-- Règles de participation au cours --

• Il s’agit d’un cours pour débutant. Vous devez n’avoir aucune notion du pouvoir Protection de Force ni Bouclier de Force.
  
• Vous avez 12 jours pour vous inscrire à ce cours, en postant tout simplement votre RP à la suite du mien.
  
• A chacune de mes réponses, vous aurez 10 jours pour répondre à votre tour. N’hésitez pas à prévenir d’une absence mais si vous ne répondez pas une fois, nous considérerons que vous n’avez pas réussi l’exercice / que vous n’intervenez pas particulièrement à cet instant-là. Un élève qui ne répond plus du tout, pour moi, s’est soit endormi, soit a quitté la pièce.
  
• Il n’y a pas de « tours » prédéfinis tout au long du RP ; vous pouvez répondre avant ou après vos camarades, peu importe.
  
• N’oubliez pas de lancer un dé lorsque je vous demanderai de faire un essai (cela sera rappelé dans mes posts).

Le RP ne sera pas très long –sinon, nous prenons le risque qu’il ne se termine pas. Considérez donc que le temps s’écoule assez vite. Je vous souhaite un bon cours.

---------Pssssssschhhhiiiiiiiiii...



Un bruissement continu, en toile de fond sonore, accompagnait le regard du Maître sur la salle vide. Au-dehors, c’était la pluie qui tombait en continue depuis la nuit dernière –et l’on entendait aussi les padawans qui, réfugiés à l’intérieur pour ne pas être trempés pour leur prochain cours, se bousculaient à l’étage supérieur.

Le vieux Maître s’agenouilla à même le sol –un praticable recouvrant entièrement le parquet dans cette salle. C’était ici que, souvent, les padawans prenaient leurs premiers cours de combat. Les chutes n’y étaient pas douloureuses, et la Force savait combien ils étaient amenés à voir le sol de près à cet âge-là. Sur les murs, d’autres tissus tendus recouvraient les parois solides pour insonoriser la pièce et rendre le son plus mat, ainsi que pour donner une apparence plus confortable. A intervalles réguliers, la lumière extérieure transperçait une baie vitrée en forme d’arche – Saï avait une préférence de longue date pour les lumières naturelles, et les néons des autres salles produisaient un son qui pouvait perturber les méditations. Ce jour de pluie, lui, serait idéal pour bercer les esprits animés des plus jeunes.

Le vieillard ne rouvrit les yeux que lorsque le premier des padawans s’introduisit dans la pièce. Un enfant Zabrak de huit ans, bientôt suivie d’une adolescente Twi’lek, puis des jumeaux humains…
D’autres entrèrent à leur suite. Il connaissait les noms de certains, en ignorait bien d’autres. Quelques-uns étaient intimidés, d’autres ne manifestaient pas la moindre gêne et hélaient déjà le vieil homme, qui répondit à leur salut par un sourire heureux. Au coin de ses yeux, des rides formaient comme de minuscules feux d’artifice, témoins discrets du bonheur que le vieillard trouvait en ces lieux.
Depuis qu’il était revenu, il lui semblait redécouvrir chaque jour les joies du réfectoire rempli de rires, des salles de classe studieuses, d’un petit garçon pleurnichant à l’infirmerie… Bien sûr, il y avait les mauvaises nouvelles, terribles parfois, mais ici la vie battait son plein, lui semblait-il depuis toujours et pour longtemps encore.

- Asseyez-vous, intima le vieux Maître, tandis que lui-même se relevait en ménageant ses articulations. En cercle, oui, pas trop près les uns des autres. Est-ce qu’il manque quelqu’un, selon v... –non, padawan Feyan. Quand je dis assis, je voulais dire sur les fesses.

Un petit Nautolan arrêta ses cabrioles et ses joues passèrent du bleu au violet, tandis qu’une petite Togruta de réputation studieuse lui jetait un regard noir.
Toute la difficulté de ce cours, réalisait Saï, était que les âges étaient très épars. Certains étaient de jeunes enfants tandis que d’autres des adolescents déjà sous la protection d’un tuteur Jedi aguerri. Mais il avait ce point commun de ne pas se considérer comme doués pour utiliser la Force pour se protéger : il faudrait donc reprendre quelques temps les bases de la manipulation de la Force avant de se lancer dans l’exercice à proprement parler.

Après qu’un dernier retardataire se soit précipité dans la salle, et que Saï lui eut demandé de se retourner pour fermer la porte derrière lui, il entreprit de détailler un peu les élèves qu’il avait devant lui. Différentes races, des garçons et des filles. La plupart étaient attentifs… Pour le moment tout du moins. Le vieil homme attendit que le silence se fit, naturellement, avant de joindre les deux mains sur son ventre.

- Bien. Tout d’abord, bonjour à tous. Tout le monde est-il assez calme pour se concentrer sur la Force aujourd’hui ?

Ce ne serait pas un cours pratique. Il savait que malheureusement les esprits échauffés, et cela arrivait souvent quand on était jeune, n’étaient pas efficaces pour apprendre les pouvoirs lumineux de la Force. Mais il avait bien choisi son moment : un début d’après-midi –la digestion les garderait calmes- et un jour triste qui ne donnait que peu envie d’aller gambader dans le parc. Ils étaient au chaud, dans une atmosphère tranquille, et… Il ne restait plus qu’à espérer qu’ils ne profitent pas du cours pour faire la sieste.

- Installez-vous en tailleur, confortablement, leur dit-il de sa voix sérieuse de vieux professeur. Vous êtes ici pour apprendre à utiliser la Force comme une protection, comme vous le savez sans nul doute. Si non, c’est que vous vous êtes probablement perdus. Mais ne vous inquiétez pas, cela m’arrive à moi aussi, et il en résulte généralement d’enrichissantes expériences.

Le vieillard esquissa un sourire complice. Pour l’instant, il ne sentait pas de stress particulier –son ennemi lors des enseignements sur la Force. Les padawans stressés ne parvenaient pas non plus à grand-chose, et cela les braquait parfois durablement. Il n’y avait qu’à voir Luke et le sabre laser, il avait fallu des années pour revenir sur une première mauvaise impression.

Lentement, le vieil homme se mit à marcher entre eux. Le groupe n’avait pas de forme particulière, si ce n’était qu’en son centre était restée sa place vide, comme un repère dans ce nouveau système.

- Fermez les yeux, reprit-il doucement, et l’exercice relevait presque de l’hypnose. Recherchez le calme en vous, cultivez-le. Ressentez vos membres, votre peau. Votre respiration qui vous emplit, et puis qui vous libère.

Ce n’était certainement pas la première fois –sauf peut-être un ou deux tout nouveaux padawans- qu’ils faisaient ce genre de travail pour se « mettre dans le bain ». Un préalable indispensable, un échauffement de l’âme, essentiel pour se connecter sereinement à la Force.

- Sentez dans votre corps les points douloureux, ou chargés. Dénouez-les.

Le vieil homme regardait une à une ces paupières closes, ces corps droits ou avachis. Ils étaient révélateurs de l’état d’esprit de chacun.

Et la pluie sur les baies vitrés poursuivait inlassablement son œuvre, tissait son art comme un cocon.


---------Pssssssschhhhiiiiiiiiii...

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Spoiler:

La pluie... Sur Ilum je ne connaissais que la neige, mais depuis que je vis ici sur Ondéron, je n'en ai plus vu. C'est dommage, c'est beau de voir tomber les flocons... J'errais dans les couloir, tel un Hutt à la recherche d'esclaves, sauf que moi je cherchais juste la salle où maître Don enseignait la protection de Force. Je pense que faire cours avec lui, et surtout un corps comme celui-là me permettra sans doute d'apaiser mon esprit et donc par conséquent, mon corps. Ce n'est peut-être qu'un "envie", je n'arriverai sans doute pas à calmer ma douleur mais à quoi bon, autant essayer !

Le claquement des gouttes contre les vitres devenait répétitif. Je continuais à marcher, jusqu'à enfin arriver dans la salle souhaitée. La première chose que je remarque lorsque je rentre dans la salle c'est qu'il y a peu de monde, ou alors beaucoup de jeunes enfants. Il n'y avait qu'un jeune homme, plus vieux que moi dans la salle. Lorsque Maître Don nous demanda de nous asseoir je m'exécute rapidement, mais ce ne devait pas être le cas de tout le monde, un jeune Nautolan faisait l'andouille et fut vite rappelé à l'ordre, ce qui l'obligea à respecter les consignes du professeur. J'étais entre deux enfants, sans doute des moins de douze ans.

Comme il nous le demandait je fermais les yeux, essayant tant bien que mal de me concentrer. Dénouer les points douloureux ? ... Je n'en étais pas capable non, car cette douleur est enfuie quelque part où je ne la trouve pas. Malgré tout je restais là, assis en tailleur à me concentrer ! Essayant de rester en lien avec la force

Je me sentais comme apaiser... Cela faisait plusieurs semaines que je ne m'étais pas détendu de la sorte, La pluie continuait à s'abattre sur la baie, le bruit ne me dérangeait plus, aussi énervant qu'il puisse être. Je me tenais droit ou du moins j'essayais, Je n'ai jamais réussis à être concentré assez longtemps pour que ça soit bénéfique dans ma maîtrise de la force mais bon, il y a un début à tout !

- Il a fait quoi ? J’ai pas vu ! demanda une voix à la ronde quand une petite partie de la salle commença à se bidonner.

Pas trop fort non plus. Ils étaient pas dans un tripot d’Iziz. Tiens, elle se demandait où était Kalyan justement.

On se focalisait deux secondes et on était plus dans le coup ! Aora n’avait eu d’yeux que pour un comparse en train de se curer le nez. Ça, elle l’avait bien eu dans le collimateur, le malpropre. Alors qu’elle se demandait avec une certaine horreur dégoûtée où il allait bien pouvoir faire disparaître le fruit douteux de ses recherches - sûrement se le coller sous la godasse en s’asseyant - Maître Don avait repris un padawan. Le dénommé Feyan avait fait un truc assez drôle sur le baromètre du rire pour qu’une jeune Togruta à la réputation de grosse tête le blaste du regard. D’ailleurs, c’est cette camarade-là qui battit tous les autres de vitesse pour répondre à la curieuse parmi leurs plus proches voisins. Réflexe de Qui-sait-tout affûté par des heures d’entraînements à fayotter auprès des maîtres.

- Il a fait l’abruti, lui répondit-elle en propageant la noirceur de son regard jusqu'à elle.

Bah oui, mais quoi précisément ? Elle voulait se marrer aussi, l’Aora ! Oh, puis de toute façon, l’autre bêcheuse aurait mal raconté, juste pour lui passer l'envie de s'intéresser à autre chose que des trucs de Jedi, et la blague serait retombée aussi plat qu’un soufflé raté. La jeunette violette positionna mieux ses jambes. OP pour écouter papy Saï.

Personne ne se dénonça comme étant le gros excité défoncé au cola-bulles qui allait devoir quitter la séance de sophrologie avec papy. Un bataillon de braves petits Jedi tout mignons regardait le vieux professeur dans le calme et la sérénité. En tout cas, c’est ce qu’ils essayaient de lui faire croire. Être obligé de quitter un cours dispensé par le grand manitou de l’Ordre Jedi, ce serait drôlement pas chic, tellement D’oh ! Mais la padawan était sincère dans son hochement de tête qui ne concernait qu’elle : elle se sentait sage comme la plus bucolique des images. Dans les rangs d’élèves modèles, la demoiselle garda ses fesses écrasées au sol par le poids d’un rab de tartes aux bliccis qui lui remplissait l’estomac au ras bord. L’esprit attentif néanmoins, au moins suffisamment pour prendre un bon départ. Elle savait très bien qu’il allait pas leur raconter de la camelote, l’ancien. Ses rides, voilà la preuve de son expérience. Il gérait, le pépé. Probablement centenaire et toujours là pour savater du Sith, sauver des vies et tenir le business avec un siège au Conseil. Les paroles d’un Survivor valaient de l’or.

Aora rabattit ses paupières sur le bleu-vert de ses yeux. Cultiver le calme, ça ressemblait à regarder pousser une fleur des champs. Jamais elle n’était restée assez longtemps en méditation pour récolter toute une prairie. Son souffle avait la légèreté d’une aile d’oiseau caressée par le vent qui le porte haut dans le ciel. C’était Maître Don qui traînait des pieds ? Ou c’était quelqu’un dans le couloir. La padawan dénoua sa nuque en la faisant tourner, lekku alanguis dans le dos. Un abruti avait essayé de lui enfoncer le museau dans de la mousse au chocolat en lui abattant sa nageoire à la base du crâne. Eh bah le p’tit comique c’était mangé un lek vengeur entre les deux yeux en même temps que les délicates narines de sa victime respiraient de près l'arôme cacaoté. Ne jamais prendre un Twi’lek en traître.

La jeune fille se balança un peu de droite à gauche. Entre ses cils longs et noirs qui lui voilaient la vue, elle entrouvrit un n'oeil et observa la coupe de cheveux du padawan devant elle.

En arrivant dans la salle de cours, un début d'après-midi, peu après le repas, Zach remarqua que plusieurs Padawan étaient déjà arrivés. Le jeune Nautolan s'avança dans la salle et alla s'asseoir en tailleur à côté d'un autre Nautolan, Feyan. Enfin, pas à côté, mais plutôt près de Feyan, puisque ce dernier n'était même pas assit, préférant faire des cabrioles. Zach poussa un soupir. Feyan ne changerait-il donc jamais ?! Mais peu après, et c'était à prévoir, Maître Saï Don remettait l'enfant à sa place. Une Togruta jeta au pitre un regard noir qui exprimait parfaitement sa pensée par rapport à l'amusement du garçon. Le Maître Jedi leur demanda ensuite s'ils étaient près à méditer sur la Force aujourd'hui. Obéissant, Zach ferma les yeux et laissa le calme l'envahir, après avoir mit ses jambes en tailleur, position de méditation, afin d'être mieux à son aise. Ah... Le calme... Cela vous fait tant de bien. Surtout après un repas bruyant à la cantine !

Ensuite, Zach, suivant toujours les conseils du vieux maîtres, s'efforça de ressentir ses membres sa peau. Il se concentra, mais le martèlement de la pluie contre les fenêtres était assez déconcentrant, presque agaçant. Zach se demanda si les autres élèves y était arrivé, mais lui en doutait. Ce n'était que la troisième fois qu'il tentait d'entrer en transe. Il se rappela alors le but de l'exercice : s'initier à la protection de Force. Il se rappela les paroles qu'un Chevalier leur avait dit lors de la première où lui et ses camarades essayaient cet exercice : "Vous devez cultivez le calme, la tranquilité". Zach décida de penser à quelque chose qui le rendait heureux. Voyons... Sa mère. Oui, elle lui manquait. Beaucoup que son père ou ses frères ou même sa soeur. Il se concentra donc sur la femme qui l'avait porté, puis mis au monde. Il se rappela les moments forts de son enfance. Maître Sïa Don leur demanda alors "de ressentir dans leur corps les points chargés ou douloureux puis de les dénouer. Plus facile à dire qu'à faire ! Ses points chargés...

Zach commençait à avoir des "fourmis" dans les jambes et les pieds. Il entreprit alors de remuer discrètement ses orteils. Pourvu le Maître Jedi ne le voit pas... Il entrouvrit son oeil droit, afin de remarquer ce que faisait les autres élèves. Il le referma aussitôt, de peur d'être vu, mais aussi parce que si on leur avait demandé de pratiqué cet exercice, aussi difficile qu'il soit, il devait bien avoir une raison. Et puis, si cela pouvait tant être utile dans sa formation. Il s'efforça à nouveau de se concentrer, sans le moindre résultat. Il se rendit compte que, petit à petit, il s'était un peu "replillé sur lui-même". Il se remit le dos droit, et essayer de s'apaiser. Il était trop "exité" maintenant. Il voulait bouger. Allez... Zach tenta une fois de plus de se détendre...

Le ciel était sombre et la pluie ruisselait le long des murs du temple. Un temps parfait quand vous êtes sensibles aux fortes luminosités et que vous avez un préférence pour les basses températures. Cela mettait en confiance Ardan concernant la suite des événements. En effet, quelques jours plus tôt, l'initié s'était questionné sur son avenir au sein du temple :

«  Puis-je me trouver un maître sans maîtriser le combat au sabre ? Comment ?... » La réponse n'arrivant que quelques minutes plus tard « Si je ne peux briller par le sabre, alors je brillerai par la maîtrise de la Force. »

C'est ainsi que le jeune arkanien s'était mit à la recherche de cours supplémentaires sur les applications de la Force – c'est pourquoi le cours proposé par Maitre Don tombait à point nommé. De nombreuses rumeurs circulaient sur le vieux maître, certaines totalement folles, d'autres plus probables. Certains disaient qu'il avait plus d'un siècle mais que la vieillesse n'avait plus d'emprise sur lui, d'autres qu'il était un maître d'arme capable d'en remontrer à n'importe quel gardien expérimenté, mais aussi qu'il était un assassin. Bien que les rumeurs ne furent certainement pas fondées, Ardan éprouvait déjà crainte et respect pour le maitre jedi qu'il imaginait à la fois âgé mais également très intimidant physiquement, couvert de cicatrices, et plus encore, dont le cours serait certainement source d'enseignements utiles.

L'initié traversa les couloirs emplie d'une fraîcheur caractéristique du temps pluvieux de la journée. Il aimait l'odeur de l'humidité et le calme qui régnait dans les passages exposés partiellement aux éclaboussures des cascades qui tombaient du toit. Mais il n'avait pas le temps d'en profiter, pas aujourd'hui. Il avait de l'avance, comme à son habitude, mais il avait un doute quand à la salle où le cours devait se dérouler. « j'aurais du noter ça quelque part », se maudit-il.

Ardan arriva alors devant ce qu'il croyait être la salle de cours. Jetant un regard hésitant autour de lui, il s'avança à pas légers vers la porte. Puis attendit à proximité de cette dernière. Bientôt, des élèves arrivèrent, certains assez âgés, ayant probablement déjà un maitre, d'autres encore de son âge, et entrèrent sans hésitation dans la salle. Certains visages lui étaient inconnus, d'autres étaient des personnes qu'il ne connaissait que de vue. Était-il à la bonne salle ? Il prit son courage à deux mains, et posa la question à l'un des élèves qui entrait, d'une voix hésitante :

« Heu, excusez moi... je ne veux pas vous déranger, mais... c'est bien dans cette salle qu'a lieu de cours de Maitre Don ? »
« Ouep ! » répondit succinctement l'humain auquel il s'était adressé.

Ardan attendit encore quelques secondes avant d'entrer dans la salle. Déjà plusieurs élèves étaient installés dans la pièce, pièce qui rappelait de nombreux souvenir douloureux au frêle arkanien. Nombreux furent les hématomes qu'il se fit -ou qu'on lui fit- dans cette salle. Heureusement, l'agencement actuel ne donnait pas l'impression qu'il allaient devoir s'exercer physiquement, et encore moins se battre les uns contre les autres.
L'initié s'assit alors, adossé à un mur, attendant que les derniers membres du cours fussent présents. Il en profita pour jeter un coup d’œil à ses compagnons de cours. De nombreuses races y étaient représentées, de tout sexe et de tout âge, certains étant proches de l'âge des épreuves pour devenir chevalier, d'autres étaient encore plus jeune qu'Ardan. Cela le rassurait qu'il n'était ni le plus vieux, ni le plus jeune : Il faisait partit des élèves « normaux », excepté le fait qu'il fut arkanien. Après un rapide tour de la salle, ses yeux se posèrent sur le Maitre Don. Il n'était pas aussi impressionnant qu'il ne l'avait imaginé, et il reconnu une silhouette qu'il avait certainement déjà croisé dans les couloirs, sans vraiment chercher à savoir de qui il s'agissait. Il fixa par moment le vieux maitre, et détournait le regard quand celui-ci semblait regarder dans sa direction. Certes, les yeux sans pupilles de l'arkanien rendait difficile le fait de deviner où il regardait réellement, mais on n'était jamais trop prudent, et Ardan n'aimait pas regarder les autres dans les yeux.

Enfin vint le moment où tout le monde était présent. Tous durent se mettre en cercle – formation que n'aimait guère Ardan, pouvant désormais être vu par tous – et certains eurent du mal à le faire dans le calme. Le maître rappela les plus indisciplinés à l'ordre, fit une pose, et commença son discours. "Se protéger grâce à la force". Avec cette simple phrase le maitre s'assurait l'assiduité d'Ardan : il avait déjà des notions pour se soigner des blessures acquises lors des duels, mais une protection aurait le même résultat, la douleur en moins.

Suivant les consignes, Ardan ferma les yeux. Calme ? Il l'était presque, si ce n'est une pointe de stress, de peur d'échouer à l'exercice. Ses membres, il les sentait. Ils lui faisait mal. Les courbatures de la veille étaient encore présentes. « Maudits exercices physiques », se disait-il. Ses épaules, son cou, le bas du dos, ses cuisses et ses avant bras lui faisaient mal, et il tenta tant bien que mal d'ignorer cette douleur, de faire comme si elle n'existait pas. Après tout, s'il ne bougeait pas, assit dans une position antalgique ça ne devrais pas le déranger. Il se concentra ensuite sur sa peau, ses sens à l’affût, comme toujours dans ce genre d'exercices. Tout d'abord, il ne put faire abstraction de la présence des autres : la respiration bruyante de certains, les pas légers de maître Don, les élèves inconfortablement installés se mouvants. Puis le bruit de la pluie. Comme un tambour ne s’arrêtant jamais, comme des percussions attendant l'arrivé de nouveau instruments. Plusieurs mélodies arrivèrent à l'esprit de l'initié, sa respiration se régulant sur le rythme ressentit...

Le vieil homme parcourait du regard les visages rondelets autour de lui. Les padawans, remarquait-il, s'étaient mélangés naturellement : certains étaient encore de jeunes enfants -même si la padawan du Chevalier Kalyan avait encore grandi de quelques centimètre depuis la dernière fois qu'il l'avait vue- tandis que d'autres seraient bientôt considérés comme des adultes... C'était le cas de Hopeful, dont la taille et la maîtrise rappelait vaguement un Chevalier manquant encore d'expérience. Il lui faisait un peu penser à O'Sil... Ce devait être l'enseignement de Misha.

Le vieillard parcourait la pièce en cercle lui aussi, passant dans leur dos comme un vieux loup rôdant aurait veillé sur sa famille. Lui aussi se concentrait dans la Force. Au rythme de ses pas, il tâchait d'apaiser les pieds, d'envelopper les padawans d'une sensation de calme et d'intimité. Les aider à apaiser leurs esprits étaient la seule manière qu'il avait pour qu'ils poussent eux-mêmes les portes de leur perception. Pendant des mois, peut-être des années pour certain, cet exercice ne serait possible que dans ces conditions. Il leur faudrait bien du temps avant de pouvoir utiliser ces pratiques sur le terrain... Mais il y avait un début à tout, oui...

Les minutes s'égrenèrent, longues et brèves à la fois, et les yeux du vieil homme guettaient silencieusement celui qui se gratterait l'oreille ou le nez le premier. Ce serait un des plus jeunes, pour sûr, qui donnerait le signal. L'alerte du « je suis concentré et maintenant je sais plus quoi faire » n'était jamais lancé par les vieux padawans, plus patients.

- On inspire.... Et on expire, les accompagnait-il parfois.

Et puis, brusquement, il le vit.

L'orteil.

C'était le signal. Un Nautolan - un autre que Feyan – avait remué le bout des pieds que l’œil aiguisé du vieillard avait perçu.

- Bien, bien, répéta-t-il avec habitude. Rappelez doucement la Force près de votre corps, désormais. Faites-la devenir une seconde peau, sentez-la se déposer sur votre corps. Votre visage, vos mains. Vous pouvez bouger, si cela vous aide.

D'une main tendre, il réajusta tout de même un peu la position de la Togruta volontaire -sinon, le pauvre Solal allait bientôt se retrouver avec un doigt bleu enfoncé dans l'oreille tant la padawan étendait ses bras autour d'elle.
Puis il revint à pas feutrés au centre du cercle, et s'assit lui aussi en tailleur. En face de lui, un Arkanien dont il ressentait un léger stress, mais dont il notait aussi une bonne concentration. Juste derrière, il y avait un adolescent humain dont il ne connaissait aussi que le nom, mais le vieillard sourit en remarquant que tous les élèves, désormais, étaient plongés dans ce qu'ils faisaient.

Il ferma les yeux lui aussi, et les élèves disparurent de sa vue. Ne restaient autour de lui que des auras, comme des flammes solitaires plus ou moins vacillantes dans un brouillard -dont il ne pouvait qu'empêcher les mouvements d'air pour laisser le feu de chacun se consumer dans la sérénité.

- Vous sentez-vous prêts ? Demanda-t-il à voix basse, et quelques murmures lui répondirent. Nous allons voir...

Les yeux toujours clos, le vieux Maître leva devant son visage une main. Il plia ses doigts, les étendit, les replia. Et puis comme si son doigt pouvait toucher quelque chose à quelques centimètres à peine, il tendit un index.

En réalité, il touchait dans la Force, invisible. Un à un, il testa l'enveloppe de Force que s'étaient forgés les padawans. La Togruta, résista un très bref instant avant de se déconcentrer. Elle toisa le vieillard, mais il garda les yeux clos.

- Ce n'était pas loin, padawan Shyy-Ka. Pas loin du tout.

L'enfant sembla décider que c'était un compliment et se remit à se concentrer, tandis que le vieux Maître passait au padawan suivant. D'échecs en succès, il vérifiait par des pichenettes à peine perceptibles que l'enveloppe de Force dont s'étaient dotés les padawans étaient plus qu'une simple illusion...

Lancez un dé de sagesse pour savoir si vous réussissez le test. Je vous rappelle que vous pouvez éditer votre post après avoir lancé le dé si vous désirez raconter ce qui arrive (si votre jet est supérieur à votre sagesse, vous échouez à conserver votre enveloppe, sinon, vous résistez à la tentative du Maître et c'est réussi).
Pour ceux qui ne connaissent pas bien le système, lancer un dé se fait en bas dans la fenêtre de réponse.

Par ailleurs, vous n'êtes pas obligés de répondre dans le même ordre que précédemment. Répondez quand vous pouvez, c'est ce qui compte.
Vous avez jusqu'au 18 janvier avant que je ne reposte. Si vous ne postez pas d'ici là, je considère que c'est raté ^^

HJ : Solal, je t’avais envoyé un mp pour te dire qu’il y a un soucis de temporalité entre nos deux posts. Aora suit l’exercice en même temps que les autres élèves au fur et à mesure que Saï parle. Elle n’est donc pas dans un trip hippie solo ( ) au moment où tu choisis de lui parler, mais en train de dénouer les points douloureux comme le demande le prof alors que pour toi la séance n’a pas encore commencé.
Comme je n’ai pas eu de réponse qui pourrait m’éclairer, j’ai remis ton intervention, dans le contexte initial au moment où elle se balance.


- Oui, ça va mieux, répondit Aora , et deux / trois autres camarades, dans un infime chuchotis de petite souris.

Les yeux fermés - ou à peu près - difficile de savoir qui avait posé la question. Surtout quand celui qui venait de parler n’était pas du tout dans la ligne d’horizon de padawans assis. En tout cas, ce n’était pas dur de deviner de qui était le shht qui suivit. Et Aora s’en tint là avant de décrocher et d’être obligée d’aller chercher la Force au lasso. Elle n’avait aucune envie que sa concentration se fasse entièrement la malle loin d’elle avant d’avoir pratiqué. Comme une glace fondue au soleil avant d’avoir rafraîchi les papilles.

La voix de Maître Don rentrait par la pointe d’une oreille et ressortait par l’autre en déroulant ses instructions, la bonne marche à suivre, un fil conducteur sur lequel la jeune Twi’lek jouerait les funambules. C’était plutôt tranquille comme suspens. Ça n’avait pas l’air franchement dur, en tout cas, ce n’était pas dangereux. Mais ça faisait quoi de se forger une carapace avec la Force au juste ? Est-ce que tout le poids de la galaxie vous pesait sur les épaules ? Est-ce que ça nous évitait de finir en crêpe après un passage au rouleau compresseur ? Est-ce qu’on rebondissait dans de la ouate après une sacrée chute vertigineuse ? Pouvait-on catcher un boma furax sans mourir ? Survivre au piétinement de tout le troupeau ensuite ? Tous ces petits accidents dans la vie mouvementée d’un Jedi.

Aora entoura ses chevilles de ses mains, le dos rond, repliée sur elle-même, prête à être emballée dans de la cellophane forceuse. Déjà, si le coin de la douche ne devenait plus aussi meurtrier pour le petit orteil, elle danserait littéralement la java. Si le petit orteil passait le test, ce n’était pas une glissade fesses nues qui allait l’impressionner avec un coccyx bétonné par la Force. Alors, au boulot ! Sa frimousse prit une expression de warrior. Balance ta canne, papy ! Je suis prête !

[Jet de sagesse 4/6]

Et si son aura pétait le feu de la détermination, elle se mangea quand même un poke immatériel. Bah heureusement que Maître Don ne lui avait même pas balancé sa pantoufle ! Rester passive en attendant que ça lui tombe dessus, ce n’était pas son truc. Elle avait des instincts de tireuse d’élite, l’arsenal qui va avec, et l’agilité remuante d’un singe-lézard kowakien. Certains disaient le même humour… Mais la jeune fille recommença aussitôt à se tricoter une seconde peau. Quittant sa formation tortue pour se redresser, toujours immobile, le visage relevé, un peu comme si elle prenait un bain de soleil en pleine averse.

… le temps s'écoulait lentement, la mélodie suivant son rythme, Et Ardan se perdant à l'écouter...

-Pssssssschhhhiiiiiiiiii... -Ploc-...chhhhii

Il ne pretait quasiment plus attention au monde qui l'entourait, ne gardant que les paroles de Maitre Don comme Fil d’Ariane pour son esprit. Il ne ressentait plus aucunes douleurs, juste un bien-être qui ne lui était que rarement accordé dans les autres cours.
Mais le cours ne venait que de commencer. Le vieil homme lançait déjà la deuxième phase de l'exercice, aux consignes toutes aussi floues que précédemment, mais plus libres, n'obligeant pas les élèves à rester immobiles. Ce qui ne changea rien pour l'initié, préférant la position assise en tailleur qu'un quelconque mouvement pouvant réveiller les courbatures à présent endormies.

« Créer une seconde peau... » plus facile à dire qu'à faire, quand on à lu dans les livres de la bibliothèque que la peau n'est qu'une couche pluristratifiée de cellules liée entre elles par des jonctions serrées, et surtout uniforme et totalement étanche. Bien trop complexe d'organiser la Force de cette manière, et bien trop long, même s'il ne s'agissait que d'un exercice. Il fallait imaginer autre chose. Une autre représentation de la défense, à la fois souple et résistante. Tout d'abord lui vînt à l'esprit l'image du sable, qu'il abandonna rapidement en se souvenant qu'une simple vague pouvait venir à bout d'un château composé de ce matériau. Une sorte de film plastique alors ? Extensible, résistant, fin et souple, c'était parfait. Mais de quoi, et comment était-il organisé ? Impossible à dire. Et l'idée de se protéger au sein d'un sac plastique géant déplaisait à Ardan.
Que pouvait-il y avoir de souple et de résistant, alors ?

*Comment une personne « normal » se protège t'elle des agressions ?* pensa-t-il

« Un tissu » fut la première réponse qui lui vint à l'esprit. Après tout, n'était-ce pas une construction simple, utilisé depuis des millénaires ? Ils peuvent protéger du froid, du chaud, de la pluie, du soleil, amortir les chocs, et même, arrêter des tirs de blaster. Il était plutôt de conception simple, les matières utilisées et le temps de tissage donnant la majorité des caractéristiques. Et tisser, le proche humain savait le faire : ses heures de coutures pour réparer sa bure allait certainement l'aider pour cette mission.

Il fut aisé de ressentir et d'assembler la Force sous forme de fils, tel un plat de spaghettis. Hélas, comme ce dit plat, tous étaient emmêlés, et Ardan passa la majorité de son temps restant à organiser tout ces filaments de Force sous forme d'un quadrillage souple. Maitre Don commençait déjà à tester certains élèves. Ardan se lança alors dans une course effrénée au renforcement de sa structure filamenteuse, en espérant que le vieillard ne testera pas son édifice trop tôt...

(édition suite au lancer de dés)
Hélas le maitre arriva plus tôt qu'il ne le pensa. Tel des ciseaux découpant le tissu, les doigts du Maitres avançaient inexorablement. Dans un ultime effort, l'initié tenta de resserrer son armature fibreuse autour du bras du maitre pour l'immobiliser , mais celle-ci, déjà affaiblie par l'assaut, ne fit que se déchirer encore plus. Impuissant, Ardan vit son travail réduit à néant, par une simple main. Et c'est avec cela qu'il pensait pouvoir arrêter un sabre laser?
Reprenant son calme, Ardan se questionna:

*était-ce la forme utilisée, sa puissance, où les deux, qui manquait à ma technique. Le temps sinon?*

Méditant sur son échec, l'arkanien recommençait à tisser sa toile de Force, avant de trouver une meilleure solution.

Le temps s'écoulait, le calme était là, présent. J'avais mon esprit apaisé, j'étais.... Serein. Combien de temps cela ne m'était t-il pas arrivé ? Plusieurs semaines sans doute. Je me concentrai sur moi même, sans faire attention aux gens autour. Tous mes sens étaient vifs mais pourtant, je me forçais à ne rien entendre, ou sentir, à part ce qui provenait de mon corps. Maitre Saï Don, bien que le cours était juste commencé, donna le second exercice, se créer une seconde peau ? Cela avait l'air plutôt délicat. Je reste dans la même position, assis en tailleur les mains rejoignant chacune une de mes cuisses. La peau fait partie de notre corps, on en a plusieurs couches déjà et il fallait en ajouter une autre, si j'ai bien compris le but de l'exercice c'est qu'il faut recouvrir tout notre corps de force, pour ne faire plus qu'un ? Ma première impression était bonne : c'est délicat. Comment peut-on utiliser ce qu'il a en tout être, pour s'en servir de bouclier. Il fallait que je me souvienne la sensation lorsque tu te coupes, lorsque tu sens à quel point ta peau est fragile, souple ou rigide. C'est vrai que chaque individu a sa façon de voir les choses, mais la mienne c'est ça !

La réputation de notre enseignant n'était que légendaire, il savait ce qu'il faisait : il avait du donner ce cours un million de fois. S'il dit que l'on doit faire cela, c'est qu'on peut le faire. C'est comme lorsque l'on s'entraîne au sabre : Il faut trouver la faille, celle qui changera tout au combat. Ici c'est pareil, il faut trouver la solution, celle qui changera tout à l'exercice. Mon esprit était apaisé, comme tout à l'heure mais ma récente remise en question m'avait complètement déconnecté des gens autour de moi, je me retrouvai seul dans ma tête... Euh vu comme ça on pourrait me prendre pour un fou ! M'enfin ce n'est pas grave, c'est pas comme si des personnes savaient ce que je pensais..

J'analyse tout autour de moi, cherchant qu'elle était la meilleure solution mais il semble que rien ne fonctionne, je décide donc d'utiliser ma première idée : me souvenir de la sensation que confère la peau, ce que l'on ressent lorsqu'on le touche. Alors je sens mon corps cette fois-ci totalement apaisé, comme si quelque chose le retenait. Je suis sur que je peux me laisser tomber mais on va éviter, il ne faudrait pas que je gâche tous mes efforts. J'ai l'impression que quelque chose veille sur moi, sur mon corps, que je n'ai plus rien à craindre de ce qui m'entoure c'est... délicat doux et raffiné. Ça ne change rien au faite que je préfère le physique à l'utilisation de la force, mais mon point de vue en est tout de même modifié.

Spoiler:

Le petit test à la ronde se déroulait dans un presque silence, seulement ponctués par des grognements mécontents, par un soupir ou une respiration un peu plus bruyante que les autres.

- Bravo, padawan Hopeful, impeccable. Aora, tu es sur la bonne voie. Ne perds pas ta concentration !

Le vieillard restait quant à lui immobile, les yeux clos, assis en tailleur au centre de la salle, à l’image de ses élèves. Des petites rides s’étaient formées au coin de ses yeux tandis qu’il souriait légèrement, comme un aveugle laisserait transparaître une émotion sans le savoir.
Maître Don était en effet plutôt satisfait. S’il ne s’était bien sûr pas attendu à ce que les plus jeunes fassent des miracles dès leurs premiers essais, les plus vieux avaient pour la plupart parfaitement réussi un exercice qui devait leur être assez habituel. Pour eux, il augmenterait légèrement la difficulté. Les petits continueraient à s’exercer pour s’améliorer.

- Bien Jerken. Détends-toi un peu plus et l’exercice sera plus facile, tu verras. Même chose Ardan, ce n’était pas loin.

Le vieux Maître ouvrit les yeux quelques secondes, rencontra quelques regards –la jeune Togruta ferma précipitamment l’œil qu’elle avait ouvert pour vérifier que les camarades de son âge ne l’avaient pas surpassée dans l’exercice- et ne fit aucun commentaire sur le petit Nautolan distrait qui –non-content de s’être déjà fait remarqué par ses cabrioles- ignorait visiblement que son doigt enfoncé dans sa narine ne passait pas tout à fait inaperçu aux quelques-uns qui avaient rouvert les yeux.

- Allez Zach, un petit effort, intima le vieillard en décidant de s’intéresser à un autre Nautolan qui tendait visiblement à s’endormir.

La porte de la salle s’ouvrit à cet instant, dévoilant une padawan aux longs cheveux sombres, avec une marque blanche en travers du visage. Ah, oui. Kara Graystone. La petite faisait un peu parler d’elle, mais Saï ne savait pas de quoi il en retournait exactement. Le fait qu’elle se présente à son cours était le moment idéal pour voir de quoi l’adolescente était faite… Et pour l’instant, c’était une adolescente en retard ! Le vieillard lui fit un signe de tête affirmatif pour l’inciter à entrer et se joindre à eux en silence. En retard, elle se fondait malgré tout rapidement dans l’exercice… Et le réussissait, comme si la préparation à la concentration ne lui aurait pas été aussi nécessaire qu’aux autres. Saï ne commenta toutefois son effort pas plus longuement que pour les autres.

- Bien, padawan Graystone, fit-il simplement avant de promener son regard sur les visages enfantins disséminés autour de lui. C’est du bon travail, tous. Vous n’êtes pas loin d’une Protection de Force. Imaginez que la pellicule que vous formez autour de vous, votre seconde peau, s’épaissit. Que c’est votre cocon…

Quelques secondes s’égrenèrent dans le silence tandis que le vieil homme laissait les élèves prendre le temps de s’appliquer à l’exercice.

- Padawans Aora, Zach, Ardan et Solal, je vais recommencer le même test que précédemment avec vous.

Cette fois-ci, ils n’auraient pas l’effet de surprise, et ils connaissaient la sensation qu’ils cherchaient à créer autour d’eux. Ce serait peut-être probablement plus facile. Mais pour les plus âgés, il fallait augmenter la difficulté.

- Padawans Hopeful, Kara et Jerken, je vais vous tester d’une manière un peu plus intrusive. Préparez-vous à ce que l’assaut soit plus intense. Votre effort devra s’adapter. Tout le monde ferme les yeux.

Et le vieil homme se retourna dans la quiétude de sa propre obscurité, et le test en cercle reprit dans le silence paisible de l’après-midi pluvieux.

Aora, Zach, Ardan, Solal : 1 jet de sagesse pour savoir si vous réussissez l’exercice.
Hope, Kara, Jerken : 2 jets de sagesse pour savoir si vous réussissez l’exercice. (non, un seul réussi ne suffira pas !
A poster avant le 12 février !