Halussius Arnor
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Les moments de calme et de repos étaient rares pour Halussius. Le Chancelier-Jedi avait un emploi du temps plus que surchargé, à tel point que les repas de la mi-journée était pratiquement tous prit sur le pouce, entre deux réunions ou deux rendez-vous. Comme pratiquement tous les jours, Halussius était dans son bureau, en train de prendre son repas, en compagnie de son secrétaire général, qui lui prenait des notes.

Halussius s’arrêta à un moment de parler, il s’arrêta également de se restaurer… et s’adressa au togruta.


 « Je vous assure, c’est très gênant… Asseyez-vous, je vais prévenir l’intendant qu’il fasse monter un couvert de plus… »

Rasaak réagit presque aussitôt.

 « Je vous remercie Excellence, mais je n’en ferai rien. Je ne mange que très peu et j’ai déjà pris mon repas. »

Après avoir insisté une fois de plus et constatant le refus renouvelé de son secrétaire, Halussius se résigna à reprendre seul son repas. Le chef du Sénat était particulièrement compétent. Halussius avait dès le départ demandé des repas légers, privilégiant les légumes et les fruits. Chaque jour, ces repas offraient à Halussius un ravissement pour les papilles. Halussius appréciait aussi le repas car c’est au cours de cet instant qu’il se retrouvait de l’autre côté du bureau. L’espace de quelques minutes, c’est lui qui se trouvait en face de l’imposant fauteuil gris-noir.

Alors qu’il venait d’avaler une bouchée, Halussius s’adressa à Rasaak.


 « Oh, j’y pense… Il faudrait que je m’entretienne avec le premier président de la Cour Suprême galactique. Si le rendez-vous pouvait avoir lieu rapidement se serait formidable…

Rasaak prenait des notes sur son data-bloc. Halussius commença alors à vouloir se détacher un peu des sujets du gouvernement… Il voulait en savoir un peu plus sur Rasaak. Le togruta était pour le moins réservé lorsqu’il s’agissait d’aborder des questions sur sa vie privée. Malgré quelques réticences, Rasaak commença à se laisser aller à quelques confidences notamment concernant son monde natal et son entrer dans l’administration. La discussion dura une quinzaine de minutes, jusqu’à ce qu’un droïd de protocole vienne pour desservir le repas d’Halussius. Rasaak se retira afin à son tour laissant Halussius seul.

Le jeune homme avait quelques instants de libre avant son prochain rendez-vous. L’un des plus importants des dernières semaines… Un entretien qui demandait une certaine préparation… Après avoir retiré sa veste, Halussius se dirigea vers sa chambre. Là, il se mit en position de tailleur devant le demi-niveau sur lequel se trouvait son imposant lit.

Il entreprit alors de se plonger dans la Force… Cette séance de méditation était un vrai bonheur et un vrai réconfort pour Halussius. Lorsqu’il était au Temple, Halussius méditait presque six fois par jour, perfectionnant ainsi plus encore sa perception et sa compréhension de la Force. Il regrettait se temps là… Depuis qu’il était Chancelier suprême, Halussius n’avait guère que la nuit pour s’adonner à la méditation et entretenir ses liens avec la Force. Une chose essentielle pour un Jedi… C’est ce qui lui permettait de rester lui-même et de garder sa personnalité intacte.

Après plusieurs minutes, plusieurs longues minutes, Halussius commença à percevoir une présence assez intense du côté lumineux de la Force, toute proche de lui… Les maîtres du Haut Conseil étaient arrivés à l’étage. Halussius sortit de sa transe méditative et s’en retourna vers le bureau. Il renfila sa veste… Le timing était parfait. A peine avait-il terminé de reboutonner sa veste, que l’hologramme de l’hôtesse d’accueil s’afficha à son bureau.


 // Votre Excellence, les membres du Haut Conseil Jedi sont arrivés.//

 « Faites les entrer »

[i]Halussius se déplaça alors jusqu’aux portes de son bureau afin d’accueillir les maîtres Jedi. Le moment était assez déroutant et solennel pour Halussius. Il avait encore du mal à se faire à l’idée que c’était lui qui avait convoqué le Haut conseil… même si cette convocation était plus une invitation qu’un véritable ordre.
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L'Avenue des Fondateurs... Le seul endroit de coruscant ou on trouve des arbres et de la pelouse... Et pourtant probablement le seul endroit de la galaxie a encore nouer le ventre de Maître Laksh'Mi ;

Mais en ce jour, elle était si bien accompagnée et si grandie de son expérience de trouble qu'en cet instant, revoir la tour du sénat ne la fit pas suffisamment frémir pour que la Force en soit marquée. Les autres maîtres ne s'en rendraient même pas compte.
En ce jour, les douze membres du Conseil Jedi, le nouveau Conseil Jedi, étaient convoqués par le nouveau Chancelier Suprême de la République galactique ; un jedi lui-même. La situation avait drôlement évoluée... Elle se demandait encore ce qui avait pu motiver les membres du conseil à la nommer, mais Laksh'Mi faisait maintenant partie des leurs. Tout comme quelques autres. Une nouvelle équipe renforcée, dont la Reine Sith en personne lui avait dit qu'elle devrait faire partie.

Fut-ce une flatterie bénéficiant d'une heureuse coïncidence, de la clairvoyance de la part de la Dame Noire, ou encore un message de la Force émis à travers un drôle de chanel ? Peu importait, le fait est que ses responsabilités au sein de l'ordre étaient multipliées. Cela ne lui faisait pas peur : avant sa nomination inattendue, déjà, elle prenait des initiatives dans la gestion du temple.

En ce jour, l'Histoire allait peut-être s'écrire. Ou bien pas. Tout dépendait de l'objet de cette convocation. Si Hallusius ne paraissait pas préoccupé dans son invitation, il n'avait rien dit de ses motivations... Cela devait probablement avoir avec la collaboration entre l'Ordre jedi et la République, mais une réforme était-elle à attendre ?

Etait-ce une manière de faire revenir une délégation jedi sur le « sol » de la capitale en bienvenus ? Le grand retour des jedi... Ou presque, car leur grand retour serait pour le jour où le temple de Coruscant serait à nouveau le siège principal et complet de l'Ordre ! Etait-ce l'objet de leur visite ?

Le groupe de maîtres descendit du speeder qui les déposait directement sur le parvis de l'avenue. Une entrée discrète aurait peut-être été suspecte. La transparence était de mise, en ces temps, d'autant plus avec un jedi à la chancellerie. Leur visite devait être officielle, et accessible des journalistes qui déjà les mitraillaient. Une entrée en grande pompe aurait été inadéquate également. Ici, ils se posaient simplement et entraient à pied dans l'édifice sans cérémonie ni déclaration. Tant pis pour les journalistes.

Enfin, le conseil fut conduit jusqu'au cabinet du Chancelier Arnor, où leur rendez-vous pourrait débuter...
Saï Don
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Retour sur Coruscant. Sans guenilles, mais en bure de Maître du Conseil. Sans Mat’Aenna, mais accompagné de Jedi sages et avisés. Quelle étrange vie il avait repris… Le vieillard ne savait plus très bien quelle existence était la plus singulière : sa place privilégiée mais au cœur de tous les risques et critiques, ou bien celle délaissée d’un vieillard sans abri mais que le monde entier laissait vaquer à son aise ? Les responsabilités qui lui incombaient, bien sûr, n’étaient pas de celles que l’on laissait tomber en se disant qu’un autre arrangerait les choses à votre place. Mais il commençait, doucement, à se faire à l’idée qu’un jour, il s’exilerait pour une vie plus silencieuse. Quand les Jedi auraient redoré leur blason, et que les enfants du Temple n’auraient plus besoin d’un grabataire comme lui, il redeviendrait libre comme son amie Twi’lek.

Mais ce n’était pas à l’ordre du jour. Ils avaient beaucoup de travail, et le retour sur la planète-monde fut accompagné de nombres de mains à serrer, de critiques à essuyer, de journalistes à éviter. Heureusement, leur passage au Sénat n’avait pas été annoncé et il pourrait être à l’heure au rendez-vous auquel le Chancelier Arnor les avait conviés.
Jusqu’ici, se disait le vieillard en grimpant lentement, aux côtés de Maître Geilvta, de longues marches au bout d’un couloir du Sénat, leur Chevalier politicien s’en était plutôt bien sorti. Il n’y avait pas encore eu de grandes polémiques, la population avait beaucoup d’espoir d’un avenir meilleur… Mais le pauvre Halussius ne pourrait certainement pas se reposer sur ses lauriers, car les Sénateurs ne lui pardonneraient pas une lenteur administrative qui empêcherait de nouvelles mesures. Quoiqu’il en était, Saï se doutait que l’ordre du jour serait au Temple Jedi de Coruscant. L’affaire fera peut-être débat parmi les maîtres du Conseil.. Mais tous ne seraient pas présents. Maître Caldin, par exemple, avait manifesté son impossibilité de se rendre sur Coruscant. Sa vieille alliée ! Il essaierait de se mettre à sa place et de ne pas oublier ses craintes et ses volontés, même absente, car il la connaissait suffisamment pour savoir ce qui l’importait.
Et c’était aussi l’occasion de commencer à travailler avec ses nouveaux confrères –en particulier Maître Ashna et Maître Mi. Il les connaissait suffisamment tous les deux pour savoir que leur calme serait un puissant atout pour prendre des décisions réfléchies… Le vieil homme avait confiance en ce nouveau Conseil, ne serait-ce que parce qu’il regorgeait de bonnes volontés.

En haut des marches, un hall resplendissant se dévoilait devant leurs yeux, dans lequel deux droïdes se déplaçaient lentement. Ils scannaient, identifia le Maître Jedi, car la sécurité était devenue une priorité dans cet édifice depuis l’attaque de Darth Sinya. Mais les réparations avaient été efficaces et les lieux étaient redevenus splendides. Une fois de plus, il eut une pensée pour Mat’, cette pauvre enfant qui s’était retrouvée au milieu de la guerre… En partie à cause de lui. Pour elle, au moins, et pour tous ceux qui avaient été victimes des conflits entre Jedi et Sith, il fallait continuer à faire de son mieux. Même s’il n’avait plus l’unanimité à cause de son acte contre le Prince de Kuat… Ce n’était pas sa réputation qui l’empêcherait de travailler encore quelques années !

Bref, cet étage était celui du Chancelier. Se déplaçant d’un pas feutré dans le groupe de Jedi, Saï rassembla ses émotions et trouva la sérénité dans la Force. Comme on débarrasse un bureau pour s’occuper d’un nouveau dossier, le vieillard se vidait la tête pour aborder une nouvelle situation tandis que se dessinaient devant lui les portes d’un nouveau couloir. Il croisa le regard de Leti qui lui sourit –elle était toujours optimiste et avec lui, d’une affection chaleureuse qu’il appréciait à sa juste mesure. Elle aussi avait confiance.

Les portes du bureau s’ouvrirent en grand, et les Maîtres Brock, Waray et Jeseladai s’engagèrent d’un pas volontaire. Saï et Leti suivirent sans se retourner, mais certains que derrière eux suivait les six autres Maîtres présents aujourd’hui. Autour d’eux, le bureau du Chancelier était toujours aussi propre et lumineux que dans ses souvenirs –mais les affaires et œuvres d’arts personnelles de Echte Andanu avaient bien sûr été ôtées. Le vieux Maître sourit lorsque ses yeux rencontrèrent le visage sérieux de leur confrère devenu Chancelier. Il prendrait sûrement la parole en premier pour les accueillir…


Spoiler:
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Halussius ne tenait pas en place. Il ne cessait de réajuster sa tenu, de vérifier que tous les fauteuils supplémentaires nécessaire à la réunion avait bien été amené de sorte que chacun des membres du Haut conseil trouverai une place assise. L’intense lumière émanant du groupe se faisait de plus en plus présente dans la Force.

Halussius ce concentra alors. Sa tension et son angoisse pouvait percevoir à travers la Force. Lui-même la percevait. Il s’employa alors à tenter de réduire son émanation. Il faisait montre de concentration et maîtrise de soi pour que la Force agisse en lui… Pour qu’il retrouve une certaine sérénité.

Le moment arriva enfin. Les portes du bureau s’ouvrirent alors. Halussius arborait un visage serein et plein de joie. Il ne tarda pas à prendre la parole d’un ton calme trahissant néanmoins une certaine excitation


 « Soyez les bienvenus, mes maîtres. Je vous en prie entrez et prenez place. »

Halussius se dirigea alors vers son bureau sombre et se mit assis sur son fauteuil tandis que ses pairs s’installaient parmi la douzaine de fauteuils disposés en hémicycle devant le bureau.

Le jeune Jedi ressentait une certaine impression. Tous les sages de son Ordre se trouvait face à lui… tous le regardaient et attendaient son intervention. Halussius pris donc la parole et se laissa aller à la confidence.


 « Si vous me le permettez, maîtres, avant que nous commencions, je dois vous avouer que c’est un sensation très étrange pour moi de vous revoir ici. Surtout de me trouver moi à cette place et vous à la vôtre… Cela ne fait que quelques semaines que nous nous sommes quittés et pourtant j’ai l’impression que cela fait déjà une éternité. C’est un réel plaisir pour moi que vous ayez rendu à mon invitation et de pouvoir vous recevoir aujourd’hui. »

Halussius paraissait comme un petit enfant rencontrant pour la première fois son idole. La situation avait comme quelque chose de cocasse. En effet, d’aucun trouverait incongru que l’homme le plus puissant, le plus influent de la République, de la galaxie adopte autant de déférence devant les représentants d’une institution censée être à son service. Malgré tout, pour Halussius, les membres du Haut conseil restaient en quelque sorte, toujours ses maîtres, ses maîtres à penser, ses mentors, ses conseillers les plus précieux et les plus respectables.

 « Mais venons en à la raison pour laquelle j’ai voulu m’entretenir avec vous… Lorsque nous nous sommes quittés, nous avions évoqué la possibilité de transférer une partie des services du Temple d’Ondéron au Temple de Coruscant.

Au-delà de l’aspect pratique, la question revêt un aspect hautement politique. Le fait de redonner au Temple de Coruscant une importance certaine ne manquera pas de susciter les critiques et de déchainez les passions de ceux qui s’efforcent de discréditer l’Ordre. Néanmoins, il m’apparaît vital que ce transfert ait lieu. Ceci constituera la première étape à la réhabilitation de l’Ordre au sein de l’opinion publique.

C’est le but de cette rencontre, maîtres. J’aimerai avoir vos avis, savoir comment nous pourrions organiser ce transfert de compétences et de services. Que nous puissions déterminer ensemble ce qui doit rester sur Ondéron et au contraire, ce qui doit aller sur Coruscant.

Cette réunion sera aussi l’occasion de réfléchir sur la place que l’Ordre au sein de la République. Vous le savez certainement mais de nombreux sénateurs demandent que l’Ordre soit placé sous la tutelle directe du Sénat. Je ne sais pas si l’opinion publique ressent le même besoin de contrôle, mais pour ce qui est du Sénat, je reçois des pétitions, des lettres, des adresses, des interpellations chaque semaines de la part de délégation qui me somme d’aller dans ce sens.

Quels sont vos sentiments sur ces sujets ?
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Maudit soit-il celui qui décida de faire le Sénat si grand. Les longues marches comme celle-ci, pour arriver à ce bureau, n'était plus vraiment faite pour l'Adarien, qui commençait sérieusement à se faire vieux, si l'on prenait la moyenne de vie des membres de son espèce. Heureusement qu'il avait sa canne.

Et Coruscant ! Joyau de la République, mégapole connue à travers celle-ci pour être la capitale de toute la Galaxie ... Ce n'était pourtant pas la préférée du Maitre Ashna, quand celui-ci voyait en elle trop de technologies. Pour autant, l'Adarien tentait de ne pas la déprécier, et même de chercher à apprécier cette planète à sa juste place ... Encore que ... il ne pouvait qu'imaginer ce qu'elle était à une époque, quand la nature avait encore ses droits. Et c'est pour illustrer cela à son disciple que le Maitre avait insisté pour que le Chalactian soit du voyage. Bien sur, ce dernier ne suivrait pas son mentor lors de l'entrevue au bureau du Chancelier, il devrait plutôt observer et réfléchir sur l'impact que peut avoir la civilisation sur une planète. Grossomodo, de bien beaux mots pour dire : "Gambader dans les rues". Mais et alors, puisque c'est ainsi que l'on apprend le mieux.

Entrant enfin dans le bureau du nouveau dirigeant de la République, Shita prit place dans l'un des sièges, posant sur son coté sa canne. Qu'il était bon d'enfin pouvoir ainsi se poser, reprendre son souffle. Fermant un instant les yeux, le Jedi se plongea l'espace d'un instant dans la Force, calmant sa respiration et cherchant à y puiser un peu de vigueur. Ce ne fut que quand Halussius commença à parler qu'il rouvrit les yeux.

Prenant alors une tasse qu'un droide lui tendait sur un plateau, Ashna écouta l'introduction du Chancelier, soufflant un peu sur ce qui semblait être, à l'odeur, une parfaite infusion. Ca avait du bon de prendre du galon dans la République dis donc ...

-"Et crois bien que c'est un honneur pour nous de te voir à cette place, Chevalier. Notre position n'a en soi pas changée depuis."

De simples paroles, que le Maitre plaça en âme et conscience, convaincu que ses collègues les partageraient.

-"Mais je suis inquiet de ce que tu dis. Non pas pour ce qui concernent le Temple des Jedi de Coruscant, mais pour la mise sous tutelle de l'Ordre. Ne pouvait-on pas espérer avoir dépassé tout cela ? J'ai peur de ce que pourrait entrainer un prolongement de ce que nous avons déjà connu, avec l’avènement des Inquisiteurs. Leur venue n'a rien amenée, sinon la malheureuse mort de l'un d'entre eux ... Mais j'ai peur aussi de l'impact que cela pourrait avoir sur nos Padawans les plus jeunes. Le Temple n'est pas une prison, et la mise sous tutelle de l'Ordre pourrait très bien transformer à leurs yeux ce que nous tentons de garder comme un havre de paix."

Les autres membres seraient-ils d'accord avec lui ? Peut-être pas ... Mais le Chancelier avait demandé leurs sentiments non ?

Spoiler:
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Le cabinet du chancelier ; un vaste bureau de réception entièrement tapissé de velours rougeâtre, lui conférant une ambiance chaude. Sobre et à la fois dans le plus fidèle style luxueux républicain de l'époque, avec ses dorures, discrètes mais bien présentes.
Ses lignes solennelles, sa force inébranlable... un clinquant précieux très éloigné de la jungle et des vieilles pierres d'Ondéron. Cela rappelait à Laksh'Mi Alderaan et ses nobles.

Moins fier que son prédécesseur, le chancelier suprême Arnor, Halussius, comme les maîtres l'appelaient lorsqu'il appartenait encore au temple, accueillit le conseil jedi avec les mêmes ferveur et déférence qu'alors.
Il confirma vite, pendant qu'un délicieux thé leur était servi, l'objet de la rencontre : le temple de Coruscant et la place de l'ordre jedi au sein de la République. Un thème bien délicat que ce dernier.

Maître Ashna, le premier, fit part de ses craintes. Voila bien l'un des membre du conseil que Laksh'Mi respectait le plus : il ne payait peut-être pas de mine, mais il était sage, et l'énorme trou béant dans sa tête ne lui faisait pourtant pas défaut d'un cerveau en état de marche. Et puis surtout, il était pacifiste. Un bon point pour gagner l'estime de la togruta. Son âge le rendait vénérable également. Et qu'importe si sa manière de communiquer pouvait, au premier abord, déstabiliser, Maître Mi, elle, l’appréciait.
Bien sûr, Saï Don, à sa manière, était vénérable également ! Plus encore depuis le noble sacrifice personnel auquel il avait consenti de son propre chef pour épargner l'ordre entier, la jedi voyait en lui le meilleur des guides qui soient.
Quant aux autres maîtres présents, il lui faudrait apprendre à davantage les connaître, ce dont elle aurait l'occasion à l'avenir.

Après que Maître Shita Ashan eut terminé d'exprimer ses doutes à l'idée d'une tutelle républicaine, la maîtresse sentir que c'était à son tour de prendre la parole : dans toute conversation consciente, entre personnes éclairées de la Force, les protagonistes ont des éléments propres à s'apporter mutuellement, à des moments clés de la discussion, et la Force leur indique qui et quand parler pour structurer un échange constructif.
Laksh'Mi ayant un point de vue « opposé », l'équilibre voulait peut-être qu'elle parle pour compenser celui de son confrère et permettre aux autres conseillers de peser le pour, et le contre.

Elle s'assura qu'effectivement personne n'ouvre la bouche et s'aperçut qu'on la regardait, confirmation que tous sentait le besoin de son propos pour avancer.

- Si je puis me permettre, après tout... pourquoi pas ? Je m'explique : aux yeux du Sénat, nous avons un des nôtres infiltrés en son sein, à sa tête, désormais. Même si cela n'est pas notre position, ils sénateurs peuvent le voir ainsi, avoir peur de se sentir contrôlés par notre ordre ; cela pourrait les rassurer, et à terme, espérons-le, restaurer une confiance mutuelle que de compenser cette situation en les laissant croire nous contrôler, en nous « infiltrant » par cette tutelle. Il y aurait de cette manière des garde-fous de part et d'autre.
De plus, étant jusque là en étroite collaboration avec la République tant qu'elle reste enracinée dans ses valeurs lumineuses, presque à son service pour ainsi dire, quand elle à besoin des jedi, pourquoi ne pas officialiser la chose, si cela l'engage à tenir ses propres engagements, en prêtant serment ? Sa tutelle pourrait nous assurer des moyens supplémentaires, tant qu'elle ne se retourne pas contre nous. Et le cas échéant, si la Force est véritablement avec nous, et je crois qu'elle ne peut que l'être tant que nous même sommes avec elle, rien ne nous empêchera de reprendre notre indépendance et de s'éloigner...
Je pense que nous pouvons nous permettre de faire acte de bonne volonté pour rassurer les sénateurs, sinon je vois mal comment nous pourrons à nouveau être alliés.
Nous pouvons aussi poser quelques conditions pour ne pas être trop envahis – refuser toute sur présence d'inquisiteurs par exemple, et nommer conjointement des membres médiateurs qui pourraient avoir droit de présence au temple de Coruscant, par exemple ?


La togruta avait tendance à voir des issues positives, et le bon côté des gens. Elle excluait la possibilité que cette tutelle puisse déboucher sur un manque de moyens alloués ou sur des bâtons dans les réacteurs, même après l'incident des inquisiteurs – et sa fâcheuse conséquence sur le sort d'Otanaki – pas avec un jedi élu chancelier, signe d'une certaine main tendue... Un geste avait été fait vers eux, elle estimait que c'était à leur tour.

Parfois, accepter volontairement la soumission était garder la véritable liberté, influençant les faveurs du dominateur proclamé et auto-illusionné...
Saï Don
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Saï s’était assis dans l’un des confortables fauteuils installés dans le bureau du nouveau Chancelier Suprême, bénissant intérieurement celui qui avait eu la bonne idée de penser que certains des vieux Maîtres du Conseil auraient envie de soulager les douleurs de leurs articulations –comme c’était le cas pour lui-même. Ah ! C’était bien beau d’avoir subi un régime athlétique toute sa vie pour des idéaux, mais l’on n’avait pas éternellement vingt ans, et même les Jedi finissaient par connaître l’effet secondaire indésirable de ceux qui avaient mis leur corps à l’épreuve toute leur vie. Mais il ne se plaignait pas –le vieux Maître n’avait besoin ni de canne, ni de pile au cœur, il se contentait d’apprécier un bon fauteuil après avoir arpenté les longs couloirs –certes resplendissants- du Sénat Galactique.

Le vieillard s’était contenté de sourire paisiblement au Chancelier –Maître Ashna résumait bien le sentiment de tous, à ce qu’il lui semblait, pour qu’il n’intervienne lui-même. Mais il était surtout heureux de constater qu’Halussius était resté égal à lui-même : pas de fioriture, pas de prétention, il était là pour travailler et non pour se vanter. Saï se félicita qu’un membre de son Ordre soit capable de garder ainsi –et à son âge, surtout- ses valeurs pour les protéger des tentations du pouvoir. Le mandat du Chancelier Arnor était prometteur pour une réconciliation de la République avec les Jedi, lui semblait-il, même si le pauvre homme allait sûrement connaître bien des difficultés…

Ils entrèrent brusquement dans le vif du sujet. Les avis étaient partagés, quelques maîtres grimacèrent, tandis que d’autres acquiescèrent silencieusement aux paroles de Maître Ashna ou de Maître Mi. Saï passa deux doigts dans sa barbe, la Force le guidant dans la concentration qui était nécessaire à sa réflexion.

- Un nouveau souffle pour les Jedi, sur les mondes du Noyau… Mmmmh,
fit-il en pinçant les lèvres. Remettre les Jedi au plus près de la population serait bénéfique, me semble-t-il. Ce Temple existe déjà, en grossir les rangs peut se faire de façon discrète ou plus explicite.

Le problème, effectivement, n’était pas tant que plus de Jedi se trouvent sur Coruscant, effectivement, mais plutôt les modalités de ce transfert, qui pourraient être fort critiquées. Saï savait bien combien la façon dont les choses étaient présentées pouvait façonner le soutien de la population, ou au contraire son rejet. C’était d’ailleurs l’art de tout politicien que de savoir présenter ses projets de la manière la plus avantageuse possible.

- Pour autant, cette décision devra déjà être prise selon des principes de coopération entre la République et l’Ordre… Déjà établis,
expliqua le vieux Maître en se redressant sur son fauteuil. Si les Jedi restent libres, alors mieux vaut que la décision concernant le Temple de Coruscant soit prise par le Conseil Jedi. Si la République contrôle les Jedi, alors dans ce cas-là seulement il sera logique –et de fait, légitime pour nos chevaliers comme pour le peuple républicain- que ce soit le gouvernement qui prenne cette décision.

Donc, pour le vieil homme, c’était plutôt le deuxième sujet dont ils devaient discuter… Le plus délicat. Saï croisa les doigts de ses deux mains, et vint poser ses coudes sur ses genoux, le buste incliné en avant. Ses yeux fixèrent le sol un instant.
Mise sous tutelle… Le mot était trop fort. Leurs propres rangs, songeait-il, ne se soumettraient jamais de bon cœur à une telle disposition. Et si le cœur n’y était pas…

- Nous ne pouvons pas ignorer les réclamations du peuple, même si nous avons parcouru du chemin depuis que les massacres commis par les Sith. Il est plus long et difficile de gagner la confiance des gens que de la perdre… Il leur faut des garanties, surtout si nous venons à être plus nombreux auprès du Sénat.

Mais une totale mise sous tutelle, même le vieil homme avait du mal à l’envisager. Son regard bleu parcourut leur groupe. L’argument invoqué par Maître Ashna, la protection des padawans, était de poids.

- Les padawans ont besoin de grandir loin des intrigues politiques, de se forger leurs principes et leurs valeurs dans un lieu protégé, déclara-t-il. Je souhaiterais pour ma part que l’on ne leur inculque pas l’obéissance à un gouvernement, quel qu’il soit. Et en ce sens, leur formation se déroule paisiblement sur Ondéron…

Il n’était pas prêt à changer cela. Même si la Reine n’était pas toujours tendre avec eux, elle ne leur causait pas de gros problèmes –même si l’on avait accusé un Chevalier de l’avoir insulté, cela restait un évènement marginal. Il soupçonnait par ailleurs la Reine de n’avoir pas envie de partager ni de céder la notoriété que lui apportaient les Jedi, même si elle faisait mine de les ignorer… royalement, c’était le terme. En tous les cas, il ne lui semblait pas que la royauté d’Ondéron était un problème insurmontable. Au milieu de la nature, les enfants seraient bien plus tranquilles que dans la jungle terrible de Coruscant –inutile de dire que si des padawans fuguaient sur la planète-capitale, ils ne retrouveraient jamais leur chemin. Et puis, les perturbations dans la Force, les Sith qui pourraient s’y dissimuler, les tentations de toutes sortes… Non, Saï s’opposerait à ce que les jeunes Jedi soient formés sur Coruscant. Cela n’empêchait pas des Chevaliers adultes et des Maîtres de s’y retrouver ou d’y travailler.

Le vieil homme tourna son visage vers la Togruta nouvellement nommée au Conseil. Son port était majestueux, ses propos précis et sensés… Mais Saï n’était pas tout à fait d’accord avec elle.

- J’espère ne pas vous offenser, Maître Mi,
intervint-il sur un ton doux, si je me permets de remarquer qu’à ce « pourquoi pas », bien des raisons pourraient être opposées. L’éducation des padawans de notre Temple est basée sur des principes de liberté individuelle, de liberté de penser, et non d’appartenance politique. La force des Jedi, par ailleurs, tient en leur indépendance : qui stoppera un gouvernement qui basculerait vers la dictature si même les Jedi doivent lui obéir ? Nous sommes un poids au bout d’une balance, ne l’oubliez pas. Mettons-nous au centre, et c’est du côté Obscur qu’elle penchera soudain. Sous tutelle du Sénat, nous ne serions plus jamais neutre… Si rien ne nous empêche de reprendre notre indépendance, par ailleurs, ce ne serait plus une tutelle mais un contrat. Une situation beaucoup plus envisageable… Mais attention aux connotations dangereuses que les Jedi pourraient subir : placés sous le contrôle du Sénat, les Jedi représenteraient toujours la République dans leurs propos et de leurs actes… En particulier et surtout en dehors du territoire Républicain. Or, bien des mondes ont besoin d’une aide neutre, en laquelle ils ne doivent pas voir des agents venus les enrôler dans une politique.

Le vieil homme regarda de nouveau le Chancelier, s’interrogeant sur les projets déjà dessinés dans la tête du Chevalier –qui soit dit en passant devait déjà être bien encombrée. Probablement allait-il devoir trancher entre leurs différentes opinions…

- Par ailleurs, il faut être honnête avec nous-mêmes : une telle disposition ne calmerait qu’un temps les sénateurs. Ils exigeront plus de contrôle dans quelques années, une fois que sera intégré dans les mœurs que les Jedi appartiennent à la République. Sans compter que jamais nos Chevaliers et Maîtres n’accepteront facilement l’idée de se soumettre ainsi. Même pour une vision stratégique, j’ai bien peur que cela ne heurte trop profondément les idéaux que nous avons encouragés chez eux pendant tant d’années.

Il pinça les lèvres. La question était délicate.

- Pour ma part, je verrais plutôt une forme de partenariat officiel, peut-être… Au moins pour commencer. Les Jedi peuvent proposer leur aide là où la République a besoin de moyens : militaires, aides humanitaires… Nous vous enverrons ce que nous avons, je pense que nul ici n’en doute. Et un rapprochement du Temple, décidé par le Conseil même s’il s’agit de votre idée, Chancelier Arnor, pourrait être un gage de notre part de vouloir montrer patte blanche au Sénat. Les politiciens pourraient s’y rendre, les missions de la part du Sénat pour les Jedi pourraient y être donnés, des questions d’organisation entre la République et l’Ordre pourraient y être discutés… Ce serait en tout cas un premier pas.

Le vieil homme s’appuya de nouveau sur le dossier de son fauteuil. Il estimait avoir fait le tour de son opinion… Le plus difficile restait au Chancelier qui devait les départager… Voilà pourquoi, et le Chevalier Arnor devait désormais le comprendre, le Conseil mettait parfois des heures à délibérer sur une question : dès que les situations étaient délicates, ils pesaient le pour et le contre, exposaient leurs arguments, consultaient leurs datapads, s’interrogeaient les uns les autres, méditaient, demandaient à un Chevalier de témoigner, envoyaient un padawan récolter de nouvelles données… Bref, ils n’étaient pas sortis de la cantina.

- Les gouvernements se succèdent... et les Jedi demeurent. Voilà en quoi nous sommes des "gardiens",
confia le vieil homme dans un souffle.

Halussius Arnor
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Faisant face à ses pairs, le jeune homme, Chancelier suprême de la république, avait une mine attentive. Halussius écoutait avec attention les paroles de chacun, le dos bien plaqué contre le dossier de son imposant fauteuil noir et les mains jointes devant lui. Le sujet sur lequel ils discutaient serait certainement le plus marquant et le plus difficile à traiter de son mandat. Une difficulté qui comptait aussi à un aspect personnel.
 
Le Chevalier se devait de tenir compte de l’avis des Maîtres du Haut conseil des Jedis, mais dans le même temps, il devait aussi prendre en compte la volonté des sénateurs et les intérêts de la République. Il se doutait que tôt ou tard, sa double allégeance allait se confronter et l’orienter sur deux voies différentes.

 
 « Mes maîtres, je comprend parfaitement vos inquiétudes, pour les ressentir moi-même. En ce qui me concerne, tant à titre personnel qu’à titre de Chancelier suprême, je ne pense pas que mettre l’Ordre sous tutelle de la République soit dans ses intérêts. Néanmoins, comprenez bien que si nous ne donnons pas certains gages, certains signaux de bonne volonté, il est certain que certains sénateurs ne manqueront pas de faire une proposition en se sens… Et à ce moment là, il sera trop tard malheureusement.
 
Nous devons prendre les devants, mes maîtres. Une motion visant à la mise sous tutelle des Jedi risque fort d’être adoptée si ne laissons faire les choses. En tant que Chancelier, je ne pourrais malheureusement pas m’opposer indéfiniment à une telle proposition de loi. »

 
Halussius se pencha légèrement en avant. Sa situation était très délicate. Conscient des responsabilités que lui donnait la fonction de Chancelier, Halussius était en désaccord avec une partie des propos de maître Don. Il tentait de faire comprendre au Haut conseil que tout Chancelier qu’il était, son pouvoir restait tributaire de la volonté du Sénat et qu’il n’avait fondamentalement aucun moyen de s’opposer à une proposition de loi, sauf à convaincre un nombre suffisant de sénateurs de ne pas la voter
 
 « Malheureusement, maître Don, l’heure est déjà trop avancer pour que nous puissions nous contenter d’un simple renforcement des liens qui unissent déjà la République et l’Ordre. Nous devons aller plus loin… »
 
Halussius adopta alors un changement d’attitude sans s’en rendre compte. Bien que paraissant toujours amical et agréable, il se faisait peu à peu plus chef d’Etat.
 
 « La République nous à tendu une main par la passé, en nous accordant un représentant au sein du Sénat. Je pense que nous aussi, nous devons tendre une main à la République, en permettant au Sénat, à son tour, d’envoyer un représentant au sein de Haut conseil. Un représentant désigné par le Sénat et qui assisterai aux séances du conseil et qui pourrait donner l’avis de la République, sans pour autant avoir à voter lors des délibérations. Ceci n’est qu’une proposition dont il reste à convenir des détails.
 
Je comprends que l’idée même d’une plus grande intégration au sein des institutions de la République pose un certain nombre de questions et de problèmes. Cependant, mes maîtres, pour les peuples de la République, les Jedi ne sont-ils pas déjà assimilés à la République ? Pour nombre de petits enfants, les Jedi sont les défenseurs valeureux de la République…  ses gardiens bien veillant qui repoussent les forces obscures et méchantes grâce à leurs épées de lumière. De fait, les Jedi sont la République, sont une de ces composantes. Les peuples hors du territoire de la République ont le même sentiment. A mon sens, c’est une question qui n’est plus à débattre à ce jour.
 
De même, je ne pense pas qu’une intégration plus poussée au sein des institutions de la République soit gage d’une perte d’indépendance. J’en veux pour preuve la Cour suprême galactique. Cette institution est totalement intégrée à la République, c’est l’une de ces institutions majeures. Elle n’est reste pas moins indépendante du pouvoir politique.
 
En intégrant plus encore l’Ordre dans le fonctionnement de la République, en faisant de lui une institution indépendante mais républicaine, alors nous envoyons un signe fort à la population et nous lui clarifions notre position. A mon sens, ce que la population nous reproche, ce n’est pas d’être Jedi, ce n’est pas d’être ce que nous sommes, mais d’entretenir une certaine ambiguïté. Nous sommes les gardiens de la République, mais dans le même temps, nous nous refusons à nous intégrer plus dans son fonctionnement, cela créer un sentiment d’insécurité. Car, de leur point de vue, quelles garanties ont-ils que les Jedi ne se retournerons pas un jour contre la République ? C’est un questionnement légitime. En faisant de l’Ordre Jedi… comme un pouvoir modérateur, aux côtés des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif de la République, nous clarifions notre position ainsi notre position, et cela ne pourra être que bénéfique du point de vue de la population.»

 
Il marqua une pause et repris.
 
 « A mon sens, les novices, comme les padawans, ne devraient pas suivre leur formation dans le Temple de Coruscant, comme vous je pense que la proximité du pouvoir et, de manière général, l’environnement de Coruscant ne sont guère propice à leur développement.
 
Seul une partie des services du Temple d’Ondéron doivent revenir sur Coruscant, surtout les instances dirigeantes, évidemment ou l’AstroCorp qui pourrait ainsi collaborer mieux encore avec les services de la République dans ce domaine, mais ceci n’est qu’un exemple.
 
J’ai parfaitement conscience du profond changement que cela impliquerai pour l’Ordre et pour nous tous. Mais encore une fois, maîtres, vous avez encore l’opportunité de prendre cette décision… de votre propre initiative. Pour le moment, je peux compter sur une majorité de délégations qui soutiennent mon action au gouvernement, mais cette majorité est plus que fragile et les sénateurs sont très changeants, à tel point qu’il se pourrait qu’à l’heure où nous parlons, cette majorité s’est déjà évaporée... »

 
[i] Halussius venait de se rendre qu’il abordait des sujets que d’ordinaire seuls les membres du Haut conseil discutaient. Cela lui laissait un drôle de sentiment,  pour lequel il n’était guère préparé.[i]
 
 
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Il est des habitudes que l'on se doit de changer ...
Et d'autres pour lesquelles la prudence est de mise ...


Là où une Togruta ne partageait pas son avis, vraisemblablement, un vieil homme semblait lui ne pas y être totalement étranger. Pour autant, les yeux de l'Adarien se plissèrent à l'argumentation du Chancelier, et le Jedi ne vit alors un instant plus celui qui fut un élève du Temple, mais bien la personne charismatique qui était devenue le leader en quelque sorte de toute une galaxie coalisée.

Posant alors la tasse qu'il avait au préalable prise, le Maitre Ashna se prépara un instant pour ce rôle qu'il n'aimait définitivement pas, mais qu'il se devait d'avoir quand les évènements prenaient pareille tournure.

-"Ce serait fort préjudiciable, Chancelier."

Le titre se devait d'être utilisé, tant l'homme qu'était Halussius n'avait en rien un pouvoir décisionnel sur ce qu'il avançait.

-"Dites-moi ... à votre avis : Que sont les Jedis ? Les Jedi sont les Gardiens comme le souligne Maitre Don. Mais les Gardiens de la Paix et non de la République. La République, aussi vieille soit-elle, a toujours été notre alliée dans la poursuite de cet idéal de paix, et pourtant, jamais les Jedi n'ont accepté pareille compromission. Pourquoi ?"

L'Adarien fit une pause, mais le son de sa voix laissait entendre qu'il n'était guère ravi.

-"Notre Ordre se base sur un idéal plus ... "pur" que celui poursuivit par la République. Si nos idéaux sont liés, nos manières d'agir n'ont pas toujours été similaires, comme leurs conséquences. C'est pour cela qu'un tel fossé existent entre nos deux institutions. Le comprendre, c'est la clé. L'accepter, la voie de la raison. Notre Ordre a une façon de fonctionner qui lui est propre, et qui est proprement différente de celle du Sénat. Notre vision, nos choix sont régis par la Force. Quel sénateur pourrait dés lors prétendre à la fonction que vous proposez ? Quel membre du Sénat ou d'une institution pourraient comprendre, écouter, connaitre les voies de la Force à ce point ? Ou envisagez-vous cette place pour vous ?"

Ces mots, ainsi que ses intonations typiques de sa façon de communiquer étaient peut-être rudes, mais le Jedi qu'il était ne pouvait faire autrement. Il ne pouvait se montrer ainsi confiant devant une telle proposition d'avenir.

-"Le Conseil, et lui seul, élit ses Maitres et représentants, Chancelier. Et les décisions prises par celui-ci n'influencent que l'Ordre lui-même. Non la République."

Si l'Adarien n'était en rien contre une réhabilitation du Temple de Coruscant, comme elle fut mentionnée au préalable, il préféra ne pas abordé le sujet et donner plutôt son avis, catégorique certes, sur la question du Conseil. L'avis des Sénateurs à ce sujet ... cela lui était, il devait bien le reconnaître, complètement égal. Lui-même n'allait pas les trouver, au petit matin pour savoir quelles chaussettes ils comptaient mettre et leur donner son avis sur la question ... de manière schématisée, bien entendu.
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Avant que le vieux maître Don pose son argumentaire, Laksh'Mi emprunta son regard le plus doux parmi ses doux regards, et lui répondit, sans le moindre ego.

- Maître, vous ne m'offensez jamais...

Si la togruta était parvenue à retrouver l'estime d'elle-même depuis l'attentat du Sénat, une petite chanson intitulée « laisse ton ego au portemanteaux » résonnait souvent dans sa tête. Il était normal que des personnes ne soient du même avis, et en quoi la divergence d'opinion d'un sage jedi bien plus expérimenté qu'elle pouvait-elle être offensante ? Laksh'Mi avait beau être persuadée de son opinion jusque là, elle demeurait consciente et sereine de l'idée que tout le monde, même elle, pouvait se tromper.

D'ailleurs, les arguments de l'humain étaient fort convainquant. Comme le souligna par la suite le chancelier, il est vrai qu'à force d'être associé et mandaté par la République, elle-même avait perdue de vue à la longue que l'ordre ne servait pas uniquement cette institution.
Shita, à son tour, appuya maître Don en rectifiant les dires d'Halussius. La situation était complexe, mais finalement, il apparaissait à la maîtresse que l'exigence des sénateurs était effectivement déplacée.

Elle avait gardé jusque là les yeux dans le vide, écoutant et réfléchissant aux propos.La majorité des autres maîtres conservaient leur silence. Maître Jeseladai pris toutefois la parole. La diplomate trouverait aguerrie trouverait peut-être le compromis idéal...

- L'inquiétude, pour ne pas dire la peur, des sénateurs est compréhensible et à prendre en considération. Comment collaborer efficacement avec des dirigeants qui n'ont pas confiance en leurs partenaires ? Laisser la situation en l'état me paraît inenvisageable à ce stade car entendons nous bien qu'elle ne pourra alors que s'envenimer. D'un refus catégorique de la part de l'ordre naîtrait la rancœur et la défiance de la République, et cela, ma consœur l'a très bien compris.
Mais de l'autre côté de la balance se trouve un ordre spirituel, qui a toujours servi et défendu autrui, la République, entre autres, mais aussi d'autres factions et des indépendants. Comme l'ont souligné mes aînés, cet ordre n'appartient pas à la République et sa mission est plus vaste, en marge de celles de cette nation respectable. L'y fondre lui serait fortement préjudiciable, à sa neutralité et son impartialité, à ses idéaux, à ses fondements. La seule option possible demeure le partenariat privilégié. Ce qui est négociable, ce sont les modalités de cette collaboration. Les suggestions de Maître Ashna ne sont pas mauvaises.



A ces paroles, Laksh'Mi ne put qu’acquiescer d'une signe de tête et d'un air converti. A vouloir ménager la chèvre et le chou, on ne pouvait établir de juste pont. L'art de la diplomatie était délicat, et peut-être que la togruta irait un jour solliciter la miraluka pour quelques partages de méthodes...


Joignant les mains, croisant les doigts, son thé tari, elle ajouta.

- Voila de bien justes propos. Chancelier, il faut rassurer les Sénateurs, mais je crois que votre tâcher, aussi ardue soit-elle, consistera à convaincre ces messieurs dames d'oublier l'idée d'une tutelle...
Saï Don
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Le vieillard attentif acquiesça plusieurs fois durant le discours équilibré du Chancelier. Même s’ils n’étaient pas tout à fait d’accord, le Maître reconnaissait que les arguments d’Halussius Arnor pesaient lourds dans la balance. Par ailleurs, il connaissait mieux qu’eux la température au sein du Sénat.

Mais voir un membre du Sénat siéger au Conseil Jedi…

- J’ai bien peur que le signal d’un représentant de la République aux séances du Conseil Jedi ne soit trop fort pour nos troupes. Dans la mémoire des Chevaliers et des Maîtres,
expliqua-t-il, le souvenir des Inquisiteurs est toujours très présent… Et généralement pas en odeur de sainteté. Que la République soit présente dans notre Temple pourquoi pas… Mais si les Jedi sentent que leurs ordres ne leur viennent plus uniquement du Conseil, nous rencontrerons probablement d’importantes résistances. Et si l’entente entre cet émissaire Républicain et les Jedi ne se produit pas, c’est l’entièreté des relations entre Jedi et République qui en pâtira.

Pas de la part de tous les Jedi bien sûr, mais une grande majorité d’entre eux n’avaient pas apprécié les Inquisiteurs et risquaient de ne pas faire bon accueil à un nouvel envoyé Républicain. Et combien de jeunes padawans avaient été marqués par leur arrivée en des temps troublés, et rumineraient cette rancœur une fois devenus Chevalier ? Même si le fait que le Républicain soit là sur les ordres d’un Jedi changerait certainement la donne…
Si quelque chose de nouveau devait se produire, donc, Maître Don n’était pas sûr que cela doive être un politicien comme treizième membre du Haut Conseil Jedi.

- Même au niveau de la population, je ne suis pas sûr que le signal soit forcément positif. Mélanger notre Ordre à la République revient à dire que de fait les Jedi sont la République, au même titre que les Sénateurs. Les peuples estimeront donc être dirigés, gouvernés par les Jedi… Et ce n’est pas notre vocation. Au contraire, nous sommes plutôt un contrepoids, un garde-fou. Pour leur défense, les peuples Républicain ont déjà une armée efficace, me semble-t-il. Un Jedi n’est à la tête de la République que pour remettre le Sénat sur des rails démocratiques. Cela n’a pas vocation à faire de l’Ordre une institution publique… Par ailleurs, ce serait un non-sens pour beaucoup, car un certain nombre de gens nous voient comme une secte, voire une religion. Certes, ce n’est pas ce que nous sommes, mais il ne sera pas populaire d’assimiler ce type d’Ordre –car nous sommes toujours un Ordre, à l’heure actuelle, non une institution- à un gouvernement sensé respecter les croyances et les cultures de chacun. Nous prêtons serment pour un idéal, comme vous vous en souvenez, non pour une République, aussi bien intentionnée soit-elle.


Maître Don montra ses paumes en signe d’impuissance. Ils tournaient un peu en rond. Tout était une façon de voir les choses, et le vieillard préférait faire précautionneusement le tour de la question avant qu’une décision soit prise. Il rejoignait grosso modo les propos de Maître Ashna, même s’il essayait de faire passer la pilule plus en douceur

- Je suis toutefois rassuré que les padawans puissent demeurer sur Ondéron, dans un environnement plus tranquille. Car il ne faudrait pas non plus considérer que nous élevons ces jeunes gens pour en faire la chair à canon de la République… Ils sont aussi libres que n’importe quel citoyen. Les faire grandir sous l’égide de la République reviendrait à ce que le gouvernement élève des « enfants particuliers », destinés à la défense d’une République. Vous et moi savons très bien quel genre de dérive ce type de programme peut amener.

Le vieillard fit la moue.. Cela lui rappelait certains régimes dictatoriaux, et il pouvait encore moins accepter que les padawans dépendent d’un gouvernement. La République pouvait-elle vraiment s’insinuer dans n’importe quelle décision du Conseil Jedi ?
Maître Jesaladai parvint à formuler habilement les désirs des deux partis impliqués dans la situation, dont les relations, Maître Don approuvait, ne pouvaient demeurer dans cet état.

- Peut-être pourrions-nous parvenir à des modalités différentes, Chancelier ? Si vraiment vous voulez des Jedi plus mêlés à la République, cela devra se faire progressivement. Les mentalités, les idées reçues… Tout cela ne changera pas un jour, et pas seulement du côté des Sénateurs. Nous devons aussi nous assurer la fidélité de nos troupes. Des Jedi non convaincus… Je vous laisse imaginer quels résultats cela pourrait avoir.


Le vieux Maître se remit un peu plus profondément dans son fauteuil. Ses yeux un peu attristés détaillèrent le visage du Chancelier. Il était si jeune ! Et plein de bonne volonté. Mais cela ne suffirait pas à garantir leur entente. Il faudrait pourtant parvenir à discuter, et il savait qu’Halussius prêtait une oreille attentive à leurs propos. Il ne restait plus qu’à espérer que la bande de vieillards grincheux qu’ils faisaient ne parviendrait pas à le décourager de ses bonnes résolutions envers ses fonctions de Chancelier.

Halussius Arnor
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Halussius resta un long moment silencieux. L’espace d’un instant, on aurait put croire qu’il était blême. Il avait écouté les interventions de maître Laksh’Mi et Don, mais ce sont les mots du maître Ashna qui ne cessait de raisonner dans son esprit. Cette phrase : «… envisagez-vous cette place pour vous ? », provoqua une émotion certaine chez le jeune homme. Un bruit sourd, comme de détonation, commença à ébranler son for intérieur.

Même s’il avait été en mesure de la faire, Halussius n’aurait put dissimuler son trouble, aisément perceptible dans la Force pour les maîtres aguerris qui lui faisaient face. Etait donc ce que l’on pensait de lui à présent au sein du Conseil ? Qu’il était devenu un de ces politiciens arrivistes, aveuglés et corrompus par l’exercice du pouvoir ? Qui n’ont d’autres intérêts que de s’assurer d’être réélu ou bien de préparer leur avenir en s’assurant là aussi une situation confortable par là suite ? Plus dramatique encore du point de vue du Jedi, était-il devenu ainsi sans s’en rendre compte ?

La parole hésitante, Halussius s’adressa à maître Ashna.


 « Je… Je… J’ai entendu ce que vous avez dit, maître. Je ne peux qu’être d’accord avec vous. Seul le Conseil élit ses membres et il est le seul à pouvoir prendre des décisions. Cependant, je ne pensait pas que vous puissiez avoir si mauvaise opinion de moi… »

Le regard d’Halussius ne laissait transparaître aucune colère. Son regard était désolé, abattu.

 « Ma mission principale est restaurer la confiance entre la République et l’Ordre Jedi. Lorsque l’on ma annoncé que j’étais élu, j’ai assuré le Conseil que je n’aurais d’autre préoccupation durant mon mandat que de tout mettre en œuvre pour la remplir. Je cherche des solutions, maître, pour le bien de tous, de la République, de l’Ordre et des populations. Mon sort et mes intérêts, à supposer que j’en eu, ne comptent pas. Il n’y a que l’intérêt général qui prime… Il est dommage que vous n’en soyez pas convaincu… »

Halussius tourna son regard vers le reste du conseil. La discussion devait reprendre.

 « Je vous l’assure encore une fois, mes maîtres. Tant que je serais à ce poste et dans la limite des pouvoirs qui me sont donnés par la Constitution galactique, je m’opposerai fermement et résolument à toutes propositions de mise sous tutelle de l’Ordre Jedi par le Sénat.

Je ne souhaite pas absolument que l’Ordre de mêle plus à la République. J’appelle juste de tous mes vœux à ce que l’Ordre clarifie sa position, afin d’affirmer une certaine cohérence. Nous aidons d’autres organisations que la République, j’en conviens parfaitement, cependant, nous devons aussi convenir que la République représente notre « interlocuteur » le plus important, pour ne pas dire prédominant.

Comprenez bien ceci, mes maîtres, je ne cherche pas à moi tout seul à réformer l’Ordre ou à imposer une vision des choses. Je n’en ai ni la prétention, ni la sagesse, ni l’autorité, ni la légitimité pour le faire. Je m’efforce juste de voir les choses du point de vue de la population et de leurs représentants. C’est mon devoir en tant que Chancelier. Pour le citoyen lambda résidant dans le noyau ou les bordures intérieure et médiane, qui sont les Jedi ? La plus part du temps, pour ne pas dire tout le temps, lorsque nous intervenons dans ces zones, c’est au nom et pour le compte de la République. Comment faire comprendre à ces citoyens que nous ne sommes en rien mêlé à la République, lorsque nous arrêtons des délinquants, parce qu’ils ont enfreins les lois républicains, et que nous les remettons aux autorités républicaines pour qu’ils soient jugés selon les lois de la République ?

Nos dogmes, leurs subtilités, je crains que cela ne soit trop obscur, imperceptible pour la majorité de la population, d’autant plus que par nos actions passés nous avons montrés que l’Ordre dépassait largement son cadre philosophique et spirituel.»


Halussius ramena ses mains devant lui pour les joindre et les poser sur ses cuisses.

 « L’idée d’un représentant de la République au sein du Conseil n’avait en aucun cas pour but de le faire intervenir dans les affaires de l’Ordre. Au contraire, sa fonction aurait été de parfaire les relations entre nos deux organisations, de permettre un échange de point de vue, d’autant plus qu’il n’aurait disposé d’aucuns pouvoirs. Un juste échange de procéder, le Sénat ayant autorisé la présence d’un représentant Jedi en son sein.

Néanmoins, je vous ai entendu et puisque cette proposition vous semble à tous trop tendancieuse et sujette à des dérives futurs, n’en parlons plus. Mais je vous supplie, maîtres, de garder à l’esprit que pour restaurer la confiance envers l’Ordre, les choses ne peuvent pas rester en l’état… Faire revenir une partie des activités de l’Ordre sur Coruscant est une première étape, qui sera favorablement accueilli par Sénat, bien que cela ne manquera pas de susciter des critiques qui pourrons être facilement contrées.

Puisque le Conseil considère qu’il serait préjudiciable pour l’Ordre de l’intégrer plus dans le système républicain, je pense que nous devons nous orienter et développer la proposition de maître Jeseladai, le partenariat privilégié.

Comment le Conseil envisagerait ce partenariat ?»


Le visage d’Halussius ne s’était guère ragaillardi. Il était différent, comme s’il avait perdu quelque chose, comme si quelque chose s’était échappé du plus profond de son être. Lui-même ne saurait dire ce dont il s’agissait, ni même la raison de cette situation. Les propos de maître Ashan ou bien l’approche inexorable du choix qu’Halussius allait devoir faire et qu’il voulait éviter a tout prix, nul ne saurait dire la cause de son trouble, même pas lui.

Plus le temps avançait, plus le Jedi se rendait compte qu’il allait lui être difficile de concilier l’attente des sénateurs et les positions de l’Ordre. Il allait devoir choisir l’un au détriment de l’autre. La situation était d’autant plus difficile pour lui, que les arguments de Maître Don étaient pertinents et qu’il en partageait certains.

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A nouveau, ce fut maître Jeseladai qui prit la parole ;

- Une dessin concret global du partenariat envisageable ne saurait se révéler qu'après réflexion ultérieure de la part de chacun des acteurs, Chancelier. Aux Sénateurs autant qu'à nous, ou qu'à vous, d'y penser à tête reposée et de réunir nos différentes idées, cependant, pour esquisser une première ébauche, pouvons nous dégager certains critères fondamentaux ; aussi pour récapituler, il serait enviable que :

L'Ordre Jedi n'appartienne pas à la République.
Qu'il soit transparent et ouvert à elle, pour conserver la confiance.
Que nous agissions de concert en ce qui concerne nos buts communs.
Que nos buts respectifs soient respectés et tolérés.


Voila pour faire clair. Maître Mi sentit qu'elle pouvait prendre la parole à son tour, et induit la concrétisation des principes évoqués par sa consœur diplomate.

- Il me semblerait approprié, en guise de juste équilibre, que si l'ordre n'appartienne à la République, il ne puisse se mêler des affaires du Sénat. Si nous nous proclamons indépendants, avoir un représentant de l'ordre au sénat est inadéquat. Un observateur, peut-être, serait plus approprié...

Par ailleurs, un observateur de la République devrait, dès lors, pouvoir bénéficier des mêmes privilèges au sein de notre ordre. Que la dialogue et le partage d'informations, de méthodes, se fasse de manière fluide. Une ambassade sous la forme du temple de Coruscant, avec ce pôle de coopération en son sein, est nettement envisageable... Mais en ce cas, si l'ordre tient à son indépendance, à as souveraineté, il ne peut y établir son siège. Les Hutts siègent ils leur gouvernement au cœur de leur ambassade sur cette planète ? Il faudra, en affirmant cette position, en assumer toute la mesure et ne pas être hypocrite.

La République pourra toujours faire appel à nous comme elle l'a fait jusqu'à présent, mais nous ne serons tenus d'obéir à ses injonctions, et pourrons refuser d'intervenir si la nature de la demande sort du cadre des buts spirituels et lumineux que nous avons de tous temps adoptés. Et dès lors, si nous ne sommes plus citoyens de la République, alors, il nous faudra son autorisation pour circuler sur son territoire...

Voila le prix à payer pour nous, maîtres, pour notre indépendance. Nous ne pourrions avoir le beurre de Bantha et les crédits du beurre de Bantha... Nous devrons assumer pleinement cette position.

Saï Don
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Le vieil homme s’était penché sur son siège, comme s’il écoutait des sons inaudibles pour d’autres et provenant du large bureau du Chancelier. C’était un trouble certain que le Maître avait pu lire sur le visage atterré du Chancelier Arnor, et il ne put s’empêcher de ressentir un bref élan de compassion pour celui qui fut, jadis, un simple Chevalier Jedi mais qui avait été propulsé dans le monde terrible de la politique. Sa position n’était guère enviable.

- Pour ma part, je n’ai pas une mauvaise opinion de vous, Chancelier. Pas depuis que l’on nous a servi ces petits gâteaux dans la salle d’attente,
fit-il.

Sans sourire, comme s’il ne plaisantait pas. Mais Maître Waray rit –une fois n’était pas coutume. Un peu d’humour pourrait en effet peut-être détendre un peu l’atmosphère, même si cela n’allait probablement pas suffire à apaiser le Chancelier.

- Nos intérêts vont probablement diverger souvent,
reprit le vieillard d’une voix grave. Cela ne signifiera pas que nous ne vous estimerons pas –bien au contraire, il faut parfois s’affronter un petit peu pour trouver des compromis qui satisfasse chacune des parties.

Même si, il était vrai, Maître Ashna avait été un peu dur. Probablement l’Adanien n’avait pas spécialement mesuré la sensibilité du Chancelier, bien que d’ordinaire il ne fut pas si rude… Les propos d’Halussius l’avaient peut-être choqué un peu ? Mais bref, il ne fallait pas rester sur cette fausse note, ou elle risquait de gâcher tout leur entretien.

- Je suis d’accord, il nous faut bien clarifier notre position. Je serai d’avis de formuler officiellement que les Jedi mettent à disposition leurs Chevaliers et Maîtres au service de la paix dans la République. Une aide à votre justice, en quelques sortes. Un organe coopérant dans votre gouvernement et un correspondant Jedi basé au Temple de Coruscant pourraient être chargés de trier et de s’accorder les affaires qui peuvent ou doivent requérir l’aide des Jedi. La population, toutefois, a confiance en ses forces militaires. Nous ne serions donc qu’une aide –comme nous l’avons toujours été de manière plus informelle.

Ce n’était qu’une proposition, bien sûr. Mais une proposition qui évitait de toucher à l’organe sacré de l’Ordre : le Conseil des Jedi.

- J’ai eu une certaine idée, également,
ajouta-t-il en se tournant vers les autres Maîtres présents dans la pièce, mais qui nécessitera une réunion ultérieure avec l’ensemble du Conseil. Les padawans en fin de formation sont souvent désœuvrés, tourmentés par l’inaction que leur impose l’absence de leur Maître pour des missions délicates –sans compter tous ceux dont la prise en charge a été interrompue à cause de la mort de l’un d’entre nous.

C’était un autre problème, certes interne au Jedi et qui ne nécessitait pas l’avis de la République. Mais ici, pensait le vieillard, leur intérêt pourrait se retrouver.

- J’ai pensé, peut-être même avec l’aide ou le partenariat de notre tout nouveau Gouvernement Galactique, qu’il nous serait possible de mettre en place des missions humanitaires pour les populations en difficulté au sein ou proches de la République. Il me semble que cela serait un moyen d’aider à la reconstruction tout autant qu’à redorer un peu l’image des Jedi. Sans compter que je sais que bien des padawans, jeunes Chevaliers et vieux Maîtres seraient volontaires pour ce type de missions.


Il ne s’agirait pas d’envoyer des minots dans les bas-fonds de Coruscant, non plus. Mais peut-être la République elle-même pourrait tirer profit d’un tel chantier.

- En nous regroupant autour de ce type de projets –je veux dire, également les missions sur lesquelles nous travaillerions de concert- je pense que la coordination entre les Jedi et la République serait plus visible. Nous pourrions prendre des engagements également… Nos Jedi l’accepteraient, si la République s’engageait elle aussi à respecter l’indépendance philosophique de l’Ordre et ses idéaux. Et par là-même, à accepter que l’Ordre puisse refuser une mission ou un projet si cela est jugé aller à l’encontre de sa propre œuvre.

Cela plaçait probablement un peu trop l’Ordre Jedi à parts égales avec la République, se dit le vieil homme, mais pour un début, ce n’était déjà pas mal. Du moins lui semblait-il.
Pour le fait que les Jedi aient un représentant de la République en son sein, en effet, cela ne paraissait peut-être pas juste. Il faudra trouver un équivalent de la République au sein des Jedi… Ou bien retirer le représentant Jedi du Sénat. Etrange choix. On en venait au point évoqué par Maître Mi, de fait. Le vieillard acquiesça discrètement aux propos de sa consœur Togruta, et attendit qu’elle eût terminé.

- Je suis d’accord avec cette logique, pour ma part. Il faudrait équilibrer la représentation de chacune des parties… Mais au Temple de Coruscant, je suggère que les représentants Républicains puissent aller et venir librement pour affaire avec les Jedi. Cela permettrait de favoriser les initiatives pour des projets en commun tels que je les ai évoqués précédemment.

Le mot « ambassade », prononcé par la douce Maître Mi, semblait plutôt bien choisi, oui. On ne pouvait déplacer le siège d’un Ordre millénaire aisément, et cette première étape semblait logique.

- Une partie du Conseil pourrait tout de même siéger sur Coruscant. Même si nous nous réunirons souvent, comme aujourd’hui, je pense que si quelques Maîtres spécialistes de la sécurité de la République pourraient faire avancer les choses, ici sur Coruscant. Avec la technologie holographique, de toute manière, nous pourrons tout de même tenir des audiences urgentes dans des cas particuliers.


Mais pour sa part, il resterait sur Ondéron. Il était vieux, l’action n’était plus vraiment sa tasse de thé, et encore moins les intrigues politiques. Ce qui l’avait toujours passionné, en revanche, c’était la formation des padawans, et c’était bien ce à quoi il comptait s’adonner jusqu’à la fin de sa vie… ou au moins de son mandat au Conseil.
Toutefois, il ne se retirerait pas tout à fait du jeu, même s’il laisserait les rôles importants à des personnes plus compétentes pour la coopération avec la République. Et surtout, il avait suffisamment de compassion pour ce Chevalier à la situation délicate… En fait, ne lui semblait pas si loin le temps où Halussius n’était qu’un enfant. Etait-il déjà si vieux ? Dans tous les cas, il se sentait responsable de l’épanouissement de tout Jedi qu’il avait vu grandir dans les rangs du Temple d’Ondéron.

Tout le monde avait besoin de réfléchir. La séance touchait-elle à sa fin ? Y aurait-il des volontaires pour être à la tête du Temple de Coruscant en plus d’un mandat de membre du Conseil ?
Le vieil homme se réinstalla dans le fond de son siège, le regard glissant sur les Jedi présents, et terminant sa course sur le Chancelier Suprême. Il tâcherait de lui glisser un ou deux mots avant de quitter les lieux.
Halussius Arnor
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De sa jeune mémoire, Halussius toujours eu souvenir que Maître Don savait trouver les mots justes pour apaiser et désamorcer une situation en train de chavirer. Halussius était toujours de marbre, mais intérieurement il ne put s’empêcher de sourire à la remarque faite par le doyen du Haut conseil, ce qui ne manqua pas d’apaiser l’esprit du jeune homme. Les différentes interventions, fortes de propositions, raisonnaient dans l’esprit du Chancelier… Peut être allaient-ils réussirent à trouver un accord…

« Vos paroles sont sages, Maître Don. En effet, ne serons pas toujours d’accord, cependant que nous gardions de bonnes relations et que vous soyez certain que je n’ai d’autre ambition que d’accomplir le mandat qui m’a été donné… et… que vous ne prêtiez pas de mauvais mobiles. C’est ce qui m’importe le plus… »

Il avait jeté son regard sur Maître Ashna en prononçant sa dernière phrase. Halussius prit alors une petite inspiration. Même si la remarque l’avait touché au plus profond de lui, il était bien conscient que la discussion devait avancer, dans un climat plus serein. Il avait écouté avec une grande attention les propos développés par Maître Don. La plus part étaient envisageables et même réalisables, mais un accord entre le Chancelier et le Haut conseil devait surtout passer l’épreuve des sénateurs avant de pouvoir escompter être appliqué. D’un regard un peu plus avenant, Halussius enchaîna donc.

« La coopération tel que Maître Don et Maître Mi l’ont dépeinte me semble un fort bon compromis qui pourrait, potentiellement, être mieux accepté par le Sénat.

J’apprécie particulièrement votre idée, maître Don, de permettre aux futurs chevaliers et aux maîtres expérimentés qui le souhaitent de pouvoir s’impliquer dans des missions humanitaires. La République est immense, est de nombreux citoyens se sentent délaissés et oubliés des autorités galactiques.

Votre proposition pourra parfaitement s’intégrer dans le plan que le gouvernement va mettre en œuvre pour reconstruire les mondes qui ont été ravagés par la dernière guerre. Des mondes entiers peinent à se reconstruire. Je pense particulièrement à Taris... Associer l’Ordre Jedi à cette vaste entreprise ne pourra qu’adoucir et apaiser le ressentit de la population à la fois envers la République et envers l’Ordre Jedi. »


Halussius se stoppa un instant… le temps d’une réflexion qui lui traversa l’esprit, puis il reprit.

« Nous sommes donc d’accord. Si le représentant de l’Ordre Jedi au Sénat continue d’être, il est nécessaire qu’un représentant de la République au sein de l’Ordre existe également… »

Halussius se stoppa un instant encore, comme s’il cherchait quelque chose… puis il reprit soudainement.

« L’Acte de Coopération Avancée ! Voilà ce que je présenterai devant le Sénat… Nous sommes donc d’accord ? L’Ordre Jedi se propose de mettre à disposition de la République un certain nombre de chevaliers et de maîtres afin de l’aider, de manière plus ou moins ponctuelle, en matière de justice et, selon les circonstances, en matière militaire.

Le Temple de Coruscant ferait donc office de base opérationnelle afin de coordonnées l’aspect logistique, humain et matériel de cette coopération.

De même, l’Ordre de s’associer au programme de reconstruction et développement qui sera mis en place en faveur des mondes en reconstruction et des populations dans le besoin. Tout ce que je viens d’énoncer dans le respect des valeurs de l’Ordre Jedi, de son identité et des œuvres qu’il défend. Le représentant de la République disposera d’un droit d’accès au Temple de Coruscant et c’est par son intermédiaire que s’effectuerai la coordination entre les services de l’Ordre et les services de la République.

Cependant, j’aimerai attirer votre attention sur un point. Bien que je sois Chancelier depuis quelques semaines, je connais assez bien le sénateur pour vous dire qu’ils vont demander quelques garanties… Par exemple, ce qui me vient à l’idée et qui, j’en suis sûr, ne manquera pas d’être soulevé par un délégué, c’est le respect des lois républicaines, notamment les lois de procédure judiciaires.

Ceci implique par exemple, que les Jedi ne pourront plus procéder à des interpellations ou des arrestations sans qu’elles soient autorisées par la justice… Nous sommes d’accord ?»




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Cela avançait finalement plutôt sur de justes propositions, cette rencontre. Défricher en visionnaires de nouvelles voies, de nouvelles méthodes, l'Histoire et sa grande hache, n'était chose aisée, mais au final, ils ne s'en sortait pas mal...

S'ils étaient d'accord ? Laksh'Mi l'était, maître Jasedai semblait partie dans cette direction également, ainsi que d'autres hochant la tête, se consultant du regard. Mais la décision finale appartenait au grand maître de l'ordre, le vénérable et sage Saï Don.

Si il acquiesçait, une nouvelle ère s'ouvrirait pour la république et l'ordre jedi. Un schisme rafraîchissant et symbolique, qui ne changerait finalement que peu de choses dans les affaires quotidiennes : les jedi étant constamment mandatés par le Sénat ou les autorités respectives des planètes, ils l'auraient, cette autorisation d'intervention et de circulation ;

S'il faisait marche arrière et qu'il faisait embrasser la République par annexion de l'ordre, ils perdraient leur étendue d'action au service de la Force et des opprimés hors juridiction républicaine... Ils seraient même incapables de confronter la République lors de ses rares mais existants débordements.

Le choix, après un tel brain storming auprès du chancelier, ne pouvait qu'être évident. Mais Saïen avait l'habitude de voir plus loin que les apparences, et peut-être trouverait il des choses à redire dans les dernières propositions ?

Et ce temple de Coruscant, cette « ambassade »... Laksh'Mi ne s'y voyait pas. Comme certains maîtres présents ici, l'académie était sa place, pour former les novices, une de ses principales missions. D'autres, comme maître Warray, avaient peut-être plus de raisons d'y demeurer, pour veiller sur le Sénat, la corruption, et les risques d'infiltration. Une répartition du conseil sur les deux pôles devrait sans doute se réfléchir, et les séances se tenir en holoconférence. Rien de bien chagrinant.

L'Histoire allait peut-être se faire ici, dans ce bureau, cet apres-midi. Et elle ne dépendait que d'un seul mot, de la bouche d'un seul homme.
Saï Don
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Le vieillard sourit de nouveau. Bien sûr que non, il ne prêtait pas de mauvais mobile au Chancelier. Ils ne se connaissaient guère mais le Maître avait rencontré bien des Chevaliers et il savait reconnaître lorsqu’ils étaient de bonne volonté. C’était presque plus facile qu’avec les padawans, dont la période d’adolescence rendait incertaines leurs motivations profondes et leurs projets d’avenir. En le Chevalier Halussius, Saï avait donc confiance, et cela suffisait pour accorder du crédit aux intentions… du Chancelier Arnor.

Les Maîtres s’étaient consultés du regard les uns les autres, un air entendu peint sur le visage. C’était leur signe à eux pour détecter qui dans leur assemblée avait encore une objection à faire, mais il n’y en eut pas cette fois.
Saï acquiesça lors de la réponse du Chancelier, qui lui aussi, visiblement, était satisfait des pistes de collaboration qu’ils projetaient d’établir.

- Je peux m’occuper de la mise en place des projets humanitaires, ainsi que de la désignation d’au moins un agent pour faire le lien, au Temple de Coruscant, avec la République... Un Maître ou un Chevalier Jedi qui pourra nous transmettre toutes les missions valides à faire accomplir par nos rangs. Pendant que nous préparons cela, il reste à faire accepter par le Sénat notre collaboration et la réhabilitation du Temple de Coruscant.

Mais s’ils étaient tous d’accord, alors tout cela n’était que de la paperasserie, des détails à régler… L’Acte de Coopération Avancée était-il la première à l’édifice d’une nouvelle République où, au lieu de se soupçonner et de s’accuser les uns les autres, les Jedi et les Sénateurs œuvreraient main dans la main à la protection de cette galaxie ?

Saï acquiesça de nouveau.

- Cela me convient, pour ma part. Nos archives et celles de la République pourraient également être ouvertes aux deux camps pour nous permettre de réunir plus d’informations dans le cadre des enquêtes et des missions de manière générale. Cela ne concernera pas les données sensibles, bien sûr, dont l’accès est de toute façon déjà restreint pour le commun des Jedi. Quant aux garanties…


Le vieil homme passa ses doigts dans sa fine barbe blanche, le regard concentré errant vers le sol. Oui, la République voudrait des garanties, autant qu’eux pouvaient en demander en matière de respect de leur indépendance. C’était logique. Mais sous quelle forme ? Que les Jedi respectent les lois, oui, bien sûr… Il n’avait pas été un exemple parfait là-dessus, concernant son combat contre Darth Ritter, et on lui demanderait de montrer patte blanche cette fois-ci. C’était l’une des raisons qui faisaient qu’il ne se voyait pas représenter l’Ordre aux yeux du Sénat… Et puis, il fallait plutôt quelqu’un de jeune et dynamique, sinon la population tomberait vite dans le piège de croire que le Conseil n’était qu’un ramassis de vieux grabataires ne désirant pas se fatiguer davantage.

Maître Mi, remarqua-t-il, n’avait pas non plus l’air choquée que les Jedi dussent se soumettre aux lois judiciaires de la République.

- Cela me semble approprié, Chancelier Arnor, même si les détails de ce respect de la loi devra être discuté plus avant. Concernant le cas d’une personne qui commettrait un crime sous les yeux d’un Jedi, par exemple. Pour faciliter les arrestations de criminels, nous pourrions également vous transférer toutes les informations que nous détenons sur les différents crimes dont nous sommes témoins… Même en dehors du territoire de la République Galactique.


Mais encore une fois, ce n’étaient que des détails à régler s’ils étaient d’accord.
Nouveau regard circulaire, les visages des Maîtres n’exprimaient aucune frustration. Apparemment, cela convenait à tout le monde.

- Nous sommes d’accord,
répondit finalement le vieil homme avec un sourire bienveillant.

Maître Waray se leva la première et salua le Chancelier avec respect avant de déclarer que des affaires urgentes l’appelaient. La séance s’en retrouvait levée, mais ils étaient arrivés à un accord qui, il l’espérait, satisferait les deux parties, au moins dans les intentions.
Les Maîtres se levèrent, Saï y comprit, mais il laissa les autres prendre de l’avance pour quitter les lieux. Lorsque la moitié d’entre eux furent aux portes de la pièce, discutant avec une calme animation de la reconstruction du Sénat comme si leur discussion n’avait jamais eu lieu, le vieillard s’approcha du bureau d’Halussius. Ils n’étaient pas seuls, pas tout à fait, mais comme il n’était pas là pour des secrets… le vieil homme pouvait parler librement, lui semblait-il. Et ce ne serait peut-être pas souvent qu’il aurait l’occasion de discuter en tête à tête avec un Chancelier Suprême doublé d’un Chevalier Jedi.

- Félicitations, Chancelier Arnor, vous voir prendre votre rôle avec tant de cœur et de sérieux est rassurant et oblige au respect,
fit-il avec un sourire distrait, mais il s’adressait plus au Jedi qu’au politicien. Vous sentez-vous bien dans vos nouvelles fonctions ?

Certes, ce n’était plus vraiment un Chevalier, mais cela n’empêchait pas le vieil homme de vouloir prendre des nouvelles d’un être qu’il avait vu grandir dans les rangs de son Ordre. Le cycle était ainsi fait que les jeunes devenaient adultes, que les adultes devenaient respectables et que d’autres poussaient depuis le dernier rang pour prendre leur place. Et le vieillard était bien là pour garder les choses dans cet ordre même si cela le poussait inévitablement vers l’exil et la tombe.

- Chancelier, reprit-il à voix un peu plus basse, mais aussi un peu plus sérieuse. N’oubliez pas que si vous avez gardé votre statut de Jedi, ce n’est pas seulement pour ses inconvénients. Je ne peux que vous conseiller d’en faire une force… Et dans cette optique, le Conseil est votre allié, et le restera, soyez-en certain.

Ce n’était pas facile à expliquer, mais le vieillard avait la conviction que si le Chancelier avait certes un double statut qui lui conférait certaines difficultés, il fallait aussi savoir en tirer parti… Rares avaient été les Chefs de République qui auraient pu avoir une connexion si facile avec le Haut Conseil Jedi, ni son soutien si entier.

Le vieillard haussa les épaules, ne sachant pas vraiment comment exprimer un conseil qu’il ne voulait pas faire passer pour des flatteries de copinage.

- Bref, conclut-il en se tournant doucement vers la sortie. Je reste à votre disposition même de manière privée, si vous en avez besoin, Chancelier. Mon padawan également, si vous avez ponctuellement besoin de mains et de jambes jeunes –il a bien besoin d’un peu d’expérience dans le monde politique. Vous pourrez me contacter par canal privé –ne vous gênez pas, d’accord ?

Le vieux Maître avait tourné son regard vers Halussius, comme s’il y cherchait la confirmation que le message avait bien été reçu, puis il s’engagea à la suite du cortège de Maîtres quittant le bureau. Il fit un clin d’œil à la Twi’lek qui leva les yeux au ciel et le suivit vers la sortie.


Spoiler:
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C'est avec une grande déférence, debout entre son fauteuil et son bureau, que le Chancelier salua les maîtes Jedi en train de quitter la pièce. Halussius poussa un petit souffle de soulagement intérieurement. Ce jour inaugurait un nouvel avenir pour la République et l'Ordre Jedi... Mais si le Haut conseil et lui semblaient avoir trouvé un terrain d'entente équitable, le plus dur restait à faire. C'est avec le Sénat qu'il devait s'accorder à présent et, il en était conscient, la tâche ne serait guère aisée.

La majorité du Haut Conseil ayant passé les portes de l'office, Halussius se remit assis sur son fauteuil noir massif. C'est alors qu'il remarqua maître Don en train de se diriger vers lui. Halussius sourit à l'idée de pouvoir s'entretenir un instant avec son maître, car pour tous les Jedi de sa génération, même si maître Don n'avait pas personnellement prit en main leur formation, tous avaient eu un jour l'occasion d'avoir son attention et de profiter de sa sagesse... Il était le mentor de tous.

Halussius se leva à nouveau. Il était certes le Chancelier suprême, certes son maître lui montrait un respect et s'adressait à lui avec la déférence dû à son rang, mais au côté de Maître Don ce genre de considération n'avait plus lieu d'être. Il était le Chevalier et lui le Maître.


" Est ce que je me sens bien ? Je dirai que oui, maître. Même si, en vérité, je découvre chaque jour de nouveau aspect de cette fonction... Le temps que Maître Seyk'La et moi passions à étudier la politique avait fait naître en moi une certaine conception, une certaine vision de ce que pouvait être d'être un poste comme celui-ci.

Mais chaque jour également, je découvre que le fossé est énorme entre la vision que l'on peut en avoir vue de l'extérieure et la réalité de l'exercice du pouvoir.

Cependant, je ne suis en fonction que depuis quelques semaines. C'est certainement un peu trop tôt pour vous donner un réel ressentit, maître. "


Peut être qu'une certaine mélancolie, pouvait se laisser deviner dans la voix et dans l'attitude du Chancelier... peut être une sorte de désillusion. La marche implacable de l'exercice du pouvoir s'était emparée de lui, sans qu'il ne puisse y apporter aucunes objections. Il n'était en fonction que depuis peu et pourtant, déjà il se rendait compte que lui même, tout Chancelier suprême qu'il était, n'était en vérité qu'un rouage dans ma vaste mécanique politique et bureaucratique de la République... Le premier des rouages... mais un rouage. Les paroles qu'ajouta maître Don doucement, presque sur le ton de la confidence, apportèrent un réconfort certains au jeune homme.

" Merci, maître. C'est important pour moi de le savoir. "

Les deux Jedi se saluèrent alors dans un profond respect mutuel. Alors que Maître Don était en train de tourner les talons pour sortir, ce dernier ajouta encore quelques mots qui ne manquèrent pas de toucher Halussius, alors sur le point de ce rasseoir.

" Je n'y manquerai pas, maître Don. Vous pouvez compter sur moi... Et pour votre padawan... N'hésitez pas à le faire venir ici... Je m'efforcerai de me rendre disponible afin de pouvoir le recevoir et l'occuper de lui un temps.

Au revoir, maître."


Halussius se remit finalement assis devant son bureau. Les écrans, les hologrammes, tout le système informatique intégré était en train de se mettre en fonction. A peine la réunion avec le Haut conseil terminé, qu'Halussius était rattrapé par son agenda... pas le temps de prendre un temps de pause. L'endurance... une qualité impérativement nécessaire lorsque l'on est au pouvoir.
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Puisque d'un air entendu, tous semblaient d'accord et satisfait de ces premières ébauches d'une clarification de la place des jedi vis à vis de la République galactique, la séance se levait d'elle-même. Déjà maître Warray s'excusa pour retourner a d'importantes missions dont elle seule ou presque avait connaissance.
La majeure partie des maîtres du conseil s'éloignaient déjà en causant, les plus âgés, Don et Ashana derrière elle. Laksh'Mi quant à elle, sortait sans précipitation aux côté de maître Jasedai, la diplomate.

- Sans flagorneries, j'ai apprécié votre sens de la négociation, maître. Lui souffla-t-elle, admirative.

L'humaine trentenaire, accusa d'un hochement de tête le compliment et rétorqua, avenante :

- Merci Maître Mi. Un de ces jours nous pourrions converser ensembles de cet art délicat, cela pourrait être mutuellement t enrichissant.

Ce à quoi la togruta répondit grandement par l'affirmative, ravie de cette éventualité.

Sentant l'aura de Saï demeurée en retrait avec le Chancelier Arnor, elle laissa les deux hommes seuls conclure leur conversation pour attendre le grand maître dans le couloir, dont les tapisseries pourpres lui rappelait son précédent passage au Sénat, et sa confrontation avec les siths.

Lorsque le vieux et sage doyen de l'ordre sortit à son tour du cabinet, elle reprit avec lui le chemin de la sortie.

- Maître, je tenais avant de clore ce chapitre, vous assurer que je ne me suis pas sentie offensée par votre reprise de ma première intervention, quelque peu maladroite, je l'admet. J'ai tendance à voir le bien partout, c'est là un point que je dois encore travailler. Mais je ne m'en fais pas offense, bien au contraire : vos remarques appropriées m'aideront toujours à faire ce travail. Et je vous en remercie, d'ailleurs.

Il n'y avait pas d'âge pour apprendre, et, dans le fond, même Maître Don lui même devait encore en apprendre, fortifiant sa riche expérience chaque jour. Qui n'apprends plus gâche son potentiel...

Ils rejoignirent bientôt la navette où les attendaient les autres membres du conseil, avant de rentrer pour Ondéron, où de nouvelles tâches les attendraient – comme organiser cette passation de postes au temple de Coruscant...
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