Halussius Arnor
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// Republica One, En route pour Ondéron //

Le vaisseau filait droit à travers le couloir d’hyper-espace. Découverte il y plusieurs dizaines de milliers d’années, cette technologie permettait de se déplacer d’un système à l’autre en quelques heures à peine. C’est en partie, ce qui avait permis l’émergence de la République, mais également, d’engendrer la première guerre à l’échelle galactique.

Le vaisseau d’Halussius était bien évidement équipé d’un hyper-propulseur, comme tous les vaisseaux de la galaxie, à ceci près que très peu d’appareils étaient équipé du modèle de propulsion du Republica one. Bien que de conception déjà ancienne, ce croiseur corellien de classe Defender avait été entièrement modernisé et équipé avec les dernières technologies de la République. Si ce vaisseau était unique à bien des égards, du fait qu’il était le vaisseau officiel du Chancelier suprême, c’est aussi parce qu’il était équipé d’un hyper-propulseur de classe un, une classe d’appareil très onéreuse qui était réservée presque exclusivement aux engins militaires. Ainsi équipé, le Republica One pouvait traverser la galaxie en un temps record.

Ayant quitté son compartiment, le plus grand et le mieux aménagé du vaisseau, suite à un entretien avec la sénatrice du Kuat via l’Holonet, Halussius se dirigeait vers le cockpit de l’appareil. Un droïd aux formes féminines se trouvait près de la porte en train de remplir un plateau. Le robot s’inclina à l’approche d’Halussius. Après quelques mots, le droïd pénétra dans le cockpit et en ressortit presque aussitôt.


 « Le commandant vous attends, Excellence. Passez un agréable voyage »

Halussius s’engouffra à son tour dans l’habitacle. L’endroit était littéralement tapissé de nombreux ordinateurs et autres consoles de commandes. Le jeu de lumière témoignait de la haute technologie environnante. Le cockpit disposait de quatre fauteuils, les deux principaux étant réservés au pilote et à son copilote. Une traverse prenant naissance dans la console principale venait séparer les deux fauteuils. Un projecteur holographique surmontait la traverse.

 « Je vous en prie, entrez Excellence. »

Le commandant s’était levé pour serrer la main d’Halussius.

 « Messieurs, merci de me recevoir parmi vous… Je dois dire que je suis très impressionné. »

 « C’est un honneur pour nous, Excellence… C’est plutôt rare d’avoir une personne de votre importance, ici. Vous êtes le premier, je crois.

Le co-pilote intervint brièvement pour confirmer.

 « Il ne faut pas leur en vouloir… Personnellement, j’ai des notions de pilotage c’est ce qui explique ma curiosité. Mis à part des chasseurs et des petits transporteurs, je n’ai jamais eu l’occasion de voir à quoi ressemblaient les commandes d’un tel engin. »

Le commandant de bord commença alors à expliquer le fonctionnement et l’utilité de chaque appareil. La discussion était assez dynamique et agréable, vu les quelques connaissances du Jedi en la matière. Arrivé près du fauteuil, le commandant proposa à Halussius de s’installer aux commandes. Halussius n’hésita que quelques secondes.

Halussius s’installa alors dans le fauteuil du commandant. L’impression était vraiment particulière. Le jeune homme observait avec attention chacun des écrans qui se trouvaient tout autour de lui. Après quelques échanges avec les deux pilotes, une lumière commença à clignoter sur la console principale.


 « Nous arrivons à destination, commandant. »

Halussius sentit de lui-même qu’il fallait que le commandant reprenne sa place. Il quitta le fauteuil pour s’installer sur le fauteuil derrière lui. Le commandant releva alors un grand levier situé à sa gauche et au centre de la console.

Le tunnel bleuté de l’hyper-espace se mua en quelques instants en un noir paysage pailleté d’étoiles avec en son centre, une sphère verte. Ondéron et sa lune étaient déjà en vue.

Immédiatement, le commandant commença à pianoter et à actionner diverses commandes. Il ouvrit également une communication pour s’identifier. Après quelques minutes, une voix retentie.


// Tout est en ordre, Republica One. Vous avez l’autorisation d’atterrir.//

Le Republica entama alors son entrée dans l’atmosphère d’Ondéron. Il ne fallut que quelques minutes avant que le vaisseau se trouva dans la haute atmosphère de la planète et soit en approche d’Iziz.

// Republica One, Astroport d’Iziz - Ondéron //

Après que le vaisseau ait effectué un bref passage près du Temple Jedi, ce qui suscita un certaine émotion chez Halussius, ce dernier quitta le cockpit pour rejoindre son compartiment, afin de se préparer. Rasaak Opale l’y attendait.

 « On nous a prévenu qu’une escorte nous attendait sur la piste, Excellence. »

Halussius acquiesça et se retira derrière une cloison semi-ouverte, derrière laquelle se trouvait des malles et des containers luxueux dans lesquels se trouvaient les vêtements officiels d’Halussius. Tout en ce changeant, Halussius écoutait ce que le secrétaire général disait.

 « C’est parfait ! Encore une fois, preuve est faite que je serai démunie si vous n’étiez pas là, Rasaak. »

Rassak sourit à cette remarque. Il enchaîna rapidement alors que de petites secousses venaient d’ébranler quelque peu le vaisseau.

 « S’il vous plaît, faites savoir au capitaine Nexis que je veux une surveillance discrète. Nous sommes en visite d’Etat, sur un monde républicain et qui abrite le siège de l’Ordre Jedi. Bien que les derniers évènements imposent des précautions, j’entends à ce que la Reine et se Cour ne se sentent pas… envahis et mis mal à l’aise par un déploiement trop imposant de gardes. »

 « Je ferai suivre, Excellence. »

Alors que le vaisseau venait de se poser, Halussius se tenait debout devant la rampe d’embarquement qui était en train de s’ouvrir. Quatre gardes sénatoriaux se trouvaient alignés deux par deux devant lui et deux derrière lui. Derrière l’escorte, se tenait toute la délégation qu’Halussius avait amenée avec lui. En plus du secrétaire général, on pouvait reconnaitre, le ministre de la Défense, le ministre de la Sécurité et une dizaine d’autres membres du gouvernement et de l’administration. Le moment était enfin venu. C’était la première visite officielle d’Halussius… Son premier voyage à l’extérieur en tant que Chancelier suprême.

 « Bien… Messieurs, en allons-y ! »

S’adressent ainsi à aux gardes sénatoriaux, le cortège se mit en marche et commença à quitter le vaisseau, Halussius et con escorte en tête.
Emalia Kira
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Pour le coup, la Reine devait avouer que pour une fois, les Jedi l’avaient impressionnée. Mettre l’un des leurs à la tête de la République Galactique ! Elle-même était incapable de se hisser à ce rang. Etait-ce le Conseil Jedi derrière tout cela, ou bien le Chevalier Arnor était-il plus ambitieux que ses confrères ? Elle aurait tôt vite fait de le savoir, selon elle… Surtout depuis cette annonce.

Le message l’avait d’abord interloquée. Bien sûr, une visite du Chancelier Suprême ne se refusait pas. Ce qui l’animait surtout, c’était que le Jedi ne lui avait pas proposé un entretien sur Coruscant mais de venir directement dans son palais. Un Chancelier qui se déplaçait pour la voir, rien que ça ! Oh, bien sûr, c’était Ondéron et le principal Temple Jedi s’y trouvait. Il devait y avoir de cela… Mais tout de même, il aurait pu organiser une rencontre en leurs murs, par exemple. Mais non, il la gratifiait d’être le centre des conversations et holos médiatiques pendant plusieurs jours. On parlerait d’Ondéron, de l’occupation du territoire par les Jedi, de la souveraineté de son régime, de la royauté matriarcale et bien sûr, il y aurait des holos de leur rencontre –sa tenue serait impeccable et son port impérial- diffusés en boucle sur les mondes du Noyau. Et tout cela quelques mois à peine après l’élection d’un nouveau gouvernement ! C’était clair, elle était l’une des priorités médiatiques du moment. Rien que d’y penser, sa poitrine se gonflait de fierté et son visage rayonnait de plaisir.

Mais était-ce vraiment une bonne nouvelle que cet intérêt du nouveau Chancelier ? Si l’excitation l’emportait globalement, elle avait parfois de petites pointes d’angoisse : si ça tombe, le Chancelier Arnor ne se déplaçait pas pour lui faire honneur ou lui tendre une main pour des intérêts mutuels mais pour lui faire comprendre que maintenant, les Jedi avaient les pleins pouvoirs et qu’elle pourrait la fermer. Ah, ils n’étaient pas comme ça… Mais si c’était cela, elle ne dirait rien. Non, non, mais elle ruminerait longtemps son plan pour se venger, ça oui !

- Attention à la fleur de dentelle, enfin !
s’énerva-t-elle sur la jeune fille qui tentait maladroitement de lui enfiler son escarpin. Et je sens que les attaches dans mon dos ne sont pas assez serrées, Elyna. Cela ne va pas tenir jusqu’à ce soir !

Le ton autoritaire, Emalia ne pensait pourtant déjà même plus à la présence de la jeune domestique inexpérimentée. En pareil cas, d’ordinaire, elle se serait intérieurement –ou à haute voix- plaint des nouvelles recrues et de leur lenteur mais cette fois, sa tête était bien trop occupée. Dans le miroir, elle vérifia une énième fois son maquillage, et se pinça les joues pour les rougir un peu. Elle recommencerait juste avant de le rencontrer.

- Votre Majesté, déclara une tête de vieil homme dégarni penché dans l’encadrement de la porte, l’on m’informe que le Chancelier Suprême Halussius Arnor a bien atterri à l’astroport d’Ondéron, comme prévu. Il devrait arriver au palais d’ici une demi-heure, grand maximum.

Emalia acquiesça silencieusement. Une demi-heure, c’était long. Elle était déjà presque prête. Que ferait-elle en attendant ? Il ne fallait pas qu’elle attende devant son palais pendant une heure, elle aurait l’air d’une idiote auprès de son peuple. Mais elle ne pourrait pas non plus rester assise sur son trône –ses pieds les démangeaient trop. Quoi, alors ? En profiter pour que Milésya fasse des signes à la foule ? La pauvre petite avait été malade le matin même –une de ces habituelles crises d’épilepsie- et se traînait des cernes sous les yeux. Ne vaudrait-il pas mieux qu’elle fasse une bonne sieste, comme l’avait conseillé la gouvernante ? Oui, mais pour les photos, c’était quand même beaucoup mieux…

- L’escorte d’honneur ? interrogea-t-elle avec un regard inquiet.
- Déjà à l’astroport, ma Reine. Des jeunes filles en fleurs pour un accueil agréable et des soldats de la garde royale pour la sécurité, comme vous l’avez demandé. Bien que je ne pense pas que quelque chose soit tenté contre lui… ici.
- Ce serait un comble, soupira Emalia en levant les yeux au ciel.

Mais de toute façon, il devait avoir son propre service de sécurité. L’escorte qu’elle avait envoyée était plutôt protocolaire et servirait à le guider jusque devant le Palais Royal… Sur les marches duquel elle l’attendrait pour un accueil officiel. C’était plus logique que de l’accueillir à l’astroport, car c’était un peu, songea-t-elle avec une pointe d’amertume, autant sa planète que la sienne. Elle n’allait pas lui faire faire le tour du propriétaire… C’aurait été de mauvais goût.

Son corset avait été lassé un peu plus serré. Elle avait un peu de mal à respirer, mais elle n’y pensa bientôt plus. Il était l’heure de sortir...
Elle expira longuement pour se détendre. Un bain de foule ne faisait jamais de mal, surtout quand la presse planétaire serait toute braquée sur le palais et qu’elle se serait aussi bien préparée…


***


C’est donc ainsi que, vêtue d’une longue robe beige brodée de dentelles dorées, les cheveux noués en un chignon élégant et juchée sur ses talons d’un blanc de nacre, la Reine Emalia apparut en haut du grand escalier de son palais, qui surplombait une place importante d’Iziz. Encadrée de jeunes femmes qui tenaient pour la plupart des bouquets de fleurs blanches en signe de paix et de pureté, la Reine esquissa un sourire charmeur et leva une main qu’elle agita doucement. De l’autre, elle tenait l’enfant au visage d’ange, sur lequel elle posait de temps à autre un regard attendri. Les flashs crépitèrent, des hurlements éclatèrent sous le soleil de l’après-midi, redonnant confiance en la Reine. Les amoureux de la royauté ne l’abandonnaient jamais, et elle le leur rendait bien : Emalia, que l’on disait parfois sévère et capricieuse, avait été souvent critiquée pour la distance qu’elle avait cultivée entre le peuple d’Ondéron et les Jedi…

- La tête bien droite, Milésya !


… Mais aujourd’hui, elle leur offrait la visite d’un Chancelier Suprême…

- Et fais-leur ton plus beau sourire ma chérie, ils arrivent !


Autrement dit, elle leur offrait pour quelques heures une place de centre du monde.

Halussius Arnor
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Le convoi officiel traversait paisiblement la ville d’Iziz. Formé par cinq speeder, le convoi filait à la vitesse d’un homme en train de trottiner. Une vitesse volontairement lente afin que la foule présente de part et d’autre de la voie de circulation puisse saluer et acclamer la délégation républicaine.

Halussius se trouvait seul dans l’unique speeder décapotable du convoi, un speeder de grand standing, frappé du sceau de la royauté. Le jeune homme n’avait guère l’habitude de ce genre de situation. Pour la première fois de sa vie, il se surprenait à devoir saluer la foule ici et là… Il avait déjà dû affronter les sénateurs tous réunis pour l’écouter parler, lui seul. Mais se retrouver devant tout un peuple, l’effet était complétement différent… D’autant plus que des dizaines et des dizaines d’holo-cam de toutes sortes flottaient au-dessus de la foule filmant inlassablement la scène.

Malgré une appréhension et un stress conséquent, Halussius s’efforçait de paraître naturel et détendu, et surtout que cela paraisse naturel… En cela, la Force s’avéra être un puissant allié pour lui. Un moment arriva ou il n’avait plus à se forcer. Il commençait même à prendre goût à l’exercice.

Tout en saluant la foule, Halussius se souvenait également du temps si proche, où il déambulait de temps à autre, parfois en compagnie d’autres Jedi, dans ces mêmes rues qu’il traversait aujourd’hui en tant que Chancelier… La Force offrait parfois bien des surprises.

Arrivé aux abords du grand escalier, Halussius commença furtivement à vérifier sa tenue et à remettre en place un bouton qui s’était délogé à la faveur d’un mauvais positionnement. C’est alors qu’il commença à apercevoir au loin la souveraine d’Ondéron, fièrement debout au sommet des marches, en compagnie de l’infante du royaume. Le moment était venu…

Halussius cessa un instant de saluer la foule à l’approche du grand escalier. Le speeder se stoppa devant les marches sur lesquels était posé un très long tapis pourpre frappé de deux lignes dorées de part et d’autre des bords. De chaque côté du tapis, une rangée de gardes royaux se tenaient en position pour rendre les honneurs. Tous portaient leurs habits de cérémonie.

Lorsqu’Halussius eut fini de descendre les deux marches amovibles du speeder, une musique solennel retentit aux abords du Palais. C’est alors qu’Halussius entreprit son ascension, seul. Les autres membres de la délégation devant patienter que les deux dirigeants se rencontrent.

Le Chancelier montait les marches d’un pas certain. Il arborait une tenue qui tranchait avec les traditionnels costumes que portaient ces prédécesseurs, de longs par-dessus trainant souvent par terre… Halussius portait un costume beige très clair, presque blanc. Sa veste restée ouverte, lui arrivait au niveau des genoux et laissait à vue le vêtement, sorte de gilet qu’il portait en dessous aux reflets multiples de brun et de vert foncé. La jeunesse d’Halussius n’empêchait qu’une certaine noblesse émanait de lui, ne manquant pas de donner une image nouvelle de la fonction de Chancelier. Les holo-cams ne cessaient de tournoyer dans tous les sens.

Le jeune homme grimpa les marches jusqu’il arrive enfin devant la reine et sa fille. Halussius avait revu les uses et coutumes lors du trajet avec Rasaak. D’après le protocole, la Reine d’Ondéron devait saluer la première le Chancelier suprême, étant donné la position supérieure d’Halussius en tant que dirigeant suprême du pouvoir central.

Mais Halussius avait autre chose en tête… Arrivé devant la souveraine, Halussius s’inclina avec respect devant elle. Certes, il ne s’inclina pas en mettant un genou en terre comme il aurait dû le faire en tant que Chevalier Jedi, mais le symbole était déjà fort en lui-même… un acte qui ne manquerait pas de susciter bien des commentaires plus ou moins gratifiants… notamment de la part de son secrétaire général. La foule ne manqua pas de réagir.


 « Votre Majesté, au nom de l’Assemblée galactique du Sénat de la République, je vous remercie de me recevoir et de m’accorder ainsi audience dans votre noble maison. C’est pour moi un véritable honneur. »

Halussius se tourna alors vers la jeune fille qui se trouvait à côté de la reine Emalia. Il lui sourit. La fillette était encore jeune mais Halussius arborait un visage rassurant qui ne pouvait l’effrayer. Il s’inclina également devant elle.

 « C’est d’autant plus un honneur pour moi, que j’ai l’honneur d’être présenté à Son Altesse, la Princesse d’Ondéron. »

Halussius se redressa alors pour faire de nouveau faire face à la reine Emalia. Tous les yeux étaient fixés sur eux et déjà des cris d’approbation en l’honneur de la reine raisonnaient sur la place.

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La matinée avait été des plus mouvementées pour la jeune Mylésia Kira.

Réveillée très tôt, elle avait commencé à jouer dans un coin de sa chambre avec un sabre-laser miniature en plastec doré que lui avait donné une de ses nourrices à l'annonce de la visite du nouveau Chancelier Halussius Arnor, lorsqu'elle avait été interrompue par un de ses précepteurs. Sommé de faire apprendre un discours à la fillette depuis plusieurs jours, le pauvre homme était sur les dents en songeant à l'imminence de l'échéance. S’immisçant dans le jeu de la princesse, ce fut d'un ton bourru qu'il lui demanda de se mettre au travail : une grosse crise de colère s'en était bien entendu ensuivi - la fillette détestant que l'on interrompe un de ces jeux lorsqu'elle s'amusait si bien - et la leçon n'avait pu débuter qu'une demi-heure plus tard, lorsque la petite fille avait enfin pu se calmer. Comme à l'ordinaire lorsqu'elle était très contrariée, la princesse d'Ondéron avait été "malade", euphémisme bien connu au palais pour ses nombreuses crises d'épilépsie, où elle restait les yeux dans le vague de longues minutes, l'esprit parti dans les limbes à la profondeur spatiale, avant de revenir épuisée à la réalité.

Mais malgré ses crises, les directives de la reine d'Ondéron avait été claires. Pas de siestes pour l'enfant aujourd'hui... Les circonstances politiques rendaient le repos impossible, et de lourdes cernes se dessinaient sous ses yeux pourtant si gais. Certes, ses colères étaient mémorables, mais elle se calmait bien vite ; et aussitôt, sa joie naturelle reprenait le dessus.
Rassuré par la mémoire de la fillette, le précepteur avait terminé sa leçon le plus vite possible - car la matinée ne pouvait être consacrée uniquement à l'étude. Ses précepteurs et ses nourrices s'étaient alors tous rassemblés autour de la petite fille, pour la faire la plus belle possible, en un minimum de temps, pendant qu'on l'occupait à tour de rôle avec des histoires de jedis pour éviter qu'elle ne s'impatiente. Ce fut ainsi que pendant que l'un la coiffait, l'autre lui faisait les ongles, avec du vernis transparent mais légèrement brillant. Il était capital que Milésya soit la plus belle possible, à l'instar d'une poupée dont la foule d'Iziz emporterait un souvenir attendri ; on lui redessina ainsi ses boucles pour qu'elle cascade sur ses épaules menues, les retenant sur la droite près de son oreille par une barrette précieuse en forme d'oiseau, et on se concentra enfin sur sa toilette.

Cette fois-ci, pas de contestation possible. Sa royale maman ayant décidé de sa tenue, l'enfant n'avait plus qu'à s'incliner, de mauvaise grâce. Elle aimait passionnément le rose vif, mais le bon goût exigeait à son grand dam d'enfant gâté une couleur plus douce. C'est ainsi qu'on la revêtit d'une robe blanche, resserrée à la taille et bouffante jusqu'à ses chevilles potelées, avec un grand col en forme de vague. Complétée par une sur-robe d'un bleu très pâle - la couleur du ciel - qui s'arrêtait en formant une grande pointe au niveau des genoux, elle était visiblement destinée à mettre en valeurs sa cheveux sombres et ses yeux de la même couleur, mais aussi à la mettre en valeur au milieu des uniformes et des robes blanches que portaient l'écrin de jeunes filles de la Cour.
Bien sur, tous ces détails échappaient à la fillette qui se récria de joie lorsqu'on se prépara à la maquiller. En réalité, à part les promenades en Beiko, elle n'avait pas souvent l'occasion de paraitre dans des circonstances officielles, et elle en éprouvait une excitation et une joie puérile à l'idée d'être le centre d'attention de toute la galaxie... bien que le terme ne voulait pas dire grand chose du haut de ses cinq années de vie.

Une nourrice l'avait finalement accompagné à l'entrée du palais, où Mère l'avait prise par la main pour aller dehors. Elles étaient restées en haut des marches, même quand, impressionnée par la foule, confiante au dernier degré, la petite fille avait failli se précipiter vers eux. Heureusement, sa royale génitrice la tenait fermement par la main, et elles étaient restées à dire bonjour aux journalistes, l'enfant pressée tout contre la robe de sa mère.
La tête bien droite. Son plus beau sourire. Il était très, très important d'obéir à Mère en toute circonstance, plus encore à ce moment-là, même si c'était un peu difficile. Son petit discours bien sur ses lèvres, la princesse savait qu'elle devait parler en premier comme le stipulait le protocole, étant de rang inférieur aux deux adultes... mais il était difficile de réfléchir dans la cacophonie ambiante. Avec attention, sans jamais cesser de sourire, elle regarda le speeder décapotable s'arrêter aux pieds des marches, la tension supplémentaire faire pâlir les jointures des mains des gardes, le jedi (qui ne ressemblait pas à un jedi) monter les marches...

Elle avala sa salive. Il s'arrêta, s'inclina devant Mère, Milésya s'apprêtait à ouvrir la bouche... Il se mit à parler en premier. Un peu désarçonnée, l'enfant inclina maladroitement sa tête lorsque le Chancelier Suprême lui fit un compliment, puis quêta le regard de la Reine avant de parler. Il fallait avouer qu'elle ne savait plus vraiment quoi faire, étant donné que les choses ne se passaient pas vraiment comme il était prévu - mais un hochement de tête lui fit reprendre confiance en elle.
L'ondéronnienne se carra alors sur ses jolies chaussures blanches, et tandis que l'homme politique se concentrait sur sa mère, elle articula d'une voix flûtée et ferme, parfois hésitante mais toujours suffisamment forte pour être perçue par les adultes et par les micros des journalistes :

- "Chancelier Halo..lussius, en tant que princesse héritière du trône d'Ondéron, je vous souhaite la bienvenue sur notre planète, où réside en harmonie ... le Temple-Mère des Jedis, votre berceau, et la royauté républicaine ... qui constitue notre belle planète, mon berceau, c'est à dire notre berceau. Mère va désormais prendre la parole."

Elle s'était un peu, beaucoup emmêlée dans son discours, qu'elle-même ne comprenait pas bien ; mais d'un coup, elle eut une illumination. Mais bien sur ! C'était comme le Sénat, l'Ordre Jedi et la République enfin réconciliés et agissant comme une seule personne ! Oh, il fallait le dire pourtant ! C'était le but de son discours ! Vite, la petite fille reprit la parole, les yeux écarquillés :

- "Notre planète D'Ondéron est désormais comme le Sénat. C'était notre vœu le plus cher."

Enfin, Milésya de la maison Kira se tut, soulagée. Voilà, elle avait fini son discours, et avait rendu honneur à sa noble filiation.
Emalia Kira
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L’arrivée du Chancelier Suprême fut d’abord perceptible par les changements de bruits qu’elle produisit dans la foule. Les cris des gens s’étaient modifiés –l’on sentait qu’acclamer la Reine et sa magnifique héritière était devenu soudain moins important que de se tordre le cou pour apercevoir ne serait-ce qu’un bout du convoi qui se dirigeait vers le palais. Emalia resta immobile le temps que la parade amène jusqu’aux marches de son palais le prestigieux visiteur.

Il apparut sobrement vêtu mais, de grâce, il lui avait épargné la bure traditionnelle des Jedi. Il en avait gardé les couleurs –c’était tout à son honneur, la réputation de son Ordre pouvait lui apporter beaucoup sur certains mondes- mais les tons effacés promettaient probablement une politique sérieuse, éloignée des extravagances de certains dirigeants. C’était à peu près ce à quoi elle s’était attendue, avec peut-être un peu plus de prestance qu’elle ne se l’était imaginé.
Lorsqu’il fut enfin en haut du large escalier, la Reine put voir les détails de son visage et –les battements de son cœur ralentirent- et elle découvrit que ces traits ne lui disaient rien. C’était tant mieux, car elle savait n’avoir pas laissé chez tous les Jedi qu’elle avait rencontré des souvenirs prodigieux –mais elle en avait rencontré tellement que lorsqu’elle avait su qu’un Chevalier du nom d’Arnor avait été nommé Chancelier, elle avait été incapable de savoir si ce nom lui disait ou non quelque chose.
En tout cas, c’était une bonne chose qu’ils ne se connaissent pas. Il serait probablement influencé par l’antipathie des Jedi contre sa personne, mais au moins ils pouvaient démarrer sur des bases neutres, plus propices à la négociation qu’avec un Chevalier retors du type de Tianesli. Mais ce ne devait sûrement pas être ce genre de Jedi sans manières, se dit-elle intérieurement, qui pouvait prétendre au titre de Chancelier Suprême, non. Celui-là devait être plus intelligent et, elle le découvrit rapidement, beaucoup plus au fait de l’étiquette pratiquée dans les hautes sphères de la société.

Halussius se montra en effet délicat dans ses propos comme dans ses gestes, et son visage ne traduisait aucune animosité particulière. La souveraine lui sourit gracieusement mais laissa d’abord parler la princesse dont le discours se révéla quelque peu approximatif –mais l’élégance et l’innocence de l’enfant effaçaient sa tendre maladresse. Emalia se sentait fière, et elle effectua à son tour une révérence devant le Chancelier, en prenant garde de soulever délicatement sa robe pour ne pas la faire traîner sur les pavés pourtant impeccablement propres du parvis du palais royal.

- Tout l’honneur, et le plaisir, sont pour nous, Chancelier Arnor,
répondit-elle sur le ton distingué et respectueux auquel elle s’était habituée après nombre de rencontres importantes. Voyez, le peuple d’Ondéron n’est que trop heureux d’accueillir un homme de votre rang aussi attentif aux vieux voisins qu’il a côtoyé.

Elle désigna d’un geste ample toute la foule rassemblée autour du palais et en réponse, la masse vivante se sentant soudain concernée acclama la réunion des dirigeants. Le regard de la Reine se promena sur eux avec fierté. Puis ses yeux vifs revinrent détailler avec franchise l’homme qui se tenait devant lui. Il avait eu de la considération pour la princesse, aussi. Il lui faisait bon effet. Pour un Jedi, c’était un exploit, il fallait le reconnaître.

Sur un signe de la main discret de la Reine, les jeunes filles postées derrière elle s’avancèrent d’un pas léger vers le Chancelier et présentèrent entre leurs mains, sur de petits coussins d’un blanc cassé, différents petits présents d’accueil. Pour la plupart, il s’agissait de produits locaux de luxe en petite quantité –vin nouveau d’Ondéron, perles des mines d’Iziz, petits tableaux de paysages de la jungle qui les entouraient. Une fois les cadeaux présentés, toutefois, les jeunes filles se retirèrent –elles n’allaient tout de même pas charger le Chancelier de porter toutes ces petites choses lui-même –quelqu’un du côté de la chancellerie s’occuperait sûrement de récupérer les présents.
Puis la Reine lui sourit avec confiance –elle était habituée à ce genre de cérémonie depuis sa plus tendre enfance, comme le serait Milésya.

- Vous laisserez-nous vous guider jusqu’à l’intérieur de notre demeure ?
demanda-t-elle en se tournant vers la rampe qui les conduirait jusqu’au palais.

Reconstruite car, autrefois, une explosion avait fait périr nombre de gardes royaux. Mais c’était une vieille histoire entre elle et Aleema, et la Reine n’y pensait déjà plus. Elle était tout à son devoir ; paraître élégante, donner de l’attention au peuple comme au Chancelier, sourire à ses côtés pour que les holos ne diffusent que des images de bonne entente entre eux. Cela ne pourrait que leur être bénéfique à tous les deux. Ce qui se dirait une fois à l’intérieur serait peut-être moins chargé de faux-semblants, mais des conseillers et quelques journalistes triés sur le volet prendraient des notes.

Emalia reprit la main de son enfant. Milésya était radieuse malgré la fatigue qui se peignait sur son visage et intérieurement, la souveraine l’encourageait : il ne restait plus que quelques minutes et après, elle serait libérée. Que ma jolie poupée se tienne tranquille au moins jusque-là…

- C’est une belle surprise que tous ces gens soient venus acclamer notre rencontre, ne trouvez-vous pas ?
lui demanda-t-elle alors qu’ils marchaient vers les grandes portes du palais, suivis par les gardes royaux autant que ceux qui accompagnaient le Chancelier. Cela montre bien quel espoir ils portent. A notre sujet.

Par « nous », elle n’entendait bien sûr pas eux personnellement, mais bien Ondéron et… Ondéron et le Sénat, ou Ondéron et les Jedi ?
Halussius Arnor
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C’est non sans une pointe d’amusement qu’Halussius sourit tandis que la princesse Milésya prononçait son petit discours. Il n’y avait rient de moquer dans son attitude ni dans son regard, mais plutôt une certaine admiration et une reconnaissance pour l’effort que faisait la jeune héritière. La confusion apparente de ces propos n’enlevait rien à la performance. Lorsqu’elle eut fini Halussius s’inclina une nouvelle fois avec respect devant la princesse et lui adressa quelques félicitations chaleureusement.

Les droïd-caméras ne manquaient rien de ce qui se passait sur le haut des marches. Les échanges d’amabilités et de considérations se poursuivaient entre les deux chefs d’Etat. Halussius ne manqua pas de saluer la foule lorsque la souveraine d’Ondéron fit un geste qui ne manqua pas de soulever les clameurs de son peuple.


« Votre Majesté ne peut être que fier d’avoir à se soucier de l’avenir d’un peuple aussi dévouer et reconnaissant que celui d’Ondéron. »

Aussitôt, de petites dames d’honneurs, légèrement plus âgées que la princesse, se présentèrent à Halussius pour lui offrir des présents. Cela faisait certes partie du protocole, mais Halussius ne pouvait s’empêcher d’éprouver un certain attendrissement devant la scène. Cette scène était certainement le fruit des répétitions nombreuses et fastidieuses pour des enfants. Ce qui fut certainement le cas aussi pour le discours de la princesse. Halussius décida de prendre quelques instants pour s’intéresser aux présents qu’on lui apportait… Il ne manqua pas de féliciter et de remercier chaleureusement les enfants qui repartirent.

Alors que la délégation d’Halussius commençait à gravir les imposantes marches de l’escalier royal. Halussius se laissa guider par la souveraine et emprunta en sa compagnie la rampe menant au Palais. Halussius ne manquait pas d’observer la Reine. Il la connaissait de nom, pour avoir vécu la majorité de sa vie sur Ondéron, mais il n’en savait guère d’avantage… Les services diplomatiques de la Chancellerie ne furent pas en mesure de l’informer sur les opinions de la souveraine concernant les Jedis, la République, la politique générale etc… signe que la Reine était très discrète… et qu’Ondéron n’était pas au centre des préoccupations de la République. Ils étaient toujours filmés.


« Je dois dire que je ne m’attendais pas à de telles acclamations. Je ne doute pas que la personne de Votre Majesté n’y soit pas pour quelque chose dans tout ceci… Je sais par expérience que l’amour qu’éprouve un peuple pour son souverain et à la mesure du bien-être et de l’attention que celui-ci lui apporte. Les manifestations d’aujourd’hui ne font que confirmer ce que je savais déjà… La souveraine d’Ondéron règne avec sagesse et bienveillance.

Sachez, Votre Majesté, que j’ai autant le souci que vous de ne pas décevoir votre peuple… et les citoyens de la République. »


Arrivé devant les imposantes portes du Palais, Halussius ne manqua pas de s’attarder un instant sur la beauté de l’ouvrage. Artistique… voilà le mot qui vint en premier à Halussius. Malgré la précision des hologrammes qu’il avait vu, aucuns ne retransmettaient fidèlement les détails minutieux qui faisait de l’édifice dans son ensemble un chef d’œuvre d’architecture. Alors que les portes commençaient à s’ouvrirent, Halussius se retourna et fit signe au secrétaire général, Rasaak Opale de le rejoindre. Il se stoppa et interpella la souveraine.

« Votre Majesté, si vous le permettez, j’ai moi aussi un présent à vous offrir. »

Rasaak approcha alors avec un coffret métallisé, frappé du sceau de la République, de taille moyenne, dans les mains. Le togruta effectua une révérence devant la Reine Emalia, avant d’ouvrir le coffret.

Celui-ci contenait un collier. Le bijou était tout à fait somptueux. En effet, il se composait pour une large part de perles de diamandium, serties dans une armature en électrum et en bronzium. De par sa conception et son montage, le collier avait la particularité de pouvoir être porté aussi bien par un homme que par une femme. Mais ce qui faisait véritablement la valeur inestimable de l’objet résidait dans le contenu de son écrin central. En effet, celui-ci contenait un petit fragment d’une étoile froide… Les doigts d’une main seraient presque trop nombreux pour dénombrer ces étoiles tant elles sont rares. La particularité de ce genre d’étoile est, d’une part, de produire du froid en se consumant, d’autre part, lorsque l’étoile arrive à la fin de sa vie, l’explosion qui résulte de sa mue en supernova ne fait disparaitre que partiellement l’étoile. Le noyau de l’étoile se transforme alors entièrement en glace. Mais une glace particulière qui ne peut fondre qu’à la chaleur d’une étoile et qui est aussi précieuse que la plus pure des pierres de diamandium. Le fragment était étincelant et une lueur blanche bleuté émanait de lui. Le cadeau était à la hauteur de la dignité de son destinataire… royal.

Certes, il ne s’agissait là que d’un cadeau, un bien rare et précieux, mais seulement un objet. Mais Halussius n’ignorai rien des usages et surtout de l’impact que cela pouvait avoir dans ce genre d’entretien diplomatique. Halussius présenta brièvement une explication à la composition du bijou

Alors que le coffret était toujours bien en vue, Halussius sortie à son tour une petite boîte de sa poche. Il posa un genou à terre de manière à se mettre à la hauteur de la princesse. Il ouvrit à sont tour le coffret contenant une broche, réplique fidèle d’une fleur rouge typique d’Artoria, son monde natal. La tige était faite en électrum et les pétales en fin morceaux de stigium, pierre rare reconnaissable à sa couleur rouge profond.


« Votre Majesté, voyez en ces présents combien la République à de l'intérêt et de la considération envers votre monde et votre peuple. »

Une fois les cadeaux présentés, toute la délégation finit par entrer dans le palais. L'entretient allait pouvoir commencer, à l'abri des journalistes et des caméras.
Emalia Kira
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Effectivement, la Reine se sentait fière de son peuple, à cet instant. Comme toujours, il l’acclamait –tant que leurs commerces se portaient bien et que les impôts n’étaient pas trop élevés, la vie se déroulait sans mal dans Iziz pour la famille royale. Les Ondéroniens s’intéressaient en effet assez peu aux questions concernant les Jedi, les Sith, les décisions du Sénat ou les guerres qui frappaient les mondes éloignés de leur zone galactique. Ils portaient plutôt leur attention sur la santé de l’économie et au bon ordre des rues de leur capitale. Le marché battait justement son plein, ces dernières années, notamment parce que les mondes du Noyau avaient dû s’approvisionner en dehors de leur cercle habituel à cause des attaques de Sith qu’ils avaient essuyées. Que la Reine se montre rayonnante aux côtés de sa fille et du nouveau Chancelier Suprême, par ailleurs, ne pouvait qu’être de bon augure pour Ondéron et la foule manifestait son avis sur le sujet joyeusement.

Et Halussius Arnor, remarqua Emalia, avait la bonne idée de se montrer courtois et enthousiaste à leurs yeux –tout en gardant bien sûr le sérieux qui était de mise pour le poste qu’il occupait désormais. Il conquérait aussi avec aisance l’attachement de la suite de la Reine avec ses remerciements pour les présents offerts –quelques unes des jeunes filles rougirent et la Reine s’empêcha de lever les yeux au ciel pour ne pas trahir ce qu’elle pensait de ces idiotes émues à tout bout de champ.

- Vous me charmez,
répondit la souveraine tandis qu’ils se déplaçaient lentement vers les grandes portes du palais. Mais ils se sont réunis pour célébrer le symbole de notre rencontre plus que pour me voir en tenue d’apparat.

Son explication ne laissait transparaître aucune amertume – la Reine avait bien des occasions pour faire admirer ses toilettes pour admettre que ce n’est pas uniquement pour elle que les acclamations retentissaient. De fait, elle n’avait certainement jamais reçu de pareils compliments de la part d’un Chevalier Jedi –le souvenir cuisant de la visite de Léonard Tianesli se rappelait encore désagréablement à son ego vexé.

- Votre dévouement est tout à votre honneur,
lui répondit-elle encore avec un sourire, tandis que son regard parcourait le paysage autour d’eux –le temps les avait gratifié d’un beau soleil –encore un signe de bon augure pour le peuple. Iziz saura vous en être reconnaissant.

Devait-elle le considérer plutôt comme un Jedi, ou plutôt comme le chef de la République ? La question était difficile. Si elle le voyait comme un Jedi, elle aurait sûrement bien des déboires à lui rappeler –le peuple d’Iziz, par ailleurs, avait lui aussi été frappé de scepticisme quant à cet Ordre qui leur avait apporté certains malheurs. Mais si elle le voyait comme un politicien, il s’était comporté jusqu’ici avec respect, dignité et intelligence –des qualités qu’elle appréciait plus que fortement. De surcroît, il n’avait pas lui-même évoqué les Jedi –preuve qu’il se considérait plus comme un Chancelier que comme un membre de cet Ordre, désormais. Cela soulageait en tout cas la Reine de se l’imaginer ainsi.

Emalia s’immobilisa en imitant le Chancelier, les froufrous de sa robe se balançant toujours sur sa tenue majestueuse. Elle reprit la main de Milésya qui, par bonheur, avait décidé d’être sage comme une image et miraculeusement belle. Ensemble, elles se retournèrent pour faire face au secrétaire général –un sérieux Togruta qui ouvrit devant elles un coffret métallique.

Un collier somptueux se dévoila, et la Reine eut du mal à cacher l’excitation qui naissait en elle. Quel bon goût que d’avoir choisi un bijou pour la mettre en valeur ! Et dire que ces imbéciles d’Alderaan lui avait offert des holodocumentaires ridicules ! Lorsqu’elle entendit les commentaires du Chancelier, elle ne put plus masquer sa surprise et ses yeux s’arrondirent d’admiration. Ce bijou valait certainement des milliers de crédits. Elle plaça sa main libre en haut de sa poitrine, comme pour calmer une émotion vive, et n’eut pas besoin de feindre la joie que le cadeau lui inspirait.

- Quel magnifique présent, votre excellence !
s’exclama-t-elle en tâchant tant bien que mal de rester solennelle. Vraiment, je suis touchée par une telle considération. La Princesse Milésya en est presque devenue muette !

Elle sentit la petite fille s’agiter au bout de sa main, probablement pour se tortiller de timidité ou d’enthousiasme, au choix. La souveraine, quant à elle, contempla quelques secondes encore le cadeau du Chancelier. Il n’était pas, bien sûr, obligé de faire de somptueux présents à tous ceux qu’il rencontrait, mais dans le cas d’une rencontre diplomatique de ce genre, il était de coutume d’échanger quelques raretés ou spécialités locales, preuves d’une certaine soumission à la République pour les mondes comme Ondéron, et preuves d’une considération de la part de cette République envers des « Etats » parfois vexé de ne faire que peu l’objet d’attentions. Pour autant, le Chancelier n’était en rien obligé d’offrir un présent de cette ampleur, et la Reine interprétait cet acte comme une volonté de démontrer à la fois sa bonne foi et sa considération pour les accords qu’ils pourraient avoir avec Ondéron.

Définitivement, cet homme-là commençait bien. Il savait parler aux femmes de son rang. Enfin… Il savait quoi offrir. Emalia se sentait fière.

- Je ne sais que dire pour vous remercier d’un tel présent,
lui dit-elle tandis que les portes du palais étaient maintenant grandes ouvertes pour les accueillir.

Elle n’aimait pas spécialement se montrer reconnaissante. Pourtant, elle ne se sentait pas le moins du monde achetée –bien au contraire, le bijou renforcerait la valeur de sa personne à ses yeux, et ce fut avec un sourire enjouée qu’elle se retourna de nouveau pour entrer dans l’édifice royal. Si au départ elle avait eu l’intention d’abandonner un peu les apparences une fois qu’ils seraient débarrassés des journalistes et des holocaméras, elle n’eut finalement aucun effort à faire pour rester enthousiaste et maniérée même lorsqu’ils se retrouvèrent en plus petit comité. Tout en marchant vers la salle de réunion qui les verraient discuter tranquillement, Emalia se pencha vers la petite tête brune et bouclée qui trottait près d’elle.

- Milésya, ma princesse. Si tu remercies gentiment le Chancelier Suprême, tu peux ensuite retourner jouer avec Mira.


Puis elle se redressa pour s’adresser au Jedi avec un nouveau sourire.

- Veuillez excusez ma fille, elle est trop jeune pour assister à d’ennuyeuses discussions de Chefs d’Etat. Si vous le voulez bien, installez-vous confortablement dans l’un de ses sièges.


Ils étaient arrivés dans une pièce ronde, éclairée grâce à de longues vitres verticales. Des fauteuils étaient installés en cercle, de petites tables basses en métal couleur d’ocre étaient disposées près d’eux, couverts de rafraîchissements et petites bouchées. Quelques humains richement vêtus se tenaient debout, immobiles mais légèrement mal à l’aise.

- Chancelier Arnor, je vous présente les conseillers de ma Cour. Ils assisteront à notre échange, si vous le permettez. Je ne suis pas spécialiste de tous les domaines,
ajouta-t-elle en guise d’explication élégante. Je vous en prie.

La Reine laissa le politicien s’installer avant de s’asseoir à son tour, avec toute la dignité dont elle était capable. Ses pieds joints, toute son attention était focalisée sur l’homme qu’elle avait en face d’elle. Ce devait être la première fois qu’elle appréciait à ce point rencontrer un Jedi !
Halussius Arnor
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Halussius s’inclina légèrement, toujours avec ce regard bienveillant et amusé, lorsque la princesse Milésya les quitta pour s’engouffrer en la compagnie d’une suivante dans une des artères du palais. Le Chancelier répondit alors à la souveraine.

« Votre Majesté, ce présent ne mérite aucuns remerciements de votre part. La seule chose que je puisse attendre de votre seigneurie est de croire en la bonne foi de notre geste et de nos sentiments à son égard et à l’égard de votre monde.

La salle de réunion dans laquelle les deux délégations venaient de pénétrer était d’un raffinement sans commune mesure. Les blasons de la monarchie d’Ondéron se trouvaient accrochées sur des tentures richement pourvues le long du mur derrière le fauteuil de la reine tandis que derrière le fauteuil d’Halussius, se trouvaient, presque également disposées, les mêmes tentures, mais de couleur pourpre avec le sceau de la République brodé dessus. Le mobilier témoignait également de tout le raffinement dont savaient faire preuve les sujets de Sa Majesté.

Avant qu’Halussius se prenne place sur l’un des fauteuils, celui-ci salua respectueusement les membres de la Cour de la reine, l’équivalent de son gouvernement. Tous semblaient particulièrement impressionnés par sa personne, contrairement à la Reine. Halussius s’installa alors sur un confortable fauteuil. Tous étaient identiques mis à part celui de la Reine qui était reconnaissable à son chiffre royal gravé sur le haut du dossier. Derrière, de part et d’autres d’Halussius se trouvaient certains de ces conseillers, dont évidement le secrétaire général de la Chancellerie, ainsi que quelques ministres. Se les conseillers de la Reine étaient mal à l’aise, ceux d’Halussius semblaient, au contraire, parfaitement à leur aise. Halussius ne manqua pas de remarquer que deux d’entre eux affichaient manifestement un regard condescendant, se sentant comme en territoire conquit de par leur place au gouvernement central… Une attitude qui fut vite et discrètement recadré par Halussius. Il suffit d’un regard du jeune homme pour ce qu’il avait dit sur le comportement à adopter lors de la réunion préparatoire se rappel à la mémoire des deux ministres. Halussius commença alors son propos. Il commença par une petite accroche destinée à faire retomber un peu la tension ambiante.


« Nous voilà avec un point commun, Votre Majesté. Moi également, je ne suis pas expert dans tous les domaines. »

Le ton utilisé par le Chancelier témoignait vraiment de son intention de rendre cette réunion la plus agréable possible, sans pour autant lui enlever la solennité qui était d’usage et qui se devait d’être respectée en pareil situation. La Reine lui avait donné le privilège de commencer à parler.

« Votre Majesté, je me réjouis à l’avance de ce que pourra ressortir de cet entretien. Ondéron et la République ont toujours travaillés de concert au cours de l’Histoire afin de bâtir et d’assurer un avenir réciproquement profitable.

Si j’ai voulu que ma première visite officielle se déroule sur Ondéron, c’est parque que je me suis rendu compte que les gouvernements précédents avaient peu à peu mis de côté et délaisser l’avis des planètes qui jouent un rôle important dans la République, comme c’est le cas pour Ondéron.

En effet, je considère, comme mon gouvernement, que la République sans les mondes qui la composent n’est que poussière au vent, c’est pourquoi il est primordial d’écouter et d’être attentif aux remarques de ces mondes… en allant quérir directement cet avis auprès de ceux qui vivent et qui appliquent au quotidien les lois et règlements de la République.

Votre Majesté, si j’ai tenu à vous rencontrer c’est également pour vous entretenir et que nous bâtissions ensemble un projet qui j’en suis certain profiterai à Ondéron et à la République. Mais avant toutes choses, j’aimerais que vous me disiez avec sincérité et franchise, comment Votre Majesté et ses sujets perçoivent la présence du Temple Jedi sur leur monde ?

Emalia Kira
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La Reine devait reconnaître que ce Jedi s’exprimait clairement, élégamment, et surtout, sans sous-entendus. Elle appréciait cette franchise même si sûrement, tout comme elle, il essayait de se montrer sous son bon jour. Il était très différent de ce Jedi qui était venu sous-entendre qu’elle avait sa responsabilité dans les malheurs des Jedi –et elle s’était alors demandée si tous ceux de son Ordre nourrissait ces mêmes sentiments à son égard. Visiblement non, ou alors le Chancelier était une exception à la règle.

D’ailleurs, il était forcément une exception à la règle, puisqu’il avait pris les rênes du pouvoir. Elle n’avait pas l’habitude d’un tel courage de leur part –ils se cachaient d’ordinaire derrière leurs idéaux et leur liberté pour ne pas s’impliquer dans les affaires républicaines qu’ils trouvaient trop délicates. C’était là son point de vue, mais le politicien allait peut-être lui faire changer d’avis, qui savait…

En tout cas, la Reine avait réuni ses mains sur ses genoux et ne quittait pas un instant le Jedi des yeux, comme si jamais il aurait pu s’enfuir le temps d’un battement de cils si elle n’était pas attentive. Elle acquiesça sobrement ses propos. Le Chancelier savait s’entourer, comme elle. C’était une preuve d’intelligence. Il restait aimable, et Emalia s’efforçait de garder un visage agréable, un peu comme lors des dîners mondains sur Alderaan.

- Vous parlez avec raison, Chancelier,
remarqua-t-elle. L’on ne peut gouverner démocratiquement sans l’assentiment des membres de cette démocratie.

Et surtout, s’il se mettait à dos les différentes planètes qui la composaient, ces mêmes mondes ne se dérangeraient pas pour lui mettre des bâtons dans les roues, il était facile de constater cela. Et plus que n’importe quel autre politicien, ce Jedi était tenu de faire un sans faute, sans quoi les sénateurs remettraient vite la faute sur le dos des Jedi… Encore une fois.

Le Temple.
Avant de reprendre la parole, la Reine se servit une petite friandise sur un plateau que l’on venait d’apporter. Avec un geste élégant elle invita le Chancelier à en faire autant s’il le désirait. Le sucre qui fondait sur sa langue adoucissait peut-être un peu ce qu’elle avait envie de dire à propos de cet Ordre sur sa planète… C’était bien sûr le principal obstacle de leur coopération, se dit-elle, mais elle aurait préféré ne pas se lancer là-dedans tout de suite. Il faudrait trouver un moyen de lui dire la vérité sans le heurter.

- Une question délicate,
convint-elle, mais essentielle. Vous n’êtes pas sans savoir que l’installation des Jedi sur ce monde s’est faite avec la coopération –et l’enthousiasme- de mes aïeux. A l’époque, Ondéron était un monde un peu moins riche, un peu plus paisible, et la galaxie connaissait elle aussi un répit agréable après les guerres qui ont déchiré votre Ordre.

Les guerres civiles Jedi remontaient maintenant à quelques centaines d’années, mais elle avait longtemps laissé des traces.

- Ma grand-mère, avant moi, entretenait avec le Temple de bonnes relations, comme depuis le début, parce qu’un respect mutuel régnait entre eux. Je me souviens même qu’une fois, c’était un vieux Jedi qui était venu la soigner à cause d’un mal que tous les autres docteurs avaient échoué à soigner…


Elle sourit. Ce devait être un des seuls souvenirs vraiment positif qu’elle avait eu d’un Jedi. Mais son regard s’assombrit ensuite légèrement.

- Vous savez, à cette époque, les Jedi se mélangeaient totalement à la population d’Iziz. Ils participaient même à des cérémonies locales, et le peuple d’Ondéron les admirait pour leur simplicité. Cela a quelque peu changé… Mais ce n’est pas entièrement la faute des Jedi, vous savez. Les populations peuvent être ingrates. Ca a été le cas lorsque le Temple a été attaqué –les années que j’avais passées sur le trône alors, pouvaient se compter sur les doigts d’une seule de mes mains.


Et puis, surtout, elle était enceinte. Elle avait eu d’autres chats à fouetter, avec son corps déformé, que de passer dans les rues pour apaiser la population. Mais à l’époque, elle s’était dit que ce n’était qu’un petit malheur, que les choses allaient se tasser. Elle avait même apprécié qu’autant de caméras se soient bousculées pour arriver sur Ondéron… Avant de s’apercevoir qu’ils transmettaient au monde une image dévastée d’Ondéron, alors qu’Iziz n’avait pas été touchée.

- Après cet évènement, nous avons connu une baisse importante de notre économie. Je n’ai jamais entretenu de relation proche avec les Jedi, faute de temps -même si Maître Don était passé me rendre visite à quelques reprises pour s’enquérir de nos nouvelles. A ce moment, les Ondéroniens se sont sentis en insécurité, et le climat entre eux et les Jedi se sont dégradés. Je pensais très sincèrement que c’était une mauvaise passe, et que bientôt nous nous entendrions mieux. Mais les malheurs se sont succédés pour les Jedi, et chaque fois que l’on a parlé d’Ondéron dans les médias, ces dernières années, c’était pour rappeler que les Jedi, considérés quelques temps comme un fléau, sévissaient sur un monde qui les accueillait naïvement.


Et elle n’aimait pas du tout être passée pour une imbécile qui se laissait faire. Lors de ses visites dans les mondes du Noyau, on la questionnait souvent sur les Jedi et leurs pratiques –mais elle ne pouvait répondre, pour la bonne raison qu’elle ne s’y intéressait guère. Elle n’aimait pas leur religion et du haut de ses vingt et quelques années, ils avaient apporté plus de malheurs et donné des leçons qu’ils ne les avaient vraiment aidé.

- Je ne vous cache pas que cela a refroidi le climat, d’autant plus que je ne me sens plus tout à fait en sécurité sur cette planète. Nous n’avons pas les moyens d’avoir une armée, ici. J’ai mis, dès le début, mes œufs dans d’autres paniers –à savoir l’économie, principalement.


L’argent, voilà un domaine qui l’intéressait bien plus que la guerre.

- Mais je ne pouvais pas laisser le climat se dégrader encore et encore. J’ai donc envoyé ma fille plusieurs fois au Temple Jedi. D’abord parce qu’elle les admire –vous savez ce que c’est, pour les enfants, ces histoires de Chevaliers…- et ensuite parce que j’ai pensé qu’ils pouvaient lui apprendre beaucoup. Je l’ai laissée sous leur responsabilité, pour visiter le Temple, pour qu’elle se crée des liens avec eux… Ce dont je n’ai pas bénéficié étant enfant.


Il était vrai qu’elle avait grandi loin de leur monde, et qu’elle avait beaucoup de mal à le comprendre. Il en serait peut-être autrement de Milésya… Elle était un peu plus douce qu’elle-même. Mais il ne fallait pas non plus qu’elle se fasse avoir bêtement par leurs promesses, bien entendu. Ils vivaient dans un monde d’utopie que la Cour ne connaissait pas, avec ses incessantes intrigues politiques.

La Reine grimaça, et eut un sourire navré à l’égard du Chancelier.

- Avec un peu de persévérance, je pense que les choses auraient pu s’arranger, s’il n’y avait pas eu ce… « Tianesli ». Un Chevalier est venu à la Cour, il y a quelques semaines, après une nouvelle attaque contre votre Temple. Il a sous-entendu que ma fille n’y était pas en sécurité, que cela lui semblait étrange que je n’envoie pas ma garde royale contre ceux qui vous attaquent et que c’était que peut-être je me joignais, au moins en pensée, aux opinions de ceux qui vous portent ainsi atteinte.


Rien que d’y repenser, cela lui faisait monter un rouge de colère aux joues. Cet imbécile ! Il avait été si insolent ! Mais elle devait se maîtriser devant le Chancelier. Il n’était évidemment pas comme ce Chevalier-là. Elle avait un peu plus d’estime pour lui, comme pour une autre Jedi.

- L’insolence avec laquelle il a tenu ces propos, par ailleurs, m’a coupé le souffle. Savez-vous, Chancelier, qu’il a estimé qu’Ondéron devrait se retrouver sous tutelle militaire, et que les Jedi ne manqueraient pas d’en faire la demande au gouvernement sans même me consulter ? Cela a été un choc.


Pas tellement pour l’annonce, mais pour l’indécence avec laquelle le Chevalier s’était adressé à une personne de son rang. Visiblement, ils respectaient sa culture encore moins qu’elle avait de la considération pour eux.

- Bien sûr,
expliqua-t-elle, j’ai tout de suite contacté Maître Caldin pour tirer les choses au clair, car cet individu avait visiblement agi de son propre chef, sans l’aval de ses supérieurs. Mais tout de même, j’ai du mal à apaiser les esprits, Chancelier, quand un Jedi fait devant toute ma cour ce genre de déclarations enflammées… Car ne pensez pas que la population est aveugle –les rumeurs, souvent pires que la réalité, sont sûrement déjà connues de tout Iziz, voir plus loin…

Elle s’imagina soudain que des hommes politiques haut placés pouvaient raconter une version déformée de la réalité, où la Reine se faisait rabattre le caquet par un Chevalier en guenilles, et elle ne savait plus très bien qui serait considéré comme le plus humilié du Jedi ou de la Reine. Elle dût respirer lentement pour maîtriser son émotion. Non, songea-t-elle, désolée, je n’ai jamais beaucoup aimé les Jedi. Mais au moins, moi, je les laissais tranquille !

- Je suis vraiment navrée d’avoir à vous faire de telles confessions,
soupira-t-elle finalement.

Mais au moins, les pires de ses déclarations de la journée étaient sûrement passées. A moins que le Chancelier ne décide de défendre les Jedi. Si c’était le cas, la guerre serait vraiment déclarée, et elle ne manquerait pas de faire appel à Aleema pour l’aider dans sa tâche. Mais il y avait un petit espoir que les choses ne soient pas catastrophiques pour tout le monde…

- Je pense, Chancelier, que vous seul pouvez apaiser la situation. Je n’ai plus envie d’aller les voir pour traiter avec eux, et ma fille ne retournera pas au Temple quand on menace sa sécurité. Jamais je ne l’aurais laissée aller si j’avais su la haine qui pouvait être vouée à son égard juste parce que les Jedi et moi ne sommes pas toujours d’accord sur tout. Je ne m’oppose pas à la présence des Jedi sur mon monde, mais j’estime qu’ils doivent respecter la culture d’Ondéron, y compris sa monarchie, sa sécurité et son économie. Nous ne sommes pas un peuple guerrier, savez-vous ? Autrefois, c’étaient les Jedi qui nous protégeaient. Aujourd’hui, l’on nous reproche de ne pas interférer dans leurs malheurs pour contrer les attaques qu’ils essuient. Ce n’est vraiment pas une situation que je comprends, Chancelier.


Elle s’arrêta là, consciente qu’elle avait déjà beaucoup parlé. De toutes façons, il était inutile de s’attarder sur tout l’agacement que le comportement des Jedi lui procurait, car le Chancelier devait déjà avoir saisi l’important de la situation. Il n’était pas idiot. Peut-être même considérait-il, tout comme elle, que ni Ondéron, ni les Jedi, n’avaient intérêt à ce qu’ils se haïssent. Il était déjà fatigant de cohabiter avec eux, alors si en plus ils devaient se battre contre eux… La Reine se demandait si ce n’était pas une injustice que les Jedi vivent sur son monde…
Halussius Arnor
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Halussius céda à l’invitation lancée par la Reine Emalia de se saisir d’une friandise, d’une attirante apparence, disposée parmi d’autres sur un plateau fort bien ouvragé. Le Chancelier dégusta délicatement le met alors que la souveraine entamait sa réponse. Il se hâta de terminer afin d’être le plus courtois et surtout le plus concentré possible sur les propos qui étaient en train d’être dit.

Plus le propos avançait à plus Halussius découvrait des choses étonnantes. Ces mois passés sur Coruscant semblaient paraître une éternité tant la situation que la Reine Emilia décrivait était sans comparaison avec celle qu’Halussius avait connu avant son départ. Certes il était conscient que la situation n’était pas au bon fixe entre les deux sociétés, mais il ignorait tous des agissements récents.

Lorsque la souverain exprima sa consternation de devoir ainsi donner une piètre image de l’Ordre, Halussius ne put qu’incliner la tête. Il ramena ses mains devant lui et lorsque la reine eut terminé, il dit :


« Votre Majesté, je ne peux être qu’étonné suite à ce que vous venez de me rapporter ici. Je ne peux que vous encourager à croire la sincérité des propos de Maître Caldin lorsqu’elle vous affirme que le conseil n’a rien à y voir dans cette malheureuse affaire.

C’est vrai que l’Ordre, comme la République, est frappé de troubles en ce moment, mais pas au point de remettre en cause le lien qui nous unis à cette planète. Je suis Chancelier suprême, je n’ai donc pas autorité pour intervenir dans cette affaire, qui relève du conseil des Jedi, néanmoins, je ferai en sorte de tirer au clair cette affaire. Ce chevalier Jedi est allé à l’encontre de l’esprit et du comportement que l’on attend d’un membre de cette noble institution en venant devant vous et votre Cour.

Si je ne peux intervenir, sachez cependant, que je connais assez Maître Caldin et Maître Don pour vous dire que cette affaire ne restera pas sans conséquences.»


Halussius avait adopté une posture grave. Il désapprouvait complétement le comportement de ce chevalier et la teneur de ces propos.

« Votre Majesté, je vous prie de bien vouloir considérer cet acte comme un acte isolé, qui n’engage en rien l’Ordre et ses membres. Quant à la sécurité du Temple, les Jedi sont capables de l’assurer sans que les forces de sécurité locales aient à s’en charger. Et quand bien même, les Jedi ne suffiraient pas, c’est aux forces armées de la République de venir les soutenir.

Ne privez pas la jeune princesse de l’opportunité qui lui est donnée de pouvoir côtoyer et bénéficier de la sagesse des sages de notre Ordre. Le rapprochement que vous avez tentez d’opérer était une bonne idée et une idée nécessaire. La sécurité de votre enfant n’est nullement menacée, je peux vous l’assurer, en tant que membre de cet Ordre. »


Halussius marqua une pause afin d’observer les membres de la Cour qui lui faisait face. Son visage redevint agréable et plus ouvert.

« Le gouvernement que je représente est conscient, néanmoins, qu’il a eu une cassure entre le peuple d’Ondéron et l’Ordre Jedi, de même qu’il apparaît aussi que le Temple est trop éloigné du centre galactique pour que le gouvernement et le Sénat se tiennent au courant de ce qui s’y passe d’important.

Aussi, avant de prendre une quelconque décision, j’aimerai avoir votre avis… Le gouvernement songe avec une particulière attention à organiser le transfert d’une partie des activités du Temple Jedi d’Ondéron au Temple Jedi de Coruscant. Ce qui viendrait réduire significativement le nombre de Jedi sur la planète. Au lieu de quelques milliers ce ne seraient que quelques centaines de Jedi, novices compris, qui resteraient ainsi présent. Est-ce que cela vous soulagerai, vous et votre peuple ? »


Halussius voulait attendre la réponse de la souveraine avant d’aller plus en avant. Mais il se permis d’ajouter.

« Je précise que ce transfert s’inscrit dans un projet plus vaste, qui tendrait à faire d’Ondéron une place forte de la République dans la Bordure intérieure, dans le domaine économique, industriel et commercial. Un projet qui nécessite une concertation évidente avec Votre Majesté et les membres de sa Cour.
Emalia Kira
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Aux plateaux de friandises succédèrent des coupes d’un vin pétillant à la robe rose pâle, et la Reine but une gorgée de la sienne rapidement –il lui semblait que sa gorge était asséchée d’avoir tant parlé. Ces histoires de Jedi, par ailleurs, lui coupait l’appétit, et elle ne toucha pas au plateau de hors d’œuvre suivant.

- Je l’espère. Vous n’imaginez pas à quel point vous me soulagez, cher Chancelier, en montrant que ce que l’on a pu me dire n’est pas ce que pensent tous les Jedi,
assura-t-elle en hochant vigoureusement la tête.

Le soulagement était réel, car les propos du Jedi signifiaient surtout qu’il n’allait pas défendre n’importe qui sous prétexte qu’il faisait parti de son Ordre. Pour la première fois, elle ne considérait pas les Jedi comme un tout indissociable mais comme un groupe d’individus bien différents, de par leur éducation comme leurs opinions. C’était une bonne nouvelle, même si jamais elle n’adhèrerait tout à fait l’éducation qui était pratiquée sur ces jeunes enfants qui avaient eu le malheur d’être désignés par leur Force invisible. Mais bon, elle reconnaissait que c’était tout de même, pour certains, un avenir plus agréable que d’être esclave sur Ryloth –pour les petites gens, en tout cas, c’était un sort envisageable. Elle ne comprenait pas ces Sénateurs qui parfois avaient accepté d’offrir un enfant aux Jedi. Quelle honte ! La descendance, c’était la garantie que son pouvoir serait prolongé. Avaient-ils trop de marmots, ces imbéciles ? Dans ce cas, ils n’avaient qu’à y penser avant de les faire, pensa-t-elle durement.

- Considérez-vous les Jedi en partie comme des militaires ?
lui demanda-t-elle sur un ton neutre mais curieux. Je m’interroge parfois sur cette protection partielle qui a été offerte aux miens. Ce n’est plus la même époque, bien sûr, mais je vous avoue que les évènements de ces dernières années, en plus de l’intervention de ce Chevalier, m’ont légèrement inquiétée. Croyez-vous, vous aussi, qu’il faut que je renforce l’aspect militaire d’Ondéron ? Avons-nous à craindre des évènements militaires importants, selon vous ?

Elle avait des conseillers, pour cette question, mais c’étaient des gens qui vivaient au palais depuis longtemps. Un homme intelligent vivant à l’extérieur, et avec les connaissances d’un personnage comme le Chancelier devait détenir un avis inédit sur la question. De qui s’entourerait-elle, d’ailleurs, s’il fallait militariser la planète ? Darth Corla l’aiderait, oui bien sûr… Mais elle n’avait pas spécialement envie de dépenser autant d’argent dans des boucliers et des troupes à entraîner et nourrir. Mais bon, si c’était vraiment nécessaire pour Ondéron…

- Vous savez, la cassure, je le pense, n’est pas entre l’Ordre Jedi et le peuple d’Ondéron… Mais entre l’Ordre Jedi et de nombreux peuples. Les politiciens aussi ont fait cette erreur –je ne suis pas là pour vous jeter la pierre, bien sûr. Le peuple est souvent le grand oublié des conflits destructeurs. Vous êtes suffisamment brillant, cela se voit tout de suite, pour comprendre qu’avec un climat de paix, les peuples, les Jedi et les politiciens pourront de nouveau avoir des relations qui faciliteront leur cohabitation. Cela est valable pour Ondéron comme pour le reste de la République.

Après tout, si les Jedi commerçaient comme n’importe quel autre peuple, elle les aurait beaucoup plus aimés. Mais à part la médiatisation, ils n’avaient guère apporté grand-chose ces derniers temps. Mais voir Ondéron dans les médias, cela n’était pas rien non plus… Elle devait reconnaître cela. Mais pas ouvertement, bien sûr.

- Vous voulez dire que vous envisagez qu’il y ait moins de Jedi ici, et plus auprès du Sénat ?
interrogea-t-elle sur un ton innocent.

Mais intérieurement, elle se méfiait un peu de l’idée. Si les Jedi se rapprochaient du Sénat, ils s’intéresseraient encore plus à la politique. Quels pouvoirs s’octroieraient-ils au bout du compte ? Mais s’ils étaient tous comme Halussius, elle pourrait peut-être en tirer son parti… Il fallait voir. Soudain, elle se sentait mal à l’aise dans cette situation : le Chancelier Arnor jouait-il un jeu plus fin qu’elle ? Elle l’avait apprécié pour son intelligence… Mais s’il l’était trop ? Qu’il utilisait ses doléances pour justifier des choses encore plus désagréables, comme éloigner toute activité importante de la zone d’Ondéron pour la centraliser sur Coruscant ?

Ses yeux cherchèrent à calmer le doute dans le visage du Chancelier. Il arborait des traits calmes, avenants. Une bouille sincère, ou un masque de génie appris chez les Jedi ? Une poignée de secondes s’écoulèrent en silence, et la Reine délibérait intérieurement sur la conduite à tenir. Dans le doute, elle jouerait donc la prudence… Mais les dernières paroles du Jedi la rassurèrent quelque peu.

- Je ne voudrais pas, Chancelier, que l’on pense que j’ai mis les Jedi à la porte d’Ondéron,
expliqua-t-elle, aussi m’est-il difficile de vous répondre de but en blanc. Bien sûr, si les activités les plus dangeureuses, les dossiers ou les éléments les plussensibles, étaient transférés loin d’Iziz, je ne peux qu’approuver ce projet. La prison d’Iziz est à disposition des Jedi, par exemple. Mais cela peut avoir des conséquences délicates –comme la fois où la Sénatrice de Kuat s’y est retrouvée enfermée et battue.

Elle avait pris un air grave. Cette histoire l’avait mise dans une situation politique délicate : tout le monde savait que Lana Anthana n’aimait pas les Jedi ; la Reine ne pouvait que condamner leur geste à son égard sur sa propre planète, mais elle ne voulait pas non plus les critiquer trop ouvertement –ils avaient des moyens de pression, par leur présence sur la planète.

- Ce n’est qu’un exemple, bien sûr,
reprit-elle en reposant sa coupe sur une table basse à leurs côtés, mais vous voyez ce que je veux dire. Certaines activités ont des implications qui seraient effectivement moindres sur un monde… Moins paisible que le nôtre. De plus, si vous envisagez un développement de la Bordure Intérieure autour d’Ondéron, je ne peux que m’associer à vos projets, Chancelier Arnor. Je ne pensais pas que vous aviez ce genre d’idées pour ce coin de la Galaxie.

La Reine lui sourit de ses lèvres qui flamboyaient impérieusement. Un coup d’œil autour d’elle lui apprit qu’apparemment, elle n’avait pas commis d’impair –du moins c’était ce qu’avaient l’air d’en penser ses conseillers.
Halussius Arnor
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La maison d’Ondéron faisait véritablement honneur au Chancelier de la République. Halussius, de part sa qualité de Jedi, adoptait une hygiène de vie assez simple, excluant toutes sortes d’alcools ou de boissons enivrantes. Cependant, le vin que l’on venait de servir à la table de l’entretien était particulièrement savoureux à en croire les papilles d’Halussius.

L’entretien entre les deux dirigeants se présentait bien. Halussius ne regardait pratiquement jamais la compagnie qui se trouvait derrière lui, la Force se trouvant être d’une aide redoutable pour ressentir les sentiments d’autrui. S’il surveillait attentivement ses compagnons, il n’en faisait rien de la souveraine qui se trouvait face à lui, préférant l’observation.


 « En dépit des apparences, votre Majesté, les Jedi ne sont pas des soldats, encore moins des militaires. Il est vrai que les Jedi savent se défendre et qu’ils sont experts dans le maniement du sabre-laser, néanmoins, ceci n’est qu’un seul aspect des qualités que revêtent les Jedi, un aspect qui de part son importance à tendance à occulter les autres, malheureusement. »

Halussius déposa sa coupe sur la table et repris.

 « Que votre Majesté soit rassurée, personne ne pense qu’elle souhaite voir les Jedi disparaître d’Ondéron. Si le gouvernement que je représente propose de rapprocher les Jedi du Sénat, c’est essentiellement pour des raisons pratiques et à des fins d’une meilleure coordination. Vous l’avez devinez, c’est aussi pour des raisons de sécurité. La dernière attaque portée sur votre monde nous à fait prendre conscience que les activités les plus sensibles du Temple faisaient courir un risque trop important pour vos sujets.

Et pour être tout à fait être honnête avec vous, Votre Majesté, ce transfert est aussi une exigence des sénateurs qui réclament avec insistance que l’Ordre Jedi soient plus proche des instances dirigeantes de la République.


Chacun pourrait y aller de son interprétation dans les propos du Chancelier suprême. Si les sénateurs portaient une si grande importance à voir les Jedi regagner le Tempe de Coruscant, se ne devait pas être par simple effet de générosité.

 « Notez néanmoins que si ce projet est accepté par le Haut conseil Jedi, le Tempe d’Ondéron restera actif et devrait être destiné à la formation des jeunes novices, mais de nombreux points restent encore à préciser quant à ce transfert. »

La reine venait, sans le savoir, de lui tendre une perche pour aborder un sujet qui pourrait être potentiellement sensible.

 « Je comprends parfaitement, votre Majesté que vous soyez inquiète par votre sécurité et celle de votre peuple. Je ne pense pas cependant, qu’il faille que votre gouvernement se lance dans des investissements dispendieux en armements et autres défenses. Si ce genre d’investissements doit avoir lieu, c’est à la République qu’il revient de les financer.

Contrairement à mon prédécesseur, je ne pense pas que se soit aux gouvernements planétaires d’assurer eux même leur défense, du moins pas entièrement. C’est pourquoi, nous avons décidés en concertation avec le Haut commandement et monsieur le Ministre de la Défense de suspendre le transfert des compétences en matière militaire.

L’attaque de votre monde, puis celle de la capitale quelques temps plus tard, nous a montré que les défenses de la République souffraient de graves carences. Des carences que nous comptons combler, en autre, part un vaste plan de réorganisation des garnisons et stations d’accueils de la flotte. »


Halussius se tourna alors vers son secrétaire général qui lui tendit un datapad. Halussius le parcourut très rapidement puis reprit.

 « Le Haut commandement estime qu’Ondéron, de part sa position médiane entre le centre galactique et la Bordure extérieure, représente une position stratégique pour la défense républicaine.

Si Votre Majesté y consent, Ondéron pourrait devenir la place forte de la République dans la Bordure intérieure. Un centre opérationnel et de ravitaillement pour l’ensemble des forces militaires de la République dans cette région. Je me doute, Votre Majesté, que la perspective d’accueillir une garnison sur votre monde n’est guère réjouissant de prime abord. Néanmoins, sachez que ceci n’est qu’une partie de ce que mon gouvernement envisage pour le développement de la région autour de votre monde. De plus, le Haut commandement ne verrait aucun inconvénient a ce que la garnison soit installée sur Dxun, si vous pensez que la présence de forces armées seraient préjudiciables au bien être de vos sujets.

Notez, Votre Majesté, que tout ceci ne sont que des propositions. Des plans et des prévisions ont certes été réalisés mais il est évident que même la plus insignifiante disposition ne sera pas mise en œuvre sans que Votre Majesté ait donné son aval.

Mais peut être avez-vous, vous-même, des idées ou des projets de développement que vous voudriez voir réalisé et qui pourraient recevoir le soutient du gouvernement central ? »


Halussius, bien que déterminé, se voulait prudent et le plus délicat possible. Il était vraiment résolu à faire d’Ondéron un centre majeur du rayonnement de la République dans ce secteur.
Emalia Kira
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Une nouvelle fois, la Reine trempa doucement ses lèvres dans la boisson délicieuse qui leur avait été servie -mais seules quelques gouttes se faufilèrent dans sa bouche. Il n'était pas question de risquer d'être sous l'emprise de l'alcool, même légèrement, en un moment tel que celui-ci. L'alcool la rendait naïve, aussi s'en méfiait-elle. De toutes façons, elle était bien trop occupée à boire les paroles du Chancelier : les Jedi n'étaient pas des soldats. Compris, même si dans ce cas elle ne voyait pas bien pourquoi on les voyait si souvent combattre. Mais elle acquiesça vivement concernant la sécurité de ses sujets.

- C'est une sage façon de voir les choses,
approuva-t-elle. Il nous serait préjudiciable, à moi comme aux Jedi, qu'une nouvelle attaque se produise. Les sujets d'Ondéron pourrait se retourner contre votre Ordre pour le danger qu'il apporte, et contre leur souveraine pour n'avoir rien fait pour avoir empêché une nouvelle attaque. Autant que nous prenions les devants.

Sans compter que ce ne serait pas le premier peuple à se retourner contre les Jedi, le Chancelier en était sûrement conscient. La situation était fort probable.

Concernant l'exigence des sénateurs, elle ne se prononça pas, car elle n'était pas sûre des raisons de cette déclaration : cela signifiait-il qu'il était préférable que les Jedi soient plus près... Pour être contrôlés par la République ou bien pour la contrôler ? Un peu des deux, probablement... Emalia se contenta donc d'acquiescer, un air entendu sur le visage.

- Vous me rassurez grandement, Chancelier Suprême. Je suis plus à l'aise à financer la paix, autrement dit l'économie, la culture et les relations intergalactiques, plutôt que la guerre. Mon peuple n'est pas guerrier, et ne désire pas le devenir. Par ailleurs, nous n'avons aucun ennemi public, ici.

Autrement dit, la Reine ne voyait pas très bien pourquoi elle devrait se mettre à faire la guerre un jour. Que ce soit contre les Sith, contre les Jedi, ou contre un ennemi inconnu, elle avait l'habitude d'évincer les concurrents et de négocier avec les partenaires. C'était comme ça qu'elle réglait les conflits, et elle ne se voyait pas très bien revêtir les murs magnifiques de son palais avec des boucliers contre attaques aériennes. Rien qu'à l'idée que sa ville et ses jardins puissent être abîmés par des conflits physiques la faisaient grimacer.

En tout cas, les projets du Chancelier lui plaisaient bien, à première vue. Que ce transfert de compétences- soit suspendu, peu lui importait : elle n'appliquait pas de commandement militaire à part le contrôle aérien et spatial en orbite d'Ondéron. Le strict minimum pour un monde développé de la République.

- Une position stratégique...
releva-t-elle pensivement, et elle refusa d'un geste un nouveau plateau de friandises, qui venait d'être aussi présenté au Chancelier.

En y réfléchissant, il fallait bien avouer que leurs voisins directs, à savoir Ambria d'un côté et le riche Consortium de Hapès de l'autre, ne se prêtaient pas facilement à une base militaire potentielle : la première planète était difficilement habitable et l'Amas d'Hapès, quant à lui, était victime d'anomalies spatiales qui seraient un facteur trop imprévisible pour l'armée.
Elle n'était pas versée dans l'Art Militaire, mais tout de même, elle comprenait ce petit détail.

- Ce n'est pas tout à fait faux. Kashyyyk, si je ne me trompe pas,
remarqua-t-elle judicieusement, se présente à peu près dans la même position. Mais il est vrai que peut-être, la diplomatie là-bas n'est pas encore au beau fixe... En tout cas, c'est une possibilité avec laquelle je réfléchirais avec soin.

Ainsi, elle se donnait un peu de temps pour réfléchir, demander conseil à ses conseillers et à Aleema... Mais l'idée lui plaisait assez bien. Sauf qu'elle ne savait pas très bien tout ce que cela engendrerait.
Elle acquiesça pensivement, un doigt posé sur la lèvre inférieure. Puis son regard rencontra de nouveau celui, sincère et intéressé, du Chancelier. Il avait une tête trop gentille, se disait-elle, pour avoir autant de pouvoir politique. C'était étrange, elle qui était habitué aux requins de ce monde-là... Mais il était intelligent. Ça, elle ne pouvait le nier.

- Pourquoi pas une station spatiale en orbite ?
lui demanda-t-elle soudain, enthousiaste. Cela éviterait une trop forte présence militaire sur le territoire tout en étant continuellement à portée de ressources... Mais ce projet est peut-être trop ambitieux financièrement ? Je ne crains, Chancelier, que Dxun ne vous cause plus d'ennuis que de solutions.

La Lune d'Ondéron était légèrement agaçante en raison de sa faune agressive qu'il fallait continuellement endiguer. Sans compter une végétation envahissante et un climat continuellement humide. Mais peut-être les militaires étaient-ils habitués à ce genre d'adaptation... Elle n'en savait rien, après tout.

- En tout cas, Chancelier, je dois vous féliciter pour l'intérêt que vous portez à la Bordure Médiane. Les autres politiciens qui ont eu votre place n'ont cessé de renforcer le clivage entre les Mondes du Noyau et le reste de la République. Une situation fort préjudiciable, et qui a causé bien des remords, je le crains, sur des planètes éloignées comme la nôtre.

Elle ne dirait pas, bien sûr, qu'elle avait reçu un chef d'entreprise Arkanien récemment, que l'idée de concurrencer les mondes du Noyau semblaient avoir séduits. Non pas parce que la révélation de son appartenance à l'Ordre Sith avait déstabilisé ses projets -elle reconstruirait ses ambitions- mais surtout parce que les Arkaniens étaient bien connus pour n'être jamais contents, de toutes façons.

- Que penseriez-vous d'une rencontre entre plusieurs des Mondes de cette zone de la Bordure Médiane, pour discuter du développement de l'Armée Républicaine dans ce coin de la galaxie ? lança-t-elle avec un sourire presque aguicheur. Les autres peuples seront aussi conscients que moi des avantages économiques qu'un tel développement pourrait nous apporter...

Surtout en temps de paix. Des milliers de bouches à nourrir, des milliers d'esprits à distraire... Les soldats seraient autant de bourses à vider sur les régions alentours...
Halussius Arnor
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Halussius se laissa tenter lorsque le plateau de friandise lui fut présenté à nouveau. Il prit ce qui pouvait ressembler à un petit chocolat, d’aspect brillant et en forme de lingot. Lorsqu’il le mit en bouche et commença à le croquer, le Chancelier eut l’agréable surprise de découvrir une sorte de glace, très parfumée qui se mêlait à la perfection avec le goût raffiné du chocolat. Il dut se faire violence pour ne pas en reprendre un.

Le jeune homme était tout à fait satisfait de la manière dont la discussion se déroulait. Comme il l’avait espéré, la bonne entente et la cordialité régnaient entre les deux chefs d’Etat. Le Jedi était d’autant plus satisfait que l’installation d’une garnison était toujours un sujet de tension.

Tandis que la Reine Emalia réagissait à ces propos, Halussius s’attarda un moment sur la souveraine. En dépit de la bonne humeur et de la bonne entente qui semblait s’être installé entre eux, la jeune femme ne bougeait pratiquement pas. Le moindre geste était méticuleusement effectué, avec une grâce et une pondération toute particulière. La Reine prenait véritablement grand soin de soigner sa royale image. Halussius de son côté n’était pas en reste, lui-même faisait attention à son attitude et à ses gestes, bien qu’il soit, en apparence, un peu plus détendu que son interlocutrice. Lui aussi, bien que n’étant pas un roi, représentait et possédait une certaine autorité qui lui imposait d’avoir une certaine prestance.

Arriva alors le moment où le Chancelier reçu les félicitations de la souveraine pour l’intérêt qu’il portait aux mondes de la Bordure médiane.


 « Votre Majesté m’honore. La Bordure médiane est l’avenir de la République, tout est à faire dans cette zone. Je sais que cette politique ne manquera de susciter de vive réaction, notamment parmi les notables des mondes du Noyau, mais cela n’affectera en rien ma détermination. La République à besoin d’unité et cette unité doit se faire également par l’aménagement des territoires les plus éloignés. »

Lorsque la Rein évoqua le sujet de la mise en orbite d’une station spatiale pour palier à l’installation d’une garnison sur le sol de la planète, Halussius pensa immédiatement à solliciter sa conseillère à la Défense, qui travaillait en étroite collaboration avec le Haut commandement pour préparer et mettre en œuvre la nouvelle carte militaire.

 « Une station spatiale ? Voilà une proposition qui ne manque pas d’intérêt. Mais en toute honnêteté, je ne saurai porter un jugement pertinent quand à son bien fondé. Peut être, si vous le permettez, pourrions nous en remettre aux avis de nos conseillers, qui j’en suis certain sont bien meilleur expert que vous et moi.

Halussius se retourna alors. Il n’eut même pas à prononcer son nom, la femme, un peu plus âgée que la souveraine se présenta aux côtés du Chancelier. Elle portait une tenue très élégante et d’une qualité certaine. Elle présenta ses respects à la souveraine en exécutant une révérence impeccable. En dépit de la solennité de la situation, elle semblait parfaitement à l’aise.

 « Miss Orckley, que voici, est conseillère à la Défense pour la Chancellerie, c’est elle qui travail depuis des mois maintenant à la préparation et à la mise en œuvre de la réorganisation de la carte militaire. Je suis certain que Miss Orckley et vos conseillers trouverons des points d’entente dont ils ne manqueront pas de nous faire part. »

Lorsqu’il eut fini les présentations, la jeune femme se retira élégamment pour retrouver sa position initiale. Bien que faisant montre de retenue, certains membres de la délégation républicaine ne pouvaient s’empêcher d’éprouver une certaine jalousie envers la jeune femme pour être mise ainsi en avant auprès de la souveraine. L’ambition démesurée était un trait de caractère courant au sein de la haute administration républicaine…

Lorsque la reine mentionna l’organisation d’un rassemblement avec d’autres chefs d’Etat de la région, Halussius souleva un sourcil interrogateur. L’idée le surprit avant de le séduire. C’est vrai qu’il n’y avait pas pensé.


 « Votre Majesté, voilà une excellente idée que vous suggérez. Organiser un sommet gouvernemental pour la bonne mise en œuvre du développement de cette vaste région me paraît tout à fait adéquat en la circonstance ! »

Halussius marqua un instant de pause. Il semblait réfléchir à grande vitesse. Il reprit finalement.

 « D’ordinaire, une telle réunion se déroulerai sur Coruscant, au Sénat. Mais puisque c’est du développement de la Bordure médiane dont il est question, pourquoi ne pas organiser ce sommet sur place, sur le territoire directement concerné… Est-ce que Votre Majesté consentirai à accueillir ce sommet ici, sur Ondéron ? »
Emalia Kira
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Un sans faute, quasiment. La Reine ne savait pas très bien si ce nouveau Chancelier l’enchantait parce qu’il était très différent des autres Jedi qu’elle avait connu ou bien s’il la mettait mal à l’aise parce que justement il était assez différent pour ne pas savoir à quoi elle devait s’attendre. Pour une fois, elle n’avait pas l’impression de parler à un moine idéaliste –et il ne semblait pas l’être- mais elle parlait à un politicien. Comme elle. Et donc, puisqu’ils connaissaient plus ou moins les mêmes problèmes, il devait mieux la comprendre que n’importe quel Jedi qu’elle avait pu croiser avant –et dont les leçons –et parfois la supériorité…- l’avaient lassée. Voire vexée, dans certains cas récents.
Elle ne se sentait, par ailleurs, pas le moins du monde coupable de cette défiance envers l’Ordre qu’elle hébergeait. Combien étaient-ils à ne plus beaucoup donner de crédit aux Jedi, dans la caste politique ? Et ils l’avaient bien cherché ; ils avaient causé bien des ennuis. La Reine était sûre que quelque part, ils le reconnaissaient. Sinon, une fois acquis le pouvoir suprême de la République, ils se seraient débarrassés d’elle.

Mais non. Ils avaient choisi –enfin, le Chancelier Suprême avait choisi d’appeler cette zone « l’avenir de la République ». Elle savait que c’était le jeu de se complimenter l’un et l’autre pour faciliter les négociations, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir fière. Et elle ne manquerait pas de répéter l’expression aux journalistes si on lui posait des questions quant à son entretien avec le Chancelier Arnor.

- Vous avez raison,
approuva-t-elle en jetant un œil à ses conseillers, comme si elle se souvenait soudain de leur présence. Je suis sûre qu’il y a plein d’idées à creuser pour rapprocher l’armée Républicaine de ce côté-ci de la galaxie, et en faire une extension bénéfique à la fois pour notre région et pour les intérêts de la République.

La Reine répondit d’un signe de tête et d’un sourire poli à Miss Orckley. Le Chancelier avait l’air d’avoir pris soin de s’être bien entouré. Une preuve d’intelligence, selon elle, de ne pas croire que l’on pouvait tout gérer tout seul. C’était déjà bien difficile de gouverner un Royaume, alors une République Galactique…

Emalia détacha son regard de la conseillère à la Défense lorsque le Chevalier Jedi évoqua la possibilité de faire ce sommet… Sur Ondéron même. Elle en resta un instant bouche bée. Ca paraissait pourtant logique mais… Elle n’avait pas pensé à cette idée.

Voyons voir. Les dirigeants de toute cette région de la Bordure Médiane venir visiter sa planète ? Des milliers de journalistes réunis sur la place devant le Palais ? Cela nécessiterait bien de l’organisation, surtout en matière de sécurité et d’infrastructure pour loger toutes ces personnes… Mais ils seraient tous tellement jaloux ! Ce serait une telle exposition médiatique pour Ondéron ! Non, décidément, elle ne pouvait pas refuser…

- L’idée ne me déplaît pas, Chancelier,
fit-elle mystérieusement pour faire preuve de retenue. L’idée ne me déplaît pas…

Et puis ce Noval Artyss, avec son air supérieur… Il ne pourrait plus que se féliciter d’être allé chercher une partenaire d’une aussi grande qualité qu’elle ! Oui, elle qui aurait mis Ondéron sous les feux des projecteurs de toute la République !

La Reine remua sur son fauteuil et tâcha de trouver une nouvelle position correcte en face du Chancelier. Heureusement qu’ils n’étaient pas debout, sinon elle n’aurait pu s’empêcher de trépigner sous l’effet que tous ces projets produisaient sur son imagination déjà habituellement débordante.

- Cela demanderait un petit peu de préparation bien sûr,
déclara-t-elle après quelques minutes de réflexion, mais je serai peut-être encline à m’y appliquer avec quelque aide de la République pour la sécurité des personnes invitées.

Il n’était pas question d’être le lieu d’un attentat non plus, ni de tout autre évènement faisant office de fiasco mémorable de la part d’Ondéron. En tout cas, ce qui était sûr, c’était que désormais, sa planète était leader dans les décisions politiques majeures… Ils ne seraient jamais le Noyau, bien sûr, mais l’avenir qu’elle s’imaginait à l’instant même était si magnifique… que cela valait peut-être bien de faire des compromis avec un Jedi.

- En tout cas, le projet m’intéresse fortement. Ce sera un excellent moyen de réunir les planètes de notre région, Chancelier, et cela vous déchargera d’une partie du travail si nous nous occupons de l’organisation. Le Sénat doit avoir tant à traiter, n’est-ce pas ? Est-il indiscret de vous demander quelles sont les problématiques qui vous préoccupent le plus, en ce moment ?

Bien sûr, il y avait un Sénateur pour Ondéron au Sénat Galactique, mais il se faisait discret depuis les attaques de Coruscant par les Sith. Et Emalia ne le trouvait pas très compétent. Il faudrait en élire un nouveau prochainement… Un qui avait à peu près la même mentalité qu’elle, sinon ce n’était pas logique. En tout cas, après avoir entendu parler d’une possible délocalisation des activités dangereuses des Jedi sur Coruscant et la perspective de devenir le centre de l’attention de la Bordure Médiane en accueillant un sommet visant à faire de cette région de la Bordure Médiane un pôle fort de la République… Elle se sentait tout à fait apte à passer à des sujets plus légers, si le Chancelier n’avait rien d’autre d’important à aborder.

Et puis ce collier… Cette splendeur de collier…

Halussius Arnor
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Pour un premier sommet diplomatique, Halussius semblait plutôt satisfait. L'attitude de Sa Majesté pouvait en témoigner, d'une part, mais également le ressenti que pouvait en avoir Rasaak Opale, le secrétaire général de la Chancellerie, et qu'Halussius percevait grâce à la Force. Le togruta faisait pour le moment office de référent pour Halussius, lui qui n'était Chancelier suprême que depuis quelques semaines.

Le fait que la Reine ai accepté que le futur sommet puisse se dérouler ici même, sur Ondéron, allait grandement faciliter les choses et serait d'une grande utilité sur le plan politique... Une donne qu'il devait maintenant prendre en compte, comme le lui avait expliqué son maître et plus récemment M.Opale.


" Il va de soit, Votre Majesté, que les services de sécurité de la République se feront un plaisir de venir vous assister afin que le congrès puisse se dérouler dans les meilleures conditions. Vos services pourrons en cela prendre contact avec le capitaine Nexis, responsable de la Garde sénatoriale. "

Halussius imaginait déjà la situation. Il avait déjà énormément discuté avec le capitaine, assez pour savoir que lorsqu'il devait superviser quelque chose, il le faisait complétement et avec toute la rigueur et la sévérité d'un soldat. A n'en pas douter, si officiellement la sécurité était confiée aux forces d'Ondéron, Halussius se doutait pertinemment que, officieusement, c'est Nexis qui orchestrait le tout... A tord ou à raison.

" Il n'y a guère d’indiscrétion, Majesté, à vous tenir informer de la politique du gouvernement central. La priorité actuelle est de lever le voile sur les circonstances de l'attaque qui à été menée contre le Sénat. Une attaque de cette envergure n'a pu se faire qu'avec de l'aide de l'intérieur. Coruscant est la planète la plus sécurisée et la plus protégée de la République, il n'est normalement pas aisée de s'y attaquer... Des actes de trahison et de sabotage ne sont pas à exclure, malheureusement.

Par la suite, un certains nombres de réformes seront débattues, sur proposition du gouvernement, mais vous comprendrez que pour le moment, de nombreux points de ces réformes restent encore à travailler.

Enfin, l'une des projets majeurs de mon gouvernement est de "normaliser" les rapports entre l'Ordre Jedi et la République. Il s'est passé trop de choses ces derniers temps, trop d'affaires où se sont trouvés impliqués des Jedi, trop d'affaires qui ont marquées l'opinion publique, pour que le gouvernement y soit indifférent."


Cette dernière réforme serait certainement la plus difficile de son mandat. Les Jedi déchainaient les passion au Sénat, Halussius avait put l'observer déjà du temps où n'était que simple représentant... Son élection étant encore toute proche, il ne saurait dire si cela avait pour conséquence d'apaiser un peu les choses... mais il était conscient que rien ne durait jamais longtemps sous la Rotonde.

" Un programme riche comme vous pouvez le constater... et je ne compte pas les impondérables ! "
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