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En 3495 avant BY Fuchs était âgé de 15 ans et vivait seul avec sa mère dans une demeure délabrée comme beaucoup d'autres qui composaient leur planète. Mara avait pour seule compagnie sa petite amie et sa mère mourante. Ils vivaient tous les trois à Nar Shaddaa un endroit mal famé et mal réputé. . . En effet, l'endroit où Fuchs vécu est connu pour sa fréquentation douteuse qui est composée de toutes les ordures et hors-la-loi impitoyable.

Cette année fût une des plus dures de l'existence de Fuchs vu que sa mère était touchée par une maladie inconnue que nul ne pouvait soigner. A moins d'être une personne très riche pour se payer l'élite de la médecine. Afin de subvenir aux besoins de sa mère il a dû racketter, effectuer des combats clandestin et d'autres choses interdites aux yeux de la loi, dans le seul but de se faire un peu d'argent pour survivre. Cela a forgé son caractère et l'a rendu dure comme de la pierre.

Il rencontra également Karmen Salva, une petite humaine avec qui il n'eut pas le temps d'avoir une relation durable. Le destin a voulu que son heure arrive. Elle mourût de la main d'un Zabrak pour des raisons que seul cet individu connaît. . . Il se confronta à lui et le regretta. Il était plus faible qu’il ne le pensait. Mais cela a rendu sa soif de vengeance et sa haine plus grande ! Le jeune Mara n’oubliera jamais la composition des tatouages de ce Zabrak et il jure devant Dieu qu’il le retrouvera un jour.

Se retrouvant seul, Fuchs fini à la rue dans une planète sans pitié qui ne lui fera pas de cadeau. Depuis la mort de ses proches son cœur se rempli de haine et de rage. Il a maintenant tout le temps nécessaire afin de réfléchir à son avenir. . . Se rendant compte de la misère dans laquelle il se trouve et de la difficulté que cela implique, il songe tout doucement à rejoindre la voie que ses parents avaient trouvée. C'est-à-dire le côté obscure de la force, un choix facile qui lui permettra d'atteindre son but. Et puis… afin de rendre hommage à ses parents, il doit suivre leur chemin pour qu’ils puissent être fiers de lui.

La vie à Nar Shaddaa est vraiment rude . . . il est en train de mourir de faim et est affaiblit à cause des blessures qu'il accumule suite à son travail d'homme de main qu’il effectue pour un marchand d'esclave. Cela lui permet de se payer un petit repas par jour. Son état empirant il n’a plus la possibilité de « travailler » et devient une cible facile face à la criminalité qui traine dans les rues de Nar Shaddaa.

Un matin en se réveillant il ressentit une étrange présence dans la ville, un être puissant. Ne sachant pas si cette personne est bienveillante ou non Fuchs se mit aux aguets. Son passé l’ayant rendu des plus méfiant. . .
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Année 3495 avant la Bataille de Yavin... Une année plutôt critique pour les jedis, avec ces histoires entre la garde royale de la reine Emalia et ces troupes républicaines, sans parler de ces disparitions de padawans, au Temple! Pourtant, par-delà ces soucis, la vie continuait, le train-train aussi, avec son lot de bonnes et mauvaises choses, comme toujours. Le monde ne s'arrêtait pas de tourner pour quelques soucis diplomatiques sur telle ou telle planète de cette vaste galaxie.

"Tu es prête? Nous partons dans quelques minutes!"

"Oui, Maître, je suis prête."

Le vieux jedi sourit. La petite apprentie aussi, en retour. L'interrogation relevait davantage du protocole que du manque de confiance. Galian savait pertinemment que la padawane était toujours prête à l'heure, et qu'il n'avait pas à s'inquiéter de sa fiabilité. Malgré son jeune âge, la petite miraluka se montrait tellement... mature! Sage, raisonnable, obéissante, prudente, diplomate, d'agréable compagnie, disciplinée, courageuse, travailleuse... A croire qu'aucun défaut n'affublait cette enfant ! Pourtant, le chevalier refusait encore de l'accepter comme padawane. Il espérait encore et toujours qu'un Maître jedi la prendrait sous son aile le moment venu, lui ne servant que de tuteur d'ici-là. Tuteur qu'elle ne côtoyait que trop peu à son goût d'ailleurs, ce dernier partant sans cesse en mission, et bien rarement avec elle, trop jeune encore du haut de ses onze ans à peine. Mais cette fois, il l'emmenait avec, après des mois sans nouvelles, sans qu'elle ne l'ait revu, Galian Amaliël était repassé au Temple et lui avait dit qu'elle pourrait l'accompagner pour une mission pas trop dangereuse sur Nar Shaddaa.

La navette décolla, emportant donc jedi et padawane vers la lune des gangsters, comme on surnommait souvent la planète... Lune des plaisirs, lune des hutts, lune des brigands... Dans tous les cas, jamais le sobriquet ne la faisait passer pour un endroit sur et fréquentable pour quelqu'un d'honorable. C'était d'ailleurs une question de commerce tournant au vinaigre entre un hutt et un groupe de clients n'ayant apparemment pas payé la marchandise qui amenait les jedis ici. Question qui fut bien vite réglée. Le hutt ayant vendu de la marchandise illégale, le jedi lui signifia qu'à moins de déclarer faire dans l'illicite, il ne pourrait pas porter plainte. Et s'il s'en prenait à la vie des clients, alors, les jedis devraient intervenir... Un hutt a beau être coriace, aucun d'entre eux ne souhaitait se voir découper en rondelles au moyen d'un sabre laser, pour sur! Ce fut donc dans la diplomatie la plus directe que se conclut cette affaire, et tandis que Galian repartait vers le spatioport accompagné de la petite Nahla, il s'arrêta un instant dans une grande rue commerçante, où il avait surpris un voleur courant, son butin à la main, tandis qu'un pauvre vieux marchand criait au larcin depuis son étal, trop âgé pour courir après le coupable, lui. Dans la cohue et la foule de passants envahissant la rue, le jedi put rattraper le délinquant, récupérer son butin qu'il rendit à son propriétaire, et envoyer le voyou sous les verrous, le confiant aux forces de l'ordre du coin, mais... il perdit la fillette des yeux.

"Nahla...? Nahla! Nahla, où es-tu?!"

Il chercha, partout, en vain. Et pendant ce temps, la gamine errait, dans une ruelle sombre et déserte dans laquelle les passants l'avaient bousculée. En temps normal, Nahla aurait immédiatement cherché à retrouver et rejoindre son Maître, mais... Quelque chose avait attiré son attention, dans cette ruelle, une fois éloignée du brouhaha de la foule . Une sensation étrange... Quelqu'un dans la détresse...

"Il... y a quelqu'un...?"

Intriguée, la petite fille s'avança doucement, prudente malgré tout. Pas bien grande, plutôt menue, vêtue d'une simple chemise beige par-dessus un pantalon brun foncé, des sandales aux pieds, le visage encadré par de très longs et fins cheveux noirs, raides, retombants en mèches irrégulières devant ses yeux, eux-mêmes bandés d'un bout d'étoffe mauve foncé, elle ressemblait à une petite aveugle perdue. Pourtant, elle ne semblait pas hésiter quant à où poser ses pieds. Les traits délicats, au détail près de sa tenue très modeste et de son regard ainsi dissimulé, l'on eut dit un petit ange, une poupée fragile dans un décor trop dangereux pour elle.

Repérant enfin la personne dont elle avait ressenti présence et détresse, la fillette s'arrêta non loin, comme si elle l'observait malgré le bandeau. Puis, d'une voix si douce qu'on eut dit une mélodie rassurante et apaisante, elle demanda, inquiète:

"Vous avez besoin d'aide?"

Il n'avait que seize ans, mais sa grande taille lui donnait l'air plus âgé, sans doute. Pour la gamine, âgée de onze ans et si petite, menue, il devait paraître géant, presque! Un géant tout maigre et apparemment, aussi, fiévreux... Prise de pitié, sa compassion parlant toute seule, la petite s'approcha davantage et s'agenouilla près de l'adolescent.

"Monsieur? Est-ce que je peux... faire quelque chose pour vous aider?"
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Fuchs se trouvait dans un état qui laissait à désirer dans une petite ruelle sombre et miteuse. Son physique était déplorable, sa maigreur faisait peur à vue . . . ses mains étaient abîmée, écorchée, suite à son travail d’homme de main. Ses vêtements étaient négligés, tout comme son corps abîmé et endurcit. Malgré cela, Mara Fuchs inspirait une certaine crainte, ce n’est pas le genre de personne qu’on a envie de côtoyer et d’approcher.

Mentalement il n’était pas au mieux de sa forme non plus. . . Il était fiévreux ce qui le rendait affaiblit et très irritable. Vu sa détresse, il ferait n’importe quoi afin de trouver un statut acceptable, même des choses peu catholiques et peu recommandée. . .

Il entendit la voix mielleuse d’une petite fille lui demander :
« Je peux vous aider ? »

Mara étant à moitié réveillé et perdu dans ses pensées il ne prêta pas grande attention à la voix de l’enfant.
On ressentait une certaine hésitation, voire une certaine crainte dans le ton de sa voix. Elle ne devait pas être à son aise dans ces lieux malfamés. Malgré tout, elle avança à petit pas vers Fuchs et s’agenouilla à ses côtés . . . et demanda à Mara :
« Monsieur ? Est-ce que je peux… faire quelque chose pour vous aider ? »

Fuchs eu dans un premier temps l’envie de repousser violemment la gamine, mais quelque chose en lui, lui disait le contraire. Il ressentit une vague de chaleur, quelque chose d’apaisant qui se propageait d’elle. Alors il dévisagea la fille tout en remarquant sa petitesse, sa fragilité ainsi que la gentillesse et la douceur qui caractérisait son visage d’ange dépourvu d’yeux. Tout cela rendit Fuchs perplexe et il en arriva à penser :

*Mais c’est qui celle-là ? Qu’est-ce qu’elle me veut ?*

Une sorte d'énergie émanait du corps de cette minuscule Miraluka. C’était elle ! Oui ! Cette présence qu’il percevait plus tôt dans la journée. Mais comment se fait-il qu’elle puisse dégager une telle force. . .

*Comment a-t-elle put arriver jusqu’ici sans se faire agressé par n’importe quelle briguant sans scrupule de cette ville ? Mais la réelle question est : « Qu’est-ce que cette jeune Miraluka sans défense et solitaire fait ici »*

En effet, elle n’est pas le genre de personne que l’on croise souvent à Nar Shaddaa ! Elle ne colle pas avec le décor sombre et inhospitalier de cette planète.

En temps normale Fuchs aurait évacué cette fille en l’empoignant et en la jetant hors de la ruelle. Déjà, elle se prend pour qui à vouloir aider quelqu'un comme lui? Et de plus, il vaut mieux pour elle de déguerpir au plus vite. Par contre, son instinct lui disait qu’elle était particulière et pas comme les autres. Au final et il ne savait pas pourquoi, mais quelque chose l’empêchait d’être violent et agressif envers elle!

« Tu sais, petite, je vais rester calme… mais je vais devoir te demander de dégager d’ici avant que tu n’aies de sérieuses emmerdes ! Ok la mioche ?! »

Fuchs ressentit une autre présence avec une force bien particulière, tout comme celle de la gamine. Ils devaient être ensemble.

*Qui sont ces gens ?*
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La fillette considérait le demi zabrak avec inquiétude... Mais pas de celle qu'aurait sans doute imaginé le jeune homme. Ce n'étaient pas les éventuels marchands d'esclaves, truands, brigands, assassins, dealers ou autres personnages peu fréquentables peuplant ces rues mal famées qui alarmaient l'enfant, mais l'état déplorable de Fuchs Mara. Désolée et pleine de compassion, elle secoua doucement la tête en réponse à la tentative de ce dernier pour qu'elle s'en aille.

"Vous êtes blessé, et très faible... Je ne peux pas vous laisser ainsi! Tenez."

Portant ses petites mains à une sacoche en tissus qu'elle portait en bandoulière, la fillette en sortit un demi pain, de la viande séchée et du fromage, ainsi qu'une gourde d'eau claire, qu'elle tendit à l'adolescent.

"Il faut que vous mangiez et buvez, prenez, c'est pour vous!"

Un adorable sourire aux lèvres, elle examina ensuite les différentes ecchymoses couvrant son corps. Fouillant à nouveau sa sacoche, elle en sortit ce qui ressemblait à un pot de crème, qu'elle ouvrit. Un onguent, qui ne sentait pas spécialement bon, d'une couleur brun-verdâtre peu ragoûtante elle aussi, mais qu'elle savait très efficace. Avec une infinie douceur et maintes précautions, tant pour ne pas effrayer le blessé que pour ne pas lui faire mal, elle en appliqua un peu sur les plus gros bleus couvrant son corps, du moins les plus visibles. Elle demeurait très douce, presque tendre, dans ses gestes, mais ferme, sachant bien ce qu'elle faisait, et refusant de laisser en si piteux état ce pauvre jeune homme, là, assis seul dans cette ruelle déserte et nauséabonde. S'en aller et le laisser ainsi?! Jamais de la vie! Son but, son principal objectif dans la viue, c'était d'aider autrui, de venir au secours des plus démunis, des plus faibles. Alors, à quoi bon continuer sur cette voie si elle ne se montrait même pas capable de venir en aide à un adolescent perdu, seul, affamé et blessé, fut-il effrayant?

Effrayant, c'était bien là le mot. Des tatouages de partout... Une taille impressionnante... Une façon de s'adresser à elle inquiétante, rude, presque menaçante... Et pourtant, la fillette n'écoutait que son bon cœur, laissant de côté ses appréhensions. Sans doute avait-il beaucoup souffert, pour tant se tenir sur la défensive à présent. Qu'avait-on donc fait endurer à ce pauvre gars pour qu'il en vienne à se méfier de tout et tous, même d'une gamine haute comme trois pommes, se montrant des plus amicales envers lui? Peinée, Nahla sentit quelques larmes humidifier son bandeau, et détourna la tête, honteuse d'ainsi se laisser aller à ses émotions. Mentalement, elle se répéta le code jedi, afin de se reprendre.

*Il n'y a pas d'émotion, il n'y a que la paix. Il n'y a pas de passion, il n'y a que la sérénité. Je ne dois pas pleurer ou me laisser aller, je dois réfléchir à la meilleure solution, et agir pour la mettre en pratique. Je suis là pour l'aider, pas pour pleurer sur son sort!!!*

A nouveau déterminée, elle reporta son visage en direction de celui de Fuchs, et lui sourit à nouveau. Allait-il entamer le repas ainsi offert? Il avait besoin de forces. Il ne pouvait décemment pas refuser. Il lui fallait manger et se réhydrater s'il voulait aller mieux! Refermant son pot d'onguent, elle hésita, puis le lui tendit lui aussi.

"Comme ça, vous pourrez vous soigner vous-mêmes quand je ne serai plus là."

Ce sourire... ce petit visage d'ange... Quel dommage qu'elle eut ce bandeau dissimulant ses yeux, cette petite aveugle! Du moins était-ce là ce que devaient penser bien des êtres qu'elle avait approchés. Des êtres ignorant qu'elle était en réalité miraluka, et non aveugle. Qu'elle était dépourvue d'yeux, tout simplement, mais pas non-voyante pour la peine! Sa vision de Force lui permettait de "voir" bien des choses que l’œil ne peut déceler... Elle ressentait plus qu'elle ne voyait, d'ailleurs, en fait. Ainsi pouvait-elle percevoir l'aura, les émotions les plus vives ressenties par quelqu'un, l'alignement de son interlocuteur... obscur. Terriblement obscur! Et pourtant, Nahla ne recula pas. Elle voulait s'assurer qu'il mange, boive et qu'il se soignerait. Qu'il soit bon ou mauvais, ce monsieur avait besoin d'aide. S'il était méchant, peut-être était-ce parce qu'il avait trop souffert, et n'avait pas rencontré les bonnes personnes pour avancer sur la route lumineuse. Son cœur changerait peut-être un jour. Nahla ne voulait pas le juger. Elle lui apportait son aide, qui qu'il soit, sans préjugé aucun, sans appréhension. Se montrer gentille, douce et bienveillante, pour elle, ce n'était pas juste un don à offrir à quelques élus de la galaxie. C'était un mode de vie, et quelque chose qu'elle désirait offrir à tout un chacun en ayant besoin, qu'importe son espèce, son origine, ses fautes commises... Venir en aide à qui en a besoin, voilà son objectif. Sans rien attendre d'autre en retour que la satisfaction de voir sourire ceux qu'elle aura ainsi pu aider.
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Hum. . . Cette fille est décidément plus bornée et courageuse que Fuchs ne l’aurai cru. Où trouve-t-elle le courage d’errer en ces lieu, d’accoster Fuchs et en plus de contester son ordre de déguerpir des lieux?

En retour de « l’accueil » de Mara, elle lui offrit de quoi reprendre des forces : nourritures, boissons et pommade pour ces blessures. . . Une gentillesse qui est introuvable, inexistante sur cette planète remplit de malfrat et autres crapules. Elle ne vient pas d’ici, c’est une chose sûre et certaine. Elle doit être orpheline et peut-être même esclave.

Vu l’état de santé dans laquelle Fuchs se trouvait il allait être dans l’obligation d’accepter l’aide fournie par cette jeune fille. Il ravalât son orgueil de mâle dominant et allait accepter à contrecœur. Mais . . . chose surprenante, la fillette s’approcha du colosse avec en main une pommade qu’elle lui mit sur ces blessures. Fuchs réagit de suite en la saisissant fermement par la main et la repoussa au moyen de la force.

*Comment ai-je fait ça ?! Je l’ai à peine touchée !*

Elle recula de plusieurs mètres! Mara ne le savait pas encore, mais ce qu’il a utilisé est un pouvoir de télékinésie qu’il ne maîtrise pas au mieux.

« Ne me touche pas si tu veux rester en vie! Dit-il en hurlant ne comprenant toujours pas ce qui s’est réellement passé. »

Il se rendit compte qu’il avait encore laissé ses pulsions agir et parler. . . Chose qu’il regretta en voyant la petite accusé le coup.

On pouvait lire sur le visage de Fuchs la fatigue, la froideur et la rage qui sont les conséquences de la dureté de la rue et de son passé. Il vit de fines larmes coulée sur les joues d’enfant de la petite Miraluka, chose qui l’étonna au plus haut point.

*Elle est tellement apeurée qu’elle en vient même à pleurer . . . Pourtant, je n’ai pas l’intention de lui faire du mal.*

Mara se leva et s’approcha lentement de la Miraluka afin de ne pas l’effrayée davantage qu’elle ne l’ait déjà. Afin de la rassurer, il posa sa grande main sur une de ses petites épaules d’enfant. Il prit la nourriture de ses mains sans lui dire un mot de remerciement. Signe de faiblesse selon lui.

L’adolescent ne fit qu’une bouchée de la nourriture. Ensuite, il fit comprendre à cette jeune altruiste qu’elle est dans l’incapacité de réellement l’aider.

« Tu sais, tu ne peux rien faire pour moi, ni personne d’ailleurs, moi seul peut m’aider à me prendre en main. J'envisage d'intégrer l'école des Siths, je reste indécis, Dieu seul sait si cela sera réalisé ou non. . . en tout cas, je dois faire honneur à mes parents! Bref, il est temps pour toi de partir, je vais te raccompagner dans un endroit plus sûr, fillette. Ce n’est pas un lieu pour toi. Tu as surement une famille ou quelqu’un qui doit t’attendre non ? Je t’escorte. »
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Un hurlement, une vague de Force, et un choc douloureux lui coupant le souffle... La fillette eut à peine le temps de comprendre ce qui lui arrivait, alors qu'elle tentait d'appliquer l'onguent sur les ecchymoses de l'adolescent, qu'elle s'était retrouvée projetée sans ménagement contre le mur, derrière elle. La respiration difficile pendant un moment, ensuite, elle était retombée au sol, à quatre pattes, haletante, avant de chercher à se relever, sonnée. Elle avait peur, oui. Ses mains, tout son petit corps tremblait, d'ailleurs. Du haut de ses onze ans et de sa tellement petite taille face au gigantisme du demi zabrak, la miraluka n'en menait pas large, forcément! Sans compter qu'elle ne connaissait aucune technique offensive, elle... et n'avait de toutes manières aucune intention d'en utiliser si elle en connaissait.

"P... pardon, je... ne voulais pas... pas vous faire peur... monsieur..."

Peur? Elle s'excusait de... l'avoir effrayé?! Soit elle n'était pas bien dans sa tête, soit elle délirait, soit sa langue avait fourché, soit... soit quoi? S'il en connaissait un bout sur l'espèce des miralukas, sans doute savait-il qu'elle pouvait percevoir les émotions les plus intensément ressenties par autrui. Les miralukas ne pouvaient voir au sens propre du terme, mais ressentaient bien davantage les choses que les autres espèces, de par leur vision de Force. Et cette enfant avait compris que ce qui avait poussé le jeune géant à la repousser de la sorte en lui criant dessus, c'était de la peur. Peur de se voir ainsi approcher par une parfaite inconnue? Peur qu'il s'agisse d'un piège et qu'elle profite de son évidente faiblesse actuelle pour lui porter le coup de grâce? Peur d'ouvrir son cœur à quelqu'un après l'avoir fermé pour ne plus souffrir? La peur possède tant de sources dans le cœur des hommes! Nahla ignorait ce dont il avait pu avoir peur. Mais elle se trouvait désolée de l'avoir effrayé, qu'importe la raison. Encore une fois, elle se souciait de son état à lui avant de se préoccuper de son état, à elle, titubant sur ses petites jambes après ce choc, et tremblant toujours sous l'émotion. Car elle aussi avait peur. Mais elle ne renonça pas pour autant. D'ailleurs, n'avait-il pas finalement dévoré le repas offert? La gamine tressaillit lorsqu'elle sentit s’abattre sur son épaule la grande paluche de l'adolescent des rues, mais sourit ensuite timidement, tandis qu'il dévorait son repas sans même un merci. Au moins aurait-il mangé, ainsi!

La pensant aveugle et orpheline, il lui proposa pourtant de la raccompagner chez elle, ensuite, vers ses parents. Cela faisait maintenant six ans qu'elle avait perdu sa famille. La seule qui lui restait aujourd'hui, c'était ce vieux jedi solitaire qu'elle ne voyait qu'une fois tous les trois ou quatre mois en moyenne, et les jedis et padawans du temple, pour le peu qu'elle fréquentait, la plupart n'ayant soit pas le temps pour les adultes, soit pas l'envie de se coltiner une gamine de son genre pour les autres enfants. Au final, elle restait souvent seule, et même si elle occupait toujours sagement son temps libre, c'était parfois difficile, la solitude, pour une si petite fille... Petite fille qui détourna un instant le visage, perdant son joli sourire suite aux paroles de l'adolescent, remplacé par un air... triste, presque douloureux, lorsqu'elle répondit, tout bas:

"J'espère que vous n'irez pas chez les siths..."

Déglutissant, elle se reprit tant bien que mal. Pour une fillette haute comme trois pommes, "aveugle", "perdue" seule dans ces rues mal famées pour se retrouver nez à nez avec un gars dans le genre de Mara, elle semblait vachement courageuse, en y pensant. Certes, elle avait tremblé, elle avait eu peur, et il avait même pu déceler un peu d'humidité sur son bandeau dissimulant ses yeux, mais malgré tout, elle ne criait pas, ne paniquait pas, ne cherchait pas à fuir ou l’accuser de quoi que ce soit. Elle se montrait douce, compatissante, altruiste, gentille comme sans doute personne ne l'avait jamais été avec lui. Comme une petite sœur attentionnée qui s'inquiète de voir son grand frère en pareil état, presque!

"J'espère aussi... que votre cœur guérira, monsieur... Je suis triste qu'il ait si mal, si mal que vous ne fassiez plus confiance à personne, pas même à vous-même..."

Des paroles sages, bien visées, mais... tellement improbables dans la bouche d'une si jeune gamine! On eut dit une adulte parlant dans le corps d'une enfant tant cette mioche débordait de maturité. N'avait-elle donc jamais connu l'enfance? Savait-elle seulement ce que c'était? A son âge, on joue, on danse, on rit, on vit dans l'innocence et l'inconscience! Elle... semblait plongée depuis déjà trop longtemps dans la dure réalité du monde des adultes. Pourtant, elle ne s'en plaignait pas. Pour elle, c'était normal, de penser, parler et agir de la sorte.

Tournant son visage dans la direction de la rue trop peuplée dont elle s'était faite éjectée plus tôt, atterrissant ici, tout à l'heure, elle repensa aux dernières paroles du jeune homme dont elle ignorait toujours le nom.

*Maître Amaliël me cherche... Je devrais peut-être retourner auprès de lui... Mais... ce monsieur a tellement besoin d'aide!*

Une aide que le vieux jedi ne pourrait lui apporter, même si elle ignorait pourquoi, elle en avait l'intuition. Sans doute le fait qu'il pense à devenir apprenti sith le braquerait-il immédiatement face à un jedi. Elle n'était qu'une enfant, en revanche. Une petite fille bien inoffensive pour un grand gaillard comme lui. Il l'avait d'ailleurs prouvé en la balançant si brutalement contre le mur, un peu plus tôt, tel un fétu de paille soufflé par une tempête. Reportant son visage dans la direction du coupable, elle lui adressa un nouveau sourire, se voulant amicale et engageante, encourageante, aussi. L'innocente et pure gentillesse, dans toute sa splendeur.

"Au fait, je ne connais pas votre nom... Moi, c'est Nahla! Et vous, monsieur?"
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Lorsque Mara vu la fillette accusé le coup et finir à quatre pattes sur le sol il regretta aussitôt son geste, il n’a pas pour coutume de s’en prendre à plus faible et petit que soi. Il a agît sous l’effet de la rage et de la surprise ; En effet, cette jeune brute n’a pas pour habitude qu’on vienne le toucher afin de l’aider. Quand il a vu la fille se relever avec difficulté et douleur, Fuchs ressenti un pincement au cœur. Il se dit qu’il devait réparer cette grossière erreur ! Elle est venue pour l’aider et non lui faire du mal après tout. La nourriture ainsi que les boissons offertes par la jeune Miraluka ont permis à l'adolescent de reprendre des forces.

*Le pire c’est qu’elle croit que j’ai réagi ainsi par crainte. . . Tssssss. Croit-elle vraiment que j’ai peur d’une enfant toute menue et fragile ? Elle ne sait vraiment pas qui je suis et ce dont je suis capable pour penser ainsi. Si seulement elle savait . . . *

Fuchs a remarqué un petit détail qui le chiffonna, lorsqu’il a fait référence à sa famille afin de la raccompagnée dans sa demeure, elle détourna la tête et c’est à ce moment-là qu’il a ressenti de la tristesse en elle. En effet, elle lui parla d’une petite voix affligée, triste. Cela ne ressemblait pas à cette enfant, elle qui avait toujours un sourire aux lèvres. Cette situation gêna d’autant plus le grand hybride.

*Mes soupçons étaient donc bien fondés. Elle doit surement être seule sans personne pour s’occuper et prendre soin d’elle. C’est surement la raison de son comportement. Et voilà une orpheline de plus qui peuplent cette planète déjantée.*

« Tu oses espérer que je ne rejoigne pas l’ordre des Siths et que j’aille mieux ? (Question rhétorique) Ce ne sont pas tes affaires à ce que je sache ! Mêle toi de ta petite vie paisible. . . »

Elle lui parlait comme une personne responsable et adulte. Une chose est sûre. Cette petite n’est vraiment pas comme les autres. Elle a quelque chose de plus qui la différencie des gens ordinaires. Elle incarne la sagesse même. Tout le contraire de Fuchs qui a un cœur emplit de haine . . . un cœur blessé en somme.

Regardant au loin dans la direction de la rue, Fuchs s’aperçut que cet endroit n’était pas des plus nets et sécurisant. Un hutt trafiquait de la marchandise avec des contrebandiers, ce qui devait certainement être illégal.

« Ecoute petite, je n’aurai pas dû agir de la sorte, exc… excuse-moi. (Il n’a pas pour habitude de s’excuser) Pour me faire pardonner je te donne ma parole que je veillerai sur toi. Sinon, moi c’est Mara… Fuchs Mara. Enchanté de faire ta connaissance Nahla ! »

Fuchs ressentait une drôle de sensation en présence de Nahla. Il se sentait comme . . . comme apaiser et en paix. Sentiments qu’il n’a plus connu depuis quelques temps déjà malheureusement. C’est ainsi que Mara sût qu’il devait veiller sur elle. Il espérât qu’elle accepte son offre et qu’ainsi elle le pardonne pour son incartade qui aurait pu la blessée.
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Son attention focalisée sur le grand gaillard qui l'engueulait d'un air courroucé et d'un ton pas vraiment plus sympathique, Nahla réfléchissait. Que dire? Que faire? Pas ses affaires, qu'il veuille devenir sith? Plus qu'il ne se l'imaginait sans doute, en tous cas! S'il devenait sith, il deviendrait son ennemi, par définition. Et Nahla n'aimait pas avoir d'ennemis. Elle aimait tout le monde, sans condition, partageant son cœur à l'univers tout entier sans jamais rien attendre en retour sinon des sourires, du bonheur autour d'elle... Tous les jedis n'étaient pas comme elle, mais tous en tous cas souhaitaient la paix et le bonheur d'autrui, normalement. Les siths, eux, ne pensaient qu'à détruire, blesser, faire souffrir. La fillette baissa la tête vers le sol, en signe de chagrin profond. Son grand cœur riant plus fort que sa peur, elle répondit, tout bas, peinée:

"Oui... Je voudrais que vous alliez mieux, même si ce ne sont pas mes affaires. Et... Et j'espère que vous ne deviendrez pas un sith, aussi, parce que les siths... ne pensent qu'à détruire, à blesser, à faire souffrir les autres pour obtenir ce qu'ils veulent, ou parfois même juste pour le plaisir de faire du mal... et je suis sure que vous n'êtes pas comme cela. Vous valez bien mieux. Sinon, vous m'auriez déjà tuée, juste pour m'être mêlée de ce qui ne me regardais pas en vous venant en aide... n'est-ce pas?"

Elle releva son petit visage poupin dans sa direction, même si ce geste lui était inutile, dans le sens où elle ne le regardait pas avec des yeux, mais d'une manière ne nécessitant pas d'avoir son interlocuteur en face pour le "voir". Question de principe; Nahla savait que c'était important, et plus poli, d'avoir son visage fixé dans la direction de celui d'un interlocuteur avec lequel on discute. D'autant plus que ce dernier avait pris la peine de s'excuser, malgré ses grands airs, ses gestes et son ton de grosse brute sans cœur. Il possédait donc une conscience, et un cœur pas si noir qu'il voulait bien le laisser croire, cet homme! Nahla lui adressa un joli sourire, un peu timide, mais heureux et sincère.

"Je suis enchantée aussi, monsieur Mara!"

Les présentations faites, voilà qu'il lui proposait de veiller sur elle! Dans quel sens du terme? Perplexe, la padawane se demanda s'il ne s'imaginait pas des choses la concernant... La pensait-il seule au monde, sans parent, tuteur ou autre, errant dans ces rues sans but ni avenir? Elle avait sorti un repas bien préparé et bien emballé de son sac, pour lui, un peu plus tôt, preuve qu'elle n'était pas dans la plus totale misère, pourtant. Mais, trop préoccupée par l'état physique et psychologique de l'adolescent, la jeune miraluka n'avait pas pensé à relever, plus tôt, le fait qu'elle n'était pas venue seule ici, mais qu'elle était bel et bien accompagnée. De plus, mieux valait qu'il ne croise pas son Maître. Pourquoi, Nahla n'en savait rien... Une intuition. La Force avait ses raisons que la raison elle-même n'avait pas toujours, après tout!

"Et ne vous en faites pas, je ne suis pas toute seule. Mais j'ai un peu de temps avant de devoir repartir. On peut parler encore un peu, si vous voulez... Cela me ferait plaisir, en tous cas!" conclut-elle en adressant son plus adorable sourire au jeune sith, craquante même sans yeux, ainsi, avec ce grand sourire innocent, franc, tendre, et ses petites joues roses... S'il avait des questions à lui poser, elle y répondrait très certainement. Tout comme elle l'écouterait avec attention s'il voulait profiter de son innocente et agréable présence pour vider un peu son sac... La solitude et les tracas, les misères et autres soucis vécus cette dure année de sa vie lui pesant très certainement, sans doute cela ne lui ferait-il pas de mal d'épancher quelque peu son cœur trop alourdi...?
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*Fuchs pensa à ses parents.*

Avec son regard le plus noir et le plus glacial qui puisse être, il regarda la petite droit dans les yeux – il essayât plutôt de les imaginer - avec une envie meurtrière. Elle a osé dire que les Siths détruisent, blessent et font souffrir par pur sadisme. . . Peut-être est-ce le cas, mais une chose est sûr. . . Les Jedis sont fort semblable aux Siths alors. . . Qui est-elle pour affirmer ça ?!

Au lieu de laisser place à la colère et pour ne pas blesser une seconde fois Nahla, Fuchs essaya de prendre patience en utilisant la parole au lieu de ses poings.

*Elle a vraiment de la chance de m’être venu en aide et d’être si jeune. Sinon ça ne se passerai pas comme ça . . . petite charogne va !*

Pour une raison qu’il ignore, Mara met un point d’honneur sur le fait qu’il ne peut faire de mal à un gosse. Faire du mal à des personnes qui le méritent, selon lui, ne lui pose aucun problème, d’ailleurs il en prendrai presque plaisir. Mais blesser volontairement un enfant, surtout avec une tête d’ange comme Nahla, c’est au-dessus de ses forces !

« Tu es trop jeune et inexpérimentée pour juger et parler de cela. Mon père a été tué par un Jedi. . . Tu n’imagines même pas à quel point ça à changer ma vie, cela m’a anéanti ainsi que ma mère. Depuis ce jour j’ai changé. Jedis ou Siths au final ils détruisent, blessent, et font souffrir des gens. Alors, garde tes pseudo conseils pour toi garce ! Ne me pousse pas à bout. Tu t’engages sur un terrain où tu seras perdante au final. »

Mara acheva sa phrase en serrant les poings afin de faire comprendre à la Miraluka qu’il serait dangereux pour elle de le contredire. Il s’agit d’un sujet sensible pour le semi-Zabrak qui a déjà perdu toutes personnes qui lui tenait à cœur. A l’heure actuelle il est seul et ne peut compter que sur lui-même et sa volonté de fer pour survivre.

« Tu n’es pas toute seul ? Tant mieux. . . Oui je ne suis pas contre le fait de discuter, apparemment tu as le temps et vu je ne suis pas au sommet de ma forme cela me permettra de récupérer en ta compagnie. Bon ben je me demandais … comment se fait-il que tu traînes par ici en fait ? Je pense que tu es d’accord que ce n’est pas un lieu fait pour toi. Tu es une proie facile par ici tu sais ? Faut savoir se battre. . . »

Ne sachant pas réellement pourquoi il se livra à la fillette. Peut-être a-t-il ressenti qu’il pouvait lui faire confiance ou peut-être a-t-il pensé que se confier le soulagerai un peu. Après tout, il n’avait rien à perdre, mais tout à prendre. Que risquait-il réellement à se fier à elle ? Rien… sans doute.

« Je vais te raconter ce qui m’a amené à être un enfant de la rue : il y a de ça moins d’une année, je me retrouvais seul avec ma mère. Une maladie l’a atteinte et ne lui a pas fait de cadeau. Afin de l’aider au mieux, j’ai traîné dans la rue, volé, racketté et travaillé comme homme de main dans le but de financer des traitements pour la guérir. Mes efforts n’ont pas suffi et elle est morte sans que je ne puisse rien faire pour elle ! Rien ! J’étais impuissant et inutile. Durant cette même année, ma copine a été assassinée. . . Tout ça pour te dire que j’ai tout perdu et voilà où j’en suis maintenant. Nulle part. »
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L'enfant écoutait attentivement chacun des mots prononcés par son interlocuteur, s'intéressant sincèrement à lui. Son petit cœur serré dans sa poitrine, elle commençait à comprendre ce qui avait pu pousser le jeune géant à devenir aussi dur et impitoyable. Et ce qui le poussait à vouloir devenir sith, également... Malgré tout, Nahla ne pouvait pas l'encourager dans cette voie, forcément! Mais comment lui faire comprendre qu'il avait tort? Si son père avait perdu la vie dans un combat contre un jedi, n'était-ce pas justement parce qu'il était sith? Si ce jedi l'avait combattu, n'était-ce pas parce que justement, en tant que sith, ce dernier avait répandu la mort et la terreur, semé le chaos...?

"C'est vrai, je suis très jeune. Je n'ai que onze ans, et j'ignore encore bien des choses. Mais je sais également ce que c'est que de perdre des êtres chers..."

Un petit sourire aux lèvres, à demi compatissant, à demi... douloureux, la fillette déglutit. Comment lui expliquer à quel point elle le comprenait sans le blesser davantage? Comment le décourager de continuer sur cette voie de haine, de rancune et de douleur? Il semblait si fort... Une fois guéri et en forme, il le serait davantage encore! Pourquoi mettre pareille puissance au service du mal plutôt qu'à celui du bien? Nahla demeurait persuadée qu'au fond, il ne se montrait mauvais que par trop de souffrances vécues, endurées. Si quelqu'un parvenait à guérir son cœur par trop meurtri, peut-être irait-il mieux, et utiliserait-il sa force pour faire le bien? Elle l'espérait, en tous cas! Mais, encore bien jeune et inexpérimentée, malgré son impressionnante sagesse pour son âge, Nahla se sentait terriblement maladroite, et craignait de le blesser davantage plutôt que de le soulager réellement, à aborder sujets si difficiles avec lui!

"Mes parents ont été tués eux aussi. Mais je sais qu'ils n'auraient pas voulu que je cherche à les venger. Il y a... trop de gens qui font du mal, qui détruisent, dans ce monde. Moi, je voudrais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour reconstruire, pour soigner, pour aider les gens. Il y a bien trop de souffrances, vous ne croyez pas, Monsieur Mara? Vous ne pensez pas que ce qu'il faut pour que les choses aillent mieux, ce n'est pas davantage de violence et de cruauté, encore, mais plutôt, que des gens cherchent à réparer le mal, à panser les âmes blessées, venir en aide aux plus faibles, et protéger ce qui mérite de l'être...?"

La gosse avait raison, et il le savait très certainement. Seul un fou aurait nié la véracité de ce discours. Un fou, ou quelqu'un se fichant royalement que la galaxie se porte bien ou pas, que le mal se répande, que les peuples souffrent, que les planètes se meurent... Fuchs était-il réellement ainsi? ou bien, tout au fond, dans ce cœur qu'il fermait au monde entier suite à trop de souffrances endurées, espérait-il quelque chose de mieux, lui aussi? Une étincelle de paix, de joie, de bonheur, de bien-être dans ce monde déchiré par les conflits? Nahla baissa la tête, l'air profondément triste, sincèrement touchée par le sort d'autrui, malheureuse à l'idée de ce qu'enduraient trop de pauvres gens dans le monde.

"Je voudrais tellement éviter, à autant de gens que possible, de subir la perte d'êtres chers. Je sais bien que mes moyens sont limités... Mais je veux faire de mon mieux en ce sens malgré tout. Et... et vous... vous qui êtes si fort... J'espère que vous aussi, vous voudrez éviter à d'autres de vivre ce que vous avez enduré, et que vous utiliserez votre force pour protéger et non pour blesser... pour reconstruire plutôt que pour détruire. Je l'espère, de tout mon cœur! Car personne ne devrait vivre ce que vous avez vécu. C'est horrible. Je... Je suis tellement triste pour vous! J'aimerais tellement que vous n'ayez plus mal!!!"

Et elle? N'avait-elle pas souffert aussi? Elle lui avait pourtant bien avoué avoir perdu ses parents, assassinés également, tous les deux même! La mère de Mara avait succombé à la maladie; pouvait-il en vouloir à quelqu'un de la lui avoir enlevée, dès lors? Son père, lui, avait été tué. Cette gosse... C'étaient ses deux parents qui s'étaient fait assassiner! Et pourtant, elle ne se souciait même pas de sa propre douleur, mais uniquement de celle des autres, dont, pour l'heure, la sienne. Quelques larmes humidifièrent à nouveau le bandeau, certaines s'échappant par-dessous pour aller rouler le long des joues enfantines de la petite, et finir leur course écrasées au sol. Elle souffrait de le voir souffrir, dans la plus sincère et touchante compassion qu'il n'ait sans doute jamais observé chez quiconque. Était-ce seulement possible qu'un être aussi pur et bon existe encore, dans ce monde pourri jusqu'à la moelle?! Ou n'était-elle qu'un rêve dans le délire d'un adolescent brisé, malade et agonisant, seul dans une rue abandonnée de Nar Shaddaa? Une petite paire de mains, bien réelles malgré leur irréelle douceur, vint attrapper l'une des grandes paluches de Fuchs. Nahla n'osa pas l'enlacer, lui, malgré son immense envie de le réconforter en lui apportant, dans une chaste étreinte, un peu de l'affection dont il n'avait que trop manqué, au milieu de tant de douleurs, ces derniers temps. Un geste simple, totalement innocent, pour lui appuyer ses dires, lui communiquer sa réelle compassion et son intense désir de l'aider à guérir de ses maux.

"Vous êtes fort, et le deviendrez encore plus lorsque vous ne serez plus malade et mal nourri, monsieur Mara... Vous deviendrez très fort. Cette force, ne voulez-vous pas l'utiliser pour que moins de gens endurent ce que l'on a vécu, vous et moi? Le mal... n'engendre que plus de mal encore et encore. La vengeance engendre la douleur, et la douleur, la rancœur. La rancœur engendre alors la colère, et à nouveau, la violence... Qui arrêtera ce cercle vicieux dans sa course folle, sinon des gens qui en ont la force, comme vous...?"

Elle pensait sincèrement ce qu'elle disait, entre deux sanglots silencieux, douloureux. Elle avait mal pour lui. Mal pour elle. Mal pour toute l'humanité. Elle voulait que le monde aille mieux, pour que plus personne n'ait à souffrir comme Mara avait souffert jusqu'ici... Pour qu'aucun enfant n'ait plus à pleurer l'assassinat de ses parents. N'était-ce pas normal, au fond? N'était-ce pas la façon de penser et d'agir de ce monde en pleine déchéance, qui n'était pas normale? Qui donc pouvait bien souhaiter le malheur?! Certainement pas ceux qui l'enduraient, en tous cas! Si...?
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« Si tu as également perdu des êtres chers tu sais à quel point c’est difficile et à quel point cela peut te changer. . . »

La petite Miraluka a peut-être perdu de la famille ou des amis, mais je ne suis pas comme elle. Ça se voit rien qu’en la regardant qu’elle est inoffensive et pacifique. Contrairement à Fuchs qui est rempli de rage, de haine et de colère face à ce monde remplis de vermine. Le seul moyen qu’il pourra trouver pour s’apaiser, se calmer et ainsi trouver la paix est de faire mal aux autres comme on lui a fait. . . Il s’agit de la seule et unique solution. Cette solution . . . les Siths.

« Je dois avouer que ce que tu dis est vrai. Mais y a une chose que tu dois savoir. Mes parents avant de mourir m’ont éduqué pour que je devienne un Sith. C’était leur dernière volonté. Afin qu’ils puissent vraiment reposer en paix et qu’ils puissent être fière de moi, je dois répondre à cette volonté. . . J’ose espérer que tu me comprennes. . . En plus de ça, je sais au plus profond de moi-même que mon père aurait voulu que je le venge ! Si j’avais été dans son cas, j’aurai aimé voir mon fils, un être chère, me venger. Seuls les faibles ne se vengent pas et refusent de se battre. Toutes théories disant l’inverse ne sont que baliverne afin que les gens vivent dans un monde tous roses composé de faibles, de lâches et d' Ewoks apeuré. Il faut du courage et de la force pour se venger et faire régner justice ! Que je n’ai plus mal ? Impossible. . . Personnes ne pourra faire revenir mes parents. »

En effet, le discours de la petite était à la fois juste et sage. Sauf que Mara et Nahla sont deux contraires. L’un préfère la sagesse, l’autre préfère la souffrance et la vengeance. C’est cela qui les différencies. Ils n’ont pas la même conception de la chose.

*Nahla veut vraiment que je fasse le bien à tout prix. Pffff. Pauvre petite. C’est en raisonnant comme ça qu’elle mourra. C’est plutôt elle qui devrait penser à faire usage de la force et non à vouloir répandre le bien.*

De toute manière Fuchs avait déjà entendu certaines conversations de ses parents à propos des Jedis. Leur « code » faisait horreur à Mara qui rendait toutes personnes le respectant non libres, esclave. Le code stipule clairement :

« Il n’y a pas d’émotions, il y a la paix. Il n’y a pas d’ignorance, il y a la connaissance. Il n’y a pas de passion, il y a la sérénité. Il n’y a pas de chaos, il y a l’harmonie. Il n’y a pas de mort, il y a la force. »

Toutes ces règles font que Mara ne pourra jamais devenir Jedi, cela ne lui convient pas du tout. Trop de restrictions qui feront qu’il aura l’impression d’être enchaîné et de ne pouvoir profiter de sa vie comme il l’entend. Par contre . . . l’ordre Sith correspond bien mieux à Fuchs. Avec eux il pourra devenir la personne qu’il souhaite.
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L'enfant écoutait avec attention, s'intéressant vraiment sincèrement à son interlocuteur, même s'il lui annonçait clairement vouloir devenir sith. Elle en comprenait les raisons, qu'il lui expliquait à présent. C'était là la volonté de ses défunts parents. Et sans doute Nahla ne pourrait-elle donc rien y faire, hélas. En revanche, elle demeurait persuadée que la vengeance et la violence ne pouvaient engendre que davantage de souffrances.

"Tuer d'autres personnes pour venger vos parents ne vous les rendra pas non plus... Vous ne ferez que répandre davantage de souffrance encore dans ce monde baignant déjà trop dans le sang..."

Elle baissa le visage en direction du sol, désolée et peinée. Peinée pour lui, qui souffrait de sa solitude, de la perte de ceux qu'il aimait. Peinée pour tous ceux qui souffraient dans l'univers, souvent fort injustement. Peinée d'avoir perdu ses parents adorés à cause de cette même injustice frappant au hasard. Peinée à l'idée qu'un jour, ce jeune homme souffrant partagerait sa douleur à d'autres au lieu d'user de ses capacités, de sa puissance pour éviter que le cercle vicieux ne se perpétue. Quelques larmes débordèrent de dessous son bandeau, roulant le long de ses petites joues enfantines, rondes et roses.

"La justice, pour vous... c'est donc de faire du mal parce que vous, vous avez mal...? Vous... le pensez vraiment?"

Allait-il ne s'en prendre qu'au seul coupable du décès de son père, ce jedi l'ayant assassiné? Ou bien s'en prendrait-il désormais à tous les jedis? A toute personne se mettant en travers de son chemin, balayant la vie, coupable ou innocente, sans remord, tant que sa soif de "justice" ne serait pas assouvie? Tant qu'un jedi ne mettrait pas à son tour fin aux atrocités qu'il commettrait...? Nahla frissonna, horrifiée à cette perspective. Elle ne voulait pas que d'autres innocents souffrent, et meurent. Ni qu'il souffre davantage, lui. Ni qu'il s'en prenne à ses confrères jedis. Ni que les dits jedis mettent un terme à sa vie.

Elle aurait tellement préféré qu'il mette sa force, son énergie, son courage au profit du bien! Car du bon, il en avait en lui. La fillette en était certaine! Sinon, ne l'aurait-il pas tuée, elle, pour avoir ainsi osé lui faire la morale sur la vie et ce qui était bien ou pas? Fut-elle une enfant, elle demeurait aussi padawane, apprentie de ceux qu'il haïssait plus que tout au monde. S'il l'apprenait, la tuerait-il? Ou lui prouverait-il, en l'épargnant, qu'elle avait raison concernant son cœur, concernant la bonté qu'elle y décelait, sous la carapace de brutalité due à ses souffrances?

"Vous voulez donc... tuer tous les jedis, même ceux qui ne sont pas coupables du décès de votre papa? Vous voulez tuer des innocents... vraiment...? C'est cela, pour vous... la justice?"

Qu'allait-il lui répondre? Il l'avait épargnée jusqu'ici. Il lui racontait même sa vie, se confiait, lui faisait confiance, alors qu'il ignorait presque tout d'elle, sinon son nom. Déglutissant, la petite padawane s’apprêtait à prendre un risque considérable. Mais elle le ferait, car elle était persuadée ne pas se tromper, persuadée que la violence émanant de cet homme n'était due qu'à sa douleur, à sa peur de souffrir encore, et qu'au fond, tout au fond, sous ce vernis de haine, se dissimulait un cœur tendre ne cherchant qu'à aimer et être aimé. Une âme sensible pleurant des larmes de sang suite au décès de tous ceux qu'il aimait, et qui n'avait pas trouvé d'autre chemin à suivre depuis que celui sur lequel l'avaient placé ses parents avant qu'il ne les perde...
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*Je pensais pourtant avoir été clair, mais elle persiste cette petite chipie. . . Veut-elle me faire perdre patience ou quoi !?*

Il est vrai que tuer des gens ne rendra en effet pas les parents du géant. Pourtant, le Jedi ayant assassiné son paternel aurait dû penser aux conséquences de son acte. Les Jedis sèment également le mal autour d’eux sans le vouloir peut-être. Mais le fait est là. Pourquoi les Siths ne devraient pas répliquer et protéger les leurs ? Si Fuchs ne réagit pas, ça fera de lui un faible, une personne indigne de rejoindre le côté obscur de la force. Il doit montrer qu’il est quelqu’un de fort, de puissant pouvant faire face à ses ennemis et ainsi faire ses preuves.

« Malheureusement et que cela te plaise ou non, mon devoir est de répandre le mal. La vie m’a déjà obligé à le faire et je devrai très certainement le refaire dans un futur proche. Et donc oui, si je dois semer la terreur afin que je me sente mieux, oui je le ferai. Sans hésitation. Mais je ne tuerai pas de Jedis gratuitement, il y aura derrière ces actes toujours une raison qui sera juste, pour moi ou ma cause. »

Fuchs serra les poings en sentant la fureur montée en lui. Quelque chose le démangeais à l’intérieur de lui-même. Cette petite fille qui au début avait réussi à mettre en confiance Mara venait là de réveillé sa rage. Mais bon, elle est venue afin de l’aider et elle essaye de le résonner. Il contenu sa frustration et garda son calme. Il s’approcha d’elle et mis sa grande paluche sur la nuque de Nahla.

A ce moment-là Fuchs ressentit une drôle de sensation. Cela provenait de la Miraluka. Ce qu’il ressentait était bien en elle. Il s’agissait belle et bien de la Force ! Mais il devait faire erreur. C’est impossible, elle est trop jeune et ne ferai même pas de mal à un Ewok. Or un Jedi doit pouvoir faire usage de la Force si cela est nécessaire.

« Non . . . non ! Je ne tuerai pas tous les Jedis comme tu le dis ! Seuls ceux le méritant et seuls ceux se mettant au travers de mon chemin. Il en est de même pour toi – dit-il en la regardant droit dans les « yeux » - mais j’ai une dette envers toi et je te garantis ne jamais te faire de mal. Tu as ma parole, je ne l’ai jamais trahie, et quoi qu’il puisse arriver tu peux me faire confiance. Bref . . . Je pense qu’il est préférable qu’on stop cette conversation, il se fait tard de toute manière. La nuit n’est pas très sûre par ici. Je vais te raccompagnée auprès de la personne qui est à tes côtés. Je vais pouvoir me débrouiller seul maintenant. Je te remercie de l’aide que tu m’as apporté. »
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~ Ambiance Musicale ~

Des remerciements... et une promesse de ne jamais lui faire de mal, ainsi que l'assurance qu'il ne tuerait pas tous les jedis, pas ceux qui ne lui auraient rien fait, du moins, pour reprendre ses termes, d'une certaine manière. De bien encourageantes paroles sortant de la bouche d'un adolescent pourtant bien décidé à devenir sith. Nahla sourit légèrement malgré elle. Tout n'était donc pas perdu le concernant... Peut-être ferait-il, aussi, un peu de bien autour de lui. Peut-être réapprendrait-il un juor à ouvrir son cœur, à aimer, et se laisser aimer en retour. Il ne fallait pas perdre espoir! Et la petite fille espérait, pour lui, sincèrement, du fond de son cœur.

"Je sais qu'au fond de vous, il y a quelqu'un de bien."

Ce disant, l'enfant avait posé l'une de ses toutes petites mains sur la poitrine du futur sith, à plat, doucement, au niveau du cœur.

"Je sais aussi qu'un sith n'écoute que ses émotions... alors... j'espère que vous écouterez votre cœur."

Oui, car derrière la haine que pouvait ressentir l'adolescent, se dissimulait la raison de cette haine. La souffrance. Et il souffrait parce qu'il avait perdu ceux qu'il aimait et qui l'aimaient. L'amour. Il était capable d'amour, et donc, forcément, de choses bonnes, aussi! Sa grande paluche posée sans menace aucune, presque protectrice, même, en fait, sur l'épaule de la fillette la confortait dans cette pensée, et elle sourit doucement.

"Il n'y a pas de quoi."

Elle se releva, après qu'il l'eut remerciée et invitée à retourner auprès de la personne veillant sur elle en ces lieux, et considéra la foule, un peu plus loin, dans la rue marchande. L'escorter jusqu'à Maître Amaliël? Était-ce une idée judicieuse? Après tout, il était jedi... Mais il avait promis de ne pas s'en prendre sans raison à un jedi qui ne lui aurait rien fait. De plus, il lui avait assuré qu'il ne donnait pas sa parole en l'air. Et elle voulait y croire, lui faire confiance. Sans compter que, seule, du haut de ses onze petites années et de sa taille aussi minuscule que sa puissance actuelle, Nahla ne pouvait prendre le risque de s'aventurer seule en terrain inconnu, limite hostile, dangereux pour une apprentie si inexpérimentée. Cela n'aurait été ni sage, ni raisonnable, encore moins prudent. Elle accepta donc qu'il joue les gardes du corps. Il apprendrait assez rapidement qui lui avait apporté son aide, ce soir, en réalité... Il s'en doutait déjà, d'ailleurs. Nahla en avait l'intime conviction.

"Merci à vous de ne pas me laisser retrouver seule maître Amaliël dans cette foule... Je ne devrais pas avoir de mal à l'y retrouver, mais vous avez raison; ces rues sont fréquentées par beaucoup d'auras qui m'effrayent. Je me sentirai plus en sécurité, à vos côtés, en attendant de retrouver mon maître."

"Maître Amaliël". Un Maître. Soit elle était esclave, soit l'intuition, le ressenti de Mara lui avait bel et bien défini l'aura d'une utilisatrice de la Force, lorsqu'il avait posé sa main sur la frêle épaule de la gamine. La suite de sa réplique ne put que le conforter dans la seconde option: elle prétendait pouvoir retrouver son maître sans trop de difficulté, dans cette foule?! Les yeux bandés? Seule la Vision de Force permettait pareil exploit. Sans compter qu'elle parlait d'auras et non de personnes, en évoquant la foule grouillant dans l'avenue proche. Pour tant qu'il s'y connaisse un minimum en utilisation de la Force, et ait étudié ou entendu parler des différents usages que l'on pouvait en faire, Fuchs devait se rendre à l'évidence. Qui que fut cette petite, elle devait probablement être padawane, et posséder un moyen de voir au travers de la Force, purement et simplement.

"Ah, te voilà enfin! Je t'ai cherchée partout! Ce n'est pas très gentil de faire de pareilles frayeurs à un vieux bonhomme comme m..."

Le jedi s'arrêta, fixant le demi-zabrak du regard, perplexe, un demi-sourire aux lèvres. Nahla et Fuchs avaient rejoint la grande rue, et il ne leur avait fallu qu'une vingtaine de minutes pour retrouver le tuteur de la petite fille, qu'elle avait alors pointé du doigt, et qui, ayant senti sa présence en retour, les avait rapidement rejoints.

"Oh, je vois que tu t'es fait un nouvel ami...?"

Scrutant l'adolescent de son regard perçant, le vieux chevalier jedi aux cheveux aussi grisonnants que sa barbe ne sembla pas montrer la moindre trace de menace, ni dans son attitude, ni dans le ton de sa voix. Contrairement à la miraluka, il ne pouvait déceler l'alignement de son interlocuteur. Cependant, il pouvait ressentir la Force en lui, et lança un regard perplexe à sa jeune apprentie.

"Oui. Il est gentil, et m'a escortée jusqu'à vous pour que je ne risque rien!"

"Je vois. Eh bien, merci, étranger, qui que tu sois, d'avoir pris soin de Nahla en mon absence!"

Il s'inclina respectueusement, un sourire franc aux lèvres. Un sabre laser ornait sa ceinture, mais il ne semblait pas vouloir s'en servir. Il n'en avait aucune raison, si? Pour le reste, c'était le chevalier jedi lambda: bure marron à capuche, tunique en lin beige, large ceinture en tissus au niveau des hanches... Rien d'exceptionnel. Les jedis se vêtaient avec sobriété. Se tourna vers Fuchs, Nahla lui adressa un adorable sourire gai, et s'inclina elle aussi.

"Oui, merci d'avoir veillé sur moi, Monsieur Mara. J'espère que vous n'oublierez pas la promesse que vous m'avez faite ce soir. Et que vous trouverez ce que votre cœur recherche vraiment, un jour!" conclut-elle avec un sourire énigmatique, avant de rejoindre son Maître, se plaçant à ses côtés.

Tous deux prirent congé après avoir remercié l'adolescent, qui les vit alors s'enfoncer dans la foule dense en direction du spatioport... Peut-être reverrait-il un jour la fillette. Peut-être ne serait-elle plus une enfant, ce jour-là. Peut-être aurait-elle perdu de cette si délicieuse, pure et chaste innocence, et ne serait-elle plus aussi douce et bienveillante? La vie se montrait dure et cruelle envers tout un chacun. Elle avait déjà souffert, et souffrirait encore, très probablement. Combien de temps sa bonté tiendrait-elle le coup face aux persécutions, aux horreurs de ce monde, à la méchanceté et à la fourberie des ennemis qu'elle rencontrerait en suivant la voie de jedi? Seul le temps et le hasard d'une éventuelle seconde rencontre entre le petit ange et le jeune démon pourraient donner un jour réponses à ces questions!
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