En toute sincérité, Aion était déchirée en deux.

D'une part, la situation était aussi intéressante que potentiellement amusante. D'un autre côté, c'était à la fois une perte de temps considérable, et ça pouvait très bien finir d'une façon catastrophique et fort peu productive. De fait, la demoiselle était partagée entre l'excitation et une certaine forme d'exaspération. Bien qu'à honnêtement parler, son exaspération venait surtout de l'initiative d'Akared de quitter Coruscant sans la prévenir... Les termes de leur collaboration étaient pourtant simple, elle avait clairement prévenu qu'elle ne l'empêcherait pas de vivre sa vie, pour peu qu'elle soit prévenue de ses déplacements majeurs, en particulier en plein milieu d'une enquête. Et voilà qu'un beau jour, le jeune miraluka s'envole spontanément ! Interloquée, Aion avait rejoint au plus vite son Aurek Advent, histoire de consulter les coordonnées de destination d'Akared, et elle avait haussé un sourcil en le voyant partir droit sur Onderon... Qu'y avait-il de particulier sur Onderon à part un Temple Jedi ? Iziz, certes, mais Aion avait comme le pressentiment que rien n'intéressait particulièrement Akared dans la cité royale... Et elle était prête à parier la moitié de la prime qu'elle traquait que le miraluka s'était encore jeté tête la première dans de nouveaux ennuis bien trop gros pour lui. Or, même si il semblait avoir un don pour se sortir de ce genre de facéties du Destin, elle n'avait pas pour principe de laisser ses partenaires - même ceux qu'elle n'appréciait guère - sauter à pieds joints dans de la bouse de benta sans leur offrir un coup de main en cas de besoin.

Avec un "tch" frustré, elle avait donc décidé aussitôt de mettre ses recherches en standby, et avait activé tous les systèmes de son vaisseau avant de décoller, calquant sa trajectoire sur celle du vaisseau d'Akared, sa "camionette" comme elle l'appellait. Quelques calculs informatiques lui avaient rapidement confirmer ce que son instinct avait déjà plus ou moins deviné, à savoir que vu l'avance d'Akared sur elle et la différence de vitesse entre leur deux vaisseaux, il aurait le temps d'atterrir sur Onderon un peu moins d'une heure avant elle. Pleins gaz, donc...

Le trajet fut long à son gout, et elle l'occupa de façon plus ou moins constructive en archivant les quelques maigres infos à sa disposition sur sa cible, mais elle finit néanmoins par atteindre les frontières spatiales d'Onderon, l'affichage de son Aurek indiquant en 3D la position de la Camionnette d'Akared... Juste à l'entrée du temple Jedi, en vol stationnaire à quelques vingts mètres du sol environ. Par la Puissance, que fichait-il donc là ? Un sourcil soudain froncé de perplexité, Aion repensa rapidement à ce qu'elle savait d'Akared. Non, ça ne pouvait pas être... ce serait tellement trop gros... Encore qu'on parlait d'Akared, chez lui même ce genre de scénario n'avait rien d'impossible... Mais quel gland tout de même, si son pressentiment s'avérait justifié !

Elle pénétra à son tour l'atmosphère de la planète et braqua en ligne droite vers le temple, dédaignant tout autant que son partenaire l'Astroport officiel. Pas le temps, et puis son Aurek était largement assez petit pour se poser à peu près n'importe où sans déranger. Le temps d'y aller, elle disposait de quelques deux ou trois minutes, qu'elle mit à profit en sortant son comlink et en appelant son coéquipier, laissant la liaison holographique afficher son visage et son buste au côté d'Akared, où qu'il soit exactement...

- Bonjour mon cher, engagea-t-elle finalement avec un petit sourire de bonne humeur. Et bonjour également à ton éventuel bien que probable entourage. Puis-je me permettre de te demander pour quelle raison tu me fausses ainsi compagnie sans même avoir la décence de prévenir, pour aller faire un tour sur une planète à l'autre bout du système ?

D'un geste de la main, elle remit une mèche de cheveux d'ébène derrière son oreille, et ajouta avec une touche légère et subtile de sarcasme et d'amusement en riant de son sourire :

- Ne me dis pas que tu as du sauver une jeune demoiselle en détresse, une jedi évidemment, et la ramener de toute urgence dans le temple jedi le plus éloigné - car le plus proche n'aurait pas été intéressant, n'est-ce pas ? Ou bien tu t'es fait attaquer par une belle femme lourdement armée et a du battre en retraite jusqu'à l'autre bout de la galaxie ? Allez, annonce donc la couleur, et dis-moi comment je peux te rejoindre, j'arrive dans l'espace aérien du temple dans une minute.

Bon, elle affichait de l'amusement (et les idées qu'elle venait d'émettre l'amusaient bel et bien), mais elle n'excluait pas non plus qu'il ai pu se faire capturer pour X raison par des jedi qui auraient mal pris l'arrière-gout de côté Obscur qu'Akared émettait, et qu'elle allait devoir tailler dans le tas pour aller le récupérer... Et elle n'était pas suicidaire au point de ne pas avoir une conscience aiguë du fait que cette option, aussi excitante qu'elle soit, avait de grandes chances de signer leur mort à tous deux... Non, non, pas pessimiste, juste habituée à jauger toutes les possibilités.

Même quand c'est fait par une jolie fille, je ne suis décidément pas fan des interrogatoires , autrement dit je lui est tout dit maintenant elle se débrouille avec ça, enfin vu la situation elle va encore me poser des questions, ben tiens au moins elle à retenu mon nom, c'est pas vraiment comme si c'était compliqué, par contre pour sa localisation exacte de la gamine, ben elle n'a qu'a espéré que cette dernière s'en souviens, car personnellement j'ai pas vraiment retenu ce genre de détail, mais bon je la laisse terminé tout sa série de questions.
Je me gratte alors la tête tendis que je la sens s'approcher de moi, bon d'accord elle ne fait qu'observer ma blessure, mais ça reste un minimum gênant, d'autant que je pus alors voir la force se courber légèrement selon sa volonté alors qu'elle commençait à me soigner.

Je me mets alors à respirer calmement, disons que je ne peux pas lui permettre d’ausculter mon lien avec la force, je n'imagine pas un jedi assez fourbe pour scanner la force des autres alors qu'ils les soignent, mais c'est tellement faisable que je préfère complètement me maîtriser et lui faire croire que la force en moi n'est rien de plus qu'un chat qui dors et qui me prête ses yeux.
Finalement, je souris de nouveau, ne changeant pas ou peu d'attitude comparée à un peu plus tôt.

- Euh je pense que pour l'endroit exact il faudra demander à la petite, personnellement je n'ai pas fait attention à l'endroit où je l'ai trouvé et non je ne connaissais pas son agresseur sinon j'aurai récupérer la gamine en dialoguant et non pas en l'attaquant, de plus je n'étais pas au courant que la demoiselle était recherchée.

Elle m'écoute attentivement avant de revenir sur le fait que j'ai vaincu l'autre boulet à l'aide de mon tabouret, enfin je l'ai pas touché moi le tabouret, je finis par hausser les épaules, je sens que ça va vite me soûler, j'espère qu'il y a une nouvelle personne qui va arriver parce que là je sens que je vais demander d'aller dans une chambre ou un truc et franchement heureusement que j'ai une belle maitre jedi qui me sers d'antidouleur sinon je serais sûrement déjà parti, d'ailleurs je n'oublie pas de rester un minimum concentré pour ne pas laisser filtrer trop de puissance, ce qui au vu de mon niveau actuel, n'est pas très dur, après est-ce que ce sera suffisant pour berner un maître, j'ai un gros doute, mais soit.

- Non le tabouret ne l'a pas tué, pas plus qu'il n'a été lancé par moi, il doit s'agir d'un des clients, personnellement moi je me dirigeais sur lui par derrière et une fois assez proche de lui, donc après qu'il met tiré dans la jambe et encore ce n'est pas ce qu'il devait viser, je lui est piqué le désintégrateur Zabrak qu'il avait à la ceinture et ben il a eu un trou à la place du torse après.
Et pour le choix du temple, j'aurai tendance à dire que c'est parce que j'ai pas que des bons contacts chez les jedi de coruscant.
Et étrangement les hôpitaux des bas-fonds, je leurs pas une fille de cet âge-là et pas trop moche.

Oui je sais j'aurai pu aller plus loin, mais je n'ai pas réfléchi de cette manière, de toute façon la maître était passé à la suite, en faisant remarquer que les gens comme moi sont rares, et surtout si la boss était non loin, à cela je me contente de faire un non de la tête, bon elle doit savoir où je suis, mais de là à m'avoir suivi jusque-là, je n'y crois pas trop.
Bref, les deux autres jedi répondent aux questions qui leur sont adressées, et c'est là que mon comlink fait des siennes.

… Et merde je presse le bouton à ma ceinture et me tourne pour finalement voir la tête de ma partenaire apparaître devant moi alors que je croise les bras.
Bien évidemment, j'ai le droit à un sermon aller un de plus la prochaine fois la padawan, je la laisse crever et comme ça tout le monde sera content.
Je la laisse donc terminé puis finalement hausse les épaules en décroisant les bras.

- Ouais, je viens de sauver une padawan cette fois-ci et pour te poser, ben tu fais comme d'hab mon cœur, tu descends en pique, tu remontes en trèfle et tu restes à carreau..

Un soupir quitte doucement mes lèvres, celui qui annonce la promesse muette de ma partenaire déclarant qu'elle va me botter le cul, enfin bon, j'espère qu'elle aura compris qu'elle n’a pas intérêt à faire de conneries, sinon ça risque de très mal se passer pour moi.

<< ...Tu es ridicule... >>

Le buste et le visage d'Akared qui s'étaient affichés en hologramme au-dessus du comlink d'Aion avaient au moins soulagé la mercenaire sur la santé de son partenaire. Le jeune homme eut tôt fait de confirmer que le pressentiment d'Aion était - une fois de plus - justifié. Sauver une padawan et la ramener à un Temle Jedi... Ce garçon n'avait définitivement de Sith que le nom ! Et bien entendu, il ne put retenir un trait d'humour de son cru très particulier, qui fit sourire la jeune femme.

- Tu demandes à la Reine de Pique de se tenir à carreau ? répliqua-t-elle avec amusement. Te serais-tu pris un coup sur la tête pendant le sauvetage de ta princesse, pour espérer pareil miracle ?

La seconde suivante, avant qu'Akared ai pu répondre à sa réplique - bien que ce ne fut ni particulièrement attendu ni spécialement nécessaire -, une deuxième personne apparut dans l'image holographique offerte par son comlink. Une gamine, de peut-être douze ou quatorze ans, difficile à dire avec la qualité passable d'un holo... Une kiffar, également, à en croire ses tatouages faciaux relativement caractéristiques. La padawan que le preux chevalier venait de sauver, sans doute ?

- Votre ami a été blessé pendant le sauvetage de la jeune padawan qu'il est venu nous rapporter, nous sommes actuellement en train de le soigner... Le Chevalier Jedi Lyrae O'Sil ici présent viendra donc pour vous réceptionner à votre atterrissage pour vous accompagner jusqu'à l'infirmerie, mademoiselle, si vous n'y voyez aucun inconvénient...

Hum... A la façon dont elle s'exprimait, dont elle nommait les autres et dont elle prenait plus ou moins la direction des opérations, elle devait plutôt être être un Maître Jedi, ou du moins un Chevalier suffisamment révéré et assez haut dans la herarchie. Surprenant, de la part d'un tel visage presque poupin, mais pourquoi pas. En tout cas elle avait confirmé ne pas être la padawan d'Akared. Voilà qui devenait intéressant, et une idée commençait à germer dans l'esprit d'Aion. Il allait peut-être y avoir moyen de régler beaucoup de problèmes d'un coup et de rendre finalement cette journée potentiellement très constructive.

Elle répondit simplement à la petite Jedi par un hochement de tête affirmatif et un sourire amusé, avant d'entendre la voix d'un autre homme, sans doute le Chevalier O'Sil, dire qu'elle pouvait aller se poser en bonne et due forme dans le hangar. elle entra aussitôt dans son tableau de commandes la recherches automatiques des coordonnées d'atterrissage, bien qu'elle avait des chances de le trouver d'elle-même en première vu la taille du bâtiment et la vitesse de son vaisseaux.

Son Aurek la démentit cette fois, les coordonnées s'affichant presque instantanément pour lui donner une trajectoire d'approche. Trajectoire dont elle se moquait bien, d'ailleurs, seule l'intéressait la localisation des portes. Et à présent qu'elle l'avait, elle poussa les commandes de propulsion de son engin à fond, un sourire réjouit se peignant sur ses lèvres lorsque la brusque et violente accélération la plaqua au fond de son siège baquet. Elle avala en deux ou trois secondes à peine toute la distance qui la séparait encore du temple, et fit une soudaine embardée sans même daigner ralentir pour obliquer dans un vecteur d'approche du hangar. Pilotage à l'instinct. Ce même instinct qui lui indiqua que les portes commençaient tout juste à s'ouvrir devant elle, pas encore suffisamment pour lui permettre de rentrer de front. Elle vrilla au dernier instant, passant à pleine vitesse entre les deux immenses battant de la porte du hangar à la verticale. Sa vision périphérique capta fugitivement une silhouette vêtue d'une bure Jedi qui passait une porte quelque part sur sa gauche, surement le Jedi qui devait l'accueillir.

Elle finit son entrée par la finissions de sa vrille, simultanément avec l'allumage à pleine puissance de toutes ses rétrofusées. D'instinct encore, elle sut que ça n'allait pas suffire, le hangar n'était pas assez profond. Profitant du choc - particulièrement violent physiquement et nécessitant l'utilisation de la Force pour l'encaisser - de la poussée inversée, elle renouvela la manoeuvre et ralluma les moteurs subliminiques, tout en partout en "front-flip" vrillé : la manœuvre dura à peine une demi-seconde, et dès qu'elle "tourna le dos" au mur du fond sur lequel elle fusait, elle poussa à nouveau ses moteurs à fond. La poussée contraire l'écrasa contre son siège, et elle du à nouveau puiser dans la Force pour supporter physiquement le choc qui aurait broyé des os à un humain normal.

Le petit chasseur s'immobilisa brutalement à quelques mètres du mur du fond, et Aion enclencha enfin les rétropropulseurs, se posant normalement en douceur et poussant un soupire de satisfaction. Elle ne pouvait décidément pas se lasser de ce genre de poussées d'adrénaline... Mais l'heure des loisirs était terminée, et un Chevalier Jedi l'attendait.

D'une pression sur un bouton-poussoir, elle ouvrit l'habitacle, et jeta un oeil sur les sabres lasers qui s'alignaient à gauche de son tableau de bord. Un seul ou les trois...? Oh, allez, les trois. Ca risquait de causer quelques petites tensions, sans aucun doute, mais le jeu en valait la chandelle. Il fallait montrer qu'elle ne devait pas être prise à la légère. Qu'elle était quelqu'un avec qui on devait composer. Accrochant donc à sa ceinture sa rapière, le sabre de son ancien maître, et celui du Jedi solitaire qu'elle avait défié un peu plus d'un an plus tôt, elle se leva et sauta du cockpit de son vaisseau, les longs pans de son manteau voletant légèrement dans les courants d'air malgré le poids des plaques de fibres de Phrik, et sa longue chevelure formant comme une traîne sombre derrière elle.

Elle marcha à la rencontre du Jedi d'un pas assuré mais détendu, son sourire unique et indescriptible sur les lèvres et ses trois sabre laser cliquetant doucement à sa ceinture, par-dessus son manteau. Le Jedi était un jeune homme approximativement du même âge qu'Aion, peut-être un peu plus âgé de deux ou trois ans, aux longs cheveux d'un blanc rare. Son expression était peu évidente à interpréter.

- Vous êtes le Chevalier O'Sil, je présume ? engagea-t-elle du souffle calme qui lui servait de voix, les blocs de glace de ses prunelles plongeant dans les yeux de son interlocuteur. Je suis Yurica. Veuillez me pardonner pour tout le dérangement, j'espère que mon impétueux partenaire ne vous a pas causé trop d'ennuis...

Mais franchement que fait-elle là ?
Non pas qu'elle serait du genre à tout faire foirer, mais disons qu'elle est au moins aussi instable que moi, autrement dit je sens venir les ennuis, mais bon ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude, disons que c'est presque devenu mon quotidien.
Par contre, l’élément jedi est celui qui me fait le plus peur, car ils ont beau ne pas être des lumières, ils ne sont pas des enfants sans cerveaux non plus et si moi je suis discret Aion n'est rien d'autre qu'un phare.

Bref, les deux autres jedi se préparent chacun à faire quelqu'un chose, du moins si j'ai bien compris, le chevalier va cherche Aion dans le hangar et l'autre, bon je sais pas trop, en tout cas le maître jedi et moi nous retrouvons don seul dans la même salle, enfin presque la belle au bois dormant viens de terminé sa nuit il semblerait.
Croisant donc les bras sur ma poitrine je me suis approché d'elle alors qu'elle s'était redressée et nous regardait à tour de rôle comme le ferait un petit animal effrayé.

Une réponse vient de mon com-link, Aion qui rebondit à ma phrase précédente, haussant négligemment les épaules.

- Non, j'espérais que tu aurais investi dans un cerveau, mais au bruit que j'entends et à tes gestes je dirais que rien que par ta façon d’atterrir, ce n'est pas encore fait.

Une gentille pique, de toute façon le but n'est pas de combattre dans le temple, mais bien de pouvoir en ressortir si besoin, bref le maître Wora, s'approche elle aussi pour s'occuper de la gamine, contrairement à moi elle doit connaître le matériel et les équipements que possède cette infirmerie .
Aussi alors qu'elle lui pose des questions, je commence à regarder autour de moi, à la recherche de quelque chose en particulier, mais non pas de tracent de véritable médecin.

Bref, je hausse les épaules puis me tourne vers la padawan,.

- Alors ? Pas trop secouée ?
Ne t'inquiète pas plus personne ne te fera de mal tu es en sécurité ici.

Ouai même moi ça me surprend d'avoir parlé de la sorte, mais en fait ce n'est pas si étonnant, car je suis réellement inquiet pour elle en fait, aussi je me tape un vieux sourire à la con sur les lèvres, car mine de rien je suis fier de moi et maintenant il n'y à plus qu'a attendre de savoir ce qu'ils savent sur moi et si je pouvais repartir aussi aisément que je suis venu?