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Un vieux cargo tout rouillé... Ils auraient pu trouver mieux comme moyen de transport pour me ramener de Bandomeer. Avec un seul canon laser à tir rapide comme arme de défense, si on était tombés sur des pirates, je n'aurais pas donner cher de notre peau. Déjà que le vaisseau n'était pas immense, voila que je devais me faufiler entre des personnes qui m'étaient totalement inconnues et qui ne m'inspiraient pas, mais alors pas du tout confiance. Les voyageurs étaient, pour la plupart, des mineurs qui avaient obtenus quelques jours de congés. Ce qui était bien rare sur cette maudite planète. Je me sentait minuscule au milieu de cette masse d'inconnus, qui avaient tous au moins dix ans de plus que moi et dont le comportement était loin de me rassurer. C'est pourquoi, j'étais resté le plus longtemps possible dans le maigre compartiment, qui était d'ailleurs totalement insonorisé et situé juste à côté de la salle des machines. Difficile de se concentrer dans un endroit pareil. Décidément, je commençais à me demander si je n'étais pas mieux sur Bandomeer, avec le Corps Agricole. Je m'étais ennuyé à en mourir, certes, mais au moins je pouvais méditer tranquillement. Heureusement que Si Tindra m'accompagnait, car je crois que je serais devenu fou. C'était une Arcona, reconnaissable par sa tête de forme triangulaire et ses yeux d'un orange assez perçant. Je l'avais rencontré sur Bandomeer et elle retournait voir une connaissance sur une autre planète.

Mais enfin, après trois long jours de voyage, le vaisseau entrait dans l'atmosphère d'Ondéron. J'allais enfin pouvoir sortir de cette carcasse qui semblait perdre un boulon à chaque instant. J'ai même crû que le navire n'aurait pas résisté à la rentrée tellement les parois grinçaient et tremblaient. Mais finalement, tout se passa pour le mieux. Sortant du compartiment dans lequel je n'aurais pu rester une minute de plus, je me retrouva nez à nez avec mon amie Arcona.

"Que fais-tu là ?" demandais-je alors amicalement.

"Nous venions t'accompagner jusqu'à la sortie."

Nous ? Je ne fus surpris que l'instant d'une seconde, me rappelant que les Arcona parlait d'eux en disant "nous" et non "je". Il fallait s'y habituer, et après on y prêtait plus attention. Elle désirait d'accompagner jusqu'au sas, et j'en fut ravi. De toute manière, j'avais bien l'intention d'aller lui dire au revoir. Nous arrivâmes d'ailleurs près de la sortie, où quasiment personne ne se trouvait. Peu de mineurs avaient visiblement de connaissance sur Ondéron. Le vaisseau grinça à nouveau et le sol trembla sous mes pieds. Nous venions d'atterrir, j'en étais certains. Et même si je n'avais en aucun cas besoin d'une confirmation, celle-ci arriva lorsque la porte s'ouvrit. Immédiatement, je mit ma main droite au dessus des yeux, la lumière de l'extérieur m'aveuglant. Mais ma vue s'habitua rapidement.

"Au revoir Joclad, nous fûmes heureux de te connaître. Mais nous nous reverrons."

"Merci Si Tindra. Je dois avouer que je pensais pas trouver quelqu'un avec qui j'aurais pu avoir des discussions aussi intéressantes que celles que nous avons eu."


Elle sourit et me remercia de ce compliment d'un signe de tête. Puis, nous fûmes sortit de notre discussion par le bruit strident d'une petite alarme. Bon sang j'allais presque oublier qu'il s'agissait d'une escale et que le vaisseau avait des horaires à respecter. L'alarme signalait donc que le vaisseau allait bientôt repartir. Pas de temps à perdre, donc.

"Que la force soit avec toi... hum... vous... hum, désolé."

Je fus quelque peu gêné d'avoir encore oublié le fait que les Arcona ne connaissaient pas le mot "Je". Mais il était temps de partir. Mais en même temps que m'avançais vers la sortie, je disais au revoir à Si Tindra de la main. Et BAAM ! Je venais de heurter ma tête contre l'extrémité de la porte. Instantanément, je portai ma main derrière mon crâne. C'est là que je vis que mon amie rigolait. Et elle avait raison. Cela m'apprendra de ne pas regarder où je marche. Je l'avais bien mérité.

Disant une dernière fois au revoir, j'eus juste le temps de sortir que la porte se referma derrière moi. Décidément, le voyage aura été un enfer jusqu'au bout ! Mais j'étais enfin arrivé sur Ondéron, j'étais de retour. Mais je ne pouvais oublié pourquoi je revenais. Ce n'était pas ma faute mais je ne pouvais m'empêcher de penser le contraire. La scène repassait incessamment dans mon esprit. Cependant, il fallait que je passe à autre chose.
Le vaisseau, qui s'était posé dans un coin assez reculé de l'astroport, redécollait. Je ne pus m'empêcher de le regarder disparaître à l'horizon. Si bien que je ne vis pas approcher une personne qui me bouscula.


"Hé toi ! Tu ne peux pas regarder où tu marches ?"

Quoi ? Mais je ne marchais pas ! J'étais debout, je ne bougeais pas et il osait affirmer que c'était de ma faute ? Mais il n'y eut pas de suite. Heureusement d'ailleurs. Car la personne en question m'aurait sans doute obligé à me défendre. Je fis donc demi-tour, me dirigeant vers la sortie du quai d'arrivée. Enfin j'essayai. Car en réalité, je parcourus le même chemin deux ou trois fois avant de trouver enfin une sortie. Mais bien entendu, ce n'était pas la bonne ! Si bien que je me retrouvai à présent dans un grand hall qui m'étais totalement inconnu. Super, je venais de me perdre. Bravo ! Quel imbécile j'étais de ne pas avoir demandé des indications plus tôt. En temps normal j'aurais retrouvé mon petit bonhomme de chemin en regardant les panneaux d'indication. Sauf que là, il y avait un hic... il n'y avait pas de panneaux... ou alors une maintenance était en cours... Enfin, bref, il n'y avait pas d'indications. Je me retrouvais donc à présent au milieu de la foule, qui, bien entendu, ne répondais pas à mes demandes. Et même j'avais appris à être patient, cela commençait fortement à m'agacer. Je me faufilais donc vers un endroit plus calme, bousculant sans vraiment le vouloir les personnes qui se hâtaient pour se rendre dans la zone d'embarquement qui avait été assigné à leur vaisseau ou bien encore ceux qui avait justement hâte de sortir de cet endroit. Comme moi, en gros. Sauf que je voulais juste respirer un peu, m'éloigner de cette foule au centre de laquelle je me sentait minuscule. Et lorsque je pus m'appuyer contre un mur, je pris une grande inspiration. Car après tout, j'avais peut-être échappé à la foule mais je ne savais toujours pas où était la sortie.

Il ne fallait pas que je me résigne. La bonne sortie ne devait pas être très loin. Et alors que je la tenais enfin sous mes yeux, il y eut un autre problème. Encore un... Je devais avoir le don pour les attirer en ce moment. Je venais de bousculer une personne. Une personne qui me sembla familière. Et lorsque celle-ci se retourna, je m'aperçus qu'il s'agissait de la même personne qui m'avait bousculé tout à l'heure, sur la plateforme d'arrivée. Il était facilement reconnaissable avec sa carrure menaçante.


"Encore toi ?! Tu commence sérieusement à me taper sur les nerfs. Tu le fais exprès n'est-ce pas ?"

"Non monsieur... je... je suis désolé, ce n'était pas volontaire."

J'étais pétrifié sur place. Sans doute parce que je n'avais aucun argument à lui donner. Par contre, lui, à l'inverse, semblait en avoir un paquet.

"Et tu pense réellement que je vais te croire ?"

"Laissez-moi tranquille, je ne vous ai rien fait !"

Il fallait que je me sorte de cette situation, sans devoir employer la force si possible. Et cela dans les deux sens du terme. Alors que celui-ci s’apprêtait à m'agripper et que moi, à contrario, m’apprêtais à me défendre, ce fut une voix déformée, provenant d'un haut parleur, qui vînt me sortir du problème. Le vaisseau de l'homme en question allait bientôt s'en aller et ce dernier dû cesser promptement la discussion. Et je devais avouer que j'en étais assez heureux.
Il semblerait que j'avais raison, cette journée commençait aussi mal que les précédentes...
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-Ah ! Mais bon sang, ça n'arrête pas aujourd'hui !?

J'ouvrais un oeil. Je me disais bien qu'on m'étais rentré dedans.. Par réflexe, j'avais légèrement fléchis les jambes, et c'était du coup mon interlocuteur qui avait été forcé de faire un pas en arrière.
M'inclinant légèrement, je m'excusais :


-Pardonnez-moi, je n'aurai pas du rester ainsi immobile. Cela étant, si vous pouviez regarder ou vous mettez les pieds, vous auriez moins de soucis de ce genre, monsieur.

Pour toute réponse, il lâcha son sac. Il semblait a bout de nerfs. Il m'empoigna la robe et me secoua avec une certaine violence. Pas vraiment étonnant. Même si je le dépassais de quelque centimètre, mon physique assez chevalin me rendait, physiquement, tous sauf menaçant. Comparé a lui, je pouvais même être qualifié de chétif.. N'ayant pas la moindre envie d’interférer par la force, je le laissais faire. Sous son geste, mon sabre se détacha de ma ceinture. Le simple fait de voir l'objet cylindrique rouler au sol fit s'arrêter ma grosse brute. Alors qu'il me soulevait presque du sol, je tendis la mais et le sabre d'éleva doucement dans les airs jusqu’à ma paume ouverte.
Sans la moindre hésitation ou once d'inquiétude, j'interrogeais poliment celui qui semblait déjà prêt a me collé un gnon :


-Oh, pardon, je vous ai interrompus, peut-être ?

Il me regardait, sidéré. Il n'avait pas fait attention, a bout de nerfs, a ma robe de Chevalier. Cependant, le sabre laser et la Force.. Si les Jedi n'avaient pas encore retrouver leur bonne réputation, leur capacité a combattre n'était plus à faire. Et si je faisais tout pour me montrer diplomate, mon sanguin interlocuteur savait très bien qu'a pousser le bouchon trop loin, il en répondrait devant un homme qui de toute évidence le surclassait dans les arts guerriers. Il me reposa donc et se contenta de me fusiller d'un regard a la fois irrité mes emprunt d'une respectueuse crainte.
Pfft.. Une réputation de guerrier.. C'était navrant de penser que sur beaucoup de personnes simples, c'est les aspects guerriers qui ressortent des Jedi..

Un fois cette mésentente proprement réglée, je fermais les yeux et me concentrais..



~~~~~~


-Léonard ? Tu sors ?

-Mh ?


Je levais le nez, me retournant. C'était un de mes camarades Chevalier, de service au Temple. Il avait courus pour m'arrêter avant que je ne grimpe dans mon speeder.

-Je vais refaire mon stock de feuilles de thé. J'ai entendu dire qu'un cargo avait livré de très bonnes feuilles des meilleurs planètes.. Pourquoi ?

Je passais avec une agilité déconcertante ma jambe par dessus l'appareil, descendant de ce dernier pour faire face au Chevalier.

-Joclad Draayi.. Un Padawan qui revenait d'une longue mission je crois.. Enfin bref, il devrait être arrivé depuis une heure, et pourtant, on en a pas le moindre signe de vie.. Comme je sais que l'astroport est en rénovation -ou truc du genre- et qu'on est un peu a des heures de pointes, il a été jugé plus prudent d'aller envoyer quelqu'un a sa rencontre.. Tu peux t'en charger au passage ? Au moins nous faire un rapport sur sa situation.

Effectivement, ce serait idiot d'arriver à se perdre sur Ondéron quand on a parcourus la moitié de la Galaxie.. Et connaissant le type d'homme qui se pressait dans l'astroport.. A 17 ans, on se faisait aisément marcher dessus par des bonhomme trop pressés. Même un padawan.

-Ca marche. Je vais récupérer ton Padawan s'il est arrivé. Sinon, je tâche de te dire ou en est son cargo. A plus tard.

Je posais ma main sur le bord de mon speeder et d'un gracieux mouvement du poignet, je m'envolais courtement pour finir par atterrir dedans.

-Merci Léonard.

Je hochais la tête et allumais les machines. Zou, direction Iziz ! On va commencer par aller récupérer le Padawan. Avec une heure de retard, s'il est vraiment perdu, je n'allais pas le faire attendre plus longtemps. Après quelques minutes, mon speeder passait au dessus de l'astroport, dans les airs réservés, et je me posais. Après quelques pas, j'avais décidé de méditer et de sonder la Force pour y trouver le Padawan, seul autre personne réceptive a cette dernière dans l'astroport, normalement.
C'était là que l'autre grosse brute m'avait percuté.


~~~~~~


J'ouvrais les yeux, pas franchement content du résultat. Je savais a peu prêts vers ou chercher, mais l'afflux de monde m’empêchait d'être précis. C'était d'ailleurs désagréable de savoir ou était son objectif et de ne pouvais y accéder parce qu'une marée humaine parasitait mes sens. Pas possible de se concentrer correctement, et quand bien même, mon camarade semblait noyer dans la foule..
Mais bon, ayant une direction a prendre, je rabattis la capuche de ma robe sur mon nez et me mis en marche. Agile et avertis de nature, j'étais un peu comme une ombre qui se faufilait sans grande peine dans la masse. Personnellement, cela faisait 21 ans que j'habitais Ondéron. Je savais donc me repérer sans la moindre aide. Levant le nez, je remarquais que là ou j'avais sentis le Padawan -et donc là ou j'étais- correspondait a la sortie de l'Astroport. Savant donc que je devais regarder vers les plots de sortie, je m'avançais vers eux..

Posant, victorieux, ma main sur un épaule, je me penchais, depuis sa droite, vers le Padawan retrouvé, lequel avait surement du me voir arrivé, loin d'être discret dans ma robe. Alors que l'une de mes mains était sur son épaule, je lui tendis la seconde, chaleureusement.


-Chevalier Léonard Tianesli. Il parait que vous étiez perdu.. Saurais-je vous proposer mon concours pour revenir au Temple ?

Ma voix, bien toujours calme et inexpressive savait contenir, cette fois-ci, un accent amical et rassurant que je jugeais nécessaire d'employer avec une personne qui, visiblement, s'était sentis dans un environnement hostile depuis son arrivé.
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Je m'en étais bien sortis, encore une fois. A présent que je me trouvais près de la sortie, je pensais à la suite du programme. Il fallait que je rejoigne le Temple. Cela était plus facile à dire qu'a faire. Je regardais l'heure et je fus moi-même surpris de remarquer que j'avais déjà une heure de retard sur mon horaire. J'allais me faire taper sur les doigts ! Mais le soucis de l'instant présent était le fait que j'avais raté le transport collectif qui devait me déposer au Temple. Et il n'était pas question pour moi d'essayer d'obtenir un speeder car le loueur se serait moqué de moi et m'aurait remballé. Et il n'était pas non plus question que j'influe sur sa décision en faisant usage de la Force. Je respectais ce choix. Après tout, je n'ai que 17 ans. Quant à rejoindre le Temple à pied, autant que je retourne aider les Jedis Agriculteurs à récolter des patates ! Non, j'allais attendre le prochain transport. Même si pour cela je devais patienter une demi-heure.

Mais peut-être que la Force en avait décidé autrement. J'attendais donc patiemment dans le hall d'entrée, regardant vers l'extérieur. Premièrement parce que le ciel était radieux mais surtout parce que c'était la seule chose que je pouvais caractériser de beau dans cet endroit. Je me demandais ce que je pourrais donner comme excuse à mon retard. Mais en réalité, je n'eus pas le temps d'y penser. Car quelque chose m'avait interpellé. Une sensation assez étrange dans la Force. Je ne l'avais pas remarqué jusqu'à présent, sans doute à cause de toute cette foule qui me déconcentrait et qui faisait écran. C'était très faible, trop faible pour que je m'en aperçoive avant. On me cherchait ?! J'ai immédiatement tenté d'y répondre mais je ne fis que me heurter au mur créé par la foule. Il allait falloir que j'utilise mes yeux, que je sois attentif à chaque individu. Surtout depuis que je ne ressentait plus cette perturbation. Mais il y avait tant de monde qu'il me serait difficile de sonder chaque personne à la recherche de la Force qui émanerait de l'un d'entre eux. Mais par chance, je n'eus guère besoin de chercher longtemps.

Alors que la foule se contentait de passer de droite à gauche, m'ignorant, je vis rapidement un homme qui fonçait droit dans ma direction. Et dans ma direction, il y avait personne d'autre à part moi et le mur. Et cela m'étonnerais fort qu'il vienne pour le mur... Mais bon, après tout, on ne sait jamais. Je laissais donc approcher la masse, qui était en réalité plutôt mince mais grande, très grande. Mais je ne pouvais réellement discerner un visage sous cette capuche qui masquait presque tout. Cependant, lorsque celui-ci posa sa main sur mon épaule, je sentis immédiatement le contact de la Force. C'était un Jedi. Ce devait-être lui qui me cherchais depuis tout à l'heure. Et lorsque ce dernier se présenta, je serrais l'autre main qu'il venait de me tendre. Comportement qui était totalement en désaccord avec les principes de l'Ordre, qui veulent qu'un padawan salue une personne d'un rang supérieur en courbant le corps. Mais bon, c'était lui qui m'avait tendu sa main. Alors je n'avais rien à me reprocher. Léonard Tianesli... Cela ne me disais rien mais la façon amicale dont celui-ci m'avait abordé m'avait définitivement convaincu que je pouvais lui faire confiance, à contrario de toute cette foule qui me troublais. Alors ma réponse arriva rapidement avec le sourire, car j'avais enfin quelqu'un qui allait m'écouter.


"Enchanté de faire votre connaissance. Je dois bien avouer que je m'étais perdu. Et il a en plus fallu que cette brute insinue que je l'ai volontairement bousculé alors que je n'avais rien fais du tout. Alors loin de moi l'idée de refuser votre proposition de me raccompagner au Temple."

La phrase voulait dire que j'acceptais, et volontiers en plus ! Je ne tenais pas à rencontrer un autre homme du genre de celui qui a faillit m'étriper en public.

"Moi c'est Joclad Draayi. Mais je suppose que si vous êtes venu pour me chercher, c'est que vous deviez déjà le savoir, chevalier Tianesli. A moins que vous n'étiez que de passage ?"

Qu'elle question idiote ! Il savait que je devais rejoindre le Temple et moi je lui le redemandais une nouvelle fois...
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N'ayant jamais eu de padawan, et ayant, par nature, été quelqu'un de très déférent avec ceux qui avaient sur moi la supériorité de la hiérarchie, je n'avais absolument pas réalisé la porté de mon geste amical. Ayant passé mon enfance en tant que domestique, le respect envers un aîné était naturel. N'aimant ni servir ni être servis, ceux qui étaient de mon niveau avaient tous droit a une conduite relativement cordiale, dans le cadre de mon flegme.

Et puis lui-même ne semblait pas avoir a s'en plaindre, donc pourquoi l'aurais-je remarqué ?
Enfin, toujours était-il que mon Padawan semblait aussi perdu qu'il en avait l'air. Et s'il avait sensiblement su rester calme, il s'était résolu a improviser avec son manque de moyen. Bref, il avait conscience de sa mauvaise fortune.

Je haussais un sourcil. Décidément, la conduite dans ces astroports était aussi peu civilisée que ce à quoi je m'étais attendu. En plus d'avoir été bousculé, comme moi, il avait été sur le point d'être agressé.
Plaisant, je remarquais :


-J'espère bien que tu acceptes, mon garçon. Ça me ferait mal d'avoir eu a prendre un bain de foule désagréable pour me faire renvoyer dans mes pénates. Bref, enchanté, Joclad.

Je regardais au loin, mirant la foule, et grimaçais :

-Décidément, les gens sont bien les même partout. Nous avons sensiblement la même expérience, et je ne dois pas être le seul a trouver plus d'une corrélation entre une foule dans un astroport et un troupeau de bantas se ruant vers un point d'eau..

Je poussais un profond soupire, le regard perdu, avant de sursauter, ramené a la réalité par une annonce particulièrement désagréable a l'oreille pour un vol vers Coruscant. Me retournant vers mon padawan, je souris a nouveau :

-En fait, a l'origine, je ne venais ici que pour m'acheter des feuilles de thé. Et comme on m'a dis qu'il y avait ici une personne qui aurait besoin qu'on lui tende la main pour revenir, j'ai très naturellement accepté de faire le détour. D'ailleurs, j'espère que ça ne te dérange pas de m'accompagner ? L'échoppe est sur la périphérie du marché -encore heureux.

Ce disant, j'avais commencé a pénétrer dans la foule, me dirigeant vers la sortie. Ce faisant, je passais devant mon speeder. Parfait, le chemin de retour serait simple. Ayant conscience qu'un padawan possiblement fatigué me suivais, je ne recommençais pas a danser un peu dans l'ombre des gens, me faufilant avec agilité et efficacité. Je pris un pas lent et me contentais de m'effacer, disparaissant un instant, lorsqu'un passant avait une trajectoire susceptible d'entrer en collision avec la mienne. Ce faisant, j'attendais qu'il vienne a mon coté, profitant du sillage que je lui ouvrais légèrement.

Préférant ne pas penser a la foule que je devais esquiver, je rêvassais déjà au plaisir gustatif que j'aurais a sentir puis boire le parfum des feuilles de qualité que je m’apprêtais a négocier. Cependant, je mis un point d'honneur a systématiquement laisser traîner au moins un oeil et une oreille a l'attention du padawan, veillant a ce qu'il ne me perdre pas, et a ce que je sois capable de répondre a toute possible question ou surenchère.


-Au fait, bienvenue sur Ondéron.

J'avais lâché ça, au passage, en guise de "Bon retour".

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Il n'avait rien dit quant au fait que je ne l'avais pas salué autrement. Ce qui voulait signifier que cela l'importait peu. Tant mieux, car je crois que je me serais senti très mal. Quand à sa réponse au sujet du retour au Temple, j'étais assez heureux que ce soit lui qui m'ais proposé de me raccompagner. Car je ne sais pas si j'aurais pu formuler la demande correctement. Bien sûr que je comptais le suivre, je n'étais pas du genre à déranger les gens pour rien. Et surtout pas un Jedi. Et de ce fait, je ne fis qu'acquiescer d'un signe de tête bref mais bien prononcé.
Mais ce qui me fit sourire, ce fut la comparaison qu'il fit à propos de la foule qui se ruait vers leur vaisseau. Un troupeau de Bantha, je n'aurais certainement pas trouvé mieux comme comparaison. Une chose était sûre, j'avais oublié à quoi ressemblait la vie sur Ondéron. A force de n'y faire que des brefs passages, c'était devenu une planète "comme les autres". Mais cela ne voulait pas dire que je considérais le Temple comme un endroit quelconque. Non, ça, c'était mon véritable foyer. Je le fixait donc, après avoir cessé de porter mon regard sur la foule.


"Il est vrai que ça court un peu dans tout les sens. Ce n'est pas comme sur Bandomeer, où vous avez qu'un gigantesque champ pour vous tenir compagnie. Si l'on cherche de la compagnie, il vaut mieux aller dans les mines. C'est ce qui fait vivre la planète à ce que j'ai compris. Et ils ne voient pas forcément le Corps Agricole d'un très bon œil d'ailleurs."

Le Corps Agricole... Qu'est ce que je pouvais être heureux d'avoir quitté cet endroit que je trouvais désolant. Il n'y avait absolument personne sur cette planète ! Excepté dans les mines. Alors que là, sur Ondéron, c'était le bain de foule assuré. Mais je quittais subitement mes pensées lorsque j'entendis de nouveau la voix de Léonard. Des feuilles de thé ? Il était venu jusqu'ici pour acheter des feuilles de thé ? Etait-il sérieux quand il me disais cela ? Je ne pus que sourire de nouveau à une telle explication. Quant à l'idée de l'accompagner, j'étais partant. J'étais déjà en retard de toute façon et je n'avais que ça à faire. Et puis cela me permettrais de me familiariser à nouveau avec Iziz.

"Non cela ne me dérange point, bien au contraire. Il faut que je me ré-habitue à la vie ici."

Et de ce fait, je le suivit à travers la foule, restant près du chevalier Jedi. Il ne fallait surtout pas que je le perde de vue. Par moment, je le voyais disparaître avant de revenir presque aussi soudainement. C'était comme si il était habitué à marcher en ces lieux. A contrario de moi, visiblement. Car oui, j'étais totalement perdu. Il faut que j'avoue qu'il ouvrait parfaitement la voie, et il m'était donc simple de le suivre. Quand au "bienvenue sur Ondéron", je ne pouvais répondre que "Merci". Car c'était la première personne qui me l'annonçait depuis mon arrivée. Pourtant, j'en avais rencontré des inconnus !

"Merci. Dîtes moi, cela fait longtemps que vous êtes ici ?"

Il fallait que je pose cette question. Son assurance semblait indiquer que oui, comme si il connaissait la population par coeur, les réactions qu'elles pouvaient avoir... Tout ! Au moins, cette fois c'était sûr, je ne risquais plus de me perdre. Si seulement tout avait pu être aussi simple dès le début. A ce moment là, la douleur dû à ma collision avec le coin de la porte du vaisseau qui m'avait ramené refit surface. Si bien que je repassais ma main au dessus de mon front. Cependant, je savais qu'il ne fallait pas que je combatte la douleur. Il fallait que je l'accepte. Mais je tournais tut de même la tête vers le chevalier Jedi, qui se tenait toujours à mes côtés.

"Ah et hum... vous ne sauriez pas où l'on pourrait trouver de quoi calmer cette douleur que j'ai au front ? Les portes ne m'aiment pas en moment."
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Je ne comprenais pas vraiment ce dont il me parlait. Théoricien savant, philosophe, même, parfois.. Mais en ce qui me concernait, ayant eu une accession a la dignité de chevalier tardive, mon expérience s'était plus ou moins limitée a Kuat et Ondéron, quelques missions mis a part.
Et au fond, je me sentais trop bien sur Ondéron et j'y avais tellement a faire que je ne voyais pas franchement l’intérêt d'aller chercher des soucis ailleurs.
Aussi, je me contentais d'attendre, sans répondre, qu'il confirme notre petit détour pour lâcher tout ce que je pouvais bien avoir à dire sur la question :


-Oh, sur Ondéron, la foule n'est pas une habitude. Iziz est calme globalement, quant au Temple.. Le Temple..

Je m'arrêtais un moment, songeant ace dont je parlais, puis renonçais, souriant mystérieusement comme a chaque fois que je parlais de ce monument qui m'avait vu grandir.

-Tu l'as surement déjà connu, le Temple est tout sauf inhospitalier, et bien trop monumental pour que j'espère le résumer.

Je me demandais d'ailleurs quelle allait être sa réaction en arrivant, depuis longtemps d'absence, devant les portes de sa demeure retrouvée. Beaucoup de Jedi passaient -et je le regrettais- devant le Temple sans même y jeter un oeil. Considérant avec habitude et négligeant cette véritable merveille.
Enfin, je fus ramener au présent en baissant in extremis la tête, évitant de la sorte une baluchon haut perché. Nous avancions bien, il profitait efficacement de l'espace que je lui dégageais.
Enfin, nous arrivâmes a ce que j'étais tenté de nommer "l'orée de la jungle" , moment qu'il marqua en me posant une question assez personnelle après m'avoir remercié de ma civilité.
Diantre.. Qu'avait-on a s’intéresser à mon âge, ces temps ci ? Fallait-il que ça tombe cette année, -fichue année s'il en est- ou je me sentais 30 ans et vieux comme 30 siècle.. Enfin bref.

Je m'arrêtais hors de l'astroport, avant de répondre, et regardais le padawan un court moment, une main passant sur ma légère barbe. Je me demandais bien comment il avait pu en arriver a vouloir me demande ça... Bref. Hochant la tête, je finis cependant par répondre, maintenant plus à l'aise que dans la foule :


-Mmmmh.. Environ 20 ans.. Oui, c'est ça, 20 ans.

Passant ma main sur mon menton, levant le nez, je murmurais :

-20 ans déjà.. (Puis, retrouvant ce coté impassible) Y'a pas à dire, le temps est une drôle de chose quand il est savamment usé..

J'allais me remettre en route lorsqu'il se plaignit d'une douleur a la tête. Pivotant a nouveau pour me retrouver bel et bien face a lui, je posais, pour toute réponse, ma main sur son front.
Les portes, les portes.. Il avait fait comment pour se faire ça ? Il avait une sacrée bosse ce garçon.. On aurait dis qu'il avait délibérément foncé dedans.. C'était une belle preuve de sang froid qu'il se soit plein seulement de douleur et pas encore de vertige. Autant s'occuper de ça de suite avant qu'il ne se mette a chanter la kuatienne en hutt..
Soupirant, je lâchais, concentré :


-M'est avis que vous gagneriez a être plus prudent, padawan.

Lorsque je recroisais mes mains dans mon habituel geste de méditation, il n'y avait plus la moindre marque rouge sur son front. Bien que je sois peu démonstratif, le padawan aurait du mal à ne pas capter ce petit tintement dans la Force lorsque j'avais sollicité cette dernière en puissance passive et chaleureuse pour réduire l'hématome. Sans attendre, je me retournais, me remettant en marche. Normalement, je l'aurai laissé ainsi. Mais là, il me semblait que sa journée avait été assez longue déjà.. Et puis il n'était pas revenu sur Ondéron pour rien, et rien que pour ça, je le plaignais

-Voilà qui devrait être mieux. Sur ce, continuons, je m'en voudrais d'arriver trop tard. Et puis tu dois être impatient de te retrouver en terre amie et reposante.

De ce qu'il m'en racontait, son séjour n'avait pas été reposant.. Quant à son rapatriement.. Un padawan n'était appelé a voyager seul, en retour au Temple que dans de très rares cas. Ne les envoyant jamais en mission seuls, s'ils revenaient ainsi, c'est que le compagnons qui l'assistait n'avais hélas pas survécu..
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Iziz... Je n'étais resté à peu près que six ans au Temple, pendant mon enfance, mais je me souvenais toujours, ne serait-ce qu'en partie, de la vie ici. Peut-être était-ce dû au fait que j'y étais revenu assez souvent, que ce soit pour des réunions, une escorte diplomatique ou tout simplement pour autre chose, comme m'y reposer par exemple.Mais à présent, il était assez probable que j'y séjourne plus longtemps que lors de mes "passages" avec mon désormais défunt maitre.

Mais bref, lorsque Léonard reprit la parole, affirmant qu'Iziz était une ville plutôt calme, je ne pouvais qu'êtres d'accord avec ses dires. Pour l'avoir visité plusieurs fois pour x raisons, je savais qu'il disait vrai. L'astroport était une zone d’extrême affluence, il était donc peu étonnant d'y trouver autant de monde. Mais lorsqu'il se mit à parler du Temple; ou plutôt lorsqu'il y fit référence, de vieux souvenirs lointains refirent surface dans mon esprit.
Je me souvenais encore parfaitement de la première fois que je quittais le Temple. Ce sentiment de joie, assurément, mais aussi un sentiment de tristesse. Faible mais présent. Car le Temple était ma véritable maison, et l'Ordre Jedi était ma famille. Il était donc normal que j'éprouve ce genre de sensations.


"Le Temple est mon foyer et je m'en souviens parfaitement. Je ne l'oublierais jamais."

Et c'était vrai ! Je ne me souvenais presque plus de ma vie avant mon entrée dans l'Ordre Jedi. Je ne me souvenais même plus de mon père, ni de la maison sur Corellia. C'était un passé bien trop lointain, trop différent.
Mais vingt ans ! Vingt ans que le chevalier Jedi présent devant moi vivait sur Ondéron ? J'avais donc vu juste, c'était la seule explication logique au fait qu'il connaisse bien les lieux. Car en vingt ans, on a largement le temps de visiter et revisiter tout les lieux d'Iziz.
Et sa remarque à propos du temps n'était pas fortuite. Il avait tout à fait raison d'ailleurs. Le Temps était quelque chose d'étrange, un concept relatif propre à chaque individu et à chaque chose. Mais je me contentais de ne rien répondre à ce sujet, gardant un air mystérieux sur le sujet.

Tellement étais-je plongé dans mes pensées que je n'avais même pas remarqué que nous étions sortis de l'astroport. Je me souvenais à peine du chemin que nous avions empruntés, ni même des personnes que j'avais croisé. Mais nous étions dehors, et c'était à cet endroit précis que la douleur à la tête avait reprit. Et sa nouvelle remarque était tout à fait acceptable. Je n'avais rien à dire pour le contredire. C'était ma faute, je n'avais pas regardé devant moi et j'avais pris le coin de la sortie du sas en pleine face.


"Vous avez raison, maitre Tianesli. Je devrais être plus attentif. Je regardais juste quelque chose; où plutôt quelqu'un d'autre à ce moment là. Cela m'apprendra à ne pas regarder devant moi."

Et voila qu'il posait sa main sur mon front. Je ne compris pas pourquoi jusqu'à ce que je ressente la Force agir et ma douleur disparaître lentement. Sans parler de la grosse bosse qui avait quasiment disparue. A présent je ne ressentais presque plus rien. C'était assez.. étrange de voir la douleur disparaître en un instant. Et de ce fait, je le remerciais par un large sourire et un hochement lent de la tête avant de poser ma main sur mon front pour vérifier par moi même l’état de ce dernier. Décidément, j'avais encore beaucoup à apprendre de la Force.

Enfin, on me demandait de me hâter. Le Chevalier Jedi affirmait que je devais avoir hâte de revenir au Temple. Il avait, en grande partie, vu juste. Car oui, j'avais vraiment hâte de rentrer au Temple, chez moi. J'espérais revoir certaines personnes que j'appréciais, retrouver ma chambre et, plus que tout, retrouver le parc, mon endroit préféré. Mais à l'inverse, quelque chose me retenait. Je ne rentrais pas au Temple pour rien. Si je revenais, c'était parce que Ilia ne faisait plus qu'une avec la Force, parce que je n'avais pas anticiper le drame. Je me sentais coupable. Peut-être un peu trop d'ailleurs. Car je savais également que de toute manière, je n'aurais rien pu faire de plus. Mais ce sentiment de culpabilité était encore un peu trop présent dans mon esprit. Sans doute était-ce pour cela que l'on m'avait envoyé sur Bandomeer quelque semaine. Pour que je médite sur la question.
Je posais donc mon regard sur Léonard, qui se tenait droit, devant moi, ses mains croisées.


"A dire vrai, je suis plutôt mitigé sur la question. Bien entendu que j'ai hâte, je suis même heureux. Mais en même temps, si je suis ici, c'est pour une bonne raison. Une raison qui m'est désagréable."
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Il était intelligent ce padawan.. Il semblait comprendre et accepter tout ce que je disais, y compris lorsque cela concernait des thèmes assez large et conceptuels, comme le Temple.
Ses paroles n'étaient jamais inutiles, et son silence en disait long sur ce qu'il pensait.
Lorsque je me pris a penser que son maître devait en être fier, je compris la raison pour laquelle il était là.

Il avait accepté ma remontrance sans même râler, avec la meilleur foi possible. Il avait sur le visage et dans la tête un large sourire après que je l'eu soignée.. Et pourtant une affirmation, relativement positive, avait suffit a le plonger dans un état de paradoxe.

Je n'avais pas besoin de la Force pour sentir qu'il était troublé au plus profond de lui. Ses sentiments, a ce moment, se lisaient aussi bien dans ses yeux que dans sa conduite. Et je n'y lisais rien de bon, vraiment. Je poussais un profond soupire. Il était cadet, moi Chevalier. Je voyais clairement ce que j'avais a faire, puisque ce dernier n'avait sensiblement pas de maître.
Je décroisais mes mains et les posais sur ses épaules, puis plantais mes yeux dans les siens.
Le gris de ces derniers, sérieux, auraient fait vaciller plus d'un brave, fort d'une extraordinaire volonté. Peut-être même d'une sagesse. Du moins je l'espérais, car c'était de sagesse dont j'allais avoir besoin là. Une seconde de silence durant, je cherchais mes mots, puis finit par parler. Cette fois, je n'avais rien d'enjoué. J'avais ce calme, cette impassibilité.. Ce timbre de voix lourd qui rendaient chacun de mot aussi efficace que possible car parfaitement maîtrisés :


-D'un part, Padawan, sache que la mort n'est pas à pleurer. Une absence est regrettable.. Mais un Jedi qui tombe arrive là ou notre foi espère nous porter.. Notre vie durant, nous ne faisons que érafler la Force. Un digne Jedi, mourant, fait corps avec cette dernière et à la chance d'en comprendre et d'en toucher alors toute l'étendue. Je ne dis pas qu'il faut se réjouir d'une mort.. Je dis qu'elle fait partit du cycle, de l'ordre des choses, et que ce n'est pas une fin, mais l'accession a un nouveau niveau de notre parcours..
Et puis je doute que celui que tu regrettes aimerait que tu te prives de tes moyens pour le pleurer, chose qui ne le fera pas revenir.


Sentant que je n'avais pas traité de l'ensemble du problème, j'ajoutais, peut-être plus prudemment :

-Ensuite, rappelle-toi de ce que tu es. Un Padawan. Un jour tu auras, je n'en doute pas, la force et la sagesse d'un maître. Un jour, tu auras le pouvoir d'agir sur le cours des choses, d'être responsable et actif dans ce qui peut bien se passer sous tes yeux et dans la galaxie. Mais aujourd'hui tu es en apprentissage. Peut-être brillant, mais encore au début de ton parcours. Si un maître venait a mourir sous tes yeux, alors c'est que ce dernier aurait tout ce qui était en son pouvoir pour survivre. Et qu'en conséquence, il est peu probable que tu ais changé la donne. Je suis certain qui tu as fais de ton mieux. En conséquence, tu n'as pas a t'en vouloir.. Du reste.. Tu portes en toi l'ultime souvenir de celui que tu as vu mourir. Rends-lui justice et fais-lui honneur.

Il était inutile de préciser que faire de cette personne un boulet qui tirait en arrière, attaché au pied par la culpabilité et la rage envers soit était, en plus de contre productif, dangereux. Ma prise, sérieuse, devint plus douce sur son épaule, tandis que j'inclinais legerement la tête sur le coté.
Souriant a présent, je demandais doucement, refusant de le brusquer :


-Nous y allons ?

Bien sur, je serais resté ici avec lui, a parler, le temps qu'il aurais fallu pour qu'il se sente mieux, du moins tant qu'il faisait aussi explicitement appel a mon aide. J'aurais compris que cette tache aurait été celle de son maître, et qu'il estime que je n'avais pas a interférer dans cette histoire plus avant.
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Lorsqu'il posa ses yeux sur les miens, ses mains sur mes épaules, je ne m'attendais pas réellement à ce qu'il m'explique tout cela. A dire vrai, je n'avais aucune idée de ce qu'il allait bien pouvoir me dire jusqu'au moment où il le fit. Et instinctivement, j'avais dévié mon regard. Ses paroles étaient parfaitement récitées, chaque mot important étant plus prononcé que les autres. Si bien que je finis à nouveau par le fixer droit dans les yeux.

Ce qu'il m'expliquait, je le savais. Une petite partie en tout cas. Car à dire vrai, je n'en avais jamais réellement parlé auparavant. Sans doute parce que cela était déplacé par le passé... et surtout parce que je n'avais pas voulu effleurer le sujet. Mais à présent, j'avais le droit à une véritable leçon de sagesse. Leçon que le chevalier Jedi n'était en aucun cas obligé de faire. Et cela me réconfortais. Car, lui au moins, prenait le temps de m'expliquer. Il n'était pas comme les autres Jedis que j'avais rencontré au Corps Agricole. Et encore moins comme celui qui m'avais emmené là-bas.
Puis, je me souvins d'une tirade du Code Jedi. Une tirade qui résumait parfaitement la première partie de son explication. "Il n'y a pas de mort, il n'y a que la Force". Cela en disait long, lorsqu'on comprenait le sens de la phrase. Chose qui n'avait, visiblement, pas été mon cas. Jusqu'à maintenant. Car a présent, je commençais à comprendre.

Le Jedi que j'avais en face de moi était quelqu'un pour qui j'avais d'ors et déjà du respect. Il savait comment parler avec moi, comment me remonter le moral. Car oui, c'était ce qui se passait. Et en prenant du recul, on voyait que son discours était parfaitement logique. Mais je détournais à nouveau les yeux lorsqu'il dévié légèrement de sujet, lorsqu'il parla de moi et de mon parcours.
Je n'aimais pas que l'on parle de moi. Je me sentais gêné, et cela, à chaque fois. Sans doute parce que j'avais l'impression de me retrouver au centre d'un arène d'où on me jugeait, ou bien, à l'inverse, d'où on vantait mes capacités. Je n'étais pas du genre à vanter mes capacités. Non. J'étais plutôt de l'autre bord, à relativiser. Mais cependant, je devais avouer que cela attisait un certain plaisir.

Et c'est de cette manière que je fixais, encore une fois, mes yeux sur lui, un sourire se dessinant sur mon visage. Oui, je devais faire honneur à mon ancien maitre. Mettre en avant ce qu'il m'a apprit. Je comptais bien le faire. Il n'avait pas à croire le contraire. Et lorsque enfin, il desserra ses mains, comme pour me relâcher, je savais qu'il en avait finit, qu'il n'avait plus rien à ajouter. Un peu comme si il attendait une réponse de ma part. Chose que je ne pouvais m'empêcher de faire, pour lui dire que j'étais reconnaissant qu'il m'accorde plus de temps qu'il ne le devait forcément.


"Je crois que je comprends. Ce n'est pas en me retenant au passé que je pourrais avancer et mettre en avant mes capacités."

Et a présent, il demandait si nous pouvions y aller. Pourquoi pas ? Car après tout, cet endroit n'était pas très accueillant. Il y avait bien trop de monde à mon goût. Non pas que j'aime la solitude, mais disons que je préfère avoir un environnement plus.. calme. Oui, calme est le mot.

"Je pense que oui, nous pouvons y aller. Cela ne me pose pas de problème. Je vous suis."

Après tout, je suis parfaitement apte à entretenir une discussion tout en marchant. Je suis capable deux choses comme celle-ci, en même temps. Mais je ne pouvais m'empêcher de repenser à ce qu'il m'avait dit. Qu'un jour, j'aurais la même sagesse qu'un maitre Jedi, que je pourrais agir sur les évènements. Je ne pouvais plus penser à autre chose. Disons que cela ne me déplaisait pas. Car à présent, je ne pensais plus au reste.
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Je ne savais pas exactement par quelle parole j'avais réussi ce miracle, mais ce padawan qui quelque seconde avant ruminait le rôle qu'il avait eu dans la mort de son maître à présent semblait presque joyeux. Apaisé du moins, satisfait peut-être. Bon, n'allons pas dire joyeux, dans le doute.
En tout cas, j'étais content de moi. Réussir ainsi par de simple mots franc a rasséréner un homme.. C'était un petit rien, mais c'était tellement conforme a notre idéal de Jedi.. Préserver la paix jusque dans l'esprit des gens. Et ce sans le moindre usage de la force

Me relevais, je me frottais les mains. Le sujet était, à moins qu'il ne me relance, clos. Il avait parfaitement compris ce que j'avais dit, et semblait avoir fait le meilleur usage possible de ma parole, que demander de mieux ? Après tout, j'étais un Jedi ayant une certaine sagesse, pas un psychiatre. Pour lui comme pour n'importe lequel de mes pairs, j'eut été heureux d'avoir l'oreille attentive, mais bon.. J'étais loin d'être qualifié pour approfondir les séquelles possibles d'un traumatisme, et les traiter a la souche.

Je pris cependant le temps de le couver fugitivement d'un œil fier. C'était en voyant des padawan comme ça que je ne pouvais m’empêcher d'avoir foi en l'avenir. Et me dire que j'avais contribué de ma personne a la formation -même très peu- de ceux qui seront peut-être notre fierté de demain, c'était rafraîchissant. Oh il n'était pas parfait, loin de là, mais il était prometteur...
Tien.. Elle devait être là la différence entre lui et moi.. Amusé intérieurement, je remarquais qu'on parlait des défauts des padawan avec espoir, comme s'ils savaient être effacés. Alors que ma tendance à coller mon nez partout et critiquer tout ce qui peut l'être, on en parlait comme d'une sale habitude. Comme si en devenant chevalier, on était devenu incurable.
Pris d'une profonde crise de respect, je m'abstins de pousser ce raisonnement jusqu'aux maîtres.

Bref ! En route !

Je relevais, donc, concluant avec énergie :


-Bonne pensée, padawan !

Puis je me mis en marche. Après quelques minutes de marches dans des rues plus fraîches et surtout plus calmes ou j'avais écouté tout ce que Joclad aurait eu à me dire, nous arrivâmes a une échoppe. Cette dernière était en bordure d'une large place qui semblait recevoir en continue des appareils venant de l'astroport, plein à craquer de marchandises. Dans une ville civilisée comme Iziz, le marché était un bonheur. La foule n'était que très peu inférieur en masse que celle que nous venions de quitter, mais celle-ci était saine. Les gens ne se marchaient pas dessus, ils étaient dans une course au trésor.
Dans un marché, tout n'est pas blanc, on se fait aussi marcher dessus, mais disons que l'ambiance est beaucoup moins agressive, et que souvent les gens y vont un peu comme à la chasse aux merveilles.
Enfin, qu'importait, nous n'avions pas à y entrer.


-Ce sera l'affaire de quelques minutes.

L'étal en question était tenu par un togruta vêtu d'une longue robe de voyage marron et quelque peu mitée. Il était évident qu'il voyageait beaucoup pour vendre ses marchandises. Et a voir son étal, son allure piteuse ne correspondait absolument pas à sa fortune.
M'avançant d'un pas d'un pas, je serrais protocolairement la main du marchand, prononçant en seul salut son nom : "Jaalsin". Il n'était surement pas le seul, mais c'était un peu mon.. "Fournisseur de thé" habituel. Du coup j'en profitais pour discuter un peu avec lui, généralement, pour prendre des nouvelles de la galaxie qu'il parcourait sans arrêts.
Par égard pour Joclad, je me contentais de lui présenter ce dernier avant de m’intéresser aux herbes dont je goûtais d'ores et déjà les saveurs. Je savais à peu prêts quoi prendre, déjà. Iziz avait d’excellents théiers, Dxun également, donc je pouvais me faire mes propres réserves. Mais là, je cherchais le fruit des rares agriculteurs de Kuat qui avaient su trouver un arôme particulier a leurs feuilles.
Décidément, Kuat, j'y revenais toujours.
Ayant fait mon choix, je montrais une bourse de feuilles à Joclad.


-Si tu aimes le thé, tu ne regretteras pas ton détour. Du moins, si tu as temps de prendre un repos en arrivant au temps, je serais heureux de partager une tasse avec toi.

Je plongeais déjà une main dans mes manches, cherchant mes crédits.
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Je me sentais réellement en bonne compagnie. Il m'aurait été dur de trouver mieux que le chevalier Jedi qui m'accompagnait. Au moins, lui, prenait le temps d'avoir une véritable discussion. Et non ce genre de questions réponses que auxquelles j'avais souvent eu droit. En plus de sa bonne compagnie, je me sentais plus... détendu, plus relaxé qu'auparavant. Peut-être parce que je n'étais plus seul à errer au milieu d'un brouhaha général.

En parlant de brouhaha, nous avions quittés l'enceinte bondée de l'astroport, pour s'avancer dans des rues plus calmes. Ah le calme... J'en rêvait depuis plusieurs jours. Entre le bruit de la salle des machines du tas de ferrailles qui m'avait déposé ici et la cohue de la foule de l'astroport... je n'avais guère eut le droit à un moment de répit. Alors j'en profitait en ralentissant légèrement le pas, juste assez pour ne pas gêner le chevalier Jedi.

Et il faut croire que j'avais bien fait de ralentir l'allure. Car lorsque nous arrivâmes en bordure d'un marché, je pus constater qu'il y avait foule. Mais c'était tout de même assez différent de l'astroport. Alors que dans ce dernier, tout le monde courait dans tout les sens, se bousculaient et faisaient donc de cette manière, de mauvaises rencontre, la foule de ce lieu semblait plus... "disciplinée". Elle se déplaçait lentement, s'arrêtant d'échoppes en échoppes et surtout, personne menaçait de frapper qui que ce soit après s'être fait bousculé. On disait simplement "Veuillez m'excuser" ou bien "Pardon" voir "Désolé".

Mais je fus sortis de mon analyse par la personne qui m'accompagnait. Ou plutôt, que je suivais. Il disait que ce ne serait pas long. A dire vrai, cela m'importait peu. Car même si le chevalier Jedi avait réussit à combler en partie ma blessure intérieure, je ne pouvais m'empêcher d'y penser, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Mais je n'y prêtais plus réellement attention. Je voulais oublier. Et la meilleure façon était, selon moi, de ne pas y penser.

Suivant toujours Léonard, ce dernier s'approcha de l'étal la plus proche de nous. Et visiblement, il connaissait le Togruta qui s'occupait de l'échoppe. Je savais que les Togruta étaient des êtres qui préféraient rester sur leur planète natale. Et que peu d'entre eux, comparés aux Humains, quittaient leur monde. Je demandais donc combien d'entre eux voyageaient dans la galaxie. Je me posais souvent ce genre de questions, mais je n'avais aucuns préjugés. Je n'étais pas ce genre de personnes.
Le Jedi me présenta à ce "Jaalsin", que je rencontrais pour la première fois. En retour, je m'étais dignement incliné pour le saluer. Quoi de plus normal après tout.

Et immédiatement, je vis mon accompagnateur se jeter sur les différentes herbes présentes sur l'étal. Il semblait être un bien plus fin connaisseur que moi. Je ne m'intéressais guère à cela. J'y prêtais attention car cela pouvais m'être utile à un moment ou à un autre, mais ce n'était pas mon passe temps favori. Cependant, je ne pus m'empêcher de vérifier par moi même les saveurs de quelques échantillons, oui, mais je ne pouvais choisir. Je n'y connaissais pas grand chose. Alors quand il s'adressa à moi, je ne pus que cesser mon activité et hausser les épaules. Après tout, pourquoi pas ?


"Le thé n'est pas forcément la chose que je préfère, je dois bien vous l'avouer, mais je ne vois pas pour autant l'intérêt de refuser de partager une tasse avec vous. Ce sera donc avec plaisir.. si j'en ai le temps bien entendu."

Je le pensais vraiment. C'était intéressant de discuter avec lui. Plus intéressant que de discuter avec un de ces fermiers Jedis, ennuyant à mourir, du Corps Agricole. En pensant à cela, je plongeais à nouveau mon regard sur les différentes herbes. La question me turlupinait depuis déjà un moment.

"Dîtes-moi, comment faites-vous pour faire votre choix parmi tout ça ?"
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J'avais hoché la tête, certain de la bonne foi du padawan quand il avait soumis notre entrevue a la possible interférence d'une affaire plus pressante.
Après tout, après tant d'absence, il aurait surement des choses a raconter aux autorités compétentes. Et surtout, lui trouver un nouveau maître était un impératif pressant. La fin de l'adolescence, et plus généralement des périodes ou la remise en cause générale est possible (comme après un décès) nécessitaient l'attention particulière d'un homme sage et compétent pour la plupart des padawan.
L'exemple inverse étant le mien, ma crise d'adolescence, je l'ai sacrifié a un calme froid. Pas forcément un meilleur solution d'un point de vue humain, mais ça avait le mérite d'être efficace.

Quant à Joclad, soyons réaliste, j'avait peut-être allégé son fardeau, je ne l'avais en aucun cas fait disparaître. Et je n'irai pas plus loin. D'une part parce que lui seul pouvais s'affranchir de ce problème, d'autre part parce que c'était la tâche de son futur maître de l'aider a se structurer. Ayant moi-même déjà reçu les antécédents de la padawan que j'avais choisis, je comprenais toute la difficulté que c'était de reprendre un enseignement. Alors si en plus j’interférais.
Bien sur, on ne me le reprocherai pas, et je ne regrettais en rien ce que j'avais déjà dis. Mais en plus de m'enfoncer dans un sujet que je ne maîtrisais pas, aller plus loin encore n'eut été bénéfique ni pour lui, ni pour celui qui sera le plus a même de l'aider. Et puis nous avions, d'un commun accord, clos cette discussion. Pas à moi de la rouvrir. Bref, passons.

On comprend, après une telle réflexion, que je sois légèrement soulagé qu'il enchaîne sur un sujet qui savait entrer dans mes cordes. Et comment, j'aurais pu parler des heures durant sur le thé. Seulement n'étant pas initié, je devrais me contenter d'un stricte minimum avec lui.

Tirant ma monnaie de ma manche, je donnais a Jaalsin la somme de datarie qu'il demandait. Prenant mes denrées et le saluant en inclinant la tête avec respect, je me retournais. Laissant au padawan le temps d'effectuer les civilités d'usage, je ne répondis à sa question que lorsqu'il revint a mon niveau.


-Etant sur Kuat, petit, le thé était un peu notre "boisson du pauvre". Vivant a l'extérieur des villes faute de moyens, nous avions a coté de chez nous un magnifique théier. C'est de cette proximité que je suis devenu un grand amateur de thé.

Nous nous redirigions a présent vers l'astroport, a coté duquel j'avais laissé mon speeder.

-Car il faut bien ça pour apprécier différente variétés de thé. Beaucoup de non-initiés voient dans le thé une vague "eau chaude colorée" comme si on avait fait un jus de je sais pas quoi mais a très faible concentration. Et de fait, la nuance de goût n'est pas très prononcé. Mais dès lors qu'on a la langue habituée, c'est véritablement un océan de saveur différente qu'on trouve dans ces étals. C'est un peu comme le vin en somme. Même fruit de base, et selon la façon de pousser, d'être ramassé. Le traitement fait à la feuille, les autre partie du théier qu'on utilise ou non, la façon dont on fait sécher, le climat, la conservation, l'infusion.. Bref, c'est beaucoup plus discret que le vin, mais la différence est bien là à qui sait y être attentif.

Je rangeais les bourses de thé dans mes manches et repris :

-Quant à reconnaître ça dans la feuille.. Je dois bien avouer que même moi je devine très mal les arômes sur l'étal. C'est surtout parce que j'ai goûté beaucoup de thés que je sais lesquels sont ceux que je préfère. Donc je sais quoi choisir, je n'improvise pas sur place. Certains savent le faire...

Je haussais les épaules et écartais légèrement les bras, achevant :

-Moi pas. Ah tien, nous voilà.

Dans une enclave destinée a cet effet, mon speeder attendait, là, limitrophe a l'astroport. M'arrêtant pour l'examiner de loin -voir si y'avait rien de louche ou si j'avais pas abimé l'appareil, je demandais, presque avec négligence :

-Tu veux conduire ?
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Il semblait accepter mon explication. J'en fus ravi. Car en effet, je me pouvais pas garantir que j'aurai du temps libre immédiatement après mon arrivée au Temple. D'ailleurs, je m'attendais plus au contraire. Car je n'avais pas réellement expliqué comment je m'étais retrouvé dans cette situation. Et nuls doutes que j'allais y avoir droit. Il ne fallait pas que je me leurre. Mais peut-être est-ce une bonne chose d'en parler... Mais pas maintenant et pas avec lui. Nous avions convenus de ne plus en parler.
Le voyant sortir des datarie républicains, je compris rapidement que nous allions à nouveau bouger. Si bien que lorsque le chevalier Jedi salua le Togruta de la tête, je ne me fis pas prier pour faire de même. Le respect était une valeur importante pour les Jedis, et surtout pour moi. Et je lui emboitait désormais le train, restant près de lui.

Et donc à présent, j'écoutais ce qu'il avait à me dire sur ses connaissances à propos du thé. Cela me fit sourire. Je ne savais pas trop comment j'en étais arrivé à lancer cette discussion, qui devînt, il faut que je l'avoue, assez intéressante. Car j'en apprenais plus sur un sujet que j'ignorais, mais j'en apprenais également un peu sur lui.
Kuat... Kuat... J'en savais encore assez peu sur le sujet. Je savais que la planète était dirigé par les grands entrepreneurs et des familles très connues. Et que donc, il y avait deux niveaux sociaux très prononcés. Mais c'était à peu près tout pour le moment. Et à ce que j'avais compris, il était du "mauvais" niveau social. Enfin, ce n'est qu'une question de point de vue. Et je ne pouvais pas réellement juger. Disons que je me contentais d'un signe de tête en signe de compréhension. Je ne cherchais pas à lancer le débat sur ce sujet.

Il avait parlé d'amateurisme. Cela voulait donc dire que je ne me classais même pas dans cette catégorie. Et il était vrai que je ne faisais pas du tout la différence entre les différents thé. Il est vrai que chacun avait une saveur différente, mais je n'étais jamais allé jusqu'à vérifier la provenance. C'était quelque chose que j'appréciais, pas plus. Je ne comprenais pas trop son analogie au vin, n'étant, cette fois-ci, pas du tout attiré par cela. Mais son explication me permit de comprendre un peu mieux ce qu'il me racontait.


"Intéressant. Je n'avais jamais pensé à ce côté de la chose. Mais bon, j'ai toujours vu le thé dans ma tasse. Ce n'étais pas des feuilles, si vous voyez ce que je veux dire."

Il conclut donc en affirmant qu'il était tout de même loin d'être un spécialiste. Et pourtant, son comportement devant l'étal, puis ses explications, m'avaient fait penser le contraire. Cela voulait dire deux choses : soit il relativisait volontairement ses capacités, ce qui était, à moins avis, probable; soit je devrais encore peaufiner ma méthode d'analyse du comportement. Chose qui était bien entendu tout aussi probable que la précédente.


Et enfin, nous arrivâmes devant le moyen de locomotion de mon accompagnateur. Un speeder. J'adorais ce genre d'engins, mais je préférais nettement les vaisseaux agiles et rapides. Mais dans un cas général, j'étais un grand adepte de la mécanique. J'adorais construire des petits robots sur répulseurs quand j'était au début de mon adolescence, au Temple. Je me demandais d'ailleurs si ils étaient toujours dans ma chambre, sur le bureau...
J'étais un peu, comment dire.... sur un nuage. Mais lorsqu'il me demanda si je voulais conduire, c'était comme si ce dernier avait disparu. Je fus donc parcouru par un frisson. Si je voulais conduire.. Etait-il sérieux ? Je savais conduire, oui. Mais disons que l'on m'avait souvent répété que je pilotait... dangereusement. Disons que l'appareil n'était pas toujours en parfait état à l'arrivée. Mais cela ne voulait pas dire que je crashais tout les appareils dans le mur, non. Cela ne m'étais d'ailleurs jamais arrivé. Mais disons que les éraflures étaient... fréquentes. Je le regardais donc, hésitant.


"Vous êtes certains ? Disons que ça fait assez longtemps que je n'ais pas touché à ce genre d'appareil. Je m'en voudrais de vous l'abîmer."

Je tournais à présent lentement autour de l'appareil, l'inspectant dans ses moindres recoins. Si il insistait pour que je pilote, je devais absolument en connaitre le plus sur cette machine.
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Indulgent, je hochais la tête.

-Oui, oui, je vois très bien ce que tu veux dire. Tu dois te trouver dans le même état de compréhension que moi quand on m'a présenté la nouvelle génération de speeder du Temple. Il parait qu'ils sont révolutionnaire en dedans..

Je haussais les épaules : moi je ne voyais que le dehors, et lui n'avait pas changé. En fait, j'avais pas noté la moindre différence, sinon des détails de maniabilité. Bref, comme lui avec le thé : on sentait une différence, mais comme on avait un produit finit devant soit, on était pas forcément convaincu par cette différence. Ne pouvant m’empêcher de terminer notre discussion sur le sujet par un trait d'humour, je déclarais de ma voix toujours aussi impassible :

-Bref, à chacun sa tasse de thé.

Après avoir accomplis les quelques pas qui menaient a mon speeder, je regardais, surpris, mon padawan. Visiblement, il était infiniment plus doué que moi avec la mécanique.. Il trépignait sur place rien qu'a le voir. Aussi, ma question pour le pilotage m'avait semblé une simple formalité. J'étais persuadé qu'il sauterait sur l'occasion avec un "Ouiiiiii !" enthousiaste.
Dire que j'avais raté ce coup là était un euphémisme. Après son engouement, je ne l'avais absolument pas imaginé aussi réservé. Quoique, c'était touchant qu'il ait une telle appréhension. Mais bon, c'était pas comme si le vol Iziz-Temple était dangereux.
Bien sur, j'ignorais son passé de pilote catastrophe. Aussi je jugeais parfaitement normal de faire un signe de tête vers mon appareil, l'incitant a monter a la place du conducteur :


-Allez, padawan. Montez donc, et surprenez-moi. Je suis certain qu'après des moissonneuses, piloter un speeder sera la meilleur façon de vous remettre en forme et en esprit pour le Temple !

"Surprenez-moi".. Nuls doutes que s'il était fidèle a sa réputation, j'allais amèrement regretter mes paroles. Prenant place du coté du passager, j'attendis qu'il monte. Ce temps durant, j'allumais les machines. Enfin, lorsque le padawan était prêts a prendre les commandes, j'ajoutais, souriant :

-Au pire je pourrais toujours dire que c'est ta faute.

Excuse qui, bien évidement, n'aurai jamais marché.
Invité
Anonymous
A première vue, j'en connaissais plus en mécanique que lui. Il faut bien que j'avoue avoir été attiré très jeune par ce domaine. Il était donc normal que j'ai des bases solides. Et puis, chacun son "truc". Il s'y connaissait en plantes et moi je m'y connaissais en moteurs, systèmes de transmission et tout ce qui va avec. Comme le chevalier Jedi l'a si bien dit lui même : "A chacun sa tasse de thé". Cela me fit légèrement rire. L'analogie était vraiment très bonne. Il faut avouer que j'étais à deux doigts de sortir la même chose. Mais il m'avait devancé.

Cependant, il insista pour que je conduise. "Surprenez-moi", avait-il dit. Là pour être surpris, il risquait de l'être. Soit parce que tout se déroulera sans accrocs, soit parce qu'il aura une belle éraflure sur la carrosserie. Je ne l'espérait pas mais cela m'arrivait hélas... fréquemment. Des moissonneuses ? Oui, c'est vrai, je me débrouillais assez bien avec ces engins. Sauf que c'était normal. Il n'y avait aucun obstacle à perte de vue. Je ne risquais pas de casser le véhicule dans ces conditions. Sauf que là, c'était différent. Il y avait d'autres véhicules à proximité.
Mais il me suffisait de me concentrer sur mon environnement et tout devrait normalement bien se passer. Et donc je me glissais dans la place du conducteur. Il était vrai que cela allait me changer les idées.

Il avait déjà mit les moteurs en marche. Chouette ! Le speeder était, en plus de cela, assez confortable. Pas comme ce lit de fortune constitué d'une planche avec un matelas de trois millimètres d'épaisseur qui m'avait servit de lit durant le voyage jusqu'à Ondéron. Qu'est ce que j'avais hâte de retrouver mon lit, ma chambre. Alorts que je m’apprêtais à me lancer, il me fit une autre remarque. Encore de l'humour. J'appréciais décidément de plus en plus ce chevalier Jedi.


"Je ne suis pas certain qu'ils vous croiront."

Cela dit, je regardais autour de l'appareil pour si il n'y avait personne. C'était le cas. Je fis donc une magnifique marche arrière à vitesse grand V, m'arrêtant à environ un mètre du mur, avant de faire virer l'appareil à gauche, en direction de la ville, pour sortir de l'enclave. Je fus moi-même surpris par la manœuvre que je venais de faire. L'appareil était bien plus maniable que les précédents. Chose que mon désormais passager m'avais faits remarquer. Mais je n'en avais pas prit note jusqu'à ce que je le considère moi-même.

Bon, on s'en étais plutôt bien sortis. Correction.. je m'en étais bien sortis. Pas de casse pour l'instant. A dire vrai, c'était dans ces moments là, où l'espace est plutôt restreint, que je faisais une erreur. Car après, lorsque je suis lancé, dans un endroit ouvert, je pilote plutôt comme un chef. Et cet appareil me plaisait et semblait assez simple à prendre en main. Une fois en vol en palier, en direction du Temple, je me permis de tourner la tête vers le Jedi.


"En réalité, j'ai eu quelques soucis avec ce genre d'appareils par le passé.. Disons que les chargés d'entretien du Temple ont du repeindre plusieurs speeders.."

Je ne voulais pas l'inquiéter en parlant de ce genre de problèmes. Mais je devais tout de même l'avertir de ce qui pourrait malencontreusement arriver. Mais cette fois-ci, il ne se passerait rien. Enfin.. j'espérais. Sentant alors comme un danger imminent, je fit de nouveau pivoter ma tête vers l'avant. Et j'eus juste le temps de me décaler sèchement à droite pour éviter un speeder volant à contre sens. Je ne pus m'empêcher de laisser passer un grommellement. Déjà que je ne me sentais aps forcément à l'aise, il fallait que des insouciants menacent de nous heurter. Je haussais alors les épaules, un sourire légèrement gêné sur mes lèvres.

"Désolé.. Mais ne vous en faites pas. Disons que ces problèmes n'arrivent que lorsque les endroits sont assez restreints.. Quand l'environnement est aussi ouvert qu'il ne l'est là, tout ce passe normalement pour le mieux."

Invité
Anonymous
Il répondit sensiblement sur le même ton que moi à ma boutade, avant de prendre les commandes. C'est là que je commençais a changer de couleur, virant au pâle.

Dès le démarrage, il usait d'une vitesse qui était tout sauf raisonnable. Il s'en sortait avec aisance, du coup, je ne pouvais pas le réprimander pour ça. Puis il semblait s’amuser, et je ne voulais pas lui retirer ce plaisir.
J'étais le premier à demander le droit de s'approcher du danger lorsqu'on avait la parfaite maîtrise de ce dernier, et qu'on risquait rien. Et vu la minutie du padawan, je ne m'inquiétais pas outre mesure.
J'eu cependant un mal fou a répondre, sardonique, un "Sans blagues ?!" lorsqu'il me parlat de ses antécédents en vol. Il conduisait comme si nous étions poursuivis par un croiseur Sith. Et a ce genre d'allure, on se fiche effectivement pas mal de la peinture.
Sauf que nous, on avait pas de croiseur Sith, du coup moi, je m'inquiétais pour la peinture. Et pour ma vie accessoirement.

Aussi, je me contentais de hocher la tête avec raideur. Je savais relativement bien piloter, mais j'en revenais toujours à un soucis. Malgré toute mes compétences de Jedi, il suffisait qu'un bidouilli fasse "clic" pour que je meurs bêtement dans un vaisseau, sans la moindre chance de m'en tirer. Donc je n'étais jamais franchement à l'aise en vol.. Et là moins que jamais.


Je déglutis péniblement, retenant un cris lorsque je vis que Joclad avait pris son temps pour esquiver le speeder d'en face, de l’évitant que grâce a une manoeuvre extrême. Je passais ma main sur mon front, vaguement calmé et poussais un long soupire. Le padawan, lui, semblait a peine irrité d'un tel chauffard. Preuve qu'il avait l'habitude de ce genre de passe, ce qui n'était pas franchement rassurant. Prudent, les mains légèrement crispées sur les accoudoirs de mon siège, je répondis :


-Oh mais je ne suis absolument pas inquiet, padawan.. J'ai entièrement confiance en ton aptitude a nous ramener en vie au Temple.

En vie et en un seul morceau, de préférence..

-Fais tout de même attention, la jungle d'Ondéron est traitre

Comme pour confirmer mon propos, on pouvait voir des arbres particulièrement haut gêner la route du padawan par des branchages & cie. Comme si il n'y avait pas assez de quoi s'inquieter, il fallait qu'on ait des obstacles en plus..
La bonne nouvelle c'est que si nous étions au dessus de la jungle, c'est que nous étions bientôt arrivé.
Pour le moment, je n'avais pas entendu le moindre "BLONK !" signalant qu'on aurait percuté quoique ce soit. Donc la carrosserie devrait être intacte.. Enfin, pour le moment, la route n'était pas tout a fait terminée.


-Tu conduis depuis quand, Padawan ? Car tu as une maitrise relativement remarquable et personnelle de ces engins..

Il gardait sur le visage un sourire, marque d'une certaine confiance en lui. Moi, calme, j'évitais simplement de penser aux gundark qui devaient nous voir passer en se léchant les babines avec espoir. Après tout, s'il avait confiance en lui, pourquoi ne devrais pas le croire capable ?
Voilà pourquoi j'aimais avoir les deux pieds sur le sol.. Voyant, de très loin, les tours du Temple, je me voyais déjà posant mon pied sur les dalles sures de l’édifice..
Invité
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Bon, c'est vrai, j'aurais peut-être dû lui en parler avant. Et de ce fait, il aurait peut-être prit les commandes à ma place. Mais il était un peu tard à présent. Surtout que je lui avais exprimé ma réticence à l'idée de piloter le speeder. Mais devant son insistance, j'avais bien dû me résigner. Car nous serions sans doute encore en train d'en débattre au spatioport à l'heure qu'il est.

J'allais un peu vite, je devais l'avouer. Mais bon, j'avais hâte de retrouver le Temple et puis, dans un second temps, je me disais que je lui avait peut-être fait perdre un temps précieux en le forçant à faire un détour pour venir me chercher. Et puis.. j'avais prit l'habitude de piloter ainsi à force de se retrouver dans des situations assez... originales. Mais je n'avais pas toujours conduit de cette manière. Disons que si j'avais piloté comme ça durant les exercices au Temple, je ne serait sans doute pas assis à côté de Léonard.

Après avoir évité cet engin clairement identifié comme un speeder piloté par un véritable inconscient, j'avais remarqué qu'il semblait quelque peu... anxieux. Il essayait de ne pas le montrer mais je l'avais tout de même compris. Surtout lorsque je vis sa réaction, que je dois avouer, était assez... contrôlée.
Franchement, j'avais crû qu'on allait y passer. Si je n'avais pas sentit le danger arriver, il n'avait pas à douter que l'on aurait provoqué une belle explosion en plein ciel au dessus d'Iziz. Donc, je le comprenait. Et Léonard affirmait qu'il avait pleinement confiance en moi. Certes... N'empêche que la réaction précédente laissait planer un certain doute dans ma tête.


"Encore franchement désolé. Mais vous n'avez pas l'air convaincu vous même de ce que vous venez de me dire, maitre Tianesli."

Quant à la jungle.. je l'avais presque oubliée. Il avait raison, il fallait s'attendre à tout de cette endroit. Un accident était si vite arrivé avec tout ces arbres immenses qui bloquent le passage. Et de ce fait, j'avais ralentit l'allure. A cause du danger que ces obstacles représentaient, mais peut-être aussi parce que je ne voulais pas que Léonard me fasse une attaque avant d'être arrivé au Temple. Disons que cela aurait fait tâche...

Quand au vol, je me devais d'effectuer de large zigzag, mais gardant toujours la même trajectoire. Il n'y avait, pour le moment, aucun danger imminent qui me forcerait à effectuer une autre manœuvre similaire à celle que j'avais dû exécuter précédemment. Et le fait qu'il me parlait ne me facilitait pas la tâche. Mais je ne pouvais pas lui dire de la boucler. Déjà parce que ce serait malvenu, impropre et mal poli. Mais aussi parce que la discussion était plaisante.

Depuis quand je conduisais... Cela faisait déjà un certain temps. Plusieurs années, oui, mais pas régulièrement. Ce qui expliquait en partie ma conduite parfois hésitante mais à la fois pleine d'assurance.


"J'ai appris à piloter durant les exercices communs du Temple. Mais je ne pilotais pas comme ça. Ma conduite étais plus détendue, plus calme et surtout moins rapide. Mais au fil des missions, les situations dans lesquelles je me retrouvais n'étant pas forcément des plus favorables pour moi, j'ai pris l'habitude de piloter de cette manière.

Sur l'instant, je n'avais pas remarqué qu'il m'avait fait des compliments.C e qui voulait dire qu'il acceptait pleinement ma manière de piloter. Une bonne chose, à vrai dire.. surtout en ce qui me concerne.

"Merci des compliments, maitre Tianesli. Mais si les Maitres m'avaient vu piloter de cette manière pendant les exercices du Temple, je crois que l'on m'aurait interdis de vol.. Même mon maitre disais parfois que j'étais.. imprudent.."

Oui, imprudent était le mot. On avait pu le remarquer tout à l'heure, d'ailleurs. Mais depuis, j'adoptais une vitesse plus lente. De cette manière, j'éviterais les incidents. Enfin, j'espérais. Car il y a un tas d'autres variables qui pourraient mener à une véritable catastrophe. Mais j'essayais de ne pas y penser. D'autant plus que les tours du Temple se profilaient au loin, au niveau de l'horizon.

Je serais bientôt chez-moi.


Invité
Anonymous
Moi ? Pas convaincu ? Je vois pas pourquoi. Après tout j'ai juste faillis mourir dans une explosion de speeder y'a a peine une minute hein..
Non, très sérieusement, il conduisait avec une prise de risque, c'était certain. Mais cela se sentait qu'il savait ce qu'il faisait. Son manque d'assurance ne venait pas dans sa foi en ses capacités, mais dans ce qu'il redoutait de pouvoir faire.
C'était évident qu'il avait maintenant la situation bien en main et que ses capacités de pilotages étaient largement suffisantes.

Et puis ce n'était pas entièrement de sa faute hein. Certes, en allant moins vite, on ne serait pas passé a deux doigts de l'accident, mais un bonhomme qui va a contre sens, c'est un danger dont on à jamais besoin. Du reste, nous commencions a survoler la jungle, et, suivant mon conseil, il avait ralentit et commençais une conduite prudente, zigzaguant entre les cimes des arbres.

Pour le coup, vraiment, je n'avais absolument pas peur de terminer dans un tronc. Il était calme, et ce malgré le fait que je lui parlais. Ses yeux étaient rivés sur notre trajectoire, il aurait fallu qu'un arbre prenne trois ou quatre mètre de hauteurs subitement pour qu'il arrive a le percuter.


Quant à son discours sur sa conduite.. Pas franchement étonnant. Si on apprenait a conduire comme ça au Temple, y'avait des claques qui se perdaient. Ca me faisait doucement rire..
Je me souvenais d'une anecdote avec on maître.. Il m'avait emmené en mission.. Un arbitrage avait mal tourné et nous devions nous replier en quatrième vitesse.. Et voilà que je ralentissais. Paniqué, mon maître m'avait demandé ce que je faisais, et naturellement, je lui avais répondu que je m'arrêtais au feu..
Sans commentaires, il m'avait littéralement écrasé le pied sur l’accélérateur. Même poursuivis, ma préoccupation première avait été le code urbain de circulation.
Autant dire qu'il m'en faudrait des mission pour finir par réussir -avec ce que ça avait de bon comme de mauvais- à conduire comme lui.


-C'est une bonne chose, padawan. Tu sais t'adapter aux circonstances, c'est une force. Savoir bien conduire, en fonction de la situation, ne veut pas forcément dire savoir respecter les usages du vol.
Évite juste que la.. "conduite risquée" ne devienne une habitude.


Je souriais, voyant a présent le Temple. D'ici une ou deux minutes, il devrait se poser.

-Disons qu'il faut apprendre a voler calmement pour ensuite savoir voler en situation de crise. Personnellement, je n'accepterai pas non plus de laisser un padawan voler avec une conduite comme la tienne. Cela demande une certaine maîtrise et il y a des moments ou on peut prendre des risques, que ce soit parce que le jeu en vaut la chandelle ou parce qu'on a pas le choix, et d'autre ou il faut savoir rester dans le rang. Même si cela signifie une conduite barbante.

Pour avoir été obligé de respecter des procédures de vol idiotes alors qu'un petit coup de pied dans l’accélérateur aurait suffit, je savais de quoi je parlais. Au Temple, c'était assez libre, on avait relativement confiance en la capacité des Jedi a piloter. Mais apponter en plein espace.. On allait vous discuter la trajectoire et la vitesse a la quatrième virgule prêts..
Posant ma main sur son épaule, courtement et sans appuyer de faon à ne pas le déranger, je finis par dire :


-Tu te débrouilles très bien.

En effet, vite ou pas, sa conduite était fluide, et on ne pouvait rien lui demander de plus.
Ah si.. Je pouvais encore espérer qu'il sache atterrir.
Invité
Anonymous
Ma conduite, risquée ? Bon, il n'avait pas tort. J'avais peut-être démarré un peu trop rapidement.. Mais de là à dire que ma conduite était risquée.. il avait raison. Après tout, on avait faillit exploser en plein ciel, alors je ne pouvais qu'accepter ce qu'il me disait.

D'ailleurs, je ne savais pas réellement comment le prendre. Cela semblait à la fois un compliment mais aussi un reproche.. Mais dans les deux cas, il avait raison. Je devais savoir prendre les bonnes décisions mais pas non plus en abuser. En y repensant, c'était plutôt logique..
J'avais été un peu stupide de conduire de cette manière.. On avait faillit y passer tout les deux.. Mais le passé est le passé. La prochaine fois, je serais plus attentif à mes actes.. Mais en même temps, il m'avait demandé de le surprendre et je crois que c'était chose faite. Vu la tête qu'il avait tiré lorsque nous avons fait l'écart tout à l'heure, je crois que l'on pouvait l'affirmer.

Je ne pouvais cependant m'empêcher de penser qu'il n'avait pas forcément apprécié ma conduite. Et ce sentiment c'était renforcé après qu'il m'est annoncé qu'il ne laisserait pas un padawan conduire comme je l'avais fais.. C'était compréhensible. Mais lorsque l'on se retrouve à plusieurs années lumières du Temple, dans lieu inconnu et que, d'un coup, tout commence à exploser autour de soi, on oublie très vite de respecter la priorité ou de s'arrêter à un feu de signalisation. On se contente de foncer..
Et là.. je n'étais pas dans cette situation..


"Je crois que je ferais sans doute la même chose.. si j'étais à votre place.."

Sur le moment, j'aurais bien rajouté ".. mais si vous ne m'aviez pas demandé de vous surprendre.." mais le moment était plutôt mal choisi. Et donc, je regardais à nouveau devant moi. Le Temple était relativement proche à présent. Et j'avais de plus en plus envie de faire demi-tour. J'ignorais le pourquoi.. ou bien je ne voulais pas y songer pour ne pas revenir sur le sujet dont on avait décidé, Léonard et moi, d'éviter.
Mais à l'inverse, j'avais également hâte d'être de retour. La vie au Temple me manquait. Elle était agréable.
Lorsqu'il posa sa main sur mon épaule, je fus parcouru par un léger frisson. Je ne m'y attendais pas réellement. Par contre, le compliment je l'attendais. Je l'avais vu venir à l'avance. Mais au lieu de répondre immédiatement par un "Merci", ce fut tout autre.


"Si seulement cela pouvait-être tout le temps le cas.."

Je soupirais.. Oui, si seulement tout pouvait être si simple.. Je ne serais certainement pas là à l'heure qu'il est. Mais la vie est ce qu'elle est..
Bref, nous allions bientôt arriver et il allait falloir que je nous fasse perdre en altitude. Je regardais aux alentours.. rien. Je pris donc l'initiative de descendre lentement mais surement.


"L'atterrissage.. le seul point que je ne maitrise pas..

Beaucoup disaient que l'approche et l'atterrissage étaient les manœuvres les plus difficiles. A contrario, je pensais le contraire. Encore fallait-il que je sache où poser le speeder. Mais je gardais un air tout a fait sérieux, un peu gêné, avant de reprendre, un sourire aux lèvres.

"Mais non, je plaisante. L'atterrissage est mon moment favori. Seulement... je nous pose où ?"
Invité
Anonymous
Accord de principe ou sincère ? Je n'aurai su le dire, et au fond, ça m'était égal. Je n'étais pas là pour le juger, ni lui pour faire de même avec moi.

Je fus surpris cependant par sa réponse. Tant d'amertume.. Tant de regret dans cette simple phrase. Elle suffisait à me faire comprendre l'étendue de son doute.
Il avait toujours cette ombre.. Oh, on ne pouvait pas l'en blâmer. Certes non, c'était normal. Juste.. Dommage.
Je ne sentais pas de défaitisme, mais une résignation un tantinet.. Malsaine. Savoir accepter les choses est une force, finir par le faire avec désinvolture devient très vite un drâme.

Mais plutôt que de philosopher sur un élève qui n'était pas le mien, je me contentais de répondre sagement :


-Savoir se débrouiller ne signifie pas toujours réussir. Et m'est avis qu'avec ce que tu as traversé, pour être en vie aujourd'hui, tu dois l'être souvent, débrouillard.

Avec sa déprime mortuaire, ce padawan allait finir par me mettre moi aussi d'humeur morose. Dépressif et triste de nature, je savais que parler de morts et ramener sans arrêt la conversation à de mauvais souvenir allait me renvoyer a ces fichues journées. Celle-là même ou les Sith avaient frappé le Temple.
J'avais moi aussi des fantômes dans mes placards, et si globalement je vivais avec en bonne entente, je n'appréciais cependant pas qu'on me colle le nez sur eux avec des allusions et sous entendu macabres..

Souhait que sans le savoir, il satisfit. Je ne le crus pas un seul instant lorsqu'il me dit qu'il ne savait pas atterrir. Eh, pas moi qu'on arriverait a duper comme ça. Pas possible de savoir décoller et piloter ainsi sans avoir jamais appris à se poser.
Aussi je restais calme, bougeant a peine la tête pour le regarder brièvement avant de répondre a son sourire par un léger clin d'oeil a peine amusé.


-Pas grave, tu peux toujours descendre a pied.

Dis-je alors qu'on avait bien encore 30 mètres entre le sol et nous.
Tirant un léger appareil de ma manche, j'installais ce dernier au creux de mon oreille. Mon comlink.


~Je suis de retour avec Joclad.

~Parfait, merci Léonard !

~De rien. Au fait, on te le pose ou ton speeder ?

~Hangar, section 9. A tout de suite.


Je coupais l'engin et répondis donc au mon padawan :

-Hangar, 5ème aire d’atterrissage sur ta droite. Ah, moi aussi j'adore me poser. Ça veut dire que mon pied retrouve terre

Hochant la tête, je finis cependant par demander.. Faut dire qu'avec cet appel, je me rendais compte que ma vie était rythmée par pas mal de chose au Temple, dont une certaine assez importante.

-Dis-moi, tu as quelqu'un qui t'attends au Temple ?

Je savais que c'était assez personnel et aussi très dangereux de lui demander ça compte tenu de son état.. Mais tant pis.
Invité
Anonymous
Je ne pouvais le nier, je me sortais toujours plutôt bien des situations difficiles.. Entre un Gamoréen qui coince sa hache dans un mur, le moteur d'un speeder rempli de pirate qui claque et un poisson loup qui se coince dans une grotte sous-marine, je crois que l'on pouvait l'affirmer; j'avais la Force de mon côté.
Alors je ne pouvais que sourire et hocher la tête à sa remarque.. Oui, j'étais débrouillard.

L'exemple le plus flagrant était certainement cette mission sur Devaron, lorsque mon maitre s'était fait prisonnière dans une de leur prison. J'avais du me faufiler dans les égouts, fabriquer une corde pour en sortir, puis me faufiler à travers les conduits d'aération.. Si ce n'était pas de l'improvisation, je ne savais pas ce que ce pourrais être d'autre..

Quand à Léonard, je me sentais à l'aise à ses côtés. C'était un peu comme si il possédait une aura protectrice autour de lui. Quelqu'un en qui j'ai su que je pouvais avoir confiance dès que je l'avais aperçu. Son padawan devait certainement partager mes pensées. Si il en avait un.. Cela, je l'ignorais encore. Mais loin de moi l'idée de lui faire une demande.. Car cela ne se faisait pas, et parce que j'en voyais pas l'intérêt. De toute manière, je ne me sentais pas tout à fait prêt.
En plus de ça, il avait le sens de l'humour tout en gardant une certaine sagesse.. Que demander de plus?

En parlant d'humour, je ne pouvais que laisser échapper un petit rire à sa remarque. Descendre à pied.. Tout compte fait, j'étais heureux de savoir atterrir.


"Vous pourriez également sauter ! Avec un bon angle d'attaque vous devriez arriver droit dans la salle du conseil."

Je laissais apparaître un petit sourire, regardant vers le sol. Nous arrivions au Temple. La jungle était à présent éparse aux abords du bâtiment qui la surplombait..
A présent, Léonard parlait dans son comlink. Je ne prêtais pas réellement attention à ce qu'il débitait. J'étais plutôt concentré a garder le speeder en vol, a tournoyer autour du Temple en attendant des instructions. Je sais où se trouvaient les aires d’atterrissages, les hangars. Mais encore fallait-il que je sache vers quelle aire d'atterrissage je devais me diriger. Cependant, je l'avais tout de même entendu énoncer mon nom avant de parler de speeder. Mais pas plus. Alors heureusement qu'il me disait où aller.


"Je vous comprend, c'est moins.. risqué.. Enfin.. j'ai toujours aimé voler alors je vous mentirais en disant que je partage totalement vos pensées, maitre."

Par contre, je ne savais pas si quelqu'un m'attendais. J'avais oublié de poser cette question avant mon départ.. On m'avait juste demandé de rentrer. Et je n'avais pas cherché à savoir pourquoi. Sans doute parce que mon envie de rentrer était trop importante.. Je ne savais pas trop.. Mais je ne doutais pas !

"C'est une excellente question. On m'a juste ordonné de rentrer. C'est ce que je fais. Après, je pense qu'il y a une raison à cela. Mais j'ignore encore laquelle.. J'espère juste que ce n'est pas pour me renvoyer là-bas. On s'y ennuie à mourir. Il n'y a rien."
Invité
Anonymous
Je regardais par dessous moi plus précisément. Souriant, je remarquais qu'il n'avait pas tout a fait tord.. Encore que si, et je me devais d'objecter.

-Non, non. Si je saute d'ici, j'arrive à passer a travers les sols des trois ou quatre premiers étages. Etant fait pour les maîtres et pour les invités, les sols sont de bois je crois, avec une très faible couche de matériaux durs.

Je haussais les épaule, faussement dédaigneux et clairement pas sérieux.

-Interrompre le Conseil, oui. L'interrompre pour finir écrasé dans les quartier d'une personne qui n'a rien demandé, quelques étages en dessous, je trouve ça incorrecte..

Du reste, voler.... Non, je ne pouvais pas vraiment dis que je n'aimais pas, non, c'eut été faux. Car il y a une certaine sensation de plaisir et d’exhalation.. Sans parler de la vue. C'est sur qu'une planète, les étoiles et compagnie, ça s'admire de haut, de l'espace.. Et pour l'espace.. Eh, la boite de conserve !
Cependant..


-Nous sommes des Jedi, Joclad. Nous maîtrisons la Force.. Nous dévions des tir d'arme laser.. Nous nous voulons sages, puissants, intelligents et que sais-je encore.. Le respect du Code et notre discipline nous font sortir du commun.. Un Jedi sait vivre deux à trois fois sa vie par la Force et n'est jamais vaincu simplement..

Je haussais les épaules. Je ne disais pas ça pour nous magnifier, mais pour rendre plus éloquente encore ma chute :

-Dans un vaisseau, un boulon mal serré, un câble qui fuit et pouf.. Le meilleur des hommes finit désintégré lamentablement.

Je n'aimais du tout le fait que ma vie dépende d'une mécanique.. Je trouvais ça vraiment.. Anxiogène. Ca ne m'avait jamais empêcher de voler, non.. Mais disons qu'en ayant deux pieds sur terre, je me sentais maître de ce qui m'arrivait dans la mesure ou je comptais sur des choses tangibles et sur lesquelles je savais influer. Et qu'en cas d’échec, j'étais le principal à blâmer.
Quand on tombe en panne de carburant dans l'espace.. Ben on influe sur rien du tout et on l'a dans l'os.
Bien sur, ma maigre connaissance de la mécanique et mes compétences de pilote loins d'être remarquables devaient surement avoir leurs poids dans mon jugement. Et c'était bien parce que je connaissais mes faiblesses que je savais que mon avis savait être contestable.


-Après, mon manque de moyen dans un vaisseau n'engage que moi..

Quand à sa dernière question.. Il ne l'avais pas comprise.. Encore que sa réponse n'était pas dénuée d’intérêt. Bien que sur le sujet, nous avions déjà tout dis, ou presque, son ton restait des plus évocateur et, au fond, assez triste à entendre.
Gardant un temps le silence, je le regardais manoeuvrer avec une certaine aisance. Moi, mon premier atterrissage.. Fufufuh.. J'avais finis dans la baignoire des quartier du Chevalier de l'étage du dessus.
Mais je chassais vite ce souvenir qui me fit tendrement sourire, reprenant ma question plus précisément, et avec plus de tact, de peur qu'au fond, la réponse à cette interrogation ne le.. Déprime.


-Joclad, tu ne m'as pas compris.. Je voulais dire : tu as des connaissances au Temple qui sauront t'accueillir ? On à beau dire que les Jedi sont une grande famille, à revenir après tant de temps, tu risques de te sentir mal et seul si tu n'as pas autre chose que des maîtres pour t'aider surmonter tes.. Épreuves.

Ca avait été dur.. Tres dur pour moi de me séparer de ma famille et de l'accepter.. Qui sait, si je m'étais montré plus ouvert, que j'avais eu de nombreux camarade pour me soutenir.. Qui sait, j'aurais peut-être été plus humain plus... Naturellement..

Invité
Anonymous
Je ne pouvais m'empêcher de rire à une telle réponse. Il est vrai qu'à cette hauteur, ce n'est pas le sol de la salle du Conseil qui allait arrêter sa chute effrénée. Et je pensais même qu'on pourrait le retrouver tout en bas.

"Et encore, trois étages, c'est bien peu.."

Ensuite, je devais bien avouer que son raisonnement était valable. Nous sommes des êtres quelque peu à part des autres. Nous vivons avec la Force, nous la laissons couler tout autour de nous. Ave celle, nous pouvons faire des choses que certains ne pourraient même pas imaginer. Et donc l'idée de devoir rejoindre cette dernière à cause d'une défaillance de la technologie pouvait paraître... stupide ? Je dirais plutôt dérangeant. Surtout lorsque l'on est conscient que l'on est différent des autres.

Et donc, je ne pouvais rétorquer quelque chose de cohérent en réponse. Tout simplement parce que je ne savais pas quoi dire pour faire opposition. Et puis de toute façon, je savais au fond de moi qu'il avait raison. Un Jedi se doit de considérer chaque possibilité ainsi que ses possibles conséquences avant de s'impliquer personnellement dans une situation quelconque. Parfois cela pouvait être compliqué à réaliser, mais Léonard venait de le faire à la perfection.


"Je sais ce que voulez dire. J'ai moi même crût que je n'arriverais jamais entier jusqu'à Iziz. Le vaisseau qui m'a emmené ressemblait plus à un tas de ferrailles prêt à tomber en morceaux. Après, tout dépend de l'appareil qu'on utilise. Il est certains que je fus moins en confiance à bord de cette épave qu'à bord d'un chasseur du Temple. Mais il nous est a présent impossible de faire quoi que ce soit sans toucher à quelque chose de potentiellement dangereux pour notre vie."

J'étais enfin parvenu à dire quelque chose. Et je pense ne pas avoir tort. La preuve la plus flagrante est notre sabre laser. Il suffirait que par mégarde il y est quelque chose qui cloche et tout pourrait ensuite aller très vite..
Mais, par mes paroles, je ne voulais point le contredire. Car je savais qu'il avait raison.

Ensuite, il semblerait que je n'ai aps compris ce qu'il voulait. J'avais d'abord crût qu'il voulait savoir si quelqu'un m'attendait au Temple. Mais en fait, il voulait savoir si j'avais des connaissances. Et à cette question, je pouvais répondre aisément. Oui j'avais des connaissances. Et pas qu'un peu d'ailleurs ! Mais toutes n'étaient pas présentes. Certaines étaient certainement avec leur maitre, en apprentissage, et d'autres étaient partis... tout simplement, dans tout les sens du terme.


"De ce côté là, je crois qu'il n'y aura pas de problèmes. Je connais une grande partie des padawans de mon âge, ainsi que quelques uns plus jeunes. J'ai également un ou deux amis qui sont encore ici. Mais ne vous en faites pas pour moi, je me sens déjà mieux."

Et c'était vrai. Je ne savais pas encore si c'était dû au fait de la proximité du Temple, un endroit qui me tient énormément à cœur, mais je me sentais beaucoup mieux. Je pensais totalement à autre chose, comme si il ne s'était rien passé. Mais je savais qu'il ne fallait aps que je me brusque trop, où tout pourrait revenir très vite. Il n"y a pas d'émotions, il y a la paix. Le fait de me remémorer ces paroles suffisaient à garder au loin les sentiments que je ne voulais plus croiser.

Quand à mes amis, je savais que Lant était encore ici. Elle travaillait maintenant aux archives, avec son maitre. A vrai dire, elle avait toujours voulu ça. Elle n'aimait pas combattre au sabre laser et passait tout son temps à lire des holo-enregistrements. Il n'y a aps d'ignorance, il y a la connaissance. Elle nous répétait sans cesse cette phrase tirée du Code. Mais je l'appréciais et elle m'appréciais en retour. C'était l'essentiel.
Invité
Anonymous
-Oh, quand même.. Je suis un être humain, pas une masse de plombs inerte.. Je vais quand même laisser un bout de moi à chaque étage, donc je doute qu'il reste grand chose passé le troisième..

J'agitais la main comme si je venais d'achever une démonstration tout à fait sérieuse et convaincante, bien que ce ne soit absolument pas le cas.
En fait, je réfléchissais déjà à sa réponse, et je ne pouvais qu'être d'accord avec. De fait, lorsque, padawan, j'avais achevé mon sabre laser, j'accrochais celui-ci à ma ceinture avec beaucoup d'appréhension. J'avais peu que d'un faux mouvement, je ne l'active, et que je me coupe la jambe de la façon la plus idiote du monde.
Aujourd'hui, ce sabre était rien de plus que la prolongation de mon bras, et mon style d'escrime une partie de mon code génétique.


-Je suppose qu'il est un juste milieu, et que ce dernier est déterminé par notre capacité à nous approprier les choses. Il ne me viendrait plus à l'esprit de craindre mon sabre car il est désormais une partie de moi, tandis que le pilotage et les machines.. Et toi qui adores ça, tu ne le crains pas, ou alors seulement de façon raisonnée, quand tu sais que ta carlingue est défaillante.

Je haussais les épaules. Cela me semblait dans la juste continuité de notre conversation, et une analyse correcte. Je ne m'étais jamais vraiment penché sur mon malaise spatiale. Ce dernier n'avait jamais été handicapant, car ne passant jamais mon sang froid. Mais effectivement, en se penchant dessus, je constatais qu'il était la preuve d'un système relationnel des vivants aux choses.. Si je n'avais pas déjà une thèse, cela aurait presque pu être intéressant.
Mais bref, sa réponse me donna mieux à penser que mes fabulations métaphysiques. Rassuré, je soupirais tandis qu'il s'engageait dans le hangar que je lui avait désigné.


-Tant mieux. J'espère que tu ne manqueras de rien au Temple, et que ta joie de rentrer demereura

J'avais dis cela sans réelle convictions. Non pas que je ne l'espère pas pour lui.. Mais moi, de retour au Temple, j'irai dans mes quartiers travailler sur ma thèse, ou j'irai méditer en balayant un peu.. Saluer de la tête deux trois connaissances, tout au plus..
Bref, ma petite vie calme de Jedi. Ennuyeuse ? Certes non, d'autant que ce n'était pas le travail qui manquait..

Ce désagréable sentiments qui remontait le long de mes tripes indiquait qu'il commençait sa descente lorsque mon comlink grésilla une fois de plus, me surprenant cette fois : que voulait-il me dire ?
Pas préparé, le son arriva exceptionnellement jusqu'aux oreilles de Joclad avant que j'ai eu le temps de le regler pour ne pas le déconcentrer :


"Au fait Léonard. J'espère que tu t'es mis a la course, parce que si c'est pas comme ça que c'est arrivé, le fait qu'il te manque ton moteur antigrav gauche va rendre ton atterrissage sportif."

Je me retournais. Effectivement, une partie arrière de l'appareil était simplement arraché. Un vestige de notre presque collision surement. Dans la mesure ou en vol, on n'avait besoin que des réacteurs.. Le manque de compensateur de gravité ne pouvait se sentir que lorsqu'on allait essayer de stabiliser le vaisseau et le poser en douceur, après avoir couper les systèmes de vol principaux.
Ce qui voulait dire que Joclad allait devoir nous garder sur les système principaux pour nous poser.. Et qu'en plus il allait devoir tout couper sec et nous faire tomber sur le sol.
Donc essayer de garder un vaisseau stable et le mettre le plus proche du sol avec un seul compensateur..
Je sentais que j'allais avoir des courbatures, demain..


-Joclad.. Je suis certains que tes talents de pilotes sauront trouver une façon simple et sans danger de nous poser, pas vrai ?

Je souriais. J'avais confiance en lui, et puis de toute façon, un bras ou une jambe cassée.. Moi, au Temple, je n'avais pas peur de grand chose.

Invité
Anonymous
Je ne pouvais que sourire à de tels propos. Oui, il était fort probable qu'il ne reste plus grand chose de Léonard à l'arrivée mais... avec l'aide de la Force, presque tout devient possible ! Je n'étais pas réellement un expert dans le maniement de cette dernière, m'étant toujours plutôt tourné vers le maniement du sabre laser. Mais cela ne m'empêchait nullement de savoir ce qui pouvait être réalisable à l'aide de la Force.
Mais bon, nous étions partis sur cette discussion, non pas dans le but de vérifier une thèse ! Et ce n'était pas du tout sérieux comme sujet de discussion !

Ses hypothèses sur le sujet suivant était bien plus plausibles. Et je les partageaient. Oui, il était vrai que je ne craignais pas de monter dans un vaisseau. Parce que j'adorais cela mais aussi et surtout parce que si jamais je commençais à songer à ce qui pouvais arriver à chaque fois que je montais dans ce genre d'engins, je crois que cela ferait très très longtemps que je ne quitterais plus ma chambre !
Non, plus sérieusement, il y avait bien plus de chance de se faire trouer la peau dans les bas fonds que d'exploser en plein vol à bord d'un vaisseau.
Cependant, je dois bien avouer que j'ai moi-même mes propres craintes, et que je résonne de la même manière lorsque j'y suis confronté. C'est une réaction naturelle, commune à chacun de nous.

Pendant ce temps, je m'étais engagé dans le hangar avec prudence et j'avais d'ors et déjà commencé à ressentir des vibrations dans les commandes, qui commençaient elles-même à se durcir quelque peu. Mais rien de bien alarmant étant donné que tout semblait parfaitement fonctionner. Sans doute étai-ce le fruit de mon imagination. Ou pas..
J'avais presque sursauté lorsque j'avais appris que l'on avait perdu un morceau du speeder. Et instinctivement, je m'étais retourné pour vérifier. Et en effet, il manquait bien quelque chose. Et ce quelque chose expliquait la dureté des commandes, notamment depuis que l'on avait considérablement ralenti.


"Je vais encore me faire engueuler..." soufflais-je alors que je réfléchissais à comment poser l'engin.

Je me sentais plus que gêné, je me sentais fautif. Tout cela était encore une fois de ma faute. J'en avais encore cassé un... Mais heureusement, les paroles de mon passager me réconfortait un peu. J'avais une vague idée de comment poser le speeder mais de là à dire qu'elle était simple... Non, disons que c'était plutôt l'inverse. Mais dans ce cas là, je faisais la plupart du temps confiance à mon instinct à vrai dire.

"Dans ce genre de situation, la solution simple ne me viens jamais à l'esprit, et je raisonne toujours trop compliqué.. Mais ça, je l'ai déjà fait."

... et ça ne c'était pas très bien terminé... Mais bon, cette fois là, je n'avais pas cherché à comprendre et le speeder avait rebondit plusieurs fois à toute vitesse sur le sol. Là, j'allais tenter autre chose. Il y aurait surement moins de casse mais le speeder devra tout de même aller en réparation...
Je réduisis lentement notre vitesse tout en inclinant l'appareil sur la droite tout en nous faisant perdre de l'altitude jusqu'à presque en toucher le sol. Sans doute Léonard l'aurait-il touché si il avait passé la main dehors.
C'est à ce moment là que je sentis la perte de contrôle arriver. Et donc, j'avais tiré sec sur les commandes après avoir coupé tout les systèmes. Le Speeder se dressa presque à soixante degré à la verticale et bascula sur la gauche, comme je l'avais prévu.
Puis, le crissement du métal sur le duracier m'informa que l'arrière avait touché le sol. Mais je continuais de garder les commandes tirées vers moi le temps que notre vitesse soit totalement nulle.


"Attention au retour !"

L'avant du speeder bascula alors vers le bas et heurta brusquement le sol. Si bien que je fus propulsé de l'avant. Mais j'étais entier et le speeder était parfaitement à l'arrêt. Une légère fumée s'échappait du dessous de l’appareil, là où le métal avait été en contact avec le duracier.
Je laissais alors échapper un long soupir de soulagement.


"Mieux que la première fois ! Et pour un retour au Temple, je crois que je n'aurais pas pu faire plus remarqué que ça.."
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