Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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Le Chevalier Valhöll et Aora sont un instant soulagés d’avoir été crus, mais… Il semblerait que tout ne soit pas tout à fait terminé. Autour d’eux, des cris retentissent… De terreur, puis d’horreur. Deux Sith, tous deux déments, s’en prennent à la foule. Impossible de se tromper sur ces deux –là : leurs sabres rouges fendent les corps fragiles, comme vengeance de n’avoir pas cru leur camarade. Arkel et Aora savent qu’il est l’heure de faire leur devoir de Jedi : il faut essayer de les arrêter !


Seuls les joueurs Dark Kaine, Darth Shakaxhi, Arkel Valhöll et Aor'Ashar sont autorisés à poster dans ce combat.
Ordre de passage : Dark Kaine, Aor’Ashar, Darth Shakaxhi, Arkel Valhöll.
S'agissant d'un combat sans dé, vous serez départagés sur la qualité et la pertinence de vos RP, ainsi que l'originalité et l'intelligence de vos idées. Soignez donc bien votre écriture !]
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Ça avait été trop court. Voilà la seule pensée qui obnubilait le kel dor alors qu'il déambulait à travers les rues d'Alderaan, l'esprit vide et l'air hagard. Il venait tout juste de sortir de son premier combat contre les jedis depuis son arrivée sur la planète, ce qui se trouvait être la seule raison pour laquelle ils 'était rendu sur cette planète et avait répondu à la demande d'un autre sith. Comme prévu, massacrer quelques personnes en place publique à grands coups de sabre laser n'avait pas tardé à faire rappliquer des jedis. Seulement voilà, le combat qui en avait résulté avait été bien trop court! Pour le coup, le kel dor n'avait qu'a peine pu entrapercevoir un début de fusion avec la Force que déjà ses adversaires gisaient à terre. Après tout il n'était pas vraiment du genre à se restreindre et se limiter pour faire durer un combat, il voulait au contraire combattre au maximum de ses capacités afin de pouvoir les repousser toujours plus loin les frontières des puissances de ce monde. Mais là, ses capacités avaient simplement trop bien fonctionné. Après avoir perdu face à deux jedis lors de la bataille spatiale passée et s'être retrouvé enfermé, il avait bien été décidé à ne pas se faire avoir une seconde fois aussi facilement et donc de tout donner d'entrée de jeu. C'était visiblement une erreur vu qu'il se trouvait à présent à trainer dans cette ville sans plus aucun but. Les quelques gardes qu'il croisait au sein de la cohue et du chaos environnant et qui cherchèrent à l’arrêter ne présentèrent guère de défi et le sith commençait ainsi sérieusement à partir d'ici pour aller chercher ailleurs des combats plus passionnants. Trainant comme une âme en peine d'un pas lent et monotone, ses sabres tenus mollement dans ses mains et désactivés, il formait un saisissant contraste avec la panique alentour mais après tout cela ne lui importait pas le moindre du monde.

C'est alors qu'un détail au milieu de la cohue attira son attention. Il s'agissait de l'appareil de communication interne resté allumé d'un garde fraichement abattu par le kel dor, et dont le haut parleur laissait passer en grésillant les informations que s'échangeaient sur leur canal les forces de police de la ville. Et à ce moment là, ce qu'entendit distraitement le guerrier sith fut la nouvelle que ce n'étaient pas des jedis qui les attaquaient car deux d'entre eux avaient informés l'opinion publique de la situation réelle, depuis le palais d'un des nobles influents de la ville. De tout cela, Kaine ne retint que deux choses: jedi, palais. Des personnes susceptibles de lui offrir un nouveau combat avec un peu de chance plus passionnant encore, et l'endroit où ils se trouvaient. Il s'y rendit donc sans tarder, extorquant son chemin aux passants pour se diriger dans la bonne direction et arrivant finalement au lieu en question. Sans attendre ou chercher à comprendre, le sith fonça alors tout simplement dans le tas, donnant carrément l'assaut au palais tout seul. Ce qui pouvait passer pour un acte suicidaire était simplement le résultat d'une volonté inébranlable bien décidée à attirer le plus possible l'attention sur lui pour emmener vers sa personne les jedis. Mais comme il voulait gagner du temps avant que plus encore de troubles fêtes ne viennent gâcher son plaisir, il décida aussi d'aller à leur rencontre. Les pauvres gardes de la pacifique Alderan ne purent guère longtemps s'opposer à un être fait pour le combat depuis sa prime enfance, guidé par la Force et des compétences exacerbées, en plus de la confusion et de la dispersion des rangs de la police à travers toute la ville pour faire face au chaos déclenché par les siths. Dark Kaine parvint ainsi à se frayer un chemin à travers l'entrée du palais puis à s'engager dans ses couloirs tortueux, abattant sur place toute personne cherchant à lui barrer le chemin puis redésactivant ensuite ses sabres comme s'il se trouvait en simple promenade.

C'est alors qu'au détour d'une coursive, il tomba enfin sur ce qu'il cherchait. A savoir un jedi, une padawan et un sith qui se retrouvèrent au niveau d'une grande pièce du palais où débouchaient leurs trajectoires respectives. A la simple sensation de ces présences dans la Force, le guerrier ressentit son intérêt et son envie remonter en flèche. Trois nouveaux combattants, il n'en demandait pourtant pas tant! Car oui, de son point de vue, l'autre pratiquant des arts obscurs était autant un adversaire potentiel que les jedis. A chaque fois, les plans et ambitions de son ordre n'avaient intéressés le kel dor que parce qu'ils lui permettaient de trouver de talentueux adversaires à combattre. Hors, si les plus intéressantes cibles s’avéraient à un moment être une figure sith, il n’hésiterait pas moins à se tourner contre elle afin d'avoir son content de combat. Et puis après tout n'était-ce pas dés l’académie de Korriban que l'on apprenait à se combattre entre siths, quoi de plus normal alors? Les autres personnes dans la salle, public innocent et affolé, aurait aussi bien pu ne pas exister pour ce que le kel dor en prenait compte. Ce ne serait pas d'eux que viendrait un quelconque amusement après tout.

Car pour l'instant, Kaine devait avouer qu'il avait un plus grand intérêt en la personne du jedi et pour cause, il s'agissait d'une personne qu'il avait déjà croisé, Arkel Valhöll. Tous deux s'étaient déjà affrontés mais leur combat avait été interrompu avant qu'ils aient pu le mener jusqu’à leur conclusion. Un combat à moitié fait n'était pas un vrai combat aussi le kel dor avait toujours espéré pouvoir reprendre ce combat ou il s'était arrêté, et voilà qu'enfin la possibilité se présentait à lui. C'est donc en écartant subitement les bras en l'air comme on s’apprête à accueillir un ami de longue date que le sith s'avança dans la direction du jedi. Il n'avait toujours pas rallumé ses lames mais gardait toujours leurs poignées dans ses mains, prêt à agir à tout instant. Un sourire enjoué s'était formé derrière son masque respiratoire alors qu'il interpellait le jedi d'une voix amusée et clairement réjoui. Il verrait bien ensuite comment réagirait tout ce beau monde, du jedi en passant par la padawan à ses cotés qu'il ne connaissait pas d’ailleurs et y compris son "confrère" sith. Qu'importe désormais les plans de celui qui avait prévu toute cette opération, tout cela pouvait enfin à présent présager du meilleur.


Mais n'est-ce pas là le chevalier Arkel Valhöll? Comme on se retrouve, j’espère que tu n'as pas oublié notre petite affaire en cours non? Mais comme je vois que tu as l'air accompagné et moi aussi pourquoi ne pas nous divertir tous les quatre à la fois?

Sur ces mots et une fugitive pression de doigts agiles, les sabres lasers du sith s’activèrent, renvoyant leur intense rougeoiement aux alentours alors qu'il allait en infléchissant sa marche, se dirigeant ainsi à la fois vers le binôme jedi et l'autre sith, ses lames tourbillonnant en l'air par simple anticipation du combat qui devrait rapidement éclater. Prêt à se placer en garde en instant et de se lancer à l'attaque dans la foulée, le fou des lames ne faisait pour le moment que s'approcher mais ses intentions s’avéraient être assez claires pour tous.
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Et vlan ! Dans les dents, diffamateur ! Ça lui apprendrait à postillonner sur la vérité et à cracher sur les valeurs ! Il avait de la chance de ne pas se trouver dans un bistro corellien avec des biberonneurs d’alcool déjà cuités à cette heure de la soirée qui auraient sans aucun doute rajouter leurs brocs vides aux huées pour le faire dégager plus vite. Les alderaaniens avaient trop de classe pour jouer à celui qui mettrait une nouvelle lune sur orbite à coups de tatane dans les hémisphères du conspué. Surtout vu le nombre de pied à y passer, Kaze aurait pu développer une proéminence fessière de taille suffisamment respectable pour être qualifié de planétoïde humain. Toutefois, si cette date ne signerait pas le lancement d’un satellite anthropomorphe dans l’espace, elle resterait gravée dans la mémoire infaillible d’Aor’ashar comme celle où sa sincérité garantie sans bobards s’était vue récompenser par la confiance de l’assemblée. Une grande première.

Les alderaaniens gardaient foi en les Jedi. Ils allaient donc prendre les meilleures décisions possibles pour protéger les leurs contre la menace démasquée. A commencer par isoler leur antagoniste. Rassurée de voir que la grande guerre galactique de 1000 ans n’aurait pas lieu, du moins pas à cause d’une bourde à eux, la petite fille regarda l’humain aux poils blonds se faire embarquer par des soldats de la République. Trop bien ! Une vraie arrestation par des professionnels, mieux que dans les holofilms ! Il faudrait vraiment qu’elle emprunte une holocam la prochaine fois qu’elle quitterait Ondéron. Visiblement, les représentants du Temple de ladite planète n’étaient pas les seuls à conclure qu’il avait outrageusement bavé sur des sujets trop épineux et mystérieux. Assez pour tirer une garde à vue à la courte paille de la crédibilité. Avec les Sith qui s’en prenaient au peuple d’Alderaan, ces mesures étaient nécessaires et avisées. Pas question de le laisser s’esquiver. Une enquête devrait même être menée sur Impératrice Têta. Si un utilisateur de la Force véreux avait pu s’infiltrer jusque dans les hautes sphères du pouvoir, il faudrait déterminer s’il était profiteur ou agent du gouvernement.

Nom d’un fwit ! C’était sans fin, le boulot de Jedi ! Pourtant, l’apprentie comprenait plus que jamais pourquoi des hommes et des femmes et des hermaphrodites très très vieux ne raccrochaient pas leur sabre laser. Qu’elle se soit prise au jeu de la justicière ou qu’il s’agisse d’un engagement plus profond peu à peu révélé, maintenant qu’elle avait flairé la piste, le jeune limier n’avait aucune envie de lâcher le morceau. L’ignoble dégueulasse derrière cette machination interplanétaire allait se rendre compte que la main qui contrôlait les pions à distance pouvait aussi se faire taper sur les doigts. Avec le marteau qui convenait. Celui de la justice.

Pour l’heure, c’était au Chevalier Valhöll de partir traquer les Sith infestant ce territoire pacifique sali par leurs exactions. Aora allait lui recommander de ne surtout pas se faire tuer quand elle ressentit une menace, auparavant tenue à l’écart, devenir une réalité. A la façon brutale de l’eau du torrent traversant un barrage rompu. Ses délicats sourcils se froncèrent tandis qu’elle détaillait les visages qui se détachaient contre les murs opalins, en proie à un sentiment en contradiction avec le soulagement ambiant. Les gens étaient rassérénés d’avoir retrouvé des certitudes et ce qu’elle percevait n’émanait pas d’eux. Convaincue qu’il était en train de se tramer quelque chose, la Twi’lek resta dans le giron protecteur de son supérieur. Attentive.

Les premiers cris furent comme des éclats de vie brisée venus se planter en plein dans son cœur. Avant de reconnaître les grésillements caractéristiques et de distinguer les fulgurances sanglantes des sabres à travers la cohue de la foule, la petite ressentait déjà dans la Force l’absence soudaine d’un être, puis d’un autre, et encore un autre. Aussi nettement que si les étoiles de son ciel s’étaient éteintes les unes après les autres pour plonger la nuit dans l’obscurité totale. L’indignation la submergea entièrement, silencieuse au milieu des cris et des appels, prête à en vomir, à régurgiter ce dégoût horrifiant. Elle ne connaissait pas d’insultes assez fortes en basic pour traduire la bassesse des auteurs de ces meurtres. Mais elle savait des mots en twi’leki, des mots qu’elle avait entendu sans jamais avoir à les utiliser. Ils désignaient des choses tellement hideuses et repoussantes qu’on ne pouvait même pas tolérer de les côtoyer.

Le tout jouasse qui leur tomba dessus avec sa trogne déformée derrière son masque respiratoire se vautrait dans sa fange obscure aussi joyeusement qu’un k'lor'slug se prélasse dans la bourbe de ses marais argileux. Il connaissait maître Valhöll. Et voulait du fun. Pauvre taré qui n’en pouvait tellement plus de l’envie de découper qu’il moulinait dans le vide, inspirant autant d’horreur à la Twi’lek que s’il s’était mis à baver pour un peu plus de viande à déchiqueter.

Une déferlante de Force traversa Aora comme la manifestation physique de cette indignation profonde et viscérale enclose dans sa petite personne. La nappe du buffet où Kaze s’était servi un verre d’eau ondula, rappelant les vagues d’écume blanche qui se fracassent contre les brisants. La table s’agita, tangua sur ses pieds de bois. Ses mets, plateaux et piques cocktail voltigèrent à la face des Sith tandis que la gamine plongeait dans la bousculade des hommes et des femmes. D’un seul coup disparue derrière l’écran de la nappe brodée qui retomba comme la cape d’un magicien une fois le tour effectué. Traîner dans les pattes de maître Valhöll en jouant du sabre aurait pu être stupidement mortel. Le Lorrdien aurait dû morceler son attention entre les attaques des deux crevures Sith et la protection d’une novice dont la seule approche du combat était son entraînement de base et les quelques techniques apprises au cours du trajet jusque sur la planète. Petit bouchon ballotté par le courant, la fillette s’effaça de la scène sans se retirer, un fantôme dont on ressent la présence invisible et insaisissable.

Quelques folles enjambées plus loin, elle se heurta aux officiers de la sécurité venus évacuer les dirigeants des nobles familles. Automatiquement, la Twi’lek tendit un doigt de rapporteuse, son index griffu indiquant un point au-delà du ressac des gens qui reconquéraient une unité dans la fuite maintenant que les issues étaient dégagées.

-Là-bas. Deux Sith, un monstre et un blafard, contre un Jedi !

Dégagée du chemin sans ménagement, la petite ne se retourna pas pour admirer les soldats se déployer à travers la foule. Elle trouva refuge derrière le socle de la statue d’un grand philosophe mort il y a longtemps. La supervision de l’auguste penseur de marbre l’aiderait peut-être à trouver une bonne idée, accroupie dans son coin. De l’autre côté de la salle, les verrières lui renvoyaient l'échange de coups. Des combattants flous et des éclairs violents de tirs ricochant sur les lames d’énergie.
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A l'arrivée des Jedi le peuple avait fuit la lame démente du seigneur Sith. Durant le court affrontement, le peuple était resté caché, à l'abri de la fureur de cet homme qui ne devait pas en être tout à fait un. Puis quand le calme était revenu, si vite, le peuple était sortit de nouveau, restant à l'écart, horrifiés de voir que c'était l'assassin qui était ressortit vainqueur de ce combat inégale. Il se tenait là, debout devant les corps inanimés de ses adversaires, les contemplant avec, sur les lèvres, un sourire satisfait. Puis il se mit à rire aux éclats, un rire qui glaça l'atmosphère, un rire qui fit trembler ce publique qui restait caché.

"Voyez ce que le sénat envoie pour affronter les véritables Jedi, voyez le faussé entre ces imposteurs et le véritable ordre. Nous ne serons plus jamais leur pions !!"

S'en suivit un moment de silence, un instant de concentration. Il se concentrait, focalisait ses sens sur la Force et elle seule, s'offrant alors à la foule, vulnérable. Pourtant personne ne vint. Comment auraient-ils put trouver le courage de s'attaquer un homme entouré de cadavres.

Alors, laissé tranquille, il put sentir. D'autres, il y en avait d'autres. Alors, sans un mot, il s'éloigna de la macabre scène, laissant en vie ses deux adversaires qui n'en comprendront peut-être jamais la raison. Pourtant elle était simple. Ils iraient rapporter cet affrontement, les détails de ses gestes, de sa façon de combattre. Et alors, dans le cœur du conseil naitrait le doute que l'un des leurs n'étaient peut-être pas si mort que ça. Des doutes qu'ils se devraient de garder pour eux avant qu'ils ne deviennent certitude. Un moment que le Sith garderait aussi lointain que possible.

La moitié d'une heure fut le temps qu'il fallut au Seigneur fou des Sith pour suivre la trace qu'il suivait, ce filament dans la force, cette perturbation qui l'atteignait au creux de ses tripes, la présence des Jedi. Ce fut dans une salle de bal que la piste le mena. Il y avait là des hommes et des femmes pleins d'une confiance toute naissante. La chaleur d'une victoire récente.

"Changeons donc un peu cette ambiance si harmonieuse, semons le chaos dans ces personnes si pieuses."

Le seigneur Sith n'avait pas fait deux pas dans la foule lorsqu'il dégaina son sabre, faisant tomber la première tête, suivie du premier corps. Il y eut un hurlement, puis
un autre corps. Dix hurlements. Non, juste deux autres corps. Il ne s'agissait pas de tuer toute l'assemblée, seulement les paniquer.

"Bien bien bien. L'attention est gagnée, la folie engagée. Il ne nous reste plus qu'a révéler la triste vérité."

Le cercle qui s'était formé autour du Sith fut assez large pour épargner sa lame à quiconque si il ne bougeait pas. Alors il éteignit son sabre à la lame violette, regardant la foule avec ce regard dans lequel on pouvait lire la fureur de sa folie.

"Il se cache dans ce lieu de prétendus Jedi, de beaux parleurs, mais faibles et asservis par le sénat. Si je suis parmi vous en cette radieuse journée, c'est pour révéler la farce et la faire cesser."

Il ne dut pas attendre longtemps pour qu'un des Jedi lui fasse... et bien face. Il était accompagné d'une enfant, une simple enfant. Le combat était disproportionné,
Shakaxhi le savait déjà. Deux chevaliers n'avaient put que l'égratigner, et la blessure avait été refermée avec la vie même de ceux qui l'avaient provoquée. Alors un seul Jedi accompagné d'une enfant, la chose ressemblait à une mauvaise plaisanterie.

"Tu devrais mettre la gamine à l'abri, elle n'aimera pas le spectacle qui l'att..."

Il s'interrompit, sourcils froncés et sourire inquiétant dissipé. Un autre, derrière lui. Un tourbillon de rage, de la violence pure, prometteuse, un autre Sith. Rapidement
le nouvel arrivant s'avança sur le devant de la scène. Il connaissait le Jedi, ils avaient une affaire à régler.

"Et bien si ce sont des retrouvailles je vais me..."

Un mouvement dans la Force interrompit de nouveau le Seigneur Sith. On lui jetait des petits fours, des canapés, des boissons, à la figure par le biais de la Force. Cela
venait de l'enfant qui déjà fuyait.
Il n'eut besoin que d'un geste de la main pour faire tomber à ses pieds les projectiles qui lui étaient destinés. De nouveau il souriait, visiblement amusé.

"Et bien puisqu'on ne me laisse pas finir une phrase je vais vous laisser vous débrouiller mess..."

Décidément, une nouvelle fois le Zélosien. Cette fois-ci il s'agissait des troupes chargées de la sécurité. Le Sith trépignait, serrant son poing sur son sabre inactif, s'agitant sur ses jambes, s'appuyant sur un pied puis l'autre, presque à la manière d'un enfant.

"Non non et non ! Toi !"

Il pointa son doigt vers un des gardes armés qui le tenait en joue, prêt à faire feu comme il se devait.

"Attaque tes collègues...."

Cette fois-ce sa voix avait changée, le ton avait été calme, posé. Le son de sa voix, aidé par la Force, était projeté jusque dans les plus profondes pensées du soldat, les influençant, les remplaçant. Alors, sans autre forme de procès, le garde se tourna sur sa gauche et fit feu, le premier de ses collègues tomba tandis que le Seigneur Sith sortait la lame de son sabre, près à se défendre face à ces hommes armés qui ne feraient certainement pas le poids.
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Elle n'aimera pas le spectacle qui l'attend, avait voulu dire le premier Sith. Bravo. C'était parfaitement anticiper la réaction d’une personne dont la boîte crânienne abritait encore une conscience et non un cloaque répugnant d’immondices et d'ordures obscures. Un bon point de logique parmi toute l’absurdité du comportement de cet homme livide que la gamine aurait volontiers collé en barboteuse. Il y aurait été plus à l’aise pour trépigner comme un marmot et la comédie aurait certainement fait rigoler tout plein de monde. Peut-être que certains des membres de l'assemblée seraient ainsi restés leur prêter main forte contre un ennemi ridiculisé. Ou pas.

L'amertume lui picota le cœur de ses petits dards méchants. Ils étaient seuls. Alderaan n’était pas Ryloth. Son peuple d’humains voués à la paix ne portait pas d’arme personnelle qui était une pièce ordinaire du costume local sur sa planète d’origine. S’en prendre à des alderaaniens c’était aussi moche et lâche que de dévaster un terrier de gentils lapins. Au moins, ils couraient vite… La gamine espérait que les secours de la République feraient preuve d’autant de vélocité pour les rejoindre. Parce que les Sith s’étaient enfermés dans le clapier d’un palais avec les Jedi. L’occasion de les attraper au collet.

La Twi’lek se sentait aussi froide que la pierre du socle qui lui servait de cachette. Toute aussi dure dans sa résolution à agir qui coulait au travers de ses veines devenues celles du marbre contre lequel son dos prenait appui. Il y avait ces mots, gravés et dorés dans le piédestal qui élevait haut la statue et les pensées de son philosophe marmoréen : L’espoir n’est pas une compensation, mais une force de l’âme. Bien d’accord ! Aor’ashar n’aurait pu souhaiter meilleur mentor pour surmonter l’épreuve. Personne, jamais, ne pourrait lui arracher les espoirs qui prenaient racine dans son cœur à moins de lui extraire l’organe de sa poitrine. En cet instant, il battait avec détermination, des coups sourds comme des tambours de guerre qui exaltaient sa petite personne à l’action. Toujours avec la tristesse révoltée qui l’avait saisie si fort en ressentant toutes ses vies disparaître, aussi avec la peur qui l’aiguillonnait, la poussait de l’avant. Qu’elle le veuille ou non, un combat à mort avait lieu. Qu’ils le veuillent ou non, les Sith rencontreraient la justice.

*Aujourd’hui si possible, monsieur destin.*

Le Sith le plus humain d’apparence décida de se faire un pion d’un défenseur d’Aldera. Cette idée sortie du bourbier de son cerveau, Aora la réceptionna avec une indignation épouvantée qui la souleva par le col. Ah non ! Sûrement pas, crevard ! Il pouvait peut-être transformer les gens en marionnette d’un claquement de doigt. Elle, elle avait sa technique éprouvée pour neutraliser les hargneux.

Comme elle l’avait fait de lianes dans la jungle, la fillette bondit vers les larges verrières qui réfléchissaient les combats sur une toile de nuit, écrasa sa semelle contre la vitre, et balança son sabre laser vers une tringle où pendait un lourd rideau, avant d’amorcer un demi-tour aérien. Le tournoiement multicolore de la lame d’énergie trancha net la barre de métal et déchira l’étoffe précieuse pour en faire un lambeau de luxe qui servirait son projet. Focalisée sur la tenture, la Twi’lek tendit ses longues mains vers le plafond pour récupérer son matériel de ficelage grâce à la Force tandis que s’effondrait le reste de la longue tige métallique et la pelure de rideau. D’un geste vif, elle projeta le tout vers le soldat zombifié. Le morceau de tringle heurta les bras de l’homme comme un retour de manivelle déchaînée afin de lui faire lâcher son arme, tandis que la traîne de tissu à la suite du projectile se tordait au jeu des doigts agiles de la petite pour l’emprisonner dans une pelote de beau fil. Il trébucha, donnant à la gamine l’occasion de lui mettre un bon coup de tringle sur le crâne et de le disqualifier un temps.

La novice améthyste se baissa pour récupérer son sabre vrombissant sur le dallage et le désactiva. Il en serait quitte pour un bon coco, de toute façon bien moins douloureux que le fardeau de la culpabilité quand il reviendrait à lui. Quoique seul le Sith était à blâmer de la mort de ce frère d’arme qu’il avait été forcé de viser de son blaster. Aora espérait que son acte serait comme un baume sur le moral des autres officiers qui n’auraient pas à abattre leur confrère manipulé et ne céderaient pas à la peur face à des pouvoirs inconnus. Ils pouvaient faire confiance à l’apprentie pour les stopper. Celle-ci voyait suffisamment d’objets dans la pièce pour les immobiliser un à un si jamais le Sith recommençait sa fourberie. Voir même immobiliser les Sith.

Car malgré le feu nourri des tirs de blaster, les traits de lumière mortelle se trouvaient souvent détournés contre les murs crevassés de trous noirs, quand les rayons rubis n’étaient pas directement retournés à l’envoyeur. Il y avait un Sith en trop, empêchant réellement les Jedi de profiter de cette aide supplémentaire. Maître Valhöll à qui il était soudainement poussé un troisième bras monstrueux, surgi hors de son dos pour attraper Darth Shakaxhi à la gorge allait se retrouver dépasser sous ses yeux alors qu’il essayait de maintenir leurs opposants à distance de leurs quelques alliés restés debout.

Les yeux anxieux de la Twi'lek quittèrent un instant l’échange de passe d’armes pour chercher de l’aide alentour, ses pas l’amenant à se rencogner de moitié derrière une autre statue d’un autre penseur qu’elle endoctrina aussitôt dans sa bande. Suivant son inflexible regard de marbre, les pupilles à l’affût de l’enfant de Ryloth s’arrêtèrent sur la peinture d’une grosse matrone. Sa figure qu’on devinait mafflue avait été emportée par le hasard d’un tir de blaster particulièrement bien placé. Alors qu’il aurait dû arracher le visage d’un utilisateur du Côté Obscur. Le pauvre portrait blessé réclamait vengeance et la novice savait qu’elle pouvait compter sur sa coopération. La petite fille débusqua vite un autre tableau défiguré et fit céder par la Force les ficelles qui maintenaient les cadres alliés à leurs murs craquelés pour les envoyer à la charge. Direction la face des Sith qu’elle comptait faire passer au travers des toiles crevées. Ce serait un chouia problématique de caser des supers attaques de la mort qui tue avec un bavoir aussi rigide devant soi. La limitation des mouvements en ferait des cibles faciles, en plus de bloquer leurs offensives un lapse de temps qui ferait peut-être toute la différence. Si Aora pouvait en renverser un en lui enfonçant une peinture autour du cou ou les faire mourir de honte avec leur relookage à l’aquarelle, elle serait une Twi’lek comblée. Et hilare.
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En voyant le premier soldat de la république tomber, Darth Shakaxhi sautilla de joie alors que, dans le même temps, il activait ses sabres lasers, faisant crépiter les lames en les frappant l'une contre l'autre très rapidement, comme un applaudissement au spectacle qui s'offrait à lui.
Mais son bonheur naissant fut interrompu par le rideau qui entravait son nouveau pion, avant que la petite apprentie Jedi ne l'assomme violemment d'un coup de tringle.
Tout du long de la scène les soldats étaient restés interdits. D'abord en voyant l'un des leurs tirer sur eux, et ensuite en le voyant se faire maitriser par une enfant. Mais ce répit offert par la surprise ne dura pas bien longtemps, et déjà les républicains faisaient feux, sans modération sur Shakaxhi, épargnant l'autre Sith pour éviter tout risque de blesser le Jedi qui les épaulait.

"Enfin ! HAHAHAHAHAHA..."

Le rire du Zélosien emplit la pièce alors qu'il déviait de ses sabres les tirs qui risquaient de le toucher. C'était un rire dément, mais surtout inquiétant. Il s'engageait ni la détresse ni l'hystérie souvent présentes dans le rire des fous, mais quelque chose de monstrueux, un mélange de perversité et de jubilation morbide.
Ce rire, accompagné de mouvements anarchiques, du moins en apparence, donnait l'étrange sensation de voir un agent du chaos à l'œuvre.
Pourtant, le moindre geste que le seigneur Sith faisait avait pour résultat de lui faire éviter un tir ou parer un autre. Il ne se donnait même pas la peine de chercher à renvoyer les tirs sur les soldats, et son rire ne cessait pas si ce n'était pour pouvoir crier.

"Encoooore !!!"

Du moins jusqu'à ce qu'il soit interrompu, de nouveau. La lame de son sabre violet, celui qu'il tenait dans la main droite, avait paré, mais surtout tranché en deux, un tableau envoyé, sans aucun doute, par l'enfant Jedi. Si il évita de se faire ridiculisé de justesse, les deux partie du tableau le heurtèrent en poursuivant leur route et si il n'y eut aucune blessure, le phénomène fut suffisant pour déstabiliser le Sith qui cessa un court instant de se défendre. Court, mais assez long pour sentir sur son épaule droite la brulure d'un tir qui l'effleurait à l'instant, et qu'un autre touche son poignet gauche de plein fouet.
Si le coup ne fit aucun dégâts visibles sur le membre mécanique, la surcharge d'énergie suffit à endommager le mécanisme du poignet, le rendant totalement rigide.

"Ah non !! Il était presque neuf ce bras !!"

Aussi désuète la remarque fut-elle, la colère qui s'en suivie n'en fut pas moins intense pour autant.
Plus de rire, plus de sourire. Le Sith se mit à avancer d'un pas rapide et ferme, droit sur les soldats de la république. Du sabre qu'il tenait dans la main droite il déviait les tirs de fusil blaster avec une facilité déconcertante, arrivant même à plusieurs reprise à les retourner à l'envoyeur, laissant passer ceux qu'il savait qu'ils ne l toucheraient pas.

Puis, quand il fut à moins de dix mètres d'eux, du sol se mit à sortir un brouillard noir, qui s'éleva rapidement autour de leurs têtes. Si l'autre Sith et le chevalier Jedi furent épargnés par le phénomène, ni les soldats ni la petite padawan ne le furent. Plus personne, à l'exception de Shakaxhi, à l'origine du phénomène, ne pouvait plus rien voir autour de lui, tous étaient plongés dans le noir le plus total.
Pourtant les bruits des tirs de fusils blaster ne s'arrêtèrent pas pour autant, du moins jusqu'à ce que les hurlements se fassent entendre. Il y eut deux voix différentes, deux cris semblables, ceux d'une douleur au-delà de l'imagination. Puis le brouillard se dissipa.

Les soldats retrouvèrent la vue, pouvant constater, au milieu de leurs rangs, deux de leur semblables gisant au sol, amputés tout deux de leurs quatre membres, pas morts, juste inconscients.
Shakaxhi, lui, n'était plus devant eux mais dans leur dos, accroupit face à l'enfant Jedi, pointant son sabre violet sur elle, la pointe de la lame à quelques centimètres seulement de ses lèvres.

"Ne t'en fais pas gamine, tu ne vas pas mourir, pas si les petits soldats de plomb font tout comme je leur dit de faire. Ils ont de la chance aujourd'hui. Tu sais pourquoi ?
Ne cherche pas à deviner, je vais te le dire.
Ils ont de la chance parce que tu me plait bien. Tu m'as drôlement embêté et fait rire. Tu as du style pour ton si jeune âge. Alors vois-tu, si les messieurs qui sont là partent tu vas survivre. Et si il restent je te tuerais, puis ensuite je leur ferait à tous ce que j'ai fait à leurs copains.
"

Le Sith s'exprimait assez fort pour que les soldats l'entendent. Pourtant ils ne partirent pas immédiatement. Alors il accorda un sourire inquiétant à la petite.

"Ils ont envie de vivre, et accessoirement que toi aussi, ne t'en fais pas. Puis moi aussi j'ai envie que tu vive. J'ai de grands projets pour toi. Il faut que tu devienne forte, très forte, sinon tu ne pourras jamais m'affronter, et les cauchemars que tu fera à mon propos ne te quitteront jamais. Il te faudra me haïr et me vaincre pour t'en débarrasser."

Oh ce n'était pas bien original, certes, mais cette enfant ne devait pas avoir plus de huit ou neuf ans, et à cet âge, voir deux hommes démembrés devant soi devait être particulièrement traumatisant, assez pour que le responsable hante vos souvenirs pour longtemps.

"Alors ? Et ces petits soldats ? Ils décampent ou tout le monde doit vraiment mourir aujourd'hui ?"

Ajouta-t-il en conclusion, tournant brièvement le regard sur les militaires qui avaient survécus à l'affrontement.
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Malheureusement, les Sith sont trop forts. Aor'a et Arkell, pour ne pas mourir, sont obligés de prendre leurs jambes à leur cou et Dark Kaine et Darth Shakaxhi peuvent ainsi poursuivre leur massacre sans être interrompus. La population ne peut faire autrement que fuir... Et croire à la terrible culpabilité des Jedi.

Dark Kaine & Darth Shakaxhi remportent le combat.
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