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Trois semaines que le Zabrak passait son temps à essayer de retrouver cet étrange individu qui lui avait promis de l'instruire, mais qui avait disparu alors qu'il l'avait envoyé chercher un bar. Pas moyen de lui mettre la main dessus : personne ne l'avait aperçu nulle part. Un vrai fantôme. Il était donc revenu à la case départ. Au moins lui avait-il rendu son sabre. Il n'était pas totalement démuni. Mais il était bon pour se relancer dans la recherche d'un Maître.

Missa continuait ainsi à arpenter le maximum de bars et d'endroits louches à la recherche d'une personne portant un sabre mais n'appartenant pas à l'Ordre Jedi. Mais les gens sur cette lune étaient peu loquace et le jeune Zabrak ne parvenait pas à rassembler d'informations. Il tournait en rond, n'obtenant rien qui pourrait l'aider à avancer. Jusqu'à cette rencontre, trois semaines après avoir perdu son potentiel mentor.

C'était en journée, étrangement : ici, la majeure partie des événements dignes d'intérêts se déroulaient une fois la nuit tombée. Le jeune garçon se rendait dans une boutique dans les quartiers supérieurs pour s'acheter un peu de nourriture mangeable, histoire de changer des trucs infâmes qu'on pouvait « déguster » dans les bas-fonds. Il avait accumulé suffisamment de larcins, il pouvait donc se le permettre. Alors qu'il sortait du magasin, un homme passa devant lui. Enfin un homme, c'était une façon de parler : même s'il portait un manteau qui lui couvrait la majeure partie du corps, on pouvait apercevoir son visage qui était bleu.

Voilà qui était assez inhabituel, même dans un endroit comme ici. Poussé par la curiosité et par un pressentiment qui lui disait que ce gars-là pourrait peut-être lui être utile, il décida d'essayer de le suivre, le plus discrètement possible...

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Un jour de pluie sur Nar Shadaa. Un jour comme un autre.

Avec un soupir, Galaad resserra le col de son manteau. Le crachin avait des odeurs d’huile, de fumée, de maladies - pire que ceux de Coruscant, où malgré la pollution, régnait un strict contrôle météo. Monde infect. Il sortait de l’Asylum, un des innombrables bars louches de la cité (d’ailleurs, sur cette damnée Lune des Contrebandiers, y avait-il un seul bar qui ne le soit pas ?) pour conclure une affaire comme une autre. L’échange avait été fait en quelques instants. Un holodisk sans inscription, dont le contenu ne regardait personne, pour un bon paquet de crédits. Et ce fut tout.

A présent, il marchait, indifférent, vers l'astroport. Niveau après niveau, il remontait les étages de la cité verticale, s'arrêtant parfois au bord des parapets. Il avait vaguement senti qu’il était suivi, par intermittence, à mesure qu’il remontait les rues mal famées. C’était habituel sur cette lune de misère, pour tous ceux qui se promenaient ici sans avoir l’air de miséreux. Escrocs, pickpockets, détrousseurs, dealers en tous genre – une Pilule de Rêve, mon frère ? La plupart étaient inoffensifs. Mais parfois l’un d’eux, plus décidé ou plus désespéré que les autres, décidait de passer à l’action. Cette fois, ce fut un Twi’lek rouge qui jaillit d’un recoin, tatoué sur tout le bras droit et blaster au poing.

« Tes crédits, ton manteau, tes armes. Et tiens tes mains où je peux les voir ! »

Sans résistance, Galaad leva lentement les mains et abaissa sa capuche. Au milieu du visage bleu, les yeux rouges dévisagèrent le pillard, lui arrachant un juron.

« Fils de bantha, d’où tu sors ? Allez, pose et cours, si tu veux vivre ! »

Pour toute réponse, l’Errant pointa l’index vers quelque chose, non loin de son agresseur. Quelque chose se produisait au cœur de la pluie. Une masse indistincte se formait. Sur une zone de deux ou trois mètres de côté, les gouttes de pluies n’atteignaient plus le sol. Elles restaient suspendues là, immobiles, comme des perles, sans cesse plus nombreuses…

Voyez-vous, la plupart des utilisateurs de la Force tendaient la main vers des objets pour utiliser la télékinésie. Mais qui songeait à se demander pourquoi ? C’était si facile, si instinctif. Avec le geste, le cerveau enregistrait le désir de bouger l’objet, et cela facilitait l’appel à la Force... mais était-ce vraiment nécessaire ? La Force ne se souciait pas des membres, pas davantage des gestes. Galaad n’avait jamais compris pourquoi Jedi et Sith n’étudiaient que si peu la Télékinésie. Les uns comme les autres ne l’utilisaient qu’en temps qu’accessoire, un outil utile dans le commun ou dans la bataille, mais très secondaire. Peut-être parce que la tradition des deux Ordres imposait le sabre laser comme outil sacré de ses membres ?

L’espace d’une seconde, à travers la Force, il il visualisa l’essaim de gouttes de pluie dont il avait pris le contrôle. Chacune d’entre elles était légère, légère… prête à lui obéir comme le ferait son propre doigt. Ou son propre poing. Une simple impulsion de volonté et…

« Des étoiles filantes... » murmura l’Errant.

« Quoi ? »

Le nuage rompit soudain son manège. Sous l’emprise de la Force que Galaad venait de relâcher brutalement, les milliers de gouttelettes avaient filé comme des flèches. Avec la force d’un jet de nettoyage, elles percutèrent le hors-la-loi, comme si un jet sous pression était mystérieusement apparu de nulle part, pendant une seconde. Ce n’était que de l’eau, mais avec la vitesse que Galaad lui avait donnée, le choc avait la force d’un coup de poing – comme si cent billes lâchées à cent à l’heure vous heurtaient de plein fouet. Un hurlement résonna entre les parois de permabéton quand l’homme bascula dans le vide.

D’une injonction de pensée, l’Errant infléchit la trajectoire du nuages de gouttelettes. Opérant un vaste virage, elles filèrent droit sur lui, s’écartant en deux courants pour l’épargner, puis tournoyèrent autour de lui comme un serpent. Galaad tendit la paume, et le serpent vint s’y lover, se changeant en un disque tournoyant, puis en une petite sphère d’eau flottant dans l’air. Lentement, très lentement, il se retourna, s’adressant apparemment à une des colonnes de béton situées non loin de là.

« Tu es discret. Mais si tu essaies de faire la même chose que celui-là, tu finiras comme lui. »

La pluie continuait de tomber, indifférente. Elle créait des rides circulaires sur la boule transparente suspendue en l’air, perlait sur l’épais manteau, ruisselait sur le crâne chauve de Galaad. Elle ne se souciait de rien, la pluie. Ni de l’homme brisé, dans une flaque de sang vingt mètres plus bas, ni de cette rencontre entre deux êtres pas tout à fait comme les autres, ni même de l’étrange magie qui lui emprunte une partie de ses gouttes. Obstinée, sans hâte, elle continue de s’abattre sur la cité.

Il pleut, il pleut, il pleut. Sous la pluie crasseuse, les hommes passent.
Les hommes vivent.
Les hommes tuent.
Les hommes créent.
Les hommes naissent.
Les hommes meurent.
Les hommes vont.
Les hommes viennent.
Les hommes partent.
Et quand ils seront partis, dans le tonnerre de leurs réacteurs, il pleuvra toujours, sur la Lune sale de Nar Shaddaa.
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La démonstration avait été impressionnante. Le Twi'lek qui avait essayé d'agresser le type en bleu venait de faire le grand saut. Malgré sa petite taille, ce gars-là savait se défendre. Grâce à la Force. Voilà qui était plus qu'intéressant. Comme quoi, avec un peu de patience, on trouvait toujours ce qu'on voulait.

Missa ne faisait même pas attention à la pluie qui avait maintenant pénétré ses vêtements. Il était encore sous le choc de ce qu'il avait vu : une nouvelle démonstration des pouvoirs Jedis. Il avait déjà été estomaqué par les pouvoirs de l'individu qu'il avait rencontré il y a trois semaines, et il commençait à se dire que les possibilités étaient infinies. Il songea à tout ce qu'il pourrait accomplir grâce à ses talents : plus rien ne pourrait l'arrêter.

Sortant de sa rêverie, il réfléchit à un moyen d'aborder « l'homme ». Il devait se montrer prudent : ici, sur la lune de Nal'Hutta, on n'abordait pas les gens dans la rue sans prendre quelques précautions, sinon on s'exposait à quelques problèmes, comme par exemple finir projeté dans le vide par des gouttes d'eau. Ce gars-là semblait en plus n'avoir aucun état d'âme, ce qui rendait le fait de l'aborder d'autant plus délicat Si on ajoutait à cela le fait qu'il était sans doute encore énervé par ce qui venait de lui arriver, il fallait y aller en douceur.

Tandis qu'il cogitait sur un moyen de l'approcher l'homme-bleu sans se faire couper en rondelles, le Zabrak l'entendit parler dans sa direction. Manifestement, il s'était fait repérer. Il jeta un coup d'œil discret en direction du « Jedi » et vit qu'il était prêt à l'attaquer au moindre signe suspect. Encore une fois, le garçon se trouvait en position de faiblesse. Si lors de sa dernière rencontre avec un manipulateur de la Force il avait tenté de reprendre le dessus, il savait maintenant que c'était inutile et qu'il risquait d'y laisser sa peau. De toute façon, il ne lui voulait aucun mal, il n'avait donc aucune raison de se cacher.

Il sortit de sa cachette, fit face à l'homme tout en restant à bonne distance et lui expliqua sa situation :

« Bonjour l'étranger ! C'est la première fois que je rencontre un homme de votre trempe sur Nar'Shaddaa : impressionnant ce que vous lui avez fait. C'est grâce à la Force n'est-ce pas ? »

Il avança d'un mètre, se rapprochant d'autant de l'homme, et continua son monologue :

« À vrai dire, je la maîtrise moi aussi. Pas à votre niveau, bien sûr : je ne suis que débutant. Mais justement, j'aimerais acquérir un pouvoir semblable au vôtre. »

Il se rapprocha de nouveau : il se trouvait maintenant à moins de deux mètres de cet être étrange. Il pouvait voir son visage : entièrement bleu, avec deux yeux d'un rouge vif. Missa n'avait jamais vu quelqu'un de son espèce. Essayant de ne pas se laisser déconcentrer par l'étrange apparence de son interlocuteur, il continua :

« Je sais qu'il existe une Académie où on apprend aux gens comme moi à développer leurs pouvoirs. Je sais aussi que jamais je n'irais là-bas : jamais je ne me mettrai au service des Jedis. Ils m'ont d'ailleurs refusé alors que j'étais tout petit, même s'il savait que j'étais capable de me servir de la Force. Je voudrais donc savoir si vous voulez me prendre comme apprenti, pour m'enseigner votre savoir. Je ferais ce que vous désirez : je souhaite simplement apprendre à développer mon potentiel. Vous auriez une personne pour vous servir, et moi j'aurais la possibilité de connaître ce que les Jedis m'ont refusés : tout le monde est gagnant. Qu'en dites-vous ? »
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[Désolé, pas très inspiré!]

De son regard d’escarboucle, l’Errant examina son interlocuteur. Zabrak, jeune, vêtu comme un habitué des vagabondages à travers la Galaxie. Ce n’était pas seulement ses vêtements, d’ailleurs. A force de passer de spatioport en spatioport, on finissait par reconnaître instinctivement ce type dont on faisait soi-même partie : le débrouillard, le voyageur. Peut-être à quelque subtile façon de s’habiller, de se déplacer… ou d’aborder un inconnu.

« J’en dis qu’il pleut trop pour parler ici, jeune Zabrak. Faites un bout de route avec moi. »

Galaad relâcha son emprise sur la sphère d’eau, qui tomba au sol dans une éclaboussure. Il remonta sa capuche, fit signe à son interlocuteur de l’accompagner. Quelques instants plus tard, il ne restait de la scène que le cadavre du Twi’lek, et la pluie qui continuait de tremper le permabéton de Nar Shaddaa…

* * *

Le Chiss resta silencieux tant que tous deux ne furent pas installés dans un monorail à destination du sommet de la ville. Bourdonnant irrégulièrement, la machine emmenait sa troupe de passagers en direction des terminus de décollage. Il n’avait plus rien à faire sur cette lune abandonnée du monde, de toute manière… de tous les mondes qu’il avait visités, il détestait particulièrement Nar Shaddaa. Elle était le contraire de ce qu’il aimait : la solitude, les mystères, l’esthétisme, le silence. Termitière … Son visage se fit plus dur, tandis qu’il regardait à travers la vitre défiler les tours de la cité verticale. Passé ce moment de réflexion morose, il reporta son attention sur le Zabrak.

« Votre proposition de tout à l’heure était pragmatique. C’est une qualité, mais cela ne suffit pas. A supposer que j’aie besoin de quelqu’un pour me servir, et l’envie de prendre un apprenti, il faudrait que j’aie une certaine confiance en lui, avant de commencer à lui apprendre quoi que ce soit. »

Tranquillement, Galaad pointa l’index vers le jeune homme. Droit vers l’endroit où il sentait vibrer, à travers la Force, la présence d’un cristal de sabre laser.

« Et surtout, vous ne m’avez pas tout dit, n’est-ce pas ? »

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Le petit homme bleu l'avait emmené jusque dans le monorail qui conduisait plus en altitude dans la ville. À cette heure-ci, on pouvait encore l'emprunter sans trop de risque de se faire agresser par le gang du coin. C'était un train minable, sale au possible et puait atrocement. S'asseoir sur un des sièges ici relevait de la témérité aveugle et révélait que vous étiez soit dans un état très avancé de saleté, soit que vous étiez bourré et/ou drogué.

Une fois à l'intérieur, l'homme expliqua à Missa qu'il ne pouvait prendre de décision sans en savoir plus sur lui. Il semblait notamment vouloir savoir d'où venait son sabre-laser, puisqu'il l'endroit précis de sa tunique où était caché l'arme, demandant des explications. Le Zabrak fut surpris d'être vouvoyé. Il lui expliqua la situation sans trop en dévoiler : il pensait pouvoir lui faire confiance, car après ce qu'il lui avait dit, si l'homme avait été un Jedi, il l'aurait sans doute arrêté. Mais on n'était jamais trop prudent :

« Et bien, pour tout vous dire, ce sabre, je l'ai récupéré d'un Padawan Jedi, un idiot qui me l'avait donné en pensant que je trouverais un moyen de lui vendre pour qu'il puisse gagner un peu d'argent. »

Il omit bien évidemment de mentionner que le Jedi était mort, au cas où l'autre aurait pu en être contrarié.

« Quant au reste de ma vie, il n'y a pas grand-chose à raconter, à part des voyages incessants à travers la Galaxie. J'ai appris à me débrouiller avec ce que j'ai et à survivre dans les endroits les plus dangereux, comme par exemple sur cette poubelle de lune. Si vous avez des doutes sur mes capacités, je peux vous assurer que je suis capable de survivre à bien des situations. Pour ce qui est de la confiance, je n'aurais aucun intérêt à vous trahir, et même si j'en avais un, vous êtes pour l'instant beaucoup plus fort que moi. »

Le « pour l'instant » lui avait échappé. Il est vrai qu'il pensait déjà au moment où l'élève aurait dépassé le maître, mais le faire savoir à son interlocuteur n'était pas la meilleure chose qu'il avait faite. Bien sûr l'autre l'aurait remarqué. Il pouvait prendre cela soit pour de l'arrogance, soit pour de la confiance. Missa espérait que cela ne jouerait pas trop en sa défaveur. Mais il sentait que de toute façon, l'homme n'était pas spécialement intéressé. Il semblait distant, comme si son esprit était ailleurs, désintéressé de ce qui se passait dans ce monorail. Mais peut-être pourrait-il quand même l'aider...
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Avant que l’Errant aie le temps de répondre, l’arrêt suivant fut annoncé. Dans un grincement discordant, la vieille machine s’arrêta dans le quartier des bars, et cracha son chargement de passagers. Humains, Rhodiens, Jaffas, êtres de toutes les races se bousculaient, s’interpellaient, les heurtaient au passage. Solidement accroché à l’une des barres du métro, Galaad laissa passer la foule mouillée sans s’émouvoir, se contentant de dévisager chaque arrivant d’un long regard sans expression. Il réfléchissait.

Figures dans la foule, inconnues, anonymes … l’une d’entre elles venue à lui, soudaine, sous la pluie. Ce Zabrak était-il vraiment ce qu’il prétendait ? Comme souvent, il regretta de ne pas s’être plus appliqué aux cours de psychologie et d’intuition de Force pendant les années de son apprentissage au Temple. Il savait mieux juger les choses que les êtres, dépourvu de cet instinct si utile aux Jedi, qui les avertissait des tromperies et des mensonges. Un sabre laser récupéré de cette façon … vérité ou mensonge ? Les deux ?

Et puis, plus que tout, avait-il vraiment envie de s’encombrer d’un passager ? Fût-il vraiment honnête, lui ne désirait pas de compagnie. Il était en tournée sur plusieurs mondes habités, pour livrer des objets commandés ou rendre compte de ses activités à ses divers mandataires. Des moments ou la diplomatie était essentielle, et la compagnie d’un étranger ne ferait que le perturber. Il secoua la tête.

« Je ne mets pas en doute tes capacités. Mais vois, ceux-là survivent bien » indiqua l’homme mûr en pointant du doigt les plus démunis de Nar Shaddaa, debout sur les quais, regardant passer le monorail. « Si j’avais besoin de l’un d’eux, même sensible à la Force, ne serais-je pas venu le chercher ? »

Mais tout en parlant, il nota que malgré lui, il se retrouvait en train de faire la conversation avec l’inconnu. S’il l’avait vraiment indisposé, il l’aurait déjà envoyé sur les roses ... peut-être avait-il envie de compagnie, comme parfois. Qu’avait ce Zabrak de plus que les autres passagers qu’il avait déjà convoyés, contre rémunération ? Et puis, d'un autre côté, qu’avait-il de moins ? Leurs regards se croisèrent et se soutinrent. Peu de bruits dans le wagon, à par les cliquetis de la machine qui peinait en direction des étages d’amarrage des vaisseaux. Les quelques passagers restants somnolaient sur leurs sièges, ou restaient plongés dans leurs pensées. La Lune des Contrebandiers était déjà morose en temps normal, mais la pluie la rendait carrément déprimante. Un Wookie ivre grogna, depuis les places du fond. Galaad se gratta le menton.

« Tu as l’air d’y tenir … » pensa–t-il à haute voix.

Indubitablement, ce Zabrak avait quelque chose d’attirant. Il était comme une planche encore non dégrossie, d’un matériau de qualité peut-être, mais brute. Son instinct d’artisan s’y intéressait malgré lui. Il soupira. Il devait vieillir, s’il réussissait à changer d’avis tout seul au bout de quelques instants.

« Soit. Je ferai un essai. Mon vaisseau attend au spatioport, et nous quittons Nar Shaddaa ce soir pour notre prochaine escale. Je ne promets pas de t’emmener plus loin, mais si tu le désires, tu peux nous accompagner. »
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L'homme bleu lui proposait de l'emmener dans son vaisseau pour partir de cette poubelle et faire un bout de chemin avec lui. Missa n'hésitât pas une seule seconde : non seulement il avait la possibilité de quitter ce trou à rat dans lequel il vivait depuis maintenant plus d'un mois, mais surtout cela signifiait que son interlocuteur acceptait de le mettre à l'épreuve. Il avait sa chance, il n'allait pas la laisser passer.

Le train aérien les emmena jusqu'au spatioport. Ils le traversèrent et arrivèrent devant un long vaisseau effilé. L'homme fit monter le Zabrak à bord. Ce dernier fut émerveillé par le confort de l'appareil : pour lui qui n'avait jamais voyagé que dans des soutes à marchandises en clandestinité, c'était un véritable luxe d'être transporté en tant que passager dans un vaisseau pareil. Alors que son « hôte » le conduisait dans ses « appartements », il admirait les coursives. Les murs lui paraissaient presque vivants et il avait l'impression qu'il captait mieux la Force dans cet endroit.

Lorsqu'ils furent arrivés à la baie de pilotage, Missa demanda sa destination : l'homme lui répondit qu'ils avaient rendez-vous sur une planète qui se nommait Korriban où ils avaient rendez-vous avec un Seigneur Sith. Missa ignorait ce qu'était un Seigneur Sith, mais il préféra se taire pour ne pas passer pour un ignorant. S'asseyant confortablement dans un des siège, il se préparât pour le long voyage qui allait commencer...



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