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Tatooine, c'était la planète de l'hostilité, ses terres arides étaient peu accueillante.
Repère de tous les malfrats de la galaxie, Tatooine était néanmoins un carrefour d'échange culture, économique, et malheureusement pour la sénatrice, politique.
En effet, le haut conseil du Sénat, l'avait envoyé diriger ( version officielle) et surveiller un actionnaire de la branche aérospatiale, nommé Ashar Ka'in, qui résidait sur Tatooine.
Isis Inferno avait parfaitement compris le sous-entendu de sa mission.
Il y avait une rumeur plutôt dérangeante comme quoi Ka'in voulait privatiser son entreprise.
Corrompu par un Hutt surement...
Privatiser un tel secteur c'était comme ouvrir la porte à une course aux vaisseaux armés.
Inferno devait se montrer asse convaincante pour faire changer Ashar d'avis.
Et au passage, vérifier qu'il ne cache rien d'illégal.
Mentir à Isis étant quasi impossible, elle fut toute désignée pour cette expédition.

Néanmoins, bien que l'idée de voir autre chose que les snobs d'Ondéron la réjouisse, une autre destination que cette foutu planète aurait été préférable.
Mademoiselle Inferno avait une jolie mise à prix sur Tatooine...
Relique d'une ancienne loi dont elle c'était portée garante et porte-parole.

Le vaisseau de transport atterrit sur une désertique plaine de la planète, en bordure de la capitale.
La Sénatrice avait voyagé en tout anonymat pour sa propre sécurité.
De plus, le Conseil des jedis lui avait alloué une escorte sur place.
Étant donné que la plupart des Jedis demeuraient occupés en mission ailleurs.
Ils firent appel au service d'un Jedi Gris: Selena.

Pour passer inaperçu, Isis portait une longue cape avec une grande capuche qu'elle gardait sur sa tête.
Ses yeux devaient absolument rester cachés, car une telle couleur ne passerait pas inaperçue.
Encore heureux, sa petite taille, pouvait la faire passer pour un Jawas plus grand que la moyenne.
Pas vraiment un compliment.
Inferno n'avait pas la moindre information sur sa future escorte, ce qui l'intriguait fortement.
Par pitié une personne agréable à regarder... Pensa distraitement Isis.
Je n'en peu plus des Hutts!

Les individus sortirent en masse du cargos volant, se poussant, se plaignant et se bousculant.
La Sénatrice se retrouva dehors, en proie au rafale de vent et de sable.
Elle chercha rapidement du regard son garde du corps...
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Les temps changent, les personnes changent avec le temps. Je me suis fait dire nombre de fois que la patience est nécessaire pour voir du progrès dans tous les recoins obscurs de la galaxie. J'y croyais dur comme fer. Mais une seule planète, à l'exception du repaire des Siths, était condamné à ne jamais s'extirper des griffes de la corruption: Tatooine, mon monde natal. Couvert par le désert, la prospérité l'a abandonné en permanence. Pour survivre en terre aride et sans ressource, tous les coups sont permis. La gentillesse est pour la basse cour et le pouvoir est au plus cruel des tyrans. De plus, le pouvoir de la Force ne pouvait affecter la famille des Hutts et moi-même avec mes pouvoirs je ne pourrai rien changer avec tout l'effort de mon esprit. Voilà pourquoi je n'ai plus aucune attente de cette planète déjà morte. J'en ai fait mon deuil depuis bien longtemps.

Depuis ma désertion de l'ordre il y a cinq ans, je voyage en solitaire à la découverte de ces innombrables systèmes de planètes. Libre des disciplines contraignantes et libres de choisir où je vais, je ne me suis jamais senti aussi en contrôle de mon destin. Utiliser la force me donnait la protection que nulle autre ne pouvait me donner. Je suis une entité au service d'une balance universelle. Parfois, je me sens trop hautaine. J'ai l'arrogance de penser que plus aucun ordre ne peut dicter mes actions ou que le sort ne m'en impose aucune de quelque manière que ce soit. Décidemment, être jeune peut nous diriger vers la déception et une collision avec la dure réalité.

Au terme de cinq longues années en exil, la Force vint influencer mes rêves. Je rêvais alors de Tatooine voulant m'attirer dans sa direction. J'avais compris le message et la prochaine étape qui se dessinait sur le fil de mon existence. Plus personnellement, c'est l'occasion de confronter les démons de mon passé et les dompter une fois pour toute. Je pris la première navette disponible pour la planète désertique. Des semaines se sont écoulées. Je retrouve une société diversifiée dont l'énergie affecte mes perceptions. Cohabiter avec les races mutantes est plus facile. Mais rien ne peut changer ma méfiance à leur égard. Quoi qu'il en soit, mes rêves cessent aussi soudainement. Ma seule option pour une réponse est de rejoindre un bar, un repaire pour les Jedis en mission à la capitale. Je m'y suis rendue pour être accueillie d'une mission de la part du conseil. Je suis sous le choc de savoir les vieux maîtres conscients de ma présence ici. Et pour continuer d'avoir la paix, on exige une mission d'escorte. J'accepte.

Le port était grondé comme à son habitude. Ce jour-là, une sénatrice viendrait sur Tatooine pour une mission diplomatique dangereuse. Mon seul indice sur son identité était sa race: Lorrdien. Tout de suite, j'ai senti que l'affaire était sérieuse, ou périlleuse. Cette espèce lisait les gestes corporels avec une précision sans égal. Je déambule donc sans grande intention dans l'astroport. Je me concentrais sur la présence de la foule, je cherchais une sensation suspecte. Mais je ressentais que des choses habituelles. Enfin, je levais le regard vert sur le physique de tant de créatures. Une en particulier s'habillait comme un Jawa sans avoir la taille normale de ces habitants du désert. Je connaissais cette espèce, étant native de Tatooine. Leur petite corpulence les oblige à travailler en groupe, pour se protéger des individus de plus grande taille. Quoi qu'il en soit, la rafale de vent démasquait cette intruse. Une paire de pupilles comme on en voit que chez les humanoïdes. Je sais maintenant que c'est elle. Cette élégance physique n'appartenait qu'aux gens ayant de bonne ressource. Et quand son regard me croise, je fais un signe discret de la tête pour la guider vers la sortie, sans que l'on nous remarque ensemble. Je marche seule quelques minutes avant de me trouver un coin isolé pour m'accoter le dos, bras croisé et yeux fermés.
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La Sénatrice observait les allées et venues des individus, des différentes races et épèces de Tatooine. Elle cherchait discrètement son escorte personnelle.
Le brouhaha était assourdissant, les pleurs des enfants, les cris et vocifération des adultes, les disputes et le souffle du vent.
Tous cela demeurait fort désagréable et oppressant.
L'ambiance était lourde, tendue, comme si chaque personnes étaient à l'affut.
Tatooine n'était vraiment pas une planète reposante.
Toute son atmosphère empestait la corruption et le vice.
Cette terre était la place favorite des contrebandiers, proxénète et tous autres marchés illégaux...
Un lieu peu fréquentable, rare sont les gens qui y vivent par plaisir.
Isis soupira, visiter Tatooine allait être épuisant.


Une jeune femme croisa le regard ocre d'Inferno.
C'était une jolie blonde, d'apparence humanoïde, aux pupilles verte et légèrement féline.
Sa tenue était typiquement originaire de Naboo, la planète aux marécages, donc certainement humaine.
La Sénatrice la jaugea rapidement, elle était élégante, sans être particulièrement recherchée, simple et féminine.
Sa droiture et la façon dont elle se déplaçait à travers la foule soulignait une certaine assurance.
Les regards figées sur sa personne appuyaient son charisme naturel.
En somme, Isis la trouvait très agréable à regarder et elle fut comblée quand elle reçut un discret signe de tête de sa part.
Sans doute son garde du corps.

Inferno la suivit, tout en gardant une distance de sécurité.
Elles sortirent de l'astroport. Au détour d'une rue, Isis aperçut son portrait placardé sur une porte...
Une récompense plus qu'attractive était sur sa tête. « Mort ou vif ».
Ses yeux avaient été peint en jaune vif...
La Sénatrice ne s'attarda pas, elle passa son chemin, gardant une attitude naturel.

La politicienne retrouva la jeune femme, appuyée contre un mur.
Son visage et fermé, tout comme ses prunelles.
En faite, toute son attitude la rendait inaccessible.
Il fallait arranger cela, ouvrir la conversation, amorcer un dialogue.
Isis observa les traits de cette femme, elle en déduit qu'elles avaient à peu prés le même âge.
Mais, avec les Jedis, ils vaut mieux se méfier des apparences...
Inferno prit parole, d'une voix claire et chantante.

« Bonjour. Merci de m'escorter en ce lieu hostile. Je me nomme Isis Inferno. » Murmura -t-elle avec prudence.

La Sénatrice offrit à son escorte un sourire radieux, peu être même charmeur.
Ses yeux dorés brillaient avec intensité, aussi curieux que sa propriétaire.
Isis toisa, sans arrières pensées, encore une fois son interlocutrice.

-  « Vous êtes un Jedi Gris. Je me trompe?

Isis Inferno jubilait intérieurement, elle avait tant de question à lui poser...»
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Attendre que la sénatrice me retrouve à cet endroit plus discret était le dernier instant à profiter avant le début de ce boulot gênant. Je vis par mes propres moyens depuis quelques années et Tatooine est le dernier endroit où je voudrais me trouver. Cette fille mettra mes deux plus grands défauts à rude épreuve.Je suis déçue, mais je ne regrette rien. L'âme est vraiment une entité paradoxale. Je me demande jusqu'à quel point la mienne sera fascinante avec l'expérience.

La sénatrice de la Réplubique me retrouva pour aborder la conversation en dehors de la chaotique congestion de l'astroport. J'ai choisi ce mur car l'ombre de la structure nous portégerait des trois soleils de la planète. Alors elle se présente sous le nom d'Isis Inferno. Sa voix et ses propros s'imprégnaient d'une joie très ironique à la situation dans laquelle elle se trouvait. Je sens des vibrations positives. Si un Lorrdien peut lire la voix de mon corps, moi je peux lire les murmures de son aura sans pour autant être parfaite. J'ouvre les yeux pour ce premier contact rapproché avec la cliente. Je suis presque de marbre contre toutes approches négatives. Mais être toisé de haut en bas par cette humanoïde me fit sourciller légèrement. En y réfléchissant bien, je suis un rare minois parmi tout ces gens en-dehors de la Réplubique. En toute courtoisie, je lui présente ma main.

- Je pense que vous perdez votre temps en venant ici. Je ferrai quand même de mon vieux pour vous guider saine et sauve.

J'ai vu son affiche de recherche en passant sur la rue. La pègre locale savait pour les facultés de la race Lorrdienne. Et bien que des visites de sénateurs sont rares, il préfère mettre un trait rapide aux activités de la démocratie. Du doigt, je lui indique de lever la tête, de se présenter plus grande que possible.

- Vous êtes trop grande pour vous prétendre une Jawa. Mieux vaut vous dissimuler avec votre cape.

Je la juge prête à partir. Je la laisse donc prendre les devants. Son énergie positive radoucit mon rapport avec Isis. Je sais qu'au fond de moi, je peux m'ouvrir à elle sans trop aller dans les détails personnels. Par contre, je ne peux perdre ma concentration sur l'environnement et les esprits qui nous entourent. Je reste neutre de face tout en lui répondant avec une pointe de grogne:

- Je suis une exclue. Ni Jedi ni Sith, je sers que la Force de l'univers. Le conseil affirme aveuglément que nous sommes des traîtres. Pourtant, nous faisons que notre devoir en tant qu'enfants de la Force: maintenir le juste équilibre.
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Isis écouta attentivement la jeune femme. Ses yeux verts rencontrèrent ceux de la Sénatrice encore une fois.
Une approche dans le calme, simple.
Inferno avait son éternel sourire accroché au visage, elle guettait les moindres faits et gestes de son interlocutrice.
Heureuse de pouvoir en apprendre plus sur cette personne.

La brune accepta l'invitation et serra poliment la main tendue.
Une poignet de main ferme mais douce. Ce geste pourtant anodin et commun pouvait, en vérité, détenir un grand nombre d'informations.
Isis analysa rapidement la situation...

« Merci pour tout. Votre nom ne serait pas de refus mademoiselle. » Dit-elle les prunelles vrillaient sur la blonde.

Son escorte lui demanda de se redresser, de se tenir droite, tête haute.
Inferno s'exécuta, souriante. Elle ajusta sa cape et la capuche.

« Voilà. J'espère que mes yeux ne me trahirons pas... »

Inferno récita l'itinéraire à son interlocutrice, lui avouant que son sens de l'orientation frôlait la limite du pitoyable...
Les dernières paroles de la jeune femme confirma son hypothèse, elle était bien un Jedi Gris, un serviteur de la Force neutre.

« J'aurais aimé être comme vous. Mais pour beaucoup, la neutralité est un manque de caractère, de personnalité.
Qui fait de vous quelqu'un d'indécis, perdu entre deux choix d'ampleur.
Personnellement, je ne pense pas que tous est noir et blanc, la dichotomie est absurde.
Au fond, Sith et Jedi recherche la même chose... C'est juste leurs actes qui diffères.
Moi aussi j'aurai voulus brandir un sabre laser pour défendre autrui et mes principes...
 »

 
La Sénatrice se remettait en marche, son garde du corps derrière elle.
Les ruelles de la capital brûlaient sous le trio solaires de Tatooine, une chaleur étouffante régnait en maître.
La plupart des habitants étaient armés et stressés.
Une telle atmosphère demeurait propice à toutes sortes de conflits.
Des enseignes clignotaient par intermittence au dessus des boutiques et magasin, pancartes traduites dans de multiples langues.
Un vendeur de pièces détachées, a premières vue, criait sur des enfants.
Ils étaient sales, mal nourris, fatigués et lasses. Leur visage semblaient avoir vieillit prématurément.
Une enfance volée, des rêves inavoués et tous cela pour servir d'objet, d'esclave, ils étaient comme ces pièces détachées...
Isis sentit un étau se refermer dans sa poitrine, oppressée.
Elle s'arrêta et observa le vendeur, ne pouvant s'empêcher de le fixer.
Si un regard pouvait brûler, il serait cendre...
Inconsciemment, laissant la colère s'insinuer sournoisement dans ses veines, la Sénatrice serra les poings...
Et là, où était les Jedis, défenseurs de l'ordre et de la justice?
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- Ah oui, vous avez raison. Je me nomme Selena. Je n'ai et n'aurai jamais de nom de famille.

Je me tenais derrière la sénatrice, assez proche toutefois pour assurer sa sécurité contre les dangers de cette planète. Ayant gagné une partie de mon respect, elle méritait que je lui montre de la courtoisie et une ouverture aux dialogues. Je connaissais pas trop mal le coin. Je pouvais ainsi la guider dans l'éventualité que son sens pitoyable de l'observation la nuisse en chemin. En retour, je lui avoue à mon tour une de mes pires faiblesses: ma force brute pathétique. Les hommes et autres mutants disent que c'est naturelle parce que je suis née femme. On verra ce qu'ils penseront de mes pouvoirs quand le jour viendra.

Le chemin se déroulait sous nos yeux sans en voir encore la fin. La chaleur épouvantable de la planète ne m'affectait aucunement puisque j'en ai l'habitude depuis la naissance. Isis inferno n'en disait rien. Mais à ma connaissance, aucun nouveau venu ne peut marcher dehors sans que la température infernale le mette à rude épreuve. Cette demoiselle ne reculait pas pour accomplir sa mission. Au lieu de se plaindre, le sujet tournait vers son opinion sur le jedi gris. Mon humeur Contrariée ? Oui bien sûr. Elle me parlait d'indécision avec une simplicité telle que ça lui semblait la vérité dur comme fer. Sa perception d'un monde sans dichotomie me choquait. Son ignorance m'insultait personnellement ainsi que sa propre image de sénatrice. Mon regard la fixe d'une sombre expression pour les bonnes raisons. Et comme si cela ne suffisait pas, nous tombions sur un marchand avec de jeunes enfants, des esclaves probablement. Revoir mon passé a pareil instant me mettait à deux doigts d'user mes éclairs de force, pouvoir venant du côté de la haine. Toutefois, je pouvais ainsi diriger le regard d'Isis vers les enfants démunis avec insistance.

- Sénatrice Isis, regardez cette scène attivement. Jeune fillette, je suis revenue de ce cauchemar. Quand on vit sur Tatooine, on réalise que le mal ne lâchera jamais prise. Même si les Hutts mourraient, une nouvelle famille prendra la relève. Chaque race possède des rejets, des individus qui tombent de toutes les manières possibles dans la criminalité. Nous sommes sur un monde qui sert de dépotoir. Sans Tatooine, ce mal que nous voyons se répanderait dans la galaxie comme un virus.

La voir dévisager le vendeur me mit mal à l'aise. Si ce dernier commence à réagir avec violence, l'attention se tourne aussitôt sur la sénatrice et moi-même. Je tire sur sa cape pour détourner son attention ailleurs. En vain puisque je n'arrive pas à la faire tourner avec ma piêtre force physique. Je suis tournée vers la fin de la rue, Isis restait en place. Alors je lui prends le bras et serre de mon mieux.

- Vous voulez être Jedi ? Vous ignorez à quel point ils sont hypocrites dans la grande majorité. On travaille pour une justice abstraite, on se croit tout-puissant et on veut défendre la bonne cause alors que nous laissons des enfants à ce sort cruel. Le conseil et l'ordre passe avant le peuple. Ne devenez pas jedi, ne devenez pas comme moi, Isis. Jamais vous pourrez atteindre cet état psychique qui me place entre les deux forces. Vous êtes parfaite en tant que sénatrice.
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La Jedi se nommait Selena, sans nom de famille.

« C'est un beau prénom, aussi jolie que sa propriétaire. » Sourit Isis.




La Sénatrice observait toujours avec une haine mal contenue, le vendeur.
Cet être, au yeux d'Isis, était abject, un déchet...
Pourquoi ses enfants devaient vivre ainsi?
Pourquoi personnes ne réagissaient...
Selena coupa court aux pensées d'Inferno et prit parole.
La Jedi disait vrai et juste. Une personne bien sage.
Elle raconta à Isis qu'elle avait vécu dans le cauchemars de l'esclave.
La brune se sentit touchée par cet aveux, la Jedi avait une cicatrice de taille.
Une souffrance silencieuse et perverse qui vous hantes à jamais...

« J'approuve vos dires. Mais on peux toujours agir pour essayer d'améliorer la situation...
Ne rien faire, rester là à simplement regarder ou pire, ignorer cette réalité...
Ça me ronge... Mais vous avez raison, la République n'as pas put éradiquer le virus, alors elle le met en quarantaine... Tatooine.
Et moi, je sert la République. J'ai honte de la servir par moment.
» Murmura-t-elle.

Isis fixa encore le vendeur, déversant sa haine à son égard d'une expression froide, glaciale.
Elle sentit à peine Selena la tirant, voulant détourner son attention du triste spectacle.
Mais la Jedi n'abandonna pas son idée, une main serra plus ou moins fortement le bras de la Sénatrice. Et une voix s'éleva, claire et lourde de sens.
Inferno humecta son palet asséché par la chaleur ambiante.
Elle planta ses prunelles ocres et lumineuses dans les yeux vert félins de Selena.
Respirant un grand coup, elle se laissa entraîner par son escorte.
Inferno pausa ses doigts sur la main qui la tenait...

- « Merci. Il y a longtemps que j'ai abandonné le projet de devenir Jedi... Je voudrais avoir le pouvoir, la force des les défendre, de combattre cette « peste »... »

La Sénatrice stoppa soudainement son dialogue, les mouvements d'un individu attirèrent son attention.
Sans plus attendre, il prit la fuite...
C'était plus que suspect comme réaction.
Elles devaient se dépêcher d'atteindre la demeure de Ashar et vite.

- « J'ai l'impression qu'on m'a repéré... Il faut bouger. »


Plus loin, le fuyard prévenait ses patrons de la venue de la Sénatrice Isis Inferno, la dangereuse Lorrdienne...
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L'effort du dialogue porte fruit et la sénatrice entêtée llâche enfin sa prise visuelle sur la créature malveillante. Je sortais de mon indifférence habituel pour sortir ces mots qui dormaient dans ma poitrine depuis des années. De plus, ma mission ne devait pas passer à côté pour un sujet aussi troublant qui m'affecte plus que la tendre Isis. Je...pense qu'une partie de ma bonté voulait tourner le dos à l'image. Elle avait de bonnes intentions en cherchant une intervention plus directe sur le fléau de la planète désertique. Mais comment apprendront-ils à se débrouiller eux-mêmes si on réglait chacun de leurs problèmes ? J'étais esclave pour un an et je m'en suis sortie par moi-même. J'ai fait une partie du travail et l'autre a été accompli par mon sauveur de Naboo. Quand je croise les yeux de la Lorrdienne, je compris enfin le problème de ma planète natale.

Je me dépêche de l'emporter loin de cette rue. Elle est exposée depuis trop longtemps et je sens que la ballade tranquille deviendrait vite un combat pour la survie. Mes sens vibraient dans ma tête. Le contact des doigts sur ma main ferme me ramène devant mon regard de félin. Elle continuait de parler de son souhait d'aider les jeunes démunis. Je lui partage aussitôt ma conclusion.

- Avant de les aider, il faut attendre qu'ils demandent de l'aide. Il faut qu'ils aient la volonté de changer. Sans ça, rien ne sert de les aider.

Tout comme Isis, je répère les mouvements d'un type louche qui nous suit de derrière. Je me retourne d'un coup de talon pour le dévisager avec intensité. Il prend ses jambes à son cou. Ce n'était pas un simple passant qui marchait trop près de moi et la sénatrice. Il était en chemin pour appeller la cavalerie. Si on peut vite improviser une évasion expéditive, le problème serait esquivé.

- Je pense qu'un speeder ne serait pas de refus. Enfin, il faudrait le trouver en moins de quelques secondes.

Je n'ai pas autant de muscle qu'un homme, mais je possède heureusement une bonne paire de jambes. Notre marche devient une course dans la rue. Je guide Isis dans une ruelle qui déboucha dans une toute nouvelle rue. Le temps de gagner une bonne minute, tout au plus.
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Hocha positivement la tête à l'idée de Selena.
Avec un speeder, elles arriveraient peut-être à esquiver les assaillants de la Sénatrice.
Et contourner l'affrontement par la même occasion.
Les deux jeunes femmes se mirent à courir. Échappant ainsi provisoirement à l'ennemi.
Isis avait toujours aimé courir, sentir son corps forcé sous l'effort, sentir ses muscles se tendre et se détendre.
Malgré elle, un sourire d'excitation se dessina sur son visage. La situation pourtant dangereuse éveillait ses sens.
Inferno semblait plus vivante que jamais. Cette course le lui rappelait, elle prenait la vie telle qu'elle était, violente, dure et intense.
La Jedi stoppa, imitée par Isis. Elles avaient débouché dans une rue avec un trafic constant, pratique pour se camoufler et passer inaperçu.

La Sénatrice chercha du regard un moyen de transport.
Elle scrute la rue.
Par chance un homme, un humain se gara juste derrière elles.
Isis retira sa capuche et fit un sourire bas à l'individu, dévoilant à peine ses dents...
L'homme surprit se retourna pensant que ce geste ne lui était pas dédié.
Une fois rassuré, il lui rend un sourire radieux et charmeur.
Inferno sure de son manège, monte dans le speeder de l'individu et passe un main caressante sur sa nuque...
Elle pinça fermement un nerf situé à la base du coup et l'homme s'affale endormit.
Elle replaça sa capuche sur sa tête, se moquant légèrement de la naïveté de l'humain.
La Lorrdienne poussa ensuite le garçon par terre en dehors du speeder...


« Selena, je vous laisses conduire. Ça sera plus prudent... » Sourit-elle.


Dans une rue adjacente, un groupe armé de chasseurs de primes se regroupaient.
Ils partirent à la recherches de la Sénatrice.

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Tatooine... une boule de poussière respirant le mal... Dans son enquête sur le mystérieux tueur de Jedi qui l'avait rendu orphelin, Alexandre Tirésias s'était vu conseillé par la Jedi Misha de s'y rendre ; c'était une destination fréquente de toutes les sortes de malfrats, et peut-être quelqu'un pourrait-il lui apprendre quelque chose à ce sujet.

Depuis qu'il avait été accepté au sein du temple d'Ondéron comme membre indépendant, le gris avait un peu plus encore développé sa capacité à demeurer lumineux en toute circonstance, mais ce n'était pas encore parfait... Grâce à quelques crédits prêtés par le conseil, il avait pu louer un petit speeder pour aller de ville en ville à la recherche d'indices, sans trop attirer l'attention. Il s'était arrêté dans cette ruelle au flot de passant continu car on l'y lui avait donné l'adresse d'une cantina où pas mal d'individus louches y tramaient quelques complots. Avec cette chaleur, Tirésias avait laissé sa bure marron toute neuve à bord du petit navigateur spatial qu'il avait emprunté au temple. Le navigateur étant, lui, resté à l'écart de la cité, gardé par le petit TC-4, un astro-droïde.

Alex s'apprêtait à entrer dans la cantina, quand il senti une présence plus intense et plus localisée parmi la foule en mouvement. Intuitivement, ses yeux trouvèrent où se poser, et il tomba sur une jeune et magnifique femme qui lui sourit subtilement, mais avec un regard profond, presque enivrant. Elle se tenait devant lui, vêtue d'une toge marron, qui ne la mettait pas en valeur ; mais son visage était si pure qu'Alex se sentit un instant des ailes en recevant ce sourire. Toutefois, il douta fugacement que cela lui fut destiné, et vérifia derrière lui si une autre personne n'aurait été susceptible d'être le véritable chanceux de cette journée sèche.
Ne voyant personne d'autre qu'une foule suivant son chemin à travers la ruelle, il refit face à la demoiselle qui déjà montait son speeder. Pas bien sûr de comprendre, il se demandait si cette jeune femme n'était pas un peu trop entreprenante pour être réelle... ou réellement intéressée par le jeune homme lui-même. Au moment où sa réflexion atteignait le point de méfiance, il était déjà trop tard : il sentit la douceur d'une caresse féminine sur sa nuque, lui procurant un frisson plaisant, l'empêchant de réagir à sa méfiance, puis sentit la brûlure d'un pincement de nerf qui le plongea dans un évanouissement soudain et brutal.

S'écroulant par terre, il dormait là, au pied de la cantina, dans la ruelle, sans que personne ne fasse véritablement attention à lui. Ici, tout le monde était un escroc, et personne ne se souciait des escroqueries des autres... encore moins de leurs victimes !


[HRP : mon personnage étant foncièrement du côté clair malgré son statut de gris, je le voyais mal jouer le rôle du vrai méchant, toutefois, j'ai saisi l'occasion d'un qui pro quo pour le lancer lui aussi à tes trousses et ajouter du piment au RP]
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La nouvelle rue s'exposant à notre vue était encore épargnée par l'agitation de son voisin adjacent. Mais chaque seconde compte pour garder la distance avec une première vague de tueurs venu pour la tête d'Isis. À ma satisfaction, elle approuvait ma suggestion et os regards cherchaient un speeder pour nous amener loin de ce quartier pourri. Je préférais continuer de discuter avec la sénatrice au milieu du désert et planifier la visite surprise avec plus d'attention plutôt que d'être dans ce traffic épouvantable. Quand on parlait de la foule, je voyais beaucoup de races qui faisaient remonter en moi un grain de sel. Ces visages déformés à comparaison d'humain, des yeux plus terrifiants. ils me dégoûtaient au point central de mon coeur. Je demandais à Isis de m'aider avec le speeder quand elle repére celui d'un humain.



Elle lui faut qu'une très bonne minutes pour voler le bolide et neutraliser l'individu. Mais je voyais en la sénatrice une subtilité aiguisée comme celui du parfait assassin. Son apparence humanoïde rince l'oeil des homme avec une facilité telle qu'une femme est plus redoutable qu'un compère masculin dans cet exercice. Elle m'étonne, me surprend dans sa méthode. Je voyais les sénateurs comme des orateurs, rien de plus. Isis Inferno était un tout autre genre de diplomate du sénat galactique. D'où sort-elle ce talent ? Son passé avait un voile de mystère qui m'attirait. Je la laisse terminer avant de m'approcher et sauter sur la siège du conducteur.



J'observe le type au sol. Un humain quoi de plus ordinnaire en apparence. Mais je sentais quelque chose de particulier, un sixième sens qui se mettait à sonner dans ma tête. J'analysais sa tenue avec attention, le temps de quelques secondes. Puis, je me mis à étirer les bras au-dessus de ma tête avec mon air objectif.



- Mademoiselle, je suis désolée mais ce speeder n'ira nulle part sans ce type à bord.



Je repère de l'agitation de l'autre côté de la ruelle que nous avions traversée. Un contact visuel déterminant, ils nous avaient repérées. Je tourne ma concentration vers les chasseurs qui dirigèrent vers le speeder. J'étais patiente, peut-être un peu paresseuse, mais je savais sortir mes cartes au bon moment. Je fais un sourire prétentieux à la ligne de tueurs. Quand ils allaient sortir leurs pistolets lasers, je pousse ma main dans leur direction. Une vague de force repousse les personnes dans le chemin et les poursuivants, formant une pile de gens qui les bloquait temporairement. J'étais prête à prendre le sabre si la sénatrice refusait ma demande.
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Isis fixa légèrement interpellée Selena. Elle ne voulait pas partir sans le garçon que la Sénatrice avait mis sur le banc de touche.
Inferno soupira, elle attrapa fermement par les bras l'homme à terre et le tira de toute ses forces à l'arrière du speeder...

- « Il pèse son poids... »Souffla-t-elle sous l'effort.

Son regard se perdit quelque secondes devant la démonstration de la Force par la blonde.
La Jedi repoussa les poursuivants armés, les bloquants avec les passants.
Et, tout cela avec une alarmante facilité.
Ce genre de choses attiraient toujours autant son attention.
Isis déposa le garçon du mieux qu'elle pût et sentit, en le tirant, un objet cylindrique bien connu de ses doigts.
La Sénatrice décrocha le sabre laser et l'examina...

- « Ah... C'est pour ça que vous ne vouliez pas le laisser ici... »

Un sourire orna le visage d'Inferno, en sachant qu'elle venait de mettre hors service un utilisateur de la Force(Jedi ou Sith). Plutôt ironique.
Sa soudaine prétention fut de courte durée. Un groupe de bandits attaquait maintenant vers l'avant du véhicule.
Sabre en main, de réflexe, elle dévia le premier tir de blaster. Surpris, les ennemis stoppèrent incrédules.
Ils ne s'attendaient pas à voir la Sénatrice se défendre de cette manière.
La brune resta un moment en position de la troisième forme de combat au sabre laser: le Soresu.
Le sourire d'Isis s'étira joyeusement. Chacune de ses cellules étaient en fête, arme aux poings.
Cependant, elle reprit rapidement contenance et s'assit dans le speeder, refermant le sabre de la même couleur que ses prunelles...
Il valait mieux faire profil bas sur cet aspect de sa personne, le Conseil Jedi n'approuverait pas ses actes.

-  « Selena... Je veux pas vous presser. Mais il faudrait sérieusement bouger, le "naïf" est à bord. »Dit-elle calmement.

Curieuse, elle observa le garçon sur la banquette arrière, en attendant que son escorte démarre le speeder.
Isis tira sur sa capuche, dévoilant le visage de l'inconnu.
Un homme brun, les traits encore un peu juvéniles et des yeux noisettes typiquement humanoïde, en somme un garçon à la plastique basique.
Isis lui trouva un petit air charmant, certainement le mélange du côté homme mûr et ce visage légèrement enfantin.
Elle se retourna vers Selena....

- « C'est un "bébé" Jedi. » Sourit-elle sarcastiquement.
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Inconscient. Endormi. Tel était l'état de Tirésias. Un sac à patate, un poids mort pour les deux jeunes femmes.
Pour lui, un sommeil; un sommeil étrange.
La présence de la Force... des rêves... ou une vision ? Dans son sommeil pourtant calme et profond vu de l'extérieur, Alexandre vivait des choses.

La jeune femme qui lui avait sourit et piégé tenait son sabre laser. Elle l'allumait, face à lui, un air menaçant. Une seconde femme, elle aussi avec un sabre laser, l'activait également. Il se sentait menacé, trahi, et en danger avec ces femmes. Ces garces étaient des ennemies qui lui voulaient du mal. Ah mais non ! ça ne se passerait pas ainsi, il ne les laisserait pas faire ! Bien trop d'estime pour lui-même... On ne l'attaque pas comme ça sans riposte.

Le rêve s'estompe. Le sommeil devient véritablement profond... Le noir total.
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