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Les rayons du soleil commençaient à disparaître derrière l’imposant temple Jedi. Tout était calme en ce début de soirée hormis de légers bruits de pas qui se faisaient entendre à l’entrée du temple. Les quelques rayons du soleil qui éclairaient l’entrée firent apparaître une petite ombre qui marchait tranquillement sans vraiment savoir où aller. Cette ombre n’était autre que celle de la jeune Otanaki qui était arrivée, il y a 7 ans de ça, au temple Jedi pour devenir padawan. La jeune fille qui était d’ordinaire très joyeuse et souriante avait ces dernier temps perdu son sourire et sa joie de vivre. Elle s’assit sur la dernière marche qui menait à l’entrée du temple, posa ses mains au sol, étendit ses jambes et renversa sa tête en arrière les yeux fermaient. Un vent glacial caressa sa douce peau rouge qui la fit frissonner. Ota ouvrit les yeux et fixa le ciel en silence un court instant avant de reporter son attention sur ses jambes étendus droit devant elle. Cette peau rouge… Cela lui rappelait les siens du clan de l’ours, les Togruta de la planète Shili, située dans la région de l’Expansion. Elle repensa au bon moment qu’elle avait vécut à leur côté, surtout avec son père qui avait veillé sur elle depuis la mort de sa mère. Puis, ses pensées se tournèrent vers une autre personne. Cette personne n’était pas un Togruta mais un simple être humain enfin… C’était avant tout un maître Jedi. Il s’appelait Owaï Jay. Il était arrivé sur Shili car il avait était informé par le conseil d’une enfant Togruta sensible à la force ce qui était assez rare. C’est ainsi qu’Ota fut emmenée par Owaï, loin de sa planète natale alors qu’elle n’était âgée que de 8 ans.


Otanaki souriait en se remémorant ses bons vieux souvenirs, surtout celui de son arrivée sur la planète Ondéron et de ses premiers pas dans le temple Jedi où elle fut à la fois émerveillée et inquiète pour la suite des évènements. La jeune padawan aimait Owaï comme un élève aime son maître et une fille son père. Malheureusement, ce bonheur ne dura pas longtemps.



La jeune fille se rappelait très bien de cette nuit orageuse. Son maître était parti en mission et il l’avait laissé au temple car, cela dépasser grandement le niveau actuel de la jeune Togruta. Ota avait été déçu du fait de devoir rester en arrière mais, elle savait aussi que s’il faisait ça, ce n’était que pour son bien de plus, elle savait pertinemment que si elle l’avait accompagné, elle aurait plus était un poids pour lui qu’une aide. Cependant, la jeune fille avait un mauvais pressentiment au sujet de cette mission, mais, pensant qu’il ne s’agissait que de son imagination, elle n’en fit par à personne.

Quelques temps après, un vaisseau rapatriait les troupes qui étaient partis en mission et Ota eu un choc terrible en découvrant le corps inerte d’Owaï Jay. La jeune padawan en fut bouleversée et resta à l’écart de tous refusant de s’entrainer à nouveau…

Ce n’est qu’après un long moment de méditation qu’elle se décida enfin à tourner la page et de commencer un nouveau départ en se reprenant en main.C’est ainsi qu’elle se retrouva en ce moment même sur les marches du temple, prête à commencer sérieusement son apprentissage en tant que padawan. Ota se redressa sur la marche de l’escalier et replia ses jambes contre elle, puis, elle croisa ses bras sur ses genoux et posa sa tête dessus et attendit l’arriver de son nouveau maître.
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Le crépuscule tombait sur Ondéron, et bientôt, la lumière naturelle n'éclairerait plus l'environnement. Mais en attendant que cela arrive, le coucher de soleil, tel qu'on pouvait l'observer depuis la chambre du conseil ou bien depuis l'entrée du temple, demeurait un des plus beau spectacle de ce système planétaire...

Laksh'Mi était d'humeur bucolique et voulait observer le soleil disparaître dans les branchages de la jungle avant de se programmer une petite méditation pour terminer la journée; une journée qui avait été bien tranquille. C'était rare, et cette journée méritée d'être parfaite jusqu'au moment de se glisser sous les draps.
La Togruta trentenaire appréciait beaucoup ce genre de spectacle naturel, paisible... Cela la nourrissait, sur le plan énergétique.

La voila donc avançant d'un pas léger et serein jusqu'au seuil, au bord des escaliers qui redescendaient en direction de la jungle et de la cité d'Iziz. Mais arrivée suffisamment près pour sentir l'air frais du soir caresser ses poumons, elle aperçut une padawan profitant elle aussi du crépuscule.

Ne souhaitant au premier abord pas la déranger, Laksh'Mi s'apprêtait à se retirer quand elle sentit le trouble de la jeune padawan. Celle-ci - une Togruta, également, tiens donc - ne venait pas admirer le crépuscule par goût mais par besoin de compenser un vide. Peut-être pourrait-elle la réconforter ; elle ne trouvait pas juste qu'une enfant se sente affectée sans que personne ne l'aide à aller mieux.

Doucement, elle prévînt de sa présence par une douce émanation de la Force allant se présenter à la Padawan. Lorsqu'elle sentit que sa présence avait été perçue et acceptée, La Jedi se rapprocha, et s'assit à côté d'Otanaki.


Bonsoir padawan. Tu dois être Otanaki, c'est ça ? J'ai appris ce qu'il s'est passé, je... je compatis.

Elle faisait attention à choisir ses mots, elle ne voulait pas en faire trop, ne pas brusquer la jeune en deuil. Lui faire comprendre qu'elle était là pour elle sans pour autant s'imposer.

Je suis passé par là aussi...

Humm, elle avait failli faire une erreur, pensait-elle. Il valait mieux ne pas se mettre en avant et parler d'elle, mais plutôt être à l'écoute de ce qu'Ota pourrait vouloir partager. Il ne fallait pas faire passer le drame que la jeune Togruta vivait pour une expérience commune et banale.

Alors elle choisit de se taire ici et de laisser la jeune Padawan faire le pas suivant.
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Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu’Ota attendait dans cette position que quelqu’un vienne à sa rencontre. Cette attente fut longue pour la jeune fille, si bien qu’elle ferma les yeux et s’assoupie un instant. Pendant cet instant de repos, son esprit s’apaisa et la sérénité commença à revenir petit à petit en elle. Elle se sentie tellement bien, qu’elle ne remarqua pas tout de suite la présence d’une autre personne. La jeune padawan ne s’en rendit compte que lorsque l’émanation de la Force utilisé par la Jedi entra en contact avec elle. Surprise, la jeune fille se retourna et vit une autre Togruta s’approcher d’elle avant de prendre place à ses côtés. Ota encore sous l’effet de la surprise, l’écouta sans rien dire puis, après un moment de silence, elle hocha la tête et dit d’une petite voix:

-Bonsoir maître… Je… Merci…

Ota ne savait pas vraiment quoi dire. Après tout, c’était la première fois depuis bien longtemps qu’elle se retrouvait en présence d’un maître Jedi. Lorsqu’elle entendit de nouveau le son de sa voix, elle tourna la tête vers elle et la regarda interloqué par ce qu’elle venait d’entendre. Non pas parce qu’elle pensait son cas unique loin de là, mais plutôt par le fait qu’elle avait peut être enfin trouvé quelqu’un qui pouvait comprendre ce qu’elle avait vécut. Ota ferma les yeux et réfléchit un moment afin de savoir ce qu’elle allait dire. Après avoir prit une grande inspiration, elle regarda encore une fois ses pieds qu’elle avait de nouveau replié près d’elle puis, d’une voix hésitante, elle se confia:

-Je… Vous savez maître… Je… Je m’en veux tellement pour tout ce qui c’est passé… Pourtant… Je sais pertinemment qu’il m’aurait dit que je n’y étais pour rien mais je… C’est plus fort que moi… De plus… J’ai l’impression que pendant tout ce temps de solitude que je me suis infligée, je… Je me suis remise en question et je dois vous avouer maître que… A un moment donné je…
La jeune padawan ne parvient pas à finir sa phrase et ne pouvant plus tenir, elle fondit en larmes et sans s’en rendre compte, elle s’appuya contre l’épaule de la jeune femme cherchant comme elle pouvait du réconfort. Ota s’avait très bien qu’un Jedi devait faire abstraction de ses sentiments mais là, elle avait vraiment besoin de se vider, de se confier à quelqu’un et même si elle n’avait pas réussit à tout lui dire, la simple expression de son visage parlée pour elle.
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La réaction émotive d'Otanaki, bien que touchante et fort compréhensible, surpris quelque peu Laksh'Mi, qui n'avait jusque là pas mesuré toute l'ampleur de la détresse de la petite Togruta.

Sans s'en rendre compte, la jeune padawan s'était appuyée contre le maître Jedi. Sans attendre de se demander si cette familiarité ne serait pas mal venue de la part des deux enfants de la Force, Laksh'Mi prit Otanaki dans ses bras, la serrant contre elle, afin d'accéder à ce processus inconscient de transmission d'énergie qu'est le câlin. Un réflexe vieux comme le monde et un remède efficace...

Alors qu'elle caressait les cheveux de la toute jeune adolescente, la Jedi la nourrissait consciemment tout en cherchant les paroles qui apaiseraient.


La vie d'un Jedi est parsemée d'embûches et d'épreuves comme celle-ci Ota ; mais la mort et la séparation ne sont qu'illusions. Ton maître s'en est retourné à la Force, mais il vit pour l'éternité en elle, il ne connaît plus ni la souffrance ni l'injustice, seulement l'extase et la plénitude. Et d'où il est, il peut être avec toi, être ton allié dans la Force. Il ne t'a quittée que physiquement, mais il veille sur toi et t'accompagne.

Les deux Togrutas restèrent ainsi, l'une contre l'autre, la tête de l'enfant posée sur l'épaule de l'adulte, leurs bras s'éteignant, pendant plusieurs minutes, ne se souciant plus de rien d'autre que de retrouver la paix intérieure.

Lorsqu'elle sentit que la "crise" fut calmée et passée, Laksh'mi se recula légèrement pour pouvoir regarder Otanaki.


Ma jeune amie, n'ai pas honte de tes doutes, passés, présents, ou même futurs, car des doutes, tout être vivant en nourrit en nombreuses occasions au cours de son existence, et il me semble impossible aux Jedi de faire exception à cette loi universelle. Face à eux, notre formation ne nous aide qu'à demeurer en paix avec ces doutes. Et se remettre en question, ainsi que son engagement, est signe de maturité, car suivre aveuglément un but décidé dans le passé et dans des circonstances différentes est une manière de faire qui appartient aux bornés et aux inconscients. SI tu es encore là aujourd'hui, c'est que tu as renouvelé tes voeux et tes choix. Cela prouve ta stabilité et ta persévérance. Voila donc une épreuve de la vie de Padawan que tu as passé avec succès...

Puis elle ajouta :

Otie, tu peux me considérer comme ton amie ; si tu as besoin de quelque chose, tu peux venir me voir. N'importe quand.

Elle réfléchit un instant, s'assurant de ne pas promettre quelque chose qui ne lui viendrait à l'idée que sur l'instant de l'émotion et de la compassion, puis ajouta encore :

Le conseil a-t-il prit une décision quant à ton sort ? T'a t-il déjà présenté un nouveau maître ?
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Ota continuait de pleurer à chaude l’arme sans chercher à la contenir lorsqu’elle sentie la main de Laksh’Mi se poser avec douceur sur sa tête. La jeune fille sentie une douce énergie l’envelopper et commença à se calmer puis, elle redressa légèrement la tête afin de mieux entendre les paroles du maître Jedi. Lorsqu’elle eut fini, la jeune fille eut un petit sourire puis, elle dit d’une voix encore un peu troublé par les sanglots :

-Oui c’est vrai vous avez tout à fait raison. Au fond de moi, je savais qu’il n’avait pas totalement disparut mais, à cause de mon état de faiblesse je n’y ai pas fait attention… Je suis certaine qu’il n’aurait pas aimé me voir dans cet état et d’ailleurs, je pense qu’il en serait même exaspéré.

Ota rigola sans le vouloir à cause de ce qu’elle venait de dire car, en disant ces mots, elle se l’était imaginé en train de la réprimander à sa façon. La jeune padawan reposa un moment sa tête sur l’épaule de Laksh’Mi et ferma les yeux. Pendant l’instant qui suivit, la jeune Togruta repensa au parole que Laksh’Mi venait de lui dire et elle se sentie de nouveau sereine. Une fois les derniers sursauts dû aux dernières larmes passées, Ota se redressa et essuya d’un revers de son bras les petites gouttes qui étaient restées sur son visage.

-Merci beaucoup pour toutes ces paroles maître. Grace à vous, j’ai pu me remettre en question et, cela m’a permis de me sentir plus sereine qu’avant. Vous êtes tellement gentille et à l’écoute des autres… Vous avez un véritable don maître. Et je suis honoré que vous m’accordiez votre amitié.

La jeune fille retrouva enfin son sourire qui fut le sien par le passé. Un sourire si joyeux et innocent. Dire qu’elle aurait pu le perdre à jamais… Ota reporta de nouveau son attention au Jedi qui lui demanda si le conseil avait déjà prit des mesures pour elle. La Togruta resta un moment silencieuse et reprit ses jambes entre ses bras avant de dire :

-En faite, je ne sais pas ce qu’a décidé le conseil. Je suis restée si longtemps à l’écart des autres que, lorsque je suis sortie de ma solitude, je ne suis pas allée voir le conseil. Je crois bien qu’en réalité j’avais peur de devoir me présenter à eux et entre leur verdict. Alors pour l’instant, je me retrouve de nouveau seule sans le moindre maître pour reprendre mon entrainement.

La padawan soupira devant son propre comportement qui l’énervée au plus au point et espéra vraiment finir par le changer, même si elle savait que cela allait lui prendre du temps.
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Ainsi, le conseil n'avait pas encore proposé de nouveau mentor à Otanaki ; Laksh'Mi sentit cet appel monter en elle, était-ce de l'ordre d'un désir personnel, ou bien une réaction par compassion, ou encore un véritable appel de la Force qui avait rapproché les deux Togrutas, elle n'aurait su le déterminer sur l'instant, sans méditer sur ce qu'elle ressentait à cet égard, mais la Jedi commençait à ne plus voir que cette évidence : être pour Otie un maître, lui procurer une seconde chance de binôme.

Cela tombait bien, d'ailleurs, cette chance, car pour Laksh'Mi également, cela en était une ! Elle avait perdu son premier Padawan voila bien trois ans de cela, n'ayant pas su prévenir sa reconversion au côté obscur... Et il lui avait fallu tout ce temps pour accepter cet état de fait, faire son "deuil" de son padawan et de son échec personnel, et se sentir prête à reformer un novice. Aujourd'hui, cela était devenu une intention, un désir. Et voila que la Force mettait sur son chemin une occasion de satisfaire cette intention. La Force était vraiment un maître d'oeuvre incroyable, elle parvenait toujours à agencer toutes choses de l'univers entre elles pour qu'en naisse l'harmonie la plus parfaite...

Ne souhaitant rien promettre d'incertain à la jeune endeuillée, Laksh'Mi se risqua à cette simple suggestion :


Otie, j'irais donc m'entretenir auprès du conseil afin de m’enquérir de ta situation, et voir si l'on m'accorde de compléter ta formation moi-même... Je... je pense que cela devrait être possible, la Force ne fait jamais rien par hasard, et notre rencontre ne saurait être fortuite.

Cela avait été presque donner trop d'espoir, mais elle était sincère ; elle comprenait l'évidence de leur rencontre, et s'il devait en être autrement, alors c'est que la Force voulait les rapprocher de manière plus clandestine. Mais Laksh'Mi n'avait rien d'une grise, et elle n'avait pas pour habitude de contourner le code Jedi. Il n'y avait pas de raison à ce que la Force et le conseil lui refuse ce binôme.

Afin de tenir encore un peu compagnie à Otanaki avant de la conduire au dortoir et d'aller méditer, Laksh'Mi relança la conversation.


J'aimerais te découvrir d'avantage ; ce qui t'es personnel ; lorsque tu n'es pas en activité Jedi, qu'aimes tu faire de ton temps libre ? Qu'est-ce qui te nourris, te fait te sentir vivante ?
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Ota n’en croyait pas ses oreilles. Pourtant, elle était sur d’avoir bien entendu, elle n’avait pas rêvée. Laksh’Mi venait bel et bien de lui proposer d’être son mentor et que si elle était d’accord elle allait en parler au conseil. Ota était certes intimidée par le conseil mais, rien que le faîte de pouvoir être la nouvelle padawan de Laksh’Mi la remplissait de joie. La jeune fille respira un grand coup. La Force… Oui la Force était vraiment quelque chose d’incroyable et, elle faisait drôlement bien les choses. La Togruta sauta sur ses jambes et se plaça devant le maître Jedi. Elle resta un moment à la contempler en silence puis, elle s’inclina respectueusement devant elle.

-Ce serait vraiment un honneur pour moi que d’être votre nouvelle padawan et, si le conseil nous y autorise alors, je ferai tout pour me montrer digne de votre enseignement. Je vous le promets !

Ota venait de parler avec le cœur. Jamais, elle n’aurait espéré qu’un jour quelqu’un accepterait de devenir son mentor et reprendre sa formation et pourtant, Laksh’Mi venait de lui offrir cette chance. Oui, la jeune Togruta venait de se recevoir une seconde chance et cette fois, elle ferait tout pour ne pas gâcher. La jeune fille se rendit compte qu’elle était toujours incliner et se redressa tellement vite qu’une douleur apparut dans son dos avant de disparaître aussi vite qu’elle n’était venu. Ota posa sa main dans son dos et fit la grimace sous l’effet de la douleur.

*Oups… Je ferai bien de faire attention moi… Si je commence à me faire mal pour des broutilles…*

La jeune fille écouta en silence Laksh’Mi puis, un moment de silence retomba entre elles. Ota savait très bien ce qu’elle faisait pendant son temps de repos mais, qu’est-ce qui la faisait se sentir vivante ? Ca, c’était bien la question. Elle-même ne le savait pas ou plutôt, elle ne s’y était jamais vraiment posé la question elle-même. Ota croisa les bras et réfléchi un instant. Elle n’en avait vraiment aucune idée. Voyant que Laksh’Mi attendait une réponse, Ota décida de parler sincèrement et qui c’est… Peut-être trouvera-t-elle ce qui lui manque.

-Et bien… Je sais que cela va certainement vous paraitre bizarre par rapport aux autres padawan car lorsqu’ils ont du temps libre, ils passent le plus clair de leur temps ensemble ou en vadrouille quelque part mais moi, je préfère rester seule afin de méditer sur tout ce qui se passe autour de moi. Enfin je dis méditer… Je ne m’y connais pas énormément là dessus mais j’essaye en tout cas. En général, ça me permet de faire le point avec moi-même, je me remets en question. D’ailleurs… C’est grâce à ça que j’ai pu garder les pieds sur terre après sa disparition, même si…

Ota s’arrêta un instant, elle bascula sa tête vers le ciel et le fixa sans vraiment le regarder. A cet instant elle se demanda s’il était bon de lui en parler. Après tout, elle était là pour l’écouter et apporter son aide et puis, si jamais elle devenait véritablement son padawan alors, elle se devait de ne rien lui cacher. Ota ferma les yeux et ramena lentement sa tête pour éviter tout claquage. Elle respira un bon coup, puis, décidant de se lancer, elle reprit :

-Maître, vous savez tout à l’heure quand je vous ai parlé de ce qui c’était passée, je n’avais pas réussit à terminer ma phrase et bien… C’est parce qu’à ce moment là, je m’étais revue en train de sombrer dans ma solitude et mon désespoir. A cet époque, j’ai bien faillit sombrer au côté obscur pour être exact, j’étais au bord du précipice, plus qu’un pas et…Enfin bref… Cela n’est jamais arrivé heureusement… C’est parce qu’à cet instant, j’ai cru percevoir sa présence et dans mon esprit, j’entendais une voix qui me conseiller de me calmer, de faire le vide en moi… C’était si agréable que sur le coup je me suis sentie apaisée. Bien sur ça n’allait pas durer et ses pourquoi je faisais mes méditations. Ca me permet de canaliser mes peurs et mes doutes…

Ota regarda Laksh’Mi et se demanda comment elle allait réagir face aux aveux de la jeune fille. Préférant ne pas trop se poser de question, elle s’assit en tailleur devant elle puis lui demanda d’un air intéressé :

-Et vous maître ? Racontez-moi votre histoire s’il vous plaît. Moi aussi je voudrai vous connaître un peu plus.
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L'espace d'un fugace instant, Laksh'Mi n'en revenait pas ; Ota avait failli se perdre dans le côté obscur, et elle savait avoir besoin d'être formé à la méditation pour demeurer capable de ne pas y succomber... Elle ne pouvait s'empêcher de faire le rapprochement avec sa première expérience en binôme ;

en effet, elle n'avait su aider son jeune padawan à ne pas sombrer - même pire, elle ne s'était rendu compte de rien - et voila qu'une seconde chance se présentait à elle. Elle pourrait apprendre à l'empêcher cette fois, apprendre à apprendre, encore. Car il faut biens e rendre compte que lors d'une association d'un padawan avec un maître, le padawan n'est pas le seul à apprendre !

Voila donc une opportunité de rédemption pour la Jedi.

Quand la jeune Togruta lui demanda de raconter à son tour son histoire, Laksh'Mi savait très bien quel épisode de sa vie elle allait partager ;


Et bien... Vois-tu, voici encore un exemple de la perfection de la Force : j'ai moi-même perdu un padawan à cause du côté obscur. C'était mon premier apprenti, et les Siths s'étaient faits un plaisir de détourner nombre de nos apprentis... Je n'ai pas été capable de prévenir sa chute, et pour finir, il m'a même incombé de le défier en duel... et de le vaincre.

Sa gorge se serra imperceptiblement à ces derniers mots.

Il m'avait manqué d'expérience pour pouvoir ne serait-ce que me rendre compte que la noirceur envahissait mon padawan. Je n'avais pas été suffisamment attentive. Et voila que tu m'offres la chance d'apprendre de mes erreurs passés. De plus en plus, je suis convaincue qu'il y a une bonne raison à notre rencontre, ce soir.

Laksh'Mi aurait voulu partager d'avantage ce soir là, mais le soleil venait de disparaître derrière la jungle, et, la fraîcheur et l'obscurité tombant, la Jedi se rappela de son intention de méditer au sujet de tout ceci ; et il serait peut-être plus correcte pour Otie de ne pas errer encore à la nuit tombée...

Je te propose de continuer à se découvrir demain, ma belle, conclut-elle : une bonne nuit de sommeil nous portera de précieux conseils sur la suite, je n'en doute pas. J'irais également voir ce qu'il est donc possible en ce qui concerne ta formation. SI tu le souhaites, je peux te raccompagner à ta chambre, nous continuerons de parler un peu en chemin ?
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Ota était toujours assise en tailleur et écouta avec attention le récit de Laksh’Mi. Un récit qui de toute évidence avait était pour la Jedi une épreuve encore plus difficile que ce qu’elle avait vécut. La jeune fille en fut tout aussi touché qu’elle et, elle sentie son cœur se serrer de douleur et de tristesse.

-Je suis désolé je n’aurais pas du vous le demander maître… Je… Je ne le savais pas…

Ota baissa la tête se rendant compte de l’erreur qu’elle avait commise en lui posant la question. Qu’elle-même lui raconte son passé n’avait pas la moindre importance mais, qu’elle demande à quelqu’un d’autre de raconter une chose si dur à vivre… Malgré ça, Ota comprenait mieux la Togruta et, elle était heureuse d’avoir pu faire sa connaissance et ainsi partager leur passer et tout ce qui va avec. Ota écouta vaguement les raisons qui ont amené à cette disparition mais, elle en comprit le plus important. Laksh’Mi venait de s’offrir tout comme elle une seconde chance. Une chance de se racheter de ses erreurs passées.

Ota sentie soudain un vent glacial lui frôler la peau et, la jeune Togruta se replia sur elle-même pour tenter de se réchauffer comme elle le pouvait. Intriguée par un tel vent, elle leva sa tête vers le ciel et constata que maintenant il faisait nuit. Ota avait tellement été absorbée par sa discussion avec Laksh’Mi qu’elle ne s’était pas rendu compte du temps qui c’était écoulé depuis qu’elle était ici. Lorsqu’elle revient à elle, Ota vit Laksh’Mi qui commençait à se relever voyant de toute évidence que leur discussion pour ce soir était arrivé à son terme.

-Oui en effet maître, je pense qu’après tout ce que nous venons d’apprendre l’une de l’autre, un peu de repos ne fera pas de mal. Dit-elle en se relevant à son tour tout en tapotant un peu ses vêtements. Ce serait avec plaisir maître. Enfin, si cela ne vous dérange pas… Je pense que vous devez bien avoir des choses à faire de votre côté vous aussi non ?
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[HRP : Je ne sais pas si tu as lu, mais dans la rubrique FOIRE AUX QUESTIONS, Saï m'a confirmé que nous pourrions officialiser notre binôme si on en fait la demande]

Les deux enfants de la Force se relevaient, prêtes à rentrer dans la douce chaleur ambiante du temple. La jeune Padawan était également d'avis de regagner les dortoirs. En général, les novices allaient au lit vers 21h, et le crépuscule en cette saison indiquait qu'il ne devait pas être beaucoup plus tôt.
La petite Ota acceptait que Laksh'Mi l'accompagne jusqu'à sa chambre, une chambre sans doute partagée avec d'autres padawans. La Jedi estimait instructif de savoir avec qui son éventuelle futur apprentie cohabitait, dans quel environnement et quelle ambiance, quelle entourage, elle passait ses nuits. Car en général, le pensionnat, pour un jeune, avec d'autres de son âge, est une des premières approche de socialisation et de détachement du soit individuel qu'il puisse expérimenter, et cette expérience avait une grande influence sur la croissance, l'éducation et la façon de voir le monde.
Laksh'Mi repensa d'ailleurs à sa propre expérience du dortoir communautaire au temple, lorsqu'elle grandit auprès d'un petit Hapien et d'une Zeltronne. Ensembles, ils avaient été bien espiègles, désobéissant parfois aux règles de chambrée pour s'aventurer la nuit dans les étages du temple qu'ils ne connaissaient pas. L'exploration, la nuit et l'interdit leur procuraient le sentiment d'aventure et de danger. Laksh'Mi savait, avec le recul dû à l'âge, que certaines règles étaient pensées et conçues POUR être contournées, car de cette désobéissance, les novices en ressortaient grandis et en tiraient des leçons. Un Jedi qui n'avait passé sa jeunesse qu'à suivre les règles aveuglément et sans rien remettre en cause n'avait alors peut-être pas tout l'esprit critique et le discernement nécessaire à sa mission...


J'envisageais effectivement de méditer avant de prendre mon propre repos, mais cela me ferait plaisir de profiter de cette occasion pour prolonger notre conversation, répondit-elle à la jeune Togruta.

Pour ce qui est de ta danse avec le côté obscur, rassure toi : tout Jedi est confronté à cette tentation à un moment de son existence. Souvent, c'est la dernière épreuve qu'un padawan affronte avant de devenir prêt à être nommé chevalier ; un peu comme une initiation, un test de soit... Je t'ai évoqué le fait que moi aussi, j'avais perdu mon Maître. Ce jour là, j'avais ressenti beaucoup de colère et c'est avec une rage certaine que j'ai combattu et défaits jusqu'au dernier ses assassins. Ce fut là ma propre épreuve du côté obscur. Alors tu vois, tu n'as pas à te juger pour cela, je pense que ton maître serait très fier que tu sois parvenue à maîtriser tes tentations. A ton âge, c'est assez extraordinaire, même.

Les deux silhouettes rouges et blanches avançaient dans les couloirs de l'imposant édifice qu'était le temple, éclairées par intermittence par les veilleuses réparties qui commençaient tout juste à s'allumer et à s'intensifier lentement.

Aussi, tu verras que hélas, la perte des nôtres, le côté obscur, et les épreuves sont un lot bien connu par les Jedi, ils font partie de notre vie. Apprendre à l'accepter et à être en paix avec ce qui peux se passer (sans pour autant laisser faire sans lever le petit doigt, juste de ne pas se ruiner la santé inutilement face à ce que l'on ne peut changer) est important si l'on désire demeurer sain d'esprit, dans ce genre de vie qu'est celle que l'on a choisi...

Je pensais également dispenser un cours collectif de méditation dans pas longtemps ; si pour une raison ou une autre, le conseil ne consentait pas à ce que je reprenne en main ta formation, tu pourrais toujours y assister, puisque tu sembles désireuse d’approfondir cette pratique afin de rester maître de toi-même. Si tu es d'accord, tu n'as qu'à m' retrouver, et je t'y informerais en fin de séance la décision du conseil. Qu'en penses-tu ? Je veux dire... tu n'es pas tenue de venir à ce cours, je te fais une simple proposition.


Les deux Togrutas étaient maintenant arrivées à l'étage des dortoirs des padawan. Laksh'Mi allait désormais se laisser guider par l'adolescente pour le reste du chemin jusqu'à sa chambre.
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[HRP: Oui j'ai vu ça et, il n'y a pas de souci, on fait ça quand tu veux.]


Otanaki et Laksh’Mi étaient maintenant en train de marcher dans le long couloir du temple en direction des chambres. En chemin, elles ne rencontrèrent personne ce qui étonna la jeune fille car elle avait l’habitude de voir énormément de Jedi parcourir ces couloirs. La seule explication qu’elle avait trouvé c’était que les Jedi étaient occupés ailleurs et que en ce qui concerné les padawan, ils devaient certainement déjà être dans leur chambre, ce qui voulait dire que le couvre feu pour les jeunes novices étaient bientôt donné. Ota s’en moquait pas mal de ce couvre feu. Après tout, pourquoi seuls les novices devraient aller ce coucher à une heure donnée ? Selon elle, tout être devrait aller se coucher quand bon lui semble et le plus souvent, cela devrait être uniquement lorsque la fatigue le submerge. Perdu dans ses pensées, Ota sursauta involontairement lorsqu’elle entendit la voix de Laksh’Mi s’élever à côté d’elle.

*Alors comme ça, elle voulait aller méditer… Cela ne m’étonne déjà plus. Après avoir passée la soirée avec elle, je me rends compte que nous nous ressemblons de plus en plus…*

-Vous devez avoir raison maître… Mais cela n’empêche pas certain Jedi trop faible d’esprit pour y succomber… Ota s’arrêta net lorsqu’elle se rendit compte, mais trop tard, de ce qu’elle venait de dire, puis, elle ajouta : Je… Je suis désolé maître, je ne voulais pas dire ça… C’est sorti tout seul… S’excusa-t-elle d’un ton innocent et en affichant un sourire désolé.

Ota reprit son chemin et tacha de garder sa langue pour ne pas sortir autre chose qui pourrait être déplacé venant de sa part. La jeune fille marcha donc en silence au côté de Laksh’Mi en regardant les ombres que projetés les veilleuses et, elle se contenta d’écouter simplement ce qu’elle lui disait. La jeune Togruta laissa tomber son observation des ombres et reporta son attention sur Laksh’Mi qui venait de lui proposer de venir à ses cours de méditation. Ota sentie son cœur faire un bond de joie dans sa poitrine. Elle n’espérée rien de mieux que ça, et c’est avec une joie non dissimulée qu’elle lui répondit :

-Ce serait avec grand plaisir maître ! J’ai hâte que l’on commence !

Voyant le bouquant qu’elle était en train de faire, Ota se calma et regarda autour d’elle pour vérifier qu’elle n’avait réveillé personne. Voyant que personne ne venait vers elle, sabre laser en main, la jeune Togruta poussa un soupir de soulagement et dit en baissant d’un ton tout en rigolant :

-On dirait bien que je n’aurais pas besoin que de méditation… Il m’arrive par moment de… M’empoter un peu trop vite…

Ota remarqua qu’elles étaient arrivées à l’étage des dortoirs et, elle se demanda si tous les padawan dormaient déjà. Elle haussa les épaules et invita Laksh’Mi à la suivre jusqu’à sa chambre qui ne se trouvait qu’à quelques pas de leur position sur leur droite ou pour être plus précise, il s’agissait plutôt de la quatrième porte sur leur droite.



[HRP: On continue à la suite où tu veux que l'on passe direct au dortoir?]
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Ouch ! La petite venait d'avoir, involontairement et bien maladroitement, une remarque qui fit passer le défunt premier padawan de Laksh'Mi pour un faible d'esprit, sans aucune valeur suffisante pour se montrer plus fort que le côté obscur...

Quelque peu touchée par cette remarque, Laksh'Mi prit en compte la jeunesse et l'absence de malveillance d'Otanaki pour demeurer silencieuse et pensive quelques secondes, le temps de trouver les bons mots. La jeune Togruta profita de cet instant de silence pour s'excuser immédiatement, ayant remarqué au moment où elle la prononçait que sa phrase n'avait peut-être pas été très juste.

Tentant de mettre de côté son égo blessé par la culpabilité d'une enseignement insuffisant envers son premier élève, Laksh'Mi répondit :

Otie, je voudrais te mettre en garde : le côté obscur est puissant, très puissant ; y succomber n'est en aucun cas une marque de faiblesse, sois en consciente; ne sous-estime pas le pouvoir de la noirceur, et des sentiments négatifs violents. Ils peuvent nous submerger aisément si l'on ne s'exerce pas quotidiennement à leur échapper. Peut-être l'incapacité de certains padawans à résister au côté obscur quand il te harcèle tient d'un mauvais enseignement, peut-être que cela vient du manque de volonté du padawan, ou peut-être encore que cela tient au destin que nous sommes voués à suivre dans le grand dessein de la Force... J'ai appris à accepter ce qu'il s'est passé pour ma part et je n'essaie pas de juger les erreurs de l'un ou l'autre.
Le jugement est un tout petit mais premier pas vers d'autres sentiment négatifs comme le mépris et la rancœur. C'est en le potentiel négatif de si petites habitudes imperceptibles que réside le danger et la puissance du côté obscur face à notre enseignement et notre bonne volonté initiale.
De plus, mon maître m'a appris cette très belle vérité : "il n'y a pas de fausse note en soit, seulement des notes qui ne s'accordent pas entre elles"... Cette allégorie a pour sens qu'il faut être tolérant, et au besoin, ne s'entourer que de personnes avec qui l'on se sent en harmonie, mais que personne n'est à juger ou mépriser; car personne n'est fondamentalement mauvais : c'est la souffrance qu'on endure qui nous fait basculer. Quelqu'un qui embrasse le côté obscur ne le fait pas par idéologie, même s'il le croit. Disons qu'il développe une idéologie erronée basée sur la souffrance qu'il vit...
Et pour te répondre, oui, peut-être devrais-tu, non pas réfléchir à ce que tu dis avant de parler, mais en tout cas ressentir si cela est juste ou non. La promptitude peut te sauver la vie, mais elle peu aussi aider tes émotions à te contrôler, ce qui est justement l'erreur principale de ceux qui basculent. Mais je suis confiante, tu comprendras très vite comment percevoir tes émotions et t'en détacher, à les accepter sans les nourrir.


Alors qu'elle donnait sa première leçon à sa nouvelle petite amie, les deux silhouette rouges et blanches dans la lumière tamisée des veilleuses étaient arrivées et s'étaient arrêtées devant la porte de la chambre d'Otanaki. Laksh'Mi déposa sur l'adolescente un regard bienveillant avant de lui souhaiter une bonne nuit. Elle allait suivre les couloirs jusqu'à l'aile des chambres individuelles, dans laquelle la maîtresse Jedi disposait d'une petite pièce qui lui suffisait amplement dans sa simplicité. L'heure était au repos et à la réceptivité, au calme. La Force pourrait alors transmettre ce qu'elle avait à dire, et demain serait un autre jour...
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