Le matin se levait sur Korriban, mais l'activité de l'astroport ne c'était pas arrêtée à la faveur de la nuit, en ces temps de guerre, la plupart des chasseurs avaient quitté l'astroport pour prêter main forte au Tarkona. Et alors que tous les employés de l'astroport s'acharnaient à préparer le retour massif d'une flotte en état plus ou moins pitoyable. Les dockers et les astro-droïdes beuglaient des ordres et courraient encore dans tous les sens, après tout, chacun d'eux savait qu'il ne faut pas décevoir les siths. La peur leur donnait des ailes et les poussait à faire un excellent travail. Et au milieu de cette folie furieuse au travail, je me glissais comme une ombre parmi les travailleurs sans qu'aucun d'eux ne me remarque. Comme à l'accoutumée, je dissimulait mes traits sous une grande cape noire de tissu épais, dont les manches recouvraient largement mes mains. De ma démarche légère et athlétique, je me dirigeais droit sur ma cible car aujourd'hui, j'avais un rendez-vous important à honorer...
Ainsi, je me postait derrière un astrodroïde occupé à finaliser les derniers réglage d'un chasseur sith.

"J'espère que tout est prêt"

Les paroles avaient glissé depuis les lèvres closes de mon masque et fait sursauté le petit être de métal qui se croyait encore seul! Sa voix métallique me répondit en bafouillant que le chasseur serait opérationnel à l'heure convenue. Sans un mot, je fis un hochement de tête puis quelques pas, tournant le dos au gros appareil dans lequel je m'apprêtais à monter. Croisant les bras, je contemplait le ciel orangé de korriban.
Le vieux seigneur des siths était maintenant claqué, et avant ça, ils m'avait sommé de partir pour Dagobah à la recherche d'un "puissant artefact"...
C'était déjà assez pénible de se battre pour les profits d'un autre, mais je ne suis pas assez fou pour refuser quoi que ce soit au plus puissant sith de la galaxie...
Par contre, je détestais la deuxième partie de la demande, je devais accomplir cette mission avec un binôme. Je n'avais aucune envie de me battre aux côtés d'un deuxième larron, je me battais toujours seul.
De plus, je ne connaissait mon heureux coéquipier que de réputation, un aristocrate. Pour un combattant de l'ombre comme moi, un prétentieux chef d'état était probablement le genre de sith le plus opposé au miens.

Enfin, ce n'était pas en la mémoire du vieux seigneur que je m'apprêtais à partir pour dagobah, mais bien pour faire miens ce puissant artefact et, s'il venait lui aussi, mon partenaire s'était probablement fait la même réflexion. Aussi tout le monde savait comment ce genre d'opération finirait...

Je n'eus que peu de temps pour regarder le ciel en faisant me focalisant sur la force, je pressentit une désagréable perturbation dans ses courants. Et je n'avais aucun doute, et bien que mon visage synthétique n'exprimait rien, je poussais un profond soupir, celà m'aurait étonné que qui que ce soit ayant reçus les enseignements de la force obscure ait put renoncer à une offre aussi alléchante. Encore une grande journée en perspective!...
Ainsi, je me retournais vers William, étrangement, à cette vision je sentais le contact métallique de mon sabre contre mon avant bras se rappela à moi, comme étrangement tentant... Mais il me faudrait patienter encore un peu, tout en surveillant mes arrières...
Sans un mot, je commençais à me diriger vers le chasseur, inutile de passer du temps à discuter inutilement sur les quais de l'astroport.

De bruyants sifflements s'échappèrent d'un luxueux vaisseau couleur de nacre, tandis qu'il se posait dans l'astroport de Korriban. Lord Keto n'avait pas pour habitude d'arriver quelque part de manière discrète, surtout lorsqu'il approchait l'Académie des Sith. Dans cette jungle de sensibles à la Force assoiffés de pouvoir -qu'il n'avait par ailleurs jamais fréquenté-, il prenait généralement un plaisir certain à étaler sa propre réussite, marque de sa supériorité. D'aucuns disaient probablement qu'il tentait ainsi de masquer une faiblesse, mais quelle que soit la vérité, William savait que cela impressionnait la plupart des apprentis, et quelques-uns de ses pairs.

La coque du vaisseau sembla se fendre pour dérouler un escalier, au bout duquel William se tenait. Poings sur les hanches, il balaya du regard ce qui l'entourait -soit une petite dizaine d'appareils spatiaux de toutes sortes, de nombreux droïdes qui s'affairaient, des hommes fébriles qui servaient les Sith et quelques non-humains qui déchargeaient un vaisseau cargo. Avec le retard qu'il avait, il n'aurait pas le temps de passer à l'Académie pour mener sa petite enquête sur la mort du Seigneur Noir. C'était bien dommage, à ses yeux, car c'était le moment où jamais de récupérer quelques biens ou informations utiles, pendant que la plupart des Sith étaient occupés à faire la guerre contre les Jedi, quelque part près de ces inutiles Bothans. Mais il avait déjà de bonnes perspectives avec cet artefact qui, s'il en croyait les consignes qu'il avait reçu, n'était pas un objet sans valeur. Bien sûr, il espérait que l'objet en question aurait une quelconque utilité, sans quoi le déplacement depuis Impératrice Téta n'aurait été qu'une perte de temps.

Les bottes du Lord, contrastant avec son costume blanc, claquèrent sur les marches tandis qu'il rejoignait l'emplacement où il était attendu. Là, un masque encadré de cheveux blonds l'attendait, sur un corps drapé de noir, svelte. William accrocha à son visage un sourire arrogant en songeant que ceux qui se masquaient étaient soit des hommes très laids, soit des hommes que la peur faisait se cacher. Bien sûr, il ne possédait aucun de ces deux défauts...

- Hé bien, le Masque, vous êtes le sous-fifre qui m'accompagne, j'imagine ? Lâcha William en s'engageant lui aussi sur la passerelle du vaisseau.

Le coéquipier en question n'avait pas l'air bavard, au moins ne fatiguerait-il pas Lord Keto.
Ce dernier s'engagea à l'intérieur du cockpit étroit, en regardant autour de lui avec condescendance.

- Depuis quand les Sith ont-ils de si grands soucis financiers ? Fit-t-il sans attendre de réponse. Ce type de vaisseau a au moins une dizaine d'années galactiques... J'espère au moins qu'ils ont vérifié l'état de l'hyperdrive !

Et sans l'once d'une gêne, il se glissa dans le siège de copilote et s'étira.

Il n'était pas question qu'il pilote, bien sûr.

Un blondinet au regard arrogant et vêtu de précieuxvêtements d'un blanc aussi aussi immaculés que le blanc de mon masque. Quicachait adroitement mon sourire, il ne serait pas désagréable de trahir un typeaussi présomptueux. Et si je n'avais pas bronché à l'appellation de"sous-fifre", je me promettais de lui rappeler cet affront avantqu'il ne soit longtemps.
Et comme je me pénétrais dans la navette, il me suivit ets'installa au siège co-pilote, non sans une nouvelle critique sur l'appareilqui nous était attribué. Pourquoi ne pas utiliser son somptueux appareil s’ilen était ainsi ? Il fallait probablement croire que c'était à moi deconduire notre duo jusqu'à Dagobah. Et s'il aurait été de bon ton de luirappeler que je n'étais pas son domestique, je préférais ignorer le précieuxlord et faire comme s'il n'était pas là et que je devais accomplir la missionen solitaire. Visiblement, je n’aurais de toute façon guère l’occasion decompter sur l’efficacité de ce tire-au-flanc.
D’une poche à ma ceinture, je tirais la carte que feu notremaître m’avait confiée en même temps que la quête, elle contenait lesnavi-composants nécessaires pour rejoindre dagobah rapidement et trouver lafameuse région dissimulant le but de notre expédition.
En m’affairant dans le cockpit, je finissais de programmerle pilote automatique.
Je n’étais pas un pilote exceptionnel, aussi je comptaisbien refiler le travail aux ordinateurs de bords à la manière de moncoéquipier, dés que nous aurions quitté l’astro-port et le champs gravitationnelde Korriban.

Prenant une grande inspiration je m’asseyais aux commandesde l’appareil, agiles, mes mains couraient sur la console, je fermais le sas,activais les différentes fonctions protectrices de l’appareil. Puis, jerabaissais graduellement vers moi le levier, activant les réacteurs inférieursprincipaux. Les flammes jaillirent sous l’appareil, faisant comprendre à tousles astro-droïdes de dégager le périmètre.
Le vaisseau s’éleva de manière fluide dans les airs, jouanten intensité avec les différents propulseurs, je pointais le nez du chasseurvers l’une des lunes de korriban, et puis j’activais les propulseurs principauxarrières et ainsi nous nous élevâmes au-dessus de l’astroport, de l’académie,de la vallée, puis le ciel orangé se teint de bleu ténébreux, et puis lesétoiles nous apparurent et enfin, nous quittions l’atmosphère maléfique dekorriban pour rejoindre l’espace intersidéral.
Une dernière fois, je vérifiais les navi-composants quej’avais programmés, puis, sans en avertir mon copilote, qui ne devait guèreprêter attention à mes gestes, j’activé l’hyper propulsion, et nous entrionstous deux dans l’hyper-espace. La puissance de la propulsion me fit m’enffoncerdans le dossier de mon fauteuil et devant le sas, la lumière des étoile noussemblait un tunnel de lumière bleutée dans lequel nous progression à la vitessedu photon, en route pour Dagobah.