Wan Wu
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Wan regarde autour de lui. Quelques autres mercenaires sont dans cette cantina, lorsqu’une annonce passe à la radio locale. La course du circuit Yung-to, sur Manda, va bientôt avoir lieu, les inscriptions sont ouvertes et la récompense des vainqueurs est alléchante.

Le disciple examine les réactions. Certains ont complètement ignoré l’annonce, absorbés qu’ils sont dans leurs discussions ou autres occupations. Pour les autres, plusieurs groupes sont encore distincts. Les premiers ont tourné la tête à l’annonce puis se sont rapidement désintéressés, indiquant que cette course n’est pas une nouveauté, tandis que l’annonce bien tournée pour les “nouveaux pilotes” retire tout intérêt aux yeux de simples spectateurs amateurs de sensations. Une course de débutants, qui a lieu régulièrement, Wan peut comprendre qu’ils s’en désintéressent rapidement. Les second ont commencé à regarder leurs datapad et prennent des notes, cochant tous une même case sur leur calendrier. Le disciple ne le remarque pas, bien sûr, n’arrivant pas à voir suffisamment clairement sur leurs écrans. Il s’agit des parieurs qui, même s’ils sont aussi peu intéressés que les simples spectateurs, vont quand même tenter de parier dessus afin d’arrondir le reste des mises. Les derniers sont ceux qui se sont gonflés en entendant l’annonce, des gens désirant apparemment faire leurs preuves dans ce circuit qui vont, selon Wan, s’inscrire immédiatement à cette épreuve.

Le cyclope se détourne de son observation, ayant récupéré les informations qu’il peut dans cette salle, pour allumer son datapad et vérifier son solde de crédits. Il retient un soupir désabusé, l’entretien de son droïde et du vaisseau, sans compter les pleins que ses dernières missions lui ont coûté, lui ont laissé un bilan du trimestre assez navrant. Les clients se font rares, où ils préfèrent des mercenaires plus connus, et ceux qui acceptent de traiter avec lui sont de vrais requins déguisés en êtres conscients.

D’un œil distrait, il commence à regarder les compétences nécessaires pour cette participation tout en se doutant qu’elles ne sont pas effarantes. Quelques instants plus tard, il sourit doucement devant son écran, la seule condition est de savoir conduire, c’est plus que suffisant.

Satisfait, Wan commence la procédure d’inscription et se retrouve ensuite face au choix du speeder. Certes tous ont les mêmes caractéristiques de puissance et de manoeuvrabilité, mais l’apparence compte elle aussi pour lui. Il ne va pas se contenter de prendre une poubelle flottante, ce serait indigne d’un membre de la Secte du Grand Infini. Son dévolu finit sur un véhicule plus sobre que ce qu’il aurait cru, mais au moins ce n’est pas une horreur de l’art ni une décharge ambulante.

Quelques minutes, c’est tout ce qu’il lui faut pour que son inscription soit validée, véhicule et emplacement de départ inclus. Malheureusement, mais logiquement, les frais de spatioport pour les possesseurs de vaisseau ne sont pas inclus, ainsi que ceux d’hôtel. En fait, aucun frais n’est inclus pour la participation, un autre indice de la place de cette course en termes d’influence.

Quelques jours plus tard, Wan arrive sur la ligne de départ. Il a dû passer une épreuve de qualification pour être sûr de participer, afin de ne pas avoir l’air d’un simple idiot auprès des autres concurrents. Pour lui, c’est passé de justesse car, malgré ses compétences lacunaires, la peur de souffrir est absente du vocabulaire de notre disciple et sa conduite inconsciente permet d’ajouter du suspense à la course, enfin selon les dires de ceux qui l’ont accepté.

Toujours estil qu’il n’est pas seul à cet endroit, désormais. Il fait partie de la quarantaine de participants sélectionnés, ce qui lui laisse, normalement, suffisamment d’adversaires pour ne pas finir dernier. Il entre sur la piste où se trouvent les bolides, son armure blanche avec sa visière qui lui ont valu le “cyclope” dans son titre à la secte, encore sur lui. Il entre dans son véhicule et attend le départ.
Cyd Mandraq
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« Cyd ! Eho, Cyd, ne m’ignore pas ! »

Cyd était en train d’examiner le niveau de carburant du réservoir de son chasseur, lorsqu’il reçut l’appel holographique de l’un de ses fixeurs, Quesh, un Trandoshan patibulaire légèrement insistant.

« Je t’entends, Quesh. En même temps, difficile de ne pas prêter attention à tes braillements » , répondit distraitement le mercenaire, tout en continuant d’examiner les données qui s’affichaient sur son ordinateur de bord.

Cela faisait désormais une poignée de jours que Cyd avait accosté sur Manda, en bordure de l’espace Hutt, le temps de s’accorder quelques vacances. En effet, la planète était connue dans cette partie de la galaxie pour son activité saisonnière débordante, notamment en ce qui concernait les circuits de podracing ou de compétitions de grav-ball, sports que Cyd suivaient assidument. Durant les derniers jours, le Metellosan avait assisté avec passion à nombres de tournois locaux, qu’il n’avait jamais vu autrement que rediffusés sur l’HoloNet. S'il n'avait pas pu célébrer la victoire de ses favoris, il n'empêche qu'il avait passé un agréable moment. Cela valait mieux que de regarder la diffusion des jeux depuis une cantina miteuse de Nar Shaada.

« Ecoute, je sais que tu te trouves sur Manda actuellement. Ne me demande pas comment je peux le savoir, je le sais, c’est tout. »

Cyd eut un léger sourire. C’était bien du Quesh, ça, de vous retrouver, peu importe où vous étiez ans la galaxie. Quelque part, c’était terriblement inquiétant.

« Peu importe qui t’a informé, il a omis de te préciser que je m’apprêtai à mettre les voiles. Il est temps que je me remette au travail ».

« Justement, j’en ai pour toi, du travail, beesga ! Je ne me ruine pas en coût de communication pour te demander simplement comment tu vas » , répondit l’hologramme du Trandoshan, qui s’agitait nerveusement sur le tableau de bord de Cyd. « Ecoute, j’ai besoin de toi pour participer à une course ».

Cyd arrêta soudainement de pianoter sur son écran et daigna relever la tête vers l’hologramme de son vieil ami.

« Une course ? De pods ? Tu sais très bien que je ne suis pas un coureur. Je n’ai rien d’un aurige. Et je n’ai pas envie de mourir pour tes beaux yeux. Maintenant, si tu veux bien m’excuser… »

Il s’apprêtait à couper court à la conversation en appuyant sur le bouton de fin de transmission, mais le ton suppliant et bourrés d’injures de Quesh le stoppa dans son élan.

« Ecoute ce que j’ai à te dire, koochoo, avant de faire quoi que ce soit ! Je ne te demande pas de participer à une course de haut niveau, non, là, tu y laisserai en effet ta peau. Mais il y a un circuit mineur, le Yung-To, situé à quelques kilomètres de ta position. C’est une course de débutants, de coureurs amateurs. Bien sûr, il y a quelques jeunes rancors qui ont les crocs et qui cherchent à impressionner la galerie, mais c’est tout à fait surmontable pour un pilote comme toi. »

« Tu soulignes là le problème : je ne suis pas pilote de pods. Je ne sais que conduire mon chasseur, et même si je ne me débrouille pas trop mal avec les véhicules terrestres, je suis loin d’être très impressionnant. Et puis, je n’ai pas participé à une course de pods depuis des années. D’ailleurs, ça s’était mal passé ».

« Tu avais participé à des rodéos sauvages, évidemment ! Quel fils de Bantha as-tu été pour faire ça ? Là, je te parle d’une affaire en or. Tu n’as jamais été inscrit à une course officielle, ce qui fait que tu n’apparais pas sur les registres de l’HoloNet. Par conséquent, ta cote va être incroyablement élevé ! »

« Je croyais que c’était une course de débutants ? Je ne serai certainement pas le seul inconnu dans le lot ».

« Certes, mais la plupart des participants sont des gens du cru, des prospects, déjà connus des bookmakers et des écuries professionnelles, qui veillent attentivement sur eux et sur leur progression. Toi, personne ne te connais, hormis moi, et j’ai l’avantage de connaître tes capacités. »

« Quand bien même, j’ai très peu de chance d’arriver premier, tu en as conscience ? »

« A quelle époque vis-tu, Cyd ? Le pari est un art en perpétuelle expansion, aux modalités de plus en plus nombreuses ! Avec les courses de pods, on ne parie plus juste sur qui arrivera premier, mais sur un nombre démentielle de possibilités. Par exemple, en combien de minutes tel coureur va terminer la course, à quelle position, s’il parviendra à en sortir vivant… »

« Charmant. Et donc, tu comptes parier sur ma survie ? », lança sarcastiquement le mercenaire face au ton dithyrambique du Trandoshan.

« Non, pas seulement, répondit très sérieusement Quesh, qui n’avait apparemment pas saisi le ton ironique volontairement peu subtil de Cyd. Assure toi surtout d’arriver au moins dans le top 5. Et tâche de ne pas trop abîmer ton véhicule aussi, ça fait partie des clauses auxquelles mon contact veut souscrire. »

« Car du coup, tu as vendu mon image à un de tes contacts ? Et il te réserve quelle part, dans tout ça ? »

« Oh, c’est équitable, au moins du 30%, avoua, gêné, le Trandoshan. Il a misé gros, donc je compte sur toi. »

Il devait avouer que la proposition que lui faisait Quesh l'intriguait énormément, et que ses arguments avaient l'avantage d'êtres convaincants. Après tout, c'était une simple course entre novices, sans grands risques. Donc, pourquoi ne pas prolonger un peu ses vacances sur Manda ?

« J’en veux 35%. Sinon, tu peux trouver quelqu’un d’autre. »

« 35% ?! Mais tu m’assassines ! Tu vas prendre sur ma part ! » , beugla le fixeur.

« Je m’en fiche. C’est moi qui risque ma vie. C’est ça ou rien. »

Le Trandoshan grogna. Ses petits yeux holographiques semblaient fusiller Cyd du regard.

« Bon, très bien, on a un accord, faute de mieux. Mais tu as intérêt à assurer ».


***

Le grand jour était arrivé. Sans trop de mal, Cyd avait passé les examens éliminatoires qui se tinrent quelques jours avant le début de la course. La plupart des coureurs n’étaient pas si mauvais que ça, mais il s’agissait, comme Quesh lui avait dit, de novices, qui n’avaient jamais concouru sur une véritable piste. Ce serait un jeu d’enfant. A moins que quelques coureurs hors-pair ne se soient cachés dans la bergerie. Il y en avait un, d’ailleurs, que Cyd avait à l’œil : il ne savait pas si le gars en question constituait une véritable menace, mais son allure détonnant particulièrement avec le reste des concurrents, qui étaient pour la plupart en haillons, le rendait immanquable : armure blanche, visière sur laquelle était taguée un étrange signe ésotérique… Qu’est ce qu’un chuba comme lui pouvait faire ici ?

On ne peut pas dire qu’il y avait foule dans les gradins. Néanmoins, quelques parieurs professionnels étaient bien présents, pianotant nerveusement sur leurs tablettes. Ils devaient vraiment être en mal de paris, pour risquer leurs gains sur une course aussi imprévisible, non pas par la qualité de ses concurrents, mais par leur médiocrité.

Dans quelques secondes, le signal serait donné par l’arbitre. A bord de son module qui n’avait pas vraiment fier allure, Cyd se tenait prêt, les mains crispés sur son volant. Les moteurs des autres véhicules vrombissaient à pleins tubes, dans une cacophonie assourdissante et ridicule, chaque conducteur voulant jouer à qui serait le plus bruyant.

Plus qu'un instant.



Wan Wu
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Un regard. Wan sent un regard posé sur lui. Il ne laisse pas longtemps passer avant de se tourner, de chercher l’origine de cette impression. Quelques instants plus tard, il trouve la cause de son désagrément, ou plutôt les causes. De nombreux participants le regardent, tous aussi dépenaillés les uns que les autres. Tous ? Non. L’un d’entre eux se démarque aussi, mais moins que Wan, ce qui lui évite bien le bain de regards, même si le Tàikōng dú yǎn jùrén peut en remarquer quelques uns.

L’armure de cet homme fait plus usée, plus ancienne que celle de Wan. Ceci indique sans aucun doute possible que l’homme, il semble être un homme, a déjà de l’expérience, mais semble aussi manquer d’argent. Wan estime que peu de concurrents seront très dangereux, voire même simplement dangereux, pour la victoire. Il y a, bien sûr, celui qu’il vient de remarquer, mais quelques autres semblent bien plus à l’aise sur cette piste que le reste de la quarantaine de participants. Il doit probablement s’agir d’habitués de ce circuit et, par conséquent, d’adversaires avec l’avantage de connaître le terrain.

Ceux-là sont facilement identifiables, simplement de par le fait qu’ils ne prêtent aucune attention au spectacle offert par les gradins. Ils ne daignent même pas adresser plus d’un regard à leurs adversaires, juste assez pour juger leur niveau avec leurs propres critères. Certains d’entre eux se saluent même comme de vieux amis.

Lorsque le commissaire de course se présente sur la piste, Wan entre dans son bolide, comme la plupart des autres pilotes, ceux restés un tant soit peu attentifs à leur environnement, à leur objectif.

Rapidement, le silence se fait, que ce soit sur la route ou dans les gradins. Les moteurs s’allument, les mains se crispent sur les volants et leviers de vitesse. Alors que tout le monde se concentre sur les lumières rouges, qui s’allument une à une, Wan se retrouve face à un dilemme. Va-t-il utiliser ses compétences de Ki pour améliorer son classement ?

C’est une idée tentante, certes, mais personne aux alentours ne lui a donné l’impression de puissance que dégage ses camarades disciples. Dans ces conditions, utiliser le Ki pour vaincre serait une victoire sans péril, sans gloire, ce serait même indigne de l’enseignement que lui a donné la secte. Pour écraser ses concurrents, il faut que Wan gagne par les moyens à leur disposition.

La dernière lumière rouge s’allume, les souffles sont courts et les esprits concentrés. Les regards sont braqués sur ces lumières, comme si l’intensité de cette attention combinée pouvait faire accélérer la vitesse programmée du changement de couleur.

Vert. Un instant d’éternité plus tard, une fraction de seconde en réalité, les premiers véhicules s’élancent. Wan en fait partie. Sa position, au milieu du peloton, l’empêche cependant de prendre le départ qu’il souhaite. Un avantage à cette place apparaît pourtant. Il voit l’un des véhicules devant lui rentrer en collision préméditée avec un autre, ce qui lui retire son dernier doute quant à la possibilité d’effectuer de telles actions.

C’est donc le sourire aux lèvres qu’il appuie un peu plus sur la pédale d’accélérateur, conscient tout de même que cette stratégie possède des limites. En abuser, en effet, réduirait son propre speeder en miettes et le préviendrait de remporter cette victoire qui lui revient de droit.

HRP: Le bolide:
Cyd Mandraq
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Alors que le signal de départ venait tout juste de passer au vert, Cyd, situé parmi les premiers du peloton en raison de ses très bons résultats aux tours de qualification, n’eut même pas le temps de faire quoi que ce soit que, déjà, une vingtaine de ses adversaires l’avaient dépassés. Il se retrouvait coiffé au poteau. Malgré cette situation de prime abord défavorable aux yeux d’un spectateur amateur qui ne connaitrait rien aux courses de podracing, le mercenaire eut un léger sourire. En effet, ses concurrents directs venaient de commettre une erreur on ne peut plus classique et indissociable des courses de novices : l’idée d’écraser sa pédale d’accélérateur pour prendre le plus d’avance possible dès le début des hostilités.

S’il pouvait s’agir d’une stratégie payante au niveau professionnel, c’était un écart fatal à ce bas échelon de compétition, car les véhicules prêtés par les organisateurs n’étaient pas structurellement fait pour ce genre de manœuvre plus qu'abusive. Les modules présents étaient tous des modèles on ne peut plus précaire, pas des bolides véritablement fait pour la course. Un tel coup d’accélérateur aussi brutal et continue ne pouvait que faire sauter le moteur. Et cette vérité fit encore ses preuves en ce jour.

Le Metellosan eut tout le temps de s’élancer tranquillement sur la ligne droite bétonnée avec le reste des coureurs laissés en arrière. S’ils restaient pour l’instant bien derrière les impétueux, une centaine de mètres suffirent pour combler la distance les séparant de la plupart d’entre eux, dont les speeders étaient déjà à bout de souffle. Certains malchanceux pestaient contre leurs moteurs, qui avaient cédés, voir explosés pour les plus malchanceux, sous la soudaine et inhabituelle pression. Laissés là en plein milieu de la route avec leurs poubelles sur réacteurs, ils furent vite dépassés par le reste de leurs adversaires. C’était définitivement terminé pour eux.

Cyd, trop content de voir que plus d’une dizaine de coureurs étaient déjà aussi rapidement hors-jeu, tenta néanmoins d’étouffer son arrogance : il n’avait parcouru que moins de 500 mètres, et il lui restait encore plus de 4 kilomètres à faire. La course venait seulement de commencer, mais, déjà, certains profils se démarquaient dans la masse de bleusailles en raison de leur habileté au volant : un ou une Céréen.ne, identifiable à sa prédominance crânienne, notamment, filait droit devant, talonné de près par un Gran qui venait de remonter, sous les yeux de Cyd, tout le peloton de coureurs.

Lui n’était approximativement qu’en quatorzième position. Il attendait la fin de la grande ligne droite et le début des premiers virages, qui n’étaient plus très loin, pour accélérer à son tour. C’était généralement là que se crashaient nombres de modules, pris au piège par leur propre vitesse en abordant la courbe. Celle-ci s’élevait en hauteur, en pente, le long d’une dune, enserrée de barrières fermant la piste. Autant dire que le contact risquait d’être rude.

Cela lui rappelait bien des souvenirs. Ses premiers rodéos et courses clandestines, où il n’avait jamais brillé, lui apportait cette fois une expérience non-négligeable. A ce rythme, finir dans le top 5 allait être du gâteau.

Mais à peine eut-il cette pensée que surgit à ses côtés le speeder de l’homme qu’il avait déjà repéré dans la foule. L’étrange individu à l’armure blanche se débrouillait lui-même plutôt bien, mais il commençait dangereusement à prendre le large sur Cyd. A cette allure, tous les deux risquaient de rentrer en collusion à l’entrée du virage.

Le mercenaire resserra son emprise sur son volant. Il ne fallait pas qu’il se déconcentre, surtout pas.


Wan Wu
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Les coureurs sont rapides, Wan aurait suivi les boulets de canons s’il avait été mieux classé. Cela lui fait d’ailleurs penser que cette course est réellement déséquilibrée, si les présentateurs avaient voulu augmenter le suspense, ils auraient du mettre les moins bien classés à l’arrière, pour donner l’impression de puissance d’une remontée.

Sa place, relativement bloquée entre les autres concurrents, lui est finalement avantageuse lorsqu’il voit les premiers fous du volants s’arrêter. Dix hommes sur la touche car leur moteur n’ont pas tenu la pression demandée. Un sourire passe sur ses lèvres, dire qu’il était passé à ça de s’humilier publiquement en faisant partie de ce groupe n’est qu’un euphémisme au goût douteux.

Cinq cents mètres. C’est tout ce qui a été parcouru en ces quelques instants, c'est une distance ridicule qui, pourtant, se sera avérée forte en enseignements pour le disciple. Les véhicules ont un moteur faible, une carrosserie à revoir, mais personne n’est sanctionné pour rentrer dans les autres, vu qu’il s’agit d’une course de débutants.

Pendant qu’il se perd dans ses pensées, un autre véhicule le double en faisant une remontée fulgurante. Wan se rend compte que ce coureur a compris la subtilité de cette stratégie, et admet que cet adversaire est dangereux, n’ayant pas craint de prendre le risque de ne pas passer les éliminatoires simplement pour donner du spectacle et, sûrement, rafler un beau pactole avec les paris sur lui, ce nautalan a simplement fait de son mieux pour avoir un score médiocre aux éliminatoires.

Malheureusement pour cet inconnu, Wan ne compte pas se laisser faire ainsi. Il accélère à son tour pour se caler sur la vitesse de l’autre, le temps de s’assurer de bien saisir les limites de son véhicule.

Ensuite, cependant, vient le premier problème. Il n’y a pas huit cent mètres de course effectués que le premier virage arrive. Notre Arkanian en armure blanche se rend compte qu’il va probablement trop vite, qu’il risque de heurter la rambarde. C’est alors qu’il avise un groupe de coureurs légèrement plus avancés que lui. Le moins avancé de cette file est l’homme à l’armure élimée, l’expérimenté de la vie.

Contrairement à ce que la logique laisserait croire, Wan accélère encore, il commence tôt à déclencher son virage, ce qui le fait partir légèrement en crabe lors de ce mouvement. Son but, heurter la portière du blindé et le coincer contre la rambarde, pour que le véhicule de ce dernier prenne le plus gros des dégâts.

Pas idiot pour autant, Wan s’est laissé une marge de manoeuvre. Si jamais ce coureur le voit venir et l’évite, notre guerrier n’aura qu’à accélérer encore un peu, en espérant que son moteur tienne le coup, pour appliquer son plan au véhicule précédant Cyd. Il semble évident à Wan de ne pas entreprendre une manoeuvre si risquée dans le cas ou sa seule cible entre dans son champ d’action, cela laisserait bien trop de marge de manoeuvre à la réaction de cette dernière pour envoyer le disciple aux fraises.

Quelques secondes plus tard, un horrible crissement se produit. Le pauvre hère que Wan à atteint se voit écrasé contre la rambarde qui ronge dangereusement sa carrosserie. Notre Arkanian, lui, n’a que quelques rayures et un petit creux dans sa portière, là ou le choc à lieu, tandis que son véhicule se sert de l’autre comme d’une planche de surf.

Le virage négocié, Wan regarde avec satisfaction la suite de la course, avant de pâlir derrière son masque. Plusieurs virages en accordéon l’attendent, il ne peut décemment pas tenter sa technique à chaque fois, les gens finissent par s’y attendre à force. Il est contraint de ralentir, au grand soulagement de son moteur, pour prendre convenablement les virages suivants, profitant tout de même de l’avance qu’il a prit grâce à son coup fourré du premier virage.
Cyd Mandraq
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Alors qu’il abordait dangereusement le premier virage, le bruit sourd de deux véhicules se percutant violemment perturbèrent l’espace d’un instant la concentration de Cyd. L’incident venait de se produire juste derrière lui. Ca y est, les bousculades commençaient déjà. Il n’eut même pas le temps de jeter un coup d’œil en arrière, refocalisant vite fait bien fait son esprit sur sa conduite, qu’il vit l’homme étrange le dépasser à toute allure. Visiblement, il s’était servi du choc avec le speeder de son adversaire direct pour se propulser et prendre le large par rapport à ceux qui le devançaient.

« Merde, je l’ai échappé belle ! Ce type est un vrai bourrin. Encore un peu plus, et c’est moi qui finissait écrasé contre la rambarde ».

Déjà, un Nautallan bien plus expérimenté que ce qu’il avait voulu montrer aux tours éliminatoire l’avait dépassé quelques secondes plus tôt. Si ça continuait ainsi, le mercenaire allait se retrouver coincer dans le peloton de derrière, et il lui serait presque impossible de rattraper son retard sur ceux de devant. Voulant éviter de trop jouer des coudes avec ses adversaires pour ne pas risquer de provoquer un accident qui lui serait potentiellement bien trop dommageable, il ne pouvait miser que sur sa rapidité. La fin du premier virage approchant, il actionna ses propulseurs pour doubler les trois-quatre véhicules qui lui faisaient de l’ombre, eux préférant jouer la carte de la prudence en se maintenant à une allure stable. Filant à toute vitesse, il se retrouvait désormais dans les dix premiers. Au loin, il distinguait le speeder du bourrin, qui talonnait de près le Nautallan. Ralentissant quelque peu, sûrement pour laisser respirer son moteur, l’homme à l’armure blanche commençait à perdre du terrain, se faisant doubler par ceux qui le précédaient. Il subissait le retour de bâton de son coup de poker, preuve qu'il s'était enhardit un peu vite.

Tout devant, la lutte pour la première place restait serrée entre le trio de tête : c’était désormais le Gran qui menait la danse, suivit de près par un coureur Twil’ek, dont les zigzags trahissait l’amateurisme. Sûrement un aurige prometteur à l’avenir, mais qui ne tarderait pas à être mis à l’amende par le reste des participants, dès que la chance se mettrait à le quitter, et que la réalité du terrain reprendrait le pas. La Céréenne, elle, fermait la marche, et n’attendait qu’un écart du Twil’ek pour s’emparer durablement de la seconde place, avant de partir à la conquête de la première.

A l’approche de la multitude de virages successifs, les moteurs se mirent à rugir davantage. Cyd pouvait l’entendre, aussi bien devant que derrière lui. De ce qu’il lui semblait, nombre de coureurs allaient jouer le tout pour le tout, en s’élançant à toute berzingue à travers le dédale : si le reste de la course n’était qu’une succession de courbes plus ou moins ardus, et qu’ils jouaient la carte de la sûreté en restant à une vitesse modeste, c’était la défaite assuré. De vrais têtes brûlés, qui étaient prêt à risquer des membres cassés, ou pire, leur propre vie, pour emporter une course de peu d’intérêt. Une véritable attitude de conducteurs de modules.

Cyd sourit sous son masque. Si les autres voulaient jouer, il était partant pour jouer aussi. Mais ce qui était sûr, c’est qu’il ne devait pas jouer l’imprudent : les collusions allaient sans aucun doute s’enchaîner, et il ne devait surtout pas trop abîmer son véhicule, comme le lui avait indiqué Quesh. Il lui fallait surtout éviter de perdre son avance plus que d'en gagner.

Déjà 1,5 kilomètres parcourus. Bientôt la moitié du parcours.


Wan Wu
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Raté. Wan a mal compté les speeders. Sa cible, l’homme à l’armure élimée, n’était pas dans le dernier speeder, mais dans l’avant-dernier. Soit. L’important est que sa stratégie ait fonctionné. Il a dépassé cet homme et se maintient à bonne distance du Nautalan.

Les virages, oh quelle hantise pour un combattant, pour un pilote plus à même d’utiliser son sabre qu’un volant de speeder. C’est pour ça qu’il ralentit, tant pis s’il se fait doubler par des casse-cou. Ces derniers seront bien heureux de l’avoir doublé lorsqu’ils seront plantés dans le décor.

Dans son rétroviseur intérieur, Wan remarque sa cible manquée. L’inconnu se rapproche un peu trop dangereusement à son goût. Pourtant, il n’accélère pas plus. Certes, son avance si chèrement gagnée se réduit comme peau de chagrin mais au moins il ne finit pas comme le second qui l’a doublé. Cet idiot a même tenté de reproduire son virage kamikase mais, comme prévu, son prédecesseur s’y attendait et s’est contenté de freiner.

Wan ne peut retenir un petit rire moqueur, aux sonorités sadiques, lorsqu’il voit son petit plagieur s’écraser comme un moustique. Notre cyclope s’engage dans la première boucle bien trop lentement par rapport à ce qu’il peut tenir, il s’en rend compte. Ainsi, à chaque virage passé avec aise, il accélère afin de finalement trouver son rythme. Il n’est pas le plus rapide du circuit pour cette épreuve technique, mais d’un autre côté, la plupart des plus rapides que lui ont fini par embrasser le bas-côté ou, à minima, caresser la belle balustrade comme si leur speeder tentait de la séduire.

Dans son rétroviseur, à son grand regret, l’autre guerrier réduit encore l’écart, bien moins vite qu’au début de cette épreuve cependant.

— Hors de question que tu me dépasse toi…

Enfin, l’enfer technique se termine. Il s’avère que cet ensemble de virages leur a fait faire une courbe sans que Wan ne s’en rende compte. Une belle ligne droite se présente à lui et, sans plus de politesse, il accélère à nouveau autant que son moteur le supporte.

Ils ne sont plus que quatre devant lui. Le trio de tête, dont la Céréenne n’a toujours pas réussi à distinguer d’écart suffisamment stable pour doubler le Twi’lek, alors que ce dernier perd trop de temps dans ses manœuvres pour pouvoir être un danger sérieux pour la première place, toujours détenue par le Gran. Plus loin, mais qui se rapproche dangereusement, se trouve le Nautallan que Wan ne lâche pas d’une semelle.

La moitié de la course, seulement, est passée et voilà que deux pelotons se sont vraiment créés. Les dix premiers ont laissé derrière eux la zone des virages, tandis que les dix derniers s’apprêtent à peine à y entrer. Quelques coureurs sont éparpillés entre ces deux groupes et beaucoup sont déjà hors jeu. Entre ceux ayant perdu leur moteur à cause d’un départ en trombe et ceux ayant foncé dans les bas-côtés, sans compter les victimes collatérales de pilotes au style de Wan, on peut se demander si l’objet des paris le plus important, dans cette course, ne serait pas de savoir qui allait être éliminé quand.

Les virages qui suivent, ainsi que le voit Wan, sont pour la plupart assez larges pour les prendre sans avoir besoin de ralentir, à moins bien sûr d’aller à des vitesses bien trop excessives pour quiconque a terminé le dédale.

Le seul point dangereux restant est le dernier virage, à peu près un kilomètre avant l’arrivée. C’est un virage très serré, en tête d’épingle même, qui mettra les nerfs des pilotes à rude épreuve.
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