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"Réhabilitation"

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Janimel regarde autour d’elle. Il y a deux semaines qu’elle n’était pas sortie de l'hôpital impérial, suite à la catastrophe monumentale que fut sa mission en termes de santé.

Ses muscles raides, son corps léger, lui rappellent que son séjour en repos forcé ne l’a pas aidé. Le poids tirant sur son coude droit, la sensation du métal collé à sa chair, tout cela est nouveau pour elle. La brune n’ose regarder son bras où son échec, sa faiblesse se trouvent affichés à la vue de tous.

Dans le malheur, de bonnes choses peuvent arriver. C’est ce qu’il s’est passé pour notre Capitaine qui, de par son grade et le rapport qu’ont fourni ses collègues, put bénéficier d’une prothèse de bonne facture, lui permettant de retrouver la mobilité de son ancien bras tout en gardant des sensations.


Cette prothèse, aux couleurs de l’Empire, lui pèse pour l’instant encore bien lourdement sur le bras et l’esprit, tandis qu’elle erre dans les rues de Kaas City. Son hospitalisation est certes terminée, mais elle a interdiction de reprendre le travail pour le moment, devant respecter une mise au repos sans appel.

Une mise au repos qui lui laisse plus que suffisamment de temps pour réfléchir, pour s’entraîner à entretenir sa prothèse. Cette prothèse qui continue, inlassablement, de lui répéter à quel point elle est faible, qu’elle est indigne de son nom, de son rang. Cette prothèse dont la simple existence pousse Janimel à douter encore plus de ses compétences.

Elle marche, donc, sans but dans les rues de la capitale, dans le but de reprendre un peu de muscles, de récupérer ce qu’elle a perdu depuis son hospitalisation. Elle marche pour se changer les idées, pour ne plus penser à sa déchéance qui se colore de certitude au fil de ses pensées.

Son regard se pose sur la jungle aux alentours de la cité, une jungle sauvage au-dessus de laquelle se couche un soleil rougeâtre. Sans plus de pensée pour ce magnifique spectacle, Janimel se dit qu’il est temps qu’elle rentre à la caserne, dans son vaisseau qui lui sert d’appartement. Il serait peut-être temps, d’ailleurs, qu’elle pense à acheter un véritable appartement, si ce n’est une maison, quelque part pour qu’elle puisse avoir un point de chute, une zone rien qu’à elle pour exposer convenablement ses goodies et se ressourcer quand elle ne sera pas en service.

Sans un mot, elle marche jusqu’à la caserne, son pas auparavant décidé, droit, se fait actuellement traînant et hésitant. Lorsqu’elle arrive à destination, pourtant, elle se remet à marcher comme auparavant, afin de ne montrer à personne ce qu’elle ressent. Il ne faut pas que ses supérieurs la pensent faible, enfin plus qu’ils ne le pensent déjà. Il ne faut pas que ses subordonnés et les autres moins gradés ne pensent qu’elle ne vaut pas la peine d’être écoutée, d’être respectée. Il faut, par conséquent, qu’elle entretienne les apparences et cela alors même que son esprit fourmille d’idées sombres.

Le lendemain, alors qu’elle regarde les annonces immobilières de la planète, son holocom l’avertit. Elle vient de recevoir un message.de l’apprentie Signavar, qui lui dit de se rendre à une certaine adresse.
Son esprit étant ce qu’il est, l’obéissance aux Siths y ayant été implanté dès le plus jeune âge, elle ne pose pas de questions et se rend donc, à l’heure prévue, au manoir indiqué. Janimel, cependant, se demande s’il s’agit bien de l’adresse fournie, elle n’imagine aucunement un Sith habiter dans un tel endroit.

Elle toque tout de même au heurtoir, pour signifier sa présence, mais se tient prête. Elle à une prothèse, désormais, et elle n’hésitera pas à s’en servir.