Darth Khorog
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Les ténèbres régnaient dans les couloirs inférieurs de l'ancien tombeau qu'était sa demeure, son "manoir". Comme à son habitude, le froid était partout et les échos du passé semblaient ici renaître au cœur des effluves du côté obscur. Darth Khorog, Grand Prêtre de la Purification, était assis dans la plus totale nudité à même le sol glacé. Le dallage de pierre millénaire était ferme et l’aidait beaucoup à se raccrocher à la réalité. Tout comme les innombrables statues qui l’observaient silencieusement, les fresques délavées content l’histoire d’un être oublié.
Darth Khorog ignorait qui était jadis l’occupant du tombeau, il n’avait fait que récupérer l’endroit à la mort de son prédécesseur, celui à qui il avait ravis son ancien poste … son ancien poste. Voilà quelque chose qu’il ne se remémorait pas souvent. Il avait été longtemps un chien enragé qui aimait tuer tous ceux qui bafouait la loi des Sith et leur crédo. Il avait pensé que Hragr’shan n’était qu’un énième corrompu mais au final était-ce réellement le cas ?
Le Seigneur Sith ne savait pas depuis quand il était assis là, dans le froid à ressasser ses idées. Comment avancer quand on ne fait que regarder devant.

« N’oublie pas de scruter le passé avant de marcher vers ton avenir. »

C’était ce que son lâche de père avait coutume de dire. Il n’avait pas écouté alors mais il comprenait depuis ce que ça voulait dire. C’est dans le passé que naissent les fautes, les erreurs, les imperfections qui apparaissent dans l’avenir. Mais en ce cas … cela s’appliquait-il à lui aussi ? Il se pensait si fort, si puissant. Mais que lui enseignait le passé ?

Quelque part au fond de lui, la Force était enchaînée, outil imprégnée du côté obscur et lié à son besoin. Mais il n’avait su réussir à satisfaire ses volontés. Avait-il mal agi ? Quelle erreur avait-il commis ?

- Si tu veux mon avis, c’est toi l’erreur.

En face de lui, dans les ténèbres, une silhouette familière se matérialisa. Un Sith de sang pur, le visage beau et vêtu de si peu de vêtements. Allongé sur le sol dans une posture provoquante et oisive, Nostos Graush s’amusait beaucoup des pensées de Khorog.

- Dégage, j’essaye de méditer.

Nostos se mis à rire. Cela perturbait Khorog car d’ordinaire il ne se matérialisait jamais ainsi. L’esprit entendit cette pensée et il y répondit :

- Si tu me vois ainsi c’est parce que tu « médite ». Même si j’appelle ça plus de l’auto-flagellation. Tu compte te transformer en Jedi en te remettant en cause comme ça ?

Khorog s’énerva, la colère était toujours très proche de la surface, c’était son arme mais l’esprit avait le don de la retourner contre lui.

- Allons, inutile de t’énerver … cela va encore faire ressortir tes mauvais côtés. Tu sais, l’impétuosité, l’absence de réflexion, agir avant de réfléchir. Si tu avais fermé ta gueule jamais tu n’aurais perdu Korriban. Et jamais tu n’aurais été le responsable de cette « AGPU ». Franchement quelle blague, moi à ta place j’aurais refusé.

- Et qu’aurais-je pu faire hein ? Refuser ? C’était un ordre de l’Impératrice !

- Et depuis quand tu te soucie des avis d’une plus faible que toi ? Tu aurais pu l’écraser.

- C’était l’impératrice, jamais je ne pouvais aller contre sa volonté.

Nostos se mit à rire à gorge déployée. Il se tint le ventre en riant puis se retourna vers Khorog.

- Alors tu peux tenter de me prendre pour un con si tu le souhaite, mais respecte-toi un peu par contre. Tu sais qu’elle n’était qu’une idiote, une remplaçante, un pantin. Et le prochain empereur ne sera guère différent si Ramken perd.

Le Sith tiqua à ses mots.

- A t’entendre on dirait que Ramken est la solution …

- Oui bien sûr, c’est la clef. S’il réussi il va restaurer le pouvoir que les Sith possédait jadis, mais il va se faire écraser par la République, comme c’était le cas avant. Et si jamais le Conseil Noir l’emporte, alors l’Empire va retomber dans son pacifisme déplorable, cette espèce de guerre de parade qui nous oppose à la République depuis vingt ans.

C’était un point de vue difficilement abordable pour Khorog, pour lui Ramken n’étai pas une alternative, c’était une menace. Le véritable empire était celui créé par Ynnitach ! Et le Conseil en était le seul dépositaire, le protecteur en son absence !

- Oh mais s’il te plait, ton Ynnitach est morte. Elle a sans doute été assassinée dans son sommeil par un de ses prêtres Sith que tu affectionne tant ! L’Empire d’Ynnitach existe parce qu’elle uni les Sith ! C’est ça l’empire ! Quelque soit sa forme ou ses lois ! Et la culture des Sith va prospérer tant que l’empire existe ! Mais si la République s’en empare c’est terminé ! Vous n’aurez pas de seconde chance !

Le draethos était offusqué par ces propos. Comment pouvait-il dire une chose pareille ! Il sous-entendait que Ramken était tout aussi légitime que n’importe quel autre criminel ? C’était une aberration.

- Je préférerais tuer Ramken de mes propres mains que de le laisser s’assoir sur le trône.

La voix de l’esprit retentit dans toute la salle :

- ALORS FAIT LE ! Et prends le trône ! Elle est où ta sacrosainte Loi du Fort hein ? Ton Bekhaar adoré t’a donné la mission de capturer ce trou du cul d’Asmomécouilles ou je ne sais quoi ! Alors bouge ton cul et va le chopper ! Et viole le tant que tu y es ça te retirera le balai que tu as dans le cul !

Le Sith balança une vague télékinétique sur l’Esprit qui ne bougea pas, bien sûr. A la place il balaya l’air d’un air mécontent.

- Tu vois ? C’est pour ça que je suis mort comme un con. J’ai sous-estimé les autres, mes frères et mes rivaux. J’avais un trône de naissance mais ils me l’ont volé parce que je m’étais reposé sur mes lauriers. Toi tu fais pareil. Tu es Grand Inquisiteur et tu penses que c’est bon ? Elle est où ta passion ? Elle est où ton ambition ? Tu es un Sith en quête de perfection et tu te contente de stagner là où tu es ? Qu’à tu fais de ton mandat ? Bordel je ferais un meilleur Inquisiteur que toi !

Le Sith de chair et de sang bouillonnait de rage. Il n’arrivait pas à se concentrer et son esprit hanté l’assaillait d’images qu’il ne voulait pas voir. L’image de son premier maître qui collaborait avec un Jedi. L’image de son mentor qui mourrait à ses yeux. Pourquoi l’avait-il tué déjà ? Parce qu’il était faible ? Pourtant il avait failli mourir durant sa confrontation avec lui. Il n’avait réchappé que de justesse et un peu par chance.
Était-ce réellement le voie qu’il avait choisie ?

- Tu ne cherches qu’à prendre possession de moi. Tu ne cherche qu’à retrouver ton ancien rôle de souverain Sith, mais tu n’étais pas le grand roi, tu n’étais qu’un petit roitelet minable qui a perdu le trône parce qu’il couchait un peu partout.

L’Esprit écarquilla des yeux.

- Perdre le trône ? Tu étais le maître de touuut Korriban et tu as tenu combien de temps, gamin ? Hein ?! Combien ! Moi j’ai été un « roitelet » pendant des dizaines d’années ! J’ai été prépondérant dans l’artistique Sith de mon époque ! Toi ton règne c’était celui du néant ! Si je veux prendre le contrôle de ton corps ? Oui je le veux ! Et franchement ce ne serait pas une perte car de tes talents et de ce corps formidable que tu as, qui peut vivre mille ans, tu n’en fais rien !

Khorog se releva, colérique et se campa droit devant l’apparition spectrale, hurlant à plein poumon :

- Jamais je ne me détournerais de la voie ! Jamais je ne trahirais le Conseil ! Jamais je ne te laisserais prendre le contrôle !

Nostos eu un sourire mesquin à nouveau, il le regarda froidement puis il lui fit :

- Mais tu as déjà trahi. Tu as osé remettre en question l’autre abruti de Twi’lek. Tu as échoué à protéger l’AGPU et les intérêts que l’Empire y avait placé. Tu as échoué à déceler la Rébellion et à la contrer. La moitié du secteur Esstran est Renégat et toi ? Qu’à tu fais ? Rien. Tu as échoué sur toute la ligne, ton maître te donne un ultimatum. Moi à ta place je l’aurais tué, mais tu as choisi d’obéir. Très bien mais sert toi de cela à ton avantage ! Et fais plus encore !

Refusant d’en entendre plus, le draethos quitta la salle obscure, mais la voix de l’esprit chuchotait toujours dans sa tête.

- Tu peux tout changer … il suffit de le vouloir …
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Cela faisait maintenant quelques jours que Darth Khorog n’était pas à nouveau revenu dans le tombeau. Il n’avait pas cessé de repenser à tout cela. Il avait fui ses pensées et les arguments de Nostos, il n’aurait pas dû le faire. Il lui avait fallu s’armer de courage mais finalement, il décida d’y revenir. Il descendit les escaliers pour retrouver la salle obscure. Il se déshabilla et vint s’assoir sur le sol dallé de pierre usé.

Il n’eut pas à attendre longtemps, l’esprit Sith qu’était Nostos refit son apparition. Il était calme, posé et presque … palpable. Il vint s’assoir en tailleur devant Khorog.

- Bonsoir, seigneur Khorog. Avez-vous fini de bouder ?

Le Sith ne répondit pas de suite, il prit le temps de respirer et de faire le vide dans son esprit.

- Avez-vous réfléchi à mes propos ? Une lumière se serait-elle allumée dans le grenier poussiéreux qui vous sert de cerveau ?

Khorog inspira, expira. Il était dans les ténèbres de la Force et elles étaient en lui. Seigneur Sith jusqu’aux bout des ongles, il entendait et ressentait tout ce qui se passait dans le manoir. Il pouvait percevoir également Nostos, devant lui. Enfin, il daigna lui répondre :

- Oui j’y ai réfléchi.

- Oh … alléluia. Et du coup ? C’est quoi le verdict ? Non attends, laisse-moi deviner, tu vas me dire que tu compte suivre le Conseil Noir et rester un bon petit chien ?

Le draethos resta de marbre pendant un instant. Réfléchissant encore. Il était normal de douter, mais était-il normal de se voiler la face ? Si oui sur quoi mentait il ?

- Je veux servir l’Empire, servir le peuple Sith. C’est ma voie, ma seule raison de vivre.

L’Esprit Sith claqua sa langue, en signe de désapprobation.

- Non, ce n’est pas ça ta raison de vivre. C’est suivre la voie du Sith. Et il te commande de prendre le pouvoir, de devenir meilleur, de briser tes chaînes. Les chaines c’est pour le peuple justement. A qui va ta loyauté ?

Le Sith réfléchi un peu à tout ça … il se sentait mal, il avait repensé pendant deux bonnes semaines à tout ça et il voyait toutes les erreurs qu’il avait commis. Toutes les morts de Sith fort et dignes de leur sabre qu’il avait échoué à empêcher.

- Ma loyauté va envers l’Empire Sith.

- Exact et qui est l’Empire Sith ?



- Son peuple.

- Erreur ! Son chef ! Cela a toujours été son chef ! C’était le cas à mon époque, c’était le cas après et c’est le cas aujourd’hui ! Tu as toujours dit que tu détestais les faibles ! Les fourbes qui n’avaient pour seuls mérites que d’être sournois et rusés ! Mais que sait-tu de la force des gens réellement ? La force des Sith ne réside pas uniquement dans le sabre mais aussi dans leur capacité à manipuler le monde ! Et c’est le chef qui fait ça !

- Les Sith n’existent que par le peuple, leur culture. Sinon ce ne sont guère plus que des jedi noirs.

Nostos ria, se tapant la cuisse.

- Tu veux dire que tu es le peuple Sith ? Tu es la Culture Sith incarnée ? Serais-tu aussi le grand Typhojem ?

Khorog le regarda sombrement.

- Ecoute un peu ce qu’on te dit. Le Cardinal t’a fait des reproches clairs. Tu es imparfait et inconstant. Tu leur as fait du tort mais tu as surtout mis le pied dans le jeu des politiques. Tu ne comprends pas ? C’est le Conseil qui a prit le contrôle de l’Empire !

- Je ne vois pas en quoi je dois m’en inquiéter.

Nostos souffla de dépit.

- Tu n’arrêtes pas de me dire que ton rôle c’est de protéger l’Empire de la déviance. Mais l’Empire est fait pour être dirigé par un Seigneur Sith, peu importe lequel ! Il doit être méritant selon ton crédo et celui de ton Clergé ! Mais le Conseil Noir ne l’est pas. Pire encore il échoue à battre Ramken. Alors raconte moi un peu la logique dans tout ça. Tu es le Grand Inquisiteur, protecteur de l’Empire face à la déviance et l’hérésie alors pourquoi tu n’agis pas face au Conseil ? Tout comme Ramken il est criminel ! Il a manipulé l’Empire, fais tuer Ynnitach et a jeté Ysanne comme une vieille chaussette. Tu crois que toi ils vont te garder pour tes belles dents ? Bouge ton cul putain !

Darth Khorog resta silencieux quelques instants. Perdu dans ses réflexions. Puis, d’une voix pas très sûre de lui, il dit :

- J’ai été lâche, je me suis voilé la face et je n’ai pas agis tel que j’aurais dû le faire. J’ai causé la mort de trop d’élément et c’est parce que je n’ai pas été à la hauteur de mon rôle que la guerre civile s’est enlisé ainsi. Je ne peux pas continuer sur cette voie, celle de la faiblesse. Je dois agir. Je suis le Grand Inquisiteur et à ce titre j’ai une mission sacrée que nul ne peut me détourner. Pas même Bekhaar. De part ma foi, mon titre et mon rang, je me dois de corriger mes erreurs et intervenir.

Nostos, assis, se mit à applaudir. Khorog continua sa réflexion.

- Je vais capturer Asmodan, chercher à l’atteindre. Puis je le briserais comme j’ai brisé Lyrae. Je vais m’en servir. Et je tuerais Ramken. Je dois le tuer, c’est impossible de passer outre.

- Et ensuite qu’est-ce que tu vas faire ?

- Rétablir le bon ordre des choses. L’empire d’Ynnitach est inachevé, elle n’a pas pu le terminer et je ne peux pas laisser le Conseil Noir s’en emparer, peu importe qui il est. Une chose est sure, la mort de Ramken sera de mon fait et ce sera mon exploit. Idem avec Asmodan. Je leur prouverais que je ne suis pas n’importe qui. Je vais prouver que je suis la voie de l’Ordre, le Juge et le bourreau de notre crédo et je leur ferais tous rentrer dans le rang.

Nostos tendis les bras, comme pour saluer un miracle, et joignit pieusement les mains.

- Voilà donc un miracle de Typhojem, la foi des Sith nous honore. Tu comprends enfin. Et tu sais quoi ? Je vais t’y aider …

Khorog le regarda intensément.

- Et de quelle manière ?

- Je pourrais … et bien te conseiller. Regarde le problème sous tous les angles ! Regarde un peu la situation dans laquelle est l’empire ! La paix avec la République à tout foutu par terre, et tu es un pur produit de la Guerre non ? La Paix tue les Sith ! Les peuples asservis se doivent être contraint par la force pour plier, sinon ils se relèveront. Et regarde du côté de nos élites. L’absence de changement, d’évolution va les amener à nous trucider. C’est un fait. Tu dois prendre conscience de l’élément déclencheur de la scission de l’Empire.

Khorog haussa les épaules.

- Ramken ?

- Non ! Ce n’est qu’un symptôme ! Un opportuniste ! Lui et Bekhaar aussi, comme tous les autres. Le souci c’est la présence de quelqu’un de fort ! Un chef capable de faire ployer l’échine aux autres ! Et qui dispose d’un véritable soutien. Toi ton soutien c’est l’Inquisition. Pas le Clergé, mais les Inquisiteurs ! Fait les grandir et ils t’aimeront plus encore et c’est avec eux que tu pourras faire rentrer les choses dans l’ordre.


Khorog releva la tête, interloqué.

- Qu’est-ce que cela veut dire au final ? Que je dois trahir ? Rejoindre les renégats pour les trahir aussi ?

- Non ! Idiot ! Je te dis de fidéliser les deux camps ! Deviens fort, tue Ramken, vole l’Inquisition à Bekhaar et fait en LA puissance majeure de l’Empire ! Bordel tu as un potentiel énorme entre les mains ! Toutes ta vie tu l’as passé à obéir et à trahir. Pourquoi t’arrêter maintenant ? Tu te dis loyal ? Tu te dis sans tâche ? Et tu fais quoi des acolytes de l’Académie ? Tu fais quoi de ton premier maître ? Et du Haut Inquisiteur que tu as tué pour prendre sa place ? Hein tête de nœud. Tu as le culot de les zapper eux aussi. C’est grâce à ça si maintenant tu as une vraie opportunité. Tu es à la croisée des chemins Khorog. Sois-tu plie et tu meurs, soit tu tiens bon et tu leur vole tout.

- Me servir de l’Inquisition … Tu crois que c’est ce qu'aurait voulu Ynnitach ?

- On s’en tape de ce qu’elle voulait, c’est ce que nous on veut qui compte. Parce que oui je suis dans ton corps et ce pour toujours, et je ne compte pas mourir comme une merde parce que tu auras échoué à voir le piège que te tends Bekhaar. Trouve toi des alliés et va mettre des bâtons dans les roues du Conseil ET de Ramken. Impose-toi à eux et tires-en ton épingle du jeu.

Darth Khorog était un peu perdu. Le rang de Grand Inquisiteur devait initialement servir le Clergé Sith pour en faire une puissance invulnérable. Mais si Khorog se retournait contre Bekhaar ? Qu’allait-il se passer ? Sans doute que cela signerait sa perte, ou bien celle du Clergé … sauf s’il accédait au poste de Cardinal Noir. Ou alors qu’il accède au rang d’Empereur ? Pour ce faire il devrait se démarquer et remplir son rôle. Ce que jusque là il n’avait pas fait. Il allait devoir acquérir le soutien des armées, ce qui n’était pas non plus gagnée. Il allait devoir marquer le coup avec les renégats aussi et accepter de faire des compromis.

- Je peux négocier avec les renégats si tu le souhaite, Khorog. Je suis beaucoup plus habile que toi.

S’il le laissait faire des négociations, n’allait-il pas perdre le contrôle ?

- Mais non tu ne perdras pas le contrôle. Tu es d’une puissance mentale hors normes. Jamais je ne pourrais prendre le pas sur toi. Et puis c’est marrant de te regarder faire parfois.

En regardant derrière lui, le Sith pouvait voir la marre d’échecs et de projets ratés qui jalonnait son parcours. L’AGPU, l’espace Kossakii qui restait inachevé, Korriban et ses projets de réhabilitation, ses échecs à contrer l’avancée des renégats. Il avait fait un pacte avec cette Darth Unus … peut être pourrait-elle agir ? Il en doutait … il allait sans doute devoir choisir ailleurs. Les Sith étaient fort tant qu’ils n’étaient pas désunis comme ceci. Après tout peu importe la forme politique, le Sith devait se trouver des alliés et faire des compromis. Mais plus que tout, il devait renouer avec lui-même. Il avait passé son temps à marcher sur les autres pour atteindre un rang important dans l’Inquisition. Il devait maintenant agir pour de vrai.

- Tu as raison Nostos. Je vais agir ainsi. Asmodan et Ramken ne seront que les premiers grands objectifs vers l’accomplissement final … terminer ce qu’Ynnitach a commencé. Mais à la façon des Inquisiteurs.

… silence …

- Oui enfin, n'oublie pas que face à Ramken ou Bekhaar, tu n'est juste qu'une petite merde alors si tu veux leur imposer un truc, muscle-toi un peu le cerveau et travaille ta technique. Et oublie pas la politique …

Darth Khorog avait déjà son ordre dévoué, il était riche, puissant et expérimenté. Il avait tout. Il était temps qu’il se bouge … et avec lui, c’est tout l’Empire qui allait changer.
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