Wan Wu
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Vêtu de son armure blanche, le mercenaire Wan Wu erre dans les monticules de déchets. Sa tenue de combat, normalement blanche, est désormais aux couleurs d’huile et de rouille ambiante dans la décharge où il évolue. Cela fait des heures, cinq plus précisément, qu’il fouille les monticules de déchets pour trouver ce qu’il cherche, l’une des dernières pièces nécessaires à la création de son sabre, à l’obtention de son titre de disciple d’élite. Cette pièce, c’est le superconducteur, sans lequel toutes les autres sont inutiles.

Alors que la frustration monte, une mélodie parvient à ses oreilles. Je vous parles d’une mélodie, mais il s’agit en fait simplement de son commlink qui sonne, qui lui indique qu’on cherche à le joindre. C’est une douce mélodie, à ses oreilles, car cela signifie qu’il peut s’asseoir, prendre une pause dans ses recherches et penser à autre chose. Il active le projecteur holographique et, voyant une personne portant la tenue de la Secte, salue immédiatement après avoir posé le commlink sur un cadavre de landspeeder.

—Disciple Wan Wu. Je suis prêt à écouter.

L’homme sur la projection sourit.

— Bien. Nous avons été contacté par un groupe extérieur qui désire conclure une alliance avec nous. Sur quelle planète te trouves-tu ?

— Je suis sur Raxus Prime.

— Encore mieux. Tu es le plus proche parmi les disciples de l’Aile des Confrontations. Si tu l’accepte, la secte te récompensera par des points de contribution.

Wan regarde la pile de déchets qu’il fouille depuis la matinée. Il juge aussi de la faisabilité de sa tâche, vu la taille de la pièce qu’il cherche dans ce monde poubelle. Un soupir lui échappe, puis il hoche la tête.

— Très bien disciple. Les points seront ajoutés dès que je raccrocherai. De notre côté, nous allons tenter de trouver des disciples d’autres ailes, pour te seconder, mais je ne te garantis rien. Nous t’enverrons le lieu et la date du rendez-vous une fois que nous les aurons. Que ta Voie transcende l’infini.

— Que votre Voie transcende l'infini.

Le communicateur cesse d’émettre et, en conséquence, le disciple soupire à nouveau. Sa tâche est loin d’être terminée et une autre l’attend déjà. Pendant encore une grande partie de la journée, jusqu’à bien après le coucher du soleil, le cyclope continue de chercher son superconducteur. Il en a bien trouvé un ou deux, depuis le début de ses recherches archéologiques, mais ils étaient en si piteux état que même un idiot naïf et optimiste n’aurait osé essayer de les utiliser.

Alors qu’il s’apprête à renoncer, son énervement dépassant désormais sa patience, il donne un coup de pied frustré dans un seau qui traîne au sol. Un cri plus tard, le disciple s’accroupit et se tient le pied tandis que le seau heurte une pile de détritus. Quelques instants sont suffisants pour que l’Arkanian se retrouve recouvert de déchets.

Finalement sorti, il peste encore plus et jure comme un charretier, jusqu’à trébucher à nouveau en descendant. Il se rattrape, cette fois, et regarde ce qui a failli le faire tomber. Le seau. Ce satané seau qui veut la mort du disciple. Ayant appris sa leçon, il s’éloigne en ruminant sa honte et sa frustration. Ainsi, il passe devant l’objet de sa convoitise sans ralentir, avant de s’immobiliser et de revenir sur ses pas.

Une bonne heure plus tard, Wan arrive dans son vaisseau, son trophée à la main. Il le dépose sur la table de sa salle de vie et fonce prendre sa douche, mettre sa tenue de combat au lavage, et finalement revenir en sous-vêtements pour nettoyer sa trouvaille.

C’est à ce moment qu’une nouvelle notification apparaît sur son commlink. Une date et un lieu, seules indications que l’expéditeur a jugé utile de lui envoyer. Wan Wu se tourne alors vers son droïde et lui montre le lieu.

— FF, calcules-moi un itinéraire jusque là. Il faut que ce soit le plus court possible.

Ce droïde n’étant pas le meilleur astrogateur et l’hyperdrive du vaisseau étant vieillissant, le temps de trajet annoncé en vitesse supraluminique est de quelques jours.

Wan regarde l’itinéraire calculé apparaître sur le tableau de bord avant de s’éloigner du cockpit. L’assistance de pilotage du vaisseau fournira l’aide nécessaire au droïde pour le début du trajet. Il se rend donc dans la salle de vie, s’installe à sa table, devant le projecteur holographique, et lance le programme de composition musicale.

Pendant les quatre heures qui suivent, l’homme se perd dans les notes et les partitions. Il tente de créer l’harmonie sèche d’une toundra balayée par les vents et la neige, la beauté du monde rendu presque invisible par la tempête et le froid. La souffrance douce-amère que le froid apporte à la peau exposée de ceux qui n’en ont pas l’habitude.

Pendant les quatre jours de voyage, Wan répartit équitablement son temps entre la pratique des arts martiaux au sabre normal, au sabre laser, la méditation sur le Ki et la composition de son œuvre.

Il arrive finalement à proximité de Dellalt, une planète océanique contenant trois continents, la veille du rendez-vous. Deux autres disciples ont pu le rejoindre, un de l’Aile du savoir et un de l’Aile de la Médecine. Ils sont plus jeune que Wan, mais ce n’est pas important, ils pourront à minima seconder ce dernier dans ses négociations, s’ils ne sont pas trop idiots ou naïfs.

Le jour même, enfin, à l’heure prévue, le trio se trouve au point de rendez-vous. Ils attendent dans leur tenue officielle, les armures au placard. Les armes, cependant, font autant partie de la tenue officielle que de l’armure, Yalil verra donc un jeune homme en tenue jaune, portant un chakram à chaque hanche et une jeune femme en vert, équipée d’un sansetsukon (nunchaku en trois morceaux). Wan Wu, lui, porte à la taille son sabre physique, tandis que son sabre laser d'entraînement pend à sa hanche droite.
Yalil Anoontal
Yalil Anoontal
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-La situation est de plus en plus tendue commandant. Nous avons des rapports de défections qui se multiplient. Pas de grands officiers, mais les plus petites sentent que la révolte bat de l'aile. De plus le conseil noir semble être en train de se.. Restructurer, pour dire simplement. Il va falloir faire quelque chose.

Yalil reste muet, regardant l'espace infini devant ses yeux depuis la fenêtre de son bureau de l'Aimable. Mordant sa lèvre, le Twi'Lek réfléchit le plus rapidement possible. Ses deux lieutenants se trouvent derrière lui, a attendre sa réponse qui décidera de leur avenir, et peut être même celui de l'Empire. Certes il n'est qu'un commandant parmi tant d'autre mais... Il reste le Commandant Yalil Anoontal, et ce n'est pas rien. Faisant claquer sa langue, l'officier dit d'une voix sèche :

-J'ai déjà pris certaines dispositions. Des émissaires ont été envoyés, des messages transmis. Je suis en train d'assurer mes arrières, les tirs peuvent venir de n'importe où, et j'ai grandement envie de les éviter tous, quels qu'ils soit. D'ailleurs j'ai un rendez vous à ce propos demain.

Yalil se retourne et fait un pas vers les deux sous-officiers, les deux droit comme des I, écoutant chaque mots de leur supérieur sans rien rajouter. Yalil tend le bras vers son bureau, et dessus y grimpe une boule de poil des plus gênante, venant se caler sur ses épaules, avec la queue autour de son cou. Victoire ainsi placée, Le commandant ajoute en regardant ses subordonnés avec un air presque... Amical, et ajoute :

-J'ai juste besoin de savoir que vous me faites confiance. Caline, Astolphos, me suivrez vous où que j'aille, afin de nous menez à la victoire ?

Les deux lieutenants se regardent, mais n'ont pas besoin d'échanger un mot. Hochant simplement la tête entre eux, ils ont juste à se consulter une seconde, à avoir un seul contact visuel pour savoir qu'ils veulent la même chose. Portant de nouveaux les yeux sur leur chef, les deux militaires se mettent au garde à vous, ce qui provoque un sourire franc sur le visage du Twi'Lek. Caressant d'une main distraite la Momong sur ses épaules, celle ci ronronnant doucement devant l'attention de son maître, Yalil termine d'une voix sereine :

-Mettez le cap sur Dellalt, je ne tiens pas à manquer mon rendez vous. Pour un futur meilleur mes chers lieutenant ! Meilleur... Et surtout plus fructueux pour nous !

~

Le Pacifique descend doucement dans l'atmosphère de Dellalt jusqu'à finalement se poser en toute quiétude dans une petite plaine à découvert. L'endroit n'est pas dangereux, et la rencontre est diplomatique, alors Yalil ne crains rien, d'où la présence de son vaisseau. Mais pourquoi pas un simple transporteur ? Et bien car il faut impressionner les interlocuteurs évidemment. La rencontre à été prévue pour une potentielle alliance entre une secte d'illuminé maniant la force, et les rénégats... ou plutôt et Yalil, puisque cette rencontre est tout à fait officieuse du coté du Twi'Lek, qui n'a averti aucun supérieur de sa démarche. Après tout, dans ce contexte tendu, il vaut mieux avoir toute les cartes de son coté.
Assis dans son bureau, Yalil caresse Victoire sur ses genoux tandis qu'il signe plusieurs accords et se débarrasse de paperasse inintéressante. Au moins ces derniers jours auront été intéressant par la présence de son animal de compagnie. Ce sont ces parents qui lui ont envoyé, cadeau directement d'une des lune de Transhoda, Victoire est un animal rare et affectueux, envoyée pour combler un « manque de rapport émotionnel » selon sa chère mère. Des bêtises, Yalil n'a surtout ni trouver la bonne personne, ni eu le temps tout simplement de la chercher avec cette guerre civile ! Enfin, toujours est-il que la bestiole est des plus agréable, surtout que la pauvre à du se sentir seule durant le transport.

Yalil est tiré de ses pensées par une sonnerie signalant que le bâtiment vient de se stopper. Soufflant par le nez, le Commandant sort de son siège, déposant la douce bestiole sur un divan non loin, puis s'époussette rapidement, avant de se lancer au pas de charge dans les couloirs.
Il ne faut que quelques instants au Commandant pour sortir de son vaisseau, traversant une haie d'honneur de soldat qui l'amène jusqu'à ses interlocuteurs.

Se tenant droit, une main dans le dos, et le regard inquisiteur, Yalil examine les trois personnes devant lui. Trois jeunes, probablement des apprentis. On ne lui a pas envoyé la crème de la crème, mais c'est normal, il reste un étranger pour eux. Passant sa main sur son uniforme blanc éclatant, Yalil s'avance un peu en direction de celui qui semble être leur chef, et dit avec un petit sourire :

-Ravi d'enfin rencontrer un membre de la Secte du Grand Infini. Je suis le Commandant Yalil Anoontal, du véritable Empire Sith. Nous avons fort à parler, mais je suis déjà sûr que nous pouvons nous trouver un futur commun ~
Wan Wu
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Un vaisseau apparaît dans le ciel. Sa taille, moins imposante que celle de Tíshēng, reste tout de même impressionnante vue du sol. Wan reconnaît, à la carrure de l’engin qu’il s'agit d’une corvette. Il se tourne alors vers le disciple de l’aile du Savoir, pestant intérieurement contre les Forgerons dont l’expertise mécanique aurait pu les aider à ne pas passer pour des ignares en cas de discussion technique, bien que cela ne semble pas être au goût du jour. Le plus à même d’être sollicité aujourd’hui reste Wan après tout.

— Jiàntán, tu sais des choses là dessus ?

Le jeune homme acquiesce. Il semble pris de court par le fait que Wan ne mentionne pas son rang avant de parler, mais n’en dit rien.

— Un peu… J’ai passé quelques mois en espace impérial, il s’agit d’un de leurs vaisseaux les plus courants, qui sert à transporter des chasseurs, navettes et troupes. Je n’en sais pas plus, j’ai failli me faire arrêter pour être resté trop longtemps, trop près d’une de leurs bases militaires lors d’un chargement.

Wan commence à se sentir anxieux. Si le groupe face à lui arrive en véhicule désigné pour transporter des navettes de transport de troupes, il préfère ne pas imaginer ce qu’il pourrait se passer dussent les négociations échouer. Sa tension, cependant, il ne peut se permettre de la montrer à ses cadets. Il est le plus ancien des trois et, par conséquent, se doit de leur envoyer une image confiante.

— Nèigé, Jiàntán, je m’occuperai de la majorité des négociations, mais restez attentifs à ce qu’il se dit, c’est toujours de l’expérience supplémentaire sur le monde extérieur.

Il laisse une petite pause passer avant de reprendre, posant une main sur l’épaule de chacun d’eux.

— Pas besoin de vous inquiéter. C’est eux qui ont demandé ces négociations, donc nous sommes en position de force. S’ils amènent un si gros vaisseau pour des négociations avec nous, c’est pour tenter de nous impressionner, pour dissimuler qu’ils ont besoin de notre aide.

Le vaisseau atterrit. Le trio, debout dans la plaine à côté de la navette de Wan, regarde sans bouger. Ils ne bougent pas lorsque l’imposante porte s’ouvre, ne disent rien lorsque la corvette dégorge ses hommes et attendent patiemment. Wan entant Nèigé pouffer légèrement devant le spectacle pathétique de cet homme qui doit passer entre deux rangées de ses subalternes pour affirmer sa puissance. Un grognement du Tàikōng dú yǎn jùrén suffit à lui faire reprendre son sérieux.

Lorsque Yalil approche, il peut voir les trois disciples se tenir avec une rigueur toute militaire, qui indique sans coup férir qu’ils ont un entraînement martial. Impossible par contre, de savoir sans s’être renseigné auparavant que cet entraînement a lieu dès l’enfance. Les trois restent immobiles comme des statues colorées le temps que l’Officier termine sa présentation. Ensuite seulement, ils le saluent.

En tant que dépositaire de l’autorité de la Secte pour ces négociations, Yalil porte les deux mains devant sa tenue de cérémonie rouge. Le poing droit, fermé, est plaqué contre la paume gauche, tendue de biais en direction du ciel. Lors de la rencontre entre les deux, un claquement sec se fait entendre. Les deux autres, moins tenus par les règles, effectuent en même temps que lui un autre mouvement. Leur poing gauche légèrement ouvert se place au niveau de leur hanche gauche, la main droite, toujours tendue, se posant délicatement dessus.

Les trois guerriers, parfaitement synchronisés, finissent leur salutations à l’unisson avant que Wan ne prenne la parole.

— Enchanté, Commandant Anoontal. Je suis Wan Wu, Disciple Intérieur de l’Aile des confrontations à la Secte du Grand Infini. A mes côtés se trouvent les disciples intérieurs Nèigé et Jiàntán, qui représentent leurs Ailes respectives.

En les mentionnant, il désigne d’une main ouverte, tenue à l’horizontale et la paume vers le ciel, ses collègues à mesure qu’il les mentionne.

— Le plaisir de cette rencontre est partagé et je suis plus que convaincu que, en effet, nous trouverons de quoi entendre l’ensemble des partis en présence.

Lançant autour de lui, sur la plaine vide de quoi que ce soit d’autre que les vaisseaux et leurs occupants, afin d’appuyer son propos, Wan adresse un sourire à son opposant dans le futur duel de mots qu’ils vont se livrer.

— Si vous n’avez apporté de quoi discuté en extérieur, lors de l’établissement de ce rendez-vous, permettez que nous vous invitions dans mon modeste vaisseau.

Se décalant d’un pas sur le côté lors de sa phrase, afin de laisser l’accès à sa corvette qui ne semble pas être conçue pour recevoir toute la troupe de Yalil, Wan vient de porter son premier coup, testant la préparation de son adversaire.
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