Ervin Holz
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La cabine rebondissait sous ses pieds. De temps à autre, des turbulences saccadées les secouaient. Depuis des hauts parleurs invisibles, une voix monocorde et robotique qui ressemblait aux mauvais traducteurs vocaux résonna.

Entrée en atmosphère. Veuillez regagner vos sièges et attacher vos ceintures. Il est interdit de fumer en cabine Major Holz. Ces humains sont tous, des casses-couilles. »

Surpris, Holz se demanda qui avait codé ce droïde, et s'il s'agissait d'un modèle expérimental de type nouveau. Le sujet était intéressant en tout cas. Il écrasa son mégot contre une paroi métallique et se tourna légèrement vers le type assis à côté.

Je sais pas trop qui vous êtes en vérité. Il lui tendit une main cependant. Holz, armée renégate on va dire. Mais Ervin suffira. »

Un sursaut brutal de la cabine le fit faire une pause. Joignant patiement ses mains entre ses jambes, il leva la tête en inspirant. Par le verre blindé polarisé du hublot, il aperçut un océan de verdure qui se dessinait, recouvert d'une fine couverture disparate de brume ouatée qui avançait lentement. La canopée de la jungle.

Je connais personnellement le type qu'on doit trouver. Il a beaucoup vadrouillé dans l'espace. Ça l'a rendu un peu dingo, mais apparemment il peut encore leur servir. Il parlait fort pour se faire entendre par-dessus le bruit des turbines et des claquements métalliques de la cabine qui gigotait. Khys m'a dit que vous êtes médecin. Tan a toujours eu une santé fragile. Pas sur que le climat de cette jungle de mon cul lui convienne. »

Peut-être même qu'il avait été torturé par Khorog ? Qui sait. Ce détraqué avait sans doute voulu de se défouler quand Holz et Joseph lui avait filé entre les pattes sur Mimban. Ce Thoryn, s'il ne ressemblait pas à un soldat, serait sûrement utile, pensa t-il.

Pour cette mission, il portait un treillis amphibie noir flanqué d'une veste tactique verte. Avant d'enfiler son bob camo « rainforest », Holz sortit une palette de maquillage, non pas pour se mettre du fond de teint, mais pour appliquer ses peintures de guerre. Un bleu aurait mis vingt minutes à faire ce qu'il fit en trente secondes. Maintenant qu'il était méconnaissable, il ne lui restait plus qu'une vérif de son pistolet Lugo-44. L’embout du réducteur de son était correctement huilé, et une cellule d'énergie dormait en chambre. Elle n'attendait que le réveil. Il vérifia ensuite le tranchant de la lame de son couteau Howler, tout semblait niquel. L'envie de s'en servir le démangeait, mais il le rangea dans son holster de cuir, par précaution..

Pilote, posez-nous sur une clairière. »

Se poser où ? C'est la jungle ici. Vous croyez que c'est le service cinq étoiles ? »

Saleté de robot. C'était pour ça qu'il préférait les ressources humaines, qui au moins de buggaient pas sur des informations simples parce qu'ils leur manquaient des paramètres.

L'engin finit par se stabiliser, et la trappe arrière s'ouvrir. L'air froid de la climatisation fut chassé par un vent chaud et humide qui émergeait de la canopé tout autour. La navette s'était arrêtée en vol stationnaire au-dessus d'une rivière, et le souffle de ses réacteurs coaxiaux faisaient maintenant onduler l'eau et aplatissait la verdure tout autour.

Doc, je pense qu'on va devoir nager un peu. Vous en faites pas l'eau est chaude sur ce genre de planète.. vous savez nager pas vrai ? Si vous avez des affaires passez les moi, j'y vais en premier. »

Après un clin d’œil, le Major sauta de la rampe en pressant son bob d'une main, et son holster de l'autre. Sa masse chuta dans le vide sur plusieurs mètres et plongea pieds joints dans l'eau stagnante du fleuve. Ça faisait du bien putain, après tout ce temps passé dans cette conserve. Il ne voulait même pas penser aux saloperies qui était tout autour de lui maintenant.
Torhyn Lokred
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« Le langage des Sith employait largement l’agglutination régulière et utilisait des suffixes dérivés dans une plus grande mesure que le standard de base galactique. De nombreux marqueurs différents pouvaient être ajoutés à une racine jusqu’à ce que de très longs mots soient formés — et un seul mot pouvait constituer une phrase entière. Par exemple, la phrase "à cause du rêve d’un démon" traduite en Sith comme un seul mot kûskutsiqsayanjat. Ce mot est composé de quatre morphèmes distincts : kûsk + ut + siqsa + (y)anjat = « rêver » + (marqueur du verbe nominal) + « démon » + (marqueur du nom ablatif). Certains marqueurs pourraient être ajoutés uniquement aux noms, et d’autres seulement aux verbes. »

- Tu parles d’un merdier… « Un seul mot pouvant constituer une phrase entière ». Pas étonnant que cette langue soit tombée dans l’oubli. Qui voudrait s’enquiquiner avec un truc pareil ! râlais-je devant ma lecture. J’avais demandé à Absalom quelques ouvrages de la bibliothèque noire dans le but d’apprendre des langues anciennes qui pourraient nous servir dans notre quête de savoirs anciens pratiqués par des Siths. Mais je n’aurai jamais cru que ce serait aussi barbant ! Quelle idée ! Ne pouvaient-ils pas tous parler basic ? J’allais devenir une encyclopédie linguistique à force…


**

- Un scientifique qui s’y connait en Histoire Sith et tout ce qui va avec ? Il faut y aller !!

Voila les propos que j’avais tenu auprès de mon très cher, et estimé ami, Absalom Thorn quand il avait eu vent de la renommée du scientifique en question. Voila pourquoi l’Hapien m’avait envoyé en éclaireur pour établir un contact avec ce Vibul Tan. Mais il semblerait que les données qu’on nous avait envoyées aient été incomplètes. Il n’était pas question d’établir un contact avec le scientifique, mais bien d’aller le subtiliser à la barbe des loyalistes ! Quelle chierie…J’allais devoir contacter Absalom, lui annoncer qu’en réalité je n’avais pas pu deviser avec le scientifique, mais qu’au contraire ils étaient en train de recruter pour envoyer quelqu’un le chercher.

Assis devant une console je réfléchissais à la manière de tourner la chose…J’allais passer pour quoi moi encore ? Un imbécile pas foutu de vérifier des informations ? Vous allez me dire j’étais totalement innocent dans cette affaire, mais je ne voulais pas qu’Absalom esquisse ne serait-ce l’idée que je puisse être un incapable. Cela me mettait dans un état de déprime terrible ! Depuis Vaynai je n’avais qu’une crainte…qu’il ne m’estime plus à ma juste valeur. Qu’il regrette de m’avoir recruté…et que finalement il me néglige tout comme l’avait fait Darth Oracci…

Non…je ne le permettrais pas ! Ce n’était pas envisageable ! Cette situation allait être l’occasion pour moi, Ryden Thorlok, de prouver ma valeur ! J’allais me proposer pour faire partie de cette équipe de sauvetage du vieux ! Voila ! C’était décidé !



« Très cher Ami,

Comment vous portez-vous ? Le voyage fut long, mais très instructif puisque je n’ai pas décroché de mes études. M’instruire me change les idées et m’aide à tenir. Je ne vous remercierai jamais assez de m’accorder accès à certains ouvrages de votre Bibliothèque. Alors si je peux vous aider à l’enrichir, ce sera avec le plus grand plaisir.

Pour l’heure, je constate avec joie que ma santé ne s’est pas dégradée davantage. Le processus s’est stabilisé. Sans doute ma tentative de traitement aura eu un effet positif. Pas question de ne pas en profiter. Je poursuis ma remise en forme et je me sens plutôt bien.

Je suis arrivé à bon port pour rencontrer le contact. Malheureusement il y a un petit contretemps. Le Professeur Vibul Tan est retenu sur Toprawa par les Loyalistes. Je vais donc me joindre à l’équipe pour sauver cet homme. Il est trop important pour qu’on court le moindre risque. Et je ne me sens pas d’attendre sur place sans être occupé. Autant participer à cette extraction. Je connais deux ou trois petites choses sur les Siths et ce dont ils sont capables. De plus, en tant que médecin je peux être utile. Je vous promets d’être prudent. J’espère juste que ces imbéciles de l’Inquisition ne me reconnaitront pas. J’aurai mille fois souhaité que vous soyez avec moi pour cette quête. On m’a parlé d’un certain Major Holz. Il semble que ce soit lui qui dirige les choses à propos de cette opération. Comme vous le disiez une fois, les Renégats offrent finalement certaines opportunités non négligeables, à nous de les saisir.

Je vous tiendrai informé de notre progression.

Prenez soin de vous Absalom.

Bien à vous,

Torhyn Lokred »




**


On m’avait affublé d’une tenue tactique noire…Je n’avais pas l’habitude d’être vêtu de la sorte, comme un vulgaire mercenaire. Moi qui reconnaissais le charme de l’uniforme, je n’aurai pas cru devoir en porter un, un jour. Mee aurait été fier de moi remarquez. J’avais dû nouer mes cheveux longs en un chignon pour éviter qu’ils ne soient un problème. Mon blaster reposait dans un holster à ma taille. Je portais également la sacoche où sommeillaient mes petits trucs de toubib. Ho la base, trousse de secours, quelques tranquillisants, seringues, datapad, enfin vous voyez la papeterie habituelle.

Il avait fallu qu’on nous comme un damné foutu droïde de malheur comme pilote. Je détestais les droïdes toujours autant. Et en prime, celui-ci semblait avoir un sacré caractère de merde, comme on en trouvait rarement chez les droïdes. Alors que je passais négligemment ma main dans ma barbe comme pour vérifier qu’elle était bien taillée, j’observais du coin de l’œil le type qui se trouvais avec moi. Les soubresauts de la cabine ne rendaient pas ce voyage des plus agréable. L’individu devait, comme moi (chut il ne faut pas le dire) avoir dans la quarantaine. Sauf qu’à la différence de moi, chez lui cela se voyait ! (Et toc ! Remonte ton slibard Lothar !). Il n’était pas spécifiquement beau, sans être non plus repoussant. Il avait…un certain charme. Cela dit, sans doute les années dans l’armée l’avait sculpté d’une manière qui n’était pas déplaisant. Ervin, puisque c’était ainsi qu’il s’appelait, s’était donc présenté en me tendant la main. Je lui avais rendu la pareille en répondant – entre deux secousses :

- Torhyn Lokred, je suis médecin en effet. Ravi de faire votre connaissance. Je ferai mon possible pour venir en aide à ce scientifique si son état de santé le nécessite. Du moins le temps que j’en extirpe les précieuses connaissances. Il fait partie de ces aînés dont on doit préserver le savoir.

Il venait de se peinturlurer la tête en quelques minutes…Fallait-il que je le fasse également ? J’avisais la peinture sombre, me demandant si c’était safe comme composition ? N’allais-je pas avoir des boutons avec ça ? Je soupirais et entrepris d’imiter mon comparse. Ce qu’il faisait, je devais bien être capable de le faire…Non ?

Avait-il remarqué que j’avais grincé des dents quand la boite de conserve qui pilotait ce tas de ferraille avait ironisé sur la qualité du service de transport ? Je n’étais pas disposé à bien prendre les propos de ce droïde. Je me posais un million de question sur le bien fondé de mon investissement dans cette mission. Je n’étais pas un grand guerrier, ni même un excellent tireur. J’étais un génie de la Science, un médecin audacieux ! Certains diraient plutôt un savant fou. Mais qu’importait. Ma santé était fragile…même si j’avais un regain d’énergie ces derniers temps. Pourquoi faisais-je tout ceci ?

Cette question m’assaillit d’autant plus quand Holz m’indiqua qu’on allait devoir sauter et…nager. Bien entendu que je savais nager ! J’avais d’excellent résultat en sport à l’université que diable ! Je lui tendis ma sacoche avant qu’il ne se jette dans l’eau…Il allait falloir sauter…

- Et moi qui ai le vertige…

- Alors c’est pour aujourd’hui ou pour demain mon p’tit monsieur ? râla le droïde.

- A toi tu la ferme là-bas hein ! Sinon je te jure que tu finiras…

- Mais oui à d’autre ! Vous sautez sinon c’est moi qui aide !

Je pris une profonde inspiration…Pourquoi je faisais tout cela ? Pour Absalom ! Voilà pourquoi ! Pour briller à ses yeux ! Pour lui prouver que je n’étais pas un boulet ! Pour lui prouver que j’étais bien plus qu’un simple scientifique planqué derrière ses éprouvettes au fin fond d’un laboratoire glauque. J’étais bien plus qu’un savant de pacotille. Et je voulais que mon ami s’en rende compte…Il n’étais pas question que je devienne obsolète !

- Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire j’vous jure… (me voila à pester comme lui à présent)

Je fermais les yeux et me lançais ! J’atterris dans l’eau, quelques battements de jambes me ramenèrent à la surface. J’étais presque sûr que ce foutu robot avait donné un à-coup qui avait déstabilisé l’appareil au dernier moment ! Avec les droïdes il fallait toujours se méfier.

- Par où on va ? J’aimerai éviter de me faire vider par des sangsues dès le début.

Pourquoi avait-il fallu que ce soit encore de la jungle. J’avais déjà passé tellement de temps dans un endroit de ce type durant ma captivité. Me revoilà à nouveau dans une ambiance humide, chaude et poisseuse…Au moins n’étais-je pas néophyte sur tout.




Ervin Holz
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-Par où on va ? J’aimerai éviter de me faire vider par des sangsues dès le début.


Pas faux. Pensa t-il. Et si c'était que ça ..
Holz exerça quelques brasses pour ne pas être écrasé par le souffle de la navette qui commençait à repartir en provoquant de forts remous dans l'eau. Ça faisait quand même un foutu boucan pour un transport « furtif » .. Il se tourna vers le Doc aux cheveux rabattus en catogan, et qui étaient désormais bien mouillés, puis il indiqua la rive droite d'un signe de main.
Il joignit l'endroit en crawl et s'extirpa parmi les mangroves qui trempaient dans l'eau chaude du fleuve tropical. Des insectes bourdonnants s'écartaient sur son passage dans une cacophonie infernale. Il se hissa finalement sur de la terre humide et souple, dégaina son blaster et inspecta professionnellement les environs avec vigilance en attendant son camarade.
Quand Thoryn l'eut rejoint, Holz leva son poignet. Une carte 3D rotative apparut au-dessus de sa montre tactique.

On est ici. Tan est supposé se trouver là, au checkpoint Rancor. Il désigna un endroit sur la carte, à cinq kilomètres. Je dis bien à supposer .. il n'y a jamais eu de confirmation directe apparemment. J'espère qu'on va pas tomber sur un cadavre. fit-il d'un air mauvais.

L'air sentait très fort le rance et la terre, et la chaleur humide devenait déjà oppressante. Pourtant ils n'avaient débarqué depuis même pas cinq minutes.
Il devait faire quarante degrés facilement, ce qui ne manqua pas de le faire soupirer. Au-dessus d'eux, le treillage de lumière de la canopée filtrait heureusement la dose lumineuse qui émanait de la puissante étoile qui brûlait à des milliards de kilomètres. Seuls quelques rayons timides passaient à travers et venaient bercer la jungle de faisceaux clairsemés.

Retbel-5, vous n'êtes pas sur le point d'insertion. Déplacez-vous sur Rino à trois-cent mètres sud-ouest. Vous devriez avoir un visuel sur l'objectif. Faites attention où vous marchez, il y a de belles saloperies dans cette jungle. » retentit une voix dans ses oreillettes. Thoryn l'avait sans doute reçu aussi.

Prudemment, leurs ombres se mouvèrent avec habileté dans l'enfer vert en suivant le fleuve, en direction de la balise qui clignotait sur sa montre tactique. Holz promenait lentement son canon autour de lui en avançant, la zone était peut-être piégée, même si c'étai peu probable au vue la distance de l'objectif. Cela dit, ils n'étaient pas à l'abri de droïdes sondes enfouis ou d'une connerie du genre. Il avait lui-même utilisé cette technologie pour surveiller leur campement sur Mimban, et ça marchait plutôt bien. Plus il avançait, plus le hululement de la faune perchée dans la canopée et les arbres-lianes se mêlaient à celui de l'écoulement d'une chute d'eau de plus en plus puissante.

Holz quitta l'ombre de la couverture végétale pour s'avancer vers un rebord mouillé de calcaire noir qui semblait marquer la fin de la terre. En contrebas, un énorme précipice recouvert de brume laissait entrevoir la jungle qui suivait son cours après la rangée de falaises d'où s'écoulaient de puissants torrents d'eau.

Je le vois. Le centre je veux dire .. » Holz baissa ses jumelles tactiques pour pointer un doigt sur la jungle.

Sur la rivière qui suivait son cours tel un long serpent fixe dans les plantes, une installation était largement visible.

D'un geste alerte, il indiqua à Thoryn quelque chose de mobile en contrebas.

Une navette triangulaire volait lentement au-dessus de la brume ouatée, le bruit de ses turbines lointaines se perdant dans celui des cascades.

La zone a l'air plus surveillée qu'ici. Et à mon avis c'est pas fini. Il se pinça le menton. C'était pas un hasard qu'ils aient été inséré aussi loin. Il s'alluma une cigarra. J'ai du matériel d’escalade mais .. pas sûr que cette corde soit assez longue. Faut du cran aussi, ça me paraît haut. »

Holz observa les énormes lézards volants qui planaient en poussant des mugissement qui ricochaient dans l'écho. Certains semblaient s'arrêter sur le rebord des falaises où devaient se trouver .. leur nid. Une très sale idée illumina son esprit d'un flash.

Doc, si vous avez pas d'idée, sachez que j'en ai une. Mais elle ne va pas vous plaire. »
Torhyn Lokred
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Première chose à faire : sortir de l’eau. Je n’étais pas un professionnel de la natation mais je me débrouillais. Comme pour beaucoup de choses en réalité. Je suivais Ervin qui se hissais déjà sur la berge alors que moi je pataugeais encore dans la flotte. Enfin je m’extirpais de là avec le sentiment de peser une tonne. Je bougonnais en lorrdien tout en dénouant mes cheveux pour les essorer au mieux…Puis je les renouais en chignons, toujours en ronchonnant.

- Je vais avoir des frisottis…

C’était existentiel, bien entendu, en mission, en plein cœur de la jungle de savoir que mes cheveux allaient faire des leurs.

Je récupérais mon sac qu’Ervin avait embarqué, et observais le plan qu’il me colla sous les yeux avec son joujou technologique.

- Je l’espère aussi mon cher Ervin. Je mise beaucoup sur votre ami scientifique…tout comme la personne avec qui je travaille.

Nous nous mîmes donc en route. Il faisait une chaleur horrible. Et les bruits de cette jungle, entre les piaillements et autres cris de créatures inconnues, sans oublier les bourdonnements incessants de petit insectes tourmenteurs, il y avait de quoi péter une durite constamment. Tout ici était potentiellement dangereux. Qui savait ce qui pouvait se trouver tapis derrière un fourré ? Un prédateur affamé ? Ou un droïde espion ? De quoi vous garder en alerte en permanence. Un bruit de cascade se faisait de plus en plus fort à mesure que nous progression dans la direction que suivait Ervin. Mon blaster en main, je passais le plus clair de mon temps à tâcher de comprendre d’où provenait chaque craquement…chaque son qui parvenait à mes oreilles. Le tout en me collant des gifles des fois pour écraser un de ces foutus insectes suceurs de sang.

- Bon sang…quelle poisse ces bestioles…Si on ne chope pas une maladie tropicale on aura du bol…murmurai-je presque pour moi-même…

Des fois on s’arrêtait, et Ervin me faisait signe de m’accroupir…ce que je faisais…On restait quelques instants sans bouger…Je me félicitais d’avoir retenu le genre de signaux que j’avais appris avec le Major Keto sur Kohlma et Taris. J’aurai finalement beaucoup appris au contact de mon séduisant geôlier…J’étais très discipliné…Ervin disait « stop » : je stoppais, il disait « en avant » : j’étais reparti. Je vous le dis : Mee aurait été fier de moi ! Mais c’était tellement épuisant !

Enfin nous parvînmes à un rebord – glissant selon moi – je m’approchais et eut aussitôt un mouvement de recul.

- La vache! C’est haut !

Ervin ne semblait pas avoir le même problème que moi et sans souci je le regardais observer en contrebas malgré la brume causée par l’éparpillement et l’évaporation des gouttelettes d’eau de la chute. Il m’avait même semblé distinguer un arc-en-ciel dans le flux…Mais je n’avais guère envie de vérifier. Et pourtant…Ervin me signala voir le Centre et il pointa droit devant. C’était bien ma veine. Je pris une profonde inspiration et je tentais de me souvenir des paroles d’Absalom ce jour fatidique sur Vaynai, alors que j’étais en proie à mes peurs.

« Je suis là. Je te protège. Je suis la fraîcheur de la nuit dans la brûlure du jour, le lac dans la tempête de feu, le vaisseau qui t’emmènera à bon port. »

Je pouvais le faire non ? Que disait-on ? Pour vaincre sa peur il faut l’affronter. Je saisis mon courage à deux mains, et m’approchais doucement…mais pas trop non plus. Fallait pas déconner !

- En effet…je le vois…fis-je doucement. Mais…comment on s’y rend ?

- J'ai du matériel d’escalade mais … pas sûr que cette corde soit assez longue. Faut du cran aussi, ça me paraît haut.

- Sans blague…fis-je avec ironie en reculant. Sans oublier qu’il y a ces créatures étranges qui rodent…

Holz réfléchissait, moi aussi, mais il était bien plus habitué que moi à ce type d’expédition.

- Doc, si vous avez pas d'idée, sachez que j'en ai une. Mais elle ne va pas vous plaire.

Je suivais son regard en direction des bestioles volantes qu’on pouvait observer voler…Je fronçais les sourcils, qu’es-ce qu’il avait en tête ? Incapable de m’approcher d’avantage, je m’agenouillais pour atténuer la sensation de vertige et regardais le ballet de ces animaux. Elles tournaient autour de la chute pour la plupart. D’autres venaient se poser sur le rebord de la falaise. Je pivotais à nouveau vers Ervin, puis les créatures…j’écarquillais les yeux pour finalement revenir vers lui :

- Attendez, vous n’avez quand même pas dans l’idée… ? Vous n’y pensez pas ? Si on les dérange la Force sait ce qu’elles seraient capables de faire ? Ne peut-on pas contourner cet obstacle ? Je vous préviens moi je ne descends pas par là.

Mes yeux céruléens s’étaient figés dans ceux d’Ervin, un affrontement silencieux, un duel de regards ! Ce type avait quelque chose de perçant, tout comme moi. Mais chez lui il y avait autre chose…un truc que je n’arrivais pas encore à identifier. Moi j’étais perché, mais lui avait l’air d’être bien pire. Il avait l’expérience de tout ce merdier. Moi j’avais vécu quelques années au milieu d’une jungle mais dans un secteur sécurisé. Je ne me baladais pas à moitié à poil à crier au bout d’une liane…Ervin Holz n’en était pas à son coup d’essai pour des situations de ce genre. Je soupirai…

- C'est bon...vous avez gagné. J’imagine que y’a pas d’autre moyen et que du coup : si, on va descendre par là et qu’on va même appliquer votre idée de génie…Mais si on meurt, je vous le ferai regretter jusque dans la mort.

Non mais…




Ervin Holz
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Qui était cette « personne » qu'avait mentionné son coéquipier ? La question de savoir ce que les Renégats comptaient faire de ce vieux fou de Tan l'intéressait naturellement. Il se dit qu'il lui poserait la question en bas, s'ils survivaient jusque là..

Holz souffla. Sur la falaise, la canopée ne les protégeait plus des radiations solaires. Il chassa un vertige.

Une maladie tropicale.. j'avais oublié cet adversaire. Et .. Quels genres d'autres dangers on peut rencontrer ? Vous avez l'air de vous y connaître. »

Qui disait maladie tropicale, disait souvent infection. Le genre d'infection avec des larves qui vous font péter la poitrine après que vous les aviez convenablement nourries.
Des pensées sombres lui firent surface.

Je me souviens du petit Freddy qui s’est fait bouffer par une vénomygale sur Mimban. Il était parti pisser comme un grand dans la forêt, et un truc qui était collé à la paroi au-dessus de lui l'avait happé. Quand on a accouru à ses cris, on a seulement eu le temps de voir cette horreur de trois mètres qui le tenait entre ses pattes. La façon dont elle nous a regardé avant de détaler avec sa proie, y'avait quelque chose de malsain. »

Holz sorti ses une petite boîte cylindrique renfermant ses cachetons de nicotine. Il en compta trois sur sa paumme et avala le tout avec sa salive, avant de ranger sa boîte aussi précieuse que son couteau Howler.

Je préfère être au courant, si vous savez des choses sur le biome de cet endroit. »

Après avoir énuméré à demi-mot son idée de salopard, Thoryn semblait avoir tout deviné. Il venait d'avaler la pilule, il fallait lui laisser le temps de digérer l'info. Le Doc ne paraissait en effet pas être dans son assiette. Ce qui était clairement normal. Mais d'un autre côté, l'autre solution revenait à marcher au moins deux jours dans la jungle. Donc d'augmenter les chances de rencontrer des problèmes.

Holz se baissa et laissa tomber son gros package. Il dézippa la fermeture éclaire waterproof et en retira deux harnais, des mousquetons en duracier, un grappin du même métal et une longue corde de nylon noir.

Quand ils eurent solidement mis leur harnais, Holz vérifia rapidement les languettes de celui de Thoryn, puis il s'approcha du bord prudemment, en gardant un œil sur son coéquipier qu'il ne connaissait finalement pas, et chercha où était ce foutu nid. Il en repéra potentiellement un environ une trentaine de mètres. Un lézard venait de sortir d'un orifice invisible d'ici en dépliant ses ailes. Il ne paraissait pas si énorme, bien qu'à cette distance, il était difficile d'évaluer sa taille.

Ils ont l'air de faire leurs nids dans des cavités naturelles. Le meilleur moyen d'en attirer un à nous, c'est d'approcher son nid.. en reliant ces deux cordes on aura quarante mètres de fil, ça devrait le faire. »

Il se déplaça prêt du rebord en invitant son coéquipier à le suivre, puis une fois dans l'axe direct de l'habitacle potentiel, Holz attacha son mousqueton, coinça le grappin-crabe entre deux arbres et jeta la corde dans le vide. Cherchant du regard la navette impériale, il ne vit rien, ce qui l'encouragea à se lancer avec son partenaire.
Sous le hululement carillonnant de la faune tropicale, Holz descendit contre la paroi de calcaire noir mouillé, recouverte de lianes poisseuses. A mesure qu'il descendait mètre par mètre, il tombait sur des alcôves naturelles remplies de végétation. Parfois, des reptiles volants surpris dans leur retraite s'envolaient en éclats, en faisant battre frénétiquement leurs ailes. Mais le militaire ne se laissait pas impressionner, et continuait de descendre en desserrant progressivement son mousqueton. En s’appuyant parfois contre la paroi, Holz sentit un léger tremblement. Signe que l'énorme chute d'eau qui dominait l'arrière-fond sonore n'était pas loin d'eux.

Voyant qu'il arrivait prêt de l'endroit, il dégainant son blaster par précaution. En bas, le paysage était vertigineux. Ils étaient descendus de quarante mètres, mais il devait y avoir encore trois cent mètres avant le sol ferme.
La pointe de ses pieds s'enfonça finalement dans une surface vide. Il avait atteint l'endroit, et donna un coup de moue sur la corde pour descendre son poids de trois mètres d'un coup, comme une araignée au bout de son fil. Il tomba nez à nez avec ce qui ressemblait fortement à un nid, dont quatre tête reptilienne à becs, s'étaient focalisées sur lui avec un ébahissement non dissimulé. Ils devaient bien faire deux mètres chacun. Leurs yeux jaunes pénétrant trahissaient l'angoisse qui les pétrifiaient.

Doc, c'est là. Faites comme moi. » Fit Holz en se balançant pour atteindre le rebord.

Les bestiaux se mirent à jaboter et à piailler en concert. Holz eut l'impression que des aiguilles lui perçaient les tympans. Il atterrit en roulade sur le rebord de l’alcôve naturelle et libéra la corde de son harnais. L'endroit puait comme rarement la fiente et la volaille. Des lianes pendaient du plafond caverneux, et seulement quelques mètres séparaient Holz des bêtes qui heureusement, ne semblaient pas encore au stade de sortie du nid.
Ignorant ces maudits piafs, le Major se concentra sur le médecin qui n'allait pas tarder à débouler. Il s'agissait maintenant de faire gaffe, la mère serait probablement la troisième à venir..
Torhyn Lokred
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Je l’écoutais me raconter les déboires de son pote qui avait apparemment bien souffert en faisant une mauvaise rencontre sur Mimban.

- Je ne suis pas un spécialiste des lieux. Je suis médecin, mon domaine ce sont les maladies infectieuses et la paléopathologie. Mais je sais qu’il ne faut pas croire que seules les grosses bêtes peuvent vous tuer. J’ai déjà eu affaire à un type de jungle sur Kohlma. Croyez-moi absolument tous les organismes vivants qui la composait voulaient nous tuer. Des bactéries ambiantes, en passant par la faune carnivore, sans oublier une flore souvent empoisonnée, ha et des espèces du genre champignon aussi. Les joyeusetés coté maladies ont a tiré le gros lot…Dans ce genre d’écosystème on peut être infecté par tout type de micro-organisme : virus, bactéries, parasites, champignons, protozoaires. Et j’espère que vous avez des chaussettes de rechange…

En effet, marcher avec les pieds mouillés est une expérience très désagréable. Les frottements peuvent provoquer des ampoules et devenir très douloureux. C’est aussi un excellent moyen pour tomber malade.

Je m’étais laissé assisté pour m’harnacher afin d’accomplir cette idée de merde qu’avait eu Ervin. Je sentais une vibration au niveau de mon datapad. Je venais de recevoir un mail…Pas le temps de regarder. L’idée était donc d’approcher un de ces volatiles pour s’en servir afin de terminer notre descente. Une idée à la con…parfaitement. Mais je n’avais rien de mieux à soumettre donc…Quand fallait y aller…fallait y aller !

- C’est terriblement dangereux quand même hein…Autant vous le dire de suite : je n’ai jamais fait ce genre de trucs…J’ai horreur des hauteurs, et j’ai horreur du vide. Enfin bref…on n’a pas le choix n’est-ce pas.

Le truc était de se lancer…J’avais toujours entendu dire de ne pas regarder en bas. Conseil à la con puisqu’on est en descente donc faut forcément regarder en bas ! Je vérifiais une énième fois que tout avait l’air solide avant de voir Ervin se lancer. J’eus tout juste le temps de lui dire

- Faîtes attention major !

Forcement qu’il allait faire attention…c’était un homme de terrain. Moi…pas vraiment. Je pris une inspiration et me trainais à quatre pattes jusqu’au bord. Puis je descendis d’abord une jambe…Je cherchais un point d’appui pour mon pied…Je ne trouvais rien d’autre qu’une parois pas vraiment lisse mais glissante. Mon pied ripa et…quelques secondes plus tard, je me balançais assis dans le vide, retenu par le harnais et la corde à laquelle je m’agrippais rageusement, les yeux fermés. Comme si les avoir fermés me préservait de tout danger.

Après quelques secondes, je me risquais à ouvrir un œil, puis un autre…J’étais toujours en vie ! A présent, il fallait descendre en direction de cette corniche où Ervin pensait qu’il y avait un nid. Je me redressais, et posais mes pieds sur la parois rocheuse, et j’imitais Ervin en exécutant des petits bonds en laissant filer la corde…Ce n’étais pas si compliqué finalement ! J’entendis la voix de mon comparse un peu plus bas qui m’indiquais être arrivé à bon port !

- Formidable ! J’arrive…

Enfin mes pieds sentirent la roche formant une excroissance, et qui servait de zone d’atterrissage aux volatiles.

- Oouf ! Je ne suis pas fâcher d’être parvenu à cette première étape ! oh…on est toujours très haut, fis-je pour moi après avoir – forcement – regardé en contrebas. Je n’étais pas peu fier tout de même de cet exploit que je venais d’accomplir. Pour un scientifique de laboratoire je m’étais assez bien débrouillé. Certes, j’avais appris beaucoup de choses avec le Major Keto, puis en compagnie d’Absalom. Mais je ne m’étais jamais amusé à ce genre de sport. Mon regard se fixa… Caché derrière un rocher, je le vis…le nid. Il abritait deux magnifiques œufs mouchetés. Je m’étais approché un peu :

- Regardez ! Il ne faut pas les toucher. Sinon…Un cri strident retentit soudainement. Il y eu du mouvement chez les bestioles volantes. Et nous entendîmes à nouveau un hurlement…plus prêt. Je me tournais vers Ervin en me raclant la gorge : maman est très en colère…

Nous avions fait le plus facile…C’était maintenant que le rodéo allait avoir lieux. Une énorme créature surgit devant nous, exécutant un parfait vol stationnaire. Elle était menaçante, et à présent qu’on la voyait de plus près, cette femelle était terrifiante…

- Fort bien Ervin...comment on procède ?



Ben oui après tout c'était son plan merdique...
Ervin Holz
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Les mineaux faisaient beaucoup moins de bruit maintenant qu'ils semblaient hypnotisés par l’œil noir de son Lugo-44 braqué sur leur tête. Holz luttait pour ne pas leur coller une décharge dans le crâne, histoire qu'ils cessent de jacasser. Il réprima cependant cette envie d'un soupir, tandis que la voix du Docteur retentissait derrière lui.
Ce dernier lui indiqua de ne pas toucher aux œufs qui étaient à côté des piafs braillards.

Pas de risque. Il fait un peu lourd pour une omelette. Et ces trucs ont plutôt une sale gueule quand ils grandissent.. »

Ce Thoryn ne se débrouillait pas si mal pour une éprouvette sur pattes. Du moins, pour le moment ..

maman est très en colère…

Holz se tourna vers le clapot de battements d'ailes qui venaient de retentir juste derrière lui. Putain, elle était grosse la vilaine. Beaucoup plus que ce qu'il avait estimé à vue d’œil depuis la ligne de crête. Une tête oblongue à bec était montée sur un corps reptilien fini par des pattes à trois griffes robustes. Pas le genre serres mortels, mais ça restait dangereux. Elle devait bien faire trois mètres de haut en plus. Le puissant souffle de ses ailes soulevait l'odeur de fiente qui macérait au calme dans cette alcôve perdue. Il se demandait si Thoryn allait vomir ou si son estomac était accroché. Après tout, il était médecin.

Cet oiseau géant va nous emmener en bas. Je suis pas Jedi mais.. je sens de la coopération en lui. Holz recula de quelques mètres vers le fond de l’alcôve, son sac à dos de trente kilogrammes butant contre la roche noire mouillée sous le nid. Thoryn, écoutez bien. Ne vous posez aucune question. Faite comme si c'était acquis. Si vous n'hésitez pas, vous ne tomberez pas.. Naturellement ce piaf va vouloir danser le bongo chacha, mais ne vous laissez pas impressionner. Essayez de l'entraîner vers la rivière en bas.»

Il rangea son arme dans son holster de cuir. Le piaf géant faisait des manœuvre d'approche et de recul rapides et pour les effrayer, en continuant de hurler.
Les muscles de ses jambes et de son dos se contractèrent. Il s'élança en courant vers .. le vide. L'adrénaline coulait à flot dans ses veines, givrant automatiquement toute tentative de panique. Ses yeux étaient braqués sur une seule chose. Il cria dans sa course au médecin qu'il prenait la patte de droite.

Holz était maintenant entraîné par le poids de paquetage. C'était le point de non retour. Si ce piaf ne s'attendait pas à une chose, c'était bien à ça. Il eut à peine fait un mouvement de recul que Holz gaina toute sa force pour se projeter vers le haut depuis le rebord. Ses pieds ne touchaient plus rien. L'instant d'une seconde, il eut l'impression que tout se déroulait au ralenti, mais que ses pensées conservaient la même constante. Ses bras s'enroulèrent de toute leur force autour de la patte écailleuse du piaf qui émit un long piaillement de rage en s'agitant. Avec cent dix kilogrammes de plus, l'oiseau pencha vers le bas dangereusement en battant frénétiquement des ailes dans un tintamarre de panique.

Quand un deuxième poids arriva, Holz sentit de nouveaux frissons dans son ventre, car il était cette fois très clairement en chute libre. Le piaf criait en tombant. C'était très flippant. Surtout quand vous aviez les yeux braqués vers le bas..

Mais ils arrivaient trop vite. Holz tenta d'entraîner la bête vers la rivière en sautant sur lui-même, et quand ils s'apprêtaient à toucher la canopée, il lâcha prise en aboyant à son coéquipier de faire de même, se laissant tomber dans rivière avec une célérité éclaire, entraîné par sa chute. Sa masse percuta l'eau avec douleur, il avait l'impression de franchir un mur, et s'enfonça profondément sous la surface. Son paquetage qu'il avait réussi à retirer en l'air atterrit quelque part plus loin dans les remous. Alors qu'il avait le souffle coupé momentanément, il fut tout de suite entraîné par le puissant courant de l'énorme cascade, et chercha des prises pour s'accrocher, en vain. Il n'avait pas eu une seconde de répit, et n'arrêtait pas de faire des galipettes sous l'eau.. Comme cela ne servait à rien de lutter, il se laissa entraîner en tentant de rester en surface. Heureusement .. le Major était un bon nageur ..
Torhyn Lokred
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Sauter sur le piaf et s’en servir comme d’un parachute. Parfaitement. Voila dans quelle galère ce major Holz m’avait embarqué ! Difficile de dire si cela tenait du génie ou de la folie. De toute manière y’avait pas le choix. Je vis Holz ranger son arme prendre son élan, et sauter ! Il était agrippé à l’une des pattes. Il hurla que je devais le rejoindre…Je passais ma besace en bandoulière, pris une bonne inspiration…

- Quand faut y aller…

Je me précipitais, ne pensant à rien d’autre que…Absalom ! Voila encore et toujours cette quête de prouver quelque chose. Qu’est-ce qui me rendait si téméraire ? J’avais bien changé depuis que je le côtoyais. J’agissais de plus en plus de manière insensée…Son aura peut-être ?

Voilà donc comment, à mon tour, je m’étais retrouvé cramponné à l’une des pattes de ce volatile géant. Cela ne semblait gère lui plaire, sans oublier que nous étions…lourds. Trop lourd. Je sentais les tentatives d’Ervin de guider l’oiseau mais il fallait se rendre à l’évidence…nous étions en chute libre. La cime des arbres gigantesques de la canopée en contrebas se rapprochaient dangereusement…un peu plus loin : la rivière où se jetait la chute…Ervin essayait d’obliger l’oiseau de s’en rapprocher…Mais le vol de ce dernier était trop chaotique. Finalement le major m’ordonna de tout lâcher. Ce que je fis…Quand on est con…que voulez-vous.

Les feuilles énormes des arbres titanesques freinèrent à peine ma chute…je rencontrais une branche en plein contre ma cage thoracique, si j’avais eu des poumons de chair j’aurais eu le souffle coupé…le choc me propulsa dans l’autre sens à la manière d’un flipper ! Ce fut le tour de mon dos de rencontrer le bois dense de l’arbre, cette fois une douleur cuisante m’arracha un cri…J’avais l’impression d’être un simple fétu balloté de toute part – ce qui ne devait pas être si éloigné de la réalité. Soudain, juste en dessous de moi je les vis…pareils à une toile d’araignée, des entrelacs de lianes…Ce fut tout ce que je vis…car je sentis un choc terrible et ce fut le trou noir.

Combien de temps étais-je resté inconscient ? Je n’en avais aucune idée. J’ouvris un œil…un peu surpris. Je sentais un liquide chaud couler sur mon visage... Du sang ? Et surtout…surtout…le plus important, je distinguais une forme devant moi…Je fronçais les sourcils : Ervin ? Je clignais des yeux…la forme avait la tête en bas…Enfin ma vision revint et…ce n’était pas Ervin devant moi…quoi que. Mais une drôle de créature accrochée à une liane qui me fixait de ses grands yeux. Il était couvert de poils avec deux bras et deux jambes…Toujours était-il que : surpris, je ne pus m’empêcher de pousser un cri de frayeur à faire fuir les petits volatiles alentours nichans dans la canopée, dans une nuée paniquée…Au même titre que mon admirateur poilu.

Ce fut à cet instant que je réalisais que, c’était moi, qui avait la tête en bas. Les lianes avaient « amortie » ma chute, mais elles m’avaient surtout emprisonné dans une étreinte plus que serrée. J’étais bien emberlificoté !

- Allo ? Y’a quelqu’un ? Major ? Houhou ?

Seuls les bruissements et les hululements de la faune alentour me répondirent. Je tâchais de bouger mais une douleur vive au niveau de mon côté droit me permis de me rendre compte de la présence d’une blessure…

- Hé merde…fait chier !! Je tâchais de relever la tête pour comprendre quelle était ma situation…Une de mes jambes était totalement prise ainsi que ma taille. Autour de moi : des lianes, descendant jusqu’à je ne savais où. Je notais que mon sac était toujours attaché à moi, et qu’il se balançait allégrement derrière moi. Je tentais de ployer mon corps pour me libérer tout en restant agrippé…mission impossible. Outre le fait que je souffrais à chaque tentative, les lianes étaient trop emmêlées autour de moi. Quelle poisse. Je constatais que mon « ami » à poils était revenu vers moi et m’observait avec un intérêt certain…Un genre de primate à présent que je le voyais mieux.

Une idée me vint alors…mon vibroscalpel dans ma trousse de secours. Cela devrait aider à couper ces foutues lianes ? Le truc s’était que je ne devais pas couper n’importe lesquelles au risque de me retrouver à nouveau en chute libre…Et le sol était encore assez éloigné…Et je ne pensais pas que l’humus en bas soit suffisamment épais pour amortir ma chute. Après bien des contorsions je parvins à atteindre mon sac et l’objet de mes désirs qui sommeillait dans une trousse de soins d’urgence.

Je ne pouvais m’empêcher de pester, et bien sûr je ne tarissais pas d’éloge sur celui que j’estimais être responsable de la situation et je le fis savoir à mon petit observateur qui se demandais bien ce que j’étais en train de trafiquer :

- Je le retiens l’autre plouc… « Ne vous posez aucune question. Faite comme si c'était acquis. Si vous n'hésitez pas, vous ne tomberez pas. » BEN JE SUIS TOMBE !!! Il en aura d’autres des idées à la con comme cela ? AIEUUH ! Putain j’ai mal ! J’en ai MARRE !!!

N’avez-vous jamais constaté que quand on était énervé, vider son sac, cela soulageait ? C’était parfaitement ce que je venais de faire…Je soupirais. Mon petit ami s’était caché derrière un tronc non loin de là…Je souris :

- N’ai pas peur. Je ne vais rien te faire très cher. Tu excuseras ma pitoyable condition…mais la situation, tu t’en douteras m’a échappée. Puis je repris pour moi-même alors le macaque s’était rapproché. Okay…on ne s’emballe pas…Ca va aller. Mon cher Ryden tu vas commencer par te sécuriser avant de couper quoique ce soit. J’avais repéré une liane à mes côtés et entrepris de la passer autour de moi pour me faire comme un lien de survie si je chutais à nouveau. Mais avez-vous déjà tenté de nouer une liane ? Ben c’est pas une partie de plaisir !

Finalement je commençais mon travail de découpe. La première qui céda je sentis une petite secousse, mais…pas de chute. Je me félicitais :

- Ho tu as vu !! M’exclamais-je direction du petit animal toujours observateur, J’ai réussi ! Haha ! Puis je m’encourageais : c’est bien ! Bravo ! T’es un champion ! Brave garçon ! Allez on continue…

C’était long et fastidieux. D’autant plus que j’avais mal à force de forcer sur ma blessure.

- Qui aurait cru que ces liens seraient aussi solides ! Et il y en a tellement. Tu me diras, un vibro-scalpel ce n’est pas vraiment fait pour…Toi tu m’as l’air d’être un petit froussard. Je ne suis pas précisément courageux de base. Mais va savoir. Des fois pour impressionner on fait des trucs vraiment, mais alors vraiment stupide. Comme le fait que je suis dans un arbre et que je parle à un singe…tout va bien.

Soudain je sentis que ce fut le moment fatidique. Un petit craquement, puis un autre, l’ensemble me maintenant était devenu fragile. D’un geste vif j’avais fais tourner mon poignet autour d’une liane…Un autre craquement, et mon corps fut libéré. La loi de la gravitée faisant, je tombais, mais heureusement pas bien loin, la liane autour de ma taille et celle autour de mon bras me retinrent…un peu violement, et je gémis de douleur. Au moins j’étais dans le bon sens. Le sang qui avait afflué dans ma tête m’avait collé un sacré mal de crâne. J’avisais soudainement la brache d’où mon petit ami m’observait. Elle n’était pas loin et particulièrement large. En quelques mouvement de balancier et je parvins à m’y agripper. Je me hissais et m’affalais contre le tronc soulagé. Mon petit camarade, surpris de mon approche avait fuit de nouveau. J’ignorais où était Ervin, j’étais blessé et épuisé.

- Ca va aller Ryden...ca ne peut pas être pire de toute façon. Comme le coup du sort, le Destin qui se jouait de la situation, un violent coup de tonnerre retentit. Sous la canopée je n’avais pas vu que le ciel s’était couvert. Et en quelques minutes des trombes d’eau déferlèrent. Heureusement j’étais en parti protégé par les feuillages…A l’évidence…si…fis-je d’une voix dépressive.


Ervin Holz
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Holz recracha de l'eau en toussant bruyamment. Il était allongé sur la vase quelque part, bercé par les hululements rauques et un étrange sifflement aigu qu'il n'identifiait pas. Quand il ouvrit les yeux il sut qu'il était vivant, et ça le rassura. Sa vue était très floue, et pourtant quelque chose d'anormal apparaissait dans son champs de vision. Quelque chose qui contrastait avec la flore verdoyante et touffue de cette jungle tropicale. Il cligna de son oeil unique, puis le frotta. Il n'avait pas embarqué sa prothèse pour cette mission, et se contentait d'un cache rouge.
Il était allongé dans la vase au bord du fleuve. Pas très loin devant lui se dressaient des barres métalliques noires cendrées assez hautes, espacées de plusieurs dizaines de mètres chacune. Holz les observa d'un air aussi étonné qu'ahuri. Elles étaient reliées entre elles par plus d'une dizaine de cordes métalliques assez espacées entre elles, qui s'échelonnaient verticalement. De la verdure, des lianes, étaient parfois collées dessus, ce qui l'intrigua.
Il compris alors que le sifflement aigu qu'il entendait venait de ces lignes à hautes tensions. C'était une barrière géante, électrifiée. A évaluer la distance qui séparait les cordes électriques, il comprit que le dispositif visait à se défendre contre des prédateurs particulièrement gros. Il ne put s'empêcher de déglutir. Car il se trouvait de l'autre côté de ce mur.

Sur ordre directe de son adrénaline, Holz se leva d'un bon et regagna un feuillage pour se cacher. Il se trouvait entre les loyalistes et un monde rythmée par une terrible sélection naturelle. Ce crétin de Khys n'avait pas jugé bon de lui indiquer la dangerosité de cette jungle, visiblement.. Il jura.
Et où était son coéquipier maintenant .. ? Le Major sentit un frisson tiède en cherchant anormalement longtemps son voxlink, avant de s'apercevoir, qu'il avait été arraché probablement lors de sa ballade aquatique. C'était aussi le cas de son arme, de son paquetage. En fait, il ne lui restait plus que son couteau Howler. Il fut pris d'une frénésie, et eut envie de tuer quelqu'un dans la seconde. Il se contrôla cependant pour ne pas rugir sa rage autour de lui.

Il savait que ce genre de dispositif était très défendu, et qu'il allait être difficile de rentrer à l'intérieur. Il se demanda quoi faire. Partir retrouver Mister Eprouvette ? Pas sûr, maintenant qu'il connaissait le danger réel du lieu. Surtout que ce dernier était peut-être déjà mort à l'heure actuelle. Il valait mieux considérer ce scénario.

PLUS UN GESTE. » retentit une voix féminine.

Deux silhouettes familières avaient surgi d'absolument nul par sur sa droite. Ils portaient des armures noires de Dromund Kaas, et des heaumes pyramidaux. Holz leva les mains en l'air en se tournant vers les blasters braqués dans sa direction.

Oh non ! Je vous en supplie ! » s'écria t-il en se laissant tomber à genoux dans la terre poisseuse.

Il vit la soldate s'avancer dans sa direction entre les feuillages, sa carabine pointée sur sa tête.

IDENTIFIEZ-VOUS. »

Je m'appelle Milo, répondit Holz. Il prit le timbre nasillard des humains de l'Espace Hutt, atour de Nar Haaska où il s'était déjà rendu pour un Bar à Cocktail réputé. Je n'suis qu'un chercheur de cristaux ! Rien qu'un chercheur de cristaux ! »

Ne vous approchez pas de lui sergent. Sors de ton buisson, toi. »

Holz s’exécuta en prenant un air apeuré et en poussant des petits gémissements craintifs, histoire d'en rajouter un peu.

J'ai un couteau sur moi, Seigneur ! Dois-je le déposer ? »

Dépêche-toi. Regarde sa combinaison, Mike. T'as vu ça ? »

Holz eut un frisson glacé. Mais heureusement cette combinaison utilisée par les opérations spéciales ne comportait aucun insigne ou marque de fabrique.

C'est pour nager dans la rivière, les cristaux se trouvent au fond ! »

L'homme s'était approché et lui asséna un coup de crosse. Il le réceptionna en hoquetant.

Au même moment, un mugissement décapant retentit plus loin dans la jungle profonde, en soulevant des nappes entières de volatiles autour d'eux. Holz oublia le choc du coup de crosse et perdit son masque social l'instant de plusieurs secondes.

On revient derrière la clôture tout de suite. Fou lui les menottes énergétiques maintenant. On détale. »
Torhyn Lokred
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J’ouvris les yeux brusquement ! Je m’étais assoupi ! Combien de temps ? J’étais toujours perché sur cet arbre géant ! L’orage semblait être passé, mais je n’avais pas idée du temps passé. Il faisait toujours jour cela dit. Ce n’était pas vraiment le moment de s’endormir ! Vraiment ! Mais j’étais épuisé. Je baissais les yeux pour observer ma blessure. Le sang coulait, mais ce n’était pas bien grave. Je tâtonnais, tâchant de sentir par rapport à ma douleur si quelque chose d’important était touché. Mais cela n’avait pas l’air. Réfugié contre le tronc de cet arbre, sur la plateforme naturelle formée par ses grosses branches, j’entrepris de me soigner avec les moyens du bord. Heureusement que j’avais tout ce qu’il fallait pour les premiers secours dans mon sac.

Première chose : nettoyer la plaie, c’était une branche qui m’avait transpercé, coté hygiène on faisait mieux. Il m’était impossible de vérifier correctement qu’il n’y avait aucun corps étranger resté dans la blessure. Finalement me recoudre n’étais pas une option. Je me contentais d’une compresse enduite de kolto et un bandage que je serrai juste comme il fallait. Y’avait plus qu’à.

Je me rendis soudainement compte, en rajustant mes vêtements, que le primate m’observait toujours.

- Tu es toujours là toi ? Tu as faim ? J’avais surement une barre énergétique qui trainait au fond de mon sac. Je farfouillais jusqu’à ce que j’exhibasse fièrement ma trouvaille. Ha ! voila ! Regarde ! j’ouvris l’emballage et en pris un petit bout que je tendis au petit animal intrigué. Ça se mange, tiens regarde. Et je lui montrais en grignotant moi-même un morceau. Mais malgré la curiosité dont il faisait preuve, le petit animal était bien trop peureux.

J’avais l’habitude d’amadouer les animaux avec lesquels je travaillais. Avoir des cobayes apeurés était contreproductif en recherche. Je n’étais pas si salopard que cela. Je les dressais pour mieux les utiliser comme spécimens d’étude. Il fallait pour cela qu’ils sachent rester calme malgré les injections ou tout traitement que je pouvais leur infliger. Et quand ils ne m’étaient plus utiles je leur offrais une mort rapide par injection létale avant de les incinérer. Mais là il était question d’un animal sauvage, que je venais de rencontrer et que ma présence intriguait.

Je déposais donc la nourriture sur une branche et extirpais mon datapad de mon sac. Il avait survécu à ma chute par miracle...Du moins en apparence. Car je ne captais plus rien. A moins qu'il y ait un brouilleur dans les parages? Heureusement, pas besoin de réseau pour lire le [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] que j'avais déjà reçu, mais pas eu le temps de consulter. C'était d'Absalom...Je souriais à mesure que je lisais les gentillesses qu'il m'avait écrites. Je ressentis subitement une profonde tristesse. Non seulement mon ami était bien loin de moi, mais en plus je ne pouvais lui répondre. Sa présence me manquait, et ce vide se fit brusquement ressentir d'une forte manière. Je soupirais...c'était pour lui que je m'étais lancé dans une telle aventure. Je devais donc agir en conséquences, et me ressaisir pour lui montrer de quoi j'étais capable. Je me décidais à me lever :

- Bon…ce n’est pas que ta compagnie me pose souci, mais je dois descendre de là, et retrouver ce bougre d’anthropopithèque d’Ervin.

Vous avez déjà essayé de descendre d’un arbre en ayant le vertige tout en étant blessé ? C’était une expérience des plus pénible. Je devais faire attention à ne pas glisser, à ne pas rater une branche…tout en luttant contre ma peur du vide. Heureusement, les arbres de cette jungle étaient énormes et particulièrement fournis en grosse branches, de quoi me permettre de descendre jusqu’à ce qu’il ne me reste plus qu’un bon mètre à sauter…Ce que je fis. Je me ramassais lamentablement sur l’humus mouillé.

Beurk.

Je me remis sur pieds aussi vite que possible pour entendre un clic caractéristique doublé d’un :

- Mains en l’air !

Et-mer-deuh !

Je m’exécutais donc, et me tournais en direction d’un soldat en casqué, flanqué d’un droïde. Tous deux pointaient vers moi leurs fusils blaster.

- Déclinez votre identité !

- Je…heu… réfléchis, réfléchis…je suis le professeur Conhel ! Riko Conhel ! Je…je suis paléopathologiste. (ce qui n'était pas faux en soit)

- Palé-quoi ?

- Paléopathologiste repris-je en grinçant des dents devant l’ignorance de ce crétin de soldat. Je suis spécialiste en maladies anciennes. Ce type de biomasse est une source incroyable sur l’étude des pathogènes. Je venais faire des prélèvements…

- Seul ?

- Ben je crois que j’ai sous-estimé la dangerosité de la jungle. Mon chef m’avait pourtant prévenu mais…

- Qui est votre chef ?

- Hum…je suis navré mais mes recherches sont classées secret défense…comprenez…Elles sont dangereuses… Je me penchais un peu comme pour livrer un secret au soldat : cela peut être considéré comme des armes bactériologiques…vous voyez ce que je veux dire ? (Clin d’œil entendu).

- Sergent, mes bases de données ne contiennent aucune information sur ce monsieur Riko Conhel.

La voix du soldat se fit plus insistante, et son allure plus menaçante :

- Pour qui travaillez-vous ! Et qui êtes-vous ?!!

Cette fois, je baissais mes bras tendus en direction des armes pointées sur moi, comme paniqué :

- Non non !! Je vous dis la vérité ! Je…je suis le professeur Conhel, mais…je…je travaille pour…pour Darth Malevolus ! Des services Secrets Impériaux!

Perdu pour perdu, autant lui servir le mensonge du siècle. C’était souvent ce qui marchait le mieux. J’avais l’habitude de mentir, et j’étais doué pour cela. Le soldat eu un geste de surprise :

- Vous…Darth Malevolus ? Vous travaillez pour les Services Secrets de l’Empire ?

- Oui…c’est pour cela que…vous ne trouvez rien sur moi…

Le militaire parut réfléchir, puis je le vis porter la main à son casque pour enclencher un comlink :

- Sergent Gahr’Sia, je suis sur le site où le droïde avait repéré quelque chose. On a trouvé l’origine des signaux. Un type qui prétend être un scientifique des Services Secrets impériaux. Oui…Je sais… A vos ordres ! Gahr’Sia terminé.

Il reporta son attention sur moi et fit signe au droïde qui dégaina des électro-menottes et s’approcha de moi pour me les passer. Je me laissais faire, non sans témoigner un certain désappointement :

- Ha carrément…les menottes. Dites, vous n’avez visiblement pas compris qui je…

- Vous pourriez être un Sith que je n’en aurai rien à foutre. La procédure est claire. Vous vous êtes introduit sur une zone militaire sécurisée. Je vous ramène à la base pour qu’on vérifie votre identité et qu’on voit ce qu’on fait de vous. Point barre. Maintenant Doc’, vous allez bouger votre cul bénis et avancer !

Et de son canon de fusil il m’indiqua la direction à suivre. Je soupirais. Au moins le fait d’avoir mentionné Malevolus allait leur donner du fil à retordre pour vérifier ce que je pouvais leur servir. J’avais encore la carte « Oracci » à leur donner si besoin. Les noyer sous des informations véridique pour cacher ce qui était faux…Tout un art.

Moi qui voulais entrer dans le complexe, j’allais être servit. Pourvu qu’Ervin ait survécu à sa chute et qu’il s’en sorte mieux que moi.




Ervin Holz
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Le wagon-rail s’était arrêté quelque part. Le trajet avait été court.

Derrière la verrière du tube pressurisé, Holz aperçut une clôture grillagée et un mirador. Il sortit en secouant la tête pour chasser les mouches N’do qui n’arrêtaient pas de le harceler. Il aurait bien voulu se donner des claques s’il n’avait pas ces satanés bracelets aux poignets.

En sortant, le soldat devant lui retira son heaume en se passant une main sur son crâne chauve ruisselant de sueur. Un détail alerta Holz sur le militaire. Il avait tout le côté du visage enflé, depuis l’arrière de l’oreille gauche jusqu’à la hauteur des yeux, à cause d’une infestation d’œuf de N’do qui lui avait nécrosé ses chaires. Holz qui avaient les mains entravées se mis à frotter vigoureusement sa joue contre sa clavicule en espérant que ce n’était pas trop tard pour faire éclater les œufs. Il n'avait aucunement envie que des larves de la taille d'un spaghetti lui sortent des joues.

Mon Général, nous sommes sur le site C. Non toujours pas, il prétend toujours être un contrebandier. Nous.. dans une heure ? Parfait mon Général. L’autre va arriver oui. »

Depuis Fang et ses machinations qui l’avait conduit lui et des centaines d’autres aux portes de l’enfer, il se méfiait des généraux .. Par contre c’était qui « l’autre » ? Il espérait que ce n’était quand même pas..

Avance. » aboya la voix féminine.

Elle avait aussi enlevé son casque. C’était une humaine aux yeux verts et aux cheveux châtains passés en queue de cheval. La trentaine. Très bien roulée sous son plastron..
D’un côté, la température extérieure devait avoisiner les quarante degrés, et Holz se demandait s’il ne faisait pas encore plus chaud ici que sur le lit de la rivière.

On le fit dépasser un portail métallique, et il se trouva face à un corridor bordé de deux bâtiment de permabéton noir, très bas et proche l’un de l’autre, un peu comme un temple. Face à face, il y avait une vingtaine de cellule fermées par des écoutilles. Holz déduit qu'il s'agissait d’une prison isolée sur un site plus grand.
La végétation mordait le béton, lui laissant peu de place dans cette jungle dominante. La structure était ainsi difficilement repérable, comme si elle était partie intégrante du décor.
Il y avait au bout de ce bagne un bâtiment en préfabriqué sur des pilotis. Une viropompe externe semblable à un énorme soufflet luttait péniblement pour insuffler de l’air à l’intérieur. Holz ne vit pas d'autres soldats. En vérité, le site paraissait très peu gardé, presque laissé à l'abandon.

L’odeur de rance et de terre saturait toujours l’air, et l’éclatante lumière du jour se reflétait partout, faisant naître d’impitoyables reflets sur les tiges luisantes des végétaux qui cernaient le site. Partout autour, la faune poursuivait son hululement continue.

On les amènent au Général dans une heure. » fit le soldat en remettant son casque. Des insectes bruyant tournaient autour.

Comme on le poussait violemment, il avança. On le fourgua dans une cellule en le jetant presque dedans.

C'est noir Seigneur. Milo a peur. »

Ta gueule. Ferme ta gueule ou je te t'en colle une. »

Il trébucha sur le sol humide, puis un grincement rapide suivit d’un claquement métallique le plongea dans le noir total. Pas de stress.. ce n’était pas encore le moment de se considérer en danger. Il fut surpris cependant du délabrement de cette installation. La cellule était un simple cachot humide vierge, et les parois étaient effritées.

Un second claquement accompagnés d’aboiement humains résonna. On dirait que quelqu'un avait été amené dans la cellule d'à côté dont l'écho de ce qui se passait sortait par un endroit de la pièce.

Il entendit une voix .. familière, qui ne manqua pas de l'énerver au plus au point ..

Ils vous ont eu ? Mais pourquoi vous avez pas lâché ce piaf avec moi ? Pourquoi les civils ne font JAMAIS ce qu'on leur demande.. Il faut toujours qu'ils fassent différemment du protocole car ça les fait chier .. »

Jeter la faute sur les autres, leur faire culpabiliser à sa place, c'était sa spécialisé. Il n'avait aucune considération pour les gens. Mais il ne s'en était jamais vraiment rendu compte.

Avec deux mecs pêchés autour de leur base dans cette jungle paumé ils nous croiront jamais. Il mima une sortie de cigarette d'un paquet invisible et fit genre de se l'allumer dans la pénombre. Vous nous avez mis dans de beau draps. Aaah. Et c'est moi qui vais devoir trouver l'issue évidemment. »
Torhyn Lokred
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- Mais…qu’allez-vous faire de moi ? Attendez ce sont mes affaires. Vous ne pouvez pas…

- Confisqué.

- Non mais…vous n’avez pas compris…je suis dans votre camp moi !

- Ca on n'en sait rien.

- Attention avec mes affaires !

- Rentre-là dedans !

J’observais l’endroit…ca puait, c’était sombre et humide…et assez glauque.

- Vous…vous êtes sûr ? Vous savez cela ne me gênait pas d’attendre dans une pièce au calme…Vous n’êtes pas obligé d’être aussi brutal !

- On respecte le protocole.

- Ben il est nul votre protocole. Sérieusement…je ne suis pas sûr que tout cela soit très hygiénique…J’ai été blessé ! Regardez !! J’avais soulevé ma veste et mon tee-shirt pour leur montrer le bandage de fortune que je m’étais fait. Mais cela ne leur fit ni chaud ni froid. Et ils m’envoyèrent bouler au fond de la cellule avant de claquer la porte.

- Bandes de brutes !! Je veux parler à un de vos supérieurs ! Cela ne se passera pas comme cela ! J’ai des relations ! Des gens très hauts placés ! Des gens de hauts rangs ! HO !! Mon datapad !! Faites attention !! Il y a mes recherches dessus !

- Z’inquiétez pas prof’ on va s’en occuper haha.

- Une vraie chiffe molle celui-là. Et le vôtre ?

- Un contrebandier apparemment.

- Ils ont cru que c’était open bar ou quoi ?

- Bah…de toute manière les huiles vont décider.

Ils s’éloignèrent en se moquant…J’entendis alors une voix provenant de la cellule d’à côté : mon merveilleux major Holz. Et d’une mauvaise foi…à me faire péter un câble. J’en m’étranglerai presque avec ma salive :

- Ha vous la paix hein !! Vous ne manquez pas de toupet de reporter la faute sur moi seul ! Je vous rappelle que c’est vous qui avez eu cette idée à la con ! Comme si utiliser une bestiole en guise de parachute était une science exacte et proposait un atterrissage en douceur ! Je me suis même blessé ! Alors épargnez-moi vos conneries comme quoi y’a que vous ici qui avez un cerveau ! Non mais !

Le mec il n’avait pas la moindre foutue idée de qui j’étais ! Je donnais un violent coup de pied contre la porte de ma cage…Bien sûr c’était puérile et inutile, mais quand vous êtes énervé, se défouler sur quelque chose cela soulage. Finalement je me posais dans un coin et ronchonnais dans ma langue maternelle en attendant que ma colère retombe, vous savez du genre « j’t’en foutrai des plans à la con, et gnagnagna monsieur je-crois-tout-savoir et gneugneugneu je-vais-devoir-trouver-l-issue-évidement…Evidemment quoi hein ? Espèce de protozoaire macrocéphale mal léché ! » … Après un certain temps, je me décidais à lui demander :

- Vous leur avez dit quoi vous ? Que vous êtes un contrebandier ? Pour ma part je leur ai servi la vérité : je suis un scientifique…bien sûr j’ai enjolivé la chose…La tromperie était une seconde nature pour les gens de mon peuple. Il va falloir qu’on accorde nos violons et qu’on soit crédibles si d’aventure ils re…Attention…Du bruit !

Ils revenaient ! J’entendis un cliquetis et un grincement terrible. Les portes des cages furent ouvertes et je fis face à des fusils blaster, tout comme ce cher Ervin.

- Okay…on bouge les donzelles. Des personnes veulent vous voir. Vous avez tapé haut dans vos relations professeur. Reste à voir si ce que vous avez dit est vrai…et si ce type bosse avec vous…

Je jetais un coup d’œil à Ervin alors qu’on nous repassait les électro-menottes. Puis un coup de crosse dans l’épaule nous signala d’avancer en suivant le soldat de tête.

- Doucement hein ! pestais-je en jouant les outrés.

Ils nous guidaient en direction d’une autre partie de cet endroit isolé et si mal entretenu. Dans un renfoncement d’une des bâtisses noires, une ouverture sombre que je n’avais pas vue de suite tant l’ensemble se fondait dans les ténèbres. Un corridor semblait s’enfoncer dans l’obscurité. Il devait y avoir un détecteur de mouvement car petit à petit de maigres néons s’illuminèrent sur notre passage, parfois en clignotant lamentablement. Cela avait un sacré côté glauque.

Je fus saisit par le col de ma veste et une porte fut activée et je fus poussé à l’intérieur. Qu’allait-il advenir de nous ? Cela sentait l'interrogatoire isolé à plein nez...




Ervin Holz
Ervin Holz
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C'est pas grave on appellera un cab pour descendre la prochaine fois.. Ça nous évitera de marcher deux jours dans la jungle, ou d'expérimenter le dragoonsurfing..
Vous les scientifiques, vous êtes toujours perchés. Ça rend les choses dangereuses.
Pesta t-il. Comme si ça l'amusait de chevaucher sur un reptile volant à flan de falaise. Faites ce que je vous dis de faire, et pas avec cinq secondes de retard.  »

Il détestait quand les choses ne se passaient pas comme il l'avait prévu. Toutefois, il écouta attentivement les propos de son coéquipier car leur vie risquait de se jouer désormais autour de la coordination..

Reçu. » fit-il simplement.

Holz se prépara mentalement à ce qui allait suivre et chassa de sa tête toutes pensées inutiles. Il redevint le craintif bougre quand les geôliers réapparurent et les malmenèrent vers un autre endroit. Ils traversèrent un corridor sombre chargé en humidité. L'un des geôliers ne se privait pas de lui donner des de crosse pour le faire avancer plus vite.

Attends simplement que les masques tombent mon gros, et surtout que je mette la main sur mon canif.

Holz fut contraint d'entrer dans une salle sombre et on le fit asseoir sur un tabouret métallique, devant une table faite du même matériaux. Un soldat sans casque leur retira leurs menottes, ce qui l'étonna. Drôle de protocole.. Ils ne savaient même pas qui ils étaient, si ce n'était pas des Sith ou des Jedi infiltrés. Un frisson tiède lui traversa la colonne vertébrale à cette pensée. Ce manque de vigilance signifiait que quelqu'un d'assez important, et surtout quelqu'un de « puissant » n'était pas loin. C'était un peu flippant. Sachant que lui même avait toute l'Inquisition Sith au cul depuis plusieurs années. Il pourrait être reconnu visuellement même. Heureusement il y avait trop d'avis de recherche différents pour que quelqu'un puisse réellement s'y retrouver. C'était un réel problème pour l'Empire.

L'atmosphère était lourde. Des lumiglobes verts phosphorescent luisaient dans les angles du plafond et d'énormes aérateurs chromés intégrés aux parois des murs soufflaient de l'air frais et aspiraient l'air vicié. Un sas s'ouvrit quelque part, et trois silhouettes entrèrent. Deux d'entre elles étaient des soldats qui vinrent se ranger simplement de chaque côté du sas. Ils avaient des fusils lasers. Le troisième s'avança vers eux, nonchalant. Holz reconnut le grade de Général sur le col vert de son uniforme. Une version « forêt » de la tenue réglementaire généralement grise foncée, assortie d'un caban long de style anorak. Il était petit et trapu, et malgré l'obscurité, Holz dévisagea un homme chauve sans doute âgé de plus d'une cinquantaine d'années. Ses traits étaient fins et ses yeux étaient noirs. Sa petite truffe sadique se pencha sur eux avec un air malsain.

Voilà donc la prise du jour. Quel coïncidence n'est-ce pas ? Deux pauvres diables perdus autour d'une installation militaire secrète de l'Empire, dans une jungle isolée de la planète. » fit-il d'une voix calme, mais martiale avec des relents d'ironie.

L'homme tourna autour d'eux lentement, les mains passées dans son dos. Les observants.

Je suis le Général Tentac. Aux commandes de cette installation que vous étiez entrain d'espionner. Sur cette base, nous avons les moyens de ramener à la vie d'anciens carnivores préhistoriques. Croyez-moi, tirer les vers du nez de deux petites frappes ne sera qu'une partie de plaisir supplémentaire pour nos scientifiques.

Le Major chassa un déglutissement. Les choses allaient se montrer difficiles, mais il ne fallait jamais abandonner.

Professeur.. « Conhel » ? Vous avez dit dépendre du Seigneur Malevolus. Il avait l'air de contenir un éclat de rire. C'est un plaidoyer assez peu courant. Quelqu'un est venu spécialement pour s'en assurer. Je vous conseille d'être clair, si vous ne voulez pas devenir fou pour le restant de vos jours. »

Le gradé s'éloigna avec un rire malsain, Holz vit sa silhouette dépasser le sas, puis celles des gardes quitter leur poste et le suivre. L'écoutille claqua.

Ils demeurèrent un instant dans le noir sans piper mot. Holz se préparait psychologiquement, car la situation était risquée. Il était trop concentré pour remarquer la grande silhouette à capuchon drapée de noir qui se tenait derrière eux, immobile. Puis une déflagration les projeta jusqu'à l'autre bout de la pièce. Le Major s'écrasa à grands fracas. Il compris tout de suite quelle était la nature du nouvel interrogateur.
Torhyn Lokred
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C’était surprenant qu’on nous retire nos entraves et qu’on nous laisse ainsi…Est-ce que mon audace avait fait mouche ? Quelqu’un allait s’assurer que je disais la vérité…mais sous quelle forme ? Avant que j’eusse le temps de songer plus avant, quelque chose me propulsa au travers de la pièce, en même temps que Holz et vous nous écrasâmes contre le mur d’en face.

Ça faisait super mal…très mal…Je mis la main au niveau de mes côtes et la retira…ma blessure saignait à nouveau…Chierie…Je me redressais péniblement et levais les yeux vers l’espèce de saloperie d’encapuchonné qui venait de s’amuser avec nous. La forme s’approcha lentement au centre de la pièce. J’entendis son ricanement, sans pour autant distinguer ses traits.

- Hé bien, hé bien…voila un singulier duo messieurs…Une femme…c’était une femme, à la voix d’une douceur incroyable…Je suis au regret de vous dire que je ne connaissais pas votre existence professeur. Moi qui essaye de me tenir informée de tous les scientifiques qui traitent de prêt ou de loin aux maladies anciennes, et manipulations génétiques.

- C’est parce que c’est classé secret défense. Et que vous n’êtes pas dans le secret.

Oui…je retrouvais ma mauvaise habitude de railler. Pas sûr que ce soit une bonne idée, surtout face à un Sith. Mais il fallait dire que je commençais à avoir l’habitude de ces oiseaux-là. Et je savais une chose : cette salope ne pouvait pas me tuer…j’avais encore bien des cartes dans mon jeu.

La Sith abaissa alors son capuchon, révélant son visage anguleux au teint blafard. Un - bien trop voyant - maquillage sinistre ourlait ses yeux que le Coté Obscur avait marqué. Ses lèvres étaient réhaussée d’un rouge vif que l’on retrouvait sur ses ongles qui avaient plus l’air d’être des griffes.

- Voyez-vous cela, reprit-elle de sa voix doucereuse…Elle fit mine d’être triste, avant de finalement éclater d’un rire cristallin. Me voila dans une position bien délicate. Elle posa son regard sur Ervin, et s’approcha de nous. Il se trouve que je n’aime pas être dans l’ignorance, ou dans le doute. Alors…je vais devoir vous interroger.

Je tournais la tête en direction du major. Avait-il déjà subi les courroux des Siths ? Moi oui…bien que je ne sois pas très heureux d’à nouveau faire les frais de l’amusement d’un de ces tordus.

- Vous savez, chère Madame, il est très impoli d’engager une conversation sans se présenter.

Elle détourna son attention d’Ervin pour venir vers moi, son sourire dévoilait des dents éclatantes.

- Hum…vous avez raison. Où ai-je la tête ? Je suis Darth Noxia. Si vous le voulez bien professeur, nous allons commencer par vous. Admirez donc le spectacle, indiqua-t-elle à mon comparse. Elle était à présent tout prêt de moi, elle tendit la main et : voyons ce que vous cachez dans cette tête effrontée. Elle allait lire mon esprit ? C’était une manie chez eux bon sang ! Je me concentrais, tâchant de songer à mes exercices avec He’Tu sur Kohlma, quand elle m’avait appris à noyer l’intrus en l’entrainant dans des ritournelles agaçantes le temps de trouver une parade. Et des ritournelles ennuyeuses, j’en connaissais autant que de noms scientifiques bien longs et fastidieux. Hum…murmura-t-elle au bout de quelques secondes. On essaye de me résister ? Allons laissez-vous faire ! Cela il n’en n’était pas question. J’entrainais la Sith avec moi dans des tourbillons de souvenirs tous plus ennuyeux les uns que les autres, dans un rythme sans fin. Mais à mesure que les minutes s’écoulaient, je la sentais s’agacer…et elle forçait. Soudain, elle relâcha tout…et me libéra. Je vois…vous avez subi un entrainement…Vous êtes capable de vous protéger des attaques psychiques mineures. Typique des Services Secrets…

- Me croyez-vous ?

- N’avez-vous pas écouté ce que je vous ai dit ? Je déteste ne pas savoir, ou douter…Qu’à cela ne tienne…Puisque vous jouez l’impertinent, je me vois dans l’obligation de sévir. Vous allez souffrir.

Elle tendit de nouveau la main dans ma direction. Je crus que mon âme se déchirait tant la souffrance qui me foudroya fut terrible. Je m’effondrai au sol, tenant ma tête et hurlant de douleur. C’était insupportable ! Mais avant qu’elle ne tente à nouveau d’entrer dans ma tête je m’exclamais :

- Darth Oracci !!! C’est…c’est Darth Oracci qui m’emploie…

La douleur cessa soudainement…et la Sith s’agenouilla devant moi, soulevant mon menton pour planter son regard aux éclats inquiétants dans le bleu de mes iris.

- Darth Oracci ?

- O-oui…c’est un Sith sous les ordres de Darth Malevolus…

- Je vois…Il me semble avoir déjà entendu ce nom en effet. Elle me lâcha, je restais prostré au sol…haletant. Sur quoi travaillez-vous ? Je n’eus pas le temps de répondre, la douleur avait repris et…disparu soudainement. Elle se redressa, visiblement satisfaite : la Peste Rakghoule ! Ça par exemple ! Devant mon air abattu, elle rit : allons, allons professeur…si vous aviez été plus docile, je n’aurais pas eu besoin d’user de violence sur vous…Je vous accorde que vous avez été bien formé. J’espère, elle se tourna vers Ervin, que cela a servi de leçon à votre petit camarade, et qu’il va se montrer coopératif.

Elle affichait un air des plus sadiques à l’encontre d’Ervin sur qui elle avait reporté toute son attention. Mais avant qu’elle ne tente quelque chose, j’abattis une autre carte :

- A-arrêtez ! Ne lui faîtes pas de mal ! Il…il est avec moi.

Elle fit volteface, souriante :

- Vraiment ? Voilà qui est fort amusant…je me disais bien que vous n’aviez pas pu venir dans cette jungle sans escorte. Confirmez-vous ? demanda-t-elle à Ervin d’un ton des plus enjoué. Elle s’amusait clairement, et j’étais parvenu à cacher ce que je voulais, du moins pour l’instant. A savoir ma véritable identité, mais aussi mon lien avec un ancien Sith…En lui révélant certaines choses, j’avais endormi sa méfiance à mon encontre. Restait à faire de même pour Ervin.





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