Finalement, si Yalil craignais de s'ennuyer ou un retour à l'école des plus désagréable, rien de ce qu'il pouvait penser n'est véritable. Point d'instructeur ennuyeux, aucun regard désobligeant de la part de ses camarades, simplement des gens concentré, motivé par le discours, on doit bien le dire, des plus intéressant et déclamé avec ferveur du Caporal.
Cela fait une heure que les gradés sont assis dans la salle et parfaitement fixé sur les lèvres et les geste du pilote expert. Si celui ci était d'abord un peu coincé, probablement car c'était sa première fois en temps que formateur, devant la bienveillance de son public, et surtout son intérêt flagrant, on ne peux que être satisfait. Presque à chaque de ses phrases, une main main se lève gracieusement pour demander la parole, et poser une question des plus intéressantes sur le sujet abordés. Même Yalil s'est laissé portée au jeu et à poser plusieurs interrogations sur des sujets qui ne pensait pas maîtriser.

-Certes, la vitesse et la clé d'un pilotage réussi, ainsi qu'un temps de réaction le plus faible possible. Désolé de vous le dire ainsi messieurs, mais avec l'âge, le temps de réaction a tendance à augmenter de plus en plus, augmentant les possibilité d'accident, d'autant plus quand on est un pilote occasionnel. Il faut rester toujours concentré, et c'est compliqué. Non pas que je vous pense incapable de vous concentrer, très loin de là messieurs, mais justement avec toutes les responsabilités que vous portez, il est facile de perdre la concentration nécessaire à la conduite, et l'accident peut vite arriver.

-Et dans ces cas là, Caporal Mac, comment peut on faire pour piloter efficacement, et construire une stratégie pour remporter la victoire en même temps ?

La voix calme de Yalil vogue dans la pièce tandis qu'il baisse sa main, qu'il avait mollement levé pour annoncé qu'il allait parlait. Évidemment, il avait attendu que le caporal finisse sa phrase, ce n'est pas parce qu'il est plus haut gradé qu'il est forcément malpoli. Mais il était curieux de savoir comment il pouvait combiner ses travaux stratégique et une conduite efficace. La réponse ne se fait pas attendre, et le caporal répond avec son visage fermé habituel, comme s'il ne savait pas vraiment se détendre :

-Merci pour votre question Commandant Anoontal. La plupart du temps, on ne peux pas faire de stratégie pendant qu'on pilote, on a pas le temps. Alors comment palier à ce problème ? Soit on tente de faire sa stratégie avant la bataille, mais c'est compliqué de prévoir les actions de l'ennemi. Non le plus courant, ce que nous devons faire, c'est réagir immédiatement. Nous les chasseurs ne sommes pas tellement dans la planification, plutôt que dans la réaction immédiate. D'où la nécessité d'avoir un supérieur qui fait une stratégie pour nous, depuis un vaisseau plus en sécurité.

Yalil hoche la tête et vient caresser une de ses Lakkis, pensivement. C'était bien ce qu'il pensait, les pilotes n'ont pas le temps de réfléchir, ils doivent juste agir. C'est tout à fait logique, et c'est bien le problème pour lui ; il a du mal à se concentrer sur une seule chose, son esprit est toujours en train de divaguer sur une future bataille, le prochain mouvement stratégique à faire. Se concentrer simplement sur la conduite d'un chasseur ? Bien trop simple, ou alors trop compliqué, pour lui.
Croisant à nouveau les bras, le Twi'Lek se tait alors, et laisse le pilote reprendre son explication, le tout imagé par des représentations de chasseurs projeté derrière lui sur le mur de la salle.

Près de quarante minutes de discours plus tard, le Caporal passe les mains dans son dos, puis annonce qu'il a terminé sa présentation introductive. Effectivement, c'était une sacrée introduction, qui a pris une bonne partie de l'après midi. Mais ce n'était pas le plus intéressant, loin de là.

-Je vous remercie de m'avoir écouté Messieurs. Demain matin, dès 9h, nous rentrerons dans le vif du sujet, avec les appareils de simulation de vol. Je suis sûr que le goût du pilotage vous reviendra bien vite, et j'espère ne pas vous avoir ennuyé avec mon très long monologue.

Assez étrangement, personne ne parle ni ne se lève, tous semblant attendre l'accord tacite du Colonel Mangin, qui lui sans un mot s'étire discrètement, puis se relève dans un calme olympien. Et tel des enfants ayant eu la permission, tout les gradés font de même alors que le vieil homme se retire après un mouvement de tête pour le caporal, et quitte la pièce.
Yalil lui attend que la masse d'officier quitte la pièce puis en profite pour rester quelques instants. A priori deux autres officiers attendent aussi pour poser des questions, et il les laisse tranquillement le faire, n'étant pas pressé. Et de toute manière, il apprécie être seul à seul quand il discute avec des gens, le coté intimiste permet de parler sans être interrompu, ce qui est fort agréable à son goût. Et quand finalement il est seul avec le Caporal Mac, il s'approche de lui et commence à lui poser les questions les plus importantes qu'il gardait depuis tout à l'heure, et pour s'assurer de certains point qui lui semblait "vague".