Tanlo Jakobi
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La température venait de se rafraîchir d'un coup alors qu'au moment même où la Sénatrice posait une question fondamentale au mercenaire. Les dunes disparaissaient peu à peu, plus petites, plus éparses, dévoilant un sol rocailleux et dur.

- Dites moi, Tanlo, est-ce que vous pensez que la violence puisse être une réponse adéquate à l'adversité ?

L'interrogation était réelle, sincère. Tanlo ne détectait aucune trace de condescendance dans le ton de la pantorane, qu'il escortait avec diligence à travers la planète. Il reprit sa position en tailleur, ses yeux bleus brillants dans la nuit, alors qu'il arborait un sourire gêné, avant de rire.

- Oh non, sénatrice, s'il vous plaît. Ne me lancez pas dans un débat. J'ai pas votre verve et votre intelligence, on sait très bien comment ça va se terminer. Si vous me répondez je passerais pour un con alors, euh... soyez patiente.

Le regard bleuté et désarmant de la belle, presque hypnotisant, signala à son esprit d'ordinaire borné qu'Evea ne se satisferait pas d'une esquive. Il devait répondre. Son instinct le lui ordonnait, comme si elle lui avait jeté un sort. Il resta silencieux de longs instants.

- Bien sûr que la violence est une réponse à l'adversité. Il fouilla dans son manteau, sortant un cigare. Il le fit rouler d'un air rêveur, entre ses doigts, avant de le saisir avec son index et son majeur. D'un seul coup, la main de Tanlo devint floue, une ombre dans la nuit, semblant s'évanouir dans la réalité. Le froissement du cigare contre une surface dure -mais laquelle- puis une flammèche, alors que l'extrémité de son cigare, d'un rouge incandescent, brille soudainement dans l'obscurité, éclairant son visage buriné en clair obscur.

- Les gens comme vous dit-il en la désignant du cigare dorment paisiblement la nuit uniquement car certains sont prêts à faire violence en votre nom.

Il tira sur son cigare avec délectation, recrachant de la fumée.

- Vous arrêtez pas un animal sauvage avec des mots. Y a des gens qui comprennent le refus de la violence comme une faiblesse. Quand vous parlez, vos mots ont un poids uniquement car quelqu'un peut cogner derrière. Vous ne menez pas une révolution juste avec des chants, des bonnes intentions ou j'sais quoi d'autre.. J'suis pas expert politique hein, mais je connais aucune théorie, aucune civilisation, aucune religion, aucune politique, capable de survivre sans que y en ait quelques uns prêts à déglinguer l'autre en son nom, ne serait-ce que pour se défendre.

Il se souvint d'une discussion avec une Jedi, sur le sujet, il y a bien longtemps. Elle s'était mal terminée.

- Les hommes civilisés sont plus malpolis que les sauvages parce qu'ils savent qu'ils peuvent être l'être sans avoir le crâne fendu. Un sourire, joyeux, aimable. Si vos confrères risquaient de se faire tuer en refusant de traiter sérieusement, le process irait plus vite, pas vrai ?

Il regarde les étoiles. De ses lèvres, des ronds de fumées sont éjectés dans l'air, les plus petits passants à travers les plus grands.

- Quand on est assez fort pour être violent, on peut faire l'choix de pas l'être. Quand on est trop faible pour être violent, on peut juste espérer que le type en face soit raisonnable. J'préfère être le soldat dans un jardin que le jardiner sur un champ de bataille. Dit-il en reprenant une maxime bien connue.

Il retire sur son cigare.

- Merci de m'avoir écouté Evea. J'vous demande pas d'approuver hein. J'espère juste que vous comprenez. Un clin d'oeil.

- Allez dormir. On a une grosse journée demain. Je suis prêt à écouter tous vos sermons de pacifisme au petit-déjeuner.
Evea Ekway
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Evea avait écoutée avec attention le plaidoyer de Tanlo, observant les ronds de fumée que faisait le guide tout en parlant. La pantoranne se tenait légèrement à distance du grigou, aillant du mal à supporter l'odeur de tabac carbonisé, mais sa distance n'était en aucun cas synonyme d'inattention. Elle écoutait chacun des mots prononcés par son interlocuteur, tentant de comprendre le point de vue de Tanlo. Et si la sénatrice avait bien une qualité outrepassant toutes les autres, c'était bel et bien son empathie exacerbée, c'était d'ailleurs cet aspect de la pantoranne qui l'avait empêchée de souhaiter la mort des Tuskens croisés tantôt, et c'est ce qui l'empêcherai de vouloir la mort de qui que ce soit. Cette empathie lui permettait, de surcroît, de recevoir et de comprendre le point de vue de son interlocuteur, point de vue qui en plus n'avait rien d'extrémiste, il se faisait même particulièrement réaliste. Au fond d'elle, Evea savait pertinemment qu'il avait raison, en revanche, elle était persuadée que ses paroles n'avaient rien d'absolues. Elles pouvaient être démenties d'une seconde à l'autre. C'est pourquoi elle avait saisie la totalité des paroles du guide, de manière à en prendre compte pour y apporter ses contre-exemples. Ceci-dit, il l'a devança, parfaitement conscient qu'elle allait répliquer avec éloquence, il l'invita donc à aller se reposer. C'est avec déférence qu'elle accéda à sa recommandation, après tout la nuit portait conseil (s'il fallait résonner en maxime). Et puis elle était fatiguée.

La sénatrice d'Alderaan ne pouvait dire qu'elle avait passée une nuit merveilleuse. Elle avait déjà eue du mal à s'endormir et, a fortiori, la pantoranne avait été réveillée à plusieurs reprises durant le trajet par des vibrations dans le char. D'autant plus que le lieu où ils logeaient n'était pas franchement confortable, mais Evea n'était absolument pas venue ici pour se prélasser sur une chaise longue devant une piscine, elle était là à titre personnel, et qui plus est en tant que touriste républicaine, pas en tant que sénatrice. Et si, selon sa philosophie, elle voulait se confondre à la population et non se sentir supérieurs à eux, elle devait vivre comme les peuples qui l'accueillait. La sénatrice avait ainsi placée au sol une robe - apportée dans sa petite valise - qu'elle avait enroulée pour lui servir d'oreiller. Que diraient donc ses pairs sur Coruscant s'ils l'avaient vus ainsi ? Et bien elle les enverrai se faire cuire un œuf, à ces bureaucrates.

Le lendemain, Tanlo s'était levé bien avant la sénatrice, elle le suspectait d'ailleurs de n'avoir pas réellement fermé l'œil, mais cela ne la regardait pas. Ils se retrouvèrent bien vite, après des salutation respectueuses, autour d'une petite table improvisée qui en réalité était une caisse de pièces mécaniques, pour prendre une "petit-déjeuner". En réalité la collation prenait la forme de rations de survies sucrées. Mais la pantoranne ne s'en serai jamais plaint, de toute façon elle ne mangeait que très peu, sûrement en résultat de sa morphologie minimaliste.

- Eh bien, je pense que je réitererai ces voyages à l'extérieur de la république. Cela est si rafraichissant que de s'immerger dans de toutes nouvelles manières de vivre, chose complexe en restant dans les monde du Noyau voire de la bordure médiane. Il est bien vrai que même si les cultures républicaines varient en fonction des mondes, mais dans les faits le canevas républicain s'applique sur chacun d'eux, offrant des similitudes qui empêchent de découvrir une société drastiquement différente à celles connues. Tatooine entre dans cette sphère touristique. Elle sourit en croisant le regard d'un Jawa qui s'enfuit sans mot dire.

Bientôt le char allait s'immobiliser, sentant leurs destination approcher dans l'agitation des autochtones environnants, Evea en profita donc pour revenir sur le sujet de la veille avec Tanlo, après tout il l'avait autorisé à répondre à son raisonnement sur l'inéluctabilité de la violence.

Ce que vous avez dit hier soir m'a porté à réflexion. Je vous arrête tout de suite, ce que je m'apprête à vous dire n'a rien d'un sermon, vous pouvez le recevoir comme le dénier. C'est là toute la base de la compréhension d'autrui : En accepter la différence et l'individualité. Sur ces mots, elle posa sa tasse. Voyez-vous, vous avez affirmés qu'aucun monde n'est capable de lutter pacifiquement contre la violence ambiante contenue dans la disque de cette galaxie, or à tout exemple, un contre-exemple a son attenance. Je suis toute désignée pour vous parler d'Alderaan - qui a su imposer la Paix comme un medium - mais d'autres mondes y parviennent, citons Naboo en exemple. En effet, je suis bien placée pour constater qu'Alderaan est parvenue à se défaire de toute violence physique, en effet la violence morale est difficilement effaçable, étant ancrée dans l'instinct de la majorité des espèces vivant sur Alderaan. Cela étant que la famille Organa, ayant de tout temps dirigée Alderaan, a banni toute arme du système et s'est séparée de l'entièreté de ses forces militaires. La Paix est donc unilatéral sur Alderaan. Vous me direz en antithèse que cela est permis par la puissance militaire de la République assurant la protection d'Alderaan, et uniquement pour cela, sans quoi le système aurait déjà été envahit par ses voisins. Evea demeurait stoïque.

Elle ancra son regard dans celui de Tanlo, comme si elle lisait dans son esprit. Pourtant ce n'était que de l'empathie dont elle usait. La pantoranne parlait facilement d'Alderaan pour son pacifisme uniforme, mais elle était loin de se douter que la planète entière serait détruite dans 3476 ans justement parce qu'elle était jugée faible. Mais nous n'en étions pas encore là, et pour l'instant chaque alderanien était pacifique dans l'âme et personne n'attenterait à cette paix avant l'an zéro.


Ceci-dit Alderaan a dû lutter par le passé pour en arriver là. Comme quoi la guerre est nécessaire à la paix. Je ne m'aventurerai pas dans un cours d'histoire trop poussé, mais cette paix dure depuis près de 15 000 ans, depuis qu'Alderaan s'est libérée de la guerre civile imposée par un tyran appelée Bouris Ulgo. Il avait gouverné par la violence et a été défait par la violence, certe, mais depuis la guerre a été bannie d'Alderaan. Ont peut donc en déduire que pour obtenir la paix, un certain niveau de violence est nécessaire, pourtant laissez-moi y apporter un raisonnement qui se confirme par les faits : La violence n'apporte que la violence, si Bouris Ulgo a asséner les pires violences à son peuple, il ne le soumettait en aucun cas, mais au contraire, éveiller un désir de rébellion chez eux. En usant de la violence nous n'obtenons que ce que nous méritons, selon moi bien sûr. Elle esquissa un mine abattue avant de reprendre de la verve.

In fine, le soucis étant que si nous n'utilisons pas de violence, selon vous, nous sommes jugés faibles, et par conséquent nous subissons des violences par la suite. En revanche la violence est stérile, elle n'apporte rien de positif, observez-le à plus grande échelle. L'Empire et la République sont aux prises depuis bien trop longtemps, et cela pourquoi ? Pour rien, sans même entrevoir le moindre rayon de paix à l'horizon. Comme quoi la guerre n'apporte que la guerre, alors pourquoi ne pas user de la voie pacifique qui est depuis bien trop longtemps négligée à tord. Je me fait d'une vocation que de ne vivre que par la paix. C'est ma manière d'évoluer dans ce monde. A chacun la sienne j'imagine.

Evea repris lentement son souffle, détournant enfin le regard de son interlocuteur. Elle se dit qu'elle pourrait à l'occasion dispenser des cours à l'université en géopolitique voire en sociologie si l'envie l'en prenait, elle en avait la rhétorique en tout cas ! En espérant qu'elle n'ait pas fait tourner la tête à Tanlo, c'était un gentil bonhomme qu'elle ne voulait surtout pas ennuyer, d'où le fait qu'elle n'alla pas loin. De toute façon ils étaient enfin arrivés à destination : Le char venait de s'immobiliser.


Tanlo Jakobi
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- Comme quoi la guerre n'apporte que la guerre, alors pourquoi ne pas user de la voie pacifique qui est depuis bien trop longtemps négligée à tord. Je me fait d'une vocation que de ne vivre que par la paix. C'est ma manière d'évoluer dans ce monde. A chacun la sienne j'imagine.

Il sourit, se grattant la barbe. La petite parlait bien, trop bien même. Ses mots flottaient les uns après les autres comme le cours de l'eau dans une rivière serpentant dans les collines. Elle était redoutable. Et s'il l'écoutait trop, il finirait presque convaincu...

- La voie pacifique n'est possible que si vous affronter n'en vaut pas la peine pour l'autre. Et ca n'est vrai... que si vous pouvez user de violence.

Ah ! Il se sentait fier.

- Mais merci de m'avoir patiemment expliqué votre point de vue. Il est sensé. Plus réfléchi et argumenté que le mien. Peut-être que j'serais à moitié aussi intelligent que vous si je lis un livre par jour pendant 20 ans dit-il avant de pousser un grand éclat de rire. Puis, il inclina doucement son visage vers lle bas, les yeux fermés, avant de le redresser. Un salut bref et respectueux.

Il se leva. Son chapeau, posé sur la caisse, repris sa place naturelle, cachant les cheveux grisonnant du colosse.

- Allez, on y va.

Le duo sortit du char. La ville où ils étaient arrivées... était un peu décevante. Une poignée de maisons circulaires minables, en haut d'une colline rocheuse en altitude. Tanlo échangea quelques brefs mots avec les Jawas, et les crédits changèrent de main.

- Hey, vous entendez ce bruit ?
Dit-il en collant sa main près de sa propre oreille, comme pour mieux capter le bruit. Le vent apportait avec lui un bruit de fond. Des voix. Des clameurs.

Ils se mirent en marche vers le bord de la colline, et virent quelque chose en contrebas.

Une foule. Enormissime. Homérique

Combien de personnes ? Des dizaines de milliers peut-être ? En contrebas, les individus n'étaient qu'un point, au loin. La masse, grouillante, mouvante, ressemblait à des fourmis. La foule était pressée autour d'un énorme circuit, avec quelques vaisseaux volants flottant au dessus des gens, dégageant des rafales de vent.

De là où ils étaient, Tanlo et Eva surplombaient tout ce beau monde. Un petit chemin leur permettrait de descendre rejoindre la masse humaine et alien. Un coup d'oeil suffisait pour remarquer que le départ de la course, se trouvait également en haut d'une grande pente, et que le reste du circuit s'étalait sur les kilomètres à la ronde, bien visible, serpentant entre les dunes et des piliers de pierre. Tout avait été pensé pour que les pilotes, dont certains pods de bric et de broc commencaient à arriver sur la ligne de départ, soient visibles des spectateurs à tout moment.

- On peut tout regarder d'ici, mais seuls, ce serait dommage non ? Alors allons nous mêler à la foule dit-il en empruntant le petit chemin qui descendait en contrebas. Ah, et aussi !

Il fit un clin d'oeil à la sénatrice.

- Je doute que ce soit votre genre, mais une course de pods sans pari, ce n'est pas une course. Alors choisissez un des pilotes quand on sera arrivé et misez votre argent dessus. Quand y a quelque chose en jeu, un tel événement devient beaucoup plus prenant... allez. Je suis sûr que le budget d'Alderaan s'en remettra
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- Je ne peux me dérober aux coutumes des populations qui m'accueillent, si le pari y figure, alors je parierai. En effet, le budget d'Alderaan devrai le supporter étant donné que je suis ici à mon compte. Répondit-elle tout en emboitant le pas à Tanlo.

La sénatrice était sur Tatooïne non pas aux frais de sa planète, mais en tant que touriste civile et donc s'aventurait ici à son compte. Après tout les sénateurs recevaient chaque mois une très coquète somme - selon le monde qu'ils représentaient - et Alderaan déboursait un certain salaire pour ses représentants à l'étranger, qui plus est un sénateur alderanien n'avait pas à se plaindre, loin de là. La plupart des pairs d'Evea dépensaient leur petite fortune dans des soirées mondaines, ou en réinvestissant leurs revenus dans certaines industries, accroissant encore leurs dividendes à la bourse. En effet, Evea était pas mal entourée d'actionnaires de telle ou telle multiplanétaire dans son quotidien, mais la pantoranne ne voulant pas participer à cet étalage de richesse qu'étaient les soirée mondaine et ne voulant pas non plus investir son argent dans un système capitaliste qu'elle abhorrait, elle préférait voyager : aller à la rencontre des peuples d ela galaxie. Ainsi Tanlo n'avait pas tort quand il disait que le budget d'Alderaan s'en remettrai : Evea ne dépenserai là que ses revenus personnels. Qui plus est, la ministre de l'économie d'Alderaan n'aurait pas à constater une dépense dans des paris de courses dans ses lignes de comptes, lui évitant au moins ce désagrément.

Tout en descendant prudemment la colline, Evea observait les écrans géants disposés de par et d'autre de la piste, affichant les différents concurrents aux côtés de leur appareil. Elle vit passer un Dug levant l'une de ses mains, assis dans un appareil reluisant peint en rouge, des flammes jaunes sur les côtés. Elle n'eue pas le temps de regarder d'avantage alors que l'écran affichait à présent un tout petit bonhomme grimpant une échelle pour entrer dans un tout petit cockpit à bord d'un vaisseau argenté à l'allure élancée, un petit drapeau triangulaire était accroché à une antenne derrière le cockpit. Mais très rapidement, un autre concurrent fut présenté, ou fut présentée : C'était une jeune femme, âgée de la vingtaine tout au plus, les cheveux coupés court, engoncée dans sa combinaison de pilotage, à l'écran elle se tenait droite devant un speeder qui ne payait pas de mine, comme si elle n'avait pas eue le temps d'y apposer une carlingue : Tous les appareils et circuits étaient visibles. Mais Evea sentit un caillou rouler sous son pied alors qu'ils arrivaient en bas de la colline, et elle manqua de tomber en arrière. Par réflexe elle se retint à la manche de Tanlo qui avait vivement tendu le bras. Mais sans lui laisser le temps de poser la typique question "ça va ?" elle déclara :

- J'ai choisi ma concurrente, je vais miser sur Vlama Pezu, lisant le nom affiché, dans combien de temps débute la course ? Questionna-t'elle tout en se redressant.


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Vlama Pezu



Tanlo Jakobi
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L'homme plisse les yeux, regardant avec attention un panneau, encore un peu loin malgré la taille qu'on devine massive. Malgré son âge, le mercenaire a encore une excellente vue.

- Hum, encore 10/15 minutes, largement le temps de quoi trouver une place. Il laisse la sénatrice accrochée à son bras et bouge légèrement ce dernier afin qu'elle ait une meilleure prise, et ils descendirent le reste du chemin bras dessus, bras dessous, comme s'ils se rendaient à quelque réception huppée et mondaine.

Il désigna du doigt un des pilotes, un trandoshan agressif qui frappait son torse avec ses poings, se tenant à côté d'un pod massif et puissant.

- Je vais parier sur le gros bourrin. Ils assurent toujours le spectacle !
dit-il avec enthousiasme, avant d'attirer Evea à sa suite, traversant la foule épaisse, composée de représentants de dizaines de races différentes. Il l'attira légèrement contre lui, alors que plusieurs personnes bousculèrent la pantorane sans vraiment faire attention à elle.

- Attention ici, restez près de moi. Je ne veux pas vous perdre. dit-il avec sérieux, son regard aiguisé analysant chaque personne autour d'eux. Il repéra quelques blasters et vibrolames cachées, mais pas plus que d'habitude. Il était commun de s'armer dans les environs, après tout.

Ils se dirigèrent vers une sorte de billeterie, où l'on pouvait miser sur les concurrents. Chacun d'entre eux parièrent 50 000 crédits sur un coureur. Une sacrée somme, mais probablement pas pour la richissime sénatrice !

- Allez, essayons d'avoir des places devant !
il l'entraîna encore à sa suite, et le mercenaire joua de sa stature épaisse pour se frayer un passage à travers les spectateurs, jusqu'à ce qu'ils arrivent au niveau des barrières de sécurité, qui faisaient plus d'un mètre 50 de haut. Il ricana en regardant la pantorane, dont la tête dépassait très légèrement les barrières.

- Vous avez une belle vue d'en bas ?

Ils discutèrent quelques minutes, commentant les chances de victoire de chacun des quinze participants.

- Une course ne dure généralement que dix à quinze minutes, le temps qu'ils fassent trois tours, dit-il en désignant du doigt le tracé qui s'étendait en contrebas. Il sortit deux paires de jumelles de son sac.

- On peut tout voir de là, même sans jumelles, mais si vous arrivez à suivre, c'est possible de tout voir en "gros plan", si je puis dire.

Bousculade, il regarda derrière lui. Un mec se confondit en un "pardon", avant de reculer. Argh, la foule. Espérons qu'ils n'auront aucun problème...

Le vacarme ambiant se dissipa quelque peu alors que les moteurs des pods se mirent à vrombir peu à peu. L'ambiance était surnaturelle. On pouvait presque visualiser les ondes sonores alors que le bruit émanant des pods devenait de plus en plus fort, au point que les grains de sables et petits cailloux se soulevaient peu à peu à cause du tremblement du sol que les pods pourtant, ne touchaient pas. Tanlo sentit son corps trembler sous la puissance des moteurs pourtant situés à une dizaine de mètres. Clairement, aucun de ces véhicules n'était légal, ni construit pour la sécurité.

Les vibrations devenaient de plus en plus fortes, se répercutant dans tous le corps de chaque spectateur. Il posa sa main sur l'épaule de la pantorane, qui, fragile, tremblait comme si elle était assise sur une surpuissante machine à laver.

Puis, la délivrance. Le top départ. Pulvérisant tout record de vitesse, les pods passèrent de zéro à plusieurs centaines de kilomètres-heures en une fraction de seconde, dégageant un nuage de poussière et de rocaille. Tout le monde se mit alors à hurler d'excitation, une immense clameur de milliers de beuglements synchronisés, auquel participait Tanlo, regardant Evea et l'encourageant muettement à se laisser aller.
Evea Ekway
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Evea n'était pas particulièrement friande des bains de foule, déjà pour l'inconfortable que cela avait, mais également parce qu'elle n'y voyait plus rien. Bien évidemment si les spectateurs avaient tous été des Jawa, elle aurait pu tout observer, mais il avait fallut que la majorité des gens qui les entouraient à présent fassent minimum une tête de plus que la petite pantoranne. Le fait était qu'elle ne voyait rien mis à part les dos des gens, manquant de se perdre si Tanlo n'avait pas été là pour la guider, voyant quant à lui très bien là où ils se dirigeaient. Par chance ils débouchèrent sur un des bords de la pistes et elle pu voir de plus près les concurrents. C'était là qu'elle se rendit compte que l'appareil de Vlama Pezu était bien plus petit que sur le grand écran, tout du moins il était ridicule à côté des bolides qui l'encadrait. La jeune femme était à présent dans son cockpit, cliquant sur de multiples boutons, actionnant les divers systèmes de son bolide. En espérant que sa petite taille lui permettra de passer là où les monster trucks des autres participants ne pourront pas se glisser. Cependant les dit-monster trucks semblaient en capacité d'écraser le petit appareil de Vlama. Enfin, Evea avait misée une petite somme sur la conccurente, pour la forme, elle se devait donc de l'encourrager. Toutefois, sa tête ne dépassait pas de beaucoup au dessus de la rembarde, ce que Tanlo fit remarquer par une question qu'Evea interpréta comme de la taquinerie.

- Ça va, et il fait beau là haut ? Répliqua-t'elle, sardonique.

Un introduction à une petite discussion qu'ils eurent sur les différents concurrents, donnant leurs avis qu'il n'est pas particulièrement pertinent de narrer ici. Cependant, la pantoranne et l'humain furent happés par le vacarme que les véhicules produisirent quelques secondes avant le départ. Tellement que le sol se mit à trembler, et Evea tout autant, même un concert de ABCD - un groupe de métal coruscanti - ne produisait pas un tel effet. Puis finalement les véhicule partirent tous soudainement sous le coup de départ, le souffle produit fit chuter la capuche en tissus qui protéger les tête de la sénatrice du soleil. Les rayons de ce derniers vinrent se refléter sur la rose toison de la pantoranne qui observait à présent les écrans qui tentaient de suivre l'avancée effrénée des coureurs à travers le désert.

- Allez ! Se prit-elle à crier, levant les bras en l'air, tout sourire.

Elle releva les yeux vers Tanlo et demanda, toujours le ton transcendé d'excitation :

- Passez-moi donc les jumelles ! Et le guide s'exécuta, donnant les jumelles à Evea.

C'était la toute première course, toute sorte confondues, à laquelle la sénatrice avait l'occasion d'assister. C'était encore plus excitant que ce qu'elle avait pu imaginer d'un tel évènement, qui plus est Tanlo avait bien raison : Les paris ajoutent quelque chose de... elle ne savait quoi de spécial mais un enjeux quoi ! Et puis c'était sûrement les dernières vacances avant un long moment qu'elle prenait là, avec l'imminence des élections, elle comptait donc bien en profiter pleinement.


Tanlo Jakobi
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En contrebas, les véhicules, pourtant éloignés de plusieurs centaines de mètres, puis kilomètres, dégageaient un vacarme épouvantable, traumatisant toute la faune et la flore locale. Alors que les pods devaient zigzager entre des piliers de terre. Des tirs de blasters fendirent l'air, touchant un véhicule, qui partit en zigzag et percuta plusieurs rochers, soulevant les clameurs de tous les spectateurs, alors que Tanlo était presque hilare.

- Hahaha, ils font la course près d'un territoire des hommes de sables Tusken ! CA c'est risqué !

Il regarda Evea, qui s'était soudainement tendue. Il posa une main sur son épaule, presque paternel.

- Hey, c'est une course de pod sur tatooine, ils savent dans quoi ils s'engagent.

Une autre clameur. Deux autres pods se sont percutés, l'un coupant la route à l'autre dans un virage. Les deux pods partent en tête à queue, et s'écrasent dans le sable. Il abaisse les jumelles d'Evea un bref instant, pointant vers le ciel.

- Regardez !
Trois points noirs se détachent du ciel bleu, un plus bas que les autres. Il suffit d'un instant à Evea, jumelles en mains, pour reconnaître les trois pilotes éliminés, flottant dans le ciel avec des parachutes.

- Sièges éjectables et parachutes. La course est dangereuse, personne veut crever et n'est con... enfin pas tous à ce point.

La course continue. Elle est serrée. Aucun pilote ne se détache, et la largeur du chemin balisé, qu'on peut devenir, permet aux pods de se livrer à un vrai ballet de dépassements, comme une nuée d'oiseaux hésitant sur l'identité du leader. Les pilotes sont, de toute évidence, très doués, et les pods flottent avec élégance sur le circuit.

Alors qu'ils sont sur le point de finir le premier tour, Tanlo décide de prendre l'initiative.

- Hey, Evea, vous voulez voir un peu mieux ?

Elle eut le malheur de répondre oui. Et, vif comme l'éclair, son guide la souleva comme si elle ne pesait rien et l'installer sur ses épaules comme une enfant, arrachant un cri à mi-chemin entre l'amusement et la peur à la d'habitude digne dignitaire. Quelques personnes se plaignirent, mais le spectacle des pods était si vaste et large qu'elle ne bloquait pas plus que ca la vue.

Les pods passèrent devant l'assemblée, créant un "VROUF" à chaque passage et faisant voler un nuage de poussière, une vraie tempête venteuse faisant voler capes et mentaux. Tous les spectateurs hurlèrent comme des dégénérés à leur passage, tels des fanatiques cherchant à invoquer un Dieu, et la course continua, toujours plus vive, plus bruyante, un vraie vacarme de voix, de moteurs et de vibrations, tandis que Tanlo tenait solidement la pantorane par les cuisses.

Deux autres accidents eurent lieu, sans gravité, avant que les coureurs ne passent la ligne d'arrivée une seconde fois, s'engageant dans le dernier tour. Trois pilotes s'étaient détachés... dont Vlama Pezu et le trandoshan, Krok-Gar sur lequel avait parié Tanlo,

- ALLEZ KROK-GAR ! DEFONCE LAAAAAAAA
hurla t-il, quasiment hooligan, alors que les autres spectateurs y allaient avec des encouragements souvent bien plus insultants envers les pilotes.
Evea Ekway
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Ce n'était manifestement pas les courses de Malastare, avec sponsors, hôtels et sécurité. il semblait que cette course sur Tatooïne ai été organisé officieusement, ou bien dans un gout quelque peu prononcé pour le risque, ou bien les deux. Quoiqu'il en soit Eve n'appréciait guère la violence mécanique qu'elle a pu observer lors des quelques crashs qui se produisirent, craignant pour la survie des pilotes. Visiblement elle était la seule à s'en faire dans les gradins, tous réagissaient par des exclamations mais aucune de respirait l'empathie. Finalement Tanlo lui montra qu'aucun pilote ne fut tué, mais même malgré cela Evea ne peu s'empêcher de s'imaginer que par le passé les pods n'étaient pas équipés de siège éjectable, ou que ceux-ci soient amenés à ne pas fonctionner lors du moment crucial. Décidément Tatooïne n'avait rien à voir avec la plupart des mondes qu'elle connaissait.

Mais Tanlo dissipa bien vite les craintes de la pantoranne en la prenant sur ses épaules, c'était inattendu mais il était vrai qu'être de grande taille pouvait s'avérer pratique de temps en temps. Grâce à l'initiative de Tanlo, Evea pu observer la course d'un tout nouveau point de vue, bien plus dégagé. Cela tombait justement à pic : C'était le dernier tour, d'autant plus que les deux pilotes qu'ils soutenaient étaient en tête du peloton. Une certaine excitation se fit ressentir dans les gradin lors de leur passage et Evea partagea l'engouement de Tanlo, soutenant elle aussi sa concurrente.

- C'est parti ! Montre-leurs ! Encouragea-t'elle avec ferveur.

Evea partageait les jumelles avec son piédestal, de manière à ce qu'ils puisent observer chacun leur tour leur concurrent déferler à travers le paysage désertique. Lorsque la pantoranne n'eue pas les jumelles, elle pu tout de même voir Vlama passer devant le trandoshan et incliner un de ses moteur de manière à ce qu'il rafle le sol, le sable qui fut soulevé alla aveugler Krok-gar qui vira sur la droite pour se sortir du nuage, rentrant en contact avec le pod du troisième concurrent. Immédiatement la sénatrice s'empara des jumelles pour observer l'action de plus près. Sur une centaine de mètre, Krok-gar avançait à toute allure côte à côte avec le troisième pilote, apparemment leurs deux appareils s'étaient accrochés et ne pouvaient plus se séparer. Le trandoshan avait un pod bien plus gros que celui de son voisin, et lorsqu'ils approchèrent d'un passage plus étroit, ils comprirent qu'ils ne pourraient pas passer à deux. Alors Krok-gar donna un violent coup sur la droite, ce qui sortit son voisin de l'alignement qui s'éjecta une milliseconde avant que son appareil ne s'écrase contre la paroi tandis que le pilote de Tanlo continua sa course juste derrière Vlama Pezu.

Approchant de la moitié du dernier tour, le pod de Krok-gar sembla donner subitement un coup d'accélération, dépassant à toute allure sa dernière concurrente qui dû se décaler de manière habile pour ne pas se faire emboutir par l'arrière. Ils filaient à présent côte à côte, Evea récupéra les jumelles pour voir en plus gros, mais tout ce qu'elle vit était le trandoshan faire un doigt d'honneur provocateur tout en tirant sa langue de plusieurs centimètres.

- Oh ! Fit-elle en retirant les jumelles.

Tanlo Jakobi
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Tanlo était excité comme un gamin, regardant la course avec attention, tenant solidement les jambe de la pantorane. Il évitait de trop bouger, afin de ne pas la déséquilibrer là haut. La course continuait à toute allure, avec son enchaînement d'accidents bien prévisibles. Il ne restait plus que deux concurrents avec une chance de gagner. Par chance, le sien, et celui d'Evea. Parfait pour rester investi dans la course.

Derrière les deux pods, une trainée de rocaille et de poussière, alors qu'ils se dépassaient l'un l'autre, se croisant dans un ballet aérien à ras de terre. Il était évident qu'ils étaient tous les deux doués dans le pilotage, évitant la rocaille du terrain inégale et les carcasses de leurs concurrents, s'inclinant légèrement en fonction du vent, afin d'éviter d'être éblouis par le soleil tout en dégageant le maximum de poussière dans la figure de l'adversaire.

Soudainement, Krok-Gar déporta son pod sur la gauche, pour heurter Vlama, qui l'évita de justesse, et prit de l'avance, fonçant tout droit vers la ligne d'arrivée, laissant Krok-Gar dans le vent...

Une déflagration sonna les spectateurs alors qu'un de ses réacteurs explosa, laissant une gerbe de flamme bondir vers le ciel. Son pod cahuta de gauche à droite, avant de se crasher par terre, se trainant sur le sol... pour être dépassé, au dernier moment, par le véhicule de Krok'Gar, qui franchit la ligne d'arrivée sous les vivats de la foule, et le hurlement de joie de Tanlo, qui leva les bras et se livra à une petite danse, sautillant sur un pied puis sur l'autre, et tant pis pour la pantorane sur ses épaules !

- HAHAHAHA ! Ouais !

Il aida la bleue à descendre de son grand perchoir, la déposant sur le sol. Certes, ce n'était pas beaucoup d'argent... mais il la sentait un poil déçue. Ils regardèrent la pilote, qui sortait de la carcasse de son pod sans se plaindre, le regard sombre. Tanlo se pencha en avant, chuchotant aux oreilles de la sénatrice.

- C'est une jeune nouvelle ultra talentueuse. Les spectateurs adorent ce genre de profil et parient beaucoup sur elle. Sa voix devint plus complice, plus sombre. Je vous parie que son pod a été saboté, et qu'elle le sait, et qu'elle devait prendre de l'avance pour bien figurer pour que certains parieurs se fassent de l'argent.

Ainsi allait la vie sur Tatooine. Tanlo empocha ses gains.

- Pour la peine, je vous invite au restaurant si vous voulez. Mos Gairin n'est pas loin, et c'est une vaste ville avec de belles localités et d'endroits intéressants à visiter. On pourra se balader près des dunes et glander un peu en ville ou dans l'hôtel.

Dans oeil nostalgique, il regarda l'horizon, avant de pose un genou à terre, pour se trouver à la même taille que la Sénatrice.

- Hey, Evea, j'ai une proposition à vous faire. Ou plutôt une faveur à vous demander.

Il enleva son chapeau, dévoilant ses cheveux grisonnants et légèrement bouclés.

- A quelques kilomètres de Mos Gairin se trouve un endroit très spécial pour moi. j'y ai passé une grande partie de mon enfance, et je n'ai pas souvent l'occasion d'y retourner. Accepteriez-vous que je vous y emmène ? Il faudra partir tôt le matin, de nuit, et à pied, mais je vous promet que vous aimerez.
Evea Ekway
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Eve avait trouvée cet évènement des plus récréatif, elle y avait pris beaucoup de plaisir, avait eu peur, sursautée, ri, encouragée et bien d'autres trépidantes réjouissances. C'était la première course à laquelle elle assistait et cette première fois n'était pas des moindres, ce circuit semblait en effet fort dangereux, bien que la notion de danger ne soit pas la même sur Tatooïne que sur Alderaan. Au moins elle était tombée sur un guide qui avait eu la présence d'esprit de l'amener assister à ce genre de fête locale, et ce dans un important dépaysement qu'Evea recherchait justement. Elle n'avait pas l'habitude de jouer avec l'argent, et encore moins de faire des paris, la pantoranne n'étant pas tellement friande de ce genre de risque, cependant elle avait beaucoup aimée miser sur Vlama Pezu. Tanlo avait raison : Cea ajoutait beaucoup aux émotions ressenties durant la course ! Et c'est Tanlo qui récolta les gains de sa mise au gichet, il avait vu juste en misant sur le trandoshan, c'est d'ailleurs cette entrée d'argent qui le motiva à inviter la sénatrice.

- Je suis partante, merci Tanlo. Elle agrémenta son acquiescement d'un sourire.

Et sur ces mots le duo se mit en mouvement en direction de Mos Gairain. Tanlo avait raison, la ville n'était pas si loin de là où se tenait la course, et pouvait être rallié à pied. Ce qui fit passer la pantoranne et l'homme sur un chemin suivant l'ondulation des dunes environnantes, créant de larges ombres qui permettait aux quelques citoyens rentrant à pied de ne pas cramer au soleil. Car en effet le moment le plus chaud de la journée approchait, par chance les dunes étaient si haute - des montagnes aux yeux de la sénatrice - qu'ils étaient à l'ombre une bonne partie du chemin. Comment autant de sable pouvait s'amonceler comme cela ? Elle aurait bien demandée au guide, mais elle ne voulait pas le déranger avec des questions qui tenaient surement de la physique plus que du tourisme. Sur le chemin ils avaient discutés, revenant sur les moments les plus forts de la courses, Evea s'insurgeant contre les mufleries du trandoshan.

Une fois arrivés au Mos, Tanlo s'électionna un cantina fort respectable aux multiples fenêtres, bien plus éclairée que celle de Mos Esley. Il commanda pour eux d'eux un plat qu'elle ne connaissait pas, et à son grand plaisir, ne voulant pas se nourrir de plats banals qu'elle connaissait déjà. Et Evea se régala ! Elle se renseignerai une fois rentrée sur Coruscant si le cuistot du sénat comptait ces plats frugaux dans son menu. Lorsqu'ils eurent terminé leurs bols, la sénatrice demanda dans un sourire :

- Et en attendant demain, que proposez-vous pour cet après-midi ? Une petite sieste peut-être ?

Tanlo Jakobi
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Le couple est assis au premier étage de la cantina, près de la fenêtre, face aux deux soleils de la planète. Leur lumière baigne la ville, et la table sur laquelle le mercenaire et la séantrice mange est illuminée par leurs rayons. Les bruits de la ville, en contrebas, sont plus diffus. Moins moderne, moins peuplée, Tatooine est bruyante des rumeurs de ses habitants, mais, dès qu'on prend un peu de hauteur, la planète pourtant agitée devient calme, et tranquille.

Accoudé contre le rebord de leur fenêtre ouverte, laissant entrer un doux vent, Tanlo semblait un peu réveur. Il regarda la pantorane lorsqu'elle reprit la parole, toujours enjouée, toujours dynamique. Elle était de sa génération, pourtant, il se sentait rajeuni en sa présence. Une boule d'optimisme et de curiosité. Il aurait aimé être comme elle. Si jamais il a un fils et qu'il lui présente une femme, il espère qu'elle sera comme Evea, aimable, charmante et vertueuse

- Hum... j'avais plusieurs idées. dit-il en finissant son assiette au doigt -lui qui avait connu la faim, ne laissait jamais rien traîner dans son assiette. Je vous ai montré les cantinas, le désert, les activités... et si on quittait un peu le monde des adultes un instant ? Dit-il en faisant un clin d'oeil, cachant momentanément l'orbe bleu électrique de son oeil droit.

Il bailla bruyamment, essuyant une larme de fatigue. Il jeta un oeil à l'heure.

- Hum, ca ne sera pas ouvert avant une bonne heure... on a un peu de temps devant nous.

Il recula légèrement sur sa chaise, avant d'étendre ses jambes et de poser lourdement ses énormes bottes sur le côté vide de la table, avant d'étendre son chapeau sur ses yeux.

- Je vais faire une petite sieste digestive. Restez ici et criez très fort s'il y a un problème. Je me réveille dans vingt minutes

Il n'y avait eu aucune alerte de la part de la pantorane. Comme un métronome, Tanlo ouvrit les yeux exactement vingt minutes plus tard, releva son chapeau et, voyant Evea toujours devant lui, se leva, en pleine forme.

- Allez on y va !

Ils déambulèrent dans les rues du Mos. Tanlo connaissait bien la ville, et les rues murmuraient à ses oreilles. Ils passèrent devant le quartier commerçant, traversèrent des jardins et cultures sous serre, avant de se retrouver dans une sortie de cinéma souterrain, où de vieux holo étaient projetés devant une assistance silencieuse et fascinée. Après plusieurs détour, à travers un rideaux, ils atterrirent dans une sorte de squat, assez laid et sale, où des hommes et des femmes de toutes les races étaient réunis là, hagards, silencieux. La drogue était tellement présente qu'on pouvait la sentir dans les airs, empestant l'atmosphère. Il sourit lorsque la pantorane du boucher son nez, afin de ne pas succomber aux vapeurs. Quelques remarques torves suivirent le duo, avec plusieurs remarques salaces envers Evea, mais aucune ne fut suivie du moindre geste.

- On est presque arrivé. dit-il, rassurant, avant de traverser une autre rue pour arriver devant une porte.

Il toque. Attente. La porte s'ouvre, une toute petit femme, 80 ans probablement, les regarde pas l'entrebaillement de la porte.

- Ouragan ?

- Salut mamie. Je fais visiter à une invité. On peut entrer ? On reste discrets.

Les deux discutent ensuite en Huttese, avant qu'on les laisser entrer. La vieille femme les devance, et entre dans une pièce.

Une école.

Une vingtaine d'enfants, entre 6 et 10 ans, de toutes les espèces, assis par terre, tenant de très vieux modèles de tablettes, écoutent attentivement la vieille femme, leur maîtresse d'école. Elle leur enseigne les mathématiques, écrivant à la craie sur un tableau. Les ressources sont faibles, le cour de la dame, de mauvaise qualité.

Mais le coeur y est. Lorsqu'ils entrent, les enfants les fixent, la majorité des regards convergeant vers Evea. Mais ils restent disciplinés, et reportent leur attention à leur cour, alors qu'Evea et Tanlo se déplacent derrière eux, au fond de la salle. Il chuchote.

- J'ai étudié ici quand j'étais gosse. Ca ne vaut pas les académies d'Alderaan, mais on fait avec ce qu'on a, non ?

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