Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
Messages : 177
Eclats Kyber : 0
(suite de [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] )

- Tu sais, Max, ca me fait penser. C'est la première fois qu'on prépare une mission ensemble.

Leurs précédentes missions avait été décidées sur un coup de tête, où ils étaient réunis au dernier moment. Pour la première fois, ils avaient eu du temps devant eux, et ils l'avaient mis à profit.

Tanlo Jakobi couvait sa partenaire du regard; La mercenaire, l'air concentré, était en train de nettoyer un de ses blasters. Il adorait la voir ainsi. L'expertise des autres le fascinait, et il était évident que Max y connaissait un petit rayon en mécanique. Elle était froide, décidée, leadeuse, liin de la boule de colère de l'époque où elle avait été son apprentie, où la jeune femme stressée et un peu honteuse sur Rileeb.

Le "couple" avait aménagé un coin du garage en un mélange entre atelier et aire d'entraînement. Les deux mercenaires passait la plupart de leur temps ensemble. Il sentait qu'elle le boudait -un peu-. Elle n'avait pas encore avalée la rencontre avec les deux maîtres Stava. Ils étaient encore dans les alentours. Tanlo lui avait confié qu'il se sentait observé, lorsqu'il sentait du hangar. Étant donné sa silhouette passe-partout (des hommes costauds, on en trouve un paquet dans un coin comme ça), c'est lui qui sortait le plus souvent, en éclaireur. Le sensitif expliquait vouloir se "familiariser" avec la ville, et la blonde n'avait pas moufté. Elle savait que ce n'était plus des délires de vieux.

Surtout que le mercenaire semblait avoir retrouvé une deuxième jeunesse. Eos elle-même l'avait remarqué, demandant à Tanlo ce qui lui valait une telle... énergie.

Ses yeux bleus étaient devenus presque enflammés. Sa voix, plus forte, ses gestes, pourtant d'habitude lents et calculés, dynamiques et vif.

Alors qu'il avait abordé la mission avec prudence, il était devenu la motivation incarnée. Sa rencontre avec le maître l'avait rajeuni de dix ans, et il était comme un amoureux transi. Fanatique. Max aurait pu lui annoncer qu'une demi-douzaine de Siths serait de la partie que le colosse aurait sûrement réagi en riant.

Il allait prouver. A max. Au maître. A lui. Au Sith. Leur montrer jusqu'où était son firmament.

C'était lui qui troublait le plus souvent le silence du hangar. Ses entraînements étaient conséquents. Premier à se lever le matin et dernier à se coucher, il enchaînait des exercices de musculation, se reposant par des katas lents et élégants, avant de reprendre des enchaînements, ou de se lancer dans un autre cours avec Eos.

- Max, Sparring !
s'exclamait-il d'un coup. Alors, Max se levait silencieusement, faisait craquer ses jointures, et ils s'affrontaient pendant de longs instants, avant que Tanlo ne décide -sans logique apparente- qu'il en avait assez, et ils retournaient à leurs activités. Il gagnait la grande majorité de leurs échanges, même s'il était clair que Max ne s'y impliquait pas aussi sérieusement que lui. Mais, prenant toujours au sérieux son rôle de mentor, il pris le temps de lui apprendre une autre technique.

- Le Denko, ici
avait-il dit en enfonçant doucement la première phalange de son index dans le corps de la jeune femme. Entre la septième et la huitième nervure de la cage thoracique. Ce sont les plus larges, donc les plus facile à briser. Le corps est plus difficile à muscler ici. Tu frappe d'un coup sec, et même si le type est trop résistant, la douleur est vraiment ignoble. Face à des gabarits comme le mien, c'est excellent.

Et les journées continuaient, troublées par le bruit sec des jambes et bras de Tanlo fendant l'air, et des réparations et améliorations que Max apportait à ses armes et son vaisseau, ou ses gouzi gouzi avec Iris.

- Je tourne à droite.
- Ruelle à gauche ?
- Rue du faubourg. Deuxième immeuble sur la droite ?
- 4 étages.
- Si verrouillé ?
- Troisième fenêtre, rez de chaussé.

Comme des joueurs d'échec à l'aveugle, l'un et l'autre, ainsi que Eos,essayaient de se piéger dans des courses poursuite imaginaires, élaborant des angles d'attaques, des voies de retraite, étudiant tous les angles possibles et situations inattendues à partir des plans du quartier. Ni l'un, ni l'autre n'étaient de grands stratèges. C'était plus un exercice de mémorisation mentale qu'une réelle planification tactique. Mais en à peine deux jours de cet exercice, ils connaissaient toute la zone comme leur poche.

Puis, le grand jour arriva.

Tanlo se retrouva devant le sac. Il ne l'avait pas ouvert depuis la rencontre avec son maître. A la question de Eos, il avait répondu.

- Les maîtres ne l'enfilent que le moment venu.

Et le moment était venu.

Avec douceur, il sortit le manteau du sac, avant de le déplier, doucement. C'était un grand manteau croisé noir, d'une grande douceur. Il sentit l'oeil à moitié curieux et volontairement ignorant de Max le "je-regarde-mais-je-m'en-fout-un-peu-pour-pas-te-faire-plaisir".

- On utilise un mélange de fibres d'aramide et de soie de giinthos. La matière est utilisée dans les applications militaires et aérospatiales. Cordages marins, renforcement des coques de vaisseaux, gilets pare-balles, composite balistique...

Il enfila le manteau. Ce dernier était, de toute évidence, du sur-mesure parfait. Comment étaient-ils tombés sur ses mensurations ? Le tour de taille était ajusté au millimètre et le bas de manteau était fendu sur les côtés.

- Complètement isolant, et inflammabilité quasi-nulle. Ca n'arrête pas les balles, ni les blasters, mais ca devrait me protéger des shrapnels et des couteaux... et avec ça, je n'aurais plus trop à craindre la foudre et le feu... et je t'avoue que c'est ce qui me posait le plus problème.

Il se sentait bien. Meilleur que jamais. Il avait fier allure dans ce manteau, avec le grand signe Noghri sur fond rouge. Il épousait son corps comme une amante fidèle, mettant en valeur ses épaules, soulignant l'épaisseur de ses mollets, le rendant pas uniquement impressionnant, mais beau. Fringant. Plein de panache. Il frappa l'air devant lui, de la jambe. Aucune gêne dans les mouvements. Une seconde peau, pratique, esthétique, incroyablement classe.

- Que veux dire ce signe ? Demanda Eos dont la voix robotique semblait tentée d'une certaine curiosité.

- Ouragan. Ce n'était pas mon surnom, au Temple, mais je suis content qu'ils l'ait choisi.

- Quel était votre surnom ?

Un silence. Il sourit, les dents toujours serrées. Un rictus agressif, presque lupin.

- Geyser.

Suivant le pas de Max, il sortit du hangar.

- Hey Max. Le Sith est pour moi.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
Geyser. Elle ricana silencieusement, se retenant de toutes ses forces de faire une blague beauf sur ce surnom tout en ouvrant la grosse porte métallique manuelle du hangar. Rongée par la rouille, elle grinça, une longue plainte s'offrant à un extérieur humide. Il pleuvait. Habillée de noir, il faisait sombre à l'extérieur, même pour une après midi. La saison faisait que les journées raccourcissaient toujours plus. D'ici trois heures, ils se trouveraient dans la pénombre. Dans quatre heures il faisait nuit. Habillée de noir, elle enfila sa capuche, la pluie frappait sur son blouson synthétique et ses chaussures de sport clapotaient dans les flaques. Elle lança un regard en coin à son équipier en continuant de marcher, les mains dans les poches.

-On s'en fout de qui tue l'Sith, l'important, c'est d'décrocher la tête de son corps avec son propre sabre.

Essayait-il de prouver quelque chose depuis le jour où ils se sont retrouvés ? Maxence lui en voulait encore depuis la rencontre avec le maître de son maître. Elle ne lui faisait pas la gueule à proprement parler, mais elle était plus froide, plus distante, plus trash, sur certains points. Mais, en silence, le duo s'enfonça dans la ville, sans désire d'en ressortir.

***

Collée au mur, comme au premier jour, elle regardait l'entrée du coin de l’œil, pendant que Tanlo, de dos, surveillait les alentours. Une cigarette au coin des lèvres, elle avait croisé légèrement les jambes, se soutenant principalement sur celle de gauche. À vrai dire, si de cette manière, ils pouvaient paraître extrêmement suspicieux, c'était bien le but. Autour du spatioport se trouvait des dealers, des chasseurs de prime en attente de proie, des mercenaires, attendant patiemment le prochain envole pour leur mission future.

-Le voilà. Le colosse put tourner doucement la tête, et dans la foule, il remarqua la tête du Sith, mais avant qu'il ne puisse bouger, Maxence posa sa main sur son épaule. Attends. Un, deux, trois... quatre. Ils étaient quatre. Ils devaient être trois. Le p'tit gars, à côté de Darth Connard, il est en trop. Reste sur mes talons, ça change rien.

Et alors, elle jeta sa cigarette avant de se mêler à la foule. Entre les têtes, dont certaines étaient attachées au même corps. Ses pieds s'enfoncèrent dans les pas des autres, un rythme de troupeau désordonnait qui offrait cette même symphonie urbaine. Toujours la même chose. Le même détour à droite, raccourcit à gauche, demi tour par la ruelle latérale, puis... tour à gauche. C'était à droite qu'ils devaient tourner. Ils avaient dû changer de plan au dernier moment. La mercenaire continua pour voir où ils avaient disparut, puis fronça les sourcils, le réel problème, ce n'était pas le changement, c'était que la ruelle était en fait...

-Un cul d'sac. Ils venaient de rentrer par l'arrière d'un bar, sûrement avaient-ils payés quelques frais supplémentaire pour s'assurer de bloquer les suiveurs. Tan, reconnecte par l'entrée, j'm'occupe de... prendre du recule.

Elle lui fila une petite tape sur l'épaule avant de prendre un élan conséquent et sauter sur une gouttière pour l'escalader. Elle bondit ensuite sur le bâtiment d'en fasse, s'accrochant à un rebord de fenêtre. Traction pour soulever son corps, encore un bond et la voilà, se dressant fièrement sur le toit d'un bâtiment d'habitation, à scruter la ruelle par laquelle ses proies avaient disparu. Ses pas, comme une louve, restèrent calmes, détendus, elle s'approchait du bord, donnant l'impression qu'elle allait bondir, mais ses yeux scrutèrent, les ruelles alentours au bar, les marcheurs, les capuches dressées sur la tête, puis la devanture.

Trente secondes s'écoulèrent, personne. Lorsque la minute passa, elle se demanda s'ils n'avaient pas perdu leurs cibles... et s'ils avaient aussi changé de réservation d'hôtel ? Deux minutes. Elle hésita à appeler Tanlo. Trois minutes. Ils sortirent du bar. Puis ils se séparèrent. Et s'ils avaient deux hôtels ? Et merde. La blondinette remarqua son acolyte, sûrement hésitant à suivre l'un ou l'autre.

-Suis ceux d'droite.

Annonça-t-elle via la communication de son bracelet. Comme une ombre avant l'heure, la silhouette de la mercenaire perça les cieux, passant de l'autre côté d'une rue, voltigeant entre les bâtiments pour garder la bonne trace. Ils étaient rapides, ils se déplaçaient rapidement parmi les passants, mais la position de Maxence faisait qu'il était impossible de lui échapper. Et heureusement, elle était suffisamment réactive pour éviter les regards aériens au bon moment et continuer la traque. Alors qu'ils passèrent dans un petit tunnel piéton, suivi au-dessus, la blondinette redressa la tête pour découvrir le Grande Hôtel, illuminant la place.
Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
Messages : 177
Eclats Kyber : 0
- Je te fait un rapport. dit-il dans un souffle avant de s'engager à la suite des deux acolytes.

La foule était dense, nombreuse, bruyante. C'était à leur avantage, mais il n'aimait pas cette... séparation. Il se sentit obligé d'en parler à Max.

- Max, je préfère qu'on reste groupé. Deux contre quatre, c'est plus jouable qu'un contre deux. Si y a un problème, regroupons-nous.

Il n'ose pas finir par "s'il te plaît". Il n'était pas tranquille à l'idée de savoir Max seule dans cette ville en train de traquer un Sith.

Il continuait de suivre les deux encapuchonnés. Ils ne l'avaient pas semés, et il n'avait aucun mal à suivre leur rythme. Il ne les regardait pas, se contentait de faire voguer son regard au hasard, près d'eux, mais jamais directement. Sa démarche était devenue molle, songeuse, un peu lente, ses épaules rentrées, ses traits, plus fatigués. Petit à petit, la stature de Tanlo Jakobi devenait insignifiante. Une âme parmi tant d'autre.

Sans la moindre présence.

Ils tournèrent à gauche. Tanlo connaissait la ville. Il prit une autre route. Le vent lui chuchotait leur chemin en avance.

- Max, je vais les croiser. Rapport dans quelques minutes.

Droite, tout droit, gauche. Boum. Ils se retrouvèrent dans la même rue, le duo se dirigeant vers lui sans le voir. Les yeux de prédateur de Tanlo, cachés par son chapeau, étaient fixés sur le sol, mais il les voyait très clairement.

La première. Petite. Fine. Une femme, très clairement. Humanoïde. Marche d'un air décidé, calme. Une sorte de danse. Hum, avec la distance qui les sépare, et la taille de ses chaussures... pointure 38, peut-être. La démarche est hésitante. C'est physique, pas mentale. L'épaule gauche légèrement desaxée. Lourde. Elle n'est pas droite. Une prothèse... aucune arme visible. Ni sur elle, ni dans sa démarche. Une combattante de mêlée. Armes cachées. Dagues ? Ou dans le corps ? Le bras ? Elle sera pénible. Une demi-cape l'empêche de voir plus.

Hum...

A peine quatre secondes étaient passées depuis le début de son analyse. Ils se rapprochent. L'ouïe de Tanlo est entièrement focalisée sur le duo. Un bruit clinquant. Il n'y a pas que le bras qui est cybernétisé. Les hanches ? Le haut du visage est caché. La tête alors. Une vraie cyborg. Il peut jeter un oeil à l'autre silhouette. Le petit gars qui était en trop.

Quelque chose chez lui ne va pas. Étrange. Tanlo Jakobi se sent mal à l'aise. Ils se croisent. En un éclair, l'Ouragan dresse un autre portrait de sa cible. Des cheveux noirs gras. Mal coiffés. Une oreille en moins, mal cicatrisée. Il a l'air sale. Mal entretenu. Mal rasé. Tanlo renifle. Odeur de clope, très forte. Ses mains. Les ongles sont noirs.

Dans la ruelle, Tanlo se retourne, se retrouvant derrière eux.

Cet homme... la manière dont il marche. Ce n'est pas naturel. Une odeur de métal. Elle émane de... oui. Son centre de gravité. De sa ceinture, sur le côté droit. Oui, il suffit de voir comment il marche... ca doit être gros pour le faire marcher ainsi. Ca doit être gros. S'ils traquaient des gens normaux, il aurait parié sur un couteau... mais la bonne réponse était évidente.

Un manche de sabre laser. Trente centimètres, au moins. Une odeur d'encre... il l'a enroulé, dans du cuir...

Le plan de la ville se dresse dans son imagination. Il connait un raccourci. Ils ne l'ont pas repéré. Il le sait. Il prend la gauche, alors qu'ils continuent tout droit.

- Max. On a affaire à une 50% cyborg, peut-être plus, pas d'arme apparente, probablement custom de pieds en cap. Démarche légère, profil corps à corps je dirais. Le petit gars... autre humain, lourd, agressif, du genre sanguin. Il a un sabre laser. Si c'est pas ton sith... alors on a un apprenti sur les bras.

Il sortit de la ruelle, et sourit intérieurement en retrouvant son duo. C'était évident qu'ils prendraient ce chemin...
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
Maxence s'impressionnait. Elle était d'une vivacité à toute épreuve, rapide, ordonnée, les toits de Nar Kaaga n'étaient pas les toits les plus plats de la galaxie. Il y avait des appendices, drôles d'ajouts architecturaux sans queue ni tête, frappant la façade d'une étrange forme supplémentaire. Des appartements en plus, des agrandissements informes, qui purent naître grâce un manque de limitation concernant les travaux d'aménagement des bâtiments. Une législation manquante complètement inconcevable sur Coruscant. Elle grimpa sur un bossu, puis sur un mal formé, sautant au-dessus des ruelles pour rattraper son retard, le parcours était compliqué, mais elle s'y déplaçait comme si elle avait toujours connu l'endroit.

Ils avaient tourné à de nombreuses reprises. Ils marchaient vite, mais un oiseau faisait le chemin beaucoup plus rapidement. La mercenaire repéra un gap, un trou bien plus large que la moyenne, mais un moyen aussi beaucoup plus direct. Prenant son élan, elle s'approcha sans regarder plus bas. Elle bondit. Près de dix mètres de distance, elle tomba cinq mètres plus bas, roulant pour se rattraper. Une fois dressée sur ses jambes, la musique mouvementée d'une fête improvisée sur le toit, derrière une palissade, lui donna une idée. Elle passa sa tête au-dessus de la barrière et, quand personne ne fit attention, elle passa au-dessus, se mêlant dans la foule d'invités. La musique était forte, très forte, les gens en étaient presque à se crier dessus et la plupart d'entre eux étaient déjà cuits depuis quelques heures, ayant perdu la plupart de leur motricité première.

Elle retira sa capuche, attrapant un verre qui traînait, elle se posa contre une rambarde pour regarder tranquillement en contre-bas. Elle remarqua : longue chevelure soignée sortant d'une capuche, vêtements sombres, sobres, difficilement dissociable, jeune. Le second faisait contraste. Un bourrelé dans le bas du dos trahissait son armement. Pas un blaster, un fusil, compact, sûrement une technologie lui permettant de plier l'arme. Trop loin pour savoir si lui aussi avait des améliorations cybernétiques. Elle les suivit le long de la rambarde, verre à la main, parmi les inconnus, elle s'arrêta au coin du bâtiment. Le duo de suspects venait de s'aventurer sur la grande place, menant à l'hôtel. Elle en resta là. La blondinette pouvait les voir partir dans la direction prévue.

-Ils partent à l'hôtel de mon côté. Un homme, vêtements sombres, trop sombres. Ses mains étaient pâles, sûrement le Maître. L'autre avait un flingue planqué dans son dos, ça devait être le garde. Elle balaya les autres arrivées vers la grande place, après une petite minute, elle remarqua deux autres figures. J'vois tes cibles, ils s'amusaient juste à brouiller les pistes. Reste à distance, c'est suffisant pour aujourd'hui.

La blondinette les suivait du regard. La figure plus imposante de Tanlo fit son apparition à la sortie d'une ruelle, il venait de s'adosser contre un mur pour, à son tour, observer ses proies. Le repérage était bien plus simple qu'espéré, au final. Le groupe de quatre s'assembla pour se diriger calmement vers l'hôtel. Les yeux de Maxence furetaient parmi les passants, ce n'était plus les Siths qu'elle regardait, mais ceux qui pouvaient paraître suspects autour. Avaient-ils des renforts, cachés dans la populace ? Des ennemis ? Travaillant dans le même intérêt que les Djiilo ?

Son regard s'arrêta sur une figure. Pas bien grande. Un homme. La figure discutait avec un autre homme, mais ce n'était pas cet autre homme, ni même la discussion qui résultait de leur rencontre qui fit tiquer la mercenaire. Ses yeux peinèrent à ne pas s'écarquiller, mais forcée de ne pas emballer son cœur trop vite, elle se pencha au-dessus du vide, plissant les yeux, comme si ce genre de choses allaient réellement l'aider. Lorsqu'elle crut le voir tourner la tête dans sa direction, une personne avec un léger coup dans le nez la poussa par inadvertance. Se rattrapant de peu, elle s'évita de tomber, prenant tout de même son temps pour insulter ladite personne, quand elle reprit son observation, il avait disparu.

Un moue apparut sur son visage en fronçant les sourcils. Après une petite expiration, presque amusée. Quand les gens, même bourrés, à la petite sauterie commençaient à se rendre compte que la blonde... bah personne ne la connaissait, Maxence décida de bondir par dessus la rambarde pour faire son chemin jusqu'à la rue et disparaître à jamais de leur vie.

Sur la place principale, pour rejoindre Tanlo, capuche sur la tête, mains dans les poches, la mercenaire maintenait un air concerné, elle aurait juré reconnaître cette coupe de cheveux. Des mauvais souvenirs venaient de refaire surface, si bien qu'elle faillit passer à côté du colosse sans même le calculer.

Elle lui tapa sur l'épaule en continuant de marcher.

-Aller, ramène-toi, on va boire un coup.

Dans un bar, calés dans une alcôve, ils se trouvaient face à face. La chaleur était dans le genre étouffante, et pour s'éviter la capuche, Maxence avait fermé un rideau semi-transparent qui les coupait du reste des regards. En débardeur, pieds croisés sur la table, un alcool fort à l'odeur enivrante, elle semblait un peu ailleurs face au plan détaillé du motel. Elle finit par souffler bruyamment en s'étirant.

-Ouais, donc. Le fait qu'un apprenti soit là, ça change pas grand chose. On coupe la poire en deux, l'un de nous prendre Maître et un garde, l'autre prends apprenti et l'autre garde. La mercenaire prendre l'apprenti clairement à la légère, ce genre de personne, ce n'était pas grand chose, des néophyte, imbu de leur personne, des Padawans avec des sabres rouges, en somme. Là, c'est leur chambre. Pour l'instant, on les observe encore un peu, on regarde s'ils bougent, on les suit si nécessaire, mais l'principal, c'est d'les cueillir. Si jamais on décide de les prendre par surprise dans leur chambre, suffira d'éclater une ou deux portes et on sera dans l'tas. Si l'combat en milieu clos c'est pas ton fort, rien t'empêche de faire quelques trous et d'emmener le combat à ton avantage. Les murs sont faits de matières franchement pas résistantes, une grenade ou un coup d'poing bien placé avec tes gantelets et on est bon. Elle dégaina une cigarette. Oublie pas qu'si j't'en donne pas l'ordre, tu n'attaques pas. Pour l'instant on observe. On identifie leur indics, marque leur trace et on en reste là.
Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
Messages : 177
Eclats Kyber : 0
- Oublie pas qu'si j't'en donne pas l'ordre, tu n'attaques pas. Pour l'instant on observe. On identifie leur indics, marque leur trace et on en reste là.

Il avait déjà dégainé un briquet. Tanlo, qui était assis sur sa chaise et accoudé contre la table, tendit son gigantesque bras vers la jeune femme, lui offrant la petite flamme nécessaire à la mise à feu du tabac. Elle l'accepta silencieusement, avant de souffler une fumée qui participait à l'ambiance tamisée de la cantina.

- Je suis pas un chien fou, Max. Les embuscades, je connais, on en a même déjà fait quelques unes ensemble, t'inquiète pas.
Dit-il avec sérieux, ses yeux bleus la fixant avec sérénité. Son manteau était posé contre le dossier de sa chaine, et il portait un t-shirt noir à manches courtes, légèrement moulant, exposant ses avant bras à la peau de corne, presque jaunie, pleine de cicatrices et de vieilles blessures cicatrisées.

- Quand à la division des cibles, je vais être ambitieux : je prend le Maître. Je suis même prêt à me faire l'apprenti également. Il était évident qu'il voulait bien faire, briller. Lui donner tort à elle, et raison à lui-même. Il était à la hauteur, il le savait. On ne sait pas encore ce qu'ils peuvent faire, c'est le seul désavantage... faudra frapper vite et fort. Si on fait ca bien, on peut au moins éliminer un des quatre pieds nickelés avant qu'ils réagissent.

Il repensa à ce qu'elle avait dit, plus tôt dans la journée, quand ils les attendaient au spatioport.

- Et te fais pas de bile vis à vis de ma sensibilité. Ils me détecteront pas. J'ai pas été entraîné par les forceux, au sein de toute une ville, je passerais inaperçu. Ils PEUVENT me détecter si je suis pas loin et qu'ils me cherchent moi, spécifiquement, mais ils ont aucune raison de le faire. S'ils s'attendent à trouver des forceux, ils sont à la recherche de personnes bien plus... bruyantes que moi.

Il resta silencieux, captant le regard un peu vide de Max. Il la connaissait bien. Ils avaient passés des semaines ensemble, à se battre, s'entraîner, se disputer (un peu), discuter (souvent). Il continuait de la fixer alors qu'il buvait son eau -oui, de l'eau, toute simple-, et les yeux se croisaient.

- Y a quelque chose qui cloche. Dit-il tout simplement. Il ne saurait mettre le doigt dessus, mais quelque chose de subtil dans la position de Max, les muscles de son visage, le mouvement de ses yeux, son attitude, trahissait une sorte de malaise. Qui n'avait rien à voir avec lui ou la mission. Il hésita entre rester muet -après tout, ce qui concernant Max ne le concernait pas forcément- et l'interroger un peu. Curiosité naturelle, et surtout, il ne voulait pas qu'elle soit distraite.

- Tu peux m'en parler Max. J'le vois sur ton visage, tu pense à quelque chose ou quelqu'un, non ? Le jeune et fringuant Jakobi peux peut-être t'aider.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
C'était plutôt bon à savoir. Maxence n'était jamais très sûre de comment fonctionnait le pourquoi du comment de la détection du « si » la Force était présente. Et si vous n'avez rien comprit à cette phrase, premièrement relisez-là, c'est pas si compliqué, et deuxièmement, c'était la raison pour laquelle Maxence galérait comme une demeurée pour comprendre la Force. Mais ce n'était pas ce qui la fit plus réagir. À vrai dire, c'était à peine si elle montrait une quelconque réaction. Attrapant un crédit de sa poche, elle commença à le jeter dans les air, un pile ou face, duquel ne découlait jamais de vainqueur et de vaincu, car elle relançait aussitôt la pièce dans les airs en méditant.

Elle releva son regard sur le colosse quand il se sentit finalement prêt à chercher la merde à un GuerrierSith et son Apprenti. À vrai dire, elle ne dit pas plus qu'un rapide rire soufflé par le nez. Loin d'être une psychologue, elle pouvait sentir que Tanlo essayer autant de lui prouver quelque chose qu'il essayait de se le prouver à lui. Est-ce qu'elle le pensait suffisamment fort pour tuer un Guerrier et son apprenti ? Oui, il avait déjà tué un Chevalier et sa Padawane, la seule différence étant la couleur de sabre, ce n'était pas ça qui allait arrêter l'Ouragan. Finalement, après avoir lancé la pièce, encore et encore, fumant par petite bouffée la cigarette que son ancien Maître lui avait allumé, elle ricana.

-Quand on les attaquera, on verra comment ça s'organise, ensuite on pourra faire un concours de bite.

À ne pas mentir, la blondinette n'avait pas spécialement envie d'être laissé derrière avec les cyborgs décérébrés pendant que Tanlo, lui, s'amuserait réellement, avec du vrai combat, avec des vrais abrutis suffisamment conscients pour croire les conneries qu'ils prononcent. Quand son regard croisa le sien, elle compris qu'il avait compris qu'elle avait compris qu'il avait compris que quelque chose ne tournait pas rond dans la tête de la mercenaire. Du moins, que quelque chose tournait encore moins rond que d'habitude. Alors elle rattrapa son crédit, en pleine air, entre son index et son pouce, elle l'observait d'un œil, l'autre fermé, comme si elle le scrutait. Après un moment, elle déplaça sa main, et dans le trou du cercle que formait ses doigts et la pièce, elle considéra le colosse, comme dans le trou d'une serrure.

-J'ai vu un type, dans la rue, tout à l'heure, depuis un toit. J'étais au milieu d'une fête, y' avait du bruit, du mouvement, et le type, lui, se trouvait sur la place, en contre bas. Je voyais pas très bien... c'tait loin... j'ai beau avoir du dix aux deux yeux, c'était loin.

Elle plaqua la pièce contre la table, retirant la cigarette de sa bouche pour taper les cendres dans le cendrier, prenant un pause bien plus naturelle, elle passa le dos de sa main contre son nez pour le frotter, reniflant bruyamment.

-De loin, et j'dis bien de loin, il ressemblait comme deux gouttes d'eau à un type que j'connais... la dernière fois qu'j'l'ai vu, c'était sur Coruscant. Un mec avec une histoire à tomber par terre, difficile de l'croire quand y' t'la raconte pour la première fois. Puis elle tira une dernière fois sur sa clope avant de l'écraser. Mais il est mort y' a maintenant six ans. Ça m'a juste fait bizarre de voir une gueule qui lui ressemblait. Elle siffla le verre commandé d'une traite. J'ai eu l'impression d'voir un fantôme, j'suppose que t'as déjà connu ça ? L'effet reste toujours le même.

Vos calculs sont bons, vingt-trois moins six égale dix-sept. C'était avant son départ de sa planète natale pour vivre sa vie de mercenaire. Elle se releva, sachant pertinemment que la prochaine question aller être : « et son histoire, c'est quoi ? », elle préféra l'ignorer pour jeter une poignée de crédits, offrant celui avec lequel elle jouait en pourboire.

-Aller, ramène-toi, j'vais t'montrer l'étendu d'mon génie.

Ils retournèrent au hangar dans lequel se trouvaient désormais les deux vaisseaux de Maxence, son fidèle chasseur et son nouveau cargo. Dans la soute, la blondinette, avec l'aide du colosse, avaient installé un canapé et deux fauteuils à l'endroit de la grande baie vitrée qui donnait sur l'espace... quand le vaisseau était dans l'espace. Là, il donnait simplement vue sur un établi rempli d'outils et de pièces de mécanique, éparpillés çà et là, des fois, carrément sur le sol. Allongée de tout son long sur le canapé, Tanlo en face, sur l'un des fauteuils, elle trifouillait pour la dernière fois Iris, avant de la laisser s'envoler au-dessus d'eux.

-J't'ai dis qu'elle nous servirait. Aller ma belle. Sur ces mots, elle s'envola à l’extérieur du vaisseau pour sortir du hangar. Elle va s'occuper d'surveiller le motel dans lequel ils séjournent. S'ils bougent, elles nous l'dit. Si y' a du mouvement anormal, elle nous l'dit. Si elle est repérée, elle nous l'dit. Elle haussa les mains dans les airs. Aussi simple que ça. Warren nous a laissé suffisamment d'fausses pistes pour qu'on ait un minimum de trois jours devant nous avant qu'ils se rendent compte qu'il est pas ici. Après ça, on les choppe, et on les tue.

Le but était de voir qui était la taupe où, qui était prêt à balancer un Djiilo pour lui faire sa fête. Ironiquement, elle jouait les inquisitrice sans même s'en rendre compte. Elle se redressa, retirant sa veste de synthétique, puis son pull pour se mettre en débardeur avant de poser son bracelet sur la table. Il afficha une vidéo, une vidéo en direct de ce que voyait Iris. Flottant au-dessus de la ville, faisant son chemin en direction du motel.

-Et le pire dans tous ça, c'est qu'si quelque chose d'anormal se passe et qu'on l'voit pas, c'est Eos qui nous prévient. La technologie d'nos jours, c't'impressionnant, pas vrai ? Puis elle bondit au dessus du canapé. Sur ce je crève la dalle. On s'commande un truc et en attendant on s'fout sur la gueule ? T'en dis quoi ?
Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
Messages : 177
Eclats Kyber : 0
Il avait hoché la tête d'un air compréhensif lorsqu'elle s'était mise à parler. Mais, c'était... c'était tout ? Un type avec une histoire pas possible mort y a 6 ans. Il n'y avait vraiment rien de plus ? Il n'arrivait pas à croire que ce n'était "que" ca. Max était une pro, un peu tarée, mais une pro. Ca ne l'aurait pas déconcentrée en pleine mission de traque d'un Sith, ni rengrognée pendant toute une soirée si c'était juste un mec parmi tant d'autres. Mais, prudent, le colosse n'insista pas.

- Ouais, j'ai connu ça. Je connais ça. Je revois souvent les visages des morts. Leurs derniers instants. Parfois, je sais pas si c'est ma conscience qui essaie de me hanter ou... mon ego qui essaie d'en faire des bons souvenirs. J'ai l'impression qu'mon cerveau hésite sur la marche à suivre et me les montre jusqu'à ce que fasse mon avis. Un souvenir remonta, celui d'une discussion, dans un hotel miteux au milieu d'une ville de fous.

- Je continue de me retourner chaque fois qu'une fille aux cheveux blancs passe dans mon champ de vision.

Il y avait une pointe de détresse sans sa voix.

----

[color#009900]- Impressionnant.[/color]

Enfoncé dans un fauteuil trop confortable pour son bien, Tanlo avait écouté sa partenaire détailler les capacités d'Iris telle une mère fière de sa petite fille de 6 ans ayant obtenu un 20/20 au cours de dessin. Max était adorable quand elle était ainsi, guillerette, optimiste, Fúm-ette (ou Fúm-ante ?) presque.

-Et le pire dans tous ça, c'est qu'si quelque chose d'anormal se passe et qu'on l'voit pas, c'est Eos qui nous prévient. La technologie d'nos jours, c't'impressionnant, pas vrai ?

- Moi, ca me fait un peu flipper je t'avoue. Où sont passés les bons vieux espions des holos de ma jeunesse, hein ?

- Sur ce je crève la dalle. On s'commande un truc et en attendant on s'fout sur la gueule ? T'en dis quoi ?

- Se commander un truc ? Avec moi dans les parages ? Non, ce serait du gâchis.
Il réfléchit. Ok, tu sais quoi ? On se bat. Si tu gagne, je te fais à manger.

-----

En tablier et avec un cocard, Tanlo sifflotait doucement, agitant la poêle fumante remplie de lardons. Il se massa douloureusement la fesse. Max lui avait botté le cul, au propre, comme au figuré. Fou ce que l'envie d'un bon plat pouvait motiver les gens. Il avait rien vu venir.

- Toujours rien du côté d'Iris ? Demanda t-il en haussant le ton, la cuisine étant légèrement isolée dans le grand hangar. Silence, suivi d'une réponse négative de la part de Max. Il haussa les épaules, continuant de faire sa part du travail.

- A taaaaaaaaaaaable !


Il revint dans leur "salle de surveillance", leur baie vitrée orpheline du vide spatial. Max y était déjà, surveillante, veillant sur son robot comme la prunelle de ses yeux. Tanlo déposa doucement le plateau.

- Gratin d'endives à la truite fumée, mascarpone au raifort, persil et aneth
dit-il en s'inclinant comme un serveur de grand restaurant. Il avait plus ou moins pillé tout ce qu'il y avait d'exploitable dans le garde-manger et même fait une course dehors pour préparer autre chose que les burgers et tacos qu'on consommait lorsqu'on était en planque. Il sentit le regard lourd de Max, alors qu'il révélait le dessert, dans une assiette, caché sous une coupole en tupperware. Il n'avait pas d'argenterie, il faisait avec.

- Pommes au four aux épices et miel.

Il la servit, avant d'ouvrir une canette de bière, qu'il versa dans le seul verre à pied à 2km à la ronde, comme s'il s'agissait d'un grand cru versé par un élégant sommelier.

- Kronanburge 7,2 degrés.

Il se laissa tomber sur le canapé, à côté de Max. Il avait passé un temps exagéré dans la cuisine, mais le résultat en valait le coup.

- J'ai eu quelques dates avec une charmante veuve dans mon quartier, sur Nar Shadaa
, concéda t-il. Rien de sérieux, mais bon... depuis j'essaie de faire de la bonne cuisine... son ancien mari était chef, alors je dois pas la décevoir, tu vois... dit-il un peu gêné, le tueur laissant place au célibataire endurci. La présence de Fúm l'avait comblé, son départ et son absence logique l'avait crevé, et il s'était rendu compte que, peut-être, la solitude affective le pesait plus qu'il ne se l'admettait.

Il trinqua avec Max -il n'avait lui, qu'une cannette-, et ils visionnèrent les caméras, comme un vieux couple devant la télévision. Ils discutèrent de choses et d'autres, de la mission, de la fille que datait Tanlo -une veuve âgée de 4 ans de plus que lui- de Fúm, du maître de Tanlo et de Tigre, de politique (en évitant soigneusement Ossus), de cuisine, de baston, avant que Tanlo ne pose la question qui tue.

- Max, c'était qui, exactement, ce type sur Coruscant ?
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
Les doigts de pieds en éventail, allongée sur le lit, en train de nettoyer ses blasters, grand sourire aux lèvres, elle en oubliait presque les deux bouts de mouchoir qui pendaient à chaque narine pour arrêter le saignement. Finalement, elle avait gagné, mais pour sûr, le coup de coude avait été une surprise sur l'instant. Elle détourna pour observer l'écran. Iris fixait toujours le motel depuis sa hauteur, rien n'avait bougé, mais Maxence ne voulait pas que sa petite sphère ne puisse se rapprocher plus pour éviter qu'elle ne se fasse repérer. Malheureusement pour eux, ils ne pourraient pas savoir comment les Siths s'organisent à l'intérieur.

-Nop, toujours rien.

Elle bondit pour se redresser et regarder son plat arriver quand le colosse la prévint. Son regard se mit à pétiller. Quand il lui présenta les plats, elle fit d'abord les gros yeux, puis haussa un sourcil, puis haussa le second quand il présenta le désert avant de tout faire redescendre quand il présenta la boisson. Elle pencha la tête sur le côté, presque étonné qu'il ait fait une erreur alors qu'elle s'attendait déjà de base à ce que sa cuisine soit une erreur. La blondinette pointa la boisson en grimaçant.

-Si tu veux impressionner ta veuve, va plutôt falloir t'y connaître en vin qu'en pisse de Bantha. Après avoir battu son maître, elle se pensait toute permise. Ça change du riz et du poulet dégueu. T'sais qu'j'ai pas pu en manger pendant super longtemps, ça m'dégouttait au plus haut point... et même maintenant j'ai encore du mal.

Et elle en rajoutait une couche. Mais ça, c'était avant d'avoir réellement testé son plat. Elle n'avoua rien premièrement, se contentant de grimacer. Une grimace de surprise en gouttant. Puis, toujours en silence, elle en prit une seconde. Puis une troisième. Finalement elle se jeta sur le plat pour le dévorer en lâchant d'étranges gémissement, exprimant son contentement face à cette nourriture sûrement mille fois mieux qu'un fast-food immonde, mais simple à manger originaire de Nar Kaaga.

-Putain, sans déconner. Admit-elle. Tu vas pouvoir te taper toutes les veuves de la galaxie si tu continues d'faire des plats comme ça. … Bon, j'suis p'être pas la meilleure critique culinaire, mais si tu continues comme ça, elle va t'offrir son cul sur un planche à découper en te demandant d'la cuisiner.

Délicat. Et l'amour, c'était beau, un peu trop, quand on est jeune, pas assez, quand on est vieux... peut-être, pendant cette soirée, avaient-ils parlé de leurs amours cachés, des fantaisies secrètes sur leurs actrices et acteurs d'holofilm préférés, ou peut-être carrément autre chose, difficile à dire, derrière la musique punk qui tournait en fond, dans le vaisseau de la blondinette.

Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin. La musique s'arrêta brusquement. Le bracelet de Maxence se mit à émettre des sons stridents. Maxence bondit sur ses jambes, attrapant ses holsters au passage pour courir en direction du bracelet d'où la vidéo filmée par Iris se déroulait en live. Ses yeux s'écarquillèrent et elle s'empressa de mettre ses armes en place, prêtes à l'utilisation.

-Tan ! Bouge toi l'cul, y' s'passe un truc. Elle se tourna pour figer son regard grave dans le sien. Ça craint.

Et alors que la mercenaire commençait déjà à s'agiter dans tous les sens pour remettre des habits convenables à la ville et à l'action, il put admirer une partie de l'hôtel, éventré, pile à l'endroit de la chambre où se trouvaient les Siths. La police était déjà sur les lieux... parce que oui, Nar Kaaga avait une police, comme toutes les planètes, les cartels ne faisaient pas des gens des sauvages. L'action avait dû se passer en un clin d'œil et même Eos n'avait pas eu le temps de réagir suffisamment rapidement.

Ils s'étaient retrouvés à courir à toute vitesse dans les rues de la ville. Sprintant dans la grand-place, au milieu des badauds, la blondinette les poussa sans vergogne pour s'approcher au maximum. La police encadré la troupe, des rubalises avaient déjà été placées sur le chemin, mais ça ne l'empêcha pas de passer en dessous. Un policier s'approcha pour l'arrêter, mais elle brandit son bracelet avec son identifiant en tant que Djiilo.

-Maxence Darkan, lieutenante Djiilo en mission, je surveille ce putain d'hôtel, c'est quoi cette merde ?!

-Une attaque madame, l'inspecteur Tamaka est déjà sur les lieux, vous devriez aller lui poser des question. J'en sais pas plus que vous. Il pointa le colosse du doigt. Il est avec vous ?

Elle ne fit qu'un signe de main pour lui faire comprendre que, oui, il était bien avec elle. Elle se précipita dans l'hôtel, en direction de la scène de crime, brandissant son bracelet au premier policier sur la route, montant à l'étage, droit vers la chambre. Un homme au manteau long en sortit, vêtu de noir de la tête au pied, il remit son chapeau sur sa tête en s'allumant une cigarette avant de les arrêter.

-Madame, on vient de m'informer de votre arriver. Il arqua un sourcil haut, très haut sur son front. Vous saviez que des Siths se trouvaient sur la planète ?

-Évidemment, j'étais censée les surveiller avant d'les éliminer. Elle se pencha au-dessus de son épaule, espérant entrevoir quelque chose dans l'embouchure de la porte. Est-ce que j'peux savoir qu'y' s'est putain d'passer.

-La routine. Des meurtres. Mais les victimes n'ont pas le même profil que d'habitude. Fit-il dans le plus grand des calmes en considérant Tanlo, derrière. À mon avis, vous risquez d'être un peu frustrée de ce que vous allez voir.

Puis il s'écarta pour les laisser passer. Maxence rentra dans la pièce, elle récupérait tout juste son souffle, mais elle crut le perdre en regardant ce qu'il y avait dans la chambre. Des cadavres. Quatre cadavres. Les deux cyborgs... et les deux Siths. Elle marcha parmi les corps, tantôt contre le sol, abattus d'une balle de blaster, tantôt déchiqueté par ce qu'il semblait être des vibrolames. Le Guerrier Siths était empalé contre le mur, une lame dans le thorax. Son regard balaya la salle. Le combat avait été violent. Brute. Mais prémédité et d'une rapidité inégalable. Le ou les responsables de ce massacre savaient pertinemment ce qu'ils venaient faire ici... pire, ils savaient comment tuer des Siths. Elle scruta le trou béant dans la chambre, qui donnait directement sur la rue. Au bord du gouffre, il était simple de se demander par où ils s'étaient enfuis sans trouver de réponse.

-Putain d'bordel de merde !
Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
Messages : 177
Eclats Kyber : 0
-Putain d'bordel de merde !

Tanlo restait silencieux, muet même, devant le spectacle. Le carnage était complet. Une odeur ferreuse et toxique, celle de sang, de chair fondue et cramée, mais aussi de fluides robotiques, étaient mélangés au sol et aux murs pourris. Il prit la parole, s'adressant à Max.

- C'est pas Tigre, ni mon maître.

Information superflue, peut-être, mais il se sentait obligé de la partager. Ce Sith et sa garde avaient été massacrés, et il était évident de penser en premier lieu aux deux autres tueurs qu'ils avaient croisés précédemment. Mais en regardant les corps, Tanlo savait qu'ils n'étaient pas responsables. Trop de traces d'armes.

Les yeux bleus de Tanlo semblaient luire, alors qu'il embrassait la pièce du regard. Il s'approcha du guerrier Sith, regardant ses yeux. Examinant son visage tordu par la haine et la douleur. Il tourna son attention vers la lame, avant de poser sa main dessus.

- Hey ! Touchez pas aux pièces à convic...

- Ta gueule. La voix était d'outre tombe, surnaturelle, renvoyée en écho par les murs et le sol.

L'inspecteur s'était immobilisé, sentant un énorme frisson l'envahir, partant du bas de son dos jusqu'au sommet de sa colonne vertébrale. Le colosse tremblait légèrement, comme un volcan sur le point d'exploser. Une fureur noire. Il était fulminant. Sa respiration ressemblait à un grondement primal. Il étendit son bras immense vers l'inspecteur, se saisissant de sa cigarette, avant de la porter à ses lèvres.

Une inspiration. Doucement, le bout de la cigarette devient incandescent. Il aspire, encore et encore. Le tabac devient cendre, alors que les yeux injectés de sang de Tanlo parcourent la pièce.

Un nuage de fumée ressort de ses narines, alors qu'il jette négligemment la clope par terre. Il n'en reste plus rien.

Face au Sith, il recule. Fait un pas sur le côté, recule. Un coup d'oeil à la cyborg. Se baisse. Allonge son bras. S'approche d'un corps.

Le tueur n'est pas un sage ni un intellectuel. Mais la guerre, la balistique, la physique des corps et des coups n'ont aucun secret pour lui. Lentement dans sa tête, mais à toute vitesse dans le monde réel, il reconstitue la scène. L'attaque. Les réactions. Les esquives. Le tir, la lame. Le puzzle s'assemble. Il regarde le sol. Subtilement enfoncé ici et là. La manière dont le sang est dispersé contre les murs. Il se retrouve face au trou dans la rue.

Son manège n'a même pas pris une vingtaine de secondes.

- On a affaire à un type, Max. Deux, tout au plus. Grand, large. A peu près mon gabarit, moins lourd, plus vieux ptêtre, plus fluide, plus fort, si j'en crois l'enfoncement de la lame. Tu vois la cyborg là ? La moitié du visage était arraché. Slugs explosifs. Il tendit le bras vers elle, mimant une exécution. Pas un fusil, ni un flingue. Pompe à une main. Il a tué l'autre -il pointe le deuxième cyborg, décapité - au même moment, geste circulaire. Il mime le geste. Et après...

Il est sur le tapis, et pivote sur son pied d'appui, avant d'étendre sa jambe brusquement. Le tapis, qui avait été déplacé, se retrouva parfaitement aligné sur le sol.

- C'est du Teras Kasïs typique ça. Style Inti Ombak probablement... vibrolames, armes de poings, arts martiaux tout-en-un. Sûrement un Sabuk Hitam.

Son regard perçant continuait d'analyser la pièce. Il plissa les yeux, presque soupçonneux. D'une voix de patron, il s'adressa à l'inspecteur.

- Vous devriez bouclez le spatioport, et faites venir des démineurs.

Le vent, soudainement, souffla, faisant voleter les manteaux, avant de retomber. Les yeux de Tanlo devinrent luminescents avant de reprendre leur teinte habituelle.

- ... et fouillez la cave près de la seconde cuisine au sous-sol gauche.

- Vous êtes inspecteur ?! demanda Tamaka, à mi-chemin entre la stupéfaction et l'énervement.

- J'aurais pu.

Il reporta son attention sur Max. Tanlo était sensible. La ville chuchotait en permanence à son oreille, et s'il se foutait bien des conneries Jedi et Sith, les concepts de hasards et de coïncidences le faisait bien rire.

- Dis moi, Max, je me trompe sûrement, mais... ce type que t'a vu, avant d'en perdre la trace, et que tu croyais mort... c'était qui ?
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
La mercenaire reprit un souffle calme, tournant son regard, juste une fois, vers la scène, pour s'offrir un panorama depuis la fin de la scène. Un, ou deux. Teräs Käsi. Vibrolame. Blaster. Elle s'approcha du cadavre encore pendant du Sith. Ses yeux ouverts, le jaune de ses pupilles n'avait plus grand chose de menaçant, maintenant. Elle leva lentement sa main pour soulever sa tête et observer sa nuque, tranchée. Son tueur n'était pas simplement là pour l'éliminer, il était là pour le faire souffrir, l'humilier, lui inspirer la peur. L'apprenti maintenant. On lui avait coupé la main avant de lui planter la lame droit dans le thorax, dans le cœur. Le travail était propre, sans excentricité. Elle dressa le doigt quand Tanlo lui demanda pour la personne dans la rue. Sauf que sans réponse, elle continua son tour de la scène. Les deux gardes du corps, fusil sur le sol, blasters à peine, si ce n'est pas dégainés, ils n'avaient pas eu le temps de réagir. Puis elle s'arrêta pour un nouveau panorama au début de la scène.

-Deux. Ils étaient deux. On peut tuer deux personnes sans qu'elles aient le temps d'agir, mais sans qu'des Sith aient le temps d'agir ? Mon cul. Ils se sont pointés, ont buté ses deux là sans même avoir à détourner leur regard des cibles principales et ont terminé l'boulot.

-Et comment vous pouvez en être sûre ?

-Les Cyborgs. Celui qui les a tué était méticuleux, il savait ce qu'il faisait en entrant dans la pièce, le deuxième était plus... chaotique. Quand tu regardes la manière de faire, pour l'apprenti, c'est du travail sans bavure, la personne a juste buté sa cible et c'est tout. Pour le Guerrier, on l'a d'abord planté avec la vibrolame, puis on l'a enfoncée lentement dans son ventre pour le faire souffrir, juste le temps d'lui chuchoter quelques mots, et finalement... elle mima une lame sous sa gorge, on l'abat comme un porc. Comme un Sith. C'était personnel, il lui a même pris son sabre.

-Et la cave ? Elle a quoi à voir, dans tout ça ?

-J'sais pas, j'lis pas dans sa tête. Mais de c'que j'comprends... y' a une bombe dans l'bâtiment. Tan. Elle lui fit signe de la suivre pour s'éloigner de l'inspecteur. Le type que j'ai vu dans la rue ne maîtrisait pas le Teräs Käsi... et il est carrément moins vieux qu'toi. Il a mon âge. Puis elle fronça les sourcils, le regardant droit dans les yeux, secouant la tête de gauche à droite. Il est mort.

Elle était sincère. Ce n'était pas lui. Pas la personne dans la rue plus basse. Premièrement parce qu'elle était belle est bien morte, deuxièmement parce qu'il n'était pas dans ce genre là, le jour où il est mort, avant, il n'était pas du genre à tuer des Siths. Elle se dirigea ensuite vers la cave.

-Où est-ce que vous allez ?!

-Bah... Elle se retourna en l'interrogeant du regard. On va désamorcer la bombe. Bouclez l'bâtiment. Au cas ou.

Le point commun entre un démineur et un démolisseur était que chacun pouvait faire le travail de l'autre. Ils descendirent jusque dans la cave. Un endroit sombre, sans grand passage. Elle semblait vide, mais dans un coin, il y avait une boite fermée. Maxence l'ouvrit. Une bombe. Pas de surprise. Elle la sortit de son emballage pour la considérer. Faite main. Suffisamment puissante pour faire sauter une bonne partie du bâtiment. Elle fronça les sourcils. Il y avait un petit mécanisme, sur le côté, l'endroit exact où elle aurait pu trifouiller à l'intérieur. C'était un casse tête. Un casse tête complexe pour n'importe qui, sauf pour Maxence, qui semblait connaître ce genre de façon de résonner. Étrange, ses doigts glissaient le long des brides de métal. Elle esquissa même un sourire à la fin.

Lorsqu'elle décoda la petite énigme mécanique, une petite trappe s'ouvrit, deux fils apparurent. Un bleu. Un jaune. Au dessus, une note. « La chance est la raison de ta réussite. » Assise en tailleur, sous la lumière fuyante des néons vieillis par la pauvreté, elle posa ses mains sur ses genoux. Prenant du recule, elle ne décolla pas son regard de l'écriteau. Les fils n'avaient pas d'importance, ils n'avaient jamais eu d'importance. Cette bombe non plus, elle n'avait pas d'importance, parce que le but, ce n'était pas qu'elle explose.

Ses doigts s'enroulèrent autour des fils pour les arracher, les deux d'un coup, sèchement. La bombe s'éteint soudainement. Elle hocha lentement la tête de haut en bas, pensive. Une nouvelle trappe s'ouvrit, une volée de carte fut projetée en l'air. Des cartes de Sabbac. La blondinette en attrapa une pour la scruter. La face. Puis le dos.

-Des cartes sur mesure. Elles appartiennent à un casino. Ses yeux se détournèrent légèrement pour entrevoir Tanlo dans sa vision périphérique. Cette bombe n'était pas là pour exploser. Elle était là pour que j'la désamorce. Ma carrière, j'ai toujours dit qu'elle s'était construite sur le talent, pas la chance. Puis elle marqua une pause. Les cibles, c'était pas les Siths. Les cibles, c'est nous.

***

Ils sortirent à deux du motel. Toute la police du coin était là. Les démineurs aussi. Ils attendaient. L'inspecteur s'approcha, une nouvelle cigarette au bec, il plissa les yeux, l'air interrogateur.

-La bombe est désamorcée. Fit-elle en battant son nouveau jeu de Sabbac alors que les démineurs prirent la relève. Dites, sauriez pas à quel bar appartient c'jeu là ? J'l'ai trouvé, et j'me disais qu'moi et mon partenaire, on méritait bien une petite pause.

-Hmm... c'est l'Aérosol, à cinq rues d'ici, sur la droite, vous pourrez pas le manquer, grosse devanture rouge.

-Merci inspecteur. Oh, et, une dernière chose. Vous pouvez classer l'affaire sans suite. Croyez-moi, ça vaut mieux comme ça. Il hésita une seconde, mais Maxence reprit avec un air plus sombre. Ça vaut mieux comme ça.

Partis de la scène de crime, c'était au tour de la mercenaire de sortir sa cigarette. Penchant la tête sur le côté, elle dut dresser ses iris pour interpeller celle de Tanlo.

-Qu'on soit bien d'accord. Le type que j'ai soi-disant vu dans la rue est mort. Et ce type, qui est mort, n'était pas du genre à risquer sa vie en tuant deux Siths pour attirer mon attention.

Si elle savait bien une chose, c'était qu'il n'était pas du genre à être rancunier, quand elle lui avait tiré dessus.
Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
Messages : 177
Eclats Kyber : 0
- J'aime pas du tout ça, Max. Répondit Tanlo d'un air hostile. Non pas dirigé vers elle, mais le monde. Il tendit son cigare vers elle, et, muette, elle l'alluma avec sa cigarette.

Il clopait beaucoup trop en ce moment. Il allait devoir ralentir. Le duo marchait dans la rue. Tanlo se sentait frustré, d'avoir raté une occasion, celle de se racheter aux yeux de sa partenaire, et de faire ses preuves, mais surtout, car de prédateurs en embuscade, ils étaient devenus proies surveillées par deux personnes assez fortes pour exécuter un sith et sa suite en à peine une demi-minute. Il partagea ses pensées avec Max, avant de rajouter.

- Ils savaient que tu étais là, et que t'allais venir, et donc que tu surveillais ces types. On est en plein dans leur ligne de mire, et on se dirige droit vers un piège.
Cracha t-il d'un air énervé.

Il n'était pas inquiet pour lui-même. Ses bottes antigrav et son camouflage optique lui garantissaient de pouvoir se sortir de quasiment n'importe quel traquenard, tant qu'il n'était pas tué sur le coup, avant de pouvoir réagir. Mais Max n'avait pas ces atouts. Et surtout, c'était elle qui étais au centre de tout ça.

- On touchera pas la thune de la prime, et maintenant la cible est sur nous. Merde, Max, tu crois que c'est à cause d'Ossus ?

Seul bon point. Son maître et Le Tigre étaient aussi dans le coin, et il se demandait si leur présence également, au moment où deux personnes cherchaient à attirer l'attention de Max, relevaient de la pure coïncidence ou du complot.

Ils arrivèrent devant l'aérosol. Un bel établissement, noir de monde. Tanlo inspira, sentant l'air alcoolisé du bâtiment, avant de repérer une, deux, trois voies de sortie. Hum...

- T'as une idée de qui est derrière tout ça, Max ? Je me doute que tu connais un paquet de gens, mais des personnes assez fortes pour nettoyer du Sith en une demi-minute ca doit quand même pas mal restreindre les possibilités, non ?

Ils entrèrent dans le casino. Tanlo était aussi méfiant qu'un serpent dans une usine de sacs à mains, jetant des coups d’œils attentifs tout autour d'eux.

- Max, dit-il, l'arrêtant soudainement. Je vais disparaître un peu, je te garde en visuel dit-il, reculant légèrement. Dans la foule, une personne passa entre eux, et Tanlo disparu. Son camouflage optique activé, impossible à suivre dans la cohue, il marcha avec lenteur. Un plan du casino. Il l’imprima dans sa mémoire, avant de suivre Max, restant auprès d'elle. Discret comme un fantôme, le colosse passait sans aucune difficulté entre les joueurs et les badauds du casino, évoluant avec lenteur et avec grâce.

Les deux complices se dirigeaient vers les tables de Sabbac, en attente de quelle emmerde allait leur tomber dessus. Le colosse, tous les sens à l'affût, continuait de sonder les environs. Quoi qu'il arrive, cette fois, ils ne seraient pas pris par surprise.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
-Tan, du calme. Sur Ossus, j'ai explosé une Padawane et t'as éclaté un incapable. C'est pas comme si on pouvait réellement être considéré comme des cibles hyper dangereuses. La République viendrait pas éliminer des Siths alors qu'ils sont en trêve... et c'est clairement pas l'mode opératoire des Jedis.

Sauf que... en écartant la piste Ossus, qui lui semblait bien trop invraisemblable pour tenir debout... elle n'avait pas énormément d'autres ennemis. Enfin, si, les Siths. Mais les Siths Loylistes. Littéralement ceux dont les entrailles avaient été perforées par une vibrolame. Les Besadii ? Pourquoi elle personnellement ? Les Kossakii ? Même question. Voilà ce qu'il en coûtait de se faire autant d'opposants potentiels dans la galaxie, on finissait par s'y perdre.

-Aucune idée de qui s'trouve derrière tout ça. Je sais très bien qu'on court droit dans un piège, c'est bien pour ça qu'j'y vais.

Le truc, c'était qu'elle ne connaissait personne de suffisamment entraîné et puissant pour détruire deux Siths en à peine dix secondes de combat. En entrant dans le bâtiment, elle se tourna vers son bracelet pour revoir les images de l'attaque. Cinq secondes avant l'explosion. L'image coupa. Entre deux secondes, une coupure qui fit passer le bâtiment de : intact à démoli. On avait piraté Iris dès sa première mission. Combattant. Hackeur. Poseur de bombe. Ils avaient affaire avec un sacré bout.

Dans l'Aérosol, l'air était lourd. Les gens étaient trop proches les un des autres, une foule presque trop compact. Maxence balayait chaque visage qui passait à sa portée. Ses iris décryptaient la moindre micro expression. Mépris, frustration, excitation. Pas de tête familière. Battant ses cartes au rythme de ses pas, la Djiilo avança, encore. Et encore. Ils avaient mit le guichet d'échange de crédits à jetons au bout, peut-être pour forcer les parieurs à rester le plus longtemps possible entre ces murs. Elle posa les cartes sur le guichet en regardant l'élégant vieil homme qui se trouvait derrière, petite moustache remontant sur les côtés.

-Je cherche quelqu'un.

-Dame Fortune ? Excellente, on me l'a déjà faite, mais je ne m'en lasse pas.

-J'suis à deux doigts d'éclater ta sale gueule contre tes rotules suffisamment fort pour que l'odeur de tes couilles soit la dernière chose que tu sentes de ta vie attardé de l'espace. Maxence Darkan, Djiilo en mission. On a... j'ai trouvé ce paquet dans une bombe. Une bombe prête à faire exploser un putain d'motel. Alors soit tu m'donnes des explications sur l'instant, soit j'retourne le bâtiment entier pour trouver de quoi vous incriminer. Elle se tourna vers la foule alors que le visage de l'homme s'était mit à pâlir. J'suis sûre que ce sera pas si difficile que ça d'trouver un truc qui déplaira suffisamment aux Kadjidic pour faire disparaître l'établissement et ses employés de la galaxie.

-Madame. Enfin. Je vous en prie. Ne partons pas trop vite en besogne. Suivez-moi, je suis sûr que Monsieur Emgur, chef de la maison, vous donnera toutes les explications que vous souhaitez. Suivez-moi.

C'était dans la poche. En un rien de temps, on l'amena dans une arrière salle. Une salle très classe, avec décorations ornées et petites lumières tamisées. Des poutres, sûrement fausses, pour le style, décoraient autant les murs que le plafond et cette grande pièce ne faisait converger les yeux que vers le bureau en bois plein du gérant. Un petit homme bien habillé, accompagné d'un garde, était assis derrière. Il ne dit pas un mot et laissa le moustachu du guichet s'approcher pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille. Des mots qui firent pâlir le bougre. Il fit prendre congé à son employé, avant de s'éclaircir difficilement la voix.

-Vous... Vous devriez...

-Écoute-moi bien abruti, j'ai pas le temps pour tes bafouillements. Elle claqua le jeu de cartes sur la table et, le garde qui s'approcha lentement fut stoppé par un bras autoritaire du gérant et un regard noir de la blondinette. Participer à l'élimination de Siths sur le territoire Djiilo en dépit de leur autorité... et on parlera même pas d'la tentative de terrorisme qu'aurait pu coûter la vie aux flics et pire... bien pire mon grand : qui aurait pu me coûter la vie.

-Je vous en prie, il faut que vous partiez au plus vite.

-Qu'est-ce que tu viens d'me dire enculé ? Elle s'était penchée au-dessus de la table, il était terrifié, il y avait de quoi. M'oblige pas à briser la nuque de ton gorille pour te péter ensuite les rotules et t'traîner dans une salle de torture qu'en ferait se pisser dessus les inquisiteurs.

Il ne répondit pas, et ses yeux terrifiés la fuyaient pour chercher quelque chose autour... pas la porte... les murs et les fenêtres. Quelque chose clochait. Ce n'était pas Maxence qui lui faisait aussi peur. Elle considéra le garde du corps qui, plus discret, avait un comportement similaire. Son cœur rata un bon, elle se tourna là où elle pensait que Tanlo se trouvait.

-C'était ça, le piè...

Une violente explosion balaya le flanc du bâtiment. Les murs pulvérisés, comme porcelaine sur le sol projetèrent le duo à l'autre bout de la pièce. Le gérant et le garde furent tuer sur le coup sans qu'ils puissent réagir. Les gens de l'établissement prirent immédiatement peur et personne ne vînt vérifier la salle touchée. Les poutres s'étaient écroulées les unes sur les autres en ignorant les corps de Tanlo et Maxence. La mercenaire avait eu plus de chance. Elle poussa une poutre de son ventre, une arcade sanguinolente, une tête qui tourne, elle rampa en direction du colosse pour tenter de retirer les trois poutres qui l'écrasaient à des points différents.

-Tan... faut qu'on bouge...

Elle était marrante. Mais à l'instant où elle l'aida à retirer une poutre, des silhouettes s'échappèrent de la fumée. Armure de fibre, casque noir complet, armée comme des militaires, une voix grave modifiée résonna.

-Tuez le grand, choppez la blonde.

Elle dégaina ses armes. À peine le temps de tirer qu'on l'avait déjà balayé pour lui mettre un coup de crosse. Elle se débattit, mais en vain. Il était en train de la compresser sur le ventre en tentant de lui enfiler les menottes. L'un d'eux, fusil en main, s'approcha dangereusement de l'Ouragan, en joug. Elle hurla des insultes. Ils continuaient de communiquer comme si de rien était.

Puis, alors que la balle allait partir, un coup brute, sourd résonna pour arrêter tous les intrus sur place. Le type au-dessus de Maxence venait de se faire exploser le crâne par une batte volante qui venait de faire demi tour.

Nouvelle silhouette. Capuche. Svelte. Pas très grand. Agile. Rapide. Monstrueusement puissant. Pas d'arme à feu. Les tirs fusèrent dans tous les sens et l'Ombre glissa entre les lasers pour écraser leur crâne avec la batte. Un massacre. Chaotique. Méticuleux ? Dur à dire. Maxence tenta se redressa. Tanlo venait de se sortir de sa prison de gravas. Quand un des présumés militaires s'approcha pour abattre le colosse en passant, l'Ombre l'arrêta d'un coup de batte, en offrit un à Tanlo, retourna sur l'armuré, et ainsi de suite. Dans quel quand était-il ? Finalement, quand il acheva l’intrus, le maître de Stava balaya l'arme de la silhouette pour le propulser à plusieurs mètres avant de lui fondre dessus pour l'attraper par la gorge et le plaquer contre un mur.

Maxence put voir son visage. Elle se décomposa. Tanlo allait le tuer. Merde. Elle courut vers son ancien maître pour lui frapper la rotule et le faire faillir. Repoussant Tanlo, elle ne détacha pas ses iris de l'homme qui leur avait sauvé la vie... en partie. Firrerreo. À peu près le même âge que Maxence. Cheveux brun et blanc. Vitiligo et peau tacheté de blanc. Il récupérait son souffle difficilement, à quatre pattes, sortant une cigarette. Tatouages dans le cou... partout même... c'était nouveau. Il se redressa, avec un petit sourire en coin. Il était vivant.

-Ça doit être lui, le fameux Tanlo... sans rancune, j'étais tellement bien parti, j'ai pas pu m'empêcher d'te tabasser. Il décala son regard sur Maxence. Ça fait un baille, Blondie.

Bras ballants, elle n'arrivait pas à répondre sur l'instant. Il s'approcha, les mains légèrement ouvertes, dans sa direction. Au dernier moment, le visage de la blondinette se durcit et elle dressa son blaster, canon contre sa gorge.

-Tu crois quoi ? Que j'vais t'sauter dans les putains d'bras ? Je... J't'ai tué. T'es mort, Blake. Il avait levé les paumes dans les airs et un rictus accompagna son regard en coin. Quoi ?! Qu'est-ce qui t'fait rire ?!

-Tu m'as tiré dessus, Blondie, c'est différent.

-Et j'peux recommencer.

Yeux dans les yeux, il y eut un silence alors qu'elle menaçait de lui faire sauter la gorge. Une drôle de tension s'installa. Mais la mercenaire fut la première à s'écarter. « Blake » réarrangea son blouson, s'approchant de Tanlo pour lui tendre une main qui n'attendait qu'à être serrée.

-Euskadia. Petit copain de Maxence.

-Ex. Ex petit copain.

-On a jamais rompu.

-J't'ai tiré dessus.

-Parce que c'est une manière de rompre avec les gens, leur tirer dessus ?

-Blake ! Hurla-t-elle, exaspérée. Qu'est-ce que tu fous ici ?!

-Excellente question. Très très bonne question. Oui. Alors... J'vais vous expliquer ça dans un instant, mais on devrait p't'être se trouver un coin plus tranquille pour en discuter. Avant qu'd'autres types se ramènent. Ou pire. Les flics.
Tanlo Jakobi
Tanlo Jakobi
Messages : 177
Eclats Kyber : 0
La main sur la gorge de l'autre enculé, Tanlo Jakobi fixait le nouveau venu avec la bave aux lèvres et la rage au ventre, les yeux injectés de sang, le regard presque fou. Il avait mal, mal à la tête, mal à son cœur, à sa fierté, à son ego. On l'arrêta, encore, encore et encore on le force à reculer, on recule l'heure de la tuerie, comme dans ces rêves où ce que vous essayez de saisir est toujours piiiile poil à votre portée.

Pour la troisième fois, Tanlo se retrouve forcé de rester cöit. Du sang coule de ses lèvres et sur son visage, le sien. L'autre fils de pute ne l'a pas raté.

Il le déteste. Instantanément. Un petit con arrogant. Il l'a frappé, gratuitement, et pire, fait sembler de s'excuser pour humilier un petit peu plus le colosse, juste devant la blonde.

-Ça doit être lui, le fameux Tanlo... sans rancune, j'étais tellement bien parti, j'ai pas pu m'empêcher d'te tabasser.

- Tu partiras pas de cette planète sans qu'j't'arrache le bras, connard gronda Tanlo avec une voix de plus en plus grave et rapeuse, lourde à faire couler un navire. Sa gorge vibrait, et il pouvait sentir l'odeur du sang exploser entre ses lèvres et son nez.

Tanlo était un chasseur, un chasseur patient, capable d'attendre longtemps. Mais se faire voler un contrat sous le nez, puis explosé par surprise, puis tabassé par un type sans qu'il ait le droit de riposter ? C'est une toute autre histoire. L'ego des deux hommes, colossaux, se percutent dans la pièce, et l'ambiance est explosive.

Ainsi donc, c'était l'ex de Maxence. Et elle pensait l'avoir tué... Il demanda à Maxence.

- C'est lui que t'avais vu dans la rue ?

Elle répondit par l'affirmative, et pour la première fois depuis qu'ils étaient partis de leur planque, il se mit à sourire.

- Buhahahaha, je te l'avais dit ! Je le sentais... il reporta son attention face au petit con. Putain qu'il est laid. T'as bien meilleur goût maintenant, Max.

Le jeune homme ouvrit la bouche, mais Tanlo fut plus rapide. Vif comme l'éclair, il se saisit de la cigarette, la fit tourner entre ses doigts, et la pressa contre le blouson du jeune homme, l'éteignant complètement. Cette petite mesquinerie semblait l'avoir temporairement calmé.

- Ok, face de carnet de brouillon, tu veux un coin tranquille ? On va y aller. Je passe devant, Max, surveille le et plombe le si jamais il fait le con.

Ils sortirent de la pièce, directement dans la rue. Heureusement, qui dit casino dit arrière-cour, et il n'y avait personne pour les gêner dans leur fuite. Avec une agilité de chat, chaque membre du trio passa par dessus la grille, et ils se faufilèrent dans quelques ruelles, se retrouva rapidement éloigné du casino, alors qu'on pouvait entendre au loin les sirènes des autorités, qui, décidément, allaient avoir une après-midi bien chargée.

Tanlo ouvrait la voix, avançant rapidement, mais parfaitement confiant dans les capacités de Maxence et de l'autre idiot de le suivre.

Rapidement, les ruelles devint tortueuses, les toits plus couvrants, l'obscurité plus prenante, et après une bonne dizaine de minutes de marche, les trois se retrouvaient dans un souterrain, près d'un entrepôt abandonné, loin des regards. Le souterrain se terminait sur une impasse, où Tanlo et Max fixèrent Blake.

Tanlo fit craquer ses poings, le regardant de haut.

- Maintenant, cause.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
Il resta sans rien dire, la tête baissée, pas par peur, il regardait sa cigarette éteinte sur le sol... et son blouson foutu en l'air. Ne montrant aucune réaction face aux insultes franchement méchantes de la part de Tanlo, il avait crispé son visage entre la tristesse, la frustration et l'incompréhension. Le colosse prit la tête, Maxence posa le canon de son blaster dans le dos d'Euskadia pour le forcer à avancer et il obéit en remuant les mains, tentant de croiser le regard fuyant de la blondinette par dessus de son épaule.

-J'comprends, il est contrarié, j'le serai aussi à sa place. Mais tu sais c'qu'on dit : « le partage est la discussion est le meilleur moyen d'arranger les malentendus ». J'l'ai inventé à l'instant, mais ça sonne bien, pas vrai ? Elle ne répondit pas, elle avait l'air troublé. Ouais, ça sonne bien. … Mais du coup, nous deux, c'est vraiment fini ? J'veux dire, ouais, sacré pause, pfiou, ça fait un baille, mais aller, hé, Blondie, on était le duo. Toujours pas de réponse. T'as raison, on devrait en parler à tête reposée, c'est cool.

C'était bien lui qu'elle avait vu. Et c'était bien lui, qu'elle voyait dans le cul de sac, lui et son petit sourire narquois. Tanlo en imposait salement par rapport à lui, et il savait pertinemment qu'il allait se faire éclater les os un à un si jamais lui venait l'idée de l'énerver, mais le colosse tombait dans son piège. Euskdia était comme ça, pousser jusqu'à la limite, mais une fois au bord, à un petit milimètre de la franchir, il s'arrêtait, il adorait ça, les voir, les gens, frustrés. Maxence s'adossa à un mur, faisant tourner son blaster autour de son index, elle ne le regardait toujours pas.

-J'ai plein d'trucs à causer, ça c'est sûr... puis il prit un air faussement innocent, mais j'suis accro à la nicotine, j'y peu rien, quand j'suis stressé, y' a rien qui sort, pas vrai M... Elle lui lança un paquet de cigarettes. Merde, j'ai du faire tomber mon briquet dans l'action. Fit-il en tapotant ses poches. Quand la mercenaire lui lança avec force le briquet, il l'attrapa in extremis. Aaaah... là, on peut causer.

Regard rapide sur la tête de Tanlo. Allumage de cigarette, non sans un certain style détaché. Il caressa la poignée de sa batte en passant sa langue sur ses dents, sa membrane nictitante se ferma un instant, puis il reprit.

-Quand tu m'as tiré dessus, j'ai...

-Blake, j'suis clairement pas là pour entendre ta putain d'petite aventure. Tu sais très bien qu'ce type là est capable de t'plier en huit à main nue, mais moi... elle s'approcha, anormalement près de lui, glissant un index et un majeur sur son torse pour lui tenir délicatement le menton, moi, je sais parfaitement c'qui peut t'faire craquer en un instant.

-Du calme Blondie, chaque chose en son temps. Il approcha son visage, mais elle s'éloigna, comme si elle ne l'avait pas vu. Il pencha la tête sur le côté. Y' a peu d'temps, j'suis retourné sur Coruscant. Paraissait qu'on avait volé un vase au temple. Et qui l'a acheté ?

-Darkan. T'étais là quand mon père a pété une durite sur Coruscant ?

-Ouais... nan. Nan, pas pendant l'action, j'suis arrivé après toi et ton Jedi. Ça m'a valu ça. Il retira son blouson, puis tira le col de son T-shirt pour découvrir sa clavicule marquée d'une immonde cicatrice. Charmant ton père, t'aurais dû m'le présenté plus tôt.

Elle tendit la main, lentement, pour toucher sa peau, les marques indélébiles d'une vibrolame. Elle agissait bizarrement autour d'Euskadia, mais elle eut un drôle de présentement. Elle revit le Sith, empalé, la première vibrolame de son père, conservée par son oncle.

-C'est mon père, le type qu'a tué le Sith. C'est ça ?

-Perspicace, comme toujours. J'l'ai suivi, comme j'ai pu... c'était pas facile, mais mon but, c'était d'te retrouver, Max. Le ton avait changé, elle le connaissait, ce ton, ce visage, elle le revoyait, elle se revoyait. Et techniquement d'te sauver la vie en passant. Fit-il en pointant le maître du Stava. J'veux dire, si ça peut alimenter ta colère, c'était pas prévu de base, mais mon cœur est grand.

Maxence avait fait quelques pas en arrière, rangeant son arme dans son holster, elle regardait dans le vide alors qu'une profonde colère l'envahit. Une colère comme elle en avait connu peu. Son visage s'était assombri et Euskadia détourna reposa ses iris sur elle, effaçant immédiatement son sourire. La colère de Tanlo semblait bien loin, de son côté, la tension n'avait pas grimpé d'un cran, elle avait explosé le plafond. Mais à l'inverse de ce que l'on aurait pu penser de la mercenaire, elle n'explosa pas, son calme était bien pire.

-Pourquoi ?

-Aucune idée. Répondit-il dans le plus grand des sérieux. Je sais juste qu'il avait prévu d'te couper l'herbe sous l'pied. Il a engagé un groupe de mercenaires assez obscur, mais plutôt vénère, le genre qu'on emmerde pas.

-Où ? Il est où ?

-Là, j'suppose. Il lui fila un datapad avec des informations dessus. J'l'ai piqué à un des types pendant la baston. Le Firrerreo haussa les paumes. Écoute, Max, je sais qu'c'est pas l'meilleur moment, mais... 'fin, on peut parler ? En privé ?

-Nan.

Datapad en main, dos tourné, elle épluchait tout ce qu'elle pouvait éplucher. Dans une tour, grande tour, en chantier, pas terminé. Il n'y avait que la structure de béton, les matériaux bruts, maintenant le squelette naissant d'une bête urbaine. C'était l'endroit que son père avait choisi, que Darinn avait choisi. Pas idiote, elle savait qu'il avait dû prévoir qu'elle se pointe à un moment ou un autre, qu'elle évite ses petits sbires, il fallait s'armer.

-J'vais l'tuer. Sa voix monotone accompagna sa tête, se dressant lentement. J'vais l'tuer avant même qu'il s'explique. Elle lança le datapad à Tanlo. Faut qu'on retourne aux vaisseaux, j'ai un truc à prendre, ensuite on lui rend une visite.

-J'suis invité ?

-Ouais, tu viens avec nous, ensuite, si tu survis, on parlera. Échange de regard avec le colosse. J'm'occupe de l'surveiller.
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn