Greg Ory
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Il n’est pas rare que je reçoive des ordres cryptés à n’ouvrir que lorsque que je serais en hyperespace, vers le système de Dantooine, mais là, mes supérieurs hiérarchiques ont poussé le bouchon encore plus loin, en me donnant pour consigne, de n’allumer mon datapad qu’une fois que je serais dans ma chambre. Je comprends ce luxe de précaution quand je lis :

Capitaine Ory,

Nous sommes confrontés à une situation délicate, vous savez que les Jedis ne sont plus les bienvenues sur le territoire de la République, pourtant, certaines planètes sont réticentes à ce sujet et de nombreuses frictions risquent d’arriver. C’est le cas pour votre objectif, car même si le gouvernement est officiellement affilié à notre faction, il est également sous l’influence de l’Ordre Jedi.

Nous vous demandons de vous y rendre avec votre navire, mais, afin de ne pas faire de vague, de rester en dehors du système et de vous y rendre via une navette civile. Sur place, vous devrez faire votre enquête sur un certain Galdur, un Trandoshan qui d’après nos informations est sur le point de fonder une nouvelle organisation. Votre objectif est de définir les buts poursuivis par cet individu et grâce à votre expertise militaire, nous indiquer si son ambition est un danger pour la stabilité de la République.


Je ferme ma tablette en soupirant, n’ayant pas vraiment pas d’affinité avec les membres de cet ordre mystique, je sais qu’ils peuvent être de redoutables combattants, même s’ils semblent répugner à utiliser la violence. J’ai eu une histoire d’amour avec une Jedi, je suppose que c’est pour cela que l’on m’envoie là-bas, les connaissant sous un autre jour que celui purement militaire. Je pense que je verrais sur place comment réussir cette tâche. Le voyage se passe bien, je n’ai plus qu’à exécuter les ordres à la lettre et prenant une navette de classe Eta, je laisse mon navire

bien caché sous les ordres du Lieutenant, c'est lui qui est en charge du bâtiment quand le capitaine n'est pas présent sur la passerelle, il joue également le second et s'occupe de la plupart des tâches administratives. Je peux donc rejoindre le monde verdoyant qui ressemble à un véritable paradis, habillé avec ma tenue noire de bonne qualité habituel.

Je me pose non loin de la ville de Rainë, dans un petit astroport, la planète étant relativement peu peuplé et je me dirige vers la plus importante des cantinas. Je choisis selon le critère le plus important pour moi, celui de la propreté, même si bien sûr, avant de m’asseoir à une table, un peu à l’écart, je désinfecte soigneusement la banquette à l’aide d’une lingette imprégnée. Le serveur, un Nautolan me demande d’une voix dédaigneuse ce que je souhaite et je lui réponds, d’un ton froid :

Une fox.

J’aime beaucoup cette bière, ce qui est le cas de peu de gens, mais son goût fort convié tout à fait à mon palais, de plus, depuis que je suis tombé dans une canalisation pleine de jus de fruit, je ne peux plus en consommé sans avoir envie de vomir. Ma boisson arrive assez vite et tout en laissant des crédits sur la table, je lui dis, le regardant droit dans les yeux :

Je souhaite parler à un certain Galdur, c’est un Jedi Trandoshan.


Il me répond d’un ton sec :

Jamais entendu parler.


Mais lorsqu’il revient à son bar, je le vois discuter de manière fort peu subtile à un homme en bure tout en me montrant du doigt. Ce dernier quitte rapidement les lieux et je me retrouve ainsi à attendre, j’ai tout mon temps, même si l’orchestre local me fait un peu de mal aux oreilles, tout le monde n’a pas la chance d’avoir une sœur experte en kloo horn. Il faudrait d’ailleurs que je lui envoi un cadeau pour son anniversaire, car même si je la vois très peu, la famille, c’est important.
Galdur
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Une enquête très peu discrète

Galdur | Greg Ory
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Alentours de l’enclave, une semaine plus tôt…

Les troupeaux de varactyls paissaient dans les pâturages, à proximité de l’enclave Jedi, sous le regard de Galdur monté sur Tatanka. En l’absence de locaux et de bâtiments pour organiser son élevage, le trandoshan et ses bêtes étaient contraints de vivre à la dure durant quelque temps. Les bêtes couchaient dehors, si possible sous les canopées des quelques bois, Galdur dans un bivouac et un bon hamac. Une chance qu’il ne pleuvait pas trop souvent sur Dantooine. Sunka, le mâle alpha du troupeau était allongé sur une butte surplombante, surveillant visiblement le reste du groupe. Tant qu’il était là, contrôler le reste des bêtes n’était pas très difficile. Qui contrôlait l’alpha contrôlait le reste du troupeau.

Pendant qu’il dévorait une conserve de bantha en saumure sur le dos de Tatanka, l’attention de Galdur fut attirée par l’arrivée tranquille et lente d’une paire de silhouettes. L’une d’entre elles était en fauteuil roulant, l’autre s’occupant de pousser la chaise. Un vieillard, et un jeune homme, tous deux humains. Sans doute des locaux de part leurs vêtements. Galdur rangea son repas et descendit de sa monture pour aller à la rencontre de la paire. Le trandoshan peint s’inclina par politesse, mouvement renvoyé par les deux.

-« Alors ? Z’avez réfléchi à mon offre ? »
lança le T’doshok, un sourire plein de dents.
« En effet, monsieur Galdur… En effet… » répondit le vieillard.

Il se pencha légèrement sur le côté pour atteindre une petite sacoche qui pendait au niveau de son fauteuil. Il en tira ce qui ressemblait à une pochette cartonnée qu’il ouvrit pour en retirer une série de papiers reliés. C’était une chose relativement étonnante, à cette époque. Le papier avait été pour ainsi dire virtuellement remplacé partout dans la galaxie par les datapads et autres moyens dématérialisés. Mais ici, sur Dantooïne… Une planète tranquille et, il fallait bien le dire, plutôt archaïque… Cela allait avec le personnage.

-« ... J’imagine que c’est un oui. »


Galdur tendit le bras et récupéra ainsi le paquet de papiers… Ugh… Cela faisait petit dans ses gros doigts… Des titres de propriété. Une paire de vieilles bâtisses qui se trouvait non loin de là, un vieux ranch détenu par le vieillard et son fils. Avec le temps passant, il avait été impossible pour les deux de véritablement pouvoir entretenir les lieux, et le vieillard n’était plus assez autonome pour s’assumer tout seul. Ils avaient donc mis en vente leur domaine familial à qui voudrait bien le prendre… Et rares étaient ceux qui voulaient s’enterrer sur Dantooïne, une planète agricole avec une faible densité de population.

Cela n’avait pas été gratuit pour autant. La chance avait été que Galdur eut mit de côté la plupart de ses précédentes soldes chez les Rangers (puisqu’il ne se servait au final que très peu des crédits), et qu’il eut été soutenu dans l’opération par l’enclave Jedi. Le trandoshan tourna la tête et observa le faciès emplumé de Tatanka le varactyl…

-« … T’as vu ça ma fille ? On dirait bien qu’tu vas bientôt avoir une nouvelle maison… »


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Alentours de l’Enclave, aujourd’hui…

Et bien… Le moins que l’on puisse dire, c’était que les bâtisses avaient bien besoin d’un coup de peinture et de réparation. Galdur avait compris pourquoi le vieux avait cédé le domaine pour aussi peu cher : C’était un miracle que les murs ne se soient pas encore écroulés ! Mais on n’avait pas bâti Coruscant en un jour. Et si Galdur voulait mener à bien son projet, il avait tout intérêt à mouiller la chemise.

Les Coureurs de Dantooïne avaient besoin de trois éléments essentiels: Des locaux, des membres, et d’un revenu financier.

Pour le premier point, c’était l’objectif atteint par Galdur avec ces titres de propriétés et l'acquisition du ranch. Bien sûr, il allait falloir retaper correctement les lieux et les aménager, ce qui allait être un autre souci. Mais au moins, il avait le terrain et les fondations.

Pour le second point, c’était déjà bien mieux engagé. Dantooïne était une destination attrayante pour les T’doshoks de part sa grande variété dans sa faune, et la présence notamment des légendaires Grauls. Les membres de la tribu de Galdur avaient déjà manifesté leur intérêt pour les lieux afin d’y exercer leurs compétences de chasseur et gagner des points Jagannath pour la Déesse Gardienne. De plus, la population locale sympathisait avec l’Ordre Jedi, et Galdur ne doutait pas qu’il arriverait sans doute à trouver des palefreniers un peu partout.

Pour le troisième point, cela ne pourrait être atteint qu’une fois les deux premiers ingrédients combinés. Ils allaient avoir besoin de conclure des accords avec les marchands locaux et quelques transporteurs sans doute. La traite de pelleterie était une affaire sérieuse dans la galaxie.

La pelleterie, c’était justement déjà sur quoi il travaillait. Le trandoshan aux peintures écarlates était penché sur une table extérieure où reposait le corps sans vie d’un Bol, fraîchement chassé de quelques heures. Ce n’était que le premier, et cela marquait quelque chose de symbolique. Ces Bols étaient nombreux sur la planète, mais Galdur gardait en tête qu’une chasse trop importante risquait également de mettre en péril l’équilibre naturel de l’écosystème local. Une chose prévue par la Grande Chasse selon la Gardienne des Points cependant : Le Chasseur devait faire preuve d’humilité, de modération et de respect pour ses proies. Lorsqu’il s’était penché plus tôt dans la journée, et avait annoncé ses prières à la Gardienne, sanctifiant ainsi les terres de Dantooine comme berceaux de chasse au nom de la Gardienne, Galdur s’était engagé spirituellement à se comporter en chasseur exemplaire. Il gagnerait ses points Jaggannath avec droiture.

Glissant son couteau dans le ventre de l’animal mort et se mettant ainsi à le découper pour retirer la fourrure, le trandoshan gargouilla des paroles dans un Dosh particulièrement prononcé.

-« Ne craint guère l’ailleurs, noble bête, puisque ton sacrifice et ton sang versé rendront honneur à la Déesse. Tu portes la fierté du Chasseur qui t’as traqué et je te rends aux terres éternelles de l’après-vie, sous le regard bienveillant de la Gardienne. »


Autour du ranch abîmé, les troupeaux de varactyls paissaient, et celà jusqu’à ce que leur tranquillité ne fut troublé par la venue non annoncée d’une figure en bures. Le chant des varactyls se tût, sous le regard intrigué du mâle Alpha, Sunka. La figure se fraya un chemin jusqu’à l’atelier de tannage de Galdur. Ce dernier pivota et fit face à la figure, tenant encore dans ses mains rouges du sang animal la lame qui lui servait à équarrir la carcasse, le trandoshan peint observant avec attention son interlocuteur.

Oy… Hatcherd kajabba jahumba. Cette visite est plutôt imprévue… »

-« Sire Galdur. C’est justement ce qui m'inquiétait quelque peu. Est-ce que vous attendiez quelqu’un ? »
Horont. Mais j’pense pas que vous soyez au courant. J’attends des frères. »

-« Mmh… Sachez que quelqu’un en ville semblait vous chercher. Je me disais que vous apprécieriez de le savoir. »
-« Et bien j’ne vois personne… Vous a suivi ? Y’a pas erreur ? »


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Greg Ory
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Je ne peux m’empêcher de bâiller, cela fait maintenant deux heures que l’homme est partit et toujours pas l’ombre d’un Jedi. Dans les Holo-films, j’aurais été déjà kidnappé avec un sac sur la tête pour être emmené dans un repaire secret au fond d’un volcan ou au sommet d’une montagne, mais rien de tel ici.

Puisque cette approche n’a pas fonctionné, je décide d’en essayer une nouvelle et après avoir payé ma consommation, je sors de la cantina. Il fait encore beau, avec un ciel sans nuage et le soleil du système relativement proche pour donner assez de chaleur. Cette planète aurait vraiment pu être très bien si ce n’était une odeur de fumier dans l’air en permanence, beaucoup d’habitant utilisant des charrettes et non des speedeurs.

Je croise de nombreuses personnes qui me dévisagent, mais je suis mon petit bout de chemin comme si de rien n’était jusqu’à arriver à un bâtiment que l’on trouve partout dans la galaxie, une mairie. À l’accueil, je demande où je peux trouver le Jedi Galdur, c’est un Trandoshan, tout en mettant une petite somme, mine de rien sur la table. Je vois les pièces disparaître en un tour de main et le fonctionnaire me répond d'un ton bourru :

Il vient d’acquérir très récemment un ranch, aux coordonnées 26-47, je pense qu’il est là-bas.


Comme je suis bien éduqué, je le remercie d’un signe de tête et j’entre chez un loueur de véhicule, étant persuadé pouvoir louer facilement un véhicule volant, malheureusement, nous sommes sur une planète arriérée et j’ai à la place un véhicule à deux-roues, une véritable antiquité, qui doit facilement avoir un siècle.

Comme je n’ai pas le choix, je mets les lunettes que l’on m’a prêtées et dans un tourbillon de poussière, je prends la direction de mon objectif. Très vite, une couche de crasse s’accumule sur mes vêtements et ma peau et quand j’arrive à la propriété, je suis devenu méconnaissable, je me dégoûte moi-même, surtout que comble de malheur, en sortant de mon véhicule, je marche dans une bouse de fort belle taille, appartenant sans doute à la variété locale de putois, tellement celle-ci pue.

Je suis donc de fort méchante humeur et je maudis le quartier général de m’avoir envoyé ici, la prochaine fois, je refuserai ce genre de mission immédiatement, les planètes sauvages, cela ne me convient absolument pas. Mais pour le moment, je n’ai guère le choix, alors je passe par les portes et j’arrive dans une sorte de boucherie non conventionnée, où les règles élémentaires d’hygiène sont inexistantes.

Un humanoïde, maniant un couteau débite une pauvre bête qui ne lui a sans doute rien fait. J’ai toujours mon pistolet blaster lourd sur moi, mais je ne compte bien m’en servir, à moins que mon futur interlocuteur ai très faim. En m’approchant, je vois bien qu’il s’agit d’un véritable colosse de plus de deux mètres, ses pieds griffus indique clairement sa race et quand je vois sa longue veste des Rangers Ondéroniens, je suis sûr et certain qu’il s’agit de l’être que je recherche, c’est pourquoi je lui demande :

Jedi Galdur, je présume ?
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Une enquête très peu discrète

Galdur | Greg Ory
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Le trandoshan finit par chasser l’emburré de manière douce. Ils étaient techniquement camarades, mais ce prétendu appel ne sonnait aucune cloche pour Galdur. Très certainement ou une erreur, et il avait beaucoup de travail si il voulait préparer correctement ces lieux. Il escorta donc l’individu hors du ranch, le salua et en revint à son travail, profitant au passage pour regarder le troupeau de varactyls qui reposait dans les environs… Bon… Avec Sunka qui montait la garde, ces derniers ne devraient pas s’enfuir… Bien ! Au travail !

Se mettant à siffler, Galdur reprit son couteau et continua ses actes de dépeçage. Il sépara la peau du reste de la carcasse, tirant sur le cuir pour mettre à vif la chair animale, découpant de ça de çi, en lanières le cuir animal. Une tâche qu’il connaissait très bien, cela faisait des années qu’il chassait. Apprendre à proprement préparer une carcasse était l’une des premières tâches enseignées aux jeunes T’doshok, même un enfant de sept ans était censé être capable de le faire. Le trandoshan n’en tirait pas de fierté ou de plaisir particulier, si ce n’est une forme de satisfaction dans le fait de récupérer ainsi tout ce qui peut être récupéré dans une carcasse. Rien à voir avec ces fichus nobles qui chassaient pour le plaisir, seulement pour poser avec leur trophée sur des photographies qu’ils ramenaient ensuite chez eux.

Utilisant un racloir, il se mit également à frotter la graisse animale présente sur les cuisses et sur les flancs, la déposant dans un pot adapté. Il en ferait du pemmican. Et cela tombait bien, puisque la saison froide approchait tranquillement… Une fois la graisse récoltée, et la peau proprement séparée, il étendit cette dernière sur le chevalet de tannage. En l’absence de moyens modernes pour durcir le cuir, Galdur utilisait du crottin de varactyl et de la bouille d’écorce comme tanin. Bonjour les odeurs, mais parfois, les méthodes les plus anciennes étaient aussi les plus fiables.

Son travail fut une nouvelle fois interrompu par la venue d’un autre individu. Il n’avait pas fermé les portes du ranch.

Ashkrik , pour l’dernière fois, non j’n’attends perso- »


Il tourna sur lui-même et s’interrompit en se rendant compte que ce n’était pas le Jedi précédent qui venait de revenir… Qui était cet individu ? Galdur ne l’avait jamais vu avant, et son accoutrement ne laissait clairement pas supposer qu’il s’agissait là d’un Jedi. Un local de la planète ? Poussière et bouse sur les pompes, le portrait était en tout cas convainquant.

-« … Jedi ? Oulà, y’a erreur sur la personne. J’suis pas Jedi moi… Les trucs d’forceux, ils restent avec les forceux.»
gargouilla t-il.

Il regarda un instant ses mains et son couteau et se décida à nettoyer le sang présent sur les deux. Le découpage de la viande allait devoir attendre encore un peu… Enfin… Pas trop… Avant qu’elle ne commence à se gâter du moins. Le trandoshan déposa ses outils sur son poste de tannage, et revint vers l’invité surprise, s’essuyant les mains à l’aide d’une serviette.

-« Et… Ahem… Z’êtes qui ? Et qu’est ce que vous faites là ? Vous voulez ach’tez des peaux ou d’la viande ? Ou un varactyl ? L’ranch est pas encore vraiment lancé hein vous savez… Donc euh… À moins qu’ce soit pour une commande… »


… Pourquoi est-ce que quelqu’un de l’extérieur viendrait le voir sinon ? Sauf si cet homme était là pour d’autres affaires, mais il avait un peu de mal à voir ce que cela pourrait être. Qui perdrait son temps sur Dantooïne ?

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Greg Ory
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Je ne comprends pas grand-chose à ce que dit mon interlocuteur, il indique qu’il n’est pas Jedi, mais des Trandoshan, il ne doit pas en avoir des quantités sur cette planète, de plus, l’employé communal ne m’aurait pas mené en bateau alors que tout correspond par ailleurs. De plus, c’est quoi un forceux, c’est la première que j’entends ce terme, sûrement du patois local.

Il pose ses armes, ce qui est une bonne nouvelle, puis s’approche de moi, ce qui est une mauvaise nouvelle, avec une de ses pattes, il pourrait me décapiter sans aucun effort et je n’aurais pas le temps de dégainer mon arme. Toutefois, j’essaye de faire bonne contenance, surtout quand il me prend pour un marchand, même si je ne comprends pas qui viendrai acheter un varactyl, ses bêtes puent à des kilomètres à la ronde.

Je prends donc quelques secondes de réflexion, j’ai un peu d’argent sur moi pour mes différentes dépenses sur la planète et je lui réponds donc :

Je suis Tagar et j’ai entendu dire que les Jedis se sont installés sur cette planète et j’aimerais leur venir en aide, étant un négociant en produit alimentaire. La mairie m’a donné votre nom et je suis donc arrivé ici, espérant rencontrer des adeptes de la Force.

Voilà, c’est assez proche de la réalité pour être crédible et je connais certains gestionnaires de l’armée qui serait tout à fait heureux de faire des contrats pour des fournitures fraiches. De plus, l’état-major devrait être satisfait d’avoir un réseau commercial sur cette planète, ce sera beaucoup plus simple ainsi de faire atterrir des espions.

Bref, je n’y vois que des avantages, mais avant de vraiment parler avec mon interlocuteur, il faut absolument que je me nettoie, car j’ai l’impression que des milliers de petits vers sont en train de glisser sur ma peau et c’est extrêmement désagréable, alors je demande à l’humanoïde :

Le chemin pour venir ici a été très salissant, avez-vous une pièce d’eau pour que je puisse me nettoyer ?

Je croise les doigts mentalement pour que ce soit le cas et qu’en plus celle-ci soit en bon état. Je ne supporte plus le camping depuis que mon père m’a obligé à suivre un stage commando. Les conditions extérieures extrêmement rudes, le dédain de ses camarades de chambrée pour le « fils à papa " et surtout la saleté omniprésente, eurent vite raison de mon courage et j’ai appelé très vite mon père pour qu’il vînt me chercher. Ce dernier refusa, me demandant de forger mon caractère, mais j’étais avant tout un gamin, un gamin terrifié et ces quelques jours furent les pires de mon enfance.

Je ne veux pas revivre cela, et j’espère vraiment qu’ici, les conditions sanitaires sont à peu près respectées, en tant cas plus que cet abattoir « sauvage ». Il faudra que j’omette ce point sur mon rapport, sinon, il n’y aura personne pour en acheter. Une fois que j’aurais à nouveau forme humaine, je pourrais cuisiner Galdur sur son nouveau groupe et enfin retourner dans un endroit civilisé comme mon vaisseau, mais surtout aseptiser. Cela ne fait que quelques heures que je suis parti et il me manque déjà.
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Galdur | Greg Ory
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-« Des adeptes de la Force ? Ben… Z’êtes techniquement au bon endroit vu que l’Enclave Jedi est juste à coté, moi par contre… J’suis membre de l’Ordre, c’est vrai, mais j’suis un auxiliaire aide de camp. J’élève les Varactyls de l’Ordre et j’porte assistance lors des missions. Mais j’suis pas sensible à la Force, jamais j’l’ai été. »


La logique aurait voulu dès à présent qu’il redirige cet étranger vers l’Enclave la plus proche, mais Galdur pouvait toujours le faire patienter un peu. Après tout, les maîtres étaient en pleine séance de discussion à côté, et sans doute qu’il y avait un peu de temps avant qu’ils ne soient totalement disponibles. Une salle d’eau ? Et bien… Galdur n’avait littéralement rien meublé pour l’instant, puisqu’il n’était même pas sûr de la manière dont il allait organiser le ranch, mais techniquement les lieux étaient encore raccordés au réseau des eaux local.

-« Hmmph… Y’a une salle d’bain dans la pièce d’à côté. Y’a pas grand chose d’dans mais y’a un robinet avec d’la flotte. J’viens à peine d’acheter les lieux. Par contre, j’suis pas sûr que l’eau soit potable, donc évitez d’la boire, si vous voulez mon avis wanka. »


Pour l’instant, le trandoshan vivait dans son bivouac installé juste à côté. Le ranch ne lui servait que de local pour ranger temporairement ses affaires. Le temps que son invité n’aille se refaire une beauté, Galdur travailla à découper proprement le reste de l’animal, dont il déposa les morceaux charnus sur un linge gris qu’il entreprit aussitôt de refermer comme un baluchon. La graisse dans les pots, la viande dans le tissu, le cuir sur le chevalet. Il ne restait que les os, les abats, et autres pièces ingrates. Il pourrait sans doute en faire une soupe.

Il déposa la carcasse restante sur une large pièce de tissu qui reposait au sol, qu’il entreprit aussitôt de refermer et de maintenir aux moyens de cordes, formant ainsi un large paquet qu’il chargea aussitôt sur son épaule en soufflant. Galdur prit ensuite la direction du placard qui se trouvait non loin de là qu’il ouvrit. Sa paire de tomahawks reposait ici, les fils brillants et les pannes empanachées de plumes de varactyls. Un des présents accordés par sa tribu lors de son retour et de sa reconnaissance comme un Brave Hasran. Il s’empara des hachettes et les glissa aux accroches situées sur sa ceinture.

Enfin, il récupéra les pots de graisses et le baluchon de viande. Il allait devoir nettoyer le sang ici au plus vite, mais pour l’instant, autant débarrasser. Il patienta en attendant son interlocuteur.

-« C’est bon ? Z’êtes propre ? Venez, on va à mon bivouac, juste à côté. On pourra s’y installer plus confortablement, shau’lah. »


Chargé comme une mule, le trandosha guida le chemin en quittant le ranch et suivant le petit chemin qui semblait se diriger vers la lisière de la forêt proche. Plus loin, on pouvait apercevoir qu’un campement avait été monté. Une tente, un feu de camp, des souches pour faire office de tabouret, hamac et filets de transports. Le chemin passait juste à côté du troupeau de varactyls, le regard de Sunka, le mâle alpha, se dardant sur l’invité. Le varactyl gonfla sa couronne de plume et émit un sifflement.

-« Ogroy, Sunka ! C’est un invité. Rien à craindre. »


Galdur conduit ainsi ce Tagar dans son bivouac, avant de déposer ses affaires à côté de la tente. Il se dirigea ensuite vers le feu de camp où reposait un pot métallique qu’il s’empressa de récupérer et de secouer, ramassant également une timballe.

-« Café, Tagar ? Parlez moi un peu de votre business… Vous avez pas une tête à être du coin, en effet… Pourquoi est-c’que vous voulez tant faire commerce avec l’Enclave ? »



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Greg Ory
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Bingo ! Galdur m’indique bien qu’il fait partie de l’ordre, même s’il n’est pas techniquement un Jedi. Je suppose que c’est normal, ils ont bien besoin de service support, alors ils ont embauché des grouillots. Vu sa carrure, je comprends qu’on l’utilise pour certaines missions, en tout cas, le mystère est éclairci, il ne me reste plus qu’à conclure notre accord et je pourrais revenir vers mon cher vaisseau, ma mission accomplie.

En plus, la chance est avec nous, il y a bien un endroit où je peux me nettoyer, je ne supporte plus d’être dans cet état. Cependant de l’eau non-potable, ce n’est pas terrible et une fois en ville, j’ai intérêt à me désinfecter à fond pour éviter les germes. Je quitte donc la boucherie artisanale et part rejoindre cette salle d’eau qui, comme indiqué, est vraiment très spartiate, je me lave à grandes eaux, craignant d’ailleurs le voyage du retour qui va être aussi salissant que l’aller.

Une fois plus présentable, je retourne vers l’abattoir puis je suis le Trandoshan à son bivouac. Le poids que ce dernier peut transporter est impressionnant, mais cela ne semble guère le déranger, nous passons à un moment devant une énorme bête que me regarde d’un air que je trouve vicieux, comme si elle ou il aurait pris un grand plaisir à me piétiner. Je fais un pas en arrière quand il émit un bruit strident et je suis même prêt à me barrer en courant s’il charge.
Heureusement, mon compagnon de route le calme, lui disant que je suis un invité, mais je reste sur mes gardes, je ne suis pas sûr que cette chose comprenne le sens du mot invité et ne le confonde pas avec nourriture.

Je m’assieds donc sur une sorte de chaise et quand il me propose un café, j’avoue hésiter un peu, les normes d’hygiène élémentaire ne sont clairement pas respectées ici, mais le liquide est chaud ce qui devrait avoir éliminé la plupart des bactéries et en plus, je risque de froisser mon hôte, chose que je ne veux absolument pas faire, je lui réponds donc en souriant :

Oui, c’est une bonne idée, je prendrai volontiers une tasse.

Puis lorsqu’il me demande les raisons de ma venue ici, je lui réponds en toute franchise, tout en changeant quelques termes :

Mon chef a eu connaissance d’une concentration d’adepte de la Force et il m’a envoyé ici. Il veut aider les Jedis et comme je suis un des seuls de la société à en avoir fréquenté dans ma jeunesse, il m’a envoyé ici. Nous sommes prêts à acheter certains de vos produits à un bon prix, de manière que vous bénéficiez de crédit républicain.

Voilà, je pense avoir été le plus honnête possible, il est toujours difficile d’évoquer ma relation avec Angel, surtout vu comment elle s’est terminée, mais je fais de mon mieux. Je bois d’ailleurs une gorgée pour me redonner un peu contenance, il est étonnamment bon et j’en fais compliment à Galdur :

Votre café est excellent, que mettez-vous dedans ?
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Galdur | Greg Ory
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Il servit le café conformément à la demande, profitant pour en prendre un aussi avant de s’installer sur l’une des souches servant d’assise. Galdur but doucement. Le café avait été sa principale subsistance depuis des années, et suivait une recette dite de “café de tranchée”. C’était une recette généralement appréciée des soldats en faction, qu’importe leur organisation. La différence principale était que le trandoshan y ajoutait toujours une petite chose...

-« Café soluble, sucre, et quelques grammes de détonite. »


La détonite était le composant explosif principal que l’on retrouvait dans les détonateurs thermiques. Le trandoshan avait pris l’habitude d’en récupérer seulement pour extraire la substance explosive dont il glissait quelques gouttes dans son café. Pas assez pour déclencher une détonation, mais assez pour relever drastiquement le café. Le natif T’doshok tourna les yeux un instant, réfléchissant à l’offre…

-« Hmm… J’peux pas vous donner d’approbation directe… hm’basa. Faudrait voir avec les maîtres de l’Enclave directement si vous voulez un lien… J’suis bel et bien en train d’monter une organisation moi-même, mais pour l’instant l’est pas opérationnel. Ca s’ra l’affaire de quelques semaines supplémentaires j’dirais… Le temps qu’mes amis débarquent et s’installent. Ashrik. Une fois qu’ça sera fait, j’peux vous proposer nos services et nos pelleteries par contre… »


Galdur imaginait que l’apparition de l’Enclave Jedi ici n’était pas vraiment un secret. Dantooïne avait récemment annoncé ses voeux de sécession de la République, et il paraissait évident que le Temple allait prendre racine ici maintenant que Ondéron n’était plus leur repaire.

-« Par contre, les crédits républicains, ça va être chaud, sh’aulah… Ici loin de tout, ils valent quasiment rien. Z’auriez pas plutôt des marchandises de troc ? J’ai pas tenu d’crédits républicains d’puis l’jour où j’étais coincé dans c’bourbier sur Félucia, à faire l’boyscout pour les troupes républicaines. »


Le trandoshan bût doucement son café en fronçant les sourcils, marmonnant dans sa barbe.

-« Six ans d’services, et c’est comme ça qu’ils m’remercient … Un jour, je … »


Il semblait avoir un certain ressentiment contre la République. Comment ne pas en avoir ? Après des années de bons et loyaux services, ils l'avaient lui et ses compagnons remplacés directement comme si ils n'avaient été que de la main d’œuvre jetables depuis le début.


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Je manque de peu de m’étrangler quand mon interlocuteur m’informe qu’il y a de la détonite dans son café et je pose la tasse tout doucement, même si elle est encore à moitié pleine, car je connais bien cet explosif, on l’a étudié durant mes classes à l’académie. Je ne l’ai pas à titre personnel, utilisé mais je connais pas mal de soldats ayant eu des membres arrachés à cause de cette substance.

Je réussis quand même à rester concentré et quand il me propose de rencontrer les maîtres de l’ordre, j’hésite un peu, il se dit que certains Jedi ont le pouvoir de lire dans les esprits, alors je dois rester prudent. C’est vraiment dommage que l’unité des Lames de la République ne soit pas encore opérationnelle, ils auraient pu me donner plus de renseignements sur ce sujet.

J’ai vu leur chef lors d’une cérémonie et bien qu’elle soit muette, elle m’a fait bonne impression. Je continue donc à l’écouter et je suis rassuré quand il m’indique que son organisation ne sera pas prête avec quelques semaines, dire que l’état-major avait peur d’une poignée de Tandoshan qui vont élever des vaches géantes ! Mon rapport va être précis et concis, j’ai perdu mon temps et je me suis sali pour pas-grand-chose.

Il n’apprécie pas les crédits républicains, je lui pose donc la question :

Un troc est toujours possible, de quoi avez-vous besoin ?

J’allais proposer du savon et du désinfectant, mais mon interlocuteur risque de mal le prendre. Ce sera en tout cas une information intéressante, de quoi les Jedis sur cette planète ont besoin. Quand il me parle de Felucia, je suis curieux, j’attends donc qu’il finisse sa boisson pour lui demander :

Vous êtes allés sur cette planète ? Un des amis à mon père a été là-bas, il était soldat dans les forces spécial, il a débarqué à la surface et a aidé à établir des camps humanitaires. Il a été salement blessé par les Siths lors d’un accrochage et n’a pas vu la fin de la bataille. Heureusement, il s’en est sorti et nous a toujours indiqué que cela avait moche, très moche, surtout quand ils sont sortis des bunkers souterrains et qu’il a vu la planète ravagée à la suite des fragments de météorites.

J’ai moi-même participer, car mon commandant a été blessé lorsque les tourelles défensives de la planète ont tiré sur les forces Républicaines, notre vaisseau a réçu un coup direct. Je parvins alors à faire débarquer les commandos et à les soutenir grâce à la puissance de feu de son vaisseau, malgré un éclat à ma jambe gauche. Je me suis fait soigner sur place et par un hasard dont le destin à le secret, par ma propre sœur. J’ai essayé de nouer le dialogue, mais cette dernière, m'en voulant pour la préférence de mon père à ma personne, ne m’adressa même pas un mot.

En tout cas, je suis surpris par ses paroles et je lui annonce honnêtement :

Pardonnez-moi si je me mêle de ce qui ne me concerne pas, mais je ne comprends pas votre ressentiment envers la République, l’ami de mon père a été traité comme un véritable héros et reçoit aujourd’hui une confortable retraite, alors que faites-vous ici ?

Je montre avec ma main, le camp très spartiate, il aurait dû vivre dans le confort des planètes du noyau, au lieu de crapahuter dans le trou-du-cul de la galaxie.
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-« Félucia ? Un peu qu’j’y étais. J’faisais partie de l’avant-garde. On a évacué et escorté des civils et des féluciens sauvages. Ah… C’était l’bon temps… Y’a pas à dire… »


Il reprit une gorgée de son café et soupira un instant, fermant les yeux et adoptant un air bien plus sombre. Un temps meilleur, sans doute parce qu’il vivait encore dans une certaine ignorance et insouciance. Une époque où il était encore loin de Trandosha, loin des troubles politiques. Une époque où il pouvait encore faire semblant de ne pas être atteint par les maux de cette galaxie. Le temps bénit où l’on se croyait homme, mais que l’on était en réalité un con, et qu’il n’y avait qu’à soi qu’on ne l’avait pas dit.

-« J’ai essayé, pour la République. Vraiment. J’ai piloté une corvette et l'ai défendue cont’ des Siths. J’ai empêché un attentat sur l’toit d’une délégation républicaine, c’qui m’a coûté mes deux jambes à l’époque. J’ai poursuivi Ragda Rejliidic, et récemment j’étais présent sur Ossus. On s’est fait plomber l’cul par des mercenaires pendant qu’on essayait d’évacuer des civils. Hm’basa. Ces jours là, y’avait du monde pour faire d’beaux discours et filer des babioles brillantes...»


Il posa sa timbale de café et prit un peu de temps pour sortir son tabac à chiquer de sa sacoche. Galdur se saisit d’une bonne poignée d’herbes qu’il glissa aussitôt dans sa gueule et se mît à mâcher bruyamment. De quoi se calmer un peu et l’aider à se concentrer.

-« … Et qu’est c’qu’j’ai gagné au final ? Un mandat d’arrêt, et de fausses lames qui agitent leurs faciès d’imposteurs sur les écrans. Parce qu’j’suis ami avec les toges brunes. Et aujourd’hui, tout est clair. D’puis l’début, j’croyais faire une différence, faire partie d’quelqu’chose d’bien. Pourtant, d'tous les troupiers républicains, j’étais aussi l’moins bien payé, et c’lui qu’on faisait pas entrer aux cérémonies. Un t’doshok peint à la cour, ça fait mauvais genre. Pourtant n’ai-je pas été aussi courageux qu’les autres ? N’ai-je pas prouvé où s’trouvait ma loyauté à l’époque ? Que dire d’ce comportement ? N’est-ce pas là du mépris pour moi et mon peuple ? »


Oh, son peuple. Bon sang que le sujet était vaste là aussi. Les relations entre les Trandoshans et les Wookies étaient un vrai casse-tête, intimement lié à la situation géopolitique. Là encore, la République avait pris beaucoup d’engagements. Sans jamais tenir quoique ce soit.

-« Et vous, Tagar. Avez vous idée d’comment fonctionnent les affaires pour Trandosha ? Pensez vous qu’nous avons eu pouvoir de décision lorsqu’la République à décidée qu’not’ planète serait représentée et administrée par un Wookie d’part le fait que nous sommes la lune de Kashyyyk ? Croyez vous en c’monde merveilleux qui nous est promis ? On d’vrait se réjouir, mais nous n’avons rien choisi. Qui décide à not’ place, sinon une poignée d’hallucinés qui s’endorment dans des palaces ? Des sénateurs qui s’pavanent sur les écrans et qui en pleine campagne électorale nous parlent comme à des enfants. Et ont ensuite l’audace d’se prétendre subitement nos frères. Ces ignorants qui parlent d’nous comme si ils partagaient not’ pain. Où sont ces vertueux sénateurs et chanceliers, quand nos puits n’arrivent plus à donner une goutte d’eau pour satisfaire nos enfants ? Où est cette République glorieuse quand Kashyyyk écrase not’ planète sous les blocus et les abus d’pouvoir ? »


Il se leva, tomahawk à la main et l’air visiblement remonté. Pour Galdur, il suffisait de penser à la situation actuelle dans laquelle était plongé sa tribu, mais également l’intégralité de la société T’doshok. Divisée, isolée. Même l’Empire avait accompli plus pour Trandosha en quelques mois que la République entière durant des décennies. Pour Galdur, la chose était claire : Les Trandoshans étaient un problème pour la République. Une espèce aux valeurs et à la société drastiquement opposée à celles promises par les sénateurs. Une société de chasseurs, qu’elle craignait ne pouvoir contrôler si ils prenaient trop d’ampleur, Kashyyyk se sentant menacée par cette dernière. Alors, enclaver le monde entre blocus, pénalités commerciales, et absence totale de représentation au sénat au profit de leurs rivaux Wookies, représentait une solution idéale pour affamer les T’doshoks, qui redoublaient alors de bellicisme.

Observez ces sauvages, ces brutes, désireux de tanner le cuir des wookies. Regardez leurs villes sales et leurs conditions de vie précaires. Ils doivent être contrôlés, et régulés. Nous ne saurions laisser de tels individus se développer…

-« Ils ont fait d’nous la cible idéale, les martyrs parfaits. Cela gargarise l’égo des Wookies, et assure que nous n’posions pas d’soucis. Et longtemps, j’ai cru qu’j’pouvais rien y changer. Qu’le mieux était d’suivre le chemin tracé par l’Chancelier, m’disant que la docilité engendrerait la richesse. »


Galdur brandit une nouvelle fois son tomahawk, bien au-dessus de sa tête, levant les yeux vers le ciel, exposant ses peintures et ses grigris à base de dents de colliers de dents et de plumes de varactyls. Le feu de la Déesse, la Gardienne des Points Jaggannath.

-« … Mais j’ai toujours l’feu depuis l’jour où j’ai retrouvé Sa route. J’ai appris à voir dans l’noir, et à occire tout mes doutes. On a voulu m’parquer, mais j’ai flairé les pièges. La passion m’a enlevé et élevé dans l’ouragan. Grain d’sel dans la mer, j’ai pas voulu m’dissoudre, j’ai remonté l’courant jusqu’à renaître dans Sa grâce. Il en faut peu aux affamés pour brûler leurs principes. À force d’entendre qu’on était qu’des sauvages, beaucoup ont fini par l’croire. Mais la Déesse nous a montré la vérité. On veut pas s’faire avaler, on a un avenir à glaner. On fon’cera dessus au lieu d’rien faire et d’râler. On est personnes, mais nul dans l’galaxie nous f’ra taire. Sur nos peintures s’étalent les raisons d’not’ colère. Not’ combat à déjà commencé, et j’rêve à croire qu’la Déesse est à nos cotés. Il viendra des pluies douces, il coul’ra du sang amer. Et plus personne à la rescousse, plus personne sinon la guerre ! Là où naissent les océans d’larmes, s’élèvent les morts de faim ! Alors une dernière prière pour c’te galaxie qui sombre avec éclat ! Sh’aulah ! La fierté de Hasran ! »


D’un geste souple, il projeta son tomahawk dans la direction de Tagar. La lame siffla, passa à côté de lui, et alla à la place toucher une cible d’entraînement qui avait été accrochée à un arbre. Elle se fendit en deux sous la force de l’impact.

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Greg Ory
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J’ai bien en face de moi un vétéran de Félucia, je ne l’ai pas vu là-bas, puisque je n’ai pas débarqué avec les troupes au sol, préférant leur accorder, un soutient avec les canons de mon navire. Je sais que cela n’avait pas été une belle opération comme dans les manuels, nous avons dû improviser constamment, et de très nombreux civils sont morts, il était difficile de voir où étaient tapis les dangers et plus d’un républicain a été tué à cause d’une erreur.

Il semble que lors du Jexit, le tradoshan a choisis son camp, celui des utilisateurs de la Force et forcément, il s’est fait bannir en même temps que ces derniers. C’est dommage pour lui, mais s’il était resté loyal à la République et par conséquent aux ordres du Chancelier, tout ceci n’était pas arrivé. Je suis un simple soldat et je ne me mêle pas de la politique, je ne partage donc pas son point de vue.

Quand il m’interpelle sur les affaires de son système, j’avoue être dans l’ignorance, je sais qu’avant l’arrivé de la République, deux planètes se faisait la guerre, alors que l’espace est largement assez grand pour tout le monde. Évidemment, il n’est pas content, car ce sont les Wookies qui les représentent, mais je suppose que si cela aurait été l’inverse, ce sont les humanoïdes poilus qui auraient été considérés comme des citoyens de seconde zone.

Pourtant, je ne dis rien, mon interlocuteur qui fait une tête de plus que moi et sans aucun doute le double de mon poids, se lève avec une sorte d’arme blanche primitive à la main et je fais profil bas. Surtout qu’en plus, il la balance dans ma direction et je peux entendre l’air sifflé à mon oreille, tellement il a été près de me décapiter.

Désireux de ne pas le contrarier davantage, surtout qu’il prêche la guerre alors qu’il est tranquillement en paix sur une petite planète, grâce aux flottes de la République qui le préserve des pirates et autres marchands d’esclaves Hutt. Alors je lui dis simplement :

Je vois que vous êtes en colère contre les sénateurs de la République, alors que je ne suis qu’un modeste employé d’une compagnie marchande. N’ayant pas l’habitude de servir de cible, je ne suis pas très à l’aise ici.


C’est le moins que je puisse dire, mon cœur fait des bonds dans ma poitrine tellement j’ai eu la peur de ma vie ! Je continue donc sur un ton que j’espère ferme :

Pouvez-vous me raccompagner jusqu’à mon véhicule, s’il vous plaît, je n’ai pas envie que votre créature qui me regarde depuis tout à l’heure me fonce dessus si j’essaye de partir.

C’est un risque réel pour moi, en plus, il commence à faire un peu sombre et je ne suis pas sûr de trouver facilement mon chemin. J’espère que mon hôte improvisé acceptera et pour faire passer un peu la pommade, j’essaye de conclure par un petit compliment :

Merci beaucoup pour le…

Je ne peux pas dire le café, car il a essayé de me faire exploser, ni l’accueil, car il a été deux doigts de me couper la tête, alors je conclue assez pitoyablement :

Pour tout.
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Une enquête très peu discrète

Galdur | Greg Ory


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Galdur se calma un peu, quittant un instant son épisode fanatique, laissant la lumière divine de la Déesse Jaggannath derrière lui. Il avait intimidé son interlocuteur ? Oups… Il fallait qu’il apprenne à contrôler ces épisodes. Le trandoshan se dirigea calmement vers la hache plantée dans l’arbre et la retira en positionnant son pied sur le tronc, et tirant de toutes ses forces.

-« On doit tous choisir son camp un moment ou l’autre, Tagar. Dantooïne aussi a fait l’sien et s’est affranchie d’la République aussi. D’autres suivront, tôt ou tard. Il s’agit d’savoir quand. Personne n’veut être juste une statistique pour un chancelier véreux. »


Le tomahawk se retira et Galdur se redirigea tranquillement vers son interlocuteur, vers qui il pointa la hache, la tenant cependant par la lame. Dantooïne avait en effet annoncé ses vœux de sécession de la République peu de temps après le Jexit. C’était la raison pour laquelle les tuniques brunes avaient trouvé refuge ici. Mais sur le long terme, Dantooïne n’était qu’une première, une étape sur une plus longue série de planètes incitées à quitter la République.

-« Considérez l’option vous aussi, Tagar. Il n’est jamais facile d’abandonner son confort. Mais n’est-ce pas là à ça qu'on reconnait les plus valeureux ? Ceux qui sont capable d’dire non quand l’opportunité se présente. Tant qu’la caste d’la République sera représentée par des Chanceliers et des Sénateurs véreux qui s’soucient plus d’leur petit confort personnel qu’du bon avenir des mondes représentés, sur nos feuilles s'écrivent les raisons d’la colère. »


Trandoshan en elle-même était dans une situation compliquée. Isolée et marginalisée par la République et surtout Kashyyyk, profondément divisée quant à la voie à suivre, avec un gouvernement central plus représentatif et symbolique que réellement influent, et de profonds fossés séparant les différents clans. Les tribus Hasrans, elles, avaient en tout cas fait leur choix.

-« On prépare l’avenir comme on peut. Chacun d’not coté. Hasran disait : N’villifiez pas vos adversaires parce qu’ils servent avec loyauté leurs maîtres décadents. N’priez pas pour une existence facile et livide, mais pour dev’nir un peuple plus accompli. L’éclair traverse la nuit et peut fendre même la plus large des montagnes. C’est c’que nous, Hasrans et Coureurs de Dantooïne, espérons accomplir. »


Il outrepassa son interlocuteur et vint se réinstaller à son bivouac, se réservant une dose de café qu’il bût doucement avant de lever son verre vers l’homme.

-« Allez en paix, étranger. J’espère qu’vous aurez appris deux trois trucs avec moi, et qu’la Déesse Jaggannath vous éclairera l’chemin. Mon combat, not’ combat est pas obligé d’être le vot’. Mais il n’est pas obligé d’être l’fossé d’séparation non plus. Oh et… Ayez pas peur des varactyls. Z’ont encore mangés personne. Préfèrent les feuilles de bananiers. »


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Greg Ory
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Mon interlocuteur se dirige vers moi, mais heureusement, ce n’est pas pour me lancer une autre arme, mais juste pour récupérer l’espace de hache qu’il vient de ficher dans du bois. Il m’indique ensuite que nous devons tous choisir notre camp et je hoche la tête pour montrer que j’ai bien compris, moi qui pensais que tous les Jedis étaient calme, je me suis lourdement trompé, même si, comme il me l’a indiqué ce n’est pas vraiment un utilisateur de la force, plutôt un sympathisant.

J’apprends en tout cas que le gouvernement de cette planète quitte la République, ce qui est une surprise pour moi, j’en informerais mes responsables hiérarchiques. Je me demande comment cette planète arriérée va faire quand les Impérieux vont débarquer avec toutes leurs machines de guerre, ou peut-être vont-ils se contenter de la bombarder depuis l’espace ? Tout est possible et je plains sincèrement ses habitants.

Le trandoshan me tend son arme blanche et je me garde d’y toucher, je ne suis même pas sûr de pouvoir la soulever à une main, tellement elle semble massive. Je me contente donc d’écouter ce que mon dit mon vis-à-vis, et cela ne me plait guère, les sénateurs sont élus par les habitants, alors si ces derniers veulent en changer, ils peuvent voter pour leurs opposants politiques, le système lui, fonctionne correctement.

Il devrait vraiment aller faire un tour sur les systèmes soumis par les Siths et il verra très vite que le Chancelier nous protège de la barbarie. J’ai droit à une citation venant d’une personne dont je n’ai jamais entendu parler et que je ne comprends absolument pas, mais ce n’est pas le plus important, car il m’indique ensuite qu’il ne va pas me raccompagner à la bâtisse où je l’ai vu pour la première fois !

Même si les bêtes ne sont pas carnivores, j’ai bien vu dans leurs petits yeux vicieux qu’ils ne sont clairement pas des bêtes placides. Enfin, je suppose que je n’ai pas le choix et j’indique à mon interlocuteur :

Très bien, je pars donc seul, dans l’obscurité, au sein d’un monde que je ne connais pas.


Voilà, je n’ai pas l’habitude de me plaindre, mais quand même ! Je continue juste pour l’informer :

Je vais faire part de notre discussion au responsable de notre entreprise, c’est lui qui décidera de la suite des évènements.


Sur ces derniers mots, je quitte les lieux, espérant que je ne vais pas me perdre et finalement, à ma grande surprise, tout se passe bien. Je rejoins sans problème mon véhicule et après quelques dizaines de minutes de route, la capitale où je prends une chambre uniquement pour me laver de la poussière accumulée.

C’est donc relativement propre que je rejoins ma navette, épuisée, mais content de moi, j’ai récupéré de nombreuses informations sur ma cible et c’est cela le plus important. Une fois correctement désinfecté par les installations de mon vaisseau, je jette mon vêtement que je considère comme irrécupérable et met avec grand plaisir mon uniforme de capitaine.

Je n’ai plus qu’à donner le signal du départ à la passerelle et envoyé mon rapport, avec la satisfaction du devoir accompli.
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