Konrad Howl
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- Collège de la Sagesse,
Dromund Kaas -

La pièce faisait prêt de quinze mètres carré, un sol immaculé en tourmaline noire revêtait de fines réflexions du plafond assez bas, incurvé. Le long des délimitations du soffite, trois bannières en tissu teint de rouge pendaient, hiératiques, le long du mur intérieur. La paroi opposée était percée d'une meurtrière triangulaire, orientée vers le ciel, elle ne permettait pas de distinguer l'horizon, seulement le ciel nuageux tendant au noir profond. Le rayon de lumière naturelle perçant au travers de cette ouverture venait doucement enluminer les trois symboles noirs trônant au centre géométrique du trio de bannières écarlates. Les parois étaient du même sombre que le sol, mais d'une matière bien moins noble que la tourmaline, d'un acier mêlé à de l'obsidienne, les murs étaient striés des austères styles architecturaux typiques de la culture Sith. Une sorte de tranquillité morbide, ou d'une impétuosité paisible, imminait de cette petite salle adjacente aux multiples salles de conférences du bâtiment. En son centre siégeait une table rectangulaire - tout comme la pièce - d'à peinde deux mètres de longs, elle était en verre parfaitement transparent, laissant donc voir les sobres pieds en métal forgé qui la soutenait. Pieds touchant les supports des deux chaises assemblées autour du bureau, sur ces deux fauteuils étaient assis deux hommes, l'un jeune et bien coiffé, l'autre expérimenté et grisonnant.

- Observe de nouveau la carte holographique. Quelle est la faille ? Fit alors le plus âgé de deux, désignant le plan s'affichant en hologramme au centre de la table.

- Mon observation de tout à l'heure a été quelque peu hâtive je vous l'accorde, ne m'aillant pas laissé l'opportunité d'entrevoir ce dénivelé qui vient transcender les murs nord-nord-est de la base, ce qui en fait un possible débouché pour un commando équipé de... Le jeune homme se stoppa net, voyant le regard apathique que lui adressait l'autre.

Ce qui finalement ne pourrait que me desservir, mettant en alerte les garnisons adjacentes qui fondraient immédiatement sur mes positions de réserves. Le commando échouerai et je risquerai de perdre mes renforts. Se rectifia l'étudiant.

- En effet. La retraite doit toujours rester au centre de tes préoccupations, si elle tes coupée, estime toi défait d'avance. Intellectualisa l'officier en face de lui.

- Tout ce qu'il me reste à faire est ainsi de repérer le terrain pour une frappe orbitale sur le QG adverse. Raisonna le plus jeune.

- Bien pensé, mais admettons que tu n'ai aucun soutien orbital immédiat. Répliqua le colonel, se redressant dans son fauteuil.

- Vous avez raison, une flotte ne sera pas toujours là pour m'épauler. Dans ce cas, ce que je vois de plus propice est d'attirer l'adversaire à l'extérieur de ses remparts afin de le pousser à faire une erreur. Comme vous le dites si bien dans votre "Ouvrage de la Polémologie" un siège ne doit jamais s'étaler dans le temps. Répondit alors l'étudiant en stratégie.

- Il est sage de connaitre mes écrits, mais ils ne te sauveront pas sur le terrain, seul ton interprétation des leçons apprises, ainsi que leurs applications intrinsèque, t'assureront le salut. Le colonel délia ses mains. Mais tu semble oublier que le terrain appartient à ton adversaire, il connait le moindre fragment topographique des environs. Par conséquent, livrer bataille à terrain découvert te permettra certe d'organiser tes troupes de manières avantageuses, mais l'adversaire a l'avantage du terrain. Continue de chercher Hunting, la clé est bel et bien dans les connaissances de ton adversaire, pas dans les tiennes. Assura le militaire.

Son interlocuteur resta un moment le regard rivé sur la carte holographique présentant un terrain montagneux, rocailleux, avec une base militaire aux épais remparts imbriquée à flanc de montagne. Des dizaines de symboles rouges, en surbrillance, désignaient les emplacements des troupes impliquées dans le combat théorique qui était étudié ici. Théorique. Ce dernier détail fit apparaitre une idée au tréfond de l'esprit du jeune étudiant, Woli Hunting, relevant les yeux vers son professeur improvisé, Konrad Howl.

- Vous parlez de cette bataille comme si elle avait eue lieu. S'étonna Hunting.

- 21.552, victoire décisive du mont Maguire, Vandyne. Répondit simplement Howl.

- Donc vous y étiez ? La dernière bataille de la prise de Vandyne et de son secteur ? Je m'excuse, votre biographie m'est encore obscure, m'étant concentré sur vos écrits théoriques. Wilo Hunting observait le cinquantenaire d'un regard encensant.

- J'y étais, et je l'ai emportée. Croit-tu que je te ferai raisonner sur des plans fictifs ? Howl posa sa première question, rhétorique.

- Vous n'avez donc jamais perdu de bataille ? Une question posée en toute réponse.

- Crois-tu que j'occuperai une telle position si j'avais déjà perdu une bataille ? Une réponse qui était de nouveau une question, toujours rhétorique.

Wilo Hunting secoua doucement la tête de droite à gauche, baissant les yeux. Chaque fois qu'il émettait une possibilité, elle était réfutée, et lorsqu'il soumettait une alternative, le colonel la rejetait. Il jouait sur les lacunes de l'étudiant, visant précisément le manque de connaissances historiques du jeune homme. Il lui plaçait sous les yeux une bataille aux milles alternatives stratégiques, mais lui demandait de trouver par un simple raisonnement la stratégie qui avait été employée par son mentor lorsqu'il avait participé à cette bataille bel et bien réelle.

- Cesse de te focaliser sur la topographie des lieux. Tu te borne à chercher là parce que tu sais que la bataille de Vandyne avait été emportée en submergeant la base ennemie depuis les hauteurs. Mais là ne réside pas la clé qui nous a apporté la victoire. Il attrapa le regard du jeune homme. Tu observe les milles alternatives topographiques de la bataille, misant sur le fait que tu possède l'avantage du nombre, mais tu oublie les milles autres dimensions de la guerre. L'économie, le génie, le moral, la météo, les renforts et même la pression atmosphérique ou le vent jouent un rôle dans la décision finale ; les cultures sociétales, les finances des deux camps, la logistique, l'ingénierie, la technique et l'entrainement sont omniprésents ; sans compter l'omnipotence du facteur de la loyauté. Il fronça les sourcils.

L'Empire a remporté cette bataille haut la main en lançant un assaut depuis les hauteurs, mais la véritable victoire avait été emportée une vingtaine de minutes plus tôt. Lorsque le chef militaire adverse, un certains commandant à l'esprit acéré, retranché dans les murs de son QG montagnard, s'est fait abattre à bout portant par l'un de ses lieutenants. Un sourire macabre se dessina sur le visage du colonel. Le dit-lieutenant était un de nos hommes, soudoyé bien avant la bataille, sa loyauté effacée lui a permis d'éliminer le cerveau pensant qui nous tenait tête. Les vandyniens ont en ce jour perdu la bataille car ils n'avaient plus de chef lorsque nous lancions notre assaut. Il termina sa tirade d'un mouvement de main qui fit disparaitre l'hologramme.

- Vous avez fait assassiner le chef adverse ? S'étonna Wilo, interdit.

- Le triomphe s'obtient en jouant avec toutes les cordes de la harpe. Conclu le colonel Howl.

Sur ces mots la porte percée dans la troisième paroi de la salle - la quatrième étant couverte d'étagères - s'ouvrit, une femme portant un uniforme noir apparu dans l'encadrement. Les traits sévères, les bras dans le dos, elle s'adressa au colonel sans prêter la moindre attention à l'étudiant en polémologie.

- La Maîtresse inquisitrice Darth Hope est arrivée à l'instant, mon colonel. Signifia-t'elle avec respect.

- Bien. Se levant, il pivota vers Wilo. Continue de travailler sans relâche. Et sur cette dernière injonction, l'officier quitta les lieux, faisant claquer ses bottes sur la tourmaline.


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Le hall de réception du collège de la sagesse de Dromund Kaas était vaste mais modestement paré. Sobriété qui, en toute finalité, s'apparentait à la norme architecturale Sith. Ceci-dit les éclairages multiples ainsi que les quelques ouvertures rendaient les lieux plus nitescents que la pièce précédente. La salle circulaire était bordée d'une terrasse extérieure donnant vue sur les faubourgs de Kaas City, le collège de la Sagesse étant placé un peu en surplomb de la ville, attenant aux trois autres collèges de la capitale. Par les hautes fenêtres, les convives pouvaient distinguer au loin l'illustre citadelle noire où siégeait le conseil noir. Le sol en tourmaline était cette fois recouvert d'un tapis écarlate qui s'accordait à l'immense bannière qui plastronnait la façade de l'édifice.

C'était ici que le colonel Howl s'improvisait professeur en polémologie lorsqu'il était en faction sur Dromund Kaas, lorsque ses prérogatives à l'Etat-Major se faisaient moins pressantes, misant ainsi sur l'avenir de la jeunesse impériale qui en ferait la gloire à venir. C'était d'ailleurs en ces lieux que Konrad avait étudié, l'Académie militaire étant homologue du collège de la sagesse. C'était dans la vaste bibliothèque du bâtiment qu'il avait étudié ses premiers manuels tactiques, c'était les érudits de l'époque qui lui avait transmis les connaissances préliminaires nécessaires à sa carrière. Depuis, Konrad avait développé son esprit critique au point de rédiger lui même des ouvrages sur l'art de la guerre, s'octroyant donc une petite place dans le cercle des savants en stratégie et histoire de la guerre impériale. Bientôt peut-être un poste de professeur académique lui serait proposé, poste qu'il refuserait tout naturellement, vouant plutôt son avenir à l'Etat-Major.

Il était de retour en ces lieux pour cette soirée à l'occasion d'une cérémonie à l'honneur d'officiers ayant prouvés leur vrai valeur, le colonel Howl en étant l'un des instigateurs, ayant accepté d'être présent lors de la petite formalité de passation. Des lieutenants passeraient capitaines ou encore mieux, des capitaines deviendront commandants. Pendant que la république inaugurait des évènements à l'honneur des morts, l'Empire, quant à lui, initiait des cérémonies pour récompenser les vivants, les gagnants. Les morts, eux, avaient leurs cérémonies religieuses bien à part qui n'était plus l'affaire des militaires mais des Sith.

Lorsque le colonel arriva, vêtu de son indéfectible uniforme impeccable, il croisa immédiatement le regard de la Maitresse inquisitrice connue sous le nom de Darth Hope, une seigneur Sith à l'envergure naissante mais vigoureuse. Il était étrange que les Sith en charge de ce genre d'évènement aient assignés une telle figure de l'Ordre pour assurer la passation religieuses des militaires de ce soir. Sa présence étant surement motivée par une hypothétique reconnaissance des soldats, qui finalement n'était qu'un simulacre pour dissimuler une redistributions des prérogatives religieuses de l'Ordre Sith, une réforme en cours qui avait ainsi placé temporairement la Maitresse inquisitrice à l'officine d'une telle besogne.

D'un pas assuré, il s'avança en direction de Darth Hope qui l'observait, sur le pas du hall, entourée de quelques érudits qui lui présentaient l'honneur de sa venue. Quelques officiers et sous-officiers se tenaient déjà dans la salle, attendant monacalement. Ce fut d'ailleurs l'un d'eux qui arrêta le colonel dans sa lancée, le major Ovin qui chuchota à l'oreille de son supérieur quelques mots indiscernables.



Darth Hope
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- Plus vite, ordonna sèchement Dana dont les talons hauts claquaient contre le marbre de la Citadelle de la Sagesse. L’écho de sa démarche pressée se répercutait contre les murs hauts et sombres, brisant le silence des secrets que refermait un pareil lieu. Sa robe claire frôlaient le dallage obscur, et ses cheveux flottaient dans l’air aussi inquiétants que des tourbillons orageux. Dans son ombre, une silhouette blonde la suivait tel un animal. Il avait hâté le pas, comme ordonné, tout en conservant le respect suffisant qui constituait à ne ps dépasser sa supérieure. D’aucun aurait pu penser que Lloyd Hope était là, dans l’ombre de l’Inquisitrice, mais ce blond-là était différent. Quelques balafres disgracieuses déchiraient la beauté d’un visage hapien dont les contours étaient cachés par des mèches lumineuses. Il portait une amure légère noire, aux insignes de l’Inquisition et son sabre-laser était bien mis en évidence.

A peine eût-elle passé les grandes portes menant au hall cérémoniel que des dizaines de religieux se précipitèrent à ses pieds pour lui offrir des hommages dont elle n’avait franchement cure. Mais la hiérarchie était un concept sacré dans l’Ordre, quand il n’était pas piétiné par quelques ambitions obscures. Une vague odeur d’encens s’étalait librement dans l’air et elle retroussa le nez incommodée. Toutefois ses prunelles précieuses avaient repéré celles du colonel Howl, le cher garant des têtes qui étaient mises à l’honneur, mais également prêtes à tomber. Il suffirait pour Dana de claquer les doigts pour que la passation se transforme en cauchemar et elle comptait bien veiller à ce qu’aucun traître n’accède, vivant, à de si hautes responsabilités dans l’armée impériale. Après tout, c’était elle, que le Grand Inquisiteur avait nommé en charge des Armées de l’Empire; l’Inquisitrice que chaque soldat impérial devait craindre.

Après que Konrad eût reçu quelques murmures à son oreille, il poursuivit son avancée vers elle. Les sages s’écartèrent pour se disséminer aux quatre coins de l’immense hall. Le colonel n’eut pas le temps d’approcher davantage que l’Inquisiteur qui accompagnait Dana se dressa sur son chemin, le regard farouche, l’air sévère. Il s’était érigé comme un bouclier et une épée, prêt à défendre mais surtout à attaquer.

- Vorian est un de mes fidèles Inquisiteurs, chargé en personne de ma sécurité personnelle, expliqua platement Dana par-dessus l’épaule du blond. Au travers du décolleté de sa robe d’uniforme blanche, la dentelle de sa lingerie apparaissait de manière un peu trop ostentatoire, délimitant les courbes d’une poitrine rebondie.

En réalité, elle avait détourné la fonction de cet Inquisiteur placé directement sous ses ordres. Comme ses confrères, il aurait dû être affecté à des missions dans le corps militaire afin de dénicher des traîtres, mais Darth Hope avait préféré le garder près d’elle, pour on ne savait vraiment quel dessein. Sûrement un caprice de Sith.

- N’approchez pas trop près du Seigneur Hope, je vous prie Colonel, salua Vorian en finissant par reculer d’un pas pour retourner dans l’ombre de la Sith.

Lui-même en était un, moins puissant que sa Maîtresse, mais redoutable. La corruption du Côté obscur se lisait jusque dans son regard gangréné de veines noires qui rendaient son iris difficilement discernable de sa pupille.

- Les présentations étant faites, ponctua-t-elle. Passons à ce qui nous préoccupe. De nouveaux officiers mh ? J’ai hâte de savoir ce qui vaut chez eux, un tel honneur. Vous n’êtes pas sans savoir que la guerre civile a créé de sacrées vocations de traîtres dans l’Armée Impériale. A laquelle, je tiens à vous dire, j’ai moi-même appartenu il y a un moment. Lames Rouges d’Axxila. Les directives du Cardinal Noir sont claires; épurés les rangs de l’armée devient une nécessité absolue. Si vos hommes ne sont pas prêts à mourir pour l’Empire loyaliste, et qu’ils démontrent une once d’hésitation sur quel devrait être leur camp, je me chargerai d’eux personnellement.

Le ton était donné.

- D’ici-là, accueillons-les selon la tradition, car s’ils sont fiables et dévoués, leurs qualités n’en seront que plus bénéfiques pour l’Empire que nous servons, n’est-ce pas ?


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- Collège de la Sagesse,
Dromund Kaas -

Certains avaient leurs noms gravés dans l'histoire, d'autres disparaissent dans les méandres les plus sombres de l'omission. Ceux qui restaient au centre des ouvrages historiques étaient ceux qui s'étaient battus pour un accomplissement d'envergure, ayant sauvé un peuple ou ayant anéanti un autre, ou pour avoir tout simplement accomplis quelque exploit médiatisé. Ceux-là étaient riches dans la diversité, même ceux qui s'effondraient étaient retenus par les générations futures. Prenez l'Amiral Norson, un militaire des plus pragmatique ayant servis le premier empire, il y a donc fort longtemps. Et bien son nom est enseigné à tous comme étant celui de l'homme ayant vaincu maintes flottes adverses, ayant conquis stratégiquement tout autant de planètes. Or, fut venu un temps où Norson tomba, il chuta, abattu en pleine bataille par ses adversaires. L'homme s'était donc effondré, et pourtant il avait eu son nom enregistré à jamais dans les annales de la guerre impériale, tandis que celui qui l'avait tué, un habile soldat qui avait rondement accomplis son devoir, il avait été oublié à jamais.

Voilà ceux qui n'étaient pas oubliés, même pour s'être effondrés ils étaient sauvegardés dans l'histoire. En face, il y a les grands hommes et les grandes femmes qui s'évertuaient à accomplir maintes tâches toutes leurs vie sans échec ni orgueil. Or ceux là disparaissaient à jamais pour l'unique raison qu'ils aient menés leurs carrière tranquillement d'une main habile sans accros. C'était le cas même du colonel Howl, un homme d'une immense envergure, à l'esprit aussi acéré qu'une flotte entière, d'un pragmatisme à l'égal d'un rationalisme sans faille. Il avait cumulé les réussites, de planètes en planètes, obtenant promotions après promotions comme de droit. Cependant son nom serait effacé dès lors que la mort l'aurait frappé, parce qu'il n'avait pas frappé les esprits, même une chute médiatisée aurait suffit à ce qu'il soit retenu un temps, et pourtant une mort silencieuse n'intéressait nullement les historiens. Howl tomberai donc dans l'oubli malgré ses accomplissements.

C'était justement pour cela qu'il rédigeait des manifestes, essais et ouvrages diverses sur la polémologie, car s'il existait bien deux choses qui traversaient les âges sans encombres c'était la science et l'art. La stratégie était manifestement une science appliquée tandis que la guerre était souvent qualifiée d'art, lorsqu'elle était bien menée. Voilà peut-être un aspect du colonel Howl qui resterait en mémoire des futures générations de militaires, mais c'était tout. Mais il était tout de même capital de souligner qu'Howl n'avait que la cinquantaine, qu'il pouvait encore inscrire son nom aux côtés de celui de l'Amiral Norson. Après tout, lorsque Norson était mort dans la bataille de sa vie, accomplissement de toute une existence, le héro n'avait que quarante-huit ans, ce qui soulignait que Konrad Howl pouvait encore pousser son char plus loin pour tenter de faire plus grand !

C'était donc dans une altruisme débordant qu'il sacrifiait cet avenir étincelant, qui ferait son héritage, pour accorder un peu de son temps aux nouveaux promus qui ne tarderaient pas à passer devant lui ce soir. Et c'était donc avec un plaisir dissimulé qu'il accomplirai cette tâche d'intérêt général aux côtés de Darth Hope, la maitresse inquisitrice qui n'aurait aucun mal, elle, à faire retenir son nom dans les mémoires de la postérité. Elle était pourtant si jeune, son aspect de ce soir imminait une juvénilité provocante. C'était la lionne vigoureuse, grande chasseuse, qui se tenait face au vieux lion, silencieux.

La pimpante lionne avait d'ailleurs un gardien à l'esprit un peu trop vif pour être pris au sérieux. L'inquisiteur qui fendit la trajectoire de l'officier aurait été gratifié de la plus profonde impertinence par n'importe quel autre officier supérieur, mais il était tombé face au colonel Howl, qui voulait s'épargner quelconque esclandre maintenant. Il soutint le regard du chien de garde, plongeant ses yeux immobiles ne reflétant aucune perturbation dans ceux de l'inquisiteur, lui manifestant absolument aucune animosité, mais pas la moindre trace de complaisance non plus.

La prudence pouvait rapidement mener à la méfiance, dont la frontière était minime avec la défiance.

S'ensuivit le prolégomène tout aussi direct de la Sith, jaugeant le militaire du regard. Le colonel Howl avait pour l'occasion revêtit son uniforme marpat, tout aussi impeccable qu'à l'habitude. Il avait pour l'occasion fixé sous sa plaquette de grade un petit insigne au carré rouge bordant un rectangle jaune, une médaille impériale à la sobriété des plus classique. Cette médaille avait été remise à tous les officiers ayant servis sur Dubrillion. Le colonel n'affichait absolument aucune fierté et n'arborait cette médaille que par injonction de l'Etat-major qui demandait aux officier supérieurs de porter au minimum une médaille lors de ces cérémonies, cela dans l'unique but de motiver les jeunes officiers d'aller en décrocher un maximum. Cela semblait des plus ingénu, mais c'était en réalité une manœuvre qui avait de tout temps portée ses fruits, créant des officiers à la volonté de fer motivée par une perspective d'ascension.

- C'est là toute la force de l'Empire, il est capital par les temps qui courent de s'assurer d'une fondation militaire à la solidité irréprochable, vous ne pouvez que vous accorder sur l'importance d'une telle force. Car c'est bel et bien par son armée que l'Empire sortira de cette passe, c'est un fait. Acquiesça le colonel.

- Si vous voulez bien me suivre, les promus ne devraient pas tarder à se présenter selon la tradition, vous aurez alors tout le loisir de remplir vos prérogatives. Fit-il sans broncher.

Il se demandait comment il était possible de grimper si rapidement les échelons dans l'inquisition. Il émit l'hypothèse que l'inquisition était si cruellement en manque d'effectifs, que le grand inquisiteur était au point de promouvoir à tour de bras même les plus jeunes de son Ordre. Soit Darth Hope avait été l'heureuse victime d'un sous-effectif viscéral, soit elle était extérieure à toute norme au sein de l'inquisition pour être arrivée si jeune à un point où même un militaire de l'envergure du colonel devait abaisser le cou devant elle.


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