Yalil Anoontal
Yalil Anoontal
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Une chaleur insupportable, un soleil bien trop présent et en plus des gens sales et pauvres tout autour de lui. Quel bonheur pour Yalil qui a bien du mal à se déplacer tranquillement sur cette maudite planète. Il y a quelques jours, il a été contacté par un officier des services secrets pour un petit travail. Plus le temps avance, plus le fait que le Twi'Lek est avide de promotion se répend dans les oreilles de tout un chacun, et il semble que tout le monde à besoin d'un militaire pour un projet qu'ils avaient sous le coude. En l'occurrence, les services de Darth Ramken ont repéré un ingénieur venant de faire défection de la république, et possédant avec lui un savoir non négligeable des vaisseaux républicains, et surtout des plans des plus importants sur la création de nouveau vaisseau. Et si Yalil n'est pas un mécanicien, il sait reconnaître les plans d'un bon vaisseau s'il en voit un, d'où la demande de sa participation.

C'est probablement d'ailleurs la seule raison pour laquelle on aurait pu le choisir ; habillé en civil, avec un lourd manteau marron et un turban sombre pour le dissimuler ne serais-ce qu'un petit peu, il reste quand même un Twi'Lek bleu, et surtout il est entouré de gardes du corps qui, s'ils sont eux aussi grimé en habitants de l'endroit, ne font que moyennement illusion dans cette planète rempli de brigands. Toujours est-il qu'ils sont intimidant et font reculer la plupart des gens qu'ils croisent.

Le commandant impérial avance dans le dédales de rues, ses bottes se remplissant de sable avec son avancée furieuse tandis qu'il s'éponge le front de sa manche. Fichu chaleur, pourquoi l'échange ne se fait pas en hiver, ce serait mieux pour tout le monde ! Enfin, il comprend bien que les compétitions de pod-racer sont la meilleure couverture possible ; il y a du monde partout, et les gens sont trop occupé à parier et à ne pas se faire voler leurs affaires pour regarder les transactions des mafieux dans les coins sombres. Car oui, l'ingénieur n'a malheureusement pas eu la bonne idée de vendre ses plans à l'Empire, mais plutôt aux cartels, et ça, les services secret impériaux ne peuvent pas laisser passer. Et donc Yalil est là pour ça.

Approchant du lieu de rendez-vous, Yalil ralentis ses pas, puis fait des signes de main à ses soldats, il va falloir être discret et efficace, et ils ont beaucoup de mal avec la première idée, tout comme leur chef. Avançant d'un pas mesuré, Yalil se met à couvert derrière un mur, avec ses hommes dispersé derrière lui, puis attend. L'acheteur semble déjà être là, mais pas l'ingénieur. Avec un peu de chance, il lui suffira de tuer les mafieux et de fuir avec l'ingénieur. Ça pourrait très bien se passer, comme ça pourrait aussi dégénérer.

Mais pourquoi l'opération se passerai mal, il n'y a aucune raison.
Kalen Ris
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Boonta… Une planète presque familière pour moi. La chaleur insupportable, les gens louches et les recoins douteux. Un petit parfum de la Ryloth de mon enfance… Mais ça c’était avant. Avant les Jedis, avant Akela, avant notre exile de la République… Je pourrais presque dire le bon vieux temps si ça ne me faisait pas passer pour un vieux.

Mais je n’étais pas venu pour la Boonta Eve. Pas que les courses de module soient inintéressantes. Bien au contraire. Elles permettaient bien souvent d’effectuer des paris intéressants et éventuellement de financer un ou deux gadgets à l’occasion. Mais là, je n’étais pas venu pour le divertissement. Même si je n’aurais pas été contre le fait de voir une ou deux passes mémorables de pilotes mordant la poussière. Pour ce qui était du spectacle, on était rarement déçus.

Des choses plus sérieuses m’amenaient ici. Un informateur m’avait alerté sur une menace potentielle. Pouvait-on la considérer comme sérieuse ? Je n’avais pas vraiment d’avis tranché sur le sujet. Mais le fait était qu’un ingénieur républicain ayant fait défection suite aux événements récents cherchait à refourguer les plans de prototypes de vaisseaux au plus offrant. En l’occurrence, les cartels Hutts toujours prêts à saisir les occasions de profit quand ces dernières se présentaient. Mais il était certain que les impériaux ne se trouvaient pas loin derrière. Tout du moins, le contraire se montrerait plus qu’étonnant tant ils me semblaient être à l’affût de tout avantage bon à prendre sur les forces républicaines. Outre la vie du bonhomme qui ne tenait qu’à un fil, il était clair que l’ordre Jedi devait pouvoir aussi tirer son épingle du jeu et profiter des compétences quand elles se présentaient. Pendant que la plupart des pacifistes en robe de bure continuaient à s’enliser dans la boue et les débats stériles sur Dantooïne, j’avais décidé d’agir. Après tout, c’est sans doute ce que mon maître aurait fait.

Habillé dans ma tenue de chasseur de prime, je cherchais à me montrer le plus discret possible tant que je n’avais pas ma cible en vue. Shade me suivait à quelques pas derrière, ouvrant autant que possible l’œil pour repérer l’homme. La description que m’avait faite mon contact n’était pas des plus précises. Néanmoins, les Ugnaughts ne couraient pas les rues dans le coin. Tout du moins pas ceux avec le regard fuyant et l’attitude de quelqu’un qui avait clairement quelque chose à se reprocher.

C’était le tas de boulon qui avait repéré l’ingénieur sortant d’une cantina où il devait s’être envoyé un dernier verre de jet-juice pour se donner du courage avant l’entrevue. Faut dire… Chercher à négocier avec les Hutts. Soit ce type avait le cerveau aussi cuit qu’un droïde devant un hyperpropulseur, soit il devait avoir une sérieuse rancœur vis-à-vis de la République pour procéder de la sorte. Par contre, il avait clairement le sens de la survie et la naïveté d’un gungan. Il s’imaginait que personne ne le suivrait ? Que personne ne l’empêcherait de conclure son marché ? C’te blague.

J’avais pris soin de dissimuler ma sensitivité, au cas où un autre adepte de la Force que ce soit un Sith, un Noir ou un Gris soit dans les parages. On n’était jamais trop prudent. C’était d’ailleurs de cette prudence qu’auraient dû faire preuve les soldats impériaux postés en embuscade. Qu’est-ce que ces types avaient dans la tête au juste ? Tirer sur les acheteurs et enlevé l’ingénieur ? Une manœuvre classique mais particulièrement risqué lorsque l’on considérait que les cartels, même si leurs rivalités étaient légendaires, laissaient rarement le droit à l’Empire ou à la République de piétiner leur pré carré. Aussi, délaissant ma cible, m’approchai-je par derrière l’officier semblant diriger l’opération derrière un mur où il n’avait pas la visibilité nécessaire pour voir l’intégralité des forces lui faisant face. Un Twi’Lek. Quelle surprise… Encore un qui avait sans doute de l’ambition à revendre et qui avait trouvé avec l’Empire un exutoire à ses fantasmes… Adossé contre un mur dans son dos, je murmurais une simple phrase, néanmoins suffisamment intelligible pour qu’il la perçoive.

«Si j’étais vous, je ne ferais pas ça. Levez la tête… Voilà…. Vous voyez les types postés sur le toit ? Ils tiennent vos hommes en joue depuis cinq bonnes minutes. A l’instant où vous donnerez l’ordre, vos p’tits gars vont s’effondrer les uns après les autres. En sachant qu’un tir ne manquera sans doute pas de vous atteindre avant que votre poing ne soit intégralement levé. Vous voulez tenter votre chance ?»
Yalil Anoontal
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Yalil frissonne d'un coup quand il entend la voix toute proche de lui. Il n'avait pas prévu qu'une autre personne vienne se glisser à leur petite fête. Décidemment, ça n'arrête pas ces derniers temps. Le dos de Twi'Lek se raidit et ses yeux se mettent à observer la scène partout. Effectivement, il remarque que sur les toits, des tireurs sont dissimulés et semblent les avoir remarqué, mais ils ne tirent pas. Pourquoi donc ? Plein de possibilité, mais ça permet au moins au commandant de rétorquer. Il n'a pas vu qui lui parle, mais un de ses subordonnées si, et lui signale avec quelques mouvements discret que c'est un Twi'Lek aussi. Le cerveau de l'impérial tourne et retourne la situation d'un point de vue stratégique. Et quand il a enfin trouvé la meilleure solution, ou au moins la moins pire, le Twi'Lek lâche doucement, presque en rigolant :

-Non, sans rire, des tireurs embusqué chez la mafia ? Je n'y aurai jamais cru, heureusement que vous nous avez informé, après tout nous sommes totalement sans défense. Dommage que nous n'ayons pas pensé à prendre de bouclier, c'est terrible.

Le sarcasme dans la voix n'est même pas dissimulé, mais le ton n'est tout de même pas agressif. Après tout l'étranger, même s'il est bien embêtant, n'a pas été agressif pour le moment. Et avec un petit mouvement de main, Yalil ordonne à ses hommes de se repositionner, retournant dans la ruelle juste avant pour cette fois avoir un couvert complet, quitte à s'éloigner un peu de l'échange. Les soldats se déplacent silencieusement, faisant attention cette fois de ne pas être visible aux tireurs embusquée et se repositionne. Yalil lui, avec un petit déplacement agile, faisant voleter ses habits amples qui cache du mieux possible sa peau du soleil, et se met en face de son interlocuteur, le regardant pendant une seconde. Clairement il n'a pas l'air d'être un plaisantin. Avec un geste a peine détendu, Yalil va se reculer et s'appuyer sur le mur en face de lui, puis croise le bras en le regardant, les yeux plissés.

Il a l'air d'être un chasseur de prime, mais si c'était le cas, il ne vois pas pourquoi il l'aurais avertie. Pas un impérial, il l'aurait su, et un républicain, il l'aurait au contraire dénoncé. Un jedi ? Peu probable aussi, il ne vois pas ce que les Jedis ferait ici alors... Juste un passant ? Complexe. Yalil n'arrive pas à lire la situation, et il n'aime pas ça du tout. La situation va se tendre. Le Twi'Lek se mord la lèvre et pointe du bout du doigt son interlocuteur, sans tendre le bras pour ne pas se faire repérer et dit d'une voix quelque peu acerbe :

-Merci du conseil cher étranger. Puis-je savoir ce que vous faites ici vous ? Intéressé en l'échange peut être ?

La question est dangereuse. Si l'étranger veux la même chose que lui, la situation peut très vite dégénérer, mais rien n'empêche une alliance temporaire. Surtout que ce Twi'Lek semble s'y connaître un peu en la matière illégale, cela pourrait être utile. Toutefois Yalil ne laisse pas tomber sa garde. Il possède la main proche de son blaster si nécessaire, prêt à dégainer, tandis que ses hommes sont tous prêt à sortir leur armes, étant même un peu trop stressé à son goût. Lui reste de marbre, les yeux plongés dans celui d'en face, attendant sa réaction sans un mot et sans bouger un cil.
Kalen Ris
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«Faites les malins… Vos boucliers ne seront d’aucune utilité. Tu n’as pas remarqué qu’ils étaient équipés de systèmes anti-défense sur leurs fusils de précision ? Vous êtes pas bien futés pour des impériaux.»

Et paf, un aller simple pour Tatooine dans ta tronche !!! Non mais il se prenait pour qui ce type ? S’il croyait m’impressionner avec ses sarcasmes, il pouvait très bien aller faire du pole dance sur Nar Shaddaa ! Le comportement typique d’un officier impérial tel qu’on me l’avait présenté. Arrogant, condescendant… Tout ce que j’aimais !

Mais l’important c’est qu’il semblait essayer de lire entre les lignes pour deviner mon allégeance sans y parvenir. Intéressant. Mais sa question était sans doute un peu trop directe à mon goût. Que faisait-il du mystère et de la discrétion ? C’était ainsi que l’on formait les officiers de renseignement chez les Sith ? Et bien, ils étaient aussi discret qu’un Hutt sur Coruscant ! Enfin, fallait-il encore qu’il soit un officier de renseignement. D’ailleurs, que venait-il faire là ? Essayer de tirer la situation pour l’Empire ou pour lui-même ? Il fallait en avoir le cœur net. Le mieux était encore sans doute de poser une question pour répondre à la sienne.

«Et vous-même ? J’imagine que vous n’êtes venus ni pour le climat, ni pour le tourisme, pas vrai ? Peut-être pour les filles mais il parait qu’elles sont plus sauvages sur Korriban… L’échange ? Quel échange ? Ah vous voulez parler de cet ingénieur fantoche qui essaye de refourguer de faux plans à des types trop stupides pour voir que ces prototypes sont absolument inopérationnels en tant que tel et que s’ils veulent les tester, ça leur explosera à la figure et rasera tout leur quartier général ? Vous parlez de cet échange-là ? »

Semer le doute. Une méthode comme une autre pour tenter de déstabiliser et en savoir davantage sur celui qui me faisait face. Ne pas révéler mes plans. Nous étions sans doute en concurrence. Il allait falloir la jouer serré. Mais tout en décontraction et nonchalance. En véritable chasseur de prime. Je décollais mon pied du mur et m’avançait vers lui.

«Bon, par contre, si vous tenez absolument à empêcher cette transaction de se faire, je pourrais vous assister moyennant finance. Moi c’est le type qui m’intéresse. Il a déjà arnaqué un de mes clients avec la même offre. Donc, mon employeur m’a demandé de le récupérer pour avoir… des explications si vous voyez ce que je veux dire…»

Une manœuvre audacieuse mais pas dénuée d’intérêt. Si, comme je le supposais, l’homme intéressait moins les impériaux que les plans, peut-être ne serait-on pas obligés d’en venir aux mains. Surtout que je ne pouvais pas prétendre avoir le dessus sur la petite escouade ainsi composée. Et eux n’arriveraient pas à leur fin sans un coup de main. Tout du moins pas sans essuyer de lourdes pertes. Je tentais d’ailleurs cet angle pour réduire le nombre d’invités à la fête.

«D’ailleurs, si j’étais vous, je laisserai vos homme en couverture. Sinon, ça va devenir un stand de tir à l’intérieur. Et c’est pas sûr qu’ils en ressortent vivant. Ça vous ferait moins de paperasse à remplir au retour. Enfin, moi j’dis ça…»
Yalil Anoontal
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Yalil plisse un œil, commençant à être sérieusement énervé par ce Twi'Lek prétentieux devant lui. Autant il n'apprécie généralement pas les gens de sa propre race, autant celui ci est directement en haut de sa liste de personne à abattre dès qu'il aura plus d'information sur lui. Surtout qu'il semble en effet avoir le même objectif que lui. Il a beau vouloir l'impressionner avec des beaux mensonges, les renseignements impériaux ne se trompent jamais. Enfin, presque jamais.

Sans quitter son interlocuteur du regard, laissant sa main à portée de son blaster, Yalil le regarde décoller du mur pour s'approcher d'un pas de lui. Presque instinctivement, les soldats se tendent et sont prêt à attaquer l'intrus si nécessaire, mais Yalil les calme d'un geste de la main. D'un simple coup d'oeil envoyé à chacun d'entre eux, ceux ci comprennent que leur chef n'a pas besoin d'aide pour le moment, et se détendent momentanément, reportant leur attention sur les tireurs qui pourraient être embusqué sur les toit. Yalil lui même retire la main à portée de son blaster et pointe le doigt vers l'autre, en le regardant d'un air passablement énervé :

Je n'aime pas les chasseurs de prime, et encore moins ceux qui pensent qu'ils sont plus fort que tout le monde, sachez le.

Toutefois, Yalil doit bien reconnaître qu'il y a bien peu de chance qu'il arrive à résoudre sa mission sans aide d'un local, ou du moins de quelqu'un pour l'aider. Cela ne lui fait pas plaisir, mais il va devoir utiliser ce gars pour arriver à ses fins. Et puis bon, de toute manière, ce n'est pas comme s'il comptait former une amitié longue et productive avec ce Twi'Lek, une fois la mission terminée, il le fera abattre par ses hommes, et ça suffira largement.
Le commandant souffle par le nez, et vient poser une main sur son flanc, tandis que son regard, toujours aussi sévère, se tourne vers le lieu de l'échange un peu plus loin. Il réfléchit une seconde sur la démarche à suivre ; mais ne voit pas vraiment comment s'en tirer sans l'aide de ce providentiel chasseur. Il a beau être un stratège, il reste quand même un militaire, et lui serait plutôt venu avec un régiment qu'avec une petite escouade discrète. Mais bon, puisqu'il faut faire plaisir aux services secrets...
Finalement, Yalil reporte son attention sur le chasseur de prime. Déplissant les yeux et regardant de haut en bas le Twi'Lek noir et blanc, il dit d'un air un peu moins vexé que tout à l'heure, mais ne s'avouant pas vaincu dans sa voix :

Bon, je suppose qu'on peux s'arranger. Faux ou pas, il me faut ses plans, le type, je m'en fiche. Alors on le récupère avec sa paperasse, et ensuite on avise, d'accord ? Je m'appelle Yalil au fait, et ça ce sont mes gars. Et oui ils resterons en couverture, si vous pouvez faire en sorte de récupérer mes papiers sans problème.

Cela fait presque mal au Twi'Lek, mais celui ci doit bien admettre qu'il va falloir la jouer sympathique pour le moment. Alors bien contre son gré, il va tendre la main vers l'autre Twi'Lek, espérant que celui ci ne discute pas trop cet accord temporaire, qui devrait lui permettre de réussir sa mission, au moins en partie.
Kalen Ris
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«C’est bien, ça nous fait au moins un point commun. Moi non plus, je n’peux pas les sentir. Remarquez, c’est aussi valable pour les impériaux… Vous noterez donc que je fais une exception dans votre cas. Faut dire, c’est pas fréquent de retrouver un semblable menant une troupe de soldats. Vous avez dû batailler ferme pour en arriver là. Les Sith sont réputés pour leur bienveillance en générale, et particulièrement vis-à-vis des nôtres, non ? Pour eux, nous ne sommes qu’une sous-race, il paraît… »

Après tout, un peu de provocation ne pouvait pas faire de mal. D’autant plus si ça pouvait me permettre d’en savoir davantage sur mon interlocuteur qui se prénommait donc Yalil. Il devait s’attendre à ce que je lui rende la réciproque sans broncher en faisant les présentations en bonne et due forme. Alors autant en profiter pour le dérouter sur ce plan là également. Pour autant, il fallait que j’évite de trop le brusquer. Un entre deux entre le « ton nom, je m’en fout comme de mon premier speeder » et un « enchanté, Kalen Ris, contrebandier de mère en fils » me parut être le plus opportun.

«Je dirai bien ravi de vous rencontrer mais on a d’autres rancors à fouetter, non ? Vos gars, ils sont bien gentils mais ils sont aussi discrets qu’un sénateur républicain en visite officieuse sur Nar Shaddaa. Je vous propose donc de les envoyer prendre un verre à la cantina la plus proche, histoire qu’ils évitent de nous créer des complications, de garder leurs comlinks activés et de nous rejoindre seulement si besoin. On sera plus efficaces si on règle ça tous les deux…»

Je regardais de haut en bas l’officier impérial qui me faisait face. A peu de choses, on devait avoir la même morphologie. Je pouvais ne pas attirer outre mesure l’attention sous mon apparence de chasseur de prime. Lui, en revanche… Il aurait pu se balader directement avec une holoreclame ventant les bienfaits de l’empire clignotante au-dessus de sa tête que ça aurait été la même chose. Il ne ferait pas trois pas dans la pièce sans se faire repérer et un pas de plus sans se voir orner la poitrine d’un magnifique trou au blaster. Non, il fallait trouver une autre solution….

J’avais des fripes de serviteur que je baladais occasionnellement lors de mes missions. Toujours un moyen efficace pour un Twi’lek de passer inaperçu et de pouvoir se promener sans vraiment attirer l’attention. Il était peut-être temps d’en proposer l’usage à mon nouveau…collaborateur.

«Bon, par contre, vous vous ferez grillé à peine rentré dans les lieux dans cette tenue. C’est comme si vous vous mettiez à crier « Vive l’Empire » au milieu de ces types-là… Après, si vous voulez faire le concours de la plus belle cible de la galaxie… Sinon, vous pouvez toujours enfiler ça. Ils sont rarement regardant sur le petit personnel… Et ça vous permettrait peut-être même de prendre ces fameux plans sans que personne ne remarque rien…»

Une idée comme une autre. Mais peut-être allait-il refuser ? Après tout, le bonhomme avait l’air plutôt hautain. Et il n’était pas sûr qu’il accepte de renoncer à son prestige pour se glisser dans de telles guenilles…
Yalil Anoontal
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Le commandant impérial écoute les recommandations de son congénère avec une bienveillance toute relative. Il a du mal à l'admettre, mais il a l'air de bien mieux se débrouiller que lui sur cette planète et pour ce genre de mission, ce qui honnêtement, ne doit pas être difficile. Yalil tape du pied au sol et met ses mains sur les flancs pour réfléchir une seconde avant de se tourner vers ses soldats, puis dit d'une voix basse :

-Bon nouveaux ordres. Vous vous retirez, allez dans une rue plus loin ; jouez aux cartes, discutez entre vous, je sais pas, occupez vous. Je vous appelle si c'est nécessaire. Rompez.

Les soldats n'ont pas l'air de faire bien confiance au Twi'Lek noir et blanc, mais les ordres sont les ordres, et ils se retirent après un "bien monsieur". Et malgré une tentative d'être discret, c'est presque naturellement qu'ils s'en vont avec un pas militaire, détonnant franchement avec ce qu'ils devraient représenter. Yalil soupire longuement, se retenant de ne pas grommeler, puis se tourne vers le chasseur de prime et le regarde à nouveau de haut en bas, avant de poser les yeux sur les frusques qui lui offre pour être plus discret.
Le Twi'Lek souffle par le nez, puis arrache presque des mains le costume de serviteur, et dit d'un ton amer :

-Qu'est ce qu'il faut pas faire pour satisfaire les gradés, je vous jure... Et oui, j'ai du bataillé, l'Empire est pas très tolérant généralement, mais bon c'est pas comme si c'était que pour nous, tout ce qui est pas Sith est une sous-race pour eux. Encore heureux que je suis un homme, parce que nos consœurs elles sont traitées encore pire.

Tout en parlant, Yalil enfile les habits de mauvaises qualités, faisant bien attention de conserver ses armes cachés, pour ne pas avoir de problème si cela dégénère, puis après être "confortablement" installé dans ses habits, près à avoir l'air d'un... Et bien d'un serviteur, il va dire en tentant de défroisser ses habits un peu :

-Enfin bon, je suis pas là pour parler de ma vie. Vous avez un plan pour récupérer le type ou pas ? Parce que c'est bien beau de donner des ordres, mais si on a aucune idée de ce qu'on fait, c'est pas comme ça qu'on gagne une bataille.

Le Twi'Lek croise les bras et regarde à nouveau son interlocuteur, se disant qu'il ne sait même pas comment il s'appelle. Ce n'est pas très grave, après tout il ne compte pas s'en faire un copain non plus, mais s'ils doivent communiquer rapidement, ça serait plus pratique. Et puis bon, c'est mieux quand même qu'il connaisse son nom, s'il doit l'écrire sur sa tombe, une fois qu'il l'aura fait exécuter pour protéger la sécurité de l'Empire.
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