Konrad Howl
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- Laboratoire génétique, niveau -4 -

L'éclairage avait cessé de vaciller et avait fini par se stabiliser, cependant l'air était lourd, l'ambiance oppressante, et les ombres prenaient des formes sinistres. Fang était également suivie d'une ombre plutôt macabre, malgré que sa rage se soit dissipée. Le colonel porta une main au datapad qu'il avait accroché à sa ceinture, afin de s'assurer qu'il ne puisse tomber, les informaticiens des services secrets n'auraient aucun mal à le déverrouiller. L'appareil était bien fixé, il n'avait pas à s'en faire, et avec les données récoltées par le droïde de Fang, ils n'auraient aucune peine à comprendre en détail ce qui était fait dans ce laboratoire, même si cela paraissait évident. Il ne restait plus qu'à savoir ce qu'il s'était passé, et Fang était tombée sur une piste avec le nom de Darth Thrall. Konrad n'avait jamais entendu ce nom par le passé, mais cela ne l'étonnait pas au vu de la confidentialité des recherches qu'il menait ici.

Elle jeta un coup d'œil aux deux accès adjacents, comme pour sonder ce qui se trouvait de l'autre côté. En effet, il serait fort dramatique d'ouvrir l'un de ses sas pour tomber nez-à-nez avec une créature aux dents acérées, le colonel avait déjà bien assez donné de ce côté là pour aujourd'hui. Et pour l'année même. Finalement la felacatian, à l'apparence de mieux en mieux humanoïde, revint vers le militaire qui trifouillait les appareils à la recherche de quelques indices. Elle lui demanda son avis tant qu'à la route à emprunter.

- Je ne suis pas familier de ce genre d'installations, mais selon l'archétype architectural des bâtiments impériaux, que ce soit des vaisseaux ou des bases, les quartiers des officiers ainsi que les bureaux ou autre, sont positionnés dans l'aile Est. Ainsi, dans notre cas, je commencerai par explorer l'accès de droite. Ce n'était là que spéculations, mais Konrad ne connaissait que trop bien les citadelles et vaisseaux impériaux pour ignorer ce fait d'agencement.

Et il s'avéra qu'il n'avait pas tort, ou presque. Le duo passa par la porte qui débouchait sur un couloir bordé d'une large baie-vitrée de verre blindé, de l'autre côté on pouvait y voir une sorte de grosse couveuse renforcée, avec des ouvertures pour y passer les bras et des outils. L'appareil d'expérience était vide, mais le colonel ne voulait pas savoir ce qu'elle avait pu contenir... sûrement un autre produit ésotérique au possible. Il en détourna le regard, au bout du couloir une porte se déverrouilla sur leurs passage, comme pour les inviter à y pénétrer. De l'autre côté, une petite salle circulaire contenait une longue table de conférence en métal sombre. Les lampes s'allumèrent progressivement dans un faible grésillement.

- Vous pouvez connecter votre droïde au terminal de la table, vous y trouverez surement des dossiers de recherche ou même des rapports qui pourraient nous avancer.

Il indiqua l'orifice destiné au prélèvement de données, c'est par là que les cadres devaient faire projeter leurs rapports de recherches ou leurs schéma holographiques à l'aide du projecteur intégré à la tablée. Pendant que Fang s'y attelait, l'officier se dirigea vers l'une des deux autres portes de la salle circulaire, au dessus y était inscrit en lettre poussiéreuses PC sécurité. C'était un bingo ! Konrad y pénétra pour découvrir une petite salle avec un projecteur holographique et quelques écrans de sécurité. Il appuya sur quelques boutons et l'hologramme s'activa, projetant alors une carte du laboratoire. Voilà un système de surveillance fort avancé ! C'était même étonnant que cela fonctionne encore ou que les données n'aient pas été altérées.

Voici le système de sécurité dont je m'inspire ici, à toi d'imaginer ce que Howl et Calix y découvrent, on peut en discuter sur Discord :



Darth Calix
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Bépo s’était attelé au tri des dossiers d’un seul ordre de la part de Calix tandis que celle-ci suivait le colonel, portant une main à son crâne. Depuis qu’ils étaient entré dans cette aile elle avait l’impression que sa tête était prise dans un étau de plus en plus serré. Désormais elle pouvait presque sentir comme une conscience aux frontières de son esprit, mais pas comme ces propres problèmes internes, plutôt comme un autre esprit qui essaierait de broyer le sien et de s’y introduire.

Elle faisait les cent pas dans le PC de sécurité autour du projecteur pour oublier la douleur tandis qu’ils passaient en revue les logs pour essayer de comprendre. Rapidement, toutefois, le spectacle retint toute son attention et elle s’immobilisa devant les images tremblotantes.
Tout semblait être parti des insectes qu’ils avaient déjà croisé. Issus d’une expérimentation pour en faire un genre d’arme biologique destiné au sabotage, une poignée avait échappé à leur conditionnement et, bientôt, ils envahissaient le laboratoire sous leurs yeux, dévorant matériel informatique et personnel malchanceux. La situation était devenu franchement critique quand certains des essaims pénétrèrent les laboratoires où d’autres spécimens plus volumineux étaient entreposés et les libérèrent sur les gardes et chercheurs débordés. Rapidement on se massacrait dans chaque couloir du complexe. Le dernier log officiel était un message de Darth Indolës en personne qui annonçait la fermeture du site, le protocole de verrouillage à mettre en place et la punition exemplaire du directeur du centre Darth Thrall.

Ensuite venait quelques dizaines d’enregistrement, de longueur variable mais de plus en plus courte à mesure qu’ils avançaient dans le temps, enregistrés par le profil de Darth Thrall lui-même. Sur les premiers, ils purent voir pour la première fois le sith : un humain à la peau noire, les yeux jaunes caractéristiques de ceux qui avaient succombé profondément au Côté Obscur, de courts cheveux blonds platines bouclés lui couvrant le crâne et vêtu de grandes robes siths traditionnelles étrangement complétées de gants en caoutchouc épais sûrement destiné au travail en laboratoire. Il parlait tout seul, réfléchissait sur sa situation, sur les événements et évoquait des solutions hypothétiques. Parfois, il mentionnait le fameux léviathan mais toujours brièvement, donnant l’étrange impression de la considérer plus comme un confrère qu’un sujet d’étude.
C’est dans l’un de ces logs que le colonel et la sith apprirent l’existence d’un mécanisme de sécurité capable de purifier tout le complexe que Darth Thrall refusait d’utiliser pour ne pas détruire tous les résultats de leurs recherches. Mais elle qui manipulait le mensonge comme cet l’alchimiste devant ses yeux devait manipuler le scalpel trouvait qu’il sonnait faux. Comme s’il n’admettait pas la vraie raison.

En tout cas à ses mots ils commencèrent à fouiller les consoles du poste de sécurité jusqu’à ce que le colonel Howl trouva des informations sur ce protocole : il s’agissait d’isoler les quartiers de sécurité et les salles de réunion, où il se trouvaient, destinés à abriter le personnel jugé essentiel tandis que l’ensemble du reste du complexe était baigné dans des flammes au phosphore jugées capable de détruire toute forme de vie à l’intérieur. La seule inconnue était le sort du léviathan mais le rapport sur le système de sécurité indiquait qu’à défaut de le tuer les dégâts seraient si considérables qu’il serait forcé de rentrer dans un genre de stase permettant de le contrôler facilement.
Malheureusement, l’activation de ce protocole demandait une carte de sécurité.

Pendant ce temps, l’hologramme derrière eux avait continué de tourné et de montrer la chute progressive de Darth Thrall vers la folie, se parlant de plus en plus à lui-même d’une façon trop familière qui hérissa le poil de la félacatiane. Elle nota toutefois qu’il semblait systématiquement regardé le même mur dans ses crises de folie, mur toutefois invisible sur la projection.

« Maîtresse ? »

La voix de Bépo leur fit tourner la tête vers la porte de la salle de réunion en même temps que le bruit de la porte de celle-ci qui s’ouvrait. Elle allait s’élancer dans la pièce mais le grésillement de la décharge électrique la surclassa et quand elle revint dans la salle de réunion le droïde gisait à ses pieds, ses membres de métal se tordant comme de douleur tandis que des étincelles parcourait encore sa carcasse. Elle n’eut qu’une moue de dépit en espérant que le disque dur était protégé de ce genre de contre temps et que les données qu’il avait accumulé pourraient encore être récupéré, au moins en partie. Puis elle releva les yeux vers l’autre côté de la salle où se tenait Darth Thrall… ou plutôt ce qu’il en restait.

Le sith était une épave, tellement amaigri que l’on se demandait comment il pouvait encore se tenir debout, son visage creusé et marqué de veines palpitantes plus noires encore que sa peau qui déformaient ses traits. Ses cheveux étaient longs, hirsutes et il se les était visiblement arraché par poignées entières au cours de ses mois d’enfermement. Ses robes étaient en haillons et seuls les épais gants de laboratoire avaient encore un peu de tenue. Serré dans son poing gauche, le manche de son sabre laser était prêt à déployer une lame avide de sang et le regard qu’il porta sur les deux intrus était injecté de sang et avide de meurtre.
Toutefois il n’attaqua pas directement, se contenta de se diriger à pas lents vers un levier encastré dans le mur opposé. Le mur qu’il contemplait durant ses monologues, remarqua la félacatiane.

« Les étrangers sont arrivés jusque ici. »

La voix était reconnaissable, ainsi que le ricanement qu’il laissa échapper à sa suite : c’était celle qu’ils avaient entendu dans les couloirs plus tôt. Évidemment. Mais curieusement, maintenant qu’ils le voyaient, il ne semblait pas réellement s’adresser à eux. Il était encore dans une crise de démence, semblait-il.

« Ils sont venus détruire ce qu’ils ne peuvent comprendre. »

Sa main se posa sur le levier et l’abaissa. Dans un lent grincement, des panneaux coulissants s’activèrent le long du mur, révélant une large baie vitrée qui courrait sur toute la longueur de la salle. Derrière, il faisait extrêmement sombre et ils ne voyaient quasiment que leur propre reflet dans le verre terriblement épais. Mais dans l’obscurité à peine troublé par quelques lampes de sécurité l’œil aiguisé devinait une forme, colossale, des tubes plantés dans ses chairs le reliant à quelques machinerie ésotériques, des entraves épaisses comme le tronc d’un homme l’empêchant de bouger. Le léviathan était là, juste derrière à côté d’eux, endormi.
Ou presque. Car au moment où le regard de Calix glissa vers la tête de la bête, dont elle ressentait la présence plutôt qu’elle la voyait, elle capta comme un infime reflet dans ce qui devait être un œil entrouvert. Aussitôt la pression sur son esprit se resserra d’un cran et elle porta la main à son crâne en étouffant un grognement de douleur tandis que cette réaction fit éclater Darth Thrall de rire.

« L’étrangère ressent aussi votre grandeur. Quel dommage que nous n’ayons le temps de lui enseigner avant que sa vie n’arrive à terme. »

Calix darda un regard meurtrier que l’alchimiste sith, ce qui ne fit qu’élargir son sourire. Puis elle remarqua une carte d’accès pendant au cou de celui-ci. Obéissant à son instinct elle tendit la main dans sa direction et la carte s’envola, le cordon qui la retenait, usé par les années, lâchant dans un claquement sec, pour venir atterrir dans sa paume avant que Darth Thrall n’ait pu réagir. Sans quitter son adversaire des yeux, l’assassine plaqua la carte contre la poitrine de Konrad juste derrière elle.

« Faites tout brûler. »

Puis d’un mouvement fluide elle brandit son arme, en dégainant les doubles lames avec fluidité pour adopter une posture défensive tandis que Darth Thrall dégainait sa propre arme.
Konrad Howl
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- Salle de conférence/PC sécurité,
Niveau -4 -

Ils avaient récoltés en si peu de temps toutes les informations qu'ils étaient venus cherchés, et cela avait été même trop facile... Jusqu'au moment où un opposant de taille fit son entrée. Darth Thrall leurs dévoila bien rapidement l'emplacement - tout proche - du Leviathan, quoiqu'il semblerai qu'il ne laisserai pas ses invités le contempler plus que de mesure. Heureusement, Fang, réagit suffisamment promptement pour s'emparer de la carte d'accès qu'ils recherchaient, la fourrant entre les mains du colonel. Ce dernier ne se fit pas prier alors que l'hôte de ces lieux rugissait de colère dans son dos alors que Konrad revenait dans le poste de contrôle.

Mais alors que le duel entre les deux Sith débuta dans son dos dans une violence inouïe qu'il ne prit pas le temps d'observer, le colonel tomba face à deux droïde de sécurité qui venaient d'être activés au fond de la pièce. Quand est-ce que Darth Thrall a déclenché la procédure de sécurité ? Le colonel ne prit pas le temps de trouver une réponse à sa question, dans l'immédiat il devait passer au travers de cet obstacle. Il fixa rapidement la carte à son ceinturon à l'aide du reliquat de collier arraché par Fang, et dégaina sa vibro-lame. Le colonel n'avait plus son blaster, mais il lui restait toujours son épée, surement bien plus efficace dans ce genre de situation.



Rapidement, le premier droïde - imposant de deux mètres - arriva à son niveau et lança son poing d'un crochet que Konrad esquiva en s'abaissant prestement, il se jeta en avant dans les genoux du droïde qui bascula mais ne tomba pas, faisant un pas en arrière. Ce qui permit de mettre une certaine distance entre la machine et l'homme. Ce dernier fit un balayage de sa lame qui vint frapper le flanc droit du droïde qui pencha sur la gauche mais ne chuta toujours pas malgré l'impact. La machine saisit d'une main la lame, empêchant le colonel de se retirer alors que le second droïde se jeta dans sa direction.

Konrad lâcha sa vibro-lame, sans quoi il aurait été écrasé par le second robot qui atterrit sur les genoux. Sans se faire prier, l'officier donna un violent coup de pied dans le buste du droïde touché au flanc et alors qu'il valsa en arrière, Konrad en profita pour s'emparer du pommeau de sa vibro-lame qu'il arracha de la machine. Mais lorsqu'il se retourna pour s'occuper du second, il reçu un puissant coup de poing dans le buste, par chance l'armure encaissa le choc, mais l'homme fut renversé en arrière. Immédiatement le droïde s'avança pour tenter d'écraser du pied l'officier qui réagit à temps en roulant sur le côté, esquivant ainsi le pied qui claqua bruyamment contre le sol métallique là où il se tenait une demi-seconde plus tôt.

Le colonel se redressa rapidement et dans le même mouvement il fendit l'air d'un estoc bien placé qui traversa la poitrine du robot qui émit des grésillements sinistres avant de s'immobiliser. Mais à peine Konrad fut debout qu'il sentit le sol se dérober sous ses pieds lorsque le droïde blessé au flanc droit le saisit par la cheville pour l'attirer à lui. Pendant que le colonel était allongé sur le dos, le droïde se releva et fondit son poing droit vers le visage du colonel. Ce dernier encaissa le choc en croisant ses avant-bras devant son visage. Une vive douleur envahit son avant-bras gauche et se propagea jusqu'à son épaule en passant par son coude, l'armure avait semble-t'il été abîmée par la violence du coup.

Mais le colonel Howl ne perdit pas de temps en atermoiement superflu, il balaya instinctivement l'air au dessus de lui en dépliant son bras droit tenant toujours fermement la vibro-lame. Ne voyant pas où il avait touché, ne sachant pas s'il avait atteint le droïde ou si ce dernier fonctionnait toujours, Konrad se dégagea vivement en glissant sur le côté. Il se releva, tenant son épée levée devant lui, mais constata que le droïde de sécurité était allongé au sol, dépourvu de tête, coupée nette. Sans le vouloir, le colonel avait décapité le droïde sans regarder. Le second était toujours debout mais désactivé, ayant été transpercé de part en part.

Le silence s'installa alors dans la pièce, seulement perturbé par la respiration saccadée de Konrad et les bruits de lutte enragée dans la salle adjacente. Il ne s'attarda pas en réjouissements prématurés et s'empressa de traverser la pièce à grandes enjambées en direction de la console où il inséra la carte. Un hologramme apparu et Konrad navigua un instant dans le système de sécurité pour trouver le protocole de purification. Il activa alors la procédure.

Doucement, Konrad pivota en direction de la porte donnant sur la salle de conférence. Un silence macabre pesait à présent de l'autre côté de la paroi. Tout ce qu'il espérait c'était que Fang soit toujours debout à l'heure qu'il était.


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