La Main de la Force
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Darth Bekhaar, Cardinal Noir

Le bureau du Cardinal Noir était froid et sinistre tout comme son actuel occupant. Plongé dans une semi obscurité à vous glacer le sang, seules quelques éclairages artificielles rouge disposés stratégiquement permettaient de discerner l'ameublement choisi par celui qu'on surnommait Darth Bekhaar. A son arrivé, ce dernier avait réaménagé les lieux pour mieux se les approprier. Posé à la gauche de l'entrée, de nombreuses vitrines et présentoirs sur lesquels étaient posés la collection d'artefacts et d'antiquités appartenant au Cardinal. Sur la droite une gigantesque baie vitrée donnant sur la jungle luxuriante de Dromund Kaas. La pluie, d'abord forte en début d'après-midi, avait fini par s'apaiser pour ne devenir qu'une bruine légère s'écoulant délicatement sur le verre en transparacier. Enfin, quatre statues d'une incroyable minutie érigées à la gloire des Seigneurs noirs d'antan avaient été installées de part et d'autre du bureau.

- HHHHAAAAAAAAAAA !!!!!!!!!!!

A peine Khorog venait-il d'arriver devant la grande porte à double battant du bureau du Cardinal qu'il entendit un hurlement terrifiant. Il n'était pas rare d'entendre ce genre de cri au sein de la Citadelle tant l'usage de la torture était répandue chez les Sith. Le draethos tendit l'oreille pour vérifier la provenance du bruit.

- ARRETEZ!!!!!!! HAAAAAAAAAAAAAA!!!!!!!!!!

Oui, les cris venaient bien du bureau du Cardinal. Khorog n'étant pas là pour une visite de courtoisie, il valait mieux attendre et ne pas interrompre Darth Bekhaar. Mais l'attente ne fût que de très courte durée car voilà que la grande et double porte s'ouvrit.

- Entrez. cracha le Cardinal au Grand Inquisiteur qui lui obéit sans mot dire. Aussitôt à l'intérieur du bureau, le draethos ne pu s'empêcher de constater la présence d'un corps jonchant sur le sol, un humain d'une quarantaine d'années au visage émacié et aux cheveux grisonnants. L'individu n'était pas mort mais presque et rampait difficilement vers un coin du bureau. Bekhaar afficha un sourire sadique avant de lever sa main à hauteur de son visage, les doigts écartés. D'un mouvement sec, il fit tourner sa main pour briser la nuque de sa victime grâce à la Force.

- Relevez-vous.

Après s'être occupé de sa victime qui désormais baignait dans une mare de sang, Bekhaar s'était approché naturellement du draethos pour se placer juste devant lui.

Darth Khorog
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Le Seigneur Sith Darth Khorog avait fait le trajet depuis Ossus pour se rendre expressément à Dromund Kaas. Il avait du fortement résister à l’envie de se rendre sur Korriban pour couper l’herbe sous le pied du Castellan Noir … mais il ne pouvait pas risquer les vies des soldats de l’Inquisition pour ce genre de querelle intestines. Nostos lui, toujours fidèle à lui-même, avaient insisté pour que Khorog cède à la tentation de s’affronter avec Darth Laduim. Un Kaggath eut été une idée particulièrement savoureuse. Mais le Grand Inquisiteur doutait de ses capacités à affronter un maître du combat, à son poste au Conseil depuis de nombreuses années maintenant.

- Tu n’es qu’une couille molle. C’est un abruti de twi’lek de merde et toi tu es un draethos putain ! Tu as affronté une saloperie d’insectoïde dans une caverne alors que tu n’étais qu’un gamin et ta mère t’a allaité à grand coup de poing sur la gueule ! Porte tes couilles un peu Khorog !

Le Seigneur Sith ne répondit rien. Il se refusait à qualifier ses adversaires en fonction de leur race. C’était puéril et stratégiquement nul, même si le Dépravé n’avait pas tort. Sans doute Darth Khorog ses sous-estimait-il un peu trop ? Mais ils n’eurent pas le temps de poursuivre cette conversation. Le draethos parvint au bureau de Darth Bekhaar.

Le Grand Inquisiteur était tel un mort en sursis, il le savait. Cependant il ne laissait rien paraître et dominait ses émotions. Quelque part au fond de lui, le Dépravé restait également étrangement silencieux, alors que d’ordinaire, il n’aurait pas manqué de faire des remarques acerbes sur des broutilles.

Le bureau était tel que d’ordinaire. Grand, tout en longueur avec la baie vitrée sur un côté, et l’immense vitrine d’objets d’art Sith et artefacts de l’autre. La salle était par moment éclairé par la foudre qui s’abattait sans fin sur la flèche du Grand Temple, infligeant à Khorog une douleur familière et particulièrement désagréable. Son système nerveux y étant sensible, il lui arrivait souvent d’avoir du mal à supporter les environnements à l’électricité trop forte comme ici. Dans le bureau de Bekhaar, il n’était pas rare que parfois certains gestes provoquent des arcs électriques lors de tempêtes plus forte qu’à l’ordinaire.

Plus tôt, le Majordome du Cardinal Noir, toujours fidèle à lui-même, l’avait fait monter sans trop se poser de question. Il était sans doute au courant de la situation, et Khorog se demandait à quel point il était loyal envers son maître. Mais qu’importe, il n’était pas là pour s’interrogé à ce sujet.

Lorsque la voix du Cardinal retenti, le draethos s’exécuta immédiatement. Il vint s’agenouiller devant lui un instant, avant que le Seigneur du Conseil lui ordonne de se relever. Prêt à recevoir ses insultes, le Draethos se tint digne, droit et sûr de lui. Il était un des quatre Grands Prêtres de l’Empire Sith, celui de la Purification. L’honneur et la dignité étaient de mise.
Darth Khorog s’abstint de parler, tant que Darth Bekhaar ne lui en donnait pas l'autorisation. Cela aurait été indélicat alors que la colère régnait clairement dans ses yeux et ses gestes.
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Darth Bekhaar, Cardinal Noir

Le visage du Cardinal Noir ne dégageait aucune émotion, froid comme le marbre, son regard soutenant sans peine celui du Draethos qui s'était relevé devant lui.

- Vous m'avez déçu Khorog. ces mots venaient de claquer comme un violent un coup de fouet à l'encontre du Grand Inquisiteur, bien obligé de rester stoïque devant son Maître. Profondément déçu. tandis qu'il exprimait son immense déception à l'égard de son interlocuteur, la sinistre silhouette du nouvel Homme fort de l'Empire loyaliste entama quelques pas autour du Draethos avant de s'arrêter derrière lui.

- Votre misérable arrogance et votre obstination ridicule vous ont conduit une fois encore à commettre une erreur de jugement. Si je n'étais pas intervenu après votre intervention sur Ossus en relayant de fausses informations, cette pitoyable comédie aurait bien failli briser le semblant de solidarité des membres du Conseil. Osez vous mettre le Castellan Noir à dos n'était que pure folie ! A quoi pensiez-vous au juste ?!! Bekhaar haussa le ton tout en fixant Darth Khorog d'un regard rempli de dédain et de mépris.

Darth Khorog
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Darth Khorog savait qu’il n’avait pas le droit à l’erreur. Ici c’était un moment clef, un moment critique dans lequel il allait devoir donner tout ce qu’il avait. Il n’était pas un orateur, il n’était pas un stratège ni même un fin politicien bien qu’il connaisse parfaitement bien les rouages de l’Empire. Face à lui son maître l’observait d’un air féroce et Darth Khorog ne pouvait rien faire d’autre que se soumettre à son jugement. Il refusait de se tenir tel un esclave aussi il resta bien digne et ne quitta pas des yeux le regard du Cardinal Noir lorsqu’il parla, sans cligner des yeux une seule fois pendant son monologue.

- Mon maitre, je sais que je vous ai déçu et vous attendiez de moi de bien meilleurs résultats. Vous savez que je suis loyal envers le peuple Sith et le Clergé dont vous êtes le Chef incontesté. Je sais également que vous m’êtes supérieur dans d'innombrables domaines, dont les subtilités politiques du Conseil Noir et je reconnais ma faute quant au fait que mon intervention qui a mise à mal la stabilité du Conseil, ce n'était pas le but. Ceci dit, je ne suis pas idiot et j’ai à cœur d’accomplir ma mission de Grand Inquisiteur par-dessus tout. Je vais vous expliquer, et pour ce faire, je me dois de développer mon argumentaire. Aussi je vais remettre les choses dans leur contexte et prendre le temps d'exposer mon point de vue ... si vous me le permettez bien sûr.

Le Grand Inquisiteur marqua une courte pause afin de ménager le Cardinal, ce qu’il allait lui dire risquait de plus le brusquer qu’autre chose, mais tant pis. Il lui devait la vérité pour prouver sa loyauté. Quand il eu son accord, il enchaina. Il tenta de parler au mieux et d'une voix claire et forte. Il n'était pas un avocat et convaincre les autres de sa bonne foi n'était pas dans ses habitudes. Aussi parla t il avec ses tripes pour tenter.

- La guerre impie que cet ignoble Ramken a déclenché, vous le savez aussi bien que moi, a pour point d’origine l’accord de paix que nous avions signés avec la République. Bien qu’elle soit clairement temporaire, des crétins ont écoutés les arguments vides de sens de Darth Ramken et se sont insurgé face à ce qu’ils ont cru être un changement drastique de politique extérieure.
Pourtant le fait est là, cette paix ne durera pas. Ni vous ni moi ne sommes assez naïf pour le penser, et les membres du Conseil Noir le savent également. Pourtant, il est nécessaire de prendre en compte l’opposition que certains ont clairement manifesté récemment.

Pour ce qui est de Darth Laduim, c’est un Seigneur Sith puissant dans les arts de la Force et du combat au sabre laser. Il est également fort du soutien de ses soldats et de son état-major. C’est un Sith qui contrôle l’armée et à ce titre, qui peut disposer du droit de protéger ou non, d’attaquer ou non, la cible que lui aura désigné de son propre chef. Vous le savez comme moi, le contrepouvoir à un individu tel que lui se doit d’être fort et omniprésent. Le moindre affaiblissement risque de lui laisser assez de marge pour prendre le contrôle définitif de l’Empire Sith. Parmi ces contre-pouvoirs, il y a le Clergé Sith et les Ombres de l’Empire. J’ignore ce qu’il en est pour Darth Malevolus, mais pour ce qui est du Collège de la Purification, nous sommes depuis toujours confronté aux aléas incessants de la déloyauté des officiers impériaux. Ils sont trop souvent distraits par l’argent, les opportunités d’avancement en grade et les interminables intrigues autodestructrices. J’ai souvent poursuivis des hauts gradés, des moffs, des officiers de commandos spéciaux qui avaient à de multiples reprises trahi l’Empire. Mon propre maître avaient pactisé avec un Jedi dans le dos de l'Empire, je l'ai tué pour cela.

Je connais mon office, seigneur Bekhaar, tout comme vous connaissez le vôtre. Et je sais, ou plutôt je sens quand il y a de la trahison dans l’air, quand il y a de la déviance, des intérêts personnels priorisés aux détriments de ceux de l’Empire Sith. Darth Laduim est votre rival, il souhaite clairement le Trône Impérial et se passerait bien de l’accord du Clergé Sith.
Au cours de l’attentat sur Ossus, le Castellan Noir s’est montré particulièrement insultant vis-à-vis du Conseil Noir, il a décidé seul d’outrepasser le traité sans se soucier une seule seconde de ce qui a été fait. Il a pris seul la responsabilité de décider de la suite des événements sans consulter le Conseil. En décidant de briser le traité, il a risqué la sécurité de dignitaires Sith sur la planète, les soldats et le matériel sans avoir une pleine et entière conscience de ce qu’il se passait. Ses actes auraient pu causer une guerre si le Chancelier Suprême Grendo S’orn avait décidé de saisir l’occasion pour écraser l’Empire. La logique aurait voulu de ne pas ouvrir le feu, de ne pas engager les hostilités ! A cause de son impertinence vis-à-vis du Conseil et de son ressentiment à l’égard du traité de paix, tout aurait pu partir en fumé, moi y compris.


Darth Khorog savait que continuer à accuser le Castellan Noir était une erreur. Cependant, c'était un fait, il allait pas se laisser manipulé par le seigneur Laduim sans rien faire. Ce twi'lek incapable ne devait pas l'emporter sur le Clergé Sith ! Pourtant ce n'était pas à Darth Khorog de dicter les actions du Cardinal, aussi devait-il modérer ses propos.

- Non content de s’opposer à la volonté du Conseil et de la précédente Impératrice, il a pris seul la décision de me « confisquer » Korriban qui est l’une de nos planètes Sacrés ! Il s’est institué en Empereur en s’arrogeant un droit qui devrait vous revenir à vous plutôt qu’à lui ! Sans compter que Korriban est le lieu d’où l’Inquisition prend ses décisions ! Un monde majeur qui contrôle l’accès stratégique au secteur Esstran et d’où le puissant Castellan pourrait imposer son avis et sa volonté.

Je ne crois pas en la loyauté de Darth Laduim envers l’Empire que défends le Conseil Noir. Je doute également de son état-major sur lequel aucune enquête officielle approfondis n’a été mené. L’Inquisition à été purgé de mes mains, résultat les défections ont été considérablement moindre, surtout comparés aux quarante pourcents de pertes que le seigneur Laduim a subit. C’est là la preuve de sa propre incompétence ou de sa félonie. Je ne saurais rester impassible si nos chefs militaires sont compromis, sauf si vous m'ordonniez de les laisser faire bien sûr.

Je vous prie de me croire, maître, il est plus que probable que le Haut Commandement des armées impériales soient infiltrés par les Renégats. Tous ne se sont pas révélés et c’est normal. Ils restent sous couvertures et transmettent des informations. Il est fort à parier que les responsables de l’attentat d’Ossus soient des Renégats infiltrés chez les Loyalistes, pour pouvoir accuser le Conseil Noir. Darth Laduim est une menace pour l’empire là ou d’autre Sith plus fiable saurait faire un meilleur travail. Il suffirait de passer au crible l’esprit de ces hauts gradés et de ses Sith. Suivit d’un épluchage en règle de leur vie privée. Ils se plaindront quand ont en aura terminé. Mais je puis vous assurer que les résultats seront là.

Je n’ai pas à vous apprendre ce qui l’en est de la politique et des rouages subtils du Conseil Noir. J’ai effectivement mis le pied dans la merde et cela a révélé des tensions au sein du Conseil. Mais cela a également soulevé le réel visage du Castellan Noir. Il est une menace qui n’a strictement rien à faire du traité de paix et qui ne voit absolument pas les réels intérêts une trêve à long terme pour se renforcer de l’intérieur et régler la guerre civile. Il m’a clairement insulté, m’accusant de trahir les Sith alors que je ne faisais qu’obéir aux ordres de la précédente impératrice ! Ordres qui furent confirmés par le Conseil Noir puisque sa politique n’a pas été modifié. Je n’ai fait que servir l’Empire Sith, j’ai protégé nos intérêts, bon sang j’ai été contraint de parler pacifiquement avec une trainée dévergondée et un Jedi aveugle sous la menace des fusils Ossans ! J’aurais eu milles et unes raisons de dégainer mon sabre laser pour les décapiter ! Mais alors le Castellan Noir aurait sauté sur l’occasion pour me faire passer pour un traître et par ce biais, affaiblir considérablement votre propre pouvoir !


C'était un fait que même le Cardinal ne saurait ignorer. Darth Laduim avait tenté d'agir de sorte à apporter le discrédit sur Darth Bekhaar, le mettre dans l'embarra. Comment pouvait-il encore tolérer un tel traitre ? La réponse était simple, il contrôlait les armées dans un contexte de guerre civile. Il était impossible de se débarrasser de lui ainsi.

- Alors pourquoi ai-je agi de la sorte ? Tout simplement parce qu’il est nécessaire de repérer quelles sont les menaces internes de l’Empire et de les supprimer avant qu’elles ne causent d’avantages de dégâts ! Il n’y a rien de pire qu’un traître dans nos rangs quand on en affronte d’autre à découvert ! Un changement de Castellan affaiblirait l’Empire et risquerait de causer des désertions. Mais un Sith qui n’a strictement rien à faire de la stabilité de l’Empire et qui n’hésiterait pas à faire usage des pires stratégies pour pouvoir évincer le Clergé Sith, ce n’est pas une meilleure solution. Vous savez que je suis au service du Peuple Sith ! Vous savez que je suis loyal et obéissant envers vous ! Je ne vous ai jamais rien caché et je vous admire, vous êtes le père que j’aurais aimé avoir par le passé. Je serais prêt à servir par tous les moyens pour éradiquer toute menace interne de l’Empire Sith. Si pour cela vous devez me trancher la tête pour apaiser vos tensions avec Darth Laduim … j’en serais fortement déçu, mais je ne m’y opposerais pas.

Je sais bien que je ne suis rien à vos yeux, un pion sacrifiable alors que beaucoup d’autre Maîtres Inquisiteurs pourraient faire de meilleurs Grands Prêtres. Mais j’ai des atouts qu’eux n’ont pas et n’auront sans doute jamais. Je sais que mon discours suite à l’attentat d’Ossus était politiquement incorrect, dangereux, insultant et quelque peu blasphématoire d’un certain côté car j’ai parlé à l’encontre du discours de notre propagande. Mais j’ai eu raison de le faire, Darth Laduim s’est dévoilé et il a perdu patience en public, devant témoins et devant des autorités gouvernementales compétente. Il s’est dévoilé devant vous et devant le Conseil Noir, il a montré ses intentions et ses réelles motivations. Je sais que je ne représente rien pour vous, mais Darth Laduim lui c'est tout autre chose. Il cherche à saper votre autorité, je sais que vous ne l'ignorez pas mais je ne le laisserais pas faire !


Darth Khorog avait les yeux qui le faisait souffrir, tout comme les éclairs qui lui causaient des douleurs insoutenables. Sa main, toujours la même et comme à chaque fois qu'il venait ici, se mit à trembler, agité par les spasmes de l'électricité en surcharge dans son corps. Le draethos savait bien que son plaidoyer n'allait pas le tirer de cette affaire. Darth Laduim avait sans doute déjà gagné et le Cardinal allait-il devoir se trouver un meilleur chien de chasse ? Si il faisait cela, alors cela voudrait dire que le Castellan avait déjà gagné et que le réel maître du Conseil était bien le chef des armées. Il savait qu'au fond de lui, Darth Bekhaar lisait en Khorog comme un livre ouvert, nul besoin de télépathie pour cela avec lui.

- Il y a bien une solution, pour mettre un frein à l’ambition du seigneur Laduim et vous la connaissez. Trouver un réel candidat au trône pour remplacer Ysanne. Un Sith qui doit affronter un grand nom parmi les renégats et en ressortir victorieux. Un tel Sith saurait faire taire Darth Laduim et le remplacer par quelqu’un de plus proche des idéaux du Clergé Sith. De ce fait Darth Ramken se retrouverait confronté à autre un nouvel ennemi et vous retrouveriez les ombres du pouvoir qui ont fait votre force jusque là. Je suis prêt à tout pour que le Trône soit à nouveau occupé par quelqu’un de fiable et de loyal envers la cause du Peuple Sith et je vous aiderez volontiers pour le trouver.

C’est plus facile à dire qu’à faire, mais l’autre solution serait … de trouver un successeur au seigneur Laduim. Pour cela je sais que Lloyd Hope est notre meilleur espoir. Il est fort, il est intelligent, loyal, il a un réel potentiel de chef militaire et connait les dossiers du Castellan. De plus, il est manipulé par Darth Hope, notre nouvelle Maîtresse Inquisitrice et Princesse de Ch’hodos. J'ai personnellement pu voir de mes yeux le talent de Lloyd Hope sur Vaynai, il aurait pu me tuer et faire plaisir à son maître, mais il a obéit à mon ordre et m'a maintenu en vie suite à ... notre enquête, je n'ai pas honte de l 'avouer.


Khorog n'avait jamais parlé de Nostos au Cardinal, celui-ci n'était pas sensé être au courant. Mais pour ce qui était du reste, du Conseil et de toute cette histoire, Darth Bekhaar était-il réellement le maître du Conseil ? Ou bien le sous-fifre de Darth Laduim ? Le draethos attendait la sentence avec un réel intérêt, car elle en dirait long sur le Cardinal que ne le feraient plus que mille sermons.

- Je suis votre serviteur, mon maître. Ordonnez-moi de tuer Ramken en punition et j’essayerais, même si je dois en mourir. Ordonnez-moi de mettre fin au traité de paix si tel est votre souhait et je m'y emploierais. Ordonnez-moi de quitter mes fonctions et ma dignité de Seigneur Sith, et j’irais méditer sur le Côté Obscur en ermite pendant un ou deux siècles pour d’apprendre de mes erreurs et faire pénitence envers Typhojem et son Sith’ari. Je suis et demeure à votre service.

Le Grand Inquisiteur resta alors silencieux et ferma enfin les paupières. Il savoura la douleur qu'il ressentait, celle que la foudre lui provoquait, celle que ses yeux lui hurlait, et la douleur de l'humiliation qui bouillonnaient en lui. Il ne cachait rien, Darth Bekhaar pouvait tout lire en lui, tout ressentir de cette colère (habituelle chez le draethos), mais aussi cette souffrance et la détermination qui accompagnait ses propos.
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Darth Bekhaar, Cardinal Noir

Il était une chose qui se vérifiait souvent : quand les sous-fifres commettaient des erreurs, ils cherchaient toujours à se défendre par des monologues longs et ennuyeux. Qu’espérait Khorog à cet instant ? Noyer Darth Bekhaar sous une pluie d’informations dont il n’avait pas besoin ? Bien qu'il l'ait écouté, le Cardinal Noir voyait sa colère monter à mesure que Khorog parlait.

- Assez ! gronda le Cardinal à son Grand Inquisiteur. Oseriez-vous me prendre pour un imbécile Khorog ? Croyez-vous que n’ai pas envisagé toutes ces possibilités !? Pensez-vous que je suis faible face à Laduim ? Vous venez devant moi en me rappelant des choses que je sais déjà ! Quant à Korriban, il est bien temps de vous en occuper maintenant qu’elle vous a été retirée ! Rien n’est acquis chez les Siths Khorog, aussi bien les titres que les positions, vous devriez le savoir ! Si votre poigne se fait trop faible pour tenir le monde, alors vous n'êtes plus rien ici !

Darth Bekhaar avait volontairement oblitéré le titre de son subalterne, illustrant ses propos. L’atmosphère déjà glaciale était devenue pesante, et sans crier gare, Darth Bekhaar tendit la main en direction de Darth Khorog. La volée d’éclairs claqua et vint secouer le corps du Draethos dans une morsure violente et douloureuse. De quoi faire mettre un genou à terre au Grand inquisiteur alors que son maitre revenait devant lui. Sa petite démonstration ne l’avait pas apaisé, cependant le Cardinal Noir repris la parole d’un ton sec :

- N’oubliez jamais où est votre place Khorog. Plus jamais vous ne mettrez en doute, indirectement ou non, mes compétences. Vous êtes loin de faire le poids contre Laduim…très loin. Le Sith s’éloigna de son subordonné pour prendre place sur un fauteuil. Il n’invita pas Khorog à s’assoir, le laissant se relever, et continuant de le fixer avec dédain. Je vous accorde qu’il y a du vrai dans vos dires. Voila pourquoi je vais vous donner une dernière chance de vous racheter. Vous voulez purifier l’Empire des traitres ? Qu’à cela ne tienne. Les Renégats sont un problème, c’est l’évidence même. Alors puisque vous êtes si désireux de servir, je vous envoie enquêter sur ce petit impertinent qui sert de fils à Ramken : celui qui se fait appeler Le Prince Noir, Asmodan. Je veux que vous trouviez tout ce que vous pouvez sur lui, et si l’occasion se présente…capturez-le et ramenez-le-moi, je le veux vivant Khorog. Je vous conseille de ne pas me décevoir une nouvelle fois. Si vous ne m’êtes plus utile, vous serez éliminé. Je ne tolérerai plus la moindre erreur de votre part. Est-ce clair ?

Le ton du Cardinal Noir ne laissait présager rien de bon pour le Draethos s’il venait à échouer dans la tâche délicate qui venait de lui être confiée. C’était l’occasion pour Darth Khorog, Grand Inquisiteur du Clergé Sith, de prouver sa valeur.

Darth Khorog
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Darth Khorog n’eut d’autre choix que de subir la colère de son maître. Il eu pendant un court instant l’impression de revivre son duel contre Hraghr’shan. La puissance de la foudre du Cardinal Noir était sans pareille. Sa chair meurtrie par la foudre de son ancien mentor subissait à nouveau une pleine intensité de destruction. L’espace d’un moment, le draethos ne put rien faire d’autre que de se prosterner à terre de douleur, subissant des souffrances indicibles.

Il n’eut pas le courage de répondre à ce que Darth Bekhaar lui avait répliqué en premier lieu. La façon dont il lui avait reproché son ton, les propos qu’il avait tenu de sorte à le dégrader verbalement. Et puis surtout il lui avait clairement dit ce que Darth Khorog lui-même se disait en permanence.
Il avait perdu Korriban, c’est qu’alors il était trop faible pour la conserver. C’était peut-être vrai dans l’instant présent. Le Grand Inquisiteur se devait de faire front face à la corruption de l’Empire. Mais que pouvait-il faire face à au Castellan Noir si même son propre maître ne le défendait-il pas ?

En son for intérieur, la voix doucereuse de Nostos Graush se fit entendre à peine audible, comme s’il craignait que le Cardinal Noir ne perçoive sa présence.

« Mon petit draethos, si tu es en vie actuellement, c’est justement parce que ton maître t’a protégé … »

Khorog, toujours à genoux, entendait les paroles de son maître, la mission qu’il lui donnait maintenant. La sentence de mort résonnait à ses paroles comme une mélodie salvatrice. Le Cardinal Noir l’estimait réellement, il ne laisserait pas son serviteur être faible et le tuerait plutôt que de le voir régresser. En y réfléchissant bien le draethos avait commis une grande faute en ayant la prétention de dire au Cardinal ce qu’il devait faire. Qui était-il après tout pour oser faire cela ?

Crachant sa douleur, sifflant sa souffrance, les muscles secoués de spasmes, Darth Khorog tenta de se redresser légèrement. Non pas dans une posture de défi, mais de dignité. Il garda un genou à terre et gardant sur le Cardinal Noir un regard droit et assuré. Le seigneur Bekhaar méritait qu’on l’observe droit dans les yeux quand on lui parlait, d’autant plus que Khorog était lui-même Grand Prêtre.

- Je vous comprends, votre Excellence. Vous avez raison bien entendu. Je me suis montré prétentieux et je le regrette. Si je suis en vie aujourd’hui, si le Castellan Noir ne m’a pas tué après ce que j’ai dit sur Ossus, c’est parce que vous m’avez protégé assurément, alors que rien ne vous y obligeait réellement. J’ai confiance en votre sagesse et votre jugement et je vous sais gré de me tenir à mon poste et de me donner une seconde chance.

Le Sith faillit manquer quelques mots. Cette simple tirade lui avait arraché une quinte de toux qu’il parvint à maîtriser rapidement, sa gorge en feu après la salve de foudres. Nostos lui était toujours présent au fond du cerveau de Khorog, il semblait observer la scène avec une grande crainte. Après tout si Khorog mourrait, lui aussi.

- La cible que vous me demandez n’est clairement pas une proie facile, et je vous remercie de l’opportunité que vous m’offrez, mon seigneur. Cependant, je risque de manquer de moyen avec l’Inquisition. Me sera-t-il possible de faire usage des renseignements des Ombres de l’Empire ? Leur base de données nous serait très utile pour débuter les enquêtes.

Intérieurement toujours, le Sith entendit le chuchotement de Nostos :

« Tu en redemande ? Ferme ta gueule et acquiesce bien gentiment ! Tu va encore te faire pulvériser ! »

Darth Khorog avait bien conscience de ses faiblesses et de ses forces. Il était évident que c’était lui, et non pas l’Inquisition, qui allait devoir enquêter. Bien que le Cardinal Noir n’eût pas interdit d’user de son poste de Grand Inquisiteur, c’était Darth Khorog qui allait devoir prouver sa valeur, et non pas ses subordonnées. Il était tout à fait normal qu’il ne puisse pas utiliser les ressources des Ombres de l’Empire, pourtant le Sith se devait d’essayer. Darth Bekhaar était sage et s’il voulait voir la mission réussie, il accepterait peut-être ? Ou pas, s’il connaissait déjà la réponse à ce qu’il avait demandé.
Après tout peut être qu’il avait déjà fait son enquête et qu’il testait les capacités de Khorog ? Dans ce cas là la mise à l’épreuve prenait tout son sens. S’il échouait alors que le Cardinal avait réussi sans lui, c’est que Khorog ne méritait clairement pas sa place.
Le Seigneur Sith se releva le plus formellement du monde quand il sentit qu’il pouvait se le permettre.

- Je ne vous décevrais pas, seigneur Bekhaar. Je trouverais ce qu’il y a à savoir sur lui et je vous le ramènerais en vie et en état de vous être utile.

Il s’inclina respectueusement en un salut clérical avant d’ajouter :

- Vous êtes un exemple pour moi, seigneur. Je ferais tout pour pouvoir acquérir votre respect à mon égard et apprendre pour mieux vous servir.

Puis il attendit les répliques de son maître, s’attendant à une nouvelle salve. Après tout, la colère était toujours présente dans la salle glaciale. Le draethos était emplie de peur et de douleur. Il se gorgeait de toute ce ressentit. Cela le rendait plus fort et lui rappelait qui il était, la cause qu’il servait et qui était plus grand que lui.
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