William Cavendish
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Approches Holistiques




L’odeur du sang, le bruit des déflagrations, les hurlements de douleur, les suppliques de ceux qu’on achève…en un mot : la guerre. Tout cela avait mis ses sens en ébullition, et réveillé sa soif de sang. Il vit devant lui ces femmes qui protégeaient leurs enfants de leurs étreintes. Comme si cela pouvait arrêter un projectile ? Il s’était vu faire feu, sans la moindre hésitation. Ceux qui avait survécu le traitait de « monstre » de « boucher ». Le « Boucher » ? Oui…c’était ainsi qu’on l’appelait de toute manière. Il vit soudainement devant lui les corps de ceux qu’il avait tué sur Ossus se relever. Il faisait feu de nouveau, mais chaque fois, ils se redressaient et s’avançaient vers lui…encore, et encore, et encore. Ils scandaient son nom « William…William… » comme une mélopée lugubre prête à l’envahir et le faire basculer dans la folie.

Il s’éveilla tout d’un coup. Droit comme un piquet, surpris par ce cauchemar qui l’avait assailli. Il observait tout autour de lui…une chambre sobre. Il était dans un lit…son lit, dans sa chambre dans un appartement de fonction qu’il avait au dernier étage de l’entrepôt de la Corporation Czerka, à Anachore. Il bougea mais une vive douleur le rappela à l’ordre. Baissant les yeux vers son bras, il y vit un cathéter planté dedans, lui distillant un petit cocktail de remontants. Son autre bras était encore couvert de bandages. Ce damné varactyle l’avait salement amoché. Il avait bien failli lui arracher le bras.

Au dehors les deux soleils de Tatooine brillaient de leur éclat légendaire. D’un geste de son bras convalescent, il envoya valser les draps du lit qui le recouvrait. Puis il arracha sans précaution le cathéter. Il passa rapidement ses vêtements qui avaient été nettoyés, pliés et posés sur une chaise. Il prit son chapeau et quitta la chambre. Il avait besoin d’air. Il descendit vers le niveau inférieur, en direction des bureaux, et notamment celui de son frère.

Il fut intercepté par la jeune secrétaire qui travaillait pour Cole Thornton. En le voyant elle s’était précipitée devant lui :

« Ho monsieur William ! Vous êtes éveillé ! »

Le jeune homme observait la douce créature qui se dressait devant lui. Evangelie Faraday dénotait tellement dans cet univers rude et agressif dans lequel William et les sbires de Thornton gravitait. Blonde, jeune, fraiche, terriblement radieuse, toujours de bonne humeur, la demoiselle était un véritable rayon de soleil au sein de cet entrepôt rustique. Il était surprenant de voir un si bel oiseau en un tel endroit. Elle vouait à Cole Thornton une loyauté sans faille, incapable de le voir autrement que comme le bon samaritain qu’il avait été pour elle. Naïve mais efficace…c’était tout ce qu’il fallait pour convaincre Cole de garder la douce Evangélie. Avec ses airs de sainte-nitouche elle faisait parfois jaser, et suscitait bien des convoitises. Mais personne n’oserait toucher la demoiselle placée sous la protection de Cole. Il fallait dire que la dernière fois qu’un individu avait manqué de respect à la demoiselle d’une manière fortement déplorable, Thornton n’avait pas hésité à envoyer son Boucher pour lui expliquer les bonnes manières.


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Evangélie Faraday


« Vous souffrez monsieur William ? »

« Où est monsieur Thornton ? » demanda Will avec la même froideur qu’à son habitude. La blanche colombe n’avait pas su faire fondre le cœur de glace du Boucher.

« Il est dans son bureau. Mais vous ne pouvez y aller pour le moment…il est en réunion ». William soupira…inutile de déranger son frère dans pareille circonstance. Il sentit la main de la jeune femme saisir la sienne pour observer son bras bandé. « Vous avez dû souffrir…heureusement que cette jeune dame vous a ramené »

« Jeune dame ? Quelle jeune dame ? »

« La mercenaire Djiilo. Elle nous a raconté comment elle vous a sauvé ».

William haussa un sourcil. Il ne se souvenait pas avoir été « sauvé » à proprement parlé.

« Tu parles d’une dame… » marmonna-t-il. Il était vrai que la dénommée « Max » ne répondait pas vraiment aux critères traditionnels d’une « Dame » comme on pourrait l’entendre dans la bonne société.

« Elle est très gentille ! D’ailleurs, vous pourriez aller la voir, elle est avec les droïdes ».

« Les ? »

« Oui…elle répare Truc sous la surveillance de Tracky ».

« Tracky ? »

Il était perdu, de quel droïde parlait-elle?

« Votre nouveau droïde de traque ».

« Qui a trouvé ce nom débile ? »

« C’est mignon hein ? On s’est dit avec la Dame dit que ça irait bien avec Truc ».

William ne semblait pas convaincu…Il soupira…

« Tu…pourrais, juste, cesser de l’appeler « Dame » ? Trouve autre chose…Je ne sais pas moi : Max par exemple. »

« Je suis sûre qu’elle fera une amie formidable pour vous monsieur William. »

Il haussa les épaules et demanda froidement :

« Et elle est où…ta…dame ? »

Evangélie tendis le bras, pointant du doigt la direction des ateliers.

« Là-bas ! Soyez gentil Monsieur William. Elle vous a sauvé la vie après tout. »

William haussa les épaules et paréde sa froideur habituelle s’éloigna dans la direction indiquée. Evangélie le suivait du regard avant qu’il ne bifurque. Elle souriait sans cesse. Elle espérait bien que « Monsieur William » puisse trouver des amis, ou du moins ce qui s’en rapprocherait. Car il n’avait que Cole, et elle en un sens. Le caractère si particulier de William faisait que peu de gens le comprenait. Mais peut-être cette Dame le pourrait ?









Maxence Darkan
Maxence Darkan
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-Putain d'bordel de merde !

Maxence venait de fracasser un casier à coup de pied. Elle avait frappé si violemment qu'il était tombé dans un vacarme assourdissant. Sans s'arrêter, elle écrasa son talon encore et encore sur le métal qui froissait face à sa force. Son regard sanguin, elle voyait encore rouge. Dans la petite salle, la blondinette, en soutient-gorge, les brûlures de sabre bandées en attente de cicatrisation, elle revoyait tout le combat. Elle la maîtrisait. Elle l'avait maîtrisée du début jusqu'à la fin. Putain de Jedi. Elle resta une seconde sans bouger, comme une enfant ayant terminé de piquer sa crise. Puis elle se rappela. Putain de Jedi. Elle se retourna, comme une balle, son tibia balaya à une vitesse hallucinante une table dont les pieds venaient de se tordre. Finalement, elle s'arrêta là. Abraham, une marque de brûlé sur la pommette, des vêtements vêtements neufs, resta impassible, l'observant simplement jusqu'au bout. Il tenait un bras mécanique et si Maxence n'avait que frappé avec ses pieds, c'était bien parce qu'il lui manquait un bras.

-T'as fini ?

-Ouaip. J'ai fini. J'suis super calme. Méga-putain-de-calme. Elle se rassit près de lui pour qu'il puisse lui remettre en place. Tu peux l'croire toi ? Ces fils de pute ? Connards de « sauveurs de la galaxie ». Mon cul, cette bande de sous-êtres est même pas capable de s'défendre seul... quand j'pense qu'ils se battent contre les Siths... tous les putains d'même. J'vais faire un putain d'attentat. Prendre un sabre, me ramener dans l'Temple et massacrer tous les novices... histoire de prouver qu'on a pas besoin d'être du côté Obscur pour faire des conneries.

Singulière pensée. Sans un mot, Abraham répara la prothèse de la blondinette, cinq lourdes minutes de silence avec une gamine qui tapait du pied de plus en plus fort pour montrer -de plus en plus fort- son agacement. Abraham avait profité des derniers jours pour lui changer son bras et l'ajuster. Le fait de devoir lui reposer avait animé quelques mauvais souvenirs chez la mercenaire.

-Voilà. Comme neuve. Vas-y mollo avec le matériel. On est déjà bien comptant qu'la Czerka nous héberge, on va pas commencer à tout péter.

-Parce que tu crois qu'j'en ai quelque chose à foutre ? J'ai sauvé les miches de Gérard j'te signale, j'suis une putain d'princesse. Elles sont où mes putes et ma dro...

La porte s'ouvrit pour laisser entrer un visage qui pouvait calmer toute la haine de la galaxie. Évangélie. Le duo se tourna lentement vers elle alors que leurs traits s'attendrirent soudainement. Ils prirent la pose, comme pour paraître plus élégant du haut de leurs blessures et [/color]de leur sale tronche. L'ange tombée du ciel détourna le regard en voyant Maxence avec ses vêtements en moins, posant une main timide sur sa tempe pour bloquer la vision.

-Je vous demande pardon, je ne voulais pas interrompre quoi que ce soit.

-T'inquiète, elle est à poil la moitié d'son temps, faut juste prendre l'habitude.

-Et avec moi, tu peux prendre l'habitude rapi... Coup de coude de la part d'Abraham. Aïe ! Ça va, j'déconne. Vas-y beauté, dis-nous c'que t'as à dire.

-Eh bien... durant la confrontation, le droïde de Monsieur William, « Truc », a été endommagé et nous nous demandions si l'un de vous était capable de le réparer. Notre roboticien est tombé malade, il n'a pas pu achever les réparations et... il faudrait le réparer avant le réveil de Monsieur William, si possible.

-J'peux l'faire. Mais mon rendez-vous avec le boss, il est pour quand ?

-Monsieur Cole est très occupé en ce moment, il se trouve toujours réunion, il vous recevra dès que possible. Prévenez-moi quand vous serez prête.

-Je l'suis.

Elle se leva sans attendre en remettant son débardeur pour suivre joli-coeur dans l'entre du bâtiment de la Czerka. Après Ossus, Maxence avait ramené William et son bras en morceau. Le bougre avait fini par s'évanouir tant la douleur était insupportable... et aussi parce que Maxence était sûrement la pire médecin de la galaxie et qu'elle n'était même pas capable de lui filer un doliprane. Tout ça pour en arriver là. Maxence sur un coin de Tatooine, dans un établissement climatisé, à suivre la femme au visage le plus doux à des lieux à la ronde en direction d'un petit droïde pété.

La mercenaire avait fini dans un petit établi, rien d'incroyable, des outils à sa disposition, elle était en train de trifouiller les entrailles de Truc tandis qu'un autre droïde l'observait de près. Scrutant ses moindres faits et gestes. Comme une mouche un peu agaçante qui vous faisait question l'odeur que vous dégagiez, cette saloperie remplie de circuit lui tournait autour. Elle essayait bien de le virer en lui donner des coups de poignets et en secouant nonchalamment la main, mais rien n'y faisait. Truc était en sale état, le pauvre s'était fait balayer par la bête. La blondinette se montrait d'une douceur assez étrange avec lui, elle aimait beaucoup les droïdes, normalement... sauf le petit connard qui lui tournait autour.

Le petit connard en question, c'était Tracky, un cadeau pour William. Maxence avait joué les bonnes samaritaines pour lui trouver un prénom en compagnie d'Evangélie qu'elle essayait, n'allons pas nous mentir, de séduire par ses propres moyens. Des moyens qui ne portaient pas leurs fruits, visiblement. La porte s'ouvrit pour laisser entrer ladite femme, un caf à la main, qu'elle donna à la blondinette.

-Vous vous en sortez ?

-Oh, ouais, ouais, carrément. Juste quelques circuits froissés et la carlingue un peu amoché. Avec le matériel de compète que vous avez, ça s'répare tout seul. Will est encore dans les vapes ? Ça va faire deux jours, nan ?

-Je vais voir de ce pas ce qu'il en est. Merci encore pour Truc, je suis sûre que Monsieur William sera ravi.

-Pas d'problème, j'adore rendre service. Puis, alors que joli-cœur faisait demi-tour, le regard de Maxence glissa le long de ses hanches et elle marmonna quelques mots. Tous types de services...

Retour au travail, elle se laissa porter par le flot de ses pensées en rabibochant le droïde qui avait déjà bien meilleure allure. Cependant, la porte s'ouvrit une nouvelle fois pour l'interrompre et découvrir une tête singulière. Elle se redressa en ouvrant grand les bras.

-Gérard ! Mon pote, alors ton bras ? Tu t'es salement fait éclaté la gueule là-bas t'avais pas fière allure. J'te présente Tracky. Fit-elle lui le pointant du doigt. La saloperie qui t'accompagnera avec Truc. Alors, j'ai pas l'droit à un petit bisou pour me remercier ?

Dommage pour lui, Truc n'était pas encore complètement remis sur pieds.
William Cavendish
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Quel accueil. Cette nana était un poil bizarre quand même, non ? Il lui avait pourtant dit son nom !

« William…moi c’est William. Pas Gérard », ce n’était pourtant pas compliqué à comprendre tout de même si ? William, Gérard, ça n’avait pourtant rien à voir non ? Il ne comprenait pas la logique de la jeune femme. Si elle en avait seulement une d’ailleurs, de logique.

« Un…bisou ? Genre là de suite ? Tu veux un bisou ? » il ne savait pas vraiment ce qu’il devait faire. Ce n’était pas un séducteur dans l’âme et il ne faisait des avances – rarement – que pour obtenir quelque chose. Il n’en devenait pas plus chaleureux, sauf dans certains cas exceptionnels. Disons qu’il était un bon menteur. Mais sa question à Maxence laissait surtout sous-entendre qu’il n’était pas fermé à l’idée de lui faire un bisou.

Son regard mordoré se fronça quand il vit le droïde désigné s’approcher. « Tracky ». Encore un nom de merde. Dire qu’elles s’y étaient mises à deux pour le trouver. Déjà « Truc », vous l’aurez compris c’était un coup d’Evangelie, et voilà qu’elle avait à nouveau frappé avec la complicité de Max. Au moins il n’avait pas de flot rose pétant comme lorsqu’on lui avait « offert » Truc. Evangelie avait vraiment des goûts très… « poupée » ? Max était plus directe et avait qualifié Tracky de saloperie. Qu’avait-il fait pour mériter une telle désignation ?

« Un droïde messager reconverti…Pourquoi on me refourgue un nouveau droïde. J’ai déjà Truc… »

« Bip bup bibibom »

« T’es un espion ? Genre un traqueur ? » En même temps vu son nom.

« Biboubom »

« Intéressant…Tu pourras m’être utile. Mais, tu as de la chance que Truc soit HS, il t’aurait déjà foncé dessus pour la comparaison hasardeuse que tu viens de faire ».

Incroyable…William parlait…pour de vrai…à un droïde ? Il les appréciait ? Sans doute parce qu’ils n’éprouvaient, normalement, rien. Ils étaient loyaux, sans poser de question. William se retrouvait assez en eux. Il désigna le corps de la petite sphère qui s’était pris un coup dans le combat contre le varactyl :

« Il va s’en sortir ? » demanda-t-il à Max, toujours de sa voix glaciale. Il saisit son bras bandé et fit tourner son poignet non sans grimacer légèrement. Cela tirait encore au niveau de ses tendons. Il marmonna : « Cette foutue bestiole…Elle m’a bien eu…mon bras s’en remettra, mais je vais devoir réfléchir en matière de munitions. Ce varactyl avait un blindage. La prochaine fois que j’aurai affaire à des bêtes du genre, je prendrai des balles perforantes ou blindées ».

Ouai… carrément ! Le genre de truc qui pouvait faire de jolis trous, même sur une surface renforcée. Le genre de munition qui traversait les boucliers. Le jeune homme s’était approché de Max, la scrutant avec attention.

« Donc…tu m’as sauvé. Je me souviens vaguement que tu m’as ramené, on s’est extrait d’Ossus à l’arrache. Je me souviens aussi de tes…soins. Si on peut appeler cela comme ça. » Il avait légèrement penché la tête, comme si cela pouvait l’aider à sonder Maxence. « Mais je n’ai pas le moindre souvenir de la suite… »

William songeait que Maxence ne l’avait pas ramené ici sans une idée derrière la tête. Elle souhaitait surement une récompense ?

« Tu as déjà rencontré Monsieur Thornton ? »

Il était étonnant comme il nommait l’individu avec une forme de respect non dissimulé. Ce Cole Thornton était sans nul doute l’une des rares personnes à avoir gagné le respect de William. Sans doute une forme d’amour fraternel caché dont même Cole n’avait pas connaissance. Il fallait dire qu’il était loin de traiter William comme un petit frère, à commencer par le fait qu’il refusait qu’on sache qu’ils étaient de la même fratrie.









Maxence Darkan
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-Sur la joue, le bisou. Sur la joue. Elle lui envoya un petit regard en coin accompagné d'un sourire. Essaye pas d’accélérer les choses entre nous Gérard. William. Peu importe.

Décidément, pourquoi les mecs les plus mignons étaient toujours les plus perchés dans cette galaxie ? Elle se pencha à nouveau sur Truc pour le réexaminer par rapport au travail qu'elle avait à faire. Plissant légèrement les paupières, sans dire un mot, elle reprit ses manipulations dont l'une d'elle anima soudainement le petit droïde d'une convulsion qui cessa sur l'instant. La blondinette leva son pouce en l'air.

-Y' s'en sortira. Juste un sale coup dans les circuits. Le pauvre, un peu plus fort, et il aurait été irréparable.

Mais ce n'était pas non plus un droïde d'une grande complexité, Truc était en fait un petit bout de chou simpliste à gérer. Ses iris tentèrent de fixer en coin William, caché derrière quelques mèches de cheveux bondes, un nouveau sourire se dessina sur son visage, suivi d'un ricanement, presque moqueur qu'elle tenta de stopper en posant une main légère sur son ventre. Après avoir repris sa respiration, elle passa un doigt sous son œil.

-Ouais, mes soins... Elle hocha la tête, précocement nostalgique. J'vais pas t'mentir, quand j'ai dit qu'ton bras était déboîté et qu'j'ai frappé comme une bourrin dessus... ouais, bah j'ai menti, fallait qu'j'me défoule. C'qui compte, c'est qu'ta belle gueule est toujours en un seul morceau. On s'est tiré dans ton vaisseau et j'ai dû... 'fin, disons qu'j'ai un peu fouillé ton tableau d'bord pour trouver une route qui nous mène à un endroit sûr. Puis elle haussa les épaules. Abraham a récupéré mon vaisseau et y' m'a rejoint, j'me disais qu'ton chef et moi, on pourrait discuter... affaires.

Même si bon, Maxence n'était pas connue comme la reine de la négociation. Le but ici était plus de tâter le terrain qu'autre chose... elle savait parfaitement que sauver la mise d'un seul agent de la Czerka au cours d'une mission qu'elle lui avait demandé n'allait pas faciliter grand chose. Au mieux une poignée de mains, un regard entendu et une petite bouteille de whisky en remerciement. Après tout, c'était un peu le but, c'était avec des petits riens qu'on faisait pas grand chose.

-Du coup nan, fit elle en redressant son tourne vis en direction de l'homme, j'ai pas rencontré Thortruc, mais j'comptais bien sur toi pour m'offrir un ticket en or en direction d'son bureau.

Et alors qu'elle se tourna une dernière fois vers le droïde pour manipuler en grognant, elle s'arrêta net, jetant ses outils négligemment avant de prendre Truc dans ses mains. Elle se leva et, quand elle propulsa Truc dans les airs, il se mit à voler pour immédiatement rejoindre son propriétaire. À ne pas mentir, Eos l'avait un peu aidé, elle avait jeté de furtifs coups d'œil à son bracelet pour savoir comment l'intérieur de cette chose fonctionnait... elle était plus astromécanique, Eos, lui, avait un penchant pour la robotique. La mercenaire prit sa dégaine de tombeuse : si ce type était un psychopathe, il n'en restait pas moins affecté par sa drague de camionneuse. En arrivant dans son cercle personnel, ses doigts se posèrent sur le torse de William, glissant autour de son corps, adoucissant leur pression lorsqu'ils passèrent sur le bras en sale état.

-C'était une sacré merde sur Ossus. Elle haussa les épaules en prenant son inévitable air suffisant. J'aurais pu m'en sortir seule, mais j'voulais voir de quoi t'étais capable. J'avoue qu'j'm'impressionne quand y' s'agit d'inventer des plans au dernier moment, mais pour c'qu'y' est d'tuer des innocents sans défense, chapeau l'artiste.

Faisant un tour complet autour de lui, elle retira ses doigts pour les considérer en frottant doucement le bout de chacun contre son pouce.

-Je porte pas vraiment les Jedis dans mon cœur... en tous cas, pas ceux là. Cette petite pute aurait dû terminer dans un caniveau, la tête séparée d'son corps, quant au lézard... j'aurais presque été prête à l'vendre aux Besadii, juste pour rire. 'fin bref, malgré ton... massacre, tu t'es plutôt bien débrouillé... ouais, bon, j'veux dire, moi qui croyait avoir la haine contre les Jedis, toi c'est un autre niveau. Un Maître t'as abusé pendant ton enfance ? J'veux dire, toutes ces années d'abstinence sexuelle, ça a tendance à faire apparaître des impulsions chelous. Mais j'comprends si tu veux pas en parler.

Elle ricana, encore. Il était un peu spécial, pas à dire, mais il avait l'air plutôt fiable. Pour dire, il avait agi exactement comme la blondinette lui avait demandé alors qu'ils s'étaient rencontrés trente bonnes secondes avant qu'ils se rencontrent. Peut-être n'était-ce qu'un jeu pour lui, que son but n'eut été que de tuer pour le plaisir... dans tous les cas, il l'avait suivi et il faisait partie de la Czerka, ce qui n'était pas rien.

-Ceci dit. Fit-elle en s'écartant pour se poser sur l'établi avant de jouer avec son blaster qu'elle fit tourner avec élégance autour de son index. J'aurais besoin d'un premier avis avant d'me pointer devant ton chef... Nous, les Djiilo, on a l'pouvoir, bien plus que les gens peuvent l'imaginer, la mort de Jaliac, c'est qu'un simple contretemps. Vous, la Czerka, vous avez la technologie. Imagine un peu c'qu'on pourrait accomplir en s'alliant d'manière plus... officielle ? C'en était vertigineux. Ce serait du donnant-donnant, tu vois ? J'ai sûrement une branlée d'infos qui vous feraient bander sur commande et vous... Un sourire tordu, des dents apparaissant en coin. Vous, vous avez des armes qui m'font mouiller.
William Cavendish
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Quel accueil. Cette nana était un poil bizarre quand même, non ? Il lui avait pourtant dit son nom !

Il aurait dû s’en douter. Elle ne l’avait pas aidé pour ses beaux yeux.

« Thornton » rectifia-t-il suite au « Thortruc » de Max. Décidément il aimait la précision. Logique pour un tireur de précision non ? Il devait avoir un toc pour les noms ? Il n’aimait pas qu’on les écorche apparemment. Surtout quand il s’agissait du nom de jeune fille de sa mère et que son frère avait décidé de reprendre. Cette nana avait un sacré grain. Elle s’était défoulée sur William alors qu’il était blessé. Mais il n’avait pas relevé. Il se contentait d’observer ses gestes alors qu’elle prenait soin de Truc. Jusqu’à ce que, miracle, le petit droïde revienne parmi le monde des vivants.

Il s’envola et se précipita automatiquement en direction de William qui regardait la petite sphère virevolter autour de lui en bipant comme un beau diable.

« Bip bip bip bip bip biboup ! »

« Ouai…t’es en vie »
….

« Bibuboup ? »

« Nan…j’ai pas tué la grosse bête. Et oui tu as pris cher…et moi aussi ». Il désigna son bras bandé. Le droïde s’était approché comme pour vérifier les propos de son maitre avant de biper rageusement.

« Hé ! reste poli, sinon je me sers de toi comme cible ! » Truc eut comme un bip d’offuscation. William désigna Tracky : « Ok…v’la ton nouveau pote. Il nous aidera dans les prochaines missions » Truc bipa pour montrer son désappointement, il n’avait pas besoin d’un autre droïde pour aider William. Ils faisaient une bonne équipe jusque-là. Mais William ne faisait plus attention aux bouderies de la petite sphère mécanique.

Maxence s’était approché de lui, quelque peu entreprenante. Il l’écoutait, l’observant lui tourner autour, elle se moquait de lui ? Elle le félicitait ? Elle était impressionnée ? Difficile de démêler le bordel dont elle était elle-même composée. Que dire de sa théorie loufoque sur un viol potentiel dans l’enfance de William ? Et la mention d’un « massacre », c’était vite dit. Il aurait pu faire bien pire, sans même comprendre pourquoi cela posait tant de souci sur le plan moral. Il ne sourcilla pas toutefois. Se contentant de répondre froidement :

« J’ai envie de te dire peu importe…j’en ai rien à foutre. On me donne une cible et je l’abats. C’est tout. Monsieur Thornton a dit de t’aider et de suivre les ordres des Djillo, c’est ce que j’ai fait. Point. Mais si tu tiens tant à savoir… »
Il avait posé ses yeux de braise dans ceux de Max, il y avait une lueur de rage qui s’y était subitement allumée, c’était bien la première fois qu’il laissait transparaitre quelque chose, et cela n’était pas de bon augure : « J’aime pas les Jedis et leur moral à la con, sans oublier leur prédisposition à se mêler de ce qui ne les regarde pas, s’imaginant qu’ils ont tout le loisir d’agir où ils veulent comme ils veulent. Mais je déteste tout autant les Républicains qui détruisent des vies et se cachent derrière leur pseudo bonne conscience. Ils se servent de toi et quand tu ne leur conviens plus ils se débarrassent de toi. Ils ne valent pas mieux que l’Empire qu’ils prétendent combattre. »

William et la politique. Un grand moment. Il était sincère toutefois. Il se souvenait encore de ce jour où la sentence de la Cour Martiale à son encontre : condamné à l’emprisonnement pour meurtres. Et lorsque ce médecin était venu pour poser son diagnostic ? William n’avait pas oublié ce dédain quand on lui avait annoncé qu’il souffrait de psychopathie. Et ce Jedi qu’il avait rencontré au détour d’un bar qui lui avait fait la morale avant de finalement vouloir le faire interner ? Et qui avait toujours volé à son secours ? Son frère…Cole Thornton avait toujours été là pour prendre soin de William, tenant une ancienne promesse faite à leurs parents avant leur mort. Mais les agissements de Cole étaient plus animés par un vif intérêt pour les facultés particulières de ce jeune frère que par un élan d’amour fraternel.

Maxence s’était écarté de lui, prenant place sur un établi en jouant avec un de ses blasters. Cavendish laissa se dessiner un sourire malsain alors qu’elle lui exposait les avantages d’un rapprochement entre les deux entités qu’ils servaient. Il s’était à nouveau approché d’elle, au plus près. Ce n’était sans doute pas une bonne idée car elle tenait un blaster entre ses mains et il avait pu constater à quel point elle savait s’en servir. Il avait tendu la main en direction de Max, son sourire s’élargissant toujours plus, toujours pas vers quelque chose de rassurant.

« Vraiment ? » murmura-t-il à la suite des propos assez…éloquents de la jeune femme, « Ce serait presque tentant que je vienne vérifier par moi-même ». Sa main s’écarta pour venir saisir quelque chose posé sur l’établi où reposait le postérieur de la miss. Il se décala légèrement montrant l’objet en question : un petit chalumeau qu’il utilisa pour allumer une cigarette qu’il venait de porter à ses lèvres. Il tira une première taffe, et lui proposa : « t’en veux une ? » en désignant la cigarette avant de reprendre : « j’ai bien peur de ne pas t’être d’une grande aide. Je ne suis qu’un exécutant. Cole ordonne, et j’exécute. Je n’ai, comment dire, aucun scrupule à me salir les mains. Cela dit…je dois reconnaitre que même de ma petite fenêtre d’action, ton offre est…alléchante ». Oui il avait fait exprès de choisir ce mot. Nouvelle taffe… « Et je suis sûr que le boss saura reconnaitre une bonne occasion. S’il m’a demandé de vous aider, ce n’est pas sans espérer quelque chose en retour. Il y a de forte chance qu’il ait déjà en tête ce genre de rapprochement. C’est une putain de tête pensante. »

Drôle de situation dans laquelle ils se trouvaient. Deux fous de la gachettes - chacun à leur manière - tâchant de faire de la négociation autrement qu'avec leurs armes. Un dialogue qui fut interrompus par l'arriver d'Evangelie, surprise de voir William s'être tant rapproché de Max.

« Ho...heu...désolée. Monsieur Thornton va vous recevoir.

« Ok je te la laisse »

« Il veut vous voir vous aussi Monsieur William.»

William ne retint pas une certaine grimace. Il allait surement se faire incendier.





Maxence Darkan
Maxence Darkan
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-Leur moral à la con... tu m'en diras tant. J'ai jamais vu d'plus gros hypocrites qu'eux. La Force n'a pas de frontière ! S'exclama-t-elle, sourcils haussés, mains levées vers le ciel, sans cacher le sarcasme derrière son sourire forcé. Belle bande de gros cons. Même quand on leur demande de pas s'pointer, ils se pointent. La différence entre eux et les Siths, c'est bien la couleur des sabres.

Et elle s'en voulait déjà très peu. Mais Maxence prit son chapeau -fictif- de détective, inspectrice Darkan fronça les sourcils, juste légèrement en scrutant le petit père William. Les deux bougres avaient en fait plus en commun qu'elle ne le croyait. Tueur, sexy, déteste les Jedi, déteste la République, clairement marginal aux idées que se font les gens de la société... la vie était des fois foutrement bien faite. Seuls points négatifs, ses tendances psychopathes et son regard vide comme l'espace qui vous faisait douter à chaque instant s'il n'allait pas sortir un couteau pour essayer de vous planter le visage une quarantaine de fois avant de faire fougueusement l'amour à votre cadavre. ... J'en étais où ?

Ah, oui. Inspectrice Darkan.

Elle le scruta un instant. Ancien militaire ? Famille tuée au cours de la guerre ? Injustice judiciaire ? À en juger ses talents de tueur, elle était plutôt partie l'idée d'un ancien militaire... il n'avait pas la tête d'un boulanger qui s'improvisait tueur avec des années d'entraînement dans un monastère d'assassins pour venger l'honneur de sa famille. En l'état, ce qui faisait tiquer Maxence, c'était que lui seul avait amené les Républicains sur la table sans même qu'elle ait besoin de dire à quel point ceux-là représentaient la stupidité incarnée.

Finalement, elle arrêta de faire tourner son blaster, pencha la tête sur le côté, puis accepta la cigarette qui lui était galamment proposée. Elle haussa les épaules, pas mécontente de ce qu'il venait de dire. La fumée de sa cigarette caressait doucement sa joue, remontant sur sa pommette, évitant de peu son yeux pour passer sur son front, évitant la petite mèche rebelle de la blonde qui se rapprochait lentement de Williams avec un rictus malicieux.

-Une pierre après l'autre. Commença-t-elle, parlant de plus en plus bas en se rapprochant. J'aurais besoin de tout le soutien nécessaire pour y arriver.

Puis Evangelie entra dans la pièce, Maxence détourna le regard, reculant légèrement, mais plus rapidement qu'elle ne s'était approchée. Elle sourit en la voyant toute embarrassée.

-Gueule d'amour, t'arrives au meilleur moment. On faisait justement connaissance plus en... profondeur. Elle échangea un regard rapide, toujours aussi malicieux, avec son équipier d'Ossus avant de se remettre debout. Allons donc faire coucou à notre cher Cole.

Elle suivit gueule d'amour, William juste derrière. La mercenaire put admirer l'un des nombreux locaux de la Czerka, un endroit tout équipé, avec climatisation, évidemment, petites fenêtres donnant sur l'extérieur, mais des fenêtres blindées, le dernier distributeur de soda à la mode, de nombreuses caméras de sécurité et l'inévitable garde qui s'alternait toutes les heures pour s'assurer que tout tourner rond à l'intérieur. Les nombreuses, oui, parce que Maxence se doutait bien que la Czerka n'avait pas qu'un et unique siège sur Tatooine... et certains devaient être encore plus à la pointe de la technologie que celui-là. Pour le reste, difficile à dire : la Czerka n'était pas du genre à faire des visites guidées à la première mercenaire qui se pointe. Supposément, il devait y avoir du transite d'armes, d'armures, d'équipement minier, militaire, peut-être, passant dans le coin... en tout cas, ce n'était pas l'image que ce faisait Maxence d'une usine d'armes à première vue.

Ils passèrent plusieurs couloirs. Gueule d'amour... et sûrement la gueule de William derrière leur permirent de passer les gardes sans avoir à offrir plus de formalité et, après être passé dans un tunnel de verre, donnant une vue époustouflante sur le désert Tatooinien, ils arrivèrent dans un petit hall, avec une secrétaire, derrière un bureau qui faisait tâche, dans le sens où il était déjà bien plus simple de percevoir la thune dépensée ici.

-Asseyez-vous, je vous en prie. Elle présenta des sièges pour patienter, matelassés, évidemment. Monsieur Thornton vous recevra dans... excusez-moi, mademoiselle Dark...

Elle n'en avait visiblement, très visiblement rien à foutre. Elle ouvrit la porte sans attendre. Et, alors qu'elle se disait qu'elle allait le surprendre avec un stagiaire sous son bureau, c'était en plein rendez-vous avec deux hommes franchement trop bien vêtus pour lui faire des gâteries sous le bureau qu'il se trouvait. Il était là, le fameux Thor-truc, derrière ce bois luxueux, sur sa chaise confortable, l'air assuré, il ne bougea pas un sourcil, malgré l'interruption soudaine. Maxence jeta un œil aux deux hommes, souriante.

-Messieurs, J'ai oublié ma punchline. Elle l'avait oubliée au pire moment. Quoi qu'il en soit, tirez-vous, j'ai rendez-vous.

Ils tournèrent plutôt leurs regards en direction de Thornton qui, après avoir maintenu le silence, hocha la tête et leur indiqua la sortir d'un geste furtif de la main. La blondinette invita William à se ramener, puis elle s'assit, écrasant sa cigarette terminée dans un cendrier au coin du bureau, s'enfonçant dans son siège. Elle testa le rembourrage, comme une gamine, rebondissant dessus, tâtant les accoudoirs matelassés, elle n'avait l'air de rien, et c'était bien son but.

-Alors, m'sieur Thor... Thron... tro... Cole, alors Cole. Elle était douée avec les prénoms, la preuve. Comment vont les affaires ?

Cheap Chat, rien de mieux pour commencer une négociation du haut de son expérience négative en diplomatie. Évidemment, Maxence ne s'attendait pas à ce que le petit père Cole accepte directement sa requête et voir les Djiilo et la Czerka s'allier sur un coup de tête, mais son but, William le connaissait déjà : une pierre après l'autre.
William Cavendish
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« Que…comment osez-vous ! »

« Qui êtes-vous ? Savez-vous qui nous sommes ? Non mais vraiment Thornton, il faudrait songer à vous installer dans un endroit plus civilisé »

« Oui…n’importe qui entre ici…et vous ne dites rien ! »

Thornton avait observé l’intrusion de la jeune femme sans piper mot. Loin de lui l’envie de paraître faible. Mai à force de faire son métier, il avait appris à tenir compte des personnalité exubérantes qui demandaient finalement beaucoup d’attention. Il fallait dire que gérer son petit frère n’était pas de tout repos. Evangélie, qui avait suivi, se confondit en excuses :

« Désolée monsieur Thornton…j’ai essayé, mais Miss Darkan était pressée… »

Cole leva la main la stoppant net dans son emportement :

« Tout va bien Evangélie ». Il s’adressa aux deux hommes avec lesquels il traitait juste avant d’être interrompu et qui ne cachaient pas leur désappointement : « Messieurs, je pense que nous n’étions pas loin d’en avoir terminé. Vous avez les conditions de la Czerka, la balle est dans votre camps. »

« Humpf…avoir bravé un tel endroit pour être si peu considéré ! »

« Peut-être nous sommes-nous adressés à la mauvaise personne ».

Cole claqua de la langue, signe qu’il commençait à s’agacer :

« Il est fort possible que je ne sois pas la personne à laquelle vous vous attendiez. Je ne suis pas du genre à ramper devant les gens comme vous. Il serait cependant malvenu que vous m’ayez fait perdre mon temps. » A présent, il leur désigna la sortie, « Il ne tient qu’à vous de choisir qui va vous raccompagner : ma secrétaire Evangélie, ou monsieur Cavendish ici présent… ». A la mention de son nom, le jeune homme esquissa un sourire mauvais. Les deux commerciaux observèrent quelques instant le jeune homme avant que Cole termine : « j’ai oublié de préciser, on le surnomme : Le Boucher de la Czerka ».

Inutile de dire que le choix des deux hommes se porta sur la douche Evangélie. Ils quittèrent les lieux non sans grommeler des paroles du type :

« C’est un scandale ! » « Jamais été traité de la sorte ! » « Vous aurez de nos nouvelles ! »

Cole eut un sourire sadique avant de reporter son attention sur la jeune femme qui sautillait pour tester le fauteuil. Sacré personnage.

« Maxence Darkan, la nouvelle étoile montante chez Djiilo à ce que j’ai cru comprendre ? Vous avez fait un sacré bazar sur Ossus…Je me dois de vous remercier d’avoir ramené cet idiot… », fit-il en désignant William, « …en un seul morceau. »

Le désigné haussa les sourcils et eut une moue boudeuse.

« Y’avait une saloperie de Varactyl… »

« Bien entendu… » railla Cole « J’espère que vos quartiers ici vous plaisent ? Ce n’est pas le grand luxe, mais si vous avez besoin de quelque chose faites-le savoir à Evangélie. »

Quand on parlait du loup justement, la jeune femme blonde entra et demanda doucement :

« Puis-je vous proposer de boire quelque chose ? » Cole hocha la tête, tout comme William qui avaient chacun leurs habitudes. Evangélie se tourna vers Max : « et vous Miss ? ».

Elle quitta le bureau de son patron une fois la commande prise. Thornton repris :

« Bien, Mademoiselle Darkan, avant que quelqu’un décide de transformer Knossa en poudrière, le but de votre rencontre avec Cavendish consistait à entretenir de bonnes relations entre moi et les Djiilo. Alors dites-moi…votre nouveau boss…de quelle trempe est-il ? Comment pourrions-nous établir des liens sûrs ? J’imagine qu’on peut aisément trouver un arrangement…équitable ».

Ses yeux ne quittaient pas la jeune femme, assis dans son fauteuil, Cole avait les coudes qui reposaient sur les accoudoirs dudit-siège, et les mains jointes à hauteur de son visage…dans un stéréotype parfait.








Maxence Darkan
Maxence Darkan
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-Hé bah, quelle humeur de Rancor. C'est bon les gars, vous trouverez votre deal avec eux le moment venu. Puis son regard s'assombrit en leur direction tout en craquant lentement les phalanges de son unique main. C'est-à-dire, pas maintenant.

Les deux gentlemans enfin dégager du bureau des miracles, la blondinette reposa son attention sur le big boss de l'affaire. … Du moins... « Big Boss », disons qu'elle ne savait pas réellement ce que représenter Cole Thornton dans ce qui devait être l'immense arbre de la Czerka, ici, le but était d'essayer de faire entendre sa voix une première fois en direction d'une personne pleine d'ambition qui, avec un peu de chance, si elle trouvait de quoi sustenter son appétit de l'argent, de la puissance, de la reconnaissance, vous avez l'idée, n'hésiterait pas une seule seconde à faire remonter ladite voix plus haut. Ainsi, lui, récoltera la gloire et Maxence, de son côté, les pépettes.

-Oh, j'vous en prie, « étoile montante », disons qu'j'ai quelques facilités à exercer mon métier, comparé à certains. Gérard... Elle haussa les yeux, comme soudainement prise d'un doute. Ouais, nan, William s'est bien démerdé. J'veux dire, j'aurais p't'être préféré qu'il évite d'abattre tous les civils du coin en attirant toute l'attention sur nous, mais c'était pas trop mal. Joli tireur. C'était pas les Jedis le problème, plus... le gros lézard.

Elle ne se remettait pas de cette histoire de Varactyl. Elle avait un peu trop pété un câble au moment où il est arrivé. En même temps, cette Padawane, elle avait son visage imprimé dans son esprit, entre sa petite gueule de pétasse première de la classe sans rien à se reprocher et sa transformation en art moderne Picasso. Maintenant, elle pouvait regarder le genre d'attention qu'on portait au pauvre psychopathe terroriste, s'en était à pleurer.

-Rien à redire, du moment qu'c'est gratuit, j'suis pas compliquée. Puis elle se tourna vers Evangélie. J'vais juste te prendre un café gueule d'amour.

Mais le mieux, c'était de rentrer directement dans le vif du sujet. Avec Knossa, l'échange de colis et l'explosion de l'AGPU, c'était une véritable opportunité. Elle prit un peu de temps à répondre. Avec Abraham à ses côtés, elle se fiait à tous ses contacts à l'extérieur de Tatooïne, en pleine crise dans l'espace Djiilo. Énormément de Lieutenants s'organisaient d'ors et déjà pour connaître l'avenir de leurs petites têtes.

-En fait, c'est un peu compliqué. Le problème, c'est qu'c'est un peu tôt pour savoir c'qui va s'passer dans l'Kajidic. Entre nous, j'suis du genre à aimer les affaires, l'argent et l'organisation des Djiilo, mais j'adule pas personnellement les gens à la tête. Jaliac était cool pour un ermite, mais Jogga est bien plus ouvert sur le côté... communication. Alors j'en profite.

C'était en effet le point positif de cette affaire. Toucher l'attention de Jaliac était compliqué, très compliqué. La vieille limace n'en avait que pour ses affaires, les autres ne lui servaient qu'à atteindre ses objectifs de stratège et chef de Kadjidic galactiquement reconnu. Jogga, lui, plus attentif et dans le relationnel, risquait de tomber sur Maxence via les quelques exploits qu'elle menait par ci par là.

-Pour c'qui est d'la sûreté... j'peux rien promettre. J'suis pas diplomate. De base, j'profite juste d'avoir éclaté la gueule d'une Padawane avec un type de la Czerka pour faire des propositions. Si jamais c'que j'propose vous va, la suite pourra remonter plus haut et arranger les deux camps. Elle lança un regard discret à William. Vous voyez c'que j'veux dire.

Un type comme Thornton voyait parfaitement ce qu'elle voulait dire et, vu sa position, il voyait largement quatre coups d'avance sur elle, mais elle sentait son besoin de réellement savoir ce qu'elle voulait lui proposer. Elle s'enfonça dans son siège en regardant l'état de, vous l'aurez compris, les ongles de ses uniques mains qui, étonnement, n'étaient pas aussi amochés qu'on pourrait le penser.

-L'idée est simple, j'suis sûre qu'une grosse entreprise comme vous à besoin d'une vue d'ensemble sur la galaxie... vous savez, un œil constant qui vise les possibles alliés économiques... ou même la potentielle concurrence. Finalement, ses iris retombèrent sur Cole. J'peux vous offrir ça, mais pas que. Y' s'pourrait bien qu'les Djiilo soient quand même une force de frappe assez conséquente, dans l'genre à calmer les types qui s'mettraient en tête d'emmerder la Czerka.

Et là vînt le point le plus important de sa petite idée saugrenue. Elle se pencha lentement sur son siège.

-J'vous propose un lancé d'pièce, gagnant – gagnant. Jogga a appelé les Kadjidics à s'réunir pour discuter d'la merde qui vient d'se passer sur Ossus. Avec un peu d'chance, toutes les grosses limaces en haut d'la pyramide vont s'allier pour créer l'une des coalitions économiques et militaires les plus puissantes de la galaxie. Imaginez un peu les thunes que vous allez pouvoir vous claquer dans les mains si vous venez l'idée de les fournir et les soutenir. Puis elle retomba sur le dossier de son siège. En gros, j'vous offre une énorme base de renseignement et un soutien militaire et vous, en échange, de l'équipement dernier cri et un soutien militaire à la hauteur de nos efforts. Les deux s'font une branlée d'thune et tout l'monde est gagnant.

Puis elle haussa les épaules, en affichant une mou, presque frustrée à l'avance.

-Dans l'pire des cas, les Kadjidics s'allient pas, et vous vous retrouvez avec seulement l'un des deux Kadjidics les plus influents d'la galaxie. Je sais, c'est décevant.

Ironie, ironie, ma chère amie. Évidemment, difficile de dire qui, entre les Besadii et les Djiilo était le plus influent. Mais son appartenance oblige, Maxence restait confiante sur l'idée que son Kadjidic serait plus puissant que les autres.
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