Fúm Ellar
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Fúm Ellar aka Pink Poppy – #E9CBE8
Trifolium Ellar, grande sœur de Fúm – #CEFEED


« Pourquoi voudrais-tu que cela se passe mal ? On a travaillé tes mails ensemble, on a relu ton CV, tes contacts ont répondu favorablement pour te soutenir, j’vois pas pourquoi tu devrais t’inquiéter. – Et si jamais il me trouvait nulle quand même ? Déjà, ils vont forcément voir que je me suis faite aidée pour les messages, j’suis incapable de parler comme t’écris. – T’en es pas incapable, t’en as juste pas envie, c’est très différent. En plus, qu’est-ce que ça peut faire ? T’as pas le contrat, t’as pas le contrat, tu as toujours su te débrouiller avant, non ? Qu’est-ce que ça changerait, cette fois ? Bah ouais, hein, qu’est-ce que ça changerait ? Merde… – J’y tiens, là, c’est tout… Et puis… Et puis j’ai des projets, voilà. J’ai envie trouver un truc que je veux faire, genre un gros truc. Me faut une putain de rentrée d’argent si j’veux pouvoir faire ça. – Fúm, ton langage, j’ai la petite qui joue pas loin. – Mer… euh. Pardon. Un sourire malsain né sur son visage, j’aime pas ça. C’est fou, ça, ce « sourire Ellar » qui fait flipper. Celui qu’on fait tout l’temps quand on s’apprête à sniper. – Et est-ce que, par hasard, ce projet aurait, de loin ou de près, un rapport avec cette fameuse… amoureuse ? HHhhhhhaaaaannnnn ! Les ssaallooppeess ! Elles ont caftés ! Putain comme ça se fait pas ! Je rougis, je le sens, comme une adolescente, et ma contenance déjà pas bien glorieuse s’effondre tout à fait. – Elles ont tout raconté, ces traîtres… – Stop, stop, stop. Ne te mets pas en colère, elles ont juste dit que tu voyais quelqu’un, rien d’autre. Tu sais bien comme les parents sont, elles se sont faites cuisinées et ça leur a échappé. Mais t’inquiète, on sait rien d’autre et, j’veux rien savoir d’autre sinon que t’es heureuse. T’es heureuse ? J’ose pas la regarder bien en face, j’enfonce la tête dans mes genoux que j’ai ramené tout contre moi, toute paquetée que je suis dans mon fauteuil, face à l’holocom. – Oui… Et je crois que c’est ça qui fait que j’angoisse plus que d’habitude. J’ai pas envie… J’ai pas envie d’être un boulet. On s’est mis en tête un projet un peu farfelu, j’crois que ça nous tient super à cœur, mais j’refuse qu’elle fasse tout l’temps tout… Elle m’a déjà aidé plein de fois, et… J’sais pas. Y a un truc qu’elle m’a dit. Elle s’est excusée, elle m’a dit qu’elle voulait pas dire ça mais quand même. J’ai peur. J’veux pas merdé, cette fois. Avant j’m’en foutais, y avait pas d’enjeu, là… J’angoisse, ouais, et mine de rien, ça m’était pas arrivée d’puis un moment, d’être nouée comme ça du ventre. Pourtant, j’vois une petite frimousse apparaître sur l’écran, Trifolium qu’attrape son p’tit bout et le fait grimper sur ses genoux, alors qu’il je sais pas quoi dans la bouche et un grand sourire. Malgré moi, il arrive à me réconforter, et elle poursuit. – Fúm, ça va aller, respire. Il te reste un bon trente minutes, relis votre conversation pour avoir bien en-tête vos derniers échanges, et tu vas tout déchirer une fois sur place, okay ? Tu fais juste attention à ton langage, okay ? Je respire, je me déploie, je lui souris. Ouais, ça va aller. – Okay. Merci, Tritri… Elle m’envoie un baiser, l’petiot aussi, quoiqu’avec beaucoup de bave aussi, et la connexion se coupe. – Lazu, tu veux bien m’projeter la conversation avec l’monsieur d’la Czerka teuplaît ? – Immédiatement, ma Dame. – M’ci, t’es un amour. » P’tain, j’suis gentille avec lui, j’dois vraiment être en stress, bordel…

    Objet : Re : Candidature pour un contrat en alternance au sein de la corporation Czerka.

    « Chère madame Fúm E.

    Nous accusons réception de votre demande candidature pour participer à nos formations en « Négociations commerciales ». La Czerka vous remercie de l’intérêt que vous portez à ses formations. Toutefois, j’ai le regret de vous annoncer que nous sommes victimes de notre succès et toutes nos alternances affichent complet pour le moment.

    Cependant, votre demande a attiré l’attention d’un de nos responsables commerciaux qui officie à la frontière des Bordures Médiane et Extérieure. Monsieur Cole Thornton sollicite donc un entretien (en présentiel ou à distance) dans les plus brefs délais. Je vous joins les coordonnées de sa secrétaire afin que vous puissiez convenir d’une date et d’un horaire qui vous conviendra. Je vous conseille de vous munir d’un Curriculum Vitae récent.

    En vous souhaitant bon courage dans vos recherches de formations,
    Bien Cordialement
    Nat’aly Guyemet
    Responsable Formation et Ressources Humaines
    Centre de Formations Professionnelles Corporation Czerka »


    Le 21 577-I-14 10:13 (Heure de Coruscant), Fúm E. a écrit :

    Madame, Monsieur,

    Je me permets de vous contacter suite à la consultation de l’une de vos brochures que j’ai découverte dans l’une de vos succursales de la Station Terrad. Je peux comprendre votre surprise, dans la mesure où vous avez certainement été mis au courant des difficultés rencontrées récemment par celle-ci et, dans la mesure où l’intégralité de la station, dont votre boutique, n’est pas encore revenue à un fonctionnement normal, il est évident que ma démarche semble teintée de malhonnêteté. Pourtant, il n’en est rien. En effet, si j’ai pu trouver cette brochure, c’est que j’ai moi-même participé au rétablissement de la situation sur place, comme peuvent en attester mes employeurs d’alors les Lieutenant Gallagher et sous-lieutenant Al’agos des Djiilo dont j’ai joint le contact au présent message.

    De fait, si mes capacités martiales et de terrain sont sans conteste possible mes points forts, je souffre pourtant de lacunes que votre formation en alternance semble pouvoir combler. Je dois dire que j’ai été séduite par la fonction de commercial et de négociateur tel que vous la présentez au sein de votre entreprise et travaillerai ardemment à y parvenir pourvu que vous m’en laissiez l’opportunité.

    En espérant avoir su attiser votre curiosité et en l’attente d’un rendez-vous avec vous,
    Madame Fúm E.


Okay, Monsieur Cole Thornton. Okay, Monsieur Cole Thornton. Okay, Monsieur Cole Thornton. Merde… J’deviens folle, j’crois j’ai besoin d’tirer sur un joint histoire de redescendre et en même temps, j’peux pas m’permettre d’arriver foncedée à mon premier entretien ! RRAAAHHH… J’vais d’venir folle ! Allez, merde, me reste une heure à tenir avant d’arriver sur Anachore. C’est Trifolium qui m’a dit d’y aller en physique. Un entretien à distance, même si c’est réussi, ça peut faire genre qu’on a des choses à cacher. Alors j’ai mis plein gaz et tschüss la République, welcome dans l’Espace Hutt. N’empêche que la fin du voyage est pénible. Très pénible. P’t’être j’peux appeler Maxou, pour m’rassurer ? Namour, elle sait toujours trouver les mots… Ouais. Nan. Elle a dit qu’j’devais m’débrouiller comme une grande, alors je me débrouille comme une grande. Pas b’soin d’l’embêter avec ça. Bon… Par contre, j’dois bien avoir quelques nudes qui traînent…

🥕

La rampe du Doashim s’ouvre devant moi, je descends d’un pas que j’aimerais parfaitement maîtrisé mais en vrai j’me sens en tension. Pour une fois, j’suis pas bien sûre de ma tenue. Faut dire que les garde-robes de punk à Gizka, si ça permet d’attirer l’œil des jolies blondes et d’pécho en soirée, ou encore d’impressionner quand on débarque chez les Djiilo – parce que j’suis sûre que mon p’tit corset à l’époque il a fait d’l’effet – quand il s’agit de faire sérieuse devant un patron, ça marche pas de ouf, ouf. Alors j’ai essayé d’faire simple, hein, y a presque pas d’résilles, mes talons sont pas si haut, j’ai une petite capuche pour éviter d’me faire flinguer la tête par l’soleil de Tatooïne, y a même pas de déchirure nulle part… Merde. Pourquoi je stresse comme ça, bon sang ? C’pas moi, ça…

Bon, j’ai visualisé l’chemin jusqu’à l’adresse du bureau de la Czerka. Faut dire, c’est pas bien compliqué, Anachore, même s’il est le plus gros centre à des centaines de kilomètre à la ronde, ça reste putain de ridiculement petit. On a convenu d’un rendez-vous relativement tôt l’matin, apparemment l’patron est pas du genre à avoir l’temps d’causer dans la journée. Au début, j’étais un peu sceptique et puis finalement, quand j’vois le premier soleil rouge qui se lève à l’horizon en sortant, j’me dis qu’c’est pas plus mal, au moins, j’vais pas mourir de chaud. J’paye les droits d’appontage à un droïde qui grince, grippé par le sable, et j’lui donne aussi de quoi m’faire le plein, surveillé par Lazu. Allez, y a plus qu’à. Je m’engage hors du spatioport, y a pas grand monde dans les rues mais l’peu qu’i’y’a je le remarque pas, j’suis trop focus sur le rendez-vous à venir. Les talons compensés, dans l’sable, c’est pas ouf. Je galère un peu sa race à parvenir devant l’bâtiment qui porte l’enseigne de la Czerka, j’appuie sur un interphone, la secrétaire m’ouvre, j’me présente à l’entrée. Le bureau d’la secrétaire est très… Bureau de secrétaire et elle-même est toute mignonne. Si j’étais pas sur le point d’imploser de stress, j’aurais certainement d’mander son numéro. Plutôt que ça, j’bredouille la raison d’ma venue quand elle me la demande et je suis son doigt pour comprendre dans quelle direction on m’invite à aller. Elle ouvre la porte d’une pression sur son bureau, je souris, à l’aise comme assise sur la pointe d’une torpille à protons, et j’y vais.

L’intérieur est simple, pragmatique, très… bureau d’un mec sur Tatooïne. Je pensais débarquer seul dans l’endroit, mais y a déjà quelqu’un, au fond, qui m’regarde arriver et qui fait genre aucun signe, aucun bonjour, rien, le mien retombe dans le vide comme si j’avais parlé à un caillou. J’étais déjà pas à l’aise, à l’aise mah alors là… Sans trop savoir, j’finis par m’assoir quand même sur la seule chaise présente devant le bureau. Dans mon cerveau d’Lepie, ce sont mille heures d’attente et d’angoisse qui s’écoule tandis que pour l’autre lampadaire, au fond d’la pièce, qu’a pas voulu m’dire bonjour – si jamais il est capable de percevoir le temps comme un Zhumain normal – y a genre quoi… Trois minutes qui se passent ? Là-dessus, le fameux Monsieur Cole Thornton entre dans la pièce. Aussitôt, je me lève, je lui tends la main, il me la serre vigoureusement et passe derrière son bureau. Comme une enfant qui panique devant sa mamie à qui elle vient de ramener un galette alors que sa mamie lui fait un peu peur, j’peux pas m’empêcher d’immédiatement lui tendre le datapad qui contient le fameux CV. J’y mentionne mon passé Jedi, mon [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], mon [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], ma [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] et même, comme un genre de preuve de formation, mon [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Bon… J’ai quand même évité d’raconter les trucs franchement illégaux, faudrait pas que ça fasse tâche quand même.

L’monsieur il a pris le datapad et il farfouille, patiemment. J’vais finir par faire un putain d’infarctus si il continue à rester silencieux derrière sa moustache, putain… Et l’autre, là, il peut pas faire semblant d’être… je sais pas, en vie ?
William Cavendish
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« Monsieur Thornton ? J’ai jeté un rapide coup d’œil aux candidatures récentes pour intégrer la Czerka. Je vous ai préparé un dossier avec les dernières en date. »

« Merci Evangelie. Vous pouvez disposer. »

« Bien monsieur… »

La jeune femme salua poliment son chef et s’apprête à quitter le bureau quand Cole Thornton lui demanda :

« Où est Cavendish ? »

« Ho…heu…je ne sais pas »

Cole leva les yeux vers la tête blonde de sa petite secrétaire.

« Vous venez de me mentir ? »

« Heu…oui ? »

« Où est William ? »

« C’est que…Il avait besoin de se détendre… »

« Il est à la cantina n’est-ce pas ? »

« O-oui… »

« Fort bien…allez me le chercher ».

« Moi ? »

« Oui…vous »
Il pris un air étonné : « Cela vous pose-t-il un problème ? Si William est à la cantina, vous ne risquez rien. Ramenez-le-moi je vous prie ».

La jeune femme baissa la tête. Elle appréciait grandement son patron, mais par moment elle le trouvait dur. La jeune secrétaire passa une veste et empoigna son sac pour quitter les entrepôts de la Czerka, direction la cantina la plus proche. Elle hésita à entrer. Ses doigts fins se resserrèrent sur la lanière de son sac à bandoulière. Elle prie une profonde inspiration, et se résigna à entrer. A l’intérieur il y régnait une atmosphère des plus animées. Elle tâchait de faire abstraction des petits sifflements sur son passage. L’intérieur de la cantina était assez peu lumineux, elle plissa ses yeux aux iris bleutées, cherchant William Cavendish. Elle le repéra enfin…à une table de jeux. Toujours dos à un mur pour éviter de se faire tirer dans le dos. Elle soupira et se décida à le rejoindre, quand soudain une main vint agripper son bras.

« Hey ! Où tu vas comme cela ma jolie ? Viens donc nous tenir compagnie. »

Elle se tourna vers un Devaronien ivre, et ses amis en quête d’un amusement. Et la jeune femme allait être un parfait divertissement.

« S’il vous plait…lâchez-moi… »
supplia-t-elle.

« Haha…allez quoi, sois gentille hein ? »

« Lâchez-moi s’il vous plait ! Sinon… »

« Tu nous menace ? Qu’est-ce qu’une petite souris des sables comme toi pourrait bien nous faire hein ? »

Il avait attiré la jeune humaine à lui pour la forcer à s’assoir sur ses genoux, quand une voix retentie dans son dos.

« Ce n’est pas elle qui te fera quelque chose…mais moi ».

Evangelie qui cherchait à se dégager leva les yeux vers le trentenaire au beau visage, mais à l’allure glaciale, qui venait d’intervenir

« Monsieur William…Ne…s’il vous plait…partons. »

« Quoi…c’est qui lui ? » demanda le Devaronien qui ne semblait pas savoir à qui il avait affaire.

« Juste le type qui va te faire ôter les pattes de cette jeune Dame ».

« Allez, viens, je serai curieux de voir cela ».

Il n’eut pas le temps d’en ajouter davantage. Le poing de William venait de s’abattre sur le visage du Devaronien qui, surpris, avait relâché Evangelie. La bagarre générale était lancée. Les chaises volaient, les bouteilles également. Les coups de poings pleuvaient. C’était une journée normale dans une cantina sur Tatooine. Profitant de tout ce bazar, William était parvenu à sortir avec Evangelie.

« Qu’est-ce que tu fais ici » lui demanda-t-il avec froideur.

« Monsieur Thornton m’a demandé de venir vous chercher… »

« J’aurai dû m’en douter… allons-nous en ».

Ils filèrent rapidement, regagnant les entrepôts de la Czerka. Saisissant Evangelie fermement par le bras, sans tenir compte de son « aïe » de douleur, il l’entrainement vers le bureau de son ainé. Ils y firent irruption sans même s’être manifester. Cole était en train d’étudier les profils repérés par la jeune demoiselle. Il ne leva pas le moins du monde la tête devant son jeune frère.

« Tu as fait exprès de l’envoyer hein ! » William avait poussé la miss devant lui : « N’est-ce pas ! » Cole soupira, posant son datapad :

« Évidemment…Sachant qu’elle est ma précieuse secrétaire je savais qu’elle ne risquait rien…Et que cela te forcerait à venir avec elle. »

« Tu es…diabolique ».

« Je sais. Cela dit tu n’es pas si compliqué à manipuler. Ton bras se remet j’imagine… »

William haussa les épaules.

« Ouai… »

« Tu m’en vois ravi » Il tendit le datapad à Evangelie avec un profil affichant une Lepi : « Celle-ci est intéressante. Elle semble avoir des compétences à la fois en combat et du plomb dans la tête…Ce n’est pas le cas de tout le monde ici…Demandez ce qu’elle soit convoquée ».

« Oui Monsieur… »

« A présent laissez-moi, j’ai un appel de la plus haute importance. »

« Pourquoi tu voulais me voir ? »

« Hum ? »
, Cole lissa sa barbiche avec un petit rictus « tu sais que je n’aime pas que tu te rendes dans des cantinas seul. La dernière fois tu as manqué de tuer quelqu'un…et je crois que tu as mieux à faire que de jouer au sabacc…comme t’entrainer au tir afin de s’assurer que tu as retrouvé toute tes capacités depuis que tu es revenu d’Ossus…Tu sais ce que tu me dois ? Alors ne me déçois pas…une fois encore ».

William quitta la pièce en grommelant. Evangelie tenait le datapad contre elle, elle allait sortir…hésita…et tenta :

« Monsieur Thornton, peut-être êtes-vous un peu sév-…»

« Evangélie…je vous ai demandé de contacter la RH au sujet de ce profil… »

« Oui Monsieur… », elle allait quitter la pièce quand Cole conclut par :

« Ne vous apitoyez pas sur le sort de Cavendish…vous savez comment on le surnomme. Ce n’est pas par hasard. Il n’a pas besoin de votre pitié. »


Penaude la demoiselle s’éloigna pour s’acquitter de sa mission. Le retour de la responsable des ressources humaines en charge des formations en alternance au sein de la Corporation Czerka ne fut pas long, au grand soulagement d’Evangelie.



« Mademoiselle Faraday,

J’ai donné à Madame Ellar vos coordonnées afin qu’elle puisse vous contacter et convenir d’un rendez-vous avec monsieur Thornton dans les plus brefs délais.

En vous en souhaitant bonne réception.

Cordialement,
Nat’aly Guyemet
Responsable Formation et Ressources Humaines
Centre de Formations Professionnelles Corporation Czerka »




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Evangélie l’avait de suite reconnue quand elle était entrée. Fúm Ellar semblait quelque peu nerveuse. Mais quoi de plus normal quand on allait à un entretien. Il y avait toujours une forme d’appréhension. La crainte de ne pas être conforme aux attentes. La jeune femme blonde guida la Lepi vers un bureau :

« Monsieur Thornton ne va pas tarder. Installez-vous. »

Au fond du bureau à l’agencement basique, William était assis – pour ne pas dire vautré – sur un siège. A son côté reposait son fusil sniper, manufacture Czerka. Son chapeau noir était enfoncé sur sa tête, ses yeux ambrés scintillaient. Il n’avait pas répondu, ni même esquissé le moindre mouvement au « Bonjour » de la Lepi. Ni même lorsque Cole Thornton entra. Elle en revanche avait bondi de sa chaise, et serré la main du responsable de la Czerka. Il prit place derrière son bureau et se saisit du datapad qu’elle lui avait tendu. On lui avait demandé un CV elle en avait apporté un.

Le silence qui s’installa fut pensant. La présence de William n’aidait en rien, il fallait le reconnaitre. Et Thornton était plongé dans sa lecture. Son visage demeurait impassible, impossible de déceler ce qu’il pouvait bien se tramer dans son esprit. Finalement, Cole lève les yeux vers la demoiselle aux grandes oreilles.

« C’est un sacré CV que vous avez là miss Ellar. Si vous le permettez, j’ai quelques questions à vous poser. Pourquoi avoir quitté les Jedis ? Et quels liens conservez-vous avec eux ? »

Il les haïssait les Jedis…Alors il n’avait aucune envie qu’un potentiel Jedi par intérim vienne coller son museau dans ses affaires.

« Autre question, vous semblez avoir des compétences assez…musclées si l’on peut dire. Je m’interroge donc sur vos motivations côté négociation. Qu’attendez-vous de la Formation en alternance de la Czerka ? »

Il lissa son bouc et sa moustache de son pouce et son index, ses yeux ne quittaient pas la Lepi, guettant ses réactions, son comportement et surtout, prêt à l’écouter. William quant à lui ne bronchait pas…du tout.




Fúm Ellar
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Monsieur Thornton – #FF9900


HHheeeyy putain de merde… Pourquoi qu’il met aussi longtemps à lire ? Pourquoi les putains d’sa mère les Zhumains sont pas foutus de comprendre que là, moi, j’vis la torture de sa race ! Merdeeee ! Merde, merde ! Dépêche-toi, bordel ! Et toi, là-bas, pourquoi qu’t’es moche comme tout et qu’tu fais la gueule tout l’temps ? J’suis pas à ton goût ? T’es spéciste ? AAHHH !

Allez, Fúm, bon sang, respire. Respire. Reeessspiiirrreee. Après tout, ça fait que quoi ? Une heure qu’il lit ? Je regarde discrètement l’horloge du fond d’la pièce avec des numéros qui flottent en l’air. Tu te fous d’moi ? En vrai ? En fait t’es cassé et c’est une blague ? Genre y a que deux minutes qui se sont écoulées ? Genre… Allez, sortez la caméra caché, c’t’un prank, c’est pas drôle, allez tous vous faire voir.

Quand enfin M’sieur Thornton relève les yeux, j’ai la jambe qui bat sévèrement la mesure pour essayer de pas imploser de stress, mais son regard, comme deux putains de phrase xénon, me pétrifient. Je réponds, la voix en tension : « Parce que c’était des c… Euh. Pardon. Je les ai quitté parce que je ne me sentais pas à ma place parmi eux et que leurs idées sur ce que devait être ma vie ne me plaisaient pas. Je n’ai gardé absolument aucun lien avec eux depuis que j’ai quitté le Temple. Pour dire vrai, je n’en ai pas même recroisé un depuis. J’avais dix-huit ans quand j’ai refusé de passer les épreuves pour devenir Chevalière et que j’ai rendu mon sabre.

Ensuite, je veux suivre votre formation justement parce que je suis très bonne pour tout ce qui est feu de l’action, mais que je n’ai absolument aucune compétence autre : le Temple ne donnant pas accès à beaucoup d’accès à des métiers civils. Je veux notamment me former en management, dans les techniques commerciales, la négociation, l’économie, la gestion. Je veux pouvoir devenir une représentante commerciale et une cheffe d’équipe pleinement opérationnelle. Euh… Monsieur. »
J’ai largement ralenti le début, vu comment j’ai failli dérapé dès le début. Bon sang, c’que j’aime pas ce qui est en train de se passer…

Il me sourit quand même, Monsieur Thornton, et me répond, tranquillement : « Je suis satisfait d’apprendre cela concernant vos relations avec les jedis. Nous avons déjà eu affaire à eux. Et nous aimerions éviter que cela se reproduise, y a clairement pas d’souci là-d’ssus, c’est sûr. J’sais pas trop pourquoi qu’il regarde l’autre, un genre de private shot, j’imagine. Hum…je comprends mieux votre requête auprès du service de formation de la Corporation Czerka. J’ai dit que votre dossier pouvait m’intéresser. La partie apprentissage est envisageable, même hors des sentiers battus que je peux vous proposer. Vos compétences déjà acquises sont un net plus dans votre dossier. Et malgré tout je n’ai nul besoin d’un chien enragé qu’on envoie mordre… J’en ai déjà un. Là, clairement, j’comprends le tacle et visiblement, l’autre face de marbre, il a l’habitude vu qu’il réagit même pas. Il est tebê ou bien ? J’ai besoin de quelqu’un qui est capable de réfléchir avant d’agir…Pourriez-vous être cette perle rare dans cette partie de la Galaxie ? » Il me regarde, j’ai l’impression qu’il a des scanners à la place des yeux mais en même temps, j’vois bien il n’a pas la Force et globalement, j’le sens tout à fait honnête, sous sa moustache.

P’tain, c’est l’moment d’briller, non ? Je sais c’que j’veux. C’est l’moment d’poser mes ovaires sur la table. « Si je suis là, Monsieur Thornton, c’est justement parce que je veux apprendre à bien réfléchir avant de bien agir. J’ai trop longtemps joué les seconds couteaux pour des chefs pas bien futés, et j’ai vraiment envie d’changer ça. Je veux savoir mener des négociations moi-même, je veux savoir tirer le meilleur de toutes les situations, je veux que mes équipes marchent à ma baguette, je veux arrêter d’me sentir bête chaque fois que que quelqu’un commencera à sortir des graphs et des courbes pour m’embobiner. Si j’ai toqué à votre porte, c’est parce que je sais que la Czerka peut m’permettre de décrocher des diplômes dont j’aurai pas honte de les accrocher à mon mur. Que ça se fasse de ce côté-ci de la frontière ou de l’autre, je sais aussi que ces diplômes garderont leur valeur. Donc, suis-je déjà ce que vous voulez que je sois ? Non. Par contre, je vous le dis, polissez-moi, et je serai la perle que tout vos concurrents désespéreront de vous voler. » Plus je parle, plus je retrouve un peu de ma combattivité habituelle. J’suis v’nue ici pour botter des culs, métaphoriquement ou non. J’suis passée au travers des épreuves de dingue du vieux Jakobi. Oui, j’ai la putain de niak, et oui, j’ai les putains de compétences pour qu’on s’entende, M’sieur Thornton et moi et il est hors de question que cela se fasse sans que je devienne la VRP le plus goldée d’la plus putain d’Czerka et, par extension, d’la putain d’Galaxie.
William Cavendish
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Cole avait écouté la jeune femme attention. Elle semblait sûre d’elle, cela plaisait au bonhomme. Un sourire s’était dessiné sur son visage sévère.

« Le moins qu’on puisse dire c’est que vous savez ce que vous voulez. J’aime cet état d’esprit. J’aime les gens qui ont la tête sur les épaules. Et je pense que vous avez les qualités nécessaires pour travailler chez nous. Je ne vous cache pas que ce qui m’a intéressé dans votre curriculum vitae ce sont vos compétences martiales tout d’abord. Comme je vous le disais, je n’ai pas besoin d’une personne pour exécuter de basses besognes. J’en ai déjà une ». D’un geste il désigna l’homme au chapeau. « Non, j’ai besoin d’une personne qui ne rechignera pas à se rendre dans des endroits rudes et difficiles. Nous sommes en territoire Hutt. Ce n’est pas un endroit des plus respectable. Mais la Czerka ne se plaint pas devant l’adversité, et quand il est question de faire des affaires, peut importe que l’interlocuteur porte de la soie ou est couvert de mucus. Je n’avais pas besoin de quelqu’un qui aurait peur à la moindre escarmouche. Car cela nous arrive assez souvent ».

La porte s’ouvrit pour laisser passer Evangélie. Elle apportait un plateau avec tasses et boissons. Pour Thornton ce fut un thé sans sucre. Elle demanda à Fúm:

« Vous souhaitez boire quelque chose Miss Ellar ? Il y a du thé du café, mais je peux amener autre chose…du lait bleu, un jus de fruit…il n’y a pas grand choix ici… »

Elle tendit à William une tasse qu’il voulut refuser mais Cole s’interposa :

« Un café te fera du bien…vu le lieu où elle t’a retrouvé. »

Avec un haussement d’épaule, l’homme au chapeau saisit la tasse sans rien dire, juste un hochement de tête pour Evangélie. Ses yeux couleur ambre scintillaient toujours sous le bord de son chapeau.

« Bien…Merci Evangélie »

Thornton savoura quelques instant son thé…puis il reprit :
« Vous avez déjà travaillé avec les Djiilo. Jaliac était un contact influent. Je ne dirais pas que nous étions amis, mais nous nous respections. Sa mort nous a quelque peu ébranlé. Et nous allons devoir redoubler d’effort pour conserver et renforcer un lien notable avec son successeur ».

Il grimaça en repensant à cette histoire d’explosion sur Ossus. Cela avait légèrement contrecarré ses plans. Heureusement, ce petit aparté sur Ossus leur avait permis de mettre en place quelques contrats alléchants. Mais tout de même.
« Il va de soi que vous allez devoir fournir un gros travail car vous devrez suivre les formations, tout en exécutant le travail que je vous donnerai. Il pourra arriver que vous ayez à travailler avec…cet homme ». Il claqua des doigts en tournant légèrement la tête dans la direction du désigné : « Où sont tes manières, présente-toi ! ».

L’homme reposa sa tasse de café, et avec un calme déconcertant, il retira son chapeau, mettant en exergue son visage angélique. Son regard glacial aux reflets noisette n’engageait pas la sympathie. Il émanait de lui une froideur incroyable. Sa peau était halée par les soleils de Tatooine. Des mèches de ses cheveux noirs venaient retomber sur son doux visage. Une barbe de trois jours était visible. Malgré ses traits agréables il était évident que ce type n’était pas un enfant de chœur.

« William Cavendish », fit-il d’une voix monocorde avec un petit geste de la main en guise de salut.

« Veuillez excuser son côté rustre. William est mon exécuteur en dernier ressort. En gros, si les négociations échouent, c’est lui qui prend le relais. Il est également en charge de la sécurité des convois et de temps à autre…mon garde du corps. »

Cole sirotait son thé, observant la réaction de la Lepi fasse à la présentation de celui avec le quel il cachait le lien fraternel qui les unissaient. Il ne voulait pas que les tares de son frère freinent sa progression au sein de la Czerka.

« Ha j’oubliais…il parait qu’il est de bon ton de demander à un candidat quelles sont ses passions et autres…activités hors milieu professionnel. En avez-vous ? »

Comme s’il en avait quelque chose à faire…Mais cela pourrait l’aiguiller sur le caractère et les gouts de la demoiselle.






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La tête sur les épaules, merde… C’est vraiment l’impression que je donne ? Bah putain, j’crois qu’la plus surprise, dans tout ça, c’est moi, qu’la deuxième plus surprise, de peu, voire même la première en fait, ce sera Max, et que les soixante-quatre troisième plus surpris, ce sera la famille. La tête sur les épaules… Et bim ! PRO-FES-SION-NELLE que j’ai toujours dit ! Et on me croyait pas… Bah voilà. A tous ceux qui ont dit j’étais une nulle, gros doigt. Bientôt, Fúm, elle va être dans son jacuzzi, tranquille, et elle aura réussi à niquer toutes les mères de la galaxie. J’suis contente. Et je souris. Parce que je sais pas de toute façon cacher mes émotions. Il va sûrement m’apprendre, monsieur Moustache-Thornton à faire la poker face. Yup, yup. Suis contente.

« … Miss Ellar… »

Hé beh… Je l’ai pas vue venir non plus celle-là ! Miss Ellar ? Merde… Que c’est sérieux ! Elle va se moquer Maxou, c’est sûr. Déjà qu’elle arrête pas d’me charrier avec Pink Poppy, alors que c’est trop classe, mah si elle m’entend être appelée « Miss Ellar », c’est mort. Plus jamais j’arrive à la pécho sans qu’elle me le claque dans la truffe avant. J’finis par répondre, après trente secondes de réflexion intense sur ma légende à venir.

« C’est dans mon dossier médical, surtout, jamais de café ni de thé. Pour une Lepie, ce serait… Non, vous ne voulez pas voir les effets que cela a sur une Lepie. Je souris, un peu bêtement faut le dire, car je me rends soudain compte que je raconte ma vie et que tout l’monde s’en branle car on m’a juste demandé si je voulais à boire. Un jus, ce sera bien, avec plein de fruits, si vous avez. Merci. » Ouais… Grande professionnelle, que j’disais. Putain.

V’là qu’tout l’monde est servi – plus ou moins avec son consentement d’ailleurs – et que j’entends enfin le son pas forcément très agréable de la voix du grand chapeauté. Oh merde. On va pas s’marrer des masses, j’ai l’impression. En même temps, j’pense c’lui-là s’ra pas du genre à m’harceler pour coucher. J’pense il est pas du genre à faire beaucoup de harcèlement en fait. J’pense il doit juste pas être vivant, c’t’un genre de droïde ? J’fais un geste de la main, pour répondre à son salut, et j’me contente d’un « Enchantée. avant de vite cacher ma gêne dans l’multifruits qui est arrivé plein de glaçons – j’imagine que c’est le luxe sur Tatooïne. Excellent, votre jus. » Que j’ajoute parce qu’on est dans ma période de plein potentiel en termes de remarques intelligentes. Heureusement, l’patron il reprend l’relai, histoire que j’ai pas à discourir alors que je suis en pleine forme pour le faire.

« S’il est le dernier recours, j’imagine que nous aurons l’occasion de travailler ensemble ? Je serai le plan A, il sera mon B. Ceci dit, je me ferais un plaisir de l’aider à réaliser son propre plan, si le besoin s’en faisait sentir. Je souris, un peu hésitante, j’suis pas sûre de ce que je raconte. Faut pas j’prenne la confiance et j’ai l’air non plus d’une arrogante qui n’a pas la tête sur les épaules finalement. L’ultime question de l’entretien, j’crois : – Des passions ? Euh… Est-ce que je peux répondre Namour ? Les jolies filles ? Les jolis garçons ? Les gros trucs qui font boom ? Les gros vaisseaux ? Les grosses motos ? Mmmhhh… Je suis une artiste plastique, graphique et numérique – je suis une formation à distance dans le domaine depuis quelque mois déjà, en Histoire de l’Art. J’aime peindre, à la bombe, au crayon, au pinceau mais aussi sur tablette graphique. Vous pouvez trouver mon travail sur les réseaux sous le pseudonyme de Pink Poppy. Et là je pique un fard, parce que je viens de réaliser. Je tousse un peu, et je préviens, parce que là, j’peux plus faire demi-tour. Euh… par contre, le street art ne se fait pas forcément dans la… plus grande légalité. Disons que certaines œuvres ont été réalisées, comme vous le verrez, dans des lieux normalement pas prévus pour ça. Mais comme vous l’avez dit, je sais ce que je veux, et parfois, je veux aller couvrir des murs au-delà de certaines barrières. Je souris comme je peux, un peu gênée. Faut dire que j’viens d’annoncer à mon éventuel employeur que j’étais aussi à mi-temps une délinquante. Normal. Merde… Qu’est-ce que je peux être conne parfois. Mais je pratique le sport, aussi, et j’aime les courses sportives et j’ai un faible pour la pratique du tir. » Chance de réussite de la diversion ? Je dirais danser-sur-le-bureau-à-poils %. Bien joué, la crétine…
William Cavendish
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Les lèvres de Cole se fendirent d’un sourire.

« Vous avez parfaitement compris comment cela se passera entre vous et monsieur Cavendish. Ne vous laissez pas intimider par sa personnalité un peu froide. Il est peu avenant, mais il est doué dans ce pourquoi je l’emploie. »

Et ce n’était surement pas pour faire des claquettes que ce Cavendish était embauché. Thornton avait posé quelques questions supplémentaires à Fum. Il écoutait ses réponses avec une certaine surprise. Une artiste ? Elle avait l’air originale cela dit. Thornton nota le fait qu’elle n’était pas toujours dans le respect des règles. Ce qui était un bon point pour elle, même s’il se garda de le signaler. D’autant plus qu’elle venait de réaliser ce qu’elle venait de dire et tentait de se repêcher, pensant avoir révéler une notion qui pourrait la pénaliser. Il jeta un coup d’œil à William, combien de fois le Boucher de la Czerka, agissant sur son ordre, avait transgressé les lois ? Il ne comptait plus.

« Hum…je tiens à préciser que notre Corporation a une réputation à conserver. Nos actions phares sont respectables et sont la garantie de cette réputation ». Il observait Fum en même temps qu’il avait pianoté sur son datapad pour chercher « Pink Poppy » sur les réseaux sociaux et avoir un aperçu de ses œuvres. « Toutefois, nous sommes ici quelque peu éloignés du Siège de la Corporation. Et il faut bien que nous nous adaptions au terrain ». Il leva ses yeux perçant sur la Lepi avec un petit sourire entendu. Sa tendance à la délinquance ne serait donc pas un problème.

D’un geste, il activa l’intercom qui reposait sur son bureau et demanda :

« Evangelie le contrat pour mademoiselle Ellar est-il prêt ? »

« Oui monsieur Thornton, je vous l’apporte immédiatement ».

Il ne fallut pas longtemps à la jeune demoiselle pour toquer à la porte et entrer avec un datapad où se trouvait ledit contrat. Elle le déposa devant Fum suite à l’injonction silencieuse de Cole.

« J’ai ajouté le programme de la formation à distance de la Czerka que vous aviez demandé. Il y a également les recommandations de lectures. »

« Merci Evangelie. Vous verrez avec Mademoiselle Ellar ces points de détails par la suite. Il y a encore certaines choses dont nous devons parler. A commencer par le salaire. Celui inscrit vous convient-il mademoiselle ? »

« Okay... Euh... Pas que je suis du genre à bouder dans la soupe mais... Euh... Oui... J'imagine que ça évoluera dans le temps ? »

« Bien entendu, il y aura des primes également pour les contrats remportés, ainsi que la prime de risque. Je vous conseille également de souscrire à notre assurance vie. Certaines missions peuvent être dangereuses. Il faudra voir avec Evangelie si vous remplissez les conditions pour la prime de premier équipement car vous entrez en apprentissage chez nous. Cela financera les fournitures de base en matière de bureautique... » Un signe à la jeune blondinette suffit à lui faire comprendre de vérifier l’éligibilité de Fum à partir des renseignements qu’elle avait fourni. « Vous aurez droit à l’uniforme de la Corporation, il va de soit qu’en le portant vous agissez sous la tutelle de la Czerka que vous représenterez. La prudence et la diplomatie seront de mise. Il faudra voir avec Evangelie pour la taille de l’uniforme, ils sont sur mesure. Puisque la Czerka assure votre formation, et vous rémunère par la même occasion, vous avez un engagement minimum à assurer. Vous avez également une clause de discrétion à signer. L’espionnage industriel est rudement puni…sachez-le. Avez-vous des questions particulières relatives à la lecture de ce contrat ? »

« Et si les activités que je fais avec vous font que les autorités de la République veulent m'embêter, j'suis couverte par les avocats de l'entreprise ? Je demande ça... Au hasard, hein ».

« Ne vous inquiétez pas pour le côté légal. Si ce genre de situation devait arriver, la Czerka gérera la question pour vous préserver… » Il termina sa phrase en se tournant vers William « Monsieur Cavendish peut en témoigner. Ses agissements rarement dans la légalité…même quand il est censé…ne rien faire »…William haussa vaguement les épaules sans rien dire. Les piques de son frère ne l’atteignaient pas. Cole reporta son attention sur Fum : « Bien, si vous n’avez pas d’autres questions, que diriez-vous d’une petite visite de nos locaux ? »

Il invita la Lepi à le suivre, non sans ordonner à William :

« Toi aussi. Vous serez amenés à travailler ensemble, alors amène-toi. »

William soupira, il se leva, déployant sa silhouette élancée. Il vissa son chapeau sur sa tête et attrapa son fusil, toujours sans un mot. Cole ouvrit la marche :

« Cet entrepôt n’a rien de transcendant, mais il y a le nécessaire. A cet étage se trouve donc mon bureau, ainsi que deux chambres. L’une d’entre elle est d’ailleurs occupée par William. » Ils descendirent les marches métalliques : « La majeur partie de ce lieu est dédiée à l’entrepôt de marchandises. Nous avons aussi un atelier, ainsi qu’une armurerie. J’en profite pour vous signaler que les employés de la Czerka ont un pourcentage de réduction sur l’achat de fournitures que nous produisons. Comme par exemple des armes. Monsieur Cavendish possède un fusil 6-2Aug2 de Czerka Arm. Si vous avez besoin de quoique ce soit nous pouvons passer une commande et retenir le prix, moins la réduction, sur votre salaire. Evangelie vous expliquera. Vous avez bien sûr compris qu’elle était la pièce centrale de cet endroit » Il désigna le bureau de la jeune femme qui trônait au centre de l’entrée, elle était la vitrine de cet entrepôt sur Tatooine. « Ha…j’imagine que vous avez un vaisseau. Nous avons également des emplacements réservés au spatioport. Vous avez des questions ? »

Ce fut une visite plus qu’expéditive. Nul doute que Cole Thornton avait d’autres affaires qui l’attendaient.







Fúm Ellar
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Me laisser intimider, moi ? Lol… J’ai réussi à m’taper un dragon et à lui faire me dire qu’il m’aime, j’peux réussir à travailler avec un glaçon si il faut. Ouais, parce que c’est l’effet qu’il me fait, l’autre gugusse là-bas, lugubre comme un congélateur rouillé oublié dans une cave glauque. Bordel… Quelle idée de se donner cette allure. Pourquoi que les gens ils essaient pas tous d’être cool et sympa ? Open-minded ? Rigolos, un peu ? Mmmhh ? Remarque, j’imagine que ça me ferait largement moins de tàf. Donc l’un dans l’autre… C’est moi où je suis en train de perdre le fil de la conversation la plus important que j’ai eu depuis qu’on a décidé d’emménager ensemble avec Namour ? … Hhhaannn oouuaaiiss, c’est vrai… On va emménager ensemble avec Maxou. Bon sang. J’y repense, j’ai le cœur qui fait des trucs. Mais faut de quoi investir. Pour ça que j’ai besoin d’un travail sérieux. Un travail sérieux ? Mais c’est pour ça que t’es là, débile ! Concentre-toi, putain ! « …gramme de la formation à distance de la Czerka que vous aviez demandé. Il y a également les recommandations de lectures. » Blablababliblablou… On me tend le contrat en question. J’ai du mal à avaler le salaire mais bon, la sista’ elle m’a prévenue, j’ai pas un C.V. qui fait qu’on signe des salaires à six zéros avec moi, et c’est pas comme si j’sais super bien négocier non plus. Déjà, le gars, il m’a pas mise à la porte, j’imagine que c’est une performance honorable, alors même qu’on vient d’se dire qu’on avait une relation un peu distante la loi et moi. Il m’invite à visiter les lieux, j’suis polie, j’dis oui de la tête, et v’là qu’on s’promène.

C’est pas genre le lieu du siècle, en même temps, on est littéralement sur un caillou plein d’sable et c’est à peu près tout, ici. Le but, c’est que ce soit discret et bah… C’est gagné, ici, y a rien à voir, à part la jolie secrétaire. Le patron, il nous fait faire le tour en un rien de temps. Il sait me parler, ceci dit, puisqu’il me parle que je pourrai avoir de gros jouets à des prix sympa’ dans le catalogue de la Czerka. Trop bien. D’autant que mes putains de flingues de grosse nulle, j’peux plus les voir en peinture. On a déjà feuilleté plusieurs catalogues avec Namour, mais j’ai toujours pas eu le temps de conclure l’affaire. Ce serait peut-être le moment ? J’en sais rien. Va falloir tout recalculer ! Parce que nous, on a regardé sans la ristourne… RRaaahhh… Je le vois venir, elle va tellement me râler dessus. J’vais d’voir encore me faire pardonner. Faut toujours j’me fasse pardonner… J’ai l’impression qu’elle fait un peu exprès, parfois, ‘fin bref. « Ha…j’imagine que vous avez un vaisseau. Nous avons également des emplacements réservés au spatioport. Vous avez des questions ? – Des questions ? Euh… Je sais pas. J’veux dire, y a pleins d’trucs mais je sais pas si c’est vraiment urgent… On a des places réservées, mais on est remboursé si on utilise notre vaisseau pour le travail ? Sur l’essence, j’veux dire. Et pour le matériel qu’on achète sur la Czerka, vous nous remboursez la différence si on trouve mieux ailleurs ? Parce qu’y’a des entreprises qui font ça… Et l’uniforme, il est donné ou prêté ? Il est fait sur-mesure, du coup, j’pense il est donné, mais quand même, j’préfère savoir avant de faire un trou dedans. On en a combien par an, d’ailleurs ? Si je l’abîme au travail, c’est grave ? Et quand est-ce que je commence ? J’avoue, vous m’avez vraiment motivée, j’tiens plus en place. » Et vu comme je gigote dans tous les sens, j’pense il aura pas de mal à me croire et à me prendre pour une lapine bien débile comme il faut. Mais m’en fous, on a déjà signé le contrat, il peut plus revenir en arrière. Il peut plus revenir en arrière, hein ? Merde… C’est là, j’vais être l’employée de la Czerka qu’aura été virée avec le moins d’ancienneté ever.
William Cavendish
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Le moins que l’on pouvait dire c’était qu’elle avait des questions. Cole regardait la Lepi qui venait de lui sortir quatre à cinq questions en quelques secondes. Il attendit quelques instants avant finalement répondre :

« Si vous utilisez votre propre vaisseau pour les missions vous toucherez la prime « carburant », au même titre que les repas que vous prendrez durant les missions vous seront remboursés. Cela fait parti des frais professionnels que la Czerka prend en charge. Si vous comptez utiliser votre vaisseau je vous enjoins à souscrire à une assurance pour la prise en charge des frais d’entretiens. Ce ne sera pas dans sa globalité, mais au moins un pourcentage non négligeable. Surtout si vous avez tendance à piloter comme monsieur Cavendish. Non nous ne remboursons pas la différence de produits si vous trouvez moins cher à ailleurs. La raison est la suivante : si vous trouvez moins cher, c’est que la qualité ne sera pas au rendez-vous. Nous restons compétitifs grâce à la qualité de nos produits. Ensuite, oui, l’uniforme vous appartient toutefois si vous veniez à quitter la Czerka il vous sera interdit de le porter et même s’il est taillé pour vous, il fait parti du paquetage que nous récupèrerons. Si vous le dégradez durant vos missions, bien entendu il vous en sera donné un autre sans frais supplémentaire. Ce qui n’est pas le cas si vous perdez cet uniforme. Là vous devrez payer pour en ravoir un car ce sera considéré comme une faute de votre part. » Cole fut interrompus par un signe d’Evangélie. Il eut un signe de tête avant de poursuivre : « je suis ravi de votre enthousiasme. Je suis au regret de devoir vous laisser, j’ai d’autres rendez-vous qui attendent. Evangélie sera votre interlocutrice si vous avez d’autres questions d’ordre administratives. Et monsieur Cavendish, si cela concerne la sécurité ou l’armement. Ha et…Evangélie va également vous donner votre première mission. Bienvenue dans la Czerka Corporation mademoiselle Ellar ». Il s’éloigna en direction de William et lui murmura : « interdiction de la tuer…pour quelque raison que ce soit. Est-ce clair ? S'il lui arrive quelque chose, tu seras responsable. »

« Hmm » grogna Will. Cela parut satisfaire Cole qui regagna son bureau.

Evangélie fit signe à Fúm et William:

« Bien, mademoiselle si vous avez des questions encore n’hésitez pas. Vous allez pouvoir effectuer votre première mission avec monsieur Cavendish. Voici une reconnaissance de dette d’un certain Erol Bosk. C’est un togruta qui a acheté du matériel à la Czerka à crédit. Malheureusement il manque les trois derniers paiements. Monsieur Thornton vous y envoie avec monsieur William pour votre première fois au sein de la Czerka. Monsieur William connait l’adresse. »

Ce dernier avait hoché la tête et s’était déjà éloigné vers la sortie du hangar. Evangélie eut un petit sourire de soutien à Fúm:

« Ne vous inquiétez pas. Il faut un peu de temps pour qu’il vous fasse confiance. C’est quelqu’un de nature méfiante, et un peu rustre, mais il n’est pas si méchant. Et maintenant que vous êtes de la Czerka, et une protégée de Monsieur Thornton, il fera tout pour vous. Même si vous avez l’air de savoir vous débrouiller toute seule ». Elle pouffa d’un petit rire qui mis à jour deux adorables petites fossettes sur ses pommettes. « Bonne chance miss ! »

Lorsque Fúm sortit du hangar de la Czerka, ce fut pour trouver William, adossé contre un mur, bras croisés. Il se redressa en la voyant, et la détailla de son regard ambré. Le vent chaud vint faire claquer les longs pans de son cache-poussière, et les soleils illuminaient son visage angélique.

Puis il ajusta son chapeau à larges bords, et… :

« Alors, t’es prête ? »

Miracle…il avait parlé ! D’un signe de tête il lui avait désigné la direction à suivre.







Fúm Ellar
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Merde… J’aurais tellement dû prendre Lazu avec moi. J’suis tellement pas sûre de me souvenir de la moitié de tout c’qu’il a dit, M’sieur Thornton-La-Moustache. Faut dire qu’il parle presque autant que moi… pas très vite, c’t’un Zhumain, mais quand même. Il parle beaucoup. Et avec beaucoup de mots. Et on a toujours l’impression qu’il dit exactement ce qu’il faut pour gagner tout le temps. Genre, qu’à la fin, ce sera toujours ma faute, en fait. Mais d’façon c’pas grave, j’imagine que tous les patrons i’s sont comme ça, et j’compte pas rater quoi que ce soit alors bon... Pourquoi qu’j’devrais m’inquiéter, hein ? Alors quand il me souhaite la bienvenue et qu’j’comprends que j’ai réussi, j’suis toute sourire. Trop contente.

Euh… Par contre, c’t’un prank ou bien ? … Déjà, c’quand même pas malin d’croire qu’avec des oreilles de c’te taille-là, j’vais rien entendre de ce qu’il chuchote à son copain, mais en plus, vraiment ? Genre il croit il peut me tuer ? J’lui brise la nuque en deux, deux à la brindille, là… Comment il parle. P’tain, j’vais envie d’me mettre en colère rien que pour lui montrer qu’dans la pièce c’moi la plus dangereuse. J’peux pas m’empêcher taper un peu du pied par terre, d’un coup sec, pour signifier toute ma frustration à l’ensemble de la garenne, mais ça passe inaperçu et v’là qu’il est déjà reparti, l’patron. D’où on manque aux gens de respect comme ça, sérieux ? Et l’autre qui grogne, là, comme s’il pensait vraiment avoir la moindre chance ! Comme avec l’autre trou d’balle de l’armée, là, va falloir clairement faire comprendre qui c’est l’patron parce que ça va vite m’agacer, j’vous l’dis comme j’le pense.

Alors qu’j’suis sur l’point d’m’énerver vraiment, y a la Evanjolie de l’accueil qui me fait coucou pour attirer mon attention. J’sais pas si c’sont ses jolis yeux tout plein d’pupilles ou son joli sourire plein du sang de ses lèvres, mais elle arrive à me calmer et je l’écoute me raconter plein de choses encore. J’ai envie de lui pincer les joues. Et de lui dire des bêtises qui la ferait rougir… J’crois j’tombe amoureuse. Alors quand elle me souhaite bonne chance, j’me contente d’un : « Pas besoin d’chance, j’s’rai bientôt de retour. » et d’un clin d’œil de dragueuse de cours de maternelle. J’sais qu’j’suis trop belle.

J’m’approche donc de mon nouveau… Ouais. Ça y est, j’ai d’nouveau l’agacement qui m’revient. Avec sa dégaine de mec so trop dark de la mort là… « Tu veux qu’on s’échauffe pour vérifier ? Ou alors on va faire l’boulot ? J’suis pas v’nue m’faire payer pour enfiler des perles, Chou. » Et sur ce, toute à mon énervement, je surgis dehors prête à botter des culs surtout si ils appartiennent à des grands brins qui croient pouvoir m’tuer. Dehors, la chaleur et le sable me fouettent le visage et les deux Soleils bombardent leur mère. J’suis pas habituée à ce genre de temps et j’dois bien avoué qu’me faut trois bonnes respirations pour m’faire à c’four – d’’autant qu’il faisait pas si chaud quand je suis rentrée. Planète de guedins… En même temps, j’vais p’t’être pouvoir m’faire blondir le poil, du coup. J’me demande si ça plairait à Max… Merde, j’viens d’réaliser, j’sais pas où on doit aller.
William Cavendish
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Un haussement d’épaule, ce fut tout ce que Fúm obtint de lui face aux propos de la Lepi. Aucune parole, rien. Comme si rien ne l’atteignait. Aucune émotion, aucun sentiment ne transpirait de cet être glacial. Le regard ambré de William s’était détourné et il avait ouvert la marche en direction de leur objectif.

Il ne connaissant pas cette fille. Elle ne lui faisait ni chaud, ni froid. Il avait juste le sentiment qu’elle allait lui attirer, potentiellement, des complications. Ce qui ne changera rien de son ordinaire. A cause de son sérieux problème de communication, William avait l’art de s’attirer des ennuis. Alors un peu plus ou un peu moins.

Il n’avait de toute manière pas son mot à dire. Il commençait sérieusement à se demander si son frère ne faisait pas tout pour le contrarier depuis qu’il avait été blessé. En plus, cette fille avait, pendant un temps fricoté avec les Jedi. Il haïssait sans aucun doute les Jedis presque autant que la République. Alors oui, il allait probablement lui falloir du temps pour se « dérider » avec cette fille aux longues oreilles de lapin. Il allait déjà voir ce dont elle était capable.

Les rues étaient balayées par un vent chaud, le sable était sans doute le pire. Il s’immisçait partout, démangeait et pire, il altérait le bon fonctionnement des armes. Il suffisait d’un grain de sable pour dérégler un fusil. Alors sur Tatooine, c’était une vraie calamité.

Devant l’allure inquiétante du jeune homme, les gens s’écartaient. Il faut dire que sa réputation en ces lieux n’était plus à faire. Le « Boucher » de la Czerka n’était pas le genre d’homme que l’on voulait énerver. Will bifurqua subitement dans une ruelle, trois Jawas lui rentrèrent dedans. Les petites créatures s’excitèrent quelque peu

« Hkeek nkulla ! »*

Mais l’un d’entre eux le reconnu :

« Chapeau noir ! Eyeta** !! »

« Bizz ? »
demanda le jeune homme, les Jawas se ressemblaient tous.

« Ibana !*** Qu’est-ce que Czerka fait ici ? Qui est Longues Oreilles ? »

« Les affaires » grommela-t-il. « Ne te mêle pas de ça ». Il désigna Fúm : « c’est la nouvelle stagiaire de Monsieur Thornton ».

Le petit Jawa s’était approché de Fúm :

« Affaires avec Chapeau Noir toujours violentes. Peut-être avec Longues Oreilles meilleures affaires. Bizz et les siens partir. Content connaître Longues Oreilles ! » Et les petites créatures s’éloignèrent quand : « Rumeur dire Chapeau Noir avoir été blessé…Chapeau noir doit être prudent. Bizz pas toujours là pour sauver Humain. »

« Hein ? Mais… ! » Il n’eut pas le temps de répliquer, les Jawas s’éclipsèrent, et il semblait même au jeune homme avoir entendu un petit rire moqueur. « Sales petits fouineurs… » ronchonna-t-il. Il désigna une porte au bout de la ruelle. « C’est là. Après toi… »

Après tout Cole voulait tester la jeune Lepi. C’était donc le moment. Il avait donné un violent coup sur la porte pour signaler leur présence et s’était légèrement mis en retrait pour que la jeune femme puisse lui montrer son art de la diplomatie. Il était cependant de bon ton de préciser que William ne semblait avoir aucune intention de se « la raconter ». Il était calme, et disposé à laisser la main à Fúm . Après tout il n’était qu’un exécutant. Dans sa tête, Fum étant la stagiaire de son frère, c’était elle qui prenait les rênes.

Un Togruta qui devait avoir dans les quarante-cinq ans, la mine renfrognée d’avoir été dérangée, apparu quand l’ouverture de la porte s’activa. Sa peau ocre était terne. Ses montrals et ses lekku salis par la poussière de sable lui donnaient un air négligé.

« Qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que vous me voulez ? »
il fusillait la jeune femme de son regard mordoré. Ses yeux se posèrent soudainement sur William. Il recula d’un pas… « Bu-Butcher… ? » Il venait de comprendre. Son regard se reposa sur Fúm . « Vous…vous êtes de la Czerka aussi ? Je…ne me frappez pas ! »

Bien entendu, après avoir subi les négociations avec William, difficile de croire qu’on puisse faire autrement qu’en intimidant, mentant ou en usant de ses poings.





En Jawaese

* Malédiction Jawa
** Ami
*** Oui









Fúm Ellar
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Monsieur OuinOuin – #66FFFF


J’ai l’impression d’être dans un teenage holomovie un peu nul, dans lequel moi j’suis la princesse du lycée trop cool trop classe et que j’m’accoquine avec la grande brute tellement full of les ténèbres que personne n’ose jamais l’approcher. Et même que du coup, ça vous nous amener l’un l’autre à découvrir des choses sur nos vies, que même les apparences elles sont trompeuses, et qu’en tout être, il y a une chose de fragile, qui fait ouin-ouin la nuit en PLS dans son lit, que mon vernis et mon rouge-à-lèvres, c’est une armure en fait pour protéger mon manque de confiance en moi des autres, et même que lui, sa noirceur, en fait c’est un moyen de fuir son insécurité. Et qu’à la fin on fait des bébés, même que. Mmmh… C’est toujours comme ça que ça se finit dans les holofilms. Du coup, est-ce à dire que je vais devoir faire des bébés avec Sasouké ? Flûte… J’en sais rien. Toujours est-il qu’y a pas grand-monde dans la rue, et qu’y’en a encore moins une fois qu’on passe. On s’retrouve à… OH PUTAIN ! OH PUTAIN ! Fum, FUM CONCENTRE-TOI, C’EST TON PREMIER JOUR PUTAIN ! NE PENSE PAS A VOIX HAUTE ! … Mais qu’est-ce qui pue du cul comme ça ? Putain ! C’est pas… Ah mais c’est ces trucs-là ! Ah mais… Putain, c’est pas possible, l’hygiène de base quoi ! On peut… Q’est-ce qu’il lui raconte ? Qu’est-ce qu’il baragouine, là, avec ses poutiki et ses toukata ! Il parle de mes oreilles ? J’suis sûre il parle de mes oreilles… Putain. Et il pue. J’ai la gerbe. Ça y est, j’vous jure, j’ai la gerbe. Mais en plus il s’approche, encore ! J’ai le cœur au bord des lèvres, j’ai tout mon corps qu’est parcouru d’un frisson d’horreur et j’suis incapable de cacher mes oreilles qui se dressent et s’hérissent aussi bien que tous les putains de poils de mon corps. Et il me parle. Ah putain. Oh mon dieu. J’vais lui gerber dessus. Souffle, souffle, souffle. Merde. C’est bon, ils s’éloignent. J’peux pas m’empêcher d’respirer ma veste et tout, pour voir si l’odeur s’est imprégnée, j’ai des vertiges… « Putain, c’était quoi ces trucs ? Et qu’est-ce qu’ils chantaient ? Et pourquoi qu’ils puent autant du cul ? C’est pas possible de sentir comme ça… Et tu réagis pas ? J’sais t’es Zhumain mais quand même… Et au fait, d’où que tu m’appelles la stagiaire ? J’ai signé un contrat d’apprentissage, monsieur, j’suis employée d’la Cerka comme toi, alors attention. » J’aimerais bien continuer de le pourrir mais j’ai un retour d’effluves qui manque de me faire ressortir le p’tit déj’. Merde, moi qu’avait faim, ça m’est tout à fait passé.

J’finis par maîtriser ma nausée juste avant qu’on arrive devant la bonne porte, et même juste à temps pour pas bégère sur les pompes du monsieur chez qui on va. Mon p’tit amoureux gothique il a fort toqué à la porte, parce qu’apparemment on n’a pas encore inventé la sonnette dans c’trou, et v’là qu’il se met sur l’côté. Bon. Okay. J’comprends, c’est à moi d’jouer. C’t’un Togruta qui ouvre et qui commence à faire la gueule d’emblée, à essayer d’me faire les gros yeux parce que j’suis pas bien grande et d’un coup, il voit William et il fait genre c’est lui la menace. Mais moi, j’peux pas m’empêcher de rire, d’abord. Déjà, parce que l’autre il se met à piailler comme un oisillon qu’on aurait chopé par une patte sans l’prévenir, et parce que… – Nnnaaaann, sérieux ? Butcher ? Vraiment ? Merde… « Groméchankifépeur » c’était déjà pris dans l’secteur ? Merde… Moi qui pensais qu’i’avait qu’les Sith pour encore croire que les noms d’méchants d’BD ça fait change quoi que ce soit… Enfin… Du coup ! Euh. Oui, c’est la Czerka, M’sieur Ouinouin, et c’est pas la peine de pleurnicher main’nant, y a cinq minutes vous vouliez m’foutre dehors. Alors, hop, on entre, on va s’poser cinq minutes et discuter. L’autre il réagit pas, il continue d’se recroqueviller. Genre. Nah mais… C’t’un adulte ou c’est l’petiot d’la cours qu’a trop l’habitude de se faire bully ? J’le chope par l’épaule, et là il se rend compte que la Lapine, elle a pas qu’une jolie truffe, et j’le redresse de force en l’forçant à m’regarder. – J’ai dit, on rentre, et on discute. Alors tu te ressaisis, là, y a personne qui t’a frappé encore et si tu continues, c’est juste parce que tu vas m’péter les reins à chouiner que je vais t’en mettre une, mais juste parce que tu l’auras d’mandée. Alors, hop, direction l’salon, on s’pose cinq minutes, on parle, et voilà. » Bon, visiblement, c’est pas trop la façon d’faire d’habitude, parce qu’il cligne des yeux comme un gros débile. Faut dire que, déjà, y a une lapine d’un mètre soixante qui vient d’le déplier comme une feuille. Il répond pas, mais il finit par s’activer, comme luttant contre la rouille, et on entre.

« T’es mignon, tu m’laisses gérer, mais j’ai zéro détail. Il doit combien ? Il a des retards, des trucs du genre ? C’est la première fois qu’il a du mal à payer ? Les réponses sont lapidaires, chiffres, oui ou non. Putain… Sasouké, si tu veux j’te fasse des bébés, va falloir apprendre à m’parler plus que ça. L’intérieur, bon… Bah c’t’un intérieur de gens sur Tatooïne quoi. Pas grand-chose, on voit assez bien qu’le monsieur c’est un genre de mécano/ferrailleur. Même que je retrouve dans l’salon un peu d’l’odeur des autres Qui-Puent, alors bon… Doivent travailler dans l’même business. – J’vous en prie… Asseyez-vous. Il semble hésiter et ajoute, alors qu’on s’assoie. Vous… Vous voulez boire quelque chose ? Perso’, j’suis pas du genre à faire genre de refuser quand j’ai soif. – J’dis pas non, ça fait sec dehors, si t’as un jus ou même juste de l’eau qui pique… Ou de l’eau qui pique pas. Ah oui, pardon, j’vais te tutoyer, parce qu’en vrai, j’sais pas vouvoyer les gens et on va pas faire semblant, hein. Donc… Tu dois douze mille crédits au patron – j’arrondis, t’m’en veux pas – et t’es en retard de trois semaines dans le paiement. Hey oh, ça va, commence pas trembler, là, on parle, prends-toi une bière si il faut t’donner du courage, mais fais pas l’bébé. Déjà, t’as pas été trop con, t’as pas emprunté aux Hutts, sinon t’aurais d’jà perdu une partie d’tes doigts. Bon… Il s’active et rapidement il revient avec un plateau et sert. J’ai droit à du jus. Le luxe. Un genre de truc acide chelou. J’aime bien. Donc, du coup, pourquoi qu’tu payes pas ? De vrai ? On vient encore d’voir des gens d’sortir d’ton bouiboui, donc c’est qu’il tourne. Et là… Là j’le sens v’nir avant qu’il ouvre la bouche et ça m’énerve. Faut pas abuser, moi, j’suis pas une putain de Jedi, j’ai pas la patience des dieux, alors j’lève la main tout de suite, et j’lui dis, les yeux dans les yeux, avec le nez qui gigote : en mode sérieuse quoi. Nan, nan, nan ! J’te sens v’nir. Tu vas mentir, là. Alors tu ravales tout de suite ta salive, tu réfléchis deux secondes à tes conneries, parce que clairement, c’pas moi qui m’suis surendettée comme une débile, et tu me réponds franchement : pourquoi que tu payes pas. Il est un peu sidéré. Il déglutit péniblement, se tasse dans son fauteuil, et après une infinité de putain d’attente digne d’un Zhumain, il répond enfin ce con : – Je n’ai pas toute la somme, j’ai qu’une partie… Je voulais… je voulais tenter quelque chose, qui m’aurait rendu riche, je vous assure, et j’ai besoin de ça pour… J’claque des doigts, là, devant son nez, pour lui faire réaliser sa connerie. – Stop, stop, stop. T’as l’impression ça t’a réussi, jusqu’à présent, tes p’tites magouilles ? C’tout, mec, t’es pas l’entrepreneur du siècle, t’as l’nez aussi creux qu’un putain d’caillou. T’as l’choix, tu t’fous encore plus dans la merde vis-à-vis de nous, et tu te fais encore entuber par je sais pas quel con, soit tu règles le premier problème que t’as avec nous, soit, c’pas compliqué, nous, on fait appliquer la loi… J’me tourne vers mon Ténébreux. C’est bien les Hutts qui s’occupent de trancher dans c’genre de cas ? Il opine de sa belle chevelure d’ébène mais en fait il a pas retirer son chapeau en rentrant alors ça opine pas beaucoup niveau de ces cheveux. J’reviens à notre copain, j’suis sûre d’l’avoir entendu lâcher un p’tit prout de stress. Dégueux. Bon, bah, du coup, tu vois bien ou ça nous amène, hein. Voilà. Mah t’as pas tout. Il couine main’nant… – Non… J’ai les deux tiers de la somme de la mensualité, mais c’est la mauvaise saison, j’trouve pas grand-chose à faire et… Je claque de la langue exaspérée, et je mime un « blablabla » avec mes mains que j’appuie de paroles profondes : – Blablablabla… Bon. Bon. T’as pas les thunes, okay, mais qu’est-ce que t’as pour toi ? Hein ? J’entends, tu vas pas vendre ton matos, quand ça va aller mieux, t’en auras besoin. Mais réfléchis, j’suis sûr que si t’arrêtes de jouer au con, y a moyen tu trouves quelque chose. Il réfléchit. Genre, un gamin de cinq ans qu’a chié sur les murs et qui doit trouver tout seul la solution ô combien compliquée qu’suffit d’prendre le seau et l’chiffon pour frotter. – J’pourrais… J’pourrais donner des heures à la Czerka ? J’suis un excellent mécanicien, j’arrive à réparer des épaves avec trois fois rien. J’pourrais p’t’être donner d’mon temps et bosser pour la Czerka ? On devrait pouvoir arriver à la somme, si je viens à mi-temps, un peu tous les mois, non ? Non ? Y a une lueur d’espoir dans le fond d’son gros œil humide de bantha. Je regarde du côté de Sasouké, parce que j’ai aucune idée de si c’est possible, mais il me fait un discours énorme pour m’expliquer que tout à fait. Non, j’déconne, il sourit pas, il fait la gueule et il lâche juste un oui. Putain… Je gère sans même avoir besoin d’lui taper dessus, et l’autre, il arrive même pas à faire genre… Bbbbrreeeeffff… ! – Bon bah voilà ! J’pense on a fini ! D’façon, j’ai fini mon jus. Bon, mon p’tit Butchou, tu t’occupes de récupérer la monnaie et d’donner l’adresse à Monsieur, histoire qu’on soit sûr qu’il soit au bureau dans l’heure – ouais, parce qu’en vrai, dans quinze minutes t’es pas en train d’te rendre utile là-bas, mon gars, j’te promets j’me mets colère, et t’as pas envie d’me voir colère – et pis moi j’t’attends dehors. J’ai envie d’prendre le soleil, un peu. » En vrai, j’en ai juste marre de sentir tout c’qui pue ici. Sérieux, les p’tits blougiblouga, là, qui piaillent, ils ont incruster leur vieille odeur jusque dans les tapis…
William Cavendish
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Il s’était contenté de lui donner quelques informations succinctes, d’hocher vaguement la tête de temps à autres. Sans plus. Il demeurait en retrait, de marbre. Quand les négociations furent achevées, Fúm laissa William régler les derniers détails avec le Torguta. Ce dernier semblait…soulagé.

« Ha, elle est drôlement gentille votre amie. Elle est jolie. Elle est nouvelle alors. C’est bien…ça va féminiser un peu la Czerka. Mam'zelle Evangelie va avoir une autre présence féminine. Vous allez dire à Monsieur Thornton comme j’ai été très coopératif hein. Comment elle a su que j’allais mentir ? Ho il n’était pas bien méchant le mensonge… Mais…»

« Ta gueule », répondit simplement William qui avait tendu la main, réclamant l’argent de son frère. Le Togruta farfouilla dans sa poche et laissa choir dans la main du Boucher les trois-quarts de la somme qu’il devait à Cole. William soupesa la bourse, et satisfait il la rangea dans une poche intérieure de son cache poussière.

« Vous devez être content monsieur Butcher d’avoir de l’aide pour faire ce genre de besogne. Pas que vous ne vous en sortez pas hein…non non. Mais disons que…elle ne m’a pas frappé » . William esquissa un geste en direction de l’individu qui se recroquevilla en couinant. Mais Cavendish avait stoppé son mouvement et se contenta de dire :

« Tu parles trop. Tu as entendu la dame…t’as du boulot qui t’attends. Si tu fais le moindre faux pas…C’est avec moi que tu traiteras la prochaine fois. Tu sais où tu dois aller ? » Hochement de tête « Alors go ! » D’un signe le Brentaalien somma sa victime de foutre le camp.

Le Togruta ne discuta pas plus, il sortit, passa devant Fúm non sans incliner le haut de son corps en balbutiant :

« Merci mademoiselle ! vraiment ! Merci ! »

Et Il fonça en direction des installations Czerka. William avait rejoint Fúm . Il aurait pu être impressionné. Vraiment. Il aurait pu l’applaudir, la féliciter, lui dire qu’elle avait super bien géré la chose. Il aurait pu…S’il avait eu une once d’empathie. Mais ce n’était pas le cas. Il s’était contenté d’un :

« Monsieur Thornton devrait être satisfait ».

A vrai dire, William n’était pas payé pour donner son avis dans ce genre de situation. Il aura simplement un petit rapport oral à faire à son frère sur la manière dont la Lepie s’en était sortie. Ce sera à Thornton d’apprécier les qualités de négociatrice de la jeune femme.
Nouveau signe de tête et William lui indiqua la direction de la rue principale. Cela lui rappela la batterie de questions précédentes de Fúm avant qu’elle n’entre en action.

« Au fait, les « trucs qui puent » comme tu dis, ce sont des Jawas. Ils parlaient en Bocce, et un peu en Jawaese. Ce sont des ferrailleurs originaires de cette planète, qui vivent en clan. On traite souvent avec eux. Ils aiment les noms de code pour désigner les gens. Et du coup, il semblerait que tu soies désormais à leurs yeux : Longues Oreilles »
.

Serait-ce un semblait de sourire sur le visage de William ? Aurait-il été amusé par la situation ? Difficile à dire surtout que ce fut fugace. Juste assez pour coller le doute dans un esprit traditionnel. Mais Fúm était loin d’être une fille comme les autres. Peut-être avait-elle une interprétation plus poussée de la chose. Au moins, il était sûr que Will n’avait jamais autant parlé en la présence de la demoiselle. C’était une première. Et si la voix du jeune homme était dénué de toute intonation, le timbre était dépourvu de rudesse. Et si Fúm était observatrice, elle remarquerait sans doute que le Boucher lui avait fait prendre une autre rue que celle par laquelle ils étaient arrivés. Souhaitait-il, sans le reconnaitre, lui faire une petite visite des lieux importants d’Anachore ?

Ils passèrent donc devant le marché, sans le traverser. Il avait ralenti, comme pour signifier que c’était un endroit important. Et dans la rue d’en face, l’enseigne d’une cantina clignotait lentement. Un autre lieu significatif de la ville.

Le jeune homme aurait pu lui proposer d’aller boire un verre, pour faire plus ample connaissance, mais, ce n’était guère dans sa nature d’être chevaleresque, du moins pas quand il ne connaissait pas les gens, et « chevaleresque » était un bien grand mot concernant notre ami Brentaalien. De plus Cole n’aimait pas que son petit frère traine en de pareil endroit seul. Cela dit…il n’était pas seul…

« Tiens, tiens, tiens, regardez qui voilà ? Eh ! Cavendish ! Tu viens prendre ta raclée ? » Will n’avait pas daigné s’arrêter quand la voix l’interpela de plus belle : « Hé ! Je te parle le taré ! T’as été planquer la petite blondinette de tout à l’heure ? T’inquiètes pas je la retrouverai, et je lui montrerai ce que c’est un homme ! Un vrai ! »

Cette fois William stoppa net. Il se tourna vers le Devaronien qui avait cherché des noises à Evangélie un peu plus tôt dans la journée.

« Houuuuuu ! Mais c’est qu’il a l’air fâché haha. Tu sais que tu ferais presque peur ! Tu sais ce qu’il se dit ? Que tu as été blessé ? Alors t’es diminué ? » Il jeta un regard à Fúm qui observait la scène : « je vois que tu t’es trouvé une autre copine ? Ma parole t’es un rapide ! »

Un de ses amis le pris par le bras :

« Ca suffit Kordo, tu es saoule, tu sais ce qu'on raconte sur ce cinglé...sur ce qu'il est capable de faire ».

Mais le Devaronien se libéra d’un geste rageur en pointant William du doigt :

« J’en ai rien à foutre ! Il me fait pas peur ce petit con ! Nan mais regardez-le ! C’est qu’un trou du cul ! » Et le coup de poing partit pour s’écraser sur le visage de William. Le geste avait surpris tout le monde. Le jeune homme se redressa, son chapeau avait volé au sol, libérant sa tignasse noire et son teint hâlé. Du dos de sa main il essuya le sang qui s’écoulait de sa lèvre qui avait éclaté sous le choc. Devant son flegme le Devaronien ivre s’énerva encore plus : « T’es qu’un salopard de psychopathe ! T'es trop lâche pour te battre?! »





Fúm Ellar
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« C’est pas mademoiselle, c’est madame, j’vois pas du tout c’que mon statut marital vient faire dans nos rapports, Monsieur. Main’nant, va travailler, t’as des bêtises à rattraper. » Il ajoute rien, sûrement qu’il a rien compris à pourquoi que je suis pas contente, comme d’habitude, qu’on m’appelle mademoiselle… Est-ce que les garçons de mon âge, on les appelle Mondamoiseau ? Hein ? Est-ce que Butchou – oui, parce que j’ai validé l’appellation – ou l’appelle Damoiseau ? Bah nan… Alors faut arrêter, c’pas parce que je suis jeune et jolie qu’faut vouloir essayer d’me minorer là, les gens s’prennent pour qui ? Tttss… C’est quoi, un moyen d’s’assurer que la ressource est disponible à la tractation ? J’vous jure. Finalement, mon amoureux des Ténèbres d’Holofilm se décide enfin à me rejoindre et à fêter cette victoire en grandes pompes. « Bon bah… Tant mieux, vu que c’est lui qui va faire ma note de dossier pour valider mon semestre… » Et puis comme il ajoute rien, j’ajoute rien. On avance dans la rue principale. Enfin, je me retiens d’ajouter des trucs parce qu’en vrai, déjà l’autre il m’a énervé, mais en plus, là, il parle jamais, alors que pourquoi que je devrais... « Au fait, les « trucs qui puent » comme tu dis, ce sont des Jawas. Ils parlaient en Bocce, et un peu en Jawaese. Ce sont des ferrailleurs originaires de cette planète, qui vivent en clan. On traite souvent avec eux. Ils aiment les noms de code pour désigner les gens. Et du coup, il semblerait que tu soies désormais à leurs yeux : Longues Oreilles – Longues Oreilles ? Sérieux ? Il veut que je lui fasse bouffer tout le sable de sa putain de planète le Poukipouka ? » Ouais, parce que sur le coup, c’est ce qui me choque le plus. Pas « La Plus Belle Lépie que j’ai Jamais Vue », pas « La Puissante », pas « Le Démon Des Sables »… Non. « Longues Oreilles ». Sérieux ? J’vais apprendre sa langue juste pour pouvoir l’insulter dans le blouguiboulga qui lui sert de langage. Et pis là j’réalise la deuxième information importante du truc, et je le regarde, toute choquée : – Ah mais en fait, Butchou ! Tu parles ! Dingue… J’arrive déjà à percer ta carapace de ténébreux en trois heures de folles aventures. Jurée, dans deux semaines, on se pinte la gueule et tu me demandes en épousailles. C’est comme ça ça se passe dans les holofilms, j’te jure. Donc… Voilà, c’est comme ça ça va se passer. C’est tout. Faut que tu te fasses tout de suite à l’idée. Je ris et je lui souris de toutes mes dents, faisant un cœur avec mes oreilles, rien que pour le saouler. J’adore. Bon… Du coup, j’étais partie pour te faire la gueule toute la journée mais puisque tu fais un effort énorme, j’vais en faire un aussi. T’y peux rien si t’es pas drôle. Donc ça, c’est un quartier résidentiel j’imagine… et là… » S’en suit un monologue ininterrompu venant commenter tous les endroits devant lesquels on passe, vu que j’ai pas d’autres choix que de me commenter seule la visite.

🥕

« Et y a des fringues intéressantes au marché ? J’sais bien que j’dois porter l’uniforme et tout, mais quand même, après, pour sortir, s’trouver des copines, c’mieux d’avoir de quoi être présentable quoi… Et puis, j’sais pas si c’est bien vu d’aller s’chercher des copines en tenue du boulot, si ? Han ! Regarde ! C’est quoi cette best… – Tiens, tiens, tiens, regardez qui voilà ? Eh ! Cavendish ! Mah c’est qui ce con ? En plus, il sent la vinasse tout plein. J’pense pas c’est un vrai copain. Et non, vraiment, ça n’a pas l’air d’être un copain. La petite blondinette ? Une nouvelle copine ? Alors, j’suis pas experte des Zhumains, mais là, j’crois le poing dans la truffe, c’est pas une façon d’lui proposer d’aller s’toucher le pioupiou dans la ruelle d’à côté. Mais en même temps, j’suis trop contente, ça veut dire qu’on va pouvoir faire ce que je préfère !

« C’est parti pour la bagarre ! TROP BIEN ! »

Le mec a pas trop l’temps réagir, bourré comme un coin qu’il est, j’ai attrapé son poignet, alors qu’il tendait bien en évidence son majeur à Wiwi qu’est blessé, et là… Bah le coup classique hein, on pivote, on retourne on tord et c’est tout son corps qui doit suivre le mouvement parce que sans quoi c’est tous les tendons de l’épaule qui lâchent. Et bim. Un coup dans la truffe. – Celui-ci, c’est pour avoir embêté ma nouvelle copine de la Czerka. Et bim, deuxième coup dans la truffe. – Celui-là, c’est pour avoir dit j’étais la copine de Butchou alors que c’est pas vrai du tout. Et ça, le poignet craque et le mec se met à brailler. – C’est pour que tu te souviennes que la prochaine fois que tu touches à quelqu’un de la Czerka alors que je suis dans le kilomètre carré, je te brise toutes les autres articulations, ducon. » Je lâche enfin son poignet que le gars, à terre, ramène contre sa poitrine en beuglant avant de ramper sur le dos vers ses copains qu’ont pas bougé, tout surpris qu’ils sont. – Bon, celui-ci, il était tout pourri du cul, les autres, vous v’nez qu’on s’bagarre vraiment ? De vrai… Allez ! J’sais bien, il commence à faire chaud, mais vous allez pas m’laisser sur ma faim comme ça ? Allez ! AALLLLLEEEZZZZ ! NAN MAIS PUTAIN CA SE FAIT TROP PAS BANDE DE CONNARDS ! VOS MERES ONT HONTE DE VOUS ! Ouais… J’suis obligée d’gueuler parce que les trois trouducs ils sont partis en courant après avoir ramassé le quatrième trouduc ivre. Alors j’leur fais des gestes pas beaux alors qu’ils tournent la rue, tout là-bas. Sérieux ? C’est ça tout ce qu’ils ont à offrir les locaux ? Putain… Je shoote dans le sable avant de m’accroupir pour bouder. C’est trop nulle. Moi, j’voulais d’la bagarre, putain. Tes potes, c’est que des gros nazes. Puis mes yeux retombent sur les gouttes de sang qui tranchent sur le sable blanc. J’me défais pas d’ma tête de boudeuse mais j’me tourne vers lui pour voir comment qu’il réagit. Ca va ta lèvre ? Pourquoi que t’as pas réagi ? Même toi tu pouvais lui péter la gueule à c’poivreau. C’était un cadeau pour moi ? Nan… parce que autant l’intention est louable, hein, j’dis pas, mais alors la qualité du cadeau, voilà… »
William Cavendish
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Il n’avait pas eu le temps de réagir, même s’il l’avait voulu. Fúm avait été plus que rapide. En quelques échanges, elle avait montré de quoi elle était capable et il semblerait que cela ait suffit à effrayer les types qui voulaient en découdre. Un attroupement s’était fait pour observer la scène. Certains étaient même prêt à parier sur la nouvelle. Fúm avait fait une entrée éclatante. Et il se murmurait déjà qu’elle appartenait à la Czerka compte tenu de ses propos, et du fait qu’elle accompagnait Cavendish. Le fait qu’elle avait remis à sa place un enfoiré de première allait faire grimper sa cote de popularité, il y eu même quelques applaudissements.

Alors qu’elle s’était mise à bouder, William s’était baissé pour ramasser son chapeau. Il l’épousseta tout en répondant à la Lepie :

« Ce ne sont pas mes potes. Et comme tu l’as remarqué, ce connard n’était pas en état… » Il remit son chapeau noir en place, sur sa tête, l’ajustant un tantinet « je le tuerai quand les conditions seront optimales ». C'était une promesse...il avait tapoté sur la lanière de son fusil qui sommeillait dans son dos. Il venait de dire cela comme si c’était une activité des plus normale, au même titre qu’une séance de sport. Cela dit : traumatiser jusqu’à ce que mort s’en suive était le sport préféré de William. La populace commençait à se dissiper. William passa un doigt sur sa lèvre blessée.

« Fait chier…il a abimé mon visage ce con ». Cela semblait avoir une importance aux yeux du jeune homme. Soudain son comlink vibra…c’était Evangélie :

« Monsieur William, on vient d’avoir un appel d’un certain…Bizz je crois »

« Oui hé bien ? »

« Il est très embêté, son clan stationne non loin d’Anachore, dans leur Char des Sables. Mais il semblerait qu’ils subissent, actuellement, une attaque. »

« Les Tusken ? »

« Il dit que non, mais il ne sait pas les identifier. »

« Ils sont dans un char ils ne craignent rien ».

« Monsieur William ! Ce petit Jawa est votre ami ! Il a besoin de votre aide, vous pourriez faire preuve d’un peut d’empathie ! ».

« T’es sérieuse là ? »

« Heu…j’essayais de prendre une grosse voix…Enfin bref, monsieur Thornton veut que vous, et Miss Ellar y alliez. Ces Jawas sont de bons contacts pour la Czerka… »

« Ok ».

« Ha et dites à Miss Ellar que le monsieur qu’elle nous a envoyé est arrivé, il est déjà au travail. Monsieur Thornton est satisfait »

« Ha…ok »

Il raccrocha aussi sec. Pas de quoi affoler Evangelie qui avait l’habitude de ce genre d’attitude du Brentaalien. Il se tourna vers Fúm :

« Tu voulais de la bagarre ? On va en avoir. Les Jawas qu’on a vu tout à l’heure campe non loin de la ville. Ils subissent une attaque. On y va. » Il allait s’éloigner quand il se ravisa pour préciser « ha et le type est arrivé aux hangars de la Czerka. Ta négociation fut appréciée ».

Il observait les alentours. S’ils devaient sortir de la ville, même sans aller trop loin, ils ne pouvaient rester à pied sans quoi ils perdraient un temps fou. Enfin il repéra ce qu’il cherchait. Un Rodien qui venait tout juste de se garer avec son speeder. Il n’eut pas le temps de descendre que William avait déjà traversé la rue et venait de saisir pauvre bougre pour l’éjecter hors du véhicule malgré les récriminations de l’alien.

« Yaee ! Um fa baa bidwata ! ».


«La ferme! On te l’emprunte! T'auras qu'à venir le rechercher chez la Czerka ».

Et William, qui avait ôté son fusil de son dos, sauta à la place du conducteur, rangea l’arme et fit un signe à sa comparse pour qu'elle monte.

Si des gens avaient été témoins de cet emprunt, personne n’intervint. L’homme au chapeau était connu, et ceux qui étaient là n’avaient pas envie d’avoir à en découdre avec la Czerka. La plupart avaient été témoins de l’action éclatante de Fúm, et personne ne voulait finir désarticuler.

« Une fois sur place, il me faudra un point, idéalement surélevé, pour avoir un angle de tir ».



FIN





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