Kalen Ris
Kalen Ris
Messages : 15
Eclats Kyber : 0
Bothawui… La planète où tout se vend et tout s’achète. Surtout les informations. Un endroit qui me paraissait idéal pour commencer à rechercher Akela. Tout du moins, obtenir un infime début de piste. Les services secrets Bothans étaient réputés pour leur efficacité. Ils étaient capables de vous dire à quelle le dernier Bantha avait pété sur Tatooïne. De véritables artistes en la matière. Mais également de sacrés charognards. Qui vendraient père et mère si cela pouvait arranger leurs petites affaires. Oh, bien sûr, ils ne trempaient pas dans l’illégalité comme les Hutt. Ils avaient même pignon sur rue si je pouvais m’exprimer ainsi. Mais il n’empêche que pour eux, tout se vend et s’achète. Ce qui leur permet de garder une certaine neutralité, que ce soit vis-à-vis de l’empire, de la République, des Siths, des Jedis et même des Hutts. L’argent. C’était un langage quasi universel dans la galaxie. Malheureusement, il s’agissait de la ressource dont je ne disposais pas réellement. Vous imaginez quoi ? Que j’ai eu le temps de vider mon compte en banque en quittant Onderon ? Que l’on trouve des distributeurs de crédits républicains sur Dantooïne ? Voilà, on est d’accord ! Donc, je reprends…

Drev’starn me semblait être le meilleur endroit pour commencer mes investigations. La plus grande ville de Bothawui regroupait tout ce qu’un chercheur de renseignements pouvait espérer. La galaxie entière y était observée voir représentée. Les Bothans avaient forcément des agents infiltrés dans les services de sécurité républicains. Je suis même certain qu’ils en avaient parmi les Jedis. Mais bon, après tout, je n’étais pas un spécialiste du renseignement ou du contre-espionnage. Il y avait sûrement des membres de l’Ordre spécialisés dans ce domaine. Mais je n’avais pas eu le temps d’évaluer le pédigrée de chaque participant du Conclave.

Du coup, me voilà à arpenter les rues de la capitale. Des centres commerciaux proprets donnant sur des places ouvertes reliées par de larges rues parfaitement entretenues. Des quartiers commerciaux et d'affaires ceinturant l’ensemble, avec vue imprenable sur les falaises de la montagne. Un véritable paysage de propagande pour vendre la cité idéale. Mais derrière la façade idyllique, il y avait les cabinets secrets dans les demeures claniques, les entrevues discrètes au détour d’une ruelle des contreforts. Car c’était dans les contreforts que se trouvaient certains centres d’opération des renseignements. Une bonne technique de dissimulation. Au milieu des résidences privées, des plus simples aux plus luxueuses. Mais y accéder était une gageüre. Il fallait déjà parvenir à les localiser. Et je ne pouvais pas prétendre avoir le temps de m’amuser à jouer les enquêteurs ou à exercer une filature sur le premier type venu que je soupçonnerais d’appartenir à un service. Et, par-dessus le marché, il fallait qu’il bosse dans un service qui pourrait détenir une information autrement plus intéressante que de savoir ce que le Chancelier avait pris pour son petit déjeuner.

Non… J’avais opté pour une méthode plus simple. Akela avait l’habitude de bosser avec un Bothan. Un de ceux qui exerçait dans l’espace Hutt et qui la rencardait à l’occasion sur les convois d’esclaves vers l’espace républicain. C’était d’ailleurs ce type qui lui avait permis d’infiltrer le cercle rapproché de mère et de devenir mon précepteur.

Il m’avait fixé rendez-vous dans une cantina plutôt… surprenante pour la planète. Des danseuses en petite tenue, une lumière tamisée, un trandoshan surveillant les entrées… On se serait presque cru sur Nar Shaddaa. En tout cas, ça vous donnait tout de suite le ton de l’établissement. Mais à vrai dire, j’étais d’avantage dans mon élément dans ce cadre-là. Bien plus qu’au milieu des rues trop propres et des façades rutilantes tout du moins.

Assis sur une banquette, un verre de forvish à la main, j’attendais mon informateur qui accusait désormais près d’un quart d’heure de retard. Pas dans ses habitudes. Je dissimulais ma sensitivité, plus par réflexe que par réelle nécessité. Mais après tout, même en zone neutre, il valait mieux être prudent…
Malaco Signavar
Malaco Signavar
Messages : 314
Eclats Kyber : 0
“Ton contact se nomme Cegt Nodul, il me doit un paquet de service après l’avoir sortie du pétrin.” Jarren tenait dans sa main un holograme représentant un Bothan, un être humanoïde de petite taille avec une allure canine, celui-ci était porteur d’une large cicatrice au visage comprenant son œil gauche qui semblait être fermé en permanence. Et rien que de voir ce visage n'aspirait pas à la Sith une grande confiance.
“Quelque chose me dit qu’il va tenter de me tuer.”
“Très certainement.” Confirma le tenant du Bar: le Rancor Albino.
“Il n’est pas digne de confiance, mais il est également un lâche qui exécutera ce qu’on veut de lui si sa vie est en danger. Prépare toi à devoir l’intimider, quitte à tuer quelques personnes. Il y aura sans doute des hommes de main à proximité de lui mais je doute que cela sera un véritable problème pour une Sith. Les Bothans sont d’excellents espions mais ne feront pas de mouvement contre toi si tu es en état de légitime défense. Ils ne sont surtout pas assez stupide pour te poser des problèmes pour protéger ce type.”

Versant un peu d’eau dans un verre déjà contenant un fond d’alcool, Jarren avait un petit sourire complice envers celle qu’il considérait désormais comme une partenaire fiable. Malaco elle-même ne s’en rendait pas compte, mais elle était désormais dans la liste verte d’un des hommes les plus intéressant à travailler avec de l’Empire.
Faisant glisser le verre en direction de la Togruta, celle-ci l’attrapa et le bu cul sec.
Se raclant rapidement la gorge, cette dernière demanda alors.
“Et qu’est ce que tu veux de lui?”
“Qu’il me trouve la localisation d’une personne nommée Shar Shera, une Twi’lek qui m’a doublé une fois de trop. Et de ton côté d’un sabre-laser un peu particulier. Un assez particulier qui appartenait à une certaine Togruta qui vient de boire cul sec un Hutt Explosif.”
Quel nom merdique pour une boisson.

“Tu crois qu’il pourrait vraiment le localiser?”
Un petit oui de la tête de Jarren lui donna la réponse.
“Et pourquoi tu m’aide pour mon sabre?”
“Parce que j’ai parié sur toi gamine, et je sais que tu souhaite retrouver ton sabre de Padawan. On a toujours une appréciation particulière pour sa première arme, je parle d’expérience. En prime, j'ai très envie de le tenir et voir un peu ce fameux sabre a ventilation.”
Dit-il en tapotant un blaster qui semblait antique à sa ceinture.
“Inutile de cacher ton identité là-bas, les Bothans sauront très certainement qui tu es à l’instant où tu poses le pied sur la planète, et même à quelle heure tu prends une douche. Ils pourraient même simplement espérer que tu finisses tes emplettes le plus rapidement possible et parte. Ils ont déjà une certaine expérience avec les Siths et ne souhaitent pas un nouveau carnage je pense.”



Quelques jours plus tard, la Togruta était désormais sur Bothawui, entrant dans le bar dans une tenue qui ne laissait que peu de doute quant à sa nature. Son sabre-laser pendant à sa ceinture ne faisait que confirmer cela.
Le décor du bar était... Spécial, et les jeunes femmes en train de danser en petite tenue ne lui laissait que peu de doute à l’idée que ce Bar servait sans doute de lieu de “détente” d’une nature assez spécial moyennant le prix.
Elle se doutait également que certains imbéciles saouls pourraient tenter leur coup avec. Mais déjà elle s’était résolu à simplement les envoyer valser ailleurs sans les tuer si jamais cela se produisait... Et elle se surprit à se demander combien coûterait une session privée avec une des danseuses. Cette question interne lui fit arborer un petit sourire mi-amusé, mi-honteuse sans vraiment l’être. Elle s'assume désormais et savait qu’elle mangeait aux deux râteliers pour ce genre de question.
S’installant sur un siège qui lui fut désigné, elle n’avait désormais plus qu’à attendre que son contact ne vienne.

Ce qu’elle ignorait était que le siège juste derrière elle était occupé par un autre sensitif venu également pour une recherche d’information. La Force avait par moment un drôle de sens de l’humour et rassemblait ceux qui se rejetaient.
Kalen Ris
Kalen Ris
Messages : 15
Eclats Kyber : 0
Mais ce n’est pas ce dernier qui fit son entrée. L’espace d’une seconde, je cru enfin avoir retrouvé Akela. Mais non. Bien qu’il s’agisse d’une Togruta, comme elle, ses traits, son allure vestimentaire ainsi que le sabre-laser pendant à sa ceinture ne laissait que peu de doute quant à son alignement. Une Sith. Voilà qui allait compliquer l’affaire. De deux choses l’une : soit la Force avait un humour des plus déplacé et m’envoyait le pendant obscure de mon maître, soit mon informateur mangeait aux deux râteliers et rencardait aussi bien l’Empire que l’Ordre Jedi.

Elle s’installa juste derrière moi. Dos à dos. Elle ne pouvait avoir détecté ma nature. Je pouvais donc jouer mon rôle de chasseur de prime tel que je l’entendais. Mais il allait falloir redoubler de prudence. Après tout, j’ignorais encore ce qu’elle faisait là. L’éventualité que mon informateur m’ait trahi et que l’on ait envoyé cette jeune femme pour s’occuper de moi me traversa l’esprit l’espace d’un instant. Après tout, les Bothans ne comprenaient que la valeur de l’argent et de l’intérêt commun temporaire. La loyauté ne faisait pas vraiment parti des premiers adjectifs quand on évoquait leur espèce. Cependant, si tel était le cas, c’est qu’Akela était peut-être dans de sales draps. Prisonnière de l’Empire ? Comment ? Pourquoi ? Il fallait creuser la question. Je me décidais donc à aborder la demoiselle de la manière la plus désinvolte qui soit. Je désignais donc son sabre-laser.

«C’est le vôtre ou vous l’avez volé ? A vu de nez ce n’est pas une contrefaçon. Alors soit vous êtes un de ces illuminés de Jedi, soit vous êtes une adepte du côté obscure… Vu votre accoutrement aguicheur, je parierai plutôt pour la seconde option…»

Je marquai un temps d’arrêt et la fixait d’un regard mi-provocant, mi-séducteur. Un de ceux qui agacent autant qu’ils intriguent. Comment réagirait-elle ? Rentrerait-elle dans mon jeu ? J’allais rapidement être fixé.

«Remarquez… On est peut-être là pour la même raison… Je traque une personne un peu spéciale… Dans votre genre mais en plus lumineuse si vous voyez ce que je veux dire… Mon employeur a quelques… questions à lui poser… Et j’attends un indic. Mais peut-être que je peux vous offrir un verre le temps qu’il arrive. C’est toujours mieux de patienter en bonne compagnie. Et je serais curieux aussi de connaître les dernières nouvelles de l’Empire, je dois bien l’avouer... Enfin, si le cœur vous en dit…»

Inutile de la brusquer. Les Sith avaient la réputation d’être esclaves de leurs émotions et donc particulièrement versatiles dans leurs humeurs. Enfin, tout du moins, c’est ce qu’on m’avait enseigné au sein du Temple. Même si je n’adhérais pas vraiment à l’idéal de l’Ordre voulant qu’il fallait se couper des émotions, ce dont je n’avais jamais fait mystère, je tâchais néanmoins de garder une certaine mesure et de ne pas faire passer mes intérêts avant le bien-être général. Tout du moins quand les deux n’étaient pas conciliables.

Je détournais la tête un instant, feignant de m’intéresser aux danseuses et faisant signe au serveur d’apporter un deuxième verre. Si elle était hésitante, cela la déciderait peut-être ?
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn