Maxence Darkan
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Dans le hangar d'une petite ville inconnue de Nar Kaaga, la blondinette avait payé le mécano qui le gérait pour se permettre de trafiquer ses affaires calmement avec les outils -plus ou moins- adéquats. Son vaisseau n'était qu'à une dizaine de mètres d'elle, assise devant un établi. On y sentait la ferraille, la clope et l'huile de vidange. C'était ici même qu'elle attendait Tanlo pour une mission un peu spéciale qu'elle lui avait transmise. Il devait venir d'ici deux jours.

-Vous en pensez quoi, vous ?

Maxence jeta un œil furtif à l'holotv postée au-dessus de sa tête pendant qu'elle travaillait. Elle grimaça en inspirant profondément, essayant de se trouver un avis qui, tout compte fait, était vite choisi. Elle posa ses outils en jetant un œil au cube posé à côté d'elle. C'était Eos, sa forme physique du moins. Car oui, Eos était physiquement un petit cube de cinq centimètres sur cinq. Il était lié à son vieux bracelet pour le faire parler, le vaisseau, pour le coup, ne devenait qu'un vieux chasseur sans âme.

-Des Lames ? Flippant. Vraiment flippant. Plus que les Jedis. Faudra s'en méfier comme la daronne de Grendo.

-À votre avis, plus, ou moins expérimentés que les Jedis ?

-J'ai pas envie d'les sous-estimer. Des enfants soldats 2.0, certains Jedis ont sûrement dû les rejoindre avec le discours du Chancelier, donc je dirais autant. Ils ont la Force, ça facilite leurs compétences au combat... j'en buterai bien deux ou trois, juste pour voir c'que ça donne. Ils sont quoi ? Obscurité ? Lumière ? Ou comme Fúm et Eliott, genre, sans camp ?

-Peut-être les trois. Je ne sais pas si le Chancelier s'embêterait vraiment à choisir ses candidats en fonction de leur affiliation à la Force.

Eos avait une belle base de données personnelle sur les Jedis et les Siths, héritage direct du père de Maxence, Darinn, qui avait toujours eu vocation à tuer des sabreurs... principalement des Jedis cela dit. Et si Eos lui-même se préoccupait de l'arrivée des Lames Républicaine en remplacement des Jedis, la blondinette ne pouvait qu'en faire autant. Elle qui se moquait des petites manières stupides des emburés et de leurs pensés primitives, au moins, ils se cachaient derrière l'apprentissage et la compréhension de la Force pour chercher leurs enfants soldats. Là, personne ne s'en cachait.

-Elle est belle la démocratie. Alors qu'elle abaissait une loupe frontale au niveau de son œil pour observer le travail qu'elle faisait, elle ricana. J'suis la seule à trouver qu'la République part en couille encore pire qu'avant ? Ça choque personne qu'il vire les Jedis pour faire exactement la même chose, mais en pire ?

-Il semblerait que non.

Maxence n'était pas une professionnelle de la politique, mais elle savait reconnaître une embrouille quand il y en avait une. Grendo était la définition même de l'embrouille. Il ne sentait pas bon pour les affaires Djiilo. S'il s'était permis de cracher à la gueule des Jedis, rien ne l'empêchait de faire la même avec le Cartel.

-Et c'est moi la méchante de l'Histoire... J'crois qu'c'est presque bon. Si j'dis pas d'conneries, je lie ça au commutateur réseau et t'auras l'accès direct ? C'tait ça l'truc ? « Commutateur réseau » ?

-C'est ça. N'oubliez pas l'alimentation interne. Vous avez vérifier la liaison de la puce-mère ?

-Ouais, ouais, tout comme t'as dis. Voilà.

Elle referma le petit boîtier en haussant les sourcils. Enfilant son nouveau bracelet, l'interface s'ouvrit pour laisser apparaître un tout nouvel écran, bien plus efficace, bien plus agréable et surtout, bien plus nouveau. C'était sa nouvelle conception, un bracelet. Encore. Mais mieux que son ancien. Celui était voué à utiliser directement Eos sur le terrain, avant cela, c'était impossible de faire quoi que ce soit avec lui à part papoter.

-Je m'occupe de transférer les données. La liaison est parfaite. Exactement comme un double de moi. J'ai l'impression de ressentir de l'excitation. Maintenant, il va falloir m'essayer pour de vrai.

Et pour l'essayer, elle avait un droïde IRIS à réparer. Sur le côté du bracelet, elle tira un petit fil qu'elle allait brancher à la petite boule de circuits défaillante, juste avant de se faire interrompre par la porte du hangar qui s'ouvrait. Elle se redressa, jeta un œil au mécano qui gérait les lieux, derrière la vitrine de son post de travail, il lui fit signe que c'était pour elle.

Elle n'attendait personne pour l'instant. Attrapant l'un de ses blasters, elle considéra, intriguée, le cargo léger qui se posait lourdement à côté de son chasseur. Des pas de louve, les doigts serrés autour du manche de son arme, elle s'approcha de la porte du Cargo pour se planter devant en attendant qu'elle s'ouvre. Abraham s'était acheté un nouveau vaisseau ? Une vieille connaissance rancunière qui passait en coup de vent pour lui foutre une baffe ? Ou un lieutenant Djiilo qui venait lui apporter richesse et célébrité ?

L'écoutille laissa tomber une rampe qui s'arrêta pile aux pieds de Maxence. La tension monta. Puis un droïde protocole dévala la rampe et s'écraser au sol. Quand la blondinette redressa la tête, elle haussa les sourcils de surprise en rangeant son arme dans son dos.

-Tan ? Mais qu'est-ce que tu fous là ? Le rendez-vous était pour dans deux jours. Me dis pas qu't'as encore oublié d'prendre tes cachets. Elle jeta un œil au protocolaire qui peinait à se relever. Tu t'es fait un nouveau pote ? Puis elle releva la tête pour admirer le Cargo. Et tu l'as volé à qui cette beauté ?
Tanlo Jakobi
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- Salut Max, ca roule ?

Le mercenaire était immobile en haut de la rampe, fouillant dans son manteau pour y sortir un cigare, qu'il alluma avec délectation. Le droïde se releva.

- Monsieur Jakobi, il est interdit de fumer dans l'enceinte du vaisseau
dit-il avec une voix monotone mais teintée de reproche. Tanlo resta silencieux, savourant son cigare de longue secondes avec de cracher un peu de fumée par le nez, poussant un long soupir, avant de reporter son attention sur le droïde.

- Ta gueule.

De toute évidence, ce "ta gueule" lui procurait un immense plaisir.

- En plus, je fais ce que je veux sur mon vaisseau.

- Techniquement, la méthode d'acquisition de ce vaisseau ainsi que de moi-même ne font pas de vous le propriétaire légitime de...

- Mon. Vaisseau. Pour l'instant.
Il descendit de la rampe, arrivant devant Max.

- Hey, c'est moi ou tu as grandi ?
Dit-il avec chaleur avant d'avancer sa main de sorte à serrer celle humaine de sa comparse, et non la robotique. Il lui ébouriffa ensuite les cheveux comme il avait pris l'habitude de le faire. Un peu paternaliste, peut-être, mais ca lui semblait naturel. Jolies couleurs.

- Désolé de débarquer comme ça. Mais j'avais pas mal de trucs urgents à faire et je passais dans le coin pour un boulot. Me suis dit que ca t'embêterait pas trop de me voir un peu plus longtemps que prévu, hein ? Je peux squatter un peu ?

Ses yeux affûtés parcouraient le hangar, se posant sur le vaisseau sur lequel travaillait Maxence, puis la blondinette pleine de suie et d'huile. Elle sentait l'huile de vidange.

- Tu sais quoi ? Je pense que je vais pas prendre de risques.
Dit-il en éteignant son cigare à regret avant de le mettre bien à l'abri dans son manteau.

- Il est pas mal hein ? Je l'ai...

- Volé à mon propriétaire.

- Ouais, ouais, bon. Je l'ai volé. En partant d'Ossus justement.

L'oeil affûté du quarantenaire détecta une chaise modérément confortable et il s'assit directement dessus, regardant avec humour sa compagne qui déshabillait le cargo du regard.

- T'en pense quoi ? Il est à ton goût ?


Il repris son sérieux, passant ses doigts dans sa barbe grise, un peu plus fournie que d'habitude. De toute évidence, il ne s'était pas rasé depuis un bon moment. Mais il s'était lavé au moins.

- Sinon, tu m'a toujours pas dit pourquoi tu voulais me voir, ni de quoi discuter. Il regarda l'heure. On en parle autour d'une bonne petite bière ? Il jeta ensuite un oeil au vaisseau.

- Je peux t'aider aussi si tu veux; Je suis pas un mécano de l'enfer mais je me débrouille correctement. Si le vieux Jakobi peut te filer un coup de main, hésite pas.
Maxence Darkan
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-La forme.

Admit-elle en observant cette scène grotesque, mais totalement à son goût. Tanlo avait l'air en forme, lui aussi, voler un vaisseau après Ossus, c'était osé. Elle passa sa main sur la carlingue, la blondinette avait la patte pour reconnaître les modèles qui claquaient... celui là ne claquait pas, c'était mieux, il suintait la débauche et l'autonomie. Son regard se porta sur les trains d'atterrissage, le cockpit, la place de la soute et tout ce qu'elle ne pouvait pas voir, la liberté de mouvement à l'intérieur, il avait l'air fabuleux.

-À mon goût ? Elle prit un air calme et remplit d'une malice négociatrice à la Darkan. Ouais, on peut dire ça.

Elle jeta un œil rapide à son bracelet avant de sourire. Elle le braqua en direction de l'engin et un scanner immense apparut, dévorant le vaisseau dans son intégralité pour offrir jusqu'à la dernière miette d'information à son sujet. Vaisseau de contrebande spacieux, sorti en série il y a de cela quelques années avant que sa boite de création ne se fasse racheter par une autre plus grande. Elle ferma le clapé en détournant son attention sur le colosse.

-Ouais, une bière, on en aura besoin.

Elle attrapa Eos, le petit cube, pour le mettre dans le cockpit de son chasseur et le verrouiller avant de taper sur l'épaule de Tanlo en lui indiquant la voie. Elle claqua des doigts dans la direction du petit droïde rond.

-T'en fais pas pour mon vaisseau, c'est juste de la révision. J'travaille plutôt sur elle. Le droïde sonde s'envola pour la suivre hasardeusement, allant jusqu'à se cogner dans un mur. J'te présente Iris, l'Empire me l'a filée y' a un bout d'temps, mais j'ai jamais pris l'temps d'm'en occuper, elle nous sera utile pour la suite.

La mercenaire avait besoin de ce genre d'outil utile à la reconnaissance pour ses missions, sans jumelles, ni connaissances développées des terrains qu'elle abordait, cette petite chose lui ferait le plus grand bien. Pour celle-ci, il était plutôt d'intérêt à ne pas se faire remarquer par la Force, Tanlo étant sensitif et Maxence plutôt dans le genre à se faire remarquer, même sans la Force, ce n'était que du gagnant. La blondinette fit un petit signe de main au mécano en partant, il leur ouvrit avant de fermer derrière eux.

Elle l'emmena trois rues plus loin, dans un coin ensoleillé, sur une terrasse. Le temps restait somme toute très frais pour un été, Nar Kaaga n'étant pas réputée pour sa chaleur. Elle commanda deux pintes de l'alcool local dont le rapport qualité prix n'était pas à remettre en cause. Iris se posa sur la table, rattrapée de peu au bord par sa propriétaire alors qu'elle commençait déjà à rouler. La boule mécanique lancer de petits bips plaintifs, comme un animal en souffrance.

-Mais oui, mais oui... fit-elle en branchant son bracelet dans l'un des ports de la bête. Ça va aller ma grande, tu seras comme neuve quand tonton Eos aura pigé c'qui va pas. Elle releva les yeux sur Tanlo. Bref. J't'ai parlé du Sith en message. Bah voilà. Darth Gennavitch, un Inquisiteur avec une toute petite renommée au sein des Loyalistes, rien d'incroyable, mais voilà, il est sur notre territoire. Il traque un type, un Lieutenant du Cartel, un certain Warren, on s'en fout d'lui, il était dans l'armée Impériale, pis un jour il a buté son supérieur, a tiré sur un Sith avant de voler une navette... c'est d'ailleurs sa marque de fabrique, il se balade encore avec la navette.

Il l'avait customisée pour qu'il n'y ait pas de mégarde, mais ce type était assez spécial, il ne portait même plus aucun intérêt à emmerder l'Empire, son passé lui passait au-dessus de la tête. Sauf que le rôle de l'inquisition était bien d'être rancunière.

-Warren est malin, il est au courant, il se cache un peu partout et brouille les pistes, mais son p'tit jeu durera pas éternellement. J'aime bien ce type, j'l'ai jamais vu, mais il a l'air d'avoir du cran et j'suis là seule à répondre à son appelle à l'aide. Bref, j'me suis renseignée sur les déplacements du Sith, il risque d'aller jeter un œil dans cette ville dès demain. On l'laisse s'installer, on l'traque, puis on l'bute, rien d'plus simple.

Iris lança un long crissement alors que son unique œil mécanique s'illumina d'un rouge encore plus pétant que précédemment. Par réflexe, la main de Maxence vînt caresser le droïde pour la rassurer. Les pintes furent servies. La blondinette trinqua.

-J't'ai choisi uniquement parce que t'es l'seul type -en qui elle avait confiance- à avoir buté des sensitifs. Darth Gennavitch risque d'être entourer de sa garde perso', deux mecs, genre, Forces Spé' Impériales. Iris nous aide à les suivre et à gérer tout ça, nous deux, on fait l'ménage. Tu seras bien payé, moi aussi et on aura la reconnaissance d'un gars qu'on a jamais rencontré. Puis elle se pencha vers son droïde en prenant une voix niaise. Qui c'est qui va nous être utile ? Hm ? Qui c'est ? Bah oui c'est toi ma grande. Bah oui. Elle reprit plus sérieusement. Elle est pas hyper mignonne ?

Maxence était une grande sentimentale des droïdes... du moins, tout ce qui n'était pas protocolaire, assassin, combat, garde rapprochée... non, les astromecanos et les petites boules dans son genre la faisait craquer.

-Du coup, t'es juste là pour me demander ça parce que t'en suis pas, ou t'as un autre truc derrière la tête ?
Tanlo Jakobi
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Accoudé sur la chaise de la terrasse, Tanlo profitait du soleil, trop rare sur Nar Shadaa. Il avait encore des restes de son bronzage sur Tatooine, et avait enlevé ses gantelets et retroussé ses manches, exposant ses avant-bras velus. La corne qui recouvrait la peau du mercenaire avait pris une teinte légèrement violacée, comme si elle n'était qu'un large hématome.

Il écoutait attentivement la proposition de Maxence, souriant devant son affection envers le robot. Tanlo ne partageait pas cet aspect avec Maxence. Pour lui, les droïdes était majoritairement des cibles, et n'avaient que pour seul but de faire le sale boulot. C'était des outils, au mieux. Il reprit la parole.

- Je sais pas je t'avoue. Bien payé, ouais, je m'en doute, mais récemment, j'ai pu trouver des emplois bien payés qui me demandaient pas de me frotter à un putain de Sith.

Il reversa un peu de sa bière dans son verre, regardant les bulles pétiller d'un air absent.

- Les inquisiteurs sont pas de bons clients pour moi. Les petits fourbes qui préfèrent utiliser la Force. Les jedis et leur honneur en font des cibles plus faciles, les guerriers siths sont dans un concours de bite permanent donc sont prêts à m'approcher.

Avec regret, il enleva son chapeau, essuyant la sueur sur son front. Il avait vraiment chaud.

- Je t'aime bien, mais t'a pas des yeux assez beaux pour que je me fasse griller juste pour quelques milliers de crédits. Donc la récompense à intérêt à être à la hauteur. Je n'ai pas encore pu blinder mes gantelets comme prévu...

Il se gratta le menton, l'air un peu embêté.

- Et ouais, je suis venu avec une idée derrière la tête. Tu me connais, ça carbure là dedans dit-il en tapant sur sa tempe. Tu vois ce vaisseau que j'ai amené ? Avec lenteur, il fit reculer sa chaise, posant ses pieds sur la table, détente, au calme, tranquille.

- Je te le vend à bon prix. J'en ai pas besoin. Je suis pas un bon pilote, et je passe la totalité de mon temps sur Nar Shadaa. Ce truc ne me sert pas à grand chose, et je suis sûr qu'il te sera bien plus utile.
Il plissa des yeux.

- En plus, j'ai une enquête sur le dos. Et bon, je suis pas du genre à essayer de cacher mes traces hein, mais me balader avec le vaisseau que j'ai volé pour m'échapper d'Ossus ca serait quand même un peu débile... et j'ai pas ton réseau ni tes compétences pour le faire disparaître ou lui donner de nouveaux papiers.

Il se saisit de la canette de bière, la regardant avec fascination, avant de la poser sur la table.

- Tu sais quoi ? J'accepte la mission, mais je me réserve le droit de me retirer si on se rend compte que c'est trop dangereux pour nous deux.
Il ne demandait pas la permission. C'était une condition, et même si Maxence avait un plus grand statut que lui et était techniquement sa chef, elle n'était pas en mesure de lui imposer grand chose. Et je cherche des infos aussi. Sur les jedis. Les siths, les forceux en général. J'ai besoin de les comprendre. Tu connais pas quelqu'un qui pourrais me donner des cours, des infos au-delà de ce qu'on trouve dans une bibliothèque ?

- Si tu en a, alors c'est bon de mon côté. Et ton Sith...

Il posa sa paume sur la canette, avant de presser brutalement cette dernière. Sa main percuta la table, et de la canette, il ne reste plus rien d'autre qu'un disque métallique parfaitement plat.

- J'en ferais un pancake.
Maxence Darkan
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Tanlo préférait se battre contre des Jedis ? Quelle idée. Drôle de personnage. Maxence avait toujours cru qu'il cherchait encore et encore les combats les plus complexes pour s'imposer comme le meilleur dans sa catégorie, mais finalement, il préférait s'attaquer à plus faible pour rassurer son ego... du moins, c'était ainsi que la blondinette avait perçu ses paroles. Il avait peur de la Force, c'en était décevant de sa part. Elle l'avait toujours bien fait comprendre qu'elle se considérait largement au-dessus de la Force et qu'il ne s'agissait que d'une vulgaire puissance mystique qui, au lieu de rendre la personne plus forte, comme tout le monde le pensait, la rendait en fait plus faible. C'était une question de mental, les sensitifs étaient très souvent bien plus susceptibles, dès qu'on leur montrait qu'il était possible de résister à leur pouvoir, ils perdaient tout sens de leur environnement. Un mental brisé est un combat gagné.

-Franchement, Tan... peur des Siths ?... Plus tu montes vers tes cinquante ans, plus tu t'ramolis.

-Tu pense que je suis un lâche ?

-Lâche ? Nan, un lâche fuit un combat, un lâche ne sait pas s'battre, un lâche n'a que d'la gueule. Toi t'es pas lâche. J'pense juste que c'est petit d'ta part de crâner sur tes capacités à péter la gueule d'un Jedi qui, dans tous les cas, n'aura pas les couilles de d'tuer, quand, au final, tu flippes pour un p'tit trou du cul imbu d'sa personne avec des yeux jaunes. Si tu t'présentes comme un maître des arts martiaux, faut aussi agir comme un maître des arts martiaux.

Il fallait le pardonner, les médicaments contre l'arthrose devaient légèrement lui monter au cerveau. Ceci étant dit, la proposition qui lui fit força Maxence à se pencher plus sérieusement sur la table. Elle l'écouta, attentive, dégainant une cigarette pour l'allumer, l'oreille toujours tendue dans sa direction. Acheter son vaisseau, voilà une proposition intéressante. Elle le laissa continuer, sans l'interrompre, elle réfléchissait à l'idée de se prendre ce cargo. Elle manquait de place dans son vaisseau, que ce soit pour emmener sa motojet, transporter des cargaisons ou même trouver un endroit où dormir qui n'est pas un motel crasseux, elle avait largement de quoi faire avec ce genre de vaisseau.

Et pour le coup, une enquête sur le cul du colosse, ça n'avait rien d'étonnant. Elle avait pu discuter avec Abraham de ce jour là, s'il n'avait pas pu voir l'action dans son entièreté, le bougre avait foutu un sacré bordel en éclatant le Républicain. Elle se demandait pourquoi il se trouvait sur Ossus... avait-il simplement sauté sur l'occasion pour foutre le bordel ? Ou était-ce une mission qu'il devait accomplir ? C'était une énigme qu'elle n'avait pas cherché à percer, uniquement parce qu'elle aussi, désormais, se retrouver avec possiblement des Jedis sur le cul.

La suite fit sourire Maxence. Ses lèvres s'étirèrent petit à petit pour figer son visage dans la moquerie, une moquerie gratuite. Elle se mit à rire, détournant le regard, la cigarette entre l'index et le majeur, elle attrapa sa bière pour la boire et essayer de se calmer. Ses yeux bleus dans les siens, une goutte de sa boisson coula le long de son menton, une goutte qu'elle essuya d'un revers de la main.

-Tu sais qu'on parle seulement d'un simple guerrier Sith de l'inquisition, hein ? C'est pas Darth Khorog en personne qu'on va affronter. Juste un p'tit fils de pute qui s'croit suffisamment tout permis pour se pointer sur notre territoire et faire sa loi. Mais bon... Eos.

-Je peux vous apprendre ce que vous souhaitez savoir sur les Siths et les Jedis.

-Exactement. Alors voilà c'que j'te propose, ton vaisseau, j'fais un tour, juste pour m'assurer qu'il est pas craignos et si y' m'plaît, j'te l'achète. Eos t'apprends c'que tu veux connaître sur les Siths et les Jedis, ce sera la première partie d'ton paiement, la deuxième partie, tu l'auras uniquement si tu termines la mission que j'te confis.

Elle aimait beaucoup Tanlo, mais Maxence restait Maxence, surtout maintenant, elle avait une figure à maintenir, elle ne paierait pas un dégonflé. Son bracelet bipa, les résultats des analyses d'Iris venait d'apparaître, la pauvre petite chose avait de nombreuses données de navigation et de reconnaissance de terrain corrompues, il fallait la nettoyer.

-Ma p'tite Iris chérie... quand j'pense que j't'ai laissé dans cet état aussi longtemps... Eos, le nettoyage prendra combien d'temps ?

-Pas plus qu'une petite demie-heure. Le droïde a l'air en parfait état physique. Iris, donc, ne souffre que d'un léger problème dans son codage, sûrement dû à une modification amateur de ses programmes. L'effacement des anciennes données est sans aucun doute la cause de ce dysfonctionnement.

-Parfait. Ceci étant dit. Elle pointa Tanlo d'un air malicieux. Abraham t'a calculé en train d'te battre contre le Républicain sur Ossus. Vu l'bordel que t'as fait là-bas, tu m'étonnes qu'on t'a planté une enquête au cul, t'y es pas allé d'main morte mon con. Puis elle posa sa cigarette entre ses lèvres. Pour ma part, j'ai éclaté une Padawane. Son visage se durcit. Cette petite salope a tenté d'me contrôler mentalement, alors j'ai étalé son visage sur mes phalanges. J'espère qu'elle va bouffer d'la purée en chialant pendant trois semaines.

Elle termina sa clope avant de la jeter sur le sol, frustrée.

-Cette pute a eu la chatte de s'faire ramasser par ses potes emburés, tu m'étonnes que t'aime te battre contre ces types là, tous des mauviettes, facile à éclater. Elle ricana amèrement. Quand ils tiennent leur sabre, on dirait qu'ils vont s'évanouir de peur.

Avec tout l'amour qu'elle avait pour Karm, Maxence commençait à avoir l'impression qu'il était le seul réellement buvable parmi les siens, parmi les Gardiens.

-'fin bref, pourquoi t'y étais, toi ?
Tanlo Jakobi
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- Pour ma part, j'ai éclaté une Padawane. Son visage se durcit. Cette petite salope a tenté d'me contrôler mentalement, alors j'ai étalé son visage sur mes phalanges. J'espère qu'elle va bouffer d'la purée en chialant pendant trois semaines.

- Mérité commenta Tanlo d'un air approbateur, tu a bien fait. Peu importe l'âge ou l'expérience, si t'es sur un champ de bataille et que t'agite une arme faite pour tuer, tu dois être taité comme les autres.

Il avait lui aussi ressortit son cigare, et l'alluma avec un briquet, qu'il posa au milieu de la table, signifiant muettement qu'il était à disposition de sa partenaire.

- Les Jedi se la jouent vertueux, mais ils envoient des gamines à la mort sans vergogne. Leur retournent le cerveau et leur font croire que ouais, c'est cool et génial d'aller couper des bras et des jambes au nom de la justice et de la démocratie.

-Cette pute a eu la chatte de s'faire ramasser par ses potes emburés, tu m'étonnes que t'aime te battre contre ces types là, tous des mauviettes, facile à éclater. Quand ils tiennent leur sabre, on dirait qu'ils vont s'évanouir de peur.

Il la regarda en plissant les yeux, son regard bleuté masqué par la fumée qu'il expulsait par ses narines et ses lèvres. Elle ne semblait rien avoir remarqué.

-'fin bref, pourquoi t'y étais, toi ?

- On m'a engagé pour foutre le bordel. Naturellement, je peux pas te dire qui et pour quelle raison.

Silence, qu'il coupa, en soupirant, haussant les sourcils et les épaules d'un air gêné.

- Ouais, c'est pas la plus passionnante de mes histoires, mais c'est trop récent pour que je m'épanche dessus, je suis sûr que tu peux comprendre. Quant au républicain... Mantell il s'appellait. J'lai forcé à sortir de sa planque pour qu'il soit pas en état de calmer la situation autre part. Il m'a sous estimé et tu connais la suite.

Il reprit une bouffée de son cigare.

- Ce qui me fait penser à une... non, plusieurs de tes réflexions, Maxence.
Dit-il en fermant les yeux, avant de les rouvrir, avec un regard déterminé et peu aimable. Pardonne-moi, mais j'ai besoin de rebondir dessus, et d'un peu de silence.

- Je suis un humain
(il insista bien sur ce mot) qui a fait le choix de se battre à mains nues dans une galaxie remplie de blasters, de sabres lasers, d'armes à feu automatiques et de droïdes blindés. Je ne pense pas avoir quoi que ce soit à prouver ni à recevoir de leçon de la part de quiconque, toi y compris. dit-il en la désignant de son cigare.

- J'ai 47 ans, Max. J'ai atteint cet âge et cette force justement parce que j'ai su être "petit" quand le moment le demandait et de pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Se renseigner sur ce que savent faire les mecs en face et éviter de me frotter à quelqu'un qui me broiera la nuque d'un geste de la main avant même que j'approche, c'est la base.

Il faisait rouler le cigare sur ses doigts, avant de le ressaisir entre son pouce et son index. Bon dieu, elle avait à peine la moitié de son âge et avait déjà perdu un bras après s'être lancée dans un truc bien trop dangereux. Elle devrait être la première à comprendre la prudence de son partenaire lorsqu'on parlait de Siths.

- Je pense que tu devrais apprécier ma "petitesse" plutôt que me répéter que je me ramollit, faire des blagues blessantes sur ma soi-disante arthrose ou plaisanter que je prend des cachets comme si j'étais un putain de petit vieux bon pour la maison de retraite. Je me vois vieillir tous les jours, merci. Pas besoin de me le renvoyer au visage dès que t'en a l'occasion. J'me souviens pas avoir fait de blague sur les manchots.

Son air sombre disparu, et l'aimable Tanlo reprit le dessus. Fin de l'histoire pour lui, c'était derrière.

- Je compte vivre au moins assez longtemps pour te voir devenir vieille toi aussi dit-il avec mélancolie, avant de sortir quelque chose de sa poche. Mais j'ai un peu manqué à mon devoir d'ami, dernièrement dit-il d'un ton chaleureux.

- Quand Fùm était au dojo, j'ai pris pas mal de photo d'elle, afin de te les envoyer. Mais je sais pas pourquoi, aucune est arrivée. Max pouvait faire défiler les photos. Il y en avait des dizaines. Fùm en train de s'entraîner. De manger. De peindre. En plein effort. Parfois souriante, parfois souffrante, parfois en pleurs, prise par surprise sur certaines photos, prenant la pose sur d'autres et faisant des signes à Max.

- J'aurais du vérifier que tu les avais reçue. Désolé...
Maxence Darkan
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Elle se dressa en dos droit, tout en penchant la tête pour l'écouter se plaindre des manières de Maxence qui ne convenaient pas à Monsieur Jakobi. Évidemment, elle lui offrit gracieusement ses secondes de silence pour qu'il puisse s'exprimer. Malheureusement, il n'avait pas compris quelque chose. Quand il eut terminé, elle se pencha légèrement en posa sa main sur le datapad, son regard insistant dans celui de son interlocuteur, elle ne semblait pas exprimer quoi que ce soit, ses traits étaient d'une neutralité terrifiante en le considérant.

-La différence entre toi et moi, Tanlo, c'est qu'si j'commence à prendre dix fois ton importance dans la galaxie avec la moitié d'ton âge, c'est bien parce que j'ose c'que les petites chialeuses attachées à leur corps comme toi n'osent pas faire. La technologie prend l'dessus et un jour je t'éclaterai le visage suffisamment fort sur le trottoir pour t'entendre prononcer le nom d'ta mère en ravalant tes larmes. Joue les susceptibles encore une fois avec moi et ton apprentie te fera en effet regretter l'idée d'jamais avoir utilisé d'blaster de ta vie.

Puis elle s'enfonça nonchalamment dans son siège en prenant le briquet, ainsi que le datapad criblé de photos de Fúm. Sur l'instant, en allumant sa clope, son visage s'adoucit en considérant les images de sa dulcinée. Elle était magnifique quand elle se défonçait à la tâche. Alors il n'avait pas gardé les images comme un vieux pervers, il n'avait simplement pas réussi à les envoyer. Elle releva la tête vers lui, toute l'animosité qu'elle avait venait de disparaître, mais l'amertume restait. En un coup sans contact, toutes les images furent transférées dans son bracelet. Elle lui rendit le datapad, mais elle continuait de regarder les image sur son bracelet en reprenant.

-Les blagues sur les manchots m'amusent. Abraham me surnomme quinze pour cent, et lui c'est trente-trois pour cent. À c'que j'sache, tu fais pas d'blague dessus, mais tes yeux trompes personne, on a presque les mêmes, dur de cacher ses émotions... encore moins l'dégoût. Elle releva discrètement ses pupilles dans sa direction. Évite de croire qu'on est les meilleurs potes du monde, surtout quand j'vois les vacances qu'a vécu Fúm par rapport à la torture que tu m'a fait subir. Elle s'alluma une seconde cigarette avant de rendre son briquet. Elle est magnifique, pas vrai ?

Rhétorique, il n'avait pas besoin de répondre, elle le savait, la lapine était sublime. Sa petite saute d'humeur n'était pas laissée au hasard. On lui marchait sur la gueule, on se pensait supérieur, suffisamment compétent pour la surpasser alors que la vérité n'attendait qu'à éclater : elle était meilleure qu'absolument toutes les personnes dans ce putain d'espace Hutt. Sa main passa dans ses cheveux alors qu'elle sentait elle-même la tension qui montait entre les deux.

-Du calme, on est dans l'même camp. J'ai pas envie qu'on s'fasse la gueule comme des gosses, les gens susceptibles ont tendance à m'foutre en rogne... j'veux dire, putain, qu'est-ce qui les empêche d'accepter c'qu'ils sont ? Tu crois que j'refuse de m'garer sur les places handic' ? Mon cul, elles sont hyper pratiques.

Être un vieux, c'était l'assurance de passer devant à la banque pour faire son retrait, c'était les places laissées par les jeunes dans les transports en commun, c'était la retraite. Après un petit rire du nez, elle secoua la main pour balayer cette mauvaise discussion, ce n'était pas la question.

-Merci pour les photos. J'ai l'impression qu'j'pourrais jamais m'lasser d'sa trogne. Aller, suffisamment papoté, j'ai une visite de vaisseau à faire et t'as des cours à prendre.

Elle ne lui en voulait absolument pas, la colère de Maxence était souvent aussi explosive que passagère. Elle se contenta de terminer sa bière cul sec, jeta une poignée de crédits et prit Iris dans ses bras pour la transporter jusqu'au hangar. Plus les heures passaient en compagnie de Iris, plus la blondinette devenait mortellement gaga. Elle la grattouillait... elle grattouillait un droïde.
Bref. Ils furent accueilli par le gentil protocolaire de Tanlo. Ainsi, elle entra dans la soute ou elle posa, sur une petite table, Iris et Eos, toujours liés pour les réparations. Premier coup d'oeil dans la soute spacieuse, elle pouvait admirer les étoiles depuis l'avant. Elle jeta un coup d'oeil à l'escalier raid qui grimpait à la partie supérieure du vaisseau, là où les salles importantes se trouvaient, puis se tourna vers le colosse avec un sourire tout excité.

-Tu m'fais visiter ? J'te préviens, t'as intérêt d'faire une putain d'pub, j'suis ta meilleure acheteuse potentielle.
Tanlo Jakobi
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-La différence entre toi et moi, Tanlo, c'est qu'si j'commence à prendre dix fois ton importance dans la galaxie avec la moitié d'ton âge, c'est bien parce que j'ose c'que les petites chialeuses attachées à leur corps comme toi n'osent pas faire.

Haussement d'épaules désintéressé. Tanlo n'a jamais spécifiquement cherché à être connu, alors il veut bien lui laisser la victoire d'une course dont elle est la seule concurrente.

- La technologie prend l'dessus et un jour je t'éclaterai le visage suffisamment fort sur le trottoir pour t'entendre prononcer le nom d'ta mère en ravalant tes larmes. Joue les susceptibles encore une fois avec moi et ton apprentie te fera en effet regretter l'idée d'jamais avoir utilisé d'blaster de ta vie

Là, par contre... non, il ne peut pas laisser passer ça. Son regard brille, s'illumine. Il est enflammé, ardent, alors qu'un sourire carnassier creuse des sillons dans ses joues. Sa barbe picote sa propre peau.

- Tu vois Maxence, tu fais deux erreurs là. La première... c'est que je n'ai aucune idée du nom de ma mère. La deuxième... il s'avance légèrement vers elle. Tu ne m'intimide pas du tout. A vrai dire, t'es plutôt en train de me filer une énorme érection plaisanta t-il en évitant une baffe lancée mollement et en ricanant sans la moindre gêne.

Il ne releva pas sa remarque sur ses regards sur son bras. Il avait de lui en parler, mais ce n'était pas le moment.

- Évite de croire qu'on est les meilleurs potes du monde, surtout quand j'vois les vacances qu'a vécu Fúm par rapport à la torture que tu m'a fait subir.

- Elle voulait devenir plus forte, tu voulais être de taille pour affronter des Siths en un mois. Je ne t'aurais jamais infligé ça si je ne tenais pas à toi, Max.

Et à chaque fois que son regard retombait sur son bras robotique, son échec personnel en tant qu'instructeur revenait le hanter, encore et encore.

La discussion fut close, au grand soulagement du guerrier. Il n'était pas doué ni avec les sentiments, ni avec les mots. Plus ils s'attardaient sur ce genre de sujet, plus il risquait de dire, ou de faire une bêtise. Aussi se focalisa t-il sur une autre chose. Luis présenter le vaisseau. Bien?

- Je suis pas pilote, mais je m'y connais un peu et je suis organisé, aussi ais-je fait un inventaire complet de la bête. Matte moi ca ! dit-il d'abord en tapant les murs. Double blindage renforcé, et insonorisé. Silence complet entre les salles. Le couloir principal, s'il est métallique, donne sur des pièces au sol d'apparence boisé, patiné et satiné. Sol découpé au laser. Tu peux examiner, y a pas un millième de millimètre au dessus de l'autre. Même une caisse carrée ca roule parfaitement.

Ils continuent le tour du vaisseau. Il tape du pied contre le sol.

- Ici y a pas une, ni deux, mais TROIS points de largage différent
. Il monte le plafond, où deux carrés de distinguent, et appuie sur un bouton. Un des carrés s'ouvre, et de ce dernier descend d'immenses câbles.

- Aimanté. Tu accroche et désaccroche ce que tu veux en une fraction de seconde. Avec la rampe, plus les deux passent ici, et dans l'arrière, tu a 4 endroits pour embarquer/débarquer du matériel. Tu peux remplir le truc en un instant. Viens avec moi à la salle des machines.

Elle peut voir que le vaisseau, malgré son modèle vieux de plusieurs années et portant de lourdes traces d'utilisation, est propre.Presque trop. Il est évident que le mercenaire s'est échiné à le nettoyer de fond en comble. Une tâche d'ampleur pour un seul homme, mais le mercenaire n'était pas du genre à se ménager. Plus à voir ce genre d'entreprise comme un défi.

Il l'amena à la salle des machines.

- Je sais pas ce qu'ils ont fumé quand ils ont designé le bouzin, mais le moteur est 3 fois plus puissant que normal pour la taille du vaisseau. Le truc peut voler en basse altitude en transportant jusqu'à deux fois plus que son propre poids, aux dépend de l'autonomie. Faudra peut-être changer ça.

Ils continuèrent ainsi. Tanlo emmena Maxence voir les moindres détails du vaisseau, y compris l'armement, basique, mais efficace et surtout, fiable. Réserve de munition ? De carburant ? Équipement de secours ? Tout était là. Une salle de contrôle relativement spacieuse incluant une carte stellaire de la galaxie. Une chambre froide pour conserver bouffe ou autres marchandises. Il y avait une autre salle, vide.

- Des serres je crois, à en juger par les lampes. Mais ca se réaménage.
A chaque question que Max pouvait poser, le mercenaire répondait du tac au tac, tel un agent immobilier ayant une parfaite connaissance du logement qu'il vend.

En sous-sol, des couchettes. 8.

- Pas super confortable. Et un peu petit, mais je me suis résigné au fait que rien n'est taillé pour mon gabarit soupira le mercenaire. Pour un poids plume comme toi ça sera tout à fait confortable.

La visite dura plus d'une heure, après quoi ils remontèrent jusqu'à la cabine de pilotage, qui comportait comportait 4 sièges. Il ne lui expliqua pas à quoi servait les boutons. Elle s'y connaissait mieux que lui.

- Je sais juste qu'un seul poste suffit à piloter le vaisseau. Les autres sont là en renfort et pour éviter la concentration des tâches, et y a des commandes communes de l'un à l'autre. Il posa son cul sur un siège, prenait ses aises. Au passage, j'ai fait complètement effacer les scanners et marques d'identités du vaisseau, et purger l'historique de navigation. C'est un vrai fantôme maintenant. A toi de lui créer une nouvelle vie, si tu le veux.

- Alors, t'en pense quoi ? dit-il avec une réelle curiosité. Il n'avait pas quitté la mercenaire des yeux un instant pendant la visite, observant ses réactions -et actions- au fur et à mesure.
Maxence Darkan
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Elle le suivit avec grand intérêt dans cette découverte de vaisseau. Elle le regardait parler, elle espérait qu'il n'était pas en train de l'embobiner, mais son œil affûté valait la parole de mille Tanlo. Cependant, il ne mentait pas... du moins, il exagérait peut-être un peu les faits, porter deux fois son poids, ce n'était pas rien, en orbite ou carrément pris par la gravité d'une planète, ce vaisseau n'allait pas faire le fier... mais le moteur avait réellement l'air modifié, il n'était pas conçu comme ça à la base. Et oui, les concepteurs de ce prototype avaient dû fumer des trucs sacrément forts pour imaginer l'idée.

Elle examina la salle avec la serre... puis celle avec les couchettes, c'était prometteur, très prometteur, mais pas dans le bon sens. Elle se voyait plutôt tout démonter pour remplacer les ancienne serres en une grande chambre, lit double, évidemment, et retirer les couchettes pour en faire un atelier, ou juste les laisser pour les possibles invités qu'elle laisserait dormir à bord. Il était simple de faire de cet endroit très impersonnel, un cocon, une maison dans laquelle se reposer, comme baiser, comme faire la guerre, comme faire la fête. Elle aimait énormément cette grande vitre blindée à l'avant, celle qui descendait jusque dans la soute, lui donnant des idées de décorations saugrenues.

Le plus intéressant, évidemment, était la salle de pilotage. Maxence, silencieuse, marcha lentement entre chaque siège, vérifiant innocemment la qualité du rembourrage avant de s'asseoir dedans au commande. La visibilité était parfaite, rien à redire, bien plus confortable que dans le cockpit d'un chasseur. Les commandes étaient ergonomiques, pratiques, rapides, de quoi agir aussi instinctivement qu'efficacement. Ceci dit, son chasseur avait sûrement les mêmes avantages que ce cargo sur les options de pilotage avec quelques complications supplémentaires, vue la taille de l'engin, mais rien de décourageant pour la mercenaire qui comprenait largement le caractère de ce genre de bête. Elle se leva du siège pivotant. Elle avait tout noté dans un coin de sa tête, la vérité embellie par un homme qui voulait se débarrassait de sa marchandise, les nombreux avantages du vaisseau, la place... et surtout, la capacité d'y vivre.

-J'ai pas grand chose à dire, c'est une belle bête que t'as là. J'dirais qu'au vu d'l'âge et du possible retapage de cette mocheté intérieure, j'peux t'en filer... cent-cinquante milles crédits. Brute.

La vilaine menteuse, il valait un peu plus, il ne fallait pas se mentir. Cependant, l'occasion restait de l'occasion, surtout s'il la marchandise avait été volé avant ça. Elle testait Tanlo, voir s'il aussi connaisseur qu'il le laissait transparaître. Il plissa les yeux, le bougre avait compris. La blondinette laissa apparaître un petit rictus malicieux.

-T'es dure au marchandage, Max. Rien que pour le travail administratif que mon am... que je me suis collé, ça mérite un bon cent-soixante milles.

-Ok, ça m'va, on part là-dessus. On s'serre la main, ou on essaye de s'étriper avant ?

-On se serre la main. Mais on peut se faire un petit sparring si tu veux. Celui qui perd fait la bouffe pour ce soir.

-Tu serais surpris du niveau qu'j'ai pris. Elle lui serra la main, une poignée ferme, sûrement le genre que l'Ouragan aimait. Avant ça, t'as un rendez-vous éducatif avec Eos.

-J'aime les surprises. C'est noté ma chère, toujours un plaisir de bosser avec toi.

Fit-il en fronçant un sourcil, remontant l'autre comme un bellâtre avec vingt ans de trop étonné par l'assurance de son ancienne apprentie. Elle lui tapa l'épaule de l'autre main en lui faisant un clin d’œil avant de l'accompagner -parce qu'il s'agissait de son vaisseau désormais- dans la soute pour retrouver Eos et Iris. En descendant, la petite boule mécanique, détachée du bracelet, fonça à toute vitesse dans les bras de Maxence qui s'écroula avec elle. S'en suivit de nombreux bips qu'elle comprit comme de la joie. La blondinette la papouilla en ricanant comme une idiote.

-Alors ma grande, tu vas mieux ? Ma p'tite bichonne chérie pète le feu on dirait. Bah oui... bah oui t'es contente. Elle redressa la tête pour jeter un œil au bracelet. Tout est réglé ?

-J'ai fait un nettoyage complet des systèmes de reconnaissance de l'environnement, son scanner est remis à nouveau opérationnel, le guidage intégré est réinitialisé et mis à jour, tout est en ordre. Peut-être faut-il faire une remise en forme physique, un petit contrôle technique s'impose.

-Cool, j'm'en charge. D'ailleurs, va falloir que tu fasses un virement pour Tanlo, cent-soixante milles crédits. … Bienvenue dans ton nouveau chez toi.

Si la mercenaire était aussi décomplexée à l'idée de donner une aussi imposante somme d'argent, c'était bien parce qu'elle en avait les moyens maintenant.

-Je ne vais pas dire non à plus de place. Eos avait toujours un peu de mal à montrer son enthousiasme. Malgré tout, Tanlo, nous avons sûrement un peu de temps, juste celui nécessaire à Maxence pour déplacer ses affaires et arranger la place, alors je vous écoute, quelles informations désirez-vous ?

La blondinette qui venait de se relever, tenant toujours Iris dans ses bras passa à côté d'eux en ajoutant son petit grain.

-Tu verras, Eos est calé, mais bon... faudra qu'on s'occupe d'élargir sa base de données un d'ses jours... il a tendance à avoir des trous.
Tanlo Jakobi
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- Malgré tout, Tanlo, nous avons sûrement un peu de temps, juste celui nécessaire à Maxence pour déplacer ses affaires et arranger la place, alors je vous écoute, quelles informations désirez-vous ?

Tanlo pris le bracelet que lui confiait Max, et l'attacha autour de son poignet. Il fut nécessaire d'ajuster le bracelet, tant le poignet de Tanlo était épais -légèrement plus que l'avant bras de Maxence-.

- Je te parle comme ca ? Au bracelet ? Ce n'est pas trop fort ?

- Ca ne change rien pour moi, Tanlo. Que puis-je faire pour vous ?

- Hum, déjà isolons nous... Max, je t'empreinte Eos donc. Si tu me cherche, je suis dans un coin, face au mur. Bon courage pour tes réparations.

Ils marchent au sein du hangar, cherchant un coin afin de bien s'isoler. L'IA prend l'initiative.

- Une raison de vous éloigner de Maxence ? Les informations que vous demandez sont-elle d'ordre privé ? Sachez que je ne peux rien vous révéler sur el...

- Je veux tout savoir sur les Jedi.

Silence. Une IA peut-elle être prise de cours ?

- C'est tout ?

- C'est plus que tu ne le pense Eos. Raconte moi tout. j'en connais déjà pas mal. Mais je veux savoir plus. Pas uniquement d'où ils viennent. Mais comment ils pensent. Comment ils se sont construits. Je veux tes archives sur le Teräs Käsis.

- Voulez-vous apprendre le Teräs Käsis ?

Tanlo enleva son manteau, le repliant en carré, en faisant un petit coussin confortable. Il s'agenouilla dessus, posant ses mains sur ses genoux.

- Je veux comprendre les Jedi.

- Voulez-vous devenir un Jedi ?

Silence.

Hum. Bonne question. Il ne répondit plus. Alors, l'IA, toujours dans son bracelet délicatement par terre, grésilla, et projeta des hologrammes sur le mur.

- L'organisation Jedi est extrêmement stricte et traditionnelle...

Les images, vidéos, et explications s'enchainèrent alors. Sans interruption, un flot de paroles, policé, fluide, calme, qui ne fut pas interrompu une seule fois.

L'homme était silencieux, attentif à l'extrême, comme un enfant sage. Il n'écoutait pas. Il buvait les paroles de son maître. Interrompre l'explication ne lui venait même pas à l'idée. La hiérarchie maître/élève était profondément, violemment ancrée en Tanlo. Il faisait confiance au maître. Eos s'adapter à cet élève muet, changeant ses subroutines d'explications, passant en cours magistral.

Tanlo est sur les marches du temple Jedi. Il regarde autour de lui. Dehors, le ciel est d'un bleu superbe. L'herbe est luxuriante. Un vert émeraude, touffus. On a envie de s'y jeter dedans. Mais il est trop discipliné pour celà. Il n'a que 15 ans, mais il connait tout de son rôle. Il a été trouvé, très tôt, sur Tatooine, après que le Pérégrin y ait atterrit. Un potentiel, dans la force, immense.

- Une fois formés, les apprentis deviennent Padawans. Ils sont alors associés à un maître, qui les guide tout au long de leur apprentissage...

Il connait ces histoires. Il sait comment les Jedi fonctionnent. Il a lu, encore et encore, jusqu'à l'obsession. Et se mettre à leur place. A sa place. Comme lorsque, dans sa jeunesse et pendant des centaines d'heures de méditation, il a répété des combats et des techniques dans son esprit, au point de les perfectionner avant même de commencer à les pratiquer.

Il devient un autre être. Le Jedi Tanlo Jakobi.

Alors qu'Eos continue d'égrener paisiblement son cours, Tanlo reste immobile, comme une statue. Les paroles d'Eos deviennent des actions, des anecdotes, prenant forme dans l'esprit de Tanlo Jakobi, dont l'imagination fertile leur ajoute des couleurs, des sons, des rebondissements. En une poignée d'heure, une vie entière défile devant ses yeux et dans son esprit. Il se voit, obtenir son premier sabre laser. Se lier d'amitié avec son maître qu'il admire tant. Ses premières missions. Ses premiers jugements. Ses premiers combats. Ses premières victoires.


Ce n'est que lorsque Maxence arrive qu'il sort de sa torpeur, et prend la parole sans se retourner, d'une voix plus paisible et douce que d'habitude, avant de virer à son ton habituel.

- Je reconnais tes pas, mon amie.... alors, quoi d'neuf ?!
Maxence Darkan
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-Je sais ma jolie, t'es toute encrassée, mais maman est là pour te faire toute belle... bah oui qu'tu seras toute belle, bah oui. Tu sais qu't'es la plus belle chose qui m'soit arriver au monde après cette chips trouvée en dessous de mon fauteuil ? Eh beh oui ma p'tite chips.

Elle avait vraiment de la chance qu'à cet instant personne ne l'écoutait dire ces horribles niaiserie à un droïde. Mais au moins, elle trouvait de quoi s'occuper... avec le vaisseau. Au final, il ne s'agissait que de dérouiller certaine partie, polir, huiler, le minimum de travail pour le maximum d'efficacité. Iris se redressa dans les airs et commença à voler partout dans le hangar, autour de Maxence, autour du vaisseau, allant de long, en large et en travers pour revenir à sa place. Sa propriétaire tapota sur le haut de sa caboche avant de lui refaire un gros câlin, comme une gamine devant un nouveau doudou de noël. Son regard se tourna sur son chasseur, puis son cargo.

-Bon, bah va falloir faire un p'tit déménagement.

La soute de son chasseur était plutôt petite, mais il y avait tellement d'affaires entassées et accumulées qu'il était dur d'en voir le bout. Entre ses vêtements, ses bibelots, ses munitions, sa nourriture et toutes les pièces détachées un jour ramassées en se disant : « Voilà quelque chose qui pourra sans aucun doute m'être utile un jour », sans jamais avoir trouvé une once d'utilité. Elle balaya tout ça sur le sol, considérant le tout avec une seule et même idée : faire le tri.

Elle tourna les talons pour se diriger vers le cargo. À l'intérieur, Tanlo n'avait même pas pris de jeter les caisses de cargaison. À l'intérieur, rien d'intéressant, juste des holofilms pornographiques hardcores interdits en République et de la contrebande mineure sans valeur. Elle renversa tout sur le sol pour faire de la place. Elle avait déjà des caisses de rangement, mais bien trop d'affaires n'avaient pas d'endroit propre où être stocké. Elle enfourna vêtements dans l'une, ferraille dans une autre, ainsi de suite. Enchaînant les allers-retours, elle venait de prendre deux heures à faire ça. Son chasseur était vide. Le Cargo était plein. Il ne restait plus qu'une toute dernière chose.

En face de son vieux tas de ferraille bleu, elle était silencieuse. Elle l'adorait autant qu'elle le détestait et pourtant, elle tournait la page avec lui. Une partie de sa vie. Elle ne s'était jamais rendue compte de la valeur sentimentale qu'il possédait. Finalement, un haussement d'épaules lui échappa et elle grimpa dessus pour ouvrir le cockpit, trifouiller dans les câbles pour ressortir Eos de sa petite cage. Il était l'heure de l'installer dans son nouveau « corps ». Le problème, c'était bien qu'elle ne connaissait pas encore son nouveau bijou, impossible de trouver l'endroit de la commande centrale pour y installer son petit cube de circuits.

Pas le choix, elle vînt interrompre le cours. S'approchant lentement, elle les observant en espérant ne pas interrompre une séance de dirty-talk. À la place, elle s'adossa contre un mur, prenant ce même petit sourire moqueur. Même à quarante ans, l'apprentissage n'était pas terminé.

-J'suis juste là pour t'embêter quelques instant. Eos. Elle secoua le cube dans sa main. J'te mets où ?

Un scan engloba soudainement toute la pièce. Passant du plafond, par la tête, jusqu'aux pieds des deux, cette longue plaque impalpable scruta le Cargo léger de loin, s'immisçant dans la moindre rainure pour trouver chacun des contours. Il s'arrêta et Maxence s'approcha pour récupérer son bracelet, le temps de lire les données. Elle pouvait placer Eos dans un mur, juste derrière la salle de pilotage. Un endroit exigu, à peine suffisant pour rentrer en entier, Tanlo en serait incapable.

-Ce sera tout. Si vous m'cherchez, je suis dans mon nouveau bijou.

Elle s'en alla, visiblement, ils n'avaient pas terminé. Juste devant le mur ciblé, elle força un peu sur le métal pour retirer une plaque et s'infiltrer à l'intérieur. Entourée de câbles, de fils, de circuits, elle avançait à tâtons. Au bon endroit, elle tendit tant bien que mal son bras pour caler Eos dans un coin. Elle connaissait la procédure, c'était la même que pour son chasseur. Juste détourner l'alimentation secondaire des appareils électroniques, détourner quelques fils de leur carte sœur, puis de leur carte mère, tout ça pour terminer avec une IA toute puissance dans le vaisseau.

-Eos ?

Fit-elle, encore au milieu du bazard.

-En circuit et en fer. Résonna le vaisseau dans son entièreté. On se sent plus à l'aise, ici.

Elle laissa échapper un petit cri de victoire en faisant marche arrière. Elle redescendit l'échelle, terminant dans la soute, elle s'assit sur une caisse, admirant son nouveau chez elle tandis qu'Iris vênt se coller sur son flanc. Cent soixante milles crédits, ce n'était pas une petite somme, mais sur la durée, elle économisait bien plus.
Tanlo Jakobi
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- Woah.

Parfois, un mot valait mieux qu'un long discours. Il y avait quelque chose de grisant lorsque la voix de ce qui était auparavant un petit cube résonnait ainsi dans ce vaisseau. C'était commun certes, mais ca lui faisait toujours de l'effet, au vieux Jakobi. Y avait un petit côté religieux et surnaturel.

A partir de quel moment la technologie devient si avancée qu'elle se mélange à la magie ? Tanlo se méfiait de la high tech comme de la Force. Son équipement, il était logique, il fonctionnait. Mais ces capteurs, hologrames, IA...

Tanlo erra un peu dans les couloirs du vaisseau jusqu'à trouver Max, qui caressait d'un air absent son robot comme s'il s'agissait d'un chat incroyablement mignon. Il resta ainsi, muet, adossé contre le mur, bras croisé, la regardant.

Il l'avait surtout vue guerrière, combattive, insultante. Rarement affectueuse, même si elle se l'était permise, parfois, avec lui, un tout petit peu. Il aimait la voir ainsi. Elle ne se formalisa pas du regard de l'homme sur elle. Ils restèrent ainsi, quelques minutes, silencieux, à savourer la présence de l'autre, d'Iris et d'Eos.

Un mot vaut mieux qu'un long discours, mais les actes, même l'absence de ces derniers, en disant parfois plus long. Iris regarda Maxence, puis Tanlo, et le robot se dirigea vers ce dernier, avec une curiosité presque animale. Il tendit sa jambe vers l'avant, et le robot grimpa sur cette dernière, avant de passer sur l'épaule du mercenaire, jusqu'à se poser sur son chapeau quelques instants. Elle finit par redescendre et rejoindre sa maîtresse.

- Eh, Max.

Il sentit le regard curieux de la jeune femme.

- Un petit sparring ca te dit ? En tour de chauffe ? Et après on part à la chasse au Sith.$

Elle murmura un simple "oui", avant de se redresser. L'air de dire "où tu veux, quand tu veux". Le regard était devenu prédateur.

Il avait souvent pensé à elle. Comment l'affronter. Comme la battre. Il avait anticipé des centaines de scénarios, s'était entraîné des heures contre un fantôme de la jeune femme.

Et en sentant son regard sur sa nuque, alors qu'ils sortaient tous les deux du vaisseau d'un commun accord muet, il se dit qu'elle avait du faire de même.

- Tu sais c'qui est marrant Max ? C'est que j'ai aucune idée de ce que tu vaux. Sur Zyon, je t'ai pas vue combattre une seule fois. On était toujours séparé. Et toi... tu ne m'a jamais vu affronter quelqu'un en duel, pas vrai ?

Oh, il y avait eu leurs échanges, pendant son entraînement, mais c'était, quoi, plus d'un an ? Il savait que la personne en face de lui était quelqu'un de tout autre. Ni l'un ni l'autre n'avait de réelle idée de ce que valait l'autre en combat singulier.

- Ceci dit, comme je suis l'ainé et que je propose le duel, je vais fixer quelques règles pour éviter que ça finisse en bain de sang.

Il enleva son grand manteau, l'envoyant voler sur une caisse.

- Première règle, pas d'arme d'aucune sorte. Ni blaster, ni couteau, ni rien. Juste nos pieds et nos poings. Pour moi, évidemment, ça veut dire pas de camouflage, ni mes bottes, ni mes gantelets.

Rapidement, il se retrouve pieds nus et en pantalon devant elle. Il déboutonna sa chemise, laissant sous elle un débardeur blanc sans manche, exposant sa musculature et ses nombreuses cicatrices et balafres.

- Deuxième règle, pas de coup dans les parties, ni dans les yeux, ni dans la gorge, ni dans la trachée. Tu peux t'arrêter là dit-il lorsqu'il se retrouva à une quinzaine de mètres de Max. Par instinct, les deux mercenaires avaient trouvés une arène naturelle dans le hangar, sans caisse, ni outil, ni obstacle qui traînait.

- Le premier ou la première qui porte un coup sérieux qui met l'autre à terre après un compte de trois, ou qui arrive à verrouiller une clé gagne. Et je te vois venir. C'est beaucoup de règles, peut-être, mais c'est le meilleur moyen de donner le meilleur de nous même sans qu'un de nos finisse sur le carreau.

Ces règles résultaient toujours en des combats courts, et favorisaient l'offensive et la prise d'initiative. Parfait pour eux deux.

Il la toisa, de loin. C'était étrange, de la voir ainsi. Elle était plus musclée, plus large qu'avant. Plus agressive. Une humaine à l'apparence d'un panthère. Elle avait été son apprentie, certes, mais il ne la sous-estimait pas un instant. Même s'il était plus fort physiquement, plus expérimenté, et toujours meilleur technicien, il savait qu'elle était parfaitement capable de l'affronter et même de le tuer malgré cet écart. Elle était vive, athlétique, et retorse. Il s'attendait à la voir tricher. Il allait rester sur ses gardes. Se vanter d'une victoire en ignorant les règles, c'était son genre.

Ses yeux bleus devinrent vifs et perçants. Tels ceux d'un aigle, ils scrutèrent le corps de son adversaire. Il calqua sa respiration sur celle de la jeune femme. Peu à peu, son adversaire devint de plus en plus nette, alors que la vision de prédateur du maître se focalisait de plus en plus sur elle. Chaque mouvement, chaque muscle, chaque battement de son cœur, chaque clignement de paupière, le plus infime geste de la femme, volontaire ou non, était scruté par Tanlo.

Ils se mirent en garde.

La peau de Tanlo était devenue légèrement rougie. Sa respiration, plus forte. Une legère goutte de sueur coule de sa tempe, se perdant dans les poils de sa barbe, tombant sur le sol. Son corps se réchauffe. Sans besoin d'échauffement, ni d'étirement, il est déjà "en condition". Prêt à bondir tel un tigre pour déchirer sa proie. Il n'a pas cligné des yeux depuis au moins une bonne minute.

Il détecte un léger fléchissement sur la jambe avant de la jeune femme.

- Ah ! Bien tenté dit-il en souriant, avant de changer sa garde par anticipation de ce qu'elle préparait. Elle lui rendit son sourire, et prit une autre posture.

Lui avait adopté une pose orthodoxe, fléchit vers l'avant, avec le bras gauche levé, tel un bouclier, le poing droit caché par son propre corps, alors qu'il se présentait de biais.

- Allez Max. Fais moi rêver. Je t'attend

Alors que ses lèvres s'ouvraient pour parler, Maxence pouvait voir, si elle était attentive, de mince filets de salive reliant sa langue à son palais.

L'homme avait, littéralement l'eau à la bouche.
Maxence Darkan
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Un petit combat amical avec Tanlo, c'était quelque chose qu'elle ne pouvait pas refuser. Elle avait suivi le colosse jusque dans le hangar, elle reconnaissait très bien les limites de leur arène improvisée. Mimant son maître en art martial, elle retira ses chaussures, ses chaussettes et son blouson, ne restant plus que son débardeur et son pantalon, sur son épaule, une marque de brûlé dont la cicatrice n'avait pas encore disparu était visible. Elle se mit en position.

Face à lui, elle avait changé d'air, complètement silencieuse, elle s'était contentée de se mettre en garde, une que Tanlo lui avait apprise. Très vite, elle se rendit compte de l'inefficacité de ce genre de chose sur lui, dommage, elle voulait lui montrer à quel point elle avait perfectionné ses techniques avant de montrer le grand jeu. Ses bras bougèrent alors lentement pour prendre une pose plus atypique, un devant, l'autre derrière, relevé, légèrement au-dessus de sa tête. Son centre de gravité se baissa, laissant un talon glisser vers l'avant, une jambe fléchie vers l'arrière. C'était assez expérimental comme garde, mais elle avait déjà porté ses fruits... une ou deux fois... pendant des bagarres de bar. Après tout, il n'y avait pas d'apprentissage sans échec, il lui fallait du temps pour tester.

Une seconde plus tard, un bond, une course féline, la blondinette se trouvait déjà au corps à corps de Tanlo. Ses pieds s'étaient décollés du sol et, alors que le colosse en profita pour tenter de la balayer dans les airs, elle s'appuya sur le tibia qui devait la faucher, s'en servant pour donner d'autant plus de puissance à son coup. Elle avait de quoi impressionner, mais pas de quoi l'avoir sur le coup, il était bien plus coriace que ça, dressant sa garde de duranium, il la repoussa deux bons mètres plus loin. Retombant sur le dos, enchaînant avec une roulade, il était là pour contre-attaquer.

Une roue. Un petit saut. Un salto latéral, il était rapide, très rapide, mais pas infaillible, elle arrivait à trouver le temps d'esquiver. Les deux souriaient en se battant. C'en était un jeu incroyable pour les deux. Quand Maxence vînt glisser sous les jambes du colosse, elle évita de peu de lui donner un coup dans les parties, se dressant sur ses pattes, elle alla pour donner un coup chirurgical dans entre ses omoplates. Elle voulait lui ouvrir sa garde depuis l'arrière pour le mettre au sol. Un coup bien tenté, si son maître ne l'avait pas saisie par le poignet pour la tirer vers lui. La blondinette vit le coup de genou dans le ventre venir à des kilomètres à la ronde. Sa main mécanique se posa sur l'articulation de l'homme pour, en plus d'amortir le choc, lui permettre de s'échapper en se propulsant au-dessus.

Ils étaient de nouveau au point de départ. Face à face, la respiration un peu plus bruyante, la garde levée. Aucun d'entre eux ne s'était mis un seul coup. La main de Maxence glissa le long de son corps pour s'enfoncer dans sa poche et sortir un chouchou. Tournant l'un autre de l'autre, elle attachait ses cheveux.

-Alors ? J't'avais prévenu, j'ai pas éclaté la moitié d'la galaxie pour rien pendant qu'on s'voyait pas. Aller, deuxième round, on va voir si tes os craquent avant d'me toucher.

Elle lui fondit dessus une nouvelle fois. Avant bras contre avant bras. Retournée acrobatique pour esquiver. Contre attaque s'écrasant dans les gardes. C'était un duel au sommet, aucun des deux, malgré leur sourire de psychopathe, ne retenait ses coups. Le talon du colosse s'enfonça dans la garde de Maxence. Trop légère, elle tomba à la renverse et roula sur elle-même. Se rattrapant au dernier moment.

Même situation qu'il y a quelques... secondes ? Minutes ? Impossible de savoir, elle s'amusait trop pour compter. L'imposante figure de son mentor la surplombait. Il avait la force... et la Force, mais elle avait la vitesse. Ses deux biceps se contractèrent. Les muscles de son dos se bandèrent en une masse de nœuds contrôlé. Ses avants-bras glissèrent entre les coups de Tanlo pour s'écraser droit dans ses tempes.

Malgré cela, les deux s'emportèrent dans une chute violente. Personne ne s'était réellement donné de coups, juste de quoi déstabiliser l'autre. Maxence n'y était pas allée au maximum de sa puissance, il devait simplement avoir la tête qui tournait et les oreilles qui sifflaient légèrement.

-T'en penses quoi ? Fit-elle en se relevant lentement. Pas mal, hein ?
Tanlo Jakobi
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Le monde vacillait et était devenu flou. Le sol devenaient mur, et les murs devenaient sol. Un sifflement, similaire à celui d'une cocotte-minute, percait les tympans de Tanlo, dont l'oreille interne avait pris un sacré coup. La voix de Max lui apparaissait comme lointaine, comme s'il était sous l'eau.

Il cligna des yeux. Sa jambe droite ondulait, le bout du pied sur le sol comme un danseur, traçant quelques cercles. Soudainement, il leva sa jambe, et piétina le sol d'un coup unique et puissant. Le "STOMP" résonna étrangement, envoyant des vibrations sur toute la surface du garage. Quelques caisses se mirent à vibrer, et les outils métalliques sur le sol tremblèrent. Les vibrations se dissipèrent petit à petit.

Tanlo se redressa, en garde. Elle ne l'avait pas attaqué pendant qu'il était vulnérable. Politesse ou méfiance ?

- J'vais mieux.

Elle avait fait d'incroyable progrès. Avant qu'elle ne vienne le voir, il y a... un an et demi ? Bientôt deux ? Il y avait autant d'écart entre eux qu'entre une planète et sa lune. Mais la jeune femme avait sauté dans une fusée et se dirigeait à toute vitesse vers lui.

Ils continuaient de s'observer l'un l'autre, marchant lentement sur la droite, créant un cercle invisible qui se rétrécissait petit à petit.

Il avait pu observer son style de combat. La jeune femme insistait sur sa mobilité et des prises ainsi que des coups brefs dans les jointures et autres parties vulnérables. Elle avait bien appris.

Brusquement, Tanlo couvrit l'écart entre eux. Son bras avant devint flou, et il frappa trois fois. Maxence évita les trois coups de justesse, bougeant sa tête en rythme, le poing de Tanlo ne faisant que frôler son visage. Elle sauta pour esquiver le balayage du colosse, mais ce dernier changea la direction et la forme de son coup à mi-chemin, touchant -enfin- son adversaire au flanc, la faisant grimacer.

- HA !


Le jambe toujours levée se replia vers le corps de Tanlo, qui partit dans une puissante fente. Ses doigts de pied s'enfoncèrent brutalement dans les abdominaux de la blonde, qui poussa un gargouillement de douleur, avant de passer outre cette dernière et de se saisir de la jambe du maître. Les deux se retrouvèrent à terre, Tanlo pris dans un leglock.

Le membre épais, trembla, luttant contre la pression que Maxence appuyait sur la jambe. Mais la différence physique commencait à se faire sentir. Serrant les dents à se péter la machoîre, Tanlo souleva Maxence, de quelques centimères, et pivota sur son propre bassin pour la frapper avec son autre jambe, la forcant à se dégager. Il lui fonça dessus, la projetant au sol.

Pendant une demi-minute, les deux mercenaires enchaînèrent, sans succès, des prises de soumission, ressemblant à deux serpents enroulés l'un contre l'autre, passant dessus ou dessus l'adversaire. La vitesse de Maxence fait qu'elle arrivait toujours à empêcher Tanlo de finir une prise pour qu'elle soit décisive, utilisant sa souplesse pour atteindre une position plus favorable, tandis que l'expérience de Tanlo fait qu'il parvenait à anticiper les mouvements de la jeune femme, profitant de sa force supérieure pour se dégager de ses prises.

Le rythme continuait, et il devenait clair qu'un combat au sol finirait par tourner en faveur de Tanlo. La jeune femme essaya de se dégager. Et Tanlo vit enfin une fenêtre d'opportunité s'ouvrir. Dans un mouvement fluide de capoera, il tourna sur son dos et frappa le tendon d’Achille de la blonde du bout du pied, la faisait tomber à la renverse dans un cri de douleur, tout en se redressant lui même. Il plongea sur son adversaire, la plaquant par terre avant de se balancer vers l'arrière. Dos contre le sol, il la tenait, enfin. Ses jambes épaisses s'étaient enroulées autour du bassin de la jeune femme, pressant des points vitaux sur ses cuisses et son mollet avec ses doigts de pieds, piégeant ses bras avec les siens. Tel un boa constrictor, il la pressait comme s'il cherchait à lui briser les os.

- Tu a fait une seule erreur
dit-il dans un souffle, alors qu'il avait arrêté son sang de circuler. En à peine cinq secondes, Maxence perdit conscience, et arrêta de se débattre.

Il relâcha la prise, restant allongé sur le sol, en nage, rattrapant son souffle. L’adrénaline redescendait peu à peu, et il se sentait patraque.

- J'ai besoin de boire, dit-il, avant de repousser Maxence, toujours inconsciente. Elle se réveilla quelques secondes plus tard. Il la regarda en souriant, sourcils levé, avant de lui proposer une poignée de main pour l'aider à se relever.

- Au rythme où tu progresse, je ne donne pas cher de ma peau dans quelques années. Bravo Max.
Maxence Darkan
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La tête qui tourne, les yeux qui roulent, une sensation frustrante grattant légèrement sur l'impuissance tout en laissant croire qu'il est possible de faire quelque chose. Ses pieds se débattirent, ses membres, pris de convulsions instinctives, remuèrent, espérant dans leur plus grande penser animale que cela suffirait. Ses iris se levèrent, encore et encore, disparaissant pour laisser seul, le blanc des yeux, le visage rouge, les muscles perdant leur combativité puis, plus rien.

Sa vision réapparut. Elle considéra sa paume, posés simplement sur le sol, le dos de la main vers le plafond. Elle avait la tête qui tournait, le sang qui revenait alimenter la machine... léger mal de crâne par dessus le marché. Ses membres semblaient engourdit de fatigue et son cerveau se remettait à jour. Elle prit un peu de temps à rassembler ses esprits et ses mains pour se redresser. En attrapant la main salvatrice, c'était un Tanlo fier de son apprentie qu'elle put apercevoir. Elle passa ses doigts sur son cou en toussant, il lui avait autant coupé la respiration que le sang, au final. En se remémorant tout le combat, la blondinette put comprendre plus amplement les erreurs commises, par elle-même, comme par son maître qui n'était pas aussi parfait qu'il n'espérait le faire savoir... bon, certes, c'était elle qui avait le plus fauté dans le combat. Maxence finit par lui afficher un sourire de gamine qui venait d'impressionner son père.

-T'as vu ça ? J'ai peaufiné quelques techniques dans mon coin et j'ai étudié des mouvements, des fois en pleine action. Faut encore que j'arrive à mieux jouer sur mon jeu d'jambes, mais je compense pour l'instant avec mon positionnement.

Son style de combat l'amenait très souvent à épuiser son adversaire en le harcelant... à quelques exceptions près, bien évidemment. Elle avait affiné ses techniques pour les rendre plus chirurgicales : elle pouvait taper autant pour faire très mal que pour simplement fatiguer et engourdir son opposant. En quelques gestes, elle lui démontra un enchaînement de coups basés sur ses poings, quelques coups de pieds, beaucoup de positionnement, de recadrage, de contournement, elle était rapide, fluide, efficace.

-'fin bref. Fit-elle en reprenant son allure nonchalante habituelle, loin de son attitude martiale. Eos, vous avez terminé vos p'tits cours à la con sur comment séduire une femme à cinquante piges ? Elle jeta un regard en coin au colosse en ramassant ses affaires. Il est jamais trop tard pour retrouver une amourette d'antan, pas de honte à chercher l'amour à ton âge.

-Pas tout à fait terminé, mais ce genre de connaissances fait l'affaire de plusieurs jours d'études. Tanlo, je vous envoie les informations supplémentaires par message.

-Ah ouais ? Et ça m'dit même pas de quoi vous avez parlé ?

-Vous voulez savoir ?

-Nan. J'ai autre chose à foutre que d'connaître les lacunes de Tanlo en drague. Le secret, s'était d'éviter avant tout de tuer sa bien aimée. Ceci dit, Tan, dans deux jours, on a un putain d'Sith à éclater, alors y' serait p't'être temps d't'expliquer plus en détail pourquoi j'te demande ton aide.

Elle s'assit sur une caisse, à l'entrée de son nouveau cargo, jetant ses vêtements dans la soute, marquant pour la toute première fois la touche bordélique qui imprégnerait le vaisseau à jamais. Elle se tourna vers son paquet de cigarettes, dégainant l'une d'elle en prenant un ton somme toute bien plus solennel.

-J'sais bien qu'toi et l'Empire, c'est comme les profs et les blagues gênantes, mais j'te jure que tu risques rien... surtout si t'as tendance à fricoter avec les Renégats. Elle lui lança un petit clin d’œil, parce que mine de rien, Maxence gardait toujours un œil plus ou moins direct sur ses connaissances. Si Gennavitch te fait flipper, moi, j'm'en chargerai, mais va falloir que tu t'occupes de sa garde rapprochée. Ces types là déconnes pas, blasters, formation à la vibrolame, au corps à corps, des types fanatisés au possible, impossible à faire flancher... 'fin bref, essaie pas d'jouer le coup d'la corde sensible, contente-toi d'leur rendre une faveur et tue-les. De c'que j'sais, il arrivera à un spatioport, pas loin d'ici, j't'y emmènerai, avant d'commencer ça petite fouille des alentours. On l'suit, on attend d'trouver le bon moment calme où y' sera le plus vulnérable et on l'zigouille. T'inquiète pas pour toi, personne saura jamais qu't'as fait l'coup.

Elle haussa les épaules. En fait, elle avait bien prévu de faire un petit coucou aux Loyalistes avec la tête de ce fils de pute entre les mains, juste pour leur faire comprendre qu'elle n'allait pas leur mener une vie facile... mais tout cela exclurait la présence du colosse.

-Si tu t'demandes pourquoi on sauve les miches de Warren, c'est uniquement parce que ce type à participé à la conquête du territoire Kossakii et qu'il nous a filé des bonnes infos sur l'Empire. C'est un plutôt bon atout qu'le Cartel veut pas perdre. Elle le le scruta quelques secondes, remettant une mèche rebelle derrière sa tête. Je sais qu'on a encore deux jours pour se préparer, mais si t'as des questions... ou simplement qu'tu d'dégonfles, c'est l'moment d'me l'dire.
Tanlo Jakobi
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- Il est jamais trop tard pour retrouver une amourette d'antan, pas de honte à chercher l'amour à ton âge.

- Bah, justement Max, j'y pensais, tu fais quoi samedi prochain ? dit-il en lui faisant un clin d'oeil relativement séduisant, suivi d'un grand sourire. T'a pas une cousine à me présenter au pire ?

Il reprit son sérieux lorsqu'elle commença à le briefer.

-J'sais bien qu'toi et l'Empire, c'est comme les profs et les blagues gênantes, mais j'te jure que tu risques rien... surtout si t'as tendance à fricoter avec les Renégats.

Il poussa un rire amusé. C'était une bonne blague.

- Si Gennavitch te fait flipper, moi, j'm'en chargerai, mais va falloir que tu t'occupes de sa garde rapprochée. Ces types là déconnes pas, blasters, formation à la vibrolame, au corps à corps, des types fanatisés au possible, impossible à faire flancher... 'fin bref, essaie pas d'jouer le coup d'la corde sensible, contente-toi d'leur rendre une faveur et tue-les. De c'que j'sais, il arrivera à un spatioport, pas loin d'ici, j't'y emmènerai, avant d'commencer ça petite fouille des alentours. On l'suit, on attend d'trouver le bon moment calme où y' sera le plus vulnérable et on l'zigouille. T'inquiète pas pour toi, personne saura jamais qu't'as fait l'coup.

- Merci de la proposition, mais je m'occuperais du Sith. Il avait toujours un peu en travers de la gorge les réflexions de sa partenaire, et il avait quelque chose à prouver, à elle et à lui même. La garde rapprochée risquerait de poser problème par contre...

- Pour ses troufions, à voir. Parfois, entre un type capable de me gêner et la chair à canon, suffit d'une infime différence. Je pense qu'on devrait s'en sortir s'ils sont pas trop nombreux et qu'on arrive à les séparer. Nos tact... tes tactiques habituelles nous ont toujours mené à la victoire jusque là, donc je suis pas inquiet. Mais ouais, un petit tour d'enquête serait bienvenu. Ne serait-ce que pour m'imprégner de l'atmosphère de la ville et des bâtiments.

Ils n'avaient jamais rediscutés de ce qui s'était passé à Riileb. Mais il savait que Max se moquerait probablement un peu moins de lui sur ses visions. Il marchait dans le hangar, cherchant quelque chose.

-Si tu t'demandes pourquoi on sauve les miches de Warren, c'est uniquement parce que ce type à participé à la conquête du territoire Kossakii et qu'il nous a filé des bonnes infos sur l'Empire. C'est un plutôt bon atout qu'le Cartel veut pas perdre.Je sais qu'on a encore deux jours pour se préparer, mais si t'as des questions... ou simplement qu'tu d'dégonfles, c'est l'moment d'me l'dire.

- Ouais, deux questions.

- La première, où est-ce que je dors ? J'ai amené des affaires dit-il en montrant un sac épais, qu'il avait amené avec lui dans le vaisseau. Vêtements de rechange, ses gantelets et ses bottes, mais aussi un sac de couchage. Je peux prendre une couchette du vaisseau, mais bon, c'est ton vaisseau maintenant, et tu voudra peut-être que je dors par terre.

Ce n'était pas, en soi, une question importante. Juste une fixette comportementale de Tanlo. Il n'aimait pas les surprises, et comme tous les "vieux", aimait savoir à l'avance où il allait pouvoir pioncer. Une fois qu'il eut sa réponse, la deuxième question fut très simple.

- On y va quand ?


**********

Le duo avançait avec lenteur dans les ruelles. La ville n'était pas du goût de Tanlo esthétiquement, même s'il en appréciait la composition. De nombreuses petites ruelles partant dans tous les sens comme si l'architecte avait été pris d'un coup de folie. C'était une véritable fourmilière, avec des gens absolument partout. Personne ne faisait attention à eux? Tanlo ressemblait juste à un type un peu plus grand que la moyenne, et Max pouvait aisément passer pour sa fille.

Les mains dans les poches de son manteau, Tanlo avait également enfilé une écharpe pourpre, afin de se protéger du froid. Il faisait frais, à peine plus de 10 degrés, et de la buée s'échappait des lèvres de Max et de Tanlo alors qu'ils évoluaient au sein de la ville. Ils se dirigeaient vers le spatioport, qui était à plus d'une demi-heure de marche. S'y rendre en speeder, compte-tenu de la densité de la population, aurait été quasiment impossible. Pour les deux mercenaires, c'était aussi l'occasion de planifier quelques voies d'échappatoire à l'avance.

Ils évoluaient ainsi comme deux touristes, attentif aux environs. Aucun d'entre eux n'avaient détectés le moindre individu suspect les suivant, même si Tanlo avait une désagréable sensation d'être observé, mais aussi, sans qu'il ne puisse l'expliquer, un petit sentiment de nostalgie.

- Dis, Max, tu sais que notre invité arrive au spatioport. Et après ? Tu pense qu'on devrait l'engager ici ? Ou plutôt dans ses appartements ? Il désigna du doigt quelques immeubles aux fenêtres closes.

- En plein milieu de la ville, on pourrait foutre le bordel et nous faciliter le boulot. Ca serait galère pour eux de nous suivre, mais je m'interroge sur les dégâts collatéraux.
Maxence Darkan
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-J'devrais t'faire dormir par terre, juste pour le plaisir de t'acheter ton vaisseau et d'te foutre à la rue... mais tu m'connais, j'ai un trop grand cœur pour ça.

C'était décidé, pour le temps de la mission, Maxence allait laisser son ancien maître poser ses affaires parmi les couchettes pour y dormir.

***

-Entre nous, on sait gérer les pouvoirs de la Force, on sait gérer le manque d'allonge par rapport à un sabre... mais on fait ça en milieu ouvert, pas dans un appartement.

Il était donc en effet plus efficace d'attaquer le Sith en milieu ouvert, mais pour l'instant, l'heure n'était qu'au repérage, s'assurer que les informations étaient bien les bonnes. Ils arrivèrent au niveau du spatioport. À l'entrée, ou la sortie, selon le point de vue, se trouver un assez large espace aménagé pour que les voyageurs se disperse dans le reste de la ville qui, de son côté, lui crachait au visage les enseignes lumineuses des fast food, petits restaurants, magasins de vêtements, ou encore, magasins de souvenirs. Entre les enseignes, des fois, se dessinaient des couloirs exigus, couloirs d'où sortait le duo, couloirs dans lesquels la ville les engloutissait.

Dans un petit coin, contre un mur, non loin de l'entrée, mêlés dans la foule, le duo se tenait, l'un face à l'autre. Maxence, contre le mur, venait de s'allumer une cigarette en observant avec attention chacun des voyageurs qui sortaient du spatioport. Elle pointa l'entrée d'un doigt furtif qui ne se fit pas attendre.

-Il se pointera ici avec ses deux gardes dans deux jours, à quinze heure trente. On s'contetentera d'le suivre, mais à bonne distance, vaut mieux éviter d'se faire chopper. Je sais pas exactement de quoi il est capable s'il peut... elle secoua ses mains d'une drôle de façon pour présenter l'environnement, sentir notre présence ou même... puis elle secoua ses mains dans la direction de Tanlo en baissant d'un ton, ta sensibilité à la Force. Donc... essaye de faire profil bas ou peu importe comment ça marche. Suis-moi.

La Force... je vous jure. Les gens avec la Force ! Ha ! Ne m'en parlez pas. Elle se redressa pour se diriger vers une ruelle, passante, évidemment, blindée, sans surprise, remplie de vendeur à la sauvette et de comptoir de bar en extérieur, comme d'habitude. Elle suivit un chemin assez précis, passant ensuite de ruelle en ruelle, presque pour tenter de perdre Tanlo, mais elle ne faisait pas le chemin pour le plaisir, parce qu'à la fin, elle termina dans une immense rue qui changeait soudainement l'air de la ville. Bien plus bruyante, les moteurs de speeder rugissaient de part et d'autre de la route. Les trottoirs, vastes, sales, couvraient une surface suffisante pour accueillir une fanfare. Les magasin, quant à eux, n'étaient plus ces vieux bouibouis puant et moisis sur les poutres, mais de vrais palais de mode, de nourriture, de jeu, de boissons.

-T'as retenu le paterne ? Fit-elle en remontant sa capuche sur son visage, soudainement suspicieuse, comme si elle ne voulait pas se faire reconnaître. C'est exactement, au pas près, le chemin qu'empreintera ce fils de pute. Elle s'enfonça dans la foule, suivi de près par le colosse. Je sais, pourquoi le suivre si on peut s'contenter d'l'attendre ici ? Question d'sureté, juste pour être sûre. Mais là où il logera, c'est ça qui nous intéresse.

Et quelques minutes plus tard, à taper des coudes pour se faire une place, se contenter de regarder droit dans les yeux une personne pour la calmer lorsque le sang lui montait au cerveau, ils arrivèrent sur une gigantesque place dirigeant vers cinq directions différentes. Elle se tourna vers l'une d'elle et pointa, d'un signe de tête furtif, une rue, avec un bâtiment au coin.

-Il dormira ici. « El Grande Hotel », le plus grand Hotel de la ville, le plus chic, avec jacuzzi dans chaque chambre, sale de jeu de luxe, bain de nuit couvert sur le toit, massage et... Qu'est-ce que tu regardes ? Nan, pas celui là, en face. Le « Vu sur Grande Hotel ». Ouais, je sais, il claque moins.

Un trois étoiles en face du El Grande Hotel, construit après le plus chic, son but était tout simplement de gratter une clientèle bien moins noble pour profiter d'une vue magnifique sur le monde chic et surtout, pour se trouver en plein centre ville historique.

-Il est pas con le bougre. Il va sûrement pas se faire repérer par la populace en pleine mission de traque et d'élimination. Faut s'attendre aux vêtements civils et aux comportements chelous. On attendra, sur la place, dans un coin, on restera en mouvement, juste pour l'observer et essayer de comprendre les horaires qu'il aura. Une fois qu'on sera calé, on l'attaquera au meilleur moment.

Et alors, en haut d'un bâtiment, dos au duo, une silhouette complètement camouflée dans l'air les observait à l'aide de jumelle. Après un petit instant de réflexion, elle secoua la tête de gauche à droite en grommelant d'incompréhensibles injures. Elle se releva, attrapant son fusil laissé sur le sol avant de tourner les talons et disparaître sur les toits.
Tanlo Jakobi
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-Il est pas con le bougre. Il va sûrement pas se faire repérer par la populace en pleine mission de traque et d'élimination. Faut s'attendre aux vêtements civils et aux comportements chelous. On attendra, sur la place, dans un coin, on restera en mouvement, juste pour l'observer et essayer de comprendre les horaires qu'il aura. Une fois qu'on sera calé, on l'attaquera au meilleur moment.

- Oh, j'aime ce plan. Comme dans les holo où le duo de flics est en planque pendant des semaines pour coincer un voleur à la sauvette. Nous manque plus qu'un speeder puant de clope et de quoi s'acheter des sandwich triangles et l'illusion est parfaite
. Il croisa le regard sérieux de Max. T’inquiète partenaire, j'aime ton plan, et il me va. Mais bon, quitte à se mettre en planque, ca aurait pas été plus simple de se prendre une chambre dans le grand hôtel de luxe plutot qu'dans un garage ?

Elle garda un visage sérieux, avant de sourire.

- C'est vrai qu'j'ai les moyens... mais l'problème c'est qu'toi tu les as pas.
Il ouvrit grand les yeux puis la bouche dans un "HAN" exagérément vexé.

- Comment tu oses ! J'te le pardonnerais jamais !
dit-il dans un grand sourire. Merci pour le tour.

Ils étaient repartis dans les ruelles. Tanlo avait pris la tête du duo, afin de montrer à Max qu'il avait bien retenu l'itinéraire. Ils revenaient donc sur leurs pas, le mercenaire ne faisant aucune erreur. Il avait déjà tracé, dans sa tête, un plan aérien de la ville, en se calquant sur les endroits qu'ils avaient empruntés. C'était un vrai labyrinthe, mais heureusement, ils étaient tous les deux prévoyants.

Alors qu'ils tournaient à un carrefour, un sentiment de malaise instantanément pris Tanlo d'une quasi nausée. Après quelques pas, de plus en plus lents, aussi bien de lui que de sa partenaire, ils se rendirent compte que la ruelle où ils se trouvaient, qui était noir de monde lors de leur allez, était complètement vide.

Un frisson parcourut le dos de Tanlo, puis une odeur familière. Il connaissait cette sensation. Cette sensation de vide. D'absence. Les sens éveillés du mercenaire était à leur maximum.

- Max, ne bouge pas et ne dit ri...

Il se baissa au dernier moment, vers l'arrière, voyant un avant bras passer au dessus de lui, fauchant l'air où se trouvait sa tête. D'un bond animal, il fit une pirouette sur lui-même, se mettant instantanément en garde à son endroit initial.

- TIGRE ! rugit-il.

Devant eux se trouvait un homme. Un humain, d'un gabarit similaire à Tanlo, dans la même tranche d'âge également, dont les longs cheveux blonds ébouriffés vers l'arrière faisaient penser à une crinière de lion. Il n'avait pas de sourcils, et un regard de prédateur, avec de minuscules iris.

- Salut Tanlo. Ca faisait un bout de temps. Tanlo l'ignora pour jeter un oeil à Max.

Il aurait du s'y attendre. La jeune femme avait dégainé à toute vitesse, son blaster pointé vers le nouvel arrivant. Mais elle ne tirait pas. Et pour cause : elle en était incapable. Le corps entier de la mercenaire tremblait sur place, alors que son doigt, à quelques millimètres de sa gâchette, était figée sur place. Son corps avait été entièrement paralysé en moins d'une demi-seconde. Il ne connaissait qu'une personne capable de ce genre de prouesses...

- Maître...

De l'ombre de la jeune femme émergea une courte silhouette, à peine plus petite que la blonde, mais considérablement plus robuste. Un Noghri, aux doigts épais et musclés, avança avec lenteur, semblant presque flotter sur le sol. Ses yeux rouges semblaient brûler, et, fixant la mercenaire, il leva l'index, avant de le remuer de gauche à droite, avant de l'enfoncer, douloureusement, dans le creux de son poignet. La main de la jeune femme se mit à tourner avec lenteur sur elle même, jusqu'à ce que le canon du blaster pointe directement sur le front de la jeune femme. Puis, le Noghri se placa à côté de "Tigre".

Ils étaient apparus de nulle part. Téléportation ? Invisibilité ? Non. La discrétion, ultime. Tanlo l'avait apprise, mais était encore bien loin. Les meilleurs maîtres Stava étaient capables de camoufler leur présence à des degrés presques divins. Tanlo avait déjà vu son maître, une fois, suivre quelqu'un pendant plusieurs minutes, à quelques centimètres de lui, caché dans son ombre.

Tout comme un pickpocket est capable de vous voler votre montre tout en vous parlant, face à vous, sans que vous le réalisiez, les maîtres Stava pouvaient jusqu'à vous faire oublier leur présence. Même lorsqu'ils vous touchaient. Vous tuant instantanément sans que n'ayiez jamais pris conscience de leur existence, ou même de l'attaque, passant de vie à trépas sans transition.

Zero Presence.

- Ce n'était pas nécessaire ! protesta Tanlo, toujours en garde. Seul son entraînement avait permis de l'alerter, au tout dernier moment, de l'attaque de son ancien ami.

- Mais très parlant, répondit "Tigre", qui jaugea Tanlo du regard. T'a pris un coup de vieux depuis la dernière fois, camarade. Mais content d'voir que t'a toujours les réflexes.

Tanlo l'ignora, regardant le Noghri. Le regard du colosse devenait plus doux, presque plus soumis aussi.

- Maître... pourquoi ?

Le Noghri répondit dans sa langue, alien, brutal, gutturale. Tanlo comprenait le Noghri, mais ne savait pas le parler.

- Je... je comprend. Il posa son épaule sur celle de Max, qui était toujours paralysée dans sa posture. Max, je te présente Tigre, un de mes anciens camarades au temple Stava. Et... voici mon maître Khizrar. Il m'a tout appris. Tigre, maître, je vous présente Max.

- L'est plutôt jeune pour toi, non ?

Si un regard pouvait tuer, Tigre aurait été instantanément vaporisé par celui de Tanlo.

- C'est mon amie, ma partenaire, et une apprentie le corrigea-t-il froidement. Pourquoi cette embuscade ?

- Car on te surveille. Et tu as fait de grandes choses.

- .... vraiment ?

- Ouais. Le bâtiment de l'AGPU. L'enlèvement du vioque. Chapeau. C'est pas tous les jours qu'un apprenti du temple utilise ses talents à aussi bon escient.

- Vi kom för att belöna dig för dina... vapenpresoner.

Le Noghri sorti un sac en toile, qu'il lança vers Max. La hanse du sac s'accrocha au bras de la jeune femme, comme si elle n'était qu'un vulgaire porte-manteau.

- Furan.

Il approcha avec lenteur du sac, s'attendant au pire. Il sentait les regards sur lui, surtout ceux de Max, encore parfaitement consciente des environs, et toujours paralysée. Tanlo ouvrit le sac, et en sorti... un manteau. Grand, noir, sans le moindre reflet, comme une ombre vivante. Dans le dos, un signe Noghri noir sur cercle rouge.

Il connaissait ce signe.

Ouragan.

- Un...

- Un cadeau. Pour tes actions. Bravo pour ta montée en grade, "Ouragan". C'est comme ca qu'on t'appelle maintenant hein ? j'avoue que je préférais ton surnom du temple, mais... le maître a voulu qu'il corresponde à ta réputation actuelle.

Tanlo regardait le Noghri comme un enfant de 13 ans venant d'être complimenté par son père. Le colosse d'habitude toujours sûr de lui perdait toute aura d'intimidation en face du Noghri pourtant bien plus petit, duquel émanait une écrasante aura de supériorité, au point que même la ruelle semblait rétrécir.

- Me... Mer

- Tatesate.

Silence. Il l'avait entendu tant de fois. Alors, il resta muet.

- On t'observait depuis un bout de temps, alors on t'a suivi.
Il fit un clin d'oeil.

- D'ailleurs, on est pas les seuls à...
Le Nohgri se mit à grogner. Oui, vous avez raison. On a mieux à faire.

Le Noghri claqua des doigts.

La déflagration du blaster retentit en écho dans la ruelle, alors que Max retrouvait le contrôle de son corps. Le projectile passa à un cheveux de sa joue, s'écrasant contre un mur. Tanlo la rattrapa avant qu'elle ne tombe sur le sol.

Lorsqu'ils se relevèrent, le Tigre et Khizrak avait déjà disparus. Volatilisés, comme s'ils n'avaient jamais existé.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
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Le blaster tourna autour de son doigt, se stoppant net dans sa paume, le canon droit vers la tête de l'assaillant. Son doigt s'approcha de la gâchette avant de s'arrêter. Elle hésitait ? Non, elle ne se poserait pas ce genre de question si elle hésitait réellement, ce type aurait dû mourir... alors pourquoi. En essayant de tourner la tête, elle comprit. Impossible de bouger. La main de son assaillant apparut. Une colère soudaine lui monta au cerveau. La Force ? Il la contrôlait mentalement ? Était-il assez fou pour s'attaquer à Maxence Darkan ? Ses sourcils bougèrent très légèrement : « Maître » ? Tanlo ne l'avait pas tué ? Ses « arguments » avaient été persuasifs à quel point ?

Quand son arme se retourna contre elle, sa gorge ne put sortir qu'un grognement discret. C'était à peine si elle pouvait respirer. Ses paupières n'arrivaient pas à se fermer et ses yeux s'humidifiaient. Une goutte de sueur caressa sa tempe. Ce fils de pute, Maître ou pas Maître, elle allait l'annihiler. Elle voulait en faire de la charpie, transformer cette immondice en une pâté de chair carbonisée informe. Tout ça pour quoi ? Pour un manteau. Pour un putain de manteau.

En haut d'un toit, on penchait la tête en observant la scène. Une crosse contre l'épaule, un canon posé sur un rebord, elle avait suivi leur marche, de toit en toit et, désormais, depuis la lunette de son arme, elle se demandait si elle devait prendre un tir. La tête de Tanlo était parfaitement alignée. Mais le Maître, allait-il rester ? Une voix dans son oreille l'interrompit dans ses pensées, l'amenant à désarmer le fusil et se contenter d'observer. C'était son rôle. Observer. Rien de plus.

Le tir partit. Maxence s'écroula, épuisée, sans même avoir bougé. Le colosse la rattrapa et, à l'instant même où elle atterrit dans ses bras, elle le poussa violemment pour braquer son arme en direction de la ruelle, dans le vide. Elle tourna autour d'elle, personne. De rage, elle enfonça son talon dans une poubelle, l'envoyant valser à plusieurs mètres en hurlant une injure tellement injurieuse qu'il m'est difficile de l'écrire sans terminer devant un tribunal pour atteinte à l'intégrité morale d'autrui et incitation à la haine. Finalement, elle fit face à Tanlo, s'approchant comme une mère furieuse, prête à engueuler son fils de huit ans après qu'il ait mis le feu au tapis. Elle lui arracha le manteau des mains, agitant son blaster à la manière d'un bâton face à un cheval mal poli.

-Un putain d'manteau ?! J'ai failli crever pour un putain d'manteau ?! Tu m'expliques un peu c'qu'y vient d'se passer ? J'te signale que ce fils de pute me menaçait avec ma propre putain d'arme et la seule chose que t'as trouvé à faire, c'est l'remercier ? C'est quoi ton putain d'problème ? Tu flippes devant un Sith, t'es pas capable d'aider ta partenaire quand elle en a besoin, putain mais...

Elle secoua la tête, exaspérée. Après une petite seconde de silence, laissant tomber le manteau, rangeant son arme elle lui fondit dessus à une vitesse hallucinante, le saisissant d'une main par le col. Son index était libre, il menaçait de s'enfoncer dans un endroit très précis de sa gorge.

-T'es d'quel côté au juste ? Tu deviens sénile ou t'es juste complètement abruti ?

Il la regarda sans sourciller, elle savait parfaitement qu'il ne se laisserait pas faire aussi facilement et qu'il était prêt à contre-attaquer

-Max, s'il avait voulu te tuer pour de vrai il l'aurait déjà fait. Ce que tu appelle une menace, pour lui, c'est une blague. À partir du moment où il se sont montrés, tu n'étais pas en danger. Elle était à deux doigts de lui rappeler qu'il ne se présentait sûrement pas comme la personne la plus à même de faire des constats, à cet instant précis. Et sauf si tu attentes à ma vie, je serais toujours de ton côté. Je suis nul pour ça, mais je tiens à toi.

Elle le lâcha, brusquement, ça se voyait sur son visage, elle trouvait ça facile, comme explication. Son blaster tourna élégamment autour de son doigt avant de s'enfoncer dans son holster. La mercenaire ramassa le manteau, le considérant une seconde, elle le lança nonchalamment sur Tanlo avant de reprendre la marche sans se retourner.

-J'espère que ton cadeau te plaît, au moins.

-Il te plaira encore plus.

Elle en doutait fortement. Elle ne savait pas ce qu'il avait, mais Tanlo n'était pas exactement le même. « L'enlèvement du vioque » ? Sur Ossus ? Il s'attaquait au bâtiment même qui maintenait la paix dans la galaxie et il craignait encore autant le monde qui l'entourait... elle avait l'impression qu'il commençait à confondre sagesse avec peur. Elle doutait de lui, grandement, mais les dates étaient fixées, elle était obligée, maintenant, de devoir faire équipe avec lui.

FIN
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