Le commandant tape de son pied au sol dans un rythme inconnu des soldats qui l'entourent. Eux qui le suivent depuis des années maintenant, qui ont vu de nombreuses bataille à ses côtés, c'est presque comique de voir le stoïque officier presque.. Craintif ? En tout cas son regard, qui d'habitude est droit devant lui, prêt à percer quiconque se trouve sur son chemin, est à présent dirigé vers ses pieds, comme un enfant qu'on aurait punis.

La navette ralentis sa course alors que la planète se dévoile devant les yeux des soldats, bien trop occupé à réfléchir pourquoi le commandant est dans cet état là pour admirer la beauté de Lysatra. Yalil lui, continue de taper du pied au sol, mais si ses soldats le pense craintif, à regarder ses pieds, ce n'est nullement vrai. Il penche la tête dans la seule raison de créer un angle mort dans leur vision, pour qu'ils évite de voir le sourire béat qui se trouve sur son visage.

Lui qui tente toujours dans un air sérieux, égal, dans toutes les situations, ou alors simplement sympathique quand il faut l'être dans les discussions diplomatiques, à ce moment précis, il lui est difficile de calmer sa joie. Cela fait presque un an qu'il n'a pas vu ses parents lors de ses permissions, et il est extatique. S'il pouvait sauter partout, il le ferait, mais pour le moment, il garde sa position.

D'autant que le voyage est dangereux, c'est bien pour ça qu'il n'est pas revenu depuis longtemps ; afin de se rendre à Lysatra, non seulement il faut passer par les territoires loyalistes, mais il faut en plus passer par la république, pour faire au plus court. Finalement, si le traité d'Ossus à eu une seule bonne conséquence, c'est bien ça. Mais par pure discrétion, il est quand même venu semi-incognito, ayant laissé l'Aimable à Edusa, et n'ayant pris que le Pacifique pour le voyage. Et même ce vaisseau à été stationné dans une planète pro-impériale de la frontière pour ne pas causer de problème sur Lysatra, planète qui s'affichait comme neutre pour éviter tout conflit.

La navette entre dans l'atmosphère de la planète, et en quelques minutes, l’atterrissage se fait sur un spatioport d'une ville moyenne de la planète. Reprenant une posture plus habituelle, Yalil se racle la gorge et dit d'une voix calme :

-Bien soldats, vous êtes congédié. Vous avez trois jours devant vous pour vous reposer et profiter de cette permission. Aucun excès, et comme je vous l'est dit plus tôt, je suis ici en tant que civil, et vous en tant que garde du corps, donc aucune mention de l'Empire, c'est clair ? Que le vaisseau soit prêt à mon retour dans trois jours.

Ce n'est que suite à la réponse des six gardes, avec un garde à vous pour officialiser le tout, que le Twi'Lek descend du vaisseau, et avance sur le spatio-port. Son pas est rapide, plus même qu'habituellement, et n'ayant pas de bagage, il passe la douane sans aucun problème, ceux ci ne vérifiant même pas son blaster, simplement caché sous un grand manteau, puisque le commandant ne porte pas ses habits militaires.

Bien décidé à retrouver sa famille le plus vite possible, il sort du bâtiment au pas de course, et débouche sur joli plaine, parsemé de quelques véhicules. Et parmi ceci, il en reconnaît un en particulier, et fonce directement là bas. Il ne faut qu'une vingtaine de secondes pour franchir le parking et que le Twi'Lek ouvre ses bras en grand, un sourire immense recouvrant le visage du commandant alors qu'il serre sa mère dans ses bras, la soulevant même dans la joie. Puis c'est avec un même bonheur qu'il embrasse son père pendant de longues secondes. Les retrouvailles sont toutefois interrompues par le bruit d'un droide provenant du véhicule, lançant d'une voix presque énervée :

-Maîtres, si vous désirez éviter les embouteillages, il va falloir partir immédiatement !

Yalil brise le contact avec sa famille une seconde avant d'inspirer un grand coup. Il regarde tour à tour son père puis sa mère, avant de hocher la tête. Et sans un mot, tous grimpe dans le véhicule terrestre pour retourner à leur maison, là où Yalil... N'a pas grandit et n'y a mis les pieds que quelques fois, puisque ses parents ont déménagé il y a quelques années, mais le sentiment est là ; il est toujours sur sa planète, dans sa ville, à son lieu de naissance.

Le trajet en voiture n'est pas long, mais il n'en faut pas plus pour que les langues se délient extrêmement vite. Tandis que le droïde protocolaire assure la conduite, surveillé par le patriarche, les discussions vont de bons trains ; comment va Yalil, les batailles se passent-elle bien, les renégats gagne t-il, quand vas t-il leur présenter un petit copain, est ce qu'il va bientôt être promu, ce genre de chose.

Mais bientôt l'arrivée approche, et c'est avec joie que le Twi'Lek, qui à l'impression d'avoir à nouveau quatorze ans, saute de la voiture pour poser les pieds dans le jardin familial. S'il a passé son enfance dans une maison modeste, bourgeoise mais rien d'exceptionnelle, celle ci est bien plus grande, signe de l'ascension sociale de ses parents. Car comme on dit, la pomme ne tombe pas loin de l'arbre, si lui est ambitieux, ses parents aussi n'ont de cesse de se battre pour grimper la hiérarchie et avoir toujours plus de revenus confortable, pour mener une vie agréable, et surtout espérer une retraite anticipée !
Les pieds de Yalil touche le sol, et il contemple la maison de ses parents devant lui. Quelle belle demeure, avec un large jardin, en bordure de la ville d'Arbes, une des métropoles de Lysatra. Attendant que ses parents descendent de la voiture, alors que le droïde la gare, il admire le travail que son père fait dans le jardin, son petit plaisir quand il n'est pas en train de travailler dans l'administration présidentielle.

-Yalil ? Tu viens, le repas va refroidir si nous attendons plus longtemps.

La douce voix de sa mère tire le Twi'Lek de ses pensées et il hoche la tête, suivant ses parents à l'intérieur de la maison. Son pas, rapide et bruyant tant il claque ses pieds au sol, résonne dans la maison, mais ce n'est pas le seul. Le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre, car son père a un pas aussi rapide que lui, mais plus détendu, tandis que sa mère portant des talons se fait entendre dans tout les couloirs de la maison. Finalement, lui n'a rajouté que la position droite qu'il a hérité de l'académie impériale.

Le repas se passe sans aucun problème, agrémenté des anecdotes de combat du commandant, et des nouvelles de la planète amassée par ses parents que sa mère s'empresse de partager, tandis que son père préfère faire un rapport complet de l'évolution de la politique de la planète, y allant toujours de son petit commentaire quand il désapprouve une décision.

Ce n'est qu'au moment du café, signant la fin du repas qui a déjà duré prêt de deux heures, qu'on sonne à la porte, ce qui tire Yalil de la délicieuse torpeur dans laquelle il s'était plongée. Lui qui n'est jamais réellement détendue quand il est en mission, Lysatra est la seule planète sur laquelle il se sent si bien qu'il pourrait s'endormir sans même vérifier qu'on ne l'observe pas. Se redressant sur son siège et s'époussetant ses vêtements, il offre un regard interrogateur à ses parents, qui semblent un peu embêté. C'est finalement son père qui répond d'une voix clairement ennuyée :

-Nous espérions qu'il oublie, mais apparemment non. Vois-tu le maire d'Arbes, tu te souviens de lui j'espère? Enfin bref, il a appris que tu venais, et il s'est mis en tête de te demander un service. Nous lui avons dit et répété que tu venais ici en vacances et bien trop peu pour qu'en plus ils viennent t'embêter, mais il est têtu comme une mule.

Alors que la sonnette s'active de nouveau, Trice soupire et se lève lançant un regard entendue à son fils qui hoche la tête. Yalil n'est certes pas là souvent, mais si c'est pour aider le maire de sa ville natale, il peux bien faire un effort. Et puis il se souvient très bien de lui, ce vieux croûton est en position depuis qu'il est né et n'a pas bougé de son poste. Il l'a vu plusieurs fois, son père et le maire travaillant parfois ensemble, et il n'est honnêtement pas désagréable, juste... Insistant sur certains points.

Le Twi'Lek se fait craquer le dos, vérifiant à nouveau qu'il est propre sur lui même, la deuxième fois dans l'espace de quelques secondes, et les pas de sa mère se font à nouveau entendre. Cette fois, elle revient accompagné d'un humain, la soixantaine, sec, barbu comme un diable mais très bien peigné, des habits chics et une canne dont il ne se sert visiblement pas, marchant très bien seul. Le vieux maire serre la main de Jastof, avant de voir Yalil, et s'approche de lui avec un sourire, tendant la main. C'est avec un petit sourire retenu qu'il l'attrape et la serre gentiment, puis lui montre un siège, dans lequel le maire s'empresse de s'asseoir. L'humain s'installe confortablement, et entame la discussion :

-Yalil, quel plaisir de te revoir ! Cela fait si longtemps, comment vas tu ? L'armée Impériale n'est pas trop demandante j'espère ? Enfin, avec ton intelligence, je suis sûr que tu ne fais qu'une bouchée de tes ennemis !

-Je vous remercie de ces attentions Monsieur le maire, je vais parfaitement bien. Quand à mon métier, il me conviens parfaitement, mais je ne peux partager les détails de ma fonction. Lysatra étant une planète neutre, il convient de ma part de ne pas risquer de l'impliquer d'une quelconque manière, vous vous en doutez bien.

La réponse de Yalil est posée, dite d'une voix basse et d'un ton doux, comme quand on parle à une personne âgée dont on sait la disparition proche, pour la rassurer. Le maire n'est pas à la fin de ses jours, mais en plus d'être têtu, il a une légère tendance à se surexciter, ce qui n'est pas vraiment conseillé pour les personnes les plus fragiles. L'humain hoche la tête et s'humidifie les lèvres, cherchant comment relancer la conversation sans aborder de sujet dangereux. Mais étant toujours aussi sympathique, c'est Yalil qui reprend la parole, toujours avec son ton si doucereux :

-Je vous écoute Monsieur le maire. Parlez sans crainte de ce qui vous a amener ici, et pourquoi pensez vous avoir besoin de moi ?

Suite aux deux questions, le maire se tortille un peu sur sa chaise, lançant un regard aux parents de Yalil avant de regarder à nouveau le jeune Twi'Lek. Puis,c 'est d'une voix incertaine qu'il lâche finalement :

-Yalil, nous avons un problème.

-Lysatra est une planète paisible, il ne s'y passe pas grand chose il faut le dire, mais je pense que tout le monde est très satisfait comme ça. Or, avec la guerre entre la République et l'Empire, les profiteurs, les petits pillards et pirates se sont mis à pulluler comme les patrouilles des grandes puissances était occupées ailleurs. Le problème est que des pirates se sont approchés de Lysatra, et ont même débarqué ici, et ont pris positions dans les forêts prêt de la ville.

Évidemment, ils ont besoin de lui parce que c'est un militaire. Yalil ne pensait pas vraiment à autre chose de toute manière. Mais cela ne sera pas facile pour autant s'il doit intervenir. Il ne peut décemment pas utiliser l'armée impériale pour une affaire personnelle, surtout s'il veut rester incognito. Mais en recrutant la police locale et avec les quelques hommes qu'il à, si les pirates ne sont pas trop nombreux, ce sera un parcours de santé ; les pirates ne sont pas connu pour être des grands stratèges. Le commandant hoche la tête et répond d'une voix calme, avec un petit sourire sur les lèvres :

-Si ce n'est que ça, je suppose que je peux bien me débarrasser des pirates pour vous. En mémoire du bon temps passé ici.

Le Maire semble un peu étonné, et cligne des yeux plusieurs fois. Pensait-il vraiment que le Twi'Lek aller refuser ? Ce n'est pas parce qu'il est un militaire qu'il est devenu un sans-coeur, surtout pour sa planète natale ! Mais alors que Yalil allait conforter le maire dans sa décision, c'est le vieil homme qui répond d'une voix un peu gênée :

-Non, non, les pirates ne sont pas le problème Yalil. L'armée Lysatréenne s'en est déjà chargé, le président n'allait pas laisser une telle menace sur la planète ! Non, en fait le problème... C'est que les pirates étaient aussi des contrebandiers, et selon ce que j'ai entendu, ils ont laissé beaucoup de matériels cher, et utile dans leur campement dans la forêt, mais suffisamment caché pour que l'armée de le retrouve pas. Vois-tu, j'aimerai que.. Eum...

-Que je retrouve et récupère votre petit trésor et que je vous le ramène ? Je ne vois pas en quoi cela pourrait être un problème, vous pouvez faire appel à l'armée pour le retrouver non ? Voir même à des chercheurs de trésor, c'est leur métier après tout ! Répond le Twi'Lek, étonné de cette potentielle tâche.

-Je ne veux pas faire appel à l'armée, ils sont au service du pouvoir central, et je connais le président, il récupérera tout les bénéfices pour lui ! Non, les pirates ont terrorisé ma ville, je veux que ce soit les habitants d'ici qui puisse profiter des bénéfices qu'on pourra tirer du reste du butin des pirates ! Quand aux chasseurs de trésor, je ne leur fait pas confiance. En plus la forêt est pleine de bêtes dangereuses, cela coûterai beaucoup trop cher.

-C'est donc pour ça que vous avez besoin de moi.

Le Twi'Lek regarde ses parents, qui lèvent les épaules presque de manière simultanée, exaspérée par la demande du maire. Yalil pousse un long soupir, tout aussi moyennement embêté que ses parents, et finalement répond au maire qui piétine en attendant la délivrance :

-D'accord Monsieur le Maire, je vais le faire. Si c'est pour le bien des habitants, et que vous allez redistribuer les gains, et heureusement je sais que vous le ferez, je veux bien accepter.

Un sourire satisfait se dessine sur le visage du maire qui bondit presque de sa chaise pour tendre la main vers Yalil, et c'est avec une poignée de main des plus contente que le maire décrit plus précisément les endroit à chercher, et les personnes qui accompagneront le Twi'Lek durant l'expédition. Principalement des jeunes hommes de la ville, certains des policiers, d'autres des sportifs, quelques scientifiques et spécialistes pour estimer le futur butin, en tout une dizaines de personnes. Yalil en connaît peut être un tiers, parmi lesquels plusieurs dont il est même assez proche, ayant été à l'école avec eux et ayant gardé le contact avec certains. Et bien, à priori, cette mission va plutôt ressembler à une réunion des anciens de Lysatra qu'à une expédition militaire.

C'est en baillant à s'en décrocher la mâchoire que Yalil se dit que la journée devrait être agréable, et surtout différente de ses journées dans la marine. Par exemple, il a eu la chance de pouvoir dormir près de huit heures d'affilée, ce qui ne lui était pas arrivé depuis de nombreux mois, et cela lui a permis de se ressourcer d'une manière des plus efficace !

Le commandant renégat fait craquer son dos alors qu'il marche sur quelques mètres, puis fait demi-tour pour revenir à son lieu de départ, à l'entrée de l'épaisse forêt entourant Arbes. Il attend depuis une dizaine de minutes, mais évidemment il est arrivé bien en avance pour être sûr de ne rater aucun de ses camarades de recherches, qu'il les connaisse déjà ou non. D'ailleurs au son des véhicules qui s'approchent, il est sûr que c'est eux qui sont en train d'arrivé. Se redressant et reprenant une posture habituelle ; droite et les mains dans le dos, bien que ses habits détendue détonnent avec son caractère droit, il attend de pied fermes ceux qui sont censé l'assister dans la recherche.

Et quelques minutes plus tard, ils sont tous là. Enfin, quelques minutes se traduisant plutôt par près d'un quart d'heure, puisque les gens sur Lysatra sont connus pour être pathologiquement en retard, lui même ayant du faire un sacré effort sur lui même lors de son entrée à l'armée. Sur les visages des humains arrivant à son niveau, un mélange de surprise, mais aussi de joie pour certain se dessinent sur leur lèvres. Yalil reconnaît lui aussi quelques amis, Dufeld le petit enrobé de l'école qui est devenu un solide gaillard, Cléon le footballeur un peu idiot mais toujours prêt à se dévouer pour les autres qui est maintenant banquier, Madelaine la garçon manquée qui sautait sur chaque occasion de faire une bêtise qui est maintenant mère de trois enfants tout aussi chipie qu'elle l'était à l'époque. Si Yalil est d'ordinaire plutôt distant, son caractère change presque du tout au tout ; il est chez lui, il n'a pas besoin d'avoir le masque de l'officier dur et exigeant. Non, ici il n'est que Yalil, le jeune homme du pays. Et évidemment quand ses anciens amis se présentent, il va les embrasser avec un grand sourire, heureux de les revoir après tant d'années. Et finalement, même avec les inconnus, les présentations se font rapidement et les discussions de multiplient parmi la dizaine de personnes rassemblée ici. On apprend à se connaître, on raconte des vieilles anecdotes ; tant est si bien qu'après une heure, les recherches n'ont même pas commencés, mais les thermos de cafés et les biscuit ont déjà par contre été bien entamés.

C'est finalement Yalil qui, après avoir rigolé de longues secondes à une blague d'un de ses camarades, s’essuie une larme de rire perlant au coin de son œil, et dit finalement d'une voix amusée, presque réconforté d'être en compagnie de gens si détendu :

-Bon, c'est pas tout ça, mais il va falloir qu'on se mette à la recherche du fameux trésor du maire ! La forêt est pas si dangereuse que ça, mais on va quand même pas trop s'éloigner les uns des autres. J'espère que vous avez chaussés vos potes messieurs dames, parce qu'on va trotter aujourd'hui !

Et après un poing levé en l'air, signe de ralliement, les autres membres du groupe répondent avec un « Ouais ! » général, qui permet d'assurer à Yalil qu'il est effectivement à la tête du groupe. Ca par contre, ça n'a pas changé, que ce soit maintenant ou quand il était à l'école. Et oui, ce n'est pas parce que le petit Twi'Lek était différent, qu'il n'était pas le chef révéré du bac à sable, puis de l'école et même du collège !

Et c'est avec une satisfaction complète, et surtout tout en discutant avec ses amis et ses nouvelles connaissances, que le commandant avance dans la forêt afin de faire ce pourquoi il est ici ! Même si de plus en plus, il se demande s'il n'est pas là pour retrouver des liens avec son passé, plutôt que de satisfaire les désirs pécuniaires du vieux maire !

-J'ai mal aux pieds Yalil, quand est ce qu'on fait une pause ?

-Ouais c'est vrai, on est pas habitué à marcher autant nous ! Toi tu es à l'armée, ça doit être une promenade de santé pour toi, mais nous on à des métiers moins exigeant physiquement !

-Parlez pour vous, moi je suis manutentionnaire, j'ai l'habitude de marcher ! En plus je le fait en portant des madriers qui pèse une tonne, alors moi ça me fait un peu de repos cette randonnée !

Yalil ne peux pas s'empêcher de laisser s'étirer un grand sourire sur son visage. Il se sent tellement bien parmi ses amis et connaissances d'il y a si longtemps. Presque mieux qu'avec ses soldats même ! Enfin, seulement presque. Le Twi'Lek se retourne pour voir ses camarades derrières lui, fouillant chaque arbustes et chaque buisson qui pourrait abriter ce que le groupe de pisteur qu'il forme est censé trouvé. Lui même commence à en avoir un peu plein les pieds, que cela fait presque trois heures qu'ils marchent, certes pas très rapidement et en s'arrêtant souvent, mais quand même. Il n'a plus l'habitude de marcher autant, ses batailles, il les mène assis dans son fauteuil ou debout dans sa salle de contrôle, pas en courant sur le champs de batailles.

-Bon allez, on continue d'avancer encore un peu, et ensuite on fait une pause, ça vous va ?

Les mains se lève avec le pouce tendus pour accepter la proposition du commandant incognito qui hoche la tête, et reprend alors sa marche, plus lentement. Il est très content d'avoir pris des bottes et non pas un quelconque uniforme militaire, car la boue et les fougères l'aurait ruiné, il est déjà quasiment trempe et couvert de saleté alors que la journée n'est même pas à sa moitié. Il espère toutefois ne pas y passer jusqu'à tard dans la nuit, après tout le maire à délimiter un périmètre assez réduit de recherche, avec un peu de chance, cela ne devrait pas être trop long.
Enfin, ce n'est pas comme si la chance avez beaucoup à voir avec la recherche. Yalil à passé une partie de la soirée à étudier le périmètre, mobilisant ses souvenirs et faisant quelques recherches topographique, et à délimiter un périmètre de recherche encore plus réduit. Ses connaissances stratégiques lui ont suffit pour estimer la position de plusieurs potentielles cachettes, et il compte bien ne pas passer toute la nuit à crapahuter en forêt. Non pas que ce serait si désagréable que ça, après tout il est entouré de visages familiers et sympathiques, mais quand même, il est en vacances, et pas pour longtemps, il aimerait en profiter !

Après quelques nouvelles minutes de marche, le groupe arrive sur un petit python rocheux, et la pause est déclarée. Les esprits se calment, tout comme les pieds qui sont parfois retiré de leur botte pour subir un massage en bonne et due forme, tandis que Yalil bois à sa gourde doucement, contemplant ses connaissances qui reprennent déjà les discussions. Après s'être copieusement désaltéré, le Twi'Lek regarde en contrebas, dans la forêt et admire le paysage pendant de longues secondes. Qu'il aime sa planète... Il faudra qu'il demande à ses supérieurs s'il serait possible de la faire rentrer dans le giron impérial, cela pourrait rendre ses visites ici plus pratiques et plus nombreuses. Mais bon, vu la proximité avec le secteur républicain, cela semble complexe.

Alors que ses pensées divaguent sur des sujets variés, la voix de Madelaine sonne juste derrière lui, le faisant sursauter. Il n'est plus sur ses gardes ici, ce n'est pas forcément une bonne chose. Celle ci rigole de bon cœur, avant de dire en pointant du doigt le bas du python rocheux, vers un renfoncement de paroi :

-Yalil, avec un pote on a vu un trou là bas. Tu penses que ça peut être là que les pirates ont planqués leur trésor ?

Le commandant laisse échapper un petit « ah ! » de satisfaction. Comme quoi, il ne s'est pas trompé dans ses estimations. En même temps il ne se trompe jamais. Presque jamais. Le Twi'Lek se redresse et époussette son pantalon, avant de dire en hochant la tête à sa masculine camarade :

-Et bien ça vaut le coup d'aller regarder, non ? On est là pour ça, et si on le trouve dès maintenant, on pourra même aller prendre un café sur le retour dit donc !

La petite troupe de chercheur descend la pente escarpé menant vers l'entrée de la dite-grotte, en contrebas. La pause fut salvatrice pour le groupe qui a pu bien se reposer et reprendre les discussions pendant quelques minutes. Yalil à notamment appris beaucoup de chose sur les dernières manœuvres politiques du conseil de direction de Lysatra et de l'implication de la planète dans les décisions à venir galactiquement. A priori, la planète va tenter de s'intégrer dans le plan politique actuel, mais la décision de rejoindre l'empire ou la république est encore débattu dans les hautes sphères du pouvoir. Il a aussi appris que la plupart de ses amis de l'époque avait déjà au moins un enfant ou deux, et on lui a même proposé d'être le parrain d'un petit garçon qui va naître d'ici quelques semaines ! Comme quoi, si lui n'a pas oublié sa planète, elle ne semble pas l'avoir totalement oublier non plus.

Mais pour le moment, Yalil est surtout concentré sur l'accomplissement de sa mission. Ses pas sont assuré et lent, et plusieurs fois il doit s'arrêter pour rattraper un de ses collègues manquant de glisser de la collines rocailleuse. Mais finalement après cinq minutes de descente laborieuse, ils arrivent tous en bas, et en un seul morceau. Le Twi'Lek contemple l'entrée de la grotte et se penche pour tenter de voir au mieux s'il y a effectivement quelque chose. Visiblement, l'entrée était cachée par des branchages savamment placé, ayant ainsi permis de cacher le butin des pirates. Heureusement pour l'équipe de recherche, le vent à soufflé fort ces derniers jours, et la couverture végétale a été repoussée sur le coté.

Yalil se redresse et se tourne vers ses collègues, pour dire avec un sourire satisfait :

-Je suis sûr à 80% que c'est effectivement l'endroit que nous recherchons ! Soyons prudent toutefois, nous allons avancer deux par deux, une personne rattrapant l'autre si nécessaire. Nous descendons à six, les quatre autres vous restez là en cas de besoin. Nous allons de plus nous attacher pour descendre en rappel si besoin, faites attention à ne pas glisser en tout cas.

Ses commandements envoyé, Yalil s'attache le premier, au niveau de la taille, puis commence la descente avec Madelaine à ses cotés qui est là pour le soutenir si besoin.
La grotte est sombre, dissimulée de la lumière du jour, et il faut allumer les lampes pour espérer y voir quelque chose. Heureusement elle n'est pas si profonde que ça, et en quelques minutes, le tour de la grotte humide est fait. Des gouttes tombent depuis le plafond avec un « plic » régulier, tandis que les pas des explorateurs en herbe résonnent dans la cavité. Mais bientôt, c'est le « Gasp ! » de Madelaine qui brise la monotonie aquatique de grotte. Avec un signe de la main, elle indique à ses camarade d'approcher, et Yalil le premier contemple ce qu'ils était venu chercher... Un sac pas si grand que ça, mais qui semble renforcé de métal pour résister au choc. Le commandant lève un sourcil étonné, et empêche son amie de toucher le sac, craignant un explosif défensif.

Le Twi'Lek examine le sac sous toutes ses coutures sans le toucher, et finalement l'ouvre doucement, se demandant bien ce qu'il peut y avoir de si précieux pour que le maire veuille le récupérer pour sa ville et espérer en tirer un bon prix. Vu la taille du sac en tout cas, la quantité des biens ne doit pas être énorme.

Et quand finalement le sac s'ouvre avec un petit bruit de tissu froissé, Yalil cligne des yeux, alors que son visage est illuminé par le contenu du sac. Une douce lumière dorée vient épousée son visage, tandis que ses yeux s'écarquille devant la trouvaille, tout comme ceux de ses camarades qui sont autant étonné que lui en découvrant le contenu du sac.

Yalil remonte la pente qui descendait dans l'ombre en dernier, une fois que tout ses camarades sont en sûreté à la surface. Un peu d'escalade n'est pas un exercice très compliqué, mais après autant de marche qui l'a bien fatigué, il aurait presque du mal à gravir les quelques mètres qui le sépare de l'air frais de la forêt ! Surtout qu'avec le lourd sac sur le dos, il n'est pas de plus agile. Le maire va devoir répondre à deux trois questions, car point de matériel rare dans ce sac, mais plutôt une quantité d'or assez effarante ! Il ne semblait pourtant pas au Twi'Lek qu'il y avait des gisement de ce métal précieux sur Lysatra. Enfin, vu la pureté des métaux, ils doivent bien valoir leur pesant.. Et bien d'or, littéralement. Cela ne devait pas être des pirates de seconde zone qui ont atterri ici, mais bien des professionnels. Espérons qu'il ne reviennent pas, pour la sécurité de Lysatra et d'Arbes en particulier.

La distance qui sépare le commandant de la surface est rapidement réduite quand ses amis lui tendent leur main, aidant ainsi Yalil à remonter finalement, et il pousse un soupir, en mettant le sac correctement sur ses deux épaules. Finalement la mission n'était pas si complexe que ça, elle n'aura même pas pris une journée entière ! Toute la matinée et une partie de l'après midi certes, et ils ne sont pas encore rentré d'ailleurs, mais ils seront de retour à la ville avant la tombée de la nuit, c'est une certitude.

Le retour de la randonnée se fait encore une fois dans la bonne humeur, les visages fatigués, mais ouvert de ses camarades, certains qui était encore inconnu ce matin devenant amicaux, ravissent le Twi'Lek qui ne voit pas le temps passer. Et en moins de temps qu'il en faut pour le dire, le petite groupe de recherche est de retour à leur véhicule à l'orée de la forêt. La mission s'est passé très facilement. Presque trop facilement même, au goût de Yalil.

Alors que la petite troupe avancent vers les voitures, les sens du militaire se mettent en alerte. Ses Lakki ont détecté quelque chose, un petit bruit qui ne devrait pas être présent ici. Comme un blaster qu'on dégaine d'un holster... Le regard du commandant file sur chacune des voitures et les recompte rapidement ; il y en a une en trop. Un gros véhicule, quatre place, voir six. Noir. Il ne faut pas être idiot pour se douter de ce que c'est. Le cerveau du Twi'Lek fonctionne à toute vitesse, et sans réfléchir plus, Yalil lâche d'une voix forte :

-Tous, à couvert ! Immédiatement !

La voix si douce de Yalil devient d'un coup plus dure, ce n'est pas une recommandation ou même une demande sympathique, c'est un ordre pur et simple. Les membres de son groupe sont un peu interloqué ou départ, mais quand il dégaine son blaster, ils comprennent vite et se jettent derrière arbre, caillou, ou même véhicule pour les plus proche. Le militaire lui reste debout, s'approchant d'un couvert sous la forme d'un gros rocher, mais reste visible, tentant de chercher ce qu'il pense être leurs ennemis, dissimulé parmi les voitures.

Et en effet, quelques secondes après que son ordre ai été lancé et ses collègues cachés, une figure se dévoile de derrière l'un des véhicule. Un humain, très grand, avec un fusil laser dans les mains et des habits... Qui dévoilent assez bien son métier. D'une voix grasse et roque, l'inconnu lance :

-Ah ben moi qui pensait qu'on aller vous faire une surprise, c'est pas drôle ! Bon ben... les gars !

Et à la fin de sa phrase, quatre autres pirates sortent de derrière les voitures, armés jusqu'aux dents. La situation dégénère a une vitesse bien trop élevée pour le goût de Yalil, mais il va falloir y répondre rapidement. Il ne compte pas sacrifier ses amis, certainement pas, mais il ne veux pas non plus faire le bonheur de ces pirates. Surtout que connaissant ces saletés, s'il leur rend leur butin, ils ne partirons pas seulement avec ça, et en voudrons toujours plus. Sans s'arrêter de compter ses options, Yalil croise le regard de Madelaine et lui mime, sans dire un mot, de contacter le maire, ou la police, ou l'armée même, quoi que ce soit qui pourrait les aider. L'humaine hoche la tête, tandis que le chef des pirates dit d'une voix amusé :

-Surprise du coup ! Donnez nous notre butin, et tout se passera bien pour vous ! Sinon, je vais pas vous le cacher, on va devoir le prendre de vos cadavres. Non pas que ça nous dérange de vous tuer hein, mais bon, c'est salissant, et tout. Alors faites le bon choix !

Le choix est déjà fait de toute manière dans l'esprit de Yalil. Il ne va pas sacrifier ses amis, mais au moins deux d'entre eux ont pris un fusil, en cas de rencontre avec des bêtes sauvages. Ce ne sont que des fusils de chasse à balles, mais ce sont des gros calibres, et pourrait abattre n'importe quel humain si on vise bien. Et de toute manière, Le Twi'Lek n'est pas du genre à abandonner. Comptant et recomptant ses forces et ses chances, il décide finalement d'agir, et sort de son couvert, captant l'attention des pirates sur lui. Il va dire d'une voix posée, mais assez forte pour que ses alliés l'entendent aussi :

-Bonjour messieurs les hors-la-loi. Je comprends bien votre position et ceux que vous pouvez nous faire si nous refusons d'accéder à vos demandes. Je comprends que vous êtes armés et certainement entraîné au combat. Aussi je dirais à mes amis de faire attention, car je pense que vous pouvez les toucher avec vos armes s'ils ne font pas attention. C'est le cas je suppose ?

-Euh. Oui, c'est le cas ouais, donc rendez vous. Répond le chef des pirates, un peu déstabilisé par le discours que tiens Yalil, ne s'attendant pas à avoir une réponse, ayant plutôt pensé à des cris de détresse et des supplications.

-Parfait. Mes amis, vous êtes donc avertis, ne jouez pas aux héros. Nous sommes face à quatre pirates armés, je ne veux pas que vous soyez blessés ou pire.

Yalil termine sa phrase avec un petit sourire, tandis que le chef des pirates plisse les yeux, ne comprenant pas encore bien le point auquel veut arriver le Twi'Lek. Et quand finalement ses cellules grises se sont suffisamment agiter pour ça, il écarquille les yeux, et fait un bond en arrière, sautant derrière un couvert en hurlant à ses hommes de s'abriter. Et si lui à réussi à se cacher, les doigts du Twi'Lek sont trop prestes pour un des pirates qui prend un tir de blaster en plein dans la poitrine, tombant inerte au sol tandis que Yalil se retire lui aussi derrière son couvert. Il a réussi à toucher, c'est assez rare, mais il faut dire qu'une cible immobile à même pas dix mètres de distance, ce n'est pas non plus un immense challenge.

Mais voilà que la mission à pris un tournant bien plus dangereux. Les civils avec lui ne sont pas formés au combat, et même s'ils sont plus nombreux, seul deux possèdent des armes, face à quatre pirates bien préparé et certainement pas avares sur leur munitions. Il n'y a plus qu'à espérer qu'ils sont prudent, et que les renforts ne tarderons pas à arriver...

Yalil se mords la lèvre et regarde autour de lui nerveusement. Il n'est pas particulièrement apeuré par le moment, il a connu pire, mais la possibilité que des civils dont il est proche soit blessé ne le réjouit pas particulièrement. Cette bataille est gagnée d'avance, les pirates ne pourront pas s'en sortir, mais le véritable enjeu va être de n'avoir aucun blessé et encore moins de mort de son coté.

Retourné derrière son couvert, Yalil sait ce qu'il va falloir faire, mais la perspective ne le réjouie pas. Pour avancer et les battre, il va falloir faire un tir de couverture pour que ses deux camarades puissent tenter d'abattre les pirates. Mais ils sont encore quatre, et il ne pourra pas tous les occuper, il va falloir choisir un plan tout particulièrement méticuleux pour la suite des opérations.

Le Twi'Lek lance un regard entendu aux deux hommes, ayant déjà dégainé eux aussi leur fusil et prêt à se battre. Si l'un d'entre eux, Dufeld, un des vieux amis du commandant, est prêt à en découdre, le second, un chasseur du dimanche, ne se sent définitivement pas prêt à abattre quelqu'un, tout aussi pirate qu'il puisse être. La situation va être tendue.

Changeant de couvert rapidement, Yalil arrive derrière une voiture, derrière laquelle plusieurs de ses camarades sont réfugiée, et prend le fusil des mains de celui qui hésite à faire feu, puis dans le même mouvement, confit son blaster à Madelaine. Il sait qu'elle n'est pas une militaire, et n'a probablement jamais eu d'arme à feu dans les mains, mais il lui fait confiance. Posant sa main sur les siennes, Yalil dit à voix basse pour la rassurer :

-Écoute Madelaine, tu peux le faire. C'est facile, tu fait juste dépasser tes mains de part dessus la voiture, et tu tire à peu près vers l'endroit ou se trouve les pirates d'accord ? Tu n'as pas besoin de viser très bien, tant que des tirs passent près d'eux, ça les empêchera de bouger, d'accord ? Oh, et ne tires pas trop d'affilée tu pourrais faire surchauffer l'arme.

La jeune femme hoche la tête, et serre le blaster entre ses mains puis se met sur le coté de la voiture, prêt à tirer probablement au hasard devant elle. Yalil espère juste qu'il ne se prendra pas un tir dans le dos par mégarde. Enfin, ce n'est pas comme s'il avait le choix de l'embarras parmi ses troupes non plus. Il s'avance un peu pour aller vers son deuxième collègue avec son fusil, et lui indique avec plusieurs signes de mains le plan. Il va avancer tout doucement, tandis que Yalil attire l'attention, et devra incapaciter les pirates qui ne le voit pas arriver. Avec un peu de chance, la situation ne va pas plus s'empirer.

Yalil fait claquer son fusil, s'assurant que les munitions sont bien mises, et glisse la boite de munition dans sa ceinture. Le silence est alarmant tant il détonne avec l'ambiance tendue, et le Twi'Lek quitte le couvert pour retourner vers son rocher, sans déclencher de tir adverse. Les pirates doivent préparer quelque chose, ce n'est pas bon. D'un signe de la tête entendu, il fait comprendre à Madelaine qu'elle peut commencer à tirer, et le silence est rompu par un premier tir de blaster filant contre la voiture des pirates. Évidemment le tir passe loin de tout les pirates, mais il n'en faut pas plus pour que ceux ci ripostent et arrosent la voiture qui sert de couvert aux aventuriers du dimanche. Pile la réaction qu'attendait Yalil. Il font sur un arbre non loin, et glisse de couvert en buisson, de cachette en caillou, jusqu'à finir à plat ventre derrière un petit arbuste, avec une vue bien dégagé sur un des pirates. Le commandant met sa cible en joue, visant avec précision et...

PAN !

Le coup de fusil part, alors que l'épaule du Twi'Lek se met à souffrir du recul inattendu. Dit donc, les fusil de l'épaule ne sont pas très bien optimisé. Et en plus, le cri de douleur du pirate annonce qu'il a raté sa cible. Lui qui visé la tête lui à simplement arraché un bout d'épaule. Enfin, l est probablement trop amoché pour pouvoir continuer la bataille. Yalil roule sur le coté, tandis qu'un autre tir de fusil retenti, très certainement celui de Dufeld qui tire sur une proie facile, du moins il espère. Continuant son avancée lente, les pirates semblent avoir compris que la situation ne tournent pas à leur avantage, et semblent se rapatrier vers leur véhicule, qui commence à être percé de toute part du aux tirs de Madelaine.

Yalil continue sa laborieuse avancée quand il tombe d'un coup sur un pirate, pile en face de lui. Visiblement, ils ont finalement eu la même idée que lui, bien qu'un peu plus tard. Une seconde de silence marque l'étonnement des deux hommes, avant que le pirate ne lève son arme. Yalil est toutefois plus rapide, et abat un violent coup de crosse sur les mains du pirate, qui lâche son arme avec un cri de douleur. Malheureusement pour le commandant, un simple coup ne permet pas de terminer le combat, et le pirate se jette sur lui dans un corps à corps des plus violent, qui fait regretter à Yalil de ne pas avoir choisi l'option de combat au corps à corps à l'académie impériale.

Le combat dure de longues secondes durant laquelle Yalil prend plusieurs coups, notamment un qui lui frappe l’œil, et un autre qui manque de lui casser le nez, mais le close combat s'arrête violemment quand le Twi'Lek met de nouveau la main sur une arme à feu, celle du pirate, et fait feu de trois tirs en plein dans le ventre de son adversaire. Cela suffit heureusement à le stopper dans son élan de barbarie, et le pirate tombe dans la poussière juste à coté de Yalil, qui se relève doucement en s'essuyant son nez dégoulinant de sang du revers de sa manche. Il n'a pas le temps de se reposer toutefois, car des tirs filent dans sa direction, provenant d'un autre pirate. Se jetant derrière un rocher, Yalil comptabilise les probabilités pour la suite du combat. Au moins deux pirates sur cinq abattu, potentiellement trois, ça avance bien. Mais le combat est loin d'être fini, et cela pourrait encore dé...

Un soudain bruit interromps les pensées du Twi'Lek. Une forte sirène sonne et perce presque les tympans de l'Impérial. Et après cette sirène, une voix amplifiée dans un mégaphone met fin aux échanges de tirs :

-Police Municipale d'Arbes ! Jetez vos armes au sol immédiatement pirates !

La fusillade s'est arrêtée avec l'arrivée des forces de l'ordre, et les pirates n'ont même pas essayé de s'enfuir, entouré par plus d'une vingtaines de policiers, en armure et avec des armes lourdes, même appuyé par un véhicule blindé. Finalement, il faut croire que la police n'est pas si désespérante qu'elle l'était il y a quelques années !

Yalil souffle un grand coup et s'essuie de nouveau le nez, le sang continuant de couler sur son menton et amenant un goût désagréable sur ses lèvres. Baissant son arme tandis que les pirates sont appréhendé, il fait un salut au chef de la police qu'il a immédiatement reconnu. Lui était aussi un camarade de cours du collège, pas un camarade des plus apprécié, mais au moins c'est un visage connu. Et vu le sourire satisfait qu'il fait en voyant le Twi'Lek saigner ainsi, il doit aussi se rappeler du bon vieux temps.

Les camarades de recherches sortent de leur cachette, Madelaine soufflant pour se calmer, et rendant son arme à Yalil, tandis qu'il regarde tout ses collègues, s'assurant qu'ils ne sont pas blessé. Et heureusement, seul Dufeld à pris un tir dans l'épaule, mais rien de trop grave. Ils sont surtout rassuré et heureux de voir que Yalil est toujours en vie, même s'il a subit pas mal de coups. Le Twi'Lek subit d'ailleurs un examen de la part du médecin envoyé avec la police, qui lui assure que ce n'est rien, mais qu'il va avoir un œil au beurre noir pendant quelques jours au moins. Et bien ça lui donnerai un petit air bagarreur, ça peut pas faire de mal ! Enfin, si, ça fait mal puisque ça pique un peu, mais Yalil se rassure en pensant que cela aurait put être pire.

Mais la police n'est pas la seule à être arrivée, puisque c'est le véhicule du maire qui semble se presser d'arriver à la suite des forces de l'ordre, terminant d'appréhender les pirates et de prendre en charge les blessés. Le politicien à vite fait de passer la barrière des forces de l'ordre et se dépêche pour aller voir la petite troupes de volontaires, rougissant sous l'effort quand il est enfin au niveau de Yalil.

-Ah.. Enfin je vous revoit ! Vous allez bien j'espère ? Personne n'est blessé ?

Yalil sourit et lâche un petit grognement, son nez lui faisant mal, et montre son visage de la main, expliquant sans un mot que si, au moins une personne à un peu morflé du combat. Cela tire un « oh désolé ! » du maire, tandis que Yalil répond d'une voix clairement soulagé, mais dans laquelle on sent encore une perle d'adrénaline :

-Ma foi ça aurait pu être pire, on est tous en vie. Ce qui n'est pas le cas des pirates. On a récupéré votre butin d'ailleurs. Pas vraiment du matériel de pointe si vous voulez mon avis, mais je pense que vous pourrez en tirer un bon profit. Pour la ville évidemment, hein ?

Il finit sa phrase en tendant le sac rempli de pépite d'or et le visage du maire s'éclaire face à la découverte. Se penchant un peu au dessus du butin, il hoche la tête plusieurs fois, et s'éponge le front avant de répondre :

-Évidemment Yalil ! Mais je ne suis pas avare, vous avez réussi une mission particulièrement dangereuse, je vous en pris, servez vous, vous l'avez bien mérité !

Le Twi'lek regarde les pépites d'or devant ses yeux, et pondère l'idée un instant, puis regarde ses amis et camarades derrière lui. Sans un mot, ils le regardent tous, et semblent approuver la décision qu'il va prendre, alors que lui même n'as pas encore décidé. Mais finalement, quand il se retourne, Yalil fait non de la tête et répond d'une voix calme :

-Non monsieur le maire, c'est très gentil de proposer, mais je n'en ai pas besoin. Pas plus que mes amis je pense. Vous vouliez utiliser ceci pour la ville, faites le donc. J'ai cru comprendre qu'une nouvelle école devait être construite pour faciliter l'accès à l'éducation des plus pauvres. Vous n'avez qu'à utiliser ceci pour financer les travaux.

Le maire regarde droit dans les yeux Yalil, et ce dernier peut voir une profonde sympathie dans les pupilles du vieil homme. Il a toujours été gentil. Un peu brusque et têtu, parfois maladroit, mais il a toujours été un vieil homme dévoué pour ses habitants, Yalil sait qu'il fera le bon choix. Le Twi'Lek renifle un coup, déclenchant une nouvelle vague de douleur dans ses narines, mais se retiens de grogner à nouveau, puis ajoute en s'approchant de l'oreille du maire :

-Ce fut un plaisir de travailler pour vous, Monsieur, je vous remercie de m'avoir proposer cette mission. Outre que l'aide que cet or apportera à la ville, cela m'a permis de revoir des bons amis que je n'avais pas vu depuis des années, et même de me faire de nouvelles connaissances. Alors encore merci.

Et Yalil fait un sourire, avant de faire un geste de tête au maire pour lui dire au revoir, et il s'approche de son véhicule pour rentrer enfin chez lui, et se reposer un peu ! Qu'après tout il est en vacances, et il n'en a pas beaucoup à l'année, il faut en profiter ! On dirait presque que l'Empire ne saurait pas tenir sur ses jambes sans lui ! Alors qu'il s'apprête à partir, une idée traverse l'esprit de Yalil, et alors qu'il passe juste à coté du maire, lui aussi s'apprêtant à rentrer dans ses quartiers avec la fortune des pirates, Yalil dit d'une voix enjouée, presque couverte par le bruit de son véhicule de manière à ce que seul le maire entende :

-Oh monsieur, je me permet de vous glisser ceci, avant que je reparte. Vous savez, Lysatra est la cible de pirates car elle est neutre. Si un jour la planète décidait de rejoindre l'Empire, n'hésitez pas à me contacter, je la défendrai moi même si nécessaire ~

Et sur ces mots, Yalil part enfin de sa mission pour aller profiter de sa permission, avec sa famille mais aussi les amis qu'il a retrouvé, et qu'il a déjà invité à manger, pour rattraper tout le temps perdus, dans des conditions plus calmes que celle de cet après-midi !