Ervin Holz
Ervin Holz
Messages : 270
Eclats Kyber : 149
Cette odeur de pisse, c’est moi qui.. ?

Celui-là est toujours pas mort. » fit une voix.

C’est quoi ce bor..

La claque lumineuse lui ferma aussitôt les yeux. Vu le coup de fouet ça devait faire un moment qu’il roupillait comme un cochon. Mais c’était rien comparé à cette conjonctivite. C’est de la compétition cette conjonctivite bordel de..

Tu aimes ta nouvelle niche ? »

Holz écarquilla grand les yeux, mais tout ce qu’il vit fut une vague lueur floue au milieu des ténèbres. Son œil gauche lancinait de douleur à chaque pulsation cardiaque. C’était tellement douloureux et épuisant qu’il en venait presque à apprécier l’odeur de pisse qui régnait largement dans l’endroit inconnu où il se trouvait. La gorge sèche, il trouva la force d’articuler quelques mots.

Pour moi.. ce sera un grand verre d’eau et une cigarra. Des Knol Chid si vous av.. »

Le taré écoute. J’aimerais pas être à ta place. Ceux qui sont là ont deux chevilles dans la merde de Rankor. »

Un rire gras éclata sans que Holz ne bougea. C’est quoi encore ce bordel. Je suis où et il s’est passé quoi la veille.. ? Si c’était une cuite, elle avait du caractère.. Comment c’est possible d’avoir un black-out pareil ?

Il eut la force de lever une main délicate pour palper les contours de son œil gauche d’où émanait cette douleur atroce qui lui faisait oublier les autres blessures qui parcouraient son corps sévèrement mis à l’épreuve et amoché de toute part.
Qui m’a foutu un cache de pirate ?

Une énième voix d’un individu invisible résonna dans l’écho, interrompant ses pensées.

OH ! Bougez-vous le cul d’ici. Un astrocargo plein à craquer de prisonniers vient d’accoster à la Bouche 7. Ramenez-vous. »

Des prisonniers. Il s’est passé quoi hier sérieux ? Ce mal de crâne ..

De suite. Le temps d’finir une envie pressante. » fit le cogneur en baissant son ceinturon d’écailles grossières avec un bruit d’entrechoquement métallique.

Un bruit de chute d’eau fusa. L’odeur de pisse était bien plus forte cette fois. Pas sûr que le type était un humain. Un de ces aliens né dans le trou du cul de l’espace probablement ?

Les loyalistes c’est comme les champignons, il faut les laisser éclore dans la merde et dans le noir. »

Pas mal.. C’est de qui ? »

Du Prince Asmodan. Tu le verras bientôt quand on te descendra dans l’arène avec tes convives. Avec un Acklay au cul tu vas trotter plus vite qu’un taun-taun mon gars, crois-moi sur parole. »

Pas de doute sur ça. »

Bien. »

Ma clope elle arrive par uber-space enculé? »

La pénombre s’abattit en même temps qu’une lourde porte de duracier qui claqua. Holz n’entendît plus que le rire grave du geôlier qui s’éloignait.

Pas fou le service pour un quatre étoiles.
Balian Atraïde
Balian Atraïde
Messages : 1115
Eclats Kyber : 0


HRP: Ce topic fait suite au [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien].




- Mon bon monsieur, (Docteur bordel ! Docteur !!) ne vous montrez pas si téméraire et baissez-moi ces jolis yeux. (va te faire foutre !) L'homme auquel vous faites référence s'appelle Ervin Holz (connais pas) et rassurez-vous, il en a vu bien d'autres (tant mieux pour lui). Mes agents me l'ont apporté il y a quelques temps et même s’il bouge peu depuis son incarcération, il sait d'ordinaire se montrer bien plus féroce. Je vous en prie, allez donc redonner des forces au petit papi fan de la paix et au Major Holz, cela vous occupera au moins (Enfoiré de Sith !).

Et je m’étais retrouvé devant la porte de la cellule du dénommé Holtz. Un garde m’avait rejoint pour me « fournir » en équipement et sans nul doute me « surveiller ». Quelle merde. Comment… à quel foutu moment, est-ce ma vie avait dérapé à ce point ? Je venais tout juste de me reprendre en main…J’avais été recommandé pour mon avancement et je savais que mon nom était sur le tableau d’avancement ! J’allais surement être promu Major…et…je serai même pas là pour le voir. Quelle poisse.

- Ho ! Tu rêves ? Son Altesse t’a donné un ordre « Tête de gazon » !

"Tête de gazon"...Reste zen Baba...reste zen. T'es en mauvaise posture, pas chez toi, tu es un prisonnier. Ne joue pas au con. Je me tournais vers le garde qui venait de m’insulter :

- Ca va ! Ca va ! Je m’approchais du prisonnier avec précaution. Ho ? Monsieur ? Ervin Holtz si j’ai bien compris ? Je suis médecin. Je viens vous aider. Je m’agenouillais doucement devant lui, posant une main sur son épaule pour l’assurer de ma présence et de mes bonnes intentions. La forte odeur d’urine, mêlé au sang ne m’incommodait même pas. J’avais l’habitude. Je lançais à l’intention du garde : Hé,la grosse brute sans cervelle, c’est trop demandé un peu de lumière ? Mon ironie ne sembla pas lui convenir. Et dans le genre " ne pas jouer au con" on faisait mieux. Mais que voulez-vous on ne se refaisait pas.

- Espèce de connard de républicain ! Comment tu m’as appelé ?

- A parce que vous êtes sourd aussi ? Je me redressais pour lui faire face : Je peux vous faire une consultation si vous le souhaitez.

Le coup de poing qui partit arriva droit dans mes côtes, me coupant le souffle et m’envoya sur le sol crasseux.

- T’as raison…fais le malin petit soldat, je vais t’apprendre où est ta place. Et tu viens de la trouver. Au sol…dans la merde et la pisse. Il y eut un bruit de narine, et…une expectoration plus tard, son crachat atterrit juste devant moi…Je me relevais péniblement en toussant.

- Kof kof…Okay…Mais votre Prince là, il a dit de soigner ce type. Alors c’est ce que je vais faire. Et vous…vous allez devoir me fournir ce dont j’ai besoin. Donc, pour commencer il me faut de la lumière, et de l’eau. Il est complètement déshydraté. Et…en fonction de son état, il faudra le transférer dans une unité médicale.

Le garde haussa les épaules et tourna les talons. Il ne pouvait pas me tuer…j’avais trop de valeur. Mais il pouvait me faire vivre un enfer, et quelque chose me disait que c’était précisément ce qui allait m’arriver. Néanmoins il avait des ordres. La porte de la cellule se referma, apparemment si on m’avait accordé le droit de me promener dans cette base souterraine, ce n’était pas le cas de monsieur Holtz.

Je grognais en me tenant les côtes.

- Connard…pestais-je. Je reportais mon attention sur mon patient. Ho ? Ca va ? Va falloir que je vous examine…du peu que j’ai vu, vous être pas en forme. Et vous avez une gueule…à faire peur. Et il y a ce bandage dégeulasse qu’on vous a mis.

Dans le genre rassurant on faisait mieux.



Ervin Holz
Ervin Holz
Messages : 270
Eclats Kyber : 149
Le silence total et..des échanges de voix indistinctes qui résonnent. Un mec qui s’engueule avec le geôlier, puis cette putain de lumière qui réapparaît quand la porte s’ouvre.
Mais bordel.

Hé,la grosse brute sans cervelle, c’est trop demandé un peu de lumière ?

Les mains jointes entre ses jambes ballantes, Holz écoute d’une oreille attentive les « propos » échangés par les deux drôles. Un médecin républicain, un « Prince » qui lui demande de le retaper, une hostilité apparente du médecin envers le geôlier. Il ne peut évacuer un pressentiment. Et si ce médecin était prisonnier lui aussi ? L’odeur du geôlier, les dispositions carcérales, c’est pas le protocole républicain ça. Ça ressemble plutôt aux Hutt ou.. aux boucaniers errants de l’espace sauvage.

Finalement la brute ferme la porte en laissant la pénombre déployer une fois de plus son « tapis noir ».
Depuis un endroit invisible un générateur s’est mis à vibrer. Au bout d’un moment une lumière verte translucide clignote et se stabilise en berçant la pièce depuis des lumiglobes intégrés au plafond crasseux de la pièce.
L’endroit est plus dégueu que prévu. Humide et crasseux, avec la présence d’un squelette incomplet suspendu par les avant bras à deux chaînes rouillées au fond de la chambre.
Pourquoi je vois que d’un œil?

Le médecin est tout prêt. Un alien. Peau verte, du genre pomme granny, cheveux blonds cendrés, des tatouages bien dessinés pour changer des fractales rituelles de l’autre ahuri probablement faites à l’acide. Une fois sa vision défloutée Holz reconnait directement un militaire (ou un ancien militaire) en constatant sa carrure et son attitude.
Son œil gauche lui fait foutrement mal et c’est sans doute ce qui l’a réveillé tout à l’heure. Il est blessé à deux autres endroits endroits dont certains le brûlent particulièrement, une plaie profonde sur la cuisse gauche ressemblant à une.. morsure ? Son nez est frappé de trois plaies linéaires profondes ressemblants à une griffure. Malgré le pansement collé sur toute son arrête il peut sentir les sillons en palpant de ses doigts.
Mais que..

Ça va, j’ai connu pire Doc. Quoique. Donc vous êtes républicain. Et vous avez une idée de ce qu’il se passe ici ? Parce que la dernière fois que j’ai eu un black-out comme ça c’était après avoir trinké avec des Gamorréens. »

Je veux bien te croire que je suis mal en point mon gars, mais j’ai mes priorités. Par exemple, l’envie d’en griller une commence à me taper sur le système.
Et pourquoi faut-il qu’on m’envoie un gars plutôt qu’une gonzesse aussi.


Ah quel merdier. C’était une bagarre de bar c’est ça ? J’ai l’alcool violent je l’admet mais là ils ont abusé. »
Balian Atraïde
Balian Atraïde
Messages : 1115
Eclats Kyber : 0


Quand enfin j’eus droit à un peu de lumière, je pus distinguer un peu mieux mon patient et ses plaies. Il y en avait une à la cuisse, pas jolie-jolie d’ailleurs. Elle avait une drôle de forme mais je refusais de me prononcer sans un examen plus approfondi dans un milieu…comment dirai-je, moins dégueulasse ? Sur son nez il y avait des traces, comme des griffures. Et son œil…Je pouvais voir que le bandage immonde qu’on lui avait posé là était maculé de sang séché. Je n’osais même pas le soulever pour voir les dégâts.

Néanmoins le type semblait avoir retrouvé un semblant d’énergie, et une capacité de réflexion. Quoique…Il avait complètement oublié ce qu’il s’était passé ces derniers jours. Le type était persuadé qu’il était en taule pour avoir abusé de l’alcool et une bagarre de bar…Si seulement.

- Oui je suis républicain, marmonnais-je, sous-officier du Service de Santé des Armées. Et vous, vous êtes quoi ?

Savoir s’il était impérial, républicain ou autre ne changerait strictement rien à mon désir de le soigner. J’avais prêté serment, peu importe la faction, le grade, ou quoique ce soit, si une personne était blessée je le soignerais. Même l’espèce d’empaffé de Mando qui venait de me jeter entre les griffes des Siths.

- Je ne suis pas sûr de ce qu’il se passe ici. Nous sommes dans un endroit souterrain, une sorte de cache. C’est le repère d’une espèce d’albinos utilisateur de la Force qui se fait appeler « le Prince Asmodan ». J’ignore si c’est un titre décoratif où s’il est vraiment de sang royal. Je poursuivais mon examen médical en le palpant doucement : ok dites-moi si un des membres que je vais bouger vous fait mal. Je vais y aller doucement. On commence par le bras droit…Voila levez-le…très bien. Tournez le…super. Je poursuivais avec l’autre bras puis je passais aux jambes, notant dans mon esprit chacune de ses réactions, grimaces éventuelles, tressaillements. En tout cas, je ne sais pas si une gueule de bois est responsable de votre perte de mémoire, mais j’imagine que vous avez dû prendre une sacrée raclée pour être dans un tel état. Et si c’était une bagarre de barre, vous avez du vous battre avec un truc qui avait des crocs et des griffes. Apparemment les agents d’Asmodan vous ont ramassé et ramené ici. Et visiblement vous ne lui êtes pas inconnu puisqu’il m’a dit comment vous vous appeliez et que vous aviez connu des situations tout aussi complexes.

Je tapotais sur son épaule pour le rassurer avant de reprendre

- Je vais demander à ce qu’on vous amène dans une unité médicale. Je ne peux rien faire d’ici. En analysant vos plaies tout en les soignant, je peux peut-être vous aider à y voir plus clair. Il n’est pas impossible que vous retrouviez la mémoire avec le temps.

Je me levais et gagnais la porte de la cellule :

- Ho !? Garde ? Hého ? Ya quelqu’un ?

- Quoi ? Qu’est-ce que t’as à gueuler toi ?

- Il faut transférer ce monsieur dans une zone un peu plus…propre et médicalisée, que je puisse le soigner correctement.

- T’as cru quoi ? Que c’était un hôtel ici ?

- Ho non, sans quoi je vous aurai conseillé de changer de décorateur…Il a des gouts peu sûrs. Le type s’était approché avec rage, mon humour ne lui plaisant vraiment pas. Je levais les mains : okay ! On se calme ! Votre seigneur m’a demandé de soigner ce type et de veiller sur le vieil homme qui a été fait prisonnier avec moi. Je ne fais que demander le nécessaire pour faire mon travail.

Non sans râler, le garde ouvrit la porte et me fit signe de sortir. Je soupirai…j’allais donc devoir me débrouiller avec le blessé. Je revins vers le dénommé Ervin :

- Okay Holtz…C’est râpé pour le transport en ambulance de luxe. Va falloir que vous vous mettiez debout. Je vais vous aider, et vous aller vous appuyer sur moi. On va y aller tout doucement.

- On se magne ! aboya notre charmant geôlier !

J’avais saisi un bras d’Ervin pour le passer autour de mon cou, tout en le maintenant par la taille. Il allait douiller, mais on n’avait pas le choix. Le garde n’avait aucunement l’intention de m’aider. Il était parti en avant, ouvrant la voie pour nous conduire jusqu’aux installation médicales de la base. Selon Asmodan, elles n’avaient rien à envier à celles qu’on pouvait trouver sur une station. Je m’attendais donc à trouver le nécessaire de base en imagerie médicale, chirurgie d’urgence, réanimation, etc. J’espérais que Thélophilus avait été pris en charge de la meilleure manière possible. Il avait besoin de soins intensifs.





Ervin Holz
Ervin Holz
Messages : 270
Eclats Kyber : 149
Médecin et militaire donc. C’est drôle ça ne le surprenait pas, mais la question était plutôt de savoir ce qu’un militaire républicain faisait ici avec un gars venant de l’exact opposé, et tous deux dans le même merdier. Unis dans la merde en quelque sorte.

J’suis archéologue. Notre mission scientifique descendait sur une planète. Je me souviens d’avoir sanglé mon siège, et plus rien. Il secoua la tête pour chasser un vertige, avant de ramener soin regard vers l’alien.
Ervin suffira. Vous c'est comment ? »

C’était une demi-vérité certes, mais d’une.. la vérité était longue à raconter et de deux la prudence était de rigueur, ne sachant toujours pas où il était et qui était exactement ce bonhomme en dépit de son franc-parler qui inspirait une confiance naturelle.
Le républicain poursuivit avec ce fameux « Asmodan » qui gérait apparement le complexe souterrain où ils se trouvaient tous les deux. Ce n’était donc pas un vaisseau. Mais sûrement leur repaire. Là où ils entassaient leurs proies et leur butin de guerre comme d’infâmes insectes. Le nom de ce Prince albinos ne lui disait rien, mais ça avait des parfums d’organisation criminelle. Une connerie du genre Soleil Noir.

Les boucaniers écumants. Pesta t-il. Un de ces pirates de mon cul sans doute. » Il réprima une grimace de douleur. Une pulpite de la mort se réveillait dans l’orbite de son œil gauche en accélérant douloureusement le rythme de son coeur. Il soupira. Il avait envie de se taper la tête contre le mur.

Le toubib enchaîna sur une séance d'oscultologie qui lui rappela drôlement le contrôle médical réglementaire auquel il avait dû se soumettre tous les trois mois depuis une quinzaine d’années. Forcément ce n’était pas une partie de plaisir, et il se rendit compte que ce contrôle n’allait pas compter pour des prunes. À mesure que le toubib testait ses réactions, lui, enchaînait les grimaces en réprimant les douleurs successives, les tressaillement et les spasmes qui surgissaient brutalement. C’était sûr, il était pas au top de sa forme.

En tout cas, je ne sais pas si une gueule de bois est responsable de votre perte de mémoire, mais j’imagine que vous avez dû prendre une sacrée raclée pour être dans un tel état. Et si c’était une bagarre de barre, vous avez du vous battre avec un truc qui avait des crocs et des griffes.

Des crocs et des griffes .. c’est vrai que les blessures ressemblaient plutôt à une attaque de chien Kath. Il espéra l’instant d’une seconde que ce n’était pas Malcov qui avait pété les plombs. Et même si c’était le cas, ça n’expliquait pas ce qu’il faisait au fond de ces oubliettes humides et odorantes.

Doc. On est bien sur une planète glaciale ? Il se pinça le menton et évacua un soupir en se redressant contre le mur froid. Sa vision commençait à vaciller et il lui fallait maintenant faire des efforts pour s’exprimer. Je savais bien que cet endroit n’était pas stérile comme l’assurait cette garce de Vatiss. Ces droïdes sondes n'auraient pas repéré le fion d’un bantha dans un ascenseur. »

Ils avaient atterri sur le cul d’une colonie, ou étaient directement tombé sur les gardiens. Un violent combat s’en était suivi et le voilà prisonniers de ces inconnus. Il se demanda ce qu’il était advenu de l’ensemble de l’équipage. Ça résonnait tout de même comme.. un mystère.
A ce moment, le républicain indiqua qu’il était temps de bouger dans un endroit plus « adapté » pour commencer les soins.

Vamos mon gars, en avant. »

Une nouvelle joute verbale éclata à ce moment entre le républicain et le geôlier qui lui intima sobrement de se « démerder » pour rejoindre le medicae.

Votre seigneur m’a demandé de soigner ce type et de veiller sur le vieil homme qui a été fait prisonnier avec moi. Je ne fais que demander le nécessaire pour faire mon travail.

Le vieil homme ? C’est quoi cette histoire nom de dieu. Tout ça ressemble de plus en plus à un mauvais film, du genre un very bad trip. Quoique ça ressemble plutôt à une partie de puzzle plus chiante qu’un scrabble. Qui est le con qui a inventé ce jeu d’ailleurs ?
Reste concentré Holzy c’est déjà assez compliqué.


Le médecin expliqua qu’il allait devoir marcher et l’aida à se lever en passant directement son bras autour de son cou. Holz s’appuya de tout son poids, car il n’avait en fait, pas vraiment le choix, ne disposant plus que de 40 % de ses forces et encore, et sa tête tournant comme les anneaux d’une planète.

Dommage .. ce couloir est pourtant assez large pour faire passer une limousine. Quoiqu’un peu sombre mmh.. et puis si c’est lui qui conduit.. »

ON SE MAGNE ! »

Holz clopina en boitant, appuyé contre le médecin qui heureusement disposait d’une solide carrure et le dépassait en taille. Il fallait dire que la sensation de marcher côte à côte d’un républicain était sacrement étrange. C’était un peu comme si les pôles s’étaient inversés, mais il était trop obnubilé par les douleurs et la fatigue de son corps pour y penser pleinement.
Sa vision vacilla de plus en plus à mesure qu’il marchait. La marche était sacrément longue. Ils traversèrent un dédale de pièces et d’antichambres façonnées dans du marbre sombre, recouverts parfois de fresques étranges qui lui rappelèrent de sales souvenirs. Plus ils avançaient moins l’endroit ressemblait à un repaire de pirate. La douleur tambourinait maintenant dans sa poitrine. Il n’eut plus la force redresser sa tête et la laissa tomber en avant en fermant ses yeux. Il ne sentait plus que le droit. Seules ses jambes continuaient péniblement d’avancer.

Des flashs éclatèrent dans sa tête. L’Arca descendait à toute allure sur une planète gelée. Il y eut des échanges de voix avec de nouvelles personnes, mais Holz n’entendait que de lointains échos rythmés par les battements de plus en plus lent de son cœur. Soudain, il s’effondra au sol. Un nouveau flash surgit comme la foudre, quatre hommes se tenaient face à une procession d’aliens sur un tarmac, il se vit au milieu, puis des flammes ardentes semblèrent balayer la scène, un homme en armure de combat mandalorienne ouvrait le feu sur. Sur… ? Non... Non !!

NOOOOON !!!
Balian Atraïde
Balian Atraïde
Messages : 1115
Eclats Kyber : 0


Il a dit qu’il était archéologue…mouai…Enfin bref j’en avais pas grand-chose à foutre de ce qu’il était. Apparemment il en avait vu de belles et ce n’était pas la première fois. Il pouvait être un archéologue de l’extrême après tout.

- Ervin suffira. Vous c'est comment ?

- Balian, répondis-je simplement.

Ervin avait parlé de boucaniers et de pirates de l’espace. Je secouais la tête.

- Je ne suis pas sûr que ce soit de « simples » criminels. L’un des connards qui m’a livré ici s’est quand même foutu à genoux. Et avec l’autre abruti avec son armure rutilante a appelé notre hôte « votre Seigneurie » …C’est dire…Et je vois mal un Sith s’adonner à du simple brigandage. Même s’il faut se méfier avec ces oiseaux-là. J’avais nettement senti le côté obscur émaner de lui. Et je n’avais pas du tout envie de me frotter à lui. Non pas que je manque de courage. Mais je n’étais pas suicidaire. Ce type est dangereux…dans le genre…vraiment dangereux.

- Doc. On est bien sur une planète glaciale ? Je savais bien que cet endroit n’était pas stérile comme l’assurait cette garce de Vatiss. Ces droïdes sondes n'auraient pas repéré le fion d’un bantha dans un ascenseur.

Je le regardais avec surprise. Ce type était plus paumé que je le pensais.

- Heu…où croyez-vous qu’on soit ? Vous faisiez quoi comme mission ? Archéologique j’imagine. Mais sur quelle planète étiez-vous ?

Je ne savais pas vraiment comment lui dire. Mais je ne savais pas moi-même où nous étions exactement. Les deux abrutis de mercenaires n’avaient pas daigné me mettre dans la confidence, mais j’avais un certain aperçu de la topographie de la planète. Et elle n’avait rien de glaciale. C’était plutôt l’inverse.

Mais pour l’heure il fallait urgemment soigner cet Ervin. Il sera encore temps de deviser avec lui sur la localisation où nous nous trouvions par la suite. L’archéologue avait visiblement un humour similaire au mien. Ce qui n’était pas du tout au gout de notre garde qui nous somma d’accélérer au lieu de nous foutre de sa gueule.

Putain ce que cette planque était grande. Un vrai complexe ! Cet enfoiré d’Asmodan voyait les choses en grand ! Megalo va…Pendant ce temps là c’était moi qui devais jouer les « maintiens » pour Ervin qui pesait de plus en plus. Quelque chose me disait que je le perdais…J’avais beau être plus grand que lui, mon patient faisait tout de même son poids.

J’allais demander à notre garde s’il ne nous baladait pas un per par pur sadisme, quand mon compagnon de geôle se mit à hurler. Littéralement. Un seul mot : NON. Mes pauvres oreilles…Il venait de m’exploser les tympans et lui ses cordes vocales. Le pire c’était qu’il ne se tenait pas tranquille l’animal. Je tâchais de le maintenir, mais cela allait finir en une sorte de lutte pour le contenir. Et il en avait de la force ! Tu parlais d’un archéologue…

- Hey ! Ervin ? Ho !! On reste avec moi ! Ervin ! Je levais les yeux en direction du garde : et vous pourriez venir m’aider là non ? Mais le type arborait un sourire sadique…il prenait son pied l’enfoiré. Je tentais de faire avancer mon patient. Des crises de ce genre ce n’était pas la première fois que j’en voyais. Ervin était en train de revivre une scène traumatisante, et qui avait laissé des traces. Je ne cessais de lui parler : Ervin ? Ervin ! Tout va bien ! Ecoutez-moi ! Vous n’êtes pas en danger ! Enfin…pas vraiment. Je veux dire…je suis là ! Ervin c’est Balian ! Le médecin ! Je ne vous veux aucun mal ! Ecoutez ma voix ! Concentrez-vous dessus. Il faut que vous restiez avec moi. On va vous soigner okay ? Je retournais mon attention vers le garde…Vous ! L’unité médicale est encore loin ? Il me fit non de la tête. Okay, vous avez un médecin là-bas ? Un infirmer ? Quelqu’un avec une vague compétence en matière médicale ?

- Ouai…doit y avoir au moins le droïde médical…

- Formidable ! Vous allez galoper jusque là-bas et lui demander une injection de lorazépam ! C’est un tranquillisant !

- Hé je ne suis pas coursier !

- J’en ai bien conscience, mais voyez-vous il n’y a pas de temps à perdre ! Il est blessé et en état de choc. Il faut absolument agir !

De mauvaise grâce, le garde s’éloigna tout de même à vive allure. Ce genre de crise faisait toujours peur aux non-initiés. De mon côté je tâchais de maintenir et calmer Ervin.

- Ervin ? Vous m’entendez ?




Ervin Holz
Ervin Holz
Messages : 270
Eclats Kyber : 149
Glaces. Toundra. Vent. Mort. Pics noirs. Tout dort ..
 
Echos de voix.
 
Détonations. Et ces insupportables crissements des légions d’ignobles silhouettes qui avancent courbées ou à quatre pattes, parfois retournées sur elle-mêmes comme d’horribles araignées.
 
Puis il se vit rétrécit, dans les mains creuses du squelette au linceul qui le fixait de ses prunelles flamboyantes. Encore ce putain de cauchemar. Mais il fallait dire que ça devenait une habitude.

Ervin ? Vous m’entendez ? »

Il dut faire un effort conséquent pour se réveiller. Ses yeux s’ouvrirent et se redressa presque aussitôt. Sa vision se deflouta mais continuait de vaciller. Balian était là, penché sur lui.

Les goules.. ! Les goules ! » fit le Major avec des yeux exorbités.« Elles arrivent. Il y en a partout. Cette planète est un putain de nid de termites. »

Il se lève et, pris d’une force surhumaine, ignore la douleur et galope dans le couloir en boitant.

Vous les entendez ? Quand vous voyez une seule de ces vermines, c’est qu’il y en a une centaine plus loin. Elles utilisent les conduits d’aérations pour anticiper nos mouvements, ces merdes sont beaucoup plus malines qu’on ne l’imagine Doc, mais on ne sait toujours pas qui les contrôlent.. » cria t-il dans l’écho du tunnel.

Il avait complètement perdu la raison.

Holz s’arrêta en hâte devant une porte de duracier qui fermait le couloir sombre où lui et Balian s’étaient aventurés. Une led rouge au centre indiquait cependant qu’elle était verrouillée. Une charge C9 ferait l’affaire. Cette porte allait sauter comme un bouchon de champagne ! Le Major analysa professionnellement l’obstacle pour préparer la charge, dont il n’avait pas réfléchit encore d’où il la sortirait.
 
Ses pupilles se dilatèrent lorsque le voyant vira au vert, et que la porte.. coulissa. Holz eut un mouvement de recul en remarquant le geôlier, partit devant plus tôt, qui semblait aussi surpris que lui en l’apercevant. La brute se mis à grogner férocement.
 
L’être qui l’accompagnait était beaucoup plus terrifiant. Un grand cylindre noir épais, surmonté d’une soucoupe qui semblait faire office de tête et qui était jonché d’yeux rouges panoramiques. La tête exerçait des rotations longues de chaque côtés en le fixant, émettant des vocales en binaire. L’un des six bras du droïde se tendit dans la direction de Holz qui apparaissait dans la lumière verte des lumiglobes du tunnel.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Ben vous alors, z’êtes le genre cauchemar-bonus non ? »

Le geôlier était déjà sur lui. Ses mains puissantes se refermèrent pour l’entraver. Visiblement énervé, il le présenta au droïde, mais Holz se baissa en un éclair au moment où un sifflement claqua. La fléchette de sédatif se planta jusqu’à la garde dans la peau du cogneur dont les yeux exorbités de surprise se mirent rapidement à rouler. Sa masse lourde s’effondra brutalement avec un bruit sourd, pendant que le Major filait déjà dans la direction opposée en clopinant comme un unijambiste.

Balian, tirez-vous, monsieur porte-clés a pris une fléchette dans les grelots, ils vont nous mettre ça sur le dos. J’ai un plan pour regagner la sur..  »

Ziiiiiiiiiiiiip !

Un choc glacé. L’impression d’avoir de la neige à la place du sang dans les veines. Son rythme cardiaque diminua brutalement tandis qu’il tombait à genoux.
Balian Atraïde
Balian Atraïde
Messages : 1115
Eclats Kyber : 0


Des goules ? Où est-ce qu’il avait vu des putains de goules ? Il se croyait où bordel ! Surtout que par je ne savais quelle volonté, le voila qui se met debout pour détaler vers…la Force seule savait où. Forcement moi je courais derrière pour essayer de le rattraper.

- Ervin ! Y’a pas de goules ici ! Je ne dirai pas qu’on est en sécurité, mais…revenez ici nom d’un anooba ! Ervin !! C’était qu’il courrait vite l’animal…Et moi je n’étais pas encore pleinement remis de ma « capture ». Putain j’en ai marre de ces conneries. Des vacances…quand est-ce que j’aurai droit à des vacances ! Ervin !

Il fut stoppé par une porte fermée, qui s’ouvrit quelques instants plus tard pour céder le passage à un droïde médical qui avait plus des allures de tortionnaire que de soigneur. Tout se passa rapidement…et en quelques minutes je me retrouvais avec deux corps au sol, le gros costaud, et Ervi. Sans oublier le droïde qui s’avançait vers moi.

- Okay...tout doux ! Tu es un droïde de chirurgie ?

- Affirmatif.

- Super ! Je suis médecin. Je n’ai aucune intention de m‘enfuir ou de quoi que ce soit. C’est moi qui ai demandé que tu viennes pour sédater ce monsieur. D’un geste j’avais désigné Holtz. Il a urgemment besoin de soins.

- Vous êtes le docteur Atraïde ?

- Oui.

- J’ai reçu ordre de vous assister, et de veiller à ce que – je cite – vous ne fassiez rien de stupide. Sans quoi vous avez devant vous le sors que vous subirez.

- C’est noté. Bon…comment on va les transporter ?

- Je vais demander de l’assistance.


**



Asmodan n’avait pas menti, ses installations médicales étaient tout à fait satisfaisantes. J’avais pu retrouver Thélophilus et vérifier ses constantes. Pur l’heure il ne semblait pas en danger. Tandis que notre ami geôlier faisait un gros dodo, je m’occupais d’Ervin, avec l’aide de mon nouveau « gardien » et assistant.

- Mes scanners indiquent de nombreuses lésions et traumatismes sur le corps du Major Holz.

- Sans blague ? Mes scanners aussi.

- Je ne comprends pas ce que vous appelez « scanners » vous concernant…

- Je plaisante…t’es une boite de conserve…tu peux pas comprendre…Attends une minute. Comment tu l’as appelé ? le Major Holz ?

- En effet, Major Ervin Holz, ancien officier de l’armée Impériale, il est en fuite depuis plusieurs années.

- Si je m’attendais à cela…

J’avais confié au droïde le soin de découper ses vêtements et de lui passer une tenue médicale adaptée. Je pus ainsi accéder à toutes ses blessures. Je faisais le lien entre ses délires sur les goules et la nature de ses plaies. Il avait été déchiqueté. Et son œil…en retirant l’espèce de pansement dégueulasse qu’on lui avait vaguement collé pour stopper l’écoulement de son sang, je constatais l’étendu des dégâts.

- Ce n’est pas génial.

- Non…en effet…Son œil est…

- …Foutu…

- C’est une manière peu conventionnelle de dire qu’il a subi un traumatisme qui a entrainé une détérioration totale de cet œil.

- Prépares-toi pour une énucléation. On va lui ôter cela. Vous avez des prothèses oculaires ici ?

- Oui…mais seule son Excellence est en mesure d’autoriser une telle implantation.

- « Son Excellence » ?

- Son Altesse le Prince Asmodan.

- Je vois…On va faire l’énucléation et le préparer pour reconstituer le volume oculaire. Il va falloir prévoir une greffe de tissus s’il est décidé qu’il reçoive une prothèse ici, afin d’assurer la stabilité du nouvel œil.

Placé sous anesthésie générale pour être sûr qu’Ervin ne se réveille pas pendant l’opération, nous pratiquâmes l’énucléation sans aucun souci. Ainsi, nous retirâmes complètement le globe oculaire, y compris la sclérotique et une partie du nerf optique.

Après la pause du pansement oculaire, il ne restait plus qu’à attendre le réveil du patient.




Ervin Holz
Ervin Holz
Messages : 270
Eclats Kyber : 149
Major. »

Crépitements. Bruits de détonations.

MAJOR! »

Holz se redressa, sa vision se stabilisa. L’air empestait d’une odeur de sang et de plasma. En revanche il ne sentait plus le froid de la caverne. Signe inquiétant de l’état de ses fonctions vitales. Par terre, il y avait des corps un peu partout.

Affirmatif. »

Cette saloperie vous a salement amoché à l’œil. Vous êtes resté inconscient une heure je vous ai posé ce pansement provisoire, j’ai rien pu faire de mieux. » fit Tendoza en incrustant une nouvelle cellule d’énergie dans son fusil-blaster chaud.

Où sont les autres ? » il palpa les contours de son œil et sentit le coton.

Wily est plus bas, il essaye de les retenir. Les autres sont morts, on devrait essayer de remonter. Il y a eu une explosion en amont, ça a secoué violemment la caverne et ils se sont calmés. Mais là ils reviennent. »

Un hurlement s'éleva en contrebas en ricochant dans l’écho. Quelqu’un criait de toutes ses tripes. Holz reconnu distinctement la voix du jeune Wily jusqu'à visualiser ce qui lui arrivait. Sa main plongea dans son holster .. qui s’avéra vide à son étonnement. Il se souvint alors d’avoir légué l’arme à Joseph pour l’aider à s’échapper. Tendoza lui tendit par le canon son propre Lugo-44.

Prenez le Major, je vais vous couvrir. Remontez. »

Il n'y a pas de répit pour les criminels, mon gars. Remonte toi-même. Tu as une femme qui t'attends chez toi. Tu viens d'avoir une petite fille Tend, bordel de merde. Remonte. »

Je ne vous abandonnerais pas. Nous avons combattu ensemble pendant ces trois années, nous.. »

TEND ! DER.. »

Le caporal écarquilla de grands yeux en constatant son propre sang qui éclaboussait le sol. Il avait aussitôt lâché son arme pour tâter l'immonde plaie qui ouvrait sa gorge. Ses yeux se mirent à rouler tandis que sa bouche se gorgeait de sang, puis son corps s’affaissa lentement sur le côté avant d'être jeté comme un sac. La goule joua avec son ignoble griffe maculée de rouge en grognant, une expression de haine dessinée sur son visage décharné et funeste. La culasse du Lugo-44 claqua six fois. Le monstre fut projeté sur la paroi de glace illuminée par les flash qui sortaient frénétiquement du canon. Holz baissa son arme qu'il tenait à deux mains et soupira en observant le corps de Tend, retenant dans sa gorge quelque chose qui ressemblait salement à un sanglot. Le genre de truc qui ne lui arrivait pas tous les quatre matins. Un hurlement retentit derrière lui. Il se tourna et vit les griffes acérées. Trop tard.

***

Son propre hurlement résonna dans son crâne. Ses yeux s'ouvrirent en même temps que sa bouche qui ventilait à plein poumons. D'abord, il ne compris pas très bien. Son corps était paralysé et sa vision était floue. Il voulut se frotter les yeux mais ses bras étaient engourdis. Puis il comprit qu'il était sanglé. Il se souvint enfin lorsque sa vision se stabilisa et qu'il vit Balian et cette saleté de droïde. Il était allongé sur un bloc, visiblement dans un Medicae bercé par une lumière verte. Son oeil gauche ne lui faisait pas mal, comme une amélioration. Toute sa mémoire lui revint d'un coup. Il ferma les yeux et soupira à nouveau puis les rouvrit.

On dirait qu'on est dans la même merde vous et moi. Même si vous faites ça sous la contrainte, j'apprécie votre aide. Mais vous ne devriez pas laisser un salopard comme moi s'en tirer. J'ai tué beaucoup de personnes dans ma vie. Et je vais continuer à en tuer si vous ne stoppez pas ça maintenant. » fit-il avec un sourire en coin.

Il était temps de fermer la porte de l'enfer. Finalement il aurait été mieux dans sa prison républicaine.

Ah.. dire que j'étais censé mourir là-bas ! Tous mes hommes sont morts d'ailleurs, ainsi que mon chien. Et ça c'est encore plus grave. La perte de Malcov lui était particulièrement dure à avaler. Ces cauchemars ne me quitteront jamais.. Et ce squelette m'apparaît chaque nuit au milieu des flammes. Il vient me hanter chaque nuit. Je suis maudit.

Il secoua la tête. Ce trouble qu'on lui avait décelé n'avait jamais été bien compris, bien que Tan ait parlé d'une malédiction. Les effets étaient difficiles à stabiliser et semblaient s'empirer depuis un mois.

Je ne suis pas un archéologue. Je suis le Major Ervin Holz. Criminel de guerre et déserteur de l'armée Sith. Recherché depuis trois ans par l'Empire pour sédition, meurtre et tentatives de meurtres contre le trône impérial. Avant de mourir, j'aimerais tout de même savoir qui veut d'un salaud pareil .. »
Balian Atraïde
Balian Atraïde
Messages : 1115
Eclats Kyber : 0


Alors qu’Ervin reprenait des forces grâce à un sommeil réparateur forcé, j’avais tenté d’en savoir un peu plus sur ces lieux et sur mon… « hôte ». Mais le droïde qui me servait de chaperon n’était pas très loquace. Et même si je n’étais plus cloitré dans une prison dégueulasse, cette unité médicale faisait office de geôle. Impossible pour moi d’en sortir si je ne souhaitais pas rejoindre la clique des dormeurs.

Le premier à reprendre ses esprits fut le garde. Il était furieux d’avoir été ainsi berné par Ervin et déversa sa colère sur le droïde et moi-même.

- Saleté de tas de ferraille ! Tu ne pouvais pas viser mieux ! Ni même prévoir ce que ce connard allait faire ?

- Ca va, cessez de jouer les Drama Queen, vous avez juste dormi et en plus on vous a transporté ici plutôt que vous laisser moisir sur le dallage glaciale de ce trou à rats !

- Toi le petit soldat tu vas la fermer ! Sinon je te jure que je te refais le portrait. T’es rien ici ! T’es qu’un prisonnier !

- Oui…merci, j’avais remarqué, et pour couronner le tout vous me le rappelez sans cesse.

Le coup de poing fusa…et je valsais à nouveau. Cette fois, j’atterris contre une desserte pleine d’instruments. Tout se déversa au sol en même temps que je chutais en gémissant.

- Je t’avais prévenu toubib. Je me ferai une joie de te montrer où se trouve ta place à chaque fois que tu l’oublieras…

- Trop aimable…fis-je dans un râle alors que la grosse brute tournait les talons, rappelé par ses obligations. Je tâchais de me redresser, mais je retombais au sol…Okay…ça fait super mal…fis-je au droïde qui s’était avancé en me tendant un de ses bras mécaniques.

- Vous vous êtes sans nul doute mal réceptionné docteur. Vous vous êtes coupé au bras et je pense que vous avez gagné un bel hématome…

- Sans déconner…t’es d’une perspicacité.

- Est-ce encore un trait d’humour d’être conscient qui m’échappe ?

- Ca s’appelle du sarcasme…

- Je ne comprends pas.

- T’as bien de la chance.

Avec l’aide du droïde je pus me remettre debout et inspecter mon bras. J’avais une belle entaille.

- Le coup reçu vous a blessé au visage. Vous saignez.

Je passais ma main sous mon nez et réalisais qu’en effet, un flot de sang vert s’écoulait doucement.

- Quel enfoiré…



**




- Docteur…regardez.

Le droïde m’avait appelé, Ervin se réveillait. Nous l’avions entravé pour éviter qu’il ne soit un danger pour lui-même et pour nous également. Je m’étais approché et armé d’une petite lampe torche, j’entrepris de vérifier ses reflexes oculaires sur son œil encore présent. Puis je fis claquer mes doigts à tour de rôle au niveau de ses oreilles pour voir s’il réagissait. Et enfin je saisis un de ses doigt et vins le presser fortement pour vérifier s’il sentait la douleur et donc réagissait en tendant d’ôter sa main.

- Ok…il est bien conscient et répond bien aux tests.

Il lui fallut quelques instants pour comprendre et réaliser où il se trouvait. Sa franchise qui suivit me laissa de marbre. Il se révélait donc…Croisant les bras, je lui faisais face, muet comme une tombe alors qu’il me débitait son statut de connard intergalactique et criminel de haut vol. Quand il eut fini je pris une profonde inspiration et répondis avec un haussement d’épaule :

- Je sais qui vous êtes major. Le tas de ferrailles derrière moi me l’a signalé pendant que vous roupilliez. Comme vous dites, on est dans la même merde vous et moi. Vous avez été retrouvé je ne sais où dans un état lamentable. Et moi je suis prisonnier… Mais vous savez quoi ? J’en ai rien à branler que vous avez été un enfoiré, je vous soigne parce que je suis médecin. Quand l’autre abruti en armure scintillante et son armoire de pote à chapeau m’ont trainé ici, j’ai vu que vous étiez au plus mal. C’est moi qui aie demandé à venir pour voir votre état. Je n’agis pas sur ordre du Sith qui gère cette base. J’ai prêté serment de soigner qui que ce soit aurait besoin d’aide. Sans discrimination d’aucune sorte. Le reste…rien à foutre.

Je saisis un datapad pour prendre des notes sur ses constantes tout en précisant :

- Okay…ceci étant dit, on vous a retiré l’œil…je suis désolé on a pas pu le sauver. Selon la décision de l’albinos forceux, le tas de ferraille dit qu’il y a des prothèses ici. J’ai donc préparé votre cavité pour le cas où on m’autorise à vous en poser une. Quant à votre…malédiction. Hé bien on est deux à être dans ce genre de bateau. Être un survivant traumatisé par les horreurs de ce qu’il a vu en plein combat…je connais. Vous souffrez d’un magnifique syndrome de stress post-trauma. Je peux vous donner un traitement pour cela. L’idéal serait que vous me racontiez en détail ce qu’il vous est arrivé major.

Comme quoi, même les impériaux, ou ancien impériaux dans le cas présent, avaient les mêmes pathologie que les républicains…En soi, je n’étais pas dépaysé…du tout.

- Ha...et pour celui qui vous a recueilli...hé bien je ne sais pas grand chose. Mais ce serait un dangereux psychopathe que cela ne m'étonnerait même pas. Alors vous devriez bien vous entendre avec.







Ervin Holz
Ervin Holz
Messages : 270
Eclats Kyber : 149
C'est qui le type en armure scintillante et son pote à chapeau ? C'est drôle, si je n'avais pas ces blessures révélatrices j'aurais juré que nous avions pris de belles lignes hier soir. »

Le médecin lui parla ensuite de sa propre expérience militaire, apparemment lui aussi connaissait ce problème de flashs. Ce qu'il lui raconta lui rappelait drôlement le petit Teddy qui s'était fait bouffer par les Coways sur Mimban, cette bande de dangereux cannibales qui enduisaient leurs lances de toxines. Lui aussi avait mentionné un truc similaire après son déploiement sur Dathomir où sa compagnie de bleus s'était un peu faite arrosée dans la cuvette de Repaire. Holz s'était retenu de rire quand la fiotte lui avait affirmé d'un regard résigné qu'il n'en avait plus rien à foutre maintenant, y compris s'il devait mourir. Qu'est ce que ce gamin connaissait de la guerre réellement ?
Remarque, la fiotte avait vécu trop peu pour le savoir. Ses restes étaient toujours là-bas, quelque part dans cette saleté de jungle de la Bordure Médiane. Alors n'insistons pas.

Holz acquiesça. Ce type ne mentait probablement pas sur ce qu'il avait connu. Il fallait dire que ce Balian n'avait pas encore pété les plombs pour un prisonnier pris d'étau entre un psychotique et le primate d'un chef pirate, le tout assisté par une pieuvre de métal à la voix monocorde, dans un endroit qu'il n'arrivait lui-même pas à définir. Il compléta ses propos en lui annonçant qu'il venait avec son ami céphalopode métalique de lui retirer un œil. Rien que ça.

C'est OK pour moi, Doc. Les yeux c’est comme les dents. On s’en fou du moment qu'il y en a plusieurs. » fit Holz sur un ton sarcastique en mastiquant dans le vide pour détendre ses muscles engourdis.

Il ricana à la dernière remarque du républicain. C'était le deuxième professionnel à le qualifier de ça. Il fallait dire que les républicains étaient plus subtils. Le Docteur Schaffer, lui, s'était contenté d'un simple « Vous êtes taré Holz » quand ce dernier avait flingué un par un la délégation de Lepsis Maga qui demandait une reddition de l'armée Sith.

Je suis pas du genre impressionnable. Je veux dire, après l’école des off où je suis entré à vingt-six ans je n’étais plus un grand émotif. Après quelques missions de terrain j’étais capable de déconner vingt minutes avec un prisonnier et de lui en loger une comme on m’avait demandé de le faire. »

Il soupira en secouant la tête. Comme s’il hésitait sur le ressenti de ses pensées.

Je ne ressens pas grand chose, rien, soupira t-il, la violence ne m'impressionne pas. Mais là, c’est différent. J’ai souvent la chaire de poule, ça m’arrive même de flipper. Si j pouvais vous décrire ça, vous voyez une paralysie du sommeil ? C’est ça en plus intensif, sans engourdissement. Mais c’est toujours le même bonhomme qui vient me casser les burnes. Pas le genre croque-mitaine. C’est plutôt un squelette enveloppé d’un linceul noir. Quand il apparaît il me regarde de ses orbites creuses où flambent deux perles écarlates. Ça peut apparaître n'importe quand et je ne ne crois pas que ce soit hallucinatoire. »

Rien que d'y penser il avait la chaire de poule. Il ne s'y était jamais habitué. Il se résolut alors à vider son sac sur cette question qu'il n'aimait pas aborder. De toute façon il était prisonnier et si ce gars pouvait l'aider à apaiser ses maux psychiques, pourquoi pas..

J'ai probablement ça depuis que nous avons exploré un ancien vaisseau Sith qu'on m'avait demandé de retrouver. Le navire était du genre très ancien. Plusieurs éléments me portent à croire que nous avons affronté de la magie qui ne ressemblait à rien que je ne connaisse. Déjà que je ne suis pas un spécialiste de base. Il y avait des morts-vivants très hostiles dedans, qu'on a apparemment réveillé en faisant sauter le sas principal. Ces hallucinations ont commencé quelques semaines après notre retour. »

Il soupira. Une histoire tordue et compliquée dont il ne savait jamais par où commencer pour la raconter.

Et si nous allions voir ce grand manitou qui veut me voir mon cher Balian ? Il me tarde de comprendre cet énorme bordel qui semble tous les deux nous affecter. »
La Main de la Force
La Main de la Force
Messages : 701
Eclats Kyber : 10021
Une voix sévère retentie derrière Balian et Ervin :

- Croyez-vous que vous soyez en mesure de rencontrer le Prince Noir aussi facilement ? Auriez-vous oublié que vous êtes des prisonniers en ces lieux.

Un humain d’une stature impressionnante, flanqué de deux gardes – dont notre armoire à glace peu avenante - se tenait là, devant eux. Il portait un uniforme militaire que l’on pouvait identifier comme impérial à quelques nuances près. Sa peau était sombre, son crâne rasé et une barbe fournie venait manger une partie de son visage. Mains dans le dos, il avançait lentement, faisant claquer les talons de ses bottes.

- Je suis le Colonel Harma Khis, chef de la sécurité de ce complexe. Je serai votre interlocuteur pour le moment. Le Prince Noir Asmodan est occupé pour l’heure.


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


Son regard perçant allait d’Ervin à Balian, comme s’il cherchait à sonder leurs âmes. Malgré la sévérité de son attitude, il ne se sentait nullement impressionné par les deux militaires qui lui faisait face. Il fallait dire que l’un était blessé tant dans ses chairs que dans son esprit, et l’autre était un médecin…pas un combattant.

- Je vois docteur que vous avez fait des merveilles pour retaper le Major Holz. Son excellence sera satisfaite. Pour répondre à la question qui semble vous obséder…le Prince Asmodan est le fils unique de Darth Ramken, le seul vrai Empereur de l’Empire ! Il est donc l’héritier légitime du trône de notre Empereur. Nous sommes ceux que les loyalistes impériaux, restés fidèles à l’Impératrice Fantoche et au Conseil Noir, appellent : les Renégats. Mais nous sommes bien plus que cela. Nous sommes le bras armé de Darth Ramken ! Et il nous conduira vers la gloire et rendra ses lettres de noblesse à notre Empire que des faibles ont poussé vers la décadence !

Le Colonel Khis était donc un fervent défenseur de la cause de Darth Ramken, et un loyal serviteur de Prince Noir. Il poursuivit :

- Major Holz, vous avez eu de la chance…Une de nos patrouilles de reconnaissance vous a retrouvé sur Sneeve. Vous étiez dans un sale état. Quand on a pu vous identifier, nous avons décidé de vous amener ici pour voir si vous seriez en mesure de reprendre du service…Le Prince Asmodan nourrit de grands projets pour vous. Un homme de votre trempe et avec vos talents nous serait bien utile. Qu’en dites-vous ?

Mais il n’attendit pas la réponse d’Ervin, il avait reporté son attention sur Balian.

- Ne vous inquiétez pas docteur, je ne minimise pas votre valeur. Vous êtes parvenu à opérer Maitre Thélophilus et le sauver d’une mort certaine avec si peu de matériel et dans des conditions déplorables. Cela force le respect. Il va de soi que nous serions ravis de vous accueillir dans nos rangs. Des médecins tels que vous ne sont jamais superflus.

Si le Colonel pouvait passer pour une sacré pipelette, c’était notamment parce qu’il aimait s’entendre parler, mais aussi pour tester ses prisonniers. L’homme n’était pas un néophyte, il était au service des Siths depuis longtemps, il serait mal avisé de la part de nos deux amis de le sous-estimer. Outre ses compétences martiales, le Colonel avait appris à cerner ses adversaires, d’une volonté de fer, il avait la réputation d’être inflexible. Plus que tout, et notre docteur l’avait peut-être senti, le Colonel avait suivi un entrainement particulier visant à renforcer son esprit pour se protéger des intrusions des utilisateurs de la Force. Cela avait eu pour conséquence de le couper totalement de l’Entitée tant adorée par certains peuples comme les Mirialans. Ainsi…Balian avait la désagréable impression que le Colonel, bien que présent devant lui, n’existait tout simplement pas…



Balian Atraïde
Balian Atraïde
Messages : 1115
Eclats Kyber : 0


« C'est qui le type en armure scintillante et son pote à chapeau ? »

J’avais haussé les épaules…je ne connaissais pas leurs noms…

- Aucune putain d’idée. Le type avec l’armure est une armoire à glace, il se fait appeler « Mando ». Un cinglé qui ne retire jamais son casque. Et apparemment ce con ne peut pas me piffer pour une foutue erreur que j'ai commise et qui a eu quelques petites conséquences on va dire... Une "toute petite conséquence". Non mais qu’est-ce que See’Ryl pouvait trouver à cet abruti fini ? L’autre andouille est un autre genre d'armoire à glace…avec une tenue digne d’un holofilm genre Cow-boy de l’espace. Et il portait un chapeau à large bord…un truc dégueulasse.

J’étais cerné par des putains de psychopathes…Et pour couronner le tout, le major était dans un état psychologique instable. Mais du genre vachement instable ! Ça promettait d’être explosif encore tiens…Il m’expliquait à sa manière ses ressentis quand ses démons venaient l’assaillirent. Cela faisait peur en vérité. Un type comme lui en proie à de telles crises de démence, ce n’étais pas rassurant…du tout. Avec son expérience du combat, et sa tendance à la psychopathie, le mec pouvait devenir une saloperie de danger pour ceux qui se trouvaient à proximité. Et dans le cas là il valait mieux espérer qu’il nous perçoive comme des amis dans son délire. Pas sûr qu’en cas de combat entre nous deux je prenne le dessus…pas sûr du tout. Je n’étais pas un guerrier moi.

La mention d’un ancien vaisseau Sith me fit frissonner. Je me souvenais de Florn. Dire qu’à l’époque personne m’avait cru quand je disais que cette damnée foutu planète était imprégnée par le côté obscur sans doute à cause d’un esprit d’un ancien Sith qui avait élu domicile là-bas. Résultat on a foutu en l’air un croiseur Hammerhead et je suis resté dans cette jungle avec les survivants pendant un sacré bout de temps avant qu’on puisse venir nous retrouver. Mauvais souvenirs tout çà…Du coup ça ne m’étonnait pas que Holz, en jouant les archéologues pète une durite après avoir été mis à mal dans ce vaisseau fantôme.

Je n’eus pas le temps de lui répondre, un officier s’était présenté devant nous, réduisant à néant notre idée d’aller rendre visite au maitre des lieux par nos propres moyens. Ce mec était le chef de la sécurité, rien que cela. Et nous en apprîmes enfin un peu plus sur notre hôte et ses intentions. Holz et moi étions tombé au beau milieu de la guéguerre entre les deux factions impériales…loyalistes et renégats. Je me demandais bien pourquoi le Mando et le Chapeau m’avais livré aux Renégats ? Ils bossaient pour eux donc ? Mais les Renégats n’étaient pas sur Ossus normalement…A moins qu’ils ne soient responsables de tout le foutu merdier qui a eu lieu ? Ha les cons…Et le pire ? Ils essayaient de faire du recrutement. Cet officier renégat aimait à mort s’écouter parler, et il n’hésitait pas à nous passer de la pommade pour nous inviter à rejoindre leurs rangs.

- Mon Colonel, avec tout le respect que je vous dois, je suis Républicain. Et fier de l’être. Ma famille a fui l’Empire sur Mirial, ce n’est pas pour venir rejoindre leurs rangs, tout Renégats puissiez-vous être. Je suis un soldat de l’Armée de la République, et je suis loyal envers elle. De plus…je désignais ma jambe artificielle, voyez-vous grâce à l’Empire, j’ai été amputé…et maintenant que j’ai une prothèse…j’ai beaucoup de mal avec la notion de « ployer le genou » vous voyez…Allez savoir un genre d’arthrose mécanique ?

Oui je faisais de l’ironie, et le malin de surcroit. Un genre de moyen de décompresser parce que ce Colonel il me foutait les ch’tons ! Pourquoi ? Son emprunte dans la Force. Elle était inexistante. Ce type était totalement déconnecté, comme s’il n’était…rien. Il était pourtant présent devant moi, je le voyais avec mes yeux, mais j’étais incapable de le « sentir » à travers la Force. Et ça…c’était méga flippant. Parce qu’à mes yeux, ce n’était pas normal.




Ervin Holz
Ervin Holz
Messages : 270
Eclats Kyber : 149
Une armoire à glace cinglée qui ne retire jamais son casque et se fait appeler « mando ». Ça faisait quand même beaucoup.
Je suis pas dans un bad trip.. vraiment ?

Holz se redressa péniblement. La boîte de conserve sonique avait finalement défait les sangles. Joignant ses mains entre ses jambes, assis sur le bord du bloc, il baissa la tête et souffla un profond soupir.

Mais qu'est ce que c'est que ce bordel ?

Il n'eut pas le temps de demander qu'on lui apporte finalement cette putain de Knol Child qu'une voix tonna derrière lui. Il déchenta assez vite en se tournant quand il vit le cogneur qui se tenait à côté d'un type beaucoup plus massif que lui. La surprise s'allongea en voyant l'uniforme et les insignes de l'armée impériale, puis tout fut clair assez vite. Guerre civile, Ramken, fiston Asmodan, son sauvetage par des Sneevels, puis par ces « renégats », proposition d'un nouveau job ..
S'il avait dû répondre franchement il aurait décliné en accompagnant ses propos de quelques jurons, mais la tête d'enculé de ce maton en chef lui faisait deviner que l'offre n'en était pas une et qu'elle sonnait comme un ordre.

Lui, tout ce qu'il voulai, c'était terminer sa vie au calme à fumer ses cigarra devant des feuilltons de gladiateurs et de courses de pods, aller tirer de temps en temps au club local, descendre au bar pour ramener des gonzesses, bref. Là, tout recommençait à zéro.
Il n'eut pas le temps de digérer que le type enchaîna sur Balian, lui proposant aussi de rejoindre leur petite sauterie.

Eh bien mon cher Doc, voilà une proposition qui doit vous ravir, pensa t-il sarcastiquement.

Il se demanda ce qui pouvait bien trotter dans la tête de Balian. Ça se voyait qu'il n'était pas un enfant de putain comme lui, ou comme ce Khis probablement. D'autant qu'il le voyait mal décliner l'affaire en demandant qu'on le ramène tranquillement en République avec un billet première et le café offert. Ce Khis avait le sens de l'humour. Il était subtile à sa façon en leur faisant miroiter qu'ils avaient le choix, alors qu'en vérité il y avait sa proposition et il y avait le mur.

Le Mirialan crut bon de décliner poliment l'offre avec son style. Pas certain que le deuxième type avait compris son sens de l'humour, mais leur interlocuteur avait l'air d'avoir saisi. Balian était un républicain, mais il fallait lui concéder qu'il avait du cran. Dans quelques minutes, Khys lui éclaterait peut-être la tête à la batte de baseball. Qui sait ?
Holz se montra plus pragmatique. L'envie de se servir de sa machette lui trottinait dans la tête. Ce type savait aborder les bons sujets. Si tuer des Sith lui permettait de vivre plus longtemps, pourquoi pas.

Proposition séduisante, Colonel. J'ai un compte personnel à régler avec l'Impératrice et son enfoiré de laquais dégénéré qui dirige l'Inquisition Sith. » 

Il n'avait aucune idée de la crédibilité de cette faction. Il avait l'impression d'avoir dormi quelques mois comme ces bâtards d'homme-phoque de Khorm qui pouvait switcher l'hiver en roupillant sous la glace. Ils étaient combien exactement ?

J'ignorais tout de cette guerre civile. Fit-il en se massant les poignets. Mais si vous ne voulez pas que je vous fausse compagnie à la première occasion, il va falloir m'en dire un peu plus. Qu'est ce qui me fait croire que vous réussirez là où nous avons échoué ? »
La Main de la Force
La Main de la Force
Messages : 701
Eclats Kyber : 10021

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


Le docteur avait visiblement beaucoup d’humour. Khys n’en manquait pas aussi. Il rit d’une manière qui avait plus l’air inquiétante qu’autre chose.

- Haha, mon cher docteur, vous autres républicains êtes si…prévisibles. Mais soit, vous préférez laisser passer votre chance. Sachez seulement que vous regretterez de ne pas avoir pris la main que je vous ai tendu. Les prochaines personnes à qui vous aurez affaire ne seront pas aussi indulgentes que moi. Et je gage que lorsque nous nous retrouverons, vous ramperez devant nous.

Voila qui n’avait rien de rassurant quant à l’avenir du médecin militaire Mirialan. Surtout que l’impérial n’avait, à aucun moment, haussé la voix. Il était resté parfaitement digne, sans broncher, toujours mains dans le dos.

Ce fut le tour d’Ervin de se manifester. Cette fois le colonel Khys haussa un sourcil, comment Holz osait comparer sa petite bande pitoyable de rebelles avec l’Empire de Darth Ramken ?

- Je vous en prie Major, ne faites pas l’erreur de nous sous-estimer. Darth Ramken a du soutien, il a rallié plusieurs mondes au sein de l’Empire. Nous sommes organisés et nous devenons de plus en plus puissants chaque jour. Nous ne sommes pas comparables à vos Arcanautes…Voila pourquoi nous réussirons là où vous avez échoué…aussi louables vos actions ont pu être. Concernant la fausse impératrice, elle est en fuite, plus personne n’a entendu parler d’elle pour l’heure. Pas sûr qu’elle représente encore une menace. Elle n’était qu’un pantin qui a cru diriger un Empire. Et voila deux reprises que le Haut Inquisiteur Darth Khorog ne brille pas alors que les yeux de la Galaxie son tournés sur lui…Le vent tourne Major…Je suis sûr que nous pourrons trouver un moyen d’assouvir votre vengeance sur ces Siths de pacotille. Qu’en dites-vous ?

Il observait l’homme qui s’était autrefois dressé contre l’Empire…Il n’était qu’un simple individu avec une poignée d’hommes, contre un géant. Ramken et ses sbires étaient bien plus que cela. Ils avaient révélé et appuyé sur les faiblesses de l’Empire. Ils avaient fragilisé la paix avec la République et attisé la soif de sang des Djiilos. Et le pire ? Les Jedis n’étaient plus dans les faveurs de la République. Tout ceci était parfait…et Khys assurait dur comme fer que tout se déroulait selon les plans diaboliques de son Empereur vénéré.






Balian Atraïde
Balian Atraïde
Messages : 1115
Eclats Kyber : 0


Con-nard…

Y’avait pas d’autres mots pour décrire ce type qui ne se prenait vraiment pas pour de la merde. Je serrai les poings, mes dents grinçaient. Ce type en entier me débectais. Moi qui pensais qu’il était un peu moins con que les autres, il s’avérait que non.

- Prévisible hein ? Et sans rien ajouter je m’étais jeté sur lui pour lui foutre mon poing dans la gueule ! Et çà vous l'avez vu venir mon colonel !!?

Bien entendu, je fus stoppé net dans mon élan par monsieur « armoire à glace sans cervelle ». Le type était un crétin fini, mais il avait de sacrés réflexes ! Il m’avait saisi à la gorge et décroché un coup qui m’envoya valser contre une table où reposait des instruments…Tout s’écroula avec moi, accompagnant ma chute d’un fracas assourdissant et métallique.

- Reste à terre petit soldat républicain…

Me levais sur lui un regard plein de haine, avant de le détourner vers son chef de la sécurité. Ce colonel flippant. Je crachais vers lui le sang vert qui avait envahie ma bouche meurtrie.

- Allez en Enfer ! J’ai été conciliant, j’ai soigné les vôtres. Mais cela ne veut pas dire que je me soumets à votre volonté. Et pour ce qui est de ramper devant vous…jamais !

Le garde s’était approché de moi, me collant un coup de pied phénoménal dans l’estomac en pestant :

- Saleté de Mirialan ! Comment oses-tu t’adresser ainsi au Colonel !

J’avais mal. C’était le moins qu’on pouvait dire. Le souffle coupé, j’étais incapable de prononcer autre chose qu’un gémissement de douleur. Je n’étais pas un soldat, j’étais un médecin…Je ne me battais pas pour autre chose que me protéger. Et j’étais habituellement doué d’une raison. Mais là j’en avais ma claque de leurs conneries ! Les impériaux s’imaginaient contrôler les autres ? J’étais libre de mes pensées et de mes choix ! Voila des mois que j’étais sur le chemin de la rédemption pour mes erreurs du passé. Je ne cèderais pas maintenant dans cette nouvelle épreuve devant laquelle la Force m’avait placé. Et si je devais échouer, cela sera parce que la Force ne m’aura pas jugé digne de rédemption, et j’accepterai mon sort.

Je me redressais en observant ce colonel, assis au milieu des instruments éparpillés. Je me mis subitement à rire.

- Haha…Vous pouvez me briser, me rouer de coups mon Colonel. Vous savez que ce n’est pas une stratégie payante…Vous pouvez m’isoler, m’enfermer dans un cachot sombre…je ne suis pas comme vous. Moi je suis toujours accompagné. Elle ne m’a pas abandonné…Je fais corps avec Elle

Il me regardait avec une intensité déconcertante. Comprenait-il ce à quoi je faisais allusion ? Comprenait-il que j’avais « senti » qu’il n’était plus en lien avec la Force ? Savait-il seulement comment nous, Mirialans, percevions la Force ? Peu importait…

- Gardez vos menaces mon Colonel, je garde ma conscience…alors passez votre chemin. Je ne suis qu’un enfant de la République. Un Mirialan certes…mais un républicain. Et je ne tends pas la main aux impériaux en matière d’idéologie…Vos méthodes…ne sont pas les miennes. Tom'k p'u! Q'it kil'k! P'u ria du'a p'á!

J'avais crié ces derniers mots avec force et conviction. Je vous épargnerai la traduction de cette dernière phrase dans ma langue maternelle…j’envoie simplement ce colonel se faire voir ailleurs…lui et tous les siens ! J’imaginais que mon ton fut suffisamment explicite car je pris un nouveau coup de la part du garde.

- Silence républicain !

Je mangeais une nouvelle fois le sol…Ce mec, ce garde qui cognait si fort…il commençait vraiment à me gonfler…Enerver un toubib, ce n’était jamais une bonne idée…Mais que voulez-vous. Quand on est con, on est con.

Et pourquoi la Force m'avait collé dans un merdier pareil? Merde à la fin!



Ervin Holz
Ervin Holz
Messages : 270
Eclats Kyber : 149
Holz écoutait d’une oreille attentive les propos du gradé. Ça en valait la peine, à l’en croire, l’Empire était en plein schisme et la gamine en fuite. Pas si difficile à croire vu l’état pitoyable d’effritement qui régnait. Quand vous pensez que cet immense bordel était régi depuis des années par une adolescente qui s'était empressée d'élire son amante, une gouine républicaine tirée des oubliettes, à la chambellerie, c'était parfaitement normale que l'eau déborde du vase.
Ainsi ce groupe avait réussi son coup en alignant un nouvel empereur, et ils avaient besoin de lui pour porter l’estocade..

Il digéra l’information un moment, le regard incliné vers le bas, songeur. Une joute verbale éclata pendant ce temps, mais Holz n’y accorda pas d’intérêt tout de suite. Il leva la tête quand Balian quitta sa place pour se ruer vers le maton de cent vingt kilos. Apparement il n’avait pas trop apprécié qu’on l’empêche de partir. Holz suivit de la tête la trajectoire du Mirialan jusqu’au bloc opératoire où il atterrit à grands éclats. Il avait quoi en tête exactement ? L’autre n’attendait que ça depuis le début. L’aimable échange verbal ne s’arrêta pas là et les coups continuèrent de pleuvoir.
Pour tout ceux qui ont connu le trou, chacun sait que les matons sont les pires saloperies de raclure qui existe dans la galaxie. Ils fréquentent au quotidiens les gars les plus tordus de l’espace, assassins, violeurs, cannibales.. tout ce monde se retrouve enfermé avec eux entre quatre murs pendant parfois plusieurs semaines. Seul un dégénéré peut vouloir faire un métier pareil. Holz scruta le cogneur de la tête au pied avec un mépris froid. Il ressemblait à tous les autres. Une grosse boule de fiente compacte. Les matons sont accrocs au sadisme, ils irradient le mal comme des supernovas. Ce sont de véritables enfants de putains.
Mais si Balian ne se calmait pas, c’était sûr qu’il allait le tuer dans les dix prochaines minutes.

Vous vous attendiez à quoi. C’est un idéaliste. fit Holz amusé en croisant les jambes, s'appuyant sur ses paumes, un cure dent sorti de nul part pincé entre ses lèvres. Le Docteur est né sous le régime démocratique, on lui donnait du chocolat à la cantine, il avait des cadeaux emballés tous les vingt-cinquième d’Elona.. »

Tentant de se détendre, il passa sa main dans la poche intérieure de sa veste de Medicae pour attraper son paquet de Knol Chid, mais l’endroit s’avéra vide. Il chassa un vertige et un début de crise, et se reprit.

Les gars avec des burnes se font rares aujourd’hui, vous savez ce que c’est Colonel. Laissez-lui le temps de digérer.. Balian croyait vraiment que vous lui appelleriez un taxi aux frais de la chancellerie. »

Être aux portes d’une nouvelle vie n’est jamais simple. C’est à ce moment qu’il faut se trouver les bonnes justifications. La gorgée est plus facile à avaler.
Balian semblait accroché à sa République comme un enfoiré d’exogorth à son astéroïde, ou comme un naufragé à sa bouée. La question était de savoir si la République valait toujours la peine qu’on se batte pour elle. Pour Holz il était clair qu’elle n’en avait jamais eu la valeur. Depuis leurs nacelle à répulseur, les rhéteurs obèses avaient toujours conspiré pour bombarder la galaxie du plus de merde possible. Des sommes titanesques de corruption planaient au-dessus des pouilleux comme des échanges de ping pong. Les « élites » qui géraient cette société étaient un ramassis d'authentiques salopards qui avaient tous des hobbies plus tordus les uns que les autres. Ils ne juraient que par le pognon, n'hésitaient à se faire livrer des gamine depuis le marché noir pour assouvir leurs petits caprices. En terre impériale il y a longtemps que tout ce monde aurait été pendu.

Quand à lui, il effectua quelques calculs rapides et se rendit compte que les alternatives étaient assez minces. Plus de boulot, plus de possibilité de retourner chez lui, prisonnier au fin fond de l’espace. Ces renégats semblaient sérieux de primes abords, le reste restait à voir. L’occasion de se faire des couilles en or si ça réussissait.. La perspective d’en loger une à ce bâtard de Draethos était tout aussi stimulante.

Voir votre trogne tous les jours ne va pas être une partie de plaisir, Colonel, mais soit.. j’aurais deux conditions, à prendre ou à laisser.. La première, c’est de laisser la vie sauve au Doc. Il m’a sauvé la vie, je la lui dois. La seconde, j’exige une paye correcte. Voir très correcte. J’ai assez trimé dans les tréfonds bourbeux des chiottes. À quarante quatre ans on a l’âge de se plaindre.. »
La Main de la Force
La Main de la Force
Messages : 701
Eclats Kyber : 10021

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


Le Colonel n’avait pas bougé alors que Balian se faisait passer à tabac par le garde. Il constatait qu’Ervin n’avait pas chercher non plus à intervenir. Il eut un geste pour faire s’écarter le garde :

- Merci Rorshak. Il s’approcha du médecin républicain qui avait, à nouveau mordu la poussière. Il venait de prendre une belle raclée. Ce n’était pas un véritable combattant, mais il avait de la hargne. Il était en colère. Ervin n’avait pas tort, c’était sûrement un idéaliste. Un loyal petit soldat. Il se pencha dédaigneusement au-dessus de Balian : n’avais-je pas dit que vous ramperiez ? Nul besoin de souffrir des genoux pour ce faire. N’est-ce pas docteur ? Je vois que vous débordez d’énergie. C’est une bonne chose. Je constate que vous avez un lien particulier avec la Force. Voila qui est fort intéressant. Je n’en demandais pas tant, même pour un être de votre espèce. Vous dites qu’elle vous accompagne. Moi je m’en suis détaché désormais. Et ce qui pourrait vous pervertir, ne peut plus m’atteindre. Il serait amusant que ce lien si spécial que vous semblez tant choyer, devienne votre faiblesse.

Il semblait particulièrement se réjouir de la situation. Cela risquait de ne pas plaire à ce bon docteur. Mais qu’importait. Il se redressa, et revint vers Ervin :

- Ne vous inquiétez pas Major, la mort du docteur Atraïde ne nous apportera rien. Il serait dommage de gâcher les compétences d’un tel individu, et de mettre fin à une prometteuse carrière. Vous concernant, bien entendu vous serez récompensé pour vos bons et loyaux services. L’Empereur Ramken sait prendre soin de ceux qui le servent avec dévouement. Votre salaire sera à la hauteur de vos compétences. Il va de soi que toute trahison serait fortement malvenue et engendrerait des représailles. Il marqua une pause, scrutant Holz pour noter toute réaction. En gage de notre bonne foi Major, si nous vous aidions à y voir plus clair ? Je suis sûr que le docteur sera ravi de terminer le remarquable travail qu’il a fait sur vous. D’un claquement de doigts en direction du droïde médical, il intima l’ordre d’autoriser la pose d’une prothèse oculaire. Le droïde revint avec une boite que le colonel désigna : Voici un implant oculaire qui vous offrira une vision standard à laquelle s’ajoute une vision thermique.

Le colonel Khis pivota en direction de Balian :

- J’ai cru comprendre que vous étiez tout à fait capable, Docteur, de faire ce genre d’implantation prothétique ?

Un sourire mauvais s’était esquissé sur ses lèvres charnues. Le docteur travaillait déjà pour eux…sans s’en rendre compte. Le colonel avait bien compris que ce républicain faisait passer son devoir de médecin avant le reste. Ainsi, il ne laissera jamais un homme dans le besoin d’une chirurgie sans agir. Qu’avait-il dit ? Prévisible…



Balian Atraïde
Balian Atraïde
Messages : 1115
Eclats Kyber : 0


Ce salopard de colonel…Il était exactement en train de me faire faire ce que j’avais refusé. A savoir travailler pour eux. Mais en posant la prothèse du Major Ervin Holz, n’étais-je pas justement en train de leur fournir un magnifique agent d’interventions musclées ? Ca je ne doutais pas un seul instant que s’ils me demandaient de remettre sur pied ce psychopathe en puissance ce n’était pas pour l’envoyer de missions de diplomatie…Quoi que les méthodes de négociation du major devaient être expéditives.

J’étais assisté par le droïde chirurgien. Il jouait les aides-soignants et les chiens de garde à la fois. Placer la prothèse oculaire d’Ervin n’avait rien de compliqué. C’était juste un long processus car il fallait reconnecter les terminaisons nerveuses. Mais c’était dans mes cordes. Et je savais que le travail d’énucléation avait été bien fait puisque c’était moi qui l’avais réalisé. J’avais une base saine pour travailler.

Enfin, la prothèse fut en place. Il ne restait plus qu’à faire quelques programation de base. Et Ervin n’aura plus qu’à faire quelques petits réglages pour son propre confort. Alors que j’étais en train de demander au droïde chirurgien de procéder aux derniers paramétrages, la porte s’ouvrit pour céder le passage à la grande brute sans cervelle qui répondait au doux nom de Rorshak. Il me fixait avant un sourire mauvais alors que quatre de ses sbires entrèrent à leur tour.

- C’est l’heure toubib.

- Pour ?

- Tu vas aller faire une petite balade.

- Allez vous faire foutre. Je ne vous servirai jamais !

- Haha…j’étais sûr que tu dirais cela petit soldat de la République. A dire vrai…je l’espérai…Résiste autant que tu veux. Cela me donnera le droit de te flanquer une bonne raclée…à nouveau.

- C’est une aile médicale ! Pas de… je n’eus pas le temps de finir, les quatre molosses m’avaient attrapé pour me faire sortir. Mais, sans doute mué par un instinct de survie quelque peu développé, j’avais saisi un plateau contenant des ustensiles pour l’assener violemment sur un des gars. Profitant de la surprise engendrée par mon agressivité, je tâchais de prendre la poudre d’escampette ! Mais le dénommé Rorshak s’était interposé. Une fois de plus. Et il était plus fort que moi. Je me mis en garde, prêt à en découdre quand je sentis une douleur au niveau de ma nuque. Comme une piqure. Je n’eus que le temps de me tourner vers le droïde qui s’était reculé après m’avoir injecté un sédatif. Le garde m’observa m’effondrer au sol, puis il lança un air interrogatif à la boite de conserve.

- Les ordres étaient de le sédater s’ils venait à devenir un problème.

- Pfouah…Ce n’est même pas drôle, râla le garde qui me décrocha un violent coup de pied dans le ventre. Puis un autre, et encore un. Mais j’étais trop dans les vapes pour sentir quoique ce soit. Alors quand son poing vint s’écraser sur mon visage, explosant ma lèvre supérieure, je ne ressentis aucune douleur. Se lassant de ce petit passage à tabac qui ne m’arrachait aucune lamentation, Rorshak ordonna alors qu’on m’emmène. Il se pencha au-dessus de moi : Les tiens ne te retrouverons jamais. N’espère aucun secours. Tu va être confié à une personne qui va bien s’occuper de toi. D’après les rumeurs, le sort qui t’attend est pire que la mort. Alors tiens-toi prêt…petit soldat de la République.

Où m’emmenait-on ? Je l’ignorai. Tout était trouble…Jusqu’à ce que je finisse par sombrer définitivement dans un sommeil forcé.




Ervin Holz
Ervin Holz
Messages : 270
Eclats Kyber : 149
On se réveil là-dedans !

Oulah, ça résonne.

Le biffin ouvrit et ferma aussitôt ses paupières sous l'éclat lumineux. Il détestait ce genre de réveil.

Eh oh, Major ? On va faire un test moteur, ouvrez les yeux et regardez la lumière là .. voilà, à gauche maintenant, parfait, regardez en bas. Niquel. Lisez ce qu'il y a écrit là-bas. »

Il leva légèrement la tête vers l'écriteau placé au fond de la pièce.

Darth Bekaar, est, un fils de pute.

C'est ça. Vision 11/10ème confirmée. On passe au test de vision nocturne.

La salle, qu'il n'avait pas pu identifier complètement, plongea dans la pénombre.

V8, active la VNA, fit l'homme à son droïde. Major, est-ce que vous voyez quelque chose maintenant ?

Le militaire rétorqua d'un signe de tête affirmatif. Les couleurs avaient disparu au profit d'un vert chromé, mais il apercevait distinctement la salle, le contour des mobiliers, et le technicien binoclard posté derrière une console reliée à la machine lumineuse devant lui.
Le technicien consulta son holo-écran quelques brèves secondes.

On dirait que l'amplificateur fonctionne bien. Cette prothèse va vous être drôlement utile !

Holz palpa les contour de son œil toujours endolori, et remarqua une curieuse convexité qui avait la forme d'un gadget. Il était assis dans un siège métallique robuste renforcé en cuir bisque, et ses avant bras étaient sanglés aux accoudoirs. L'intérieur de son œil lui faisait profondément mal. C'était certain d'ailleurs, qu'il ne le reverrait jamais. Il devrait maintenant vivre borgne ou avec une prothèse de cyborg.

Bon Major, je crois qu'on est bon pour ici.


Où est passé le Doc ? »

Vous parlez du républicain ? Je n'en sais pas plus que vous. Mais son altesse a certainement des projets pour lui. Vous aurez sûrement l'occasion de le revoir, si du moins il accepte de coopérer avec l'Empereur. Attendez Major, j'ai quelque chose pour vous de la part du Colonel Khys. »

En remarquant le paquet bleu chrome que le type sortit d'un tirroir, Holz sentit son rytme cardiaque évoluer. Cette addiction qu'il avait tenu sous contrôle jusqu'à présent se réveillait avec une fureur galopante.o

Des Knol Chid. Putain.

Au même moment, un bruit de dépressurisation accompagna l'ouverture du sas ovoïde adjacent. Deux gardes en uniforme rouge entrèrent. L'un deux détacha Holz sous l'oeil attentif du deuxième.

Le mis à prix se jeta sur le paquet dont il arracha la tête cartonnée, retira une cigarra blanche.

C'est l'heure pour vous de prendre un peu de repos, Major. Vous allez bientôt avoir du boulot. »
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn