Le commandant regarde le ciel par la fenêtre, les bras croisés. Son esprit divague loin, là haut dans les nuages, tandis qu'il écoute d'une oreille distraite les paroles de la Colonel qui donne les plans de bataille, depuis un diaporama aussi ennuyeux que ses phrases. Mais bon, il comprend bien que ses collègues ont besoin d'un petit rappel, tous ne peuvent pas être aussi talentueux que lui ! Yalil a déjà lu et relu les plans de bataille, et les à mémorisé avant même que la réunion ne commence. Il faut dire qu'il a participer un petit peu à leur conception, à son échelle, et y avait donc accès avant les autres, mais il a quand même été cordialement invité à cette réunion stratégique, pour son plus grand déplaisir.

Plusieurs plans d'attaques sont évoqués, évidemment la plupart visant des cibles non défendues, la majorité penchant pour une offensive sur Vandyne, planète la plus proche de la poche renégate. Personnellement il trouve l'idée moyenne, mais ses propositions concernant une attaque sur Lorrd ont été rejetées ; trop ambitieuses selon eux. Évidemment qu'elles sont ambitieuses, sans ambition, la rébellion n'est pas vouée à grand chose ! Il faut voir haut, pour espérer frapper fort !

Toujours est-il que la réunion approche de sa fin, puisque la colonel demande s'il y a des questions. Et il ne faut pas quatre secondes pour que des mains se lèvent partout dans la pièce. N'y tenant plus, le Twi'Lek se lève et, le plus discrètement possible, sort de la pièce avec un soupir. Enfin libre, et ça n'aura pris que... trois heures. Et bien voilà son après-midi fichue.

Yalil passe son doigt sur le col de son uniforme, l'écartant un peu pour se donner un peu plus d'air, avant de se mettre à marcher dans les couloirs, d'un pas rapide, ses bottes claquant contre le métal. Non seulement Edusa n'est pas une très joli planète, mais en plus il y fait trop chaud à son goût. Le pas rapide du commandant l'amène dans un couloir puis un autre et encore un, se dégourdissant les jambes dans le complexe militaire modeste. La base n'est en effet pas très grande, on ne penserai pas qu'elle abrite en ce moment des dizaines de commandants et colonels, mais c'est bien le cas. Et en plus, elle est aussi le lieu de stockage d'une partie des plans de batailles et ordres de missions pour la région, d'où son emplacement modeste et surtout le mieux caché possible, au creux d'une faille, entre deux collines proéminentes. Presque invisible depuis le ciel, et impossible à voir au sol, si on ne connaît pas sa présence par avance.

Finissant sa marche près du port militaire, Yalil soupire un grand coup, avant de passer ses mains dans son dos et d'admirer quelques secondes les vaisseaux posées ici. Il contemple la scène quelques secondes, avant de faire demi-tour, croisant au passage quelques soldats qui le gratifie d'un salut militaire, auquel il répond d'un geste de la tête entendu.

-Bonjour Soldats.

Ce n'est pas grand chose, seulement quelques mots, mais parfois cela suffit pour remonter le moral des troupes, et retourner ainsi une bataille à son avantage ! Certes, il n'y a pas de bataille, pas encore, mais au fond de lui, le Twi'Lek sait qu'il y en aura sous peu, et il n'en peux pas d'attendre. Mais pour le moment, il va juste aller se reposer dans ses quartiers. Après tout, cette réunion, aussi ennuyeuse fut elle, l'a fatigué. Et puis de toute manière, ce n'est pas comme si il y allait avoir de l'animation sur la base, il ne se passe jamais rien ici.

La Togruta reverifia une nouvelle fois le contenu de la petite sacoche qui pendait le long de sa ceinture de mécanicienne. Désormais marchant d’un pas relativement vif en direction d’une plateforme d'atterrissage où l’attendait son Chasseur FT-6D HA’MI, c’était son seul moyen de quitter cette planète vivante et le plus rapidement possible.

Mais pourquoi Malaco se trouvait-elle là? Tout d’abord, elle n’était pas là sous l’identité de Malaco Signavar, mais de Myra Lumiré, mécanicienne récemment affectée à cette base dans l’armée renegade. Cela avait été le seul moyen pour elle d’arriver dans la base en apportant ce chasseur Ha’Mi avec elle. En temps normal ce genre de boulot était affecté à des pilotes, mais le manque de main d’oeuvre et la situation relativement précaire d’Edusa et Tangrenne qui étaient coupé du reste des secteurs s’étant rallié à Darth Ramken, les Impériaux se devaient d’être moins rigide sur certaines choses. Surtout quand il s’agissait des équipements de guerres.

“Myra” était donc venu là officiellement pour porter assistance et participer à la réparation et l’entretien des différents vaisseaux, mais “Myra” n’y connaissait en vérité pratiquement rien de comment réparer ces engins et elle n’était venu là par ordre du BSI en mission secrète afin de récupérer un datapad contenant de précieuses informations sur les systèmes de défense de la planète Edusa. Les informations n’étaient pas complètes mais tout était bon à prendre. Cependant le BSI n’avait pas jugé la mission suffisamment importante pour risquer d’envoyer un véritable professionnel et avait à la place envoyé l’apprentie Sith. Jarren quand il lui avait annoncé la mission n’en était d’ailleurs pas très fan.
Mais jusqu’à présent tout s’était déroulé comme prévu, le contact avait discrètement donné le Datapad qu’elle avait désormais dans sa sacoche et cela en un temps relativement court. Il serait difficile aux Traîtres de tracer la fuite voir même de savoir pourquoi Malaco avait été là en premier lieu.

Mais il y avait des problèmes, déjà elle avait récemment appris que sa tête était désormais connu de certains services des renégats: elle avait après tout grandement contribué à la perte du trésor de Moh Trekkar et visiblement Darth Magamoth lui-même avait été furieux d’apprendre cela.
De plus, elle devrait en théorie être en train d’aider l’équipe de technicien à bosser sur les Intercepteur Sith Mark I mais elle s’en trouvait à l’opposé.
Le troisième problème se trouvait devant elle: un Twi’lek en tenue d’officier approchait et la Togruta sentait sur elle une étrange pression. Pourtant elle n’avait plus qu’à faire une cinquantaine de mètres avant de rejoindre son vaisseau, grimper dedans et quitter cette base semblait si proche et pourtant si loin.

Pour faire simple: elle avait un mauvais pressentiment en voyant le Twi’lek s’approcher d’elle. Elle sentit le problème arriver en le voyant fixer les yeux sur elle.

Ce n'est qu'après avoir salué les soldats que Yalil se remet en route pour sortir du spatio-port de la base, marchant plus lentement à présent, et continuant de laisser son regard divaguer un peu partout sur l'endroit. Le port n'était pas si grand que ça, n'accueillant que quelques chasseurs, transporteur et une simple corvette, la sienne d'ailleurs, n'aimant pas se déplacer en transporteur, trouvant ce moyen bien trop dangereux en cas d'attaque.

Le Twi'Lek s'arrête à nouveau quelques secondes pour contempler sa Pacifique, avant de réajustement son uniforme blanc impérial et de remettre ses Lakki en place pour ne pas qu'elle cache ses grades fièrement affichés en couleur bleu et rouge. Il lui tarde de retourner dans l'espace et de revenir à de l'action, cela lui manque déjà alors que ça ne fait que quelques jours qu'il est à terre.

Yalil lève les yeux au ciel, dissipant ses pensées et reprend sa route vers l'entrée de la base, d'un pas qui est déjà revenu à sa vitesse habituelle, le regard lancé devant lui. Et ses yeux de militaire accroche une couleur fort rare dans ses lieux, un rouge pétant, surmonté de blanc. Une Togruta, ici ? Son attention attirée par la personne en face de lui, le Twi'Lek plisse les yeux, suspicieux de ce qu'il voit. La base n'est pas immense, et cela fait déjà un petit moment qu'il est là, il n'a jamais croisé de Togruta avant, et ce n'est pas comme s'ils étaient franchement discret. Continuant d'avancer devant lui, il s'approche de la mécanicienne, ce qu'il devine qu'elle est à la vue de ses habits, puis se stoppe à deux mètres d'elle, faisant claquer ses bottes au sol. Yalil fait un petit mouvement de tête en tant que salutation puis dit d'une voix calme, cachant ses suspicions avec un air posé :

-Bonjour soldat. Belle journée pour travailler, n'est ce pas ? Comment avancent les travaux sur les intercepteurs ?

Question innocente s'il en est. Après tout, le commandant sait très bien que c'est le principal travail des mécaniciens depuis hier, que ces maudits intercepteurs ne sont jamais au niveau attendu, et il faut sans cesse les améliorer pour que leur performance soit passable, au mieux.
Mais surtout, cela permet de voir aussi l'implication de la Togruta dans les travaux. Après tout, un espion est très peu probable, pas dans un endroit si caché. Et de toute manière pourquoi envoyer cette race là, qui est la moins discrète de la galaxie (quoique les Hutts ne sont pas terrible non plus). Non, Yalil pense plutôt à un mécanicien tire-au-flanc, et ça, il n'aime pas. Et s'il s'avère que la demoiselle passe ses heures à se cacher pour ne pas aider la cause renégate, cela va mal se passer pour elle.

Le Twi'Lek attend la réponse de la demoiselle, les mains dans son dos, se tenant dans sa position d'autorité, tandis que son regard plonge dans celui de son interlocutrice, prêt à déceler tout potentiel mensonges qu'elle pourrait essayer de lui faire croire.

La Togruta se mit dans un garde à vous passable quand l’officier lui adressa la parole, suivant le protocole mais déjà elle pouvait sentir son regard l’analyser, la détricoter. Elle n’était pas une experte en espionnage et ne le serait probablement jamais. Sa tête marchait à plein régime pour trouver quelque chose à dire. Elle avait eu un rapide rapport de la part de son contact et de ce qu’elle avait compris la base était avec plusieurs problèmes:
-Le sous-effectif.
-Un manque de moyen de réparation de manière générale.
-Une ambiance qui était plutôt maussade dans la base.
Prenons tout cela en compte, son cerveau triturait une réponse qui ne tarda pas à venir.
“Bonjour Commandant! Bonne journée en effet, les travaux sur les Intercepteurs avancent mais pas aussi vite que l’on voudrait. Le boss m’envoi chercher des hydrospanner, des fusioncutter et quelques polariseurs dans le hangar B-5. Comme ça je me fais également à la base, je suis arrivé ce matin”
Dit-elle sur un ton le plus respectueux et impérial possible. Son anxiété d’apprentie-espionne passait admirablement bien pour l’anxiété d’un bleubite arrivant sur un nouveau lieu de travail.
Le hangar B-5, un qui se situait comme par hasard derrière le Twi’lek. Cependant la Togruta savait que son affaire ne tiendrait pas la route si le Twi’lek décidait de vérifier l’ordre, un coup de comlink et il pourrait très certainement vérifier l’information en quelques minutes.

La Togruta n’était pas inquiète du Twi’lek en lui-même, mais du danger qu’il poserait s’il mettait la base en alerte. Elle pensait pouvoir aisément atteindre son vaisseau, mais réussir à s’enfuir de la planète qui la recherchait activement serait une paire de manches bien plus dangereuse. Elle avait confiance en ses qualités de pilote, mais elle n’avait pas envie de les mettre à l’usage pour une mission qui était paradoxalement aussi dangereuse que potentiellement inutile. Les données qu’elle avait sur elle peuvent être obsolètes d’ici une semaine, mais chaque petite information comptait et permettait de savoir à quoi l’Armée loyaliste pouvait potentiellement s’attendre.
Mais elle n’aimait pas cela, c’était typiquement le genre de mission sur lequel on envoyait un véritable professionnel, avec de l’expérience, des connaissances et un support derrière.

*Bordel Jarren, toi et ton BSI ou SSI vous me les brisez sérieusement parfois!*
Quoique, Jarren lui-même n’avait pas été très content d’apprendre l’assignation de Malaco à cette mission, mais il s’agissait peut-être d’un test pour lui.

"Vu le bordel sur Khar Delba et le fait que t’étais chez les autres imbéciles. Même si tu es passé devant le Conseil Noir -d’ailleurs bravo pour ne pas t’être pissé dessus car ces gars me foutent la trouille- les Services Secrets te pensent certainement comme un danger potentiel... Va falloir faire tes preuves. Désolé.” Lui avait-il dit.
*Désolé, désolé. Et si je crève tu vas être désolé aussi?*
Tout ce qu’elle pouvait faire pour l’instant était d’essayer de survivre au mieux et de rentrer au bercail. Elle savait qu’un Transporteur de classe Cage l’attendait en limite du secteur Renegat/Loyaliste mais elle n’avait que 5 jours pour y retourner, sans quoi elle serait laissée à se débrouiller toute seule pour revenir sur Dromund Kaas. Elle n’avait aucune envie de le rater.

Les yeux perçant du Twi'Lek analyse la posture de la mécanicienne devant lui, cherchant un potentiel mensonge pendant quelques secondes, écoutant chacun de ses mots avec minutie et finalement. Ses suspicions semblaient erronée, elle n'a pas l'air si fainéante que ça. Simplement une nouvelle en manque d'assurance, et aussi peut être avec une notion un peu abstraite de l'autorité. C'est avec un air sérieux, et un peu sévère que le commandant répond :

-Pas de boss ici Mademoiselle, simplement des grades je vous en prie. Enfin, si vous avez du travail et déjà du retard, comme je m'en doutais, je ne vais pas vous retardez dans votre travail. Je vais même vous accompagner tiens, cela me fera un peu de divertissement. Passez donc devant, je vous suit.

Et c'est avec un petit sourire que le commandant tend la main vers le hangar, pour laisser passer la Togruta devant lui. Il ne s'y connaît pas tellement en mécanique, mais c'est le moment d'apprendre avec une professionnelle ! Et puis un commandant doit savoir comment ses chasseurs fonctionnent, sans quoi il serait dans une position bien précaire s'il devait commander des réparations d'urgence. Déjà qu'il n'en a plus piloté depuis un moment, depuis sa formation à l'académie en fait, s'il ne sait même plus comment ils volent, cela pourrait être un problème.

C'est donc sans trop de suspicion que le Twi'Lek va suivre la Togruta jusqu'au hangar et va l'observer prendre les parties de véhicule nécessaire ! Que c'est bon de regarder les gens travailler sans qu'on bouge le petit doigt ! Surtout si en plus on est payé à la faire, et qu'on apprend en plus dans la manœuvre.

Mais avant qu'il ne puisse profiter de l'expérience de la mécanicienne dans la recherche des parties de vaisseaux, on tente de le contacter depuis son comlink. Yalil soupire et tourne le dos à la Togruta pour avoir un peu plus d'intimité, et récupère la communication, provenant d'un de ses lieutenants en orbite autour de la planète, plus particulièrement au dessus de la base militaire.

-Mes respects, commandant Anoontal. Ici Lieutenant Melgrade. Je vous contacte car nous avons des suspicions que sur la planète se trouve potentiellement plusieurs envoyés loyalistes. Au moins un vaisseau impérial, probablement un chasseur à été repéré entrant dans l'atmosphère plus tôt dans la matinée. Nous avons fait les vérifications et aucun bâtiment de notre camp ne s'est signalé.

Les lèvres du commandant se pincent tandis qu'il pose une main sur sa hanche, réfléchissant à la situation puis répond d'un ton sec :

-Un soldat oublieux dans ses rapports ou alors un ennemi dissimulé sur la planète. Je ne sait pas ce que je préfère. Hum... Très bien Melgrade, restez aux aguets si le chasseur tente de repartir, et envoyer une escouade d'interception, même si c'est un allié. Je vais enquêter depuis terre.

Puis Yalil referme la communication, soufflant par le nez d'énervement. Si des agents loyalistes se trouvent sur Edusa, la situation pourrait devenir dangereuse très vite. Il faut qu'il préviennent ses supérieurs immédiatement. Le commandant se retourne alors pour avertir la mécanicienne qu'il va devoir partir et la laisser seul à son travail. Et évidemment faire boucler la base juste après, pour être sûr que l'agent n'est pas déjà arrivé ici.

La Togruta acquiesça simplement en entendant la réponse du commandant et prit la tête de la marche, marchant devant la plateforme où son objectif se trouvait. Elle était frustrée, oui car être si proche du but et pourtant si loin.
Pensant très fort une série d'insultes Hutt envers le commandant qui n’aurait simplement pas pu la laisser partir vers le Hangar et partir dans son coin.
Arrivant finalement au Hangar dont elle s’était servie en excuse. Elle commença à se diriger vers l’établi puis fit mine de s’arrêter devant l’engin qui trônait à l’intérieur. Un autre chasseur Ha’Mi, l’un des rares dont disposait la base de ce qu’elle avait compris.
Prenant un air impressionné, elle le contempla quelque instants avant de retourner en direction de l'établi de travail.. Les hydrospanner et autres qu’elle avait mentionnés n’était bien sûr pas directement en vue, et elle commença donc à faire mine de fouiller. Espérant que quelque chose ne détourne l’attention du Commandant de la base, sinon... Elle avait son sabre-laser. Mais mieux valait ne pas attirer l’attention.

Le Twi’lek reçut alors une communication sur le comlink et se retourna. Prêtant l’oreille, la Togruta put saisir l’essentiel de la communication. Son vaisseau ce matin avait été repéré: cela ne fit que renforcer sa frustration car elle était certaine d’avoir utilisé l’itinéraire fourni par le SSI pour une entrée discrète sans risque de se faire repérer. Les papiers pour l'arrivée du chasseur Ha’Mi avaient également été remplis et normalement la Base ni la flotte en orbite n'auraient dû voir de soucis à l'arrivée d’un vaisseau sur la base.
Pour l’instant ils ne semblaient pas savoir où était partit le vaisseau inconnu, mais cela n’allait pas durer.

Pour faire simple: c’était le pire scénario possible pour la Togruta. Elle devait quitter la base dans l’heure avant qu’elle ne soit bouclée et la Togruta avec.
Cela eut cependant pour effet de changer les plans du Commandant qui lui expliqua qu’il devait partir s’occuper d’une situation. Le saluant convenablement, elle attendit qu’il sortit du hangar avant d’arrêter sa fausse recherche. Fermant alors les yeux, la Togruta utilisait son allié le plus fidèle pour surveiller le Twi’lek, la Force.

Estimant au bout de quelques instants qu’il était suffisamment loin, la Togruta se rapprocha de la porte du Hangar, jetant un coup d’oeil pour vérifier qu’il était suffisamment loin.
Le voyant disparaître dans un bâtiment, Malaco saisit la chance qui lui fut offerte et sprinta jusqu’à son vaisseau. Elle ne pouvait simplement plus rester là sans risquer d’être découverte, autant saisir l’opportunité pour s’enfuir avant que les forces renégates ne se mettent véritablement en alerte.
Courant en tenant la sacoche sur sa ceinture, elle atteignit après ce qui fut une à ses yeux une éternité le vaisseau et promptement grimpa à l’intérieur. En face d’elle se trouvait un autre chasseur Ha’Mi. Mais ce n’était pas le sien, le matricule dessus était différent.

Batterie? Ok.
Réacteur? Enclenché.
Bouclier? En chargement rapide.
Systèmes d’armement? En chargement rapide.
Hyperdrive? En charge.
Système d’identification Ami/Ennemi? Enclenché pour le moment.
Comlink? Enclenché également.

Ce fut du coin de l'œil qu’elle observa du mouvement, quelqu’un la voyait. Plus le temps d’hésiter. Faisant décoller son vaisseau d’un élégant mouvement, la Sith commençait déjà à quitter la base. Restait à voir désormais si elle atteindrait son point de saut.

Refermant la communication, le Twi'Lek se retourne pour regarder la mécanicienne en train de farfouiller pour récupérer ses pièces de vaisseaux. Bon, visiblement elle n'est pas si tir au flanc, c'est déjà ça. Et de toute manière, ce n'est plus la priorité du commandant qui a d'autre chats à fouetter à présent. Laissant la Togruta à son travail, Yalil repart d'un pas rapide vers la base pour aller mentionner au plus vite possible na nouvelle au dirigeant de celle ci.

Yalil, au pas de course, dépasse une patrouille de soldat qui discutent entre eux, bien peu affolé alors que la situation va bientôt probablement se tendre dans la base. Passant la porte pour entrer dans le bâtiment principal, il tombe nez à nez avec la colonel qui était à la réunion quelques secondes plus tôt. Celle ci est aussi étonné de le voir que lui, et son expression se durcit face au commandant, l'invectivant :

-Commandant Anoontal ! Je ne crois pas vous avoir vu jusqu'à la fin de la réunion ? Vous savez pertinemment qu'elles sont obligatoires et nécessaires à l'organisation de la...

-Pardon madame, mais je crains qu'il y ai plus important au moment. La coupe le Twi'Lek. Alors que la colonel cligne des yeux, bien peu habituée à une telle insubordination, il enchaîne. Je viens de recevoir une communication de mes hommes. Nous avons peut être un espion sur la planète. Je ne pense pas qu'il soit déjà sur la base, mais à part cette installation stratégique, il n'y a rien d'important ici. Je pense que nous avons un problème.

La commandante ouvre et ferme la bouche comme un poisson, ne sachant pas répondre sur le moment. Elle se reconcentre et tape sur son comlink pour prévenir ses subordonnés, tout en disant à Yalil :

-Je retiens votre absence à la réunion Anoontal. Mais si nous avons un espion ici, il va falloir s'en charger immédiatement. Je vais faire prévenir mes hommes. J'espère que vous ne vous trompez pas.

-Je me trompe rarement Madame. Et de toute manière je.. Mais. Que fait cette mécanicienne ?

Le commandant, qui s'était tourné vers une vitre pendant la discussion, aperçoit un chasseur décollé, avec à l'intérieur, la silhouette de la mécanicienne... Elle devait réparer les chasseurs, mais en si peu de temps, elle doit être une prodige ! Ou alors....

Les neurones du Twi'Lek s'allument et une grimace de colère se dessine sur son visage. Soufflant par le nez, il serre le poing et sans se retourner, il demande d'une voix grinçante à la colonel, qui elle aussi se rapproche de la vitre, intriguée :

-Ma colonel, savez vous si nous avons des mécaniciens Togruta sur la base ?

-Euh. Oui. Un homme dont le nom m'échappe, mais pourquoi ? Répond la colonel, intriguée

-Bonne nouvelle alors, je crois que j'ai trouvé notre espion. Mauvaise nouvelle, elle est en train de s'enfuir en chasseur !

La colonel, qui était en communication jusque là avec ses sous-fifres, n'a pas besoin de répéter les ordres, et bientôt une sirène retentis dans le bâtiment, alors que le chasseur est déjà dans les airs. Yalil serre les deux poings, maudissant sa bêtise de ne pas avoir su remarquer les mensonges de la Togruta, mais d'autres mauvaises nouvelles viennent à ses oreilles :

-Colonel, les pilotes sont en route, le temps d'arriver à la piste de décollage, il seront là dans trente secondes !

-Trente secondes ?! C'est trop tard, j'y vais moi même. Faites en sorte que les renforts ne tardent pas trop ma colonel, je suis suis pas si bon pilote que ça !

Et c'est sur cette touche d'humour, que le commandant sort en courant de la base, cherchant du regard un chasseur inconvénient. Les FT-6D sont trop loin, il perdrait trop de temps à y aller. Tant pis, ce sera un bon vieux FT-3C imperium qui devra faire l'affaire. Sautant à l'intérieur, il faut bien quelques secondes au commandant pour se remémorer les touches à activer pour décoller correctement, mais cela reviens bien vite dans son esprit ; le pilotage c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas.

Tirant sur les manettes, le chasseur décolle, et avec un bruit sourd, se lance à la poursuite de l'espionne, Yalil espérant qu'elle n'est pas eu le temps de prendre trop d'avance. Et même si c'est le cas, il ne la laissera pas partir, certainement pas ! C'est avec les moteurs au maximum qu'il fonce, fendant l'air derrière le Ha'mi de l'espionne, tentant de la rattraper, mais surtout cherchant une ligne de mire pour pouvoir l'abattre. Mais sachant que le meilleur moyen de ralentir son adversaire est de déstabiliser l'adversaire, il va envoyer une tentative de communication au chasseur devant lui, pour tenter d'entamer un dialogue de raisonnement ! Ou du moins, en façade...

La Sith accepta la demande de communication de manière curieuse, mais ne prononça aucune parole préférant laisser parler la personne responsable de la demande: elle se doutait qu’il s’agissait sans doute du vaisseau qu’elle détectait dans ses six heures. Très certainement pour lui demander de stopper son véhicule et de se poser sur la planète pour une arrestation immédiate, comme si elle allait le faire!
Non, son but était peut-être simplement d’engager une conversation pour essayer de la déconcentrer, c’est quelque chose qu’elle ferait elle-même pour être honnête.
Le chasseur sur ses arrières était un FT-3C Imperium, un chasseur qu’elle avait eu l’occasion de piloter sur quelques test et c’était un vaisseau redoutable, disposant d’un bouclier déflecteur, de deux canons laser ainsi que de deux lances missiles à concussions.
Le FT-6D cependant restait un vaisseau d’élite qui était légèrement supérieur sur pratiquement tous les points et disposait également d’un profil latéral plus petit, rendant l’Ha’Mi moins facile à toucher. Mais le vaisseau ne faisait pas tout hélas et Malaco savait pertinemment que face à d’excellents pilotes elle aurait du mal à se dégager d’eux. Elle n’était pas encore au niveau d’un pilote professionnel, mais ses techniques défensives avaient été tout de même aiguisées grâce à quelques sessions de Leo Zyatarn. As de la Chasse Impérial qui avait noué une relation amicale avec la Togruta.
Restait à voir ce que valait le chasseur à ses trousses.

Elle continuait de partir en pleine montée vers la couche de l'atmosphère supérieure de la planète directement au-dessus de la base, plus vite elle s’écartera de la planète, mieux ce sera et plus rapidement elle pourra passer en hyperespace.
Mais il y avait plusieurs soucis à ce plan.
La première chose était la flotte de défense en orbite autour de la planète qui pourrait être un sérieux obstacle si elle venait à trop se rapprocher de l’un de ces vaisseaux, un rayon tracteur pourrait potentiellement l’attraper et rendre sa capture inévitable.
La seconde chose était les escadrons de patrouille qui étaient en vol et très certainement alerté de la présence de son chasseur, elle estimait à moins de deux minutes l'arrivée d’une nué sur elle.
La troisième chose était que son radar venait de détecter un vaisseau de grande taille directement sur sa trajectoire, aussitôt elle dévia sur le côté, cherchant à s’en écarter tout en continuant à quitter l’atmosphère de la planète, ses moteurs rugissant à pleine puissance grâce à la magnifique ingénierie Impériale.
La quatrième chose, était que son radar venait de détecter en provenance dudit vaisseau une demi-douzaine de chasseurs qui furent rapidement désignés par son ordinateur de bord comme étant des Intercepteurs Sith Mark I.

Jusqu’à présent, ses boucliers avaient été placés au maximum sur le déflecteur arrière, offrant un double de protection face au FT-3C. Mais désormais la menace venait de l’avant également, d’un switch sur sa manette de contrôle, elle fit passer les boucliers de son FT-6D en protection complète. Réduisant de moitié le bouclier déflecteur arrière -qui aurait pu être considéré à 200%- et passant chaque côté à 100%.
Cela ne sentait pas bon, sa main vint presser un bouton sur le côté de son cockpit, et rapidement son ordinateur de visée commença à effectuer un verrouillage passif des cibles qui approchait sur ses douze heures. Le verrouillage passif était une sorte de “pre-lock” qui permettait un verrouillage plus rapide une fois passer en mode actif, et n’avertissait pas l’adversaire d’un verrouillage, en revanche le missile n’était pas véritablement verrouiller tant que le mode actif n’était pas activé, c’était comme tout simplement se mettre en joue sans mettre le doigt sur la détente.
Elle dispose de trois missiles par lanceur, un missile pour chaque vaisseau devrait faire l’affaire.
Cela l’ennuyait de les utiliser d’entrer de jeu, mais la Togruta ne pouvait se permettre d’effectuer un combat en infériorité numérique. Cela aurait été du suicide pure et simple et elle se doutait que derrière le FT-3C derrière elle, d’autres chasseurs allaient sans doute venir directement de la base.

C'est les réacteurs à pleine puissance que le chasseur de Yalil s'envole dans les cieux de la planète à la poursuite de l'espionne Togruta. Si celle ci pense pouvoir s'en tirer à si bon compte, clairement elle se trompe, et le Commandant n'est pas du genre à abandonner facilement une cible.

Et heureusement pour lui, Yalil était réputé pour être un des meilleurs de sa promotion en pilotage. Certes, cela remontait déjà à quelques années, et il n'avait pas pratiqué depuis, mais comme il se l'était déjà dit, le pilotage ça ne s'oublie jamais vraiment. Et rien que d'être dans un cockpit à nouveau, les sensations de vitesse et d'adrénaline lui revenait en mémoire.

Tapotant sur les boutons de son appareil et redirigeant toute l'énergie dans ses réacteurs, Yalil profite que la communication soit accepté par l'espionne, pour dire d'une voix calme, alors qu'il est à plusieurs centaines de kilomètres heures en train de poursuivre son interlocutrice :

-Un plaisir de vous revoir mademoiselle ! Je crains malheureusement que vous tentiez de fuir la planète avec des informations qui ne vous appartiennent pas. Il serait impolie de ma part de vous obliger à quoi que ce soit, mais je vous conseillerai grandement de vous poser afin que nous puissions discuter plus en avant, vous ne pensez pas, mademoiselle... ?

La fin de sa phrase interrogative laisse penser que Yalil attend le prénom de la Togruta espionne. Après tout, elle ne crains rien de plus à dévoiler son nom, puisque son visage est déjà connu du commandant. Et il serait tout simplement urbain qu'un échange de présentation se fasse. Toutefois, pendant qu'elle est en train de répondre, ou non, Yalil va couper son micro et lancer une autre transmission, cette fois en direction directe de l'Aimable, bien haut dans l'espace autour de la planète, et va dire d'une voix plus tendue, et un peu plus sévère :

-Lieutenant, nous avons une situation. Un chasseur loyaliste est en possession d'information capitale, il ne doit pas quitter la planète. Je suis actuellement en poursuite, mais s'il franchit l'atmosphère, je veux qu'il soit abattu sans aucune sommation, c'est clair ?

Et à la réponse de son subordonné, évidemment positive, le commandant coupe la communication et reviens au sujet le plus pressant, c'est à dire l'espionne dans le vaisseau devant lui. Certes, l'abattre serait une facilité, mais la capturer serait tellement plus utile pour son camp. C'est d'ailleurs sans trop de réflexion qu'il envoie une nouvelle communication, cette fois plus courte, aux autres chasseurs avec un ordre simple : "N'abattez le chasseur ennemi que s'il tente de quitter l'atmosphère, forcez le à se poser".

Et c'est dans cet état d'esprit que Yalil va continuer de coller au train de la Togruta, sans tirer pour le moment, mais espérant qu'un dialogue s'ouvre et qu'elle puisse être raisonner, et qui sait même, être convaincu de rejoindre les renégats !

Le message du Twi’lek confirmait l’identité du pilote qui l’a poursuivait. Ainsi ce supérieur n’hésitait pas à mettre la main dans le cambouis, voilà qui était respectable et relativement rare chez les officiers.
Alors que la Twi’lek cessa de transmettre -et donnait ses ordres-, la Togruta eu l’envie de répondre verbalement. Mais eu une meilleur idée.
Les chasseurs face à elle était désormais à portée de tir mais n’avaient pas encore ouvert le feu. Curieux, mais sa capture semblait être une priorité.

C’est pourquoi elle passait son verrouillage en mode actif. Instantanément les alarmes des Intercepteurs fasse à elle durent s’allumer, mais c’était déjà trop tard. La Twi’lek envoyait la totalité de ses missiles -un pour chaque chasseur- de manière quasi instantané, et ils étaient désormais trop proche, dans une trajectoire trop directe pour esquiver.
Ils avaient commis une grave erreur en venant tous de front sur elle en restant en formation et le résultat ne se fit pas attendre!
Chaque missile fit mouche, les chasseurs avaient bien tenté d’esquiver mais le système de correction de trajectoire des missiles était particulièrement redoutable.
Six chasseurs venaient d’être détruits, ce simple résultat faisait passer la Togruta parmi la catégorie des “As” de la chasse Impérial, et d’une salve! Les Intercepteurs avaient fait l’équivalent de foncer en ligne droite en plein vers un Sniper ennemi. Un sniper qui n'hésitera pas à les abattre.

Ce qui suivit fut encore plus incroyable. Le chasseur de la Togruta se leva alors subitement, ses répulseurs ventraux s'activaient et très rapidement la Ha’Mi perdit très rapidement en vélocité et avec celle emmagasiné par l’Imperium derrière elle, la situation se renversa de manière littéral.
Le chasseur de Yalil passa en dessous de celle de la Togruta qui était déjà en pleine manoeuvre pour replonger son nez vers celui de son adversaire, usant du booster intégrer au Ha’Mi qui permettait un retour rapide -mais douloureux pour la machine- à la vitesse maximal possible du chasseur.

De l’extérieur, tout cela s’était déroulé en quelques secondes, d’une manœuvre parfaitement exécutée qui était digne des plus grands pilotes de la Chasse Impériale.
De l’intérieur...

“... Je l’ai sérieusement fait?!”
La Togruta n’en revenait pas qu’elle avait réussi à faire ce coup! Systématiquement lors des simulations elle perdait le contrôle de son appareil et soit se prenait le chasseur ennemi sur elle, soit ne parvenait pas à rétablir à temps son chasseur et partait sur le côté.
Tout son corps était endoloris par les G encaissés durant la manœuvre, mais elle jubilait trop pour réellement s’en occuper! Désormais c’était elle qui poursuivait son adversaire et elle ne tarda pas à verrouiller sa cible.

Son choix était simple, soit il décrochait immédiatement et laissait la voix libre à la Togruta vers l’espace et enfin quitter l’atmosphère de la planète, soit il tentait autre chose et... Eh bien la Togruta improvisait!

Mais de l’extérieur, le manque de réponse verbale et l’action effectuée par le chasseur Loyaliste pouvait donner l’impression que la réponse avait été donnée: voilà qui elle était!

Yalil lâche un long soupir énervé en voyant les chasseurs renégats être détruit avec une facilité déconcertante par l'espionne Togruta. Et après les sith s'étonne qu'ils perdent une guerre contre la république, vu la qualité de leur pilotes, la raison n'est pas difficile à trouver ! En tout cas, il doit reconnaître que la Togruta n'est pas une mauvaise pilote. Mais dommage pour elle, Yalil n'est pas un incapable non plus.

Alors que la course-poursuite bat de son plein, les méninges du commandant s'active tandis qu'il tente de se rappeler les meilleures techniques pour se décrocher d'un adversaire trop collant. Il en connaît des dizaines, mais face à un adversaire dont on ne veut pas faciliter la fuite, cela est d'autant plus complexe. Toutefois Yalil n'est pas du genre à abandonner, et s'est en serrant les manettes de son appareil qu'il se rappelle d'une petite manœuvre, assez facile, qui devrait lui permettre d'inverser la balance de la poursuite. S'humidifiant les lèvres, le militaire se craque la nuque, et d'un geste preste, il commence à faire piquer son vaisseau vers le bas. Il ralentis sa course et avec des gestes qui lui reviennent presque automatiquement, son vaisseau pivote pour faire presque un demi tour, entamant un Yo-Yo bas qui, si la Togruta ne réagit pas assez vite, lui permettra de passer de nouveau derrière elle et ainsi reprendre la poursuite. Et s'il elle le voit, elle pourra peut être le prendre de vitesse et empêcher la fin de la manœuvre, mais cela la forcera à redescendre en altitude, et donc la coller au sol le temps que de nouveaux chasseurs soit déployés !

Souriant tout au long de la manœuvre, Yalil jubile presque de pratiquer de nouveau le combat aérien, ressentant des sensation longuement oubliée qui le ravissent. Enfin, il doit surtout rester concentré sur ce combat. Après tout il ne veux ultimement pas détruire son adversaire, que le Ha'Mi coûte extrêmement cher, mais surtout l'interrogatoire d'une espionne pourrait être tout à fait utile pour le camp des renégats. Quand aux documents dont elle s'est saisie... Rien de bien grave finalement, le fait qu'elle est été repéré annule son opération, tous les éléments compromis seront changé et les plans de bataille mis à jour, ce ne sera pas une immense perte.

Mais par principe, le commandant va continuer d'essayer de joindre sa partenaire temporaire de course-poursuite et il va dire, d'un ton presque amusé :

-C'est une superbe manœuvre Cobra que vous avez effectué là, mes félicitations ! Vous savez avec votre talent, je suis sûr de pouvoir vous trouver une place des plus importantes dans les armées Impériale de Ramken ! Il serait dommage de gaspiller votre potentiel, et encore plus que je doive vous abattre, vous ne pensez pas ?

Yalil espère bien au moins entendre une réponse de la Togruta, avant qu'il ne l'abatte maintenant que sa propre manœuvre Yo-Yo est terminée. La Togruta est peut être une bonne pilote, mais il serait dangereux pour elle de penser que Yalil n'est pas aussi talentueux qu'elle et qu'il laisserai un tel affront apparaître sur le résumé de sa carrière.

La manœuvre Yo-Yo de l’Imperium avait été parfaitement exécutée, la Togruta ne pouvait que reconnaître les capacités de manœuvres aériennes de son adversaire. Le souci était qu’il avait piquer du nez, partant vers le bas, vers la surface de la planète.

C’était parfait. Parfait car il avait tenté de la conduire dans un véritable duel aérien, vaisseau contre vaisseau. Mais Malaco n’était pas là pour combattre et sa précédente manœuvre avait surtout eu pour but de le dégager de son chemin. A l’instant où elle vit son adversaire partir vers le bas, l’apprentie fit l’inverse, et monta directement vers l’espace à angle droit, tel une fusée au décollage.
Devant elle son radar détectait toujours le vaisseau capital mais elle n’allait pas être assez stupide pour l’affronter. Elle devait simplement franchir son blocus et passer en hyperespace, ce qui était naturellement une tâche ardue mais elle n’avait pas véritablement le choix.

Sa comlink résonna alors de nouveau et la voix du Twi’Lek vint la complimenter sur sa précédente manœuvre... S’il savait qu’elle avait failli hurler de panique et tout foirer et qu’elle avait eu ce coup de chance de tout faire parfaitement, il ne la tiendrait pas en avec ce genre de compliment, mais... Autant garder l’illusion le plus longtemps possible. Après tout, Leo Zyatarn, l’un des meilleurs pilotes de l’Empire et porteur du nom de code Faucheur avait également commencé à gagner sa réputation d’une manière assez similaire grâce à son style de pilotage qui était un impressionnant mélange d’agressivité et d’observation. Désormais il s’était spécialisé dans l’attaque furtive en coupant tous ses systèmes, devenant pour un bref instant indétectable avant de tout rallumer et de fondre sur sa proie. Une technique dont elle avait failli subir la morsure mais était parvenu à tout juste échapper à la vicieuse technique.

Une technique... Dont elle avait désormais une petite idée en tête sur si le vaisseau capital adverse allait trop lui poser de soucis.
Coupant l’énergie de ses canons, la Togruta vint d’un switch tout balancer sur les moteurs. Le résultat fut que sa vitesse déjà élevée augmentait encore. Le Ha’Mi était une véritable prouesse technologique! L’Imperium allait avoir du mal désormais à la rattraper et pour se donner encore un peu plus de distance, la Togruta activa le boost moteur qui vint temporairement la coller contre son siège, faisant dépasser la vitesse maximale du vaisseau en pleine puissance.

Les chasseurs étaient conçu pour résister à de plus hautes vitesses que celles qu’ils pouvaient en théorie atteindre à pleine puissance. Cette conception était en grande partie lié à la création des booster qui étaient similaire à ce que l’on trouvait sur les podracers. D’ailleurs une bonne partie de la technologie des podracers était directement inspirée de ce que l’on trouvait sur les chasseurs de combat.
Vérifiant sur son écran radar, la Sith put voir avec un certain soulagement qu’elle avait largement distance le Twi’lek qui devait probablement se maudire d’avoir cru être dans une joute aérienne.
Devant elle désormais le vaisseau capital adversaire se rapprochait petit à petit. Car enfin la première étape de son escapade était remplie, elle était désormais en dehors de la couche d’atmosphère d’Edusa, elle était dans ce que l’on appelait l’Espace!

“Merde.”
Ce fut là l'unique réaction qui fut audible à l’intérieur du cockpit du Ha’Mi. La Togruta savait ce qu’il allait se passer désormais.
Aucun chasseur n’était envoyé à sa poursuite, ni même aucun n’était largué depuis le vaisseau qui désormais devenait de plus en plus grand face à elle bien qu’il ne restait encore qu’un petit point à l’horizon.
Le fait qu’elle restait seule ne pouvait signifier qu’une seule chose et l’avertissement de Yalil ne fit rien pour la rassurer.

Les premiers tirs éclatant autour d’elle ne ne mirent que quelques secondes de plus que ce qu’elle aurait cru pour arriver et aussitôt elle se sentait être propulsé de tous les côtés. L’espace n’avait pas d’air et donc pas de véritable onde de choc à proprement parler, non il s’agissait surtout des mouvements de son propre vaisseau qu’elle faisait pour éviter les reste de particules d’explosions qui sur le long terme pouvait mettre à mal l’intégrité de son bouclier.
La Togruta en revanche n'avait pas changé de cap et fonçait droit vers le vaisseau. Elle refusait tout simplement d’être capturée et se surprit à penser qu’elle préférait simplement crever ici plutôt que de devoir gérer son échec probable.
Et puis...


Non, pas maintenant. Elle n’était pas encore assez proche se dit-elle en secouant la tête.
Bouclier? Soixante-cinq pourcent déjà, chaque explosion à proximité réduisait d’un ou deux pourcents, elle n’aurait qu’une dizaine de secondes supplémentaires avant de se retrouver nue dans son vaisseau.

MAINTENANT!
D’une pression sur un bouton, la Togruta lâcha les leurres. Boules de lumières à la base conçues pour fausser le système de guidage des missiles et les verrouillages thermiques.
Une petite pression sur les contrôles du vaisseau qui changea de direction pour désormais viser vers l’arrière du vaisseau et... La Sith coupa désormais tous les systèmes du vaisseau qui aussitôt ne devint qu’un morceau de métal flottant dans l’espace, propulsé par son momentum.
Les tirs continuaient d’exploser autour d’elle mais... Elle s’aperçut rapidement que ceux-ci restèrent concentrer vers les leurres qui un à un disparurent.
Les tirs finalement se dispersaient dans une direction plus générale et... Ouais, cela avait marché.
La Sith en sueur se retenait de rire, cette astuce que lui avait donné Leo Zyatam avait vraiment marché!
Les capteurs du vaisseau Renégat ne l'avaient plus en ligne de mire et elle était désormais invisible pour leurs yeux! Une technique simple, mais qui la rendait littéralement sans défense face au moindre tir perdu du vaisseau, et personne n’était en théorie assez fou pour prendre ce risque... Mise à part certains As de la flotte Impérial.

Elle pouvait imaginer la panique qui désormais devait résonner à l’intérieur du vaisseau. Vaisseau qui d’ailleurs se rapprochait de plus en plus et pas trop tôt non plus, l’air était limité à l’intérieur de son chasseur sans que les systèmes de survie ne soit activé, et la température dégringolait également.
Aller aller... Le vaisseau désormais passait juste en dessous des réacteurs et...
Nouvelle pression sur de multiples boutons, les systèmes se réactivèrent rapidement. Et la Togruta poussa les moteurs à fond.
Aussitôt les alarmes de verrouillages hurlèrent dans le cockpit et les premiers tirs ne tardèrent pas.
L’Hyperdrive recommençait déjà à charger et fut bientôt prêt. Son bouclier n’eu pas le temps de charger qu’un tir direct vint le désactiver, des étincelles lui sautèrent au visage mais elle ne s’en préoccupait pas, l’adrénaline l’empêchait de reconnaître même la douleur que son visage ressentait.
Un signal vert s’illuminait dans son cockpit, et la Togruta poussa une seconde manette des gaz...
L’espace devient bleu.
Le vaisseau Renégat put voir le vaisseau Loyaliste brièvement s’arrêter avant de sauter en hyperspace. Blocus franchi, une seconde de plus, et le rayon tracteur l’aurait capturé.
Mais Malaco ignorait cela...

Malaco était en hyperventilation, l’adrénaline ne retombait toujours pas et cela faisait pourtant désormais une trentaine de secondes que la surface bleu de l’hyperespace l’entourait. Peut-être était-ce dû au fait qu’elle venait de réaliser quelque chose d’une difficulté extrême, ou alors peut-être parce que son appareil était cribblé de dégâts et plusieurs alarmes différentes résonnait de manière assourdissante à l’intérieur du cockpit?

Le vaisseau ne tenait littéralement plus qu’à un fil, et la sortie de l'hyperespace fut sans doute le choc final pour bien des systèmes... Parce que le vaisseau perdit toute sa puissance et tous les systèmes se coupèrent. Radio, moteurs. Par une chance incroyable en revanche, le cockpit en lui-même était toujours hermétiquement fermé, et l’air à l’intérieur était désormais tout ce qu’il restait d’oxygène disponible pour la Togruta qui tentait de se contrôler.
Et sentit alors soudainement une force s’exercer sur son vaisseau qui s’immobilisa, et put voir la trajectoire de son désormais débris volant changer, se retournant du mieux qu’elle pouvait elle aperçut la silhouette familière d’une corvette identique à celle qu’elle était censé rejoindre. Et rapidement deux intercepteurs Sith mark I vinrent la rejoindre tandis qu’elle fut petit à petit transportée dans un hangar. Les marquages sur les intercepteurs était identique à ceux du vaisseau d’où elle était partie en premier lieu.
La tension disparut assez rapidement, et d’un coup de manche sur le front Malaco se sentit bien plus légère, et retira la sueur qui débordait de son front.
Puis un petit craquement de verre vint la faire sursauter, et elle remarqua une petite fissure dans la verrière du cockpit.
Fissure qu’elle ne quitta pas des yeux jusqu’à ce que son vaisseau soit à l’intérieur du Hangar, désormais protégé par les systèmes de survie de la corvette.

Ce ne fut qu’une fois posé à même le sol et les équipes de mécanicien que Malaco enfin se leva, prenant une grande bouffé d’air tandis que des ordres pour s’occuper de son vaisseau résonnait.
Elle remarqua alors un individu en tenu de haut gradé, ni plus ni moins que le Capitaine de la Corvette qui était visiblement venu s’assurer qu’il s’agissait bien de l'espionne qu’il était censé récupérer.

Aussitôt la confirmation visuel fait, il donna quelques ordres dans un comlink et il ne fallut pas cinq minutes pour que la Corvette partit elle-même en hyperespace.

Et pendant ce temps, la Togruta était avec un verre d’eau à la main et discutait avec le Capitaine. Un humain qui répondait au doux nom de Basil Korlés.
“J’en déduis que votre couverture s’est fait griller?” Dit-il sur un ton mi-sérieux, mi-amusé.
“Mon chasseur aussi... Crimson, comment va l’Impératrice?”

Crimson One ou 3C-C1, c’était là son droïde astromécano que la Togruta avait précédemment reçu auparavant. Un des plus vieux droïdes de l’Empire et sans doute le seul droïde ayant déjà taser le derrière d’un Sith et vécu pour en parler.
Le droïde s’avança et parla, -oui il parlait, car doté d’un petit système vocal.-
“L’Impératrice ira bien, mais elle demande à ce que tu ne fasse plus ce genre de chose.”
L’Impératrice, surnom donné au chasseur “Ha’Mi” de Malaco, du fait que le chasseur était lui-même nommé en l’honneur de la désormais ancienne Impératrice Sith. Le surnom avait été donné par Crimson et Malaco avait trouvé cela plutôt marrant.
Acquiesçant d’un regard, le Togruta prit alors la tablette qui contenait toutes les informations qu’elle avait pu récupérer grâce au contact sur la planète.
“Filez ça au BSI. Moi, je file prendre une douche...”
Et sur ces mots, elle laissa littéralement en plan le Capitaine qui bien que surpris par cette annonce n’en fit pas commentaire, et rapidement s’exécuta.