Konrad Howl
Konrad Howl
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- Conférence de l'Etat-Major de l'Armée Impériale.
Citadelle Noire, Kaas City, Dromund Kaas -


Le coeur de la citadelle, étant elle même le coeur de l'armée impériale, prenait place dans la grande salle de guerre. Un immense hémicycle teinté de rouge et de noir, plongé dans une lueur jaune-orangée, le lieu où l'Etat-Major impérial se réunissait régulièrement pour planifier, administrer, calculer et orchestrer. Ce n'est pas pour rien que le lieu est configuré comme un théâtre ancestral : Tous les plus grands acteurs de l'institution impériale se mettaient en scène pour décider du recul ou de la gloire de l'Empire Sith. Darth Laduim en personne présidait cette assemblée à l'heure où nous parlons.

Et aussi omniscients soyons nous, notre récit n'a pu prendre place à l'intérieur de la salle de guerre. Et pour cause : L'accès y est si réglementé que nous sommes dans l'incapacité de savoir de quoi débattent les plus hauts pontes de l'armée. Mais attendez, voilà que les lourdes portes se soulèvent pour laisser sortir une foule d'officiers en uniformes tous plus impeccables les uns que les autres, seuls détonnaient les généraux Sith portant des tenues de seigneurs guerriers.

Nous avons pu voir le Moff Varielle passer aux côtés de l'Amiral Kardrak - Un héro parmi les héros - épiloguant avec l'Amiral Stevens, se dirigeant vers les escaliers du hall. Vint ensuite une floppée de Sith chuchotant entre eux, nous purent apercevoir Darth Krovus mais sans comprendre de quoi il parlait avec Darth Khorog. Toute cette affluence devait se séparer en rentrant au Temple Sith, regagnant leurs vaisseaux, leurs bases ou bien leurs bureaux. Maintenant que la séance était close, les membres de l'Etat-Major et les consultants à celui-ci avaient des ordres, des stratégies et des missions à accomplir.

Au sein de cette population vidant peu à peu la salle de guerre pour s'éparpiller dans le hall attenant, nous posâmes enfin notre regard sur l'homme qui nous intéressait - Non pas que tous les autres ne soient pas intéressants - au milieu d'une foule d'autres officiers supérieurs, derrière le Capitaine Beckett, marchant aux côtés du Lieutenant-Colonel Turner, et discutant avec l'Amiral Kaarz, le Colonel Howl avait le visage grave.

- Si Fells n'a pas immédiatement été arrêté, c'est à cause du manque de focalisation du BSI, comme toujours leurs effectifs ne sont pas optimalement répartis. scandait-il sans élever la voix de trop.

- Vous ne croyez pas aussi bien dire Colonel, mais c'est bien pourquoi le dossier est retombé entre les mains de la Marine Impériale. Je ne sais pas qui est l'heureux élu qui va devoir se charger du cas Fells, mais il a du boulot sur la planche : Le BSI ne partagera pas ses dossiers confidentiels, l'enquête reprendra à zéro. Bonne chance à lui. Répondit l'Amiral Kaarz.

Le hall du conseil de guerre était une très vaste salle pentagonale dont chaque face menait à un lieu clé du haut commandement Sith, ce qui en faisait une citadelle architecturalement très bien pensée. La paroi faisant face aux officiers était percé d'une très haute porte qui donnait sur l'esplanade de la Citadelle, où des dizaines de speeders permettaient de rallier le Temple Sith. D'où le fait que la casi-totalité des militaires inquisiteurs ayant assistés à la séance se dirigeaient vers cette sortie. La face du pentagone qui était dans le dos des officiers était ainsi celle qui donnait sur l'hémicycle du Conseil de guerre. Sur la droite du petit groupe du Colonel Howl figurait un très large escalier qui permettait de grimper aux niveaux supérieurs qui accueillaient le Conseil Noir. Sur leurs gauche, une très lourde porte était fermée, quelques soldats attendaient devant de se faire contrôler leurs identité, portant tous le grade d'agents du BSI, et pour cause : Cette porte donnait sur les quartiers du Bureau de Sécurité Impériale, en gros : L'Agence de renseignement.

Enfin la dernière face, et la dernière porte, du hall pentagonal menait à l'Etat-Major Impérial, là où tous les Généraux et Moffs avaient leurs bureaux, leurs salles de conférences et les services stratégiques. Là où la plus vaste majorité des officiers se dirigeaient, et c'est d'ailleurs vers celle-ci que L'amiral Kaarz et le Colonel Howl convergeaient, suivis par le Lieutenant-Colonel Turner - restant silencieux pour l'instant - et le Capitaine Beckett marchant devant les deux officiers supérieurs. Les quatre hommes purent voir s'approcher un Shistavanen portant l'uniforme blanc du Bureau de la Sécurité Impériale où figurait le grade de Colonel des renseignements. De très haute stature, il échangea quelques paroles avec le Capitaine Beckett qu'il avait arrêté.

Une seconde plus tard, Beckett pivota sur ses talons pour s'adresser au Colonel Howl. Observant le Shistavanen d'un regard scrutateur.

- Mon Colonel. Un dossier pour vous. Fit Beckett en faisant signe au nouvel arrivant de s'approcher.

- Ah ah ! Quand on parle du loup ! On dirai bien que l'affaire Fells vous est retombée sur les bras Howl ! Plaisanta L'amiral Kaarz, faisant tressauter sa moustache grise.

Le petit groupe s'était immobilisé au milieu du Hall, formant comme un rocher au milieu du torrent d'officiers sortant encore de l'hémicycle. L'agent qui avait arrêté Howl, Kaarz, Beckett et Turner se présenta devant le Colonel Howl. Il le connaissait, c'était le Colonel Crel avec qui il avait déjà travaillé par le passé à la direction des cours martiales.

- Colonel. Débuta-t'il. Amiral. Il adressa un salut militaire à Kaarz. Vous connaissez Avali Naing au Conseil Central ? Demanda-t'il à Konrad.

- Oui bien sûr, pourquoi ? Demanda Konrad.

- Nous mettons une équipe sur pieds et votre nom a été mentionné. Avez-vous une minute ?

Se retournant vers ses pairs, Howl conclua :

- Je vais devoir vous laisser messieurs, au profit de la gloire impériale.

- Bonne fin de journée Howl. Répondit l'Amiral Kaarz en tournant les talons, suivit du Lieutenant-Colonel Turner.

Le Capitaine Beckett exécuta un salut militaire et se dirigea vers le sortie tandis que le Colonel Howl emboitait le pas à Crel. Ce dernier était un Shistavanen de très forte stature, tellement large d'épaule qu'on pourrai croire que les boutons de son uniforme pourraient éclater s'il venait à bomber le torse. Il avait une mâchoire carré qui rendait son ton grave d'autant plus sérieux. Konrad connaissait le Colonel Crel, apparemment il avait servis sur Dubrillion et avait fait littéralement exploser une base militaire entière juste pour éviter que la République ne s'en empare. Un impitoyable quoi, les deux hommes se respectaient mutuellement.

Ils marchaient alors dans les couloirs de la citadelle que Konrad connaissait si bien, et pour cause : Les deux officiers se dirigeaient vers ses bureaux. Crel en profita pour débuter son briefing.

- Le Major Ovin vous attend déjà dans vos bureaux, il vous suppléera pour l'affaire que je vais vous confier.

Ils pénétrèrent dans la petite salle de conférence où une longue table en béton trônait en son centre. C'était le lieu où Konrad avait pour habitude de travailler avec ses officiers du bureau logistique. Immédiatement, le Major Ovin se leva et salua son supérieur. En bout de table, une femme en civil était penchée sur un data-pad intégré au béton de la table.

- Voici Celdaimo Molkes, coordinatrice pour le Système Yavin. Celdaimo, voici le Colonel Howl qui sera le chef de l'opération. Crel faisait les présentations.

La femme, âgée d'une petite quarantaine releva la tête et salua le Colonel d'un signe de la main. La salle de conférence était une pièce rectangulaire aux murs bétonnés supportant des écrans affichant des cartes et des tableaux. Une ligne de lampes étaient intégrée au centre de la table, dans la longueur, diffusant une douce lueur blanche tandis que la lumière de l'extérieur traversait les fenêtre perçant la paroi ouest. Sur le mur nord, derrière la coordinatrice yavinienne, une très longue bannière peinte de rouge, partant du plafond et allant jusqu'au sol, exposait le symbole de l'Empire Sith, plus menaçant que jamais, plongé dans cette demi-pénombre dont les ombres projetées sur le tissu brodé créait de petites aspérités lumineuses. Les colonels portant leurs uniformes affichant leurs grade, sur la poitrine, pourraient discuter en toute confidentialité en ces lieux. Des fauteuils au velours sombre étaient disposés autour de la longue table.

- Asseyez-vous. Colonel, avez-vous prêté attention à ce qu'il se passe dans le secteur de l'Etendue Gordienne ? Demanda Crel tout en s'installant lourdement dans un des fauteuils libres.

- J'en ai entendu parler oui. Indubitablement, vous parlez de Yavin IV. Déduisit Konrad en croisant les mains, assis bien droit dans son fauteuil à côté du Major Ovin.

- Tout juste. Le Conseil Général veut vous charger d'aller à la base de Massassi et d'écraser la poche renégate qui s'est rassemblée dans la forêt. Vous aurez carte blanche. Il lui tendit un data-pad sur lequel s'affiche le visage scarifié d'un Nautolan. Voici Ufuna Sazono, un ingénieur yavinien qui s'est déclaré comme chef de file de la résistance renégate sur Yavin IV. Quelques soldats l'ont rejoins mais le reste de son groupe de guérilleros ne sont que des locaux faiblement armés. Tout ce que le Conseil Général vous demande c'est d'y aller, de les traquer et de les éliminer et comme ça nous n'en parlerons plus.

- Dissimulé dans la jungle ? Il me faudra des commandos.

- Le XXIème Bataillon de commandos de la Marine Impériale est mis à votre disposition. Vous irez avec Celdaimo sur Yavin IV et vous nettoierez les environs de la base de Massassi.

- Il me faudra un traqueur.

- Vous avez carte blanche.

- On commence quand ?


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Pour les uniformes : Au premier plan, Howl. Au second plan, Crel.


- Pont de commandement de L'Impitoyable
Corvette de classe Raider, Orbite de Yavin IV
Cinq jours plus tard -



Le XXIème Bataillon de commandos était fort de deux-cent soldats d'infanterie de la Marine Impériale, d'un peloton de Droïdes Mark I, soit vingt-cinq Droïdes de combat, et de cinq marcheurs MCTT-4 ADAS, sans oublier les trente-neuf Moto-jet RM-4M Renegade.

Le fleuron des unités mobiles impériales, en définitive.

Ce bataillon était l'un des commandos formés par l'Etat-Major afin de se battre sur tout les fronts, de part le nombre limité de soldats, permettant ainsi de les déplacer facilement à partir de simples corvettes, afin que ces troupes de chocs aient une mobilité optimale. Ainsi le XXIème Bataillon de commandos revenait à peine de Ord Radama et repartait déjà en mission dans le système de Yavin sous les ordres du Colonel Howl.

Le commandement de cette unité, quoique petite, avait été assignée au Major Ovin. Un homme d'une efficacité rare, dans le sens où il ne réfléchissait pas aux ordres qu'il recevait, mais détrompez-vous, il était loin d'être idiot. Justement, le voilà qui parlait :

- Selon le chef de la base de Massassi, il aurai perdu près de cent-cinquante soldats qui auraient rejoins les rangs d'Ufuna Sazono. Quelques villages de la jungle environnante, principalement des ouvriers auraient accrus ces effectifs, malheureusement nous n'avons pas de données exactes, quoiqu'il en soit c'est une guérilla qui est menée et ils sont bien armés.

Trois officiers se tenaient sur le pont de commandement, faisant face à la baie vitrée donnant vue sur la quatrième lune de Yavin. Le vaisseau, long de cent-cinquante mètres, accueillait un nombre limité d'équipage mais pouvait transporter un bataillon à sa capacité maximale. Il était cependant plus rapide et polyvalent qu'un croiseur, ce qui en faisait un vaisseau idéal à ce genre de missions. L'ambiance du pont était couverte par la voix du Colonel Howl qui s'adressait au Major Ovin et au Capitaine Beckett, respectivement chef du bataillon et commandant du vaisseau.

- Et Darth Ramken dans tout ça ?

- C'est un mouvement indépendant, et bien que Sazono semble soutenir la cause renégate, il en est le seul représentant dans le système. Mais selon les maigres informations délivrées par le BSI, Sazono ne serait qu'un rebelle sans grande envergure arguant se battre pour Ramken mais sans conviction, nous pensons que c'est un simple trouble-fait qui utilise la cause renégate pour se trouver des partisans chez les soldats qu'il cherche à recruter. C'est pourquoi son élimination et la dispersion de son groupe pacifierai la Lune au complet.

- Au moins il n'a pas le fanatisme des renégats, simplement doté de la volonté de se battre sans but. Mais nous avons du soutien extérieur en revanche. Où se trouve l'éclaireur que vous avez engagé pour la traque ?

- Déjà débarqué sur la Lune, il est venu par ses propres moyens et vous attend dans la base, mon Colonel.

- Très bien, faites débarquer les droïdes en premier suivit des marcheurs. Je descend à la surface en navette. Il se détourna de la baie vitrée. Capitaine Beckett, restez en orbite jusqu'à nouvel ordre, nous pourrions avoir besoin de frappes orbitales avec les canons à ion. Ordonna-t'il en changeant d'interlocuteur.

Voyant qu'il allait être obéit à la lettre - il l'était toujours après tout - le Colonel Howl pivota pour s'éloigner de la baie vitrée, passant sur la passerelle bordée des deux fausses remplies d'opérateurs. A mi-chemin, il s'arrêta et demanda à Ovin :

- Quel et son nom déjà ?

- Galdur, mon Colonel.


- Cour principale de la base de Massassi, Yavin IV
Trente minutes plus tard -




Yavin IV était la quatrième Lune de la géante gazeuse Yavin. Cette dernière étant inhabitable, c'était Yavin IV qui fut colonisée d'abord par les premiers colons humains, à présent appelés Yaviniens, puis par l'Empire Sith il y a une paire de décennies à peine. Yavin IV est recouverte de jungles épaisses à la flore luxuriante et à la faune hétérogène, quelques vestiges de civilisations passées percent la vaste canopée en certains points déboisés.

En d'autres endroits ce n'est pas une petite parcelle qui est déboisée, mais bien des hectares où se dressent à présent de haut complexes métalliques, transcendant le vert environnant d'un gris sombrant dans le noir. C'est le cas de Massassi, surement le point le plus iconique de la lune car ce lieu compte d'ancestrales pyramides de grès. Et à quelques kilomètres de là, surmontant une colline rasée de toute végétation, un immense bâtiment permabétonné aux kyrielles de passerelles sur lesquelles pendaient de longues bannières rouges arborant un menaçant symbole brodé de noir.

Les mêmes immenses bannières faseyaient sur les austères parois du hangar de la base militaire.

La base militaire de Massassi était la base principale de l'Empire sur la lune, à partir de laquelle les responsables impériaux coordonnaient, c'est pourquoi nous les appelions Coordinateurs, l'exploitation des quelques ressources de l'astre et prélevaient la dîme auprès des colonies civiles. Et c'était tout, sans compter que l'arsenal contenu dans ce bastion permettait de tenir les rênes de ce territoire frontalier à des systèmes aux prises avec les renégats.

- Lorsque les troupes auront toutes débarquées, nous nous mettrons en marche vers la colonie de Massassi, histoire de questionner amicalement la population. Et nous répondrons aux leurs, notre débarquement n'étant certainement pas passé inaperçu. Préconisa le Colonel alors qu'il descendait de sa navette.

- Très bien Colonel Howl. Et que diriez-vous que je vous introduise auprès de votre éclaireur ? Demanda Celdaimo Molkes, la coordinatrice introduite premier chapitre.

- Ah oui, le trandoshan. Faites donc. Concéda l'officier.

- Comme paiement il ne demande que du matériel médical et militaire. Pas de crédits. Elle ne parla pas de la demande d'entrainements aux arts guerriers.

- Un fardeau en moins pour le Trésor Impérial. Répondit simplement Konrad.

Molkes pris ainsi les devants et ils traversèrent bien rapidement la passerelle reliant la plateforme d'atterrissage aérienne à la base militaire. Quatre soldats de la marine leurs emboitèrent le pas. L'officier impérial en profitait pour faire une petite inspection officieuse, jetant ça et là des regards, constatant le dépassement des droïdes de sécurité ou encore un défaut d'alimentation de l'éclairage des coursives.

Celdaimo Molkes était une femme de grande taille à la chevelure impeccable, elle semblait des plus sérieuse, mais s'était présentée d'une manière si réservée au Colonel, que celui-ci doutait des compétences de la coordinatrice de Yavin IV. Elle n'était pas Moff et encore moins gouverneur, mais était tout de même chargée de nombreuses tâches au sein de cette base et de la Lune entière. Cependant, peut-être que ce tempérament réservé, qui contrastait tant avec les autres coordinateurs qu'il avait rencontré par le passé, était une preuve de sérieux sans pareil.

Quoiqu'il en soit, elle savait guider le Colonel dans les coursives, l'amenant jusqu'au hangar principal où un vaisseau étranger à toute manufacture impériale reposait. Il semblait être un cargo civil, surement celui envoyé par l'armée pour amener jusqu'ici l'éclaireur demandé par le Colonel. Il était d'ailleurs étrange que la coordinatrice Molkes ai fait venir un traqueur d'un autre monde au lieu de trouver un homme sur cette foutue lune qui aurait fait l'affaire.

Mais cela peut-être parce que Konrad avait précisé qu'il voulait le meilleur des meilleurs dans le domaine.

Et il se trouvait à présent devant un grand trandoshan, à l'aspect presque patibulaire, dardant son sombre regard sur l'officier qui parvenait presque à l'égaler en taille. Konrad ne portait pas le képi faisant parti de l'uniforme d'officier, il était vêtu de l'uniforme de terrain adapté à l'environnement naturel qu'ils s'apprêtaient à traverser. A sa ceinture pendait une vibro-lame.

Les deux êtres semblaient diamétralement opposé, l'un humain au sobre uniforme, l'autre trandoshan vêtu de couleurs vives. Cependant ils allaient faire équipe.

- Galdur donc. Je suis le Colonel Howl. Il n'éluda pas plus la question des présentations. Vous a-t-on briefé sur le motif de votre présence en ces lieux ?




Galdur
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Le vrombissement des machines, le tangage du compartiment et le souffle du vent extérieur. Le voyage pour atteindre Yavin IV avait été long, mais cela touchait lentement mais sûrement à sa fin. On ne pouvait pas dire que cela avait été de la première classe pour autant. Ayant d’abord fait voyage dans la soute d’une navette publique jusqu’au spatioport, il avait ensuite été amené à se présenter au poste de contrôle, laissez-passer impérial en main, pour finalement embarquer dans un transport à destination de la vallée de Massassi. Comme il n’y avait pour ainsi dire que peu de routes praticables, la voie aérienne était le meilleur moyen de se déplacer, même si la plus visible également. Le transport était un appareil civil, sans doute réquisitionné pour l’occasion. Galdur se demandait si d’ordinaire il transportait de simples travailleurs et personnels de maintenance ou si c’était là simplement un indépendant qui avait été contracté par l’Empire pour le déplacement. La présence de quelques soldats de l’Empire confirmait en tout cas que c’était son taxi, montant la garde dans leurs uniformes et propre sur eux, lui faisant finalement signe lorsqu’ils l’aperçurent.

À côté d’eux, Galdur était l’éléphant dans le magasin de porcelaine. Avec ses peintures, ses crocs en collier, son pagne écarlate par dessus son pantalon et sa veste d’ondéron en plus de sa tronche de métèque alien, il avait tout du mouton noir au milieu du troupeau. Prenant place dans le transport, profitant d’un petit hublot pour jeter un oeil au défilé des paysages forestiers, le trandoshan se décida à boire sa pulque, pensif quant à ce qui l’attendait.

Il fallait dire que entrer dans les affaires de l’Empire n’avait jamais été son ambition. À de multiples reprises, il avait personnellement eu à se frotter aux Siths, touchant quelques victoires et aussi quelques défaites, mais il n’avait jamais réellement penché son nez dans le conflit galactique. Plus il était loin de la politique, mieux il se portait, et l’idéologie ou les motivations des forces impériales lui étaient encore largement inconnues. Cependant, il avait été en mesure d’acquérir une certitude:

L’Empire était capable de payer, plus facilement que la République et avec moins de chichis. Quand ils parlaient de richesse intérieure, ils faisaient référence à leurs coffres de banque.

Et en ces temps troublés, c’était tout ce dont il avait besoin.
Bien sûr, cette escapade en territoire impérial lui aurait valu sans doute des critiques à juste raison de la part de plusieurs membres du Temple et lui aurait valu une mauvaise presse, mais officiellement, sa position ne lui empêchait en rien d’accomplir quelques tâches de ce côté de la galaxie tant qu’il préservait sa neutralité. Il n’était pas ici en tant que Ranger, ou Auxiliaire du Temple, il était ici en tant que Galdur. Et Galdur avait sa propre guerre à livrer chez lui, sur sa planète natale de Trandosha.

« Est-ce que tu es sûr d’ce que tu fabriques, Dudur… Réfléchis mon grand… Réfléchis… »
pensa t-il tout haut, considérant un instant qu’il était sans doute soit impulsif, soit un peu con pour s’être engagé aussi rapidement.

Il était attendu de chaque membre de sa tribu qu’il contribue d’une manière ou d’une autre à la cause, afin de défendre les terres des Hasrans contre le clan Iklits et ses volonté expansionnistes. Depuis son retour sur Trandosha et sa réconciliation avec les siens, un certain poids reposait sur ses épaules. Lui aussi devait contribuer, désormais. Ce n’était pas vraiment d’un enthousiasme ou de gaité de cœur que le trandoshan s'était engagé dans cette affaire, mais bel et bien par nécessité. La situation n’était pas très bonne, et ils avaient désespérément besoin de support matériel. Médicaments, nourritures, armes… N’importe quelle ressource qui pourrait leur être utile dans leur effort de guerre. Galdur adressa un coup d'œil au contrat que lui avait remis l’administration impériale. Le marché était simple. Il s’occupait d’assister les forces impériales sur une affaire interne, et en échange il gagnait un peu de support matériel pour sa tribu. Cela semblait… Honnête.

Son regard vint se porter sur les décors de Yavin IV, forêts épaisses et chemins sinueux.
Bigre, ça n'allait pas être très poilant comme journée, n’est-ce pas ?

Le niveau de la gourde de pulque descendit rapidement, assisté par les efforts de son propriétaire pour tout siffler avant qu’il ne touche pied à terre.

--

Il y avait deux traits typiques de l’officier de terrain impérial. Le premier, c’était qu’il était celui qui te réveillait à cinq heures du matin pour les corvées et te montrer qui était le patron, visant la gorge si tu venais t’en plaindre. Le second, c’était que même avec les deux pieds profondément dans la merde, c’était toujours celui que tu entendais le plus.

Galdur ne doutait pas que celui qui lui faisait face était clairement un champion de sa catégorie, puisqu’il inspectait avec une minutie sévère l’intégralité des documents présentés par le trandoshan, comme s' il craignait qu’il ne soit ici pour faire un attentat. C’était cela la rigueur impériale ? Galdur avait toujours sût que ici, on ne déconnait pas avec le protocole et la discipline, mais n’était-ce pas un peu extrême ? Après quelques instants supplémentaires à vérifier le contrat, l’officier finit par lui rendre et mit les mains dans le dos. Les deux soldats en armes qui l’accompagnaient semblaient eux même surveiller avec attention le moindre fait et geste du T’doshok. Pire que la douane.

« … Bien. Tout est en ordre. Vous pouvez descendre. »
« Encore heureux… On m’a dit qu’y’avait du travail pour les gens comme moi ici, juste mon type. »

« Descendez de la rampe et attendez que l’on vienne vous chercher. Pas de musardage. » répondit sèchement l’officier.

C’était sans doute un aide de camp ou un membre de l’intendance… En tout cas, il prenait son travail très au sérieux. La rampe du transport s’abaissa finalement, laissant Galdur le loisir de la descendre pour ainsi découvrir l’enceinte de la base, le grand hangar. Les lieux dégageaient une certaine… Martialité et discipline de fer, ce qui le changeait énormément de l’aspect très organique et peu structuré de sa tribu d’origine. Il prit un peu de temps pour observer les alentours et se faire à cet environnement. De toute évidence, il était coincé ici jusqu’à ce que l’on ne vienne le délivrer dans tous les cas. Comme tout le personnel vaquait à ses occupations et qu’il se sentait sous une certaine surveillance, le trandosha se décida à lui aussi faire semblant d’être occupé en vérifiant un peu ses affaires. Il avait à boire, il avait ses outils de travail, le sifflet pour Tatanka ne lui serait pas utile, les dards c’est bon…

Il fut interrompu dans son check-up matériel lorsque la porte s’ouvrit finalement, révélant les silhouettes de deux individus. Ah ! L’une d’entre elles devaient sans doute être le contracteur initial avec qui il avait échangé et passé l’accord ! Il observa les deux humains approcher… L’un était clairement plus grand que l’autre, et avait le profil de l’emploi typique des impériaux. Belle gueule sévère et froide, tenue bien repassée et en bon état, posture droite et rigide. Une vraie figurine de plomb vivante ! S' il existait une certaine nervosité quant à la situation, Galdur ressentait également une forme d’excitation. On lui avait parlé tellement de l’Empire par des points de vue extérieurs… Il était curieux de voir ce qu’il allait apprendre aujourd’hui.

Pas de poignée de mains, l’individu vint directement lui parler, droit au but. Le visage du trandoshan peint se fendit d’un grand sourire, révélant une bouche pleine de dents pointues et frappa d’un poing vivace son torse d’un coup net, sans doute comme une forme de salut. Un cocolonel donc !

« Colonel, uh ? Moi c’Galdur. Pas mon nom exact mais c’est dur pour les non-T’doshosks d’le prononcer correctement, donc Galdur suffit. »
renvoya t-il.

Il n’avait strictement aucune idée du protocole impériale mais il se doutait quelque peu que son interlocuteur ne lui en voudrait sans doute pas trop. En tout cas, il l’espérait. Ce n’était pas comme si il avait été éduqué au pas et à la rigueur locale. Son basic avait un accent assez prononcé et sa manière de parler révélait définitivement que ce n’était pas sa langue maternelle.

« Si on m’avait dit un jour qu’j’me retrouverais à faire affaire avec l’Empire… Et pourtant, voilà qu’j’suis là. M’excuserez d’pas connaître votre protocole et vos manières, j’suis pas vraiment du coin. Mais j’ai assez hâte d’voir ce que nous allons pouvoir faire. Après tout, on chasse quelques wankas ensemble aujourd’hui, ey ? Vous r’grettrez pas votre embauche. Davjäan inyameet. »


On lui avait en effet brièvement parlé de ce en quoi sa tâche allait constituer mais il ignorait les petits détails. Il resserra l’attache de sa sacoche et hocha doucement la tête. Il n’avait pas emmené son insigne des Rangers Ondéroniens pour des raisons assez évidentes.

« J’connais les grosses lignes, mais si vous avez un récap’ à m’faire, j’dit pas non. Plus j’en sais, plus facile ça sera pour moi d’me mettre au travail. Quelle est donc c’t’affaire qui exige ma présence en ces lieux et surtout qui est-ce qu’vous traquer. Des pirates ? Des criminels ? Des rebelles ? Des jetar madle ? Ils ont jamais les mêmes méthodes en fonctions d’leur origines J’suis donc tout ouïe. »





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Konrad Howl
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- Pont de commandement de L'Impitoyable
Corvette de classe Raider, Orbite de Yavin IV -


- Capitaine, le XXIème Bataillon viens de débarquer à cent pourcents. Informa le Lieutenant Mercer.

- Très bien, à présent calquez-vous sur le point d'extraction One et entamez la rotation géo-centrée. Limitez l'altitude minimale à la mésosphère. Le Capitaine Beckett pivota vers le Lieutenant.

- Altitude maximale ? Demanda Mercer, jetant un coup d'œil par la baie vitrée du pont.

- 65 km. Il nous faut maintenir l'Impitoyable à portée de frappe. Que le chef artilleur garde les deux canons à Ion pointés à 80° Inférieur. Orientez la balance en fonction de l'angle de tir si nécessaire. Beckett fit glisser son regard vers les fausses du pont où les opérateurs s'activaient.

- Bien Capitaine, des communications pour le Colonel ? Questionna le Lieutenant en reculant.

- Informez-le simplement que nous gardons les communications, en restant calqués sur les points définis, en attente d'ordres ultérieurs. Le Capitaine Beckett fit un moulinet du poignet.

Face à lui, devant la baie vitrée du pont de commandement de la Corvette, le Lieutenant Mercer, un homme de taille moyenne aux traits tirés, fit un signe de tête. Il s'éloigna du Capitaine en traversant la passerelle bordée par les deux fausses d'opérateurs, se dirigeant vers le centre des communications. Tant qu'à Beckett, comme tout bon Capitaine de vaisseau, se fondit dans le cliché des officiers impériaux et croisa les bras derrière son dos, se tenant face à la baie vitrée, le regard fixé sur la Lune de Yavin IV.

Quant au Lieutenant Mercer, il envoyât un bref rapport au Major Ovin, dirigeant le XXIème Bataillon débarqué à la surface. En voici la brève teneur :


//--------------------------------------------------------
P.J. : Transmissions des coordonnées de la zone couverte par les canons à ion.
----------------------------------------------------------
LIEUTENANT MERCER POUR LA CORVETTE "L'IMPITOYABLE" DE LA FLOTTE IMPERIALE
--
Objet : Etat des lieux – Corvette de classe Raider - T+1 après débarquement - Orbite de YAVIN IV
--
XXIème Bataillon de commandos de la Marine Impériale débarquée à 100% au point d'extraction One.
> Base militaire de Massassi.

Orientons nos canons à ions en direction de la surface en attente d'ordres de frappes orbitales.
> Prêts à faire feu.

Restons en orbite jusqu'à nouvel ordre - 57 km d'altitude.

Gardons le stand-by des communication.
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Le Capitaine Beckett.


- Grand Hangar, Base impériale de Massassi.
Yavin IV -


Imaginez un océan de feuilles et de lianes, toutes en nuances de verts, quelques fleurs grimpantes dépassant succinctement de l'épaisse canopée, un vent de basse altitude venant caresser le sommet des arbres millénaires, faisant onduler cette biomasse telle une mer à la houle capricieuse. Ce paysage métaphorique étant plongé dans la lueur d'un ciel clair au dégradé azuré, un soleil à son zénith bordant la masse rouge, bien moins brillante, mais bien plus importante dans la voûte : Yavin.

En dessous, sur la surface de Yavin IV, dans cet océan arboricole, se dressait un sombre rocher se dressait au dessus de la canopée. De forme rectangulaire, un parallélépipède de perma-béton noir officiait en tant que base militaire. Un trou béant y était creusé en hauteur : C'était le grand hangar où les chasseurs et petits vaisseaux pouvaient pénétrer. Au sommet du bâtiment était peint en blanc l'immense symbole du glorieux Empire.

A l'intérieur de ce hangar, un vaisseau civil y était posé, bordé par des rangées de chasseurs de manufacture impériale. Devant ce vaisseau civil se tenait un Trandoshan, vêtu de manière fort atypique, et face au Trandoshan se tenait un homme au visage strié par la discipline militaire, son uniforme de terrain s'accordait parfaitement au personnage, gardant les mains dans son dos, écoutant avec patience l'alien se présentant sous le nom de Galdur.

Le Colonel Howl ne tenait absolument pas rigueur des manières peu minimalistes du Trandoshan, après tout tant qu'il était efficace et sérieux dans ses prérogatives, Galdur pourrai à peut près tout se permettre en terme d'aisances. Lorsque Galdur eu terminé en demandant un petit briefing, le Colonel lui fit signe de le suivre, tout en rejoignant l'une des sorties du hangar, il fit comprendre aux soldats de faire suivre les affaires du trandoshan.

- Galdur, vous allez m'être utile aujourd'hui. Sachez que le groupe que nous recherchons sont des rebelles, ils ne cherchent pas de butin ou de gloire, ils ne veulent que de l'armement et des ressources. Pour l'instant ils seraient entre deux-cent et trois-cent dissimulés dans la jungle environnante. Il passa une porte qui s'ouvrit, de l'autre côté attendait un homme portant l'uniforme d'un Major impérial, il s'adressa directement à Konrad.

- Mon Colonel, le XXIème Bataillon de commandos de la Marine Impériale viens de débarquer au complet. C'était le Major Ovin, dirigeant le bataillon en question.

- Excellent. Un message de Beckett ? Demanda froidement le Colonel.

- Il vous fait savoir que la corvette est prête à frapper avec ses canons dès le premier ordre reçu. Ils restent en orbite jusque là, mon Colonel. Répondit respectueusement le Major Ovin.

Konrad pivota vers Galdur :

- Vous voyez, nous avons des ressources, mais ne savons pas où frapper. C'est là que vous entrez sur le plateau et débusquez pour nous les rebelles qui se contentent de rester dissimulés.

Tout en se remettant en marche, le Colonel était suivit par le Trandosahan qui était suivit par le Major Ovin, qui était lui-même suivit par Celdaimo Molkes. Ils traversèrent un coursive qui donnait sur une sorte de balcon aux barrières vitrées, le quatuor se placèrent face à la vaste esplanade plus bas et, du promontoire, Howl désigna les soldats rangés par unités plus bas, faisant tous face à leur supérieur. Derrière, les droïdes étaient rangés en un carré parfait près des trois marcheurs.

- A présent, selon les conseils de la coordinatrice Molkes que vous connaissez maintenant, il fit un signe de tête vers la femme, nous allons embarquer une partie de ce régiment dans des [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] et nous irons vers la Colonie de Massassi. Nous pourrons y recueillir des informations sur ceux que nous recherchons et obtiendrons des pistes. Avez-vous encore des questionnements Galdur ? Il sourit pour la première fois au Trandoshan.

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La base de Massassi.


Galdur
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Les mains glissées dans les poches de sa veste, Galdur écouta attentivement ce que l'officier avait à lui dire, un sourire sur le visage et les yeux plissés derrière ses lunettes rouges. La journée prenait une direction intéressante… D'abord on ne l'avait pas mis à l'amende en dépit de ses éventuelles affiliations et de ses demandes, mais voilà en plus qu'on le mettait sur la piste de centaines d'individus… Lui qui avait l'habitude de traquer des petits groupes… Cela allait être sa plus grosse prise jusqu'ici. La Déesse allait le récompenser de nombreux points pour cela…

Glissant sa main dans sa poche interne de veste, il en sortit une petite boîte métallique de tabac à chiquer dont il prit une dose, la projetant droit dans sa bouche, se mettant à mâcher en réfléchissant à la tâche…

« Des centaines d'individus, eh ? Colonel… J'connais pas trop vos histoires avec eux… Mais j'peux vous garantir qu'z'avez miser sur l'bon cheval. J'suis habitué à chercher des ermites et de p'tits groupes en forêt… une véritable armée ? Eh… Ça s'voit plus facilement… »


Même si cela signifiait aussi que la résistance serait plus grande. Mais il était toujours bien plus difficile d'être discret lorsqu'on était à la tête d'un grand groupe que lorsque l'on est tout seul… Mais ils n’avaient vraiment aucune idée d’où ils pouvaient se cacher ? Peut-être avaient-ils au moins un secteur géographique.

« Z’avez la moindre info sur où ils pourraient avoir implanté leur trou ou bien où est c’qu’leur activités semblent concentrées ? Ou leur dernier endroit d’apparition ? P’têtre un secteur géographique, même vaste. Histoire qu’on ait pas à r’tourner l’intégralité d’la planète pour trouver quoiqu’ce soit… J’me doute que c’t’endroit est couvert d’forêts, mais si vous avez des infos d’type typographiques sur l’secteur ciblé… J’prends aussi... La moindre info est importante... Taille du secteur... Terrain... Date depuis la dernière rencontre...»


Une première étape aurait été qu’ils arrivent à trianguler un certain territoire, qu’il pourrait passer au peigne fin ensuite, et affiner la zone au fur et à mesure de l’avancée de ses recherches. Encore mieux, peut-être qu’il y aurait l’occasion d’attraper un des leurs et de l’inciter à cracher quelques informations quant à l'emplacement de leur base. Suivant le colonel le long des couloirs et observant les différentes troupes… Encore une autre armée de soldats de plombs. Ceux-là avaient leur place sur un échiquier. Une énième idée naquit dans la tête du Trandoshan.

« Ah… Et… Connaissez vous un peu leurs équipements ? Genre… Véhicules, armes ou méthodes ? Faut qu’on s’tienne à l’affût des traces du matériel qu’ils pourraient utiliser… Qu’je confonde pas une d’vos boîtes de fer avec une qui appartiendrait aux wankas. En dehors d’ces quelques infos demandées, ça m’paraît assez clair pour l’exécution. »


… Et bien entendu, il fallait éviter d’envoyer l’artillerie lourde en exploration. Les résistants n’étaient sans doute pas idiots. Ils décamperaient s' ils apprenaient qu’un bataillon leur fonçait sur la figure. Cela voulait aussi dire qu'il n'avait pas intérêt à foirer son coup. Les Impériaux voudraient sans doute le faire rentrer dans une boîte de conserve si il venait à laisser un fuyard se volatiliser ou si il confirmait une mauvaise position.
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Konrad Howl
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- Cour principale, Base impériale de Massassi.
Yavin IV -



Le trandoshan émettait des hypothèses tangibles et des questionnements éclairés. Visiblement les services impériaux avaient bien choisis cet élément. Et bien qu'il vienne de l'autre côté de la galaxie, là où les impériaux sont mal vus, il est indéniable que le trandoshan était digne de confiance, car sinon il n'aurait jamais accepté de venir les aider. Konrad se fichait bien pour qui Galdur avait déjà travaillé tant qu'il faisait bien son travail avec lui.

- Ce ne sont que des estimations, nous ne pouvons pour l'instant connaitre le nombre exact de rebelles. C'est pourquoi je suggérai au Colonel de rejoindre la base coloniale civile où nous pourrons obtenir des informations plus précise sur leurs nombres. Pensons-y : Le nombres de civils ayant disparus de la base correspondrai ainsi au nombre d'ennemis auxquels nous devront faire face. Avait relevé Celdaimo Molkes.

- Et puis... Mais elle fut coupée par un geste de l'officier qui leva la main.

Le Colonel quitta le balcon sans prévenir, le Major Ovin lui emboita immédiatement le pas, suivit par Galdur qui fut tout aussi réactif, cependant la coordinatrice resta quelques secondes à se demandait si elle devait le suivre ou pas. Finalement elle rattrapa le petit groupe marchant derrière le Colonel. Il sortit dans la cour où les soldats attendaient en rangs et se planta devant une table holographique. Appuyant sur quelques boutons, il fit apparaitre la carte en trois dimensions des environs.



-> Carte topographique

(Carte de Google Map, donc pas précise mais donne une idée symbolique des distances.)


- Observez cette zone, c'est là où nous nous trouvons : la base militaire de Massassi. Plus loin à l'Est se trouve la base coloniale qui consiste à une ville civile si vous voulez. Et là bien plus au Sud se trouve les raffineries ainsi que les entrepôts. Un petit astroport permet ensuite l'exportation des ressources, à savoir : Des minéraux rares et du bois d'œuvre, ainsi que de nombreux fruits exotiques. Bref, vous recherchiez une triangulation ? Vous avez vos trois points. A savoir que la route au nord a déjà été prise d'assaut, n'y passent que des convois militaires, c'est celle que nous emprunterons sous peu. Il pivota vers le trandoshan, montrant la route sud. Mais c'est surtout cette route là qui est attaquée par les rebelles, c'est par ici que passent tous les convois de ressources entre la ville et les usines. En parlant de cela, à plusieurs reprises l'astroport et les entrepôts ont été attaqués, mais c'est bien plus rare vu qu'une garnison relativement bien armée tiens la défense. Il conclue. Les convois de ressources passant sur la dite-route sont des juggernaut, ce qui implique que les rebelles sont bien armés, surement des moto-jets militaires et quelques fusils d'assauts. Mais aucun véhicule d'envergure ni de speeders armés plus que ça. Ils voyagent indubitablement légers et peuvent donc se replier rapidement, de plus cela correspond aux stocks d'armes qui nous ont été dérobés. Le Colonel venait de terminer, faisant cette fois signe à la coordinatrice de donner plus de détails sur la topographie.

- He bien, dans la zone que vous venez de pointer, qui est assez large, il a bien d'anciens réseaux de mines de Vibranium à présent épuisée, mais qui n'ont pas été comblées, cela correspond donc à votre description d'un repaire pour les rebelles... Malheureusement les mines s'étendent sur plusieurs kilomètres, ont mettrait trop de temps à les débusquer. D'autant plus qu'ils connaissent les lieux et que nous avons que des cartes datant de leurs exploitation minière. Elle avait soulevée une piste des plus intéressante. Ah et pour répondre à votre question, la dernière attaque remonte à deux jours sur la route Sud, deux Jaggernaut ont été pillés et détruits. Elle insista de nouveau sur ce qu'elle ne faisait que proposer depuis le début. Mais le mieux serait de se rendre en ville afin de recueillir des informations, beaucoup d'habitants devaient connaitre des traitres...

- Il vaudrait mieux ne pas jouer aux chasseurs mais aux proies. Le Colonel n'avait pas hésité à couper encore une fois Celdaimo Molkès. Les attirer dans un piège. Trouver un appât.

Il faisait là allusion aux convois de ressources.

Il suffirait de capturer quelques uns des rebelles pour qu'un d'eux parle et dénonce le reste de la résistance. Tout ce qu'il fallait faire était d'en attraper et de leurs dévoiler que leur chef, Ufuna Sazono, ne travaillait pas pour Darth Ramken, mais cherchait simplement à satisfaire ses intérêts personnels. D'autant plus qu'en attraper ne serait pas bien compliqué puisqu'ils n'attaquaient pas en nombre, ce serait idiot, mais prenaient d'assaut les convois militaires et commerciaux par petit commandos, une trentaine tout au plus.

Cependant ils ne tenteraient jamais d'attaquer un groupe de soldats de la taille du régiment du Colonel Howl. Le mieux serait de rejoindre la ville coloniale comme prévu, de faire semblant d'enquêter un petit moment puis de repartir à la base mais de laisser un commando, le Colonel, Galdur et les meilleurs soldats, qui prendraient un convois de juggernaut de ressources en direction des raffineries afin d'attirer les renégats, et pensant tomber face à des civiles dans les véhicules, il se frotteraient à des soldats entrainés aux commandes du convoi civil...

Voilà, un plan commençait à émerger dans l'esprit du Colonel.

La machine était en marche.


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Les juggernauts de commerce.



Galdur
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Le Trandoshan étudia avec attention la carte qu’on lui présenta tout en écoutant ce que ses employeurs impériaux avaient à lui dire. Ils avaient vraisemblablement une bonne idée de la situation, et il fallait passer à l’exécution des procédures pour faire stopper les attaques. Galdur haussa les épaules et émit un léger grognement, mâchant son tabac et réfléchissant un peu à la situation… Mince, si seulement il avait ce genre d’informations et de compétences pour son foyer...

« … On dirait qu’vous avez tout prévu, hein ? Très bien, colonel. Je marche. Avec vos infos, j’devrais pouvoir plus efficacement trouver des traces suspectes dans c’te jungle. C’est pas une p’tite zone non plus qu’on à a quadriller, mais j’pense qu’avec un peu d’huile de coude et de patience, on pourra certainement trouver des trucs intéressants. Permission d’prendre un peu d’temps pour rendre quelques sacrements et prier la Déesse avant qu’on y aille ou sur place ? »


Adresser une petite prière à la Gardienne des Points ne pouvait pas lui faire de mal. Après tout, c'était elle qui allait le guider aujourd'hui dans son entreprise... En espérant que les Impéraux ne prennent pas mal la pratique d'un culte autrement différent de ce à quoi le commun de la galaxie est habituée. Cela ne serait pas très long à faire dans tous les cas.

« Sans vouloir vous offenser, pourquoi est-c’que vous voulez la tête d’ces types ? Outre l’fait qu’ils sont révoltés, bien sûr. Militent pour un plus gros salaire ? Des tables d’ping-pong dans la salle de pause ? Ou alors c’des partisans d’ces types louches en robes noires ? J’ai cru comprendre qu’l’Empire avait des p’tits soucis d’renégats en ce moment, mais j’y connais pas grand chose à ces histoires. Cela dit... Vous dites qu'ils veulent des armes... C'est qu'ils ont l'intention d'les utiliser pas vrai ? La question est qui ? Sauf si c’est classé secret défense bien sûr, m’colonel, et que j'fourre ma truffe dans des affaires qui m'regardent pas. »
renvoya t-il.

Quoiqu’il arrive, il suivrait le commandement. C’était dans son intérêt, dans celui d’tous. Mais cela était l’occasion rêvée pour en apprendre un peu plus sur les affaires impériales. C’était un endroit tellement … Difficile d’accès en terme de renseignement… Pourquoi ne pas faire un peu plus connaissance avec ces gens de l’ombre qu’il ne fréquentait au final que bien peu ?

« Autrement, vous p’vez m’compter prêt. Idéalement, j’vous aurais bien d’mandé qu’j’ouvre la marche et j’éclaire l’chemin, mais j’peux m’tenir à carreau dans l’rang aussi si vous préférez. Vos ordres s’ront les miens. Colonel. »


Pour l’instant, il se mettait sous son commandement. Il aurait le moment de faire ses preuves, mais pas ici, dans cette base et à cette table de commandement. Un peu de patience allait être nécessaire, et il devait montrer aussi qu’il était capable d’obéir un peu. Peut-être même qu’il aurait le temps de parler un peu avec cet homme un peu plus sur le trajet…
D'une main preste, il glissa sa main vers la gourde qui reposait à sa ceinture, se mettant une bose de pulque dans la figure, laissant le liquide couler dans son gosier et un peu autour de sa bouche. Si celle d'avant avait été pour Papa, celle là était pour Maman !
Il s'essuya et tendit un instant la gourde, un sourire plein de dents.

« J'sais pas si c'est vot' genre ou autorisé ici mais dans l'doute... Pulque T'doshok, mon colonel ? »


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Konrad Howl
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- Cour principale, Base impériale de Massassi.
Yavin IV -



Konrad avait toujours eu des connaissances très fines sur les diverses cultures étrangères, et il se trouvait que la culture trandoshan lui était quelque peu inconnue. Il avait certe déjà côtoyé de rares représentants de cette espèce peu répandue au sein de l'empire, mais jamais il n'avait eu l'occasion d'en apprendre beaucoup. Par exemple, le dernier trandoshan qu'il avait croisé s'amusait à brûler la lingerie du vaisseau impérial qu'il avait abordé, avant de disparaitre comme par magie, les hommes du Colonel avaient eu beau fouiller de fond en comble la frégate, ils n'avaient jamais retrouvés le trandoshan brûleur de literie. Pourtant, face à Galdur, il se rendait compte que les trandoshans n'étaient pas forcément très discrets avec leur grande taille, cela l'interrogeait encore plus sur cette disparition qui l'avait fortement perturbé. Pour indication : le dit-trandoshan était soldat républicain, et non pisteur aguerri. L'affaire était des plus ésotérique. Enfin bref, tout ça pour expliquer la brève expérience qu'avait eu le colonel avec de telles créatures.

Ceci dit, le patois de Galdur, ses manières, ainsi que sa propension à utiliser de plébéiens syntagmes rendait le personnage atypique pour le colonel. Ce dernier avait pour habitude de fréquenter des soldats droits et tempérés et des officiers calculateurs et calmes, cela le dépaysait de traiter avec un étranger qui possède des codes plus relâchés. Mais sans se méprendre : cela ne le dérangeait guère, au contraire, ci cela ajoutait une plu value à l'efficacité de la tâche à accomplir, alors ce sera avec grande joie qu'il collaborerait avec Galdur.

- Faites donc. Avait répondu le Colonel tant qu'à la demande d'exertion du culte trandoshan.

Konrad ne connaissait pas non plus ce culte étrange auquel se livrait le pisteur qu'il employait aujourd'hui. Il était athée, n'accordant que peu de crédit à tout ce que pouvait arguer les prêtres ou cardinaux de toutes la galaxie. C'est d'ailleurs pourquoi il ne s'attardait guère en discussion avec le clergé Sith qui baragouinait plus qu'évangélisait par moments. Il se fichait aussi des pratiques religieuses que tous pouvaient pratiquer à ses côtés, et pour palabrer encore et toujours : Il acceptait tout, tant que la tâche était entièrement accomplie à la fin.

- Pas de secret défense entre alliés. Répliqua le colonel aux questions de Galdur, lui faisant signe de ne pas s'inquiéter. Voyez-vous, notre armement ici est simplement là pour assurer la sécurité des citoyens impériaux, pas pour lancer des invasions ou des guerres lointaines, loin de là. En revanche, certains pensent qu'utiliser ces armements à des fins conflictuelles est plus propice à la gloire impériale. Un principe pouvant être interprété différemment selon les points de vue, c'est pourquoi, une partie des impériaux, par les temps qui courent, estiment que mon empire, notre empire, est faible et aveugle. Il observait d'un œil les véhicules de transports qui s'alignaient plus loin.

- Donc, les hommes que nous recherchons aujourd'hui sont des renégats, cela même qui subtilisent notre matériel afin de le retourner contre nos hommes. Et ils ne font pas cela dans le simple but d'obtenir une table de ping-pong, croyez-moi, ils ont déjà une salle entière dédiée au dit-sport de raquette. Il croisa les mains devant lui. Vous avez vu justes, les résistants cachés dans la jungle sont des partisans des robes noires. Il s'amusait à reprendre les termes employés par le trandoshan, mais aussi pour ne pas l'embrouiller avec une politique qui lui est étrangère.

Pour résumer son propos en langage plus étoffé :

Les résistants menés par un certain Ufuna Sazono, un ingénieur Twi'lek s'étant rebellé, sont des soldats impériaux et quelques citoyens insurgés qui jugent que la politique du Conseil Noir et de l'Impératrice Ha'mi était déshonorant pour l'empire. Ils se font appeler les renégats et n'acceptent pas la paix qu'a signé le Conseil Noir avec la République, jugeant que c'était une manœuvre de couards. Le premier à se soulever face à cela fut Darth Ramken qui marqua son opposition en vainquant en duel la Sorcière Noire du Conseil. Après cela, de nombreux mondes se sont ralliés à sa cause, et nombre de soldats ont jugés bon de se ranger sous la bannière de Darth Ramken dans le but de renverser le conseil noir afin de retrouver la gloire initiale de l'Empire. Yavin IV est toujours contrôlé à 99% par l'armée loyaliste, ceci-dit quelques rebelles se sont déclarés et se sont réunis dans la jungle, luttant contre les forces loyalistes pour lesquelles Galdur travaillait à présent.

Mais il était inutile d'expliquer tout cela en détail à l'oral, bien que même ceci fut très résumé.

- Si vous jugez bon de passer en éclaireur, passez devant Galdur. En revanche, si vous décidez de nous accompagner jusqu'à la ville, vous monterez dans mon transport. Le Major Ovin ici présent nous accompagnera aussi, suivit bien sûr par la garnison. Il désigna son second qui donnait des ordres un peu plus loin sur le tarmac.

Il observa d'un œil circonspect le trandoshan lorsque celui-ci se mit à boire de grande goulées d'une boisson visiblement alcoolisée à laquelle Konrad n'était pas initié. Il fut d'autant plus surpris que Galdur lui tendit la gourde, demandant s'il en voulait. Il n'avait pas l'habitude de boire, et encore moins lorsqu'il était sur le terrain, ceci-dit il paraitrait que cela permettait de se motiver. Il pris donc la gourde d'une main preste mais ne fit pas comme le trandoshan, le colonel pivota vers une petite table adjacente où étaient déposés des verres et une carafe de vin. Il en pris un verre à vin et le rempli à moitié de pulque dont il en but la moitié. Il afficha une moue satisfaite tout en rendant la gourde à Galdur, gardant son verre en main.

- Pas mauvais. Il leva son bras libre en direction du Major Ovin, il n'éleva cependant pas la voix pour ordonner : Major ! Laissez sur place les marcheurs, ils ne feraient que nous ralentir. Laissez sur place une centaine de vos soldats, faites embarquer le reste dans les transports de troupes. Inutile de laisser la base sans défense. A quelques mètres, le second acquiesça d'un signe de tête avant de se retourner vers ses soldats, de façon à appliquer les nouveaux ordres.

Le colonel Howl supportait assez bien l'alcool, et termina son verre, le déposant ensuite de nouveau sur le menu buffet. Il leva les yeux au ciel, observant un bref instant les nuages soufflants vers l'Est. Il redescendit finalement son regard pour le poser sur Galdur à qui il intima :

- Si vous êtes prêt, nous y allons. Faites vos prières et nous nous mettrons en marche. Il lui signifiait par là qu'il l'attendrait.

En revanche, si Galdur partait un peu devant eux, en amont, il devrai faire vite. Konrad lui tourna finalement le dos pour s'éloigner de Galdur, le laissant régler ses préparatifs. Le colonel traversait ainsi la distance qui le séparait du convois de blindés Krayt où ses soldats venaient d'embarquer, il était suivit de prêt par la coordinatrice Molkès, et bientôt le Major Ovin lui emboita le pas à son tour. Les soldats qui restaient sur place s'éloignèrent afin de laisser passer le bottin.

Ils embarquèrent bien vite dans le véhicule de tête, le convoi militaire était prêt à partir sur les routes boueuses traversant la jungle. Finalement ils avaient bien fait d'engager Galdur, un pisteur ne serai pas du luxe dans cette jungle épaisse où aucun véhicule ne pourrai se frayer un chemin. Tout du moins s'ils venaient à quitter les chemins battus, ce qui arrivera forcément lorsque l'heure sera venue de partir à la chasse au repère renégat !





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Galdur
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Le trandoshan renvoya un léger sourire en hochant la tête. Très bien ! Le colonel lui laissait un peu de champ libre, et après avoir échangé un peu de pulque, force était de constater que Galdur se sentait un peu plus en confiance bien que surpris de l’accueil. Était-ce cela le terrible Empire de fer qu’on lui avait vendu ? Pour l’instant, il avait été traité de manière on ne peut plus honorable, pour ne pas dire mieux que par les forces de la République, dont certains dirigeants avaient déjà affiché un certain mépris direct pour sa culture et son espèce. Curieux retournement de situation. Le colonel savait ce qu’il voulait cependant, et semblait avoir la volonté de fer pour y arriver.

« J’apprécie vot’ flegme et vot’ honnêteté Colonel. Cela me change agréablement des gros bonnets d’la République… J’vous rejoins dès que j’en ai terminé avec mes préparatifs. »


Il s’éclipsa aussitôt, s’échappant momentanément des radars et du commun des yeux pour rejoindre une petite zone boisée en stricte périphérie de la base impériale. Pas assez loin pour ne pas être vu par quelques sentinelles, mais suffisamment pour étouffer un peu le bruit de l’activité des travailleurs et militaires. Juste un petit isolement, le temps de rendre quelques sacrements. La pratique était ancienne, millénaire, et progressivement oubliée au fil des âges par les dernières générations des T’doshoks, les anciennes coutumes et racines effacées au profit des méthodes et de la pensée moderne. Un drame pour les plus croyants, mais Galdur ne désespérait pas : Un jour, la Grande Déesse se manifesterait, et viendrait rétablir son royaume dans le cœur des T’doshoks. Le rituel était relativement simple : Il consistait à dessiner quelques symboles dans la terre à l’aide de son doigt, tout en entonnant quelques prières à la Gardienne des Points. Après quoi, on se saisissait d’une poignée de terre que l’on frottait entre ses paumes et ses doigts, avant de la projeter dans les airs, laissant les grains de poussière se disperser dans le vent. L’objectif était ainsi de marquer ce monde comme un terrain de chasse sous la bénédiction de la Déesse, qui serait le théâtre des épreuves endurées par le chasseur en ce jour.

Une fois son petit rituel terminé, il prit un peu de temps pour inspecter les différents arbres du paysage, tapotant leur écorce, s’essayant à les escalader au moyen de ses pattes griffues, et jaugeant la résistance des branches et la couleur des feuilles. De petites informations qui lui permettrait de se déplacer plus aisément dans la jungle, mais également repérer ce qui pouvait trancher avec le décor, en plus de lui fournir une idée de ce qu’il pourrait ramasser pour se constituer une cape de camouflage en cas de besoin. Ses oreilles prirent également un peu de temps pour essayer d’identifier les différentes espèces d’oiseaux que l’on pouvait entendre. C’était souvent quelque chose à laquelle on ne prêtait pas attention, mais un silence soudain de ces bestiaux ou un cri d’alarme particulier pouvait signaler une activité anormale dans les parages.

L’opération lui prit de longues minutes, mais, finalement satisfait de sa prospection, il se décida finalement à revenir vers la base.

--

Le ronronnement des moteurs n’était pas quelque chose auquel Galdur était habitué, mais il allait devoir s’en contenter. Le métal froid sur lequel il était assis tranchait avec les plumes chaudes de Tatanka, son varactyl et monture fétiche. Là où les soldats et le personnel avaient embarqué dans les transports en eux même, Galdur lui était perché à l’air libre, accroché sur le toit, ses lunettes de protection et ses écailles le protégeant des insectes et des petits débris extérieurs. Il avait tenu à monter ainsi de cette manière afin d'affûter un peu ses sens et jauger les paysages. Contrairement aux humains, les trandoshans ne disposaient pas d’yeux qui se contentaient d’afficher des couleurs : ils étaient capables de percevoir les spectres de chaleur. Cela demandait un petit temps d’adaptation en fonction de l’environnement, aussi, le trandoshan peint avait désiré s’assurer d’être en conditions optimales. Plus il restait dehors à concentrer ses sens sur la nature qui l’entourait, plus il serait efficace pour détecter quelques anomalies qui viendrait se présenter à eux.

Après avoir passé ainsi une partie du trajet depuis son perchoir, il finit par frapper quelques coups secs sur le métal, à proximité de la trappe d’accès supérieure. Celle qui servait soit aux observateurs pour jeter un œil autour d’eux, soit pour évacuer le personnel en cas de renversement de l’engin. Un soldat vint lui ouvrir l’accès, permettant au trandoshan de descendre par l’échelle, refermant la trappe derrière lui. Il épousseta un peu sa veste qui avait récolté quelques feuilles à l’exposition extérieure. Il finit par rejoindre le Colonel dans l’alcôve du transport réservé aux officiers, prenant le soin de bien fermer la porte derrière lui.

« R.A.S pour l’instant… Les oiseaux chantent, la température est idéale, l’temps est dégagé mais y’a quelques nuages à l’horizon. Pas impossible qu’on s’prenne une averse sur la gueule, ce qui va réduire la visibilité. Mais l’truc sympa, c’est qu’ça marche dans les deux sens. On s’ra nous aussi moins faciles à trouver. L’terrain risque d’être sacrément boueux par contre. On s’ra ralentit. Même si j’parie dix crédits qu’j’sème vos hommes à la course dans ces conditions ! »
lança t-il avec enthousiasme.

Il se dirigea vers un large vide-poche contre l’un des murs où reposaient deux objets. Sa sarbacane, qu’il avait assemblée en fixant les trois parties ensembles, lui donnant la taille raisonnable d’un bon mètre, et un tomahawk. Ces tomahawks avaient été récupérés par Galdur à la suite de son retour sur Trandosha, après ses faits d'armes sur Ossus. Pour sa bravoure, on lui avait remit l'un des estimés plastrons des braves Hasrans, et ces tomahawks, symbole de la tribu et outil ancestral utilisés par les T'doshoks Hasrans depuis des millénaires. Il ramassa l'objet et alla s’installer en face du Colonel, sortant une petite pierre à aiguiser de sa sacoche pour la passer avec attention sur le fil de la hachette emplumée.

« Dites Colonel… Z’êtes toujours aussi accueillant avec les étrangers ? J’dois vous avouer qu’on plus ou moins dit qu’l’Empire était une sorte de léviathan horrible qui bouffe les enfants et distribue plus de torgnoles que ma belle-sœur après trois pintes. J’dois admettre que… J’suis assez étonné de la considération qu’vous me donnez pour l’instant. Bien entendu… J’ai surtout évolué dans le terrain de la République donc… Forcément, ma vision est un peu faussée par l’opinion globale… Mais… »


Dire qu’il avait passé tant d’années sur Ondéron, pour la République et pour le Temple Jedi… Autant le Temple ne lui avait jamais fait défaut, à part quelques accrochages, autant la République… Il grommela en affutant son tomahawk de plus belle.

« … J’ai passé des années d’ma vie à servir dans les intérêts d’la République, vous savez. J’étais sur Félucia, quand la grande catastrophe est arrivée, j’ai évacué des locaux. J’ai piloté une corvette pour la foutre hors des pattes de l’Empire un jour. J’ai même combattu un Sith une fois… Un certain… Lloyd Hope, j’crois ? J’ai même traqué un foutu Hutt après m’être fait trancher les deux pattes. »


Il afficha un léger sourire et ses yeux vinrent tomber dans ceux du Colonel. Après quelques instants à le fixer, il revint à son tomahawk, rangeant sa pierre à aiguiser et utilisant à la place un chiffon pour retirer les particules minérales dispersées sur le fil.

« … Et malgré tout ça, ils n’ont jamais déboursés un seul crédit pour aider les miens. Pas un seul médicament, pas une seule boîte de nourriture. Alors pourquoi nous parlent-ils comme si ils étaient nos frères sur les écrans ? »



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Konrad Howl
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- Véhicule de tête, habitacle principal,
Convoi blindé en direction de la ville coloniale -



- Propagande que tout cela. Avait répliqué le colonel aux questionnements finaux de Galdur.

Il avait écouté avec attention la tirade du trandoshan qui semblait des plus perplexe face au comportement aimable qu'avait - tactiquement - employé Konrad son égard. Il savait pertinemment que le pisteur avait longtemps travaillé pour la République, raison pour laquelle il était mal vu par nombre d'impériaux ici bas, mais s'il était là aujourd'hui c'était en allié. C'était le principe même des - ou sorte de - mercenaires comme Galdur, il suffisait de se montrer plus complaisant que l'ancien employeur afin de s'assurer une solide loyauté.

- Tout comme l'Empire en réalité, il n'y a pas un qui est meilleur que l'autre sur ce point. Ici aussi nos médias prônent l'entraide, que l'Empire proviendra aux besoins de tous les peuples, et bien que les moyens soient différents de la République, la fin en est la même. Il disait la vérité, il était inutile de se fourvoyer.

- Ceci-dit, la République diabolise l'Empire à un point indécent. Surtout l'armée. Nous sommes certes une majorité de militaristes, mais nous avons des familles, nous apprécions les holo-films, nous aimons nous offrir un verre d'alcool de temps à autres, et par dessus tout nous rêvons tout autant que les républicains d'un idéal. Mais encore une fois, la République se montre plus radicale que nous sur l'image qu'elle présente de l'Empire. Il plongea son regard dans celui du Ranger.

- Tant qu'à ce Lloyd Hope dont vous parlez, le Capitaine Hope, en effet je l'ai trouvé très fidèle aux préjugés que vous avez entendus des impériaux. Toutefois, c'est un Sith, et je le concède, les Siths sont peu amènes, même pour leurs alliés les plus proches. Il baissa les yeux pour les poser sur les armes apparemment rudimentaires du trandoshan.

- Mais après tout nous sommes tous des êtres sensibles n'est-ce pas ? Nous pouvons bien être alliés de temps en temps, sans être diamétralement opposés, c'est tout bonnement inconcevable, même dans leur opposition la plus totale, l'Empire et la République se ressemble sur certains points, car ce sont des Etats Galactiques. Et si nos Siths ne sont guère plaisants, votre Chancelier ne semble pas se soucier de son peuple non plus. L'antinomie fondamentale entre L'Empire et la République est que lorsque l'Empire annonce qu'il va faire quelque chose, il agit, tandis que la République n'est que promesses irréalisées. Avait-il judicieusement relevé, présentant un sourire amère.

Lorsque l'on parlait de l'Empire, nous imaginions - en tant que républicain - des hommes engoncés dans leurs uniformes, la mine ferme et la démarche spartiate, des soldats enragés déshumanisés par leurs armures austères, de sombres vaisseaux couverts de canons, etc... Mais à aucun moment vous imaginiez un père de famille, jouant aux échecs avec sa fille, jamais vous n'envisagiez une ingénieure rentrant du boulot, le dos courbaturé, mais retrouvant son amante sur le pas de sa porte.

Comment se nourrissent les militaires ? A partir du travail d'agriculteurs.
Comment se déplacent les officiers ? Avec des speeders, produits d'ingénieurs.
Comment se logent les gouverneurs ? Dans des maisons bâtît par des ouvriers.
Comment se détendent les Siths ? Ça, personne ne le sait par contre.

C'est sur ces sujets que les deux alliés discutèrent sur le restant du trajet, le colonel restait cependant peu expressif, après tout il était un officier froid et calculateur qui ne connaissait que la guerre, n'est-ce pas ?

Finalement le convoi s'immobilisa, le pilote fit signe qu'ils étaient arrivés, la paroi latérale s'abaissa et la lumière verdâtre de l'extérieur éclaira l'habitacle. Le Major Ovin, resté jusque là silencieux, sortit le premier pour faire débarquer ses soldats, suivit par Celdaimo Molkès qui alla immédiatement discuter avec un homme - visiblement le chef de la base coloniale - pendant que Konrad et Galdur descendaient en dernier.

La base coloniale n'était pas bien grande non plus, mais s'ils s'en tenaient au plan, ils n'auraient pas à tout fouiller inutilement, le colonel avait juste à trouver une piste solvable. Et puis si Galdur se montrait méticuleux, ils débusqueraient rapidement les traitres cachés dans la jungle environnante. Restait à voir s'ils tenaient toujours le plan de l'appât du convoi commercial.




Galdur
Galdur
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« Capitaine Hope… Hein ? Hé hé… Le gosse m’avait tranché les deux jambes à l’époque. J’attends encore le jour où j’pourrais l’affronter d’nouveau… Cette fois, les choses s’ront différentes, foi d’T’doshok. M’rci pour la discussion, Colonel. Un p’tit mémo d’un point de vue différent est intéressant. J’ferais mieux d’me remettre au guet. Ces jungles sont denses, pourrait y avoir des pièges ou des éclaireurs partout. Par contre, j’vous parie trois rations impériales qu’j’les vois venir en premier ! Et croyez moi, j’aime bien vos conserves de saucisse, Jahumba ! »

exprima t-il en se dirigeant vers l’échelle permettant de revenir à son précédent poste d’observation.

Plus raisonnable que prévu. Avec les récents événements, on ne pouvait pas dire que Galdur avait conservé une opinion positive de la République. Ces rats l’avaient poignardés dans le dos alors qu’il avait dédié des années entières de son existence à les assister. Cela était devenu une affaire personnelle, en particulier avec la formation de ces lames. Des parjures et des imposteurs s’achetant un honneur et une crédibilité usurpée au Temple et aux Rangers. Une alliance avec l’Empire était ce qu’il y avait de préférable pour l’instant, en particulier puisqu'ils avaient accepté de fournir un soutien matériel aux T’doshoks en échange de services. Peut-être que cette première mission marquait le début d’une longue coopération entre auxiliaires de la tribu de Hasan et les loyalistes de l’Empire, qui sait… En tout cas, si tous étaient comme le Colonel, Galdur aurait sans doute un peu plus d’affaires à conclure avec eux que ce qu’il avait imaginé au départ…

L’Ordre Jedi désapprouverait fortement sa présence ici, mais il n’était pas lié à eux par quelconque convention ou serment. C’était une guerre personnelle, qui demandait des compromis. Et pour Galdur, entre des Sénateurs Galactiques qui jouaient aux chaises musicales en pétant sur leurs fauteuils et un organisme qui lui avait proposé une solution concrète à ses soucis, le choix était rapide.

--

Galdur tamponna sa cigarette dans celle du soldat qui lui faisait face, assis sur une pile de caisse d’équipement à côté d’un de ces juggernauts de commerce qui devrait bientôt prendre destination retour de la base. Il glissa la cigarette dans son bec et fit passer sa gourde de pulque dans les mains de l’impérial. Un échange de bons procédés, alors que le trandosha emballa le reste de la ration impériale dans sa sacoche. Il attrapa la bouteille de liquide qui reposait sur les caisses juste à côté de lui et s’en permit une rasade entre deux bouffées de cigarettes.

« Y’a pas à dire. Les repas impériaux, c’est autre chose qu’la camelote des rations républicaines ! Par contre, j’suis pas un gros fan du vin d’l’Empire. »


Le soldat en pause à côté lui renvoya de gros yeux.

« C’est de l’anti-gel pour les véhicules que tu es en train de boire. La bouteille d’eau est juste à côté, dans la boîte de métal. »

Le trandosha se pencha en avant et se retint de tout cracher, malgré quelques gouttes qui tombèrent par terre. Il regarde le soldat impérial, avec un air choqué et inquiet.

« Vous buvez de l’eau ?! »


Il fut interrompu dans son petit échange par le signe de main que venait de lui faire l’un des sous-officiers affiliés au Colonel. Mince, cela voulait dire qu’il était l’heure pour Galdur de se mettre au travail, alors qu’ils allaient sans doute amorcer la première partie de leur plan. Cela donnerait l’occasion au Trandoshan de découvrir un peu les installations impériales et de voir comment ils géraient leurs affaires. La clope au bec, le T’doshok s’empressa d’empaqueter ses affaires et alla aussitôt rejoindre l’escorte du Colonel Howl.

« Au rapport mon Colonel. Z’avez quelqu’chose dans c’te foutue ville ? Une p’tite piste peut-être ? Davjäan inyameet. J’suis prêt à l’action. »


Désormais repus et ayant profité du temps mort pour se ressourcer, voilà qu’il était pleinement disposé à suivre le plan.

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Konrad Howl
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- Base coloniale, Yavin IV -

Pendant que Galdur dégustait le vin impérial, le colonel n'avait pas chômé de son côté. En effet, à peine fut-il descendu du véhicule qu'un homme de forte stature, vêtu d'une tunique jaune délavée s'avança droit vers lui, l'ayant repéré comme étant le chef impérial. Mais lorsqu'il arriva à proximité (à trois mètres), le civil fut intercepté par deux soldats qui l'attrapèrent aux bras, l'empêchant de faire un pas de plus.

- Je sais pourquoi vous venez, j'ai des informations. Dit-il sans broncher.

- Laissez-le s'approcher. Fit le colonel avec un signe de main.

Les deux soldats en armure libérèrent le civil qui pu s'avancer jusque devant l'officier. L'homme jeta un rapide coup d'œil à l'insigne du militaire pour identifier le grade de ce dernier, de manière à savoir comment s'adresser à lui. L'homme était donc de forte stature mais ne dépassait pas le colonel en taille et ne respirait pas autant la confiance et n'inspirait manifestement pas le même respect, ceci-dit le civil avait assez de confiance en lui pour aborder un officier sans craindre quoi que ce soit. S'il était là, c'était qu'il avait bel et bien des informations, le colonel lui posa donc la première question.

- Vous semblez savoir pourquoi nous sommes là, dites moi donc ce qui nous amène ici. Il croisa les bras dans son dos.

- Vous êtes forcément à la recherche du groupe renégat qui sévit dans la région. C'est indéniable, surtout si l'armée fait appel à un officier tel que vous, colonel...

- Howl, colonel Howl.

- Oh c'est donc vous qui était sur Ossus ? Le colonel qui était sur Mélantha, le seul vaisseau ayant subit une attaque par abordage, vous êtes donc l'homme qui a stoppé et arrêté ces enfoirés de républicains. Je m'excuse de mon impudence, je m'appelle Garsha Stugood, je ne savais pas que je me m'adressait à un officier s'étant dressé face à un Jedi. Il exécuta une sorte de révérence maladroite mais respectueuse.

- C'est vite dit, mais oui j'étais sur Ossus. Mais je suis à présent sur Yavin IV, et vous dites détenir des informations qui pourraient m'intéresser, dites moi donc et je me dresserai face aux renégats en plus des Jedis, comme vous dites. Il lui posa une main sur l'épaule.

- Merci à vous. Alors par où commencer ? J'ai un frère, tout du moins j'avais un frère qui s'appelait Kasisaï, il travaillait avec moi dans les greniers. Je parle de lui au passé car cela fait près d'une semaine qu'il a disparu, et foi d'ouvrier, il n'est pas homme à se perdre dans la jungle. Il serait plus à fricoter avec ceux que vous recherchez, ceux-là qui manigancent sous la coupe de Ramken, 'voyez. Kasisaï portait depuis quelques mois des propos qui ne lui ressemblait pas, souvent à table il ramenait un sujet politique dans la discussion et déviait toujours dans des critiques du conseil noir. Croyez-moi je n'était pas fier de mon frère lorsqu'il tenait de tels propos, comme quoi le conseil noir était incompétent et manquait d'envergure, mais je ne lui faisait pas remarquer son impertinence, ne voulant pas me lancer dans une joute stérile avec lui. Il déglutît avant de reprendre.

- Je savais aussi qu'il chargeait des vivres dans des speeders à l'arrière de notre lieu de travail, au début je croyais que c'était un nouveau client, mais dès lors que j'ai abordé le sujet avec lui, Kasisaï m'a simplement répondu que c'était pour la Cause, ou quelque chose dans le genre, une sorte de fanatisme était palpable dans son comportement. C'était il y a une semaine, après une violente dispute que j'ai eu avec lui là dessus, il disparu dès le lendemain. Je serai prêt à parier qu'il vie à présent dans la jungle avec ses amis trouble-fête ! De vils pirates moi je dit. Garsha retira son bonnet, le serrant entre ses mains.

- Donc votre frère a rejoins les renégats. Pensez-vous qu'une piste soit décelable ? Le colonel semblait pensif.

- Ah ça je ne sait pas, il n'a pas laissé une seule lettre, pas un mot. Il n'a pas emporté beaucoup d'affaires non plus, il s'est juste enfui avec une partie du dernier chargement de graines dans un speeder, rien d'autre. Garsha semblait réellement peiné.

- Il savait donc précisément où il se rendait, il ne se risquerait pas à déambuler au hasard dans la jungle. Il avait donc été informé au préalable, l'avez-vous vu discuter avec quelqu'un d'inhabituel avant sa fuite ? Le colonel savait quelles questions poser.

- Non pas spécialement, en revanche il a peut-être pu être contacté par un renégat se faisant passer pour un client, de manière à ce qu'ils n'attirent pas l'attention... Comme il les approvisionnait en vivres, les speeders ne sortaient donc pas de nul part ! C'est ça, il trafiquait avec de faux clients ! Garsha semblait être persuadé d'avoir découvert le pot aux roses.

- Vous allez partir avec le Major Ovin et vous allez éplucher vos registres pour trouver un nom qui puisse nous intéresser, ou au moins une transaction qui puisse révéler une piste. Des soldats resteront avec vous au cas où votre frère referait surface.

- Merci à vous colonel, puissiez-vous stopper ces scélérats. Garsha exerça une dernière révérence avant de remettre son bonnet.

Le Major Ovin s'approcha pour emboiter le pas au civil, suivit de quelques soldats. Toute piste n'était pas à négliger, mais le colonel ne pouvait se permettre de vagabonder à travers la ville à la recherche d'indices, il savait pertinemment qu'en restant là, de nombreux citoyens fidèles viendraient directement à lui pour lui servir des pistes sur un plateau. Soudain, revint Galdur, visiblement requinqué, annonçant qu'il était paré. Son enthousiasme était rafraichissant.

- Et bien voyez-vous Galdur, nous avons une première piste, quoique je la trouve un peu mince... Un sergent en armure intervint.

- Mon colonel, une femme est là, elle dit avoir des infos qui pourraient vous intéresser. Fit-il. D'un geste de main Konrad fit signe au soldat de la faire venir.

- Décidément, nous ne manquons pas de pistes, même sans bouger de cette place. Il coinça ses doigts dans sa ceinture.

Galdur garda le silence, écoutant attentivement pour ne manquer aucun détail qui pourrait lui mettre la puce à l'oreille. Après tout c'était lui le traqueur de groupe. Une jeune femme portant un châle brun soutenant une chevelure dorée s'avança vers le duo, elle semblait frêle et avait le teint pâle, en revanche, elle avait une démarche forte et une certaine détermination se laissait ressentir sur son visage. Faisant attention de s'arrêter à un bon mètre de l'officier, elle en vint directement au point.

- Colonel Howl, sachez que c'est un véritable honneur que de vous recevoir dans notre colonie, nous en avions bien besoin, par les temps qui courent il est capital que le peuple se sente protégé et écouté par l'armée loyaliste. Elle jeta un regard curieux au trandoshan dardant sa langue. Quoiqu'il en soit, je suis ici pour vous signaler un vol, un larcin perpétré par le groupe de Ramken, c'est indéniable.

- Qu'est-ce qui a donc été volé pour précipiter ainsi les accusation sur eux ? Demanda le colonel, septique mais intéressé.

- Un conteneur entier d'explosifs, des réserves de petites bombes à retardement utilisées normalement dans les exploitations minières de la colonie. Et un collègue à l'hôpital a également signalé un vol de réserves de bacta il y a presque un mois.

- Nous sommes au courant pour le bacta, en revanche quand est-ce que ces explosifs ont été dérobées ?

- Ce matin. Je suis magasinière à l'entrepôt trois, j'ai été licencié pour ne pas avoir repéré tout de suite la disparition du conteneur. Tout ce que je peux faire à présent pour retrouver mon travail, c'est de vous aider à récupérer ces bombes minières.

- Un objectif concret qui va nous aider. Pouvez-vous donc décrire le contenu de ce conteneur ?

- Euh, ce sont les mêmes bombes, à peu prêt de cette taille, elle mima un espace de dix centimètres entre ces mains, elles étaient stockées avec leurs percuteurs. Ce sont des explosifs au souffre, une odeur ne pouvant pas être manquée.

Ce dernier détail était des plus alléchant, sachant que Galdur avait bien précisé que son odorat était des plus développé, peut-être cela suffirait à constituer une trace solide. Konrad se détourna d'un quart de la femme pour poser un regard expectatif sur le trandoshan.


Galdur
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« Gnuh ? Euh… Z’avez encore de ces charges en réserve ? J’aim’rai bien pouvoir y jeter un oeil. Ca s’trouve, ça serait pas si différent d’ce qu’on peut en faire sur Trnadosha… Et ça permettra peut-être d’se faire une idée de ce qu’ils peuvent trafiquer avec ça… »


Il avait gardé le silence et n’avait pas osé intervenir plus tôt, visiblement le Colonel avait tout pris en main et s’était arrangé pour déceler des informations. Difficile de dire s' ils pourraient aller loin avec ça …. Cela ressemblait simplement aux activités normales de tout groupe engagé dans une lutte asymétrique. Galdur n’était pas un stratège, mais il connaissait bien cette situation : il était né dedans, et les tribus T’doshoks étaient pleinement engagées dans ce genre de conflits contre les clans modernistes. Le temps de patienter quelques minutes, jusqu’à ce qu’on ne vienne finalement apporter un des modèles des explosifs utilisés par les mineurs locaux. Le trandoshan prit le temps de l’inspecter, avant de se mettre aussitôt à renifler la charge. Beurk, quelle odeur épouvantable…

« Uuh… Ouais… C’est… Atypique, c’doit être le mot. Grmph… J’connais pas grand choses aux explosifs, mais sur ma planète, c’genre de trucs, on s’en servirait pour faire des pièges ou bien pour faire sauter les portes d’bâtiments ou d’véhicules blindés… Dans des raids de ravitaillement par exemple… Ces machins ont l’air parfait pour éclater les portes blindées d’vos boîtes de conserves de véhicules. »


Ce n’était qu’une théorie, mais c’est ainsi que la tribu de Hasran aurait fonctionné. Il rendit la charge et haussa les épaules. Cela pointait plutôt vers une utilisation utilitaire des objets, mais qui sait… Après tout il n’était pas vraiment un spécialiste des explosifs.

« D’vous à moi, Colonel, j’pense pas qu’on pourra tirer grand chose d’ces trucs, mais ça peut au moins nous orienter sur ce qu’ils préparent et leur manière de fonctionner… Personnellement, j’mise sur des pièges improvisés anti-personnel, et d’quoi se livrer à des raids sur véhicule. En tout cas vu l’odeur, j’pense qu’on arrivera assez facilement à repérer si y’en a de larges quantités dans les environs. »


Pas grand chose de plus à dire. Ce n’était pas vraiment une piste solide, solide, encore une fois, juste un petit indice qui pourrait éventuellement s’avérer utile pour la suite. Cela dit, un petit détail attira l’attention de l’éclaireur peint : Un conteneur entier qui disparaissait ? Impossible qu’ils aient simplement pût s’emparer du conteneur aussi simplement qu’en le déplaçant au milieu de la vue de tous. Il demanda ainsi à être conduit à l’entrepôt où la disparition avait été constatée. Tout le groupe se mit ainsi en marche, l’intérêt de la manœuvre pouvant porter à la question. La constatation avait déjà été effectuée, alors pourquoi retourner sur la scène de crime ? L’entrepôt trois n’avait en lui même rien de particulier, mais Galdur constata qu’il était positionné en périphérie, proches des épais murs qui délimitaient et protégaient la base, forçant quiconque voudrait rentrer à l’intérieur à passer par les postes de contrôles d’accès impériaux. Sans grande surprise, il était forcé d’observer que le conteneur avait été proprement vidé, au nez et à la barbe des ouvriers.

Le trandoshan soupçonnait quelque chose. A moins que ceux s’étant livrés à ce vol avaient été capables de se déguiser proprement ou qu’une taupe subsistait au milieu des forces impériales et avait couvert l’opération, il paraissait très difficile de pouvoir extraire autant de matériel sans soulever des questions de la part des équipes de surveillance.

« … Dites Colonel… On sait déjà qu’y’a un gars des ouvriers qui a trahi vot’ cause. Est-ce qu’on a certitude d’la loyauté des contremaîtres et des ouvriers ? Ca m’paraît très bizarre qu’ce genre de filouterie passe inaperçue. De là à ce qu’les sentinelles aient pas été payées aussi… »


Galdur se dirigea vers l’extérieur de l’entrepôt, faisant proprement le tour, jusqu’à repérer une bande terreuse et herbeuse qui séparait les murs et le bâtiment. Il plissa les yeux et approcha de la bande, les yeux rivés sur le sol. Il y avait des traces de bas, avec le talon prononcé des bottes typiques des impériaux, mais cela pouvait simplement être des gardes en pause venu pisser ou fumer. Le trandoshan se mit donc à sautiller avec exagération sur différentes parcelles de terre, sous le regard incongru et stupéfait des impériaux. Il avait l’air idiot à sauter ainsi sans aucune raison. Il répéta l’opération à de multiples endroits, avant d’être finalement interpellé.

« … Qu’est ce que vous fabriquez au juste ? »

L’éclaireur leva le nez et regarda celui qui l’avait interpellé pendant de longues secondes, avant de se remettre à sauter à un endroit précis, et de pointer le sol du doigt.

« La terre est meuble ! »
dit-il comme s' il s’agissait d’une évidence.

Et l’eau était mouillée ? Bien sûr que la terre était meuble, surtout dans ce climat forestier ou les pluies étaient fréquentes et le sol constamment alimenté de litière par les arbres environnants. De manière encore plus curieuse, le trandoshan se mit à frôler le sol et à presque ramper, comme s' il cherchait à repérer des insectes au milieu des brins d’herbes. Après quelques minutes d’investigation, un sourire se forgea sur le faciès du trandoshan.

« Les p’tits futés… »


Ses doigts semblèrent agripper le sol, lui permettant alors de soulever directement un carré de pelouse qui sembla se détacher très aisément du sol, révélant ainsi une trappe rudimentaire en bois. La soulever révéla ainsi la présence d’un tunnel étroit, creusé au moyen d’outils rudimentaires. Pas de lumières ou de travail sophistiqué, un simple tunnel creusé à même la terre meuble et renforcé à quelques endroits au moyen de piquets de bois pour empêcher le tout de s’effondrer. La terre avait séchée, et ainsi créé un passage relativement stable.

« Hé hé hé… J’le savais. On aurait fait pareil chez nous. Dites Colonel, vous aviez connaissances de ce genre de dispositifs ? Parce qu’j’peux vous garantir qu’vos forêts et jungles là, elles doivent regorger d’tunnels comme ça en tout genre et faire un vrai réseau d’planqués. J’suis aussi presque sûr qu’ce machin doit conduire vers l’extérieur d’la base. C’par là qu’ils ont extraits les charges, sûrement pendant la nuit. »


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Konrad Howl
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- Base coloniale, Yavin IV -


Galdur semblait avoir une piste, ou si ce n'en était pas une, il pouvait avoir une idée qui pourrait en dévoiler une. C'est pourquoi il le laissa entamer les recherches, Konrad avait un sens de l'intuition assez développé pour mener une petite enquête, déjà rien qu'à être ici il pouvait imaginer plusieurs pistes plausibles, cependant l'armée avait fait appel à Galdur en tant que traqueur. Il était grassement rémunéré, alors le colonel laissait le trandoshan faire, il lui avait bien signifié que Galdur aurait tout ce qu'il demandait à condition qu'il fasse bien son travail, alors Konrad n'allait quand même pas le faire à sa place. Pendant qu'ils explorait l'entrepôt dévalisé, le reste des soldats écumaient la ville pour tenter de trouver des pistes, ou pour attirer de possibles informateurs disséminés au travers de la base, notamment les agents impériaux en faction.

« - Dites Colonel… On sait déjà qu’y’a un gars des ouvriers qui a trahi vot’ cause. Est-ce qu’on a certitude d’la loyauté des contremaîtres et des ouvriers ? Ca m’paraît très bizarre qu’ce genre de filouterie passe inaperçue. De là à ce qu’les sentinelles aient pas été payées aussi. » Avait émis le trandoshan

- Faites vos recherches sur les lieux, je vais m'entretenir avec le contre-maître.

Laissant Galdur tâter la terre à l'arrière du bâtiment, le colonel avait rejoins un petit dock adjacent où un homme bedonnant avait son bureau. Lorsque l'impérial pénétra dans la pièce accompagné d'un soldat, le contre-maître se leva précipitamment, se cognant les genoux sur le dessous de son bureau, renversant ainsi la petite lampe qui éclairait un panier repas entamé. Visiblement le colonel dérangeait l'ouvrier pendant sa pause repas, mais dans le combat pour la gloire impériale il n'y avait aucun repos.

- Asseyez-vous, j'irai droit au but. Il semblerai que ce soit vous qui ai licencié la jeune femme qui se tient là dehors. Il désigna par la fenêtre l'informatrice aux bombes qui les avait suivit, attendant dehors.

- Euh oui c'est exact, votre Honneur. Articula le contre-maître à travers sa moustache.

- Vous ne vous êtes pas dit qu'il valait mieux en informer la garnison avant de renvoyer la responsable de l'entrepôt ? Une question purement rhétorique à laquelle l'ouvrier ne pu répondre. Sachez que mes hommes inspectent déjà les lieux, ce qui m'a tout de suite étonné c'est que personne ne surveillait le bâtiment, nous facilitant l'entrée. N'est-ce pas étrange pour un entrepôt à explosifs ? Encore une question rhétorique.

- Ils ont été affectés ailleurs ce matin, après la constatation tu vol... n'aillant plus rien à protéger ici, votre Excellence, se justifia-t'il, Dois-je réembaucher la demoiselle ? Questionna-t'il à tout hasard.

- Faites donc, fit le colonel d'un geste de main, mais pour l'instant vous allez me délivrer les noms et adresses des gardes responsables de l'entrepôt. ordonna-t'il, dépliant ses doigts.

- Tout de suite, mon général. Le contre-maître s'exécuta.

Il cherchant une dizaine de seconde les noms dans les listes de son datapad avant de donner une clé au colonel, ce dernier donna la clé au soldat se tenant jusqu'alors sur la porte, lui signifiant :

- Envoyez des soldats à ces adresses et ramenez ces gens à la garnison pour interrogatoire. Il n'attendit pas plus d'une seconde pour que le soldat parte accomplir cette mission.

- Je ne suis pas trétraque ni amiral, colonel suffira. Bon appétit, contremaitre. Conclu-t'il avant de quitter la bicoque.

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A présent qu'il avait attribué une autre mission à ses soldats, le colonel revint vers le groupe qui accompagnait alors le trandoshan, toujours stationné à l'arrière de l'entrepôt. Lorsqu'il arriva, il écarquilla les yeux, voyant son pisteur arracher des mottes d'herbes, il ne s'attendait pas à voir Galdur faire du jardinage. Mais lorsque le colonel s'avança de plus prêt, il constata ce que venait de trouver le trandoshan : Une trappe. Ce qui faisait que les ouvriers n'étaient pas nécessairement responsables, le vol avait été surement fait à leur nez et à leur barbe.

- Bien joué Galdur, il pivota vers les soldats en armure rouge, envoyez un détachement de l'autre côté du mur. Cherchez pour des traces de speeder. Mais Galdur s'était déjà engouffré dans le tunnel pour voir où il débouchait, bon très bien, ils se retrouveraient de l'autre côté.

Quelques minutes plus tard, un véhicule blindé déchargea le colonel et quelques soldats dans la jungle bordant le mur extérieur. Le traqueur était là, observant déjà les lieux, par-ci par-là des plantes étaient couchés et des fleurs arrachées, peut-être un petit objet ou un quelconque détail le mettrait sur une piste. Le colonel était à présent très confiant dans les capacités du trandoshan. Les capacités en survie de Konrad lui servirait bien dans cette épaisse jungle.







Galdur
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Par les chaussettes du chef de guerre, ce tunnel était étroit… Il avait été creusé de manière rudimentaire, et était soutenu au moyen de différents piquets positionnés à intervalles réguliers. La terre avait eu le temps de sécher et la structure était relativement solide, mais le trandoshan, déjà en train de ramper dans cette glaise, se demandait si les accidents étaient fréquents. Tels étaient les risques de la guerre et de la lutte, sans doute. De manière toute aussi régulière, de petites trous semblaient remonter vers la surface, sans doute pour permettre à l’air de circuler et de garantir que l’on puisse respirer sans trop de complications à l’étroit dans ce tunnel.

« Grmphh… Comme à la maison… »


Après de longues minutes à ramper à travers le passage, le trandoshan finit par ressortir de l’autre côté, dépassant ainsi d’une entrée dissimulée entre des buissons, relativement éloigné de la base. En tout cas, assez pour que l’on puisse creuser avec une relative discrétion jusque sous le mur. Les rebelles avaient été intelligents. Ils savaient qu’ils ne pouvaient frontalement s’attaquer à la base, et avaient donc trouvé un moyen détourné d’accéder à l’enceinte. Malin. Galdur s’extraya du trou pour venir observer aussitôt les alentours, à la recherche de traces pendant que sa compagnie impériale le rejoignait. Outre les herbes et plantes brisées et aplaties, des traces de brûlures avaient marquées les brins, alors que l'écorce d’arbres alentour avait été légèrement arrachée. Les traces d’un véhicule, sans doute un speeder, qui avait filé. Le trandoshan sortit une petite magnétite de sa poche qu’il frotta contre sa veste, avant de la placer délicatement sur une pierre plate…

Droit vers le Sud-Est. La zone suspecte.

Galdur remballa ses affaires avant de remonter son pantalon et de se gratter un instant le dos. Bon. Au moins, cela correspondait aux informations initiales fournies par le colonel. Il toussota et fouilla un instant sa sacoche pour en tirer une boîte de tabac dont il se saisit d’une poignée, glissant les plantes dans sa bouche et se mettant à mâcher bruyamment.

« Bon… Z’ont filés vers votre zone suspecte, Col’nel. Un speeder j’pense, probablement à plusieurs places. Sholah. Ils ont donc des explosifs, des tunnels, et des armes. Malins les bougres. J’imagine qu’la route vers vos usines du sud ne va pas être sécurisée, du tout. Et maintenant, ils ont d’quoi faire des dispositifs explosifs improvisés… Le prochain convoi risque de douiller sévère. »


Tout ce qu’il fallait pour neutraliser efficacement des véhicules blindés. Pas assez pour les détruire, mais suffisamment pour pulvériser leurs roues et leurs modes de locomotion. Et assez pour faire sauter ces soutes blindées… L’arme de guérilla idéale.

« Qu’est ce qu’on fait, Colonel ? J’peux éventuellement aller faire un tour sur la route Sud afin de voir si j’peux trouver éventuellement quelque chose… Mais p’têtre que vous préférez que je reste dans votre entourage en avant-garde. Eh.. .C’vous l’stratège mon colonel, moi j’suis qu’un exécutant. Vos ordres ? »


Galdur n’allait pas s’inventer des capacités qu’il n’avait pas. Konrard était la tête pensante entre les deux ici, il serait sans doute en meilleure capacité d’indiquer la marche à suivre.

« ... Dans les deux cas... Quelqu'chose m'dit que les confrontations pacifiques vont s'arrêter là... Ces types savent ce qu'ils font. Il va falloir qu'j'vérifie les arbres aussi. On est pas à l'abri d'la possibilité qu'ils aient dissimulés des niches un peu partout dans les cîmes, pour surveiller. Vous voyez ces arbres ? »


Il pointa en direction des arbres de Yavin. Ils étaient incroyablement grands, et leur feuillages formaient une sorte de canope épaisse qui empêchait de voir la surface de la planète depuis des appareils aériens. Et inversement, depuis le sol, les cimes étaient si densément fournies qu'il était compliqué de discerner clairement le ciel, et d'autant plus ce qui pouvait se cacher en hauteur. Les forêts ombragées de Yavin étaient réputées pour être compliquées à naviguer.

« ... Si j'étais eux... J'aurais construis d'petites plateformes sur les grands arbres, juste avec quelques planches d'bois pour permettre à quelqu'un d'se maintenir stable. Discret, donne un bon point de vue sur le reste d'la forêt, et permet même de faire quelque chose... Tenez... J'vais vous montrer un p'tit truc... »


Une nouvelle fois, le pisteur dirigea sa main vers sa sacoche, un sourire aux lèvres. Il en sortit cette fois ci ce qui ressemblait à un petit miroir de poche qu'il présenta, avant de se diriger vers l'un des arbres environnant. Au moyen de ses griffes et d'une certaine agilité, Galdur se hissa le long du tronc, jusqu'à se retrouver perché à plusieurs mètres au dessus du sol. D'ici, il positionna son petit miroir en direction des rayons du soleil, créant ainsi un puissant flash par réflexion.

« ... Vous voyez ? Bon... Euh... Vu d'ici ça sert à rien parce que je suis en dessous des cimes... Mais imaginez la possibilité d'être au dessus, quelques instants. Une mer de vert... et une vision totale sur des kilomètres et des kilomètres d'jungle... Et des flash puissants générés par des miroirs. Bang ! Z'avez votre moyen d'communication sans radio idéal, wanka. »



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Konrad Howl
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- Base coloniale, Yavin IV -


Galdur exerça son talent de pisteur, il commença à décrire l'environnement depuis son point de vue : Là où les soldats ne voyaient que des fleurs fanées, le trandoshan y voyait des fleurs écrasés par des pas, et là où les impériaux ne voyaient que des branches cassées par le vent, Galdur devinait qu'elles l'avaient été par le passage d'un speeder. Au moins cela confirmait que c'était bien les hommes d'Ufuna Sazono, le chef de la poche renégate de Yavin IV. Mais cela ne menait toujours pas jusqu'à lui, pire, cela apprenait aux impériaux que les explosifs étaient entre les mains de leurs adversaires. Ceci-dit cette information signifiait que l'attaque d'un convoi pouvait arriver d'un instant à l'autre, ou bien ils seraient utilisés pour lancer un assaut décisif sur la base impériale. A peine Galdur eu terminé sa dernière réplique qu'une nouvelle information vint s'ajouter à la conversation, apportée par la jeune femme qui leur avait signalé le vol en premier lieu.

- Colonel, fit la petite voix de la native qui les avait suivis, Ces bombes ne sont pas faites pour durer très longtemps en dehors de leurs conteneur hermétique, le soufre ne survit pas très longtemps au contact de l'humidité, absorbant l'eau et rendant donc les explosifs inopérants au bout d'une journée, voir de quelques heures selon l'humidité de la journée. Signala-t'elle judicieusement avant de se taire de nouveau, restant derrière les soldats.

La jeune femme avait embarquée avec les soldats comme si sa place avait été gagnée parmi eux - même si le colonel soupçonnais une certaine reconnaissance envers eux pour lui avoir permis de récupérer son poste de magasinière. Mais après tout le colonel l'avait laissé les suivre justement parce qu'il se doutait bien qu'elle pourrait être encore utile, ce qu'elle venait de prouver en dévoilant ce dernier détail des plus capital. Howl se détourna de Galdur, qui redescendait de son arbre, pour s'approcher de la native.

- Vous m'êtes d'une grande utilité, il releva les yeux vers un sergent, sergent, voyez à ce que cette jeune femme se voit récompensée pour sa peine. Vous pouvez la raccompagner. Sur ces mots, la magasinière hocha la tête avant de suivre le sergent. Ces explosifs sont en fait pour être utilisés rapidement une fois retirés de leurs contenants, ce qui explique que les voleurs devaient surement en être au courant. Du fait qu'il ai plu la veille, l'humidité ne manque pas dans la jungle, détail qui forcera les renégats à les utiliser dans la journée. Nous devons agir rapidement. Il revint vers Galdur.

Galdur, vous venez de démontrer que les renégats utilisaient un système de miroir pour communiquer entre eux, ce qui explique pourquoi nos opérateurs ne décèlent pas la moindre communication régulière dans la zone. Ils doivent assurément procéder de la manière que vous venez d'énoncer. Pensez-vous pouvoir les déceler grâce à cela ? Sa question resta en suspend car il repris immédiatement, pris dans son raisonnement.

En revanche, ils n'utiliserotn certainement pas ces explosifs pour s'attaquer à la base, ils ont bien dû remarquer le débarquement d'un bataillon. Même équipés comme ils le sont, il est bien trop risqué pour eux d'arriver en sous nombre dans un complexe militaire bien défendu. La possibilité est écartée. Toutefois, les cibles ne manquent pas, ils ne se risqueront pas de laisser périr de telles bombes, ainsi les renégats vont surement utiliser ces explosifs sur une cible qui en vaille la peine avant que la nuit ne tombe. Il s'arrêta, fixant une orchidée ayant survécu au remu ménage ambiant.

Il réfléchissait activement aux possibles stratégies qu'allait employée Ufuna Sazono, la base militaire était son objectif principal mais était bien trop défendu encore pour qu'il puisse tenter quoique ce soit, il devait donc se pourvoir d'avantage en hommes et en ressources. Ainsi peut-être pouvait-il mettre en place un attentat à l'intérieur même de la ville coloniale ? Il pourrait ainsi viser des infrastructures d'extractions ou de transformation de ressources, les raffineries seraient une cible idéale à détruire. Cependant, il s'avérait que les renégats avaient de nombreux partisans hypothétiques ici, s'ils venaient à s'attaquer à la population, il perdrait des partisans, notamment tous ceux qui avaient de la famille en ville du côté loyaliste, dont cet agriculteurs dont le frère résidait toujours dans ces murs... Non Sazono ne ferait rien sauter dans la ville, de crainte de perdre de potentielles recrues. Il écarta la possibilité d'un revers de main. Ainsi, si la ville ou la base militaire n'étaient plus des cibles, Sazono pourrait tenter de faire sauter quelque chose aux abords de l'astroport.

- Prévenez immédiatement la garnison de l'astroport, qu'ils se mettent en alerte maximale jusqu'à demain matin. Cela rebutera surement les renégats lorsqu'ils constateront une alerte. Il se fit exécuter par un soldat qui saisi immédiatement une comlink à l'intérieur du blindé.

Ainsi, les explosifs dérobés seraient presque obligatoirement utilisés pour prendre d'assaut un convoi ralliant l'astroport, peut-être Galdur pourrait-il déceler une quelconque information à ce sujet en analysant des communications dans les cimes ? A moins qu'il n'ai pas de diplôme en décryptage de morse, le colonel serait obligé de parier.

Après tout une petite partie de hasard serait la bienvenue !




Galdur
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Galdur | Konrad Howl
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Les déceler était un bien grand mot. Cela pouvait potentiellement le mettre sur une piste, mais il allait lui falloir un peu plus que de simples signaux de miroirs pour avoir des certitudes. Déjà parce que Galdur n’avait pas vraiment d’idée sur la manière dont ils avaient codés leur langage des reflets (après tout, rien n’indiquait qu’il fallait faire un flash pour un “oui”), et les informations que l’on pouvait transmettre par cette méthodes étaient très brutes, et relativement simples. Il était impossible de décrire de complexes plans par cette méthode, c’était plutôt des marqueurs permettant de coordonner une force déjà briefée sans avoir à utiliser des radios.

-« Eeeh… Les trouver en eux même ? Ca va être coton, chef. Disons qu’ce genre d’pratique n’est pas utilisée pour réciter des romans. Ca peut nous filer quelqu’indices sur leurs mouvements, mais j’miserai pas une grande précision et un récital de leurs plans. Par contre, j’peux bosser avec ces quelques infos et creuser… Mais faut m’laisser un peu d’temps Colonel. »


Il inspecta un instant le ciel, et devina la position du soleil par delà les cimes des arbres. Mmh… D’après ce que disait le contact du colonel, les bombes ne tiendraient pas la nuit. Si l’embuscade doit se produire aujourd’hui, les rebelles devaient déjà être dans la mise en exécution de leurs plans et la préparation du piège. Presque midi… Cela lui donnait quelques heures de manœuvre.

-« Hmmm… Donnez moi quelques heures, et j’vais essayer d’voir ce que j’peux vous trouver Colonel. Si j’puis m’permettre cependant, il s’rait peut-être intéressant d’pas foutre les garnisons en bataille et sur le qui-vive. Si les rebelles vous surveillent et qu’ils s’aperçoivent qu’y’a d’l’activité anormale chez vous, ils plieront bagages et abandonneront certes l’attaque… Mais on s’prive d’une occasion d’les prendre la main dans le sac… »


Galdur renvoya un sourire. C’était un risque à prendre, et il n’avait aucune garantie que le Colonel lui fasse confiance. Après tout, ce n’était pas lui l’expert de la macro-gestion et de la stratégie, et il serait sans doute plus à même de mesurer les risques de la proposition. Néanmoins… Il avait ainsi fait sa proposition. Le trandoshan glissa sa sacoche dans son dos et prépara ses affaires. Puisqu’il n’avait que quelques heures, autant qu’il évite de perdre du temps et se mette immédiatement au travail.

-« Quoiqu’vous fassiez… J’vais quand même aller j’ter un oeil sur les routes et dans les environs. Ils doivent certainement être en préparation, c’est l’occasion idéale pour essayer d’repérer quelque chose. Il faut qu’j’y aille seul cependant, un groupe serait trop visible pour les sentinelles. C’est l’occasion pour moi d’vous montrer les bonnes vieilles méthodes T’doshok, mon Colonel. Vous allez adorer. »


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Une heure moins le quart. Cela faisait maintenant presque deux heures que le trandoshan était parti en reconnaissance, marchant lentement mais sûrement dans les lisières qui bordaient la route sud. Pour l’instant, rien ne lui était vraiment paru anormal. Les oiseaux chantaient, il n’y avait pas de bruits suspects, les arbres semblaient intacts… Qui que soient ces rebelles, ils étaient sans doute habitués à ce genre d’environnements. Les armées régulières et les groupes non initiés tendaient à toujours laisser de nombreuses traces dans leurs sillons. Ces gens là ? Beaucoup moins. Ils étaient doués, à n’en pas douter.

Galdur grommela un peu. Ce n’était pas vraiment le résultat qu’il avait espéré, et le Colonel ne serait sans doute pas très content de le voir rentrer bredouille ainsi. Mais pousser plus loin était également s’exposer au risque de tomber dans une embuscade, ou bien de se faire repérer et d’ainsi compromettre son action ici… Il envisagea un moment de tourner les talons et de revenir sur ses pas, jusqu’à ce que son œil ne capte finalement un petit détail au niveau d’un arbre. Là-bas, sur ce jeune tronc se battant en duel avec trois autres compagnons… Une entaille avait été débitée dans l’écorce…

Un marquage ?

Le trandoshan leva le nez et observa la cime de l’arbre. Il était assez large pour pouvoir supporter une charge de poids conséquente. Tendant les bras et mettant à profit ses griffes et son éducation T’doshok, il escalada l’arbre jusqu’à finalement se retrouver au-dessus de la ligne de verdure qui faisait office de canopée. Comme d’habitude, on pouvait observer depuis ce point l’océan de verdure qu’était Yavin IV. Son attention fut attirée par une brillance lointaine qui apparaissait de manière irrégulière à l’horizon, un point blanc au milieu de la ligne verte. Le rythme d’apparition de la brillance était chaotique, et non organisé. Cela devait très certainement être un objet qui avait été fixé à la cîme de l’arbre, et qui ballottait dans le vent.

… Un point de rendez vous ?

Le trandoshan tenta sa chance. Il glissa le long du tronc et prit aussitôt la direction estimée du point observé, exploitant les herbes longues et les buissons pour dissimuler sa silhouette, et se déplaçant à pas contrôlés, s’arrêtant pour vérifier qu’il n’y avait pas de réponses aux bruits de ses mouvements. Rien. Pour l’instant.
Son chemin se poursuivit, et cela jusqu’à ce qu’il ne finisse par distinguer par delà les feuillages des irrégularités dans les spectres de chaleur… Ses yeux pouvaient observer que des signatures chaudes et mobiles se trouvaient plus loin, floues pour l’instant, mais bel et bien présentes. Il tendit l’oreille, percevant alors le doux ronronnement d’un speeder qui se déplaçait à vitesse réduite. Cela venait dans sa direction.

Une flaque de boue grasse se trouvait non loin de là, sur le flanc ouest de la route. Galdur n’hésita pas bien longtemps. Il alla immédiatement s’allonger au milieu de cette dernière, pataugeant et se tortillant dedans comme un ver de terre pour se recouvrir de gadoue, s’enfonçant dans la terre humide et fraîche par ses mouvements réguliers et rapides. Lorsqu’il s’arrêta, ne restait qu’un relief boueux vaguement bombé, mais avec un petit trou par lequel la lunette droite du trandoshan pouvait s’observer… Maintenant, il s’agissait de rester immobile, et d’espérer que nul ne le voit.

En face de lui, un cortège s’approchait. Il s’agissait d’un speeder civil qui semblait transporter dans son coffre des caisses, escorté par une paire d’hommes en tenues verdâtres, sales et humides. En bandoulière dans leur dos reposaient des fusils des blasters, alors qu’ils semblaient transporter dans leurs mains ce qui ressemblait aux charges volées dans l’entrepôt… Régulièrement, ils s’arrêtaient au milieu de la route et semblaient disposer les charges avant de les recouvrir d’un petit filet de camouflage et de poussière. Ils récupéraient alors d’autres charges dans le coffre du speeder, et répétaient la manoeuvre à quelques mètres plus loin.

« Tu es sûr que ces machins vont tenir le coup ? Ca ne supporte pas très bien les conditions extérieures. »interrogea l’un.
« Je sais, mais si juste la moitié de ses charges détonnent, cela provoquera assez de dégâts pour justifier l’opération. Continue de les placer. On n’a pas beaucoup de temps si on veut pouvoir intercepter le convoi cet après-midi. »

En arrière garde, un troisième individu, visiblement un zabrak, la clope au bec, qui semblait les suivre en observant les alentours, fusil dans les mains. Il déambulait dangereusement vers la position de Galdur, là où le groupe sur la route l’avait déjà dépassé. Le trandoshan retint sa respiration. S' il y avait un moment où il devait ne pas bouger, c’était maintenant. Le soldat approcha de lui et ne sembla pas repérer le monticule de boue légèrement plus épais de ce côté de la route que de l’autre. Cependant, il manqua de trébucher lorsque sa botte heurta le bras droit de Galdur qui retint un grognement. Oups.

Le soldat fronça les sourcils et porta son attention vers la motte de terre, soupçonneux. Sa main alla tirer un couteau de son fourreau, et, dans un geste souple, il l’abattit aussitôt droit dans la forme bombée…

Rien, pas un bruit, et la lame s’était enfoncée mollement dans la terre sans résistance.

« Eh ? Qu’est ce que tu fabriques ? » lança un des hommes sur la route, constant que le troisième perdait du terrain.
« … Rien, j’arrive, je vérifiais un truc. » répondit le concerné en levant la tête et se désintéressant un instant de la motte.

Dans la gadoue, Galdur avait retenu son souffle et un énième grognement. La lame du couteau était plantée à quelques millimètres de son visage, et elle avait d’ailleurs entaillé légèrement sa joue. D’un geste discret, il porta ses deux doigts sur la lame du couteau qui glissa ainsi contre eux alors que le soldat la retirait, nettoyant les gouttes de sang vert qui avaient couvert la lame, les remplaçant à la place par des traces terreuses.

Le soldat observa son couteau, le rengaina, et reprit aussitôt sa patrouille… Galdur respira. Cela avait été moins une. Il patienta de longues minutes que le groupe ne soit suffisamment loin. Toujours couvert par la boue, le trandoshan glissa la main vers la radio impériale qu’il avait empruntée. Il l’alluma.

-« Colonel ? J’sais où ça va se passer. V’ci les coordonnées...»

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Konrad Howl
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- Pendant ce temps, à la base coloniale -

- Bon, à présent que l'éclaireur a été envoyé, que faisons-nous de notre côté, mon colonel ? Questionna le major Ovin.

Galdur était parti, à pied, le long de la route menant à l'astroport plus loin au sud. Si les renégats ne se lançaient pas à l'assaut de la base militaire ni de la ville coloniale, ce sera l'astroport qui en sera la cible, cependant maintenant que la garnison de ce dernier avait reçu l'ordre d'ouvrir l'œil, les renégats se rabattraient sur la dernière option qui se trouvait sur la route y menant : les convois de matériaux. De plus, ils n'avaient pas de puissance nécessaire à la destruction de l'astroport, donc il était tout naturel qu'ils aillent frapper une cible plus abordable. Le colonel se tenait assis à l'intérieur du blindé, répondant au major se tenant installé en face de lui.

- La coordinatrice Molkès, à qui nous pouvons faire confiance pour sa connaissance des lieux, a émit l'hypothèse que nous pourrions utiliser les convois comme appât. Si en effet, Galdur parvenait à desceller le lieu de l'embuscade, il nous suffira de prendre les commandes du convoi pour le stopper juste avant. A partir de cet instant il ne nous restera plus qu'à déployer nos hommes et d'aller cueillir ceux qui ont tendus le piège. Et là, la situation penchera en notre faveur. Konrad se redressa sur son fauteuil inconfortable.

- Et comment cela ? Demanda le major, perplexe.

- Repensez au briefing de Crel. Il a bien spécifié que Sazono n'avait rien d'un renégat, c'est un simple malfrat qui se fait passer pour le porte-parole de Ramken sur Yavin IV. Tout ceux qui le suivent sont persuadés qu'il tient ses ordres des renégats, pensant se battre pour la Cause. Or ce n'est en aucune façon le cas, Sazono cherche à s'entourer de larbins qui lui permettront de s'enrichir comme le vulgaire pirate qu'il est devenu. C'est simplement un beau parleur qui a entubé des citoyens impériaux qui attendaient une occasion de se rebeller, mais en aucun cas de devenir de vils pirates sans convictions. Il joignit les mains.

- Je crois deviner là où vous voulez en venir, mon colonel. Lorsque nous aurons capturés les organisateurs de l'embuscade, il vous suffira de leur mettre à l'esprit la vérité : Qu'aucune communication extérieure n'a été détectée, qu'Ufuna Sazono n'a rien d'un renégat, qu'il les a tous menés par le bout du nez. Vous les retournez contre leur chef, vous obtenez sa position, et vous le détruisez lui, coupant donc la tête pensante de la pseudo-rébellion renégate. Le reste de ses hommes, vous leurs promettez clémence et les prenez comme prisonniers. Ingénieux. Complimenta Nolan Ovin.

- Je n'avais pas pensé à votre principe de clémence, mais c'est à peu près ça à ceci prêt que je prévoyait de tous les faire exécuter pour l'exemple. Mais je méditerai sur la possibilité de les faire emprisonner à la place, par... clémence. Sur ces mots, il se leva, suivit de son second.

Les deux hommes descendirent du véhicule, les hommes à l'extérieur s'écartèrent pour les laisser passer. Soudainement, le comlink du colonel s'alluma, et d'un geste vif il le dégaina pour y répondre. La voix du trandoshan se fit entendre.

-« Colonel ? J’sais où ça va se passer. V’ci les coordonnées...»


Un bip sonore signala la réception du fichier des coordonnées. D'un clic sur le datapad d'avant-bras, le colonel Howl transmis les informations à tous ses hommes dont le capitaine Beckett resté à bord de la corvette loin au dessus d'eux dans les cieux, prêt à frapper de ses canons depuis l'orbite. Howl répondit ensuite au trandoschan.

- Bien joué Galdur. Restez en position, je vais faire envoyer les Jaggernauts comme prévu et les ferai arrêter juste avant le point d'embuscade. Notre but sera de capturer les pirates restés sur place, les avez-vous toujours en visuel ? Demanda-t'il tout en faisant des signes silencieux à ses meilleurs soldats de grimper dans les cockpits des convoyeurs.


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Galdur
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Galdur | Konrad Howl
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Galdur guettait de l'œil les silhouettes qui s'éloignaient, toujours dissimulé dans la boue. Il commençait à faire frais à rester ici sans rien faire… Fort heureusement, la radio vint le délivrer du temps d'attente. Il paraissait peu probable que les rebelles détiennent de moyens capables d'intercepter leurs communications mais on ne savait jamais. Les blagues les plus courtes étaient les moins longues… Euh… Un truc du genre.

-« Horont, j'les vois… Z'ont miné la route sur des mètres et des mètres… Petits branleurs, sh'aulah. J'me bouge en attendant les renforts, c'pas à un vieux rat-womp que l'on apprend à faire des grimaces. »


Il se dégagea de la boue une fois la patrouille assez éloignée et se replia dans les bois. Le trandoshan était couvert de la tête au pied de terre et de litière. Ses grosses mains vinrent l'aider à retirer les grosses mottes, mais il allait lui falloir de l'eau et un objet pointu si il voulait retirer la salissure de ses écailles. Mmph… cela viendrait plus tard. Pour l'heure, il devait se mettre en surveillance.

-« Mgmrgh… Un bon arbre… »


L'ancien ranger passait en tapant le tronc des arbres environnants et observant leur cime. Il cherchait un tronc assez large pour supporter son poids, à l'écorce saine et aux branchages développés. Fort heureusement, les arbres n'étaient pas rares dans une forêt. Il trouva le bonheur et escalada le tronc de son choix, se logeant finalement à la base des larges branches et profita ainsi d'un peu de repos, sortant une boule de pemmican enveloppée de sa sacoche qu'il se mit à dévorer en maintenant son regard sur les alentours.

Mmh… salé comme il l'aimait.

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De longues minutes s'étaient écoulées. Minutes durant lesquelles le trandoshan n'avait pas eu grand chose à faire sinon attendre que les renforts n'arrivent. La patrouille précédente avait sûrement terminé de positionner ses explosifs sur l’axe routier, et il était fort à parier que les combattants rebelles préparaient leurs positions désormais… Le bruit lointain du moteur d’un speeder vint tirer Galdur de sa pause pemmican. Cela semblait s’approcher…
Il grimpa un peu plus en hauteur et plissa les yeux pour observer les alentours, essayant de distinguer les spectres de chaleur à travers les feuillages, captant finalement au loin ce qui semblait être un petit point brûlant qui se déplaçait à vitesse relativement élevée… Sans doute une motojet d’éclaireur.

Le trandoshan descendit rapidement de son arbre et s’abaissa pour arracher quelques lianes et racines souples qui reposaient dans la litière, gardant un oeil sur le contact chaud qui semblait se diriger vers lui. Le véhicule n’était pas sur le sentier dessiné, et en conséquence progressait plus lentement pour éviter les arbres et les obstacles.

Il accrocha ses lianes à un jeune tronc et se mit à courir dans le sens opposé de ce dernier, transportant avec lui l’autre extrémité des attaches. Galdur trouva finalement un gros buisson dans lequel il se glissa, penchant la tête sur le côté pour s’assurer que la moto approchait bien de sa direction…

Lorsqu’il fut en mesure de confirmer sa trajectoire, il tira aussitôt sur les lianes qu’il transportait, tendant ces dernières de manière horizontale entre son arbre et le buisson où il se cachait. Lorsque la moto passa au niveau de son piège de fortune, son pilote fut immédiatement frappé par ce câble tendu au milieu de la forêt au niveau du cou, le désarçonnant presque instantanément de l’hoverbike. Ce dernier piqua aussitôt du nez, percutant le sol et se mettant à glisser et rouler dans la terre sur des mètres et des mètres, pendant que le pilote atterrit mollement sur le dos, sa combinaison et sa vitesse relativement peu élevée lui prévenant un accident mortel. Les lianes, elles s’arrachèrent instantanément, pas vraiment conçues pour ce genre de traitement.

Abasourdi et un peu hagard du choc encaissé, le pilote se releva non sans difficulté et inspecta les alentours en titubant de droite à gauche, se demandant ce qui venait de le percuter. Il repéra son véhicule qui reposait plus loin et eut le réflexe de se diriger vers lui, passant à côté du trandoshan toujours caché dans son buisson qui l’observait faire.

Galdur se saisit doucement de son tomahawk, le retirant de son étoffe-ceinture… Il quitta son abri pour se positionner à quelques mètres derrière le pilote qui se massait le cou afin de faire passer la douleur du trauma. Brandissant son tomahawk, qu’il changea de sens au dernier moment, montrant ainsi la panne au lieu de la lame, Galdur projeta dans un léger élan et un mouvement souple l’objet, qui siffla dans les airs et décrit une trajectoire droite. La panne percuta de plein fouet le casque du pilote, projetant des éclats de plastiques durs alors que sa visière se fissura, et mettant au sol l’individu, une nouvelle fois sonné par l’attaque… Mais pas mort.

Une petite balise glissa hors de ses poches… Bip, bip, bip, bip… Que Galdur s’empressa de ramasser pour l’inspecter. Qu’est ce que c’était que ce truc ? Récupérant son tomahawk, le trandoshan se positionna à côté du pilote qui gigotait au sol comme un ver, un trou béant dans la visière de son casque déformé par l’impact révélant son œil. Une voix ne tarda pas à résonner.

« Tauntaun 1, je n’ai plus de mouvements de votre balise. Est-ce que vous m’entendez ? Quelque chose s’est passé ? Répondez. »

Galdur afficha un sourire plein de dents lorsqu’il aperçut l'œil du pilote qui se darda sur lui juste après la demande radio. L’éclaireur tendit son tomahawk vers le pilote au sol, et hocha la tête simplement. L’homme au sol grommela un peu et pressa un bouton sur le côté de son casque.

« Mprh… Ici Tauntaun 1. Mon hoverbike à un problème… Je me suis arrêté pour vérifier son état. »
« Reçu. Avez vous vous quelque chose de suspect ? »
« … Non. Vous pouvez continuer. Terminé. »

Derrière Galdur, le vrombissement de speeders légers et les bruits de pas de combattants se faisaient entendre. Les guérilleros se positionnaient le long de la route, se préparant à intercepter le prochain convoi qui arriverait.

-« Sh’aulah… Bon choix, wanka. »
marmonna Galdur.
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Konrad Howl
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- A bord d'un des trois Jaggernaut -

Le propre des guérillas était l'illusion, cette forme de guerre décousue était lente et irrégulière, mais d'un récalcitrant particulièrement efficace. Une guérilla pouvait s'étaler sur des mois voir des années si elle était habilement menée, une armée régulière manifestant un mal fou à la démanteler au complet, si ce n'était que la guérilla s'apparentait au Phoenix dans le sens où elle pouvait renaitre de ses cendres alors même que l'armée adverse la pensait anéantie. Toute sa force résidait également dans le nuage de fumée tactique qui l'enveloppait, il était aisé d'espionner une armée adverse et d'en tirer le nombre de soldats la composant, mais d'une guérilla, il était quasiment impossible de déterminer la masse qu'elle représentait. Si les impériaux pouvaient estimer combien de rebelles se cachaient dans le jungle, ils ne pouvaient en être certains, tandis que les rapports en signalaient une centaine, les locaux en dénonçaient plusieurs centaines. Et si le chef de la guérilla menait bien ses opérations, sans subir de pertes, il était possible qu'il paraisse être aux commandes de plusieurs centaines d'hommes alors qu'il n'en avait que quelques dizaines. Habilement menée, une guérilla pouvait défaire toute une garnison, voire une armée selon les paramètres tactiques engagés. Dans notre cas, les impériaux devaient s'assurer de démanteler cette rébellion le plus rapidement et le efficacement possible s'ils ne voulaient pas qu'elle nuise sévèrement à leurs sphère d'influence.

C'est pourquoi, dans un activisme qui s'inscrirait dans les annales, les meilleurs hommes du colonel Howl avaient pris place dans les trois Jaggernaut composant le convoi. Habituellement, ceux-ci transportaient un chargement de Tekonite raffinée, le sol de la jungle étant très riche en minerais et en cristaux, Yavin IV exportait énormément de métaux en tout genre, la Tekonite figurant donc dans son panel d'extractions. Mais cette fois-ci la garnison impériale avait rallié les entrepôts et enjoint les ouvriers de décharger les véhicules, réquisitionnant ainsi le convoi. Dès lors que les soldats impériaux avaient embarqués dans ces soutes, le convoi faisait office de Cheval de Troie.

Le colonel Howl, averti par son éclaireur trandoshan, avait pris place dans le cockpit du véhicule de tête avec deux soldats sachant conduire ce genre de véhicule massif. Tout cela avait été réalisé en moins d'une heure, et se faisant, quelques minutes après l'avertissement de Galdur, le colonel ordonna le départ. Trois Jaggernauts quittèrent en file la ville, s'il y avait eu des éclaireurs rebelles, ils avaient assurément confirmés que le convoi venait de quitter la base coloniale à l'heure escomptée, sans aucun soupçons que des hommes armés avaient pris place à l'intérieur des véhicules. En effet, les rebelles de Sazono s'attendaient à ce que les véhicules explosent au point d'embuscade et que les cockpits ne contenaient que de simples pilotes sans entrainement, or la donne avait changée.

- Voici les coordonnés des explosifs, le colonel montra la carte holographiques aux pilotes, vous vous arrêterez deux dizaines de mètres avant pour nous assurer une sécurité suffisante. Dès notre arrêt, il faudra ouvrir les soutes très rapidement pour que nos troupes convergent à pied vers le point signalé par notre éclaireur. Il ne faudra que quelques minutes pour tous les cueillir. Informa-t'il, la voix caverneuse.

Finalement la zone rouge s'approcha rapidement sur la carte holographique, le colonel l'avait agrandi pour en augmenter sa précision, il fallait simplement prier pour que les coordonnés délivrés par Galdur étaient exacts, il ne faudrait pas que les renégats aient placés des explosifs un peu en amont. Et même si les Jaggernauts impériaux étaient très résistants, des explosifs miniers ne manqueraient pas d'atteindre à la vie de tous leurs occupants.

- STOP ! Ouvrez les portes ! Ordonna l'officier supérieur.

Immédiatement, étant debout, il saisit une poignée de maintien pour encaisser le freinage du véhicule. De l'extérieur, on vit les trois Jaggernauts s'arrêter au milieu de la voix, une vingtaine de mètres devant une zone de la route où la terre semblait moins compacte. Dès cet instant, les soutes s'abaissèrent et des soldats en armure marrons et noires descendirent à toute vitesse, évoluant le plus rapidement possible vers la jungle bordant la voie. La surprise passée, des tirs se firent entendre, des cris de surprise mêlés à des hurlements de rage firent fuir les oiseaux multicolores posés sur les branches environnantes.



Depuis son cockpit, le colonel espérait que Galdur soit là pour limiter le repli des quelques maraudeurs qui devaient essayer de rejoindre leurs speeders. Quoiqu'il en soit, l'officier - qui avait revêtit son armure - n'avait pas le temps de s'assurer que son éclaireur opérait en temps que coupe-jarret, le colonel ouvrit la trappe du cockpit et s'en extrayait pour pouvoir suivre ses hommes dans le jungle.

Il progressait à présent au milieu des fougères et des arbres séculaires, l'arme à la main, l'œil aguerri, percevant des sons de luttes devant lui. Il arriva enfin au niveau de ses soldats qui échangeaient des tirs avec des rebelles à l'abris derrière leurs speeders endommagés, ceux-là n'avaient pu fuir. La surprise de l'attaque avait grandement servis les impériaux, étant donné que les maraudeurs n'avaient à aucun moment envisagés leurs fuite, c'était tout bonnement comme aller cueillir des baies dans la forêt. Cependant il allait falloir limiter la casse si le colonel désirait avoir des prisonniers, ou tout du moins il suffisait peut-être d'avoir que des blessés.

Howl se redressa, pointa son blaster en direction d'un renégat qui tentait de fuir et tira. Il atteint le fuyard dans le mollet, lui déchirant les fibres musculaires, faisant ainsi chuter l'homme dans la boue. Une fois les combats terminés, ils n'auraient qu'à aller le ramasser pour lui tirer les vers du nez. Mais il en faudra plus qu'un s'ils voulaient multiplier leurs chances qu'il y en ai un qui parle, peut-être que Galdur en aurait ramassé quelques uns en état de répondre à des questions, cependant il fallait s'assurer qu'il y aient des prisonniers.

- Cessez le feu ! Ordonna-t'il enfin à ses soldats.

Il fit signe à un groupe de s'avancer vers les speeders fumants, on y entendit quelques coups de feu, puis plus rien, et les soldats impériaux revinrent avec trois rebelles, les mains en l'air, la tête baissée. Un homme, une femme, et une mirialian. Pendant ce temps, deux soldats étaient allés récupérer le fuyard blessé au mollet qui rampait plus loin dans la boue. Voilà une petite mine d'informations.

Peut-être que la guérilla aura été vaincue en une journée si cela s'avérait convaincant ! Un record.




Galdur
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Galdur | Konrad Howl

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Paradoxalement à la situation, un certain calme s’était réinstallé dans la forêt, alors que les guérilleros installaient et préparaient leurs embuscades le long de la route. Plus éloignés dans les bois, Galdur et son prisonnier pouvaient ainsi entendre le bruit des oiseaux qui batifolaient et des petits mammifères qui secouaient la terre, ainsi que le grondement lointain de quelques speeders qui s’arrêtaient. Le calme avant la tempête, une étrange harmonie avant la tempête du chaos et du fracas du combat.

Le trandoshan n’avait pas vraiment attaché le pilote qu’il avait désarçonné, le gardant à la place sous surveillance en restant perpétuellement assis à côté de lui au milieu des fourrés. Il lui avait assuré qu’il pouvait tenter de courir, mais qu’il serait bien rapide à le rattraper, et surtout : qu’il était sans doute préférable pour lui de se rendre plutôt que de tenter de faire face aux Impériaux. Jusqu’ici, le pilote s’était ainsi tenu relativement tranquille, vraisemblablement nerveux, allongé dans les fougères à côté du T’doshok peint assis sur un rocher qui semblait prendre des bouchées de boules de pemmican collantes. Après en avoir avalé la moitié, il finit par se décider à en tendre une vers son prisonnier. Ce dernier lui renvoya un regard, interpellé et presque méfiant.

« Si j’avais voulu t’empoisonner, et donc t’tuer, j’aurais utilisé la lame de mon tomahawk, pas la panne, wanka. »
lança Galdur.
« Et retire c’foutu casque, il est bousillé et t’as l’air ridicule avec. »


Le pilote soupira un instant, porta ses mains vers le casque brisé et le retira, révélant le faciès d’un jeune homme brun aux yeux sombres et au visage salit. Diantre, il paraissait bien jeune, ce qui ne manqua pas de tirer un ricanement au trandoshan, qui lui tendit une boule de pemmican.

« … Pfahaha… Sh’aulah ! Depuis quand ils recrutent des gosses chez les rebelles ? Au lieu de jouer les éclaireurs, prends ta pelle et ton seau et va faire des châteaux de sable. T’as l’air d’avoir l’profil pour ça. »


Le jeune homme ignora les provocations et récupéra la boule de viande salée qu’il renifla, lui tirant un froncement de sourcils. Est-ce que ce truc était simplement comestible ? Il avait faim, mais pas au point d’avaler n’importe quoi. Il essaya donc de gagner du temps et se décida à faire un peu de conversation avec son geôlier.

« Vous ressemblez pas vraiment à un Sith ou un Impérial. Vous êtes quoi, un genre de mercenaire ? »
« J’aime pas l’terme. Disons plutôt qu’j’suis un auxiliaire. Les impériaux voulaient vraiment mettre l’grappin sur toi et ta p’tite bande. »


Cette dernière annonce inquiéta visiblement le jeune garçon qui regarda un instant la ligne d’horizon boisée, entendant vaguement les bruits de ses camarades au loin qui continuaient leurs préparatifs. Visiblement, il semblait reconsidérer un instant les choix qui l’avaient amenés ici.

« … Est-ce qu’ils vont me tuer quand vous allez me rendre à eux ? »
-« T’pose pas c’genre de questions, wanka. Ça vaut mieux pour toi. J’vais pas t’le cacher, t’es dans de gros ennuis… Mais eh… On n’est jamais à l’abri d’quelques surprises. T’as l’air bien jeune, c’la dit. Qu’est ce que tu fous dans une forêt avec une bande d’gredins des bois ? Tu d’vrais pas être à l’école ? »

« J’imagine… Mes parents avaient une ferme, pas vraiment le travail de rêve et mon père en avait marre que je ne fasse “rien de ma vie” comme il disait. Alors… Je me suis dit que je pouvais peut-être tenter quelque chose… Avec le recul, c’était peut être une erreur de me laisser embarquer dans tout ça… »

Il se décida finalement à prendre une bouchée du pemmican qu’il manqua presque instantanément de recracher. Outre le fait que c’était extrêmement salé, la viande fumée cuite dans la graisse avait un goût particulièrement prononcé qui ne pouvait pas convenir à tout le monde. Galdur haussa les épaules et lui renvoya un sourire plein de dents.

« Hhm ? Et c’est quoi ton nom, p’tit gars ? »

« … Tout le monde m’appelle Rami. »
« Et ton père est du genre difficile ? Pour t’avoir filé un nom pareil, t’es sûr que c’est pas juste un trou du cul ? »

« Vous n’êtes pas obligé de … Enfin, je veux dire… »

Le prisonnier cherchait ses mots, visiblement incapable de savoir si il devait rire ou se sentir offensé des paroles du trandoshan. Ce dernier roula des yeux et entreprit d’aiguiser son tomahawk au moyen d’une pierre à affûter. Lui aussi, il considérait son paternel comme un “trou du cul”, et plutôt deux fois qu’une. Mais ainsi allait la vie. Après quelques petits instants, le jeune homme finit par sortir ce qui ressemblait à un pendentif à chaîne au bout duquel se tenait une petite plaque. Sur cette plaque reposait l’image d’un couple et d’un jeune enfant, visiblement devant un domaine et sur lequel se trouvait, juste derrière, ce qui devait être une vache. L’image arracha un sourire à Galdur.

« … Jolie vache. »

« Hmmph… Merci. Elle s’appelle Clea. »
« … Et du coup, c’est pour quand l’mariage ? »


Avant même que le jeune fermier ne puisse s’énerver, le bruit d’une immense pétarade se fit entendre au loin, suivi du spectacle des lumières rouges et de détonations qui provoquaient des flashs dans le lointain. Des ordres hurlés, des cris, et des déflagrations. Galdur posa aussitôt une main sur l’épaule de son prisonnier et lui renvoya un regard noir : ce n’était même pas la peine de songer à s’enfuir ou à tenter de les rejoindre. Dissuadé, le jeune homme gargouilla un peu et se tût, observant le spectacle des lumières et des tirs de blasters qui fusaient. Cette scène de combat dura quelques minutes, jusqu’à ce que finalement, le silence ne revint. Un silence non naturel, les oiseaux et les animaux ayant fui la scène.
Le trandosha s’étira un instant et se releva, faisant signe à son prisonnier de faire de même. Il posa sa main sur la nuque de ce dernier et le força ainsi à avancer dans la direction de la précédente fusillade.

« Woah, woah, woah ! Attendez, je-»
-« Chhhhht… Moins d’bruit, wanka. »


Ils traversèrent les fourrés et les bois pour émerger aux alentours de la tour, découvrant par la même occasion les renforts du Colonel, corps et victimes du combat éclair qui venait de se tenir. Ce dernier avait tourné très court, les guérilleros vraisemblablement pris par surprise. Galdur s’assura d’avoir la main bien levée pour prévenir de son approche et afin de permettre aux impériaux de l’identifier. Une embuscade démantelée, une.

Il fit rapidement liaison avec le Colonel, s’approchant de sa position avec son prisonnier qu’il poussa jusqu’à lui, avant de le forcer à se mettre à genoux. Il eut fort heureusement le réflexe de mettre les mains en l’air lorsque les soldats environnants braquèrent leurs armes sur lui.

-« Eeeh… On dirait qu’les choses se sont pas trop mal passées ici Col’nel ? Hmm ? Pas grand chose à dire sur l’prisonnier, c’est un garçon d’ferme qui sait pas trop ce qu’il fait dans c’t’histoire. Il s’est montré coopératif jusqu’ici. C’pas un mauvais p’tiot, mais il manque de trempe. S' il sait quelqu’chose, j’pense qu’il vous dira sans soucis. »


L’espèce d’un instant, Galdur prit le temps pour se retourner et observa la scène, comptant les corps et évaluant les dégâts. La Gardienne des Points allait avoir une sacrée moisson et tri à faire aujourd’hui. Après ce court instant, il renifla, cracha au sol et se tourna pour faire de nouveau face au Colonel.

-« … Vous les impériaux, z’êtes plutôt du genre contentieux, hein ? »
ironisa t-il sur un ton léger.
« J’imagine qu’la prochaine étape c’est d’mettre ces messieurs dames encore en vie à table ? »


Il en avait oublié qu'il était encore couvert de la tête au pied de terre et de boue. Le trandoshan s'empressa de frotter un instant son visage pour retirer la gadoue présente sur son faciès. Comme dans un effort pour faire meilleure figure et meilleure présentation. Pas vraiment habitués aux tenues de rang et aux postures réglementaires, au moins il pouvait essayer d'être plus présentable.


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Konrad Howl
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- Yavin IV, lieu de l'embuscade
Voie entre la base coloniale et l'astroport. -

Le jeune homme que venait de ramener Galdur ne semblait guère plus âgé que la vingtaine, à croire que leurs chef avait lancé cette opération comme un baptême du feu, y envoyant ses plus jeunes recrues pour tester leurs capacités. Cela expliquerai pourquoi les impériaux avaient eu si peu de mal à tous les abattre, et qui plus est à faire cinq prisonniers, et ce, sans la moindre perte du côté des soldats. L'homme que Howl avait réussi à atteindre au mollet durant l'échauffourée se tenait à présent à genoux à côté de ses camarades, pressant sur sa blessure en serrant les dents. Lui aussi ne semblait pas bien vieux, la vingtaine d'année peut-être, si l'on omettait la cicatrice de brûlure qu'il portait sur la joue, lui donnant un air patibulaire dissimulant un frêle jeune homme. Les trois autres qui avaient été cueillis près des speeders étaient à peine plus murs, le mirialian devait avoir la quarantaine, la femme avoisinait visiblement les trente-cinq ans et l'homme à qui elle tenait la main devait avoir le même âge. Ce dernier avait un légère cicatrice qui lui fendait le sourcil gauche, prouvant qu'il avait déjà lutté par le passé. Le lien affectif qu'il tenait visiblement avec la femme était bon signe, le colonel pourrai jouer sur cette corde lors de l'interrogatoire qui se faisait imminent.

- Vous avez vu juste Galdur, la prochaine étape est de desceller le poids en information de nos prises. Informa-t'il.


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- Le major Nolan Ovin -


Il avaient un peu de temps devant eux après tout, la zone était sécurisée, les soldats écumaient les environs pour vérifier les speeders et rassembler les corps. A présent ils allaient attendre les démineurs qui viendraient débloquer la route, mais ce qui intéressait Konrad à présent était de faire parler les cinq prisonniers sous le coups de l'action. Cependant, le colonel fit signe au Major Ovin, ayant retiré son casque, de débuter l'interrogatoire. Ce dernier hocha la tête et alla se planter devant les rebelles à genoux, d'une voix ferme il débuta :

- Vous avez bien combattus, vous pouvez être fiers. Mais pas assez bien pour nous devancer, malheureusement pour vous. Mais rassurez-vous, la partie n'est pas encore perdue pour les survivants que vous êtes, elle ne fait que commencer à vrai dire. Il fit un pas en avant. Vous savez très bien pourquoi vous n'êtes pas morts, vous savez des choses que nous ignorons, alors faisons un simple marché : Vous restez en vie en échange de la position de votre base. Simple en apparence mais d'une valeur inestimable pour vous, votre vie valant beaucoup plus que la misérable cause de piraterie dans laquelle vous vous êtes engagée par simple erreur de jugement. Il avait volontairement répété le mot "simple" pour les inciter à parler sans détours.

- Nous ne sommes pas des pirates ! Intervint l'homme à la cicatrice, lâchant la main de la femme. Notre cause est plus grande que cela, plus grande que vous tous, Darth Ramken est à nos côtés, et il nous soutiendra tant que nous nous opposerons à votre joug. Vociféra-t'il.

- En parlant ainsi vous bafouez vos propres convictions, en parlant si peu vous prouvez votre ignorance de ce que Ramken et ses délateurs prétendent apporter. Le chaos. Tenez-vous donc à massacrer des innocents, gaspiller des ressources, et vivre dans la jungle ? Soit, mais sachez que Ramken n'a rien a voir avec ça.

L'homme à genoux voulut se lever, mais un soldat le stoppa dans son mouvement d'un coup sur l'épaule. La femme à ses côtés l'aida à se redresser sur ses genoux. Le Major Ovin s'apprêta à riposter de nouveau, mais le mirialian, semblant être le plus sage d'entre eux, pris la parole d'un ton grave, sans lever les yeux vers son interrogateur.

- Que voulez-vous dire par là ? Questionna-t'il.

Le Major alla pour lui répondre sur l'offensive, mais n'en fit rien, voyant le geste de la main de son supérieur. Le colonel Howl en armure de terrain fit quelques pas en direction du mirialian, il croisa les mains dans le dos et se planta de toute sa hauteur devant celui qui semblait être le porte-parole improvisé des prisonniers.

- Darth Ramken n'a rien à voir avec Yavin IV. S'il avait eu un représentant sur cette lune, votre chef n'en est rien. Fit-il fermement.

- Mensonges. Dénia le mirialian en relevant enfin les yeux.

- Mensonges, dites-vous ? Si vous aviez un temps soit peu la trempe d'un renégat, ce ne serait pas un militaire du rang qui se tiendrai devant vous, ce n'aurait pas été l'armée impériale qui aurait été chargée de pacifier Yavin IV. Si votre chef, Ufuna Sazono, était un serviteur de Ramken, ça aurait été l'inquisition qui serait venue sur place. Ai-je l'air d'un inquisiteur ?

- Vous insinuez que vous nous traitez comme des pirates ? Paniqua le jeune homme blessé au mollet, parlant pour la première fois.

- Plus comme des rebelles si vous voulez, car je reconnait que vous êtes mû par des convictions contrairement aux pirates. Spécifia l'officier.

- Encore une manigance de votre part pour nous inciter à parler. Insinua gravement le mirialian.

- Si j'étais aussi fielleux que vous le dites, je ne m'attarderai pas à discuter avec vous et serai passé à la manière forte d'emblé. Ainsi, je vous laisse une chance de ne pas mourir pour une cause chimérique. Ufuna Sazono n'est qu'un maraudeur un peu trop ambitieux qui ne tiens aucun ordre de Ramken, usant de son image pour vous mener par le bout du nez. Aucune communication n'a jamais été établie entre les renégats et votre chef, il ne fait que s'octroyer sa cause pour mieux exercer sa piraterie planétaire. Au moins c'était cash.

Le jeune pilote ramené par Galdur intervint :

- Donc vous dites que nous ne ferions que trahir un pirate qui nous a nous même trahit, si nous parlons ? Demanda-t'il.

Le colonel hocha positivement la tête.


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Galdur | Howl

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Le rôle de Galdur s’était arrêté là, pour l’instant. Difficile pour lui de prétendre qu’il avait quelconque capacités d’interrogation, et ce n’était clairement pas à lui de s’occuper de cette partie. Déjà parce qu’il n’en avait certainement pas l’autorité nécessaire, mais en plus parce qu'il n'avait pas la moindre idée de ce qui se tramait à haute échelle dans l'Empire. Le trandoshan avait bien compris qu'en ce moment, les Siths avaient d'autres chats à fouetter que de s'occuper des p'tits papiers des Jedi et des républicains, mais il n'avait pas de claire certitude quant à cette étrange schisme qui semblait avoir frappé l'Empire. Y'avait t-il seulement une faction dans cette fichue galaxie qui connaissait la stabilité ?

Adossé contre l'un des transports, observant de loin les officiers interroger les prisonniers et ayant profité d'une pause pour se rincer à l'eau, le trandoshan gardait son œil penché vers les bois. Cette embuscade avait été déjouée mais il n'était pas tranquille pour autant… Cela avait été presque trop facile. Génie tactique du commandement ou véritable signe annonciateur, Galdur ne savait dire. La Déesse Jaggannath lui avait montré plus d'adversité en ce jour.

« Grmmph… Sainte-Gardienne mère de la Chasse, je ne sais pas ce que vous nous réservez… »
marmonna t-il pour lui même dans son dosh rural.

Contrairement à ce dont il s’était attendu aussi, l’interrogatoire était pour l’instant moins musclé qu’il l’avait anticipé. On avait tous entendu parler de ces prisons impériales sordides et de ces interrogateurs cruels à la main de fer. En réalité, il s’était presque attendu à ce que les impériaux n’abattent les prisonniers sur le champ, ou du moins après qu’ils aient obtenus des informations utiles de leur part. Mais pour l’instant ? Il y avait un côté étrangement diplomatique à l’action. Même les T’doshoks Hasrans auraient scalpés une ou deux têtes afin de faire passer un message à ce tarif. L’Empire gagnait des points du côté de Galdur pour l’instant. Cela paraissait en tout cas bien plus professionnel et encadré que ce qu’il avait pu observer lors de ses opérations avec la République.

Néanmoins, il n’était pas tranquille pour autant. Quelque chose le dérangeait toujours et il observait nerveusement les environs, ainsi que les différents soldats impériaux qui se trouvaient ici. Les soldats en eux même… Il releva légèrement un instant ses lunettes, se faisant aveugler par la lumière naturelle l’espace de quelques instants, mais lui permettant d’observer brièvement plus clairement les spectres de chaleur environnants..

Mmh… Quelque chose n’allait pas…

Il s’approcha doucement du Colonel durant son interrogation, ne voulant visiblement pas vraiment trop déranger les affaires impériales, mais il se permit de lui glisser quelques mots.

« Pssst… Colonel. Quelque chose n’tourne pas rond ici… C’est p’t’être les émanations des explosifs qui me troublent… V’nez me parler dès que vous avez l’occasion. »


Son regard se porta aussitôt au niveau des différents soldats qui peuplaient la zone, certains lui renvoyant un regard farouche alors que le trandoshan s’approchait comme si il avait l’intention de leur voler leur équipement, ce qui ne manqua pas de mettre sur les nerfs plusieurs d’entre eux qui se contentèrent soit de repousser l’ancien Ranger, soit de lui faire comprendre que cela ne les mettait pas à l’aise. Galdur s’arrêta cependant sur l’un d’entre eux, qui portait son casque assez bas et qui gardait une posture droite.

« … Toi là… »


Le trandoshan le regarda de la tête au pied. Il y avait quelque chose de curieux sur les spectres de chaleur de ce soldat… Ils étaient en effet diffus, changeants, anormalement actifs et concentrés à des endroits curieux. Le soldat lui renvoya son regard alors que Galdur vint finalement lui mettre une main sur l’épaule.

« … Retire ton casque, soldat ? »


Il n'eut pour réponse que la morsure aiguë d’un taser de poche, celui qu’utilisaient les soldats pour mettre hors combat une cible, droit dans le menton. L’interrogé venait d’un mouvement preste et habile de dégainer l’outil et venait de mettre plein jus dans la figure de Galdur qui grimaça, plein de spasmes, alors qu’il encaissait l'électrocution. Fort heureusement, les trandoshans étaient des bestiaux robustes, ce qui permit à l’éclaireur de diriger lentement son bras vers celui de son agresseur, agrippant avec force la manche de la tenue et brandissant son tomahawk de l’autre. Dans un réflexe, et aussi fort que possible, il abattit l’arme juste après le poignet de la main tenant le taser, tranchant nette cette dernière dans une légère éclaboussure de sang. Le doigt qui maintenait la gâchette du taser se desserre quelque peu, désactivant le taser et finissant par forcer Galdur à poser un genou au sol. La cible n’avait même pas prit le temps de lamenter la perte de son membre ou de s’exclamer de douleur qu’elle fuyait déjà dans la forêt, laissant au trandoshan le loisir d’observer cette main tranchée au sol qui semblait être prise de convulsions, alors que sa peau s’assombrissait et que les reliefs de ses muscles semblaient en plein action. D'une peau claire et humaine, la main bascula à un épiderme rugueux et verdâtre.

« Tau’qa ! Un changeforme ! »
s’écria Galdur se remettant du choc électrique.

Sans doute un Clawdite. Depuis combien de temps étaient-ils dans leurs rangs ? Avait-il eu le temps de prévenir ses compagnons du mouvement des troupes du Colonel ? Était-ce un piège ? Ou bien courait-il simplement pour prévenir ses compagnes de déguerpir ?


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Konrad Howl
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- Yavin IV, lieu de l'embuscade
Voie entre la base coloniale et l'astroport. -

Le calme était partiellement revenu dans les environs, voir même trop calme, les oiseaux avaient cessés de gazouiller et plus aucun animal ne se laissait entendre. La fureur de l'humain avait écrasé les clameurs naturelles de la jungles, les combats avaient effrayés les oiseaux tandis que la présence des soldats avaient fait fuir tout autre animal du périmètre. Seul les pas des impériaux en armures, les grésillement des intercom ainsi que les discussions plus ou moins agités entre les interrogés et les interrogateurs se laissaient entendre. Et d'ici peu tout un régiment se tiendrai ici, les démineurs commenceront à creuser au milieu de la voie qui serait bardée de multiples speeders de l'armée, la zone allait être passée au peigne fin, bien que cela ai déjà débuté, les soldats de Howl quadrillant déjà la zone par groupe.

Cependant, Howl était trop satisfait. Trop. Galdur avait raison, tout avait été trop simple, bien trop rapide. Peut-être cela était en effet dû à la chance ou à l'efficacité inhérente de l'armée, voir causé par l'inexpérience des rebelles. Ou bien une telle performance avait été permis par l'unification de ces trois facteurs à différentes proportions. Ceci-dit, le colonel ressentait cela dans l'interrogatoire des captifs. Il semblerai que les subordonnés étaient soit effrayés comme le plus jeune - capturé par Galdur - et celui blessé au mollet, soit résignés, comme la femme et l'homme à la cicatrice. EN revanche, celui qui semblait être le chef de l'opération, le mirialian, il était bien trop calme - bien que perturbé par la dernière révélation - sûrement sûr de lui. Mais pourquoi donc cette assurance ? Qu'est-ce qui lui donnait le courage de se dresser verbalement face à l'officier ?

Galdur avait vu juste, tout comme le colonel, la confiance du mirialian ainsi que l'efficacité de l'assaut reposait bien sur un facteur inconnu. Et ce fut bien le trandoshan qui découvrit le pot aux roses. Après une petite inspection que fit le ranger, il tomba sur un soldat qui éveilla ses suspicions, des doutes qu'aucun autre impérial ici n'aurait pu avoir. Le trandoshan avait miraculeusement discerné la présence d'un infiltré. Infiltré qui d'ailleurs échappa vivement au trandoshan. La surprise empêcha en premier lieu les soldats de réagir, mais bien vite ils braquèrent leurs armes et ouvrir le feu, les lasers vinrent s'écraser contre les arbres ou volèrent plus loin, mais aucun de toucha la cible qui courait à présent à toute allure.

- Rattrapez-moi ce vermisseau ! S'exclama prestement le colonel, levant un bras en direction du fuyard.

Mais dans son dos, le mirialian réagit tout aussi vivement, il se leva si rapidement qu'il cogna de son épaule le menton du soldat se tenant dans son dos, le faisant basculer en arrière. Le rebelle pivota et faucha d'un coup de pied un soldat qui lui courait dessus, mais dès lors qu'il se retourna vers le colonel, il tomba nez-à-nez avec le canon d'un blaster, le colonel pointait son arme à quelques centimètres des yeux du mirialian qui se figea dans un souffle.

BAM !

Les nuées d'oiseaux qui se tenaient jusqu'alors dissimulées dans la canopée s'envolèrent toutes en même temps sous le coup de la détonation, effrayés.

Howl détourna le regard en direction de Galdur qui le regardait, une expression indescriptible sur le visage. Le colonel hocha brièvement la tête, donnant insidieusement l'ordre au pisteur de pourchasser le fuyard avec les quelques soldats qui lui couraient déjà après. Galdur était probablement le plus précieux élément qu'il avait à sa disposition, et si les soldats impériaux finiraient par être semés par le changeforme, le trandoshan n'aurait pas grand mal à le pourchasser. Et même si le rebelle parvenait miraculeusement à mettre les voiles, cela n'était pas une grande perte, étant donné que les prisonniers n'allaient pas tarder à parler, dévoilant la cachette des pirates yaviniens. Le seul contre-temps serait que ces dernier seraient alertés et ainsi préparés à l'assaut final des impériaux.

- Vous... vous l'avez tué sans scrupules, aucune sommation ! Monstre ! Vociféra l'homme à la cicatrice, toujours enchainé, encadré par les soldats alertes au moindre de ses gestes.

- Un monstre réside en chacun de nous. Répliqua fermement l'officier, se passant une main dans les cheveux. Au moins avez-vous à présent la preuve que vous n'êtes pas à l'abris de la mort entre mes mains. Il rangea subrepticement l'arme dans son holster.

- Les anciennes mines ! Lâcha le jeune home blessé au mollet.

Le colonel Howl tourna un regard intéressé vers celui qui venait de prendre la parole, ce dernier avait le regard fixé sur le sol, visiblement tiraillé entre la loyauté et l'envie viscérale de vivre. Il avait déjà tenté de fuir les combats pour sa vie, il ne manquerai pas d'accoucher d'informations croustillantes. L'officier fit un pas dans sa direction, se pencha, et dit posément :

- Développez. Toujours impassible, glacial.

Les oiseaux avaient tous désertés, le silence se faisait à présent monacal, même le vent retenait son souffle.



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Ah le salaud ! Il l’avait tazé ! Et méchamment en plus ! Galdur trépignait de gauche à droite, faisant les cents pas sur quelques mètres tout en se frottant le menton et le cou, dans l’attente que l’horrible sensation qui l’emplissait de tout son être ne disparaisse. C’était comme si tous ses nerfs étaient à vif… Pas vraiment douloureux, mais terriblement inconfortable. Il avait au moins eu le réflexe de s’écarter du chemin, permettant aux soldats impériaux d’ouvrir le feu sur le fuyard.

« Davjäan inyameet ! Davjäan inyameet ! Davjäan inyameet ! »
martelait t-il dans sa marche.

Son inconfort n’aida en rien la scène qui allait se dérouler par la suite, alors que l’un des prisonniers pris par le Colonel, jusqu’ici relativement calme, saisit sa chance. Le trandoshan resta ainsi à observer sans rien faire, quelque peu abasourdi et stupéfait. Et c’est avec ce même air hagard qu’il observa le Colonel vaporiser la face du révolté d’un tour de pistolet habile. Après quelques longues secondes de silence, Galdur haussa un sourcil.

« Woah. Vous l’avez fumé mon Colonel. »
nota t-il simplement.

Le prisonnier avait tenté une échappée de force après tout, cela lui pendait au nez qu'il ne se récupère le retour de bâton en pleine face.

Il n’insista pas plus sous le regard de l’Impérial et pivota vers les bois où le changeforme avait pris la fuite. Sans doute un clawdite. S’infligeant un grand coup sur la tempe histoire de se remettre les idées en place, Galdur s’élança en compagnie du reste de l’infanterie dans l’espoir d’attraper le fuyard. Ce dernier avait laissé des traces de sang de part son membre tranché, mais cette piste ne tarderait sans doute pas à tourner court. Si il n’était pas un abruti, ce clawdite aurait tôt fait de contrôler les fluides de son corps afin d’éviter le saignement. Ces salauds avaient même capacité à altérer leur densité.
Actionnant ses jambes et profitant de son habitude au sprint et de sa quasi absence d’équipement, Galdur ne tarda pas à dépasser les soldats pour prendre la tête du peloton mais fut rapidement confronté à la problématique de l’arrêt de la piste de sang.

Comme il l’avait pensé, le fuyard en avait dans le ciboulot…

Ne lui restait plus qu’à tenter de retrouver ses traces en inspectant les feuillages et en trouvant ses traces de pas dans la glaise, mais ce genre de pistage ne pouvait s’effectuer en pleine course. Il fallait être méthodique et cela demandait du temps. Autant de temps durant lequel l’individu avait le temps de s’enfuir et de prévenir ses camarades. Mieux valait s’en retourner vers le Colonel et ses interrogations. Avec les rebelles alertés, si ils obtenaient la position de leur base, ils allaient devoir préparer correctement leur assaut. Et cela avant que les rebelles n’aient le temps d’évacuer.

Galdur revint donc aux côtés du Colonel, bredouille de sa poursuite.

« Oy, leur changeforme est moins idiot qu’il en a l’air, sh’aulah. Il a manipulé sa chair de façon à prévenir le saignement. J’peux le pister, mais ça sera en utilisant ses traces de pas et les dégâts sur la végétation. Autrement dit : Ca sera lent. J’laisse les cartes dans vos mains, Colonel. J’pense que le fuyard va prévenir ses petits copains qu’on est dans les parages et y’a des chances qu’ils organisent une évacuation. Ils vont nous attendre d’pied ferme, mais on a pas non plus énormément de temps si on veut les attraper. J’crains qu’on ait la nécessité d’faire un assaut rapidos si on veut les choper. Hm’basa. »


Ce qui voulait également dire qu’ils avaient un peu de temps pour réorganiser les troupes, avoir quelques renforts, mais pas assez pour s’assurer d’avoir les moyens locaux écrasants de l’Empire et livrer une attaque en règle.

Le temps joue contre eux désormais.

« J'imagine qu'c'est pas l'moment de vous demander une clope, pas vrai ? »



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