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Elle se souvint de la fois où elle avait vu un être infecté par un champignon parasite, la façon dont il avait été consumé, une cité fongique s'ériger sur les fondations de sa carcasse condamnée. Contempler le temple Sith qui se dressait au milieu de la ville lui faisait le même effet.

Raxus Secundus était autrefois un monde Hutt, conquis lors des ultimes moments de la guerre, rapidement suivit par le reste des territoires Kossakii après-coup. D'un point de vue purement stratégique, l'idée était de faire la jonction avec le gros de l'empire et de couper net la Perlemienne, isolant un morceau de la République du reste de son territoire, dont Mon Calamari. Du moins c'est ce qui se serait passé si Columex avait pu être prise, en l'état actuel des choses, le résultat était un morceau d'empire séparé du reste par un corridor républicain.

Qu'à cela ne tienne, sous l'impulsion du Clergé, comme les trois quarts des actions de l'Empire, l'impérialisation des territoires conquis avaient été lancés à marche forcée. Symbole de cela, l'ancien palais duquel le Hutt local régnait sur ce monde avait été rasé et remplacé par une structure plus adéquate, une qui rappelait qui, exactement, était aux commandes. Ainsi, tout ce champignon, les sith avaient infecté ce système et le consumaient à présent corps et âme. Cette idée la faisait sourire.

Elle n'était pas venue ici pour faire du tourisme cette fois-ci, même pour faire semblant, mais pour y rencontrer quelqu'un d'important, de très important. Depuis le début de la guerre civile, elle n'avait cessé de cogiter, tellement de possibilités qui s'offraient à elle, c'était comme se retrouver dans une boutique de luxe et qu'on vous disait, « Tout est gratuit, servez-vous, la seule limite est la taille de votre sac. », et qu'on se rendait compte que son sac était très, très, petit.

Par chance, elle n'était pas sur Ziost quand tout le bazar avait commencé, ce qui signifie qu'elle avait évité de devenir une renégate par défaut, et association. Mais cela n'avait pas empêché Ramken de lui envoyer un certain nombre d'émissaires pour régler ce petit point de détail. Elle avait donc eu droit à tout un éventail d'arguments allant de la flatterie à la menace, certains actuellement convaincus, d'autres franchement insultants. Après avoir puni les plus insolents, elle avait annoncé aux plus courtois qu'elle allait y réfléchir, et c'était la plus stricte vérité, mais qu'est-ce que la vérité face à la crainte d'une réponse défavorable ? En résumé, la patience de Ramken n'était pas illimitée et avoir des sycophantes aux trousses était préférable à des assassins, donc, elle devait mettre en place ses pions avant la fin du compte-à-rebours.

C'est pourquoi elle avait sollicité cette entrevue avec ce personnage très important, qui n'était nulle autre que le Grand Inquisiteur Darth Khorog. Oui, pourquoi perdre son temps avec les grouillots quand on pouvait directement en référer avec le grand patron ? Enfin, techniquement, c'était Bekhaar, mais, premièrement, il devait être un peu trop débordé pour s'occuper de son cas, secondement, elle abhorrait l'homme et enfin, troisièmement, le Draethos était plus adéquat pour ses plans sur le long terme, enfin, si ce dernier se montrait à la hauteur bien sûre, les hommes, même les non-humains, pouvaient se montrer si décevant parfois... souvent même.

Mais pourquoi Raxus ? Parce qu'elle voulait un minimum de discrétion et que Korriban devait, rectification, grouillait d'espions des deux camps prêts à rapporter la moindre info semblant vaguement intéressante, et son officine diplomatique à Ossus était du même tonneau avec en prime les républicains, les Jedi et les Hutt. Raxus était suffisamment improbable pour régler ce problème, ou du moins l'atténuer. Malgré tout, elle avait préférée faire un détour via Ossus pour brouiller les pistes De même, son arrivée sur la planète avait été effectuée dans la plus grande discrétion. Elle avait laissé son vaisseau en orbite et était descendue à la surface en navette, elle avait ensuite pris soin de se poser à bonne distance du temple avant de finir le reste du trajet à pied.

À cause d'où elle se trouvait, de pourquoi elle s'y trouvait, mais aussi de qui elle était, une escorte l'accompagnait cette fois-ci. Son droïde assassin, D3F3O, la suivait à un pas de distance seulement. Plus grand qu'elle, son alliage entièrement noir offrait un contraste certain avec sa robe écarlate. Sa carapace de métal était sans défaut, à l'exception d'un endroit au niveau de sa tête où le duracier avait comme fondu, les conséquences d'avoir été frôlé d'un peu trop près par un sabre laser, et qui lui faisait comme un sourire. De par la déstabilisante manière dont le rythme de ses mouvements semblaient calqués sur ceux de sa maîtresse, il ressemblait plus à une ombre en trois dimensions qu'à une machine. Il n'était cependant qu'un leurre destiné à attirer l'attention, sa vraie garde du corps était Ssinsva, son apprentie Sluissi qui les suivaient dans les hauteurs, cachée des yeux de chair comme de ceux de la Force. Rien ne vint cependant se mettre sur sa route jusqu'à ce qu'elle atteigne ce qu'on ne pourrait appeler autrement que la porte de service du temple, pas plus qu'après d'ailleurs.

La pièce où l'attendait Khorog avait une certaine sobriété qui lui plaisait, le style ostentatoire qu'affectionnait certains de ses pairs, en particulier quand ils appartenaient au Clergé, avait tendance à lui donner des reflux gastriques. Pour cette entrevue elle avait misé sur un style sobre, comme à l'accoutumer si l'on pouvait dire, mais qui affirmait quand même son statut de Sith et de Sorcière, à savoir une robe cramoisie ample par endroits, mais qui collait suffisamment au corps à d'autres pour ne pas gêner ses mouvements. Sa tête quant à elle était sertie d'une coiffe qui se terminait par une sorte de voile fendu qui tombait sur ses yeux avant de venir encadrer le reste de son visage. Le tissu était si léger que l'on pouvait discerner sans peine ses yeux au travers, ces petites billes ardentes profondément enfoncées dans leurs orbites. Elle n'avait pas fait grand effort pour camoufler ses traits ravagés, une chose inutile pour cette rencontre, on était entre monstres après-tout.

Elle n'avait jamais rencontré l'individu en personne, mais de ce qu'elle en avait entendu, il avait son tempérament et tenait le respect de sa fonction en très haute estime, comme la plupart des Sith de son rang pourrait-on dire. Elle n'était certes pas la personne la plus respectueuse de ce côté-ci de la galaxie, mais elle savait s'adapter, aussi exécuta-t-elle une petite révérence en guise de salut, main droite sur le cœur, bras gauche tendu, dos courbé, mais sans jamais quitter le Sith du regard pour autant.

« Mes sincères salutations, Monsieur le Grand-Inquisiteur. Tout d'abord, mes félicitations, certes un peu tardives, pour votre promotion. Quand j'ai entendu dire que ce serait-vous qui participeriez aux négociations du Traité d'Ossus, vous qui m'avez paru à l'époque être un belliciste convaincu, j'ai pensé que c'était une punition de la part de vos supérieurs pour avoir provoqué le départ de Noctis. Mais, vous vous en êtes sorti haut-la-main, et vous êtes même monté en grade pour votre peine. Certains diraient que tout ceci faisait partie d'un plan mûrement réfléchi, je dis que dans un cas cela fait de vous un intrigant compétent, et dans l'autre quelqu'un de particulièrement adaptable, dans les deux, cela est à votre avantage. J'avais même envisagé de vous offrir quelque sorte de présent pour l'occasion, mais, les événements se sont enchaînés et cela n'est plus trop d'actualité à présent. Ce qui, ironiquement, est la raison de ma présence ici. »

Elle s'approcha alors de là où le Draethos se tenait.

« La Guerre Civile, je mentirais en disant que j'avais prévu une telle chose, mais suis-je si surprise que cela ? Pas exactement. Tout d'abord parce que la dernière fois qu'un Traité a été signé l'on s'est déjà retrouvé avec une rébellion sur les bras, même si elle fut bien plus... Minime. »

Elle en savait quelque chose, elle avait été aux premières loges, mais mieux vaut ne pas remettre trop sur la table le rôle qu'elle y avait joué à l'époque.

« Ensuite... Disons simplement que Behkaar ne fait que récolter ce qu'il a semé. Ramken, voyez-vous, est un individu sans grand charisme, et dont l'ambition est d'une banalité affligeante. Personne, ou du moins, bien peu de ceux dont les décisions comptent vraiment, ne le suivent par pure loyauté ou pour ces idées, non. Il n'est qu'une étincelle qui a fait s'embrasser le bois sec qui s'accumulait depuis un moment, l'opportunité tant attendue par beaucoup.

« Ceux qui veulent la guerre, ceux qui s'estiment ne pas être assez considérés et pense que l'autre camp saura les récompenser à leur, supposée, juste valeur et enfin, ceux qui haïssent l'Inquisition et le régime qu'elle représente. Avant Ramken, tous ceux qui n'avaient pas une famille hapienne pleine aux as pour les accueillir à bras ouverts n'avaient pas d'autre choix que de serrer les dents ou bien finir découpé en morceaux. »


Ah, les joies de l'oppression.

« Mais maintenant, maintenant ce sont les Inquisiteurs qui risquent de finir en morceaux »

Elle ne put s'empêcher de laisser échapper un ricanement à cette idée.

« Et n'oublions pas ce qui se trouve à l'extérieur de nos frontières. Les politiciens de la République sont pour moitié des escrocs démagogues et pour l'autre des pacifistes souffreteux. Malheureusement pour nous, Grendo S'orn fait partie des premiers, et c'est aussi un Neimoidien. Ce qui signifie que face à un égale ou un supérieur il sera un modèle d'obséquiosité, mais à la moindre faiblesse, vous vous retrouvez avec un râtelier entier planté dans le dos. Je suis sûr qu'à l'heure actuelle il doit planifier le moment exact où nous serons assez affaiblis pour qu'une attaque lui obtienne une victoire rapide, nous pourrions même voir la réhabilitation de la pauvre Emalia Kira. Mais, si cette chère Emie nous a appris quelque chose, c'est que s'il est facile de commencer une guerre, c'est une tout autre paire de manches que de la finir. Cela vaut pour elle, comme pour Ramken.

« Ce qui nous ramène à mon cas, vous n'êtes pas sans avoir que j'officie dans un charmant petit endroit appelé Malhazar, qui a la malchance de se trouver sur Ziost, désormais capitale des renégats. À cause de cela, Ramken ne cesse de me tanner pour que je rejoigne sa petite sauterie. Je pourrais lui céder, ne serait-ce que pour m'assurer que ces sbires ne viennent pas mettre leurs sales pattes sur mes affaires, ou bien déménager sur Korriban, retrouver cette chère volière qui n'a pas dù s'arranger depuis la disparition d'Indoles et attendre la fin du conflit pour récupérer ce qu'il en restera... »


Elle se fendit alors d'un large sourire qui contenait bien trop de dents, si l'on pouvait appeler ces pointes noires et irrégulières ainsi.

« Ou bien je pourrais leur jouer un petit tour, avec votre aide. Je pourrais les rejoindre, et leur faire regretter cette décision jusqu'à la fin de leurs jours. Ils veulent ''La Folle'', la ''Mère des Monstres'' ? Eh bien, ils l'auront et ils s'étoufferont avec. Pour résumé, en des termes moins fleuris, je les infiltre en tant qu'agent double pour votre compte. Alors, qu'en pensez-vous ? »
Darth Khorog
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Raxus Secundus – 19h30 heure locale.


Le seigneur Sith était patiemment accoudé à son bureau, étudiait des rapports sur l’avancé de l’Occupation dans l’ex-territoire Kossakii. Une bonne chose, que le Sith appréciait de voir progresser. Et c’était le cas ici. Le Clergé Sith avait la main haute sur l’administration générale de ce territoire et bon nombre de gouverneurs planétaires étaient des prêtres, ou presque tous, si ce n’est des pantins de Bekhaar et de Khorog. Le Seigneur Sith s’amusait à voir ce territoire, si difficile à conquérir parfois, ployer l’échine devant la puissance religieuse de l’Empire Sith. Une bonne leçon que le Grand Inquisiteur voulait bien clamer haut et fort.

Bon, il était vrai que deux planètes du territoire lui avaient échappé. Un sujet particulièrement rageant. Cette espèce de brute impie, qui avait conquis le reste des planètes, était parvenu à les retourner contre les véritables Sith loyalistes. Mais Darth Ramken et ses sbires ne perdaient rien pour attendre.
De même, le Sith avait des projets particuliers, depuis quelque temps. Il ne pouvait pas laisser cette tâche rester dans le paysage spatial de ce territoire !

Intérieurement, Nostos riait de cette situation. Oui, voilà quelque chose de cocasse. Cet Esprit s’était réveillé depuis quelque temps et s’était mis à parler dans la tête du draethos. Oh il ne prenait aucunement le contrôle du corps de Darth Khorog, mais il mettait à rude épreuve sa patience.

« Khorogounet, j’aime bien ces renégats. Ils ne s’embêtent pas des demi-mesures. Si tu veux un truc il faut le prendre ! Comme toi avec Lylypinou d’ailleurs, hein mon cochon ! »

Darth Khorog respira un bon coup, pour le faire taire. Il se leva de sa chaise et marcha dans le bureau. Il était beaucoup plus petit que celui du Grand Temple de Korriban ou que celui de la Citadelle, le QG de l’Inquisition. Mais il avait assez de place ici pour faire son office. La sobriété était même un atout. Il n’aimait pas le faste parfois trop exagéré de certains grands prêtres. Le pire étaient parfois les momies Sith enfermé dans des caissons de stases, comme si les Sith du passé pouvaient servir de décoration … blasphème.
Le draethos prit le temps de respirer. Il ne fallait pas s’énerver. Aujourd’hui il rencontrait une certaine Darth Unus. Une femme qu’il ne connaissait pas, mais il était curieux de la connaître. Peut-être pourrait-il en retirer quelque chose ? Surtout dans le combat qui l’opposait à Ramken et aux innombrables traîtres qui pullulait dans l’Empire Sith.

« Elle est peut-être une traîtresse elle-même aussi tu sais. Tu devrais la tuer, c’est plus sûr. »

- Tais-toi Dépravé. Reste tranquille dans ta prison.

« Ma prison ? Je dirais plutôt que c’est la nôtre non ? Après tout tu ne peux pas de débarrasser de moi. »

Darth Khorog ignora les moqueries de l’esprit dans sa tête. Il préféra s’avancer vers la grande baie vitrée, toute neuve. Il actionna le mécanisme qui fit s’ouvrir le volet. La luminosité des derniers rayons de soleils à l’horizon emplirent le bureau d’une lueur rougeâtre semblable à du sang. Perdu devant la contemplation du paysage, le Sith pensait aux colons qui prenaient possession de la ville. En peu de temps, l’expropriation des anciens habitant s’était fait sans trop de problème. Ceux qui posaient problème avaient été réduit à l’esclavage. Paradoxalement, certaines de ses personnes s’adonnait jadis au commerce d’être humains et autres aliens.

A cette heure tardive, le couvre-feu était déjà en place, même si certains commerçant continuait à vendre leurs articles aux seuls citadins qui avaient l’autorisation de circuler dans les rues, c’est à dires les citoyens de l’empire et autres collaborateurs du Régime en place. Soudainement, il vit très loin en contre bas, un petit groupe de personne. Il ressentit le côté obscur émaner de l’une des silhouettes visibles. Quelques temps plus tard, comme il s’y attendait, un prêtre entra dans le bureau.

- Mon seigneur, Darth Unus est arrivée.

Le Sith prit le temps pour répondre.

- Je sais, faîtes les entrer.

L’instant suivant, il ressenti la femme entrer dans son bureau avant même qu’il ne l’entende ou qu’il se tourne pour la voir. Regardant toujours vers le soleil rouge sang, il finit par pivoter. Immédiatement, il la sonda mentalement et sans vergogne, ne s’attardant pas sur son aspect physique, mais sans lire ses pensées ni ses souvenirs (de façon tout à fait respectueuse). Il ne faisait que lire son aura, son lien avec la Force et son potentiel. Ce qu’il perçu lui plut instantanément. Et physiquement, le spectacle l’étonna. Cette Sith était ravagée par le côté obscur de la Force. Son visage en était considérablement marqué. Un désir soudain monta en lui mais le Sith n’en laissa rien paraître. Malgré l’intensité du Dépravé, Nostos, qui hurlait de rire intérieurement.
Le Sith laissa la dame parler sans l’interrompre. Il ne savait comment prendre les sous-entendus à l’égard de Darth Bekhaar. Elle ne semblait pas être le genre de femme à respecter la religion. Mais Darth Ramken ne semblait pas non plus être en plus haute estime. C’était déjà ça.

Quand elle parla de lui, Khorog ne savait pas non plus quoi en penser. Le traitait-elle de chien dressé ? Ou bien pensait-elle réellement qu’il était un fin intriguant ? Le draethos ne lui faisait pas confiance, néanmoins sa proposition méritait qu’on s’attarde sur la question.

- Soyez la bienvenue sur Raxus Secundus, Darth Unus. Je suis ravi de pouvoir accueillir une personne aussi digne d’intérêt que vous l’êtes. J’ai rarement eu l’occasion de voir un Sith aussi merveilleusement bien … intégré à notre crédo vis-à-vis de l’obscurité. Et je vous remercie pour vos compliments, bien que nous ne sommes pas là pour nous envoyer des fleurs, qu’elles fussent empoisonnées ou non. Mais je vous en prie, asseyez-vous. Si vous avez faim, je peux vous servir quelque chose, mais je doute que ma cuisine soit adaptée à votre palais … quoique.

Le Sith marqua une courte pause, attendant qu’elle prenne place sur une chaise et réfléchissant lui-même à ses propos, puis reprit :

- Si je comprends bien ce que vous me dites, vous m’assurez que la guerre civile va détruire l’Inquisition et les Sith dans leur ensemble. Cependant, ne sous-estimez pas Darth Bekhaar. Le Cardinal Noir n’est pas à son premier coup d’essai. Les renégats le savent aussi d’ailleurs. Après je ne suis pas stupide, et j’entends vos paroles.

Darth Khorog tendit son esprit vers celui de Unus, elle savait se protéger. Elle n’était pas aussi forte que lui dans les arts de l’Esprits, mais elle n’était pas non plus une novice. Bien qu’il eût envie de la sonder en profondeur il évita de mettre un pied dans un territoire inconnu.

- Je comprends votre désir de tirer votre épingle du jeu également. Pour ma part, mon office est de rectifier la situation, de faire en sorte que l’ordre revienne pour assurer la stabilité. Vous le savez déjà. Vous savez aussi que je suis prudent, aussi dite moi pourquoi je vous ferais confiance ?

Le Sith se doutait déjà de la réponse de son interlocutrice. Parce qu’il n’avait pas beaucoup d’autre choix, que les alliés était rare et qu’elle-même saurait récompenser l’Inquisition sans aucun doute. Mais ce n’était pas de véritable réputation.

- Je serais prêt, de mon côté, à vous aider vous. Je serais prêt à vous aider à ouvrir la cage pour que notre potentiel soit libéré. Un aussi bel oiseau que vous ne devrait pas rester sur Ziost. Cette cage, bien que magnifique je vous l’accorde, n’est pas pour vous. Je saurais faire grand usage d’une sorcière de votre niveau, qui est palpable. Vous trouver une belle demeure digne d’une Sith de votre niveau, vous trouver des esclaves pour vos expériences et même vous aider à récupérer les jouets de Indoles.

Le Sith prit un siège à son tour et se pencha en avant vers la belle damoiselle au visage marqué.

- Que pourriez-vous m’offrir comme garantie, que vous ne cherchez pas à me nuire, moi ou le Clergé Sith. Je ne suis pas idiot, vous avez des idées en têtes que vous ne me dites pas. Mais je ne veux pas m’associer avec une traîtresse.
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Le soleil de Raxus était d'un rouge sang, comme celui de Socorro, son monde natal. La seule différence entre les deux était que l'un avait toujours été ainsi, pale et distant, tandis que Sokor était simplement mourant, son râle d'agonie consumant sa terre d'origine.

Qu'est-ce que lui évoquaient les derniers rayons du jour qui vinrent frapper le bureau du Grand Inquisiteur ? Rien de plus que cette amusante coïncidence, elle n'avait aucune nostalgie pour le désert de cendres qui l'avait vu naître, seulement la satisfaction de la vengeance accomplie. Son esprit était tout entier tourné vers l'avenir, et l'être en face à elle.

« Vous me flattez. » répondit-elle à son compliment sur sa noirceur. « Mais, dans le même temps, je ne peux m’empêcher de me navrer à l'idée d'être une rareté plutôt que la norme. Il y a bien trop de Sith de nos jours pour qui le Côté Obscur n'est qu'un moyen d'agiter un peu mieux leur sabre laser, pour qui l'aboutissement de sa pratique c'est un palais où s'engraisser au milieu de leurs esclaves. »

Et pour ces derniers, elle avait quelques exemples bien précis en tête, dont le plus fameux devait être Darth Akusha, l'un des quatre Grand Prêtres du clergé, maître de Ch'hodos, renégat notoire et, surtout, vieux débris à moitié sénile, oisif et complaisant à souhait.

« Il est tellement plus et il attend de nous, il exige de nous, tellement plus. »

Ces dernières paroles furent prononcés avec une froideur et une dureté telle qu'elles semblèrent faire vibrer sa frêle silhouette. Mais, l'instant d'après, elle revint à sa personnalité aimable et diplomatique. S'asseyant dans le siège qui lui était proposé, elle échangea une ultime volée de mondanité, qu'elle avait en horreur au passage, avant de passer aux choses sérieuses.

« J'apprécie votre prévenance, mais j'ai déjà mangé avant et j'ai un vrai appétit d'oiseau. »

Ce qui n'était pas très éloigné de la vérité. Elle gouttait peu aux plaisirs de la chair, boire, manger, se reproduire, c'était à la porté du plus rudimentaire des animaux, et elle était tellement plus que ça. Comment, après tout, ces distractions vide de tout sens pouvaient-elles se comparer avec la Force éternelle et transcendante ?

Mais trêve de tout cela, l'on arrivait enfin dans le vif du sujet.

« Disons que c'est une possibilité, le pire scénario possible si vous préférez. Il est vrai que Bekhaar a la peau dure et qu'il en a encore sous le pied, mais, voyez-vous, il y a cette fable, à propos d'un scarabée qui part en guerre contre une fourmilière.

« Sa carapace était comme une armure, dure et épaisse. Ses pinces étaient grandes et puissantes. Pourtant, à la toute fin, tout ce qu'il resta fut un tas de fourmis en forme de scarabée. Il était grand et fort, mais il y avait juste trop de fourmis. »


Elle sentit alors l'esprit de Khorog fureter aux frontières du sien, cela ne la surprit pas. Les Draethos étaient une espèce dotée de capacités télépathiques naturelles, ce faisant, il était logique que le Grand Inquisiteur ait aiguisé ses dons au niveau supérieur. Mais cela ne voulait pas dire qu'elle était une débutante non plus, elle avait été formée par un maître en la matière après tout. Sans rien laisser transparaître sur son enveloppe physique, elle répondit à sa sonde par une pichenette inoffensive mais pas dénuée d'espièglerie.

Et la conversation continua comme si de rien était.

« La confiance, la loyauté. » Elle se pencha en avant, ses mains aux doigts trop long et trop fin jointes sous son menton, lui donnant un air pensif. « Pour des créatures tels que nous, pour des seigneurs, ces concepts n'ont guère de sens. C'est pour cela que vous envoyez vos agents auprès de tous les seigneurs encore loyaux pour exhausser leur moindre caprice, de peur que Ramken ne leur fasse une meilleure offre, et, bien sûr, ils ne se gênent pas pour exiger des choses qu'ils ne se seraient jamais permis en des temps moins troublés. Voilà ce que valent la « loyauté » et la « confiance » pour eux. Je préfère le terme d’intérêt mutuel, j’accomplis ma part du marché parce que j'ai tout intérêt à ce que vous accomplissiez la vôtre, et vice-versa ; parce que je vous veux comme allié et non pas comme ennemi. »

Ou, plus exactement, elle se rendait indispensable au point de la dépendance, ne leur laissant pas d'autre choix que de répondre à toutes ses demandes en retour, mais c'était un point de détail.

Quand vint le moment d'aborder la question des « garanties », elle se redressa sur son siège, un sourire amusé affiché sur son visage ravagé. Il eut un rire, un rire qui sonna plus comme une toux tuberculeuse, et quand ce rire cessa, d'une manière étrange et brutale, sa posture s'était raidie de façon imperceptible, un de ses doigts s'était mis à tapoter très lentement sur l'accoudoir de son siège et son sourire n'en était plus vraiment un.

« Je ne trahis pas, Seigneur Khorog, je teste, j'enseigne. Ceux qui se sentent trahis sont ceux qui n'étaient tout simplement pas à la hauteur. »

Sa voix ne s'était pas élevée d'une seule octave, pourtant, elle était à présent d'une dureté assourdissante.

« Le Côté Obscur nous enseigne la vérité quant à la nature de l'univers. Il est cruel et sans pitié, il vous dévorera sans la moindre arrière-pensée, sans le moindre signe avant-coureur, à moins que vous ne le dévoriez en premier. Contrairement aux mensonges que la République et les Jedi se disent à eux-mêmes, aucune vie n'est égale, aucune ne mérite intrinsèquement d'exister, c'est un droit qui ne s'obtient qu'en l'arrachant au cadavre de celui qui le possédait précédemment. La totalité de l'existence, des atomes aux galaxies, adhère à ce principe, une chose ne peut exister sans consommer l'existence d'une autre, c'est une guerre sans fin pour la survie, et c'est pourquoi ''La Paix est un mensonge''. »

Depuis le moment où elle était entrée dans son bureau, son regard n'avait cessé d'être braqué sur lui, à aucun moment ses yeux ne parurent cligner ou bouger, ils étaient telles deux billes de métal en fusion brûlant au fond du puits de ses orbites, le dévisageant de leur fixité surnaturelle.

« J'étais là avant, vous savez ? Quand les Sith n'étaient encore qu'un Ordre. Je suis l'une des dernières de cette époque, et je me souviens de comment c'était. Si on voulait quelque chose, quoi que ce soit, il fallait soit le voler, soit l'acheter à prix d'or à des individus peu recommandables, soit s'improviser une double vie lucrative. Mais tout le monde ne pouvait pas prétendre à être financier ou sénateur, pour les autres c'était une vie de prudence, de discrétion, et de cachette dans les endroits les plus isolés qui soient, bref, une vie de pirate ; Et si l'un d'entre nous faisait un peu trop de bruit, c'était toute la puissance de l'armée de la République et Ombres Jedi qui lui tombait dessus. Nous étions comme une bande de scarabées perdus dans une fourmilière endormie.

« Oh, nous avons eu nos coups d'éclat, j'ai eu l'honneur d'arpenter les grands halls du Temple Jedi et les couloirs feutrés du Sénat Galactique, nous avons tué dans l’œuf une génération entière de Jedi et semé la peur dans le cœur du bon peuple du Noyau. Mais le succès à son prix, et la riposte fut terrible, et c'est à ce moment qu'elle est apparue, Ynnitach.

« Pour être honnête avec vous, au début je ne l’appréciais pas beaucoup, elle débarquait de littéralement nulle part, nous parlait d'un Empire sur le retour, elle s'arrogeait nos victoires comme si cela avait toujours fait partie du plan. Je lui ai quand même dit oui, et c'est pour cela que je suis en face de vous aujourd'hui, même si je restais sceptique quant à son entreprise. Quand la première rébellion se déclara, après le traité d'Artorias, je les ai... approchés, par curiosité, mais aussi pour la tester, elle et son empire.

« Sa réponse, ce fut Byss. J'y étais, j'ai vu les esprits des seigneurs de l'ancien temps apparaitrent devant elle, le Côté Obscur posant la couronne sur son crâne. C'est à ce moment précis qu'elle est véritablement devenue l'Impératrice pour moi, mon Impératrice... » Elle marqua une légère pause. « Ah, et quant aux rebelles, eh bien, lorsque Dathomir a été prise, c'est moi qui ait offert à l'Inquisition les têtes des derniers d'entre eux. Ce que je m'apprête à faire avec les renégats ne sera pas différent, juste pratiqué à une plus grande échelle. »


Elle avança légèrement la tête en direction du Grand Inquisiteur, comme un rapace prêt à bondir sur sa proie.

« Vous voulez une garantie ? La voici, c'est moi, c'est mon histoire. Je ne suis pas une petite sorcière arriviste qui tente de profiter de la situation pour gratter quelques ressources, pas plus que je ne suis une fétichiste de la trahison qui complote pour le plaisir du complot, non, je suis pire, bien pire ; je suis une loyale servante de l'Impératrice légitime et de son rêve fais forme, l'Empire Sith ressuscité, plus loyale que bon nombre de ceux sous vos ordres, car ma loyauté n'est pas le fruit de la peur, ou de l'intérêt personnel, et encore moins d'un conditionnement depuis le berceau, mais de ma propre volonté, de ce choix que j'ai fait il y a des années à présent. Aussi longtemps que vous et votre clergé lui demeure fidèle, alors vous n'avez pas à craindre que je vous ''trahisse'' »

Un étrange ricanement pris forme dans les profondeurs de sa gorge, il était bien plus grave que sa voix ne l'avait été jusque-là.

« En faite, je pourrais vous retourner la question, après tout, le plus grand traître de l'histoire impériale moderne n'était-il pas un grand prêtre du clergé ? Et un second ne l'a-t-il pas suivi dans l'ignominie ? Et la loyauté du troisième n'a-t-il pas été l'un des enjeux du premier engagement de cette guerre ? Je crois que vous sous-estimez l'effet dévastateur que cela a eu sur l'image de votre organisation, même si votre propre loyauté, ainsi que celle de votre branche, n'ont jamais été remises en question. »

Un peu de dureté la quitta et son sourire recommença à ressembler à un sourire à nouveau.

« En parlant de ça, je ne suis pas venue à vous par hasard. J'aurais pu contacter quelqu'un en dessous de vous, ou au-dessus, voire même aller du côté des Renseignements, ce genre de stratagème est tout à fait dans leurs cordes après tout. Mais non, c'est vous que j'ai choisi, parce que je vous connais. J'ai suivi à votre ascension météorique dans les rangs de l'Inquisition, de même que la purge que vous avez effectué dans ses rangs. Mais la tragédie de cette dernière, c'est que l'Inquisition n'est qu'une branche du clergé, et le clergé lui-même n'est qu'une partie de l'Empire. Imaginez où nous en serions, si vous aviez pu appliquer la même chose à l'ensemble de ce dernier. Mais qu'est-ce qui vous en a empêché ? Le manque de temps, de moyen ? La difficulté à faire correctement le tri ? Ou bien, certains de ses traîtres qui s'affichent aujourd'hui sans honte vous mettaient secrètement des bâtons dans les roues... Parfois, il y a juste trop de fourmis. »

Sa posture parut se relâcher quelque peu alors que sa voix diplomatique lui revenait.

« Cette guerre n'est pas ce que vous pensez qu'elle est. Ce n'est pas un conflit entre Loyaliste et Renégats, mais entre ceux qui conduiront l'Empire vers un nouvel âge d'or et ceux qui le traîneront dans l'abîme. C'est un cadeau du Côté Obscur, une épreuve qui nous permettra de séparer le bon grain de l'ivraie, le digne de l'indigne. C'est un feu qui pourra autant régénérer notre patrie, comme l'on cautérise une plaie infectée, que la réduire en poussière. La seule chose qui peut faire pencher la balance dans la bonne direction, c'est les actions de quelques personnes avec une vision, qui pensent au monde non pas tel qu'il est, mais tel qu'il devrait être. Des personnes comme vous et moi. »
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« Héhé, fait attention, la bougresse est bien plus dangereuse que toi et ton service de singes savants »

Le Sith fit semblant de ne pas avoir entendu mentalement les propos du Dépravé.

- Ne vous m’éprenez pas, les épurations de ce genre c’est quelque chose que j’apprécie grandement. Mais vous n’êtes pas sans savoir que la situation politique est critique. L’Empire, tel qu’il est aujourd’hui, est fragilisé de l’intérieur. Cette guerre civile nous a coûté 40% de nos effectifs militaires. Nos installations militaires et scientifiques sont compromises, les renseignements sans doute aussi.

Darth Khorog n’appréciait pas les soldats de l’armée impériale, ni leurs officiers. C’était des individus particulièrement oisifs et portés sur leurs seuls intérêts personnels. Leur seule qualité était leur culture, celle des Sith, pour la plupart. Cependant, les propos de Unus sur la Guerre et son côté salvateur n’était pas tout à fait l’opinion de Khorog sur le sujet.

- Si la République Galactique et ses alliés voulait se débarrasser de nous, ce serait le moment idéal. Il suffirait d’attaquer certaines zones stratégiques, tels que le secteur corporatif, Axxila, ou bien les territoires éloignés comme Gree. La protection intérieure de l’empire n’est plus assurée à 100%. De ce fait, la République peut infiltrer nos rangs avec beaucoup plus de facilité et l’Inquisition n’a pas les moyens d’affronter tous nos ennemis à la fois. Et visiblement, nous ne pouvons pas faire confiance aux hommes de Darth Laduim.

« Si, il suffirait d’engager des compagnies de mercenaires, tu le sais bien. Mais tu es trop pingre, ou trop parano, pour tenter le coup. »

Darth Khorog se disait qu’engager des mercenaires c’était une idée ridicule, ils n’étaient pas fiables et leur loyauté pouvait être achetés. Il ne faisait aucun doute qu’utiliser ces individus n’était pas un bon investissement. Même si l’idée, en soit, n’était pas mauvaise, il fallait bien le reconnaître.

- Vous voulez me vendre vos services, Dame Unus, et je sais d’instinct que votre valeur est … très notable. Néanmoins, pensez vous pouvoir duper les agents de Darth Ramken ? Il est peut-être ignoble, mais ce n’est pas un idiot aveugle ni sourd. Il est fort à parier qu’il sait déjà que vous êtes ici.

En effet, Darth Ramken n’était pas la moitié d’un idiot et ses agents étaient partout. L’Inquisition les traquaient jours et nuits à travers tout l’Empire et au-delà. C’était un travail aussi chronophage que tout le reste.

- Sachez cependant que le Clergé Sith est avant toute chose fidèle au Peuple Sith. C’est pour cela que le Clergé Sith « nomme » l’Impératrice ou l’Empereur sur le Trône des Sith. Nous sommes les gardiens de ce peuple ancien et sacré d’entre tous. Si l’empereur, ou l’impératrice, se détourne de son peuple, alors elle devient indigne. Darth Ynnitach avait réussi l’exploit de réunir le peuple Sith et de redonner naissance à cet empire ancien. C’est pour cela qu’elle fut choisie. Son apprentie avait elle aussi mérité sa place. Mais Darth Ramken n’est pas légitime.

Beaucoup de gens ne faisait pas attention à ce point, et Unus visiblement l’ignorait aussi. Darth Khorog se moquait bien des loyautés au trône. Seul pour lui demeurait les intérêts du Clergé Sith, et à travers lui, le peuple Sith. Si Unus estimait qu’elle pouvait se cacher derrière la carte du Trône Impérial, elle se trompait lourdement. D’autan plus que Ysanne avait déserté celui-ci. Aussi, il n’y avait aucune Impératrice, ni Empereur.

- Nous ne sommes pas loyaux envers des Sith qui trahissent les leurs, leur peuple, leur culture au profit de leurs intérêts personnels et au dépends du Peuple des Sith. Nous autres, prêtres, agissons pour l’intérêt commun du peuple Sith, pour le Peuple Sith. Cela ne veut pas dire que nous nous érigeons en véritables maître de l’Empire. Cela signifie que nous avons à cœur de protéger les intérêts de cette culture dont nous somme les garants depuis des milliers d’années sans discontinuer. C’est en partie grâce à nous si les Sith existent encore aujourd’hui. Sans nous, ce ne serait qu’un empire de Jedi noirs, tel celui de ce Revan et de ses macaques sans cervelles.

Darth Khorog, pensif, fit glisser une de ses griffes dans les interstices de son bureau, jouant avec les motifs simples mais religieux qui l’ornait. Les ennemis de l’empire et du Clergé étaient légions. Jamais le Clergé Sith n’avait eu affaire à une crise de cette ampleur depuis longtemps. Sauf peut-être sous Darth Ynnitach. Et encore, à cette époque le conflit avec la République restait en partie en faveur des Sith. Mais ici c’était différent. Darth Ramken était un danger pour ce qu’il représentait, un opposant au Clergé Sith, même si ce dernier l’avait radié et considéré comme mort.

- Darth Ramken n’est pas représentatif du Clergé Sith. Nous sommes une caste à part, nous sommes les Kissai. Traditionnellement, nous ne sommes pas censés convoiter le pouvoir temporel, nous sommes les gardiens du savoir et des anciens secrets Sith, bien plus précieux que le simple contrôle d’un empire. Et pourtant, nous demeurons les maîtres d’un système politique en perpétuel changement. Si nous le faisons, c’est pour éviter que des impurs ne portent atteinte au Peuple Sith, en favorisant d’autre ethnies moins pures.

Darth Khorog observait son interlocutrice, sans doute qu’elle devait y réfléchir à deux fois maintenant. Les fanatiques tel que Khorog ne faisait pas des partenaires très fructueux et Darth Khorog savait très bien qu’il était le genre à rebuter les manipulateurs invétérés. Tôt ou tard, Darth Khorog estimerait que Unus serait une menace à éliminer, et c’est ce qu’il venait de sous-entendre. Cette sorcière était assez puissante, et visiblement assez libre d’esprit, pour être incontrôlable. Elle disait ouvertement n’avoir aucune loyauté et proposait néanmoins de jouer le rôle des agents doubles. Or, de fait, il s’agissait plutôt d’un agent triple, puisqu’elles roulaient clairement pour elle-même et personne d’autre.

- Il se peut que mes propos vous dégoûtent, madame. Mais je ne vis que pour servir et protéger les Sith. Si j’estime qu’un jour, vous êtes une menace pour cette nation sacrée que Typhojem a crée et que les Seigneurs Noirs ont dirigés, alors je vous exterminerais. Mais si vous servez l’Empire Sith, et donc les intérêts du Clergé Sith. Alors vous êtes assurés que vos recherches se feront avec les outils du Collège des Rites à votre disposition.

En effet, les moyens que pouvaient déployer Khorog sur Korriban étaient notables, surtout pour une sorcière aussi douée et isolée que Darth Unus.

- Bref, tout ce blabla pour dire quoi ? Simplement que nous ne sommes pas fidèles au Trône, Darth Unus. Mais à l’Empire des Sith, pour les Sith et par les Sith. Toute autre culture peut mourir. Tout autre dogme ou philosophie de la Force doit mourir. Toute personnes s’opposant à nos idéaux pour le Peuple Sith et pour l’acculturation de la Galaxie, doivent mourir sans exception ou se conformer à nos idées. C’est de cela dont je vous parle.

Darth Khorog leva la main vers Unus, sa voix, jusque-là menaçante tout du long de son monologue, devint douce et légère, comme lorsqu’on parle à un ami, quoique cela puisse être.

- Je suis prêt à vous aider, à vous protéger, à vous financer, vous loger sur Korriban. Je suis prêt à vous donner les outils qu’il faut, le laboratoire de Indoles, ou un autre de même valeur. Je suis prêt à faire de vous ma Sorcière Sith, la responsable des arts noirs de Korriban. Je suis prêt à vous aider à récupérer Ziost. Mais ne vous y trompez pas, je ne le fais pas pour vous. Si je vous protège, j’attends de vous votre loyauté et votre … obéissance dans la mesure du raisonnable. Vous l’avez dit, vous n’êtes pas une de ces esclaves ni un sous-fifre. Mais j’ai beaucoup de travail et je n’ai pas le temps de me soucier d’un électron libre de plus dans ma poche. Si vous roulez pour le Clergé Sith, si je vous protège et vous loge, alors vous êtes l'une de mes vassales. Précieuse à n'en point douter. Mais vassale tout de même. De Korriban j'en suis le seigneur, et non pas le petit sénateur républicain élu à la majorité corrompue.

Le Sith savait bien que cette notion de servitude pouvait choquer, mais ici il n'y avait pas de place au doute. Et ce n'était pas une notion de servitude qu'il apportait, la vassalité était la relation typique d'un Sith qui acceptait la suzeraineté d'un autre en échange de sa protection.
Darth Khorog se releva de son siège et se mit à marcher dans son bureau, au hasard. Observant à nouveau le paysage derrière lui. Il énuméra les différents points de leur entretien.

- Et si je comprends bien, vous voulez juste pouvoir reprendre vos recherches, vos possessions, votre petit train de vie tout en aidant … la bonne cause, sans garanti de rester loyale tout en proposant d’espionner nos ennemis, et nous même. Vous vous dites être loyale au Trône, qui est vacant en ce moment même. Mais je me demande quelles sont vos véritables ambitions ? Vous ne me dites pas tout, moi-même je ne le ferais pas. Je ne vous ai jamais vu très impliqué en politique, où alors vous êtes très discrète. Donc le trône ne vous intéresse pas visiblement. Mais la mort de Indoles vous intéresse par contre. Une femme comme vous en tant que Sorcière Suprême, cela donnerait beaucoup de force à l’empire Sith. La précédente était … décevante. Qu’est-ce que vous voulez accomplir concrètement ?

Darth Khorog avait abordé des sujets très contraignants et des notions particulièrement détestables pour beaucoup de Sith qui ne comprenait pas les intérêts du Clergé Sith. Le bien commun, vivre ensemble, lutter ensemble. Les intérêts du peuple et la grande Acculturation de la Galaxie. Darth Unus était sans doute le genre de sorcière à ne vouloir que le pouvoir personnel. Et cette guerre civile était pour elle le moyen de déterminer quel camp allait l’emporter. Servir l’un et l’autre lui assurait d’être dans le camp du vainqueur. Son but étant celui de récupérer son boudoir sur Ziost et un nouveau sur Korriban. Mais tout cela, c’était matériel, hors, le Sith n’avait pas l’impression d’avoir affaire à une Sith matérialiste.

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La sorcière observait le Draethos avec attention, et avec plus que ses sens matériels. Elle surveillait les remous de son existence dans la Force, les fluctuations de ses émotions au fur et à mesure de leur conversation. Ainsi cataloguaient elle ses réactions, établissant la carte de sa personnalité et définissant jusqu'où exactement elle pouvait se permettre d'aller avec lui. Elle s'était tenue éloignée de son esprit, cependant, il l'aurait remarqué et cela aurait été aussi poli que si elle s'était mise à déféquer sur son bureau.

À deux reprises exactement, un phénomène se produisit qui vint subtilement troubler le Grand Inquisiteur, elle le perçut comme une brève interférence, un sifflement fugitif dans une oreille. Elle en ignorait sa nature exacte ou sa cause, mais elle en prit bonne note et resta attentive au cas où il se reproduirait.

Le débat sur sa loyauté semblait être clos, ou du moins, suffisamment détourné pour ne plus être un problème immédiat. Khorog lâcha au détour de la conversation une information intéressante, le pourcentage exact des forces armées qui avaient rejoint Ramken, jusque-là elle avait dû se contenter d'estimation. 40%, entre ça et l'enlisement de la guerre, Ladium devait être sur un vrai siège éjectable, c'était toujours bon à savoir.

Quant à son dédain pour les militaires, oh, il était on ne peut plus réciproque, et il ne s'arrêtait pas à ces derniers. Les Diplomates, les Sorcières, les Espions, pour ne citer qu'eux, tous serraient de plus en plus les dents face à un clergé de plus en plus envahissant, qui n'avait de cesse d'empiéter sur leurs prérogatives quand il ne les court-circuitaient pas totalement. Le Grand Inquisiteur sous-estimait grandement la grogne montante contre son organisation, ce n'était pourtant pas faute de l'avoir prévenu, et ce n'était pas comme si elle alimentait largement les feux de cette guerre civile.

« Mais c'est justement là, la beauté de ce conflit. Vous n'avez plus besoin de retourner chaque pierre de l'Empire pour débusquer les traîtres, ils sont justes là, de l'autre côté de la ligne de démarcation.

« Quant au reste, n'est-ce pas le but du traité d'Ossus, de l'AGPU ? De convaincre la République que nous sommes à présent des amoureux de la paix qui veulent juste s'en mettre plein les fouilles ? Un nouvel espace hutt qui ne vaut pas peine d'entrer en guerre avec ? »


Elle laissa échapper un ricanement sardonique qui résonna longuement dans le bureau du Grand Inquisiteur.

« Comme si elle ne s'était jamais soucié de cette partie de la galaxie, plus on s'éloigne du noyau, plus elle s'en fout, tout le monde sait ça. Arrivé à la bordure extérieure c'est les criminels, les corporations et les roitelets locaux qui font la loi. Nous avons apporté à ces mondes une stabilité, une prospérité et une sécurité que tant d'autres ne peuvent seulement que rêver d'avoir. Elle devrait nous remercier... de faire son travail à sa place. Mais nous digressons, à la toute fin, ce n'est qu'une raison plus d'en finir avec ce conflit le plus vite possible, ce qui implique d'utiliser tous les as dans notre manche. » conclu-elle en se pointant elle-même du doigt.

Surgi alors du sous-bois une question pertinente, à l'issue d'un effort surhumain elle parvint à ne pas tomber à la renverse de surprise.

« C'est actuellement une question très pertinente. Tout d'abord, ce n'est pas faute d'avoir essayé d'être discrète, j'ai pris un chemin très détourné pour arriver jusqu'ici et je suis entrée par la petite porte. Mais, même s'il sait que je vous ai rencontré, cela ne veut pas dire qu'il aura le détail complet de notre conversation... à moins que la sécurité de votre bureau ne laisse vraiment à désirer. Ensuite, bien évidemment qu'il ne va pas m'accueillir à bras ouverts avant de m'offrir un verre et de me révéler tous ses secrets, mais je n'ai jamais dit que serait une tâche facile. En toute logique, il va me cloîtrer un moment sur Ziost, m'assigner quelques chiens de garde sur le dos, certains visibles d'autres beaucoup moins, et sans doute me demander d'accomplir quelques menus travaux pour prouver mon engagement ; traduction, créer des monstres, tuer des gens et vous mettre des bâtons dans les repulseurs. J’essaierais de limiter les dégâts, bien sûr, mais je devrais quand même être un minimum convaincante. »

Khorog enchaîna ensuite avec le début de ce qui allait être son grand éloge du Clergé Sith. Elle mentirait en disant qu'elle ne s'y était pas attendue, après tout, elle venait juste d'insinuer que le clergé était tout sauf fiable et déclamé une poignante déclaration de loyauté envers celle dont ils avaient orchestré la fin. Il y avait une forme de mise-en-garde, de dénonciation implicite, dans cette dernière, mais ses implications profondes semblaient être passées au-dessus de la tête du Draethos. Alors qu'elle écoutait, impassible, son laïus, elle ne put que s'amuser du fait que c'était toujours les plus croyants qui étaient ceux qui passaient le plus de temps à se justifier de leur propre existence, feu son maître avait baptisé cela « L'assurance des purs ».

Elle décida ne pas relever son commentaire sur Revan, et pourtant elle en aurait à dire à ce sujet. Il avait brisé les Mandaloriens, les réduisant de menace galactique à légende urbaine. Il avait coupé la République, et l'Ordre Jedi, en deux et le triumvirat qui se dressa à sa suite fut proche de conduire ce dernier à l'extinction. Pas mal pour des macaques sans cervelles... comme si les chiens de l'inquisition était autre chose... comme leur empire avait accompli autre chose que prendre de la place.

L'arrogance du clergé brillait ici avec la force d'un millier de soleil, des êtres plus médiocre qu'elle aurait déjà vu leur sang bouillir, mais elle, étant ce qu'elle était, elle dut simplement se retenir de ne pas rire aux éclatx tant ce qui se cachait derrière était pathétique. Leur définition de ce qu'était un Sith était étriqué, arriéré et anachronique. Le peuple et les traditions qu'ils prétendaient défendre n'existaient plus, si elles avaient jamais existé en premier lieu. L'espèce qui portait ce nom était éteinte depuis longtemps, sa culture avait été cannibalisée, dévorée de l'intérieur par quelque chose de plus grandiose et terrible que des barbares à la peau rouge, une plaie venue des cieux, apportant avec elle une vengeance éternelle. Tout ce qu'il en restait était une coquille vide, des oripeaux desséchés auquels ces prêtres, ces Kissais, s'obstinaient encore à s'accrocher.

Dans leur aveuglement ils se prenaient pour les sauveurs des Sith, mais l'hilarante vérité était que les Sith avaient su se passer d'eux pendant plus d'un millénaire. Ils avaient survécu à la chute du premier empire, ils s'étaient redéfinis au fil des époques pour demeurer l'ultime menace, la fin des âges, pendant qu'eux ne faisaient que hanter des ruines, à agiter leurs petits poings au ciel en ruminant leur gloire perdue. Ynnitach avait ressuscité l'Empire, Ynnitach avait « sauvé » les Sith, eux n'avaient fait que ramper dans son sillage comme les vers nécrophages qu'ils étaient. Et elle ne perdrait jamais une occasion de le leur rappeler.

« Ynnitach a été choisie, parce que sans elle, il n'y aurait rien à choisir. Elle a été choisie parce que le clergé n'a pas réussi à la tuer. Oh oui, je sais. Je sais que notre petite rébellion d'alors, et le charmant traquenard de Byss, n'auraient su avoir lieu sans le généreux mécénat du Cardinal Noir de l'époque, Darth Jurgal. » L'on pouvait dire que déjà à l'époque elle était une agent du Clergé, ne serait-ce qu'indirectement. « Et cela c'est terminé avec son cadavre allongé sur le sol et notre Impératrice victorieuse. C'était son épreuve, et en la remportant elle s'est rendue digne de son trône.

« Cette guerre n'est pas différente, la même épreuve et le même prix pour le vainqueur. Ne faites pas la même erreur que la République et les Jedi, de croire que les lois, les traditions, et la moralité sont des principes sacrés immuables et indestructibles. Ils ne sont rien, rien que des mots, et le pouvoir de les faire respecter.

« Le pouvoir et la victoire, voilà les seules choses qui séparent ceux qui ont raison de ceux qui ont tord, ceux qui sont loyaux des traîtres. Ynnitach était notre impératrice, jusqu'à ce qu'elle ne le soit plus. Ramken n'est pas légitime, jusqu'à ce qu'il le soit. S'il gagne cette guerre, vos remplaçants le trouveront fort acceptable comme Empereur, je peux vous le garantir. Vous ne triompherez pas parce que vous serez resté fidèle à vos traditions, mais parce que vous aurez détruit, par la force et la ruse, ceux qui s'opposent à vous, ni plus, ni moins... Ce qui ne veut pas dire que vous devez y renoncer, mais juste, que ce n'est pas elles qui viendront à votre secours, ni ne vous garantiront la victoire. »


C'était là une façon plutôt diplomatique d'exprimer sa pensée profonde, très diplomatique.

Le Grand Inquisiteur continua sa litanie, montrant une magnifique preuve par l'exemple de l'hypocrisie du clergé. Ainsi étaient-ils supposés être des gardiens, et non des maîtres, pourtant ils ne se gênaient pas pour diriger tout ce qu'ils pouvaient. Mais le plus hilarant, et de très loin, c'était qu'il y croyait. Oh oui, elle pouvait le voir sans le moindre doute. Un testament édifiant de la capacité d'endoctrinement des prêtres, qui se traduisait cependant par une naïveté aussi amusante qu'affligeante. Il se tenait là, son précieux Clergé en morceaux tout autour de lui, à réciter ce qu'on lui avait enfoncé dans le crâne depuis l'enfance. Personne dans tout l'Empire n'était plus dupe, le moment où Ha'mi avait pris la poudre d'escampette, le rideau était tombé et tout le monde avait pu voir Bekhaar en train d'agiter les ficelles. Ainsi la vraie nature de cette guerre avait été révélée, ce n'était pas la rébellion d'un traître contre le trône, c'était une querelle de clocher entre deux prêtres pouilleux.

Elle se pencha à nouveau dans son siège en direction du Draethos, et elle parla d'une voix qu'elle n'avait jamais utilisée jusque là, une empreinte de sollicitude interrogatrice, presque emphatique, presque.

« Comprenez bien, cependant, que je ne doute à aucun moment de la sincérité de vos convictions, ou de la pureté de votre dévotion. Mais le problème n'est pas là, le problème d'avoir des convictions, c'est quand les autres ne les partagent pas. Que peut faire le plus pieu des hommes, quand il n'y a que des pécheurs tout autour de lui ? Au début il sera toléré, puis, une fois qu'il aura lassé son monde, il sera dévoré. »

Trop de fourmis, bien, bien, trop de petites fourmis, chantonna-t-elle dans sa tête.

« Ramken et sa clique sont désavoués, certes. Mais si, il y a un an, voire deux, je m'étais adressé à eux comme je m'adresse à présent à vous, m'auraient-ils répondu quelque chose de différent ? Ils étaient les grands prêtres, le pinacle de ce qu'un Kissai est censé représenter, l'exemple que nous sommes tous supposés suivre. Et pourtant, tous des traîtres, tous à part vous. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est qui a mal tourné ? Est-ce que ces questions tournent dans votre tête ? Est-ce que vous vous demandez comment ce qui devait être un bastion de la loyauté est devenu un vivier de traîtres ? S'il n'y a pas quelque chose de fondamentalement défaillant, une maladie morale qui sévit au sein de votre organisation à son insu ? »

Il n'y avait rien de la sorte, le Clergé fonctionnait comme il avait toujours fonctionné, comme un cancer, une tumeur hypocrite et vicieuse qui dévorait lentement l'Empire qu'elle prétendait protéger. La plus grande erreur de Ynnitach, son plus grand échec, celui qui lui a coûté son trône, c'était de ne pas l'avoir détruit quand elle en avait eu l'occasion.

« J'ai une autre question que vous pourriez vous poser, une qui est une réponse à sa façon. Demandez-vous si ceux dans votre entourage, vos collègues, ceux en dessous, mais aussi au-dessus de vous, vois les choses de la même façon que vous. Pensent-ils que les Kissais sont effectivement les gardiens de l'Empire, ou bien ses véritables maîtres ? Ensuite, faites le compte, et si les seconds surpassent les premiers, eh bien, vous avez un problème de plus sur les bras. Nous connaissons déjà l'avis de Ramken sur la question après tout, ce n'est pas contre Ysanne Ha'mi qu'il est entré en guerre, mais contre votre supérieur. »

Les fanatiques étaient comme des Reeks déchaînés, gare à vous si vous trouvait sur leur chemin, mais leur charge était facile à éviter et, loué soit leur vision étriquée, il était très facile de les rediriger vers ce que l'on voulait détruire. Elle se demandait s'il elle arriverait à semer les graines du doute dans l'esprit de Khorog, si elle saurait le convaincre qu'il était seul contre tous, le dernier sain d'esprit dans un monde devenu fou, le dernier fou dans un monde qui recouvrait enfin la raison.

Et maintenant il lui demandait si elle était dégoûtée, comme c'est mignon, faudrait pas que ça grandisse. Elle n'éprouvait que dégoût et mépris pour le clergé depuis le moment où elle avait posé un pied dans cet empire, mais ce n'est pas exactement ce qu'il demandait, c'était par rapport à son discours. Ces côtes commencèrent à lui faire mal à force de contenir son rire. Comme elle le lui avait dit, elle savait qui il était, et, plus important, ce qu'il était. Rien de ce qui était sorti de sa bouche ne l'avait surprise pour le moins monde, le clergé était tout-puissant, servez-nous ou soyez détruit, etc, etc. Les fanatiques étaient des personnes des plus prévisibles.

« Dégoûtée ? Et même si c'était le cas, serait-ce vraiment un problème ? Le dégoût apporte la haine, et la haine apporte le pouvoir, je ne vous apprends rien. Dans le meilleur des cas, nous sommes sur la même longueur d'onde, dans le pire, vous me rendez plus forte, l'un comme l'autre, je suis gagnante. »

Elle laissa finalement échapper son rire, il n'y avait pas de joie ou d'humour dans ce rire, c'était le son des couteaux qu'on aiguise.

« Plus sérieusement, la vérité est que même si la formulation diffère, et que nous divergions sur quelques menus détails, à la toute fin, nous voulons la même chose, plus de Nous, et moins des Autres. »

Et ce n'était pas totalement faux, sous toutes ces couches de fanatismes il y avait un individu qu'elle pourrait apprécier, un qui ne descendait pas d'une lignée de nobliaux, un qui croyait actuellement à ce qu'il disait. Bref, quelqu'un qui avait du potentiel et qui pourrait, une fois amélioré, lui être très utile. Il l'était déjà en faite, sa proposition était des plus avantageuses, autant pour les moyens et la protection qu'il fournirait, que l'autorité qu'elle gagnerait en agissant en son nom. Bien sûr, elle serait sous ses ordres, mais une personne comme elle savait toujours s'organiser une marge de manœuvre, et puis, elle allait passer un certain temps chez Ramken, donc elle ne serait pas sous ses ordres directs de sitôt.

« C'est une offre très généreuse que vous me faite, Seigneur Khorog, dit-elle en reprenant son ton diplomatique, une dont je comprends parfaitement les conditions. Elles relèvent, après tout, de la logique la plus pure, vous êtes le Grand Inquisiteur, après tout, et moi, juste une petite sorcière solitaire, je n'aurais pas fait différemment. Ce faisant, j'accepte bien évidemment vos termes. »

L'imitant, elle se leva de son siège à son tour. Ses motivations, encore, on le lui demandait souvent. Elle voulait tellement de choses et si elle lui expliquait ses véritables objectifs, il l'abattrait sur-le-champ. Tout en lui répondant elle entama un tour de son bureau.

« Il est vrai que je ne suis pas du genre à m'afficher outre mesure, mais il est aussi vrai que je goûte peu aux intrigues internes, je préfère consacrer mon énergie à la destruction de la République et des Jedi plutôt qu'à mettre des bâtons dans les répulseurs à mes pairs.

« Le trône ? Rien que d'y penser je suis déjà éreintée, s'asseoir dessus c'est se peindre une belle cible sur le dos, c'est passer ses journées à faire filer droit la moitié de l'Empire et à empêcher l'autre de vous tuer, non, vraiment, c'est plus de tracas que d'avantages. Regardez comment ça a réussi à Ynnitach, et son héritière. Le simple fait que Ramken soit prêt à déclencher une guerre pour l'avoir est bien la preuve que c'est un imbécile. Une position au conseil noir, par contre, voilà déjà quelque chose d'un peu plus... pérenne. Les impératrices passent, les conseillers eux demeurent. Et puis, je suis une Sith, j'aime grimper les échelons de ma hiérarchie comme tout à chacun, ce sont ceux au sommet qui décident de la marche du monde, après tout. »


Elle n'avait surtout aucune envie de finir comme Ha'mi, piégée sur un trône de pacotille, à la merci du conseil noir et plus particulièrement d'un certain cardinal. Si elle devait viser un siège, alors s'en serait un qui lui offrirait un vrai pouvoir.

Elle conclut sa marche en venant se placer juste à côté du Grand Inquisiteur, tous deux observants la ville endormie au-delà de la fenêtre.

« Quant à ce que je veux accomplir... aider l'Empire et les Sith qui le composent à devenir une meilleure version d'eux-mêmes. Votre objectif est de ramener l'ordre, cela vous me l'avez bien fait comprendre, mais l'ordre est une chose fragile et capricieuse. Il a besoin d'un environnement stable pour prospérer, le moindre changement un peu trop brutal et c'est la catastrophe. Le problème, c'est que l'univers n'est rien d'autre qu'un ensemble de changements brutaux, un chaos, si vous préférez. Vivre devient alors comme danser dans une tempête de verre pillé, mais la vie a depuis longtemps trouvé la riposte.

« Avez-vous déjà vu les mains d'un joueur d'instruments à cordes ? Comment leurs doigts étaient couverts de cals ? C'est une réponse de la peau qui se durcit pour éviter que les cordes ne la découpent. L'évolution, seigneur Khorog, c'est l'adaptation en réponse à l'agression du changement. Cela vaut pour les cellules, les espèces, mais aussi les empires interstellaires.

« La guerre a fait voler votre ordre en éclat et vous tentez de recoller les morceaux tant bien que mal, mais, même si vous y arrivez, le résultat ne sera pas cet ordre que vous connaissiez, l'entropie ne le permet pas. Mais cet ordre a abouti à la crise actuelle, alors faut-il vraiment le regretter ? Ce conflit est un changement, une agression, il nécessite une adaptation, une évolution, la naissance d'un ordre revu et corrigé qui ne permettra plus qu'une telle crise arrive à nouveau. Et pour cela, vous aurez besoin de gens comme moi, ceux qui voient le monde non pas tel qu'il est, mais tel qu'il devrait être. »


Ce qui voulait perdurer devait évoluer, sinon, c'était l'extinction pure et simple.
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Elle jouait les soumises compréhensives, malgré ses piques, mais Khorog n’étaient pas dupe. Elle était dangereuse et indigne de confiance. Néanmoins il n’avait pas tellement le luxe de refuser ce genre de Sith. Il pourrait avoir besoin d’elle à de multiples reprises. Intérieurement, Nostos semblait d’accord avec le Sith, pour une fois. Il semblait qu’il allait avoir besoin de faire un usage délicat de ce nouvel atout à double tranchant.

- Je vois, nous comp… je comprends où vous voulez en venir. Tous est dit je crois. Je vous aiderais pour vous créer votre petit nid douillet. Sur Korriban cela risque d’être un peu trop visible. Mais il y a de nombreuses autres planètes tout à fait disposées pour vos projets. Raxus Secundus par exemple.

Le Sith se gratta l’arrière du crâne un instant.

- Dans un premier temps du moins. Il faut éviter qu’une personne comme vous, liée aux Renégats, puisse s’intégrer trop vite, il y aurait des soupçons des deux côtés.

Et puis Khorog voulait la tester un peu avant cela. Il n’allait pas lui faire confiance du tout, et elle allait devoir montrer patte blanche avec quelque chose de concret.

- Il y a de nombreux potentiels sujets d’expérience ici, dans l’ancien espace hutt. De nombreux prisonniers politiques n’attendent que vos expériences pour être transmutés en ce que vous voudrez. Mais ne vous méprenez pas, je ne vous refuse pas Korriban, je dis juste qu’il faut y aller progressivement. Mais vous comprenez aussi bien ce que je veux dire, vous n’êtes pas l’une de ses novices que l’ont m’envoie de temps à autre.

Le Sith observa un moment Darth Unus à côté de lui. Comme s’il se posait quelques questions intérieurement. Puis il lui demanda :

- Puisque vous êtes venu à moi pour me proposer vos services, et que la Recherche du Côté Obscur fait partie de vos attributions, j’aimerais que vous me parliez de vos « recherches ». Sans me mentir, même à demi. J’ai moi-même quelques projets, vous vous en doutez bien, mais je dois savoir de quoi vous êtes spécialistes et si je peux bénéficier à vos projets.

Le message était plutôt clair, le Sith voulait un droit de regard sur les affaires de Darth Unus. Puisqu’elle-même se présentait à lui, il était naturel qu’il soit au courant. Cependant, le Sith pourrait bénéficier de Unus pour gérer l’histoire avec Nostos. Encore fallait-il qu’elle soit utile à cette perspective.

Le Sith ne pouvait pas non plus lui attribuer les laboratoires de Darth Indoles en claquant des doigts. C’était la les possessions du Conseil Noir en absence de Sorcier Suprême. Il allait devoir grimper les échelons et en influence aussi. Ce n’allait pas être une mince affaire. Cependant, s’il réussissait à analyser cette vipère, il pourrait sans aucun doute réussir à tisser sa propre toile.

- Il va de soit que si je vous finance, et puisque vous entrez à mon service, j’entends bien avoir un rapport de ce que vous faites, que ce soit avec mon argent, ou dans mon ombre. Une relation de confiance ça prends du temps pour se construire, mais les perspectives sont concrètes je pense, pour ce qui est de nous deux. Mais cela ne dépend pas que de moi.

Le Grand Inquisiteur devait jouer dans la marre aux requins, avec les membres du Conseil Noir qui jouaient au chat et à la souris bien trop souvent, sans parler des renégats qui n’étaient pas loin.
Darth Khorog observait le lointain. Il pensait aussi un peu à ce qu’il devrait faire après cet entretien. Il avait pas mal de travail de prévu. La guerre civile était un danger perpétuel et semblait interminable. Il n’y avait pas assez d’heure dans une journée, quel que soit la planète.

Invité
Anonymous
Elle remarqua le lapsus du Draethos, ce Nous au lieu de Je. Un détail intéressant, même si elle n'en montra rien. Que voulait donc dire ce Nous ? Les deux Sith présents ? Lui-même, après une poussée subite de narcissisme ? Elle repensa aux perturbations qu'elle avait ressenties plus tôt dans son esprit et elle se demanda si le Grand Inquisiteur ne cachait pas quelque instabilité mentale, un détail qu'elle ne manquerait pas de garder en mémoire pour plus tard.

« Oui, dit-elle, Raxus Secundus pourrait faire l'affaire, même si Ziost n'est pas si mal que ça avec le recul. Quant à mon affiliation future avec les renégats, elle ne me posera pas de problème si l'on révèle après coup que j’œuvrais pour vous depuis le début. »

Khorog avait, semble-t-il, développé une certaine fixation sur l'Espace Hutt et entendais bien la rattacher à cette dernière. Si le fait que l'Empire s'étende ne lui déplaisait pas, elle n'avait aucune affinité particulière avec ces territoires et elle savait très bien que, malgré les justifications du Grand Inquisiteur, il s'agissait d'un moyen de la garder sous contrôle, de la limiter. C'était, après tout, ce qu'avait fait l'inquisition depuis qu'elle avait posé le pied dans cet empire. Elle avait fini par s'habituer à Malhazar, elle avait même fini par lui trouver des avantages, mais jamais elle n'avait oublié que cette prison existait en partie à son intention, qu'elle était un moyen pour le clergé de concentrer toutes ses recherches à un endroit précis pour mieux y garder un œil et, le cas échéant, s'assurer qu'elle ne revoit jamais la lumière du jour. Oui, elle n'avait pas oublié, pas plus qu'elle n'avait pardonnée, mais elle savait être patiente dans sa revanche.

Donc, bien évidemment, le Draethos voulut tout savoir sur ses recherches, et elle dut se faire violence pour ne pas lui dire qu'il n'avait qu'à consulter les archives de sa supposée omnisciente organisation pour le savoir. Mais, elle devina qu'il voulait l'entendre de sa propre bouche, pour voir sans doute si elle essaierait de lui mentir.

« Quant à mes recherches, si, au fil des années, elles ont connu des directions et des applications diverses, à la toute fin, l'on peut les résumer à cette simple thématique, ce simple mot : « Amélioration ». Mes recherches, donc, ont pour but l'innovation, de repousser les limites de qu'il est possible de faire avec le Côté Obscur et, par la même occasion, de ce qu'être un Sith signifie. C'est de permettre aux êtres, et aux choses, de devenir une meilleure version d'elle-même.

« Notre Empire a toujours eu à cœur d'épaissir les rangs de ses armées, que ce soit via des droïdes ou des lames rouges, pour compenser la supériorité numérique de la République, mais le procédé commence à montrer ses limites. Et si, pour changer, l'on substituait la quantité par la qualité ou bien qu'on puisse faire les deux ? Imaginons que l'on puisse améliorer nos soldats pour leur donner la force d'un Wookie ? Que leurs esprits puissent être fortifiés d'une telle façon qu'ils ne redouteraient plus les affres de la guerre, la souffrance et la mort, mais les rechercheraient activement ? Et si tous ceux que les conflits ont brisés de corps ou d'esprit pouvaient être reforgés en des créatures plus redoutables encore qu'ils ne l'étaient auparavant ? Et si tous ces cadavres qui remplissent les charniers et les cimetières de chaque côté de la ligne de front pouvaient actuellement être recyclés en quelque chose de plus utile que de simplement pourrir là ? Imaginons que le Côté Obscur puisse trouver sa place au cœur de notre dispositif militaire, qu'il puisse être utilisé pour détruire nos ennemies d'une façon qu'ils ne puissent même pas imaginer et qu'aucun blindage ou bouclier déflecteur ne saurait arrêter ? Imaginons, enfin, qu'un processus similaire puisse être appliqué à nos guerriers, que leurs capacités avec la Force puissent être renforcées d'une manière similaire ?

« Voilà, en résumé, le but, et les applications, de mes recherches. Elles ont déjà connu des résultats prometteurs à petite échelle et elles n'attendent qu'un peu plus de moyens, et de soutiens, pour s'appliquer à plus grande échelle. »


Il fallait comprendre par là que l'Inquisition arrête de lui mettre des bâtons dans les roues, comme en lui interdisant l'expérimentation sur les sensitifs par exemple. Elle devait vraiment redouter ses talents pour vouloir la maintenir en laisse ainsi.

« En ce qui concerne mes rapports, cela ne sera pas un problème vu que j'en envoie déjà, la seule chose qui changera sera le nom en en-tête. »
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Le draethos pencha sa tête sur le côté, pensif.

- Le côté obscur au cœur du dispositif militaire ? Ce que vous me chantez là me plait, Darth Unus. J’ai souvent caressé cette idée en mon for intérieur. J’ose espérez que si vous m’en faite mention, c’est que vous avez une idée de la marche à suivre ? Car effectivement, s’il vous est possible de faire de tels projets, sans nul doute je n’aurais aucun mal à vous trouver les fonds supplémentaires.

Darth Khorog changea à nouveau de position dans son fauteuil, pensif.

- Je me doute aussi que recycler les corps seraient une bonne idée. Les anciennes techniques Sith visant mélanger technologie et matière organique pourrait s’appliquer dans vos recherches. Je ne doute pas que vous puissiez trouver des idées innovantes à ce sujet.

Il était effectivement de bon augure de pouvoir inclure Darth Unus dans ses plans, le Grand Inquisiteur saurait allègrement faire bon usage de ses talents une fois la guerre civile terminée.

- Ne vous inquiétez pas, Darth Unus, quand j’aborde le sujet de l’espace Kossakii comme base potentielle de vos recherches, c’est parce que cette partie de la galaxie grouille de matière première pour vos recherches. J’ai de multiples projets aussi et les talents d’une sorcière comme vous me serait fort utile. Et j’aime bien vos idées franches, vous êtes une Sorcière comme on n’en fait plus j’ai l’impression. Le Clergé gagnerait beaucoup à retrouver cette fougue qui est en vous. Dans tous les cas lorsque la guerre civile sera terminée, je puis vous l’assurer vous aurez un retour sur investissement. Quant à la nature de la planète, j’en connais deux ou trois qui conviendrait tout à fait à une Sorcière de votre tempérament. Renseignez vous sur la planète Corbos, par exemple. Elle est faite pour vous, difficile, mais pas imprenable pour une Sith de votre stature disposant de mon soutien.

Darth Khorog avait pensé, fut un temps, de chercher à s’en emparer mais c’était peine perdue. Cependant, pour une Sith comme elle, sans nul doute, elle saurait y faire son trou. De la même manière, Raxus Secundus n’était qu’un tremplin pour Khorog, tout du moins l’espérait-il. Le territoire Kossakii bénéficierait beaucoup des recherches de Darth Unus. Les constructions engagées sur Raxus, ou Iego notamment pour ce qui était du Chantier Spatial était important, et la sorcellerie Sith pourrait apporter une touche supplémentaire. Idem avec les infrastructures défensives et militaires. Si Darth Khorog voulait conserver ce territoire pour lui, l’usage de la Sorcellerie Sith pourrait être un moyen efficace.

Pour ce qui était des infrastructures actuelles en construction sur Korriban, là aussi elle allait être utile. Mais il ne pourrait pas en faire usage ouvertement tant que la Guerre ne serait pas terminée.

- Hélas, tant que la guerre dure, je ne pourrais pas mettre vos talents à profit aussi largement que possible. Faite votre trou chez les Renégats, prenez leur tout ce que vous pourrez, infrastructures, biens, les artéfacts aussi surtout, ceux qu’ils auront réussi à nous prendre, j’imagine. Si vous me prouvez, sur le long terme, votre loyauté, je pense faire usage de vous pour un sujet plus … personnel. Mais on verra cela en temps utile. Pour ce qui est des moyens vous en aurez, que ce soit du matériel humain comme inerte. Et quand la guerre reprendra, j’espère pouvoir vous offrir des Jedi juteux à expérimenter. Je me demande ce que vous pourriez faire avec des prisonniers sensitifs. Je tiens à cœur l’évolution et la progression de l’Empire Sith, tant sur le plan scientifique que psychique. Je ne doute pas que vous saurez faire avancer les choses sur ces points-là. Comme nous l’avons abordé, vos projets bénéficieront à l’Empire, aussi il est normal que vous en bénéficiiez aussi. Je ne cherche pas à vous limiter quand je demande un droit de regard sur vos travaux, je fais seulement mon travail d’Inquisiteur.

Il avait bien compris le message sous entendue pas Unus. Elle souhaitait avoir le soutien de Khorog et une marge de manœuvre décente. Après tout elle tendait à une alliance plus qu’une soumission dans les faits. Même si Khorog ne l’entendait pas de cette oreille, il serait malvenu de la contretire. Et puis pour une scientifique, les restrictions pouvaient être sources de frustrations, voire de trahisons dans certains cas. Aussi était-il plus sage de lui faire savoir qu’il savait faire preuve de … et bien de sagesse.

Le Sith se releva, tendant la main pour serrer celle, décharnée, de son interlocutrice.

- Je suis satisfait de pouvoir vous comptez parmi les Sith de valeur. Je ne vous fais pas confiance pour autant, sauf en votre capacité de tirer le meilleur de notre relation future, j’en suis persuadé, mais cela je n’en attends pas moins chez une Sith de votre calibre. J’ai beaucoup de travail, aussi, si nous en avons terminés nous allons précéder aux premiers versements dans quelques semaines.

Khorog établi avec elle les quelques derniers détails logistiques sur les transferts de fond et quelques menus détails stratégiques sur la manière de procéder discrètement.

- J’attends avec impatience de pouvoir m’entretenir avec vous plus avant quand vous aurez acquis la confiance des Renégats. En attendant, je me contenterais de financer vos recherches aussi discrètement que possible, tout comme notre accord le stipule, j’espère ne pas faire tout cela pour rien, ou vous le paierez chez. Sauf si vous avez autre chose à en redire, je pense que nous en avons terminé ici, non ? Nous avons notre accord j'ai l'impression.
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