Darth Calix
Darth Calix
Messages : 538
Eclats Kyber : 0
« Madame, nous arriverons à l’astroport de Knossa dans un peu moins de cinq heures désormais. »

Dans la couchette, émergeant des coussins, une oreille se dressa soudain et pivota en tout sens jusqu’à trouver la direction d’où venait cette voix très légèrement robotisée par l’interphone. L’intervention de son pilote tira Calix de sa léthargie post-hyperespace. Elle s’extrait de son lit en laissant échapper un long bâillement et s’approcha du bureau pour presser le bouton de réponse :

« Merci Kyle. »

Elle avait encore la voix rauque. Elle prit le temps de s’étirer longuement tous les membres et leurs articulations, chassant les douleurs résiduelles et vérifiant machinalement que tout était bien revenu à sa place. Elle se dirigea vers le placard qui contenait ses vêtements et commença à fouiller dedans en même temps qu’elle se glissait dans le personnage.
Elle attrapa un pantalon noir en fibres synthétiques, suffisamment épais aux jambes pour amoindrir de menus chocs – du genre balayette dans les tibia ou éjection de motojet – mais qui moulait ses fesses. A cela s’ajouta un débardeur kaki surmonté d’une veste de pilote rouge et noire. Une paire de bottes de combat vint compléter sa tenue. Elle contempla quelques instants son reflet, crédible dans son rôle de mercenaire habituée à l’espace hutt, en provenance directe de Nar Shadda. Ses vêtements manquaient peut-être un peu d’usure, elle hésita à rectifier cela de la lame de sa vibro-dague mais se ravisa : elle venait de loin, elle voulait convaincre des gens importants, elle avait donc fait un effort sur sa tenue.
Il ne manquait que quelques accessoires. Elle boucla sa ceinture tactique, ajouta quelques lanières qui lui enserraient la cuisse et y accrocha le fourreau de sa vibro-dague mais, après une hésitation, en retira l’arme. Elle n’était pas ici pour se battre et Ossus était une planète très sûre, mais un fourreau vide indiquerait aussi sûrement qu’une arme quelle genre de femme elle était. Elle ébouriffa ses cheveux et se fit une natte qu’elle noua avec un bout de corde militaire et qui lui retombait sur le côté gauche du visage, tandis que quelques mèches rebelles venaient se balancer devant son visage. Finalement satisfaite, elle quitta sa cabine et s’apprêtait à descendre la rampe de la navette quand Veyka l’interpela depuis la porte de la cabine de pilotage :

« Madame, on a permission de quitter la navette ? » Calix se retourna vers la twi’lek à la peau écarlate et lui adressa un sourire :
« Sûr, tant que vous la verrouillez bien. Vous trompez pas dans les papiers de la navette et soyez prêt à décoller quand je vous appelle.
- Vous savez quand on repartira ?
- Non. Mais z’avez au moins la nuit devant vous, alors profitez en. »

La twi’lek haussa un sourcil de surprise face à la réflexion de son employeur mais ne pipa mot tandis que Calix quittait le vaisseau. Elle passa les douanes sans encombre, présentant des faux papiers qu’elle avait rafraîchis peu de temps avant auprès de ses contacts. Une fois dans les rues de la capitale d’Ossus, elle se dirigea sans perdre de temps vers le siège de l’Alliance Galactique pour les Planètes Unies. L’endroit était extrêmement simple à trouver, les somptueux bâtiment se démarquant aisément et ne cédant en grandiose que face au palais royal lui-même, encore que de très peu. L’endroit bourdonnait d’activité et elle croisait des dizaines de personnes aux origines et accoutrements des plus divers, qui tranchaient avec la population native de ce monde qu’elle avait pu voir dans les rues sur le chemin, à l’apparence bien plus traditionnelle.
Une fois sur place, elle trouva rapidement la partie du complexe de bâtiment qui était alloué aux diverses délégations républicaines et, de là, se mit à la recherche de la cantina du « Lagon Auzr » qui, d’après ses renseignements, était un lieu très prisé par une bonne partie du personnel républicain de l’ambassade. Elle finit par trouver l’établissement, dans une rue non loin du siège de l’A.GP.U. qui donnaient sur l’extérieur de la capitale, si bien que l’on pouvait apercevoir parfois entre les bâtiments l’étendue du lac au milieu duquel la ville se trouvait et, au-delà, les plaines à perte de vue. Un paysage à couper le souffle au milieu d’une rue à peine moins belle. Le Lagon ne dépareillait pas, sa grande façade dans le style majestueux de la capitale s’étalant sur deux étages ornés de balcons et de grandes fenêtres. A l’intérieur, la pierre cédait place à une certaine modernité plus dans les standards galactiques, sans doute pour mettre à l’aise la clientèle nombreuse de l’établissement, majoritairement hors-monde.
Bien que rien ne l’explicite, il était rapidement clair que les étages supérieurs étaient prévus pour ceux qui en avaient les moyens : dans ce quartier, cela concernait principalement les diplomates et émissaires réputés. Elle écarta donc rapidement l’idée d’y monter et se dirigea à grand pas vers le grand comptoir sur le bord de la pièce, qui courraient sur toute la longueur jusqu’à la terrasse donnant sur le vide, en face de l’entrée.

Elle adopta une démarche pressée, raide, le genre qui cachait mal son énervement – tout à fait feint. Aux quelques œillades que certains clients lui adressèrent elle ne donna pas de réponses, visiblement attirée uniquement par la perspective de l’alcool. Elle s’accouda sèchement au comptoir et, puisque l’on était pas encore aux horaires d’affluence, un employé vint rapidement, bien qu’avec une certaine distance, s’enquérir de ce qu’elle désirait. D’un ton sec, qui aurait pu être agressif mais ne sonnait pas personnel, elle commanda un whisky local. Une fois servie, elle trempa ses lèvres dans le liquide, le laissant perler à la commissure de ses lèvres et n’en avalant qu’une petite lampée, de quoi se donner juste assez d’odeur pour parfaire son rôle. Puis elle commença à observer discrètement la salle, cherchant dans les clients ceux qui auraient l’air de pouvoir lui rendre le service qu’elle espérait, tendant l’oreille à toute mention d’un travail aux délégations, tout en gardant son air affecté et renfrognée pour l’instant.
Nomi Reed
Nomi Reed
Messages : 676
Eclats Kyber : 0






Bordure Médiane
Secteur Auril
Système Ossus
Ossus
Knossa, Cantina Lagon d’Azur



Nomi n’arrivait toujours pas à croire qu’elle était là. Par “Là” comprenez ce monde. Cette planète. Alors certes, c’était un jolie coin, épargné par la guerre et tout et tout. Mais bon. Quand même. Nomi se souvient très bien sa réaction, lorsque Flint leur expliqua que la 3ème compagnie avait été mandatée pour renforcer la sécurité de l’ambassade Républicaine sur Ossus. Temporairement, pendant la guerre civile impériale. Temporaire, quelques semaines tout au plus le temps de déployer une autre unité.

C’était quand même quelque semaines à cotoyer des impériaux d’assez prêt, mais sans la possibilité de tirer dessus, ou même de les cogner. C’était difficile pour Nomi. Et pour tous ses camarades aussi, bien entendu.

Entre la fameuse guerre civile, la signature de Nomi ne savait quel traité, un de paix paraît-il, et une histoire de scandale sexuel impliquant la sénatrice d’un système dont Nomi n’était même pas capable de se rappeler le nom. Le nom du système hein. Les holo-images, vidéos, compilations, ça, évidemment Nomi les avait vues et s'en rappelait, bien sur. Ça avait beaucoup tourné dans les baraquements. Faut avouer que la sénatrice Méridan était un sacré bout de femme. Faisant des trucs que Nomi n’imaginait même pas possible, et la jeune femme n’était pas une bille en gymnastique et athlétisme pourtant.

Ainsi donc, depuis quelque temps, le quotidien de Nomi se résumait à garder les accès de l’ambassade de Knossa. -le boulot pas trop chiant- ou, parfois, à surveiller les portes principales et accueillir, fouiller, et surveiller les vas et viens des membres de la délégation consulaire, des visiteurs, des citoyens républicains, bref, de trop de monde -le boulot super chiant-.

Néanmoins, à la différence d’un déploiement classique à bord du Pride of Alderaan, ici les quarts étaient de huit heures. Avec relève pile poil à l’heure. Ce qui laissait à la jeune femme de nombreux temps libre. Temps libre, dont elle dédiait une bonne partie à la salle de sport à frapper dans des sacs, ou parfois sur un partenaire de castagne. Chose curieuse aussi, pour ceux qui connaissent Nomi, la coréllienne lisait. Pas mal même, principalement des ouvrages traitant de stratégie, ou plus globalement du domaine militaire. Son livre de poche étant “La Guerre: Un Art” par Tsu Zun, un très ancien général Tanaabien. Il est dit que, même des millénaires après sa parution, ce court recueil influence encore les stratèges militaires, que ce soit sur le terrain ou dans les académies militaires.

Un des rares avantages de faire partie de la délégation consulaire, selon Nomi, c’était ce joli badge marqué “CDR” pour Corps Diplomatique Républicain. Un petit passe droit, utile pour couper pas mal de file d’attente, les agents de sécurité locaux évitant en général de se mêler de ce genre de chose. Et puis, ça permettais à la jeune femme de fréquenter des endroits autrement innaccessible, comme la cantina du Lagon Azur par exemple.

Une chouette cantina, où Nomi finissait chacune de ses soirées. La bouffe était bonne, la boisson aussi et Kez, le barman Duros était un chic type. La jeune femme et ce dernier étaient d’ailleurs rendu à s’appeler par leurs prénoms. Kez connaissait sur le bout des doigts la commande -à chaque fois la même- de Nomi, tandis que cette dernière le régalait d’histoire de combats, d'anecdotes militaires. Il faut dire que rentrer dans l’armée était le rêve du Duros, malheureusement, né avec un malformation osseuse, il ne fut jamais reconnu apte au service. C’était au moins une des rares personnes sur cette planète avec qui Nomi ne devait pas faire attention à ne mentionner ni conflit, ni combat, ni rien de cette sorte. Planète de bobo-pacifiste …

Cette fin d’après-midi, comme toutes les fin d’après-midi donc, Nomi était accoudée au bar, racontant à Kez les conneries d’un caporal-chef et de son escouade. Conneries dont elle fut témoin sur Bakura. Il faut dire que ce Kessel était un sacré numéro. L’attention de Kez fut soudainement détournée par l'arrivée d’une cliente qui s’accouda au comptoir, non loin de là. Nomi la regarda un moment. L’allure féline, des oreilles de chat sur le sommet du crâne. L’espèce paraissait familière à Nomi, mais pourtant si différente. Ce n’était certainement pas une cathar.

Kez servit un whisky à la nouvelle venue, que Nomi ne lâchait toujours pas du regard, un regard discret, bien entendu. Cette femme était intriguante mais surtout incroyablement attirante.. En plus de cela, son ton sec contrastait avec la douceur qui émanait de ses traits fins.

Nomi fréquentait la cantina depuis son arrivée, c’était pourtant la premìere fois qu’elle voyait cette femme. Et, à en juger par le coup d'œil rapide qu’elle jeta en arrière d’elle, c’était aussi le cas pour un certain nombre de clients aux yeux baladeurs.

-Alors, finalement, ce Korgan, il c’est passé quoi ?

Nomi sortit de ses pensées, quittant la femme-chat des yeux et les reportant sur le Duros.

-Ah … Bin figure toi que cet idiot c’est retrouvé un string de bain, le paquet à moins de dix centimètres du visage de la Reine Kira d’Ondéron. On en rit encore chaque fois qu’un gars du régiment en parle.

Nomi continua son récit, n’omettant aucun détail, tout en riant elle-même à la mémoire de toute ces idioties.


Darth Calix
Darth Calix
Messages : 538
Eclats Kyber : 0
Si Calix n’avait pas prêté plus d’attention à la jeune femme non loin, l’ayant – sans doute trop – rapidement classée parmi les clients inintéressants à cause de son jeune âge, la mention de la reine d’Ondéron capta instantanément son attention et une oreille indiscrète se tendit légèrement dans cette direction. Tout en écoutant, la felacatian donnait l’impression de broyer du noir, penchée sur son verre. Elle avait attrapé un cure-dent et piquait l’étrange fruit amer qui flottait dans le liquide d’un orange particulièrement intense, le contemplant se déliter.
Apparemment il s’agissait d’une militaire républicaine qui avait eu sa part de missions dangereuses et/ou étranges. Si elle disait la vérité au lieu de servir tout un boniment au barman visiblement trop heureux d’écouter de telles aventures. Mais pour autant qu’elle pouvait la juger sans possibilité de l’observer de près, de déceler ses tics corporels ou de voir la sueur perler sur sa peau, elle lui semblait sincère. Autre chose qui ressortait des histoires racontées par la jeune femme c’était qu’elle aimait visiblement ses missions. Dès lors, et bien qu’elle n’ai rien verbalisé de la sorte, Calix l’imaginait mal se plaire dans son affectation actuelle sur Ossus, quoique celle-ci puisse être exactement.
La sith s’empêcha de sourire en plantant une ultime fois le cure-dent dans le fruit. Elle ferma les yeux et s’effaça, pliant les courants de la Force à sa volonté pour l’enrober tel un linceul. Il ne s’agissait pas réellement de disparaître, bien qu’elle en était capable aussi, mais plus de donner l’impression de faire partie du décor, si bien que les autres ne prêtaient pas plus attention à elle qu’au meuble sur lequel elle s’appuyait. Elle rouvrit les yeux et quitta le bar en emportant son verre. Elle contourna une table puis se dirigea vers la jeune militaire, arrivant dans son dos à pas lent et discret, toujours enveloppé dans la Force si bien qu’un client manqua lui rentrer dedans en se levant de sa chaise, ne la remarquant qu’au dernier instant. Elle profita de son trajet pour échanger son verre presque plein contre un autre identique mais vide sur l’une des tables, ne gardant que le fruit planté au bout de son cure-dent.
Elle laissa s’échapper les courants de Force, qui glissèrent sur elle comme l’aurait fait une robe de soie que l’on venait de dégrafer, alors qu’elle pénétrait dans le champ de vision de la républicaine.

« Salut. » l’accosta-t-elle avec un sourire amical : « Ça te dérange si je m’installe ici ? »

Sans vraiment attendre de réponse, elle s’accouda au comptoir juste à côté de la jeune femme. Elle continua sur sa lancée, d’un ton très léger mais d’où perçait une très légère pointe de frustration :

« Désolé si je m’incruste mais boire seule n’est pas bon pour mon humeur, surtout aujourd’hui, et j’ai pas pu m’empêcher d’entendre tes histoires… T’as vraiment un collègue qu’a fini en string devant une reine ? »

Tandis qu’elle parlait sa queue vint doucement s’enrouler autour de la cuisse de la jeune femme, fugitive caresse. Au bout de quelques secondes elle fit semblant de le remarquer :

« Oh merde, désolée ! » Elle se baissa avec un embarras de façade pour rabattre sa queue dans son dos, comme une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille : « Elle fait ça toute seule parfois, je ne la contrôle pas vraiment. Souvent c’est quand les gens me font une bonne impression. Hum... Je sonne vraiment comme un mec surpris en train de bander à la piscine quand je dis ça, non ? »

Elle ponctua sa phrase d’un rire cristallin derrière lequel elle prêta une attention toute particulière aux réactions de son interlocutrice.

« Tu me remettras la même chose, s’il-te-plaît ? Et désolé d'avoir sonné peau de vache en arrivant, c’était pas contre toi. »

Demanda-t-elle au duros derrière le comptoir en faisant glisser son verre dans sa direction, non sans avoir récupéré le cure-dent, au bout duquel trônait toujours le fruit déconfit, qu’elle se mit à faire tourner entre ses doigts comme un petit bâton de parade, sans y prêter attention. Son regard revint sur la jeune femme, se planter directement dans ses yeux d’un marron dont elle nota tout de suite l’intensité.

« Au fait, je m’appelle Sekmhet. Et toi, tu as un prénom que je peux utiliser ? Je t’avoue que ‘caporal-chef Reed’ ça risque d’être un peu trop rigide à mon goût. »

Elle eut un sourire espiègle et pour répondre à l’interrogation muette qu’elle lut dans ses yeux, se tapota d’un doigt la poitrine à l’endroit où était accrochée, sur celle de la militaire, le badge du corps diplomatique républicain qui détaillait son grade et son nom de famille.
Nomi Reed
Nomi Reed
Messages : 676
Eclats Kyber : 0




Bordure Médiane
Secteur Auril
Système Ossus
Ossus
Knossa, Cantina Lagon d’Azur




-Je te promets que cette histoire de paquet moulé dans un string est vraie. Et puis d’ailleurs, quand tu prends connaissance des bruits de couloir qui portaient sur ce Kessel. -Nomi ria encore une fois, accompagné par les rires du barman qui gobait toutes les histoires de la jeune femme sans se lasser. - Oui … pauvre madame Kira. Elle en a vu de drôles cette journée-là. Figures-toi que J’me suis moi-même retrouvée la poitrine à l’air devant elle.

Nomi, à la longue, avait fini par apprendre à rire de ce souvenir. Sauf avec Basto. Mais quand c’était elle qui partageait l’anecdote, cela la faisait rire aux éclats.

« Salut. Ça te dérange si je m’installe ici ? »

Nomi sursauta, sans même qu’elle n’eut le temps de formuler une phrase la femme-chat de tantôt prit place sur le tabouret de bar, juste à la gauche de la jeune femme. Jamais la coréllienne ne l'avais sentit, ni même entendu. Elle était encore plus belle de proche. Les traits de son visage étaient d’une magnifique beauté féline. Son corps svelte et agile n’était pas en reste, la présence d’une fourrure au teint chocolaté ne gênait aucunement la jeune humaine, au contraire. Lorsque la femme s’assit, la fibre de son pantalon se tendit, moulant ses hanches sublimes. La nouvelle venue était définitivement magnifique, aussi Nomi resta à la regarder stupidement pendant un instant.

-Euh non … je vous en pris madame.

« Désolé si je m’incruste mais boire seule n’est pas bon pour mon humeur, surtout aujourd’hui, et j’ai pas pu m’empêcher d’entendre tes histoires… T’as vraiment un collègue qu’a fini en string devant une reine ? »

Tandis qu’elle prononçait ces paroles, Nomi sentit quelque chose s’enrouler doucement autour de sa cuisse. La sensation évoquait à la républicaine un serpent s’enroulant autour de sa proie. Mais c’était définitivement plus sensuel, plus agréable. Un frisson de plaisir soudain lui traversa l’échine. La jeune femme se rendit compte alors que c’était la queue de la femme, au moment ou cette dernière la retira. Le visage de Nomi s’empourpra légèrement, mais suffisamment pour que Calix puisse s’en rendre compte. Cette sensation était incroyable, aussi la jeune femme ne put s’empêcher de ressentir une pointe de déception lorsqu’elle cessa.

« Oh merde, désolée ! Elle fait ça toute seule parfois, je ne la contrôle pas vraiment. Souvent c’est quand les gens me font une bonne impression. Hum... Je sonne vraiment comme un mec surpris en train de bander à la piscine quand je dis ça, non ? »

Nomi afficha un sourire un peu niais.

-Je vous en prie … il n’y a pas de mal. Et … disons qu’à la piscine les mecs se gardent bien d’enrouler leur queue autour de ma cuisse.

La jeune femme se frappa le front, pourquoi avait-elle dit une connerie pareille. C’était totalement stupide, idiot, crétin. Les joues rouges, Nomi se réfugia dans son breuvage. Profitant du moment ou la femme féline commandait une seconde consommation au barman, la corélienne en profita pour changer de sujet, rebondissant sur la question de tantôt, à propos de l’histoire de reine, et de string.

-Ça c’est toute une histoire. Je crois qu’il jouait au beach volley ou quelque chose, et qu’en allant chercher la balle il s'est retrouvé nez à nez. Ou devrais-je dire nez à paquet avec Emalia Kira, la Reine d’Ondéron. C’était sur Bakura, un centre de repos pour les militaires, financé par la République.

La jeune femme en profita pour narrer d’autres anectodes, qui eurent lieux durant ces quelques jours de repos. Le duros, qui les avaient déjà entendus, laissa les deux femmes en tête à tête pour répondre aux besoins de ses clients. Évidemment, Nomi ne manqua pas de raconter sa propre mésaventure, à savoir des cascades torse nu devant la reine, le capitaine je ne sais plus qui et pas loin d’une centaine de militaires. Nomi se sentait en confiance avec la féline, malgré le fait qu’elle ne la connaissait pas. Sans doute était-ce une femme en recherche de compagnie et de divertissement, chose dont Nomi manquait sur ce caillou. Enfin, ce genre de divertissement.

« Au fait, je m’appelle Sekmhet. Et toi, tu as un prénom que je peux utiliser ? Je t’avoue que ‘caporal-chef Reed’ ça risque d’être un peu trop rigide à mon goût. »

Sekmhet. Quel joli nom. Très original. Nomi fut toutefois surprise que la femme connaissent son nom. Elle sentait son regard félin dans le sien, la jaugeant. Elle se tapota alors la poitrine avec un petit sourire, à l’endroit précis où, sur la poitrine de Nomi était accroché son badge signifiant son appartenance à l’ambassade.

-Oh … vous êtes observatrice vous. -Nomi lui rendit un sourire, posant machinalement les doigts sur le badge. N’étant plus en service elle l’enleva, le rangeant dans sa poche arrière. - Je n’ai pas encore l’habitude de l’enlever, ça ne fait pas longtemps.

La jeune femme tendit sa main droite à sa voisine.

-Moi c’est Nomi, ravie de faire votre connaissance Sekmhet.

Incroyable. Il était vraiment rare que Nomi retiennent un nom aussi facilement, encore davantage si il était original, ce qui était le cas.


Darth Calix
Darth Calix
Messages : 538
Eclats Kyber : 0
En constatant l’émoi de la républicaine, Calix eut un sourire amusé et chaleureux mais qui cachait celui d’un prédateur ayant repéré sa proie. Elle rit en réponse à la blague, malgré ou plutôt à cause de l’embarras de son interlocutrice. Ce n’était pas un rire moqueur, enfin pas trop, mais surtout amical. Elle se pencha légèrement vers elle, posant l’air de rien sa main sur la cuisse de la militaire :

« Ne fais pas cette tête, c’était très drôle à imaginer. »

Puis elle se retira, ses doigts glissant délicatement le long de la jambe, et se tourna vers le barman pour commander, laissant le temps à Nomi de reprendre la discussion. Elle l’écouta lui narrer les mésaventures de ce centre de vacances pour militaire, un endroit avec un très fort potentiel à ses yeux, il faudrait qu’elle songe à se renseigner plus avant, en attendant elle essayait de se souvenir des petits détails dans le récit de l’humaine qui pourraient l’y aider. Se contentant principalement de l’écouter, elle ponctua quand même le récit de quelques interventions, que cela soit pour faire écho à une anecdote de Nomi avec une – à priori – fausse tirée de sa propre vie ou pour glisser quelques subtils et discrets compliments. Elle se garda bien de faire la moindre remarque verbale concernant l’anecdote de la cascade, se contentant d’un charmant sourire et d’une étincelle au fond des yeux.

Quand Nomi fit une remarque sur son sens de l’observation elle eut un rire, sincère, avant de répondre tout en lui serrant la main avec juste ce qu’il fallait de fermeté.

« Merci, c’est un peu mon boulot à dire vrai alors, hé, je fais de mon mieux pourrait-on dire. »

Elle croisa les jambes tout en réajustant sa chaise, l’amenant juste assez près de Nomi pour que leurs genoux se frôlent occasionnellement. Pendant ce temps la queue de la felacatian se balançait doucement entre elle, venant occasionnellement caresser l’arrière des jambes de la républicaine. Calix, elle, ne semblait avoir rien remarqué de ce petit manège, appuyée sur le comptoir, elle jouait distraitement avec le fruit dans sa nouvelle boisson avant de finalement l’abandonner et de relever le regard pour le planter dans celui de Nomi.

« Je dois dire que lorsque je t’ai vu au début, je ne m’attendais pas à ce que tu ai fait autant de trucs. Je pensais que tu étais un de ces petits soldats modèles qu’ils mettent pour faire joli aux portes, des planqués qui ont la faveur des huiles ce genre de personnes.
Mais je suis ravie de voir que tu es une personne beaucoup plus intéressante que ça. »


Elle ponctua sa phrase d’une œillade enflammée avant de lever son verre comme un toast et d’en boire une gorgée. Elle fut contente d’avoir au moins goûté à son premier verre, elle avait pu se préparer à l’alcool et ne laissa rien paraître de la toux qui manqua la saisir de peu.

« Mais du coup, je suis assez surprise, je ne pensais pas que la République postait des soldats en service actif ici. Ça fait longtemps que tu es sur Ossus ? Je pense que non, sinon tu aurais plus l’air de te faire chier, enfin c’est comme ça que je t’imagines en tout cas.
Mais t’as peut-être pas envie de parler boulot ? Hésite pas à le dire, ça me gêne pas. Au contraire même, moins on parlera de diplomates bornés et moins j’aurais de chance de m’énerver. Hum, je commence déjà là. Passons à autre chose. Je suis pas méga informé sur ce qui se passe dans la République, fin à part le scandale Méridan parce que ça c’était… galactique ! La pauvre quand même, enfin bon, c’est la vie, on va pas non plus trop la plaindre vu le nombre de bouteilles de champagne qu’on voit dans la vidéo. »


Elle se tut un peu le temps de reprendre une nouvelle gorgée, légère. La dernière chose qu’elle voulait, c’était d’être saoule.

« Je connais pas encore la ville, tu saurais pas me conseiller un resto sympa par hasard ? S’ils font des plats sympas à partager, c’est encore mieux. Deuxième question, sur un sujet qui a sans doute un rapport avec la première : tu fais quelque chose ce soir ? »
Nomi Reed
Nomi Reed
Messages : 676
Eclats Kyber : 0




Bordure Médiane
Secteur Auril
Système Ossus
Ossus
Knossa, Cantina Lagon d’Azur




« Merci, c’est un peu mon boulot à dire vrai alors, hé, je fais de mon mieux pourrait-on dire. »

Nomi serra avec douceur la main de Sekmhet, ce fut son premier contact avec la peau de la femme-chat à ses côtés. La sensation au touché de la fourrure fut des plus agréables. La jeune femme n’aurait pu imaginer pareil contact sans l’avoir essayer avant. C’était à la fois doux, soyeux et délicieusement tiède. Rien à voir avec le poil du torse d’un mec par exemple. Ou de la fourrure dru et irritante d’un cathar.

Calix rapprocha sa chaise, ce qui n’était pas pour déplaire Nomi. Il était agréable pour la coréllienne d’avoir enfin un autre partenaire de discussion que le vieux barman. Il était super sympa, là n’était pas le problème, toutefois, les sujets de conversation avec lui étaient rapidement limités. Pour l’instant, il est vrai que ces derniers étaient les mêmes, mais rien que le fait de les narrer à une autre paire d'oreilles, mais si elles étaient adorables et velues, apportait un vent de fraîcheur dans le quotidien chiant des dernières semaines.

« Je dois dire que lorsque je t’ai vu au début, je ne m’attendais pas à ce que tu ai fait autant de trucs. Je pensais que tu étais un de ces petits soldats modèles qu’ils mettent pour faire joli aux portes, des planqués qui ont la faveur des huiles ce genre de personnes.
Mais je suis ravie de voir que tu es une personne beaucoup plus intéressante que ça. »


Nomi offrit un sourire à la fois timide et reconnaissant à Cadix. Il était rare que les gens sur cette planète s’intéressent aux militaires. La Paix est plus important blablabla … c’est à cause de gens comme vous blablabla. Même le personnel de l’ambassade, du moins les consulaires, fonctionnaires et autre personnes payées dans le seul but de lustrer les chaises de leurs fesses molles semblaient prendre Nomi et les autres militaires pour des moins que rien. Cela se voyait dans leur ton, leur attitude, leur regard. Aussi le compliment de la felacatian la toucha droit au but.

-Oh .. je .. merci. Je … Je fais au mieux

La jeune humaine se contenta d’un autre sourire, les pommettes rougissant sous les compliments et le regard étincelant de Sekmhet.

« Mais du coup, je suis assez surprise, je ne pensais pas que la République postait des soldats en service actif ici. Ça fait longtemps que tu es sur Ossus ? Je pense que non, sinon tu aurais plus l’air de te faire chier, enfin c’est comme ça que je t’imagines en tout cas.
Mais t’as peut-être pas envie de parler boulot ? Hésite pas à le dire, ça me gêne pas. Au contraire même, moins on parlera de diplomates bornés et moins j’aurais de chance de m’énerver. Hum, je commence déjà là. Passons à autre chose. Je suis pas méga informé sur ce qui se passe dans la République, fin à part le scandale Méridan parce que ça c’était… galactique ! La pauvre quand même, enfin bon, c’est la vie, on va pas non plus trop la plaindre vu le nombre de bouteilles de champagne qu’on voit dans la vidéo. »


-Oh et bien … depuis quelque temps si. Avec ce qu’il se passe au sein des frontières impériales, ils ne veulent pas prendre de risque. Moi je suis là temporairement, on assure une présence entre deux rotations.

Nomi expliqua brièvement à sa nouvelle connaissance le principe de rotation, ce que cela signifiait et comment c’était établie.

-Et .. jusqu’à il y a -Nomi tourna son visage vers l’horloge murale accrochée à quelques pieds au dessus du miroir de bar- trente minutes oui, je me m’ennuyais comme un rat womp mort. -Nomi adressa un nouveau sourire à Cadix.

La jeune coréllienne passa sur la remarque à propos des diplomates bornés, se contentant d’affirmer qu’elle aussi détestait la politique.

- … Alysanne. Je … je suis vaguement au courant -Nomi avait vu les vidéos, et pas seulement celle passée sur les chaînes d’informations et les réseaux sociaux non. Les autres aussi. C’était évident, et Sekmhet pouvait clairement le voir. Mais d’un autre côté c’est dommage. Je veux dire … chaque fois qu’un ou une politicien dit des choses vraies ou semble … “honnête” -elle mima des guillemets- il y a toujours un scandale ou quelque chose qui va les éloigner, voir les détruire.

Nomi pensa à Emalia, entre autres.

-Mais oui … je pense pas qu’elle aura quand même à trop se plaindre, je crois qu’elle gère plein de casinos ou quoi … elle doit gagner en une minute mon salaire à l’année.

La felacatian but une nouvelle gorgée de son breuvage, qui ne diminuait pas vraiment. Une femme distinguée cette Sekmhet à n’en point douté.

« Je connais pas encore la ville, tu saurais pas me conseiller un resto sympa par hasard ? S’ils font des plats sympas à partager, c’est encore mieux. Deuxième question, sur un sujet qui a sans doute un rapport avec la première : tu fais quelque chose ce soir ? »

Nomi fit mine de réfléchir, fixant son verre. Elle rougissait à l’idée de passer une soirée avec la femme. Cette dernière lui procurait une curieuse envie depuis qu’elle était apparue à ses côtés. Et l’idée était loin de déplaire à Nomi, mais d’un côté, elle ne la connaissait pas vraiment. Pas du tout même.

D’un autre côté. Il était encore tôt, et en début de soirée, quand la lumière baisse, la ville est magnifique. Les fontaines, les jardins sont de superbes endroits où se promener. Et non loin de là se trouvaient de nombreux restaurants, plutôt chics mais avec une belle ambiance, sûrement celle que cherchait Sekmhet. Et ce serait l'occasion parfaite de faire connaissance !

-Et bien … Je suppose que oui, je pourrais vous montrer un peu la ville. Avec les éclairages le soir, les parcs et jardins sont superbes, pour peu que vous aimiez les fleurs. Et l’architecture aussi. C’est non loin de la grande place. Et il y a une quantité de petits restaurants sympa. Et pas très cher pour peu qu’on se dirige vers les petites ruelles derrière la place.

Nomi tourna son regard vers la belle féline, souriant, s’imaginant d’un coup quelques scénarios dans sa tête. Mais non Nomi. Elle voulait simplement visiter la ville avec une guide sympa.

-Enfin si ça vous ...te convient. J’irais simplement me changer avant, mettre quelque chose de moins .. .formel.

Il était rare que Nomi quitte son uniforme depuis son arrivée, à part pour dormir. C’était tellement chiant comme affectation qu’elle passait la majorité de son temps à son poste, où dans son minuscule appartement à regarder des holo-films …


Darth Calix
Darth Calix
Messages : 538
Eclats Kyber : 0
Calix sourit en remarquant la rougeur qui venait allumer les pommettes de la militaire. Elle ne s’était pas attendue à devoir passer une soirée romantique en débarquant, mais si c’était la plus simple manière d’entrer dans les ambassades – et ça en avait l’air – elle était prête à jouer le jeu. Ce n’était somme toute certainement pas le plus désagréable des rôles même si assez fatiguant à la longue par cette constante attention qu’elle devait porter à sa proie. Il s’agissait de ne pas rater le petit détail qui changeait tout car le problème de ce genre de relations c’est qu’elles pouvaient parfois créer des retours de flammes spectaculaires qui venaient complètement entraver son objectif initial. Heureusement, dans le cas présent, c’était peu probable car Nomi n’avait rien d’une personne avec le bras assez long pour l’ennuyer vraiment si elle venait à la décevoir. Elle était donc assez détendue à l’idée de cette soirée.

« Génial : j’adore les fleurs, et j’ai pas souvent l’occasion d’en voir par chez moi. On a qu’à dire qu’on se retrouve sur la grande place, d’ici… une demi-heure, ça te va ? »

Une fois d’accord, elle fit signe au duros qu’elle voulait régler sa note et cela fait elle quitta le bar, non sans glisser un « A tout à l’heure » à l’oreille de Nomi et ses doigts sur son épaule. Une fois dans les rues, elle reprit le chemin de l’astroport à grand pas, ne s’arrêtant que très rapidement à un genre de stand pour touriste et récupéra quelques dépliants sur les endroits à visiter, qu’elle parcourut du regard sur le chemin du retour à son vaisseau. L’un d’eux, présentant les Grands Jardins de Talla, retint son attention et une idée germa dans sa tête. Peut-être allait-elle prendre un peu plus de temps que prévu pour cette petite opération…

La navette était déserte, ses deux pilotes ayant à priori suivis ses consignes de sortie. Tant mieux, le moins de questions non maîtrisés le mieux. Une fois dans sa cabine, elle entreprit de ranger tout ce qui pouvait faire naître la suspicion – à commencer par le sabre qui alla se loger dans un compartiment secret derrière une cloison – et de verrouiller et masquer tous les dossiers qui pouvaient traîner sur son ordinateur. Puis, cela fait, elle choisit soigneusement quelques affaires qu’elle laissa reposer en évidence à travers la cabine : sa vibro-dague en travers de son bureau, une veste sur le dossier d’une chaise ou encore une culotte abandonnée dans le lit. De quoi donner une vie à ces lieux qu’elle était censé habité depuis plusieurs jours après tout. L’ordinateur eut droit au même genre de traitement : quelques dossiers laissé à la vue du premier venu sur le bureau, concernant des affaires de Nar Shadda ou des cartels, quelques titres évocateurs et un ou deux rapports mineurs mais qui feraient illusion. Elle ne comptait pas laisser la jeune républicaine pénétrer ici si elle pouvait l’éviter mais il n’y avait rien de plus suspect qu’un refus incompréhensible, elle préférait donc s’y être préparée.
Une fois satisfaite de sa mise en scène, elle prit juste le temps de recoiffer les poils de ses oreilles pour ne pas avoir l’air négligée et elle ressortit pour rejoindre le lieu de rendez-vous.

Elle avait un peu de retard en arrivant sur la place et, après quelques minutes à scruter la foule, eut le plaisir d’apercevoir la militaire qui l’attendait. C’était un bon présage quand aux objectifs de Calix que Nomi soit arrivée, à priori, à l’heure – ou en tout cas plus qu’elle-même. Elle ne chercha pas à se faire discrète cette fois en s’approchant et, quand elle vit qu’elle était remarquée, répondit par un sourire et un petit geste de la main.

« Re’, désolée pour le retard, je me suis un peu perdue après la sortie de la cantina. » fit-elle avec un sourire d’excuse : « Alors, tu sais où tu veux m’emmener ? »
Nomi Reed
Nomi Reed
Messages : 676
Eclats Kyber : 0




Bordure Médiane
Secteur Auril
Système Ossus
Ossus
Knossa, Cantina Lagon d’Azur



« Génial : j’adore les fleurs, et j’ai pas souvent l’occasion d’en voir par chez moi. On a qu’à dire qu’on se retrouve sur la grande place, d’ici… une demi-heure, ça te va ? »

Nomi hocha la tête, peut-être un peu trop vigoureusement, comme une enfant à qui on promettait quelque chose et qui ne pouvait plus attendre. La femme régla sa note au bar et, après un sensuel murmure à l’oreille de Nomi, qui frémit au contact des doigts félins sur son épaule, s’éclipsa.

Nomi la regarda partir, comme hypnotisée, ne s’expliquant toujours pas comment elle avait pu obtenir un rendez-vous avec une aussi magnifique créature.

-Reed … hey, Reed ? Ça va ?

La jeune femme revint à elle, puis, se tourna vers le barman, un sourire béat sur le visage.

-Hein euh … oui ? Excuse-moi, tu disais ?

Le duros adressait à Nomi un grand sourire. Du moins ce qui y ressemblait le plus chez son espèce.

-Héhé, on dirait que tu as trouvé de quoi pimenter ta soirée. Écoutes … vu que tu rends les miennes bien plus agréables avec tes histoires. J’vais te donner quelques tuyaux, je suis ici depuis assez longtemps, je connais bien la ville.

Le barman se pencha vers Nomi, sortant un calepin et griffonnant quelques notes.

-Commence par l’amener aux Grands Jardins. C’est l’un des plus beaux endroits de la ville, si ce n’est la planète. Ensuite, en revenant, demande au taxi de passer par le sud. Vous aurez une vue magnifique sur le ciel étoilé et le palais au loin. Et ensuite termine la soirée ici.

Kez inscrivit une adresse sur le calepin. “Aux vignes d’Aldera”.

-C’est un petit bar à vin très sympa, dans la vieille ville. Ils offrent un menu dégustation avec accord et, après onze heure, musique et danse. C’est chic, abordable et vraiment un super endroit pour amener une .. amie.

Le duros souriat encore, probablement aux souvenirs de nombreuses conquêtes qu’il avait déjà amenées là.

-Dernière chose Nomi. -Il tendit le papier à la jeune humaine- Dis que tu viens de ma part, ils te donneront la meilleure table. Bonne soirée fille.

Il adressa un clin d’oeil à Nomi alors que cette dernière partait se préparer, inscrivant, comme à l’habitude ses consommations sur l’ardoise de la jeune femme.


_____________________________________


Bordure Médiane
Secteur Auril
Système Ossus
Ossus
Bloc appartement réservé au personnel républicain



En moins de dix minutes, Nomi, au pas de course, était rentrée à son appart, jetant à terre ses vêtements alors qu’elle se précipitait dans la douche. Une demi-heure, c’est court, tellement court que la jeune femme se lavait d’une main, et se brossait les dents de l’autre. Après s'être rincée, place au maquillage -à peine, comme à son habitude- un coup de peigne pour arranger ses cheveux, qu’elle décida de laisser ouverts, pour une fois. La jeune femme regarda l’heure. Moins de quinze minutes et elle était en retard.

Se dépêchant, la coréllienne ouvrit son placard, à la recherche de vêtements pour la soirée. Ce fut le drame. D’un côté, proprement pliés, niquel, ses uniformes. De l’autre, des jeans, des débardeurs. Et au milieu, la vieille robe de gala qu’elle avait achetée et qu’elle traînait là, ne sachant franchement pas quoi en faire. La mettre ? Soyons sérieux, Sekhmet allait s’enfuir en courant pensant que Nomi préparait là une demande en mariage.

-VEEEEEEEEEEEEEEEEEEL !!!

La jeune femme sortit en trombe de son appart en criant, allant tambouriner à la porte à côté de la sienne.

-VEEEEL T’es là ouvres c’est urgeeeeeent !!!

La porte s’ouvrit. Une hapienne se tenait là. Magnifique, comme toutes les hapiennes. Elle adressa un sourire à Nomi, haussant un sourcil devant la tenue de la jeune femme. Une simple serviette nouée autour de la poitrine, qui lui descendait à mi-cuisse.

-Hey … salut Nomi, il y a un so …

-J’ai un rencard, dans sept minutes et j’ai rien à me mettre !

La hapienne s’écarta immédiatement, laissant entrer la jeune femme avec un sourire.

-N’en dit pas plus, entre.

Ces deux jeunes femmes se connaissaient depuis quelques semaines, depuis qu’elles étaient voisines. Toutes deux se découvrirent rapidement des atomes crochus et, bien souvent, lorsqu’elles avaient les mêmes jours de congé, elles en profitaient pour aller explorer un peu les différents lieux touristiques de la ville. Elle émit plusieurs commentaires sur l’éternel jeans-débardeur de Nomi, qui n’avait que peu de goût question mode, à la différence de la hapienne. Vel, de son prénom, offrit donc à Nomi de la voir si d’aventure elle avait besoin de son aide.

Vel se poussa, laissant le champ libre à la coréllienne pour entrer. Elle regarda à droite et à gauche, puis referma la porte du petit appartement.


___


Bordure Médiane
Secteur Auril
Système Ossus
Ossus
Knossa, Grande Place



Aussi incroyable que cela paraisse, c’est une Nomi essoufflée, mais qui arriva à l’heure qui se tenait debout, au milieu de la Grande Place. Plusieurs passants la regardaient, elle qui d’habitude, passait plutôt inaperçue. Il faut dire que Vel avait fait des miracles. À la place de ses éternels jeans, la jeune femme portait maintenant une mini jupe, qui lui arrivait mi-cuisse, par-dessus de long collants. Au lieu de ses rangers, elle chaussait des bottines à petits talons noires. Pour compléter le tout, Vel avait prêté à Nomi un petit haut blanc, simple mais élégant, qui avait l'avantage d’offrir un beau décolleté. que venait décorer un collier d’argent. Un petit gilet complétait le tout.

Franchement, Nomi n’arrivait pas à croire que c’était elle habillée ainsi, elle n’avait vraiment pas l’habitude de ce genre de chose et, franchement. Elle A-D-O-R-A-I-T. C’était à la fois simple et classe. Et elle se sentait … belle. C’était un curieux sentiment et nul doute que Calix s’en apercevrait aussi.

En parlant du loup, ou plutôt du chat dans le cas présent, Nomi aperçue son rendez-vous du soir scruter les visages -nombreux- au milieu de la place, cherchant la jeune militaire. La coréllienne lui adresse de grands signes de la main, avec un non moins grand sourire au visage.

« Re’, désolée pour le retard, je me suis un peu perdue après la sortie de la cantina. » fit-elle avec un sourire d’excuse : « Alors, tu sais où tu veux m’emmener ? »

Nomi adressa à la femme un regard enjoleur.

-C’est pas grave … je viens d’arriver aussi. Je … je pensais qu’un pourrais commencer par les Grands Jardins, vu qu’il fait encore jour.

Au loin, le soleil commençait déjà à baisser, et c’était parfait ainsi. La lumière du couchant rendait l’expérience visuelle et sensuelle -les parfums des fleurs- encore plus inoubliables.

Inoubliables, c’était en tout cas ce que cette soirée s'alignait pour devenir ...


Nomi, prête pour son rencard. :


Darth Calix
Darth Calix
Messages : 538
Eclats Kyber : 0
« Super idée, j’ai jamais eu l’occas’ de visiter des jardins. A voir le reste de la ville, y doivent être incroyables. Et au fait... »

D’un mouvement fluide elle vint se coller à Nomi, sa queue s’enroulant autour de la taille de la jeune femme, et se pencha un peu pour venir murmurer à son oreille :

« T’es super canon. »

Puis elle se déroba d’un pas de côté, joueuse, sa main glissant le long du bras de la militaire pour venir lui saisir délicatement le poignet et l’entraîner à sa suite, presque comme une danse.

« Allez, montre moi le chemin, belle guerrière. »

Calix se laissa ensuite guider par Nomi, bras dessus bras dessous, à travers les rues remplies de badauds. Elle jubilait intérieurement de constater à quel point la jeune femme semblait faire des efforts pour lui plaire : d’une part cela n’augurait que du bon pour la suite de ce qu’elle prévoyait, d’autre part cela flattait son orgueil de constater une fois de plus l’étendue de son pouvoir de séduction. Puis il n’y avait rien de mal à profiter du bon temps que sa mission lui permettait de prendre.
Tandis qu’elles marchaient, elle faisait souvent des réflexions sur l’architecture locale ou la décoration, toutes deux exquises dans cette partie de la ville. Les ossiens avaient définitivement sublimé leur capitale. L’air de rien, elle lâcha quelques remarques auxquelles les réactions de la jeune femme l’intéressaient réellement, contrairement au babillage qu’elle tenait la majorité du temps :

« J’me demandais, les bureaux de l’Alliance sont aussi classieux ? De ce que j’sais ils les ont construits, ou juste retapé, juste pour elle, ça s’voit ? J’ai pas encore eu masse d’occas’ de rentrer dedans, mais de l’extérieur ça pète autant la classe que le reste. Et puis c’est le seul endroit où on ne croise pas surtout des types habillés comme il y a trois siècles j’ai l’impression, j’me dis que ça joue p’t’être sur le style. »

Évidemment les merveilles architecturales des bâtiments de l’A.G.P.U. ne l’intéressaient pas plus que celles des rues où elles se baladaient – sauf, peut-être, pour les extrêmement bonnes conditions d’escalade qu’elles offraient bien souvent – mais elle espérait en apprendre un peu plus sur l’organisation interne des bâtiments. Elle ne pensait pas que ce qu’elle venait y chercher serait trop dur à trouver mais il était toujours bon d’avoir quelques informations.

Elles arrivèrent à l’entrée des Grands Jardins de Knossos. Un lieu assez étrange de prime abord puisqu’il s’agissait, comme l’expliquait un panneau à l’entrée qu’elles ne s’arrêtèrent que très brièvement pour lire en diagonale, il s’agissait d’une reproduction miniature des Grands Jardins de Talla, la plus grande réserve naturelle de la planète. Ainsi vagabondaient-elles sous des arches de bois figurant d’immenses voûtes de pierre au milieu de parterre de fleurs en guise de forêts et de rigole d’eau pour faire les rivières. Les architectes avaient poussé aussi loin que possible leur reproduction des lieux, ajoutant de petites miniatures artificielles parfaire l’illusion, et cela donnait aux visiteurs l’impression d’être tels des géants.
La première entorse à la réalité visible – encore que cela dépendait des croyances de chacun – était la statue taille humaine du dieu locale, puis le visiteur constatait qu’il était toujours ramené à cette statue, avant de la dépasser pour passer dans la deuxième partie des jardins. Là, les décorateurs avaient décidé de créer le décor le plus onirique possible et, telle une révélation, le promeneur se retrouvait au milieu de plantes grimpant le long des treillage qui recouvraient désormais les arches, éclosant en fleurs magnifiques, aux milliers de couleurs et de parfums se mélangeant dans une spirale sensorielle qui parvenait à ne jamais être assommante ou étouffante. Pour des humains en tout cas, car l’odorat un peu différent de la félcatiane – plus habitué aux odeurs de gaz d’échappement que de sous-bois, il fallait aussi le reconnaître – était un peu trop sollicité et Calix se surprit à éternuer plus d’une fois.
Au milieu de tout ça elle continuait avec ses réflexions, tantôt innocentes et sans but, tantôt cherchant à en apprendre plus sur les lieux qu’elle allait devoir visiter ou sur la personnalité de celle sur qui elle avait pour l’instant jeté son dévolu pour l’aider dans ses plans :

« D’ailleurs, ça fait quoi de bosser juste à côté de types que tu devrais flinguer sur un champ de bataille ? J’imagine que c’est un peu bizarre pour toi, j’suppose que c’est pas c’qu’on s’attend à trouver lorsqu’on signe. S’pas comme sur Nar shadda où on sait que l’enfoiré d’hier peut être le copain d’aujourd’hui et le traître de demain.
Un peu usant à force, j’vais pas t’mentir ça fait du bien d’être ailleurs. Surtout quand ‘ailleurs’ est d’aussi bonne compagnie. »


Elle glissa un regard entendu à Nomi qu’elle termina d’une œillade enflammée avant d’aller s’accouder à la rambarde de la terrasse où elle venait d’arriver et qui surplombait la ville alentours, permettant d’avoir une vue magnifique sur les toits et terrasses de celle-ci avant qu’ils ne laissent la place, par-delà le rebord de l’arche sur laquelle la cité était installée, aux eaux scintillantes du gigantesque lac – ou était-ce une mer ? Elle n’en savait rien – sur lesquelles venaient mourir les derniers rayons de soleil. Elle resta ainsi posée quelques secondes, un peu plus cambrée que ne le voulait le confort, avant de retourner son visage vers Nomi :

« Au fait, j’espère que je t’fais pas chier à jamais la fermer ? Sinon hésites pas à le dire, c’est juste que j’ai un peu de mal avec le silence. »
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn