Alysanne Méridan
Alysanne Méridan
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Galaxie déchirée par guerres recherche désespérément institution permettant à États (bellicistes et) belligérants d'entamer pourparlers diplomatiques sérieux. La signature d’un nouveau traité de paix entre la République Galactique et l’Empire Sith semblait encore dater d’hier, pourtant elle avait été ressentie par les peuples de la Galaxie comme un immense soulagement. Certes, faire la paix n'empêcherait jamais les rivaux d’entretenir de violents rapports d'opposition, mais un tout nouvel acteur, l’Alliance Galactique des Puissances Unies, pourrait en être capable. Encore fallait-il lui en donner les moyens ! L’AGPU venait donc de faire le choix historique de se doter d’un·e président·e élu·e par ses membres, sorte d’incarnation pacifiste guidant, orientant même débats et négociations. Ainsi, un nom était de plus en plus associé à l’espoir par les esprits de certains Êtres conscients, en particulier au sein de la très politisée République Galactique, celui d’Alysanne Méridan. Quoiqu’il en soit, elle se voulait être la clé de voûte de cette affaire. Elle, la délicate main de fer dans un gant de velours parfois rêche. Elle qui promettait liberté et lumières aux peuples soumis, libre-échange aux peuples développés bénéficiant d’une économie de marché et insertion aux marginalisés par une galaxisation inégale délaissant les périphéries. Selon elle, l’enrichissement serait bientôt pour tous car le capital apporterait de meilleures conditions matérielles et légales au Vivant.

Un bon nombre d’âmes s’était encore une fois massé au cœur de Coruscant aujourd’hui, peut-être plus que d’habitude. Tous attendaient l’apparition de la Primadonna. Pour beaucoup, elle était la femme en couverture des magazines people, la dame que l’on voyait dans toutes ces émissions à destinations de la “ménagère de moins de cinquante ans” aspirant à devenir Alysanne quand elles auraient cinquante ans elles-aussi ; mais qui touchaient en réalité un public beaucoup plus large, étendu aux maris et aux amants, de sept à soixante-dix-sept ans. Sous le ciel fatigué de Coruscant, gris comme les cernes de ses habitants, apparut donc la Sénatrice Méridan. Ce fut une femme sublimée qui fit son entrée en scène sur les écrans géants attélés aux buildings pour couvrir l’événement qu’était son adresse à la Galaxie avant le vote des membres de l’AGPU. Le glas de sa démarche charismatique résonnait ici comme si elle était toute proche, alors que ses chaussures appuyaient sur un parquet d’Ossus. La fluidité de son pantalon taille haute évasé réveillait les regards le long de ses jambes. Révélée à la Galaxie toute entière par la lumière crème de nombreux spots la toisant, Alysanne, femme rayonnante et solaire, née pour se produire et être vue, s’apprêtait à prendre la parole.

- Êtres conscients de la Galaxie,

Ce soir, vous verrez se bousculer devant vous une cohorte de politiciens automates : du syndicaliste rabougri aux vociférations dépassées qui n’a pas saisi les réalités de la galaxisation ; à l’autocrate en devenir, presque flanqué d’un blazer bon marché, qui a ciré son crâne en espérant attirer le feu des projecteurs ; en passant par les candidats du système aux ambitions creuses et aux promesses vides de sens. À élection dans des circonstances exceptionnelles, je vous propose ma candidature, celle d’une femme plus que fantastique dont le seul mot d’ordre sera : votre liberté.

Le temps qui m’est imparti à l'occasion de cette intervention étant restreint, je ne pourrai développer qu’une once du programme que je prétends défendre et des aspirations qui sont les miennes. Sachez avant tout nonobstant cette légère contrariété, à quel point je vous estime tous particulièrement. J’aurai à cœur d’être le visage de l’Alliance Galactique des Puissances Unies et son incarnation, celle qui, accompagnée d’êtres emplis d’expérience et de volonté, nous accompagnera ensemble vers l’égalité des droits ainsi que davantage d’échanges culturels et de progrès scientifique.

Vous n’êtes peut-être pas sans savoir que j’ai déjà communiqué plusieurs pistes de réflexion quant au contenu que je souhaiterais voir figurer dans la Charte de l’AGPU ainsi qu’au sein d’une Déclaration galactique des Droits des Êtres conscients si je suis élue. Parmi ces mesures figure l'explicite énonciation de normes juridiques contraignantes nouvelles, venant servir de base à l’érection d’un droit international et galactique unifié et transformé, devenant ainsi plus performant. Ce soir, je m’engage devant vous à faire en sorte que plus aucun monde, plus aucun peuple, plus aucune personne ne subisse la spoliation de ses libertés fondamentales et la dépossession des biens acquis par son labeur, étant donné que cet ensemble forge une partie intégrante de son bonheur.

Perpétuer les pratiques démocratiques de l’AGPU et diffuser ses principes pourrait, il est vrai, mener à certaines situations conflictuelles. En ce moment même, notre Galaxie connaît à ce propos et à mon plus grand dam, une guerre ouverte qui ravage l’Empire Sith. Aux peuples impériaux et à leurs voisins, je témoigne ma sincère solidarité et appuie la ferveur avec laquelle je compte agir en faveur de leur dignité. Le chemin de la paix est certes encore long, ne laissons pas les affabulateurs nous faire miroiter le contraire, mais je m'adresse à vous, Êtres conscients de la Galaxie, soucieuse de mettre en œuvre les projets qui sont les miens et que je ne manquerai pas de faire enrichir par vos représentants à tous.

Ce discours a été enregistré plus tôt dans la journée, ainsi au moment où vous le visionnez, mon équipe et moi nous nous sommes déjà remis au travail. Il n’y a pas le moindre temps à perdre si nous voulons réussir l’ambitieux pari de construire un avenir en commun pour notre Galaxie. Nous aurons à nous battre contre bien d’autres ennemis que Darth Ramken le lâche, mais je suis déterminée.


De ses doigts beaux et fins et dans une mise en scène théâtrale, la Sénatrice salua ceux qui la regardaient. Elle fit une longue révérence à son public. Ce dernier bouche-bé par la force particulièrement puissante des mots qu’il venait d'entendre ne put que déclencher un tonnerre d’applaudissements. Même si un vaisseau avait décollé du parterre, son bruit aurait été fabuleusement masqué par les frappes de remerciements et les sifflets des Coruscanti. Après tout, chauvins comme ils étaient ils ne pouvaient qu’être galvanisés par leur poulain, pur produit du mérite républicain et l'ovationnaient.

À bien des parsecs d’Ossus, il y avait un enfant dont Alysanne avait rempli les yeux de paillettes à la saveur de l’espoir. Bon nombre d’autres petits êtres, tous bien conscients de la terrible réalité du monde, avait pu s’identifier au sourire tendre et presque maternel qui ornait les lèvres de la candidate. Leurs regards rêveurs réchaufferaient les cœurs.

Qu’en était-il des autres ?

Evea Ekway
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La pantoranne s'était levée particulièrement tôt en ce grand jour. Son moral ne fut point entamé par l'épaisse couche nuageuse qui occultait le ciel bleu qui pourtant se faisait envier depuis plusieurs semaines déjà. Après tout Evea remplaçait facilement la voute azurée à elle seule, ses lèvres rosées étincelaient dans un brillant sourire. Alysanne Méridan allait parler à la Galaxie, sa plus précieuse amie allait montrer de quel bois elle se chauffe. Il ne fallait en aucun cas louper ça !

Après s'être servie un verre de jus de Meiloorun, la pantoranne alla s'installer sur le sofa de son appartement sénatorial, le verre contenant la boisson vitaminée à la main. Elle était seule devant l'écran holographique qui fut bientôt projeté sur le grand mur beige du salon, mais cela lui permettrait de réagir comme elle le pensait au paroles qui allaient être prononcée.

Evea Ekway avait un peu d'avance sur la diffusion du programme politique, cependant elle profita de ce temps pour se remémorer le programme ambitieux de chacun des candidats. As'k Orgoul avait de bonnes idées, bien que trop virulentes à son goût, mais il ne séduira pas la majorité, il était clair que le sénateur participait à l'élection uniquement dans le but de se faire entendre et non pour obtenir sa place à l'AGPU. Maître Thélophilus portait un programme plus philosophique que politique mais dispensait de bonnes paroles qui plaisaient à la pantoranne, toutefois un beau parleur devra ne pas se laisser éclipser par les autres, ce qui a de fortes chances de se produire. Darth Khorog tant qu'à lui était le seul qui n'avait aucune chance d'obtenir la voix d'Evea, aucun belliciste ne devrait prôner la paix sans apporter aucune preuve de sa bonne foie.

Alors qu'elle ruminait toutes ces paroles, un visage familier apparu dans toute sa splendeur à l'écran : la Sénatrice Méridan était encore une fois, comme à son habitude parfaitement vêtue et maquillée au centimètre prêt. Tout simplement resplendissante, l'âge n'avait aucune emprise sur son apparence... en apparence.

Après un discours très convainquant principalement accès sur la liberté des peuples, la cinquantenaire disparue dans un tonnerre d'applaudissement qui remonta et traversa la baie vitrée de l'appartement de la Sénatrice alderanienne. Son amie avait fait grande sensation. Par contre, elle avait un adversaire de premier choix : Un long duel risquait d'être déclaré entre Alysanne Méridan et Darth Khorog. Finalement le combat Empire-République refaisait même surface lors de ces élections.

Bien qu'au sein de son programme figuraient les termes de libre-échange, de galaxisation ou encore de capital, Alysanne portait ses idées jusqu'au bout avec détermination. Elle ne sera pas l'un de ces chefs politiques qui parlent plus qu'ils n'agissent. Un peu de changement ne peux faire de mal. Tant qu'aux quelques idées libérales qu'elle prône, Evea agira au mieux de sa bonne relation avec la ralltirienne afin d'ajuster ces politiques vers quelque chose de plus socialiste. Enfin tout cela restait encore à voir.

- Bien parlée Alysanne. Ne donne pas de coup de pied dans la termitière, rase là au complet. Dit-elle avec un sourire confiant. Montre leurs ce qu'est la paix véritable.

Et sur ces mots elle fini son verre de jus de Meiloorun d'un trait.


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- Mes félicitations pour ce discours sénatrice !

Déclara une voix mélodieuse dans l’ombre. Quelques applaudissements s’élevèrent et la silhouette de Sly Keto sortit de l’ombre d’un rideau, suivie par quatre gardes royaux umbarans, enfermés dans leurs armures d’or et d’ivoire affectés à sa sécurité rapprochée. La Vice-Chancelière était vêtue d’une robe pourpre et grisâtre, les mains sur les hanches l’umbarane s’immobilisa quelques secondes comme une mannequine gratifiant la sénatrice d’un sourire charmeur. D’un pas gracieux elle s’avança vers elle pour la saluer, suivie par sa garde rapprochée gardant une distance de sécurité d’un mètre environ. Elle s’était faufilée dans les coulisses de l’opéra royal d’Ossus, étant en visite dans ce système pour opérer quelques négociations avec le Clan Bancaire Intergalactique, Sly Keto avait profité de la fin de la réunion d’aujourd’hui pour observer les discours des différents candidats à la présidence de l’AGPU qui, devant la crainte d’une guerre civile de grande ampleur dans l’Empire, semblait avoir décidé de prendre une forme plus concrète. Sa voix douce s’éleva tandis qu’elle se rapprocha d’Alysanne Méridan pour s’arrêter à moins d’un mètre d’elle.

- J’espère que vous appréciez la surprise de ma présence sur Ossus ma chère. Je pense que votre discours saura convaincre les électeurs de vous faire confiance… La concurrence demeure rude, mais je sais que vous saurez tirer votre épingle du jeu.

La sénatrice Méridan et la Vice-Chancelière Keto entretenaient depuis le MuNa Gala de Rhinnal une liaison en pointillé. Devenue la maîtresse de l’umbarane, la ralltiirienne et elle ne se croisait pas tous les jours en raison de leurs emplois du temps respectifs, profitant de rares moments, de parenthèses intimes dans leurs quotidiens pour laisser brûler à l’unisson le feu de leur cœurs. Sly Keto avait donc profité de son emploi du temps pour revoir son amante afin de joindre l’utile à l’agréable. Pour l’heure personne n’avait surpris les deux femmes en fâcheuse posture dans les recoins les moins fréquentés du Sénat, il n’y avait aucune raison pour que le petit jeu entre Alysanne et Sly ne prenne fin. Bien qu’il soit peu probable que ses gardes royaux ne viennent à révéler leur liaison, l’umbarane tenait à quand même conserver les apparences devant eux, et d’éventuels témoins ou autres invités susceptibles de venir encourager la sénatrice ou la saluer pour son discours, d’où ce certain formalisme qui amusait la vice-chancelière, rajoutant une couche d’espionnage par-dessus son rôle d’espionne Sith. Et cela rendait le tout encore plus excitant, surtout pour faire languir quelques peu la représentante de Ralltiir.

- Dans tous les cas, je viens vous apporter mon soutien inconditionnel ainsi que mon appui sans faille dans votre campagne. Comment vous portez-vous ?

Pour la Vice-Chancelière, il était important que ce soit la République qui préside l’AGPU. Soutenir Alysanne Méridan était une évidence pour l’umbarane compte tenu de la relation passionnée qu’elle menait avec elle et qui pouvait, peut-être à terme, la rendre malléable aux murmures de la Reine. Sly Keto avait déjà croisé Maître Télophilus à plusieurs reprises lors de ses visites sur Ossus et même si ce brave homme avait été un excellent père de substitution pour le jeune monarque Virgile Auguste il n’avait pas été le premier choix de l’umbarane. Le sénateur As’k Orgoul n’était pas non plus un choix des plus avisés à faire compte tenu de la position de son parti dans la Rotonde, quant à Darth Khorog, Darth Oracci le détestait et n’avait pas cru un traitre mot de son discours qui ne lui ressemblait pas.

Elle l’avait vu sur Dromund Kaas lorsque Ysanne Ha’mi avait demandé leurs présences respectives pour torturer Ses’kai Mora. Son attitude trop mielleuse à l’égard du prisonnier avait agacé la Sith de part son manque de perspicacité, un individu comme ce Jedi corrompu ne s’amadouait pas avec de belles paroles et une torture psychologique, ce Jedi n’avait été qu’un chien, une bête à battre pour s’assurer qu’elle soit bien dressée. Au final sans doute devait-il encore croupir dans les cellules de Dromund Kaas à attendre que son heure vienne, il avait été abandonné par son propre Ordre qui l’avait sans doute trouvé trop gênant... Darth Khorog quant à lui n’était que le gardien d’un culte aux racines pourries, un arbre ancien à l’écorce épaisse certes mais si sèche et morte qu’une braise suffirait sans doute à faire flamber en quelques heures seulement pour le réduire en cendres.

Joseph Vankrayn
Joseph Vankrayn
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Coruscant... une planète pleine de dualité auquel vous rajoutez une goutte de mixité racial à un niveau galactique. Vous avez la richesse d'un coté et la pauvreté de l'autre... Les étoiles et la couches de permabéton... L'ordre et le chaos... L'air frais et l'air recyclé... 

Il était déjà allé dans les niveaux inférieures pour de multiples raisons; boulot, récréations, recherche... Il n'aimait pas particulièrement les zones et pour de multiples raisons toutes plus évidentes les une que les autres... Heureusement pour lui, il n'était pas dans un caveau glauque à l'air rance pour traquer un énième connard qui avait fait une connerie qui lui avait valu d'avoir Joseph sur le dos.

Non... Aujourd’hui il était dans la bonne face de Coruscant... La surface.

Plus particulièrement entre les hauts et bas-quartiers de la surface. C'était un peu l'endroit fourre tout où l'on pouvait justement trouver de tout, mais généralement du bon... Il était dans un genre de quartier résidentiel où il y avait tout un tas de restaurant, bar et salle d'animation qui s’enchaînaient les un après les autres. Joseph quand à lui était là pour un bar/restaurant en particulier...

Le Roxanne...

Pourquoi celui-là ? Et bien disons que malgré le nombre de fois où il était venu sur la planète pour une raison professionnelle ou récréationnelle, il ne connaissait pas de nombreux endroit assez sécurisé où il pouvait passer une soirée sans avoir à regarder derrière son épaule.
Sauf quand tu passais ta soirée dans un bar réputé pour être le lieu de drop des membres de la FSC...

Là tu pouvais être sur que seul un crack en plein trip débarquerait dans un tel endroit pour y foutre la merde... Pour se retrouver au fond du puits ascensionnel dans l'heure.

Il était donc au bar... Entrains de siroter une bonne bière corellienne bien fraîche avec la propriétaire à coté, tous les deux regardants un genre de publicité politique sur une candidate de l'AGPU.

D'ailleurs, s'il était là et qu'il connaissait ce bar c'était justement grâce à sa propriétaire. Les plus superstitieux diraient que c'est grâce à la Force, lui dirait que ce n'était qu'un concours de circonstance. Il avait accepté une mission de la part d'un inspecteur de la FSC pour infiltrer un centre médical qui n'était qu'une façade pour l'Echange... Sauf que l'inspecteur en question ne lui avait pas dit qu'il avait aussi envoyé une connaissance à lui... C'était comme ça qu'ils firent connaissance et qu'il était allez dans son bar pour "fêter" cela.

 Il écouta donc silencieusement la femme en paillette qui faisait de son charme, avec une efficacité indéniable, pour essayer certainement de gagner des votes en sa faveur... Après tout, si l'on votait avec l'affiche des personnes elle en aurait gagné une bonne marge... Etant la seul femme dans le lot.

Il ne put s’empêcher de sourire en la voyant faire, en se rappelant la dernière fois qu'il l'avait elle aussi croisé. Il c'était fait passé pour un impérial lors d'une soirée artistique pour la kidnapper et l'amener à son client... Qui s’avérait être des civils de sa planète qui n'aimaient pas trop qu'elle utilisait son budget à faire la fête ou ce genre de chose.

Alors la voir à la candidature pour l'organisation censé gérer la paix galactique ou un truc tout aussi immense... C'était cocasse. Bon pas plus que l'inquisiteur qui avait faillit l’arrêter avec des rebelles impériaux...

Non il ne connaissait pas les deux autres postulants à la place de président, mais il était sur qu'ils devaient avoir un dossier remplit de raison du pourquoi ils avaient leur place à la tête de leur truc. Et puis tout ça... Ça ne le regardait pas et n'allait en rien changer sa vie.

Mais entre deux inconnues, un inquisiteur sith et la lionne le choix était vite fait pour sa part.


" Patronne ! Une autre s'il te plait... "

Il détourna le regard de l'écran pour se tourner vers la jeune femme dangereuse qui lui servit une nouvelle bière.

" Tu penses qu'elle réussiras à rétablir un semblant d'ordre dans tout ça si elle devient président ? "
"A voir ce qu'elle fera, je la connais pas plus que ça.  Mais elle va avoir du pain sur la planche."
" Hmm... "

Franchement, il se demandait bien ce qu'elle allait faire si elle gagnait la course à la présidence... Peut-être qu'il devrait aller lui rappeler à son bon souvenir, voire s'il y aurait pas quelque chose à en tirer.
Alysanne Méridan
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On fit signe à Alysanne que l’enregistrement de son allocution venait de prendre fin, l’aveuglante lueur des spots éclairant la femme et son pupitre cessa donc elle aussi. Peut-être étaient-ils polis, peut-être étaient-ils conquis, quoiqu’il en soit le gros des techniciens présents en contrebas de la scène applaudit poliment la prestation de la candidate. L’un des assistants réalisateurs, plus enthousiaste et tout sauf éhonté, se mit même à siffler non sans machisme. Ce comportement d’un autre temps, doublé à sa manière de s’asseoir, visiblement symptomatique de son syndrome des couilles de cristal, en disait long sur le bonhomme. La Ralltiirienne fut néanmoins détachée du profond mépris qu’elle éprouvait pour lui par un chant au timbre familier qu’elle avait plus l’habitude de sentir au creux de son oreille que d’aussi loin.

- Votre Majesté, c’est un réel honneur de vous savoir parmi nous en ce jour si particulier.

Telle une comédienne en représentation, Alysanne avait su choisir un ton de voix des plus mondains, idéal pour tromper l’assistance sur la vraie nature de la relation qui l’unissait à la Vice-Chancelière de la République Galactique. Afin de parfaire un peu plus son costume, la Sénatrice de Ralltiir se redressa et bomba le torse. Après que Sly se soit approchée, elle effectua une révérence magistralement exécutée qui sembla tout à fait convenir aux quatre agents de sécurité de la Reine d’Umbara. Ces quatres individus ne pouvaient être que de simples gardes du corps, à la fois ses colosses et ses pantins, ils devaient également être ses petites mains armées, utiles lorsqu’il apparaissait essentiel de soustraire à certains effrontés des informations on ne peut plus sensibles.

Alysanne ne put d’ailleurs s’empêcher de se demander sur ce que cachaient leurs armures surfaites d’un bling-bling qui aurait presque réussi à l’horripiler, elle la femme de strass et de pailettes. Heureusement que l’Opéra royal était peu fréquenté aujourd’hui, au grand jamais notre Primadonna n’aurait aimé se faire voler la vedette par ces individus aussi reluisants que la carlingue chromée d’une navette tunée. Trônant au milieu de ce précieux écrin, la numéro deux de l’exécutif républicain ressemblait aux yeux de la Ralltiirienne à un chrysanthème desséché resté trop longtemps sur une tombe. Malicieuse comme elle était, la candidate ne manquerait pas de le notifier à sa comparse. Si elle désirait faire disparaître si vite cette robe, c’était bien pour s’amuser convenablement avec ce qu’elle dissimulait pour l’instant.

- Voyons, ne doutez pas de votre capacité à rendre ce jour encore plus extraordinaire qu’il ne l’est déjà. Je m’en remets sereinement aux membres de l’AGPU désormais et espère qu’ils sauront faire le bon choix.

Alysanne approcha doucement ses lèvres de l’oreille attentive de Sly et y chuchota quelques mots avant de prendre la direction des loges et de l’inviter à la suivre.

- J’espère également que je pourrai descendre sous peu la fermeture éclair de cette robe.

Les deux femmes s'engouffrèrent donc dans les coulisses, escortées par les quatre paladins. Au détour d’une coursive, le regard de la blonde retrouva celui de Sacha, son ami, celui qui l’avait habillée, coiffée et maquillée aujourd’hui, qui avait choisi ce tailleur-pantalon en satin blanc nacré et ces escarpins noirs lustrés à haut talons rouges. Tout à l’heure, le petit homme bedonnant avait su trouver les mots pour rassurer sa Sénatrice et lui permettre d’enregistrer adroitement son discours. Maintenant que cette épreuve était passée et que son amie avait même retrouvé son amante, tout continuerait à aller pour le mieux et ensemble, elle pratiquerait un tout autre art oratoire. En effet, Sacha étant le confident d’Alysanne il connaissait tous ses secrets inavouables et la nature des torrides unions des deux femmes d’État.

- Madame la Vice-Chancelière, j'aimerais solliciter une audience avec vous. Ainsi, nous pourrions solutionner cette affaire économique d’une importance capitale au sujet de laquelle je vous avais écrit.

La troupe de six personnes s’était arrêtée devant une loge d’apparence vaste. Une inscription électronique sur la porte de celle-ci indiquait le nom de la candidate. D’un hochement de tête, la maîtresse umbarane accepta. Alors que ses gardes allaient la suivre et qu’Alysanne les avait déjà toisés de ses ravageurs yeux noisettes, d’un simple geste de la main, la monarque leur ordonna d’attendre à l'extérieur de la pièce. Comme quoi, la monarchie absolue avait du bon. Des heures durant, les quatre sentinelles dont seuls leurs yeux cernés par la fatigue de leur surveillance étaient perceptibles se relayèrent devant la porte et dans les proches couloirs.

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La politique, ce n'était pas son fort, ce n'était pas celui de son maître non plus qui lui avait toujours dit de s'en méfier, et plus encore des politiciens car c'était eux qui la faisaient, la politique. Cependant, s'en méfier ne voulait pas dire l'ignorer, car c'était elle qui faisait tourner la galaxie après tout, la politique. C'était pour cela qu'elle veillait à toujours à se maintenir à jour vis-à-vis de l'actualité.

Aujourd'hui à la une, une guerre civile chez les Sith, ça, elle l'aurait bien parié, mais ça aurait été de l'extorsion. Les détails étaient encore flous, même si elle pouvait parfaitement deviner les raisons de celle-ci vu qu'elle avait éclaté quelques jours seulement après la signature du traité d'Ossus. Cette bonne nouvelle était cependant entachée par une autre, celle de l'annonce de la tenue d'élections pour un président à l'AGPU. L'Association Galactique des Planètes Unifiés était le rêve d'un seul homme, bien qu'on ne puisse pas encore vraiment l'appeler un homme, Virgile-Auguste d'Ossus, monarque de la planète du même. Un rêve qui avait vu le jour lors du Sommet pour la Paix, toujours sur la même planète, et qui avait depuis flotté en filigrane pendant tout le processus de Paix. H'phedia avait toujours vu la chose comme la création d'un esprit aussi idéaliste que naïf qui n'avait pas la moindre idée de comment la grande galaxie là-dehors fonctionnait ; la réponse étant avec de la sueur, du sang et des larmes ; et qui était destinée à ne rester qu'une déclaration d'intention. Visiblement certaines personnes voulaient qu'il en soit autrement et cela déplaisait fortement à la sentinelle. Premièrement car elle ne saurait faire confiance à une quelconque organisation dont les Sith feraient partie, secondement car une telle organisation prônant la coopération et la paix à l'échelle galactique existait déjà, elle s'appelait la République Galactique. Pour la jeune araignée, l'AGPU était l'aveu de son échec, celui de l'universalité de ses valeurs et de son idéal, mais aussi de son inaptitude, ainsi que celle de son Ordre, à juguler l'Empire Sith au point de devoir le considérer comme un acteur géopolitique incontournable. En résumé, ils avaient échoué, et ce joli petit sigle en était la sinistre conséquence, et si pour l'instant l'organisation se résumait à ces quatre lettres et un terrain neutre, cela serait très certainement amené à changer à l'issue de l'élection.

H'phedia avait passé en revue les quatre candidats : As'k Orgoul était trop transparent pour qu'il retienne vraiment son attention. Darth Khorog... Le Sith... Elle avait souvent entendu parler de lui, le Grand Inquisiteur de l'Empire, son visage hors de ses frontières, bien moins « doux » que celui de Darth Noctis qui l'avait précèdé. Son discours lui avait un rire jaune, il faisait si peu d'efforts pour cacher son souhait de faire de l'AGPU le vecteur qui propagerait la domination, l'infection, des Sith au reste de la galaxie. Maître Thelophilus était celui qui trouvait le plus grâce aux yeux, multiples, de la sentinelle. Il l'était l'envoyé de Virgile-Auguste et devait apporter, de par son expérience, un filtre ô combien nécessaire à la candeur galopante de son souverain. Plus important, il s'assurerait que l'organisation resterait fidèle à la vision de son inventeur, neutre, libre des influences de ses constituants... Impuissante et insignifiante... Oui, c'était pour le mieux, que l'AGPU reste en dehors de l’échiquier galactique, plutôt que d'être un pion de plus.

Le dernier candidat, celui de la république, était une candidate, Alyssane Méridian, dont le discours de candidature faisait le tour de tous les médias Républicains. Si les politiques de la République étaient connus pour leurs tenus élaborés, la sénatrice les battait tous et n'aurait pas dépareillé dans un défilé de mode. L'exubérance de sa tenue allait de pair avec celle de sa personnalité, si la politique se résumait au jeu de l'image, alors Alyssane Méridian avait déjà gagné. Intrigué autant par le personnage que par son discours qui semblait vouloir tout dire sans rien dire en même temps, elle décida de se renseigner à son sujet, ce qui signifia se procurer le dernier numéro de Boomshell, un magazine qui lui avait consacré un dossier.

Ainsi elle eut un bref résumé de sa carrière, commencé dans les milieux de la finance Raltiiri, de ses positions politiques, en résumé, elle ne se reconnaissait d'aucun parti et prônait le Droit, la Liberté, la Justice, le portefeuille d'un politicien « idéaliste » type, le tout saupoudré d'un peu de bienveillance financière. Cela aurait pu s’arrêter là si l'article n'avait pas jugé bon de détailler plus en avant son programme, avec, en dernier paragraphe, une bombe qui fit dresser à l'Araquia tous les poils qui couvraient son corps. Une aide humanitaire pour les populations impériales ? Une assistance militaire contre Ramken ?! Est-ce que son maquillage contiendrait-il des substances psychotropes ? Ne voyait-elle donc pas que les loyalistes n'allaient pas se gêner pour utiliser les forces républicaines pour mener leur guerre contre les renégats à leur place, sacrifiant vie et ressources tout en laissant les leurs intacts ? Et ça c'était dans le meilleur des cas, oui le meilleur, à savoir que la guerre civile Sith était réelle et non pas un stratagème créé pour se poser en victime et attirer la sympathie de la République. Paranoïaque ? Elle ? Elle avait eu une Sith dans sa tête pendant plus d'un an, et des morceaux y étaient encore même après toutes ces années, elle savait comment ils fonctionnaient, elle savait les profondeurs de perversion et de machiavélisme qu'ils pouvaient atteindre. Mais ce n'était visiblement pas le cas d'Alysanne Méridian, et de bon nombre de ses confrères, aveuglés qu'ils étaient par leur pacifisme... et leur avidité.

Elle se souvenait des mots de son maître, que les Sith ne faisaient pas qu'exploiter vos faiblesses mais aussi vos forces. Et c'était exactement ce qu'ils faisaient avec la République tout entière, ils avaient pris sa propre logique, en avait fait une lame et l'approchait dangereusement de son cœur. Le travail était d'ailleurs déjà bien entamé entre le ministère des affaires Jedi, la condamnation de l'ex-chancelier Anor, et l'exclusion des Jedi de toutes les négociations du traité d'Ossus, alors qu'ils avaient été pourtant bien présent lors du tout premier sommet pour la paix, la République s'était assuré que l'Ordre soit soigneusement écarté des affaires galactiques, que son influence soit réduite au maximum, pour le plus grand plaisir de ses amis Sith. Mais, quand le piège se sera refermé sur les politiques crédules, qui, comme à chaque fois, devra les sauver de leur propre bêtise ? Les Jedi, et entre-temps la moitié de la galaxie aura brûlée.

Mais que pouvait-elle bien y faire à elle tout de seule ? N'y avait-il donc personne au sein de cette République qui n'est pas oubliée qu'il n'y a même pas trois ans ils étaient encore en guerre ? Qui se souvenait de ce qu'il s'était passé sur Lorrd, que les responsables étaient les mêmes qui aujourd'hui seraient des mains devants les Holo-caméras et signaient des Traités de Paix ?

Si, il y en avait une, une et une seule à sa connaissance, Emalia Kira. De tout temps elle avait été le fer-de-lance anti-impérial, elle avait déclenché une guerre à elle seule, court-circuitant l'intégralité du processus gouvernemental pour cela, une action discutable, mais rendue nécessaire par l'indolence Républicaine face à la farce qu'était le Traité d'Artorias. La Reine d'Ondéron avait parfaitement su voir quelle menace représentait réellement les Sith et avait décidé d'agir en conséquence, mais elle le paya chèrement. Le sénat ne lui pardonna pas cette audace et le nouveau gouvernement fut plus que ravi de la condamner. Si elle échappa à la prison elle écopa d'une amende exorbitante et d'une interdiction de se mêler de la politique, mais il était évident que la chancellerie n'attendait qu'un faux pas de plus pour frapper bien plus durement. Cela aurait pu être la fin de l'histoire, mais il n'en fut rien, quelque temps plutôt les réseaux sociaux s'étaient enflammés des suites d'une vidéo volée où l’ex-chancelière annonçait dans un discours passionné son désir de continuer la lutte envers et contre tous, quel qu’en soient les conséquences. Même si la chose avait été promptement enterré par le gouvernement et l'actualité, et que rien ne semblait avoir suivi cette déclaration, H'phedia elle s'en était souvenue, tant elle avait trouvé la chose admirable.

À présent elle savait ce qu'elle avait à faire, passer un petit coup de fil.
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