Fúm Ellar
Fúm Ellar
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21 576, 1er semestre • Ord Pardron, comptoir commercial d’une colonie minière importante.


Fúm Ellar alias Pink Poppy – #E9CBE8
Kaldor Mantell – #ffcc66
L4-P1-L4-ZU-L1 alias Lazu – #97F4FF
Un employé de MineralsSociety – #C5D78F


« Vous pensez être capable de vous charger de ces conteneurs en combien de temps ? – Selon les calculs de mon droïde et remontant la Passe Corellienne, en quinze jours j’me suis chargé d’tout expédier à Druckenwell. En trois allers-retours, ce sera réglé. – Vous êtes sûre de vous, hein ? Non pas que je doute de vos capacités, Mademoiselle Poppy, mais… L’entreprise peut plus se permettre de nouvelles pertes. Rien que ce moi, c’est quatre attaques qui ont frappées les convois. Résultats, on en est à sept cent cinquante milles crédits de pertes. Encore deux comme ça, et on peut fermer boutique. On n’est pas les leaders sur le marché, on s’débrouille surtout pour que les petites colonies puissent ne pas manquer de matière première, du coup, ces histoires de pirates ont pas mal entamé nos liquidités. – Ne vous inquiétiez pas. Je serai prudente et ne m’écarterai pas de la voie principale, tout devrait bien se passer… M’enfin, il n’y a que vous à avoir été embêté comme ça ? – Non, il y a aussi Rocks&Co et SiliceFather&Sons. Que des petits calibres, par rapport aux monstres comme CaillouxGalactical. On s’est dit que d’une façon ou d’une autre, les pirates devaient savoir qu’on passait surtout par des freelances, alors que les pontes, eux, ont leurs propres flottes, et souvent armées. Nous sommes quand même loin de Coruscant ici, et de ses mondes très importants du noyau. Ça plus le fait que la guerre à éloigner les troupes des frontières qui n’sont pas limitrophes à l’Empire… Les temps sont durs, les temps sont durs… – Je vous promets de faire au mieux, les colonies auront leurs réserves en cailloux. »

L’humain se marre, j’crois qu’il en voit pas souvent des cas comme moi. On se serre la main, fermement, en mode « on est dans la même galère » alors que pas du tout parce que c’est moi qui risque ma peau dans cette histoire, et je sors de son bureau pour revenir sur les docks. Bon. Première chose, me faire charger le Cassius. Deuxième étape, prévenir mon tandem qu’on est prêt à s’faire bourrer l’fion par les pirates. Troisième étape, s’arracher du sol et aller bourrer l’fion des pirates qui pensaient pouvoir tranquillement me bourrer l’fion. Ah merde ! J’avais oublié… Y a une étape ou j’dois m’promener et causer un peu avec les gens. P’tain, j’suis nulle à ça. Pour voir si y aurait pas des trucs chelous ici. Je dégaine mon comlink et contacte le plus joli droïde de la galaxie : « Lazu, finis de préparer le Cassius, on va avoir les calles pleines de rocailles d’ici ce soir. Tu fais aussi le tour des moteurs, tout ça, tout ça, on doit être prêts à décoller d’ici demain matin, grand max. – Bien Madame, nous devrions, selon mes calculs, être tout à fait prêts d’ici 18 heure 57, en réalité. – Ouais, ouais… Allez, au boulot. » Bon… Plom, plom… à la limite, j’vais directement appeler mon p’tit pote du jour, il saura peut-être me donner deux/trois tips :

« Allô ? M’sieur Mantell ? Ici, c’est Pink Poppy. Vous m’recevez correctement ? L’Cassius va être chargé, on va pouvoir aller en promenade tantôt. M’enfin, en attendant, faut essayer d’choper des infos sur place… Des idées par où j’pourrais commencer ? » Comment qu’j’me suis retrouvé en tandem avec Dodor Mantell… Mmmhh… C’compliqué. En fait, oui et non. En gros, effectivement, les soldats manquent, peuvent pas être partout, besoin de collaboration freelance, pas des masses de mercenaires dans le secteur avec des vaisseaux gros comme le mien qui pourra servir d’appât comme ça, pas besoin d’aller chercher les méchants, ils viendront à l’armée, bam, bam, boum, boum… Gros salaire. Enfin, Lazu il m’a quand même fait remarqué les petites lignes sur le contrat, comme quoi j’peux pas tenir l’armée responsable des risques que je vais prendre pour elle. J’ai trouvé ça un peu gros… Mais j’ai trouvé la paye encore plus grosse alors bon ! Voilà… La vie, c’est des choix et des paris ! Moi, j’parie que je vais m’amuser de ouf, que j’vais botter des culs et que je vais pouvoir payer plein de cadeaux à la famille. Bon… Qu’est-ce qu’il fout le Kalchouchou ? Il en met un temps à répondre… Bordel. J’attends moi…
Kaldor Mantell
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***Frégate de classe justice « Sentinelle », base d'opération de la 52ème Compagnie Aéroportée « Ailes de Feu »
Quartier du peloton Aurech, escouade Raptor***




« Donc... on est seul ?
- Pas comme si on avait le choix Mantell, on a connu pire.
- C'est vrai, c'est juste que j'aime pas vraiment l'idée de mêler des mercenaires dans tout ça.
- Je sais, c'est inhabituel. Mais on a pas le choix en ce moment, avec l'Empire qui continue de s'entre-déchirer, l'État-Major a décidé de dégarnir certaines zones pour renforcer les frontières.
- Et ça laisse le champ libre aux pirates et autres vermines spatiales pour renflouer leurs coffres, classique, quand le chat n'est pas là les souris dansent.
- Et c'est pour ça qu'on a besoin d'aide extérieure. Et ça risque de durer un moment... »

Kaldor hocha la tête en soupirant, ne pouvant rien faire d'autre que de reconnaître que sa supérieure avait raison, comme d'habitude. Règle du chef numéro 1 : le chef a toujours raison. La zeltronne reprit :

« Allez, c'est pas non plus l'océan de Kamino à boire, ça va bien se passer tu verras. »



***Ord Pardron, colonie minière
Bordure médiane, sud-ouest de la galaxie, proche de l'espace Hutt***



« Allô ? M’sieur Mantell ? Ici, c’est Pink Poppy. Vous m’recevez correctement ? L’Cassius va être chargé, on va pouvoir aller en promenade tantôt. M’enfin, en attendant, faut essayer d’choper des infos sur place… Des idées par où j’pourrais commencer ? »

Cette voix qui parlait à travers la radio de Kaldor, c'est celle de Pink Poppy, et donc la mercenaire qui allait travailler avec eux le temps de son contrat. Et par là il faut préciser qu'il s'agit des (trop) rares mercenaires ayant acceptés l'offre de l'armée : servir d'appât en transportant une cargaison de marchandises pour attirer une bande de pirates qui sévit dans la région depuis un moment déjà.

Certes, le fait qu'elle soit seule témoignait au mieux qu'elle était suffisamment forte pour se débrouiller, soit qu'il s'agissait d'une débutante qui avait la grosse tête parce qu'elle savait faire pan-pan-piou-piou avec ses blasters.

Et il a fallut que ce soit le deuxième cas... Bon, au moins elle avait un cargo, idéal pour l'opération...

Ouais bon, on s'égare.

Kaldor prit le temps de terminer sa série de cent tractions sur la barre transversale, trouvée un peu au hasard dans un coin du Cassius, avant de redescendre et de saisir son comlink qui était posé sur une table.

« Ouais Pinky je te reçois. Ok pour le chargement, j'me change et je te retrouve aux docks, j'en ai pour quelques minutes à tout casser. On trouvera une idée ensemble... ah, et on se tutoie, si ça te dérange pas. J'ai pas l'habitude de me faire vouvoyer. »

Après quoi, le mantellien prit le soin de se faire une toilette rapide, changea de tenue en passant de son treillis militaire à une tenue qui s'accorde plutôt bien avec celle que la lapine portait lorsqu'il l'avait rencontré. Cet ensemble, il l'avait prit un peu sur un coup de tête, trouvant que ça lui donnait un air de baroudeur de l'espace, idéal pour les planètes comme celle-ci, sans oublier que cela laissait son tatouage d'escouade (une tête de Raptorien stylisée sur l'épaule droite) visible, ce qui n'était pas pour lui déplaire vu que cela complétait bien son look. Quant à ses vêtements de ville, ils étaient plus adaptés aux endroits comme Coruscant par exemple, enfin les hauts-quartiers, évidemment.

Il quitta le cargo après avoir salué Lazu, le droïde qui suivait Fùm partout (la mercenaire lapine pour ceux qui suivent pas), et après un court trajet parvint aux docks. Une fois sur place, trouver Pinky ne fut pas des plus difficiles :

« Hohé ! » Lui fit-il de loin.

Alors qu'elle le rejoignait, Kaldor prit le temps de mieux la regarder, ouais elle était mignonne, ok elle était surtout là pour la prime, mais au moins elle n'était méchante et n'avait pas insultée les militaires lorsqu'ils s'étaient mutuellement présentés. Si vous saviez le nombre de portes-flingues qui s'estiment supérieurs aux militaires juste parce qu'ils ont des ressources différentes...

« Bon, les autres s'assureront que la cargaison soit bien rangée, après quoi ils nous suivront derrière dans la navette. »

Ils marchèrent un moment dans la ville, Kaldor regarda autour de lui afin d'évaluer son environnement.

« En ce qui concerne les infos... je suis pas non plus très doué pour ce genre de trucs, c'est bien pour ça qu'on a des cellules de renseignements. Bon, on va bien trouver, on a jusqu'à ce soir. Le mieux serait d'explorer un peu la ville, certains coins peuvent servir de repaires d'informateurs ou ce genre de truc.»

Ouais, pour les idées originales, on repassera.
Fúm Ellar
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Kaldor Mantell – #ffcc66




Mah quelle idée de demander à une Lepi d’attendre ? Sérieusement ? Et après on s’étonne que je fais des bêtises et que je suis chiante ! Mais regardez ce spécisme de base, là, complètement assumé ! Genre, MOI, je suis physiologiquement capable d’attendre que monsieur le militaire il se fasse tout beau et rutilant ? GEN-RE ! … Bon... Toute façon, j’ai pas le droit d’aller le chercher et de lui mettre mon pied au cul. Paraît que c’est mal vu de s’en prendre à celui qui a été désigné comme son coéquipier pour la mission. Quelle idée j’ai eu... Profitons de cet infini offert pour se faire une idée de tout ça...



Qu’est-ce que je pense de l’armée, moi ? Déjà, qu’il faut être pas mal masochiste. Quelle idée de s’imposer de devoir faire tout le temps son lit, comme ça... Et cette coupe de cheveux. Cet air patibulaire. Ce côté... Chiant comme la pluie. C’est un truc que je comprends pas. Enfin, qe j’admets chez les autres, j’suis pas du genre à dire comment faut vivre à ceux qui me demandent pas mon avis. Enfin, si, mais pas sobre. Et là, on n’a pas encore bu. Et surtout, surtout, cette façon d’aller au turbin en faisant genre “c’est pour le bien commun”. J’crois que c’est ce qui m’exaspère le plus. Genre “tu te sacrifies” pour la cause... Nah mais, sérieux, quelle cause ? Genre, le Chancelier Crapaud Ier, dans sa haute tour d’ivoire, il en a quelque chose à foutre de qui meurt sur le front ? Et de pourquoi... Genre, le gros friqué du noyau il est pas en train de défendre surtout sa p’tite fortune, accumulée à la sueur du front des autres, lorsqu’il envoie Ra’Oul pétarader à la frontière à sa place.



Ouais, j’crois que c’est ça l’idée, dans ma tête. Les mercenaires, genre moi, hein, j’suis unique mais pas à ce point, c’est peut-être des crevards qui courent après la thunasse mais... j’sais pas. J’ai l’impression quelque part que c’est plus honnête. J’vais pas faire genre j’ai la moralité d’une sainte. Non. Et quand je décide, à l’occaz’, de m’pignoler l’alter-ego en sauvant la veuve ou en évitant qu’l’orphelin meurt, au moins, c’est bien moi qui le décide toute seule comme une grande. C’est pas le Général Troufignon qui m’aura dit quoi faire. J’crois qu’c’est ça, finalement, qui me chagrine le plus – et ce qui m’tapait sur les nerfs de ouf chez les Jedi – cette absence absolue de liberté. Genre, on œuvre pour la liberté en étant soi-même un collier au cou et en mettant des grosses mandales dans la gueule. Genre.



Après, j’suis qu’une débilos. Une débilos qui attend ENCORE et qu’a absolument pas réglé les soucis de la galaxie pendant TOUUUUTT le temps qu’on lui donne encore... J’hésite franchement à me rouler une petite détente avant qu’il arrive mais j’vois mal comment j’peux dissiper l’odeur d’ici là, et j’suis à peu près sûre qu’il va en chier des ronds de chapeau. Si j’veux pas tarir le filon aussitôt que je l’ai trouvé, j’dois être professionnelle. Tiens... L’est joli ce vaisseau-là. C’est quoi ?



Quand il m’appelle, j’suis en train d’me promener entre les différentes carlingues. Faut vraiment que je change le Cassius. Au milieu de la plupart, même dans ce port de blaireaux, j’ai l’air de la plus blaireaute du coin. Il m’explique qu’il n’est pas plus doué que moi, mais bénévole le gars, sans s’la raconter, j’aime bien, et il me propose qu’on aille se perdre en ville pour trouver les informations.



“ T’inquiète pas, on aura vite fait le tour de “la ville”. Y a putain de rien sur ce caillou, ou presque. T’as quelque chose contre l’idée de boire en service ? Faudra peut-être ça pour se fondre dans la masse des souris d’astroports et réussir à glâner ça et là deux trois bribes de trucs. ” Je pandicule dans tous les sens avant d’prendre la route du centre névralgique de l’endroit. Mes tâlons claquent sur les dalles du spatioport et, de temps en temps, mon manteau est embarqué par le vent. J’ai l’allure d’un capitaine à mi-temps d’holofilm, ça m’fait marrer. Entre moi et la brutasse d’à côté, tout en muscle et en tatoo, en vrai, on en jette grave niveau baroudage intergalactique.
Kaldor Mantell
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La lapine le retrouva, et Kaldor put la regarder avec un certain intérêt : il faut dire que cette tenue lui allait bien, ça s'accordait avec ce qu'il portait. On aurait dit un duo de baroudeurs, parcourant la galaxie et vivants de petits contrats... Oui bon, des mercenaires quoi. Mercenaires que Kaldor passait son temps à buter lorsqu'ils s'amusaient à foutre le bordel dans la République.

“ T’inquiète pas, on aura vite fait le tour de “la ville”. Y a putain de rien sur ce caillou, ou presque. T’as quelque chose contre l’idée de boire en service ? Faudra peut-être ça pour se fondre dans la masse des souris d’astroports et réussir à glaner ça et là deux trois bribes de trucs. ”

Boire, évidemment que pour passer plus inaperçu dans un port remplis de voyageurs en tout genre tout en récoltant des informations, il valait mieux savoir lever le coude et poser discrètement ses questions que d'y aller directement. Ça serait comme débarquer avec une fanfare en criant « JE VEUX DES INFOS ET JE SUIS PAS DU TOUT SUSPICIEUX ».

Le truc c'est qu'elle parlait de boire durant le service.

On va pas se mentir, l'alcool et l'armée ont toujours étés ensemble : on boit pour aider à passer des mauvais moments, on s'enivre pour fêter la victoire, et on grisaille pour passer le temps en attendant l'assaut. Le truc c'est de savoir gérer ses doses, histoire d'éviter les débordements et sanctions disciplinaires qui suivent. Comme dit le slogan :  « En tout temps et en tout lieu, boire moins c'est le mieux. »

Ce qui amène donc Kaldor à répondre en haussant les épaules :

« Les militaires aiment l'alcool et les femmes, alors si une jolie jeune femme me propose un verre, je vais pas dire non. Mais attention... Dit-il en la regardant le plus sérieusement du monde. Faudra pas me demander de faire le tour des bars, j'ai pas envie de puer l'alcool et de me faire engueuler pour des renseignements pas forcément fiables. Après si on trouve pas ici, on pourra toujours capturer un pirate pendant qu'on nous attaque et lui soutirer des infos. Alors pas de bêtises, ok ? »

Ce n'était pas contre elle, vraiment, mais l'armée a une discipline à faire respecter à ses troupes, et les sanctions en cas d'ivresse durant le service ne donnent pas vraiment envie de recommencer à faire des idioties.

Et surtout il n'allait aucunement porter le chapeau en cas de bagarre dont il n'aurait strictement rien à voir. Déjà que porter l'uniforme, c'est parfois subir les remarques et critiques d'un peuple ingrat et stupide qui ne comprends pas à quel point il est parfois surprotégé, si en plus on le reconnaît en civil... bon, il n'y a aucune chance qu'on puisse vraiment le reconnaître. Après tout lui et l'escouade venaient juste d'arriver.

Après quelques pas, le mantellien fut forcé d'admettre que Fúm avait raison.

« C'est vrai qu'il y a rien de grandiose ici, même Ord Mantell est mieux fournie. »

On peut dire ce qu'on veut, installez une base militaire sur une planète et vous développez des petites villes tout autour, c'est qu'il faut bien que les soldats dépensent leur argent quelque part : entre les magasins, les restaurants, les bars, les casinos (Kaldor avait une chance de cocu aux jeux de cartes) ; et d'autres activités moins brillantes voire illégales comme la prostitution, le marché noir et autres trafiques qu'il démantelait durant son temps à la milice, on ne risquait pas de s'ennuyer.

« Après y'a des vaisseaux sympas, faudrait que je pense à en acheter un, enfin, si je trouve un modèle qui me plaît, et me faudrait un ou deux droïdes pour m'aider à l'entretenir. »

L'idée d'avoir son propre vaisseau-foyer était plus qu'alléchante : on va où on veut, quand on veut, on économise les billets pour les navettes de transports publiques, mais ça veut aussi dire qu'il faut payer le carburant, l'entretien, faire le pleins de munitions si il est armée, s'assurer qu'il soit aux normes, payer les douanes pour se poser dans des mondes dangereux, payer la protection du vaisseau, etc...

Et ça, ça compte bonbon. Mais l'argent n'est pas vraiment un problème pour le caporal.

L'avantage d'être nourri et logé par l'armée depuis treize ans, en plus de ses premiers salaires de milicien, c'est que Kaldor avait amassé une petite fortune qui pourrait lui permettre de se payer un caprice de temps en temps, même si il devait toujours payer des impôts.

Mais revenons à notre affaire.

Comment trouver un repaire potentiel de pirates dans une ville comme celle-ci ? La plupart du temps dans un lieu de débit de boisson, de préférence avec de l'ambiance, un groupe de musiques, quelques filles qui dansent... bon d'accord c'est ultra-cliché tiré d'un holo-film, mais vous avez remarqué que la plupart des bars, surtout dans les petites villes de passages comme celle-ci, s'y accrochent quand même ? Ça fait de la pub diraient certains.

« Généralement, le bon moyen pour attirer les pirates, c'est de faire subtilement passer le mot que le convoi va quand même partir, sur le même trajet que toutes les autres fois. Parfois on laisse aussi glisser qu'il y a un gros butin, et que bien entendu c'est mieux gardé que d'habitude. Si tu veux donner de la valeur à quelque chose qui n'en a pas, fait le garder, et ça attirera toujours des imbéciles qui voudront t'en délester. Remarque t'as parfois pas besoin de le faire garder vu que certaines vermines ne se gênent pas pour prendre impunément aux honnêtes gens, et bien entendu ça viendra râler contre les lois une fois qu'on les choppes.

Des salopards d’hypocrites. J'déteste ceux qui s'en prennent gratuitement aux gens qui n'ont rien demandés et qui veulent vivre paisiblement pour ensuite se plaindre contre le système lorsqu'ils ramassent des claques bien méritées. Le tout en gueulant à la liberté, mais ces crétins ne comprennent pas qu'il n'y a pas de liberté sans responsabilité, sinon c'est de la lâcheté, et la lâcheté est une tare commune aux parasites qu'on doit éliminer. C'est pas compliqué d'être courtois, civilisé, et de laisser les honnêtes gens tranquilles, non ? M'enfin, à mon avis t'en as pas mal qui ont des problèmes au cerveau... »


Un militaire n'a pas le droit de parler politique publiquement lorsqu'il est en uniforme, c'est le devoir de réserve, mais techniquement Kaldor n'est pas en uniforme, donc ça passe. Dans l'armée, on a bien entendu le droit d'avoir un opinion politique, mais il ne doit pas tomber dans les mauvaises oreilles : certains crétins bas de plafonds pensent que l'avis d'un individus correspond au groupe entier, ce qui est ni vrai, ni faux.

Mais ouais, Kaldor a son avis sur les criminels qui viennent tout casser en gueulant qu'ils sont libres de faire ce qu'ils veulent vu qu'ils ne sont pas manipulés par le système.

« Bref, on peut essayer ce bar, j'ai un bon pressentiment. »

Dit-il en pointant du doigt l'enseigne du Rat-womp lubrique, représentant un dessin cartoonesque d'un rat-womp tenant une bouteille d'alcool.

Et effectivement, l'ambiance était en accord avec le cliché cité plus haut : des clients ayant tous l'air de baroudeurs, un groupe de musique dans un coin, des jolies donzelles de diverses espèces qui se trémoussaient en portant des plateaux, y'avait même une bagarre ! Ah non, ladite castagne fut calmée par le vigile besalisk qui jeta les fauteurs de troubles dehors d'une manière originale : c'est à dire en les faisant voler par dessus Kaldor et Fúm.

« Ça me rappellerait presque chez moi tiens... »

Ouais, comme je disais, certains coins d'Ord Mantell étaient moins fréquentables que d'autres.
Fúm Ellar
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Kaldor Mantell – #ffcc66




Si une jolie femme me propose un verre niah, niah, niah... Tss. Trou d’balle, j’suis pas “une jolie femme”, j’suis un putain d’fleuron de l’aviation Lepi et l’gars il fait genre qu’il en a déjà vu quinze comme moi. P’tain, faut que je fasse des efforts pour pas m’vexer, j’ai b’soin d’ce pognon et l’risque que je prends est tellement guedin que bordel, après ça, j’aurai fait un sacré pas vers la mise en retraite du Cassius. Respire, Poppy, respire, et renverse pas la table alors que le repas est servi, putain. Tiens ? Il cherche un nouveau bébé lui aussi ? Bah voilà ! On aura au moins un super sujet de conversation...



Douze mille blabla plus tard, on entre enfin dans l’antre du sarlacc. La musique, les odeurs, les jolies gonz’. Ouais, c’est le genre d’atmosphère bien virile que les pirates d’holo pour ados doivent adorer. Est-ce que nos pirates sont moins cons que ces pirates-là ? J’crois pas. Aussitôt, on file au bar, genre clients lambda, on tape sur le zinc, la serveuse sur roulettes débarque et de sa voix toute artificielle demande que qu’est-ce qu’on veut boire, j’lui d’mande un Ti’Punch, j’m’accoude et j’mâte les alentours, genre naturelle.



“ Du coup, tu viens d’Ord Mantel ? Il demande une simple bière, okay, c’est cohérent avec c’qu’il a annoncé. - Yup, grandi en orphelinat, abandonné par mes parents quand j'étais bébé. M'ont même pas donné un prénom ces salopards. Du coup c'est le vieux qui gérait l'endroit avec des profs qui m'ont tout appris. Et puis quand il m'a fallut un nom de famille pour les registres, on m'a donné celui de la planète. C'est pas le meilleur, mais finalement c'est pas si mal. Sur le coup, j’suis blasée deux secondes, j’m’attendais pas à ce qu’il me balance toute sa vie toute triste, puis, du fin fond de ma caboche moitié pétée, elle surgit. Belle, élégante, spirituelle, d’un percutant incroyable. Je le regarde, l’oeil pétillant, le nez frétillant, et avec l’air le plus intelligent du monde : - Mah, du coup, quand on t’appelle en renfort, tes potes peuvent dire qu’on appelle la Ord ? J’entends les hourras du public et je vois les fleurs jetées sur la scène. Je ris aux éclats. Comme une adolescente. Ouais, j’suis comme ça, une bonne copine. Forcément, il rigole aussi. Ça va, il a l’air moins con que la plupart des gusses de l’armée que j’ai eus à me farcir jusque-là. - Pas mal, je la conaissais pas. Les merveilleuses sont servies. A la tienne. J’attrape mon verre et on trinque à la cool, et avec un clin d’oeil je glisse : - À une route tranquille et une livraison en temps et en heure ! ” Pause dégustation, ça va... ça passe. Heureusement que j’en ai roulé un ce matin quand même...



Encore une petite goutte et je reprends. “ Et c'est quel vaisseau que tu veux toi ? Quand on aura fini tout ça ? J'avoue que j'ai aussi un ou deux modèles en tête... Le Cassius se fait vieux et si il fait encore bien l'taf, il traine terriblement du cul quand on est chargé comme ça. - À vrai dire j'en sais trop rien pour l'instant. Déjà, pas de chasseur, même si c'est pratique en solo, j'aimerai bien un modèle qui puisse accueillir un petit équipage. Du genre, quoi, quatre personnes ? Avec armement, bouclier et pourquoi pas deux-trois bonus secrets. Comme ça j'pourrais... J'sais pas. Couper les systèmes et me laisser planer dans le vide tout en regardant les étoiles ? J'aime bien les regarder, c'est si... calme. M'enfin, déjà on livre la cargaison, j'ai toute la vie devant moi pour y réfléchir. ” Il cligne aussi. C’est bon, contact établi, Roger, on s’est compris, Alpha, Tango, Charlie, et Tutti Frutti.



“ Et sinon, toi, tu viens d’où ? Si c’est pas indiscret. Petite sourire goguenard de ma part. - J'aurais bien dit directement du lit de ta mère mais bon... Vu ton passif, la blague est nettement moins drôle., nouvelle pause dramatique, - J'viens d'la campagne, Balmorra. J'suis pas comme toi, j'ai masse de famille. On nourrit tout l'tierquar là-bas mais j'en ai eu marre de ramasser des choux et des navets alors j'me suis taillée pour aider... De loin. Ouais... Accessoirement je suis une ancienne padawane minable qui me suis recyclée dans le mercenariat mais bon, on va pas tout se dire le premier soir ? Et j’en connais qui flipperait à l’idée que je puisse leur broyer les nuts rien qu’en bougeant un doigt. Faut croire que les étoiles m'ont appelée aussi à un moment. Tu veux voir le bébé auquel je pense, en ce moment ? - Vas-y, fais voir ? ” Je sors un petit holoprojecteur des milliers de poche de mon manteau, toute excitée.



Prépare-toi Ballou, ça arrive bientôt dans les demandes d’évolution <3:




“ - Regarde-moi ma petite bête... ça te file autant la trique qu’à moi ? Je glousse d’enthousiasme. J’ai tellement hâte, j’vous jure. J’vais tout niquer avec ça. Bon, faudra certainement que j’apprenne à le conduire, hein, mais... Merde. Il déchire sa race. Et le pompon sur la cerise... - Et attend, ça c’est la couleur d’origine, regarde ce qu’un copain artiste va me faire. ”



Allez, on s’dit, pour trois CG de plus ?:




Quand j’le r’garde, ça fait tout chaud dans mon ventre. Il sourit. “ - Très flashy, adieu les approches discrètes. Mais il manque pas du rose justement ? J’le regarde en arquant l’sourcil comme jaja’, trop contente pour que de toute façon la moindre remarque puisse m’atteindre. Sourire un peu béat. - Mec, j’vais avoir deux soutes de missiles là-dessus, tu penses vraiment que je l’ai pensée pour se faufiler discrètement par l’écoutille arrière ? Non, non... Plus jamais on osera m’approcher quand j’aurais ça. Et puis, violet, c’est pas un peu rose quelque part ? J’t’assure, plus jamais j’aurai d’emmerdes... Là avec le Cassius, c’ta peine si j’peux décoller, alors t’imagines manœuvrer au milieu d’une fusillade... ” Je laisse ma phrase se perdre dans mon verre, genre de rien. On est bien là. J’téma des p’tits boules. C’est sympa.
Kaldor Mantell
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La lapine lui montra le nouveau vaisseau qu'elle prévoyait d'acheter, et il fallait l'avouer : il était superbe. Kaldor n'était pas un expert en vaisseau, mais au vu de ce qu'il présentait comme options, et en voyant le futur coup de peinture que Fúm voulait mettre, alors il était convaincu.

« Faudra en prendre soin. Mes chefs me l'ont bien entré dans le crâne : prends soin de ton matériel, et il te le rendra. Bon je sais, ça coule de source, mais que veux-tu, je prends tellement soin de mes affaires que j'aime pas voir les gens négliger leur matériel.

La faute revenant en partit à l'éducation parfois misérable des parents envers leurs enfants (pour n'importe quelle raison), et également à la société de grosse consommation galactique dans laquelle ils vivaient : pourquoi réparer quand on peux jeter pour remplacer ?

Bon, tu m'a montré le tiens, je te montre le mien ? De vaisseaux je parle.

Sortant son holopad d'une poche interne de sa veste, Kaldor lui montra aussi les quelques holos de vaisseaux qui l'intéressaient.

Après y'en a 2-3 qui me tentent, et puis il y a pleins d'options qui diffèrent selon les modèles, mais visuellement, t'en pense quoi ?

Hrp :

Elle accorde à l'analyse de chacun des modèles un temps plutôt variable. Elle s'arrête sur le chasseur un temps, elle fait valser directement l'image du Cargo correlien non sans mépris et regarde un long moment le dernier bijou proposé.

« Tu voles en cargo corrélien, plus jamais tu dis à qui que ce soit qu'on a travaillé ensemble un jour, j'te préviens. Par contre... Le p'tit coucou là... Celui-là il me fait quelque chose. Des détails techniques avec la bêbête ?

Kaldor haussa les épaules.

- Trop classique pour que Madame me mette dans ses contacts, j'ai saisis.

Il reprend le datapad.
- Alors, pour celui-là : mini-corvette de classe Dague, de la place pour 5 personnes, chambres individuelles. Salle d'eau commune, cuisine commune. Peut contenir 2 mois de provisions pour 5 personnes. Radar à portée moyenne, canon laser jumelé à cadence rapide, canon à ion léger en tourelle ventrale, camouflage Nightshadow pour échapper au petits radars et à l'œil nu dans l'espace, bouclier moyen, hyperdrive de classe 4, moteur de classe 4.

Système électronique à cryptage basique, verrouillage extérieur renforcé pour pas se le faire voler au premier spatioport bizarre. Facile à réparer, prise de contrôle facile et possible par des droïdes, possibilité d'amélioration.

Et cerise sur le gâteau : la cabine du capitaine tout équipée avec un dôme d'observation au dessus. Payable en plusieurs fois sans frais, toutes les fonctionnalités sont aux normes républicaines, blablabla... Rapide, mortel et assez polyvalent, ouaip, parfait. En plus ça pourrait m'être utile pour le boulot.


La lapine siffla avant de boire une gorgée.

- Une belle bête... Et tu saurais piloter une bécane pareille ?

Le caporal but une nouvelle gorgée.

- Je prendrai des cours, au pire j’achèterais un ou deux droïdes, ça me fera de la compagnie.

- Hé beh... Espérons alors qu'on arrive à s'faire une grosse marge parce qu'avec des rêves pareils... On est pas dans la merde.

- Ouais, livrer une cargaison comme ça, ça arrive pas tous les jours, heureusement que la paie et la sécurité sont au niveau, heureusement que j'ai des réserves.
Il sourit
- Hé, j'y pense comme ça, mais quand on aura du temps, on devrait se faire des courses avec nos vaisseaux dans l'espace, c'est qu'il faut bien les roder ce genre de moteurs.

- Alors, Arrête-moi si je suis trop conne mais le principe du rodage, c'est pas justement d'éviter d'niquer ton moteur dans des courses de Kékés ? Au hasard...

- Yep, et parfois, c'est vrai ça a l'air bizarre, mais il faut les pousser à fond, histoire d'éviter qu'ils s'encrassent...
Kaldor n'était pas un expert en moteur, mais il se souvenait de quelques trucs et astuces glanés sur Ord Mantell, les habitants pouvant faire du neuf avec du vieux. Il termina sa bière.
- Bon, tu crois qu'on a assez attendue ?

- Pour de vrai ? J'en ai aucune putain d'idée mais, y a un truc que je sais, c'est que je tiens plus en place là. Faudrait qu'on s'fasse des copains ici. Si on doit partir ce soir...

- Des copains ? C'est à dire ?

Ça ne faisait pas partie du plan, ou alors c'était une autre méthode ?

- T'es vraiment pas un habitué des voyages toi... »

Et elle le laisse là, comme ça, sans rien ajouter pour aller aux tables de pazaak. Ah bah d'accord, ok...

Nan c'est bon, laissez le militaire vétéran dans un endroit rempli de bruits et de monde, le genre dont on ignore les intentions et qui pourraient bien l'attaquer pour lui soutirer son fric ou un truc du genre... Bon c'est sûr, Kaldor fera un massacre si ça lui arrive. Nan vraiment, un vrai massacre qui ferait passer un seigneur Sith pour quelqu'un de civilisé...

Au moins ça ne risque pas d'arriver tant qu'on le laisse tranquille, pas vrai ?

 « Hey, salut beau brun. 

Le beau brun (oui c'est bien Kaldor), se retourna pour voir une superbe twi'lek à la peau verte comme les pommes, tenue plutôt légère et moulant un corps qui n'était pas désagréable à regarder.

- Je peux m'asseoir ?

- On est dans un monde libre. »

La twi'lek gloussa, s'installant confortablement à la place que venait de quitter Fúm.

- Je m'incruste, mais j'ai pas pus m'empêcher de remarquer que ta copine vient de te mettre un vent.

- C'est pas ma copine, on bosse juste ensemble, c'est tout.

- Oh vraiment ?~  Nad'Iha, enchantée~

- Kaldor, de même. »

Il répondit avec un clin d'œil avant de lui proposer un verre. Ils avaient des heures à tuer, et l'ojectif tenait toujours : faire discrètement passer le message avant de partir.
Fúm Ellar
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En vrai, ça va, il est sympa’. J’sens qu’on pourra jamais vraiment s’aimer d’amour fou, il a le tronc d’un sequoia qui lui a poussé dans le cul, comme à chaque fois dans l’armée… M’enfin. Il est plus ouvert que la plupart et il aime bien les trucs qui font des gros vroom, ça fait deux raisons de s’aimer, non ? N’empêche que ça me ferait iech de rien foutre d’autre de la soirée que de jacasser, et qu’on doit être sûr que toute la station est bien au courant qu’on bouge notre cul tantôt avec un gros chargement, alors après avoir subtilement laissé tous ces sous-entendus dans notre conversation, j’file répandre la sainte nouvelle… Et rigoler un peu en foutant la merde autour d’une table de jeu, faut l’dire aussi.

« Croupier, j’entre en lice dans la prochaine ! » – Veuillez procédé à l’alimenta… Mes crédits volent déjà au fond du pot histoire qu’il ferme sa gueule. Le droïde s’arrête de jacasser et reprendre la manche en cours. Quatre autres joueurs. C’est déjà ça. Un Picot-Picot-Sur-La-Tête, un Twi’lek-au-front-couillu, une Rodienne et une… P’tain, c’est quoi ce truc en fait ? Un ? Une ? Bon… Un(e) truchose.

J’suis pas la dernière des débiles, seulement l’antépénultième, alors j’choisis le siège qui m’permet d’garder un visuel sur mon poto. L’pauvre, j’ai même pas encore posé mon cul sur le sommet d’mon trône qu’une pute l’a déjà harponnée. J’espère qu’il est au courant des tarifs en vigueur dans c’genre d’endroits, il pourrait trouver un goût amer au baiser en voyant la note qui l’accompagnera ! J’me marre, toute seule, et j’me concentre sur ce qui s’passe à table. Pour moi, les jeux de hasard, c’est comme botter des culs, c’est presque trop facile. Je sens quand j’ai d’la veine. C’est tout. D’aucun, surtout au Temple, dirait qu’utiliser ses sens de Jedi pour tricher aux jeux, c’est vraiment nul. Bah d’aucun, au Temple Jedi, je les emmerde… Déjà, ça marche pas à tous les coups, ça ça m’emmerde, mais en plus, merde. C’est tout. J’ai pu rincer la gueule du Cassius une paire de fois, mine de rien, grâce à ça alors merde. J’suis gentille, j’ruine personne. De toute façon merde. C’est toujours ma conclusion préférée.

Je discute, blablabla, je perds, on rigole bien autour de la table. L’idée, c’est d’faire ça en zumzum. Là, j’cherche pas à m’faire de la caillasse, de toute façon, j’veux juste que les gens me remarquent et entendent ce que je vais faire des prochaines heures. J’crois que j’ai un ticket avec Truchose. J’avoue, j’suis en même temps curieuse du bordel et en même temps… On sait jamais avoir quoi on s’engage quand on sait pas à quelle espèce l’autre appartient. J’fais en sorte de rester sur la ligne de flottaison. Rodien finit par partir, ruiné. Picot-Picot il est vraiment bon, c’bâtard. Il bluffe vachement bien. J’suis grande Seigneur, vu qu’j’ai gagné un peu, j’renfloue Truchose… J’vous dis, j’suis curieuse.

Une bonne heure plus tard, j’passe mon temps à gagner pour que ma nouvelle copine reste à la table. Si Dodor est un pigeon pour les prostitués du coin, j’dois être un genre de pintade pour les… « Alors, permets-moi cette question hein… J’suis pas aussi intelligente que j’en ai l’air mais, tu es quoi, toi, au fond ? Genre… euh… Comme espèce ? Elle rit. Ouais, clairement, soit j’lui plais, soit mes crédits lui plaisent. – Une Kessurian. Nous sommes peu nombreux à voyager, sûrement pour ça que tu n’en as encore jamais croisé. – Hé bien… Si vous êtes toute comme ça, c’est la galaxie qui est bien triste de pas vous voir voyager plus souvent. » OOOuuuaaiiisss ! Moi, j’drague dans les bacs à sable, t’as vu ! Comme ça. Enfin…

L’heure file, c’est fou, et bientôt, le gong du départ retentit. On a fini par s’éloigner de la table de jeu pour s’rouler des gros patins à l’ancienne dans un coin – faut dire, j’ai payé cher le moment – et c’est terrible pour moi mais j’dois la quitter. J’fais en sorte de pas être discrète sur les raisons de mon départ, elle fait vachement bien semblant d’être triste de me voir partir – ou alors elle l’est vraiment ? Aahh c’est encore pire… et j’me sauve. Kaldor a fini par filer, j’sais pas trop où, alors au moment où j’mets le pied dehors, à la nuit tombante, j’envoie un sobre : « T où ? » sur son com’link, avant de prendre nonchalamment le chemin menant au Cassius, certainement chargé et prêt à partir à l’heure qu’il est.
Kaldor Mantell
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« Alors comme ça c'est juste une collègue ?

- Ouais, là on a un gros contrat alors on profite un peu pour se relaxer avant d'aller bosser.

- Ooouuhh~ Des mercenaires, comme c'est excitant ♥

- Yep, c'est pas une vie tranquille mais on vit de belles aventures.

- Hmmm, j'aimerai bien en écouter quelques unes, dans un coin plus tranquille si ça t'intéresse~

- Vraiment ? T'as l'air de savoir ce que tu veux, mais je préviens : ça va prendre du temps.

- Ça tombe bien mon chou, j'ai tout mon temps~♥ 

Elle se pencha vers lui, dévoilant volontairement son décolleté plongeant, pour lui chuchoter sensuellement à l'oreille :

- Et je vais même te faire une réduction si tu te débrouille bien.

- J'espère que tu fais pas ça à tous les voyageurs...

- Seulement les beaux gosses, et qui savent baiser bien sûr.

- Ça tombe bien, je sais très bien faire ça.


Quelques instants plus tard, Kaldor et Nad'Iha montèrent dans une chambre. Je pourrais vous raconter dans les moindres détails comment le militaire embrassa la twi'lek avec passion, comment ils se déshabillèrent, les prouesses charnelles dont il fit preuve et qui pouvaient renvoyer les meilleurs acteurs d'holo-porn se rhabiller, en terme de taille et de compétence. Les différentes capotes taille XXXL qui furent utilisées (sortez couverts avec des inconnu(e)s !), et qu'au final Nad'Iha lui a fait une réduction à 100%...

Mais on est pas dans un holo-porn, donc je vais vous dire de laisser votre imagination faire le travail, comme ça tout le monde sera content.

Quoiqu'il en soit, Kaldor avait bien expliqué la raison de son départ, tout en restant assez mystérieux sur le chargement qu'il devait escorter, se contentant de dire que ça avait assez de valeur pour qu'on fasse appel à lui, blablabla... Bref, vous devinerez le topos. Après, est-ce que Nad'Iha était suffisamment redescendue de ses nuages pour capter, peut-être, ou peut-être pas, allez savoir.

Quoiqu'il en soit, l'heure était au retour. Le cargo de la lapine devrait être chargé maintenant, et Fúm elle-même devait avoir passée suffisamment de temps pour faire passer le mot. Il ne lui restait plus qu'à se rhabiller avant de sortir de l'établissement.

À peine eut-il posé le pied dehors qu'il sentit qu'on l'empoignait par l'épaule, mais son agresseur ne put faire quoi que ce soit d'autre, car c'était Kaldor qui l'envoya au sol en un clin d'œil !

En même temps, qui pourrait être assez con pour empoigner un militaire et essayer quelque chose ? Des types assez cons qui le prenaient pour un vulgaire porte-flingue de bas étage, ça prouvait que son « déguisement » fonctionnait !

Mais le caporal ne fit rien d'autre lorsqu'il entendit clairement un raclement de gorge qui lui était adressé. Relevant la tête, il vit une cathare vêtue du même style de robe bien aguicheuse que Nad'Iha, mais elle faisait plus mature. Sa maquerelle ? Elle était mignonne elle aussi. Par contre les malabars qui l'escortait ne l'étaient pas vraiment, surtout quand ils sortirent des poignards de leurs fourreaux.

- Alors mon mignon, on croyait pouvoir s'envoyer en l'air avec une de mes meilleures filles gratuitement ? Sans compter ta copine qui plume mes gars aux cartes... Vous nous avez coûté de l'argent tu sais...

Sans relâcher le loubard qu'il maintenait au sol, Kaldor répondit :

- Alors, premièrement, ta « fille » a elle-même dit qu'elle me ferait une réduc' si je lui faisait visiter le 7ème ciel, moi je l'ai amenée au nirvana, donc c'est pour ça que c'était gratos. Si ça t'inquiète je lui ais laissée un pourboire hein... Deuxièmement, la Lepi qui a plumée tes gars aux cartes, ben ils devaient être vraiment nuls, et c'est pas ma copine. On bosse juste ensemble sur ce contrat.

- J'ai entendu, une cargaison de valeur jusqu'à Druckenwell. Et vous n'êtes que deux... Ça serait dommage qu'il vous arrive quelque chose, n'est-ce pas ?

- Ouais... dommage pour les tarlouzes qui voudraient nous chercher des noises.

- Oooouuhh, j'espère que tu reviendra nous narrer cet exploit. Bon voyage~

Et alors que le militaire, qui avait laissé le brigand se relever et rejoindre ses potes, repartait vers le Cassius, la cathare le suivit des yeux un moment avant de claquer sa langue.

- Prévenez la boss, on va avoir un autre butin. Ordonna-t-elle à ses mignons, avant de se tourner vers celui qui s'était fait mettre à terre. Et toi, t'as de la chance d'avoir de quoi te faire pardonner pour ce soir.

Le loubard déglutit en hochant la tête. Il allait avoir du mal à dormir sur le dos pendant un moment...

Pendant ce temps, Kaldor se dirigeait toujours vers le Cassius lorsqu'il remarqua que la bunny-girl lui avait envoyé un message :

- T où ?

Ce à quoi il répondit textuellement :

- Dans ton cul au fond à droite mdr... Bon sérieusement je suis pas loin.

Et effectivement, Kaldor arriva rapidement au cargo, et il avait même un peu d'avance sur l'heure de départ, si ça c'est pas être professionnel !

- S'cuse, je devais m'assurer que le message soit bien passé, tout est prêt ?
Fúm Ellar
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« Dans ton cul au fond à droite mdr... Bon sérieusement je suis pas loin. » AH...

Faut répondre à ça ? On va éviter, et on va faire genre d’avoir rien lu, ce serait gênant pour tout le monde. Enfin… Tout le monde peut pas avoir le sens du one man show, j’imagine ? J’suis pas encore tout à fait arrivée à la plate-forme sur laquelle on a été garé mah j’vois déjà mon bébé, ni flambant, ni neuf, qui m’attend tranquillement. Y a pas d’activité autour, ça veut dire qu’tout est déjà chargé, Lazu a encore géré la manutention comme un dieu. J’regrette jamais l’moindre crédit qu’j’ai mis dans sa carcasse, à celui-là. Sauf quand il est pas d’accord avec moi. Ouais. Bon. Du coup, j’regrette souvent, mais ça passe vite quand il commence à faire le ménage à ma place. Le rêve.

Quand j’arrive enfin au pied d’l’engin, mon lapinou mécanique est là, à attendre. « Bonsoir, ma Dame. J’ai veillé à ce que tous les préparatifs soient réalisés selon vos indications. Je ne suis pas mécontent de vous annoncer que j’ai réalisé mes tâches avec un taux d’efficacité supérieur à 100%, tout est prêt avec une heure et trente-trois secondes d’avance. Nous sommes prêts à partir. – C’est bien, boy. Tu vas pouvoir te baigner dans l’huile ce soir. Mon camarade devrait pas tarder. Il avait des crampes à tirer. Sitôt qu’il arrive, tu lui dis de monter ? ».

J’suis dans la soute à inspecter toutes les putains de caisses énormes qu’y a partout dans la soute quand il arrive, guider par Lazu. J’vérifie, par automatisme, que le travail a été bien fait, et surtout pour m’occuper l’esprit. On a pas la même notion ni des distances ni du temps, avec les Zhumains, putain… C’est qu’ils peuvent être lents ! AAaaaahhhh… Il est tout enjoué, quand il arrive, comme un jeune prince qui vient d’retirer l’épée du rocher. « S'cuse, je devais m'assurer que le message soit bien passé, tout est prêt ? – Tout est prêt. Qu’est-ce qui t’as retenu aussi longtemps ? J’avais l’temps d’ranger tout ça moi-même d’ici à ce qu’t’arrives… » Exagérée ? Moi ? Tsss… Jamais. Et v’là t’y pas qu’il hausse les épaules, et qu’il se la joue mi-mystérieux, mi-tkt-poupée-je-gère. – Oh, des types un peu louches qui voulaient faire connaissance, ça arrive souvent dans ce genre d'endroit. Là, non, déso’, mais ça va pas être possible. L’agacement décolle aussi sec, j’ai les oreilles qui tressaillent, j’tape du talon et claque de la langue. – Ah, nan, nan, hein. Pas de haussement d'épaules, pas de "t'inquiète, ma fille, je gère". Ils étaient combien, ils étaient armés comment et, selon toi, c'est possible qu'on les revoit ? Il est hors de question qu’on commence déjà à m’prendre pour la mascotte. – Pas assez nombreux, armés comme des gros bras qui sont juste là pour faire genre, et ça dépend si ils ont des contacts avec les pirates qu'on doit buter. Il m’indique sur ses doigts combien d’gusses avant d’hausser de nouveau les épaules. Ouais… Bon… P’t’être qu’il est juste nonchalant et qu’il me prend pas pour une conne. Soit. Donc ouais, on va gérer. Pis maintenant c'est trop tard, faut qu'on y aille de toutes façons. »

Le vent retombe. J’compresse le sentiment, je l’indexe, j’pense surtout maintenant à la bagarre qui nous attend. J’expulse l’air que l’agacement a comprimé dans mes poumons et j’me tourne vers lui. Faut être claire. Professionnelle, on a dit. – Okay, bien. Désolée, j'm'agace vite quand... On m'prend toujours pour une écervelée qui n'sait pas c'qu'elle fait. Je n'supporterai pas qu'tu m'prennes pour une chose fragile, Dodor, et qu'tu m'passes les choses sous silence comme si finalement, moi, j'avais pas b'soin d'les savoir. On est ensemble. On va botter des culs ensemble. On va risquer de crever ensemble. Alors j'veux qu'tu m'racontes tout, et j'te raconte tout, okay ? Ouais, voilà. C’est pas mon daron, l’gars, si j’suis là, c’est qu’j’dois être là, mah il semble avoir compris, cool. – Ce n'est pas mon premier rodéo, Bunny. On va faire tout ça ensemble, et on rentrera ensemble. Je ne laisse personne derrière. Et les enfoirés qui voudront s'en prendre à nous vont rapidement comprendre leur douleur. Bunny ? Bon, soit, j’le mérite, j’l’appelle Dodor. C’est passé, grand sourire, la bagarre arrive, on s’en va, la joie ! – Bien, ravie de voir que nous sommes d'accord. Bon, on monte, les moteurs sont chauds, on va pouvoir décoller et commencer l'voyage. En espérant que les autres connards vont pas tarder à nous tomber dessus, j'ai les phalanges qui m'démangent ! – On va leur botter le derrière et ils mordront la poussière, haha ! » Il présente le poing pour que j’y colle le mien, j’accepte, j’ajoute une petite explosion et les doigts qui gesticulent. J’pars pleine d’entrain vers les étages.

Arrivés dans le cockpit, Lazu est déjà là, tout est en place. J’me jette dans la place du pilote, j’prends immédiatement les commandes, j’demande les autorisations de décoller, elles sont délivrées sans souci, et voilà que l’ensemble du bordel s’met à vibrer dans tous les sens et décolle, doucement, doucement, doucement, PUUUTTAAIIIINNNN c’qu’il est lent ce truc… « On s’ra pas arrivé dans l’atmosphère que t’auras déjà autant envie que moi d’changer d’vaisseau… Bordel Cassius, j’te kiffe, mais j’peux plus voir ta gueule… » Il faut longtemps pour que le vaisseau de fret parvienne à traverser les différentes couches de l’atmosphère, pourtant pas les plus épaisses de la galaxie. Clairement, on sent que ce n’est pas un engin pour faire du drift sur les parkings. Elle tapote sur des boutons, une fois là-haut, elle actionne la manette d’hyperespace, tout brinquebale, lumière qui danse, saut dans l’espace et le temps. Elle finit par se tourner vers son coéquipier, les mains derrière la tête, tout sourire. Elle a clairement une idée en tête… « Dis, Dodor, vu qu’on en a presqu’un jour entier avant d’sortir dans la zone à risque, ça t’dirais pas… Qu’on s’tape dessus ? Amicalement, pour pas s’emmerde ! Allez, dis oui, dis oui, dis oui ! »
Kaldor Mantell
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Une fois que les choses avec Fúm furent misent au clair, le Cassius put enfin décoller après avoir reçu les autorisations requises. Et le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'en plus d'être très vieux, ou bien à cause de cette vieillesse, le Cassius était lent. Très lent. Vraiment très lent, il ferait une cible idéale pour des pirates de l'espace. Ce qui ne faisait que renforcer le fait qu'il était parfait pour cette mission.

« On s’ra pas arrivé dans l’atmosphère que t’auras déjà autant envie que moi d’changer d’vaisseau… Bordel Cassius, j’te kiffe, mais j’peux plus voir ta gueule… »

Sur ce point, le caporal ne pouvait qu'être d'accord avec la lapine, même si il trouvait déjà bien qu'elle soit en possession d'un cargo de cette taille, et qu'elle se retrouve presque seule à le gérer.

Le cargo continua sa lente élévation dans l'espace, puis Fúm enclencha l'hyper-espace, avant de se tourner vers Kaldor avec un petit sourire.

« Dis, Dodor, vu qu’on en a presqu’un jour entier avant d’sortir dans la zone à risque, ça t’dirais pas… Qu’on s’tape dessus ? Amicalement, pour pas s’emmerde ! Allez, dis oui, dis oui, dis oui ! »

Oh, ah ouais, ok... Vraiment pas une gamine comme les autres. En fait, certains mercenaires avec qui le mantellien s'était retrouvé à faire des missions similaires voulaient au choix : lui sauter dessus quand c'était des femmes (il faut dire qu'un beau ténébreux comme lui, ça a du charme), le dépouiller, le buter, voire tout ça à la fois.

Mais elle, elle semblait pas être le genre à doubler ses employeurs, nan. Plutôt le genre à faire son boulot et être contente d'empocher la prime, comme il se doit.

« Tant qu'on reste debout après et qu'on ne se casse rien, ma foi, ça peut aider à l'entraînement. »

Le duo descendit donc dans une des soutes, le caporal tapota un début de rapport pour ses supérieurs sur son datapad  « Sommes partis de d'Ord Pardron, message passé, cargaison en place. » Puis il le rangea dans une poche intérieur de sa veste. Puis ils se firent un petit ring en déplaçant des caisses en cercle, le militaire se débarrassa de sa veste avant de faire craquer sa nuque et de rouler les épaules.

« Quand tu veux » Dit-il en se mettant en garde.

À peine venait-il de parler que Bunny sourit, pas le moins du monde impressionnée. Elle fit alors un bond prodigieux et rapide, qui lui permit de tout de suite se retrouver dans la zone de sécurité du militaire. Si Kaldor ne s'attendait pas du tout à cette vitesse, il ne se laissa pas décontenancer et réagit aussitôt avec un direct du droit, se tenant prêt à riposter également avec sa jambe gauche si la lapine contre-attaque.

Mais Fúm semblait avoir reculée avant que le coup ne parte et se contenta de lui taper sur la main, comme quand un adulte tapoterai la main de son enfant qui allait saisir des bonbons sans avoir demandé.

« Hé ben, elle t'a mis sur les rotules ta poule ? »

Sans répondre, le militaire s'avança pour frapper d'un coup de genou gauche, prévoyant de déplier sa jambe si jamais elle reculerait encore. Mais elle ne recula pas. Au contraire, elle encaissa son coup de pied, puis, avec un sourire mauvais, en profita pour répliquer d'un coup de poing en pleine face ! Au moins ce ne fut pas suffisant pour le faire saigner, mais ça fait quand même mal... Grondant, Kaldor rabaissa sa jambe, saisit le bras tendu de Fúm et l'attira à lui pour lui plaquer un bon coup tête en plein visage !

C'était le plan avant qu'elle ne se mette à rire, parvienne il ne savait comment à se dégager, amortisse le coup en se penchant en arrière et fasse un saut de main qui envoya le talon haut de la lapine en plein dans la mâchoire du militaire.

« Trop lent, poussin, trop lent... Allez, énerve-toi un peu. »

Elle voulait qu'il s'énerve ? Elle se foutait de lui... Un tique nerveux titilla sa pommette droite. Puisqu'elle voulait qu'il « s'énerve un peu »...

Il s'avança encore vers elle, mais avant de frapper, il frappa fortement des mains devant elle, produisant un claquement aussi sec et sonore que celui d'un gros pétard pour les feux d'artifices. C'est un mouvement simple, mais ça pouvait être suffisant pour surprendre l'adversaire et permettre d'enchaîner, comme là avec Kaldor qui voulut la saisir par le col et la projeter par-dessus son épaule. Cela fonctionna, la lapine se retrouvant à rouler sur le sol avant de se ressaisir et de se remettre sur ses appuis rapidement.

« Allez, on commence à s'amuser. » Dit-elle en souriant.

Cette fois-ci, Fúm prit ses appuies, avant de s'élancer d'un bond vers Kaldor en chargeant le poing, qu'il bloqua de son avant-bras gauche, mais voilà qu'elle rebondit en arrière avant même qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. Et oui, c'était chiant, très chiant même...

Face à un adversaire plus rapide, le mieux était d'encaisser et d'attendre une ouverture. Le caporal monta sa garde, croisa les avant-bras, rentra son visage dans ses épaules et campa sur ses positions.

Encaisse... Encaisse... Maintenant !

Profitant d'un coup de pied sauté, Kaldor saisit fermement la cheville de Fúm et plaqua la lapine de toutes ses forces sur le sol, il enchaîna en voulant écraser son pied sur le ventre de cette dernière. Bunny roula et balaya les chevilles de Kaldor avant de se relever dans le même mouvement. Le militaire parvint à se rattraper et se releva en grondant.

« Alors, Dodor, comment tu te sens ?
- Je dois répondre quoi ? Tu sais te battre, voilà.
- Bah j'sais pas moi, que tu t'amuses bien... Que t'en veux encore. Moi, ça m'amuse la bagarre.

Le mantellien tiqua.

- Donc... tu pense que ce n'est qu'un jeu comme pour les gamins. Oh, moi aussi j'aime me battre, mais pas pour "m'amuser".
- C'est peut-être pour ça alors que tu es aussi mauvais. Tu réfléchis trop, tu vis pas l'instant, tu vois pas l'plaisir.

C'est du foutage de gueule là...

- Tsch, comme si tu me comprenais mieux que moi-même. Petite leçon : ceux qui pillent les convois ne le font pas pour s'amuser, le plaisir n'a rien à voir, et rien à faire dans un combat. Dans un combat, si tu gagne, tu survis, si tu perds, tu meurs. C'est aussi simple que ça. Et je me suis toujours battus pour survivre, je ne cogne pas pour le plaisir de cogner, mais parce que je n'ai pas toujours le choix.

- Niah, niah, niah, et en attendant, c'est moi qui gagne. Donc faut croire que j'ai la bonne méthode...
- Tant mieux pour toi, va à la guerre et on en reparlera.
- Oh putain... Paye Ta condescendance de vieux con...

Il ne vit pas le coup venir. Ou plutôt, les coups. Le premier l'atteint en plein torse, lui coupant le souffle, le deuxième toucha sa mâchoire et le troisième l'envoya une nouvelle fois au sol.

Ses oreilles sifflaient, sa vision tanguait, et son égo en avait prit un coup lui aussi. Pourquoi fallait-il toujours qu'il tombe sur ceux qui le prennent de haut ? Ah oui c'est vrai, ils se croient plus libres que les autres ou n'importe quel autre prétexte. Ils ne savent rien de lui. Il pourrait parler, expliquer... Mais non, si Kaldor ouvre la bouche, aussitôt on lui dit de fermer sa gueule parce que c'est de la « condescendance de vieux con ».

Des ingrats, des sous-races, tous autant qu'ils sont.

Sa vision se stabilisa sur Fúm qui le surplombait.

- Maintenant c'est comme tu veux, tu continues de me prendre pour une conne ou tu prend ce que j'ai à t'apprendre.

Apprendre ? Elle voulait quand même lui apprendre quelque chose ? Puisqu'elle voulait lui apprendre on ne sait quoi, Kaldor n'allait pas refuser ça, surtout si ça lui permettait d'être plus fort, plus efficace...

Il se releva et gronda encore une fois alors qu'il secouait la tête pour se ressaisir.

- Et c'est quoi la première leçon ?
- Ne méprise pas ton adversaire. Ce serait déjà bien. Attaque.

Attaquer, c'est ce qu'il fit. Et à chaque fois, Fúm esquivait, parfois en faisant exprès d'attendre le dernier moment pour le narguer.

- Tu me considères comme une merde prétentieuse et tu oublies que je suis capable d'utiliser la Force. Résultat, tu t'adaptes pas.

Ah parce qu'en plus elle peut utiliser la Force ? Ah bon ben d'accord, c'est une sensitive, elle a rien dit sur ça, et c'est la faute de Kaldor, COMME PAR PUTAIN DE HASARD !

- Et comment j'étais censé savoir que tu utilise la Force ? Tu m'en a pas parlé ! J'ai pas un radar à Force avec moi !

Le militaire leva la jambe verticalement et frappa du talon si fort qu'il tordit le couvercle de l'une des caisses métalliques qui servaient de limites au ring improvisé.

- Parce que c'est putain d'évident, Dodor, une fois que tu envisages que ton ennemi est peut-être moitié moins con qu'il n'y paraît. T'as pas l'impression que je devine tes mouvements, que je bouge trop vite, trop au bon moment... Mais pour ça, faut arrêter de croire que t'es le héros de l'histoire. Y a pas de putain de héros dans la bagarre. Elle enchaîne des coups rapides et arrive à toucher son front du bout des doigts, puis se retire et l'observe de nouveau. Compris ?

Silence. Le caporal reprenait lourdement son souffle, serrant le poing regardant cette mercenaire qui se permettait de lui faire des leçons en se la jouant « tr0 CooL ».

- … Compris... Et arrête de m'appeler comme ça. »

Il ne pouvait pas tomber sur quelqu'un qui pouvait avoir une once de respect envers lui et le montrer ? Ah ben non en fait, faut être militaire pour respecter un autre militaire, ou alors le respect est quelque chose pour les « vieux con condescendants » et donc n'est plus à la mode ?
Fúm Ellar
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Au début, j’étais hyper contente. Vraiment hein. On peut dire ce qu’on veut, j’étais vraiment chaude comme la braise. J’adore la bagarre. J’’’aaddddoooorrreeee la bagarre. Et qu’est-ce que j’aime plus que la bagarre ? La bagarre entre copains ! C’est rigolo, on s’chiffonne la choucroute, on s’met des gnons, tout ça. J’étais trop contente qu’il dise oui. Qu’on puisse s’amuser. Et là, plus ça va, plus je déchante. Déjà, visiblement, ses roulements de mécaniques c’était de l’esbrouffe. Primo, bon, j’ai essayé d’cacher ma déception, d’le motiver un peu mais rien n’à faire… Ensuite, j’suis gentille : j’me dis okay, c’est normal, tout le monde il peut pas faire la bagarre, peut-être que dans l’armée ils apprennent plus à tirer qu’à taper, ça semble logique. Alors j’suis là, j’veux lui donner deux-trois p’tits tips, histoire de l’aider et quoi ? …

Je suis devant lui, je tiens ma garde, à essayer une énième fois de lui faire comprendre et, comme remerciement ? J’ai rarement ressenti autant de mépris irradier de quelqu’un. Je le dégoute. Chaque fibre de son être m’envoie ce message, à travers la Force, et ça me file la gerbe. Je baisse la garde, c’est pas difficile de lire et la colère et l’exaspération sur mon visage. C’est bon, j’suis pas garde chiourme et j’suis large pas assez payé pour subir ça. « Bon, tu sais quoi ? Vas te faire foutre… J’suis là, j’essaie d’partager un bon moment avec toi, d’m’amuser et tout, et tout ce que t’arrives à faire c’est m’cracher à la gueule ? Et commence pas à faire genre « niah, niah, c’est pas vrai », tu transpires le mépris à trois parsecs à la ronde. Déso’, pas déso’, j’suis pas une pute, j’passerai pas d’pommade sur ton ego. J’vais finir toute seule, j’crois qu’ça nous soulagera tous les deux. » Tape du talon, claquement de langue, pivot, départ de princesse. J’suis gavée à l’extrême et en vrai, le seul truc qui m’a retenue d’lui péter un genou, c’est que je tiens plus à ce contrat qu’au plaisir de l’humilier.

Un truc sympa’ quand vous êtes la capitaine d’un vaisseau géant sans équipage, c’est qu’c’est pas difficile de s’isoler dans une des nombreuses cabines vides de l’endroit, en particulier celle que j’ai transformée en petite salle de sport perso’ avec ma p’tite barre de traction des familles et tout l’bordel qu’on peut imaginer pour s’faire un corps de BGette. J’brûle ma colère dans les exercices. Comme toujours, l’émotion est brève mais d’une violence dingue. Le sac prend l’tarif. Et ça me passe, comme tout, mais j’continue d’me donner, parce qu’on devient pas taillée comme j’suis taillée en jouant aux billes. J’attrape la barre, j’me renverse, tac, tac, les genoux, les p’tites oreilles qui effleurent le sol. Une… deux… trois… qua…

🥕

Vingt heures de voyage déjà. J’ai chargé Lazu de s’occuper du soldat. J’suis p’t’être plus en colère, mais ça m’oblige pas à lui faire la conversation. J’suis dans le cockpit, prête pour la danse qui va venir, mon grand manteau blanc sur les épaules, mes couteaux à la ceinture, à la chaussure, mon flingue dans son holster, sur les côtes, une sérieuse envie d’péter des gueules. On sait que les pirates profitent d’un arrêt obligatoire, plus ou moins toujours dans le même secteur, pour arraisonner les vaisseaux le temps qu’ils recalculent les trajets hyperspatiaux. Et vous savez quoi ? Sitôt que j’abaisse la manette de la vitesse lumière et que la galaxie, autour de nous, reprend plus ou moins sa forme, qui est-ce qu’on voit pour nous accueillir ? … Personne. Merde… Bon… On nous avait prévenu qu’il faudrait peut-être multiplier les allers-retours pour réussir à appâter le chaland, m’enfin… J’suis quand même déçue. J’m’étais faites putain d’belle pour leur péter la gueule, j’ai même sortie mes plus belles lunettes du moment. De jolies étoiles roses… M’enfin, tant pis. – Bon… Bah Lazu, lance le calcul pour le prochain saut, il semblerait qu’on n’… AH BAH VOILÀ ! Quand même ! Putain… Z’ont failli m’rendre toute triste ces cons. » Sur nos senseurs, un énorme truc vient d’arriver, plus ou moins d’la taille du Cassius, mais clairement pas taillé d’la même façon. Aussitôt, les tirs ioniques fusent, l’ensemble des appareils flanchent, l’bouclier fait même pas genre de jouer son rôle plus de trente secondes. Rien d’alarmant. A travers la baie vitrée, on voit une navette quittant les hangars du vaisseau pirate. Bien, bien, mes mignons, entrez donc dans l’antre de la Lapine-Garou, elle vous a préparé plein de petits cadeaux rien que pour vous.

Un sourire carnassier sur le visage, je saute de mon fauteuil, prête à botter des culs comme je l’ai rarement été. « Tiens-toi prêt, ça arrive. » Pas un mot en vingt heures et seulement ça ? Bah pourquoi pas, ça fait l’tàf. Et puis l’excitation a déjà amené mes pensées tout à fait ailleurs…
Kaldor Mantell
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« Bon, tu sais quoi ? Vas te faire foutre… J’suis là, j’essaie d’partager un bon moment avec toi, d’m’amuser et tout, et tout ce que t’arrives à faire c’est m’cracher à la gueule ? Et commence pas à faire genre « niah, niah, c’est pas vrai », tu transpires le mépris à trois parsecs à la ronde. Déso’, pas déso’, j’suis pas une pute, j’passerai pas d’pommade sur ton ego. J’vais finir toute seule, j’crois qu’ça nous soulagera tous les deux. »

Et elle s'en va, en se prenant pour ce qu'elle n'est pas le moins du monde : une princesse. Pitoyable.

Inspirer, compter jusqu'à dix, expirer...

Inspirer, compter jusqu'à dix, expirer...

Calmer ses mains qui tremblent, desserrer le poing...

« Ne pas mépriser son adversaire... »

Lamentable.

Kaldor avait survécu à tous ses combats en méprisant ses ennemis. Quelque soit leur race, leur âge ou leur sexe, tous ceux qui se trouvent du mauvais côté de son fusil connaissaient les risques de l'attaquer durant ses missions. Qu'on ne se méprenne pas, il connaissait aussi la compassion, il savait que certains faisaient ce qu'ils faisaient pour pouvoir se nourrir. Il y a du bon et du mauvais partout, mais comme par hasard on préférera insulter l'autre avant de faire le ménage chez soi.

Il n'avait pas besoin des conseils d'une morveuse qui pense que « la bagarre c'est rigolo ». Y'a rien de drôle dans un combat, dans un VRAI combat, lorsqu'on se retrouve à devoir étrangler l'ennemi en face de soi dans la boue et le sang, durant la guerre. Il n'y a rien de « tr0 c0Ol » à voir une pirate regarder une dernière fois une holo-image de son mari et de ses gosses avant de rendre son dernier souffle. Il n'y a aucun plaisir à écouter les suppliques d'un bleu agonisant sur le champ de bataille, pleurant sa mère alors qu'il avait le ventre ouvert.
Et n'oublions pas l'horreur de voir ses camarades exploser en plein vol, touché par les chasseurs, et s'écraser plusieurs centaines de mètres plus bas sans qu'on puisse y faire quoi que ce soit, qu'est-ce qu'on rigole !!

Soupir...

Le caporal devait se changer les idées. Entretenir son équipement serait bien vu...

Une fois dans sa cabine, il posa son fusil sur la planche, qui faisait office de bureau, fixée horizontalement sur un mur. L'arme fut ensuite démontée, méthodiquement, pièce par pièce, comme l'indiquait le protocole. Et si les différents protocoles et règlements sont utilisés n'importe où depuis des milliers d'années, c'est que ça fonctionne, même si des changements sont parfois nécessaires.

Un fusil F-556 « Spectre ». Un modèle de blaster tellement modifiable et polyvalent qu'il n'y en a pas deux pareils. La différence tient parfois à des petits détails, comme l'ajustement des organes de visée par exemple.

Nettoyer son fusil, puis son pistolet, puis sa baïonnette, permettait généralement au mantellien de se vider la tête, tout en se concentrant sur son travail. Une fois qu'il termina l'entretien de ses armes, il passa à son armure, nettoyant chaque parties, s'assurant que chaque fonction était en état de marche, inspectant la combinaison étanche à la recherche de défaut, et vérifiant le niveau de carburant de son jetpack.

***

Vingt heures, c'est long. Surtout quand l'ambiance est mauvaise comme ça. Alors le militaire s'était occupé comme il pouvait : il enregistra mentalement un plan du Cassius, prenant le temps de regarder presque chaque pièce, s'assurant de ne pas déranger la lapine. Il ne voulait pas passer plusieurs jours dans un vaisseau qu'il ne connaissait pas par cœur, on ne savait jamais...

Ensuite il passa aux exercices physique (quand la lapine ne l'utilisait pas) : des tractions, des pompes, des abdos, des étirements, de la course d'obstacle dans les couloirs, soulever de poids, pompes en poirier en s'appuyant sur les phalanges, exercices au couteau, exercices au pistolet, frappes de fusil avec la crosse et la baïonnette, révision du CQC... tout un programme qui l'épuisa fortement, l'obligeant à forcer sur ses muscles et dépasser petit à petit ses limites. On obtient pas un corps d’apollon parfait comme le siens en claquant des doigts !

Après tout ça, une bonne douche chaude pour bien décontracter les muscles, puis un petit repas en piochant dans les rations militaires qu'il avait apporté : tout ce qu'il fallait en nutriment et calorie pour lui dans chaque repas, le rêve.

Puis une bonne sieste, en plus Kaldor ne ronflait pas, donc c'est bien. Mais ça ne l'empêcha pas de fermer la porte de sa cabine, question d'habitude.

***

Enfin, le vaisseau arriva à son premier arrêt, obligatoire durant les trop longs voyages pour refroidir les systèmes et recalculer le trajet. Ici, c'était proche d'une naine rouge et d'un champ d'astéroïdes, heureusement assez éloignés pour ne pas représenter de danger imminent.

Si au départ la solitude semblait être la réponse à leur attente, la venue d'un cargo pirate presque aussi grand que le Cassius prouva le contraire. Bien rapidement, les pirates firent flancher les systèmes, puis le duo put voir à travers les vitres du pont de commandement une navette se détacher pour les aborder.

Fúm était équipée, et Kaldor aussi. Vêtue de son armure, le casque sous le bras, il laissait son fusil prendre sur son flanc droit via la sangle qu'il avait autour des épaules, son pistolet de caporal sur la cuisse droite, la baïonnette dans son fourreau sur le tibia droit, ses chargeurs en bandoulière sur le torse, deux grenades flash sur la hanche gauche, deux grenades frag' sur la hanche droite.

Pour son fusil, il l'avait modifié en conséquence : outre sa fidèle baïonnette, il portait également son éternelle poignée tactique, qui se fixe sous le canon pour une meilleure prise, avec la crosse amovible, et pour finir un viseur laser connecté à son casque pour pouvoir être précis tout en portant le blaster au niveau des hanches (ou bien en pleine course).

« Tiens-toi prêt, ça arrive. »

Pas la peine de lui dire deux fois.

Tandis que le duo descendait dans la soute, qui servait également de zone d'amarrage, le caporal se saisit de son datapad pour envoyer un message aux Raptors :

« Contact ennemi au premier arrêt, allons subir abordage.»

Ensuite il rangea son appareil dans la petite sacoche accrochée à sa cuisse gauche, qui contenait également un nécessaire de premiers secours (deux injections de kolto, un flacon de désinfectant, un rouleau de bandages, etc...), élément indispensable et minimum pour tous les militaires lorsqu'ils partent en manœuvre.

Une fois dans la soute, Kaldor laissa la lapine se mettre en position, lui regarda son casque en soupirant. Ils avaient encore une poignée de secondes avant l'arrivée des pirates, et de toutes façons Lazu avait fait ouvrir le hangar pour faciliter le piège : faire semblant de se rendre pour les appâter.

Le jet-trooper soupira en se mettant en position sur la gauche de Fúm.

 « Ils sont pas tous mauvais... Certains veulent juste nourrir leur famille et ne savent plus quoi faire, d'autres sont forcés pour telle ou telle raison, mais nous avons nos propres raisons pour les repousser. Y'a du bon et du mauvais partout. Si ça se trouve, on va tomber sur des salopards et des vicieuses bien sadiques, personnellement ça me soulagerait plus la conscience que d'exécuter un enrôlé qui se rend. Je les méprises, ça fais des années que je fais ça, mais parfois... J'me sens triste pour eux. Mais au final, plus rien ne compte quand les tirs fusent partout. Tirer pour tuer, tuer pour survivre, accomplir la mission, c'est tout ce qui importe. »

La navette était proche à présent, elle avait déjà sorti ses trains d'atterrissage. Le militaire chassa ses doutes alors qu'il enfilait son casque.

« Bon, c'est partit. »

Et à peine la navette s'était-elle posée que déjà, un groupe d'une vingtaine de bandits sortait, toutes armes dehors. Le militaire pointa son fusil vers eux, mais les pirates se contentèrent de ricaner. À leur décharge, n'avoir que deux ennemis en fasse ne donnait pas vraiment une impression de danger.

Une zabrakke à la peau rouge, peut-être la cheffe du groupe, s'avança en pointant le duo avec sa carabine.

« Salut les morpions, moi c'est Red Maggy. Alors j'vais vous la faire courte, vous êtes deux, et nous on a des renforts prêts à débarquer. Alors filez vos flingues, vot' cargaison, tout c'que vous avez de valeur, et tout ira bien, pigé ? 

Après un coup d'œil à la mercenaire, Kaldor se permit de répondre :

- Hé bien, Miss Red, voici Pink Poppy, et moi c'est Raptor. En vertu des lois républicaines auxquelles je suis lié par l'honneur, j'accepte votre capitulation et vous offre un choix : déposez les armes et constituez-vous prisonniers, ou résistez, et vous en subirez les conséquences. »

Le silence s'installa, et puis :

« Descendez-les ! »

Kaldor eut tout juste le temps de se mettre à couvert qu'un déluge de tirs s’abattait sur leur couvert improvisé. Le militaire ne perdit pas de temps avant de riposter.

« Bon, je suppose que ça valait le coup d'essayer. Reste à couvert...

Il se saisit de l'une de ses grenades flash, l'activa et attendit le bon moment pour la lancer. Les pirates, qui s'étaient eux-aussi mis à couvert, furent aveuglé par la soudaine lumière, et Kaldor en profita pour les allumer !

Mais aucun ne tomba sur le déluge de tirs du républicain...

« Ils ont des boucliers, là ça va être marrant ! »
Fúm Ellar
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Nan mais, sérieusement ? Sérieusement ? Le mec m’insulte la veille, me pisse à la raie, trouve pas la décence de s’excuser depuis pour ouvrir sa gueule avec une philosophie de trouduc au rabais ? Vraiment ? Mais pour entendre des conneries pareilles, j’serais restée au Temple ! Eux, au moins, avaient l’art de les manier, ces conneries, plutôt qu’d’essayer d’jongler avec comme si c’étaient des détonateurs thermiques. « Donc, si j’comprends bien, t’arrives à racler dans l’fond ton chiotte du respect pour ces crevures, par contre, moi, j’ai même pas droit à ce traitement, j’ai droit qu’au mépris d’môsieur. T’es qu’un con. T’es juste qu’un con. Et si t’as du mal à dormir le soir, un conseil, démissionne de ta bande de tueurs professionnels – d’aucun appelle ça l’armée – et ouvre une ONG. Maintenant, si tu veux bien, l’être immonde que je suis va s’occuper d’faire sa part du boulot. » Y a pas besoin d’en dire plus, mon dégoût est assez clair. Franchement… Sortir des discours pareils quand la veille le gars m’crache à la gueule parce qu’essaie d’m’entendre avec lui. Bah qu’il aille bien manger ses morts, c’est bon. On m’demande de le maintenir en vie, autant que possible, et d’faire en sorte que les pirates soient plus un problème, pas dev’nir sa pote. Pourtant, c’était pas si mal parti, nan ? Ou j’ai raté quelque chose ? On était là, dans la cantina, on s’amusait bien et tout, on f’sait chacune notre vie… A quel moment il s’est mis à me déverser un seau de merde sur la gueule ? C’était vraiment d’voir qu’avec moi il était pas l’dominant qui lui a foutu les nerfs en pelote comme ça ? Sérieux… Faut pas être comme ça. C’est pas bien. Bordel. Ou c’est mon sale caractère ? Allez savoir… Et qu’est-ce que ça peut foutre. J’peux pas être la BFF de tout le monde : ça rendra les adieux moins larmoyants.

Voilà, monsieur fait le chef et s’adresse au chef, ça roule de la mécanique, personne veut se rendre, et ça commence à pétarader après que chacun a bien pris le temps de prendre sa p’tite pose de gens qu’a peur de rien… L’esbrouffe. Et puis quand t’as le canon du flingue adverse coincé dans la narine, là, plus personne. Qu’est-ce que ça peut être fatigant. Enfin, la bagarre à commencer c’est déjà ça, et elle commence par une giclée de lumière dans tous les sens à laquelle j’échappe sans trop d’mal en bondissant sur le côté, jusqu’à un ensemble de caisses qui, quel hasard, formait en fait un super lieu de défense : j’ai pu prendre de la hauteur, l’ensemble est bien costaud et forme un genre de fortification. Manque plus qu’une gatling et on croirait l’endroit paraît à accueillir un débarquement sur la plage… Mais j’ai pas d’matos aussi lourd. Alors j’me contente de déverser tout ce que peuvent mes p’tits bébés. J’entends Dodor m’avertir pour les boucliers, quoique ça ne surprend pas tant que ça qu’un groupe d’intervention se retrouve équipé de ce genre de trucs, et j’commence à concentrer mes tirs : un bouclier, ça veut juste dire qu’il faut tirer plus, plus vite, plus fort dans la même tête pour la fumer.

On a préparé la surface d’arriver, contrairement à nous, ils ont pas beaucoup de couverts, et ceux qu’ont leur a préparés et derrière ils sont allés se planquer instinctivement sont curieusement mal protégés contre les positions qu’on s’est préparées pour nous. Le hasard du calendrier… Ou alors une idée brillante soufflée par l’un des comparses de Dodor qu’a deux neurones branchés stratégies, allez savoir ! Alors j’y arrive. Moins vite que prévu, mais v’là qu’un léger flash bleu vient d’m’annoncer que le bouclier du gros zabrak que je vise vient de céder, et les trois trous noirs que je dépose délicatement dans son épaule, son torse et son bide me le confirment. Bon… Une sur vingt. Et du coin de l’œil, j’vois qu’une autre navette arrive, tranquillement. Faudrait quand même voir à en bousiller plus d’un en cinq minutes sinon, même géniale comme je suis, on va forcément finir submergé, d’autant qu’j’ai aussi l’air de tirer mieux qu’le neuneu à côté… Bordel, si j’pouvais au moins avoir son équipement.

Ah ? Tiens, là, il est tombé du deuxième coup, le premier ayant giclé sur le rebord de la caisse derrière le Twi’lek se planquait. Faut croire qu’ils sont pas tous logés à la même enseigne ! J’commence alors à tester, et à tirer, une fois-ci, une fois-là, et mine de rien, j’arrive à en faucher quelques-un.e.s ici ou là – j’suis pas sûre du genre parce que bon, y a parfois des gueules, c’est difficile de savoir, et parfois y a des conneries genre des masques, c’est reloud… « Lazu, ferme les volets d’urgence de pressurisation à la dernière minute. M’étonnerais que ça coupe la navette qu’arrive en deux, mais ça devrait au moins les secouer suffisamment là-d’dans pour dire d’en perdre un ou deux dans l’accident. – Bien, Ma Dame. » Bon… En vrai, là, on était encore sur un putain d’fil parce que tant qu’ils pensaient tous, ces p’tits enfoirés, avoir l’avantage, ça va, on reste en vie, mais tant que les copains de Dodor débarquent pas à leur tour pour s’occuper de la fucking navette en face, bah, dès qu’ils vont commencer à paniquer, ils vont commencer à nous meuler la gueule à coup d’turbolasers et là, on fera moins les fières, moi et Dodor.

D’ailleurs, puisque les tirs commencent à converger d’mon côté, j’me planque deux secondes, je rampe un peu, histoire de surgir d’un peu plus loin, et PAF on recommence. Pas cielle-là, pas cielle-ci… Ah ! Pas d’bouclier ici. Pioupiou, ton épaule, pioupiou dans ta mouille ! Si j’compte bien, deux et deux et un. Cinq sur vingt. Tranquillement, on va y arriver, tranquillement… M’enfin, n’empêche que je commence à me faire déborder et qu’il est temps de retraiter en backflip super classe et en petit bond et petit bond vers le deuxième point de fortification qu’on a aménagé. C’est quand même bien pratique, la Force, pour sauter, parce que du coup, moi, j’ai pu izi tranquille atteindre ces sommets, et eux, bah… Vont être obligés d’s’enfoncer dans le méandre de containers avec deux dangers mortels : le rapace rose au-dessus de leurs têtes et le terrible Dodor le rancor à la couleur indéfini qui lui, saura leur tendre toujours plus de pièges dans cet horrible labyrinthe. Bordel… C’que je m’amuse !
Kaldor Mantell
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Ce que Kaldor répondit à Fúm après qu'elle l'ait encore insulté ?

« Blablabla, ouais t'as raison, c'est vrai que tu fais dans les œuvres de charité, pas vrai ? Je voulais m'excuser mais finalement ça attendra encore : tu ne vaux pas mieux que moi, alors ferme ta gueule, Madame « Je provoque les gens et après je comprends pas pourquoi ils m'aiment pas »... »

Putain de mercenaire, ça provoque et après ça râle, typique de ceux qui n'ont pas de discipline. Mais bon, ça ne servirait à rien de continuer à se plaindre, les pirates arrivaient.

Et comme il fallait s'y attendre, ils refusèrent de déposer les armes. En soit, il fallait s'y attendre : une vingtaine d'attaquants contre seulement deux défenseurs qui ne semblaient pas être capable de s'entendre, pourquoi devraient-ils se rendre ?

La fusillade était intense, la lapine faisait panpan dans son coin, Kaldor arrosait pour forcer les pirates à rester à couvert derrière leurs maigres remparts. Le caporal ne pouvait que saluer cette initiative prise par ses camarades, cela compensait l'avantage du nombre d'en face !

Un pirate tomba, son bouclier brisé sous le déluge de tirs de Bunny. Bien, elle savait tirer finalement. Kaldor se concentra sur ses propres ennemis à abattre, en en tuant également un, le fait que ces derniers utilisaient des boucliers rendait la chose un peu plus stimulante, peut-être qu'ils allaient opposer un véritable défis, peut-être même que Kaldor pourrait... comment disait l'autre déjà ? « Ressentir le plaisir » du moment, ou un truc du genre ?

La riposte des pirates força le militaire à s'abriter derrière ses caisses, le temps pour lui de regarder combien de munitions il lui restait dans son chargeur. En soit, son fusil pouvant utiliser les chargeurs des autres armes de même calibre, les munitions n'étaient pas un réel problème.

Kaldor visa, puis tira à nouveau sur les assaillants, éliminant un deuxième pirate. La lapine indiqua qu'une deuxième navette ennemie était en approche. Déjà ? Soit ces pirates attaquaient vague après vague, soit ils ont dût être prévenus par radio que l'abordage ne se passait pas comme prévu.

Le caporal gronda, déjà que lui et Fúm étaient débordés, la situation deviendra tout simplement intenable avec ces renforts !

Le mantellien décida de changer de phase d'approche : un bouclier pouvait absorber les tirs lasers, mais pas les attaques physiques. Il lança une grenade frag', l'explosif fit une trajectoire en lobe pour rebondir et exploser derrière les faibles défenses ennemies, tuant deux autres pirates et en blessant un troisième. Sortant de son couvert, Kaldor activa son jetpack et chargea les pirates, qui se concentraient sur lui, à la baïonnette ! Rapidement, le pirate blessé, un humain avec des tatouages sur le visage, fut achevé par la lame de Kaldor qui lui perfora le cœur. Ce qui mena son score à cinq, contre la mercenaire qui...

… Depuis quand il se soucie du score ? L'important était que les ennemis soient éliminés, pas la peine qu'il s'emmerde à établir un tableau de chasse !

Il n'empêche... se savoir en tête de file donnait à Kaldor un petit peu de plaisir. Lorsqu'il est en mission avec ses camarades, aucun ne s'embêtait vraiment à savoir qui avait tué le plus d'ennemis, l'important était que la mission soit achevée.

Retirant sa lame, Kaldor tira en rafale sur les pirates, certains ayant des boucliers plus puissants que d'autres, encaissant au point de pouvoir riposter ! Au moins ils cessaient de se concentrer sur Bunny, qui s'était repliée sur le haut des containers, ces derniers étant aménagés en un dédale pour piéger les pirates à l'intérieur.

Ça ne faisait pas vraiment partie du plan, il s'agissait plus d'un point de repli, et surtout, Kaldor n'avait pas que ça à faire que de courir après des rats dans un labyrinthe, Fúm pouvait très bien se charger de ceux qui lui courait après depuis les hauteurs. C'est son vaisseau, elle saura comment procéder.

Le bouclier du militaire absorba quelques tirs, avant qu'il ne leur fonce dessus, obligeant les vermines à se défendre au corps à corps ! Rapidement, un sixième pirate tomba, la baïonnette du républicain passant sous son masque pour s'enfoncer dans sa gorge de twi'lek. Tandis qu'il s'effondra, le militaire s'envola pour se poser sur le toit de la navette pirate et mieux observer la situation : il restait moins d'une dizaine d'ennemis à abattre, mais le problème restait la deuxième navette qui s'approchait...

Du moins, c'était un problème, plus maintenant.

Alors que Kaldor s'était retourné pour regarder le deuxième transport ennemis s'approcher, ce dernier explosa soudainement ! La raison : les camarades de l'armée étaient là ! La navette Valkyrie, vaisseau de transport de l'escouade Raptor, eut tôt fait de débarrasser Kaldor et Fúm de renforts ennemis. Et en deuxième bonne nouvelle : la frégate Sentinelle s'était jointe à la partie ! De quoi tenir largement tête au navire pirate : une frégate de l'armée républicaine était un adversaire suffisamment redoutable pour qu'un équipage pirate y réfléchisse à deux fois avant d'engager le combat, du moins sans avoir un vaisseau plus gros en soutient.

Lâchant un cri de joie à la vue de ses camarades, Kaldor se retourna pour à nouveau s'élancer dans la mêlée ! La simple présence de ses camarades lui donnait la sensation de pouvoir attaquer une flotte entière, et il comptait bien en finir rapidement !

L'escarmouche, qui était mise en pause à l'explosion du transport pirate, reprit de nouveau. Les vermines comprirent rapidement que leur sort était scellé, et leur ardeur s'en retrouva grandement diminuée, les faisant combattre avec moins de rage. À l'exception de la fameuse Red Maggy, qui déchargea sa carabine sur Kaldor qui voltigea pour esquiver aisément ses tirs.

Finalement, le caporal percuta la zabbrakke, la faisant chuter sur le dos, avant de plaquer son pied sur le fusil de la pirate, puis de la menacer de sa baïonnette alors que les trois autres pirates (Kaldor n'avait pas compté ceux qui poursuivaient Fúm), hésitèrent en le mettant en joue.

« C'est terminé, dis à tes gars encore vivants de déposer les armes. Vous n'avez plus aucune échappatoire, mais vous pouvez encore sauvez vos vies ! »

Le militaire ne mentait pas en disant être lié par l'honneur aux lois républicaines, si les survivants acceptaient de se rendre, alors ils auront au moins évités une mort inutile.

Mais au fait, comment se débrouillait Fúm ?
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Hop, hop, hop, le couvert, petite glissade, on se calle, on respire. Bordel, c’est quand même pas évident des courses d’obstacles pareille. Bon, allez, pas l’temps d’niaiser, je passe de nouveau la tête hors de la barricade, bras calé sur les caisses qui me servent aussi de bouclier et je ti… Hein ? Bordel ? C’est quoi c’délire ? Rien. Personne ne m’a suivi. Et Dodor ? Les gars ont pas bougé, le point chaud est resté au même endroit et j’y suis pas du tout. Visiblement, y a quelque chose qui s’est pas passé comme prévu dans le plan. Bon… Bah du coup, je repars dans l’autre sens, que voulez-vous ? J’vais pas restée là toute seule comme une conne à m’tourner les pouces. Pas que je sois une forçat du travail, hein, en vrai, j’suis même du genre un peu flemmarde mais là quand même… j’vais pas rater la bagarre, d’autant qu’j’suis payée pour la faire.

(Re)hop, (re)hop, (re)hop, (re) le couvert, ah, pas d’petite glissade, j’suis déjà bien, mais (re) on se calle. Bon, la respiration, merde, j’suis curieuse, j’regarde. Et qu’est-ce que je vois ? Mon collègue, seul contre un, deux, trois… bon doit en rester dix à vue de nez, sur un espace découvert, en train d’entreprendre d’empaler un à un tous les méchants à la baïonnette plutôt que de profiter des dédales qu’on avait préparé. De fait, tous les tirs convergent vers lui, c’est l’bordel, et il continue son p’tit bonhomme de chemin. J’sais pas quoi penser, en vrai. Déjà, que l’entraînement des pirates laissent sévèrement à désirer s’ils sont pas foutus à dix d’abattre une seule cible pas bien petite qui court droit sur eux, mais en plus, quand est-ce qu’il a prévu d’m’avertir de son changement de plan ? J’fais quoi, moi, là ? C’est juste un putain d’miracle s’il sort pas mort d’un truc pareil… Alors j’sais pas : courage ? témérité ? manque d’oxygène ? J’en sais rien. Toujours est-il que ma position de tir est de nouveau tranquille et que la seconde navette vient d’exploser pour dire que la situation de toute façon est plus ou moins réglée. Piou, piou, piou, il arrive jusqu’à la cheffe, il gagne sans aucune peine, voilà, emballé c’est pesé, tout le monde se rend.

🥕

« Les derniers pirates ont été appréhendés et embarqués. On m’a fait savoir que le Sergent Sylvia Nad souhaitait une rencontre avec vous. – Okay, okay… Sont où ? – Dans le hangar où ils ont atterri. J’ai cru comprendre qu’ils ne voulaient pas s’attarder et préféraient ne pas monter jusqu’à vous, plutôt que vous alliez à eux. – En même temps, j’veux bien entendre que ça aurait été bizarre de les voir tous débarquer dans ma cabine pendant que je me lave… » Enfin… Dépend de la tête du tous, remarque. Enfin. Bref. Ne nous égarons pas. Le temps qu’ils fassent toute leur paperasserie de « j’arrête tout le monde », « je consulte les identités », « je nique bien tout le reste de la frégate pirate plus loin », moi j’ai vaqué à mes occupations, vu qu’on m’a fait savoir qu’on avait plus besoin de moi dans la mesure où j’suis pas d’la République j’ai pas l’droit d’arrêter, blablablabla. Clairement, j’ai pas insisté.

J’descends de nouveau jusqu’au hangar où on s’est bagarré. J’suis plus du tout dans la même ambiance guerrière qu’avant. P’tite combi pépouze, veste de sport qu’a aucun sens, des baskets noirs à talons tellement compensés que pour un Zhumain ça paraît invraisemblable. Clairement, j’me suis mise en mode tranquille. J’ai encore les cheveux mouillés, ils dansent jusqu’à mes reins, j’ai même pas trop cherché à les peigner, ils rebiquent parfois, et chose incroyable, j’ai pas d’lunettes cette fois. Autant dire que quand je débarque face la p’tite troupe qui m’attend en uniforme, ça fait un sacré décalage. Leur navette est encore là, pas loin de celle des pirates. C’est l’heure du debrieffing, faut croire. « Soldate par Interim Pink Poppy, au rapport Sergent Nad ! » lancè-je avec un « garde-à-vous » à la hanche bien basculée sur le côté. J’sais pas qui des quelques présents j’viens d’saluer, en vrai, ils parlent entre eux, mais j’avoue que quand le sergent se retourne, j’peux pas m’empêcher de sourire. Waouh. Genre. Ouais… M’enfin… J’imagine que j’dois pas être son type.
Kaldor Mantell
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C'était fini.

Les derniers pirates se rendirent lorsqu'ils comprirent que continuer à se battre ne servirait plus à rien. Pendant que la Sentinelle pilonnait le vaisseau pirate, le reste de l'escouade Raptor avait rejoint le Cassius, procédant à l'arrestation de l'équipe de Red Maggy.

 « Je transmettrais les enregistrements de ma caméra d'armure pour archivage.
- Très bien... Répondit la sergent Nad, à qui Kaldor faisait son rapport, qui englobait depuis leur virée en ville jusqu'à maintenant, cachant cependant la partie de jambe en l'air avec la prostituée twi'lek. Et à tout hasard, tu n'a rien à ajouter sur ta partenaire ?
- Elle manque de discipline, mais elle sait très bien se battre.
- Vraiment rien d'autre ?
- Rien... de très important.
- Kaldor, tu sais que je lis en toi comme dans un livre ouvert. Il y a autre chose, alors je te conseille de me le dire maintenant.

Le caporal soupira.

- Elle utilise la Force. Lorsque nous somme partis d'Ord Pardron, elle a proposé un match amical à mains nues... Mes coups l'effleuraient à peine, ou alors elle les encaissait sans broncher. Mais elle... elle était trop rapide, elle devinait mes mouvements... et elle m'a mis au sol.
- Je vois... C'est intéressant de croiser quelqu'un ayant la Force mais n'était ni Jedi ni Sith, encore plus dans sa branche de métier. Mais je sens que ce n'est pas ta défaite qui te perturbe. Dis-moi tout.
- Ce qui me perturbe, c'est qu'elle n'a pas arrêtée de me provoquer, et que je ne pouvais rien répliquer, c'est comme si je me faisais brutaliser à l'école par les délinquants qui viennent emmerder les plus petits ! Et non seulement elle me frotte ma défaite en plein visage, mais en plus elle me rabaisse en m’appelant Dodor et elle se permet d'insulter l'armée ! Elle dit que nous somme une bande de tueurs professionnels alors qu'elle-même a du sang sur les mains ! Et en plus elle prend son pied quand elle se bat ! Vous la sentez la putain d'hypocrisie ?
- Se faire insulter en portant l'uniforme fait également partit du travail, c'est comme ça. Et puis, toi aussi tu aime tuer si il le faut.
- Je sais mais... ben ça m'emmerde quoi, on s'est disputé et faut que ce soit de ma faute ?
- Kaldor, tu prends ça trop personnellement, laisse ton égo de côté pour cette fois, et va t'excuser.
- Parce qu'en plus c'est à moi de le faire ?
- Parce que c'est un ordre ! Tu as essayé de voir la situation de son point de vue ? Tu as essayé de lui reparler après ça ?
- Non...
- Alors fais le premier pas. Tu m'as dis que ça avait bien commencé, ne laisse pas ça se gâcher pour des enfantillages de ''J'ai raison et pas toi''. Réconciliez-vous, et le plus tôt sera le mieux. »

Le mantellien maugréa un vague consentement, puis la lapine rejoignit l'escouade au hangar, après s'être lavée et changée, là où les militaires avaient encore leurs armures.

« Soldate par Interim Pink Poppy, au rapport Sergent Nad ! »

Fit-elle en singeant un garde-à-vous... sans commentaire.

La zeltronne, qui avait retirée son casque, se tourna dans sa direction et la détailla de la tête aux pieds, avant de la fixer dans les yeux.

« Repos... En fait, évite de faire comme ça la prochaine fois, l'armée est très à cheval sur l'étiquette, et certains t'auront dans le collimateur. Bon ! Déjà, bravo pour avoir tenue au premier accrochage, mine de rien c'est pas facile de tenir contre un ennemi dix fois plus nombreux en face. J'aimerais que tu me fasse ton rapport. J'ai déjà eu celui de Kaldor. (elle désigne le caporal qui se tenait à côté, occupé à fixer un point invisible sur le mur.) Du coup il me faudrait le tiens, c'est le protocole vu que t'es une free-lance.

La lapine fait la moue, genre déçue et triste, avant de soupirer à fendre le cœur et de prendre une position vachement moins drôle pour elle, mais plus réglementaire.

- Euh... Un rapport ? Genre... Faut que je dise quoi ? Sont venus, le camarade Dodor... Euh, Kaldor les a prévenu qu'ils étaient méchants et que ça n'allait pas se passer comme ça, et c'est parti en sucette. J'avoue, je sais pas trop ce que vous attendez d'moi, M'dame. Vous voulez les bandes de vidéo surveillance ?
- C'est toujours ça de pris, mais en général, comment tu t'es sentie de combattre avec Mantell ? Est-ce que tu as eu confiance en lui, ce genre de choses ? C'est pour savoir si, après cette mission, tu accepterai plus de contrats avec nous ou pas.
- Bah... Euh... Comment vous dire... Elle a l'air visiblement embêtée. Je crois que monsieur Mantell a beaucoup de mal avec l'idée de travailler avec... Quelqu'un....... Comme moi. Petit sourire crispé. Moi, d'façon, j'aime le genre de travail que vous m'faites faire mais... Vas pas falloir attendre de moi d'observer la rigueur militaire. 'fin... Elle chuchote en aparté. L'uniforme vous va vachement bien mais il est horrible sur moi ce truc. Et j'crois il m'aime pas du tout Dodor... Déjà il aime pas que j'essaie de lui donner des surnoms pour sympathiser...

Sylvia hoche la tête, prenant un air rassurant :

- Et essaie de me deviner sans l'armure. Petit clin d'œil de la zeltronne, qui remarqua les yeux pétillants et le nez qui s'agite de la lapine, avant de reprendre. Pour Kaldor... je comprends. Disons qu'il a parfois du mal à être sociable avec les gens qu'il ne connaît pas. Tu l'aurais vu quand il a intégré l'escouade... mais bon, certaines habitudes ont la vie dure. Après, c'est vrai que "Dodor"... bon ça je te laisse gérer avec lui. D'ailleurs... Kaldor !

Le concerné rejoint les deux femmes

- Je crois que tu as quelque chose à lui dire.

Kaldor baissa les yeux avant de respirer un coup.

- Bon, Fúm... Pardon. Voilà, j'ai pris tout ça trop à cœur, j'ai mal réagis. J'ai pas apprécié quand tu lançait des piques la veille, et j'aurai pas dû réagir aussi mal. Alors... Je m'excuse, et j'espère continuer de travailler avec toi.

Fúm l'écouta gravement, laissa quelques secondes s'écouler avant de soupirer profondément et de sourire.

- Ça va, ça va... Mais je ne te pardonnerai tout à fait que si tu arrives à m'avoir au moins un verre avec ta boss. Elle se met à rire. Bon... Du coup, vous faut les vidéos ?

Kaldor a un petit sourire, tandis que Sylvia ricane :

- Va pas trop vite ma grande, c'est pas parce que je suis zeltronne que je suis facile à avoir. Ce à quoi Fúm répondit par un sourire et un clin d'œil entendu. Pour les vidéos, ouais, on a déjà la caméra d'armure de Kaldor, mais une autre source sera toujours utile.

Elle regarde Kaldor, puis Fúm.

- Bon, voilà qui est réglé. Vous avez, quoi, deux semaines de missions, alors le mieux c'est de les faire dans la bonne entente, non ? J'vous dis pas d'vous envoyer en l'air dès qu'on a le dos tourné hein, mais je préfère vous voir sourire que faire la gueule.

La sergent se tourne vers la navette des pirates.

- Au fait, la navette t’intéresserait ? C'est du butin de guerre maintenant, mais nous on a ce qu'il faut. Au pire tu pourra en tirer quelques crédits, mais il faut le dire maintenant, c'est pour le rapport.

La mercenaire se balança sur la pointe de ses pieds avant de regarder ladite navette.

- Mmhh... Elle pue grave du cul. En vrai. R'gardez ça, j'peux pas me permettre de trimballer ça en plus du Cassius, il entame déjà suffisamment ma coolitude comme ça. Y a pas moyens genre... De le régler aux petites compagnies qu'ont été le plus victimes des raids ? Un genre de dédommagement ? J'peux l'garder en soute jusque-là.

Ni Kaldor, ni Sylvia ne voyaient pas en quoi la navette ferait tâche, elle semblait même faire presque propre comparée au Cassius. Les deux militaires se regardèrent, avant de hausser les épaules.

- C'est comme tu veux, on va juste noter que tu l'a récupérée, après t'en fais ce qui te plaît.

Elle jette un coup d'œil à l'escouade qui finit d'embarquer les captifs dans la navette militaire.

- Bon, on va interroger ceux-là, histoire de voir si ils peuvent nous dire quelque chose sur le fait qu'ils attaquent de plus en plus de convois. Un dernier mot à ajouter avant qu'on vous laisse ?

- J'ai hâte de la prochaine bagarre pour vous refaire des rapports, m'dame. Grand sourire de la lapine.

La zeltronne rit, avant de remettre son casque et de monter dans la navette. Puis l'escouade et les prisonniers partirent, les laissant à nouveau seuls. Le caporal se tourne vers Fúm.

- Bon, une bonne chose de faite... On a plus qu'à repartir du coup.

- Mmmhhh... Dis, Kaldor, j'vais être fair-play, parce que bon... Sinon, ça f'rait un peu tepu, j'te reproche des trucs et j'fais pire, 'fin bref. J'peux sentir quand quelqu'un ment. Genre, pas j'suis mentaliste et toutes ces conneries. Non. Je sais quand les gens mentent. Et t'as pas menti. T'étais vraiment désolé. C'est mignon. Pour ça, j'pardonne facilement. Mah du coup, j'te dis pour qu'tu saches, j'pense si j'étais à ta place j'aurais envie d'le savoir. Voiiilllààà. On va manger ?

Il la regarde, avant de légèrement sourire.

- Merci... J'vais prendre une douche et j'arrive. »

Enfin, prendre une douche... Il fallait d'abord qu'il sécurise son arme, qu'il nettoie son armure, puis qu'il aille prendre sa douche. Mais l'avantage de faire cette manœuvre depuis des années, c'est que Kaldor put tout faire rapidement, et efficacement.

Et c'est donc après s'être lavé son corps musculeux et sexy d'apollon viril que le brun rejoignit sa partenaire.

« Je t'avoue, j'ai une faim de loup. »
Fúm Ellar
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Oh putain, sa mère… J’suis amoureuse. J’suis définitivement amoureuse. Merde, si j’avais su qu’en signant dans l’armée j’pouvais m’retrouver à fréquenter tous les jours une cap’taine pareille... Pouah, pouah, pouah… Nan, en vrai, j’aurais vraiment hésité à signer, hein… Uniforme, tout ça, s’il fallait. J’sais pas combien de temps, mais sûre j’aurais essayé, neuneue comme je suis. M’enfin. Pendant que dans ma tête j’ouvre le multiverse de ma propre vie, une dimension parallèle dans laquelle je goûtais aux paradis de Zeltron, Dodor est en plein bichonnage. Qu’est-ce que va nous réserver la suite, mmh… ? Les pirates, tout ça. Et puis, est-ce qu’on va s’engueuler encore ? En vrai, c’était assez mignon, cette façon d’se faire engueuler par sa daronne – et quelle daronne ! – et d’venir s’excuser m’enfin… Qu’est-ce qu’il s’est pris dans la truffe pour être aussi confortable d’un tanga en papier d’verre, lui ? Et j’dois faire quoi, moi, me montrer gentille et compréhensive ? En vrai… Qu’est-ce que ça m’coûte pour éviter les disputes… Et j’entends encore Pap’s : « Tu peux pas être tout à fait toi-même avec les Humains, ma Fúminette. Tu es trop… trop. – Et pourquoi ça ? J’t’ai jamais entendu dire ça à Ori’, hein. – Mais ta sœur, c’est pas pareil. Tu le sais bien ! Regarde-la, elle a toujours été tellement douce… Elle arrive à s’adapter à leur tempérament. – Et moi, j’peux pas m’adapter, moi ? … » OOuuuaaaiiisss… La conversation s’était vite finie et on m’avait un peu invité à aller passer du temps dans LA pièce pour dire de redescendre. J’en sais rien. Pourquoi j’suis pas comme Ori’ ? Et pourquoi que même Clino’ elle y arrive et moi pas ? Et… merde. J’fais des efforts pourtant, hein.

🥕

Le repas est bien entamé, on mange sur l’énorme table de réunion du cockpit parce que la table du self, ou du moins de ce qui était originellement le self, son holoprojecteur est bousillé depuis lloonnggtteemmpps. Du coup, j’ai pris l’habitude de me faire servir là-haut, et j’ai invité Kaldor à prendre cette habitude. Aujourd’hui, pour fêter la première bagarre, c’est burger et full fromage dans tous les coins. Y a de la salade aussi, des tomates, des oignons, du bacon grillé, des cornichons, des… Ouais, de vrai, j’m’en fous partout, y a mille fois trop de trucs dedans mais bats la race, ça m’reste jamais sur les cuisses et j’adore ça. J’profite de deux secondes de joues creuses pour essayer de faire la conversation.

« C’est Forrhaste qui va gagner, c’est sûr. Les autres sont pas au niveau. Celui-là, il a l’œil fatigué, l’autre il a le cul qui est désaxé, pas d’beaucoup, mais quand même – une blessure qu’on a pas laissée guérir ? – et puis, avec Guump comme jockey, ils sont imbattables. J’comprends même pas qu’on l’fasse pas tout l’temps monter dessus. Ouais, parce que sur la projection, depuis l’début du repas, quand j’en ai eu marre des news, soit assez vite en fait, j’ai mis les courses. Alors, officiellement, j’ai pas dit qu’c’était parce que c’était la saison de l’anneau de Tchupa, sur Balmorra, et qu’c’est pour Pap’s un gros gros événement parce que c’est la première fois qu’il peut montrer ses premiers bébés, ceux qu’il a passé déjà cinq ans à entraîner sec. Un p’tit pincement au cœur, au fond, et la prochaine bouchée à du mal à passer, amère : je s’rais pas là pour la soirée qu’ils improviseront quand il reviendra super heureux des champs d’courses et qu’il annoncera à ma Mam’s que c’est jour de fête. Ouais… Amère. Y a un sport que t’aime toi ? Un truc ? Autre qu’astiquer ton flingue – et j’parle pas d’te branler, hein, vraiment, j’ai r’marquer qu’tu prenais grave soin d’ton matos. » Les médisants diront qu’j’suis nulle pour faire la conversation. Ils auront carrément raison, mais qu’ils le sachent bien, là, c’est loin d’être ma pire tentative de sociabilisation.
Kaldor Mantell
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L'incident était clos, Kaldor avait lavé son corps musculeux, et il avait rejoint Fúm dans le cockpit pour le repas. Et quoi de mieux après toutes ces sensations fortes qu'un bon gros burger fait maison ?

La lapine avait expliqué qu'ils mangeaient ici parce que l'holoprojecteur du self est cassé depuis un long moment, et elle avait zappé rapidement sur les journaux télévisés pour afficher des courses d'odupiendo, des gros oiseaux bipèdes qui ne peuvent pas voler, mais qui sont très rapides. Et en écoutant, entre deux bouchées, les commentaires de la mercenaire, elle devait être une fan de ce genre d’événements depuis un long moment.

Puis vint une question de la petite free-lance :

« Y a un sport que t’aime toi ? Un truc ? Autre qu’astiquer ton flingue – et j’parle pas d’te branler, hein, vraiment, j’ai r’marquer qu’tu prenais grave soin d’ton matos. »

Le caporal prit le temps de bien terminer sa bouchée, pour ensuite se rincer le gosier avant de répondre.

« Un truc que j'aime faire... Avec les sensations fortes qu'on peut avoir durant les missions, je compense en savourant les moments de tranquillité. Je traîne sur la toile, je joue, je bouquine, je rêvasse en regardant les étoiles et constellations, je trouve ça si beau, et puis c'est si calme et reposant. Quand on pense qu'au final, nous sommes minuscules dans cette galaxie... C'est... voilà quoi. »

Il reprend une bouchée.

«Sinon, concernant le sport, j'en fais déjà assez dans mon boulot, alors j'en regarde pas. À part ça, j'aime bien appliquer les trois B quand je suis en perm'. En somme je suis un mec comme les autres. »

Acheva-t-il en haussant les épaules.

La lapine sembla intéressée :

« Genre quels jeux ? J'suis du genre à geeker aussi... Faut dire j'dors pas beaucoup, alors j'ai pas mal de temps à occuper. C'est quoi les trois B ? Baiser, Boire et Butternut ?
- Oh, principalement des jeux en solo, parfois en ligne quand j'ai le temps, mais c'est surtout l'histoire qui m'intéresse, même si c'est pas toujours nécessaire pour aimer y jouer, du moment que c'est bien amené. Et t'as eu deux B sur trois de juste : Boire, Bouffer, Baiser. Il remange, ouvrant une bouche grande comme un four. Et putain que c'est bon !
- Ouais... J'tourne pas mal à ça aussi mais je suis du genre qui s'ennuie vite. Les gènes qui veulent ça, faut croire. Les gens s'agacent vite, je m'agace vite des gens, té-ème-té-cé. Elle croque encore un bout T'as déjà un peu touché à Ultimate Pod-Racing Tour 576 ? Sinon, j'ai aussi LightCalibur, la version High Tower, et j'ai aussi Mot Cyclan, le truc où on joue des équipes d'intervention et où on doit sauver les gens et tout... Mais ça, ça risque de trop te rappeler le boulot. Aussi SpeedyCoocked qui est rigolo, j'sais pas si tu connais.
- Hmmm, j'me souviens de Calibur, avec les persos en guest dans chaque nouvel opus, c'est marrant. Après, les autres ne sont pas vraiment mon style. J'aime bien Stars of Thieves, le Donjon de Gra'al le Hutt, la série des Battlemace... Les rpg aussi, surtout ceux qui te font bien ressentir le poids de tes actions, et je suis trop gentil pour choisir les mauvaises options dans les conversations, même si j'hésite pas à baffer certains, c'est marrant quand ils le méritent. Après les jeux qui me rappellent le boulot me dérange pas, même si j'ai une préférence pour ceux où tu dégomme tout ce qui bouge sans réfléchir, le genre à te faire monter l'adrénaline, ça défoule bien. Il termine son burger. Super bon ce burger, ah, j'crois que t'avais raison, Forrhaste a gagné ! Dit-il en pointant l'écran.
- Putain, c'était sûr, merde, j'aurais dû parier, bordel. En même temps la côte était merdique, j'y aurais gagné peanuts. T'en veux un deuxième ? J'compte pas m'arrêter là. J'avoue que je sais jamais trop ce que ça avale un Zhumain. Elle boit une lampée et reprend. Mah t'as rien dans tout ça qui peut se jouer à deux ? Ça nous passerait la soirée.

Kaldor tapote son assiette :
- J'en goberai au moins trois, tu les fais super biens ! Pour les jeux, ouais ils peuvent se jouer à deux, tu voudra parier quelque chose pour pimenter un peu ?
- Ah nan, nan, j'parie pas avec les collègues, ça c'est trop souvent fini en bagarre, c'est mort. Moi, c'est pour le sport que je joue. La beauté du geste. Et le plaisir de faire nawak.

C'pas moi qui prépare la bouffe, c'est Lazu. J'fais qu'décider du menu... Tu m'imagines avec un tablier derrière un fourneau ? Bordel, plutôt crever.
Elle rit. LAAAZZUUU ! T'EN RELANCES QUATRE COMME ÇA ! De très loin on entend un faible. Oui, ma Dame. Grand sourire de la lapine qui se lèche les doigts. Tu vois, une vraie princesse en son royaume.

Kaldor haussa les épaules
- C'est comme tu veux. Après j'te trouverai sexy avec un p'tit tablier blanc et... Je plaisante ! Fit-il en levant les mains l'arc de son sourcil monter jusqu'au ciel lorsqu'elle s'est arrêtée de rire.
- Ouais... J'préfère... J'me suis pas mise toute ma famille à dos dans mon choix d'carrière pour finir cataloguée comme une daronne. Enfin...
Du coup, une préférence ? Coop' ? Versus ? Chacun son tour ? J'aime bien aussi les trucs super punitifs. Genre tu passes ton temps à mourir et à devoir améliorer tes perfs.


Le mantellien hoche la tête en réfléchissant :

- Pas fan des jeux punitifs, je suis déterminé, mais pas maso. On peut se faire un coop pour commencer. J'te laisse choisir.»

Kaldor n'y aurait pas cru, mais là, dans ce cockpit, à manger des gros burger fais maisons bien gras, avec l'holo-télé en fond sonore, des parties de jeux vidéos en perspective... Ouais, ça ressemblait plus à une bonne soirée entre pote qu'à une mission.

Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas passé de moments comme ça, à la limite de l'indifférence quant au lendemain, à juste profiter de l'instant, de ce moment convivial où le plus important était de s'amuser, et rien d'autre.

En fait, ça lui faisait un peu penser aux quelques soirées de perm' avec ses camarades, où ils se retrouvaient au bar de la base militaire où ils étaient affectés, se prenaient quelques verres et discutaient librement de tout et de rien. Et après chacun partait de son côté, ça allait visiter de la famille, ça allait faire une croisière, tout le monde avait quelque chose de prévu, seul ou avec d'autres. Après tout, Kaldor ne comptait plus les fois où il passait de bonnes « soirées pyjamas » avec Sylvia, et parfois d'autres.

À cet instant, Kaldor pouvait le dire : il passait une bonne soirée.

Lazu arriva finalement, portant deux nouvelles assiettes. Deux chacun de plus, ça faisait beaucoup, mais y'a pas de mal à se faire du bien de temps en temps, non ? Après, bonjour les exercices pour faire passer tout ça, mais ça vaut le coup.
Fúm Ellar
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On a essayé d’abord, pour rire, voir si avec nos deux cerveaux d’neuneus on arrivait au moins à égaler la puissance d’un cerveau lambda. On s’attardera pas trop sur cette échec. Mah j’peux vous dire, que si l’gâteau est vraiment un mensonge, c’est clairement pas nous qui l’aurons vérifié ! Bordel. On a fini par ragequit, pas foutu d’réussir à trouver les solutions, et on a laissé notre frustration s’déchaîner sur des bons gros FPS de bâtard où la logique de celui qu’a la plus grosse gagne marchait vachement bien. Là, c’qui tourne, c’est d’la course. Faut dire, après s’être fois tous les deux OS quatre fois d’affilé par la même team d’enfoirés qui s’raient pas capable, en vrai, de savoir où est le canon de la gâchette, ça nous un peu vénère aussi. Des courses. Contre l’ordinateur. C’est très bien. Et en plus il est trop joli mon Pod, tout custom et tout, avec du chrome nubian de partout, bien bling-bling nawak comme j’aime.

Jusque-là, la conversation n’a pas trop décollé. Faut dire, on était assez concentré. Là, ça s’pilote tout seul ces engins-là, les courses ont parfois des lignes droites à n’en plus finir où on peut bien faire vrooooommmmm comme il faut. Donc j’me risque à essayer d’être sympa’, pour voir, j’sais même pas pourquoi en fait… « Mah du coup... T'as toujours fait que ça, l'armée ? – En comptant ma période dans la milice d'Ord Mantell, ouais. Pas la meilleure des vies, du point de vue galactique global, mais c'est ma vie. qu’il répond en hochant la tête. Putain. Toute sa vie dans l’armée ? R’marque… si j’étais restée au Temple… – Mah, genre, t'as pas été à l'école rien ? qu’je demande non sans une certaine surprise, faut l’dire. – Si bien sûr ! L'orphelinat m'a éduqué, alors c'est sûr que ça valait pas les grandes écoles privées, mais au moins j'ai appris ce qu'il faut pour ne pas être paumé en société. L’orphelinat ? Merde… C’pas cool, ça. Certes, ça rend les fêtes d’anniversaire vachement plus calme que d’mon côté, mais… C’est peut-être trop calme, du coup. – Mah, alors, du coup, crois pas j'veux encore t'fâcher, hein, j'suis curieuse, mah, du coup, du coup, comment tu sais que t'aimes le chocolat si t'as jamais bouffé que ça et qu't'as jamais eu l'occasion d'choisir un autre parfum ? J'veux dire... Comment tu sais qu'l'armée tout ça, obéir, servir, c'est ton truc, si t'as jamais eu l'choix, en fait. »

J’crois j’lui pose une grosse question, m’enfin c’t’une question qui me trotte tout le temps entre les deux oreilles. Il soupire, il a pas l’air fâché, c’est déjà ça, mais il a l’air de patauger un peu comme moi dans la semoule existentielle. « Y'a plusieurs raisons qui m'ont poussé à rejoindre l'armée... 'tain elle est pas facile ta question... Nope, je cherche toujours la réponse, moi, et j’cherche depuis un an ou deux déjà. – Alors, tu noteras que c'est moins ma question que le problème globale de notre vie, hein... Moi c'pour ça que je suis freelance. C'est que je sais putain d'pas c'que j'veux. Et comme je sais pas c'que j'veux, je sais déjà que me faire gueuler dessus par un chef - quoique je veux bien que la tienne me corrige, hein, entre-nous, si elle veut mon numéro, tu lui donnes - c'est pas mon truc. J'sais pas... T'sais, j'ai failli finir Jedi et tout hein ! ça discute, ça discute. – Que veux-tu, entre mon envie de voyager, mon refus d'être un criminel, et les histoires de héros que je lisais quand j'étais gosse, l'armée m'a donné un début d'identité... enfin, de ce qui s'en rapproche, en tout cas je préfère ça que d'être resté sur mon monde natal. Et puis, tout le monde obéit à quelqu'un, et les chefs gueulent parce que c'est leur job, ça forge le caractère et... soudain il percute, tout surpris. Attends, t'as la Force et t'as failli être une Jedi ? Ouais, je sais, on l’devinerait pas à juste voir ma bouille d’amour. – Bah ouais. J'ai porté la bure, tout ça, j'ai récité le code, tout ça, et j'me suis bien rendu compte que c'était beaucoup d'connerie, qu'on m'avait surtout arraché à ma famille comme quoi c'était pas sain, et au final j'étais en d'train d'crever comme une plante pas arrosée. Enfin... Ouais... J'ai failli. Mais j'ai totalement saboter mes épreuves et j'me suis barrée en leur laissant leur néon. Il était joli le mien... Un joli violet vachement clair, qui tirait fort sur le bleu. Mais voilà, c'était pas mon truc de jouer les prêcheuses. T'as du mal, hein, à imaginer c'te gueule de lapine coincé dans un Temple d'culs serrés ! » J’me mets à rire. Bordel, j’ai jamais regretté.

« Mah, t'y crois vraiment, à ça ? Au fait que t'es dans l'armée, t'es un héros ? 'Fin... Ouais, c'est vrai, on évite que les méchants Impériaux viennent boulotter les orteils des enfants... Mais de là à dire que l'autre crapaud dégueux d'Chancelier c't'un type bien qui vous utilise pas pour rester au pouvoir et s'assurer qu'le bourgeois garde son capital ? Ma façon d’parler politique, elle est d’une finesse, j’vous jure. Invitez-moi en plateau, j’me fais élire en trois jours présidente de la galaxie à a vie. Et ça fait rire, apparemment. – Hé ben, c'est vrai que les Jedi devraient se mettre à la page, cette histoire de refuser les liens, c'est des conneries. Ok l'ennemi peut s'en servir contre toi, mais c'est valable pour tout le monde. Et ces mêmes liens peuvent nous donner la force de nous dépasser, d'aller jusqu'au bout. Toi je parie que tu fais ça pour ta famille, et quoi qu'en disent les Jedi... C'est noble. C'est pas un métier tranquille, tu peux crever à chaque instant mais, tu y va quand même. J'te rassure, S'orn a beau faire genre de brosser l'armée dans le sens du poil depuis je ne sais combien de temps, on est pas tous à ses pieds. Et puis, personnellement, c'est pas pour lui que je me bats. Ni pour les politicards ou les bourgeois. 'Fin techniquement oui, mais pas juste eux. Je me bats aussi pour ceux qui peuvent pas se battre, je me bats pour des idéaux simples : l'honneur, la justice, tout ça... OK c'est enfantin, mais ça marche. Tout ceux qui sont de l'autre côté de mon fusil, impériaux ou pirates, homme ou femme, qu'importe la race, pour moi ça fait pas de différence. J'ai dis tout à l'heure que même si je les méprises, parfois j'me dis que certains font juste ce qu'on leur dit de faire, comme pour toi et moi. Mais regarde, on a réussi à contrer une attaque, et en continuant comme ça les colons de Druckenwell pourront avoir leur chargement et la compagnie minière sur Ord Pardron n'aura peut-être pas à fermer ses portes. On a certes terminé des vies, mais il faut parfois faire ça pour en sauver d'autres... C'est comme ça... Je parle trop ? J'crois que je vire hors-sujet, arrête-moi si c'est le cas hein… Mmaahhh… P’tit bouchon, il est tout timide. – Tu parles pas trop, tu parles pas vite, c'tout. T'es en conversation avec une Lepie, pour moi, là, c'est comme d'écouter une vidéo au ralenti. Mais t'inquiète, c'est tous les Zhumains. C'pas grave, on s'y fait ! Mah, imagine, un jour, Grendouille il te dit "Ouais, mon frérot, tu vas aller taper sur cette planète parce qu'ils veulent pas arrêter leur grève, ces fainéants". Toi tu fais quoi derrière ? J'veux dire, si il te demande de faire un truc que tu veux pas – en vrai, j'sais pas si il peut te demander ça – mais si tu te retrouves à te dire, ‘putain, mon Dodor, là, faut pas qu't'appuie sur la gâchette’, alors que Grendouille il t'a dit ‘Si, si, mon Dodor, tu vas tirer, parce que sinon, c'est Cour Spéciale et tu finis en zonzon avec les méchants’. Tu fais quoi, toi ? Il sourit. D’mon point d’vue, il est en plein trip mais bon… Y a des gens qui croient vraiment en tout ça, qu’est-ce que tu veux qu’j’leur dise ? J’suis pas la plus fufute du patelin non plus, qui peut avoir raison ? Au fond ? Moi, toujours, j’ai une famille à nourrir. Et une famille qui mange beaucoup. – Que ferait un héros dans ce cas ? J'te l'ai dis, c'est pas pour c'te tronche de p'tit pois mutant que j'me bas. Alors si je dois passer en cours martiale pour avoir refusé de tirer sur des civils, j'irais. J'te zapperais même cet enfoiré pour m'avoir ordonné un truc pareil ! Bon en mode assommant hein, à la limite j'lui cogne une beigne... Et t'en fais pas qu'avec le scandale que ça peut créer ce genre d'affaire, son image le sentira passer, et c'est ça le point faible de certains puissants : leur réputation et leur pognon. Après tout, j'ai fais serment de protéger la République de ses ennemis, extérieur ou intérieur. Il est pas content, quand il regarde du côté d’l’écran, il a du mal à faire les deux tout bien.

« Mouais... Bah... J'espère t'auras jamais à faire le choix. J'préfère encore pouvoir lui dire merde dès maintenant et l'envoyer cordialement s'faire tripoter son trou d'balle de bratacien ! brassatien ? Bata... Enfin, voilà, t'as compris ! On m'a trop dit comment j'devais être. C'qu'il fallait faire, pas faire. C'est gentil, ce que tu as dit sur ma famille. J'sais si c'est vrai, parce que bon, en même temps, j'les aime, comme une dingue, et j'peux pas ne pas faire c'que j'fais, mais c'est gentil. Et puis bon... Niah, niah, niah, faut être présentable, et niah, niah, niah, faut pas froisser les gens, et l'équilibre, et la colère c'est pas bien, et la... Merde. Quand tu pètes la gueule de quelqu'un parce qu'il a voler l'sac à main d'une vieille, tu d'vrais pas avoir à culpabiliser cent sept ans parce que t'étais en rogne au moment d'le faire. J'sais pas... M'ont gavé de ouf. Tellement d'idées à la con où toi tu devais juste être là et dire "oui, oui, une puissance mystique qui régit tout l'univers". C'est mon cul la puissance mystique qui régit tout l'univers, ouais... Enfin. Attention, dernier tour. Par contre, aucune idée d'où est le premier, ça fait une plombe que je l'ai pas vu. – Je te rejoins sur ça. Et personnellement je préférerais qu'il me donne une médaille pour bravoure ! Hé, c'est cool les médailles, j'me suis pas engagé pour les récompenses hein, mais ça fait toujours plaisir quand on reçoit quelque chose. Après tout ce que je fais, j'ai bien le droit de penser un peu à moi et à ma carrière. J'te comprends, ça a pas dû être facile tous les jours. On peut pas tous rentrer dans les rangs, parfois c'est pas fais pour nous, tout simplement. Et puis, c'est vrai que castagner des connards qui vole des sacs à mains, c'est aussi jouissif que de baffer des pouffiasses qui font les princesses intouchables, frappent les premières, et vicieusement en plus, et qui te sortent "Ouais mais nan j'suis une fiiiiiiille alors t'as pas l'droit d'me taper wesh". Franchement, y'en a qui n'ont pas reçu assez de claques quand ils faisaient des conneries. J'te parle des grosses conneries hein, ramener une mauvaise note de l'école et se faire frapper pour ça, c'est de l'abus. Par contre vouloir faire sa loi et manquer de respects à ses parents qui se tuent au travail alors que le gosse n'a pas encore 12 ans, PAF derrière la tête, ça remet les idées en place. Ah merde, l'ordi a déjà finis j'crois, c'est pour ça qu'on le vois plus.

Oouuuaaiiiss. On vient pas du même monde, c’est ouf. Jamais d’la vie j’ai vu quelqu’un lever la main au-dessus d’la tête d’un enfant. Ni chez moi, ni au Temple. J’avoue que pour l’coup, j’arrive pas à l’suivre, mais s’il accepte ça, c’est qu’des mandales, il en a prises. « Mouais... J'sais pas. J'ai pas connu moi, la violence dans l'éducation. Et pourtant, j't'assure que mes parents en ont vu, avec soixante-deux gosses. M'enfin... Avec le caractère Lepi, aussi, forcément, on a appris à gérer d'assez près la violence. On a des... contre-mesures ? 'Fin, j'sais pas. Pap's, lui, il s'est toujours tué à la tâche, mais il avait cette façon d'nous aimer... 'Fin, on avait juste honte, en fait, de faire mal, de savoir qu'on lui avait fait mal, et ça suffisait. Les autres nous faisaient rentrer dans le rang... Enfin... J'dis ça mais moi, j'ai vite été mise hors circuit. Mais je sais que pour les autres, c'était ça. Et pis, j'vois bien encore aujourd'hui avec les plus petits, même si main'nant les grands aident beaucoup. 'Fin bref. Taper un gosse, pour moi, c'comme taper un Gizka, ça confirme juste que l'Gizka peut pas s'défendre contre toi et quoi ? Qui en a douté ? J'sais pas. M'enfin, vu que je veux pas d'enfants, j'imagine que ça règle assez vite la question. Bon... Bah mine de rien, on est pas loin d'la minuit, on va dodo ? J'ai les yeux explosés... Et j’ai à peine le temps de le déclarer que j’suis déjà en train d’bailler aux corbeilles. Il est pas en meilleur état. – Idem, pas d'enfant pour moi, ça serait trop compliqué. J'me sens pas fais pour me caser, pour l'instant, alors je profite quand je peux... Ah ouais, vrai qu'il se fait tard. On a encore combien de voyage à faire ? Incluant les possibles attaques aux points d'arrêts ? – Trois, mais vu qu’on a déjà été pas mal arrosé ici et qu’tes potos ont défoncé une frégate, on devrait avoir quoi… Une rencontre encore ? J’sais pas. Pas sûre qu’on ait encore de grosses bagarres… Enfin… Allez, hop, hop, hop ! » J’me lève, là, dans ma tête, j’suis déjà en train d’éteindre la plupart des lumières ; déjà qu’ça brille jamais très fort…
Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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Passer une soirée à manger des burgers et jouer aux jeux-vidéos avec... Comment catégoriser Fúm ? Pas assez proche pour la considérer comme une amie, et ça dépasse progressivement le stade purement professionnel. Partenaire ? Oui, partenaire.

Passer une soirée à manger des burgers bien gras et jouer aux jeux-vidéos avec une partenaire comme Fúm était agréable, mais toutes les bonnes choses ont une fin. C'est pourquoi le duo partit rapidement se coucher.



Le lendemain, 8h du matin



La salle où se trouvait Kaldor était envahie de morceaux de tôles de ferrailles, disposés un peu partout, et le militaire s'était arrangé une espèce de champ de tir pour s'entraîner au fusil. Tir rapide, tir en rafale, doublette (tirer deux fois sur la même cible), tir sur cibles multiples, etc... Le tout en variant les angles d'attaques : debout, accroupis, à terre, voir même depuis les airs et les angles de mur.

Inutile de dire que ça faisait un sacré tintamarre, mais le bruit était aussi un élément exploitable sur le champ de bataille : combien de soldats se sont retrouvés complètement hagards après avoir subit le bruit assourdissant d'une rafale ou d'une explosion ? Sans compter que le caporal s'entraînait à recharger son fusil de plus en plus vite, au point d'atteindre les moins de trois secondes au chrono !

Et bien entendu, après chaque exercice arrivait l'étape, certes barbante mais ô combien nécessaire, du nettoyage de l'arme.


9h30


Pourquoi se contenter du maintien de son équipement quand on a largement le temps de nettoyer le vaisseau ? C'est plus ou moins cette question qui a poussé Kaldor à participer à l'entretien du Cassius avec Lazu, le petit droïde n'hésitant pas à conseiller le militaire sur telle ou telle manière de procéder sur certaines pièces. Globalement, le navire était propre, malgré quelques tâches de rouilles récalcitrantes ici et là, mais Kaldor ne pouvait s'empêcher de remarquer que certaines pièces étaient sacrément vieilles, et tellement réparées qu'il serait plus judicieux de procéder à des changements. Mais comme l'a fait remarquer Lazu, le manque de moyen se fait grandement ressentir, vu que la lapine donnait une grande majorité de ses revenus à sa famille.


11h30


Entraînement ! Kaldor enchaînait les pompes, les tractions, les abdos, s'improvisait un parcours d'obstacles dans les couloirs, frappait un sac en cuir avec ses poings et ses pieds... bref, tout ce qu'il fallait pour maintenir son corps viril en bonne forme. C'est que des muscles de ce genre à en faire baver les minettes, ça demande de l'entretien, et pour ça, il faut faire couler pas mal de sueur !

Et après l'entraînement, vinrent les étirements, puis la douche. Et après la douche, c'était l'heure du repas, le premier de la journée.


14h


Les exercices de tir et de musculation c'était bien, mais le mental n'était pas à exclure. Kaldor révisait donc ses notes de cours de l'armée, tel que les différents galons de la hiérarchie, les premiers secours, l'alphabet phonétique, le code d'honneur du soldat, quelques passages de L'art de la Guerre, en somme tout ce qui figurait dans le manuel. Certes, Kaldor n'était pas un intellectuel, mais il n'était pas non plus un idiot.

Un grand scientifique et philosophe avait dit un jour que  « Celui qui est capable de marcher derrière une musique militaire, n'a pas besoin de cerveau: une moelle épinière lui suffit. » Le caporal n'était pas d'accord avec cela. Il y a beaucoup de gens qui disent qu'un militaire doit tout faire sans réfléchir car « Réfléchir, c'est désobéir », mais sans un cerveau, comment un militaire pourrait donner des ordres, les mémoriser, les appliquer ? Comment pourrait-il improviser des plans, des stratégies ? Et surtout, comment pourrait-il savoir qu'un ordre ne méritait pas d'être exécuté ?

Ce genre de raisonnement allant vers le débat, ou ce qui s'en rapproche, l'auteur vous propose de passer à autre chose pour ne pas traîner trop longtemps.


16h

Quartier-libre, le mantellien en profita pour rédiger dans son journal de bord, qu'il s'agisse de rédiger le rapport de sa mission actuelle, ou bien de relire certaines notes sur ses anciennes missions et les personnes impliquées. Il en profita aussi pour entretenir la correspondance avec certaines personnes sur Ord Mantell, comme son ancienne supérieure (et première amante) au sein de la milice : une zabrakke du nom de Matrixi ; il y avait aussi le vieux Pujol, son mentor et ce qui se rapprochait le plus d'un (grand) père vu qu'il s'est occupé de lui à l'orphelinat. Et il n'allait pas non plus oublier les quelques amis qu'il a pus se faire et qui étaient restés sur la planète.

Peut-être qu'il devrait aller les voir un jour, du moins, si il y pense.


17h


Deuxième séance d'entraînement, identique à celle du matin.


19h


Deuxième séance de tirs, cette fois-ci il profita d'un arrêt, obligatoire pour laisser l'hyper-propulseur refroidir, pour tirer sur des astéroïdes plus ou moins gros et éloignés, dégageant même une nuée de foutus mynocks qui voulurent aborder le Cassius !

Le caporal en profita également pour virevolter avec son jetpack entre les roches spatiales, de quoi maintenir son niveau de pilotage et faire quelques acrobaties en zone de non-gravité.


20h30

C'est l'heure du repas ! Une bonne grosse dose de pâtes carbonara, le caporal en profitait pour discuter de tout et de rien avec la lapine.

« Donc, on est là, dans ce village d'entraînement sur Balmorra, et on avait nos affaires. On a passé une bonne partie de la matinée à préparer nos lits pliants dans ces espèces de fermes abandonnées, zéro portes et zéro fenêtres... Putain on se les caillait, parce que évidemment, il a fallu que l'exercice arrive en plein hiver. Franchement, les premiers soirs je tremblais comme une feuille en grognant comme un Gamorréen, après on s'y habituait.
- Nah mais ça c'est les Zhumains... à toujours vous raser tous les poils, bah vous passez pas l'hiver. Elle rit.
- Ah ben que veux-tu, mes cheveux et ma barbe sont ma seule pilosité, et encore il faudrait que je me rase... Dit-il en se passant la main sur le menton. Pis tu peux parler de poils, t'en a autant que moi.
- Bah bien plus, gros nigaud, s'bien pour ça que j'ai jamais froid. J'ai toujours une légère fourrure toute courte, mais tellement courte, que ça se voit pas. En hiver, on a même un p'tit duvet en plus... Mais au printemps, c'est l'enfer, parce que quand ça part... T'en fous partout.
- Hé ben, Lazu doit passer l'aspirateur un bon moment alors. Ricana le militaire.
- Mmmhh... C'clair. Elle parle la bouche pleine. A la fois, y en a qu'en profite pour en faire des fringues. J'en ai dans la famille qui se sont mis à faire ça, z'ont monté leur p'tite entreprise et tout. Paraît que ça fait fureur parce que du coup, tu zigouilles rien, c'est rien qu'du naturel, c'est perdu pour personne.
- Hé ben, ça doit rapporter gros non ? Si j'y pense peut-être que je prendrai quelque chose pour l'hiver. Quant à savoir si c'est pour lui ou pour une certaine zeltronne...
- Rapporter gros, rapporter gros... Oui et non. C'toujours l'même problème, si t'en as trois à nourrir derrière, tu t'en sors, quand t'es déjà sept fois daronne...
- Sept fois... J'ai entendu dire que les Lepis donnent de véritables portées à chaque accouchement, si t'es d'une espèce cousine ça doit être à peut près pareil ? Il se ressert une assiette.
- Bah carrément. Mes parents ont soixante-deux gamins, mes soeurs qui gèrent c't'entreprise en ont déjà cinq et sept chacun, leurs premières portées. Après, on est pas fou, contrairement aux parents, elles ont pas attendu d'être submergées avant de... Signe de couic. Stérilisation donc.
- Hé ben putain, j'vois que ta famille sait profiter, haha. Personnellement je ne sais pas si j'arriverais à garder toute ma tête avec tout ce monde, déjà que je suis pas fan quand il y a trop de bruit...
- Oh bah j'imagine que l'évolution a fonctionné pareille avec nous qu'avec vous. Ceux qui supportaient pas le bruit chez les Lepis sont morts, les autres ont survécu. Elle rigole, Kaldor déglutit.
- M'ouais, pour ça que je préfère le silence, même trop de silence peut rendre aussi fou que si il y a trop de bruit pour certains. Mais bref, heureusement, pas d'enfants en prévision, déjà que c'est compliqué d'avoir une relation à cause de l'armée, pas envie de compliquer encore plus les choses.
- Bah... T'as pas genre un collègue ou une collègue qui t'plairait ? Même tàf, z'allez au même endroit ,ce serait facile.
Il ricane.
- Ça arrive plus souvent qu'on ne le croit, en même temps avec une armée mixte il fallait s'y attendre, surtout avec certaines espèces, comme une race à la peau rouge et aux cheveux bleus, avec un de ces sourires...Il soupire. Allez, devine...
Petit instant de réflexion chez la lapine, puis :
Tu te tapes ta supérieure ? Genre...

DING DING DING !! Et c'est le bingo pour la petite Fúm !

- On est couverts au regard des règles via un formulaire. Et crois-moi, ça ne l'empêche en rien d'être stricte quand il le faut.Il reprend une bouchée. C't'une sacrée femme, elle est sérieuse dans ce qu'elle fait. Ça fait un moment, nos chefs le savent, mais ils tolèrent du moment que ça n'empiète pas sur le boulot. Ce qui se passe en permission, reste en permission. Il hoche la tête avec un clin d'œil complice.
- Donc, t'es en train de m'expliquer que dans l'armée, t'as pas l'droit d'te taper ton collègue, sauf si tu remplis un papier qui dit "whallah, frère, j'tringle ma cheffe mais ça va, on est chill." ? C'est pas juste complètement con comme règle ? 'Fin... Si de toute façon signer un papier ça autorise, pourquoi on s'emmerde avec ?
- Parce qu'il faut garder une trace. Les couples de militaires, ça arrive souvent, que les deux soient des collègues ou des supérieurs. Imagine les problèmes de couples si tout le monde pouvait tirer son coup sans se déclarer, on a déjà de la chance que ce soit autorisé, sinon ça serait le bordel, et l'armée n'est pas un bordel. Nous ça a commencé il y a quelques années déjà, durant la dernière guerre. Tu sais ce que ça peut faire le stress des missions, alors... ben on s'est rapproché et voilà quoi. On a signé le formulaire, comme je l'ai dis, nos chefs le savent, mais on va pas non plus le crier sur tous les toits. Et elle est aussi stricte envers moi qu'envers les autres. Il hausse les épaules. Et puis, rien ne nous interdits d'aller voir ailleurs, personnellement je n'ai pas envie de me marier, et ça serait dommage de louper ce que d'autres femmes auraient à offrir sous les draps. De même pour elle, déjà que les zeltrons sont polygames de base... Et je te le répète, ce qui se passe en permission, reste en permission.
Elle a l'air visiblement confuse, c'est si difficile à comprendre ?
- Je comprends rien, tu me dis t'as personne et c'est pas facile d'avoir une relation parce que c'est interdit dans l'armée, puis tu me dis que tu te tapes ta cheffe, puis que tu me dis que ça va parce que tu as signé un papier pour officialiser le fait que vous soyez en couple, puis tu me dis qu'en fait vous êtes pas en couple c'est que du cul et t'en as rien à foutre d'elle ? Bordel... C'clairement pas pour rien qu'j'ai jamais mis les pieds dans une caserne !

Le caporal éclate de rire.

- Non non, c'est moi qui me suit mal exprimé. En fait, c'est difficile de maintenir une relation si l'un des conjoints est militaire vu qu'on est souvent muté un peu partout régulièrement. Être dans l'armée n'empêche pas de trouver quelqu'un, mais c'est juste qu'il faut faire attention à ne pas faire n'importe quoi non plus et à respecter la discipline et l'autorité. Il fronce les sourcils et la regarde droit dans les yeux. Par contre ! Je n'en ais pas "rien à foutre" d'elle ! Si il devait lui arriver malheurs, ça me dévasterait, et c'est réciproque. Nous sommes amants, mais avant toutes choses nous sommes des militaires, des camarades. Elle reste ma supérieure, c'est elle qui donne les ordres dans l'escouade, et elle ne me chouchoute pas.

Et la zeltronne ne se ménageait pas envers lui, oh que non.

- Mah du coup tu l'aimes pas et elle t'aime pas ? Z'êtes juste sex-friend ? C'est vraiment dans les petites lignes de votre formulaire ? La Sexfriendisation d'un collègue ? Elle rit.
- Je te mentirai si je disais qu'il n'y a pas un peu d'affection entre nous. Mais bon, tant qu'on est heureux dans ce qu'on fait, c'est le principal.
- Mmmhh... C'sûr. J'ai juste du mal à comprendre les Zhumains. On marche pas pareil. Mah du coup... T'es vraiment pas jaloux du tout, genre, si j'sors avec ? J'veux pas foutre la merde, perso'. 'Fin, c'pas vraiment ça, c'plus que quand j'fous la merde, j'veux que ce soit un choix, pas par hasard, ça perd en intérêt sinon.
Il hausse les épaules.
- Ça se pourrait que j'éprouve de l'envie, mais c'est elle qui décide. Je peux pas te dire si tu aura une chance ou pas. Et tu veux dire quoi par "foutre la merde par choix" ?
- Bah, quand tu fous l'bordel quelque part, c'mieux d'savoir avant que tu vas le foutre. C'nul de foutre le dawa sans savoir que tu vas le faire. Derrière c'est chiant, t'es là, tu t'excuses, tu voulais pas... Quand t'y vas et qu'tu savais, t'assumes, c'moins prise de tête. M'enfin...

Bah t'inquiète, j'saurais lui d'mander toute seule si j'ai une chance. On verra... D'façon, j'pense que j'vais finir par économiser un bon coup histoire d'aller une semaine là-bas, à l'occasion.

Il hoche la tête.
- Ah oui, c'est vrai. J'avoue que parfois, j'ai envie de casser des gueules, de criminels bien sûr. Tu parlais d'économiser pour aller une semaine quelque part ?
- Bah Zeltros. Vu la façon dont elle vend l'endroit, ta cheffe, moi j'veux aller voir le paradis si vraiment il existe et qu'il a un prix pas si cher. Elle rit.
Clin d'œil complice de la part du militaire.
- Si je peux, je t'inviterai, y'a des activités qui se font bien à trois. Il ricane en finissant son assiette. La lapine a le sourcil qui s'arque.
- J'suis assez grande pour m'payer mes vacances, et j'crois vraiment pas qu'on joue pareil à c'jeu-là, camarade, on va s'éviter des déceptions, hein. En attendant, vu l'heure, va falloir s'préparer au prochain arrêt.
Kaldor roule des yeux.
- C'est comme tu veux, ça m'aurais fais plaisir de t'inviter. M'enfin, une prochaine fois peut-être.
Il regarde l'heure, il allait bientôt être 21h30.
- Effectivement, plus qu'à voir si on va tomber sur quelqu'un ou si il y aura personne.
Fúm se lève, un peu raide.
- Offrir des vacances et derrière s'attendre à avoir du sexe, Kaldor, chez les Lepis, on appelle ça se payer une pute. Maintenant, j'vais dire qu'c'était juste maladroit et passer outre, mais faut m'laisser l'temps décolérer. J'vais chercher mes flingues et m'changer, surveille que Lazu fasse pas l'con. Elle part.

Aïe aïe aïe, c'est un échec pour le mantellien ! Mais comme l'a soulignée la lapine, c'était maladroit. En même temps Kaldor n'était pas des plus doué pour faire la court aux femmes, généralement ce sont elles qui faisaient le premier pas, ou bien c'est Sylvia qui lui fait rencontrer quelques amies.

Après avoir rangé les affaires du repas, le brun alla lui aussi se changer et s'équiper.
Fúm Ellar
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Kaldor Mantell – #FFCC66
L4-P1-L4-ZU-L1 alias Lazu – #97F4FF


P’tain, c’est ouf, je sais pas quoi dire. En vrai, j’sais pas quoi dire tellement il a encore réussi à m’foutre les nerfs en trois secondes. Le gars, j’suis sympa’, tout ça, on parle d’sa vie, j’essaie d’m’intéresser, d’faire la conversation, tout ça, j’suis pas là en mode dalleuse du tout, on parle comme des potes, autant qu’possible, et alors qu’j’m’imagine des vacances, on passe à lui qui m’paye le voyage pour pouvoir m’baiser avec sa cheffe dans la foulée… Mais d’où, en fait ? D’où déjà, j’aurais besoin qu’il m’offre ces vacances comme si j’étais pas foutue d’me les payer ? D’où il pense que le fait de me payer ces vacances ferait que derrière j’aurais envie de faire des trucs à trois avec lui ? Merde alors… J’ai pas été assez claire ? Faut que je fasse quoi pour qu’il me considère autrement que comme un putain de… de quoi d’abord ? Et comme une conne, moi j’étais là, à m’inquiéter sentiment et tout… ! C’tout les Zhumains qu’sont comme ça ou y a juste lui ? Merde… J’crois que j’mérite quand même une médaille parce que j’ai réalisé mon meilleur départ diplomatique EEVVEEERRR. En vrai, s’il avait pas eu l’honnêteté de s’excuser tantôt, j’l’aurais éventré. Là, j’sais pas c’qui m’a r’tenue. ‘Fin, si, j’viens d’le dire, mais… Doit pas être méchant – d’façon sont jamais méchants mais l’font quand même –, juste, j’crois qu’on est tellement pas sur la même longueur d’ondes que c’est comme si on parlait pas la même langue. J’sais pas comment lui dire. Des genres d’aimants que même tout avec la force du monde peuvent pas s’coller. Le moins et le moins. Le plus et le plus. ‘Fin on aura compris. Et bordel, voilà qu’j’me mets à trouver des excuses, à pardonner, à faire comme si l’problème c’moi ! RRAAAAAHHH ! J’ai l’air d’une pute à ce point pour qu’on m’fasse des propositions pareilles ! Et quand bien même ? Putain, j’aurais dû r’tourner cette putain d’table !

J’suis loin d’la salle où on a mangé, alors j’laisse ma frustration taper dans le mur. Merde !

🥕

« Bon, on va sortir dans trois… deux… un… – Sortie de l’hyperespace confirmée. Aucune présence hostile sur les radars. – Aucune ? – Aucune. – C’chelou quand même, on peut pas avoir réussi à tout dézinguer du premier coup. Y a forcément un truc sous un caillou. – Anguille sous roche, ma Dame ? – Oui, c’est que j’ai dit, un truc sous un caillou, fais pas chier, j’suis déjà suffisamment dég’ comme ça. La langue claque, Le talon tape dans le tableau d’bord qui se plaint en clignotant à peine plus qu’à l’habitude. – Merde… On peut jamais compter sur eux. Connards de pirates à la petite semaine. J’imagine que ça veut dire qu’en fait c’est tous la même bande et qu’ils se sont passés le mot sitôt qu'on a commencé à leur mettre une peignée d’l’autre côté. M’enfin… Z’ont quand même pas que ça dans lard, non ? C’est pas juste, putain… J’boude de ouf. En vrai, j’voulais la bagarre, y a pas la bagarre, c’pas normal. J’vote carrément contre. J’vais aller m’plaindre à la République, moi, tiens ! Pour publicité pleine de mensonges ! Niah, niah, attention, danger de mort, mon cul ! On s’fait iech. C’est tout. Bah même que si c’est comme ça, j’vais aller taper dans des trucs, ça leur apprendra.

🥕

« Non, bah non, je suis pas contente, Madame… On devait avoir de la bagarre, on a pratiquement rien eu, les pirates ça pue du cul. Dites-moi où ils crèchent, j’vais aller leur péter la gueule jusque dans leur lit, ça leur apprendra à ne pas s’présenter quand on leur tend des pièges. – Désolée de te décevoir, promis on essaiera de faire mieux la prochaine fois. En réalité, on pense qu’en perdant le contact avec l’une de leur frégate, les pirates ont simplement décidé d’opérer un repli stratégique plutôt que de prendre le risque de perdre deux vaisseaux le même jour. Ils savent que dans le cas présent, ils n’ont pas nos moyens. Le temps est de leur côté, il savent qu’on ne peut pas être mobilisés si longtemps. – Et après c’est tout ? On s’regarde dans l’fond des yeux, on s’dit au revoir, et on va pas les chercher par la peau du cul ? Ouais, j’suis assez contrariée en, vrai, j’en ai rien à foutre moi qu’ils ont peur… – Non, nous allons enquêter et remonter leur piste. Ne t’inquiète pas, on les retrouvera, et peut-être même qu’on te rappellera à ce moment-là. Kaldor, tu dis au revoir à ta pote et on décolle. » Bah n’empêche que moi j’voulais d’la bagarre… Merde.

Y a Kaldor, du coup, forcément, qui s’avance. On a pas trop eu l’occasion d’parler d’puis qu’j’ai commencé à râler, parce que j’suis comme ça, j’ai b’soin d’m’exprimer. C’nul. Bon. Je soupire, je souffle un bon coup, c’est tout, c’est comme ça, c’est la vie, elle pue du cul mais c’est la seule que j’ai alors c’tout. Il tend la main et j’le t’checke en mode détente : « Bon, on a eu un désaccord au début, mais au final c'était quand même sympa. J'espère qu'on se reverra. Et si tu as besoins d'aide un jour, je viendrais si possible. – D'façon, z'avez mon contact, mon C.V. et constaté que le Cassius c't'un vrai croiseur de combat tactique, vous saurez où m'trouver ! Main'nant, faut que j'fasse le plein pour faire la route en sens inverse, j'ai une navette cadeau à déposer là-haut. A plus dans l'bus ! Sourire et clin d’œil, parce que je suis la plus belle, et toute la troupe rembarque dans leur vaisseau pour partir dans les étoiles pendant que moi, j’gueule après Lazu pour qu’il commence à s’bouger l’cul, c’fainéant…

FIN
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