La Main de la Force
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Coruscant, Bas-fonds


La pluie battante ricochait sur l'énorme infrastructure grisâtre. L’eau déchaînée frappait les flancs de la plate-forme d'atterrissage avec une rage qui ne s’apaisait quasiment jamais. Une silhouette emmitouflée dans un imperméable luttait contre la colère de la nature, serrant son vêtement contre lui avec ses deux mains. Cette eau déferlante était un calvaire pour le Ministre de la Culture et des Médias, Reginald Serdiff mais pas autant que la situation catastrophique qui se déroulait plusieurs kilomètres sous ses pieds, dans les bas-fonds de la capitale.

- Quelles sont les nouvelles Bob ?
- Elles ne sont pas bonnes monsieur le Ministre ... nous n'avons plus aucune nouvelle de la délégation républicaine menée par la Sénatrice Ekway. Tout nous porte à croire qu'ils ont été capturés par un gang de l'Echange, très actif dans le secteur.
- C'est regrettable. Aucune revendication ? Pas de rançon ?
- Absolument rien. Il est plutôt rare que l'Echange s'adonne à ce genre de procédé, habituellement si ils s'attaquent à des personnalités influentes ce n'est jamais sans une bonne raison.
- Et les médias ?
- Quelques rumeurs pour l'instant, mais l'information n'aurait pas tardé à fuiter si nous n'avions pas organisé une conférence de presse exceptionnelle.
- Affirmatif, mieux vaut jouer la carte de la transparence. Dépêchons-nous.

Après plusieurs minutes à arpenter les couloirs du Sénat, Reginald Serdiff entra en compagnie de son fidèle assistant dans la salle de conférence de presse prévue pour l'occasion. La pièce était très simple, un pupitre sur lequel était positionné un micro destiné à l'orateur qui s'exprimerait devant un groupe de journalistes confortablement installé sur six rangées de sièges. Les nombreux reporters déjà présent n'attendaient que le coup de départ pour relayer l'information sur le réseau Holonet.

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- Mesdames et Messieurs,
Ce matin à 10:03 heure standard nous avons perdu tout contact avec l'une de nos délégations envoyées en mission humanitaire dans les bas-fonds de notre capitale. Nos informations actuelles nous portent à croire qu'un gang de l'Echange serait impliqué dans cette disparition. Par mesure de sécurité et pour l'avancement de l'enquête je ne peux vous révéler l'identité des personnes disparues mais croyez bien que nous faisons tout notre possible pour régler la situation au plus vite. Au moment ou je vous parle, le secteur concerné a entièrement été isolé, nos forces de l'ordre sont présentes en grand nombre ainsi qu'un groupe de commandos d'élite. En cas d'éventuel contact avec les preneurs d'otage, la Sénatrice de Ralltiir, Alysanne Méridan s'est portée volontaire pour servir de négociatrice sur le terrain [...]




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A noter que :
  • Le RP se terminera dans un mois, soit le 23/01/21 à 12h00.
    Vous avez un mois pour développer au maximum cette intrigue à la suite de ce message et parvenir à atteindre l'objectif imposé dans les conditions de victoire. A vous de vous intégrer au RP comme bon vous semble en fonction de l'introduction produite par le staff. Attention la cohérence et le réalisme sont de mises. Tout comme pour les Evénements, chaque joueur dispose de quatre jours pour répondre à ses partenaires de jeu. Au delà de ce délai, le prochain joueur peut répondre, sans demander l'accord du staff. Si un joueur vient à ne pas répondre deux fois consécutives, il est disqualifié automatiquement.

  • Scénario :
    Vous l'avez compris, vous êtes au centre d'une prise d'otage dans les bas-fonds de Coruscant. Evea tu fais partie des personnes à avoir été enlevée par un gang de l'Echange lors d'une mission humanitaire. Kaldor, tes faits d'armes ne sont pas passés inaperçu auprès de l'Etat Major qui t'a recommandé parmi les commandos d'élite pour t'assurer que la libération des otages se passe sans encombre. Alysanne tu t'es portée volontaire pour jouer le rôle de négociatrice, ce qui ne veut pas dire qu'il faille absolument négocier la libération des otages, nous vous laissons carte blanche sur la procédure à suivre ! L'utilisation de PNJ est acceptée mais n'oubliez pas pour autant votre personnage principal, il doit être au centre de l'action !

  • Condition(s) de victoire :
    - S'intégrer au rp et à l'intrigue de la manière la plus fluide et cohérente possible en fonction de votre personnage, de son passé et de l'introduction produite par le staff.
    - Libérer les otages sans faire de victime côté délégation républicaine.
    - Mettre la main sur au moins un membre de l'Echange qui pourra être interrogé.

  • Ordre de passage :
    - Evea Ekway
    - Kaldor Mantell
    - Alysanne Méridan


May the force be with you !
Evea Ekway
Evea Ekway
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Il pleuvait particulièrement fort en cette journée chargée, et pas seulement, le mauvais temps s'éternisait depuis plus d'une semaine. Les rayons de soleils commencaient à manquer à la jeune sénatrice d'Alderaan. C'était donc la journée parfaite pour se rendre dans les bas-fonds, s'enfermer sous des kilomètres de béton et de métal. Un pur plaisir. Enfin, des milliards d'êtres demandaient de l'aide dans ces sombres dédalles. Il était du devoir moral et professionnel d'Evea de venir donner des coups de mains aux hôpitaux de fortunes, aux centres sociaux et aux écoles délabrées. Cependant très peu de Sénateurs seraient prêt à descendre ici bas, jugeant la zone bien trop risquée pour leur petite personne. Mademoiselle Ekway n'était pas de cette trempe là, plus du genre à mettre les mains dans le cambouis pour aider au mieux les plus défavorisés.

- Mademoiselle, je crois que nous sommes déjà passés par ici Signala Keria Nigthlay, la suppléante d'Evea.

Le petit groupe de politiciens, composé de la Sénatrice, de sa suppléante ainsi que deux de ses suivants, Andrei Ramonisky, un homme de grande taille et Charlotte Armani, une frêle jeune fille. Le quatuor originaire d'Alderaan étaient suivis par deux gardes de l'Alderanian Consular Security armés de pistolet laser à la ceinture.

- En effet ma chère, il semblerai que ce carrefour n'est pas le bon. Pourtant les coordonnés correspondent à ceux que le directeur du centre social m'a fait parvenir.

En effet, ils venaient de quitter un tunnel reliant la gare inférieure au quartier populaire. Cependant les ruelles étaient peu fréquentées, cela étant surement due à l'immense marché qu'ils avaient aperçu sur le trajet, tout les habitants doivent s'y être rendus. Ils croisèrent un devaronien à l'air patibulaire, Evea s'avança vers lui, elle n'avait pas peur des gens d'ici, d'autant plus qu'elle était là pour aider la population et non pour faire étalage de sa position hiérarchique. Cependant, elle sentit derrière elle que ses deux gardes posèrent la main sur leurs pistolets, prêt à dégainer.

- Bonjour, excusez-moi, pourriez-vous m'indiquer le centre social de Baumbach ? Demanda-t'elle respectueusement.

Le devaronien vêtu de noir ne dit rien mais indiqua une ruelle adjacente à la place voisine. Evea le remercia d'un large sourire et fit signe à sa suite de la suivre. Les deux gardes alderaniens retirèrent leurs mains de leurs armes.

Ils parvinrent à un passage assez sombre mais qui semblait en effet mener à une artère plus animé. Cependant, la pantoranne entendit deux bruits sourds consécutifs derrière elle. Elle pivota vivement, suivie dans son mouvement par ses trois collègues : Le grand devaronien de tout à l'heure bloquait la rue, tenant l'un des gardes inconscient par le cou. A ses côtés se tenait un homme moustachu tenant un tuyau de métal, il se tenait debout au dessus du second garde au casque fracassé.

Les politiciens reculèrent mais se heurtèrent un deux autres hommes armés de pistolets. Leurs sombres mines s'illuminèrent d'un sourire étrange. Le devaronien pris la parole :

- Si vous voulez bien me suivre chers amis. Dit-il simplement alors que ses acolytes se mirent à pousser le quatuor alderanien.

- Que faites vous ? Savez-vous au moins à qui vous vous attaquez ? Déclara avec rage Andrei Ramonisky.

L'homme de haute naissance n'aurait pas du parler, il valait mieux ne pas hausser la voix, l'alderaanien reçu un coup dans les côtes de la part du moustachu. L'immense devaronien, semblant manifestement être le chef du gang, eu un étrange sourire qui déforma son visage :

- Je connais le blason alderanien. Et je sais toujours ce que je fait.

Les politiciens gardèrent le silence, Charlotte Armani cependant ne semblait pas gérer la situation, elle sanglotait et trembler tellement que ses pieds trébuchaient sur tout ce qui dépassait du sol. Keria Nigthlay tentait de la réconforter tandis qu'ils avançaient dans des ruelles de plus en plus étroites jusqu'à ce qu'ils reçurent l'ordre de descendre un escalier qui donnait sur une salle dont les murs étaient recouverts d'écrans holographiques, des armes laser étaient entreposées contre le mur du fond dans des étagères vitrées.

Plusieurs hommes étaient installés à des tables et discutaient bruillament. Le quatuor fut poussé dans une pièce exiguë adjacente où le seul mobilier étaient des chaises métalliques. Ils y furent installés nonchalamment. Un homme de petite taille s'adressa au devaronien :

- Qu'est-ce que ta encore ramené Gamma ? Celui-ci semble mal en point. Dit-il d'une voix aigue en désignant Andrei qui se massait le flanc.

- La sénatrice d'Alderaan et ses enfoirés de collaborateurs. On va leur apprendre les règles de notre monde. Déclara le devaronien prénommé Gamma, ou bien était-ce un nom de code.

- Parfait pour remplir les caisses. Bien joué, j'informe le patron. Ajouta le petit en se frottant les mains.

- Non, c'est mes prises. Et si tu veux avoir ta part ta pas intérêt à le signaler à Omicron. Il leva une main sur son second qui quitta rapidement les lieux. Bon préparez un avis de rançon, pendant ce temps je vais m'amuser avec les nobles. Conclu-t'il en refermant la porte blindée.

Evea gardait son calme, du moins elle dissimulait sa panique. C'est tout ce qu'il y avait à faire. Charlotte pleurait tellement que la pièce se transformerait bientôt en piscine. Ce n'était pas la première fois que la pantoranne était prise dans une situation pareille, valait mieux ne pas montrer de faiblesse.

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Gamma.

Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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**Coruscant, base militaire républicaine.**


« Et... paire d'as.
- Seulement ?
- Parce que tu as mieux peut-être ?
- Main Royale.
- Putain ! »

Kaldor ricana en ramassant ses gains, des jetons pour le distributeurs de snacks, tandis que Sylvia Nad, sa sergent zeltronne, récupérait les cartes pour les mélanger. Les deux se trouvaient dans une salle de repos, durant leur quartier libre matinal. La 52ème Compagnie se trouvait sur Coruscant car leur vaisseau, la frégate de classe justice « Sentinelle », était mise à quai pour entretien et réparations. Un bon moyen également de refaire quelques stocks ainsi que les roulements de personnel, surtout sur Coruscant, où l'on était sûr de trouver ce qu'il fallait, du moins rien de trop exotique.

Mais revenons à nos deux soldats jouant aux cartes. La zeltronne l'avait invité pour aussi bien tromper son propre ennui que d'éviter que Kaldor ne rumine des pensées noires à cause de cette foutue pluie, il disait que ça lui rappelait son orphelinat sur Ord Mantell...

« J'aurai jamais crue que tu aurais autant de chance aux jeux de cartes. Dit-elle en redistribuant ces dernières. « Ou alors c'est moi qui n'ai pas un bon coup de main pour le mélange.
- En tout cas, votre coup de main est très bon dans d'autres domaines.
- Ah ! C'est vrai que tu adoooore quand je te file un coup de main pendant les permissions~
- Et je ne m'en lasserai jamais... Carte. Il échangea une carte contre une autre.
- Et dire que je t'ai pour moi seule pour la prochaine heure... Elle échangea deux cartes. Et sinon, toujours pas de copine en dehors du travail ?
- Plus facile à dire qu'à faire... On n'arrête pas de bouger, et puis... Être dans l'armée, tout ça tout ça...
- Tu sais, on en discutait récemment, tu es sûr d'être un simple humain ? Pas de parents zeltron ou épicanthix ? Nan parce que la dernière fois...
- Vous aviez du mal à marcher pendant un moment, je sais~ »

La rouge ricana, affichant un petit sourire en se souvenant d'une soirée détente avec lui et d'autres "camarades de jeux" pendant leur dernière permission.

« Contente de voir que mes massages te font toujours autant d'effets... Oh, carré de six !
- Il faut bien quelqu'un pour apprécier certains classiques... Pas mal, mais carré de huit. »

Il ria en voyant sa supérieure soupirer, c'était tout de même sa cinquième victoire d'affilée, et il ne trichait même pas ! En même temps, il n'avait jamais aimé les tricheurs, donc il ne le faisait jamais.

Bref, tout aurait put continuer comme ça, jusqu'à ce qu'une alerte soit donnée. Branle-bas de combat ! Tout le personnel dut s'équiper en vitesse avant de rejoindre les navettes qui les menèrent au Sénat.


Coruscant, Sénat

« Tout le groupe ?
- Oui... Ils étaient au niveau 2945 avant qu'on ne les perde. Quatre politiciens et leurs gardes du corps... »

Le caporal-chef Alexander Drann, cyborg de son état, était branché à un ordinateur et traitait des données à vitesse grand V. La salle où se trouvait l'escouade Raptor, dépêchée ici alors que les autres étaient déjà au niveau correspondant afin d'appuyer les forces de l'ordre, fut rapidement convertie en base d'opération : ici et là, assistants et auxiliaires couraient dans tous les sens, on s'échangeaient des données, parlait à toute vitesse et en langage codé ; toute cette agitation n'était pas qu'un simple cliché des holo-films : dans une prise d'otage, chaque seconde comptait, chaque geste et parole se devait d'être le plus précis et rapide.

Il est à noter que, bien entendu, tous les militaires présents étaient déjà paré au combat, armes chargées et armure intégralement équipée, visage cagoulé pour éviter qu'on ne les reconnaisse une fois la mission lancée.

« Où devait-ils aller ?
- Au centre social de Baumbach, c'était leur première visite de la journée.
- Combien de gardes étaient avec la délégation ?
- Deux, en équipement léger.
- Bordel, c'est pas assez... »

Mais ça, c'était inutile de le souligner maintenant.

« On sait qui sont les otages ?
- La sénatrice d'Aldérande Evea Ekway, sa suppléante Keria Nightlay, et deux de ses suivants : Andrei Ramonisky et Charlotte Armani. »

À mesure que Drann énonçait les membres du quatuor, leurs holoportraits apparaissaient en flottant depuis le projecteur posé sur la table centrale. Ce dernier déplaça les photos sur le coin droite afin de montrer le niveau 2945, mettant l'accès principal du niveau et le centre social de Baumbach en surbrillance.

Le sniper de l'escouade, Jarvic Brosur, s'exclama dans une expression typique des bourgeois. Il faut dire que lui aussi venait de ce monde et le fait de savoir que des compatriotes soient pris en otages le mettait déjà en colère. Sylvia le rassura : il ferait partit de l'équipe d'intervention, et ses compatriotes reviendront tous sains et sauf.

« Comme l'a annoncé le ministre Serdiff, le coup semble avoir été fait par l'Échange, en attendant une prise de contact, le secteur a été entièrement bouclé, il ne nous reste plus qu'à attendre la négociatrice...
- La sénatrice de Ralltiir, Alysanne Méridan. » finit Kaldor.
« Yep, en espérant que tout se passe bien... »

Soudain, la porte de la salle s'ouvrit légèrement, laissant passer la tête d'un soldat cagoulé :

« Sergent, la sénatrice vient d'arriver. »
Alysanne Méridan
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Sa nuisette en dentelle toucha le sol tandis qu'elle pénétrait dans sa salle de bain. Alysanne versa une huile de bain parfumée. Tout ce qu'elle voulait, c'était oublier sa soirée et se détendre dans l'eau chaude, la délicate fragrance d'un parfum chatouillant déjà agréablement ses narines. La Primadonna s'immergea lentement dans l'eau brûlante, savourant la caresse des bulles de savon contre sa peau et le calme de l'instant. Elle bougea ses orteils douloureux et, posant sa nuque contre le rebord de la baignoire en marbre, ferma les  yeux. 

Un petit heurt contre la porte les lui fit rouvrir. 

- Sacha, je sais que c’est toi… entre !

Le petit Corellien pénétra doucement dans la salle d’eau obscure qui s’était depuis remplie d'une buée chaude et épaisse qui l'obligea à fermer les yeux en entrant. Face à lui, sa patronne se tenait nue dans la baignoire fumante. Dans les effluves embrumés de laurier, une jambe élancée était posée avec nonchalance sur le rebord du bain. Une mousse vaporeuse masquait à peine la silhouette qui se prélassait dans l'eau. 

- Encore un nouvel amant, je suppose. A-t'il été un bon élève lui aussi ? 

Alysanne leva les yeux au ciel, se mordant la lèvre supérieure d’agacement.

- Je te prierais d’arrêter tes insinuations stupides, laisse moi tranquille, j’ai besoin de repos. Va plutôt préparer ma robe et mon maquillage. Je te rejoins plus tard. 

Sacha disparut aussi vite qu’il était apparu. Alysanne enfouit son visage dans la mousse aérienne qui faisait des boursouflures jusqu'aux bords de la baignoire, étreignant peu à peu le sommeil. 

Les minutes s’écoulèrent. On toqua de nouveau à la porte. Alysanne émergea brusquement, abandonnant rapidement ses rêves les plus lubriques pour rejoindre la réalité. Sacha était déjà dans la salle d’eau, il n’avait même pas attendu l’assentiment de sa patronne et avait déboulé sans sa permission. Sa mine grave et son air préoccupé ne présageaient rien de bon. Sacha transpirait le stress, il serrait et desserrait la pression de ses doigts, tapant du pied au même rythme. 

- Et bien qu’attends-tu ! Parle ! vociféra Alysanne, agacée d’être de nouveau dérangée dans son bain. 

Tête inclinée vers le sol, ses yeux semblaient implorer merci. D’une voix hésitante et basse il déclara. 

- Alysanne, c’est mademoiselle Ekway … Elle a été prise en otage ce matin à l’aurore. D’après le communiqué, elle était partie dans les bas-fonds dispenser de l’aide aux populations en détresse, mais des voyous auraient malheureusement mis la main sur elle et le reste de sa délégation. Le gouvernement alderaanien et la République s’attendent à une demande de rançon. Nous avons été informés un peu en avance, mais Serdiff prendra la parole d’ici une trentaine de minutes. Les otages sont au nomb… Sacha s’était interrompu. Alysanne demeurait muette. Ses yeux bougeaient à peine et l'immobilité totale du reste de son corps n'était que plus frappante. Tu … tu vas bien ?  Le Corellien s’approcha de son amie, dégainant une épaisse serviette, et l’enveloppant du tissu sec. Allez, viens par là. 

La tirant hors de l’eau, Sacha attrapa des poignées de cheveux mouillés et en extrait des ruisselets d'eau qui glissèrent le long du corps de la Sénatrice. Regagnant sa chambre, Alysanne laissa des empreintes de pieds mouillés qui s'évaporèrent aussitôt. Le regard vide, Aly leva la tête vers son ami. 

- Elle va s’en sortir, n’est-ce pas ? Ces moins-que-rien ne sont intéressés que par l’argent, n’ai-je pas raison ? Ils ne lui feront aucun mal, hein ? 

Sacha fut frappé par les préoccupations qu’étaient celles de son employeuse. Alysanne n’avait jamais eu beaucoup d’amis sincères, mais Evea semblait persister à occuper une place dans son cœur meurtri. Désireux de la rassurer, il s’asseya à ses côtés sur le lit, et passant une main réconfortante sur son dos trempé, il lui répondit. 

- Inutile de plus s’inquiéter, je ne doute pas que la République et Alderaan déploieront les moyens nécessaires pour nous ramener la Sénatrice Ekway saine et sauve. La Sénatrice de Nouveau Plympto s’est même portée volontaire pour superviser les négociations, tout le monde compte travailler d’arrache-pied pour la libérer. 

Alysanne écarquilla soudainement les yeux, elle pivota vers Sacha.

- Jonava ? La Primadonna marqua un mouvement de recul. Non mais tu me fais une blague là, non ? Qui a pensé un seul instant que laisser cette gourgandine gérer les négociations serait une bonne idée ? Elle soupira et claqua sa langue d’agacement. Oh non, c’est pas possible, je peux te dire que ça ne se passera pas comme ça, je ne le permettrai pas. Sa voix s'était durcie. Alysanne se redressa fougueusement, jetant sa serviette imbibée sur le sol chaud. Sacha, va s’il te plaît préparer ma tenue, je te rejoins dans un instant, j’ai un coup de file à passer.

Tandis que Sacha courait dans tous les sens, Alysanne gueulait à son datapad. De l’autre côté de la liaison : la Chancellerie. Redoublant de subterfuges, la Diva entendait s’imposer. 

Lorsque la Sénatrice réapparut, ce fut à la sortie de sa limousine aux abords du Sénat. Alysanne était richement vêtue d'une robe brocart violet-foncé, bordée et doublée, et de manches en velours noir qui laissaient passer le linge par de petits crevés. Elle portait un collier en or d'où pendait un joyau composé de saphirs, de rubis et de perles. Elle arborait des lèvres sensuellement vermillonnées. Tandis qu’elle abandonnait son véhicule pour rejoindre l’enceinte du Sénat, le Ministre Serdiff l’annonçait négociatrice de la prise d’otages. 

Ses talons ne résonnèrent pas dans les couloirs du Sénat tant l’excitation et l’agitation provoquées par un tel événement étaient totales. Au-dessus d'elle culminait un ciel fatigué, grisé comme des cernes et crachant sur Coruscant sa tristesse. Une pluie lourde et froide assombrissait le cœur de notre Sénatrice. 

Filant dans les corridors, Alysanne demeurait muette face aux nuées de journalistes qui la poursuivaient. Elle arrivait bientôt. S’approchant de la salle, elle devina à travers un mur de verre l’escouade républicaine avec laquelle elle serait amenée à collaborer. 

On l’annonça. 

- Soldats, je vous présente la Sénatrice Méridan, représentante du Secteur Darpa au Sénat Galactique et négociatrice désignée de la prise d’otages.

Non sans être quelque peu intimidée, Aly esquissa un sourire. Toutes les paires d’yeux se posèrent tour à tour sur elle.

Evea Ekway
Evea Ekway
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Pendant que des mesures étaient prises plusieurs kilomètres de béton plus haut, quatre politiciens étaient à présent attachées à des chaises métalliques par des entraves lasers. Les mains fixées aux accoudoirs par des menottes magnétiques, Evea Ekway observait son environnement.

La pièces aux parois métalliques étaient pas bien grande comparée à la pièce adjacente. Une seule porte permettait d'y accéder tandis qu'une seule fenêtre était présente. Particulièrement fine, il n'y a même pas assez d'espace pour passer un bras au travers de cette meurtrière. Des lampes de plafond venaient baigner la pièce dans une pale lueurs blanche. Au centre était donc ainsi disposées en ligne quatre chaises entravantes.

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Evea gardait le silence, et même si une certaine panique bouillait en son fort intérieur, elle ne le montrait pas autant que Charlotte qui sanglotait de plus en plus tandis que Keria tentait de la rassurer. Ce fut Andrei qui s'adressa au dénommé Gamma avec de la rage dans la voix :

- Que voulez-vous ? De l'argent ? Vous l'aurez, des manants comme vous ne peuvent pas couter bien cher à notre société contrairement à nous !

- Votre valeur ne tiens que sur un titre, vous êtes tout aussi remplaçable que nous tous ici bas, sauf que vous faites plus long feu. Alors on survit comme on peut.

Sur ces mots, Andrei fit quelque chose qui ne servit qu'à écorcher la patience de leur ravisseur : Il cracha au sol son mépris. L'alderaanien avait du cran, c'était sûr, mais il n'avait que peu d'intelligence. Le garçon issu de la noblesse ferai mieux de la fermer et d'écouter.

Evea eue soudain très peur pour lui lorsque le devaronien saisi une vibro-lame posée sur un table de fer. Le géant s'approcha du petit homme qui se renfrogna de peur, Gamme mis la lame à quelques centimètres de l'oreille droite d'Andrei qui se mit à claquer des dents, sentant déjà son oreille tomber au sol. Mais le devaronien n'en fit rien, un visage plein de cruauté se dessina sur son visage déjà bien assez tendu de nature :

- Je vais t'élaguer comme un arbre trop touffu ! S'exclama-t'il avec un ton menaçant signifiant qu'il n'hésitera pas à raccourcir certaines parties de l'alderaanien.

- Je ne vous pensais pas jardinier. Intervint Evea. Ce qui eu au moins l'intérêt d'afficher un sourire sur le visage de Charlotte qui commença à se détendre.

- Oh toi la petite sénatrice je te garde pour la fin. N'ai pas peur. Répondit Gamma tout en se redressant, permettant à Andrei de respirer à nouveau.

- Vous semblez oublier que nous ne sommes pas là en tant qu'ennemi, mais pour venir à votre aide. L'argent n'est pas votre unique problème, la qualité de vie ici est déjà très basse, la criminalité n'aidera en rien. Vous devriez vous attaquer aux politiciens véreux qui n'ont rien à faire de vous, et pas à ceux qui viennent faire don de leur temps pour aider au maximum les gens vivant par ici. Précisa-t'elle.

Pourquoi ces criminels s'attaquaient à des gens qui viennent améliorer du mieux qu'ils peuvent les millions de personnes qui sont oubliés par tout les autres politiciens ? Evea venait en ces lieux pour faire des dons monétaires et mettre la main à la patte pour aider comme elle pouvait, et malgré cela elle se faisait prendre en otage par ses protégés ! Au final Gamma et ses acolytes étaient aussi avares et gourmands que les politiciens véreux.

- Voyez le bon Samaritain qui a besoin de descendre ici pour se donner bonne conscience ! Répondit le devaronien, ce qui fit rire ses trois collègues armés se tenant hors du camp de vision de la pantoranne. Tu veux nous aider ? Eh bien ferme là et rapporte nous une rançon. A combien tes alliés t'estimeront à ton avis ? cinq-cents crédits ? milles ? deux milles ? Aller ne me déçois pas.

Il n'y avait clairement rien à faire, elle ne parviendra pas à lui faire entendre raison. Il s'apprêtait à retourner vers Andrei pour commencer "l'élagage" quand le petit homme réapparu dans l'encadrement de la porte blindée :

- Gamma, si on envoie un message de rançon au ministre Jesaisplusquoi ils arriveront à nous localiser, c'est pas de simples gens comme d'hab', pour un Sénateur ça va être l'armée.

- Tes vraiment qu'une m*rde, et tu va envoyer quoi ? Une lettre papier peut-être ? Allez chercher l'ancien terminal, ils parviendront pas à tracer ce vieux machin. Envoie le message avec. S'emporta Gamma.

- Et tu sais le faire marcher toi peut-être ? Rétorqua le petit.

Le devaronien saisit la vibro-lame et s'avança dangereusement vers son acolyte qui s'écarta vivement afin de laisser passer le devaronien. Ses trois hommes lui emboitèrent le pas. La porte se verrouilla derrière eux, laissant les otages enfermés.

Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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À peine le portier venait-il d'annoncer la venue de la Sénatrice Méridan que cette dernière franchie la porte quelques secondes plus tard. Les flashs de plusieurs appareils photos passèrent également, le temps que la porte ne se referme. Le silence c'était de nouveau installé dans la pièce, sauf que maintenant, tous les regards s'étaient tournés vers celle qui se faisait surnommer « La Primadonna ».

 « Soldats, je vous présente la Sénatrice Méridan, représentante du Secteur Darpa au Sénat Galactique et négociatrice désignée de la prise d’otages. »

Annonça la sergent Nad. D'un même geste, toute l'escouade la salua en se mettant au garde à vous, avant de se mettre en position de repos, à l'exception de Drann qui s'était reconnecté à l'ordinateur pour continuer ses données.

Alors que la Sénatrice prenait place autour de la table sur laquelle l'holo-projecteur continuait de diffuser les portraits du groupe de diplomates d'Aldérande ainsi que le plan du niveau 2945, Kaldor la regarda plus en détail, de haut en bas. Il ne savait pas quoi penser :

D'une part, il voulut laisser passer un « woaw » admiratif : comment pouvait-on être aussi magnifique ET faire de la politique ? Puis la réponse vint d'elle-même : en politique, le physique compte beaucoup, plus on est beau et charismatique, plus on a de soutien, CQFD. Dans d'autres circonstances, il n'aurait pas hésité à lui dire que les holos ne lui rendent pas justice.

Mais d'autre part, il voulait froncer les sourcils : depuis quand avait-on besoin d'une miss « Champagne et Paillettes » dans ce genre d'opération ? Savait-elle au moins qu'elle allait devoir négocier la libération -et donc la vie- de quatre de ses collègues de travail ? On n'est pas venu assister à un gala, ni un défiler de mode !

Mais discipline militaire oblige, il ne laissa rien transparaître.

Cependant, le mantellien avait bien remarqué les yeux de la Sénatrice Méridan qui se baladaient sur les soldats présents dans la salle. Tous, comme expliqué dans le post précédent, étaient parés au combat. Leurs armures enfilés, leurs armes portées, chacun attendait la suite.

« Bien, rappel de la situation : la sénatrice d'Aldérande et son groupe ont étés pris en otages par un gang de l'Échange au niveau 2945. Il va falloir attendre qu'ils nous fasse une demande de rançon, bien entendu exorbitante, en échange de leur libération. »

Bon jusqu'ici, tout allait bien. Enfin, bien, c'est vite dit, mais vous saisissez l'idée.

« Le problème, c'est que l'Échange est déjà bien fournie au vu de son implantation galactique. Nous avons plusieurs fois combattu des gangs qui prétendaient en faire partit, ce qui nous permet d'avancer l'hypothèse suivante que la demande de rançon n'est pas le but premier de cette capture, ils veulent faire passer un autre message : ils sont chez eux et n'aiment pas qu'on vienne sur leur territoire, même pour une mission d'aide. Oh ils ne les tueront pas, ils ont besoin d'eux en vie, qui paierait pour des otages morts ?. »

Le caporal venait de dire ça d'un ton banal, mais véridique : lorsqu'on combat et repousse les pirates, cartels, contrebandiers et autres mercenaires depuis aussi longtemps que lui, aptitude renforcée depuis son engagement dans l'armée, on finit par connaître des choses bien utiles sur leurs habitudes.

Il vit alors le regard effaré que lui lançait la sénatrice Méridan, qu'il regarda à son tour droit dans les yeux sans ciller :

« La sénatrice Ekway et son groupe ne sont pas des otages ordinaires, madame. Et l'Échange n'est pas un gang ordinaire non plus. Par chance, nous ne somme pas des soldats ordinaires. Vos collègues reviendront. Et les bâtards qui ont fait ça paieront chère, très chère. » Finit-il en serrant le poing.

Kaldor ne se faisait pas d'illusion concernant ces vauriens : il faudrait les capturer pour interrogatoire, puis les mettre au trou une fois les preuves et charges complètes... à condition qu'un mystérieux patron ne fasse débarquer une armée d'avocats pour gâcher le tout.

Bof, au pire quelques tirs de blaster qui se perdent (les cartels étaient d'excellents aimants à blaster), ça arrive.

De son côté, Drann faisait et refaisait la trajectoire empruntée par les diplomates, affichant le résultat en temps réel sur l'affichage holographique :

« Ils sont arrivés au niveau à 9h45 ce matin, objectif : le centre social de Baumbach, situé à quelques blocs du point d'arrivée de leur navette. Les points A (l'arrivée) et B (le centre Baumbach,) brillaient en orange sur le plan. Le problème c'est que les niveaux de ce genre sont de véritables labyrinthes, ils ont donc dû utiliser leurs datapads avec les coordonnées du centre... ou demander leur chemin, auquel cas on les a trompés.
- Tu arrive à tracer le signal des gardes du corps pour refaire leur trajet ?
- J'essaie bien, mais le réseau des bas-fonds est trop mal foutus pour être stable longtemps, on a des pics d'activités à certains endroits et d'autres qui sont totalement vides...
- Merde. Donc on va devoir...
- Attendre qu'ils nous envoient un message en premier oui. »

Les militaires grognèrent à cette annonce. Dans ce genre de situation, l'attente est insupportable, aussi Drann continua ses calculs de données... et les autres ne pouvaient que ronger leur frein.

Enfin, une sonnerie retenti, un message ! Il fut diffusé sur l'holoprojecteur central.

Détenons Sénatrice d'Alderaan et sa délégation.
Demande la somme de deux millions (2.000.000) crédits déposé sur le compte suivant :
RALB SR 13 667
Si un traçage est détecté, nous ne répondrons plus des otages.
Attendons la rançon pour échange.


Une pièce était jointe à ce message : une image holographique montrant la Sénatrice et son groupe, tous les quatre attachés à des chaises posées en ligne. L'une des otages pleurait, les autres étaient figés.

« Bordel de merde ! Ces enfoirés ont utilisés un terminal trop ancien, j'arrive pas à craquer la source.
- Mais au moins on a eu le contact. On peut leur répondre ?
- Ça oui, mais je ne pourrais pas tracer, le réseau est déjà bien trop instable... »

Cette fois-ci, les militaires s'étaient retournés vers Alysanne :

« Madame, votre réponse ? »
Alysanne Méridan
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Alysanne Méridan salua les soldats d'un signe de tête infiniment gracieux, bien à elle. La Sénatrice demeurait impassible face aux militaires, pas le moins du monde impressionnée par ces individus armés jusqu’aux dents. Méridan était une femme de pouvoir qui ne tremblait pas, et c’était avec détachement qu’elle ignorait les regards réprobateurs qu’on lui assénait. Pour certains, une femme de son acabit n’avait certainement pas sa place dans une telle opération, elle n’avait cure de leurs avis et s’apprêterait même à leur démontrer le contraire.

- Veuillez me croire quand je vous dis que j’aimerais pouvoir avoir le temps de tous apprendre à vous connaître, mais je n'ai bien peur que le temps nous soit compté. Vous m’excuserez donc d’outrepasser les politesses.

La femme s’avança jusqu’à la table métallique de laquelle s’élevaient dans l’air chaud plusieurs affichages holographiques. Son visage froncé, la moue volontaire de son menton et l'éclat de ses yeux témoignaient toute la détermination qui était la sienne. Plaquant ses mains d’un geste ferme sur le meuble d’acier, elle pivota son buste en direction du sergent.

- L’Echange ? Pourriez-vous développer davantage je vous prie, il faut comprendre que mes connaissances vis-à-vis des gangs est assez limitée.

Le sergent roula des yeux, une pointe d’exaspération perçant à travers sa figure de marbre.

- L’Echange, il s’agit probablement de l’un des plus importants gangs de toute la Galaxie. Il est d’une telle ampleur géographique qu’on ne peut en déterminer la taille. Les gangs de l'Échange constituent un vaste réseau coordonné depuis l’HoloNet. Négocier avec de tels individus ne sera pas une partie de plaisir, je préfère vous le prévenir.

Alysanne esquissa un sourire amusé.

- Si ces otages, ce gang et vos soldats n’ont rien d’ordinaire, ne vous méprenez-pas, vous ne trouverez pas non plus plus exceptionnelle que moi. Pour reprendre les mots si sages de votre caporal, ces bâtards paieront. De tels actes ne pourraient demeurer impunis.

L’atmosphère dans le bureau semblait s’être soudainement détendue. Le sergent laissa d’ailleurs même échapper un petit rire amusé, heureux de savoir que la même niaque animait la politicienne.

Tandis qu’Alysanne passa un appel au Vice-Roi Frethrac, désireuse de connaître la position qu’adopterait Alderaan face à l’enlèvement de ses représentants sur Coruscant, la tension fut tout à coup propulsée à son paroxysme dans la pièce. Après un long silence sépulcral, les ravisseurs avaient enfin communiqué un message. On lut la demande de rançon à haute-voix.

Sous l'effet de la surprise et de la tension accumulée, Alysanne éclata d'un rire nerveux. Elle s'esclaffait d'un rire brut. La cascade de ses éclats n'éclaboussait toutefois en rien la salle, et ne contamina point les autres. On la dévisagea d’un air biscornu.

- Deux millions ? Quelle maigre estimation, j’en serais presque vexée si l’on avait à expertiser ma vie à seulement deux creux millions ! La Sénatrice soupira. Vous, là ! Alysanne désigna un grand garçon musclé avec de courts cheveux bruns. Passez-moi mon sac, que je dégaine mon datapad, et nous en aurons rapidement fini.

Sans crier garde, le sergent s’interposa ardemment entre son subalterne et la Primadonna.

- Non, certainement pas madame ! Sans vouloir vous manquer de respect Sénatrice, répondre de la sorte ne les inciterait que davantage à multiplier les enlèvements. D’autre part, il faut absolument mettre la main sur ces mécréants. Leur envoyer l’argent si facilement ne nous aiderait pas à les localiser. C’est quand même gentil de vous porter volontaire, le gouvernement lui-même n’aurait certainement pas accepté de céder autant de pognon si facilement.

Alysanne fronça ses sourcils et ferma ses poings. Sa voix se voulut menaçante.

- Faîtes attention sergent, je ne veux en aucun cas que la vie de la Sénatrice Ekway soit mise en danger par vos ambitions héroïques. Si cela ne vous dérange pas, je souhaiterais être mise au courant de chaque détail de votre plan d’action, ils ne doivent surtout pas se sentir en danger, car s’ils comprennent la supercherie, perdu pour perdu, ils pourraient bien ôter la vie des otages pour sauver les leurs.

-Sénatrice, c’est là que vous interviendrez. C’est pour vos talents de négociatrice que le gouvernement vous a missionné, non pour votre porte-monnaie. Vous aurez la difficile mission de dialoguer avec ces criminels.Les deux individus échangèrent un regard entendu, puis le sergent fit volte-face, retournant auprès de Drann qui continuait toujours de pianoter sur d’innombrables touches et boutons. Toujours rien ?

- Toujours rien, sergent. Le réseau c’est un vrai bordel, on peut rien en tirer. Ceci dit, on peut toujours tenter l’appel, c’est risqué, mais pas déconnant. Faut juste croiser les doigts, serrer les fesses et espérer qu’on obtienne au moins des bribes d’informations.

Le sergent fixa ses effectifs d’un air pensif.

- Quelqu’un a une autre idée pour les localiser ? Silence. Ouais, bon. Second silence. Va pour l’appel dans ce cas ! Sénatrice, à vous de briller.

La Sénatrice ne présenta aucune résistance, opina du chef et s’installa de l’autre côté de la table, saisissant à l'occasion le datapad qu’elle déposa face à elle. Le feu vert de Drann accordé, elle entreprit de lancer l’appel. On décrocha.

- Allô ?! Fit une voix caverneuse au ton agressif.

- Oui allô ! Ici la négociatrice de la République. J’appelle au sujet de la prise d’otages dont vous êtes l'instigateur. Nous avons la rançon. Sa voix était confuse et incertaine.

- Aah ! Son ton s’adoucit. Je vois que vous n’avez pas mis longtemps à vous décider ! Ils sont si précieux que ça ces trous-duc ? Quel plaisir de recevoir de si belles nouvelles de la bouche d’une femme en tout cas, mais si vous voulez revoir vos chers amis, vous savez ce qu’il vous reste à faire, nous vous avons communiqué les foutues coordonnées bancaires.

Face à elle, Drann gesticulait afin de lui indiquer de poursuivre la discussion. Il lui fallait plus de temps pour laisser la magie informatique s’opérer.

- A ce sujet, j’aimerais pouvoir m’assurer de la survie des otages de mon propre chef si ce n’est pas trop vous demander. Rien ne m’assure en effet que votre vidéo n’a pas été prise avant leur lâche exécution, il me faut les entendre ! Incisive, l'inflexion de sa voix s'était faite impérative. Passez les moi, et vous aurez vos deux millions de crédits. Laissez-moi leur parler, et vous pourrez bientôt vous payer toutes les épices dont vous rêvez.

Evea Ekway
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Au sein du bureau du Vice-Roi d'Alderaan, le Vice-Roi du réputé secteur assurait dans un appel diplomatique avec Alysanne Méridan, que si les négociations s'étendaient, Alderaan investirai les moyens nécessaire à la libération la plus immédiate de la délégation. Toutefois, aucun réseau d'information de dévoilera l'affaire tant que ce ne sera pas réglé. Résumant donc son propos en assurant qu'il avait confiance en la sénatrice du secteur Darpa.

La discussion pris rapidement fin.

Dans un espace bien plus sombre, au fin fond des entrailles de la ville capitale, quatre alderanien étaient seuls, enfermés dans une petite pièce. Ils gardaient le silence, pensant bien que la pièce était sur écoute. Leurs ravisseurs ne prendraient pas le risque de les laisser seuls sans surveillance. Evea Ekway, entravée, pris la parole, s'adressant à ses collègues.

- Gardez confiance. Ils pourront nous malmener autant qu'ils le souhaite, ils ne nous ferons pas de mal. Son ton essayait au maximum d'être confiant. Ils vont contacter le Sénat qui doit être en branle-bas de combat, après le paiement d'une rançon ils nous libéreront.

Ou peut-être pas, ils pourraient très bien garder l'argent, le cacher là où la République de pourra le retrouver, et garder la délégation pour d'autres machinations. Par exemple ils pourraient aller faire chanter le gouvernement alderaniens et demander une somme encore plus élevée. Enfin bon, il fallait essayer de rester optimiste, sinon ils n'auront aucune chance.

Soudain, Gamma revint dans la pièce, déposa son arme sur le banc et s'avança vers Evea. Il tenait à la main un espèce de micro à l'aspect vieillot. Il déclama :

- Voici la preuve de leur bonne santé. Parle. Lui intima-t'il.

- Allo ? Demanda-t'elle avant de déglutir lentement en attendant la réponse.

- Evea ? Vous allez bien ? Demanda une voix familière à l'autre bout.

- Alysanne ? S'étonna-t'elle, il fallait qu'elle dise quelque chose, qu'elle laisse un indice. Alysanne comprendrait. Je suis ravie que ce soit vous qui négocie, je ne doute pas de vos talents. Après tout ça je vous inviterai dans le meilleur restaurant Caamasi de Coruscant. Débuta-t'elle ainsi la discussion.

Ainsi en parlant de cette manière elle se faisait passer pour une jeune politicienne superficielle et creuse d'esprit. Ses ravisseurs la pensait ainsi : Egocentrique et uniquement captivée par les grands restaurants. Mais ce qu'ils ignoraient, c'est qu'en réalité elle avait glissée un indice sur leurs position. En effet, l'endroit où ils avaient été enlevés tantôt était situé tout près d'un restaurant Caamasi. Tout le monde penserai que la Sénatrice n'est qu'une politicienne aimant dépenser des fortunes dans des repas luxueux, mais Alysanne la connaissant on ne peux mieux, peut-être ce curieux détail attirerai son attention. Enfin, Evea Ekway l'espérait.

Après on leur avait couverts le visage afin qu'ils ne puissent voir le trajet qu'ils empruntaient pour arriver jusqu'à cette planque, elle ne savait donc pas exactement où ils étaient, mais ils n'avaient pas beaucoup marchés. Elle espérait donc que les professionnels de l'armée avec Alysanne allaient pouvoir retracer le chemin jusqu'à ce sous sol.

Cependant, à chaque fois que les ravisseurs ouvraient la porte blindée de la petite pièce, elle avait dans son champ de vision, de l'autre côté de la salle adjacente, de large armoire métalliques vitrée contenant des fusils de combats. Elle ne s'y connaissait pas du tout, mais sans aucun doute que le gang savait parfaitement se défendre... Pourvu que les militaires ne viennent pas et préfèrent payer la rançon, cela créera moins de mal pour tout le monde, et éviter des morts !

Kaldor Mantell
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Lorsque la Sénatrice Méridan indiqua ne pas connaître l'Échange, le caporal cligna imperceptiblement des yeux. Était-elle sérieuse ? Ok les riches et les politiciens sont dans leur petit monde, mais tout de même ! Kaldor, malgré un air stoïque, se retenait de soupirer en roulant des yeux. Ce fut la zeltronne qui dû expliquer qui ils étaient, et pourquoi personne ne pouvait s'en débarrasser, avant de la mettre en garde concernant les négociations.

Ce à quoi la Miss Paillettes répondit qu'elle-même n'était pas ordinaire, et soutint les paroles de Kaldor, confirmant que l'Échange n'en ressortira pas impuni... Du moins, ceux qu'ils parviendront à capturer.

Il y eut une baisse de la tension, au moins la politicienne et les soldats semblaient commencer à s'entendre, même si ce n'était pas le but de cette rencontre. Quoique... Kaldor avait bien entendu la Sénatrice s'excuser de ne pas avoir le temps de mieux faire connaissance avec chacun d'entre eux au vu des circonstances, si il avait bien entendu certaines rumeurs sur cette femme, et si la mission se passe bien, peut-être qu'après tout ça...

Mais voilà que la tension remonta en flèche d'un seul coup, un message des ravisseurs ! La demande de rançon fut confirmée, deux millions de crédits. La sénatrice blonde ria de la somme, qu'elle jugeait presque insultante tant elle lui paraissait basse. Décidément, les riches et les politiciens n'ont vraiment pas la même notion des prix par rapport au reste de la population.

Deux millions de crédits. Avec ça, on pourrait s'acheter un petit vaisseau tout équipé dernier cri avec fournitures et équipage. Et voilà qu'Alysanne s'apprêtait à les payer directement ! L'intervention de Sylvia calma aussitôt la politicienne, lui expliquant que payer la somme pousserait l'Échange à recommencer, ou pire, mais la remercia du geste.

La Sénatrice voulue faire sa menaçante, disant qu'elle refusait de perdre les otages pour les « ambitions héroïques » de la sergent. Kaldor fronça les sourcils, et il savait que les autres faisaient pareils. Pour qui les prenaient-elle ? Ça n'était pas la première fois qu'ils avaient affaire face à l'Échange ! Et voilà qu'une politicienne qui n'a sûrement jamais entendu le moindre tir de blaster de sa vie essayait d'être menaçante ! Le caporal en aurait bien rit tiens...

« Nous n'avons pas d'ambitions héroïques madame, nous obéissons aux ordres et savons ce que nous faisons. »

Quant à savoir si c'était entendu ou pas...

Puis vint la décision d'appeler les ravisseurs, idée qui apparue comme étant la seule pour tenter de les localiser. Drann pianotait son ordinateur, puis il fit signe à la Sénatrice de lancer l'appel et de faire durer la conversation le plus possible.

« Allô ?! Fit une voix caverneuse au ton agressif. 

Oui allô ! Ici la négociatrice de la République. J’appelle au sujet de la prise d’otages dont vous êtes l'instigateur. Nous avons la rançon. Sa voix était confuse et incertaine. 

Aah ! Son ton s’adoucit. Je vois que vous n’avez pas mis longtemps à vous décider ! Ils sont si précieux que ça ces trous-duc ? Quel plaisir de recevoir de si belles nouvelles de la bouche d’une femme en tout cas, mais si vous voulez revoir vos chers amis, vous savez ce qu’il vous reste à faire, nous vous avons communiqué les foutues coordonnées bancaires.

Face à elle, Drann gesticulait afin de lui indiquer de poursuivre la discussion. Il lui fallait plus de temps pour laisser la magie informatique s’opérer. 

- A ce sujet, j’aimerais pouvoir m’assurer de la survie des otages de mon propre chef si ce n’est pas trop vous demander. Rien ne m’assure en effet que votre vidéo n’a pas été prise avant leur lâche exécution, il me faut les entendre ! Incisive, l'inflexion de sa voix s'était faite impérative. Passez les moi, et vous aurez vos deux millions de crédits. Laissez-moi leur parler, et vous pourrez bientôt vous payer toutes les épices dont vous rêvez. » 

La sergent haussa les sourcils devant cette déclaration. Serait-elle vraiment prête à débourser une somme astronomiquement plus grande rien que pour quatre politiciens ?

 « Voici la preuve de leur bonne santé. Parle.

- Allo ?

- Evea ? Vous allez bien ?

- Alysanne ? Je suis ravie que ce soit vous qui négocie, je ne doute pas de vos talents. Après tout ça je vous inviterai dans le meilleur restaurant Caamasi de Coruscant. »

Un restaurant. Le caporal avait bien entendu que l'otage disait clairement qu'elle irait au restaurant après tout ça ? En soit, le fait de dire ce que l'on comptait faire après de tels événements pouvait être une bonne façon de garder espoir et ne pas céder à la panique. Lui-même se disait qu'après certaines missions, il irait faire... Bah rien en fait... Il n'avait pas de logement fixe, n'était pas le genre de type à sortir constamment (déjà qu'il faut une autorisation lors des séjours dans les bases militaires), donc après les missions c'est : médecin en cas de blessure, nettoyage de l'équipement, ranger l'équipement, rédaction du rapport si besoin, repas, la douche et dodo.

Ah ben ça alors, quelle vie passionnante ! Bon, ça lui arrive d'aller manger dehors avec l'escouade, mais sans plus, si on excepte certaines soirées avec Sylvia et des amies, et encore ça ne se fait pas tout le temps.

Bref, revenons à notre sujet voulez-vous ?

«Toi là, parle.
- Et que je dise quoi ? Que je vous supplie ? (Un bruit de coup se fit entendre)
- Tu redis encore une connerie j'te coupe la langue ! Toi, la pleureuse ! Dis un truc !
- Pi-pitié ! On voulait juste être gentil ! Fit une petite voix féminine entrecoupée par des sanglots.
- Et voilà où ça mène d'être gentil ! Et le dernier pour la fin, allez, dis quelque chose pour rassurer les gens.
- Vous ne vous en sortirez pas comme ça, Gamma ! (Nouveau bruit de coup, bien plus fort, suivi par un grognement de douleur et d'autres sanglots plus forts.)
- C'est bon, t'as fais ton beau ? T'espérais quoi trouduc ? Allez, on vous laisse maintenant.(Bruit de porte qui se ferme) Et vous, les gens de la haute, si vous tenez tant que ça à les revoir vivants et entiers, va falloir envoyer la monnaie de suite ! Sinon... J'vous fais pas un dessin, hein ? »

Et avant même que quelqu'un ne puisse ajouter quoi que ce soit, il raccrocha.
« Et merde ! De rage, le cyborg frappa du poing sur son bureau. Deux putain de minutes en plus et je les avais ! »

L'affichage holographique avait zoomé de plus en plus, malgré les grésillements et la qualité médiocre du réseau, s'arrêtant à un certain degré et affichant maintenant trois gros blocs d'habitations et bâtiments divers.

« Bon, au moins ça réduit le champ des possibilités.»

Mais avant qu'Alysanne ne puisse répondre, Kaldor parla d'un ton songeur.

« Il a dit Gamma... Voyant qu'on le regardait, Kaldor s'avança vers le terminal. « L'un des otages, il a dit Gamma. On devrait regarder si on a son nom qui apparaît dans les bases de données. »

Drann se mit aussitôt à la tâche, accédant facilement aux fichiers des Forces de Sécurité de Coruscant.

« Alors, G... Gamma ! Un beau dossier : association de malfaiteur, meurtre, extorsion, contrebande, le classique pour les gars de l'Échange. Arrêté plusieurs fois, mais il parvint à esquiver la prison à chaque fois pour manque de preuves. Il est protégé, ça se voit.
- On a une image ?
- Ça arrive... »

L'image d'un Dévaronien apparut alors. Grand, musclé, une mine patibulaire, un type parfaitement taillé pour ce genre d'emploi illégaux.

« Bon, au moins on sait à qui on a affaire. »

Pourquoi avait-il l'impression d'avoir déjà vu ce visage quelque part ?
Alysanne Méridan
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- Et merde ! 

Le preneur d’otage venait tout juste de lui raccrocher au nez. Au moins s’était-il étonnamment montré coopératif, Alysanne avait pu s’assurer de la bonne santé des victimes. C’était au moins déjà ça. La Sénatrice pivota en direction du reste de l’équipe, et esquissa un sourire désolé. 

- Navrée, j’ai vraiment fait de mon mieux. Qu’avons-nous pu en tirer ? 

Elle se leva et se rapprocha de Drann dont les doigts virevoltaient sur les touches de son clavier. Sous ses yeux, une carte apparut dans un affichage holographique bleuté. Plusieurs localisations mises en évidence apparurent soudainement sous le regard contemplatif de la politicienne. 

- Bon, au moins ça réduit le champ des possibilités. Drann se tourna vers les militaires, attendant patiemment la suite des directives.

Dans son coin, Aly détaillait quant à elle avec une grande difficulté la carte. Les bas-fonds représentaient une terre inconnue pour la Ralltiirienne, mais cela ne lui empêchait pas de faire fonctionner ses méninges et rivaliser d’ingéniosité pour autant. Soudain, une idée traversa son esprit comme un éclair traversait le ciel de la nuit.  

- Attendez une minute, vérifiez s’il n’y a pa… 

Sans une once de politesse, le caporal coupa sa parole. Ses idées ne valaient-elles donc pas un brin d’attention ? Alysanne esquissa une grimace de contrariété. 

- Il a dit Gamma… L’un des otages, il a dit Gamma ! On devrait regarder si son nom apparaît dans les bases de données.

Alysanne soupira, mais ne décocha sa langue. Drann virait à présent l’hologramme de la carte des bas-fonds pour projeter la silhouette du ravisseur. Peu ravissant, il s’agissait d’un Devaronien à l’air peu recommandable. Les faits d’armes du délinquant énumérés, Alysanne ne put se retenir. 

- Connaître le palmarès du preneur d’otages ne vous avance-t’il réellement dans l’enquête ? Je n’avais pas besoin de connaître son faciès pour savoir que nous avions affaire à un grossier personnage. Son visage exprima un fort agacement. Maintenant si cela ne vous dérange pas, pourriez-vous remettre le plan de la ville s’il vous plaît ? 

Aly bouscula le caporal et passa devant lui pour se rapprocher de la table. 

- Je veux bien que l’on puisse lâcher des conneries sous la pression, mais un restaurant Caamasi ? Sérieusement ? Tournant légèrement la tête vers eux, elle arqua un sourcil. Outre le fait que la gastronomie caamasi soit particulièrement décevante, Evea n’aurait absolument jamais parlé de ça en de telles circonstances, non vous ne pensez pas ? Elle observa ses collaborateurs. Suis-je la seule que cela choque ? 

Les soldats se regardèrent les uns les autres, ne sachant trop quoi répondre. 

Le caporal-chef Drann se décida finalement à avancer son hypothèse. 

- Peut-être est-elle en train de nous signaler qu’on les prive de nourriture, et que leur situation devient critique de ce côté là ? 

Un nouveau long soupir d’agacement. 

- Non ! Enfin… peut-être, mais à moins d’avoir jeûné, ils n’ont aucune raison de crier famine. En tout cas, je connais personnellement la Sénatrice Ekway et je peux vous dire qu’elle n’est pas spécialement friande des dîners - pas faute de l’y pousser pourtant -, une seule explication à cela donc… Ou bien la pauvre s’est laissée corrompre par la folie, la drogue ou l’alcool, ou alors c’est un indice qu’elle essaie de nous faire parvenir ! 

Les visages inanimés des soldats la toisaient d'un air interrogateur.  

- Et bien, qu’attendez-vous ? Regardez donc si l’une de ces localisations compte un restaurant caamasi dans son périmètre ! Je crois que vous pouvez quand même faire un minimum confiance au cerveau d’une éminence du Sénat… 

Sans réelle conviction, Drann s’exécuta. Le visage de la momie tout à coup s'illumina. La lumière reflétée dans ses yeux par la carte holographique lui offrait la vérité. 

- Sergent ! La Sénatrice, elle a raison ! Enfin, y a bien un bistrot caamasi qui borde l’une des localisations susceptibles d’être le point où sont retenus les otages ! Vous en dîtes quoi ?

Fière, la Ralltiirienne fit virevolter une mèche d’or qu’elle replaça derrière son épaule. Malgré la tension, Alysanne savait que son amie était capable de contenir son stress pour l’aider. Evea était une femme éclairée, qui n’était pas du genre à se défiler et perdre la boule. Dans ses mains bleutées, ce n’était pas seulement sa vie qu’elle détenait, mais également celles de ses gardes et de sa délégation, il était donc naturellement hors de question pour Ekway de les laisser tomber. Par chance, il en était de même pour Alysanne, il lui était inenvisageable de les laisser tomber.

Evea Ekway
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Les otages étaient de nouveau seuls. Evea poussa un soupir de relâchement, est-ce qu'Alysanne avait saisie l'indice qu'elle lui avait laissé ? Sûrement, les deux femmes se connaissaient bien et la Ralltirienne savait bien qu'Evea n'était en aucun cas friande de ces restaurants, d'autant plus Caamasi. Il ne restait plus qu'à croiser les doigts, elle avait fait tout ce qu'elle avait en ses moyens.

En revanche Charlotte sanglotait de plus belle, elle n'était pas attachée Evea serai aller la serrer dans ses bras, elle n'aimait pas savoir que quelqu'un souffrait près d'elle, d'autant plus qu'elle paraissait terrifiée. Keria tentait de se masser la joue avec son épaule, la baffe que lui avait asséné le devaronien avait fait couler un fin filet de sang de sa narine droite.

Tant qu'à Andrei, il avait reçu un puissant coup de point dans l'estomac. Il était à présent replié sur lui même, immobile. Ses cheveux châtains cachaient son visage aux yeux de la pantoranne, mais elle voyait bien les gouttelettes rouge perler sur le sol bétonné. S'il perdurai dans cette attitude hardie, son cas pourrai être plus délicat que les autres otages.

Il fut un temps de violence,
Vents poignants, pluies torrentielles,
Renaissance à la fin

Evea avait prononcé ce Haiku à vois haute sans s'en rendre compte. Les vers taanabiens chargés d'espoirs lui avaient échappés alors qu'elle fixait la meurtrières donnant sur l'environnement extérieur particulièrement sombre des bas-fonds. Charlotte releva les yeux vers sa Sénatrice, le visage couverts de larmes mais un regard curieux se posa sur la pantoranne.

- Qu'avez-vous dit ? Demanda Keria qui s'étirait la mâchoire depuis un instant.

- Ce sont des vers que m'a enseigné mon Oncle, rien que le fait de les réciter me permet d'entrevoir une lumière quel que soit le tunnel sombre que je traverse. Elle tourna la tête vers ses collègues, un sourire au lèvres.

Andrei était toujours dans une position courbée, mais le mouvement imperceptible de ses mains attachées aux accoudoirs signala à la Sénatrice qu'il avait bien entendu ce trait de poésie.

- Comment faite vous pour ne pas être effrayée Sénatrice ? Demande d'un ton cassé Charlotte Armani.

- Bien sûr que j'ai peur, peut-être encore plus que vous. Mais je fait le choix de ne pas le montrer, cela fait trop plaisir à nos ravisseurs de se sentir menaçants. Répondit-elle, son sourire disparu.

Tout le monde se taisait. Il était inutile de parler. Il fallait attendre à présent.

En haut, une équipe avait été dépêchée et formée. Ce qui était une excellente nouvelle, d'autant plus qu'Alysanne faisait partie des négociateurs. Evea était persuadée qu'elle ne les laisserai pas tomber, si les rôles étaient inversés, la pantoranne se donnerai corps et âme pour libérer Alysanne et sa délégation.

Kaldor Mantell
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Le visage et palmarès du fameux Gamma, dévaronien bossant pour l'Échange, apparut sur l'écran. Ce qui n'impressionna guère la Sénatrice, cette dernière poussant même le caporal, le frôlant légèrement... Kaldor ne réagit pas au contact du dos d'Alysanne contre son armure, ni même son fessier contre le bassin du militaire qui recula d'un pas. Quoi ? Vous pensiez qu'un simple contact aurait réveillé chez lui des instincts charnels puissants au point de prendre vigoureusement la Sénatrice là, maintenant, sur la table ? Hé bien non ! La mission avant tout ! Le reste on verra après...

« Connaître le nom, le visage et le palmarès d'un ennemi est essentiel madame, nous pouvons ainsi élaborer une stratégie sur ce que nous savons au lieu d'avancer bêtement dans le noir. Une bonne préparation permet d'avoir toujours raison. Mais après tout, nous ne sommes que des militaires voulant sauver des civils, faire notre devoir en somme... »

La pique était lancée, Kaldor ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds par Miss Paillette, qui n'a sûrement jamais entendu siffler un tir de blaster de sa vie au passage, sans réagir. Quant à savoir si Alysanne l'avait entendu ou pas, il s'en fichait.

Vint ensuite l'échange concernant le restaurant Caamari, dont la blonde décrivait la gastronomie comme décevante et ne faisant pas partie des habitudes de son amie. Mais Kaldor ne réagit pas à tout ça, il s'était concentré sur l'image de Gamma, essayant de se rappeler quelque chose : où avait-il déjà entendu ce nom ?

Pas pendant une opération militaire, sinon il s'en souviendrait d'avoir laissé un criminel s'enfuir.
Durant la guerre peut-être ? Il n'avait pas souvenir d'avoir vu de dévaroniens sur le champ de bataille, et Gamma fait partie de l'Échange depuis longtemps. Ce qui laissait une autre possibilité...

« Ord Mantell... » Murmura-t-il pour lui-même. Ça n'était qu'une hypothèse qui ne tenait qu'à une intuition, il pouvait très bien se tromper sur toute la ligne, mais ce nom, cet accent...

L'exclamation de Drann le ramena à la réalité :

« Sergent ! La Sénatrice, elle a raison ! Enfin, y a bien un bistrot caamasi qui borde l’une des localisations susceptibles d’être le point où sont retenus les otages ! Vous en dîtes quoi ?
- J'en dis qu'on a enfin quelque chose de sérieux, on va pouvoir envoyer une équipe pour sortir les otages de là et chopper ces salopards. Des hochements de têtes lui répondirent. Il va falloir faire très attention, nous ne devons pas prendre le risque de mêler des civils si ça tourne mal.
- Sans compter que l'Échange est bien présent dans ce secteur, si d'autres gangs se joignent à la fête, ça tournera en guerre des rues.
- La priorité reste la libération des otages, moins nous ferons usage de la force, plus les ravisseurs se sentiront avantagés, il va falloir faire vite. Il se tourna vers Alysanne. Il va falloir les rappeler pour convenir d'un lieu de rendez-vous pour l'échange, j'espère que vos crédits sont prêts.
Alysanne Méridan
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Alysanne restait pensive, comme à son habitude, les yeux rivés vers le plafond. Le sergent s’approcha d’elle.

- On a localisé les ravisseurs, je préfère vous prévenir, je compte y envoyer mes hommes, nous ne pouvons les faire attendre davantage, ou bien ils commenceront à se douter de la supercherie.

Les lèvres pincées, la Sénatrice laissa échapper un profond soupir.

- Très bien, et bien dans ce cas envoyez-donc vos hommes, qu’ils soient au moins sur place, mais ne tentez rien sans me consulter. Restez discrets et agissez tout en douceur, j’espère que ce n’est pas trop en demander à des soldats.

En réponse à sa provocation, le sergent fronça les sourcils comme pour la mettre en garde.

- Nous savons ce que nous faisons madame la Sénatrice, je vous prierais de faire un minimum confiance à mes hommes, ils se donnent corps et âme à leur métier. Nous réussirons, j’en suis déterminée.

Le regard de la Primadonna détailla un instant l’équipement des soldats, mais avant que ceux-ci aient pu quitter la salle de réunion, exceptionnellement improvisée en quartier général, Alysanne leva sa main droite, les interpellant.

- Attendez un instant ! Ils s’arrêtèrent et questionnèrent l’identité de son regard. La Ralltiirienne pivota en direction du sergent. Vous souhaitiez que l’on fixe un point de rendez-vous, n’est-ce pas ? Inutile de les envoyer dans les bas-fonds, l’échange ne se passera pas là-bas.


- Et qu’est-ce qui motive soudain cette décision ? interrogea le sergent, visiblement frustré de recevoir de nouvelles directives de la part de cette bonne femme.

- Votre soldat l’a lui-même dit, les bas-fonds ne sont qu’un labyrinthe de rats où grouillent des gangs plus malfamés les uns que les autres. Nous ne voulons pas que l’un d’entre eux nous tombe dessus en plein durant l’opération. Et puis, votre présence elle-même pourrait être source de nouveaux problèmes, la seule vue des forces de l’ordre pourrait en effet déclencher de réelles émeutes. Je crois ne pas trop m’avancer quand je dis que la République n’y est pas grandement appréciée. Je serai intraitable, je refuse catégoriquement que l’échange ait lieu dans les bas-fonds, trop de risques y courent, et nous ne voulons certainement pas que la Sénatrice Ekway, tout juste libérée, soit de nouveau capturée par d’autres vils individus.

Le sergent esquissa une moue d’approbation.

- Et vous pensez qu’ils accepteront de quitter leur trou de souris ?

Un sourire amusé apparut sur les lèvres pulpeuses de notre Sénatrice.

- Oh mais nous ne leur laisserons pas le choix. Nous allons trouver un espace industriel désaffecté, nous les y attendrons dissimulés et ils seront pris au piège. En infériorité numérique, ils seront contraints de nous céder les otages. Pas un seul crédit ne sera déboursé. Et puis la suite, vous la connaissez sergent. Préparez vos soldats.

La Sénatrice pointa du doigt un emplacement précis, un point de rendez-vous pertinent, sur la carte holographique qui flottait dans l’air chaud de la salle. Après avoir plissé des yeux, l’air encore sceptique, le sergent opina finalement du chef tandis qu’Alysanne vint de nouveau s’installer à la table sur laquelle reposait le datapad.

- Je les rappelle.


On décrocha.

- Allô ? Sa voix était douce, Alysanne avait choisi de verser dans le sentimental cette fois. Elle amadouerait admirablement les ravisseurs de son amie Evea et n’aurait ainsi aucun mal à leur faire accepter l’impondérable qu’elle avait à leur annoncer. Ils ne s’enrageraient point nerveusement, ainsi tout risque pour les otages pourrait être évité.

- Quoi ? C’est encore vous ?! Qu’est-ce vous m’voulez ! J'avais dit qu'fallait pas rappeler, vous êtes bête en fait ? Il est où mon fric d’ailleurs ? Jouez pas à la plus maligne avec moi en me faisant poireauter. J’suis sûr que vous préparez un truc là ? Attention, vos amis là je vais les buter, je vais vous envoyer la tête de la belle bleue et j’arracherai ses yeux !

Alysanne demeurait de marbre. L’inflexion de sa voix se voulut réconfortante, presque chaleureuse.

- Il est dans notre intérêt à tous que cette histoire se termine au plus vite et de la meilleure manière possible. Pour ce faire, je suis votre alliée. C’est pourquoi je suis parvenue, à l’issue d'âpres négociations, à rassembler la somme que vous exigez.

- Allez accouche, ils ont une condition c’est ça ?

- Malheureusement oui, je vous présente par conséquent mes plus plates excuses. Je tiens réellement à ce que vous n'ayez pas d’ennuis. J’ai obtenu des autorités compétentes qu’elles ne cherchent pas à vous appréhender, mais pour ce faire j’ai le regret de vous demander de transporter les otages jusqu’au spatioport KP-36IP. Je vous y attendrai, seule dans ma navette diplomatique civile.

- Hm, je pense que je vous dois d’accepter. Nous nous mettrons en route dès lors que nous aurons la preuve qu’un vaisseau armé paré à décoller nous attend sur place. Nous ne devrons ni être traqués, ni être identifiables, ni être suivis.

- Vous avez ma parole.

Raccrochant, Alysanne lança un regard amusé aux soldats, un malicieux sourire en coin décorait ses lippes.

Evea Ekway
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Gamma revint dans la pièce, il tenait un datapad en main. Un temps paraissant interminable s'écoula alors qu'il faisait les cent pas, les yeux rivés sur l'écran, aucun otage ne bronchaient. Evea se contentait de le suivre des yeux. Gamma s'arrêta au niveau du banc, il saisit le surin en duracier et pivota vers Charlotte qui manqua de s'étrangler de peur.

- Aucun virement. Silence radio. A partir de maintenant ce sera un doigt en moins pour la demoiselle à chaque minute qui s'écoulera. Un sourire macabre apparu sur son visage au teint sombre.

Alors qu'il s'apprêtait à passer à l'action, un appel survint de l'appareil métallique situé dans la salle principale. Le devaronien posa le surin, Charlotte se détendit sur sa chaise, il porta un micro à sa bouche. Alysanne débuta l'exposition des conditions avec Gamma. Ce dernier fini par poser la question suivante :

- Allez accouche, ils ont une condition c’est ça ?

Alysanne lui répondit d'un ton enjôleur, un ton qu'Evea connaissait lorsque la ralltirienne voulait amadouer son interlocuteur. Décidemment elle savait ce qu'elle faisait. Cependant ce qu'elle porposa ne sembla pas plaire du tout au chef de gang qui coupa le micro afin de réfléchir. Son acolyte - le petit homme qui posait bien trop de question - commenta :

- Je te l'avais dit, il fallait prévenir le Boss dès le début, lui il sait négocier avec les Républicains.

Le regard qui lui fut asséné fut si violent qu'il quitta la pièce à reculons, de peut qu'un surin finisse entre ses omoplates. Apparemment, Gamma n'aimait guère le "Boss" qu'ils avaient appelés Omicron - A coup sûr un pseudonyme, ils ne l'auraient pas dévoilés devant Evea - ce qu'ils pourraient tirer à leur avantage : Sa recherche de pouvoir le mènera surement à accepter la proposition d'Alysanne, il se devait de terminer cet échange ou bien son Boss pourrait facilement l'écraser.

- Je connais cette Sénatrice, elle est digne de confiance. Et riche. Elle va surement payer la rançon de sa poche la connaissant. Elle n'a que faire de vous. Elle veux retrouver sa collègue. Précisa Evea en prenant un ton condescendant.

Elle savait pertinemment que ses ravisseurs la prenait pour une écervelée qui ne cherchait qu'à retrouver son palace et qui ne pensait qu'à la haute gastronomie. Autant que la pantoranne exploite cet avantage afin de les pousser à accéder à la demande de son amie. Et justement, cela convainquit Gamma qui donna son accord pour le lieu de l'échange une fois le micro réactivé. Il fallait juste croiser les doigts à présent.

- Aller c'est parti les gars ! Tous avec moi ! On monte les niveaux, prenez les fusils, les grenades et le brouilleur. Ils vont nous fournir un vaisseau neuf, le brouilleur nous assurera qu'aucun mouchard n'y aura été placé.

- Mais Gamma, on leur a demandés de déposer les millions sur un compte bancaire, pourquoi est-ce qu'ils demandent une rencontre ? On devrai pas plutôt attendre qu'ils s'impatientent ? Ca sent l'embuche tout ça ! Se permit d'intervenir son second.

- Et tu propose quoi ? On est pas un hôtel de la charité ici, plus tôt on aura dégagés les bourgeois d'ici, plus vite on palpera. Tu réfléchit à reculons Vasseur ! Rétorqua le chef.

Pendant que dans le hall des dizaines de pas s'agitaient en tout sens, les trois hommes qui avaient accompagnés Gamma lors de l'enlèvement détachaient les politiciens. Charlotte tremblait de la tête aux pieds, Keria se laissa faire et Andrew se redressa péniblement sous les vociférations des malfrats. On les transféra dans la salle principale où les armoires à armes avaient été vidées, Evea n'eue pas le temps de regarder le nombres de bandits qui s'activaient sous les ordres du dévaronien, on leur couvrit le visage d'un sac en jute.

Alors qu'elle était bousculée dans des escaliers, elle entendait beaucoup de bruits métalliques -surement des fusils laser - et des grincements accompagnant les mouvements du groupe de Gamma qui se déplaçaient dans des ruelles visiblement humides, le sol était spongieux. Au moins ils avaient quittés ce repaire qui ne rassurait guère la Sénatrice.

Ils allaient très prochainement emprunter des ascenseurs anti-grav vers la liberté !

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Vasseur, second de Gamma.

Kaldor Mantell
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Ça y est, les ravisseurs furent -enfin- localisés ! Sylvia informa la Sénatrice Paillettes qu'elle comptait bien envoyer ses hommes finir le travail, et voilà que cette dernière les provoqua en demandant si ils pouvaient se faire discret...

- Nan mais elle cherche les ennuis là... Pensa le caporal en la regardant, elle et son sourire étincelant, et son air de « Je suis au dessus des autres alors je dirige l'opération ».

D'ailleurs depuis quand c'est elle qui dirige ? C'est une négociatrice, pas la cheffe de l'opération ! C'est pas parce qu'elle a aidé -grandement, il faut le reconnaître- qu'elle pouvait se permettre ce genre de remarque !

Les soldats vérifièrent leur équipement avant de se diriger vers la porte et enfin sortir de cette salle, mais voilà que Paillettes les arrêta encore une fois pour leur dire qu'ils n'iront pas dans les bas-fonds. Nan mais...

- Votre soldat l’a lui-même dit, les bas-fonds ne sont qu’un labyrinthe de rats où grouillent des gangs plus malfamés les uns que les autres. Nous ne voulons pas que l’un d’entre eux nous tombe dessus en plein durant l’opération. Et puis, votre présence elle-même pourrait être source de nouveaux problèmes, la seule vue des forces de l’ordre pourrait en effet déclencher de réelles émeutes. Je crois ne pas trop m’avancer quand je dis que la République n’y est pas grandement appréciée. Je serai intraitable, je refuse catégoriquement que l’échange ait lieu dans les bas-fonds, trop de risques y courent, et nous ne voulons certainement pas que la Sénatrice Ekway, tout juste libérée, soit de nouveau capturée par d’autres vils individus.

La zeltronne hocha la tête en signe d'approbation. Une politicienne qui pense mieux que des soldats d'élites, décidément on voit de tout dans cette galaxie.

Et vous pensez qu’ils accepteront de quitter leur trou de souris ?

Un sourire amusé apparut sur les lèvres pulpeuses de notre Sénatrice.

 « Oh mais nous ne leur laisserons pas le choix. Nous allons trouver un espace industriel désaffecté, nous les y attendrons dissimulés et ils seront pris au piège. En infériorité numérique, ils seront contraints de nous céder les otages. Pas un seul crédit ne sera déboursé. Et puis la suite, vous la connaissez sergent. Préparez vos soldats. »


Puis Alysanne pointa du doigt un ancien spatioport désaffecté sur la carte, KP-36IP. Un bon emplacement, l'endroit est complètement isolé, ce qui permettra d'éviter toute intervention malvenue de la part de civils ou renforts de l'Échange. L'image du spatioport apparue donc sur la carte, dévoilant un entrepôt à moitié en ruine, appartenant autrefois à une petite compagnie de transport qui s'installa ailleurs avec le temps. L'endroit était suffisamment grand pour y faire poser une navette, et offrait de bons endroits pour se cacher à l'intérieur.

Tandis que la Sénatrice Méridan rappella Gamma, Sylvia s'approcha de Kaldor et lui parla à voix basse :

« Bon, c'est pas comme d'habitude, il va falloir y aller doucement, les otages sont prioritaires mais je ne veux pas d'actes inconsidérés.

- Vous me connaissez sergent, je n'ai pas l'habitude de jouer aux héros.

- Je sais, mais je parle aussi pour les autres, vous revenez tous, compris ?

- Vous ne venez pas ?

- Non, cette fois c'est toi qui va diriger l'équipe d'assaut. Il faut bien que tu fasse un peu le chef, non ?

- Je ne vous décevrais pas. Et j'ai un plan Dit-il en hochant fermement la tête.

- Voilà ce que je voulais entendre. » Termina sa cheffe en lui tapotant l'épaule.

L'appel terminé, la Sénatrice regarda l'escouade avec un sourire malicieux. Sylvia lui hocha la tête en retournant vers elle, tandis que Kaldor prit la parole.

« Je prends donc la tête de l'équipe d'assaut. On part en avance, on se met en position et on cueille tout ce petit monde rapidement.Ils veulent un vaisseau armé, on va leur en filer un tout beau, avec équipage compris : on utilisera notre navette comme leurre, un vaisseau militaire est toujours apprécié. Mais il ne s'attendront pas à ce qu'on leur tombe dessus. Madame la Sénatrice, vous comprendrez que vous devrez rester ici, pas question de vous mettre en danger, vous nous avez déjà bien aidé. »

Il se tourna vers ses camarades.

 « Raptor 3, 4, 5 et 7, avec moi et direction la navette, on a des otages à sauver et des culs à botter ! »

Ses camarades acquiescèrent, et les désignés enfilèrent leur casque et quittèrent la salle. Mais sitôt la porte franchie que des flash jaillirent des appareils photos des journalistes. Il faut dire qu'une telle histoire, ça a de quoi les faire rester pendant un long moment. L'issue aura de quoi faire les choux gras de beaucoup de torchons, et vu que la conscience professionnelle n'existe pas ou peu dans ce corps de métier, l'équipe éditoriale qui publiera l'article en premier aura plus de vues que les autres... triste réalité des médias.

Mais les vautours médiatiques n'auront rien à se mettre d'autre sous la dent que les cinq soldats quittant la pièce, entièrement équipés dans leurs armures de combat et armes à la main.

Dans la salle de réunion, Drann et Fénix, la spécialiste radio de l'escouade qui s'était faite discrète tout le long, s'activèrent de nouveau :

« Test radio, répondez.

- Raptor 3, Ok.

- Raptor 4, Ok.

- Raptor 5, Ok.

- Raptor 7, Ok.

- Raptor 11, Ok.

- Caméras d'armures allumées, réception optimale. »

L'écran holographique montra alors les cinq points de vue de l'équipe qui avait déjà quitté le bâtiment et s'engouffrait dans la navette. L'utilisation des caméras d'armure est bien pratique en ce qui concerne les rapports de mission, cela ajoute toujours une preuve de véracité dans ces derniers. Et, il faut l'admettre, c'est aussi facile de retirer certains éléments qui pourraient gêner des vidéos, du moment qu'on a quelqu'un qui s'y connaît dans le groupe et qui pourrait faire à ce que personne ne le remarque.

La zeltronne se tourna vers la Sénatrice :

« Prenez une chaise madame, il n'y a plus qu'à attendre. Les autres aussi, c'est tout ce qu'on peut faire maintenant. fit-elle en s'asseyant.

- Ça donne l'impression de voir un film, pas vrai ? Fit Nathan Denvor, alias Raptor 6, le médecin de l'escouade qui cherche toujours à raconter une blague pour détendre l'atmosphère.

- Au moins le scénario se passe bien. La sergent se tourna vers Alysanne.
On vous sert un verre d'eau ? L'alcool est interdit pendant les opérations. » Qu'elle disait avec une légère pointe de déception dans la voix, en même temps elle pouvait tenir la route dans les concours de boissons, l'avantage d'avoir deux foies...



Pendant ce temps, dans la navette en direction du spatioport désaffecté.



Kaldor était installé sur le fauteuil du copilote, regardant le paysage toujours aussi morne de la capital, il avait même l'impression que ça allait carrément tourner à l'orage. Ses pensées étaient aussi bien concentrées sur la mission que sur ce qu'avait dit Sylvia. Diriger l'équipe, ça fait un moment qu'il ne l'avait pas fait, vu que c'est la zeltronne qui s'en chargeait d'habitude. Il fit pivoter son fauteuil vers l'arrière du vaisseau, regardant les autres installés dans leurs sièges.


« On aura pas beaucoup de temps une fois arrivés, alors on fera vite. Je vous veux tous planqués en embuscade, prêts à bondir sur ces salopards dès l'instant où ils seront assez prêt. Pas question qu'ils s'approchent de la navette, et pas question qu'ils s'enfuient ! Si on les choppe, on pourra porter un coup de plus à l'Échange. Réglez vos armes sur les tirs assommants, ils se serviront sûrement des otages comme boucliers, alors autant éviter les bourdes. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. L'utilisation du mode assommant leur permettra de capturer les ravisseurs sans trop de dégâts, et permettra également d'éviter les accidents.

« Zone cible en vue, RAS sur le radar.

- Parfait, pose-nous, et laisse la navette ouverte en sortant, il faut que ça soit le plus vrai possible. »

Nova hocha la tête. Elle détestait laisser son vaisseau ainsi exposé, mais le plan était déjà lancé. En espérant que la peinture ne soit pas rayée...
Alysanne Méridan
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L’attention de la Sénatrice Méridan fut accordée au caporal Mantell qui passait une dernière fois en revue les étapes de l’opération à présent imminente. Sa voix se voulait confiante et audacieuse. Tandis que le soldat s’apprêtait à quitter les lieux en compagnie de son escouade, la Ralltiirienne lui attrapa le bras. Perplexe, Kaldor la dévisagea, comme plongeant son regard dans une eau cliquetante de joyaux.

- Faîtes-attention à vous. Elle marqua une pause. Sachez que j’apprécie tout ce que vous faites pour la République et la perpétuation de la démocratie. Le pouvoir ne peut être confisqué de la sorte par la force. Votre implication ne sera pas oubliée, vous en avez ma parole.

La Sénatrice n’arborait plus sa mine habituelle supérieure et méprisante, son visage était désormais grave et soucieux. Une lueur d’espoir scintillait dans ses yeux bruns, au beau milieu de ce visage d’ange.

Le coeur agité par mille craintes, la femme de pouvoir se laissa retomber mollement dans un fauteuil vide. Pour l’heure, elle avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver la vie de son amie et de ses collègues. N’aurait-il pas été plus sage de leur donner les deux millions de crédit tout de suite ? La pression retombant dans la salle du Sénat, Alysanne réalisait que son plan d’action était peut-être, après réflexion, un peu trop risqué. Espérer la libération des otages sur un simple pari avait de quoi tourmenter notre héroïne. Mais si ce pari se montrait victorieux, la récompense, s’accompagnant d’une certaine reconnaissance, promettait d’être affolante. Le goût du risque s’était toujours retrouvé dans la bouche d’Alysanne, mais c’était une bien autre entreprise qu’elle menait aujourd’hui.

Soudain, les écrans noirs furent successivement remplacés par des images puis par des vidéos. Les silhouettes des soldats surgirent du néant, et depuis le Sénat, il était dès lors possible de suivre leur progression. On voyait les soldats prendre position et se dissimuler. Tapis dans l’obscurité des lieux, ils attendaient les ravisseurs. Les militaires semblaient avoir soif de justice, comme prêts à sauter à la première occasion à la gorge de ces truands.

- Ça donne l'impression de voir un film, pas vrai ? Le soldat républicain brisa le silence angoissant de la pièce morne.

- Au moins le scénario se passe bien. La Zeltronne pivota en direction de la Sénatrice. Elle esquissa un sourire qui se voulut réconfortant et reprit. On vous sert un verre d'eau ? Malheureusement l’alcool est interdit pendant les opérations.

Aly arqua un sourcil et grimaça.

- Au diable la prohibition ! Nous sommes toutes deux crispées et nerveuses à cause de cette opération, donc je décrète que nous avons tout de même bien mérité de faire sauter le bouchon ! Plus on est saouls, plus on vit !

La Sénatrice s’extirpa avec vigueur de son fauteuil et fila sans un mot de plus rejoindre une commode métallique qui ornait un coin de pièce. Elle en sortit une bouteille, un peu au hasard, et se servit un verre sans quitter les écrans des yeux. Elle surprit ses mains trembloter, elle espérait que l'alcool allait dissiper cette boule dans son estomac qui secouait ses entrailles.

La Primadonna plongea ses lèvres dans son verre, s’envoyant aussitôt une gorgée dont la brûlure lui arracha une grimace et l’obligea à souffler. C’était tout ce dont elle avait besoin : cette onde ravageuse de l’alcool dans tout le corps. Tendant un verre tout comme la bouteille à la Zeltronne, la femme regagna son siège et observa avec attention le déroulé de l’opération.

Les soldats étaient prêts, en position, Alysanne avait bu. Bientôt le piège se refermerait sur les proies qu’elle était venue chasser avec hargne. Une colonne de navettes utilitaires à la carlingue abîmée fit, comme prévu, irruption dans le spatioport. Des individus cagoulés, vêtus de treillis et de vêtements dépareillés en laine sombre, sortirent armés des véhicules dont ils ouvrirent les soutes. En furent extirpés les prisonniers cagoulés, mains attachées dans le dos. Le ravisseur croyait qu’il aurait l’occasion de capturer Alysanne avant de fuir sans relâcher le moindre de ses otages, cependant elle n’était nulle part, il n’y avait personne sur ce terrain. Son air enorgueilli laissa ainsi vite place à une humeur bougonne, ne pas comprendre ce qu’il se tramait l'agaçait fortement. Gamma rappela la Sénatrice.

- Mais qu’est-ce que c’est que ce bazar ? Vous êtes en retard ou quoi ? Le vaisseau est là pourtant, les crédits aussi ? On va embarquer vos potes si c’est ça et il faudra payer une deuxième fois, hahaha !

- Non. Vous êtes faits comme des rats. Mes troupes dit-elle en bonne tacticienne cheffe de guerre vantarde vous encerclent actuellement. Si vous touchez ne serait-ce qu’au moindre petit cheveu des mes collègues, vous paierez un lourd et amer tribut. Déposez les armes et partez avec le vaisseau. Nous retiendrons, mon bon monsieur, que tout homme idiot se retrouve un jour confronté à une femme plus rusée que lui. Cette leçon vaut bien un tour en prison, sans doute. Le ravisseur honteux et confus jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

Evea Ekway
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KP-36IP

- Tu as vu le nouveau speeder Hawk ? Demanda l'un des hommes cagoulés.

Tout les ravisseurs étaient à présent dans un très large ascenseur, Evea ne voyait rien mais comprenait ce qu'il se passait autour d'elle. Bien quelle ne sache pas combien ils étaient, elle entendait leurs conversations alors que l'élévateur leur faisait remonter les niveaux. Deux d'entre eux, apparemment portant des fusils, discutaient dans le d'eau de la pantoranne pendant l'ascension.

- Et pardi ! T'a vu un peu la vitesse de ce machin sur les tests ? Je vais mettre de côté ma part du butin d'aujourd'hui et peut être que l'année prochaine quand son prix aura baissé je me l'acheterai.

- Comment ça l'année prochaine ? Jamais les prix vont baisser aussi vite, un speeder tri-ion c'est tellement haut de gamme qu'aucun concurrent ne le fera dégringoler. Répliqua le premier.

- Et depuis quand tes économiste toi ? Rétorqua l'autre.

- Pas besoin de l'être pour savoir. Le mari de ma demi-sœur, qui est dans les affaires, s'en est payé un similaire y'a deux ans, et s'il veux il peux encore le revendre au même prix maintenant.

- Bah je travaillerai plus sur des coups comme celui-ci alors, ceux qui payent bien. Je vais voir avec le Lieutenant... Merde comment il s'appelle, tu sait le mec avec son chapeau bleu qui a apporté les grenades l'autre jour ?

- Je me souvient plus de son nom. Répondit son acolyte.

- Bref, après le coup de Gamma, j'irai voir ce Lieutenant d'Omicron et il me prendra sur son casse, on dit qu'il prévoit d'attaquer un cargo onderonien dans le secteur voisin. Une cargaison complète de Silicax ! Avec ma part je me payerai n'importe quel speeder. Dit-il avec fierté.

- Les coups les mieux payés sont aussi les plus risqués, même un Lieutenant de l'Echange doit bien s'y prendre pour attaquer un cargo et s'en tirer indemne. A cause des pirates indépendants, ces fumiers d'opportunistes qui lancent des raids sans relâche, la sécurité des cargos est militarisée. Evea perçue son haussement d'épaule.

- Et depuis quand tes expert en sécurité ? Demanda l'autre.

Fermez-là ! On arrive aux vaisseaux. Beugla Gamma.

Sur ces mots, l'ascenseur s'immobilisa dans un cliquetis métallique et Evea fut poussée en avant puis menée dans une salle apparemment plus large, elle n'eue pas le temps de se concentrer sur les sons de son environnement qu'on la poussait déjà dans un autre habitacle, visiblement un petit vaisseau de transport. La pantoranne entendit les portes se refermer et sentit l'appareil s'élever dans les airs. Ils partaient pour le point de rendez-vous.

Personne ne parlait dans le vaisseau, On entendait juste les reniflements des malfaiteurs sous leurs cagoules. Evea avait du mal à respirer sous la sienne, mais elle percevait parfaitement les sons environnant. Derrière elle plusieurs hommes devaient se tenir debout, se tenant à des poignées de maintien, ils portaient des armes lasers : les bruits métalliques et le frottement des sangles contre les épaules lui permettait de savoir qu'ils étaient armés.

Au moment de l'embarcation, la Sénatrice avait pue deviner qu'ils chargeaient de petites caisses métalliques, surement les fameuses grenades dont ils avaient parlés. Ils étaient donc assez lourdement armés. Evea espérait au plus profond d'elle même qu'Alysanne avait dissuadée les militaires de passer à l'assaut avec une embuscade, sinon il allait y avoir des morts à coup sûr !

Elle fut tirée de son introspection par le petit vaisseau délabré qui s'immobilisait au sol. Ils étaient arrivés au hangar. Elle ne put rien voir, mais elle fut bousculée à l'extérieur, elle perçut les grommèlements d'Andrei et les sanglots de Charlotte à ses côtés. Ils furent plaqués contre la parois de l'appareil volant. A côté d'eux, Gamma s'adressa vivement à Vasseur :

- Eh bien ! Où sont-ils ? Ils ont fait le virement sur le compte ? On sentit une certaine impatience dans sa voix.

- Pas encore. Son second devait consulter un data-pad. Ils ne sont peut être pas encore arrivés. Ou alors ils sont embusqués, repartons sur le champs Gamma. De l'inquiétude perçait dans son ton.

- Pas question, je vais les contacter.

Et c'est ce qu'il fit assez virulemment. A l'autre bout de la communication, on entendit la voix assurée de la négociatrice annonçant qu'ils étaient encerclés. Gamma chancela, ses hommes commencèrent à jeter des regards en tout sens. Vasseur saisi le micro :

- Ok ne tirez pas ! On laisse les otages, on s'en va de suite ! La panique perça dans sa voix.

Gamma lui arracha des mains, coupa le micro et lui colla un coup assez violent pour qu'Evea puisse entendre la chute de l'homme au sol. Le Devaronien s'adressa à ses hommes :

- On travaille pour l'Echange les gars. Petit un : On travaille dans le dos du Boss. Petit deux : Si nous échouons, les souffrances n'en seront qu'accrues. Et croyez moi, à présent il vaut mieux risquer de se faire attraper par les Républicains, en comptant que nous avons l'avantage avec les otages, que de retourner bredouille et en parjure aux pieds du Boss.

Ce qu'il venait de dénoncer sembla remettre ses acolytes dans le rangs. Un court silence s'installa, plus personne ne bougeait. La pantoranne entendit les caisses de grenades s'ouvrir et les objets en question saisis par quelques malfrats. Gamma réactiva le micro et s'adressa à Alysanne :

- Vous semblez oublier que nous avons nos armes pointées sur vos chers amis en cet instant même. Que vous arriviez à deux-cents ou toute seule, nous avons l'avantage. A votre place je ferai le virement des deux millions et je prierai pour que mes amis soient en bonne santé. Dites à vos soldats de reculer le temps que vous nous payiez. Vous avez 3 minutes.

Et il coupa court à discussion.

Kaldor Mantell
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***Salle d'opération, Sénat.***


 « Au diable la prohibition ! Nous sommes toutes deux crispées et nerveuses à cause de cette opération, donc je décrète que nous avons tout de même bien mérité de faire sauter le bouchon ! Plus on est saouls, plus on vit ! »

La Sénatrice ramena donc deux verres et une bouteille d'alcool sur la table, buvant déjà le siens avant de tendre l'autre et la bouteille à la zeltronne. Cette dernière, interdite, saisit le verre entre ses doigts, mais pas la bouteille. Elle sourit légèrement, ce qui à défaut de se voir sous sa cagoule, devait se ressentir dans ses paroles :

« Nos règles sont comme ça Madame, je ne prétends pas toutes les suivre parfaitement, mais je ne peux accepter de boire en ignorant si tout se passera bien. Elle reposa donc le verre, avant de se rasseoir. Nous sommes une équipe, lorsqu'ils reviendront tous sain et sauf, nous prendrons un verre avec plaisir, mais pas avant. Elle regarda les écrans, diffusant le point de vue à la première personne des cinq soldats qui sortaient de la navette et se mettaient en position d'embuscade. Ça compte beaucoup pour lui, et nous aussi... Ce que vous venez de dire. Le caporal est un bon militaire, mais il n'a pas l'habitude d’interagir avec les civils, alors savoir que d'autres s'inquiètent pour lui, et pour nous tous, c'est important... »

Sylvia se tut, reportant son attention sur les écrans, coudes posés sur les genoux et menton posé sur ses mains jointes. La zeltronne ressentait parfaitement l'inquiétude de la Sénatrice, de part son empathie inhérente à sa race, et elle-même ne pouvait s'empêcher d'être légèrement inquiète, comme à chaque fois qu'il partait ailleurs...


***Spatioport désaffecté KP-36IP***



Les soldats s'étaient tous mis en position d'embuscade, chacun dans un coin différent et face à la sortie du hangars d'où viendrait les navettes des ravisseurs. Il est à noter que lorsque des militaires se mettent en position de surveillance, ou dans ce cas là d'embuscade, chaque membre de l'équipe se met de manière à avoir au moins un coéquipier dans son champs de vision direct (c'est à dire sans avoir à se retourner). Cette manœuvre permet de communiquer visuellement par signes sans avoir à élever la voix, et ce, même avec la technologie actuelle.

Nova, la zabrak pilote, était plaquée contre une ancienne et lourde armoire murale sur la gauche du hangars, dont l'une des portes lui servait de paravent. Elle était la plus proche du vaisseau et comptait bien s'assurer que personne d'autre qu'eux et les otages ne s'en approche !

Brosur, le sniper, s'était positionné en hauteur et vers l'arrière, allongé sur une plate-forme rouillée par endroit, dissimulé derrière une vieille caisse en fer, il avait une vue nette sur la zone.

Kashu, le cathar, avait trouvé une cachette originale : il était littéralement sur le toit de la navette, son champ furtif pleinement actif, prêt à bondir sur les ravisseurs lorsque ceux-ci se pointeraient, à condition qu'aucun ne porte d'équipement leur permettant de percer sa furtivité.

Drek, la spécialiste en armes lourdes, se trouvait quant à elle derrière une large colonne, tenant fermement son fusil blaster lourd à gros calibre, couvrant la partie droite du hangars.

Enfin, Kaldor s'était installé au dessus des grandes portes du hangars, positionné sur une rambarde et dissimulé derrière une simple plaque de métal rouillée. Il avait une vue sur l'ensemble de l'intérieur, et sa position lui permettrait d'attaquer l'ennemi à revers.

Quant à la navette militaire, elle se trouvait au centre, l'avant pointant vers l'extérieur, en position indiquant qu'elle était prête à décoller.

Mantell attendait patiemment, comme tout le monde, que les ravisseurs arrivent pour passer à la suite du programme, mais il ne pouvait s'empêcher de se remémorer les paroles de la Sénatrice Méridan.

**Faîtes-attention à vous. Sachez que j’apprécie tout ce que vous faites pour la République et la perpétuation de la démocratie. Le pouvoir ne peut être confisqué de la sorte par la force. Votre implication ne sera pas oubliée, vous en avez ma parole.**

Si seulement Alysanne savait ce qu'il fallait parfois faire  « pour la République et la perpétuation de la démocratie »... ouais, il y a des choses dont il n'était pas particulièrement fier, surtout pendant la guerre, mais c'était pas le moment de sombrer dans la mélancolie. En tant que chef d'équipe, il se devait de montrer l'exemple, des vies innocentes dépendent de lui aujourd'hui !

Il balaya l'endroit du regard, le filtre de son casque filtrant les silhouettes de ses camarades en bleue, avant qu'il n'entende un son de speeder s'approchant. Il porta deux doigts à son oreille, parlant à son équipe dans la radio (naturellement, l'équipe dans la salle du Sénat voyait et écoutait tout), de manière à ce que ses paroles ne résonnent pas dans le hangars :

« Cibles en approche, attendez qu'ils entrent. Ne sortez que si ça pète. »

Et effectivement, quelques instants plus tard, le gang de Gamma venait de faire son arrivée, avec les otages, comme il fallait s'y attendre. Si tout se passe bien, il devra penser à remercier la Sénatrice d'avoir réussie à forcer ces imbéciles à tomber dans le panneau en retournant l'appât du gain contre eux. Les quatre otages furent plaqués contre la navette, puis encerclés par les ravisseurs, Kaldor les filmant de son coin avec sa caméra d'armure, fixée sur l'épaule.

***
« Ils sont tous en vie, continuons comme ça.  Fit Sylvia dans la salle de contrôle lorsque les écrans affichèrent, sous leurs cinq angles différents, les otages et les ravisseurs.
- Je n'aime pas ces caisses, c'est le genre qu'on utilise pour les explosifs... 
- Merde, ils sont prêts à tout on dirait. »
***

Et bien évidemment, Gamma demanda où en était le transfert, non sans une certaine impatience dans la voix. Lorsque son acolyte lui répondit qu'il n'y avait toujours rien, le dévaronien perdit patience. Cela confirma les doutes de Kaldor : il s'agissait bien du même Gamma qu'il avait connu sur Ord Mantell, il y a des années maintenant. Et il était toujours aussi impatient.

« Mais qu’est-ce que c’est que ce bazar ? Vous êtes en retard ou quoi ? Le vaisseau est là pourtant, les crédits aussi ? On va embarquer vos potes si c’est ça et il faudra payer une deuxième fois, hahaha !

- Non. Vous êtes faits comme des rats. Mes troupes vous encerclent actuellement. Si vous touchez ne serait-ce qu’au moindre petit cheveu des mes collègues, vous paierez un lourd et amer tribut. Déposez les armes et partez avec le vaisseau. Nous retiendrons, mon bon monsieur, que tout homme idiot se retrouve un jour confronté à une femme plus rusée que lui. Cette leçon vaut bien un tour en prison, sans doute. »

Cela fit ricaner le caporal d'entendre une Sénatrice agir comme cheffe de guerre. Mais ça semblait faire son effet vu que les brigands de l'Échange se mirent à regarder partout autour d'eux avec une grande inquiétude dans le regard. L'acolyte de Gamma se saisit alors du comm-link :

« Ok ne tirez pas ! On laisse les otages, on s'en va de suite ! » Un trouillard de première, il fera un excellent prisonnier à interroger.

Mais Gamma, refusant d'abandonner, reprit de force le micro et frappa l'acolyte suffisamment fort pour qu'il tombe au sol, ensuite il s'adressa à ses hommes :

 «  On travaille pour l'Echange les gars. Petit un : On travaille dans le dos du Boss. Petit deux : Si nous échouons, les souffrances n'en seront qu'accrues. Et croyez moi, à présent il vaut mieux risquer de se faire attraper par les Républicains, en comptant que nous avons l'avantage avec les otages, que de retourner bredouille et en parjure aux pieds du Boss. »

Les hommes de mains se ressaisirent en hochant la tête, avant d'ouvrir les caisses de grenades qu'ils avaient apportés et commencèrent à s'en équiper. Gamma réactiva le micro et s'adressa à Alysanne :

« Vous semblez oublier que nous avons nos armes pointées sur vos chers amis en cet instant même. Que vous arriviez à deux-cents ou toute seule, nous avons l'avantage. A votre place je ferai le virement des deux millions et je prierai pour que mes amis soient en bonne santé. Dites à vos soldats de reculer le temps que vous nous payiez. Vous avez 3 minutes. »

Trois minutes pour dégager et payer. Mais personne ne comptait payer, évidemment.

Kaldor, qui avait une vue sur tout le groupe d'otages et de ravisseurs (qui était au nombre de dix, et bien armés), n'attendit pas plus, c'était le moment d'agir !

Se relevant d'un coup, il pointa son arme, réglée sur « Tirs assommants », entre les cornes et les yeux de Gamma lorsque celui-ci se retourna au son de sa voix :

« FORCES SPÉCIALES !! JETEZ VOS ARMES !! »

Pour un œil extérieur, cela peut paraître étrange de s'identifier au lieu de directement tirer dans le tas, mais cela faisait partit du protocole : toujours s'identifier, cela permettait de rassurer les civils de savoir que des renforts étaient arrivés, et les criminels savaient à qui ils avaient affaire. Et parfois ça suffit à arranger la situation.

Gamma et ses hommes n’attendirent pas pour le pointer avec leurs armes laser, tout en jetant des regards autour d'eux, avant de constater que personne d'autre ne sortait. Ce qui ne manqua pas de les faire rire :

« Pouhahahahaha ! Un seul ? UN SEUL GARS ?! On a quatre diplomates et ils envoient qu'UN SEUL mec ! Nan mais je rêve !
***
- C'est un piège dans un piège, ils pensent l'avoir et personne ne remarque les autres. Expliqua Sylvia à Alysanne.

***
- Et qu'est-ce que tu pige pas dans Forces spéciales imbécile ? J'pourrais tous vous buter de là où je suis et j'ai ton putain de crâne en ligne de mire !

- Ah ouais, et si je fais ça ? Répondit Gamma avant de fermement tenir une otage, que Kaldor reconnu comme étant la Sénatrice Ekway, devant lui comme bouclier humain, la soulevant par le col d'une seule main, l'autre gardant son arme pointée sur le caporal.

- Ça m'étonne pas de toi Gamma, toujours à utiliser les plus petits depuis Ord Mantell.

- Toujours à... Mais putain t'es qui ?

- Un type que tu aurais dû buter quand t'en avais l'occasion. »

***
« Alors ça c'est nouveau... » lâcha la Zeltronne. Toute l'escouade était au courant du passé de Kaldor, forcément après une décennie passés ensemble, mais si ils s'attendaient à ce qu'il retrouve une connaissance comme ça... On sait jamais finalement.
Alysanne Méridan
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Le caporal tenait à présent en joue le ravisseur en chef. Alysanne sentit sa poitrine se contracter autour de son cœur qui battait la chamade. Malgré les palpitations cardiaques, son regard demeurait ferme et rivé vers les écrans.

Les preneurs d’otage étaient tout de même plus nombreux qu’elle ne l’avait imaginé, et particulièrement lourdement armés. Heureusement pour eux, les forces républicaines n’en demeuraient pas moins en position de force car les malfrats étaient pris dans l’embuscade. Alysanne ne sembla pas prêter attention au fait que le preneur d’otages et le caporal Mantell semblaient apparemment se connaître.

- Alors ça c’est nouveau… La femme Zeltronne arqua un sourcil, visiblement décontenancée par la nouvelle. Alysanne en profita pour enfoncer son regard dans ses yeux, cherchant à sonder sa réaction.

- Nouveau ? C’est-à-dire ? Elle soupira avant de reprendre. J’ose espérer que cette nouvelle donnée ne compliquera pas l’opération, cette mission sauvetage ne doit certainement pas tourner en règlement de compte personnel.

Le silence régnait dans le hangar. Un silence lourd et oppressant, c’était comme si depuis le Sénat la Sénatrice pouvait entendre avec discernement les bruits de respiration de ses soldats. Une onde d’angoisse parcourut son visage.

- J’espère que Gamma tient à sa vie, faîtes qu’il n’agisse pas bêtement… Non pas que je ne désire pas vivement voir les os noircis de son crâne exploser et sa cervelle liquéfiée bouillonner, mais je préfèrerais que tout conflit armé soit évité.

Le temps semblait s'être figé, la complaisance dominait et l'entreprise somnolait. Les secondes s’écoulaient avec une lenteur alarmante, et pourtant la mort persistait à planer au-dessus de ce hangar, prête à fondre sur le groupe à tout moment et au moindre mouvement, impatiente de happer les vies -innocentes ou non- des occupants de cet entrepôt.

Des bouffées d'inquiétude commençaient à la submerger, ses jambes flageolaient. A force de se crisper, ses poignets étaient douloureux et ses jambes en coton. Tous ses sens étaient en alerte, c'était à peine si elle osait encore respirer. Les minutes s'écoulaient interminables sans que rien ne se passe, elles s'égrenaient dans un silence absolu, l'attente lui paraissait infernale.

Subitement, la Primadonna entreprit de réagir. L’idée qu’une entreprise brusque et maladroite de la part des soldats vienne compromettre toute l’opération la pétrifiait.

- Qu’est-ce que vous faîtes ? questionna vivement la Zeltronne tandis que la Sénatrice rejoignait la table des communications.

Sans lui échanger un regard, et tout en s’installant, Alysanne lui répondit.

- Je les recontacte. Il faut que je les recontacte, c’est impératif.

Le sergent se leva en vitesse pour rejoindre la Ralltiirienne.

- Non, certainement pas. Vous avez fait ce que vous aviez à faire, maintenant tout repose entre les mains de mes soldats. Les rappeler ne pourrait que les énerver davantage, et en cet instant précis, c’est tout sauf ce que nous recherchons. Sa voix s’était faite plus sèche et impérieuse.

Respirant profondément, Méridan leva les yeux vers son interlocutrice. Son regard dur avait perdu toute nuance, et ses lèvres serrées tout comme ses joues rentrées ne soulignaient que davantage toute la gravité que son faciès exprimait.

- Faîtes moi confiance. Elle ne détourna pas son regard de la Zeltronne, ses yeux fixant les siens. Cet appel pourrait peut-être éviter un bain de sang, croyez un peu en la diplomatie et les négociations. Il faut impérativement les dissuader d’utiliser la force, leur faire croire qu’ils n’ont aucune chance contre nos soldats et que leur meilleure option reste d’abandonner les otages contre leur survie.

- Mais ils n’ont aucune chance contre nos soldats. Elle fronça les sourcils de mécontentement.

Alysanne esquissa un furtif sourire.

- Oui, enfin permettez moi de vous contredire, car ce n’est absolument pas ce qu’ils pensent en ce moment-même. Avez-vous bien observé leurs explosifs, ces regards prêts à tout et ces sourires carnassiers de vrais criminels ? Sans parler du fait qu’ils se sont complètement foutus de la gueule de votre caporal.

Après un bref silence, la Zeltronne opina du chef, après quoi Alysanne Méridan contacta Gamma.

Ce fut un de ses minions qui réceptionna l’appel, et vint apporter le message à l’écoute de son chef.

- Gamma, Gamma, Gamma… comme vous êtes obstiné. La plupart du temps c’est sûrement une de vos nombreuses qualités, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Elle s’adressa aux fantassins ennemis. Déposez les armes, messieurs, vous vivrez. Faites ce que vous vous apprêtez à faire et vous mourrez de toute façon. Soit vous quittez ce spatioport libres dans le vaisseau mis à votre disposition, soit vous le quittez dans un cercueil : il n’y a pas choix plus simple. Vous devriez vous dépêcher de libérer les otages avant que d’autres compagnies de soldats n’arrivent.

Evea Ekway
Evea Ekway
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Evea écoutait toute l'agitation environnante, impuissante. Elle était debout, son coude touchait celui de Charlotte, elle la sentait trembler de la tête au pied. Cette dernière justement sursauta lorsqu'une voix impérieuse lança l'ordre aux malfaiteurs de lâcher leurs armes : Les Forces spéciales étaient là ! D'un côté la Sénatrice et sa délégation allaient être sauvés, mais d'un autre, un bain de sang pouvait couler d'un instant à l'autre. Tout n'était pas gagné.

Evea n'eue pas le temps d'analyser la situation sonore qu'elle ne sentit plus le sol sous ses pieds, une main à la poigne puissante l'avait attrapée par le col et soulevée de terre. La pantoranne était petite de nature, si elle n'avait pas eue les yeux bandée elle aurait été prise de vertige. Cependant, ceci était le cadet de ses soucis, la Sénatrice faisait à présent manifestement office de bouclier. Bon tout ça devait être assez cocasse à voir tout de même, étant donné que la petite pantoranne ne devait pas cacher de beaucoup le corps immense du devaronien.

Le bandeau qui cachait les yeux de la sénatrice glissa un peu, lui permettant de voir d'un œil le militaire des Forces Spéciales face à elle, quelques mètres plus loin et plus haut, sur une passerelle, braquant son arme sur son ravisseur derrière elle. Toutefois, la pantoranne n'eue pas le temps de s'inquiéter d'être dans la ligne de mire des deux camps adverses : La voix d'Alysanne résonna de nouveau dans le micro.

Dans son dos, le bandit qui rêvait plus tôt de s'acheter un speeder de classe Hawk, approcha le petit appareil de l'oreille de son chef. Alors qu'Alysanne lui parlait, Gamma gardait les yeux bien rivés sur son adversaire qu'il semblait avoir connu par le passé. Cette nouvelle information l'avait encore plus déstabilisé. Lorsque la Sénatrice de Ralltiir eue finit de parler en assénant une dernière menace, Gamma bouillonnait de l'intérieur, mais son acolyte intervint en s'adressant à son chef :

- On ferai vraiment mieux de ne pas jouer aux cons, prenons au moins leurs navette, on pourrai en tirer quelques crédits. On a juste à ne pas en parler au Boss et tout ira bien. D'un certain point de vue il n'avait pas tort.

- Ok, ça marche ! Mais dès que vous tentez quoi que ce soit, ça va barder. Alysanne avait gagnée les négociations... qui n'en étaient pas vraiment étant donné qu'elle avait de nombreux moyens de pression. Et que Gamma avait des acolytes bien moins hardis que lui.

Evea sentit soudain la main tenant son col la lâcher brusquement, elle chuta au sol, son bandeau s'abaissa totalement. Elle demeurai les mains liées mais Gamma l'avait lâché. Il gardait cependant son pistolet braqué sur la pantoranne. Cette dernière se releva avec difficulté en se rapprochant des trois collègues toujours aveuglés.

- Où est passé Vasseur ? Ce fils de Sleen a déguerpi ! Bon, cassons nous ! Déclama-t'il tandis que ses hommes s'empressaient de se diriger vers la navette militarisée qu'ils avaient remportés.

Finalement, les malfrats ne lâchèrent pas leurs armes et gardaient même en joue le Sergent les surplombant. Leurs armes étaient leur seule assurance de survie, ils pouvaient les garder tant qu'ils partaient en laissant les otages. Evea se détendit : Au moins aucune tuerie n'aura lieu par sa faute.

Mais ce n'était pas sans compter l'orgueil visiblement démesuré du Devaronien. Aux portes de la navettes, Gamma afficha un sourire macabre, posa son regard cruel sur la pantoranne et la braqua de son pistolet laser. Et sans un mot il ouvrit le feu. Si les militaires des forces spéciales n'avaient pas réagis au quart de tour, peut être qu'il n'aurait pas loupé son tir, peut être que la pantoranne serait morte d'un tir laser dans ce hangar.

Mais ce ne fut pas le cas, Evea Ekway fut en ce jour blessée à l'épaule, le trait laser traversa son deltoïde de part en part, ce qui fit chuter la Sénatrice au sol dans un petit cri de douleur qui lui échappa. Elle venait de recevoir sa toute première blessure.


Kaldor Mantell
Kaldor Mantell
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Kaldor tenait Gamma en joue, le dévaronien utilisait la sénatrice Ekway comme bouclier, et personne n'osait bouger ne serait-ce qu'un pouce pour ne pas déclencher un bain de sang. Puis il y eut un appel, l'un des acolytes de Gamma bougea lentement sa main pour montrer qu'il ne voulait que répondre, puis il décrocha et tendit le micro au dévaronien qui était resté sur ses positions.

« Quoi encore putain ?!

- Gamma, Gamma, Gamma… comme vous êtes obstiné. La plupart du temps c’est sûrement une de vos nombreuses qualités, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Elle s’adressa aux fantassins ennemis. Déposez les armes, messieurs, vous vivrez. Faites ce que vous vous apprêtez à faire et vous mourrez de toute façon. Soit vous quittez ce spatioport libres dans le vaisseau mis à votre disposition, soit vous le quittez dans un cercueil : il n’y a pas choix plus simple. Vous devriez vous dépêcher de libérer les otages avant que d’autres compagnies de soldats n’arrivent. »

Gamma était visiblement hors de lui. Cette prise d'otage avait pourtant si bien commencée ! Où avait-il foiré ? Lorsqu'il avait dit de ne pas prévenir le Boss ? Lorsqu'il avait choisi ce groupe-là comme otage et pas d'autres ? Lorsqu'il avait accepté un rendez-vous au lieu de s'imposer alors qu'il avait largement l'avantage ? Mais ses réflexions furent interrompus par son subalterne :

« On ferai vraiment mieux de ne pas jouer aux cons, prenons au moins leurs navette, on pourrai en tirer quelques crédits. On a juste à ne pas en parler au Boss et tout ira bien.

Gamma se crispa. Il a été roulé, ces foutus politicards l'ont entubés !

- Ok, sa marche ! Mais dès que vous tentez quoi que ce soit, ça va barder.

- Relâchez tous les otages, lentement ! Pas de gestes brusques de votre part aussi ! »

Gronda Kaldor alors qu'il gardait le contact visuel avec sa cible tout en restant à couvert derrière la plaque rouillée. Certes, son armure et son bouclier intégré étaient de bonne qualité, dotation militaire des Forces Spéciales oblige, mais même son équipement peut se faire avoir à l'usure, sans oublier que les criminels étaient bien armés, bien mieux que de vulgaires racailles.

La sénatrice bleue fut relâchée sans délicatesse, comme Gamma savait si bien le faire. Alors qu'Evea regagnait ses compagnons qui commençaient à s'écarter de la navette, le cornu regarda les alentours tandis que ses hommes pointaient toujours Kaldor avec leurs armes.

« Où est passé Vasseur ? Ce fils de Sleen a déguerpi ! Bon, cassons nous ! »

Vasseur était un lâche, ça nous l'aurons tous compris. Il avait profité de la situation et du fait que personne ne le regardait pour se cacher discrètement dans le hangars, s'émancipant ainsi du groupe de Gamma. Mais il ignorait complètement que son geste n'avait aucunement échappé au groupe de Kaldor. En particulier à Raptor 5, alias Kashu. Le Cathar, toujours installé sur le toit de la navette avec son champ de furtivité actif, avait vu le petit Vasseur et marqué mentalement sa position avant de reporter son attention sur les otages et leurs ravisseurs. La capture du lâche attendra, les otages sont la priorité.

Ainsi, Gamma et ses hommes se dirigèrent vers la navette avec une certaine précipitation. Au moins n'avaient-ils pas tout perdu. Comme le disait l'autre, la navette pourrait leur rapporter quelques crédits, pas de quoi racheter une quelconque fierté, mais suffisamment pour se sauver la face.

Vous savez, dans les séries, c'est un peu le moment où le héro regarde son ennemi s'enfuir alors que ce dernier lâche un grand rire démoniaque avec le célèbre dialogue « Nous nous reverrons / Je me vengerais / Il s'en sort pour la dernière fois », ensuite le héro et son groupe retourne chez eux.

Mais on est pas dans une holo-série ou un roman. Et comme tout le monde le sait, en particulier les militaires, une opération a toujours une chance de partir en vrille pour X ou Y raison. Parfois c'est le héros qui fait n'importe quoi, parfois c'est le méchant qui veut faire un sale coup. Cette fois-ci, c'était le méchant.

Alors que Gamma, en tête de son groupe, s'apprêtait à monter à bord de la navette, il se retourna, un grand sourire carnassier, qui n'augurait rien de bon, sur les lèvres.

La suite fut très rapide.

Le dévaronien pointa son arme sur Evea, et lui tira dessus, comme ça, sans un mot.

« NON ! »

Celle que certains nommaient « La Fleur Bleue » fut ainsi grièvement blessée à l'épaule gauche, s'effondrant sur le sol dans un cris de douleur. Gamma aurait put facilement la tuer, si Kashu n'avait pas réagit au quart de tour grâce à ses réflexes surentraînés. Le Cathar avait en effet dévié le blaster en plantant son couteau dedans ! D'un rugissement sonore, il désactiva son champ de furtivité et bondit sur deux ravisseurs qui n'eurent pas le temps de réagir avant de se faire brutalement plaquer au sol.

« TIREZ !! »

Kaldor venait à peine de parler que déjà les lasers paralysants fusaient dans tous les sens. Pourquoi rester sur les tirs paralysants ? Les otages étaient encore présent, Evea était allongée au beau milieu de tout ça et il fallait capturer un maximum de ravisseurs pour interrogatoire.

Le caporal visa et tira sur un, puis deux, puis trois criminels qui visaient la Sénatrice avant de sauter par-dessus la rambarde, son Jetpack s'activant pour amortir sa chute et lui permettant ainsi de foncer vers la blessée. Arrivé à sa hauteur, il regarda rapidement sa blessure avant de tirer sur un autre bandit qui le pointait.

Déjà six ravisseurs mis hors-jeux

« Ça va aller Madame, serrez les dents ! »

Cria Kaldor avant de la saisir par son bras valide et de la traîner vers le groupe d'otages, ce dernier s'étant mit derrière des vieux barils vides.

Tout autour de lui, c'était la fusillade totale. Les criminels de l'Échange ne savaient pas où donner de la tête : entre Kashu qui bondissait partout en disparaissant, Brosur qui les neutralisait à distance, Nova qui défendait SA navette avec fureur et Sonja qui arrosait les lieux avec toute l'attitude bourrine qui la caractérisait en hurlant, on avait l'impression d'être dans un véritable champ de bataille. Et les cris apeurés de Charlotte, l'assistante de la sénatrice, n'étaient pas pour calmer la situation.

***

Dans la salle d'opération, l'effervescence était au rendez-vous.

« Bordel ! Otage blessé !

- Qui ?!

- Visuel sur Raptor 11 : Sénatrice touchée à l'épaule ! Il la traîne à l'abri.

- Prévenez les flics et une ambulance !

- Fait ! »

Sylvia pesta. Elle détestait lorsque des civils étaient mêlés de prêt ou de loin dans une opération, comme n'importe qui d'ailleurs. Elle hocha cependant la tête lorsqu'elle vit Kaldor mettre la sénatrice d'Aldérande à l'abri, comme cela lui avait été apprit durant ses classes. Traîner quelqu'un n'était certes pas la méthode la plus confortable, mais c'était la plus indiquée : Evea devait rester au sol afin de laisser le champ libre à Kaldor si il devait tirer tout en reculant, heureusement que ce dernier était couvert par son groupe !

La zeltronne sentit ensuite qu'Alysanne paniquait, mais c'était normal pour un civil qui n'avait jamais vu ce genre de scène au moins une fois. Sylvia se devait de rester calme, de garder son sang-froid en toutes circonstance comme l'exigeait son grade. Mais intérieurement, elle enrageait. Elle détestait être une simple spectatrice devant des écrans alors que ses hommes risquaient tout pour sauver les otages, au moins ils s'en sortaient bien...

***

Être bien armé, c'est un avantage. Être bien armé et avoir l'occasion de se servir de ses armes, c'est encore mieux. Mais ce n'était pas vraiment le cas pour les bandits de l'Échange qui couraient dans tous les sens dans l'espoir de toucher quelqu'un, mais difficile pour eux.

Car les militaires ne sont pas des tendres, les Forces Spéciales encore moins. Les Ailes de Feu -et donc l'escouade Raptor- ont déjà affrontés plusieurs fois des gangs de l'Échange, du Soleil Noir, des membres du Cartel des Hutts ou encore des pirates indépendants, ce qui leur donnait l'avantage de l'expérience contre ce genre d'adversaire qui n'eut même pas l'occasion d'utiliser la moindre grenade, et heureusement !

Un septième ravisseur fut assommé par Sonja qui l'avait envoyé valsé contre un mur d'une seule main, un huitième neutralisé par Nova et son tir paralysant en plein entrejambe. En retirant Vasseur qui s'était planqué, il n'en restait plus que trois, dont Gamma.

Kaldor cherchait le cornu rouge des yeux, jusqu'à ce qu'il le voit tenter de courir vers les vaisseaux qui les avaient amenés ! Hors de question de le laisser s'enfuir !

« GAMMA !! Hurla Kaldor à pleins poumons tandis qu'il le pointa de son fusil. Rends-toi ! C'est terminé !

- Ferme ta gueule ! Tu crois que l'Échange laissera passer ça ? Le Boss se laissera pas faire, même si je lui ai rien dis !

- Grande gueule, comme d'habitude ! »

Gamma s'était planqué derrière la navette, menaçant Kaldor qui faisait de même. La tension était plus que palpable entre eux deux, tandis que dans le hangars, les derniers membres de l'Échange furent assommés. Le calme revint aussi rapidement que la fusillade s'était déclenchée, uniquement troublé par les gémissements de douleur d'Evea, que Brosur tentait de rassurer tout en lui parlant dans son dialecte Alderaani. Aucun d'entre eux n'avait de trousse de premiers soins, à part une ou deux injections de bacta qui furent utilisés pour au moins soulager la douleur de la bleutée.

Vasseur fut rapidement retrouvé par Kashu dans un bureau jouxtant le hangars, et aussitôt assommé avec ses acolytes. Il ne restait donc plus que Gamma.

Gamma et Kaldor qui se menaçaient toujours de leurs armes, et aucun ne voulait être celui qui la baissera.

« C'est fini Gamma, rends-toi.

[color=red]- Mais bordel de merde ! T'es qui putain ?! [/red]

- Je te l'ai déjà dis : un ancien milicien que tu aurai dû buter sur Ord Mantell quand t'en avais l'occasion. Au lieu de ça, tu m'a simplement assommé et tu t'es lâchement enfui. Je devrais plutôt te remercier d'ailleurs, sans ça je ne serai pas là aujourd'hui.

- VA T'FAIRE METTRE !! »

Deux tirs. Ce fut tout ce qui résultat du dernier échange entre Kaldor et Gamma. Le dévaronien avait tiré le premier, Kaldor avait aussitôt riposté avec son laser assommant. Là où le projectile de Gamma aurait put être mortel pour Kaldor si ce dernier n'avait pas encaissé ça avec son bouclier, celui du caporal fit mouche.

Touché en pleine tête, le cornu se raidit, avant de se faire projeter en arrière par la force du choc. Kaldor se précipita de l'autre côté de la navette... pour avoir le temps de voir le corps de Gamma tomber dans le vide, ayant glissé sur une pente qui l'avait précipité vers sa fin à cause de cette pluie qui ne s'était toujours pas arrêté.
Le mantellien s'approcha du bord, et l'absence de corps confirma ses soupçons : Gamma n'était plus.

Les otages étaient saufs, les ravisseurs (presque) tous neutralisés, et des renforts étaient déjà en route.

La mission était terminée à présent.

***

Le silence régnait dans la salle, personne n'osait piper mot, tous figés face aux écrans qui montraient à présent les criminels allongés au sol et les otages se faire enlever leurs liens.

« Ça y est... c'est fini. »

La nouvelle fut aussitôt accueillie par des exclamations de joie par tous ceux présents dans la salle, les épaules se relâchèrent, les mines se réjouirent, on se tapait sur l'épaule, on félicitait Alysanne pour son aide plus que précieuse.

« Maintenant, je pense qu'on a tous mérité un verre une fois qu'ils seront rentrés, vous êtes d'accord ? »
La Main de la Force
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Bien que légèrement blessée à l'épaule, la Sénatrice Evea Ekway est sortie saine sauve de cette périlleuse aventure. Un sauvetage rendu possible par l'étroite collaboration entre la primadonna aux talents de négociatrice hors pairs et le valeureux Caporal Kaldor Mantell bien décidé à en découdre avec un ex adversaire surnommé Gamma.

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Félicitations pour la réussite de cette mission qui permet à la République de venir à bout d'une branche active de l'Echange dans les bas-fonds de Coruscant. La criminalité de la capitale diminue légèrement et les médias ne parlent plus que de vos exploits !

Les récompenses :

Alysanne, Evea, Kaldor, votre participation à cette récompense vous permet d'augmenter votre notoriété auprès de la République de 10 points chacun. En contrepartie, la pègre du noyau ne parle plus que de vous et de vos récents exploits mettant en péril leurs activités, votre réputation au près des Marginaux diminue de 10 points chacun.

Vous avez la possibilité de clôturer le rp après ce message si vous le désirez !


[Récompense de Faction confirmée]


Evea Ekway
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Si, en ce jour couvert de nuages, quelqu'un s'était rendu sur Coruscant, avait eu l'idée saugrenue de se poser aux abords de l'ancien spatio-port du quartier industriel, s'il s'était subrepticement glissé jusqu'au hangar KP-36IP, attiré par des bruits de combats, si en ce jour couvert de nuages quelqu'un avait observé la scène par un trou dans la taule rouillée, il aurait vu des bandits se faire assaillir de toute part par des soldats républicains, et des civils pris au milieu de cette tourmente.

Mais le lieu reculé avait bien été choisi pour ces négociations musclées, et de ce fait personne n'avait pu se glisser jusqu'ici pour observer un tel évènement.

A l'intérieur, Evea était dans ce qu'on appelait un No Man's Land. Et en tant que Loi inéluctable, Murphy fit en sorte que la Sénatrice fut victime d'un tir laser, ce qui pouvait arriver depuis un moment déjà. Evea Ekway avait déjà été menacée de cette sorte à deux reprises dans sa courte carrière, à chaque fois elle s'en était sortie sans égratignure, pas cette fois-ci.

Son épaule gauche lui faisait horriblement mal, pour une personne ne portant aucune cicatrice d'aucune sorte, un trait de pistolet qui traversait un membre de cette façon faisait souffrir le martyr. Mais Evea ne cria qu'au moment du choc et se forçant par la suite à geindre le moins possible, dans l'espoir de se faire oublier tandis que les hostilités se firent plus concrètes.

Dans la douleur et la panique, elle passa l'une de ses jambes par dessus ses poignets de manière à dégager les cordes qui entravaient ses mouvements. Elle parvint ainsi à libérer ses bras dans le but de ramper hors de portée des malfrats, mais elle se rendit bien vite compte que malgré sa nouvelle liberté de mouvement, son épaule blessée ne lui permettait pas de mouvoir l'un de ses bras comme elle le voulait. Finalement, elle ne fut pas plus avancée et commençait à sentir quelques gouttes de sang bleu perler sur le sol.

Soudain le Caporal qui était venue à son secours la protégea des acolytes de Gamma qui la prenait toujours pur cible, il la rassura rapidement avant de la saisir par l'autre bras de manière à la trainer au sol vers un lieu plus sûr. Evea s'inquiétait plus pour les autres que pour elle, comme à son habitude, et parvins à jeter un coup d'œil aux autres civils sur place : Ses trois collègues étaient parvenus à se mettre hors du champs de vision des ravisseurs en se glissant derrière les navettes dans lesquelles ils étaient arrivés. Keria avait poussée Charlotte à couvert, sans quoi elle serait restée figée par la peur en plein milieu de la zone de combat.

Tout aussi soudainement, le silence apparu peu à peu dans le hangar, les combats se terminant. Un soldat de grande taille s'occupait à présent de la Sénatrice qui tentait de se contrôler au mieux, couverte de gouttes de sueurs perlant sur son teint pigmenté à présent de rouge. Elle acquiesçait de signes de têtes reconnaissant à ce que lui disait le soldat tout en lui injectant du bacta qui calmait quelque peu la peine qu'elle ressentait.

Tout était fini, et Evea tentait de se rassurer en se disant qu'elle avait été la seule blessée du duel. Les renforts allaient arriver, elle allait être soignée, les soldats seraient décorés, la foule informée, et la vie reprendrait son cours. Mais la pantoranne ne serait jamais assez reconnaissante de l'efficacité dont avaient fait preuve les militaires présents. Et d'un autre côté aussi elle priait pour qu'aucun bandit n'ai été tué, peut-être qu'ils faisaient office de méchants, mais à la base ils n'avaient pas choisis cette voie, et même maintenant ils suivaient les ordres de personnes plus intimidantes qu'eux. Même les sénateurs fonctionnaient comme ça, simplement ils étaient mieux logés.
_____

La salle d'opération silencieuse ne l'était pas tant que ça, dehors des dizaines de journalistes se pressaient dans un tohu-bohu afin de décrocher des informations des médecins qui avaient soignés la Sénatrice. Et la pantoranne, récupérant ses forces, allongée sur un lit d'hôpital, savait qu'elle allait tôt ou tard devoir répondre à une armée de questionnements dénués de toute empathie dans le seul but de satisfaire la curiosités de l'armada de badauds qui avaient entendus parler de l'affaire.

Soudain les portes s'ouvrirent et Evea fut immédiatement replongée dans la tempête interminable des jeux politiques.

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