Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
21 576, 1er semestre • Alderaan, hall du manoir des Veyssel-Bhrizer.


« Selon mes recherches, vous ne prenez aucun risque légal à poursuivre ce contrat. Il semble être en bonne et due forme, un travail que l’on considèrerait certainement comme du droit contractuel libéral. Vous rempliriez, auprès de Madame Veyssel-Bhrizer, le rôle d’enquêteur privé, statut reconnu par les lois d’Alderaan. Je me permets cependant de vous avertir, il vous faudra procéder sans violence et ne pas tenter de ramener Monsieur Veyssel-Bhrizer contre son gré – cela serait alors considéré comme un enlèvement, une séquestration, aggravées s’il y avait violence. – Mah… Y a pas l’air de devoir en arriver là, non ? – Certes, non, Madame. Mais je me permets d’attirer votre attention sur une information récente, les époux Veyssel-Bhrizer sont en pleine instance de divorce. Rien n’indique dans le présent contrat ni dans les messages de la Duchesse qu’elle voudrait vous amener à franchir les limites de la légalité mais le fait est qu’elle recourt à des agents extérieurs, peu notables, ce qui statistiquem… – Comment ça peut notable ? Nah mais ça va hein ! Parle-moi bien ou je t’envoie par le sas le plus proche voir si y a du notable dans les étoiles, ‘foiré va… »

Je n’ai pas besoin d’en entendre davantage pour être convaincue que cette embauche est faite pour moi. J’ignore comment qu’elle a pu trouver l’idée de m’embaucher, la duchesse, mais faut croire que mes années de services ont peut-être amené ma petite réputation à s’faire ! Et voilà qu’l’autre il me toise comme si j’étais rien rien… Connard. J’attrape une sucette, j’en déchire l’emballage d’un coup de dent rageur, je le crache, je l’enfourne, bam, j’fais s’écraser le levier de vitesse et PPFFOOUUIII ! On part pour Alderaan.


Je me sens à l’aise comme dans un réacteur en pleine accélération là. Les murs en marbre sont blindés d’trucs tous plus chers que tous mes biens réunis. J’ose même pas regarder les vases, de peur d’en abimer l’émail rien qu’à les voir et de devoir sortir les biftons derrière pour rembourser. P’tain… J’ai jamais vu un fric étalé avec autant de talent. On m’a demandé d’attendre. Je fais tâche dans le paysage, mais j’entends qu’on arrive. Je serai peut-être plus seule longtemps. Effectivement, une petite blonde débarque. Le monsieur qui l’accompagne ne dit pas un mot, lui montre de la main qu’elle peut attendre à côté de moi et se taille aussi vite qu’il s’est taillé après avoir fait la même chose avec moi. Connard. J’ai pas besoin d’avoir la moitié du fric qu’y’a ici pour savoir qu’il me méprise. Si j’pouvais lui mettre la tatane qu’il mérite… L’gars, c’est un blaireau de frotte-cul d’bourgeois et il croit que ça fait de lui quelque chose ? Tss… Bon, le silence est gênant, faudrait peut-être que je rompe la glace ?

« Euuhh… Moi, c’est Pink Poppy… J’imagine qu’on est là pour la même chose ? » P’tain, ça résonne tellement l’caveau ici que ma propre voix me fait flipper. – Pink Poppy ? … Ouais. « Pink Poppy », on est là pour la même chose. Appelle-moi Max, Pink Poppy. » Elle est conne ou bien ? Fallait que je tombe sur la mal baisée du coin… Je sens son humeur orageuse aussi bien que si elle venait de déposer son bronze au milieu de la pièce. La Force, c’t’un genre de détecteur d’emmerdeurs sauf que ça demande pas de leur coller une sonde au fond du… – Ouais… Pink Poppy. Note les explosives « p – p – p », les coupaings m’ont appelé comme ça une fois que j’ai meulé la gueule d’un collègue aux mains baladeuses. M’enfin… On choisit rarement son nom de scène. Tu peux t’contenter de Pink, si le Poppy t’ennuies, j’suis pas du genre chiante. - T'es bien sapée. C'est quoi ton but ? Me faire passer pour une pouilleuse ? OOoohhh ! Un compliment ! Elle est trop chou ! J’ai le nez qui frémit de bonheur, j’ai envie de lui faire un câlin mais je me retiens ; les humains de mauvais poils apprécient rarement ça, c’est Zuli qui me l’a déjà fait remarquer. S'cuse, j'en oublie mes manières. Mâdemwâzêlle de la hâûte, Mâxence Dârkan, pour vous servir. T'as l'habitude de t'entretenir avec ce genre de connards mégalos ? Dit moi qu'oui, parce que va falloir me retenir quand j'lui ferais ravaler ses dents par pur plaisir. P’tain… Elle est ravagée. Mah elle est rigole. – T’inquiètes, laisse-moi parler si t’aimes pas les mondanités. On m’a appris à m’tenir à l’école des sorciers, avant qu’j’me barre. Donc j’devrais pouvoir mener la conversation sans faire trop tâche. D’façon, ça s’voit, elle a bien trop d’fric, alors on lui fait un sourire, on va chercher son crétin d’mari, on lui ramène à coup d’pieds au cul, elle fait péter les biftons et on s’casse pour binouzer dans le pub décent le plus proche, ça t’va ? – L'école des sorciers ?... Laisse tomber. T'sais quoi ? J'm'attendais pas à grand chose, mais j'suis pas déçue. 'fin pas trop. Ton nom d'scène c'est d'la merde, mais j'aime ta façon d'penser. Tu voudrais pas plutôt m'balancer ton vrai prénom, parce que j'vais pas l'supporter, tu vois, j'ai une patience très limitée ces temps-ci. Dans l'pire des cas, j't'appelle "P", c'est plus rapide. Comme elle me charme l’autre… Dans cinq minutes elle me demande mon zéro-huit… Enfin ! J’suis pas du genre sans cœur. Je lui fais signe de me tendre son oreille et je lui murmure, comme un secret. – Fúm… et je m’écarte en riant avant d’ajouter. Mais tu le gardes pour toi, pour l’instant. J’veux pas l’autre péteuse elle le sache, je veux être dis…

Les portes en double-battants monumentaux s’ouvrent, le mec qui en surgit semble minuscule au milieu d’eux. Quel idée… Z’ont toujours un complexe de taille, à la fin. « Ma Dame est prête à vous recevoir. Veuillez me suivre. » Il fronce son nez comme si notre odeur même le dérangeait. Connard. Il se retourne, je lui fais la grimace et lui emboîte le pas. Promis, j’le trouve dans la rue, j’lui fourre la tête jusqu’au fond du Surtout veillez à ne touchez à rien, tout est de valeur, et ne prenez la parole que si on vous y autorise. Madame de la Veyssel-Bhrizer descend en droite ligne de… – Ah non, non, non… Toi, le porg, tu fermes bien ta gueule. Notre patronne, c’est Madame de la Veyssel-Bhrizer, c’est elle qui aligne les biftons, c’est clairement pas à un cul-serré comme toi qu’on va obéir. Oublie pas qu’ici, t’es qu’un torche-cul, dehors, t’es qu’une merde pleurnicharde, et là, t’es sur le point d’assister à la rencontre des Reignes du Dehors avec la Reine du Dedans. » Claquements de talons secs sur dalle de marbre, les oreilles dressées au firmament, la chevelure rosée brille de mille feux, je laisse le blaireau médusé sur le carreau et je prends les devant : clac, clac, clac, clac. Le voilà qui galope derrière-moi. Petit porg à princesse. Il tente vainement de s’interposer lorsque j’ouvre à la volée les portes. Je suis impressionnée par la facilité avec laquelle elles glissent sur leurs gonds, c’truc de riches ça, les portes qui s’ouvrent comme ça, en bois. Elle nous attend. Sans dec’, sur un trône, un putain de trône. Je m’avance, à la chevalière, et parvenue à ses pieds, alors que petit porg court tout essoufflé à côté de moi et bafouille, je pose mon genou à terre et baisse la tête.

Les gazouillis sont interrompus par un geste de main impérieux. « Voilà bien une entrée étonnante, et une démonstration de manières tout aussi inattendue. A en juger par la couleur… Je dirais que vous être la fameuse Pink Poppy, et cela fait donc de vous Max. Enchantée. Vous avez mis mon valet dans un terrible état. – C’est qu’il s’est montré pour le moins odieux et in délicat avec nous, ma Dame, et qu’il faisait honte à votre maison. Le temps suspend son vol. Elle ne s’attendait pas à ce que je réponds ainsi, elle a l’habitude qu’on la laisse parler sans arrêt. Pourtant, elle veut des femmes d’actions, non ? Alors move on ! On n’a pas que ça à foutre… – Ah ? Bien… Nous verrons ça plus tard. J’imagine que plus nous repoussons notre affaire, et plus mon gourgandin d’époux gagne de temps pour s’enfuir, alors je serai directe avec vous. Elle congédie Porg-san d’un geste négligent de la main. Elle est impériale, ça lui donne un petit côté très très sexy, j’avoue, et elle est terriblement bien conservé, la Dame. – Si nous en sommes là, c’est que mon futur ex-époux et un être concupiscent qui n’aura pas su maîtriser son goût ni pour les femmes, ni pour le jeu. Dans un mois, sa disparition ne me fera ni chaud ni froid, mais aujourd’hui, les enjeux politiques me demandent de le rendre entier sans entacher ni ma réputation, ni la sienne – d’où votre présence, vous ne devez pas ébruiter l’affaire et j’aurais les moyens de payer votre silence. Cependant, sachez que je ne vous ai pas tout dit, dans ce contrat que je vous ai envoyé.

Sans dec’… – Dans sa folie, il s’est compromis auprès de certains barons du crime local. Il doit beaucoup d’argent, il est hors de question que je dépense un sou de ma fortune pour éponger ces dettes. De fait, pour être claire, vous devez le retrouver avant eux, le protéger d’eux et le ramener jusqu’ici… Je ne serai pas trop regardante sur l’état du colis ; si cela pouvait lui donner une leçon. Nouvelle pause, soupir grandiloquent, elle indique une table non loin. Prenez ces holopads. Vous trouverez l’ensemble des renseignements sur les habitudes de mon époux, ainsi que le moyen de me joindre en urgence, si cela s’avérait nécessaire. Vous avez quatre jours, après quoi je serai contrainte de contacter les forces de police. Vous pouvez disposer… » P’tain, il était temps ! On dispose, on dispose, et on referme fissa les portes… Je lâche un putain de filet d’air, une fois qu’le loquet a claqué, et je me gratte derrière la tête en me détendant… « Bon… ça s’est pas trop mal passé j’imagine ? »
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
-Donc... t'es sur Alderaan pour retrouver un mari divorcé ? Le Gozzo soupira longuement. Max, tu t'es engagée dans une putain d'histoire, genre, la plus grosse histoire de l'Esta... de... de nous. Tu veux les deux putains de Siths ? Tu les auras, mais va falloir que tu termines tout ça sur Nar Kaaga.

-Ouais-ouais... quand j'aurais terminé cette mission.

-Ils sont morts ! Il venait de jeter un bouteille en hors champ. Morts, putain. Elle hocha la tête. On a besoin de toi. J'ai besoin de toi.

-Je sais. J'récupère juste un peu d'argent et j'retourne sur Kaaga... et... faut qu'j'aille voir ma mère. Fély posa sa patte sur son front. Écoute, j'me suis comportée comme une conne, mais on finira ça ensemble, comme des Djiilo. À plus.

Elle coupa la communication. Elle venait tout juste d'arriver sur Alderaan, elle et cette planète n'étaient liées que par une prison non loin ou séjournait sa mère. Du moins, « non loin », il fallait compter une poignée de centaines de kilomètres, au milieu de nulle part, enclavée par un terrain abrupte pour que l'envie viscérale des prisonniers de s'enfuir disparaisse une bonne fois pour toute. Combien d'années ? Sept. Sept ans sans nouvelles et bientôt, elles se retrouveraient en tête à tête surveillées dans tous les sens par des gardes et des caméras. Il était temps pour Maxence de remettre de l'ordre dans sa vie, qu'elle soit sentimentale ou professionnelle, l'idée d'arranger quelques problèmes qu'elle ignorait jusqu'à maintenant lui frappait le cerveau.

Le manoir aux allures de palais lui donné la gerbe. Les premiers ordres qu'on lui avait filés ne lui plaisaient guère, en ce moment, la blondinette était un défouloir physique sur pattes. Elle pétait des gueules dans tous les coins, parce que ça lui faisait du bien, donc tout ça sans violence, il ne fallait pas compter sur elle. Les gardes de l'entrée lui avaient pris son sac à dos et ses armes pour maintenir toutes surprises de ce genre de bagage.

On venait tout juste de lui indiquer le chemin, ses yeux fatigués balayaient les couloirs qu'elle arpentait pour -supposément- patienter auprès de sa coéquipière. Maxence n'en avait strictement rien à foutre, les regards méprisant à son égard directement liés à ses habitudes vestimentaires, les réflexions à la con que les hommes de l'entrée lui avaient balancé quant à l'idée de se pointer avec deux flingues dans une résidence privée -sans vouloir dire bourge- d'Alderaan et toutes leurs petites manières bourgeoises de merde sur la bienséance ainsi que la façon de se tenir. Elle avait envie de fumer, elle en avait très envie même, mais bon, n'allons tout de même pas déranger messieurs mesdames les capitalistes dans leur confort monétaire gagné d'on ne sait quelles raisons plus où moins légales. La blondinette remarqua vite fait la lapine dont elle était incapable de connaître l'espèce -qui plus est, elle s'en foutait pas mal- avant de s'adosser négligemment à un mur en croisant les bras sous sa poitrine, maintenant mentalement ses mains de sortir son paquet de cigarettes.

Finalement, sa majesté, la méprisante Maxence daigna lui échanger un regard. Ses yeux bleues se figèrent dans ceux de la femme, elle glissa sa paume sur son front pour remonter les mèches rebelles qui cachées sa vue. Les présentations suffirent pour cerner à peu près le profil de la femme : Fúm. Un sourire malicieux se dessina sur le visage de la blondinette alors qu'elle mimait un cadenas de bouche pour jeter la clé imaginaire au loin. Fúm était tarée, complètement tarée. Une pointe de déjà-vu, elle se voyait trois ans plus tôt, quand elle commençait ses premières années de mercenariat en solitaire. Son sourire malicieux se transforma petit à petit en sourire nerveux. Elle suivait la cadence monstrueusement impatiente de la lapine qui, presque au pas de course, déboula dans la salle du trône.

-Maxence, souffla son bracelet, genou sur le sol.

Ses yeux roulèrent au ciel en s’exécutant mollement. Elle ne comprenait foutrement rien à ce qu'il se passait, un coup, elle parlait comme une camionneuse en balançant des conneries incompréhensibles dans tous les coins, l'autre, elle faisait sa gente dame diplomate prête à tout pour terminer sa mission au coin du feu en sirotant un petit thé sucré. En sortant, la mercenaire crut faire avoir choppé un ulcère ou un truc du genre. Pas trop mal ? « On » ? Maxence n'avait rien fait au final... Elle haussa les épaules.

-J'aimerai connaître son dealer.

-J'aurais pas dit mieux. Aller, ramène toi belle gueule.

La blondinette emboîta le pas vers la sortie en secouant la tête. Elle devait se l'avouer, elle était complètement paumée pour le coup. Le porg / torche-cul / merde pleurnicharde les approcha à la sortie avec les affaires qu'elles durent laisser à l'entrée. Il leur montra une porte sur le côté, une belle porte d'ascenseur comme on en faisait pas deux. Il s'adressa à Maxence, visiblement, il avait mal pris le langage délicat de Fúm.

-Madame de la Veyssel-Bhrizer vous autorise à lui emprunter un véhicule, appartenant anciennement à son mari. Vous en conviendrez, elle n'a que faire de ces speeders. Il les emmena dans la cage, appuyant sur un bouton, il se tenait droit. Bien évidemment, il serait tout de même préférable que le véhicule en question revienne en excellent état, il ne s'agit pas de s'amuser dans la rue ou~

Pendant qu'il parlait Maxence se tourna vers la lapine en posant un doigt sur la bouche. Elle ne voulait pas rater l'opportunité de conduire un bolide de ce genre parce que son équipière méprise les lèche-cul pleurnichards. Finalement, la porte s'ouvrit sur un garage lumineux qui puait la tune. Deux lignes de speeders l'une en face de l'autre, des véhicules polis, nettoyés à la perfection, tout simplement magnifique.

-Choisissez celui que vous voulez. Vous le rendrez quand vous aurait ramener le mari de Madame de la Veyssel-Bhrizer.

Un soupir amusé échappa à la blondinette. Passant à côté de chaque speeder, elle n'osait même pas les caresser du bout des doigts.

-Celui-là.

Un petit bijou de mécanique avec option décapotable, une couleur vanta-black, de quoi faire jouir un garagiste sur l'instant. Elle jeta son sac à dos, dans lequel se trouvaient ses armes sur les places arrières avant de s'asseoir, côté conducteur, hésitante à poser ses paumes sur le volant. La petite merde pleurnicharde ouvrit la grande porte automatique. Maxence échangea un regard avec son équipière.

-Bah quoi ? C'est moi qui conduis, ça m'paraît évident. Pose ton cul, on embarque. Sans lui demander son avis, elle démarra le moteur. Putain... j'adore mon boulot. Elle appuya, presque plein gaz pour foncer hors du garage. À toute, torche-cul ! Elle allégea son pied de l'accélérateur une fois dans la rue. Jette un œil dans la boite à gants, y a p't'être des tunes. Elle posa un avant bras sur le rebord de la vitre. On devrait régler l'affaire en deux jours. Elle considéra rapidement la lapine. P't'être trois tout compte fait. Voilà c'que j'te propose, on s'trouve un hôtel sympa pas trop loin et on s'organise pour la suite à partir de là. T'en penses quoi ?
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy - #E9CBE8
Maxence Darkan - #ff6600


Oh… Je crois que j’ai vexé le Porg. Il ne me parle plus. Il ne fait que regarder la petite blonde. Alors quand je marche à côté et qu’il se tourne vers elle pour lui parler, comme j’suis du genre mature, je grimace et je paie sa tête. J’ai même le culot de lui faire des oreilles de lapins. Parce qu’j’suis une folle. Et qu’c’est rien qu’un p’tit porg à à la con. Un tout petit. Tout con. V’là qu’on s’retrouve au garage. J’ai beau regardé dans tous les coins, j’vois pas un modèle qui s’rait moins cher que le Cassius tout entier. J’sais pas si c’est parce que le Crassus est vraiment tout pourri – je m’étonne chaque fois qu’il parvient à décoller quand même – ou si c’est parce qu’on a vraiment tapé dans l’gratin du gratin au-dessus du plat… J’penche du côté de la gratinade.

J’ai leadé pour aller d’vant la madame, elle a pris le pas pour choisir la bagnole, l’un dans l’autre, ça ne me dérange pas. L’une dans l’autre ? Qui sait ? Rien ne me dérange vraiment. Et puis cette façon de reprendre mes expressions ! Alors qu’elle m’invite à m’installer dans le véhicule, j’saute et retombe souplement sur le dossier, en mode sea & sun sur les plages de Zeltros quoi. Elle appuie sur le champignon, salue une dernière fois notre petit Porg, que je fuck pour le plaisir hein, et voilà mes oreilles qui s’ébroue dans le vent et les hurlements de moteur tandis que je m’accroche au pare-brise pour encaisser l’accélération, tout sourire et rire ; enfin, je me rabats quand même dans le cockpit lorsque je me mange en plein gueule un connard d’insecte de la taille d’un faucon Coruscanti. Y a des réflexes que même les Forceux peuvent pas avoir…

« Putain c’que j’aime la nature mais qu’est-ce qu’elle me le rend pas cette garce… » Me voilà à cracher les restes du truc en l’air, histoire d’en avaler le moins possible, pas le temps d’admirer ma chandelle ça va trop vite, l’inertie, tout ça. – Jette un œil dans la boite à gants, y a p't'être des tunes. Je m’exécute. Y a pas de thunes. Juste des gants beaucoup trop pas pour moi que je jette sur les cuisses de Maxou, des lunettes qui doivent valoir mille fois le prix des miennes, je procède à l’échange, et un joli foulard blanc, du genre aventurier de l’extrême, que je me passe autour du coup pour qu’elle batte au vent. Je suis une bombe. On devrait régler l'affaire en deux jours. Voilà c'que j'te propose, on s'trouve un hôtel sympa pas trop loin et on s'organise pour la suite à partir de là. T'en penses quoi ? Je regarde ma pilote avec un sourire amusée, un œil pétillant et un nez toujours aussi hyperactif. – Un troisième jour, un hôtel… On parle toujours boulot ? Clin d’œil, clin d’œil. ’Fin, de toute façon, on est obligé d’aller vite. La pègre est pas du genre à s’pignoler en attendant qu’leur débiteur s’barre. Surtout qu’il a les moyens de détaller comme un Lepi s’il est fils d’aristo. Il a les moyens, les relations, tout ça… J’pense que s’il est toujours pas parti, c’est parce qu’il se fait trop dessus à l’idée de sortir avec des gros-bras qui peuvent l’attendre. Mah ça veut dire qu’il faut qu’on le débusque. Qu’on écume les villes. Tu penses qu’il aurait osé se cacher chez un de ses potes de la haute ? J’sais pas trop comment ça marche entre les gosses de riches, mais j’imagine qu’c’est quand même un peu la putain de honte d’arriver la queue entre les jambes en mode « j’peux squatter l’futon , bro ? ». Et en même temps, vu ce à quoi il est habitué, j’sais pas s’il aurait osé aller dans un vieux hôtel pourri pour s’y planquer. Ou alors il connaîtrait un pécore ? Qu’aurait pu l’abriter ? Son garagiste préféré ? J’en sais rien… L’hôtel c’est aussi une bonne idée pour réfléchir, t’as raison. » Coude sur la portière, tête laissée lâche sur le dossier, je regarde les plaines défiler. En vrai, j’dois bien l’avouer, ça m’emmerde souvent d’conduire. Y a pas assez de boutons sur lesquels appuyés. Là, j’peux au moins m’occuper en comptant les veaux, les vaches et les cochons qu’on croise.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
-Le boulot. Évidemment.

Avait-elle répondue au tac au tac sans pour autant rendre sa phrase très évidente. Elle attrapa les gants qu'elle lui avait filés pour les enfiler sans attendre. Cuir noir léger, ce trou iconique sur le dos de la main, des gants de conduite qui ne se refusaient pas. Elle avait adopté une conduite fluide et ce véhicule était incroyable, l'aide à la conduite était un véritable délice et dans les rues large de la ville, ce bolide se frayer un chemin parmi tout le monde.

-Si j'avais une quelconque pègre au cul. Ce qui lui était déjà arrivé soit dit en passant. J'aurais deux manière d'agir. La plus simple, mais pas forcément la plus évidente, j'me cache, vu la place spécial qu'il occupe, les gens de confiance doivent se compter sur les doigts d'une main... d'une main humaine j'veux dire. Alors on peut compter des gens avec qui peuvent avoir des attaches spéciales, en gros, le garagiste est une bonne piste, ouais.

Maxence s'y connaissant en relations. En soit, il y avait deux types de relation considérés comme proche, l'amicalité par les liens de la société : il suffit d'être riche et influent pour se faire plein de pote, mais une fois tombé du trône, on vous tourne le dos. Si le mari était aussi con qu'il le laissait penser, il a très bien pu se tourner vers une personne comme ça. Et bien évidemment, l'amicalité par les sentiments, les potes de longue date, le garagiste avec qui on boit des coups, on se file des tuyaux, on s'entre aide et tout le tralala, des connaissances avec un courant incroyablement rapide, se forgeant une confiance sur l'instant -ces gens là sont rares-, ou même un•e amant•e caché•e lié par l'amour impossible. Malgré les profils, les pistes restaient très fines.

-Sinon, j'affronte mes problèmes à bras le corps et j'pose mes couilles sur la table en intimidant tout l'monde et en butant tout c'qui s'dresse sur mon passage. Elle venait de dire ça tout à fait sérieusement. Tout dépend de ses capacités, s'il sait manier un flingue ou ses poings. Mais bon, on a affaire à une petite merde née avec une cuillère en phrik dans la bouche, j'm'attends pas à grand chose.

La joute verbale et le mensonge pouvait tout aussi bien fonctionner cela dit. Mais il s'agissait de prendre en compte des variables qu'elles ne connaissaient pas. Maxence, se pencha sur le petit tableau de contrôle du véhicule, heureusement écrit en basic, elle commença à naviguer pour trouver le gps. Finalement, après avoir allumé les essuie-glaces, puis éteint, puis allumé, puis encore éteint avant de se tourner vers le système de sièges chauffants, le gps s'afficha et très vite, gardant un œil sur la route, elle trouva un petit hôtel pas trop pourri proche de leur position.

Six cents mètres plus loin, les voilà pile devant l'hôtel et Alderaan savait accueillir ses touriste visiblement parce que de face, il ne paraissait pas dégueu. Pas le temps de se renseigner sur le prix, dans le pire des cas, se disait-elle, elles feraient demi tour pour trouver moins chère. L'intérieur, somme toute, très sobre les dirigea droit vers le comptoir où se trouvait une jeune humaine bien habillée.

-« Bonjour comment puis-je vous aider ? » Bah c'est très simple on cherche une chambre pour deux. La dame de l'accueil sourit, un peu perdue. Pas trop chère, évidemment.

-Euh... et bien, oui, laissez-moi voir. Elle tapota sur son datapad. Nous avons une chambre simple avec lits séparés pour cent vingt-cinq crédits ou une chambre avec lit double pour cent crédit. Avant que vous ne posiez la question, la différence de prix est due au temps d'entretiens après passage.

-Alors on va gagner du temps est d'l'argent et prendre la chambre double.

Ce n'était pas comme si Fúm lui envoyait des signaux positifs depuis le début avec son petit nez qui frémit et ses oreilles qui tressautent. Que voulez-vous, le hasard fait parfois bien les choses. La carte en main, elles n'auraient qu'à s'arranger sur la distribution du paiement quand elles partiraient. Troisième étage, un petit coup d'ascenseur plus tard, chambre quatre-bis, ça ne se présentait pas forcement comme quelque chose de luxueux, mais c'était plutôt accueillant, lit double, large fenêtre donnant sur la rue, un canapé ainsi qu'un fauteuil et une table basse, sans oublier une salle de bain, tout ce qu'il fallait pour travailler... attendez je la réécris : « travailler ».

-J'te préviens, j'dors à poil, alors contente toi d'rougir en détournant l'regard avec un sourire nerveux et ça devrait plutôt bien s'passer.

Elle ne précisait pas qu'elle aimait les mains baladeuses, mais les bases semblaient être suffisamment posées. Elle jeta son sac sur le canapé avant de s'y asseoir pour poser ses pieds sur la table basse. Maxence balança négligemment les holopads dessus en gardant un pour elle, la blondinette semblait plutôt se concentrer sur ses -magnifiques- blasters. Son prototype de culasse restait au point mort depuis Le jour, mais l'idée était toujours en tête. Les armes sur ses flancs, l'hologramme de la tête du mari s'afficha.

-Wouha... regarde-moi ce beau gosse. Bon, y' commence à prendre de l'âge, mais tu m'étonnes qu'il séduise madame de chaipluquoi. J'suppose qu'on a plus qu'à lire les quelques infos et trouver par où commencer.

Sur ce, elle commença à tripatouiller les holopads représentatifs de la confiance que sa femme avait envers lui. Des tonnes d'infos, des parcours, mais à chaque fois trop vagues pour donner une idée complète de où il pourrait se trouver à l'heure qu'il est.
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy - #E9CBE8
Maxence Darkan - #ff6600


Les plaines s’en vont et laissent la place aux architectures urbaines. J’dois bien avouer qu’ils ont du goût en matière de pierres. Faut croire que le pognon donne du goût, c’p’êt’e pour ça que c’est aussi dégueux dans les niveaux inférieurs de Coruscant. Je me fais marrer toute seule avec ma boutade pseudo-politico-anarchiste qui m’donne envie d’cramer tout ça, et je me reconcentre sur la jolie blonde qui me conduit. Je l’écoute d’une oreille, avec des trucs de la taille des miens, j’ai pas besoin de plus pour l’entendre comme il faut. Elle a de la bouteille, j’crois. J’en sais rien. Je la sonde avec mes autres antennes. Ouep. Elle bouillonne. Ça remue. Mais elle me plaît dans son genre, elle est honnête, y a moyen qu’on bosse correct sans que j’ai besoin de surveiller mon dos.

« … Mais bon, on a affaire à une petite merde née avec une cuillère en phrik dans la bouche, j'm'attends pas à grand chose. – J’suis assez d’accord. J’pense que c’est juste un putain de blaireau qui a joué à s’faire peur en pensant que ses gros biftons pourraient tout le temps l’sauver. Et là, m’sieur richou, il vient de se rendre compte que les gars en face, eux, rigolaient pas vraiment. Z’ont dû l’ferrer sec. Et pour que lui-même n’envoie pas la garde, alors que bon… j’pense qu’il aurait pu s’payer une armée privée s’il l’avait voulu, c’est qu’ils doivent avoir du gros dos’ et qu’ils le font chanter leur rossignol : putes, cokes, peut-être des mineures, des p’tits garçons… L’genre de trucs que font les riches pervers qui s’emmerdent quoi. Je la regarde en souriant. J’caricature peut-être un peu là ? J’en sais rien… C’est bizarre qu’il planque. Autant, sur Nar Shadaa, t’sais bien qu’c’est l’cartel qui fait loi. Ici ? J’ai pas l’impression qu’un type de son envergure manque de ressources pour se défendre. C’est chelou. J’sais pas. J’ai un mauvais pressentiment, j’ai l’impression qu’ça va être moins izi qu’on pourrait penser… » Et là-dessus, j’peux me faire confiance, j’étais pas une élève très douée chez les Jedis, mais pour ce genre de trucs, j’avais quelque chose. Jamais j’me trompe pour savoir c’qu’y a dans la boîte. Moi, le chat de Troufinegueur, j’sais toujours quand il est crevé. Et bizarrement, aujourd’hui, j’sais que lorsqu’on va soulever le couvercle, ça risque d’embaumer pas mal l’air.

Nous voilà à l’hôtel, mes talons tabassent les dalles du hall, clairement, on fait tâche, même dans l’truc qu’a l’air pourtant à portée de nos cartes de créd’. C’est ouf ça… Genre, même les middle class, ici, sont coincés du culs comme les aristo’. Tristesse… La chambre double. Bon, visiblement, j’l’ai pas mise en colère. Y a moyen qu’on s’emmerde un peu moins que prévu dans c’t’hôtel tout triste. On débarque dans la chambre sans trop d’mal, les hôtels se ressemblent tous à c’prix-là, t’as l’impression que le même type est passé dans toute la galaxie pour tout organisé pareil. C’était pas que con. On ouvre la porte, j’balance mon sac de docker que j’ai jusque-là gardé sur mon épaule dans l’premier sofa qui vient et j’m’effondre dans l’deuxième en mode, cuisses sur un accoudoir, jambes qui pendouillent dans le vide. C’est l’heure des grandes annonces, elles me font sourire. « Ahah… Ne t’inquiète pas, j’suis pas plus pudique que toi mais j’suis pas du genre à imposer une partie endiablée de Dedjariik lorsqu’on me dit pas clairement qu’on en a envie. Pour comprendre la blague, faut avoir déjà vu la façon dont les petits monstres de ce jeu sont capables de se prendre, de se retourner, de se casser en deux, ‘fin bref, si pas elle, d’autres auront compris. Par contre, ça te dérange si j’fume ? Pas à l’intérieur, j’veux pas pourrir les rideaux, mais dehors tu risques de sentir à l’occasion l’parfum des champs. »

Alors qu’elle s’extasie devant monsieur le beau gosse, elle attise ma curiosité et j’attire l’un des datapads à moi avec mon grappin magique. « P’tain, j’avoue, c’est pas faux. Tu crois ce serait mal vu si on le gardait un peu à l’hôtel avant de le rendre ? » Je ris. Bon… Faut s’mettre au boulot alors j’y vais. Certes, j’suis du genre jamais posée, pile électrique, survoltée, grosse casse-couilles, en d’autres termes, mais au moins, je lis vite aussi. Et là, y a masse. P’tain, c’est beau l’amour entre richoux. Genre, la meuf, elle l’a traqué comme s’il avait une sonde au fond du troufignon. J’ai des années de documentations. J’sais pas d’puis combien d’temps ils sont mariés, mais z’ont jamais connu l’principe de confiance mutuelle. Et j’vois pas comment elle a pu rester avec plus de deux semaines. De ce que je vois, ça a commencé dans des casinos, pis des tripots de plus en plus undergound. J’pense qu’il voulait du frisson et… Là, les photos sont plus explicites… C’est… J’ai chaud aussi. C’est un coquinou en fait, le Duc de Cœur. » Je lui tends l’holopad, j’ai pas les mots et j’ai besoin d’ouvrir une fenêtre. Ils sont tellement nombreux sur la photo, j’ai b’soin d’air d’un coup.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
-Nan, t'inquiète, si tu fumes pas d'la merde, ça m'dérange pas.

Et par « d'la merde », elle parlait de la marque, les substances illégales, ce n'était pas comme si c'était une sainte sur ce terrain. Suivant sa réponse, elle engouffra sa main dans son blouson pour en sortir le clapet à cigarette de Taha'san. Elle l'avait échangé avec son ancien, les derniers souvenirs d'elle, au final. Ça lui faisait un peu de bien de voir quelques brides de la Rodienne en dehors des soirées agitées de lamentations. À l'intérieur, des clopes de la marque : « Les Chanceuses », ses préférées, évidemment. De retour sur capitaine le riche beau gosse, elle venait de se surprendre à toucher le pendentif sous des vêtements du bout des doigts, un geste qu'elle stoppa aussitôt l'avoir remarqué. Il lui fallait une bière... ou une clope justement. Le truc, c'était que depuis qu'elle avait arrêté ses pilules psychoactives qui lui détruisaient le cerveau, elle venait à se retrouver dans un état assez étrange : des voix remuaient dans sa tête. Ne la prenez pas pour une folle, elle se répétait des mots, des brides de phrase déjà entendu sorties de leur bouche. Elle ruminait, quoi. Maxence venait de s'enfoncer dans son siège en observant Fúm chopper l'holopad avec la pensée.

-Alors c'était ça « L'école des sorciers » ? Fit-elle d'un ton posé, limite rhétorique. Tu sors tout droit d'l'Odre. Putain... j'peux pas l'croire, la Force me suit partout, j'peux rien y faire. Cette vieille dame malpolie...

Qu'est-ce qu'elle pouvait y faire ? Cette salope lui collait à la peau, comme pour la narguer et nom de Dieu qu'elle avait envie de lui en mettre une si seulement elle était physique. Bon après, quand tu signes un contrat à durée indéterminée avec les Jedis, faut s'attendre à la voir partout, mais bon, étant donné qu'elle faisait tout pour l'éviter celle-là, elle le prenait presque mal. La blondinette n'allait pas jusqu'à en vouloir à Fúm d'être sous l'emprise de cette pute mystique... ça lui foutait mal, c'est tout.

Le garder à l'hôtel rien que pour elles ? La mercenaire haussa les épaules, elle ne voulait pas trop s'avancer sur ce genres de blagues, elles avaient tendance à vite revenir à la gueule de leur destinataire. Et il ne fallut pas plus d'une poignée de seconde pour comprendre l'étendue des vices de notre monsieur Veyssel-Bhrizer. Maxence lâcha un long ricanement en prenant en main l'holopad, ne pouvant détourner son regard de cette splendide scène. Ce qui la faisait d'autant plus rire, c'était d'avoir du mal à le repérer dans la foule complètement à poil. Quand elle avait fini de rigolé, elle gardait un sourire ahuri, presque admiratif.

-Putain, ça m'rappelle mon vingtième anniversaire. Bon j'exagère, y avait moins d'monde. Hé, fais gaffe, t'es rouge et tes oreilles s'agitent. Nouveau gloussement de sa part. Sa mère... pendant qu'on s'casse le cul à risquer nos vies pour leur jolie p'tites gueules, eux, ils se tapent tout c'qui bouge sans même en branler une. La mercenaire énuméra en levant un doigt pour chaque point. Y' baise, y' bois, y' joue, manque plus qu'les stands de tirs et on à l’ache-type du bourge en roue libre.

Elle passa sa main pour vérifier les autres photos. Celui qui les avait prise méritait une médaille pour ne pas avoir rendu les holopads collants. C'était pas moins d'une vingtaine de personnes qu'il se tapait dans tous les coins. La blondinette chercha d'autres informations pendant que la lapine prenait une bonne bouffée d'air face à ce... cette... glorieuse fête. Finalement, au bout de longues minutes à lire le plus important elle se tourna va sa coéquipière.

-Ça manque de musique. Tu veux d'la musique ? Je veux d'la musique. T'aimes le Jazz ?

J'adore le Jazz.

Je sais, ta gueule.

Cette fois, c'était clairement rhétorique, dans tous les cas, le Jazz résonnerait dans la chambre d'hôtel. Quelques cliques sur son bracelet et la musique se lançait. Ça donnait envie de danser et Maxence dansait bien. Elle se leva, attrapant au passage deux cigarettes pour en tendre une à Fúm. Elle s'accouda ensuite à la fenêtre. La rue plutôt paisible, pas de quoi se faire emmerder par des bruits parasites.

-J'ai deux-trois trucs. Quand tu disais plus tôt qu'tu l'sentais pas, j'crois qu't'avais raison, ce mec ce colle dans pas mal de milieux à chier. J'ai regarder c'qu'elle avait sur un, ou des garagistes du coin avec lesquelles il aurait pu bien s'entendre, en fait, y' en a qu'un. Un mec du nom de Garry Terako'O'Ganame. Nom de merde, pas de jeux de mots, juste un nom de merde. Il tient un garage nommé « Le triple G », pas loin. C'est pas un garage de bourge en fait, c'est assez étrange. C'est pas l'seul garage qu'il fréquentait, mais il y a fait de nombreux allés-retours. Ce Garry doit sûrement être un indic' de la bagnole... genre, il se rend là-bas, lui demande quelques infos sur la dernière caisse en vogue, bois un verre et lui file quelques tunes pour le remercier.

Un paterne qu'elle connaissait. Pendant sa période Nar Shadda, elle voyait pas mal de mécanos pour la conseiller sur son vaisseau quand elle bloquait. Un conseil contre une poignée de crédits, ça valait mieux que de payer toutes les réparations ou faire des conneries par soit même, mais pour atteindre un niveau de confiance tel que le principal intéressé laisse son boulot de côté pour conseillé, il fallait, soit faire chanter, soit avoir des intérêt commun à la jouer comme ça, soit être de bons potes.

-Sinon, il fait souvent des tours au « Régal'Caf ». C'est pas une cantina habituelle, si tu vois c'que j'veux dire. Ce mec est un hétéro invétéré, toutes les photos avec partenaire sous l'épaule, c'est des femmes. Soit il cache bien son jeu, soit on peut essayer un truc à c'niveau là. Elle lui fit un clin d’œil qui donnait bien plus de sens que prévu à sa phrase. 'fin bref, c'est un p'tit hôtel resto qu'à une réputation de coup d'un soir.

Puis, elle découvrit d'autres photographies, le moment où le tout commençait à devenir glissant sur le sol de la légalité. On pouvait le voir avec des inconnus, des regards jetés derrière son dos, des têtes suspicieuses et des ruelles sombres, rien d'intéressant, si on ne comptait pas les nombreux endroits mal fréquentée.

-Bars de p'tites frappes, clubs de strip-tease et plus de bars, j'ai pas eu l'temps d'regarder à où ça pouvait nous mener, mais c'est à peu près c'que nous disait notre sainte dame vis-à-vis de son mari. Un vilain garnement. T'as un truc ?
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy - #E9CBE8
Maxence Darkan - #ff6600


P’tain, on est presque faite pour s’entendre. J’vois bien qu’on s’comprend, mais toujours à peu près, j’clopine jamais : j’aime pas l’tabac indus’. J’suis une punk à porg, moi, faut qu’j’le roule et ma came, elle vient du p’tit maraîcher du coin. ‘Fin là… Pour le coup, mon frérot est pas vraiment dans l’coin, mais n’empêche qu’elle vient d’là ! Je refuse gentiment son offre, et sort d’un recoin de ma veste tout l’bordel pour m’en rouler un, puisqu’on en est là. Pis, pour elle, ça devrait me rendre moins chiante. Je la rejoins à la fenêtre, y a un rebord suffisamment large pour que je m’adonne à ma petite cuisine sans mal. Tac, tac, pof, pof, slurp, slurp, schrick, frouit, et j’inspire. Une, deux, trois bouffées. En silence. Mon nez ne tarde pas à cesser de s’agiter, mes oreilles se détendent un peu, ma p’tite queue d’lapin aussi. J’ai laissé les questions s’accumuler et v’là qu’j’vais y répondre tranquillement, en regardant les oiseaux, les nuages, de temps en temps un ducon, en contrebas.

« Ouais, j’ai fait mon temps sur Ondéron. Mah parce qu’on m’a pas laissé le choix. J’étais pas faite pour vivre ça. Cette religiosité d’mes deux, cette façon de se vouloir l’parangon d’toutes les vertus, toutes ces conneries. J’suis pas une putain de héros d’holoconneries. J’me suis barrée dès qu’m’ont laissée faire. Z’ont rien d’mandé sinon que je leur laisse leur breloque laser… J’te sens tendue avec l’idée, j’te déçois pas trop ? T’sais… Ces trucs-là… La Force, tout ça… Ils partent dans des délires mystiques dessus, perso’, j’ai jamais vu ça que comme un genre de sens en plus. T’as des espèces, elles voient l’ultraviolet, bah perso’, j’peux tripoter à cette énergie, et basta. Le reste, c’est bon pour les curetons, pas pour moi. Et puis… Je la regarde avec un petit air espiègle. C’est pas que bon pour attraper les datapads sans s’lever l’cul du siège. » Clin d’œil, clin d’œil, tmtc ou du moins toi-même tu le verras si t’veux bien.

« Et ouais, j’aime la musique, mais souvent moins fort que vous, avec vos mignonnes petites oreillounettes. J’adore quand ça vibre, mais pas quand ça hurle. Quand tu vois la gueule de mes pavillons, t’as pas de mal à comprendre pourquoi… J’avoue, j’connais pas bien le jazz. J’suis plus électro, grunge, rock… Ouais, en fait j’écoute de tout. J’aime bien quand en trois notes, la nénette te pose le décor et t’es déjà parti ailleurs. Ouais, c’est ça. Les morceaux qu’ont d’la gueule. La musique Ithor, c’chelou mais j’adore. C’est quoi l’son qu’tu nous passes là ? Ouais bon… J’suis pas encore tout à fait descendu mais déjà, j’parle à x0,90 du débit habituel, faut souligner le progrès. Encore une taffe, une autre… Je l’écoute me répondre tout en continuant de parcourir un autre datapad que j’ai amené à moi. Elle a pratiquement fini sa clope, j’ai à peine entamé mon joint. Elle attend une réponse, je temporise : – T’en veux ? S’mon frère qui cultive lui-même, bio au possible. Du tranquille, ça te mettra pas par terre., et pas du genre à t’faire bad triper. L’a un sacré talent pour ça, le saligaud… » Clair qu’il avait hérité de la main verte du papa, l’petiot. M’enfin. Le voilà qui quitte mes mains pour en trouver d’autres expertes. On était faites pour se rencontrer Maxichou & moi.

D’un geste du doigt je parcoure les différents documents. Derrière ma nuque, je sens le picotis picotas de quand ça tourne pas rond. Pourquoi ? « Tu crois vraiment qu’ils pourraient le faire chanter juste pour du cul ? ‘Fin, okay, l’petite goret se roulait dans une jolie flaque de foutre, mais quand même… Déjà, perso’, j’serai assez fière d’pouvoir survivre à ça et d’pouvoir toujours marcher derrière, mais c’est… J’sais pas. Z’ont tous l’air majeurs dans l’tas. Même si les trois-quarts étaient des professionnels, j’imagine que c’est pas l’seul aristocrate du coin à aimer la baise, non ? Y a forcément autre chose pour qu’il se cache plutôt que d’aller chercher les autorités. Et pour que M’dame de Veyssel-Chmurf nous l’dise pas d’emblée, ben… P’t’être qu’elle-même, elle en sait rien en fait. J’sais pas… J’suis perplexe, copine… Perplexe… T’as raison, on peut toujours s’promener d’ce côté-là voir si en remuant les ordures ont fait sortir le racoon enragé. »
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
Elle avait déjà eu affaire à cette histoire de gamin d'Ondéron qui se tire de l'Ordre pour sa jolie petite vie en dehors des idéaux religieux. Léo, le frère Loé, qu'elle avait rencontré à des enchères, ces enchères mêmes qui l'avait mené à récupérer un prototype de culasse de blaster, longue histoire, mais la galaxie est petite. En soit, elle ne pouvait pas vraiment féliciter la lapine de s'être tirée aussi vite qu'elle pouvait pour des raisons qui se contredisait, elle avait la Force, un point c'est tout.

-Me décevoir ? Un conseil, fit-elle plutôt froidement, évite de trop demander c'que les gens pensent de toi quand tu les connais pas. Tout c'que j'te demande, c'est d'pas utiliser tes putains d'pouvoirs sur moi. Tu lis pas dans mon esprit et tu m'scrutes pas, sinon... Elle passa sa main sur son front. S'cuse. Attrapant ensuite son calumet de la paix roulé à la place de sa clope. J'ai des jours stressants.

Pas cool, Maxence, pas cool. Elle n'avait pas besoin d'être une Jedi pour jouer aux héroïnes d'holofilm à la con. Mais elle le voyait venir, ou peut-être pas, ce genre de comportement, on ne devenait pas bonne connaissance de Maxence rapidement, elle avait des preuves à faire et débarquer avec un pouvoir de merde au pire moment de sa vie n'arrangeait rien.

-J'ai déjà baisé avec une Jedi. Voilà qui clarifiait pas mal les choses. 'fin c'tait pas vraiment une Jedi, elle était un peu dans ton cas. Et aussi avec un ancien Padawan... il était majeur. Précisa-t-elle en se disant que « Padawan » sonnait franchement mineur. Et oui, il s'agissait bien de Léo. C'tait... c'tait bien.

Écho directe au clin d’œil, Maxence n'était pas du genre à passer par tout un tas de détour pour parler de sexe. Une façon super simple de parler des sujets supposés tabous quand on n'est pas un coincé du cul comme le mec de Karm.

Dans tous les cas, elle ressemblait pas mal à une débutante qui n'avait pas encore vu l'étendue des dégâts que menait la carrière de mercenaire sur la vie aussi bien sentimentale que professionnelle. Bientôt, son amant•e se prendra une balle perdue de représailles, un père égorgé ou des plantations d'herbe brûlées et ce jour là, elle deviendra comme tout le monde, méchante, aigrie, violente. Même si la blondinette arrêtait tout juste le Speed, la menant à des migraines, nausées et tournis quotidiens, prendre un peu de son truc n'avait rien de semblable par rapport à son ancienne came, son cerveau ne s'autodétruisait pas dans la vitesse et la violence, mais allait commençait à ralentir pour la calmer.

-Putain... Elle grimaça de surprise en arquant un sourcil. C'est pas dégueux. Ton frère, il en vend ?

Ce qui comptait dans l'absolu, ce n'était pas les effets, c'était le goût.

-'fin bref, normalement j'suis plutôt punk-rock. J'adore ça. J'aime bien quand ça gueule en insultant la société. Typique des gamins de rue de son district. Ça, c'est juste... une longue histoire. J'connais pas l'nom. Une ancienne amie qui m'l'a conseillé. Haussement d'épaules. Elle écoutait ça quand elle partait en mission.

Puis elle s'est tirée une balle dans la tempe et maintenant, Maxence maintenait le rituel du Jazz d'avant mission, la boucle est bouclée. Elle lui rendit son joint avant de se tourner directement vers la rue. Fúm regardait bien trop ses pieds, elle n'avait qu'à lever le bout de la truffe pour comprendre où toutes ses femmes menaient. Non, pas un mac à qui il devrait de l'argent, c'était bien trop simple. Dans le cul, il faut connaître certaines manières de baiser quand on est riche. Et non, je ne vous demande pas non plus d'apprendre le kamasutra édition de luxe.

-À ton avis, qu'est-ce qu'est mieux que d'baiser ? Baiser c'qu'on a pas l'droit d'baiser. J'parle pas d'gosses... 'fin, j'espère que j'parle pas d'gosses. J'veux dire, des filles de frappes du crime. Les mauvais bars doivent avoir une tête dans l'ombre qui s'en sert sûrement de QG un truc du genre. Suffit qu'il est une fille qu'aime un peu trop jouer dans les lits qui leurs sont pas destiné et t'as le cocktail parfait du faux amour brodé par une gamine perdue, emmenant un attardé à se faire compresser dans la benne à ordure la plus proche. Crois-le ou non, j'ai déjà vu ce genre de spectacle, notre Dame sera pas ravie d'trouver son mari en bouilli.

Tout était valable quand on balançait les gens louches et la mafia dedans, les amours impossibles à la Romélo et Julia étaient bien plus fréquent qu'on ne pourrait l'imaginer, la blondinette s'était vite rendue compte que les histoires romanesques avaient tendance à être calquées sur la réalité.

-Mais bon, cette histoire de baiser avec la mauvaise personne, ça reste une hypothèse. En fait j'resterais plus sur l'idée de dettes envers une tête de j'sais pas quelle organisation pas légale. Pas vraiment moyen d's'avancer pour l'instant. J'pense qu'on est d'accord sur un point, ça pue la merde. À partir du moment où tu mets des mercs' en première ligne pour retrouver un mec de c'genre, faut toujours s'attendre à une belle grosse couille dans l'potage. J'te propose de commencer par le garage, ne serait-ce que pour éclairer quelque truc avec son pote le mécano. J'espère que tu sais t'servir d'un flingue. T'as déjà tiré sur un mec sans chialer ?

Parce qu'elle avait déjà vu des trucs... trop de trucs. Des gens franchement pas fait pour le boulot, se faisant passer à première vue pour des durs à cuir, finissant à genoux auprès de la personne qu'ils venaient de tuer en implorant on ne sait quel dieu de les pardonner.
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy - #E9CBE8
Maxence Darkan - #ff6600


Holalalala… Fallait qu’on tombe sur une madame la torture. J’espère qu’elle sera aussi prompte à s’énerver une fois couchée parce que bon… Si à chaque fois que j’dis un mot, elle en profite pour s’mettre toute colère et me balancer des pièces de pensées philosophiques pour les nuls. P’tain, ça pourrait être long. Enfin… Elle tire sur l’herbe, ça devrait l’aider à décélérer. Enfin. Elle veut pas que je scanne… Oupsi ! à la fois, elle est pas obligée de le savoir. En même temps, c’est pas comme si j’pouvais replier mes antennes et les mettre sous mon crâne. S’tout. Quand on est sensible, on est sensible, et elle irradie tellement la colère et la frustration que même un novice il aurait peut de lui tourner autour. Enfin, faut r’bondir, pas la laisser s’enfermer dans l’délire drama.

« Tu verras, y a moyen que ce soit mieux encore… Clin d’œil coquinou. Faut dire, une fois qu’on prend deux-trois leçons d’anatomie et qu’on ose aller chatouiller ce qu’il faut. ‘Fin bref… On va pas aller faire de dessin, sait-on jamais les enfants qui tomberaient dessus. Remarque, ça leur ferait sûrement un peu d’éducation. [color:8237=E9CBE8] – Yup, yup, il vend. Pas mal en plus, le saligaud. D’autant que c’est pas illégal dans l’état dans lequel il s’est implanté, alors il est tranquille de ce point de vue. Si tu veux, j’peux t’avoir les tarifs préférentiels. »
Le punk-rock ? Ouais, on s’trouve quand même des points communs. Mais quand on a des oreilles comme des antennes relais, on veut plus, alors j’me suis pas arrêté à ça, pour éviter de m’ennuyer. Enfin… Qui en a quelque chose à foutre ? Pas grand-monde. Je taffe encore un peu et réponds en lui tendant à mon tour le témoin.

« Tu penses à une tragédie… Ce serait… Drôle. Divertissant. On serait les chevaliers du cinquième acte, qui débouleraient à la toute fin pour tenter de sauver tout le monde, et on sauverait le beau mais pas la belle, qui crèverait hors scène ? HHaannn… On en ferait un holofilm terrible, tu finirais sur les hauts de l’affiche, ta main sur mes fesses, en monde espionne de l’extrême… Bon… J’suis partie un peu loin mais ça me fait marrer. Enfin, j’arrête vite de me marrer quand elle commence à m’insulter. Nah mais sérieux… « Chérie, te laisse pas avoir par la superbe, j’suis pas un lapin de trois semaines et, entre-nous quelque chose me dit que si on devait en venir aux mains toi et moi, c’est moi qui finirait pas te mettre en bretzel. Alors, je respecte ta conduite, tu me fais confiance pour la castagne, et les moutons seront bien gardés. Si j’suis pas du genre bain de sang, j’suis pas la dernière à empiler les corps quand c’est nécessaire. Enfin… On mettra aussi l’insulte sur le compte de ta mauvaise humeur, hein ? » Je la regarde, le sourire revanchard, genre ‘on se bagarrera plus tard, tmtc. Et je lui tends de nouveau notre délice partagé. Bon, tu me termines ça fissa et on décolle ? Si le temps est à ce point compté, autant suivre les pistes que t’as flairée au plus vite. »

Deux caractères volcaniques comme les nôtres, p'tain, la journée promet. Soit on va devenir BFF, soit on deviendra deux antagonistes jusqu'après la mort. Deux titans, deux rivales, deux monstres qui se seront jurés la mort dans une dernière explosion magistrale. Deux soeurs ennemies... Bah voilà ! A avoir partagé, me voilà ralentie qu'à moitié... Bordel. M'enfin, elle est smart, et mignonne, j'allais pas jouer la radine.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
-Ça va, c'est bon, l'prends pas personnellement. J'ai déjà fait équipe avec les plus gros pignoufs de la galaxie, j'préfère qu'tu m'dises directement d'quoi t'es capable. Mais t’excites pas trop, j'ai tendance à tirer sur mes coéquipiers quand j'suis nerveuse.

Elle lâcha un petit ricanement. Une dernière bouffée, puis elle jeta le frein aux allures de cigarette roulée par la fenêtre. Fúm venait de menacer à demi-mots une membre du Cartel Djiilo, c'était courageux, mignon, mais foutrement stupide. Maxence ne savait pas trop qui gagnerait si elles en venaient vraiment aux mains, elle s'y connaissait un peu en affrontement pugiliste, son corps s'était forgé autour d'une vie de combat, alors que la lapine... elle sortait tout droit d'une institution d'illuminés. Pas vraiment besoin de préciser qu'elle avait une envie de lui retourner chacune de ses putains d'articulations dans le mauvais sens pour lui couper les oreilles et les revendre sur le marché noir dans la catégorie organes de la Force. Cependant, la blondinette avait trois raisons pour lesquelles elle ne s'était pas mise à l'étrangler, la première, ce qu'elle venait de fumer, le deuxième, les tunes de notre chère Dame à la con et la troisième, les jeux d'égos à la « Nan ! C'est moi le plus fort, retire ce que tu viens de dire. » ça lui brisait les couilles imaginaires.

-Ok, madame l'empileuse de corps, on va commencer par le Triple G. Prépare-toi.

Au final, ce dont elle doutait, ce n'était pas vraiment les capacités physiques de la lapine, mais plutôt son mental. Elle leva les yeux au ciel en se penchant sur son sac et en sortir ses holsters. Un à chaque cuisse, une vérification des armes s'imposait, jetant un œil à l'intégrité des chargeurs à l'intérieur, puis la mire avant d'enfourner les armes à leur place. Elle sortit une grenade qu'elle enfourna dans son blouson. Seulement en dernier recours. Et les voilà parties, prêtes à faire ravaler quelques dents s'il le fallait.

Après avoir fermé la chambre, Maxence prit de nouveau le volant pour foncer à toute allure sur les routes de la ville. Le garage était en périphérie, ce qui revenait à dix minutes de conduite. Le paysage se dégrada légèrement au fur et à mesure, moins accueillant, moins chique, un peu plus représentatif d'une classe moyenne décente, restant tout de même bien plus supérieur à celle de Coruscant. Le speeder s'arrêta devant la façade du garage. Pas le genre d'endroit correspondant à un bourgeois d'Alderaan. Une large allée qui faisait principalement office de parking, deux-trois carcasse laissaient sur le côté et des pièces inutilisables et pour la plupart, rouillées. La blondinette resta fixée dessus une poignée de seconde, donnant l'impression de chercher quelque chose, quelque chose qu'elle ne trouva pas.

Un petit saut au-dessus de la portière, elle s'avança en direction de l'entrée. Fermée. Pas de chance, vraiment pas de chance. Elle appuya sur la sonnette. Aucune réponse. Elle frappa la porte de son poing. Toujours rien. Un froncement de sourcil plus loin et une soudaine curiosité, elle passa sa tête proche de la vitre donnant sur une petit cabine d'accueil vide, mais pas sans intérêt. Il était sens dessus dessous, ce qui conduisit la blondinette à dégainer un blaster. La boulette, elle avait tapé sur la porte et clairement fait entendre à quiconque se trouvant à l'intérieur qu'elles étaient là... du moins, une personne. L'idée de briser la vitre lui traversa l'esprit, mais après réflexion, la mercenaire se contenta de faire le tour pour trouver une autre entrée.

Le bâtiment en question n'était pas bien grand, juste suffisant pour quatre véhicules d'être entreposés pour réparation, rien de plus, ce qui ne les forçait pas à devoir se taper un marathon afin de trouver une autre vitre de bureau brisée, par laquelle les derniers visiteurs s'étaient introduits. Ses bottes firent craqueler le verre brisé, puis elle s'engouffra dans l'enceinte même. Trois. C'était le nombre de véhicules que le garagiste pouvait garder à l'intérieur. Un endroit constitué d'un rez-de-chaussée et d'un premier étage intermédiaire, entourant les quatre côtés du bâtiment. Sans prévenir, le bruit d'une arme sortie Maxence de ses pensées. Un homme, blaster en main, les braquait.

-Une première fois c'est pas suffisant ? Faut qu'vous reveniez à la charge ? Bah raté, j'suis préparé cette fois, aller, rangez vos armes, j'appelle les flics.

-Tu tireras pas.

-Ah ouais ? Et qu'est-ce qui t'fait dire ça ?

-Tu tiens une arme de droitier avec ta main gauche, tes épaules sont toutes tendues, tu risques de t'prendre l'arme en plein dans la gueule si tu tires, t'as une grosse goutte de sueur qui coule le long d'ta tempe et surtout... la sécurité est toujours activée.

-Merde. Il retira la sécurité. Et là ? Ha ! Qu'elle est conne celle-là ! Tu vas faire quoi, maintenant ?

-Moi ? Rien, et toi non plus, parce que t'es en train d'te chier dessus. Elle rangea son arme dans son holster. On cherche un homme et non, c'est pas toi qu'on cherche. À vrai dire, on espérait trouv...

-J'sais pas où il est ! Allez vous faire foutre !

-J'crois qu't'as pas saisi. On est là pour le protéger et l'ramener à bon port. Rien d'plus. C'est sa femme... 'fin, son ex-femme qui nous envoie. Tout c'qu'elle veut, c'est en finir une bonne fois pour toute avec le divorce et l'laisser partir.

-Et comment j'pourrais vous faire confiance ? J'vous connais pas. Qu'est-ce qu'y' m'dit qu'vous mentez pas pour m'amadouer ?

-J'aurais pu t'mettre une balle dans l'genou et t'torturer toute la sainte putain d'journée pour savoir absolument tout c'que j'veux savoir et en profiter pour t'exploser chacune de tes articulations, juste pour le plaisir, avant d'te planter un couteau dans la gorge, mais j'ai préféré t'dire que tu tenais ton blaster comme une merde. Alors baisse cette putain d'arme.
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy – #E9CBE8
Maxence Darkan – #ff6600
Le garagiste alias Jojo le Rigolo – orchid


Mouais… J’préfère ça… J’te jure l’autre. « Ouais, j’te traite de connasse bonne à rien, mais l’prends pas personnellement… » Et la marque rouge de mes cinq doigts sur la peau nacrée de ta fesse gauche, tu la prends pas personnellement, hein ? Une grande gueule. J’en ai vu d’autres comme ça. Des nianianiah j’suis meurtrie alors je cherche à fâcher tout le monde pour qu’on me tape dessus et que la douleur fasse sens. Breaking news, rien n’a de sens ! S’pour ça que c’est rigolo de tout faire péter ! Sauf la famille. La famille c’est important. Tsss… J’vais la papouiller jusqu’à la mort, ça lui fera les jambes à la petite blonde en mal d’amour. Enfin, c’est quand même pas la plus con avec laquelle j’aurai travaillé, et certainement pas la moins dégourdie, alors soit, on passera sur son caractère de merde.

Elle donne le top départ. Je délaisse mon grand manteau blanc, ça claque quand faut s’présenter devant une pouffe pleine de crédits, mais en situation de combat, les effets de manches et d’envolées, c’est surtout ce qui vous donne le plus de chance de finir attrapé par un réacteur. Une grande sage m’a dit un jour « Pas de cape en situation de combat ». Elle était foutrement sage. Enfin. Je prends mon sac, je m’éclipse rapidement dans la salle de bain et je ressors, fraîche comme la rosée de printemps. Des bottes militaires, des protèges genoux des fois que j’ai besoin de me jeter au sol ou de briser des noix, un petit capuchon pour pas j’ai froid, des gants en cuirs à ma taille cette fois, j’suis prêt à kicker des derrières ! Sur ma cuisse gauche, un premier flingue, le deuxième est planqué dans mon dos, sous le capuchon, sur la cuisse droite, une jolie lame, la deuxième est planqué dans ma botte : mélange de rangers militaires et de talons compensés démesurés : en vrai, ça fait pouffe de ouf sur une humaine, j’suis assez d’accord, et j’aime ça aussi sur une humaine, mais vous pouvez pas savoir combien ça soulage les articulations Lepies… Enfin ! Je laisse retomber les oreilles, j’abats le capuchon, je tape la pose : « J’suis prête quand tu l’es, mon amour ». Mon sourire en dit long sur mon goût pour l’action.

Les dix minutes de conduite dans un paysage urbain qui s’en va mochissant m’emmerde... Je boude sur la portière. C’est nul d’attendre et de rien faire. Trop nul. Tout ce qu’on peut faire en dix minutes ! Tss… Là, je m’ennuie. RRRAAAAHHH… Ah ! Ils ont aussi de Moonbucks, ici ! Est-ce que les Moonbucks sur les planètes de bourges ils servent du kawa moins dégueux ? Mmmmhhh… Une question à creuser. J’sais pas si j’peux l’inviter au Moonbucks, Max-Chou… J’crois elle s’y ferait chier autant que moi. Mais faut savoir quand même si l’kawa est dégueux ou pas. P’tain, les dilemmes. On est toujours pas arrivé ?! Rrraaahhhh ! Je claque de la langue et si j’étais pas dans une bagnole, j’aurais tapé du talon aussi. Alors je soupire. Voilà. Bien fait. Oh, une coccinelle sur la portière…

On s’arrête enfin, on saute par-dessus les portières, d’un même élan. On pète la classe. Elle toque, rien, elle sonne, rien. Déjà que mon sixième sens me taquiner le derrière des oreilles, ça se confirme et ma main trouve mon blaster aussi vite que la sienne. Aussitôt je repère les alentours, je m’assure que mes angles de vue couvrent le manque des siens et vice-et-versa. Elle communique peu, même pas par geste. J’suis pas bien sûre qu’elle ait l’habitude de tàfer en équipe, ou du moins, pas sûre qu’elle ait reçu d’formation sur comment qu’on fait. Heureusement, j’réagis comme il faut, j’ai l’habitude, j’suis à son inverse et j’la couvre.

On entre, elle rencontre Jojo le Rigolo, le mécano du coin, elle maintient sa concentration. Il est tellement pas à son aise, le Rigolo, qu’il voit pas que je suis de toute façon en train de me promener alentour pour être sûre qu’y a pas Davy la Croquette qui se planquerait aussi quelque part. Nope. Nope. Rien qu’un garagiste qui fait des prouts de stress. Je fronce le nez. D’un geste, je lui annonce le ràs.

« Bon mon Jojo’, regarde, on a tous baisser notre arme, on est tous à l’aise, ‘fin… sauf toi, mais ça va aller, t’inquiète. Si tu veux être sûr, on peut appeler la madame dans son château, on a son numéro, mais tu crois qu’elle va apprécier d’être emmerder à l’heure du thé parce qu'un pezzouille nerveux comme toi arrive pas à reconnaître les gentils des méchants ? Bon… Allez. Dis-nous comment qu’on l’retrouve le copain, on pète les genoux des vilains pour te venger, et basta. Happy End. »

Il sait plus où pointer son flingue. Il a bien compris que de toute façon tout lui échappe. Il finit par le laisser tomber, de même que ses épaules, et sa personne, sur le capot d’une bagnole, pas loin. « Je… J’en sais rien. C’est vrai, il était là. Genre, hier encore. Mais il a reçu un message, et cette fille a débarqué, et il a deviné que d’autres débarqueraient bientôt. ‘Fin, j’ai cru comprendre qu’ils étaient ensemble… Encore une maîtresse. Mais ça doit pas être la fille de n’importe qui. – Bon, bon, bon. Version courte. Qui a débarqué ? Qui c’est leur chef ? Où il aurait pu aller s’planquer ce trou duc qui détourne les filles des papas ? – Ouais… Euh… Les gars, c’était des gars d’l’Echange. Ici, c’est Kass Burn qui dirige. P’tain… ce serait bien son genre à l’autre crétin d’avoir été tiré la fille du patron. Le contexte est tendu, en ce moment, entre les cercles mafieux. Y a un truc local, les Soleils Pourpres. – Toujours des histoires à la con d’étoile de couleurs… Sont vraiment pas futfute les gars. – Ouais enfin… Z’ont pas aimé que l’Echange commence à s’implanter sur Alderaan. J’crois bien que c’est l’histoire qui pourrait tout faire partir en vrille. Lui, aura été se planquer dans leurs jupes… D’façon, c’est à eux qu’il doit le plus de pognon, z’auront intérêt à le garder en vie. Entier, j’sais pas, en vie, oui. Mes super antennes détectent pas de mensonge chez lui. J’ai un sourire éclatant, même mes oreilles savent plus se tenir et se dressent à en faire filer ma capuche à l’arrière. – Et où qui sont ? Où qui sont ?! – Z’ont plusieurs hôtels un peu partout dans la banlieue. Mais on sait qu’dans les caves et les greniers, c’est pas l’ambiance motel qui domine… Putes, drogues, tripots clandestins… La clique habituelle. – Tu entends, chérie, on va se retrouver dans un motel pourri en pleine guerre des gangs ! » J’suis à deux doigts de sauter partout et le peu de cana’ accumulé dans mon sang suffit pas à freiner mon nez qui s’agite. J’laisse Maxichoudamour guider, mais j’ai qu’une hâte, que ça commence à péter !
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
Les iris de Maxence s'étaient fixées sur le garagiste, mais elle ne semblait pas vraiment l'observer pour autant, évidemment, elles ne se tapaient pas le putain de Soleil Bleu ou un connard Pourpre du genre, nan, il fallait que l'Échange s'en mêle. Les plus grands enfoirés de tous les enfoirés, ceux-là même qui se place au-dessus des Cartels pour fourrer la galaxie bien profond. La question de « pourquoi Alderaan ? » lui traversa vaguement l'esprit avant de se répondre toute seule : parce qu'il existe des attardés comme les Veyssel-Bhrizer, prêts à balancer leur pognon aux mains de ce genre d'organisation s'ils la pensent capable de les rendre encore plus riche. Pourtant, cette lapine à la con, qui sautillait, criait, parlait, avec ses oreilles gigotants dans tous les sens et son nez frémissant... elle allait le faire. Elle se retourna vers son équipière pour la saisir par la mâchoire et l'embrasser soudainement. Elle s'écarta, la fixant droit dans les yeux.

-Voilà, maintenant, calme-toi et ferme ta gueule. Les grands discutent.

Parce que sa bonne humeur avait sûrement de quoi répandre la joie dans le monde, mais si elle pouvait se la foutre au cul, ne serait-ce que l'espace d'un petit instant, la blondinette arriverait enfin à réfléchir sans s'empêcher chaque seconde de se tirer une balle. Si par l'autorité et la menace, Fúm n'en avait rien à carrer, alors, peut-être que par l'état contradictoire des pensées, un peu d'excitation déplacée d'une partie du cerveau à l'autre et grâce à l'effet de surprise, Maxence pourrait avoir la paix. Elle leva son index pour la garder calme, comme un chef d'orchestre maintiendrait ses cuivres au silence. S'écartant enfin de la boule d'énergie, elle se dressa devant le garagiste pour le considérer d'un mauvaise œil.

-Fais pas attention à elle, même si elle commence à crier, courir ou faire des trucs du genre, t'as juste à faire comme si tu la voyait pas. Pigé ? Il haussa les épaules. Bon, alors tu parlais de l'Échange, dirigé par Kass Couilles, c'est ça ? Son index était toujours dressé. Il acquiesça. En plus de ça, ton pote a décidé d'se taper la mauvaise femme ? Hochement de tête. Donc, en résumé, l'Échange s'implante dans la ville et le mieux qu'y' trouve à faire, c'est baiser sa fille ? Elle haussa les sourcils. Putain, mais il lui manque combien d'chromosomes à c'fils de pute ?

-Putain, mais vous êtes là pour l'aider ou l'engueuler ?

-Visiblement un peu des deux. Le truc, c'est qu'il nous faut des précisions. Ils sont où les hôtels ? Et leurs hommes ? Combien ?

-C'est juste que... si j'vous l'dis... et qu'l'Échange fini par l'savoir, y' vont m'tuer. J'veux pas qu'il lui arrive un truc, mais j'ai sûrement pas envie d'crever.

-Si tu dis rien, vous allez juste tous crever sans qu'on puisse y faire quoi qu'ce soit. Il ne semblait quand même pas vouloir cracher le morceau. Bon, d'accord. J'peux t'trouver une protection, le temps qu'on s'occupe de cette merde. Froncement de sourcils. J'fais partie des Djiilo, alors voilà c'qu'on va faire, de mon côté, j'contacte deux-trois gars pour te protéger, on t'trouve un p'tit endroit à l'écart de la ville et en échange tu nous balances tout c'que tu sais sur sa présumé position et on s'occupe de ton pote.

-Vraiment ?

-Nan, j'dis ça comme ça, évidemment connard, « vraiment ». Mais seulement si tu nous dis où ils sont.

-Bon, vous avez une carte ? Éos se permis de télécharger une carte de la ville rapidement sur l'holonet avant de présenter l'hologramme. Parfait, ici, ici, là, ici et... là. C'est les cinq endroits où le Soleil Pourpre se trouve... 'fin, les cinq endroits connues, y' en a sûrement plus. Du coup, vous allez m'aider ?

-J'ai qu'une parole. Voilà c'que tu va faire, tu vas prendre ta bagnole, ou un taxi et tu vas t'tirer d'la ville vers le motel le plus proche, tu prends une chambre et tu gardes ton flingue près d'toi. File-moi de quoi t'contacter. Il s’exécuta. Ok, j'vais m'charger de remuer les cellules dormantes du coin et bientôt quelques gars taperont à ta porte avec comme mot de passe... Euh... « Verge ». J'fais ça au plus vite, ils te protégerons jusqu'à c'qu'on ai régler l'histoire. Pigé ?

-Ok... d'accord. J'ai pigé. Vous allez lui sauver la mise ? Pas vrai ?

-Évidemment, c'est mon boulot et j'échoue jamais. Aller, tire-toi.

Il attrapa son blaster pour le ranger dans son pantalon en s'en allant, galopant vers la sortie. Regardez-le comme il était pas mignon. Maxence soupira longuement, maintenant elle devait trouver des Djiilo dans le coin, ce qui n'était pas impossible dans l'idée, mais Alderaan, comme dit précédemment, ne faisait pas partie de ses planètes connues, donc il fallait passer par des connaissances de connaissances pour enfin obtenir ce qu'elle voulait.

-C'est bon belle gosse, tu peux recommencer à... faire tes trucs de rock star sous coc. Elle lui transféra la cartes pour qu'elle puisse avoir les endroits d'intérêts. J'fais confiance à ton flaire, réfléchis par où tu veux commencer, j'te suis. En attendant, j'ai un coup d'file à passer.
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy – #E9CBE8
Maxence Darkan – #ff6600
Le garagiste alias Jojo' le Rigolo, orchid


On va trop s’amuser ! On va trop s’amuser ! Je me vois déjà, en haut des escaliers : bam ! bam ! bam ! Les méchants, boum ! On recharge ! … Pourquoi qu’elle me fixe ? Pourqu… ! Oreilles qui se dressent comme jaja’, frisson dans tout le corps, battement de cœur raté, petite caresse de la langue sur les lèvres. Oreilles qui retombent. Fini. J’avoue, d’ordinaire, je les sens venir les guet-apens, mais là… J’ai l’esprit qui vrille. D’habitude on se contente du « ferme ta gueule ». Mah j’ai l’habitude. J’ai compris le message, accepter le prix de mon silence, je remets mon capuchon sur mes oreilles toutes retombées et je vais voir un peu plus loin si les papillons que j’ai dans le ventre veulent pas sortir prendre l’air.

En même temps c’est quand même pas ma faute si tous ces Humains, là, sont pas foutus de réfléchir plus vite… Moi, je suis là, je fais le boulot, je suis gentille et tout… Et voilà qu’on m’embrasse et qu’on me met du ta gueule dans le museau. Alors oui, je suis pas contre le principe, hein, m’enfin. Est-ce que ne pas être contre le principe ça veut dire qu’on est pour ? Et puis qu’est-ce qu’elle fout là, cette clef hydraulique ?Il sait pas ranger ses affaires ? ça y est, au prétexte que le plus gros syndicats du crime il vient taper à ton carreau, on sait plus tenir sa boutique ? Et puis d’ailleurs, qu’est-ce qu’il fout là l’Echange ? Et pourquoi c’est pas l’armée qu’on envoie ? Et moi, j’aime pas ça… Imagine, ils découvrent qui je suis, et après ils veulent faire du mal à la famille. Ils font ça, je les saigne tous comme des Gamorréens. Tous. Je crame leur maison, leurs femmes, leurs gosses, le chien aussi. Rien à foutre. J’suis pas d’accord. Faut qu’on soit pro-fes-sion-nel-les. Est-ce que c’est pro’ de faire des bisous comme ça ? Alors oui. Bon. J’aime bien. Mais devant le client on passe pour quoi ? J’essaie d’être sérieuse et tout, et l’autre, elle me dit que je suis pas une grande. Je claque de la langue, énervée comme tout, je tape du pied et rerentre dans le hangar. Z’ont bien dû terminer…

« Putain, mais vous êtes là pour l’aider ou l’engueuler ? » AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH ! Mais ils sont encore en train de parler ! Bordel ! ça fait mille vies de Lepis que j’attends. Pendant ce temps là, j’suis sûre, j’ai eu quinze frères et sœurs de plus ! Bordel. PROFESSIONNELLE ! Allez. Respire. Respire. Respire. Concentre sur un truc. Médite. On t’as appris ça. La médite. Bon. Un objet, dans l’espace. Choisir un objet captivant. Son p’tit cul. En focal. Son p’tit cul… Quelle genre de dessous peut y avoir en dessous… Tiens ! On va tout imaginer. Alors…

One eternity later.

Haann… Ce serait pas mal en imprimé rambo… Elle ferait trop badass comme ça et… Putain, merde, ça y est, son cul s’active, son visage ! Faut que je regarde ses yeux ! « C'est bon belle gosse, tu peux recommencer à... faire tes trucs de rock star sous coc. J'fais confiance à ton flaire, réfléchis par où tu veux commencer, j'te suis. En attendant, j'ai un coup d'file à passer. Elle me tend un truc, j’attrape, je souris : – Okay, Maxi-Puce, j’vais pas te décevoir. » P’tit salut militaire à deux crédits et elle se casse. Putain… Qu’est-ce que… P’tain. J’aurais peut-être dû essayer de suivre un peu leur conversation. Et même Jojo’ qui s’barre plus vite que moi. J’peux même pas lui demander un indice.

Je regarde le document. Bom… Cinq adresses. J’imagine que c’est cinq hôtels. Ça j’ai suivi. Peut-être que faut que je trouve. Elle a dit mon flair. Ouais bah, j’dois avoir le nez bouché. Là c’est trop me demander. Bon. Faut que j’essaie. C’est là, y a moyen d’avoir un deuxième acompte du genre du premier, et ça pourrait valoir le coup. Concentre, concentre. Respire. La Force. On dresse les antennes. Inspire, expire. Allez… Petite antenne… Bon… Joker. J’vais voir sur l’holonet. Je suis peut-être conne, mais c’est quand même une piste pas con. Logiquement, deux solutions, soit il a été dans le plus gros, parce que c’est là qu’y a le plus de chance que c’est la base, soit il a été au plus près, parce qu’il a bien senti qu’il avait le feu au cul et qu’il voulait pas s’faire cramer les fesses. Deux solutions. Après, pourrait très bien avoir été planqué ailleurs. M’enfin… Bon. Rraahh… Elle revient… Faut être honnête, c’est important.

« N’amour, si je réponds bien, j’ai le droit à un autre bisou ? Être honnête, c’est important. Bon, vrai de vrai, mon flair, l’a, l’est trop pas efficace. C’est trop large comme question. Nada. Le sonar silencieux. J’peux te dire que Jojo’, il a pas menti, ça je suis sûre. Tout ce qu’il nous a dit, ma patte à couper que c’est vrai – du moins il croit vraiment que c’est vrai. Par contre, bon… Les hôtels, j’ai deux idées quand même : soit que dans l’urgence, il aura été au plus proche, et qu’ils ont pas osé, de peur de se faire prendre en gangbang dans une ruelle, pendant le tranfert, soit qu’il aura été dans leur QG, pour dire d’augmenter la taille des défenses, et ça me semble pas trop con de penser que ce serait l’hôtel le plus gros, non ? … Pas sûr. » Je quitte son regard pour rebaisser mes yeux sur le pad. J’attrape une oreille, j’me douce le nez avec le bout pour réfléchir. Pas facile d’enquêter, c’est quand même plus simple de juste botter des culs.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
-Ok, super, merci Fély, franchement tu m'sauves la mise. J'rentre dans pas longtemps, promis, tu peux compter sur moi.

Elle coupa la communication, un petit rictus aux lèvres. Un rictus reconnaissant, le Gozzo, malgré toute la merde qu'elle laissait sur son chemin, lui restait fidèle comme un véritable frère d'arme. Il allait lui trouver des hommes sur Alderaan pour lui protéger le petit père Garry pendant qu'elle réglerait l'histoire avec la lapine. D'ailleurs, elle en était où sa fidèle et professionnelle coéquipière ? À rien du tout, parce qu'elle n'avait pas suivi, évidemment. Le rictus disparut soudainement et Maxence soupira. Son travail avec Karm avait de quoi lui faire oublier que tout le monde n'avait pas cette patte d'enquêteur à poser les bonnes questions et rester concentré quand il le fallait. Ses doigts frottant ses sinus, la blondinette finit par se questionner, pas sur la lapine, mais sur elle-même. Elle était où la mercenaire qu'en avait rien à battre ?

-Fúm... j'ai appris un truc y' a pas longtemps : M'excuser.

Bon sang qu'elle en avait mal au cul d'avouer ça à une étrangère. D'où venait ce soudain changement d'attitude envers elle ? C'était surtout en voyant le comportement de la lapine qu'elle avait compris, loin d'être très empathique, ce que pensé émotionnellement Fúm, Maxence n'en avait rien à foutre, mais alors qu'elle se voyait depuis toujours comme la mercenaire casse couilles réussissant chaque jour de sa vie à mettre les gens dans l'embarras, ou, au contraire, les mettre à l'aise, là, elle se voyait comme la connasse à cheval sur le professionnalisme qu'elle avait toujours laissé tomber pour s'amuser avec des personnes de la trempe de Fúm.

-J'me suis comportée comme une conne dès le début... comme j'te l'ai dit, j'passe pas les jours les plus glorieux d'ma vie, mais j'aurais pas dû t'sous-estimer. J'suis désolée. Oh, et si c'est vraiment les « bisous » qui t'animent...

La blondinette posa son avant bras droit sur l'épaule droite de la lapine, puis le gauche de l'autre côté, face à face, elle força un échange de regard, reprenant le rictus précédent. C'était irrépressible chez Maxence, les belles et beaux gosses pouvaient se permettre de faire des conneries, si la gueule suivait, il y avait toujours cette voix intérieure qui lui disait au moins de lui laisser une chance dans une chambre d'hôtel en tête à tête. Sa tête avala lentement les quelques centimètres qui les séparaient jusqu'à s'arrêter suffisamment proche pour mélanger leur souffle.

-Va falloir que t'arrêtes de m'appeler « Maxi-puce ».

Elle s'écarta soudainement, elle-même légèrement frustrée de ne pas être allée jusqu'au bout, mais bon, le bâton et la carotte, « Max » et « Puce » dans la même phrase la renvoyaient à son enfance et son père sociopathe qui l'appelait et l'appelle encore « Ma puce », même après toutes ces années. Pour bien l'emmerder, elle lui donna une tape sur l'épaule qui sonnait bien trop amicale avant de se diriger vers la sortie en regardant son bracelet. Maxence attendait deux messages en particulier, celui de Fély, pour la prévenir qu'il a trouvé des hommes et celui de Garry pour savoir dans quel motel il se trouvait, si les Djiilo pouvaient se montrer utile, ne serait-ce qu'à petite échelle, alors c'était déjà ça de prit. La mercenaire sauta au-dessus de la portière pour retourner au volant du véhicule toujours rivé sur son bracelet, il fallait encore attendre visiblement. Allumant le moteur en attendant que son équipière l'accompagne, le gps était réglé sur le « gros hôtel » contrôlé par le Soleil Pourpre.

-J'dois t'avouer qu'j'en ai rien à foutre du Soleil de mes deux. Encore une organisation d'péquenots attardés incapables de comprendre le sens des affaires. Nan, c'qui m'fait un peu flipper, c'est plutôt l'Échange. Le speeder s'engagea sur la route. Pas forcement qu'il est super influent dans l'coin, mais c'est un peu l'organisation par excellence qui demande de comptes à personne. Ils te fourrent par tous les trous et s'en sortiront dans tous les cas.

Son visage semblait vraiment dubitatif quant à la situation. Une cigarette sortie de son blouson, elle l'alluma d'une main en calculant le pour et le contre de faire chier l'Échange dans ses plans sur Alderaan. D'un côté, il y avait le fait qu'il ne s'agissait que d'une ville parmi toutes les villes de la planète, de l'autre, si ce Kass est une personne importante, elles risquaient très gros.

-Le truc, c'est qu'si on fout trop l'bordel du côté Échange et que nos noms apparaissent à un moment ou un autre, on est dans la merde. Du genre, ils nous retrouvent, nous torturent, butent tout ce qui entoure le deuxième mot qui suit le prénom et placent nos têtes sur des piques en exemple pour le reste d'Alderaan. Et notre Dame en aura rien à foutre à partir du moment où elle aura réglé ses histoires de divorce. Si on en vient à en découdre avec l'Échange, va falloir faire en sorte de laisser aucune trace.

Elle reposa son avant bras sur la portière pour lancer un regard en coin à Fúm, alternant entre sa belle gueule et la route.

-Alors belle gosse ? T'es prête à empiler les corps si nécessaire ?
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy – #E9CBE8
Maxence Darkan – #ff6600


Ah bah voilà, quand même… Au moins elle avoue que c’pas moi qui ai un pète au casque – ce dont personne ne doutait de toute façon. Enfin, on continue de trainailler là... Aaallleezzz ! Le mec il a toute la pègre locale sur le dos et on se la joue grand drame humain… C’bien les Humains, ça ! Avec les Lepis, en cinq minutes c’est réglé. Alors, j’écoute, je suis gentille. Sinon, j’vais encore l’énerver et ça aura tout gâcher. M’enfin, j’espère que les excuses vont pas s’arrêter à trois mots tout nul… Ah ? V’là qu’on me fait encore la cours… Moi, j’aime bien quand on me fait un peu la cours. C’est que je me sens des cœurs de princesse parfois. Lit baldaquin, tout ça… C’est plus sympa’ après à défoncer qu’un vieux matelas gonflable tout triste. Les yeux dans les yeux. Souffle contre souffle. Petit nez qui bouge face à petit nez qui bouge pas.



Putain, la reloud… C’est trop bien Maxi-Puce en plus… Elle aurait préféré Maxi-Chou ? Maxamour ? Et puis, ça veut dire que n’amour c’est legit ou pas ? Qu’est-ce que c’est l’enfer de travailler avec des gens… Enfin. Au moins on pouvait se remettre en route. Il était temps ! N’empêche que c’est pas sympa’ de jouer avec moi alors que je suis professionnelle comme tout. M’en fous, y aura vengeance. Voilà. Et si ses bras ils étaient sur mes épaules, et bah moi, mes mains, elles ne se sont pas perdues.

On grimpe dans le bolide, elle fait gueuler le moteur, on passe les lunettes, elle attrape une clope, moi une bouteille d’eau et des snacks de légumes. J’ai faim, avec toutes ces conneries. Je pose ma petite boite en évidence dans un petit trou entre-nous deux… J’suis partageuse, même si je médite en même temps sur ma vengeance. Elle viendra. « Pas forcement qu'il est super influent dans l'coin, mais c'est un peu l'organisation par excellence qui demande de comptes à personne. Ils te fourrent par tous les trous et s'en sortiront dans tous les cas. – Mmmh… Et là, là, elle appuie sur le bouton. Même elle, qu’a pas l’pif qu’il faut pour sentir la Force, elle doit sentir soudain qu’y’a un genre de tension dans l’air qui brutalement s’accumule. Je pose ma main sur sa cuisse, et je serre mais pas fort pour faire mal, juste pour montrer ma détermination. – N’amour, qu’on soit clair, on touche pas à la famille. Je te remplis un putain de mausolée avec la gueule en vrac de toutes ces p’tites merdes s’il faut. »

C’est difficile pour moi de gérer cette colère. J’y peux rien. C’est dans le sang. Tu touches pas à la famille. J’ai le palpitant qui joue les mitraillettes. C’est tout, c’est comme ça. C’est pas parce qu’on a assez de frères et sœurs pour faire dix équipes de Huttball qu’on les aime pas tous absolument, inconditionnellement. Follement, même. Y a plein d’connards qui croient ça. Qui pensent que parce qu’y a beaucoup, ça dessèche le cœur, on finit par se dire qu’un d’plus, un d’moins, s’pareil. Bah ducon, déjà, c’est hyper raciste de penser ça des Lepis, mais en plus, c’est tout l’contraire. Plus y en a, plus ton cœur il gonfle, et tu fais d’la place pour chacun.

Les derniers ont débarqué, Maman a enfin accouché, tout s’est bien passé, mais elle est épuisée, c’est fini, elle a fait en sorte, et Papa aussi, que plus jamais ça – et pourtant je sais ça leur fait bizarre ! Y a Clintonia, Lilium, Gagea, Lloydia et Medeola. Une fois, y en a un qui m’a chauffé. Genre de fou. Soi-disant, j’pouvais pas connaître tous les prénoms, j’me la racontais de ouf, j’étais qu’une pute comme ma mère. J’ai pris le pari, une de ses dents qui saute par prénom que je donne. Il était moins chaud du pari mais il a pas eu le choix. Il avait plus de dents, j’avais pas fini, alors j’ai continué à taper quand même, dans le doute…

Bon… En pensant à la petite bouille des nouveaux, sont trop mignons, j’arrive à m’apaiser. Mais clairement, elle a réveillé le démon. L’air, dans la bagnole, est à nouveau respirable. Enfin… Quitte à avoir la main sur sa cuisse, je me mets à lui faire doucement des papouilles tout du long. Ça m’occupe, ça me détend et bon… ça doit la détendre aussi. J’adore ça les papouilles. On pourrait m’en faire mille ans que j’en voudrais encore. Des p’tites douces, toutes légères comme un nuage qui viendrait se frotter doucement. Voilà. Papouilles et croc les légumes. J’suis presque pas chiante en voiture comme ça. La console de bord nous indique que l’hôtel est à l’autre bout de la ville… On peut peut-être discuter pour passer le temps ?

« Tu as l’air d’être une super enquêtrice, n’amour. T’es un genre de de détective de longue date ? »
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
Un soupir amusé lui échappa alors qu'elle considérait la main qui la touchait. Du moins qui, d'abord, lui serrait la cuisse, puis qui lui caressa. Pas touche à la famille ? Peut-être fallait-il y penser avant de se lancer dans le mercenariat, un des métiers les plus méprisés de la galaxie, face auquel leurs ennemis n'hésitent pas un seul instant à mettre les gros moyens pour détruire cette vermine indépendante. Qu'il en soit ainsi alors, pas touche à la famille et la blondinette ferait en sorte de ne pas attirer d'ennuis à sa lapine adorée. Elle hocha gravement la tête, non sans maintenir un sourire témoignant des effets des papouilles sur sa jambe.

-Détective de longue date ? Nan. J'ai commencé l'boulot d'merc' assez jeune, faut apprendre à être polyvalente j'suppose. Pis... disons qu'j'ai eu un bon professeur pour comprendre quelles genres de questions poser à qui. 'fin bref. Pas touche à la famille, alors ? Qu'est-ce qu'elle a d'si important ta famille ?

-La famille c'est le sang. C'est le cœur. Elle a été là, elle sera toujours là. J'peux pas me l'expliquer. Certains parlent de nature, tout ça.... C'est un vrai délire dans notre espèce. Mais je m'en fous, des détails biologiques à la con. Sur mes soixante-et-un frères et sœurs, y en a qu'un qu'a rompu avec nous. Et encore. Il m'envoie des messages, parfois. J'pense qu'il a juste trop honte des bêtises qu'il a faite et sait pas comment revenir sans mettre le cœur des parents en miettes. 'Fin voilà... J'sais pas quoi te dire de plus. Quand tu entres dans ma famille, tu habites mon cœur et tu peux plus rendre la chambre. Et toi ? T'es toute seule ? Moi, j'ai jamais eu de prof'. J'ai appris sur le tas. Les gens m'supportent jamais assez longtemps pour m'apprendre grand-chose...

-Toute seule, c'est un peu les deux mots, ouais. Pour te donner l'contexte, j'suis fille unique, élevée sur Coruscant par des parents contrebandiers. Quand j'étais ado, ma daronne s'est fait chopper et mon père m'a abandonné sur place. La famille parfaite, quoi. 'fin j'te passe les détails, j'ai du m'faire un peu toute seule et avec les diplômes que j'ai pas, j'avais deux métiers possibles : strip-teaseuse, ou mercenaire. Perso', j'ai commencé à dix-sept ans et j'ai quasiment tout appris seule.... en passant j'suis hyper bonne avec les barres de pole dance. Et maintenant, ma mère est en prison sur cette planète et mon père est un psychopathe qui s'sent obligé d'm'espionner chaque jour de ma vie. D'mon côté, la famille, j'l'emmerde.

Elle n'était pas vraiment triste de répéter cette vie merdique et la lapine n'était pas la seule à qui elle avait pu se confier sur se point, mais il y avait quelque chose avec la main qui caressait sa cuisse qui la rassurait tout de même.

-Mais bon, t'sais, ce « prof » c'est... un bon pote. Un excellent pote. Et y' s'est pointé au moment où j'me disais qu'j'aurais jamais besoin d'm'attacher à qui qu'ce soit. C'est un peu comme une deuxième famille, avec sûrement plus d'inconvénients, comme du stresse et... euh... Ouais, nan, laisse tomber. T'as commencé à quel âge ? Genre, t'as quitté l'Ordre et tu t'es tout de suite lancée dedans ?

L'espace d'un court instant, elle avait revu leur visage souriant et parler de l'amitié, c'était trop dur, pour le moment, la mercenaire se retranchait dans les grandes murailles en béton armé que son cœur lui avait fortifié pour l'occasion et encore avant. Mais ses pensées qui se tournaient vers le Jedi les avaient effrité, comme une drogue, une fois qu'on y avait touché, le manque en devait terriblement destructeur.

-Tu peux pas d'barrer avant dix-huit ans d'chez les moines. J'ai bien fait comprendre que c'était pas pour moi, et j'me suis barrée. J'pense pas leur avoir laissé un souvenir impérissable. Mais quand j'suis r'venue à la maison... Ce n'était pas facile visiblement. C'était compliqué. Huit ans. J'étais partie à dix ans. 'Fin. Plus rien d'pareil quoi. J'étais la seule à être comme je suis. La Force, toutes ces conneries. Et puis t'as beau avoir le roman de leur vie, t'es plus dedans. J'suis même pas restée un an avant d'me barrer. Mon père, et ma mère aussi, en fait, ils ont compris tout de suite. J'ai eu de la chance, à ce niveau-là. Ils m'ont donné l'pécule pour me lancer et m'ont demandé de revenir pour la fête d'anniversaire, c'est tout. Il est sexy, ton prof ?

La raison même pour laquelle elle détestait la famille. Jamais elle ne se montrait simple. Autant que la Force, qui n'avait de cesse que foutre la plupart des gens en l'air, des fois, sans même qu'ils s'en rendent compte. Fúm avait accumulé les deux d'un coup, tout le monde pouvait se présenter comme mentalement forgé dans l'acier trempé, la blondinette n'avait pas vu ses deux frères d'arme s'écrouler pour rien. Si l'empathie faisait partie des mots que Maxence connaissait, elle se serait sentie triste pour elle.

-Ouais... j'dirais... j'dirais qu'il a une gueule bien à lui, mais qu'il est carrément canon. Bon, il est déjà pris, on m'a doublé pour le coup. T'sais, j'pense que les gens sont pas faits pour rester seul, au final, quoi qu'tu fasses, t'auras toujours quelqu'un pour s'attacher à toi, pour le meilleur, comme pour le pire. Suffit d'être patiente... ok, j'te l'dis, dans ton cas va falloir apprendre la patience. Mais moi j't'aime bien, et j'dis pas ça pour t'faire plaisir, si j't'aimais pas, on se serait déjà foutu sur la gueule.

-J'peux être patiente... J't'assure. C'est juste que le temps passe pas pareil pour vous et pour moi. En vrai, j'pense que si t'attendais aussi souvent que j'attends les autres, tu me trouverais putain d'patiente pour une Lepi. Enfin... Sentiments partagés, n'amour.

On y était, un sourire sincère de Maxence tandis que les papouilles se redirigèrent en direction de ses cheveux. Il n'y avait pas à dire, repartir sur un pas plus solide de duo pour affronter directement les mafieux de l'Échange, il n'existait pas mieux pour le moral. Le speeder continua son chemin, zigzagant dans les rues pour atteindre l’hôtel désiré. « Le Grand Facto ». Le véhicule sur une place de l'immense parking du bâtiment. La blondinette prit une arme dans sa main pour la vérifier, juste une dernière fois au cas où, elle lança un regard à Fúm.

-T'es prête belle gosse ? On vient p't'être en paix, on sait jamais comment ça peut tourner.
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy – #E9CBE8
Maxence Darkan – #ff6600
Ness Torh, le réceptionniste – lightskyblue


J’me doute que ça peut paraître paradoxale. J’me r’trouve à jouer avec le feu. J’dis la famille, la famille, et en même temps, j’prends des risques. Mais c’est ça, où comme elle le dit si bien, j’finis aussi sur le trottoir. J’sais rien faire de mes dix doigts que la bagarre. En vrai, j’ai rien envie de faire d’autre. Finir par travailler à la chaîne ? Pourquoi ? Un salaire de misère qui me tuerait le dos ? Tss… J’veux voir du pays, botter des culs, m’faire des thunes – leur envoyer la plupart – découvrir des gens, me faire tourner la tête, leur faire tourner la tête. C’est compliqué. Et j’emmerde la contradiction. Comme ça, c’est posé comme principe. Voilà. Ma main va et vient sur sa jambe. On s’électrise et les premiers temps ont pas été facile, mais on se dompte l’une l’autre. C’est plaisant. J’ai toujours bossé qu’avec des gros lourds pas foutus d’avoir un brin de conversation, persuadés qu’j’étais bonne qu’à banger… Fatiguant. Là, dans la voiture, c’est du p’tit lait. Le temps passe vite, pour une fois. Elle ralentit, je détourne mon regard d’elle pour regarder l’bordel qui nous attend. Je lâche, dans un murmure : « P.tain d’bordel de ses morts… Ce truc est énorme. »

Le souci avec la taille, c’est tout ce que ça peut contenir une fois entrées à l’intérieur. Et puis, sérieux… Le nombre de fenêtres, de portes… C’est pas une base défendable, ça, c’est un putain d’traquenards pour ceux qui défendent ; à moins d’avoir prévu de transformer l’ensemble en bunker avec des rideaux blindés d’urgence, mais j’s’rai la première surprise de voir un réseau mafieux avoir les thunes pour un truc pareil. Elle effleure ma main, capte mon regard. « T'es prête belle gosse ? On vient p't'être en paix, on sait jamais comment ça peut tourner. » La voir jouer avec son arme, ça me galvanise, mon nez s’agite, je souris : « Ne t’inquiète pas n’amour, quoiqu’il arrive, c’est moi qui surveille ton derrière, il est en sûreté. »

Je descends, un pied après l’autre, et je lève la tête vers l’édifice. Bon… A la fois, plus c’est grand, plus ça veut dire qu’il va y avoir l’occasion de s’amuser. Je baisse correctement mon capuchon, je le fixe même sur l’avant de ma chevelure délicate, histoire d’être bien sûr qu’il s’barrera pas au moment de la pétarade : moins on voit mon visage, moins y a de risques. Je respire un grand coup. C’est parti. On quitte le parking, deux de fronts. J’ai les antennes dressées, mes yeux court partout. Mon cerveau traite les informations à mille à l’heure. Nous montons les marches, nous pénétrons le hall immense de l’hôtel. Tout est d’un goût ringard à faire pleurer un décorateur d’intérieur. C’est dégueulasse, vraiment, j’ai l’sentiment de débarquer dans le décor d’un holoporno vintage… M’enfin. On n’a pas de mal à trouver la réception. Un joli Twi’lek semble tenir l’endroit pour l’instant. L’heure est un peu zarb’ pour qu’on débarque comme ça à l’improviste et nos tenues font pas trop clients réguliers, ni pour la partie hôtel, ni pour la partie pute et coke dans les caves.

« Mesdames, je peux faire quelque chose pour vous ? Je lis son p’tit nom sur son p’tit badge. J’trouve ça vraiment trop pratique… Si on pouvait tous faire ça tout le temps. – Ma collègue et moi-même sommes inquiètes pour un ami des nôtres. C’fait un moment qu’il donne pas signe de vie, on voudrait s’assurer que tout va bien pour lui, on sait qu’il a l’habitude de faire pas mal de bêtises et généralement c’nous qu’on l’ramasse dans l’caniveau, si vous voyez ce que je veux dire mon bon Ness. Du coup… J’me dis, comme c’est un habitué, que tu pourrais juste voir s’il est bien là, lui demander de v’nir nous faire un coucou, et basta. » Il me regarde avec des yeux tout plissés, le Ness Tor, genre j’lui inspire pas confiance, belle comme je suis. PPppfff… J’me tourne vers Maxoulove, qu’est restée un peu en arrière pour regarde les alentours, et j’lui crie : « N’amour ? Ness Torh, il veut rien me dire, l’est pas gentil, j’fais quoi maintenant ? » J’avoue qu’j’suis vraiment pas la championne pour mener les discussions d’ce genre et j’veux pas faire partir le truc en vrille alors qu’y’a rien qu’a encore commencé. Clairement, on pourra pas de toute façon s’promener comme on veut dans un truc aussi sécurisé, donc là, faut y aller à la cool. Professionnelle. M’enfin, l’a pas intérêt à m’péter la chute de rein longtemps, l’Ness, sinon il aura bientôt à dentier à se faire faire. Je m'étire en soupirant en me tenant n'importe comment au comptoir. J'sais pas... Peut-être qu'en voyant un peu plus que j'suis canon il voudra plus parler, non ? Pas comme ça que ça marche ? Reloud...
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
Ses yeux dérivèrent de gauche à droite, elle ne savait pas trop où se placer dans ce hall immonde, finalement, un air attentif, elle s'arrêta sur un vase décoratif dans un coin pour le regarder de plus près, c'était étrange, les enjolivures, les dessins et autres gravures ressemblaient trait pour trait au sexe masculin des Wookies. Son doigt se posa sur son menton, qui voudrait d'un vase plein de bites de Wookies ? La lapine la sortit soudainement de son intense et violente réflexion, alors comme ça on avait un emmerdeur de réceptionniste sur les bras ? La blondinette grimaça en regardant le Twi'lek, elle s'approcha pour poser ses mains sur la table du réceptionniste, penchée au-dessus de lui, elle se contentait de le scruter, lui, puis la salle qui les entourait, il fallait dire que les caméras menaçantes ne donnaient pas vraiment envie de braquer ce brave homme.

-Donc, on cherche un homme. Il acquiesça vaguement, signe qu'il avait déjà compris. Un homme important qui fout la merde là où il devrait pas la foutre. Nouveau froncement de sourcils. Alors tu vois d'qui on parle ? Haussement d'épaules. Sans déconner tu l'fais exprès ?

-Vous voulez une chambre pour deux ?

-Ok, on a affaire à un abruti. Puis, avec plus de considérations. Nan, on a affaire à un connard qui sait c'qu'il fait. Il semblait complètement impassible. Bon, j'vais y aller plus clairement et s'il faut qu'j'le répète, j'vais crier aux mauvaises oreilles. On a une certaine Veyssel-Bhrizer qui cherche son mari disparu, on est pas là pour lui faire du mal, en fait, on est là pour l'sortir de la merde.

-Je ne vois vraiment pas de quoi vous parler.

-Tu sais quoi ? J'vais demander à l'Échange, ils sauront p't'être, eux. Elle commença à s'écarter. Kass doit sûrement avoir plein d'infos... ou vouloir plein d'infos.

-C'est bon, revenez-là et éviter les gestes inconsidérés. Qu'est-ce que vous voulez ?

-Bon, ils sont où les hommes du Soleil Pourpre, qu'on puisse causer avec un chef ou un sous-chef, un truc du genre, quoi. C'est assez pressant, tu vois ?

Il leva l'index et s'écarta en roulant sur sa chaise pour se pencher vers un tiroir où il en sortit un comlink. S'éloignant d'autant plus, il marmonna quelques mots dedans, gardant un œil sur les deux femmes, éviter qu'elles s'enflamment. Maxence fit une moue nerveuse. Il porta l'appareil à son oreille pour hocher la tête avant de terminer la communication aussi vite qu'elle avait terminé. La mercenaire avait déjà rencontré cette façon de fonctionner quelque part. Finalement, il se remit à sa place, grand sourire aux lèvres.

-Suivez le couloir sur votre droit, la troisième porte à gauche, prenez les escaliers vers le bas, au bout, vous trouverez une porte, on vous accueillera. Il leur désigna une porte. Je vous en prie.

Et bien, s'il y avait deux choses à retenir de tout ça, c'était premièrement que le bluff avait toujours de quoi faire paniquer les plus cons et que, secondement, se sourire n'avait absolument rien de rassurant. Maxence, une main sur le manche d'une arme, l'autre agrippant l'avant bras de la lapine, elle la tira vers ladite porte. Sur le chemin, elle s'assura qu'il y avait bien un turbolift, ce qui faisait de leur lieux de rencontre, un endroit atteignable que par les escaliers. Dans la cage, elles écoulèrent les marches, calmées par la cadence prudente de Maxence, la porte en question se dessina devant elles. La blondinette s'approcha, puis, après avoir essayé de l'ouvrir sans succès, elle frappa trois fois dessus.

Un humain apparu quand la porte coulissa sur le côté. Il était armé et derrière, un paquet de bougres tout aussi bien préparé pour la bagarre. On leur présenta un endroit où poser leurs armes, plutôt nonchalamment. La blondinette échangea un regard à son équipière avant de déposer ses blasters sur une table et suivre le mouvement dans une salle embué de fumée d'on ne sait quoi ayant été fumé plus tôt. Des hommes de toutes races, jouant autour d'une table, au Sabbac, visiblement, se tournèrent vers les deux inconnues. Aux vues des gardes qui les entouraient, ils semblaient plutôt importants.

-C'est vous les gamines de l'accueil ? Demanda de façon rhétorique un Zabrak. Alors comme ça vous cherchez le mari Veyssel-Bhrizer. Pas d'chance, il est pas là.

-Alors pourquoi on nous a fait descendre ?

-Parce qu'il se pourrait bien qu'on sache où il se trouve... mais on a pas forcement envie que des petites fouineuse dans votre genre foutent la merde, alors va falloir nous donner quelques explications. Certains de nos gars ont la gâchette facile, vous savez, des fois, j'ai du mal à les arrêter.

-Du calme. On est là d'la part de sa f... son ex-femme, elle cherche à lui sauver les miches et nous, on est là pour exécuter c'qu'elle demande.

-Ah ouais ? Fit-il en s'enfonçant dans son siège, posant ses cartes par la même occasion. Et qu'est-ce qui vous dit qu'on a pas des intérêts à le garder et que son ex-femme nous emmerderait pas ?

-Écoutez, on peut p't'être vous arranger un tr...

-Tu parles beaucoup toi. Elle en pense quoi la rose ?

La blondinette lança une œillade à la lapine, plus que dubitative. Ce n'était pas comme si elle avait cette tendance prononcée au tact et au maniement des mots... quoi que, elle sut la surprendre.
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy – #E9CBE8
Maxence Darkan – #ff6600
Un zabrak - yellow


Faudrait que je trouve comment qu’elle fait. Moi, quand je parle, les gens veulent jamais m’écouter, c’est reloud… J’suis sans arrêt obligée de m’énerver, mais là, bon.. j’peux pas lui péter la gueule, vu qu’on doit aller voir son patron et avoir l’air d’être gentilles comme fille ! Alors, dans ma tête, j’observe fort, cette fois, sans me concentrer sur son cul. On y reviendra plus tard, à ça. Je fixe sa bouche, puis sa bouche à lui, puis la sienne, puis la sienne. Mmmhhh… Elle essaie vraiment d’être dans l’explication je crois. Ah, ça… C’était une insulte. Je le sais ça, mais en vrai ça marche ? Et là, c’était bien de la menace, ça, non ? Oh oui, clairement. Il panique là. P’tain, c’t’une championne Maxoubouille. Genre, elle fait le regarde la mort, et bam. Moi, quand je fais ça… pfouit, ça ne fait rien du tout ! Alors que le monsieur roule comme un petit fou sur sa chaise, je lui glisse à l’oreille.

« Tu voudras bien être ma prof’, pour ce genre de trucs ? – Ça dépend, comment tu comptes me payer ? – J’espère que que les dataris feront l’affaire… » Je ris mais j’effleure quand même la courbe de ses fesses du bout de mes doigts pour lui faire comprendre qu’on s’est compris. Professionnelle. Je suis obligée de m’interrompre parce que le monsieur revient avec une adresse de la chaise à roulettes tout bonnement incroyable. Ma prof’ a fait la preuve de son génie. On avance dans le couloir qu’on nous a indiqué et alors que je voulais profiter de notre semblant d’intimité pour poursuivre la discussion sur le cours de la datari républicaine, mon sixième sens part directement en vrille. Plutôt que de lui faire du rentre dedans, je pose immédiatement ma main sur mon arme.

Cinq minutes plus tard. La porte s’ouvre. On tombe dans le panier de crabes. Un petit panier. De très gros crabes. Je ne pose sur le plateau que mes armes visibles – suis pas folle hein. Et voilà qu’un gros gusse avec des picots sur la tête commence à faire comprendre qu’il est le patron. D’un coup, alors que j’observe encore gentiment, bam, j’me retrouve comme le lapin dans les phares. J’sais pas pourquoi, espérant un miracle, j’regarde quand même dans mon dos, sait-on jamais… Mais j’suis la seule rose. « Bah j’pense comme elle… Moi, vous savez, j’suis là pour le côté technique, pas pour le côté parlote. C’est ma jolie blonde qui fait ça. R’gardez, j’demande pas à l’autre brutasse à côté de vous c’qu’il en pense, j’ai bien compris qu’c’est vous l’chef. – Tu t’fous d’ma gueule, p’tite conne ? – Bah non… Justement, voyez, c’est pour ça qu’c’est elle qui parle. Moi, j’énerve tout l’monde. Pour ça qu’on finit toujours par… – Te demander de fermer ta gueule ? J’acquiesce avec un sourire crisper et un petit geste du doigt pour souligner sa perspicacité. – Exactement. Voyez… Vous avez vite compris. Elle, elle parle, moi… J’ferme ma gueule. M’enfin… Puisque vous insistez, je vais continuer. On est payé par l’ex-épouse, effectivement, elle veut récupérer son mari et le rendre à son ancienne belle-famille, pour des raisons de gros aristos qu’on connaît pas, et elle en a strictement rien à foutre, mais alors rien à foutre, de vous – sauf votre respect. Elle était déjà au courant des trois-quarts des conneries qu’ils pouvaient faire, s’pour ça qu’on est là. Alors bon… Si elle avait voulu vous emmerder, elle aurait pu le faire depuis longtemps. D’ailleurs, entre-nous, j’trouve que vous avez pas mal de p.tes plutôt jolies… Avec et sans e. Vous auriez des cartes avec les tarifs ? Parce qu’on va certainement prendre quelques jours après tout ça et… – Ta gueule. – Voilà… On y est finalement arrivé… » Je soupire, roule des yeux, et danse talon-pointe sur mes pieds en mode ‘c’pas comme si j’avais pas prévenu…’. Picot-picot fait signe à un de ces gusses de s’approcher, il lui chuchote des trucs à l’oreille, il lui rechuchote à l’oreille, il lui rerechuchotte… Bon en vrai, j’commence à perdre patience. J’vais finir par tableflapped si ils s’décident pas à nous dire si on doit s’mettre sur la gueule ou si on peut travailler tranquille.

« Okay… Mettons que j’vous crois. Qu’est-ce que ça change ? Pourquoi je voudrais vous l’rendre ? C’est peut-être mon invité ? Je le regarde en écarquillant les yeux et en faisant un prout de la bouche. C’est assez expressif en soit mais j’ajoute quand même. – J’en ai aucune putain d’idées ça… C’est pour ça qu’fallait interroger la blonde. Euh… J’tente, au hasard… Vous vous sentez pas encore prêt pour une guerre ouverte avec l’Echange ? Mah, j’y vais au pif, hein, aucune idée… » Pourquoi c’est à la meuf qu’a littéralement zéro compétences en relation sociales qu’on demande de parler aussi… Merde. Mais j’suis mignonne, ça compte ?
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
Quand j'entends les gens parler, j'ai envie que d'une chose, me bourrer la gueule et voir ton joli petit cul sans culotte sur mon lit.

Si tu savais...

Son cerveau ne suivait que vaguement la conversation, imaginez, avoir des voix dans la tête, ça n'aidait pas à la concentration, mais la blondinette eut la soudaine idée de glisser sa main par le creux des reins de Fúm pour pauser sa paume sur sa hanche et se serrer à elle. Dans l'idée, Maxence affirmait par la gestuelle que la lapine était bien la technique et elle, la belle parleuse, mais ce n'était pas vraiment pour ça qu'elle agit ainsi. Une soudaine envie de réconfort, un besoin charnel plus fort que d'habitude au mauvais moment. Elle le savait, Fúm le savait, tout ça ne se terminerait pas par une bise amicale sur la joue et, même si, les deux revenaient plus à cette fameuse « technique » plutôt que la « parlote », aucune n'eut le temps de se voir en action pour terminer bouche bée face au fessier agité de la femme qu'elle désirait. Maxence se montrait simplement sous un beau jour un peu trop sérieux, mais surtout, profondément attristé.

À la dernière remarque de la lapine, le Zabrak laissa échapper un étonné sourire qui couvrait un haussement de sourcil. Il se tourna vers ses quelques compagnons de jeu pour que chacun d'entre eux acquiescent à leur tour. Visiblement, Pink Poppy n'était pas connue pour être la plus finaude du métier, mais au moins, elle visait juste. Un coude rétracté sur le dossier de la chaise un sourire faussement comblé, il ricana en la pointant du doigt durant quelques secondes qui parurent une éternité pour Maxence et sûrement comme la fin du monde pour sa compagne. Un vrai stéréotype de mafieux.

-Ton p'tit pif remuant me plaît bien. On dirait qu'on peut peut-être trouver un arrangement vous et moi. Vous voyez, j'ai quelques problèmes avec cette... Échange. Lâcha-t-il avec mépris. On dirais bien, que sous couvert d'être des enculés connus dans la galaxie entière, ils se permettent de venir me casser les couilles sur mon terrain. Vous imaginez ? Mon terrain ? Maxence hocha la tête. Sa main remonta pour saisir l'arrière du crâne de Fúm et la faire hocher de la tête. Voilà, de la folie. On est bien d'accord vous et moi. Puis sa paume redescendit sur son fessier. Alors voilà ce que je vous propose mes belles, vous êtes des mercenaires c'est ça ? Des gamines préparées au combat ?

-Complètement, la rose est une vraie bête de combat.

-Bon, alors vous allez me dégainer vos blasters, me débarrasser de ce connard de Kass en ignorant toutes ces conneries de Veyssel-Mescouilles et gentiment revenir avec sa tête fraîchement décapitée.

-Littéralement décapitée ? Demanda une nouvelle fois la blondinette avec une pointe de naïveté.

-Nan, nan, on est pas des sauvages, ça va, je laisse ça aux Cartels. Très mauvais choix de mots, mais belle tenue de la part de Maxence qui resta impassible. Ramenez-moi... je sais pas... des images de son corps refroidi ou des bijoux qu'il portait, j'en ai rien à foutre, trouvez une idée pour me prouver que cet enculé est mort, mais ne donnez aucune marque qui pourrait nous impliquer dedans.

-« Enculé », j'trouve ça limite comme insulte, si j'peux m'permettre.

-Ta gueule. Ce que je veux savoir, c'est si vous en suivez ou pas ?

-Ouaip. Admit-elle sans l'avis de sa comparse. Avant qu'tu demandes, voilà d'quoi m'contacter.

Elle lui tendit son bracelet avec de quoi lui envoyer le nécessaire sur la cible. Une double mission, elle y était habituée, sans avoir le choix. Il inscrit toutes les coordonnées avant de leur faire un geste las de la main.

-Tirez-vous. Dans tous les cas, vous aurez pas votre mari en fuite tant que Kass est en vie. Allez, hop, hors de ma vue. Je le veux mort, un point c'est tout. Vous avez soixante-douze heures.

La mercenaire accompagna le fessier de son équipière vers la sortie, récupérant les armes au passage, Fúm avait beau se décrédibiliser, sans son franc parlé direct, des fois, limite sur le fil de la sympathie, elles ne seraient pas arrivées à cet accord inattendu avec la mafia locale. Maxence ne pouvait simplement pas décoller sa main baladeuse et tendancieuse de cette partie si intime du corps. En fait, ce n'était que de retour dans le speeder qu'enfin, elle la laissa respirer pour tenir le volant. Ça c'était bien passé et le timing était parfait. Gardez votre suspension consentie de l'incrédulité, ce n'est que le début d'une grande aventure. Le véhicule s'éloigna rapidement du grand bâtiment. Qui était ce Zabrak ? Le grand chef du soleil Pourpre ? Aucune putain d'idée, mais il était bien là pour dire ce qu'il y avait à dire et elles n'avaient pas d'autre choix que de le croire.

-Hé. Fit-elle soudainement par dessus la musique de la radio qu'elle baissa sur l'instant. J'aime bien quand tu parles, moi. En fait, j'pense que tu pourrais m'raconter d'la merde pendant des heures que j'l'avalerai sans m'plaindre. Sarcasme ? Sincérité ? Aucune idée. Pendant longtemps, parler, c'était pas mon truc. En faite, pendant près d'cinq ans, parler c'était pas mon truc. C'est mon prof, mon pote, qui m'a appris... indirectement... en fait... j'sais pas trop c'que j'serais sans lui. Lui en premier, j'ai rencontré plein d'gueules depuis, dont un sacré connard arrogant, mais un putain d'menteur qui m'a appris les bases de la parlote. Genre, mentir, bluffer, faire se chier dessus les gens. J'suis pas une pro, mais suffit d'savoir dégainer quand tu peux ou appuyer là où ça fait mal. Typiquement, si le Soleil Pourpre est en conflit avec l'Échange, bah t'as pas besoin d'la jouer fine, retourne vaguement ta veste et leur froc se remplit d'merde en un rien d'temps. Ça marche pour toutes les organisations qui dérivent sur le sol de la légalité.

Elle marqua une pause, un rictus étrange décorant ses lèvres pour laisser transparaître une certaine coquetterie. Rapidement, l'idée sur la suite des événements lui vint à l'esprit. Il l'avait dit, elle avait grandi, maintenant, il fallait l'accepter, elle pouvait apprécier des gens.

-J'te propose un truc : On rentre à l'hôtel, on fait vite fait l'point en commandant à bouffer, on discute un peu de tout et d'rien, toi et moi, en tête à tête, et... une fois qu'on aura suffisamment appris l'une de l'autre, on s'envoie en l'air comme personne s'est jamais envoyé en l'air. Aller belle gosse, me donne pas d'faux espoirs, dis-moi qu'ça t'tente.
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy – #E9CBE8
Maxence Darkan – #ff6600
Un zabrak alias picots-picots - yellow


Y a des choses qui s’passent là. Alors que j’ai braqué mes antennes sur picots-picots pour chercher à être bien sûre qu’il chercherait pas à nous empapaouter, c’est de ma gauche que vient l’explosion émotionnelle, alors que pour une fois, j’ai rien fait. Sa petite main se glisse sur ma hanche, et voilà qu’elle est toute collée à moi. J’avoue, j’ai un coup d’chaud et certainement que mon nez frétille comme un gardon qui viendrait d’sauter sur le marbre, mais j’comprends pas trop. Professionnelle, on avait dit. Nan, c’bizarre. Elle est sexy mais elle a un pète au casque. J’ai l’impression que l’alternateur est reparti en vrille. Enfin. Faut espérer que ma balle a fait mouche, parce que j’ai l’sentiment qu’tout peut partir en vrille. Suspens… suspens… suspens… PUTAIN MAIS ACCOUCHE CONNARD DE CARICATURE DE VIEUX BOSS DE LA MAFIA DE MES DEUX OVAIRES ! Sourire, sourire. Faut sourire et pas tout cramer, focalise-toi sur sa main, sa chaleur.

« Ton p’tit pif remuant me plaît bien. PUTAIN ENFIN ! … blablabloblibloublu, niah, niah, niah… » J’ai cru que ça viendrait jamais. Maxchoupichou reprend les rênes de la discussion, joue avec moi comme avec une marionnette, et à la fois, j’suis pas bien sûre que finalement j’suis pas la mieux à l’heure actuelle pour conduire notre quadrige qui vient d’s’emballer. Parce que bon, y a dix minutes, on était okaydac pour essayer de faire ça en finesse, et là, elle accepte de, pas littéralement, décapiter l’antenne locale de l’Echange. Et en plus elle relève les injures homophobes. J’trouve ça sexy, et en même temps… Bon. On est arrivé à un accord. Je souris, je fais un geste de la main en remuant des doigts à l’adresse de tout le monde parce que je suis polie, et on se sauve, non sans récupérer nos bébés avant de sortir.

Maxlamenace ne lâche mes fesses que le temps de récupérer son arme. Elle a peur que je fasse une bêtise ? J’ai du mal à saisir. J’ai du mal à la saisir, tout court. J’ai l’impression d’être collé à un cyclone-là. Elle n’a pas du tout la zenitude de toute la journée, presque comme si on était remonté en arrière de quelques heures, au moment de notre rencontre. Une bipolaire ? Peut-être… Au moins le chefaillon pourpré, je l’ai senti honnête. On a juste à se farcir, seules, les gars d’en face. Rien que ça. Aucune idée des effectifs, aucune idée de leurs moyens. Peu de chance de succès, une chance de mort certaine… Mais qu’est-ce qu’on attend finalement ?! On grimpe en voiture, sa main s’en va de ma croupe, elle fait gueuler la radio un temps et une fois insérées dans le trafic tranquillou, elle baisse le son et commente enfin : « J’aime bien quand tu parles, moi. En fait, j’pense que tu pourrais m’raconter d’la merde pendant des heures que j’l’avalerai sans m’plaindre. Euh… C’est gentil ? Elle me drague ? Oui, bon, c’est difficile de savoir, d’un coup elle me fait la leçon ; mais intéressante la leçon. Je suis tout ouïe, et avec mes pavillons, autant vous dire que ça fait beaucoup d’ouïe. Si j’avais un petit carnet, j’aurais tout noté. Tiens, ce serait pas con ça ? Un genre d’appareil pour enregistrer les gens… Si j’avais un petit carnet, j’aurais noté ça aussi. Et puis on passe d’un coup de la leçon à… Une proposition coquine comme tout ! C’est le danger qui l’émoustille ?

Mmmmhh… Nope, nope. Je la sens pas claire. Dans sa tête. J’ai déjà senti des gens comme ça, j’ai déjà joué avec des gens dans cet état et… Nan. J’ai pas l’impression que c’est cool. ‘Fin, si elle, elle a conscience de ce qu’elle fait, mais là ? Elle semble plus paumée que moi le matin au petit déj’ quand je dois choisir entre deux gelées que j’adore – parce que j’aime pas la confiture, ça laisse plein de grains dégueux entre les dents. Bon… Comment j’vais m’sortir de c’putain d’piège à loup ? Temporiser… C’est bien la première fois qu’j’vais chercher à gagner du temps. La faire parler ? Bordel, j’fais dans l’social maintenant ? Mais en même temps elle est cool. Elle est rigolote. On se connaît pas de longtemps – en vrai, deux éternités et demi en temps Lepi – mais le feeling passe et tout… Ouais, pour une fois j’en ai peut-être suffisamment à foutre pour pas me contenter d’tirer d’ssus tout ce qu’j’peux tirer et me barrer en la laissant se noyer dans ses larmes. Gagner du temps, et puis… En vrai, ça me tente. Pas comme ça, ça me tente. Donc j’suis honnête. Plus du tout professionnelle, mais je reste honnête, ça d’vrait passer. Et j’ai p’tain la dalle. Ma main court le long de sa cuisse, grimpe sur son épaule et retourne lui papouiller les cheveux et la nuque.

« Si c’est c’que tu veux, comment j’pourrais refuser ça à ma princesse ? Je lui souris et la douce tout plein. Y a moyen qu’pendant l’repas, j’trouve le moyen de… j’sais pas. Mais si clairement j’veux jouer avec elle, c’est avec elle que j’veux jouer, et pas ses névroses. Moi, ça m’dérange pas d’être l’amoureuse d’une nuit, de donner l’affection, la tendresse, comme un petit pansement sur le bout du nez, et pfouit, le lendemain on s’revoit plus jamais. On donne c’qu’on a à s’donner. Et parfois, j’suis aussi juste une lapine avec ses besoins, et rien à péter de ce qu’il se passe en face. Faut l’dire aussi. M’enfin… Là, j’ai l’sentiment qu’la courtoisie s’impose. Surtout qu’j’ai l’impression qu’on pourrait durer dans l’métier ensemble. Papouilles, papouilles, papouilles, circulations de ouf – normal, c’est la pause de midi, les gens r’tournent chez eux manger, comme nous – du coup encore des papouilles, klaxons et insultes sur un connard qui refuse la priorité, papouilles. Parking, frein-à-main, hôtel, sourire au monsieur qu’a remplacé la madame de ce matin, chambre, liste des restaurants à proximité… – N’amour, tu es plutôt healthy ou tu veux du bon gras pour dire de pas finir en fringale au milieu de la bagarre ? » C’est important d’apprendre à s’connaître, non ?
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
Princesse ? C'est la plus belle fête de qui choisissait le moins bien ces mots décidément. Il lui fallait un peu de temps pour reprendre vaguement ses esprits sans se détacher d'un moment au lit avec elle. Ce comportement nymphomane destructeur, elle le connaissait un peu trop, mais n'arrivait pas à s'en défaire, plus fort qu'elle, plus fort que la peine, plus fort que tout : on baise et on oublie. Alors oui, ce n'était pas la meilleure manière de respecter son ou sa partenaire de « jeu », ce n'était pas non plus avec ça qu'elle se sentirait durablement mieux et ce n'était sûrement pas avec ça qu'elle ferait avancer ses plans futur pour les quelques idiots qui ont osé la défier sur un terrain qu'ils méprisaient, que voulez-vous ? Maxence restant Maxence, un jour peut-être, elle retrouverait son sourire hautain habituel.

Arrivées dans la chambre, sa réponse lui tournait dans la tête. Elle s'attendait plus à un « Ouais, pourquoi pas », et sûrement pas à un « Comment je pourrais refuser ça à ma princesse ». Haussement d'épaules, soupir fatigué lié à l'idée de devoir accepter un contrat avec des mafieux locaux, tout ça pour retrouver un connard de bourge. Posant ses armes sur la table basse, elle s'allongea, les mains derrière la nuque, sur le canapé et regarder avec une attention pensive le plafond. Nouveau soupir, étirement, gémissement, vilain coup de barre qu'elle mit sur le compte de son ventre vide. Ce à quoi la lapine était déjà en train de remédier.

-J'dirais... gras. J'ai vraiment la dalle. 'fin après, faut trouver un truc qui nous arrange toutes les deux. T'es plutôt quoi, toi ?

-On a mille connards à dessouder et j'ai une princesse à satisfaire. Je vais pas me contenter d'une salade.

-Ok. Gloussa-t-elle avec son équipière. « Princesse »... J'te laisse prendre la commande, choisi pour moi, du moment qu'c'est gras et qu'ça s'bouffe tout seul, ça m'va.

Son attention se tourna vers son bracelet. C'est vrai qu'elle ne l'avait pas vérifié depuis le garage. Ce qui la redirigea sur les messages de deux destinataires, le premier étant le garagiste, le deuxième étant Fély. Garry s'était réfugié dans un motel à dix kilomètres de la ville, précisant qu'il prenait des cours pour savoir comment tenir son blaster, pour l'instant, il ne semblait pas avoir de problème. Fély, lui, avait trouvé quelques gars pouvant la dépanner sur Alderaan. Les deux informations réunies, le calcul était vite fait et comme elle le disait si bien : Maxence n'a qu'une parole.

Il fallait dire qu'il y avait tout de même quelque chose d'étrange avec cette histoire. En attendant des précisions de notre cher Zabrak, la blondinette faisait tourner ce qu'elle avait dans la tête. Supposément, si le Soleil Pourpre ne souhaitait pas s'engager dans une guerre directe avec l'Échange, c'était qu'ils en avaient peur quelque part. Pas étonnant, rien que le nom avait de quoi faire frémir les plus durs. Elle se demandait juste, jusqu'où pouvait aller cette confrontation directe avec cette fraîche implantation mafieuse au milieu d'une ville d'Alderaan. Finalement, son cœur vacilla rapidement sur la manière d'aborder la suite, il y avait un paquet de pour ou contre à peser et pas mal de variables à prendre en compte, mais ce qui restait sûr, c'était que dans tous les cas, ce fameux pour avait tendance à s'équilibrer avec le contre.

-J'pense à un truc. Fit-elle, laissant retomber son poignet contre son front. On peut agir de deux façons. La première, on fait c'que l'Zabrak nous dit d'faire, on fonce tête baissée chez les amis d'l'Échange pour trouver Kass, le refroidir et revenir avec une jolie image de son cadavre en espérant ne pas s'être fait entuber. Le bon côté des choses : on risque pas d'attirer des emmerdes à notre chère Dame et on l'récupère à la cool et en un seul morceau. Par contre, l'Échange à pas intérêt d'savoir qui on est, sinon c'est la merde assurée. Le deuxième moyen, c'est d'retourner à l'hôtel du Soleil Pourpre, armées et préparées, on bute ceux qui s'dressent sur notre chemin et on récupère de force le mari tant recherché. Le bon côté des choses, c'est qu'on peut rendre la femme qu'il aurait pas dû baiser à l'Échange en leur faisant remarquer qu'on en a mis une belle aux autres pour qu'ils laissent tout le monde tranquille, le mauvais, c'est le Soleil sur la gueule des Veyssel-Bhrizer et le fait d'pas être sûr de l'récupérer en un seul morceau.

Petit moment de réflexion personnelle.

-J'dirais qu'si on s'attaque au Soleil, on a quand même plus d'infos que l'Échange... et moins d'risques perso... mais ça reste du quitte ou double. Elle bailla longuement. À moins qu'j'ai loupé un truc dans mes calculs... en fait, tout dépend des infos qu'on va nous filer. 'fin bref, t'en penses quoi ?

De base, elles étaient tout de même là pour faire un premier point sur cette matinée mouvementée. Maxence, de son côté, attendait toujours un message de la part de leur contractuel surprise pour savoir vers où tourner la tête.
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy – #E9CBE8
Maxence Darkan – #ff6600


Je parcours sur le pad de l’hôtel les différents restaurants qui livrent dans le coin. Je connais rien à la bouffe locale. Je fais défiler les images, m’attardent sur certaines… Quand j’ai faim, j’aurais envie de tout commander et de tout engloutir. J’suis une gourmande. Une sacrée gourmande quand je veux. Pour quoi pas, non, mouais, c’est quoi ce truc, y pas assez à bouffer là-dedans, tu te fous d’ma gueule t’as vu le prix pour c’que c’est et…

« Tiens… J’connais pas c’que c’est mais ça a l’air pas mal, c’t’un truc local apparemment. Une pi-zza. articulè-je avec précision. J’arrive pas à me décider… P’tain. Bon. J’vais en prendre trois, GGGIIIGGAAAANNTTEESSQQUUEE. Y en a une c’est la cannibale ! Y a tellement de viande dessus que je sais plus te dire tout ce qu’il y a… L’autre y a une tonne de fromage… Et parce que je suis curieuse de voir la gueule que ça a, j’veux tenter la zeltroniane : c’est chelou, ils mettent des fruits et du fromage et du jambon dessus ! T’es chaude ? » Je fais léviter jusqu’à elle le pad pour qu’elle puisse appuyer sur le gros bouton « commander » si ça la tente. J’ai les crocs qui ont poussé de vingt centimètres rien qu’à l’idée de manger, et j’dois avoir un drôle d’air de dalleuse à ce moment exact. Se nourrir d’abord, se prendre la tête ensuite. Pi-zza ? C'est vraiment un nom d'merde, mais ça a l'air carrément trop bon... et maintenant qu'tu les as décrite, j'ai l'impression qu'j'pourrais pas tenir jusqu'à leur arrivée. Trop raison… P’tain, j’vais crever d’faim avant qu’ça arrive ! » Pendant trente secondes, des images de pizza envahissent mon esprit… Ce sont les trente secondes les plus douloureuses de ma vie.

En rentrant dans la chambre, j’me suis débarrassée sur la table basse de mon artillerie. Deux blasters tout poucraves, deux couteaux d’chasse. Face à tout l’Echange du coin ? Bon, y a aussi mon côté bombasse et mes kicks dans la gueule mais quand même. L’entreprise semble complètement insensée ; même pour moi. Faut qu’on débrieffe, elle a raison. « J’me vois mal la faire à l’envers aux Pourpres. L’autre trou duc était agressif, mais j’ai pas l’sentiment qu’il tente de nous la faire à l’envers. Il était honnête sur ce point, j’pense qu’il remplirait sa part du contrat si on parvient à baisait l’gang d’en face. Par contre, si on tente de s’retourner… J’vois mal comment ils auront pas mille fois l’occasion d’nous plomber l’autre blaireau d’aristo’… Pendant que je cause, j’vais chercher des verres. Je regarde du côte des prix du mini bar et je tousse. L’eau, c’est bien. J’en sers deux. Quand on s’prépare pour autant de sport et autant de gras, faut d’hydrater. Professionnelle. En vrai de vrai… J’vais pas te mentir, c’est sûrement le truc le plus dangereux qu’j’ai jamais entrepris. J’ai pas peur pour moi, c’pour la famille. J’veux pas d’représailles. Alors faut qu’tu m’jures qu’on f’ra tout pour que personne se puisse se souvenir de nous. Adieux veaux, vaches, cochons… On crève tout. Ou on le tente en mode ninja… T’as des qualifications dans l’domaine toi ? Genre, paf, tu disparais dans un nuage de fumée, paf, t’apparais dans son dos, et scouic ! Sa jugulaire qui fontaine et refait la couleur des murs.

Après… Tu connais pas des hackers des trucs du genre ? J’connais que des boulets à peine bons quand tu as une crampe à tirer, autant te dire que j’connais pas grand-monde qui pourrait nous aider à gratter des infos ? Plus on saura, plus on pourra se décider… »
J’ai les oreilles qui retombent. J’aime pas ces moments d’attente. J’aime pas la savoir tout retournée à l’intérieur, ça me met pas en confiance. C’est là, elle cherche qu’un truc, c’est s’faire déglinguer : que ce soit par moi ou pas un fusil verpine. J’sais pas, j’me sens bourdon. « Maxoudamour… J’crois j’ai besoin d’un câlin d’une femme forte… T’as ça en réserve ? » Quand on vit à mille à l’heure, tout est plus violent. La joie, la déprime, le plaisir, la peur. Tout va et vient, vous retourne la gueule, vous pète la colonne, vous reprend, vous rejette. D’un côté, vous êtes jamais dans l’cafard longtemps, normalement, mais de l’autre, ça rend les rapports sociaux difficiles à gérer. Y a trente secondes, j’voulais être la nana qu’abuserait pas d’elle, maintenant, j’en ai plus rien à foutre, j’veux juste un câlin, et tant pis si elle est r’tournée en dedans.
Maxence Darkan
Maxence Darkan
Messages : 2364
Eclats Kyber : 0
-Ouuaiiiis... par rapport à ça. Ses yeux se plissèrent. J'suis pas vraiment connue pour mon silence et ma discrétion... genre, j'sais faire péter des gens et j'tue des trucs quoi. Ou l'inverse. J'crois qu'ça vient d'ma génétique, j'suis vraiment incapable de faire ce genre de trucs. Par contre l'idée des hackers, c'est pas con. Trois mecs un peu tarés sur Coruscant, j'vais voir c'que j'peux gratter d'leur part, mais j'sais pas s'ils seront d'accord... même pour de vrais pros, s'attaquer à l'Échange, c'est toujours un gros risque. Elle se redressa pour poser ses coudes sur ses genoux. Et ouais, personne se souviendra d'nous, j'te l'jure.

La blondinette retira sa veste pour la poser sur le dossier. Elle eut le temps d'attraper une cigarette et la poser au coin de ses lèvres quand Fúm lui demanda quelque chose de bien cocasse. Maxence s'était déjà levée, prête à partir ouvrir la fenêtre et s'encrasser les poumons avant de manger. De biais, un briquet à la main, elle s'immobilisa pour considérer son équipière. Il se passait quelque chose dans la tête de la blondinette, elle se revoyait dans ses bras. Son pouce et son index saisirent la clope pour la faire disparaître derrière son oreille, cachée par ses cheveux.

-Ouais, j'dois avoir ça quelque part.

Fit-elle en s'approchant pour enrouler ses bras autour de Fúm, remontant le long de son dos, sa main passa dans ses cheveux. Le visage de Maxence s'enfonça dans l'épaule de sa partenaire, son nez proche de sa nuque, elle pouvait sentir la respiration de l'humaine caresser sa peau. Elle s'imprégna un instant de son odeur, ferma les yeux et profita de ces secondes dans ses bras. Ce n'était pas vraiment un câlin de femme forte, en fait, elle les avait perdus depuis un bout de temps. C'était simplement un câlin salvateur face au stresse, ou la nervosité. Sa tête se mit à tourner, le sol disparut, elle ne voulait plus ouvrir les yeux, juste rester là, un petit mouvement de balancier de gauche à droite, le son de leur respiration l'une contre l'autre. Maxence s'écarta, un petit rictus discret, air malicieux.

-C'tait cool.

Lança-t-elle sobrement avant de reprendre sa cigarette et retourner vers la fenêtre. Elle l'ouvrit, puis l'alluma, jetant un œil silencieux aux rues bien plus agitées du midi. Ses avants bras sur le rebord, elle avait la tête penchée au-dessus du vide. Elle ne voulait pas se l'avouer, mais cette étreinte eu sûrement plus d'effets bénéfiques pour la blondinette en deuil que pour la lapine sous coc. Maxence avait apprécié sans s'aventurer à en demander un autre. Patienter avec une cigarette avait un côté plutôt pratique, elle se concentrait sur la braise rouge, le temps entre les bouffées et jusqu'où elle pouvait aller sans fumer le filtre. Quand elle jeta son mégot, la tronche d'un livreur en bas du bâtiment lui fit arquer un sourcil.

-La bouffe est là, on dirait.

Toc toc ? Qui est là ? Votre livreur de pi-zza. Super, elle récupéra son dû, paya la commande et posa le tout sur la table, ouvrant les boites plastifiées multicolores promouvant le restaurant d'un Bith souriant avec les yeux brillants face à sa propre nourriture pour découvrir leur trois pizzas, viande, fromage, tabou. La mercenaire avait vraiment très faim, après avoir fait de la place à Fúm, juste à côté, elle commença par la cannibale pour en prendre un énorme croc. Puis, alors qu'elle était à mi-chemin de sa part, son bracelet lâcha un petit bruit distinctif d'un nouveau message. Elle le retira, le posa sur la table pour en lire le contenu, tout en s'empiffrant. Haussement de sourcils, froncement, grimace, puis retour à la normale, elle se tourna vers la lapine.

-C'tait l'Zabrak, il nous a filé des infos. Alors, l'Échange commence à grappiller p'tit à p'tit le sud de la ville, genre, ils ont foutu quelques branlés à des hommes du Soleil sans jamais vraiment s'faire choppé et vu qu'c'est des chochottes, ils osent pas s'lancer dans les représailles pour l'instant. Du coup, notre cher Kass se trouve dans un vieux bar à... ouais, encore un peu d'speeder quoi. Un bar avec un style vintage à la con, il nous a envoyé des photos et un plan. Plutôt professionnel ce mafieux. Un truc en deux étages avec le salon principal et une dépendance surélevée... un truc plutôt classe avec des vitres teintées pour regarder les autres clients en les méprisants parce que t'es plus riches qu'eux.

Les photos décrivaient un bar plutôt chic pour les gens qui avaient les moyens de se faire plaisir de temps en temps, accoudé avec leur smoking après une dure journée de boulon, ou simplement se la péter en la jouant gangster de merde. Le plan affichait plusieurs endroits où il était possible de s'infiltrer avec le mauvais côté de donner des opportunités pour fuir.

-Il a précisé qu'il en avait rien à foutre du bar, qu'on pouvait l'foutre en l'air si ça nous chantait... ça peut s'faire. T'es plutôt dans la technique. Elle lui rapprocha la carte. Y'aura sûrement des hommes un peu partout et des clients, Kass, lui, il sera dans le salon en hauteur, s'qui fait qu'on va devoir trouver un moyen rapide de l'atteindre... pas forcement simple, mais rapide. Un idée ?
Fúm Ellar
Fúm Ellar
Messages : 307
Eclats Kyber : 0
Fúm Ellar alias Pink Poppy – #E9CBE8
Maxence Darkan – #ff6600


Hé beh… On peut dire qu’au moins on a des compétences qui se… Euh… Cumulent ? Si elle est pas discrète, j’suis pas mieux classée qu’elle dans l’domaine. Si un porte gêne, je la fais sauter, à grand coup d’lattes si il faut. Jamais eu l’idée d’apprendre à bidouiller des fils. Ça me gonflerait bien trop vite, de toute façon, et je finirais soit par arracher tout le câblage en l’insultant, soit par faire sauter la porte à grands coups de lattes en l’insultant… Autant directement commencer par les coups d’pieds. Au moins, par contre, elle a un peu de réseau. J’avoue que ça, j’en suis jalouse. J’suis nobody. NOBODY. Quand bien même j’ai fait la couverture d’un magazine… C’est ouf ça ! Enfin. Au moins j’ai pu réparer l’hyperdrive du Cassius ce mois-là. Et les photos sont pas dégueux.

Alors que je tire un signal de détresse au milieu du salon, elle n’est pas l’genre de c.nnasse à me refuser son secours. Comme une majorette, elle envoie sa clope voler par-delà son oreille. Alors qu’elle se love contre moi, je glisse les bras autour d’elle, et la serre, allant chercher dans ses cheveux d’or des aubes heureuses, et une odeur ancienne de cendrier… Soit, sa chaleur compense et la sincérité de l’offrande compense aisément le coté cendré du fumet. Le temps se suspend alors que je l’emporte presque avec moi. Elle est suffisamment grande pour avoir à se rapetisser contre moi. Mes oreilles viennent les faire des petites douces dans la nuque. L’une contre l’autre, comme ça, j’doute pas qu’on aurait droit à une sacrée levée de drapeaux si on avait eu un public. Le farfadet s’en va, me sourit, je lui souris, on se sourit.

« C’tait cool. – Ouais, faudra remettre ça à l’occasion. » Et là voilà qui file cloper. Elle n’a pas atteint le balcon que je suis déjà en train d’égrainer les secondes qui nous séparent de la bouffe. Manger… manger… manger… AAHHH… C’est difficile de penser à autre chose quand on a déjà pas l’habitude de penser et qu’on a faim. Pour essayer de passer le temps qui semble se dilater à l’infini, je retourne dans tous les sens un de mes blasters et je l’astique, en vérifie les cartouches. Une fois, deux fois. « La bouffe est là, on dirait. – Ohhh, p’tain, il était temps, j’allais essayer de bouffer mes cellules énergétiques pour voir quel goût ça avait… » Face à notre butin, mes yeux s’emplissent d’étoiles. Croc, croc, croc, miam, miam, crunch crunch… « J’ado’e les pijjas ! » soulignè-je, le museau plein de tomates, de fromages, de viande et, incongruité s’il en est, d’un peu de fruit. Je l’écoute en comblant le vide terrible que j’avais dans le corps jusque-là.

V’là qu’on m’demande mon expertise. La bouche pleine. Les joues gonflées de trop de trucs pour que je sois tout à fait sûre de tout ce qui s’y trouve en même temps. Je lui souris comme je peux, du genre « teuplaît, laisse-moi trente secondes ». Je m’efforce de tout avalé, je bois une rasade d’eau pour arroser tout ça, et avec un soupire d’extase, je reprends le fil de la conversation : « Mah… Il va genre resté dans la même pièce de ce même bar tout l’temps ? C’est pas dans les jeux à la con qu’on voit ce genre de pattern ? J’veux dire… Faudrait déjà qu’on ait des horaires, des trucs du genre. Le truc, de toute façon, ç’va être une forteresse. Il connaîtra les entrées, les sorties, son rideau de défense. J’ai bossé pas mal dans la sécurité, le seul moyen de pas finir en tas de p’tits trous, c’est d’le prendre durant les failles, pas quand toutes les défenses sont en place. A tout hasard… Tu as déjà fait cramer des trucs ? » à cet instant, je ne doute pas que mon œil brille au moins autant que lorsque j’ai découvert les joies de la pizza ou des bisous comme monnaie d’échange avec une collègue .
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn