Maxence Darkan
Maxence Darkan
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Un violent réveil en sursaut, le souffle court, les yeux écarquillés, elle avait cet air de panique qui lui prenait le cœur. Fély sursauta, bondissant du fauteuil dans lequel il s'était assoupi en attendant que la blondinette se réveille, il alluma la lumière pour se précipiter à son chevet, il posa une première patte dans son dos, la seconde sur son torse, à la base du cou, essayant de trouver le regard de Maxence. Leurs yeux se croisèrent et la femme devînt soudainement très confuse.

-Fély ? Elle considéra la chambre dans laquelle ils étaient. J'ai fait un black-out, c'est ça ? Il hocha la tête. On est où ? J'ai fait des conneries ? Me dis pas qu'j'me suis mariée quand j'étais défoncée.

-Nan, t'es toujours pas mariée. On est sur Coruscant, dans un motel. Elle se redressa, le Gozzo ne put s'empêcher de l'accompagner dans le mouvement. Il est six heure du matin, t'as dormi presque dix-huit heures.

-Des nouvelles de Bigord ?

-Pas depuis dix jours, comme toi, quoi. Sauf qu'hier Éos m'a envoyé un message pour me dire que tu t'étais évanouie dans une ruelle, dans ton vomi, qui plus est. Je t'ai rincé, mais tu ferais mieux de prendre une douche.

-Erreur de parcours. Il lui présenta la salle de bain. Je serais pas longue.

That's what she said. Elle s'enferma dans la pièce. Son corps semblait en plutôt bon état, elle ne se souvenait de rien, mais au moins, elle n'avait ni bleus, ni entailles, ni même blessure par balles. Donc, pas de connerie, une bonne chose. Elle ne prit que le temps minimum pour se rafraîchir. Elle sortit en sous-vêtements, sur le lit, des vêtements propres, ses affaires et un paquet de clopes neuf. Fély avait tout préparé et il l'attendait, cigarette en bouche.

-Je pourrais pas toujours être là pour te ramasser à la petite cuillère Max. Ses yeux humides, il marqua une pause. Toi et Bigord... Je peux juste… plus. Vous pouvez pas continuer comme ça. Je suis constamment en train de faire des voyages entre Nar Kaaga, Lannik, et Coruscant, j'essaye de raccrocher les bouts et des fois… vous revenez de nulle part et je suis obligé de m'occuper de vous comme des gamins… j'ai même pas eu le temps d'encaisser. La question que j'arrête pas de me poser, c'est : Qu'est ce qu'on devient ? Elle lui jeta un regard en coin, passablement habillée. Et l'Estafette ?

-L'Estafette est dissoute.

-Dissoute ? S'offusqua-t-il en se levant. Alors c'est tout ? T'abandonnes ? C'est vraiment ce qu'ils auraient voulu ? Elle venait de terminer de s'habiller. Pine Point et on oublie ?

-J'ai… sûrement pas dit qu'j'abandonnais. Ils sont morts. Y a plus de « vouloir ». L'Estafette. Est. Dissoute. Puis elle enfila ses armes avant de se diriger vers la sortie.

-Hé ! Tu peux pas juste tout foutre en l'air et t'tirer comme ça, Max ! J'te parle !

-J'ai une mission. On en reparlera plus tard.

Elle ferma la porte derrière elle, direction le niveau 3125. Elle décapsula le bouchon de la boite dans laquelle se trouvait quelques pilules, des pilules qui lui permettaient principalement d'oublier le sommeil. La mercenaire ne jeta même pas un œil derrière elle. L'Estafette. Quelle idée de merde. Elle voulait juste oublier, se changer les idées, encore. Cette fois, elle ne le faisait pas par l'alcool, ou on ne sait quelle genre de truc psychotrope, mais bien par une mission, elle était sur le coup avec Joseph, l'une des dernières personnes en qui elle avait vraiment confiance, du moins, pour le boulot, elle allait pas non plus commencer à faire des séances d'introspection psycho-thérapeutique, mais il était fiable. Aujourd'hui elle changerait de visage... elle le prétendrait. Les autorités Coruscantis avaient quelques soucis avec une clinique illégale. Maxence avait déjà un peu fait ses preuves sur la planète... elle avait réglé une histoire d'enlèvement, un truc un peu stupide de la part d'un gang Arkanien. Rien de mieux pour régler ce genre d'affaire qu'une mercenaire traînant dans l'illégalité et les magouilles pour s'infiltrer afin de détourner les procédures habituelles de la police.

Le rendez-vous fixé avec Jospeh était prévu au coin d'un bar qu'on présenterait plus comme une maison close, vu les hommes et femmes de joie qui traînaient dedans et à l'extérieur. Elle avait largement eu le temps d’enchaîner les clopes, allant même jusqu'à boire un coup dans le bar fraîchement ouvert, ressortie pile à l'heure pour la rencontre, comme si de rien était, au loin, la silhouette de Joseph se profilait parmi les passants. Elle balança les mèches rebelles de ses cheveux mal coiffés en arrière, découvrant ses yeux fatigués et son teint pâle, elle lui lança un petit sourire en coin.

-Quoi d'neuf l'encasqué ?

Elle n'avait pas donné de nouvelles depuis Kar Delba, à lui, comme à tous les autres sauf aux ruines fumantes de l'Estafette. Il y était, lui aussi, techniquement, dans le camp ennemi... elle avait perdu la notion des « camps » ce jour là et le savoir présent lui donnait envie de lui en mettre une. Au final, elle espérait qu'il ne revienne pas sur ce jour maudit, qu'il fasse comme il a toujours fait, être professionnel et rester concentré sur les excités du scalpel à qui ils rendraient vite une petite visite pour un soit-disant changement de visage. Se faire passer pour une criminelle. Ironique.

-Prêt à t'refaire une petite beauté ? Faudrait p't'être penser à une nouvelle implantation des cheveux. Ses sarcasmes manquaient du panache habituel qu'elle leur donnait, mais ça le faisait. J'te préviens, j'ai pas d'grenades, 'pas vraiment l'droit d'tout faire sauter cette fois.
Joseph Vankrayn
Joseph Vankrayn
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Coruscant...Il fallait dire que si on voulait s'éviter de possible représailles impériale après avoir participé du mauvais coté d'une guerre civil il n'y avait pas mieux endroit pour attendre que tout ça se tasse. Et si en plus on pouvait faire un petit boulot pas bien compliqué pour payer le loyer et faire plaisir à l'habitant...

Pourquoi refuser ?

C'était pas que, mais la dernière fois qu'il était venu sur le joyaux républicain c'était pour un autre boulot qui avait du l'amener dans les profondeurs de cette ruche de plastacier aérien... D'ailleurs, il avait pu voir une prime sur la tête de l'amoureux de la sénatrice. Peut-être qu'il irait mettre à nouveau son grain dans l'engrenage, après tout ce qu'il avait fait l'arrêter serait presque une faveur qu'il lui ferrait.

Surtout quand il avait entendu des bruits comme quoi la police n'était pas le seul à le chercher.
Sur que quand on démembrait un criminel qui fait partie d'un gang sur leur propre territoire on ne pouvait que s'attendre à des représailles. Encore que... 

Secouant la tête pour sortir tout cela de son esprit, il examina sur sa brassière toutes les informations qu'on avait bien voulu lui passer quand il était allé dans un poste des FSC. Heureusement pour lui, il n'était pas recherché dans le système républicain malgré tout ce qu'il avait pu faire à l'intérieure de celui-ci... Comme quoi être professionnel dans son travaille évitait de se faire prendre ou remarquer.

D'ailleurs quand on y regardait la mission en elle-même ne semblait pas difficile. Suffisait juste de rentrer dans une clinique des bas-fonds, de soutirer les informations sur leur clientèle et trafic et retourner dans le poste de la FSC le plus proche pour empocher le paquet... Oui ?
Et bien si l'on regardait de plus pret, on pouvait lire que la clinique serait, supposément, sous le parrainage du Soleil Noir et qu'il faudrait faire tout ça sans se faire chopper.

Sinon adieux le pactole et bienvenu la possible prime de la part du Soleil Noir.

Du coup, pour plus de sécurité et sachant qu'il allait avoir besoin d'une paire de bras en plus pour tout ça, il avait appelé quelqu'un... Max... Disons qu'il aurait préféré quelqu'un qui avait une langue moins pendu et un caractère ne ressemblant pas à celui d'un gamorréen mais il ne connaissait personne d'autre.

Et elle semblait avoir besoin de quelque chose pour l'occuper vu comment elle accepta le travail sans trop chercher à savoir.

Rendez-vous était pris au niveau 3125 où sur le chemin, il du repousser une bande de gamin qui avait voulu lui faire les poches, un dealeur de jet qui c'était montré trop attachant et un rodien qui avait tenté de lui voler Ruug'la... Bienvenu dans les bas-fonds.


" Blondie... " *Il l'examina de dessous son casque et pu remarquer plusieurs choses.* " Et toi tu penses vouloir te faire un implant mammaire ? Faudrait que tu manges un peu plus pour rembourrer tout ça tu sais... "

Non ce n'est pas une insulte, et oui c'était la manière de parler avec elle...
Pour Joseph aussi la première mission avait était surprenante d'adaptation mais maintenant il avait le bon coup pour dialoguer dans son langage. Qui consistait donc à insulter l'autre partie la moitié du temps...

" Tant mieux parce que je tiens à avoir ma paye. " *Il tapota sur le droide astromécano à coté de lui* " J'te présente Ruug'la, il pourra pirater le serveur et donné de la cible. "
" Boooo... "

Il s'approcha d'elle et salua de la tête une prostitué qui semblait vouloir se joindre à eux avant qu'il ne tapote son pistolet blaster à la hanche et ne lui fasse non de la tête.

" Voilà le plan... " *Dit-il en s'appuyant sur le mur délabré du batiment.* " On rentre, je fait la présentation et tu es la clientes... problèmes avec la répu, un truc que tu aurais fait. Je suis sur que tu trouveras... " *Il jeta un rapide regard au alentour.* " Distraction, Ruug'la pirate et télécharge leur base de donné et exfiltration. "

Il la regarda sachant qu'elle et les plans c'était comme un jedi et un sith, ça ne faisait pas bon ménage, mais elle avait de temps en temps des idées de génies donc autant demander.

" Tu as mieux ? "
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C’était une affaire sale. Ou plutôt une affaire très sale dans laquelle elle s'était fourrée… Jyll resta concentrée dans son rôle de cliente.

- Je n’aurais jamais du accepter…

Se répéta Jyll en serrant les dents. Un de ses collègues dans les Forces de Sécurité de Coruscant lui avait demandé de lui rendre un service particulier et risqué : infiltrer une clinique clandestine appartenant au Soleil Noir : un des syndicats du crime ayant le vent en poupe et des ramifications importantes au niveau galactique. Rien que ça ! Si ce n’était pas pour les beaux yeux de l’inspecteur Darian Asodis envers lequel elle avait une dette, Jyll aurait refusé par respect à l’égard de la promesse qu’elle avait faite à son ex-mari ainsi qu’à Cassia, sa fille unique. Elle avait accepté de prendre sa retraite anticipée après avoir frôlé la mort, traumatisée d’avoir assisté au décès de l’ensemble des membres de son escouade au cours d’une opération lancée pour arrêter l’infâme docteur Olsion. Et voilà qu’aujourd’hui elle participait à une mission « sans filet » dans laquelle si les choses tournaient mal, elle risquait au mieux de compromettre une opération conjointe des SIS et des FSC, et au pire d’y laisser sa peau. Ce n’était pas si mal que ça ! Et elle serait récompensée pour ça.

La voilà désormais au niveau 3125 ou devait se trouver la clinique dans les Bas-Fonds de Coruscant. Jyll connaissait le coin de réputation : un endroit malfamé ou la racaille galactique s’agitait. Les dealers fréquentaient des tueurs en série et autres trafiquants d’armes… cela rappelait les jeunes années de Jyll au sein des F.S.C. en un sens, mais ne l’enchantait pas tant que ça. En un sens, son service chez les Forces de Sécurité de Coruscant lui avais permis de savoir comment se comportaient les criminels, mais sa nature profonde suscitait chez elle un certain malaise à reprendre et adopter leurs codes et attitude générale. Elle avait définitivement l’impression de jouer un rôle qui ne lui plaisait pas. Pourtant ses compétences avaient fait d’elle un agent de choix pour cette mission.

Attablée dans un coin de la cantina, elle observait l’ensemble des clients présents, jouant elle-même le rôle d’une cliente qui sirotait tranquillement son verre au milieu de la lie de la galaxie. Elle était vêtue comme une marginale : jean délavé troué, bottes militaires démodées, t-shirt blanc et veste en cuir très usé avec un trou sous le bras et une capuche en synthécoton rattachée au col par une fermeture éclair. Ses cheveux étaient détachés, négligés et devenus gras, laissant une mèche dissimuler partiellement son œil droit. Ce costume de rebelle ne lui plaisait pas et depuis qu’elle l’avait enfilé, Jyll avait l’impression d’avoir une odeur de crasse sur elle dont elle doutait être capable de la faire disparaitre définitivement. L’endroit était sale et tranchait clairement avec le Roxanne qui avait la réputation d’être propre vu le côté maniaque de la patronne.

- Difficile de faire pire…

Grommela t’elle en grillant une cigarette à l’intérieur de la cantina. Elle inspira une première bouffée de tabac et essaya de se détendre en prenant une pose assurée, faisant mine de regarder l’holo-écran grésillant qui diffusait une course de podracer. Jyll chercha à relativiser : au moins vu que ce bar était malfamé, tout le monde était plus ou moins armé, aussi la présence de son pistolet blaster lourd à sa ceinture, bien enveloppé dans son holster viendrait ne pas trop attirer les soupçons et au contraire renforcer son rôle de criminelle. Sirotant sa mauvaise bière tarisienne, elle jeta un œil vers la porte d’entrée, voyant un homme pénétrer dans la cantina en saluant le barman présent et rejoindre une table ou se trouvaient déjà deux autres personnes qui s’arrêtèrent de jouer au sabbac en le voyant arriver pour le saluer. Ces trois là se connaissaient, et faisaient partie des cibles de Jyll. Il s’agissait de membres du personnel technique de la fameuse clinique que l’ex-sergente des F.S.C. devait infiltrer.

Elle avait approuvé ce plan présenté par l’inspecteur Asodis car le trouvant moins tape à l’œil et plus subtil que se faire passer pour une richissime cliente désireuse de changer de visage. De surcroit, jouer une technicienne un peu nouvelle dans le coin lui paraissait être un meilleur rôle pour Jyll afin d’agir sans trop attirer l’attention. La vétérane tourna la tête vers la devanture du bar, songeant à ce qui se passerait si jamais elle se levait et décidait d’abandonner la mission. Elle remarqua la présence de deux personnes, un homme portant une armure et une femme aux cheveux blonds qui discutaient dehors. Des gens qui se tâtaient sans doute à goûter la bière à l’intérieur… sans doute, quoiqu’elle avait vu la blonde descendre un verre quelques minutes plus tôt.

- Hey chérie… belle journée pour picoler non ? T'es toute seule ?

Une twi’lek légèrement vêtue ayant remarqué la solitude de l’humaine venait l’interrompre dans son fil de pensées. Jyll sursauta quelques peu, ne l’ayant pas vue ni entendue venir et se perdit quelques secondes dans son décolleté avant de réfléchir à trouver quoi lui répondre sans bafouiller.

- Une belle journée ouais… j'attends des amis.

Tu parles… elle aurait sans doute préféré remonter sur le ring face à Maris Koden plutôt que d’être ici.
Maxence Darkan
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Elle passa ses mains dans les poches arrières de son pantalon en baissant le regard vers sa poitrine. La blondinette arborait cette moue grimaçante qui donnait raison à Joseph. Non pas qu'elle allait commencer à envisager la chirurgie, mais elle l'avait cherché, et c'était plutôt bien envoyé. Ses yeux se détournèrent sur l'astromecano qu'il avait amené avec lui. Elle adorait ces petits gars mécaniques, elle les comprenait en partie, juste la base, ils arrivaient toujours à la faire rire à un moment ou un autre. La blondinette se pencha à sa hauteur pour poser sa main sur le haut de la caboche et le caresser avec le pouce, un geste qui n'avait absolument aucune utilité, juste une habitude qu'elle prenait, comme pour papouiller un animal de compagnie.

Elle regarda le chasseur de prime s'adosser sur le mur pour lui expliquer dans les grosses lignes ce qu'il avait en tête. Après tout, pourquoi pas, ce n'était pas comme si son casier judiciaire ne manquait pas de bonnes idées à travailler dans l'hyperbole pour se ramener avec une raison qui expliquerait ce genre de passage sur la table de billard. Puis, au fur et à mesure, sa tête se perdait dans la populace alentour, ailleurs, elle baladait ses iris parmi les jambes, pattes, sabots qui frappaient le sol pour raisonner dans sa tête. Ses paupières clignaient étrangement. Les pilules faisaient effet et le monde s'accélérait. La blondinette secoua la tête, la moiteur de sa main sur le crâne de Ruug'la, depuis quand phasait-elle ? Elle se releva, considérant Joseph, un peu perdue.

-Ouais, ouais carrément. 'fin j'veux dire, non… nan, j'ai pas mieux. Elle se gratta le coin du front. Je réfléchissais à... sa main glissa derrière sa tête pour ébouriffer ses cheveux, c'que j'pourrais donner comme explication. Qu'est-ce que tu penses de… de… attend, faut qu'j'aille aux chiottes, bouge pas.

Les pilules faisaient définitivement effet, un peu trop effet, en fait, elle se sentait plutôt mal. Passant à grandes foulées dans le bar, elle se précipita vers les toilettes pour s'y enfermer. Il fallait qu'elle rejette tout ça au plus vite avant qu'il ne soit trop tard. Maxence venait d'enfoncer son index et son majeur tout droit dans sa bouche pour titiller sa luette -que les gens ont tendance à confondre avec le mot « glotte »-, se terminant dans une littérale gerbe dans les toilettes. Elle reprit son souffle, il fallait sûrement qu'elle mange. Elle s'accouda sur le lavabo pour se rincer, les mains, la bouche et le visage avant de se fixer dans la glace.

-Il faudrait peut-être penser à l'idée d'annuler la mission tant qu'il en est encore temps et arrêter le Speed avant de partir en désintoxication. Siffla son bracelet. C'est une plutôt bonne solution, non ?

-Si tu l'ouvres encore, j'ferais en sorte de t'incorporer un système de compréhension d'la douleur physique, abruti.

Elle inspira un grand coup. Aussi étrange que cela pouvait paraître, maintenant, elle avait faim. Attrapant de quoi s'essuyer le visage, elle fit demi-tour pour retourner auprès de Joseph, comme s'il ne s'était rien passé. Maxence hocha la tête, témoignant que tout ne s'était pas arrangé, mais qu'il n'y avait pas de quoi s'en faire.

-C'est rien. J'ai eu une soirée un peu arrosée hier, t'sais c'que c'est. Elle lui fit un clin d’œil un peu mou. Donc, j'hésitais entre : avoir démoli un orphelinat à coup de bulldozer avec les enfants à l'intérieur ou simplement meurtre avec préméditation, mais j'me suis dit que le coup d'l'orphelinat ça faisait un peu romanesque si tu vois c'que j'veux dire. Quoi qu'elle en était capable. Ton p'tit gars est capable de pirater tous types de cryptages ? J'm'y connais pas trop en système de sécurité de terminaux ou j'sais pas trop quoi, mais s'ils ont mis le paquet sur la protection, il pourra s'débrouiller sans problème tu penses ?

Ses yeux balayaient une nouvelle fois la rue à la recherche de quelque chose. Mais sa question n'était pas lancée en l'air, si Ruug'la ne se montrait pas capable de pirater convenablement leur base de données, ils allaient se retrouver soit bredouille, soit dans la merde. Supérette à trente mètres, elle venait de la trouver, parfait.

-Faut qu'je mange un truc. J'peux pas partir en mission le ventre vide.

Son professionnalisme n'avait-il donc aucune limite ? La blondinette tira à moitié son collègue pour qu'il l'accompagne jusqu'à l'entrée du bâtiment. En deux temps, trois mouvements, Maxence ressortit avec un paquet de gâteaux pour s'écarter et reprendre la discussion loin des oreilles indiscrètes.

-Ouaip, on est bon. Ch'me pove une quechtion. Elle déglutit. T'es un grand amoureux des plans, pas vrai ? Si le plan de base foire, t'as une autre idée pour nous sortir de la merde ? Genre, Ruug'la s'fait chopper, y' s'rendent compte qu'on est des menteurs, ou, j'sais pas, genre, ça foire quoi, faudra qu'on agisse vite.
Joseph Vankrayn
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Maxence... Max... Blondie...

Une mercenaire et porte-blaster qu'il ne connaissait que professionnellement et avec lequel il avait participé à quelques missions ensemble. Joseph déterminait donc qu'il en savait assez sur elle pour la comprendre "en gros" et là... Elle n'était clairement pas dans son assiette.

Plusieurs choses le montraient... Le fait qu'il lui avait cloué le clapet avec un commentaire bateau était la première, la seconde était quand elle avait eu un acte que l'on pourrait presque qualifier de sentimental si cela ne la concernait pas elle.

Les grosses poches sous les yeux, le teint pale et maladif, l'odeur qui s'échappait d'elle... Un mélange entre alcool et substances. Pas le genre que l'on devrait avoir juste avant de commencer un contrat qui était des plus compliqués et qui demandait un cerveau à 100% de ses capacités.

Il n'eu d'ailleurs pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle était partie en courant dans la cantina devant lequel ils discutaient et la suivit jusqu’à l'entré de celle-ci, jetant un regard curieux à l'intérieure en patientant que la princesse revienne. Un twi'lek se faisant refouler par une femme au comptoir, un groupe multiracial qui jouait au pazaak et des groupes plus ou moins nombreux attablés et discutant.

Finissant d'examiner la salle, la main toujours sur la crosse de son pistolet blaster, il attira quelques regards de la clientèle avant que Max ne revienne aussi vite qu'elle était partie avant de l’entraîner avec elle en le tirant par la main. Elle avait faim qu'elle disait...
Sur que tout l'alcool qu'elle avait du boire n'aidait en rien à avoir un ventre plein.

Contrairement à elle, le chasseur de prime était dans un état physique remarquable et c'était préparé pour le contrat dans les meilleurs conditions possibles... Mais il doutait que ses conseilles ne seraient reçues par rien d'autre q'un commentaire paillard. 

" Il sait craquer des systèmes de sécurités. " *Dit-il en tapotant à son tour la tête du droïde astomécano.* " Et puis ce n'est qu'une clinique illégale pas une banque du Clan Bancaire que l'on va pirater. Il ferra son boulot... "

Il la regarda de dessous son casque en poussant un grand soupir interne en la voyant déguster un gâteau comme s'il était de garde pour une gamine... Ce qu'elle était clairement.

Enfin c'était tout du moins ce qu'il en pensait...

" Mon plan est loin d’être parfait et on ne reviens pas de toutes les chasses avec du gibier. Dès fois on fait choux blanc. Si ça foire je suppose que tu pourras faire ce que tu excelles... Sauter et tirer dans tous les sens, si seulement tu en es capables. " *On pouvait entendre une certaine froideur dans la suite de ses paroles.* " Je ne veux pas savoir avec qui ou quoi tu t'amuses dans ta vie et je peux même t'y amener après la mission, mais j’espère que là ! Tu es en états... J'ai besoin de pouvoir compter sur toi et ne pas avoir un junkie ou ivrogne à mes cotés. "

Il posera sa main sur son épaule pour la faire arrêter et la faire tourner vers elle. Elle pouvait certainement sentir son regard perçant derrière la visière anonyme de son casque qui semblait l'examiner au plus profond d'elle.

" Est-ce que je peux te faire confiance ? Hukaat'kama ? " *Il lui relâcha l'épaule.* " Je préfère encore arrêter là si ce n'est pas le cas, car je n'ai pas pour habitude de me jeter dans un sarlaac les pieds devant  avec un poids mort attaché à moi. " *Sa voix avait reprit une certaine chaleur tandis qu'il lui tapota doucement l'épaule de son poing ganté.* " Alors ? Je peux compter sur toi, comme je l'ai fait sur Axxila ? Blondie ? "

Joseph n'était pas un ange... Loin de là. 
Il avait sur ses mains sa part de sang et il avait vécue une vie des plus difficiles, comme tout le monde dans cette grande galaxie. Et elle était aussi grande que le nombre de personnes sur lequel il pouvait compter était petit. Maxence en était une... d'une certaine manière.
C'était pour cela qu'il se montrait aussi froid avec elle pour leur éviter à tous les deux de possibles problèmes et danger si elle n'était pas en état pour le contrat...

Il ne voulait pas qu'ils leur arrivent quelque chose, surtout qu'il imaginait que son état devait être en lien avec ce qui c'était passé sur Khar Delba. Cependant ce n'était certainement pas le lieu, ni le moment pour ça... Peut-être après la mission dans une cantina qu'importe s'ils le réussissaient ou l'échouaient.
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La twi’lek regarda autour d’elle puis haussa les épaules avant de déposer son séant d’un air provocateur sur la table à laquelle Jyll se trouvait. La barmaid se surprit à laisser ses yeux trainer sur la courbe de ses hanches avant de croiser les deux saphirs servant d’yeux à cette tentatrice. Les deux femmes échangèrent un regard l’espace d’un instant, intense invitation à succomber aux plaisirs de la chair. Jyll détourna finalement le regard pour constater que le mec en armure –armé- et sa copine blonde venaient de rentrer dans le bar. La vétérane garda son calme et prit une bouffée de tabac l’air de rien. Ce fut la twi’lek qui murmura d’un ton aguicheur après un clin d’œil suggestif à l’ancienne flic.

- En attendant ils ne sont pas là, ça te dérange que je te tienne un peu compagnie pour te faire passer le temps de manière ludique ou lubrique ?

Jyll manqua de s’étouffer avec la fumée de sa cigarette et toussa bruyamment devant l’audace de cette proposition. Elle fit l’erreur de poser sa main sur la cuisse de la twi’lek plus par réflexe de s’accrocher à quelque chose que pour effleurer sa peau. Une lueur de satisfaction et de flatterie passa dans les yeux de la jeune twi’lek qui soupira avant de se pencher vers l’humaine pour prendre la parole à nouveau.

- Je vois que ça te branche d’aller faire des…

Certains voisins de table commençaient à regarder son petit numéro et pour l’heure le groupe de techniciens jouant aux cartes semblaient plus intéressés par le jeu que par ce qui se passait. Mais pour l’heure il fallait déjà ne plus attirer l’attention. Jyll lui chuchota entre deux quintes de toux.

- Ok ok, tais-toi et assis toi…

La twi’lek s’exécuta, et descendit de la table. Elle rapprocha sa chaise de celle de Jyll qui arrivait à faire passer sa toux.

- On commence quand ? Le public me gène pas pour l’apéritif, mais je préfère les dîner en tête à tête…

De quelle nourriture parlait-elle ? Enfin, l’allusion était assez visible, et une image explicite et beaucoup trop graphique surgit dans le cerveau de la vétérane quant au repas proposé. La barmaid chassa cette pensée de sa tête en la secouant lentement. Elle était jeune, et Jyll estimait que cette twi’lek devait à peine être plus âgée que sa fille. Elle se massa le front, sentant arriver une migraine qui n’allait pas tarder à tambouriner dans son crâne. Pourquoi il faisait si chaud ici soudainement ? Etait-ce cette bière de mauvaise qualité ou cette jeune femme venue la chauffer –de manière efficace ? Mieux valait taire tout malentendu et essayer de reprendre le contrôle de la situation.

- On commence rien du tout, écoute… euh… pourquoi tu fais ça ?
- Parce que t’es la personne la plus intéressante et propre du bar.

La vétérane s’apprêtait à rétorquer quelque chose mais garda sa bouche ouverte quelques instants, ne sachant pas si elle cherchait à la flatter ou si c’était vrai, hésitant entre un « merci » un peu gêné ou à se concentrer sur sa mission. Et en un sens soit la jeune femme n’avait pas compris la question, soit elle avait cherché à l’évincer. Jyll reprit la parole d’une voix hasardeuse.

- Euh… merci, mais pourquoi tu fais « ça » en fait ? Et c’est quoi ton prénom ?
- Mes clientes sont moins bavardes et curieuses que ça d’habitude… t’es flic ?

« Comment peut-elle savoir ça ?! » s’estomaqua Jyll intérieurement. Non ce devait être une simple coïncidence, une simple expression. Mais son hésitation pouvait peut-être trahir sa vraie nature. Craignant que sa couverture soit grillée, mieux valait jouer son rôle de pseudo-criminelle à la gâchette facile. Elle fronça alors les sourcils d’un air sévère approchant sa main de son pistolet pour tapoter dessus. Jyll prit une nouvelle gorgée de sa bière avant de répondre à la question.

- Je ressemble à une flic d’après toi ?

La twi’lek parut quelques peu décontenancée quelques secondes.

- Plus à une chasseuse de primes solitaire et mystérieuse… on m’appelle Ruby, et je fais ça pour l’argent. Mais ça m’empêche pas de lier le pro avec le perso hein. Et tu es ?

Jyll avait déjà choisi son nom pour cette mission, la réponse tomba comme une évidence.

- Amranth.
- Joli prénom !

Pour le moment la vétérane avait repris le contrôle de la situation. Et avec ces quelques renseignements elle pouvait à présent mener un peu plus facilement la danse. Tandis qu’elle lâcha un regard en direction de la table des techniciens qui étaient toujours affairés à leur sabbac.

- Tu les connais ?
- Clients réguliers du bar, ils sont techniciens dans une clinique pas loin…

Bingo. Il n’y avait pas cent cinquante cliniques dans le coin… Bien qu’elle avait déjà une idée de plan dans sa tête, l’intervention de cette twi’lek allait sans doute arranger les choses et lui faciliter la tâche.

- Écoute euh… je vais avoir besoin de toi.
- Je savais que tu finirais par te laisser tenter…

Et c’était reparti pour un tour… Jyll prit une nouvelle bouffée de tabac entre ses lèvres et une gorgée de bière avant de se masser le front. Ruby précisa d’une voix taquine.

- Je plaisante ma chérie ! Faut te détendre un peu ! Je t’écoute…

La vétérane soupira sa fumée et reprit la parole.

- J’aurais besoin que tu me rendes un service… Je suis sur une prime actuellement, et mon boss m’a demandé d’aller chercher la cible désignée dans cette clinique que tu as évoquée.

Ruby écarquilla les yeux et ceux-ci scintillèrent immédiatement, l’idée de sortir de son quotidien normal et classique l’avait définitivement séduite et elle fut perspicace car elle compléta l’idée.

- Ah je vois… tu veux que je t’aide à essayer d’en attraper un pour qu’il t’ouvre l’entrée ?
- A peu près oui. En vérité j’aurai besoin que de sa carte d’accès.

Rétorqua Jyll un peu étonnée de voir que cette jeune fille avait de la suite dans les idées et surtout une bonne intuition. Ruby semblait pensive un peu et se dandinait sur sa chaise tout en se caressant un des lekkus, elle semblait évaluer la chose mentalement et réfléchissait en silence.

- Ça a l’air facile… Et qu’est-ce que j’y gagne ?

Fit-elle soudainement. Jyll ne fut qu’à moitié surprise, Ruby ne collaborerait pas gratuitement. C’était un peu prévisible. Restait maintenant à mettre sur la table quelque chose d’intéressant pour elle. La vétérane fut quelques peu inquiète de la manière de faire de la twi’lek et préféra préciser les choses.

- Qu’on soit bien d’accords : je ne te demande pas de coucher avec. Tu l’isoles de ses amis, je te rejoins, je récupère ce dont j’ai besoin et on le laisse filer. Point.
- Relax, tu parles comme ma mère…. Oui je m’en suis bien doutée, et puis ce n’est pas vraiment mon genre ces trois là.

Sa dernière phrase avait en elle un sous-entendu qui n’échappa pas à Jyll. Mais il fallait rester concentrées sur la mission et ne pas se laisser distraire. La barmaid n’avait pas beaucoup de ressources, et elle savait qu’elle ne serait pas forcément très bien payée pour ce job. Piocher dans ses finances privées semblait inévitable. Aussi elle réfléchit quelques peu, laissant ses yeux se baigner dans la couleur océan de ceux de la jeune Ruby.

A cet instant, Jyll eut une profonde empathie pour cette jeune femme que le destin n'avait pas gâté. Elle aurait très bien pu se retrouver à sa place si elle avait fait les mauvais choix de vie et pas eu autant de chance. Vivre sa vie ainsi n'était sans doute pas prévue dans son programme quand la réalité l'a poussée sur cette voie. Pouvait-elle quelque chose pour elle ? Sans doute que oui. Avec un petit coup de pouce de sa part, sans doute que Jyll pouvait améliorer un peu sa vie afin que la jeune Ruby puisse vivre un peu plus dignement. Elle proposa à voix basse.

- Euh… 1800 crédits ? Et peut-être une opportunité de job dans un meilleur cadre ?
- Quel type de job ?

Maxence Darkan
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Mangeant innocemment ses gâteaux, elle essayait simplement d'éviter de trop regarder le chasseur de prime en face, il avait sûrement pigé des trucs, mais de son côté, elle faisait une fixette sur Ruug'la qui pouvait très bien se montrer aussi inutile qu'utile. Certes, ce n'était pas « les Clan Banquaire » qu'il allait pirater, mais ça restait un base de données du Soleil Noir. Autant, elle ne connaissait pas hyper bien leur influence dans la galaxie, autant les rapports obtenus lui laissait une idée assez impressionnante des dégâts qu'il pouvait faire à l'échelle des autorités Républicaine. En l'écoutant à mi-mot, se prendre des remarques moralisatrices ne la dérangeaient pas tant que ça, mais sortie de ses pensées par une main qui força ensuite un échange de regard pour le peu tendu, son air était devenu soudainement plus grave. Il y avait cette acouphène presque inaudible dû à l'agitation urbaine qui lui titillait l'oreille gauche.

-Hukaat'quoi ?... Demanda-t-elle de façon rhétorique avec un accent basic misérable. J'crois bien qu't'as raison, t'as pas à savoir quoi qu'ce soit. Là où il était froid, elle était glaciale. Les gens ont un peu trop tendance à vouloir me faire confiance si tu veux mon avis, alors contente toi d'faire ton putain d'boulot, et la junkie ivrogne fera le sien. Stupa. Tu devrais l'comprendre ça.

Ce qu'il avait dit : « Hukaat'kama », elle n'avait simplement aucune foutre idée de ce que cela signifiait, ni même de quelle langue ça venait. Elle était certes capable de reconnaître des sonorités de certaines langues sans les comprendre, mais ça ne ressemblait même pas à du huttese. Pour autant, si ça l'amusait de choisir autre chose que du basic pour communiquer, alors elle utilisait ses connaissances de huttese -se limitant aux insultes principalement- pour faire passer son contre message. Cette mission, elle allait la faire, qu'il le veuille ou non, qu'il l'accepte ou non. Elle n'était ni là pour passer un entretien avec un psychologue amateur, ni prouver qu'elle était toujours capable de tirer dans la tête de quelqu'un si nécessaire.

-Aller l'encasquer, on fait comme sur Axxila. J'ferais d'mon mieux pour pas être un putain d'poids mort.

Elle était sur les nerfs, enfin, plus que d'habitude. Dans la finalité de cette extravagante animosité, la blondinette ne semblait toujours pas prête à accomplir la mission, surtout si, par « accomplir », il est sous-entendu « sans encombre ». Son avis ne l'intéressait pas, il fallait avancer, le Soleil Noir, donc une organisation qui regretterait bientôt de s'être mis indirectement Maxence à dos. Les informations récupérées sur cette fameuse clinique restaient assez vagues, évidemment, sinon personne n'aurait fait appel à eux. La clinique se targuait de garder tout leurs petits secrets bien cachés avec des clients avertis qui ne devaient sûrement pas l'ouvrir s'il voulait que leur chirurgie tienne suffisamment longtemps. Certains pouvaient même se montrer comme clients réguliers et n'hésiteraient pas à mettre quelques balles dans la tête pour la maintenir en place.

Ce n'était pas comme Axxila cela dit. Là où l'Empire avait fournit tout le nécessaire pour se repérer dans les tunnels de la ville et retrouver ce fameux QG en question, là, il fallait improviser avec des détours plus ou moins légaux... plus illégal que légal. Elle ne prit pas plus de temps à s'étendre sur un sujet qui n'allait les mener qu'à dégainer leurs armes l'un contre l'autre, alors en tête du trio -en comptant l'astromecano- elle se dirigeait vers la rue où se trouvait l'adresse recherchée. Dans la population, elle marchait vite, la densité de Coruscant et ses incessants passage d'aller et retour n'était plus un secret. Citadine avant tout, elle ignorait les coups d'épaules des hommes et femmes qui voulaient imposer un égo qui manquait sûrement de beaucoup d'amour, les insultes dans toutes les langues quand lui venait l'idée de bousculer les gens lents et les gosses qui traînaient dans les pattes de tout le monde avec les mains baladeuses qui vous saisissaient le porte feuille à l'instant même où vous détourniez la tête.

Ce qui l'étonna, c'était plutôt l'aisance à laquelle Joseph pouvait se déplacer dans ce genre d'environnement, surtout en portant une armure aussi tape à l’œil. Le bâtiment où la magie allait se faire se trouvait en ligne de mire. La blondinette fit en sorte de rester à l'écart à une cinquantaine de mètres de l'entrée du bâtiment, elle s'adossa à un mur, croisant les bras sous sa poitrine, toujours son paquet de gâteaux en main, elle regardait la populace en esquivant la clinique du regard.

-T'as choppé une carte des lieux ? Ruug'la pourra s'repérer et trouver c'qu'il veut à l'intérieur ?

Elle aurait pu prévoir, mettre quelques-uns de ses contacts sur le coup pour l'aider, mais vous la connaissez, elle aimait se mettre des bâtons dans les roues. Surtout qu'elle avait mise beaucoup de ressources sur ses informateurs de l'autre côté des frontières pour des raisons plus que personnelle.
Joseph Vankrayn
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Plus têtue qu'un bantha tu ne trouvais pas. Elle était clairement pas dans son jour et se montrait encore plus emmerdantes qu'elle ne l'était d'habitude et son coupe-feux robotique ne semblait pas être la pour lui mettre les coudés franches pour la retenir.
*Super.*

Il lui manquait plus qu'une folle de la gâchette au caractère exécrable qui se foutaient royalement si la mission était une réussite ou un échec pour vous mettre la pressions... Alors que vous en avez déjà assez quand vous deviez récupéré discrètement, on souligne profondément le mot discrètement, sans se faire griller.

S'il était pessimiste ou n'avait pas accepté le boulot de la part de l’inspecteur Darian Asodis, il aurait peut-être fait déjà demi-tour. Ses tripes n'arrêtaient pas de lui dire que ça ne sentait pas bon et ils avaient généralement raisons.

Il suivit donc la chaudière en folie qu'était Max pour arriver sans trop de soucis, jusqu'à là non loin du bâtiment cible où il allait devoir jouer de la haute voltige. Il allait devoir se montrer plus avare de mot qu'en général, ne voulant pas tiquer son partenaire de mission.

Manquerait plus qu'elle pique une crise...

" J'ai ce que l'inspecteur à bien voulu me donner quand je suis passé chez eux. Pas grand chose donc... " *Il amena le trio dans une allée proche avant de faire signe à Ruug'la qui fait apparaitre une petit holo carte via son projecteur.* " D'après ce qu'on m'a passé le bâtiment est séparée en deux sections bien distinctes. Tu as le coté légal; l'entré avec la salle d'accueil avec le couloir derrière le bureau menant à des pièces médicales et le reste... " *Il montra une zone vide plus loin à l'intérieure du batiment.* " Ca serait là que se passerait les opérations illégales et qu'il y aurait dans la zone leur databank ou ce qui leur servirait à stocker leur donné. " *Il tapotera l'astromécano.* " Il faudra essayer de le faire entrer directement en contact ou via un relais dans le bâtiment pour qu'il puisse y pirater les informations. On peut déjà oublier le bureau à l'accueil vu qu'il sera trop visible. "

Il jettera de temps à autre des coups d'œil autour et ferra signe à Ruug'la d'arrêter de projeter l'image une fois qu'il estima que Max avait assez vue. A se demander si elle avait seulement jeter un coup d'œil à cela d'abord. Il fallait avouer qu'il ne savait pas du tout comment il allait devoir gérer la chose.

" Il faudra essayer de lui faire gagner du temps. Bon... "

On ne pouvait pas voir son visage sous son casque, mais il avait pour une fois mauvaise mine avant même que la dite mission avait commencé. 

" Les femmes d'abords... "
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Bien, Ruby semblait intéressée par l’offre de Jyll. Elle touchait l’extrémité de l’un de ses lekkus dans un geste à la fois sensuel mais aussi de réflexion. La twi’lek devait sans doute faire l’équivalent humain que de se gratter le crâne vu que ces longs appendices contenaient une partie de leur cerveau. La vétérane lui répondit en grillant une nouvelle cigarette d’une voix convaincante:

- Un job dans un meilleur bar, un peu plus haut dans les niveaux, mieux payé.
- Adjugé !

Fit-elle en tendant une main dans laquelle, la vétérane tapa comme pour sceller un pacte de manière instinctive et non réfléchie. Ruby semblait satisfaite.

- Je dois faire quoi ?
- Tu t’approches d’un de ces trois mecs, tu en embobines un pour le séparer de ses amis, tu récupère sa carte et je serai derrière ta porte pour la récupérer. Tu n’auras même pas besoin de coucher avec.
- Et j’en fais quoi après ?

La vétérane avait tout prévu. Jyll tira une nouvelle bouffée de tabac, et c’est avec un certain sourire qu’elle reprit la parole avec un air mauvais sur le visage pour renforcer son rôle de chasseuse de primes aguerrie ayant planifié chaque détail de son plan.

- Il va rester avec toi gentiment le temps que je récupère ce dont j’ai besoin, je passerai le récupérer après pour qu’il te laisse tranquille.

Ruby se dandina sur son siège, laissa ses mains passer le long de sa taille pour s’arrêter sur ses hanches tandis qu’elle passa sa langue sur ses lèvres. Elle se leva d’un coup.

- Dans cinq minutes, il sera dans l’une des chambres à l’étage. Tu grimpes les escaliers, et c’est la dernière porte au fond à gauche.
- Pas de souci…
- Par contre il va me manquer quelque chose…

Que voulait-elle de plus encore ? Jyll plissa les yeux tandis que la twi’lek se pencha sur elle, révélant un peu de son buste à la vétérane. Elle lui murmura.

- Une bise sur la joue, pour la chance.

Jyll fut quelques peu gênée, regarda les trois techniciens trop absorbés dans leur jeu, et ne sachant quoi faire vraiment, s’élança sans réfléchir pour s’exécuter. Mieux valait ne pas trainer et profiter du fait qu’ils n’aient pas encore vu Ruby arriver pour qu’ils ne se doutent de rien. La twi’lek semblait quelque peu satisfaite alors que la vétérane fit un certain effort pour ne pas rougir. Sa peau avait été si douce et le contact si bref… mais l’heure était surtout à se concentrer sur la mission. Elle regarda quelques peu Ruby se mouvoir tel un mirage en direction des trois techniciens, s’attardant quelques peu sur sa silhouette au point de laisser la cendre de sa cigarette tomber sur ses doigts. La vétérane secoua sa main, termina sa bière et commanda un grand caf extra afin de s’assurer de rester réveillée. La caféine contenue en grande quantité dans cette boisson la stimulerait un peu plus.

L’œil rivé sur son chrono tandis qu’elle sirotait son caf dans une grande tasse, deux minutes s’étaient écoulées déjà et visiblement Ruby semblait avoir choisi sa proie en étant déjà sur ses genoux, ses bras enlaçant le cou du technicien qui, naturellement, semblait petit à petit s’être désintéressé du sabbac, estimant avoir gagné un prix plus intéressant que qu’une poignée de crédits. Une nouvelle gorgée de caf et Ruby éclata d’un rire assez sonore à une plaisanterie lancée par l’un des trois hommes. Le rire sonnait faux, c’était évident pour quelqu’un comme Jyll qui avait vite appris en tant que femme quand le rire d’une autre femme était sincère ou non. Ruby jouait bien la comédie car visiblement elle était suffisamment convaincante pour qu’un des techniciens semble percer à jour son jeu. Sans doute serait-elle une redoutable joueuse de sabbac capable des meilleurs bluffs.
Tirant une nouvelle bouffée de tabac, Jyll amena son caf à la moitié de sa tasse tandis qu’elle vit Ruby prendre le technicien ciblé par la main pour l’entrainer dans son sillage. C’était un homme jeune sur le début de sa trentaine environ, cheveux gras et noirs coupés courts et plutôt fin en silhouette.3 minutes 34 s’étaient écoulées la vétérane fut impressionnée de la force de persuasion de la twi’lek qui grimpait les marches de l’escalier menant aux quelques chambres de ce bouiboui malfamé.

4 minutes 15, Jyll avala la fin de son caf et écrasa sa cigarette dans le cendrier après une longue bouffée de tabac et fit mine d’aller aux toilettes avant de bifurquer soudainement vers les chambres. Elle monta les marches des escaliers rapidement avec la grâce d’un félin pour arriver dans un couloir pas très long avec trois portes à sa gauche et à sa droite, celle de Ruby devait être au fond à gauche. La vétérane avança lentement mains dans les poches prenant un air détendu au maximum, 5 minutes s’étaient écoulées. Mais alors qu’elle était à environ 2 mètres de la porte elle entendit un cri poussé par la twi’lek la figea l’espace d’une seconde. Son instinct la poussa à s’élancer et elle ouvrit la porte d’un geste sec pour voir le technicien torse nu décocher un coup de pied dans le ventre de la twi’lek qui avait entre ses doigts la carte d’accès du technicien. Sans doute avait-il décelé ses réelles intentions. Il tourna son attention vers Jyll d’un air à la fois stupéfait de la voir ici avant de rapidement s’énerver pour vociférer sur la barmaid en mission spéciale.

- Qu’est-ce que tu veux sale pute ? T’es venue défendre ta copine c’est ça ?

Il serra son poing et se jeta sur Jyll pour lui décocher un crochet du droit. La vétérane réagit instinctivement : elle ramena son pied gauche derrière son pied droit, présentant son profil à l’humain pour asséner un crochet dans sa joue. Les réflexes de shock-boxeuse de la prétendue chasseuse de primes étaient beaucoup plus affutés par des années de pratique et de combats sur le ring pour ne pas se laisser surprendre par une attaque aussi grossière de la part de quelqu’un qui s’était rarement battu. Quelques peu sonné par ce contre et ne s’étant pas attendu à tomber face à une combattante. Jyll en profita pour fermer la porte alors que l’humain ramena ses poings devant lui pour assurer une garde défensive… inutile. Les lèvres pincées, la barmaid fit craquer sa nuque dans un geste de côté.

- T’es vraiment la pire merde de tout Coruscant…

Lâcha Jyll d’une voix menaçante qui voyant une faille dans la garde un peu étourdie de son opposant, s’élança soudainement contre lui afin de faire pleuvoir un barrage de coups de poings, uppercuts, directs et crochets dans la tête et la poitrine à grande vitesse pour sécher rapidement l’humain sans lui laisser le temps de reprendre son souffle ou même de se défendre. Elle rossa sans bruit, le souffle coupé de l’humain l’empêchait de geindre et de crier à l’aide aussi tout se fit rapidement et dans une relative discrétion. Dans un geste désespéré, il essaya bien entendu de prendre la fuite, mais d’un geste du bras, Jyll le remit dans l’axe, le repoussa dans le coin de la pièce et continua à asséner des coups de plus en plus brutaux et violents sans s’arrêter, comme poussée par une envie irrésistible de lui fracasser le crâne avec les poings jusqu’à ce qu’il finisse par s’effondrer au sol en toussant du sang. En temps normal, la vétérane savait un minimum quand s’arrêter de s’acharner sur quelqu’un, mais il s’était produit en elle quelque chose l’ayant poussée à faire plus qu’à gagner cet affrontement. Ce genre de chose ne se produisait que lorsqu’on touchait une corde sensible chez la native d’Ord Mantell qui avait toujours eu le sang plus bouillonnant dans ces situations, elle se tourna vers Ruby.

- Ça va aller ?

Dit-elle en reprenant son souffle. Jyll tendit la main vers la twi’lek qui semblait commencer à avoir un coquard à l’œil et se tenait le ventre. Ruby hésita quelques secondes et saisit la main de la vétérane.

- C’est de ma faute… il a commencé à se déshabiller et m’a surprise à lui prendre sa carte. Il a pété un câble…

Jyll s’en voulait d’avoir mis Ruby en danger. Elle enlaça la twi’lek dans ses bras pour la réconforter, rongée par la culpabilité de l’avoir mise en danger. Ses phalanges étaient douloureuses, la vétérane savait qu’elle ne s’était pas blessée en frappant si fort, mais que continuer aurait pu lui faire mal. Elle se sépara de l’étreinte chaleureuse de la jeune femme soulagée que ça n’ait pas dérapé. Jyll récupéra la carte d’accès dans sa main et la rangea dans une de ses poches.

- C’est rien… c’est fini. Désolée de t’avoir embarquée dans tout ça…

Ruby ne semblait pas être rancunière et ses yeux papillonnèrent en croisant le regard de la native d’Ord Mantell quelques instants, un peu surprise de voir quelqu’un s’excuser dans ce quartier d’une part, mais aussi satisfaite de voir qu’elle comptait visiblement pour une chasseuse de primes. Cette dernière se retourna vers l’humain allongé crachant du sang et respirant bruyamment. Il essaya d’attraper un couteau lentement à sa ceinture, mais Jyll dégaina son pistolet blaster, écarta la menace en marchant sur les doigts du technicien, leva son arme et tira au rayon paralysant pour l’assommer définitivement. Elle se pencha sur lui, et demanda à Ruby :

- Tu as quelque chose pour l’attacher ?

Ruby se précipita vers sa table de nuit pour sortir deux paires de menottes magnétiques particulièrement réalistes qu’elle tendit à Jyll qui resta un instant interdite devant les objets, jeta un regard à la twi’lek quelques secondes avant de reposer son attention sur les menottes.

- Je vois… je ne te voyais pas vraiment adepte des menottes.
- Oh je me suis fais arrêter une fois ou deux dans ma jeunesse, ça m’a laissé un très bon souvenir côté sensations.

Moment de malaise, mais Jyll esquissa un sourire et laissa échapper un rire franc devant cette réplique afin de faire redescendre la pression. Machinalement et avec un geste longuement drillé elle menotta les poignets et chevilles de l’homme pour qu’il ne bouge pas, se servant d’une taie d’oreiller pour lui faire un bâillon digne de ce nom pour qu’il ne hurle pas en se réveillant. Elle en profita pour fouiller ses poches et faire l’inventaire de ce qu’il avait : un couteau, un comlink, sa carte d’accès, quelques pâtes à mâcher, des crédits, un jeu de clefs, un tournevis, un scomp-link et quelques écrous…

- T’es pas vraiment chasseuse de primes hein ? Ta façon de passer les menottes, c’est clairement un truc des F.S.C.

Déclara Ruby d’un air convaincu. Il était inutile de continuer à l’embobiner après ce qui s’était passé.

- Ex membre des F.S.C., mon nom est Jyll.

Répondit Jyll d’un air un peu neutre. La twi’lek semblait quelques peu désarçonnée par le ton de la barmaid. C’est non sans quelques trémolos dans la voix et un air quelques peu déçue qu’elle reprit.

- Ça veut dire que je me suis fais avoir ?
- Non. Je t’ai fais une promesse, on a passé un pacte : tu me files la carte de ce mec, et je me charge de te donner une vie un peu meilleure que celle que tu as. Et je tiendrai ma parole, quand tu sera prête, passe me voir au Roxanne à cette adresse tel jour, j’y serai, j’y travaille.

Elle donna l’adresse du bar à la twi’lek en gage de bonne foi. Ruby semblait quelques peu sur ses gardes mais accordait un semblant de confiance à Jyll. La twi’lek haussa les épaules et se détendit.

- Je trouvais qu’Amranth ça t’allait pas comme prénom, ton vrai prénom va beaucoup mieux.

Avait-elle dit d’un air insouciant comme à son habitude.

- Bon aide moi à le débarrasser de son bleu de travail, il a l’air un peu grand mais il devrait m’aller.

Une fois déshabillé, le jeune homme gisait pieds et poings liés dans un coin de la chambre de Ruby alors que Jyll avait emmené ses vêtements dans la salle de bain adjacente pour se changer. Alors qu’elle était entrain de revêtir les habits du jeune homme, elle vit le reflet de la twi’lek la dévorer des yeux dans le miroir. Elle pinça ses lèvres et prit la parole d’une voix ferme.

- Tu peux me laisser seule quelques minutes ?
- Oui oui désolée…

La porte se referma sur la silhouette de la twi’lek. Jyll enfila le pantalon bleu et le monta jusqu’à la taille pour le desserrer quelques peu à cause de ses hanches avant de s’emparer du haut. Elle réalisa qu’un œil l’observait dans les quelques centimètres d’ouverture de la porte restée entrouverte.

- Ruby…
- D’accord…

Fit la twi’lek quelques peu dépitée. Dans l’absolu mis à part quelques tâches de sang séché sur les cuisses du pantalon, le bleu du technicien était à peu près à sa taille quoiqu’un peu grand sur les manches, récupérant son holster qu’elle mit sous la veste bleue, elle remonta le col sur son cou et reprit les effets du technicien ainsi que son équipement dissimulé dans les largeurs de l’uniforme afin de passer inaperçu sans oublier bien sûr la carte d’accès : le sésame vers l’enfer.

- Bon, dans très exactement six heures, si tu n’as pas de nouvelles de ma part préviens l’inspecteur Asonis des F.S.C. de la part de Jyll, il comprendra. Il se chargera de ce type. Bon je dois y aller…

Alors qu’elle allait quitter les lieux, la twi’lek la ceintura par derrière et la serra dans ses bras. Jyll crut tout d’abord à une agression, mais visiblement Ruby voulait remercier la vétérane à sa manière.

- Merci pour tout.
- T’en fais pas, je reviendrai…

Fut tout ce qu’elle trouva à dire en réponse à la jeune femme qu’elle laissa faire quelques secondes. En tout et pour tout, Jyll avait passé environ quinze minutes à l’étage et visiblement les autres techniciens n’avaient pas attendu leur collègue pour quitter le bar miteux. Tant mieux, Jyll quitta celui-ci pour se mettre en route à pied en direction de cette fameuse clinique…

Maxence Darkan
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Un trompe l'œil plus ou moins élaboré. Le soleil Noir se basait là-dessus pour maintenir tranquillement la clinique à flot. Maxence n'y pigé pas grand chose à ce genre de façon de faire, mais la technique revenait principalement à l'idée que, au-delà de cacher les agissements, la clinique légale permettait de blanchir l'argent sur place, donner une entrée légale que tout le monde ignorait aux criminels puis les faire glisser de l'autre côté du mur pour en sortir avec une tronche différente. Ça devait se jouer au tac au tac, dans le genre, te ramener avec ta belle gueule recherchée, expliquer rapidement ce que tu veux pour passer vite fait bien fait sur la table de billard. Ils ne devaient pas s'embarrasser des paperasses et des nombreux jours d'attente témoignant des contreparties des formalités médicales. À l'intérieur, ils y trouveraient sûrement une branlée de matériel médical de haute volée, prêt à chaque instant pour de nouveaux clients.

-Ok, voilà c'qu'on va faire : On a s'pointer comme des fleurs à l'accueil pour simplement prendre rendez-vous avec l'autre côté d'la clinique. Ruug'la, ce sera mon astromecano qui m'suit partout et toi, mon garde du corps... ou mon homme de main, porte flingue, c'que tu veux, j'm'en branle. J'suppose qu'ils ont une salle pour se taper la causette avec leurs clients, toi j'te dirais d'attendre avec Ruug'la à l'extérieur et pendant qu'je baratine, vous cherchez un moyen d'récupérer les infos, une fois qu'c'est fait, tu m'envoies un message. Ensuite j'aurais juste à balancer un truc genre, j'ai changé d'avis, j'préfère ma belle gueule comme elle est, un bordel du genre et on s'tire comme si de rien était. Les doigts dans l'cul, bat des coudes et envole-toi, pas d'quoi s'en faire.

Avec classe et tact. Maxence restait partie du principe que les deux cliniques étaient directement liées et que, évidemment, tous les « employés » savaient ce qu'il se passait de l'autre côté. Pour la mercenaire, ça relevait de la routine et son plan semblait -à ses yeux- franchement bien, non seulement elle prenait les rennes, mais en plus de ça, tout se réglerait en deux temps trois mouvements. La définition même du « Plus facile à dire qu'à faire, mais ignore la deuxième partie de la phrase sinon je t'en colle une. »

-Aller, ramenez vous.

Elle emboîta le pas, pris un dernier gâteau avant de jeter le paquet dans les mains d'un mec sûrement un peu bourré assis contre le mur d'une façade. Arrivée devant la clinique, elle jeta un œil à l'ancienne et le nom des médecins, ils étaient, soit vrais et donc simple complice avec un serment à la con, soit faux avec des noms inventés de toute pièce. Elle entra dans un hall d'accueil lumineux, blanc, éclairé dans tous les coins, typique des bâtiments médicaux. Un jeune homme derrière un bureau leur adressa un large sourire avant de leur faire signe de s'approcher.

-Je peux vous aider ? Vous êtes là pour une consultation ou pour prendre rendez-vous ?

-Bah en fait, fit-elle en s'accoudant au bureau, un peu des deux. Je cherche à prendre contact avec quelqu'un qui pourrait me sortir d'un problème un peu spécial. Il fronça les sourcils. Vous savez d'quoi j'veux parler, m'obligez pas à crier sur tout les toits la raison d'ma venue.

-Très bien. Laissez-moi une seconde. Il sortit un comlink d'un tiroir pour marmonner quelques mots incompréhensibles. C'est qui, eux ? Il pointa Joseph et Ruug'la. Ils sont aussi là pour affaire ?

-Nan, lui c'est mon garde du corps, l'autre, mon astro' d'compagnie, y' m'quittent pas.

Il haussa les épaules. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'un nouvel homme sorte d'un couloir annexe pour les accompagner à l'intérieur. Quelques pas plus loin et toujours sans un mot, il leur présenta une large caisse pour déposer leurs armes. Sans rechigner, la blondinette s'exécuta. Puis ils continuèrent leur route jusqu'à une porte. Maxence fit signe à ses coéquipiers de rester sur place, le garde lui ouvrit la porte, mais voilà, premier problème, il avait l'intention de rester avec Joseph et son astromecano pendant l'entre-vue. Elle échangea un regard rapide avec le chasseur de prime sans pour autant faire quoi que ce soit de spécial, elle se disait qu'il trouverait un moyen par lui-même de se débrouiller. La porte se ferma derrière elle, en face d'elle, un homme en blouse s'enfonça dans son siège en croisant les bras.

-Vous êtes là pour affaire, c'est cela ?
Joseph Vankrayn
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Le plan avait été fignolé, les détailles remplis et il ne manquait plus qu'au groupe de joueur leur part, récupérer les infos et ressortir tout propre de leur magouille... Sur que quand ils en avaient discutés c'était tellement facile qu'on avait l'impression que même un gungan pourrait le faire. Ce qui n'en était pas plus loin de la vérité. 

Le plan en lui-même était remplit de troue et de faille qui pouvait d'une manière ou d'une autre leur péter à la gueule et faire foirer l'opération dans les grandes marges... Malheureusement, ils n'avaient pas de meilleurs plans et ils allaient devoir faire avec.

La bonne nouvelle dans tout çà était qu'il pouvait compter sur elle pour distraire son interlocuteur tandis que lui et son compagnon robotique aller devoir jouer de la discrétion pour récupérer les informations. Il avait toujours la partie du plan la plus difficile...

Joseph suivit donc la "cheffe" qui s'avança fièrement et la poitrine, pour le peu qu'elle en avait, bombé en direction du bâtiment cible. Il fallait le remarquer mais vu de l'extérieure, il n'y avait aucune différence marquante avec un autre centre médical a l'allure louche et délabrée. Les néons fatigués illuminés faiblement des affiches tachées de médicaments où était dessiné entre deux des graffitis aux messages plus qu'explicites.

Une telle vue était quelque chose qu'il connaissait bien, l'ayant déjà vu dans d'autres zones de non-lieux où régnait la loi du plus fort... Et aussi qu'il fallait se montrer menaçant si l'on ne voulait pas se retrouver égorgé et dépouillé dans une ruelle abandonné qui servait de fosse commune pour les animaux des niveaux souterrains.

Vous serriez impressionnez de savoir le nombre de bestiole qui arrivait à survivre dans de tel endroit, très utile quand on voulait faire disparaître un cadavre incognito... Et il savait de quoi il parlait.

Il rentra donc dans le centre médical avec le duo, écouta nonchalamment "Blondie" faire son étalage de son naturelle pour avoir un rendez-vous avec celui qui se chargeait des opérations dans le bâtiment. Le chasseur de prime et son camarade robotique pendant se temps examinait attentivement, chacun à sa manière, les salles et l'infrastructure du bâtiment pour essayer de trouver une ressemblance avec les plans qu'ont leur avaient passé.

Pour l'instant... tout semblait coller.

Ils quittèrent rapidement la zone de façade pour passer dans un couloir qui leur amener de plus en plus proche de la "zone noire" avant de s’arrêter à la frontière de celle-ci. Le fait d'avoir était désarmé n'était, en sois pas un problème pour le mandalorien... 
Il se savait assez expérimenter pour fracasser le crane du porte-blaster qui était resté avec lui dans le couloir pour le surveiller, non... Le problème était qu'il allait devoir trouver un moyen de le distraire lui, pour que Rugg'la puisse jouer de ses mécaniques.

Et tout cela avant que "Blondie" ne passe sur un billard... Réellement....

D'ailleurs celle-ci venait à peine de rentrer depuis quelques minutes que Joseph commença à marcher en direction de la "zone noire", mais ne put faire que quelques pas avant de sentir une main sur son épaule voulant l’arrêter dans sa marche.

Etant préparer à cela, il réagit immédiatement et se décala sur le coté avant de repousser avec force l'homme d'un coup de paume sur son torse le faisant reculer de quelques pas.


" Hey ! " *Il posa sa main sur la crosse de son pistolet blaster dans le holster de sa cuisse.* " Où tu vas comme ça ?! "

Joseph pouvait voir qu'il avait les veines de son cou et de son front qui pulsaient comme s'ils étaient vivantes. Nul doute qu'il avait réellement envie de le truffer de plomb mais se retenait voyant clairement la menace que Joseph représentait.

" Je vais inspecter la salle d'opération... Pourquoi ? "
" C'est interdit ! Alors tu bouges pas de là ! "

Quelques secondes de silences s'installèrent dans le couloir qui venait de refroidir imperceptiblement... Et encore plus quand la voie déshumanisé de Joseph sortie de son casque.

" Je vais aller inspecter la salle d'opération. Alors soit tu viens avec moi de ton plein grès... *Il fit allonger sa phrase avec une menace clairement audible* ... soit je t’assomme et je te traîne derrière moi. " *Il put voir un infime mouvement de main* " Touche à ton arme et je te brise le bras en plus de t’assommer... "

La menace était comme un coup de fouet qui immobilisa son bras dans la seconde. Le chasseur de prime pouvait voir son hésitation quand à la marche à suivre et son refus de s'abaisser devant lui... Il décida donc de lui porte le dernier coup qui plantera le clou de la finalité.


" La seul raison que je te parle encore, c'est grâce aux patrons que tu sers... " *Il s'approcha lentement de lui comme s'il ne le craignait pas et vit l'homme se tendre à cela.* " TU n'es rien... Un gars comme toi il y a à la pelle dans le niveau, alors si tu ne veux pas qu'ils te jette au fond du puits après que je t'aurais cassé tu ferrais mieux d'accepter ma généreuse offre... Tant qu'elle tient encore. "

Il connaissait le milieux du crime... Et il connaissait bien les rumeurs et non-dit qui entourer le groupe criminel qui tenait le centre médical. Certes il faisait partie d'une organisation criminelle qui pouvait faire fléchir les petits-bras mais il y avait toujours une marge à l'intérieure même d'une telle organisation. Généralement, elle était tenu par un membre direct de l'organisation qui veillait à la bonne gestion de celle-ci et utilisait des sous-fifres qu'ils recrutaient dans la zone où il était posté... Ici les niveaux inférieures de coruscant.

Nul doute que le chef de la cellule devait avoir une meilleur sécurité, mais pour faire le portier il n'allait clairement pas utilisé de la mains d'oeuvre sur-qualifier pour un tel boulot...
Et les petites frappes des niveaux inférieures, il savait comment leur faire comprendre la marche à suivre pour leur propre bien.


Il était donc en face de lui, dans un duel de regard, si l'on pouvait compter la visière de son casque comme un regard... Et put clairement voir le doute qui habitait son regard et la sueur qui perlait de son front comme s'il était dans une réflexion intense.
Il allait ouvrir la bouche pour le répondre quand des bruits de pas venant en direction de l’accueil leur fit tourner la tête à tous les deux...

Oui... A tous les deux... Rugg'la avait disparu on ne savait quand...
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Casquette sur la tête, la technicienne Jyll Stengrey se trouvait après quelques minutes de marche rapide devant le lieu ciblé : la clinique du Soleil Noir. L’entrée des technicien n’était gardé que par deux droïdes et une caméra, le fait que l’accès se fasse par le biais d’une carte spécifique d’une part, et le fait qu’il était de notoriété que le Soleil Noir soit en charge de ce lieu devait constituer une certaine garantie de sécurité pour ceux qui opéraient dans la clinique, cachant son visage avec sa casquette, Jyll inséra la carte dans le lecteur et la porte s’ouvrit alors. Elle s’était attendue à davantage de sécurité mais visiblement le simple fait de posséder une carte d’accès semblait autoriser quelqu’un à entrer ici. En un sens, elle pénétrait dans un ancien hôpital, pas une base militaire, aussi ce n’était pas si étonnant que ça en fin de compte. Après tout il n’y avait pas eu beaucoup de monde côté sécurité quand elle était sortie de l’hôpital après son coma suite à l’interpellation du docteur Olsion ayant échoué. Combien de techniciens étaient présents ?

Ca Jyll l’ignorait, et à dire vrai, il lui fallait déjà trouver un plan pour s’orienter dans le bâtiment qu’elle ne connaissait pas. D’une manière ou d’une autre, l’ancienne policière devait réussir à trouver un terminal d’accès informatique pour parvenir à pénétrer dans le réseau pour trouver la liste de clients désirant changer de visages ou avoir de nouveaux organes. Cette affaire avait une tournure des plus sordides, surtout qu’il fallait que Jyll soit convaincante dans son rôle de technicienne sans avoir la moindre compétence en la matière.
Déambulant dans les couloirs de la clinique d’un air assuré, elle suivit deux techniciens jusqu’à un petit local ou se trouvaient plusieurs outils. Elle entra en saluant les deux techniciens qu’elle n’avait encore pas vu jusque là, échangea quelques banalités sur le fait qu’elle était nouvelle avec eux.

- T’es nouvelle dans le coin toi non ? C’est quoi ton nom ?
- Amranth, c’est mon premier jour. Je ne vous cache pas que les instructions pour trouver l’entrée n’étaient pas évidentes. Vous savez ou je peux me repérer un peu ?

Fit-elle en observant les lieux faisant du repérage mais en même temps donnant l’impression de les découvrir. Tout semblait plutôt propre ici en tout cas plus propre que dans certains taudis des bas-fonds de Coruscant. Un des techniciens se leva de sa chaise avec une boite à outils et déclara.

- Viens avec moi, je vais t’emmener à l’accueil. Tu dois avoir un rendez-vous avec quelqu’un du recrutement je pense.

Répondit un technicien humain aux questions posées par Jyll. Cette dernière entra dans le jeu du jeune homme en hochant la tête et apportant davantage de renseignements pour crédibiliser son rôle de nouvelle technicienne d’une voix un peu hésitante et en même temps trahissant une certaine impatience de démarrer son nouveau travail avec l’enthousiasme d’un étudiant ayant décroché un stage important pour valider son diplôme dans une grande société.

- Oui, pour l’instant on m’a juste donné le badge pour entrer. Mais je dois avoir quelques documents à signer pour finaliser la procédure.

Restait à présent à fausser compagnie au technicien une fois le plan obtenu, et surtout bien improviser avant. Alors que le duo avançait vers l’accueil par d’autres couloirs débouchant entre la fameuse zone noire, et le bureau de la réception, ils tombèrent nez à nez avec un homme en armure faisant un duel de regard avec un homme de la sécurité visiblement. Jyll et le technicien restèrent quelques peu interdits devant cette scène, même si ce n’était pas pour les mêmes raisons.

- Qu’est-ce que vous faites ? Besoin d’aide ?

Demanda le technicien alors que Jyll reconnut immédiatement l’homme en armure pour l’avoir déjà vu dans la cantina, elle rabattit immédiatement sa casquette sur son front pour essayer de cacher son regard pour qu’il ne la reconnaisse pas. Dans tous les cas les choses risquaient de mal tourner à présent aux vues des méthodes du chasseur de primes qui étaient tout sauf discrètes.

* De mieux en mieux…*

Se dit mentalement Jyll qui fit un pas en arrière lentement, si le technicien devait intervenir, il interviendrait seul. Cela lui permettrait de récupérer un plan plus facilement même si la présence du mercenaire dans la base laissait supposer la présence de sa copine blonde aperçue quelques minutes plus tôt. Qu’est-ce qu’ils faisaient ici ? Étaient-ils venus en tant que clients ? Si oui pourquoi le grand baraqué en armure était-il ici entrain de menacer quelqu’un de la sécurité dans ce cas ? Ou alors ils avaient pu être engagés par un gang rival ou quelqu’un voulant tuer le directeur de cette clinique… Trop de questions et trop peu de réponses… Jyll se tenait prête à fuir ou à combattre si c’était nécessaire, son pistolet toujours dissimulé sur elle…
Maxence Darkan
Maxence Darkan
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La salle de rendez-vous était bien étrange, assise devant le bureau du médecin, elle observait en silence. Très propre, blanche, quelques décorations par ci par là, le tout donnait vraiment une étrange impression de professionnalisme médical qui contrastait grandement avec ce qu'on décrivait de cette entreprise des bas-fonds. Le Soleil Noir devait vraiment être pété de tune pour se permettre de donner autant d'importance à l'environnement dans lequel ils accueillaient leurs clients spéciaux. C'était comme introduire l'idée des cabinets légaux qui faisaient tout leur possible pour donner la meilleure impression d'eux-mêmes. La salle sentait même l'antiseptique, légèrement mélangé à une odeur de tabac froid. La ventilation semblait en excellent état et le personnel bien sapé. Pourquoi elle devait démanteler ce genre d'endroit déjà ? Ah, oui, parce que les Républicains sont des chochottes. Typiquement le genre de trucs qu'elle a tendance à oublier. Il lui tendit un paquet de cigarette duquel dépassait l'une d'elle.

-Vous fumez ? Elle hocha la tête en la prenant, puis il sortit un cendrier de son tiroir pour lui glisser. Bon, et bien je suppose qu'on peut commencer. Avant tout, je précise que l'établissement met un poing d'honneur à garder ses activités secrètes, complètement secrètes. Moi et mes supérieurs n'admettrons pas une seule information fuitant d'ici et saurons le faire durement payer à la première personne qui oserait. C'est compris ?

Il semblait avoir de la bouteille dans le métier, un humain, la quarantaine, une moustache bien fournie, posture plutôt droite, Maxence devait bien se comporter.

-Complètement. Elle inspira un bon coup la fumée, tapota les cendres là où il faut et reprit. J'pense que vous savez pourquoi j'suis là. J'aurais besoin de quelques « changements » physiques pour mener une vie plus tranquille.

-Hmmhmm... Fit-il en se caressant le menton. Très bien, j'aurais besoin d'un nom. Il marqua une étrange pause. Vous n'êtes sûrement pas obligée de sortir le vrai, c'est pour pouvoir reconnaître votre dossier parmi les autres. Bien évidemment, cette histoire de faux prénom n’entacherait en rien des recherches à votre encontre si vous vient l'idée de parler. Oh, et il me faut un âge, votre taille, un sexe biologique et un genre.

-Euh... Ellie. Vingt-deux ans, un mètre soixante-dix, femme et féminin. C'est... plutôt progressiste comme façon d'voir les choses.

-Vous savez, nous faisons tout notre possible pour offrir une expérience des plus simples, sans stresse pour une clientèle qui en a bien plus besoin qu'elle ne pourrait l'admettre. Il marqua les quelques informations sur un datapad. Officieusement, garder une clientèle au courant des agissements progressistes, malgré quelques remarques désobligeantes, et prévenir quand à l'aseptisation et le nettoyage complet des salles d'opérations nous permet de gagner une certaine réputation ainsi que de la confiance. C'est donc pour ça que je vous mets au courant.

La blondinette arqua un sourcil. Voilà un homme qui ne passait pas par quatre chemins. Offrir une fausse confiance détournée à ses clients, c'était une technique foutrement efficace. Si Maxence n'était pas au courant des opérations et trafiques qui se passaient dans la clinique, elle serait complètement tombée dans le panneau. Cette homme ne semblait pas être à la tête de tout cet endroit, mais il devait sacrément bien gérer les choses.

-J'en perds ma politesse. Veuillez m'excuser, Gérald. Une poignée de main plus tard, il s'enfonça de nouveau dans son siège. Vous en conviendrez, si votre prénom n'est pas vrai, qui peut prouver que le mien l'est. Partez du principe qu'il ne s'agit que de nominatifs utiles à cette endroit et uniquement cet endroit. Hochement de tête de la part d'Ellie. Bien, alors permettez-moi de vous présenter les lieux d'opérations dans ce cas, histoire de vous rassurer, ensuite nous parleront ce que vous désirez si vous êtes convaincue.

Nouveau hochement de tête, Gérald se leva, suivi de sa cliente pour se diriger vers la sortie. Il partait même sur une visite partielle des lieux pour mettre tout le monde en confiance. À peine croyable, il ne devait pas montrer les salles où ils mutilaient les gens pour récupérer leurs organes.

Ellie ne savait pas trop quoi faire. Elle espérait que Joseph eut pété la gueule du garde avant de cacher son corps et récupérer les infos, mais c'était bien pire quand il ouvrit la porte. Le gentleman laissa passer la femme en premier pour la faire tomber nez à nez avec quatre personnes. Le médecin se stoppa, passa devant en dévisageant tout le monde d'un air circonspect.

-Et bien, en voilà du beau monde. Fit-il sobrement. Alors ? Je peux savoir ce qu'il se passe ? Il se tourna vers le chasseur de prime. Qui est cet homme ?

-Mon garde du corps.

Le regard et les sourcils froncés de la blondinette criaient directement à son équipier : « Mais bordel de merde qu'est-ce que tu branles ? » Puis elle se rendit rapidement compte qu'elle était en train de suivre une visite guidée d'une clinique clandestine.

-Bon, toi je te reconnais, toi aussi et cette femme ?

-Une nouvelle, je l’amenais à l'accueil, mais...

-Roh... c'est bon, détendez vous. Aller. Il tapota l'épaule du garde qui maintenait son regard planté dans l'encasqué. Emmène donc le garde du corps de Madame avec notre nouvelle arrivante à l'accueil. Lui, patientera là-bas, et vous expliquerez les bases à notre petite nouvelle. Bon sang qu'il était souriant et foutrement poli. Donc, laissez-moi vous montrer où se passera l'opération. Il continua son chemin vers une autre porte latérale. Vous verrez, tout est nettoyé à la perfection et pour des raisons d'hygiène, je vous la ferais découvrir à travers une vitre.
Joseph Vankrayn
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- Qu’est-ce que vous faites ? Besoin d’aide ?

Un homme et une femme, clairement des membres de la maintenance au vu de leur tenu et équipement qu'ils avaient sur eux. Joseph en profita pour les examiner rapidement pour voir s'il y avait quelque chose d'utile sur leur personne pour plus tard et ne remarqua rien à part un genre de badge.

Il allait lui répondre que ce n'était pas son problème et qu'il pouvait continuer le chemin pour ne pas le voir fracasser le gars de la sécurité qui continuait à se prendre pour un duelliste d'une mauvaise holo série quand d'autres personnes se joignirent à la réunion surprise...

Nul autre qu'un mec dans une tenu de médecin qui semblait, au vu de sa posture et son air, être une personne importante ou décisionnelle en compagnie de Max. Il disséqua la situation avec une finesse pratiqué et une voie calme tout comme son port. Max quand à elle... était Max...
Quand on la voyait on pourrait presque croire qu'on avait une parfaite récréation d'une scène commune où l'employeur était entrains de saqué son employé avec un regard de tueur. Comme si elle voulait lui dire "calme toi ou ça va barder pour toi", alors qu'en vérité elle devait plutôt dire "non mais tu fous quoi là, fait quelque chose"... Ce qui était presque la même chose au final.

Deux trois directives et ordres donnés et voila le duo repartit comme dans une visite touristique pour aller voir l'endroit où elle allait subir une chirurgie plastique... Espérons qu'elle avait aussi demandé à ce qu'il lui fourre quelque chose dans la poitrine.

Ne pouvant que suivre la marche à moins de passer immédiatement pour quelqu'un d'autre qu'un mec en armure au caractère de gamorréen, il fit donc le chemin en sens inverse. Ne portant pas plus d'importance que cela à l'air victorieux du membre de la sécurité, il écouta d'une oreille distraite les paroles des deux techniciens tandis qu'il fit tourner son cerveau à plein régime. Il devait maintenant trouver un moyen de franchir cette énorme obstacle qu'était la salle d'accueil, dans lequel il était maintenant assigné.




Pendant ce temps là du coté de Ruug'la...

- Bobipbop ! Bobubop ! Bobobobo...

Sa matrice de logique avait pourtant était clair, quand son "maitre" avait empoigné le garde, c'était le moment où la probabilité d'une infiltration réussite était la plus probable. Encore une fois son "maitre" ne pouvait s'empêcher d'avoir besoin de lui pour faire tout le travaille, en tout cas la grosse majorité.

Il c'était donc montré de plus discret, et par là nous entendons qu'il avait tout simplement rasé les murs, avant d'examiner un plan assez succin des utilités des différents étages du centre. Une rapide analyse conclut que le moyen le plus rapide d'avoir accès à la banque de donné du centre médical serait encore de se rendre au troisième étage où il y était fait mention "Sécurité" sur le plan.

Profitant d'un ascenseur ouvert, duquel en sortie une famille, il se faufila à l'intérieure de celui-ci et cliqua avec son bras mécanique le bouton du troisième étage. Son processeur chauffa quand il vit marcher dans sa direction et il ne put s'empêcher de continuer d'appuyer dans un mouvement rapide et successif sur le bouton comme si cela pouvait accélérer la fermeture des portes de l'ascenseur... Alors que son processeur ne cessait de lui informer que cela n'accélèrerait en rien la chose.

De par ses photorécepteurs, il vit l'homme en blouse blanche tendre le bras dans sa direction et de par ses systèmes l'entendre lui demander d'arrêter. Ce qu'il bien entendu, refusa en toute logique et put constater le visage de l'homme se tordre comme il n'en n'avait jamais crue possible... Et décida de prendre une photo et de l'enregistrer pour la classé plus tard.

Seul dans la cabine qui venait de commencer l'ascension, il ne put s'empêcher de lâcher une petite dose de refroidisseur dans ses circuits pour éliminer le trop plein de chaleur du à une surtension temporaire de ses circuits qui n'avaient pas put planifier quoi que se soit si les portes de l'ascenseur ne c'était pas fermé à temps.

Surement que grâce à lui, ils allaient réussir la mission et il allait pourvoir être accréditer d'un bain à l'huile de Strawna. Huile hautement complimenté pour ses effets sur les châssis de droides usés...


Ding ! Troisième étage.

Ne portant pas d'attention à la voie qui sortait des haut-parleurs, il ne put que reculer devant ce que ses photorécepteurs venaient de capturer... Deux membres de la sécurité qui semblaient l'attendre, dont l'un brandissant un bâton électrique.

- Ooowww...  

Ce ne fut tout ce que son vocalisateur put transmettre avant qu'il ne prit une violente décharge amenant à une déconnection temporaire de son cogitateur centrale pour éviter une surtension et une perte d'efficacité trop importante à cause de la surcharge électrique.
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Alors que la situation pouvait dégénérer à tout moment, Jyll se tenait prête à dégainer son arme dissimulée et à prendre la fuite si besoin. C’est alors que contre toute attente, une porte s’ouvrit avec la même blondinette que la vétérane avait aperçue lors de la cantina, suivie par un homme portant une blouse, probablement un médecin ou chef d’un service au sein de cette clinique. Devant la certaine théâtralité de cette situation cocasse, le médecin ou chef semblait reconnaitre la personne de l’accueil et le technicien. La blonde se présenta comme une cliente et le grand baraqué en armure comme un garde du corps prouvant qu’ils étaient tous deux des criminels aux yeux de Jyll et qu’ils venaient sans doute ici pour profiter des services de la clinique.

Elle n’avait pas remarqué cette supériorité de la jeune femme sur son garde du corps lors de la cantina car trop concentrée sur ses cibles à ce moment… Alors qu’elle s’apprêtait à répondre au médecin quand celui-ci demanda qui elle était, fort heureusement le technicien répondit à sa place en la présentant comme une nouvelle employée. Il n’avait pas l’air d’être au courant des recrutements ce qui venait confirmer les thèses de Jyll : cet homme devait s’occuper d’autre chose que ça. Bien… sa couverture n’était pas encore grillée. En attendant le prétendu chirurgien indiqua au garde de conduire l’encasqué à l’accueil pour attendre puis au technicien de commencer à expliquer les bases à la petite nouvelle. Ce dernier répondit clairement d’un ton docile et agréable tout en gardant à l’œil l’homme en armure :

- Très bien monsieur Gérald.

Alors que l’imposant garde du corps de la blondinette qui semblait, comme son compère ne pas l’avoir reconnue –et pour cela, elle soupira de soulagement- dans cette cantina. Le technicien et elle suivirent le garde de l’accueil et l’homme en armure, fermant leur marche. Jyll jeta un regard en arrière pour observer la blonde et le dénommé Gérald prendre un autre couloir, essayant de se représenter mentalement un premier plan de ce qu’elle avait pu explorer jusqu’à présent. Son collègue prit la parole pour essayer de briser le silence et engager une conversation anodine.

- Et tu viens d’où du coup toi Amranth ? J’ai entendu un léger accent dans ta voix.
- Ord Cantrell.

Mentit Jyll. Le collègue se frotta le menton comme s’il cherchait à réfléchir.

- Ce n’est pas la porte à côté ça… c’est du côté de la frontière impériale ?
- Non plutôt vers Mygeeto…
- Je n’ai jamais été doué pour retenir les positions des systèmes… Je connais quelqu’un qui vient de Balmorra mais la majorité des gens sont originaires de Coruscant. Au fait, je m’appelle Drem. Ca fait longtemps que tu vis sur Coruscant ?
- J’ai quitté mes vieux y’a vingt ans en espérant faire fortune ici… depuis j’ai vite déchanté et enchainé les petits boulots comme serveuse, mécano, technicienne et d’autres trucs…

Jyll essayait de se donner aussi le genre de personne n’hésitant pas parfois à tremper dans certains trafics d’épices afin d’arrondir ces fins de mois en revendant un peu de ces drogues. Cela ne choqua pas vraiment le technicien qui avait l’air d’avoir vécu aussi dans la précarité par le passé.

- C’est le lot de pas mal de gens qui se retrouvent dans ces bas-fonds… Mais si tu fais bien l’affaire avec ta période d’essai, au moins tu aura un contrat durable dans le temps.
- Du coup c’est toi mon tuteur pendant cette période ? Logiquement j’ai envoyé un document par messagerie électronique déjà…
- On verra ce qu’en dit mon supérieur, mais visiblement pour Gérald ça sera le cas pour aujourd’hui au moins.

Jyll hocha la tête en guise de compréhension tout en arrivant dans l’accueil avec Drem. La vétérane évita d’accorder trop d’attention à l’homme en armure qui attendait et lui tournait le dos pour ne pas être reconnue. Le technicien reprit la parole pour présenter un peu les choses.

- C’est toujours la merde pour les contrats en tout cas, les RH savent pas s’organiser… ils se coordonnent mal avec le service en charge du magasin. T’as déjà eu de la chance d’avoir un badge pour ton premier jour, car sans ça tu pouvais poireauter un moment à l’accueil…

Il s’interrompit alors qu’une voix dans les haut-parleurs résonna dans l’ensemble de l’installation.

* Une équipe de techniciens est demandée rapidement au troisième étage, une équipe de techniciens au troisième. Merci.*


Voilà qui semblait plutôt normal. Jyll vit là une bonne occasion d’éviter de trop remuer le couteau concernant son contrat et sa couverture. Visiblement la chance était de son côté pour le moment. Elle espérait simplement qu’on ne découvre pas trop vite qu’elle n’avait encore jamais été recrutée et n’avait passé aucun entretien mais s’était invitée ici en tabassant un technicien dans une cantina… Drem saisit un comlink et répondit dedans après avoir soupiré.

- Pas de souci, ici Drem… on arrive sur place.

Il rangea son comlink dans sa poche et reprit.

- Bon on dirait que tu va commencer avec du concret. Ça sera principalement de l’observation aujourd’hui, mais ça ne sera pas trop mal pour que tu puisses un peu voir ce qu’on fait d’ordinaire. Là ça doit sûrement pour être de la maintenance vers la sécurité. Dès qu’un câble est mal fixé ils savent plus quoi faire... Bon on va voir ce qu’ils veulent… suis moi.
- D’accord Drem !

Répondit Jyll avec un certain enthousiasme feint pour lui indiquer qu’elle la suivrait. Le duo de techniciens se dirigea vers l’ascenseur tandis que Jyll prit quand même le risque de se jeter un regard au mercenaire en armure dans la salle d’attente pour s’assurer qu’il n’avait pas bougé. Elle tourna sa tête vers l’ascenseur qu’elle emprunta avec Drem. Une fois les portes fermées, la vétérane demanda.

- Et ils ont souvent besoin d’aide technique les gars de la sécurité ?

Drem soupira puis mis sa main devant sa bouche pour bailler avant de lui répondre.

- Ça dépend des semaines… parfois on fait que les croiser quand ils assurent la sécurité de la clinique, parfois ils nous réclament trois, quatre… voire six fois quand ils ont des soucis avec leur électronique, ou qu’une alarme doit être changée, ou une porte dysfonctionne… Une fois un de leur nouveau a coincé son badge dans un terminal… ce crétin a forcé pour le retirer et il a saccagé le lecteur. On a passé une journée complète à voir si on pouvait le réparer pour au final le remplacer avant la fin de notre service… ah ça des heures supp’ on en fait pas mal parfois. Cela dit elles ne sont pas trop mal payées donc… on arrive à s’y retrouver.
- Ah ça change de mon job précédent… les heures supplémentaires n’étaient pas payées.


Rétorqua Jyll en haussant les épaules alors que Drem parut même pas surpris mais toutefois enjoué.

- Ah ça… effectivement ça va te changer la vie.

La sonnerie du troisième étage se fit entendre et un agent de sécurité les attendait visiblement tous les deux ici, l’air sévère dans un uniforme noir propre, bâton électrique à la hanche il toisa les deux techniciens, sûr de sa supériorité. Pourtant Drem qui semblait ancien dans la clinique le héla.

- Alors c’est pour quoi cette fois-ci ? Votre tasse de caf s’est renversée sur un terminal ou vous avez encore coincé une carte dans un lecteur ?

Vu la réaction de l’agent de sécurité, c’était visiblement celui qui avait fait cette erreur. Il se crispa quelques peu et se contenta de répondre sèchement sur le ton d’un caporal-chef fraichement promu.

- Suivez-moi. On a trouvé un droïde astromécano dans l’ascenseur…

Jyll et Drem suivirent alors l’agent de sécurité dans un couloir.

- Jusque là tout va bien… Vous me dites à quel moment vous l’avez fait planter ?
- Non justement. Il n’est pas à nous celui-là…
- Ah ! Là vous m’intéressez plus ! Vous l’avez foutu où ? Vous avez le modèle ?

Effectivement la situation devenait soudainement plus intéressante pour Jyll qui, avec cet incident pouvait espérer passer un peu plus de temps sous les radars. D’où sortait ce droïde ? Désagréable l’agent de sécurité répondit à Drem d’une voix sèche et dédaigneuse.

- Je ne suis pas technicien donc côté modèle vous vous démerderez. Et il est dans le débarras à côté du centre de sécurité centrale… On va consulter les caméras pour retracer son itinéraire… en attendant on lui a foutu un boulon d’entrave. Essayez de voir si vous pouvez en tirer quelque chose…

La porte du fameux débarras se trouvait juste en face de celle du centre de sécurité centrale. Elle s’ouvrit sans mesure de sécurité particulière et était littéralement un endroit ou se trouvait quelques étagères en acier contenant divers cartons, des pièces d’électronique diverses, des fournitures et une simple chaise. Sans doute qu’il servait également de salle dans laquelle les agents cognaient sur des intrus ou de mauvais payeurs… Jyll se tendit quelques peu pour apercevoir le petit robot qu’on aurait pu presque confondre avec un transformateur ou une antenne courte. Elle n’avait jamais vu ce modèle.

Maxence Darkan
Maxence Darkan
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-Charmant votre garde du corps. C'est étrange, son casque me dit quelque chose.

-Ah ? C'est juste qu'il peut pas s'empêcher d'manger ses crottes de nez, il a trouvé que ça pour arrêter. Le docteur lui lança un regard interrogateur. Depuis qu'ces parents ont divorcé, c'est son seul réconfort... manger ces crottes de nez, pas l'casque.

Le docteur ne semblait pas vouloir s'aventurer plus loin dans la discussion, pour des raisons qui échappaient à Maxence. Après ce vilain mensonge qui eut tout de même de quoi lui faire esquisser un joli rictus, ils continuèrent dans le couloir pour les présentations. Cette clinique avait vraiment de belles normes d'hygiène, respectées à la perfection, pas une seule tâche, du gel désinfectant à chaque coin de couloir, des salles d'auscultation, des techniciens bien habillés, pas mal du tout.

Si son petit jeu de « je veux changer de visage » était plutôt marrant, il fallait admettre qu'il avait largement ces limites. Bientôt, elle se retrouverait à faire une visite médicale avec le médecin pour connaître ses allergies, son groupe sanguin, tout le bordel médical indispensable à une chirurgie esthétique et à un rétablissement rapide. Perdu dans ces pensées, elle ne savait pas trop comment arrêter le manège... aussitôt que Joseph lui enverra un message de confirmation, désamorcer la discussion de façon crédible sans paraître suspecte devenait le point central et sûrement le plus dur. Ou alors, elle pouvait l'assommer dans un coin et se tirer fissa... ou alors, elle l'assomme, retrouve ses flingues, bute tout le monde avant de sortir pénard, comme si de rien était.

-Hé ! Petit gars, attend une seconde !

Gérald la fit sortir de ses pensées, il parlait en direction d'un ascenseur, pile dans l'angle mort de la blondinette. Elle pencha la tête pour comprendre à qui il s'adressait : l'astromech de Joseph. Ce n'était qu'à l'instant qu'elle tiqua qu'il avait disparut lors de la confrontation dans le couloir. Ce con de Ruug'la, au lieu de la jouer cool, l'attendre et faire comme si de rien était, commençait déjà à paniquer, jusqu'à partir seul dans l'ascenseur, laissant le docteur quelque peu en colère. Ellie lui lança un regard interrogateur, faisant mine de ne pas comprendre, parce qu'après tout, elle ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait. Il se contenta de soupirer en sortant son comlink.

-On a un petit intrus robotisé dans l'ascenseur. Il monte, arrêtez-le. Puis il se tourna vers la blondinette. Vous le connaissait peut-être ? Elle fit non de la tête. Bon... voilà qui m'embête, je vais devoir toucher quelques mots à la sécurité. Peu importe. Sourit-il. Je vais vous présenter le deuxième étage, vous allez voir, vous allez a-do-rer.

Il appuya sur le bouton de l'ascenseur en attendant qu'il redescende. Une voix s'échappa de son comlink pour lui donner confirmation de la capture du petit bonhomme. Elle devait prévenir Jospeh au plus vite. La cage s'ouvrit, les deux rentrèrent et, tandis qu'il lui tournait le dos, elle écrivait sur son bracelet à l'attention du chasseur de prime.

« Astromech choppé par gardes, troisième étage. »

-Comment un droïde peut se permettre d'entrer dans c'genre de bâtiment aussi facilement ?

-Ne vous en faites pas, cet incident sera vite réglé, les caméras vont nous permettre de comprendre la faille dans notre système de surveillance. Deuxième étage. Bien, suivez-moi.

Fantastique. Il fallait absolument que quelqu'un fasse quelque chose pour les empêcher de trouver d'où venait ce droïde à la con. Le sourire de nervosité. Quelle idée de faire confiance à ces petits trucs idiots ?

-Si ça ne vous paraît pas trop personnel, puis-je savoir la raison de votre venue ici ?

-J'ai buté des gens. Elle n'hésita même pas à répondre. J'ai toujours mené une guerre perso contre la République, ce putain d'trou à rat, maintenant, je cherche les têtes républicaines les plus vulnérables et j'leur colle une balle entre les yeux.

Elle aurait adoré faire de cette idée son vrai métier en plus les débouchés était multiple, soit elle se tourner vers l'Empire pour les aider, soit elle leur faisait la même.

-Charmant. Absolument tout sauf bouleversé par ce qu'elle venait de dire, il lui présenta une nouvelle porte. Je vous en prie. Il s'agit de l'une des salles dans laquelle l'opération peut avoir lieu. Comme vous pouvez le constater, tout est parfaitement aseptisé au millimètre près. Pas d'infection, un taux de mortalité post-opératoire incroyablement bas et un succès assuré.

Effectivement, elle le constata. Ils se trouvaient dans une pièce juste à côté de la salle d'opération qu'ils pouvaient admirer via une vitre. Sûrement pour aider les nouveaux chirurgiens à comprendre le travail qui les attendait. C'était presque lui donner envie de se faire une petite chirurgie, rien que pour essayer ce qui lui était présenté.

-C'est parfait, mais... j'm'inquiète un peu pour cette histoire de droïde, vous allez en faire quoi ? Il a été mis dans un lieu où y' pourra pas faire quoi que ce soit ?

-Mais oui, on a tout un protocole pour ça, avec boulon d'entrave, mise en quarantaine, vérification des caméras, je vous le dis, ce n'est qu'un vague contre temps qui n'arrivera pas deux fois. D'autre questions à ce propos, peut-être ? Silence. Bon, et bien il est temps de passer aux détails médicaux.

Il était reparti, Maxence le suivi en continuant d'envoyer discrètement un message à Joseph.

« Ruug'la en quarantaine, boulon d'entrave, vérification caméras, bouge-toi le cul. »
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