Grendo S'orn
Grendo S'orn
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Coruscant - Sénat Galactique - Bureau du Chancelier

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Obnubilé par d’insipides et tortueuses pensées, S'orn veillait tard comme à son habitude, le regard fixé sur un futur projet de loi à propos de l'éducation nationale. Le bureau de la Chancellerie, quasiment plongé dans la pénombre, n'était illuminée que par de faibles lumières artificielles disposées ci et là. Mais cela lui suffisait amplement. Avec l'âge, le neimoidien supportait de moins en moins la luminosité dense et agressive des néons parcourant les couloirs du Sénat.
En fond sonore, le Chancelier avait pris soin de diffuser un célèbre opéra coruscantii qui avait don d'apaiser sa mauvaise humeur perpétuelle. Bien loin de ressembler au bureau de l'ex Chancelière Kira, des statues de créatures issues de mythologies galactiques variées, ornaient à présent toute la longueur de la pièce.

- Monsieur le Chancelier ? Votre rendez-vous est arrivé, puis-je le faire entrer ?

- Qu'il entre . répondit-il sèchement ne prenant pas la peine de lever la tête vers son assistante qui quittait déjà les lieux.

A peine quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit à nouveau, dévoilant un homme dégarni aux traits grisonnants et d'un âge certain accompagné d'un jeune homme à la crinière blonde et dont le visage semblait quelque peu familier au neimoidien.

- Maître Don, Chevalier Kayan, entrez.

A l'issue de son élection, S'orn avait pris soin de fixer dès que possible un rendez-vous avec le plus vieux responsable du Conseil de l'Ordre. Une entrevue que ce dernier avait évidemment accepté afin d'aborder rapidement la question des relations entre la République et les Jedi. Force était de constater que le rôle de l'Ordre au sein de la République portait à polémique depuis bien trop longtemps. Contrairement à certains ex-Chanceliers, S'orn ne voulait pas prendre le risque d'aggraver la méfiance des citoyens en plaçant plusieurs guerriers sensibles à la force non élu démocratiquement à des postes clés de son nouvel Etat. Pas plus qu'il ne s'enfermait dans un carcan idéologique repoussant toute intervention des fidèles alliés de la République et garants de la paix dans la défense de sa Nation. La création d'un Ministère des Affaires Jedi lui était apparu comme une évidence. Une potentielle collaboration strictement encadrée avec ces magiciens de la lumière permettrait, il en était convaincu, de coordonner davantage les ordres sur le terrain.

- Dois-je vous servir quelque chose à boire Maître Don ? Un whisky ? Et vous Chevalier ? Un jus de fraise ? Une tasse de lait de Bantha ? dit-il en se servant lui-même un verre de brandy maison tout en appréciant le spectacle offert depuis les vitres en transparacier de son bureau. Coruscant, si belle et se fière. Immense mégalopole hébergeant les architectures les plus abouties comme les taudis les plus infestés. Dans la nuit sombre, le flux incessant de vaisseaux circulant entre les gigantesques édifices de la capitale avait quelque chose d'enivrant.

- Ainsi, nous nous rencontrons enfin Maître Jedi. Une entrevue officieuse c'est certain, mais hautement symbolique tant vous et moi avons consacrés nos vies entières à la République et aux Jedi tout en réussissant à garder le cap à travers les tempêtes qui secouent notre Galaxie. il contemplait à présent une plateforme d'atterrissage un peu en contre bas où une nef royale, la sienne pour ainsi dire, baignait sous une lumière tamisée.

- Il est clair que les relations entre votre Ordre ancestrale et le Sénat n'ont pas toujours été au beau fixe. Les mandats de deux Chanceliers Jedi successifs n'ont fait que creuser davantage une faille qui lézarde notre société depuis des décennies. Moi-même je n'ai pas toujours porté les vôtres dans mon coeur, mais j'ai néanmoins bon espoir que cette rencontre fortuite inaugure une nouvelle ère de collaboration et de paix entre la République et les Jedi. Après tout ... ne sommes-nous pas dans le même camp vous et moi ? dit-il, muni d'un sourire carnassier plongeant pour la première fois son regard glacial dans les yeux bleu pâle de son interlocuteur quasi centenaire. S'orn était à la hauteur de sa réputation, souvent énigmatique, tantôt rassurant, tantôt effrayant. Infâme calculateur, il n'avait cessé de cracher depuis le début de sa carrière sur l'Ordre Ancestral dont-il rencontrait aujourd'hui le plus éminent membre. Cherchait-il à l'amadouer ? Le corrompre paraissait bien peu imaginable tant les Jedi étaient reconnus comme incorruptibles. Que pouvait-il bien lui vouloir ? Et comment Saï Don avait-il réagit à l'élection du maître Hildegarde Marja aux Affaires Jedi de son Gouvernement ?
Saï Don
Saï Don
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- Oh, je vois que la décoration a été refaite. Joli.

Après avoir salué le Chancelier d’une révérence de coutume, le vieil homme avait contemplé les couleurs des murs, les reflets des holovidéos sur de discrets écrans, un sourire béat accroché aux lèvres. A ses côtés, il sentait Luke s’avancer comme une ombre. Il s’apprêta à lui désigner un tableau avant de renoncer, se souvenant que Luke était aveugle. Pour une fois, il s’en était rappelé avant de faire une remarque idiote. Il y avait du progrès.

En réalité, le bureau de la Chancellerie n’avait pas tant changé que cela. Le vieux Don y était venu du temps d’Andanu, puis du temps d’Arnor, puis du temps de Von. Pendant le bref mandat de Scalia et celui de Kira, en revanche, il n’y avait pas mis les pieds. Ou bien, il ne s’en souvenait pas, ce qui était fort possible. Le vieux maître suivit le Chancelier jusqu’à son bureau, le nez en l’air. Il lui sembla que les plafonds étaient plus élevés que la fois précédente. Ou bien, il avait rapetissé, ce qui était tout également fort possible.

- Un lait de bantha, ce sera parfait pour moi. Luke ? Ah, oui, je vous présente le chevalier Luke Kayan. Il fut autrefois mon padawan. Heureusement, il s’en est sorti. Comme quoi, on survit à tout.

Sur ce, le vieil homme alla s’asseoir dans l’un des fauteuils. Certes, il n’y avait pas encore été invité. Mais il avait mal aux genoux. Privilège de l’âge, il supposa que le Chancelier n’en prendrait pas particulièrement ombrage. Puis il écouta révérencieusement les propos de Grendo S’Orn, qui crut bon d’ouvrir la conversation sur sa sympathie pour l’Ordre séculaire que Maître Don représentait en cette soirée qu’illuminait milles et unes navettes dans le ciel de Coruscant.
Il y eut un silence gênant.

- Navré de n’avoir pu être portés dans votre cœur, j’imagine qu’il n’y avait plus de place, plaisanta le vieil homme avec un sourire.

Nouveau vide embarrassant. Le vieil homme épousseta pensivement sa bure sur ses genoux. Lorsqu’il leva de nouveau ses yeux azur vers le neimoidien, il avait soudain perdu la malice de ses yeux et le sourire de ses lèvres qui disparaissaient dans une barbe broussailleuse.

- Bon, je vous propose d’en venir directement à ce qui nous intéresse. Maître Marja est souffrante, depuis quelques mois. Vous êtes certainement au courant de ses absences répétées dans votre… gouvernement.

Le vieil homme avait humecté ses lèvres, le front plissé comme ses sourcils touffus se soulevaient pour soutenir le regard du neimoidien, comme s’il avait voulu vérifier que le Chancelier comprit bien ce qu’il était en train de lui dire.

- Je préfère être assez direct : nous n’enverrons personne la remplacer. Maître Marja a ses propres convictions qu’elle a défendu auprès du Conseil et elle était la seule à pouvoir mener à bien cette mission dans la mesure où mes confrères et moi-même lui faisions confiance sur un dossier… Qu’aucun d’entre nous ne soutenait.

La position du vieil homme n’était pas nouvelle : depuis qu’il avait rejoint le Conseil, près de vingt ans plus tôt, il avait toujours soutenu qu’Ordre Jedi et politique ne faisaient pas bon ménage. Ni le Chevalier Arnor, ni le Maître Von ne l’avaient convaincu, bien au contraire. Sans surprise, Maître Marja avait échoué aussi à ses yeux à tenter de marier l’irréconciliable. Mais l’heure n’était pas au jugement, et le vieil homme ne prétendait pas non plus être un juge.
Il laissa échapper un bref soupir.

- Je crains que cela ne signifie purement et simplement le retrait de tout Jedi du gouvernement, et même, des affaires politiques. Un ambassadeur Jedi au Sénat, pourquoi pas, a parfois été envoyé dans la Rotonde et ce pourrait être envisageable pour porter la voix de l’Ordre… Si vraiment nous avons encore voix au chapitre.

Le vieil homme n’avait dévié le regard un seul instant. Evidemment, Grendo S’Orn y verrait peut-être une allusion. C’était peut-être d’ailleurs ce que souhaitait Maître Don, mais son ton n’était pas agressif.

- Ne nous y trompons pas ; je ne souhaite pas couper les liens entre la République et les Jedi. Nous sommes liés par le passé, et par un avenir commun. Mais l’Ordre Jedi est indépendant. Je ne peux que vous prier de supprimer ce Ministère des Affaires Jedi qui je le crains n’a aucun sens dans votre projet républicain actuel. Bien sûr, si la République rencontre des difficultés, notamment des conflits armés, les Jedi interviendront à vos côtés pour ramener la paix, par la diplomatie, voire par les armes si nous le jugeons nécessaire. Mais il est important que chacun regagne sa place. Nous, en particulier.

Voilà, c’était simple : plus de ministère, merci, au revoir.

Luke Kayan
Luke Kayan
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Un sourire illumina le visage jusque là impassible de Luke. "Jolie décoration", il s'était machinalement attendu à ce que son aîné lui demande son avis et à répondre avec sa sempiternelle réplique amusée "j'aime beaucoup les nuances de noir"... Mais non, cette fois le doyen du Temple ne s'était pas trompé et garda le monopole du jugement des goûts de Monsieur S'Orn. S'il avait saisi le concept de l'art représentant la personnalité, Luke aurait imaginé un bureau froid, extrêmement bien organisé et impersonnel... Un peu comme le sien au final, sans le côté prétentieux que l'on pouvait imaginer à des lieux aussi grandioses que le QG de ce chancelier décidément mystérieux. À une époque virulent, tranché quant à son opinion des Jedis, l'homme semblait tout à coup décider qu'une paix salutaire devait les réunir aujourd'hui. Au moment où il était au sommet de la hierarchie planétaire bien entendu. Le Hapien soupira légèrement en pénétrant dans le bureau, fronçant imperceptiblement les sourcils, dernier signe discret de son état d'esprit qui devait désormais disparaître.

Si maître Don, de part son statut et le caractère qu'on lui connaissait pouvait se permettre une certaine facétie finement diffusée dans l'austère bureau, Luke conservait un air sérieux. Des deux Jedis, on en viendrait à se demander, de prime abord, qui devrait boire le whisky et qui devrait choisir le lait de bantha. Histoire d'embrouiller davantage le politicien encore, le vieillard opta pour le second, déjouant ainsi les tentatives de rabaissement discrets. Luke avait été rôdé à ces manières de s'affirmer, de plaire ou de tromper. Derrière une proposition banale, presque galante, se cachait les véritables intentions du Némoindien. Sans fléchir, il avait donc décidé l'offensive. Saï avait biaisé en remettant le jeune Chevalier à son niveau. La négociation se ferait avec son collègue ou ne se ferait pas. Sans s'applatir, le Maître continua, jouant de l'ambiance faussement amicale qu'avait installée Grendo. Le blond retint un signe d'affirmation... Il ne devait plus y avoir beaucoup de place dans ce coeur rabougri, mais y en avait-il déjà eu ? Si le verdâtre avait déjà oublié leur rencontre -et pour le coup, impossible de lui en vouloir au vu de son parcours- pas Luke. La sensation de dédain alors ressentie avait été une vague aussi intense qu'honnête. Croire que depuis, l'homme avait assez mûri pour modifier un avis aussi tranché relevait de l'utopie.

- Chancelier, bonsoir. Nous vous remercions encore pour cette invitation. - Poliment Luke soulignait que c'était bien lui, S'orn qui avait besoin de les voir et qui avait demandé à les voir.


Demeuré debout, le jeune homme s'approcha lors d'une pause, secondant son maître. Il s'approcha des lieux où la voix de Grendo avait émané et lui tendit un épais dossier. En accord parfait avec Saï qui venait d'arrêter de parler, le Hapien intervenait pour souligner ses propos. Contrairement au vieil homme, il était protocolaire, en cela d'ailleurs résidait le génie du premier : capable de s'adapter, de lier personnel et professionnel, il avait un registre infiniment plus riche. Luke était beaucoup plus fade même si en général, sa capacité de recherches, le sérieux de ses études pour appuyer ses arguments le faisaient un peu sortir de la masse. Il était nettement plus prévisible que Saï.

- Voici de petites recherches que je me suis permis d'effectuer en parallèle avec des prévisions éventuelles des réactions de la population, selon la planète, la classe sociale ainsi que l'environnement physique dans laquelle elle évolue. Le rendez-vous ayant été annoncé tardivement, les investigations sont sommaires, d'autant plus que ce n'est pas mon domaine de prédilection, heureusement des avis de professionnels indépendants étoffent le dossier. Vous y trouverez aussi des faits historiques rappelant la relation que la République et l'Ordre Jedi entretenaient, surtout au début après de communs accords pour cette séparation. Comme l'a signalé Maître Don, il ne s'agit pas d'une prise d'indépendance vis-à-vis de la Constitution que nous sommes, en tant que citoyen, amenés à respecter. Il ne s'agit pas non plus d'une confrontation passive contrairement à ce que certains pourraient imaginer... Nous souhaitons simplement rétablir ou plutôt respecter les anciens traités qui nous unissaient. Que nous intervenions pour aider en cas de conflit est notre devoir, nous ne saurions ni ne désirons nous y soustraire. En revanche, nous avons besoin de nous recentrer sur notre gestion interne exclusive afin d'offrir la qualité d'aide que Toute personne en danger est en droit d'attendre de nous. Participer à la vie politique revient à rompre le serment d'Objectivité que nous avons formulé aux Citoyens de cette Galaxie, ainsi qu'à votre Gouvernement. C'est pourquoi nous désirons que nos deux institutions se séparent à nouveau, se centrant chacune sur leurs activités, afin de mieux se retrouver lors de situations de crise comme ce fut le cas auparavant.

Luke prit une pause, il avait volontairement renoncé à une boisson, décidant pour sa part d'évincer la simili-insulte (qu'il n'avait pas pris comme telle, il lui en fallait plus.) d'une ignorance totale de la question pour se centrer sur le travail. Sa voix agréablement modulée n'en demeurait pas moins professionnelle, vidée de passion exagérée ou d'idées personnelles. Un vrai négociateur que Saï avait formé et finalement, continuait encore de former tant le jeune Jedi estimait avoir encore à apprendre. Quoiqu'il en soit, le dossier était loin d'être vide, puisque fidèle à ses habitudes, le blond y avait passé de nombreuses heures, voire des nuits de veille, simplement il n'était pas aussi complet qu'il l'aurait aimé (comme d'habitude.). Dans la lignée de son maître, le Consulaire montrait n'être ni impressionné, ni touché par les propos un peu mesquins du verdâtre, quant en réalité, il fallait l'avouer, cet homme en imposait.

- Conscients des répercussions que cela pourrait créer une telle annonce sur la population et des effets qui vous inquiètent éventuellement concernant votre popularité, nous sommes prêts à faire une annonce officielle pour appuyer le fait que nous avons pris cette décision et que nous remercions la République pour sa confiance. - Autrement dit Grendo ne les auraient pu dans ses pattes et il serait lavé de tout soupçon à propos d'une manoeuvre pour éloigner les Jedis que certains, c'est indéniable, estimaient encore. Force était toutefois de constater que beaucoup les trouvaient trop impliqués en politique, leur disparition du Sénat devrait donc les ravir. N'est-ce pas ? Bien sûr, implicitement, cela sous-entendait que Grendo S'orn n'aurait plus autant la main mise sur eux et qu'il perdrait des moyens de pression voir des droits de regard sur la gestion interne d'un Ordre déjà secret. Saurait-il voir le "cadeau" que lui faisait les Jedis ? Se retirer de la vue d'un homme qui les avaient détesté et ne devait pas complètement les aimer non plus aujourd'hui.- L'impact serait positif, selon certains rapports encore à étoffer puisque peu étendus à cause du manque de temps, comme mentionné avant. De nombreux citoyens pensent que les Jedis n'ont rien à faire en politique, et finalement après avoir essayé, nous sommes d'accord. Nous sommes une institution dont le domaine est celui de la justice.

À chacun sa place comme l'avait suggéré Maître Don... Un policier ne saurait voter des lois, eux non plus. Tout comme on ne demandait pas au Némoindien d'opiner sur la Force ou de s'exercer au sabre-laser. Les Jedis n'avaient que trop perdu de temps en palabre, en débats et en joutes. Leur énergie, ils devaient l'employer pour sauver des victimes ou accompagner des négociations.

- Pour conclure, j'ajouterai que notre prise de position partiale met en danger le principe même des valeurs de notre Ordre. Puisque nos interventions se doivent d'être justes, impartiales en tout point sans prendre compte frontières et juridictions depuis des millénaires déjà, nous ne pouvons davantage flirter avec nos engagements en émettant des avis au sein d'un Ministère. Votre demande et votre confiance nous honorent, mais nous ne saurions risquer prendre le chemin du parjure.
Grendo S'orn
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Silencieuse, la perfide tête pensante de la République gardait les yeux rivés vers le duo de jedi venu lui imposer, non sans une certaine audace, ses dernières exigences. Un retrait de l'Ordre ancestral de toutes fonctions politiques, la suppression du Ministère Jedi ainsi qu'une séparation nette et précise des deux entités. Intérieurement S'orn jubilait, tant il avait attendu ce moment toute sa carrière. Fervent défenseur de l'anti-interventionnisme jedi, il s'était pourtant investi, peu après son investiture dans la création d'un Ministère spécial chargé des affaires jedi. A l'origine il s'agissait surtout de cloisonner les membres de l'Ordre au sein de ce nouveau Ministère plutôt que de les laisser se propager aux quatre coins du Sénat sans aucun contrôle ni aucune planification.

- Oui j'ai cru comprendre que l'état de santé de Maître Marja s'était quelque peu aggravé ces derniers temps ... vous m'en voyez navré. il devait bien l'avouer, depuis leur rapprochement au cours du dernier Sommet Galactique il avait fini par apprécier la présence de cette vieille chouette hurlante au tempérament de feu qui ne ressemblait nullement aux standards Jedi qu'il avait eu l'occasion de rencontrer par le passé.

- J'apprécie votre sincérité Maître Jedi tout comme la vôtre Chevalier Kayan, aussi je me montrerai aussi direct que vous. il ne comptait pas y aller de main morte avec ses interlocuteurs qui appartenaient tout deux à un Ordre archaïque tant par leurs idées dépassées que par leurs méthodes arriérées. Selon le neimoidien l'avenir n'appartenait ni aux sith ni aux jedi qui étaient voués à une extinction certaine. J'entends bien votre désir d'indépendance vis-à-vis de la République Maître Don, mais si les choses étaient si simples nous n'aurions pas à en discuter vous et moi. La situation est complexe mais il est bon de voir qu'en ces temps troublés, la diplomatie soit encore au rendez-vous. leur répondit-il en adressant son plus beau sourire hypocrite au duo. D'ordinaire peu enclin à toute négociation avec ceux qu'il n'avait cessé d'attaquer au cours de sa dernière campagne électorale, Sorn avait opté pour une nouvelle stratégie bien plus efficace et profitable pour tout le monde.

- Au fil des dernières années, les tensions entre l'Ordre et la République n'ont cessées de croître, jusqu'à atteindre leur paroxysme. une situation qu'il se privait bien de remettre sur sa propre politique anti-jedi. Avait-il noirci quelque peu l'image de l'Ordre dans ses nombreux discours populiste ? Très certainement, mais des poches de sympathisants à ces magiciens du côté lumineux persistaient encore. Néanmoins je suis ravi d'apprendre que le Chevalier Kayan ne considère pas votre Ordre séculaire exempt de respecter la Constitution. Est-ce un sentiment que vous partagez Maître Jedi ? dit-il en arborant cette fois un sourire hautain et sournois. Car c'est précisément l'objet de nos dissensions. On ne compte plus le nombre de fois où les vôtres ont transgressés nos lois méprisant de ce fait le fondement même de notre fière Démocratie. En tant que citoyen de la République, vous êtes tenus de respecter la Constitution au même titre que tout autre individu circulant sur notre territoire. la Cour Suprême condamnait à tour de bras depuis l'ascension au pouvoir du neimoidien bien décidé à faire payer ses anciens ennemis et tout ceux qui se dressaient sur son chemin. Le passé n'était guère reluisant pour les Jedi tant on pouvait énumérer un nombre incalculable de schismes et d'autres conflits internes liés à l'Ordre séculaire. Sans intervention immédiate voir d'un petit coup de pouce du politicien aux dents longues l'avenir des Jedi baignait à peine plus dans la lumière.

- Ceci inclus le droit à chaque individu peu importe l'espèce à laquelle il appartient de pouvoir bénéficier d'une absolue liberté quel que soit les circonstances. Tout comme chaque individu doit être protégé contre l'immixtion dans sa vie privée et contre la détention arbitraire en vue d'un endoctrinement et d'un entraînement militaire dans le but délibéré de créer une milice sectaire armée. Vous comprenez aisément où je veux en venir Maître Jedi ... l'usage d'enfants soldats doit cesser immédiatement. le visage du neimoidien ne dégageait aucune émotion, froid comme le marbre, son regard soutenant sans peine celui des deux Jedi assis face à lui. Le silence régnait en maître.

- Monsieur Hector Coles, actuel Ministre de l'Education s'attèle en ce moment même à peaufiner une Charte des droits de l'Enfant qui sera voté par l'assemblée lors de la prochaine séance nous permettant de condamner quiconque userait d'enfants à des fins militaires ... privé de sa future génération, l'Ordre Jedi s'éteindrait de lui-même d'ici quelques années. Tout enfant de moins de dix huit ans déjà endoctriné avant que la loi ne soit promulguée serait dans l'obligation de suivre un programme de réinsertion d'une durée de trois ans. Il prévoit non seulement un soutien psychosocial, des services d'éducation et d'accompagnement par des travailleurs sociaux ainsi que d'autres soins pour aider les enfants à reconstruire leur vie. l'état décontracté du neimoidien avait laissé place à un air beaucoup plus sérieux et déterminé tandis qu'il énonçait toutes les mesures en préparation pour protéger la jeunesse républicaine de leurs infâmes ravisseurs jedi. Comme vous pouvez le constater, ce projet de loi n'attend plus qu'à être déposé devant le Sénat. Inutile de vous dire que j'ai la certitude qu'il soit adopté tant le soutien apporté aux jedi ces derniers temps ... s'amenuise de jour en jour. Et je ne parle même pas de votre retrait de ce Gouvernement qui ne ferait qu'aggraver votre situation puisque l'Ordre Jedi ne disposerait plus d'aucun émissaire pour défendre sa cause au Sénat ... un léger soupire de satisfaction plus tard, le neimoidien reprit. Bien sur tout ceci pourrait être évité si tenté que vous acceptiez de me rendre ... un petit service. son faciès disgracieux se para d'un ultime sourire sournois.
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