Le réveil holographique de Ted Smith avait sonné en retard ce matin, ou plutôt : Il n'avait pas sonné du tout. Mais Ted se justifiait intérieurement en admettant qu'il avait simplement sonné en retard, surement pour isoler mentalement le fait qu'il avait juste oublié de le programmer la veille. Quoiqu'il en soit il ne lui restait plus que 7 minutes pour arriver au Bronx Hotel. Ted Smith était père de famille et chauffeur de taxi et travaillait pour une société spécialisée pour le transport de la bourgeoisie, c'est pourquoi ses clients étaient en général très peu patients... Mais la plupart laissaient un pourboire, alors la chandelle en valait le prix.

Il grilla donc un holo-feu et manqua de percuter un cargo urbain de plein flanc, mais Ted esquiva le vaisseau en une pirouette habile sur la droite, passant ainsi entre deux tours de Coruscant présentant des affiches publicitaires pour des parfums alderaaniens. Ce qui le ramena à ses pensées : Les clients de sa matinée, il était actuellement en retard pour transporter Ariol Mercier, représentant universitaire hapien, puis il devra se rendre au Sénat pour récupérer la Sénatrice d'Alderaan qu'il devra déposer au spatioport, pour ensuite se rendre au Casino Royal afin de prendre un autre client dont le nom lui échappait.

Quoiqu'il en soit, le taxi de Ted se posa en douceur sur la plateforme du Bronx Hotel, Ariol Mercier l’attendais depuis quelques minutes visiblement car ce dernier observait sa montre de fabrication hapienne lorsqu'il grimpa en hâte dans le véhicule volant.

- Dépêchez-vous, je dois être au Sénat Républicain Quai 36-EB dans 6 minutes !

Ted Smith ne répondit pas, et Ariol s'en contre-fichait, le hapien de petite taille, ce qui était particulier au vu du reste de son espèce, était pressé comme un citron depuis une semaine, pas une seule seconde de repos, son ambassade l'avait chargé de se rendre au Sénat afin d'échanger avec le secrétaire aux affaires étrangères dans un bureau tout aussi austère que tout ceux de Coruscant. La beauté d'Hapès lui manquait, et les étudiants de l'Université à laquelle il état rattaché devaient sûrement passer du bon temps sous les soleils radieux de son monde natal pendant que lui se traînait dans ce ramassis de boue sombre qui servait de capitale à cette satanée République. Si seulement la Reine n'avait pas eue la soudaine lubie de s'ouvrir à leurs voisins, Ariol n'aurait pas terminé ici à regarder sa montre de haute manufacture toutes les 5 secondes. Sans parler de la mocheté de tout ce qui l'entoure, du ciel gris aux immeubles sales en passant par les chauffeurs laids et les stewarts de la plus grande mocheté.

- Nous sommes arrivés monsieur. Le coupa le chauffeur dans ses pensées.

Pas de pourboires.

Ariol Mercier était descendu en trombes laissant des crédits en liquide sur le fauteuil de la banquette arrière. Il courrait déjà à toute allure sur l'asphalte du quai, manquant de renverser la petite femme à la peau bleue qu'il dépassait de quelques centimètres malgré sa petite taille de hapien. Evea Ekway poussa un léger cris lorsque ce hapien lui donna un coup d'épaule dans sa course, manquant de lui faire tomber sa valise métallique décorée d'une peinture bleue formant une fleur. Elle se reprit assez rapidement et arriva au taxi diplomatique qui l'attendait en vrombissant légèrement au dessus du sol bétonné.

Après être grimpé dans le taxi, le chauffeur lui accorda un sourire en demandant :

- Je vous dépose où Madame ?

- Mademoiselle, au spatioport je vous prie. Répondit-ellle en souriant.

Ted Smith s'avait pertinemment où il devait la déposer à l'avance, mais il demandai toujours la destination afin de créer un minimum d'échange entre lui et ses clients dans sa morne et longue journée. Pendant le cours trajet, Evea fit un rapide inventaire de ce qu'elle avait emmenée avec elle dans sa valise, elle avait déjà vérifiée à mainte reprise qu'elle n'avait rien oubliée de vital, mais la sénatrice tenait à ne pas manquer à son devoir. Evea tenait principalement à ne rien oublier de ce qui se rattachait à sa fonction car la mission dont elle était chargée est d'importance cruciale, d'autant plus qu'elle sera accompagnée d'Alysanne Méridan avec qui elle se fera une joie de voyager mais aussi de travailler avec.

Lorsqu'elle atteignit le bout de sa liste mentale, le véhicule s'immobilisa sur la plateforme 134 comme prévu et le chauffeur demanda :

- On est arrivés Mademoiselle, ça vous fera 35 crédits et...

- Merci infiniment, prenez le tout. Dit-elle tout en lui donnant les crédits en liquides qu'elle avait tirée rapidement de son sac tout en descendant du véhicule peinant à prendre sa valise.

- Mademoiselle, vous m'avez donnée 135 crédits, c'est trop. Fit-il remarquer.

- Pas le temps, c'est pour vous. Le gratifia-t'elle d'un sourire avant de s'éloigner.

- Eh bien, merci beaucoup... Peina à articuler Ted Smith tirant une moue reconnaissante.

Le plus gros pourboire de sa carrière.

Evea Ekway n'avait en effet que des crédits en liquide sur elle et au vu de son retard pour son vol, elle n'avait absolument pas le temps de compter sa monnaie sans parler du fait qu'elle devait porter une valise plus lourde qu'elle sur le tarmac. La pantoranne n'avait jamais voulue opter pour une valise anti-grav car elle n'avait que très rarement besoin d'amener autant de choses. Mais dès qu'elle avait appris qu'elle voyageait avec Alysanne Méridan elle avait tout de suite opté pour l'option où elle emporterai beaucoup plus que prévu ! Surtout au vue de leur mission bien loin d'être facile quoique peu risquée.

Au final la jeune sénatrice arrive quelques secondes en avance dans le petit hall du vaisseau de ligne civil qu'elles emprunteraient. Alysanne et elle n'avaient pas prévue de se retrouver à un endroit particulier à l'avance dans le vaisseau, donc elle était là, au milieu de ce remu-ménage de passagers cherchant leurs cabines. Ne sachant que faire, elle traîna avec difficulté sa lourde valise métallique jusqu'à une baie vitrée qui donnait sur les quais, le vaisseau commença à s'élever dans les airs et au bout d'un instant vira dans l'épaisse couche nuageuse de Coruscant et la vue se brouilla jusqu'à devenir entièrement grise. Evea se laissa tomber sur un fauteuil vide donnant vue sur cet écran gris foncé.

Direction Tibrin !

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Les paysages de Tibrin dissimulent la dictature autoritaire en place.

Evea s'étais finalement levée, traînant toujours sa lourde valise derrière elle, pour se diriger vers sa cabine qu'elle n'eue, à sa grande surprise, aucun peine à trouver. Elle s'y installa donc, rangeant ses affaires sous les fauteuils pour limiter la place utilisée au stockage. Après tout le voyage est prévu pour durer 26 heures, pourquoi une telle longueur pour un voyage de seulement 8 secteurs ? Parce que ce n'étais pas une ligne directe, ce vaisseau faisait escale sur Corellia, Devaron puis sur Vandelhelm pour enfin arriver au terminus sur Tibrin. Le voyage n'étais pas optimal dans sa durée en sachant qu'en 3 bons hyperspatiaux sans escales il étais possible de faire Coruscant-Tibrin en 11 heures. Enfin Evea s'en fichait quelques peu, Alysanne et elle n'étaient pas les seules au monde sur ce vaisseau.

Evea avait revêtit aujourd'hui une belle robe blanche, elle voulait changer un peu sans rester cantonnée au bleue pour la plupart de ses vêtements, le blanc était d'autant plus un bon choix car se mariait bien avec les teints orangés des tenues traditionnelles tibrines sans parler du fait que le blanc évoque la paix et la prospérité. Evea Ekway accordait beaucoup d'importance eux jeux et enjeux des couleurs. Mais la pantoranne ne se détachait toujours pas de sa sobriété légendaire, en effet le robe ne portait aucun apparat ni motif. Peut-être que cette sobriété aura tendance à disparaître si elle continuait à fréquenter la grande Alysanne Méridan.

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La belle robe blanche lui fut offerte par Daisuke Crow, président d'ArtVineGroup et ami de son oncle.

Evea était justement en train de se demander intérieurement quelle robe extravagante allait mettre son homologue pour le voyage quand Alysanne pénétra dans la pièce, une entrée qui manqua d'éblouir les grands yeux jaunes de la pantoranne qui se leva prestement pour accepter les embrassades de son amie et collègue. Evea lui sourit d'abord pour le plaisir de la retrouver, puis sourie de plus belle quand elle fit la comparaison entre la robe d'Alysanne et une boule disco, ce qui lui manqua de la faire rire !

- ça me fait très plaisir de te voir, tu illumine cette morne journée grise. plaisanta t'elle tandis qu'Alysanne commandait sa boisson. Nous avons un peu de temps devant nous, de quoi veut-tu que l'ont parle ?

Tout en discutant, elle l'aidait à ranger ses affaires qui étaient bien plus nombreuses que celles d'Evea, c'était même drôle qu'elles voyagent ensemble, le côté d'Evea ne comportait qu'une valise tandis que celui d'Alysanne en comprenait trois, soit elle était prévoyante soit Alysanne accordait de l'importance à ce qui était superflue aux yeux de la pantoranne. Quoiqu'il en soit, les Sénatrices s'installèrent face à face, une petite table de bois séparant leurs deux fauteuils blancs.

Evea ne savait pas combien de temps leur séjour allait durer, en fait il durerai le temps qu'il faudra, et même si Evea préfère la montagne à la mer, cela ne la dérangera pas du tout de passer quelques temps avec son amie loin de cet air sale et vicié de Coruscant, même si c'était pour les affaires qu'elles se retrouvaient là.

Le vaisseau avait finalement décollé et s'éloignait vers la voûte céleste d'où le bleu-gris disparaissait peu à peu pour laisser place au noir sidéral. Le stewart revint avec une bouteille de champagne qu'il déposa sur la table avec deux verres. La pantoranne saisit celui qui lui était destiné pour le redonner au stewart qui reparti avec après s'être incliné. Alors que son homologue tentait de débouchonner la bouteille, Evea tenta de lire ce qui était écrit dessus :

A l’œil
Couleur ambrée aux reflets à la fois verts et orangés.
Au nez
Bouquet riche et complexe, arômes de fruits acidulés et confits (citron), des notes zestées, de noisettes grillées, de vanille de Rendili.
En bouche
Bouche savoureuse, concentrée et crayeuse. Attaque puissante et racée révélant une texture soyeuse.

Evea s’arrêta là, se rendant compte qu'elle n'y comprenait pas un traître mot.

Evea eue un léger sursaut lorsque le bouchon sauta, elle observa par la suite son homologue avec la plus grande attention et l'écouta parler de son expérience avec l'alcool avant de la voir venir aux affaire sérieuses.

- Oui, le devoir avant tout, vous... tu as raison. Elle avait toujours du mal à tutoyer Alysanne.

Sa tête posée sur ses mains, elle observa attentivement chacun des gestes souples de son amie en train d’étaler les feuilles qu'elle avait embarquée. Evea pensait être la seule du Sénat à utiliser le support papier, mais elle se rendit compte que ce n'étais visiblement pas le cas et se réjouit de constater ce nouveau point commun. Lorsqu'elle releva la tête, elle plongea ses yeux dorés dans ceux de son interlocutrice et accorda toute son attention aux paroles qui suivirent.

Lorsqu'Alysanne eue terminée sa tirade, Evea compléta :

- Je comprend ce que vous dites, ayant déjà eue affaire à des royautés je comprend ta réticence et sachez que la même appréhension me porte. Mais il faut que tu sache, ce que je n'en doute pas, que c'est eux qui ont demandés à intégrer la République. je vous ai fait parvenir comme à mon habitude une situation économique de Tibrin et il s'avère que le peuple ne possède pas beaucoup de ressources. Tout est exploité par les méga-corporations intergalactiques qui versent de lourds tribus au gouvernement, si tu est d'accord avec moi pour appeler le dictateur et ses amis ainsi.

Evea sous-entendait donc par là qu'elles devront faire leur possible pour changer ça, en introduisant le sujet de la redistribution lors de leurs discussion. Et que même si le commerce d'hydrocarbures et le tourisme rapportent énormément au gouvernement, une partie devrait légitimement revenir au peuple sous forme d'aides. Elles doivent bien ça aux centaines de millions d'Ishi Tibs qui constituent la minorité économique du système.

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La cabine double confortable et élégante comprenant un service complet.

Elle la laissa ensuite parler à nouveau de démocratie, le même sentiment de vouloir changer les choses qui les portait toutes deux. Elles formaient ainsi le meilleur duo qui soit pour aller traiter avec cette dictature qu'elles ne manqueront pas d’aiguiller si elles en sentent le besoin. Evea acquiesçait de signes de tête pour manifester son accord avec le discours éloquent de son amie.

La pantoranne accepta volontiers les biscuits que son homologue lui tandis et en en dégustant un comme si c'était un plat de premier choix servis par un grand chef, petits morceaux par petits morceaux, le tenant entre ces doigts. Il fallait savoir qu'Evea Ekway n'avait pas accordée de temps à un petit déjeuner ce matin et qu'elle n'avait pas même mangée la veille, voulant bien se préparer psychologiquement à ce voyage diplomatique.

- Dès notre arrivée, vers 19 heure en fuseau local, nous seront accueillie au spatioport de Suribran pour être conduit à un dîner avec le sénateur et le bras droit du dictateur, qui d'ailleurs s'excuse à l'avance de ne pouvoir nous recevoir étant en déplacement sur Sullust. dit-elle avec une moue déçue, visiblement le climat chaotique et étouffant de Sullust méritait plus d'importance que la visite de deux sénatrice de la République.

Peur de se justifier devant des étrangères ou simple marque d'irrespect ? Quoiqu'il en soit Evea s'en contre-fichait. Elle avait déjà assez vue et entendue parler de despotes pour savoir qu'ils étaient peu éloquents lorsqu'il s'agissait de parler politique.

Evea avait obtenue sa position sociale par des biais particuliers pour une Sénatrice. Au départ elle avait jouit de l'argent familial pour pouvoir faire ses études dans la grande Université d'Aldera. Elle a par la suite sue utiliser ses bonnes relations avec son oncle, alors premier conseiller auprès de la Vice-Reine pour obtenir le poste de Sénatrice Suppléante. Et de part sa bontée, son sérieux et surtout sa persévérance et ses nombreux exploits, elle a pue prendre la place de Sénatrice dont la dernière a été évincée.

Evea était donc par conséquent consciente à chaque instant qu'elle pourrait être facilement remplacée tout comme sa prédécesseur. Elle s’efforce donc en tout point de donner des résultats convaincants tant qu'à sa légitimité au poste. Ce qui inclut de ne jamais lâcher l'attitude sérieuse qu'elle sue employée depuis toujours.

- Le bras droit, Waks Saam, que nous pouvons voir comme l'équivalent d'un vice-chancelier, est d'après les rumeurs très ferme et irritable... Mais il ne peux rien contre nous en l’occurrence. Cependant il va falloir éviter de s'attaquer à Shasa Trode, le nouvellement nommé Sénateur de Tibrin qui prendra ses fonctions sur Coruscant sous peu, il pourrai être un allié potentiel au vu de l'indépendance politique du Sénateur au sein de la Rotonde. Conclu Evea.

Tout en disant cela, la pantoranne pensait au Forum des non-alignés. Shasa Trode pourrait éventuellement venir renforcer leurs voix contre le parti capitaliste de Grendo S'orn. Il vaut mieux l'avoir dans la poche. Lorsqu’il fut question de commander à manger, Evea se restreignit un peu plus que son amie en ne commandant qu'un bol de riz et un cidre très faible en alcool.

- Merci beaucoup Gratifia-t'elle le stewart qui aportait successivement les plats d'Alysanne.

Tout en parlant, Evea piocha quelques fois dans les plats qu'Alysanne lui proposait de goûter, cette dernière en vint au sujet de leur rencontre en se remémorant la manière cocasse par laquelle elles avaient faites connaissance. Elle sourit et rie, bien plus mesurément que son interlocutrice, lorsqu'elle en décrivit les faits.

- A notre amitié et à notre réussite ! Et elles trinquèrent.

Cependant, la question qui lui fut adressée par la suite la surprit quelque peu, la prenant de cours. Alysanne avait au moins le mérite d'être directe lorsqu'elle posait ses questions. Evea hésita au départ avant de répondre mais au final articula d'une petite voix tout en posant son regard sur celui de la femme expérimentée qu'elle avait en face d'elle.

- Eh bien à vrai dire, non, et pas depuis longtemps. Les affaires m'accaparent beaucoup. Elle resta très concise sur le sujet. Mais elle s'était bien rendue compte qu'elle pouvait tout dire à son amie.

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La partie immergée du palais se découpant à l’horizon

Les quelques escales dont tout particulièrement celle sur Vandelhelm, ont été l'occasion de prendre un peu l'air et surtout de visiter en toute civilité les lieux environnent des spatioports. Voyageant dans un vaisseau civil de croisière, elle n'avaient pas eut l'occasion d'aller saluer les dirigeants planétaires de ces trois mondes républicains.

Et au final elles furent réveillée une fois arrivées sur Tibrin, à peine le temps de récupérer leurs affaires qu'elles se retrouvèrent à descendre les marches du vaisseau. Les yeux sensibles d'Evea n'avaient pas eut le temps de s'habituer à l'obscurité que des centaines de flash lumineux l’aveuglât. Les journalistes.

Certes Evea Ekway ne se pavana pas autant que son amie qui y était visiblement habituée et adorait être le centre de l'attention. La pantoranne se tenait droite et présentait un petit sourire aimable à l'occasion, elle n'aimait pas beaucoup ça, d'autant plus que la liberté de la presse sur cette plante était inexistante. Tout les réseaux étaient sous le contrôle immédiat du gouvernement qui en faisaient ce qu'ils voulaient... Pas des plus charmant aux yeux d'Evea, mais ce n'est pas pour autant qu'elle le rappellerai à Alysanne qui s'amusait bien.

Trois Ishi Tib sobrement vêtus s’avancèrent pour prendre les affaires des nouvelles arrivantes pour aller les charger dans une limousine anti-grav qui les attendait au bout du tapis. Evea Ekway avait pourtant insisté auprès du bureau sénatorial pour voyager en toute incognito dans un vaisseau civil afin de ne pas trop faire de bruit. Cela avait fonctionné lors des trois escales où elles ne furent pas embêtées, mais visiblement l'information avait fuitée sur Tibrin. Cela la déplaisait au plus haut point.

Enfin, elles pouvaient avancer sans encombre car deux colonnes de militaires longeaient l'allée afin de créer un rempart entre elles et le public. Sur Tibrin il était tout simplement incongrus que a noblesse puisse se mélanger au peuple. Les deux femmes arrivèrent enfin dans la limousine blanche qui décolla immédiatement, un cordon composé de quatre vaisseaux armés les accompagnèrent.

Si ça se trouve, c'était le bras droit du dictateur qui avait laissé fuiter leurs arrivée à la presse pour tenter de les décontenancer dès leurs atterrissage sur la planète. Mais si c'était le cas, ça avait fait l'effet inverse sur Alysanne. Mais sans doute qu'Evea se faisait des idées.

Depuis un moment la pantoranne n'avait rien dit, elle observait le paysage marin densément peuplé qu’elles survolaient. La capitale ,Suribran, comprenait 32% de la population planétaire d'après sa mémoire.

Une fois bien décollé, lorsque les moteurs ioniques stabilisèrent la limousine anti-grav, un serviteur leur proposa du vin qu'Evea refusa tout naturellement tandis que sa voisine se délectait du nectar rouge comme le sang. Sang qui devait souvent couler sur cette planète encore loin d'être stable politiquement... Evea secoua la tête pour chasser les sombres pensées qui l'accaparait depuis un moment déjà. Elle repris bien vite son sourire habituelle en observant le visage rayonnant de sa collègue.

Décidément, le trajet se faisait long, mais la lueur orangée à l'horizon se rapprochait à vue d’œil, elles n'allaient pas tarder à arriver au palais. Des gouttelettes de pluies vinrent frapper contre les vitres teintées de l'appareil, Evea remarqua en observant le paysage la présence de nombreuses stations de forage sous-marin. Voilà toute la richesse de ce monde : les hydrocarbures. A n'en pas douter que le travail sur ces stations doit être particulièrement dangereux et sans doute pas assez sécurisés, les normes ne doivent pas... RAH ! Encore ces maudites pensées noires.

Elle sursauta lorsque le véhicule s’immobilisa, la limousine se posa sur une plate-forme couverte tandis que le reste du convoi s'éloigna vers un autre îlot lointain. Elles descendirent toutes deux sur le sol nacré du palais et après une attente plus longue que prévus dans le hall, elles furent accueillie par un majordome particulièrement locace.

- Nous sommes tout aussi ravie d'être ici. Répondit-elle à Gonre Rulsutz.

Elles emboîtèrent le pas au secrétaire particulier. La pantoranne constata intérieurement que son amie était silencieuse depuis un moment, se contentant de hocher la tête. Cela ne lui ressemblait guère, peut être que le mal à l'aise d'Evea avait fini par gagner la Raltiirienne ?

Enfin, le trio arriva devant une large porte que leurs guide décrivit comme étant la suite attitrée à Alysanne Méridan. Cette dernière pénétra donc à l'intérieur, elles se saluèrent toute deux avant qu'Evea emboîte le pas à Gonre qui reparti aussitôt pour la conduire au bout du couloir circulaire.
Décidément tout était démesurée ici (comme dans tous les palais de la galaxie à vrai dire) : Les plafond incurvés étaient très haut au dessus des habitants des lieux, d'autant plus que les Ishi Tib ne sont pas bien grands.

Et justement, cette démesure se refléta aussi dans dans sa suite, quoique moins vaste que celle de sa collègue, qui était tout aussi haute de plafond, le sol nacré se reflétant sur le plafond vitreux éclairé par de drôles de plantes suspendues dans des vases, ces espèces d'algues roses créaient une douce lumière tamisée. L'éclairage était appuyé par des lampes murales dont les abats-jours étaient fait de coquillages, ingénieuse décoration qui créait une ambiance conviviale. Un large lit central se tenait en haut de quelques marches bordées de gros vases remplis d'eau d'où des coraux multicolores dépassaient.

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Le ciel, maintenant dégagé était magnifique.

Elle fut interrompue dans son observation par le secrétaire particulier qui annonça :

- Vous avez exactement 46 minutes devant vous ma chère, n'hésitez pas à appeler un majordome si vous avez besoin de quoique ce soit. conclus-t'il avec un sourire particulier aux becs des Ishi Tibs.

Elle n'eue pas le temps de le remercier qu'il était reparti. Evea se retrouva seule sur le tapis de velours, elle vit sa valise grise posée près du lit. Elle alla la l'ouvrir et en sortie un cahier papier sur lequel elle griffonna quelques mots avant de se lever pour se jeter dans le fauteuil faisant face à la baie vitrée. La sénatrice resta assise là 45 minutes.

- Mademoiselle ? Demanda un majordome de l'autre côté de la porte.

Evea Ekway sortie en vitesse, toujours vêtue de sa robe blanche. Elle arrive quelques secondes plus tard dans le Hall. Gonre était accompagné par Alysanne, magnifiquement habillée comme à son habitude comme les occasions comme celles-ci y étaient propices. A côté d'elle Evea semblait être une enfant, de point de vue vestimentaire tout du moins.

- Vous ne vous êtes pas changée ? s'étonna le secrétaire.

- J'avais pensée que nos vénérables hôtes préféreraient la simplicité comme marque de franchise diplomatique. Répondit-elle avec un sourire resplendissant.

- Vous avez bien pensée, si vous voulez bien me suivre. Adressa-t'il aux deux invitées.

Elles pénétrèrent à sa suite dans la longe pièce adjacente au hall. La salle de banquet fortement illuminée était bordée de grande fenêtres qui permettaient d'observer les vagues s'étendant à perte de vue. Une longue table de verre s'étendait au centre où des produits de la mer étaient disposés devant les deux Ishi Tibs qui se levèrent en les voyant arriver.

- Bien le bonsoir Mesdames, si vous voulez bien vous installer. Nous allons procéder aux présentations. Annonça celui habillé d'un uniforme noir.

Le second pris la parole une fois que les sénatrices eurent pris place.

- Je suis Shasa Trode, le nouvellement nommé sénateur de Tibrin. Et voici Waks Saam, le premier conseillé du gouvernement, le bras droit de notre seigneur, et fidèle serviteur de monsieur. Présenta l'Ishi Tib vêtu d'orange assis en face d'Alysanne Méridan tout en désignant Waks Saam assis en bout de table à sa gauche.

- Nous sommes particulièrement honorée d'être reçue en cette belle soirée, d'autant plus que le ciel est magnifique. Débuta Evea en toute subtilité en faisant référence au beau ciel étoilé.

- Le soleil a fuit en vous voyant arriver de peur d'en être éclipsé. Complimenta le bras droit du dictateur.

Mais ces paroles qui coulaient d'entre son bec sonnaient comme fausses aux oreilles de la pantoranne qui s’efforça de lui rendre son sourire avec un maximum de sincérité. Le sénateur semblait bien plus avenant que son supérieur.

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Est-ce qu'Evea avait oubliée de prévenir sa collègue que l'Ishi Tib à qui elles avaient affaire était de nature peu tolérante ? Non, elle était pourtant sûre d'en avoir parlé à Alysanne, qu'il valait mieux éviter de tenir des propos sulfureux en sa présence. Et pourtant c'est exactement ce qu'elle venait de faire en lançant une pique après le compliment (Visiblement tout préparé à l'avance) du bras droit du directeur.

Evea ouvrit de grands yeux ronds sans relever la tête, est-ce que ce repas allait tomber à l'eau ? (Sans jeu de mot quelconque). Mais l'ambiance se détendit aussi tôt avec les rires de leurs hôtes, ce qui permis à Evea de ré-afficher son sourire habituel qu'elle adressa à son amie. Pour l'instant Evea ne pipa mot, laissant la conversation se faire tandis que l'entrée était servit.

Tous trois étaient à présent pendus à ses lèvres, écoutant ce qu'avait à dire Alysanne sur le dictateur de Tibrin, même les majordomes droits comme des piquets tendaient l'oreille. On n'entendait qu'elle, et les bruits de mastications.

Lorsqu'elle eue terminée, Evea allait prendre la parole mais elle fut devancée par Waks Saam, ce dernier, un coude sur l'angle de la table plongea son regard dans celui de la raltiirienne :

- Nulle raison que monsieur ne soit déçu de son adhésion. Nous n'avons pas intégrés votre République sans aucune condition, bien au contraire, nous sommes gagnant dans l'affaire. Plus d'argent jeté par les fenêtres, absolument toutes nos ressources pourrons enfin être exploitées comme il se doit. Sans parler du tourisme qui va faire un bon historique, cela grâce à notre entente mutuelle. Il fit signe de se faire servir de la liqueur Cette décision est mûrement réfléchie... Mais dites moi, quel est votre point de vue Miss Ekway ?

Cette question pris Evea de cours alors qu'elle tentait de trouver de quel côté il fallait découper l'étrange poisson qu'on venait de lui servir. Elle posa les couverts avec lenteur avant de répondre d'un ton détaché :

- Je n'aurai en aucun cas la prétention de dire que votre décision n'a pas été solidement conditionnée. Mais je peux vous assurer que jusqu'à maintenant les mondes ayant intégrés la République ont plus de chances que jamais de se faire entendre même si des problèmes d'égalités demeurent au Sénat. C'est pour cela que nous sommes ici pour guider le Sénateur Trode dans la prise de ses fonctions. Elle termina avec un sourire adressé à ce dernier.

Waks Saam paru satisfait de la réponse de la jeune pantoranne... tiens justement, l'idée lui traversa l'esprit :

- Mais dites moi Miss Ekway, vous êtes bien née sur la lune de Pandora ? Elle acquiesça. Nous avions jusqu'à présent de fugaces relations avec le gouvernement de votre système natal, mais depuis peu Pandora a coupé toute relations avec nous. Seraient-ils fâchés avec la République ?

- Non, pas que je sache, beaucoup de mondes neutres évitent les relations avec la République de peur d'être pris pour un monde républicain par ses voisins, notamment le cartel Hutt qui a des relations avec Pandora, d'où le fait qu'ils privilégient les relations avec eux plutôt qu'avec la République. Tout du moins c'est ce que je pense, je ne suis en aucun cas affiliée au gouvernement de mon monde natal.

La Sénatrice d'Alderaan avait toujours eue le don de parvenir à clarifier chacun de ses propos, pouvant toujours donner des réponses claires à ses interlocuteurs. Un court silence s'installa par la suite, cela permis à Evea de constater que Shasa Trode ne prenait guère la parole depuis le début de leur entre-vue, comme si Waks Saam monopolisait les discutions. Ce qui n'était en apparence pas le cas.

Quoiqu'il en soit, Alysanne avait raison : le repas était succulent !

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Le bref silence fut l'occasion pour Alysanne de reprendre son discours, elle avait optée pour une attitude bien plus diplomatique quoique hypocrite, mais Evea était dans le même cas. Elles parlaient à un soutien de la dictature, régime autoritaire oppressant son peuple dissimulé derrière un culte de la personnalité.

La pantoranne avait hâte de débutait la discussion avec Shasa Trode qui représentait l'élan démocratique de Tibrin au sein du Sénat. Cependant ce dernier ne parlait que très peu, ce qui aura tendance à lui porter préjudice dans la rotonde, s'il ne se fait pas écouter il ne pourra rien faire autre que suivre les votes. Mais sans aucun doute qu'il gardait le silence uniquement dans cette situation afin de laisser de l'espace à son supérieur direct.

Ils écoutaient tout trois la Sénatrice Méridan qui s'était aventurée sur un discours tour aussi cohérent qu'intéressant. Evea lui adressa un large sourire lorsqu'elle eue terminée, Waks Saam pris par la suite la parole afin de passer au plat principal. Ce qui fut servit à table sentait incroyablement bon. Mais Evea était déjà repus rien qu'avec l'entrée de fruit de mer qu'ils venaient de terminer. Pas sûr qu'elle aille jusqu'au bout du repas sans caler.

Mais il serait inconvenant de ne pas gouter ce plat parfumé qui parut tout à fait convenir à la ralltiirienne qui avait commencé dès l'annonce de leur hôte. La pantoranne suivit la cadence, la viande tendre venait fondre sur le palais réchauffant le gosier de son doux parfum. Les politiciens mangèrent en silence, dégustant le plat. Au final le nouveau sénateur posa ses couverts afin de partir sur un nouveau sujet. Elle fit de même.

Les deux sénatrices échangèrent un regard pour désigner celle qui lui répondrait. Les deux femmes se comprenaient tellement bien qu'Evea pris la parole d'une voix douce :

- La fonction principale d'un Sénateur, en plus de s'exprimer au nom de ceux qu'il représente devant les plus hauts fonctionnaires de la République, est de légiférer. En assemblée, nous avons le devoir de valider ou refuser les amendements à la Constitution de la République, de modifier des textes de loi, d'en supprimer d'autres. Elle marqua une pause La plupart des projets de loi exposés à la Chambre du Sénat sont proposés par des commissions spécialisées ou les différents Conseils et Ministères du gouvernement. Toutefois, chaque Sénateur a le droit de réaliser ses propres propositions de lois, bien que ce nombre soit limité à deux par an et par personne en raison de leur nombre incroyable.

Le tibrin acquiesça et fit un signe de la main signifiant à la pantoranne de ne pas hésiter à rentrer dans les détails. le regard perçant de Waks Saam était également posé sur elle, ne manquant pas une seule de ses paroles démocratiques.

- Lorsque vous arriverez sur Coruscant, une commission sera dépêchée à votre rencontre afin de vous guider dans la prise de vos fonctions. Votre équipe et vous serez installés dans un bureau sénatorial où vous travaillerez et préparerez les séances à la rotonde, vos discours ou bien vos déclarations. Elle se stoppa, ne voulant pas ennuyer ses interlocuteurs. Enfin, toutes les subtilités de la fonction viennent avec l'expérience. Et elle conclu avec un large sourire confiant.

Shasa Trode la remercia d'un mouvement de tête harmonieux avant de se remettre à déguster son plat, enfoncé dans ses pensées. Waks Saam n'avait pas cessé de découper sa viande tout le long du discours, à présent il piquait de sa fourchette à 8 dents les petits morceaux qu'il avait minutieusement découpé depuis quelques minutes.

Alysanne accorda un regard gratifiant à Evea qui le lui rendit. Quelques minutes plus tard les plats furent retirés en silence pour faire place au dessert. Les laquais dévoilèrent des biscuits à l’huile d’olive surmontés d'une compotée d’orange. Autour étaient dressées des suprêmes d’oranges taillés en deux. Trois triangles de bergamote et trois feuilles de verveine décoraient l'assiette. Un cercle de meringue au centre et une boule de sorbet composaient le centre de cette habile construction. Le dessert était surmontée par la tuile biscuitée.

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Dessert à l’orange, retour de Kalamata

S'ensuivit le départ du premier ministre/bras droit/vice-président/second, ou tout ce que vous voulez, de la pièce sans préambule. Ce départ succins mis fin au dîner tandis que les trois restants furent invités à aller s'installer dans un salon afin de parler de toute sorte de chose dans la mesure du convenable étant donné que les murs ont des oreilles ici bas.

La petite pantoranne s'installa sur un des fauteuils et observa d'un regard panoramique les lieux : La cheminée à la forme arrondie, presque en spirale, trônait au pied d'une vaste paroi marbrée. Au sol, des tapis rendaient la pièce bien plus chaleureuse que la précédente. Des tableaux de paysages surréalistes ornaient les murs, l'un deux attira le regard de la Fleur Bleue.

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In Real Life : "Rose Méditative" de Salvador Dali

L'immense bleu de la composition avait naturellement stoppé son attention dessus, c'était comme si une force astrale observait les occupants du salon de sa pupille rouge. Un certains malaise se dégageait de la peinture tandis qu'un sentiment de curiosité s'y mêlait dans l'esprit d'Evea, comme si quelque chose d'invisible était dissimulé derrière, cette image en suspens rendait l'image sublime dans le sens où elle avait le pouvoir de ralentir le temps autour de celui qui l'observait... Comme si une force... ou la Force étreignait le spectateur.

Elle fut tirée de son admiration par la voix d'Alysanne qui s'adressait à leurs homologue sénateur. Evea se reconcentra donc sur la discussion et remarqua la présence de sucreries agencées sur un plateau. La pantoranne avait déjà bien assez mangé, mais les formes diverses et les couleurs étranges des petits gâteaux piquèrent sa curiosité. Elle opta donc pour une espèce de fleur de lotus faite d'une tendre pâte rosée.

Miss Ekway, comme certains aristocrates s'amusaient à l'appeler, dégustait en silence la friandise tandis qu'Alysanne concluait son discours franc. Evea ne se serai pas risquée à tenir ces propos ici du fait de l'impression d'être observée qu'elle ressentait, mais ce qu'avait stipulée l'humaine avait son importance.

Après un long silence, l'Ishi Tib pris l'initiative de se lever en silence pour se diriger vers la porte de sortie qui donnait sur la salle de réception. Evea se leva, pensant qu'il allait les quitter à son tour, mais au dernier moment Shasa Trode pivota vers un appareil cubique qui s'apparentait à un lecteur de musique. Il passa sa main sur l'écran holographique et une musique se lança, une composition sonore étrange qu'Evea ne parvenait pas à cerner les instruments à son origine.

L'humanoïde revint vers elles et s'installa sur le canapé adjacent à celui de la sénatrice d'Alderaan et il s'adressa aux deux femmes :

- Je m'excuse de ne pas avoir pris la parole autant qu'il ne l'aurait fallut durant le dîner, est-ce surement dû à ma personnalité renfermée ou bien dû à la personnalité agressive de mon supérieur, seul l'océan le sait. Il se détendit avant de continuer Le dirigeant que nous appelons "Son Excellence", ou "Monsieur" pour les intimes, a rejoins la République uniquement pour les offres commerciales que votre administration a proposée à Tibrin. Vous vous exploiterez nos ressources tandis que nous, ou plutôt lui, s'enrichira. Son regard se fit plus pénétrant, les deux sénatrices étaient pendues à son bec Mais vous ne semblez pas non plus apprécier la stratification sociale de Tibrin si je ne me trompe pas sur vos attitudes. Sachez donc que Tibrin est perdue. "Monsieur" ou de son vrai nom Arte Warm Van Raam Da Espe est le fils d'un dictateur lui même fils de nombreux autres dictateurs. Autant dire que notre société a toujours été dirigée ainsi, inutile de tenter quoique ce soit au niveau macroscopique sur cette planète. Il allait en venir à son but lorsque le morceau de musique pris fin.

Mais cela avait suffit à Evea pour comprendre que Shasa Trode aimerait redorer l'image de son peuple au niveau galactique étant donné que visiblement aucune refonte démocratique n'est envisageable...

Au final ce fut Alysanne qui brisa le silence qui avait suivis l'exposé du Ishi Tib. Elle tenta d'expliquer l'intérêt de continuer ses actions sociales au sein du sénat, même si Tibrin ne pourrai que difficilement quitter cet état de dictature, Shasa Trode pourrai transporter son idéal à la Rotonde.

Le soucis paraissait pourtant évident à Evea : Il fut sûrement une époque ou une République, ou un consulat était en place sur Tibrin, mais cette époque semblait lointaine aux dires de Trode. Ainsi la société se serait acclimatée à ce système gouvernemental proche de la Royauté. Quelques activistes devaient se battre pour obtenir un état démocratique mais en venant ici Evea avait constatée la présence de nombreux militaires vêtus de rouge. A n'en pas douter que l'opposition devait être matée dès qu'elle commençait à se former.

D'autant plus que l'arsenal militaire semblait puissant sur cette planète. Elles avaient été escortées par des navettes équipés de lasers, pas de simples missiles non, des lasers. Ce qui signifiait que l'avancement technologique de la planète avait été permis par des puissances voisines... Car dans ce secteur les planètes faiblement développées ne manquent pas. Sûrement des accords passés avec Sullust (Où Monsieur séjournait en ce moment même au lieu d'être ici) ou bien Eriadu. Des Systèmes puissants grâce à la Voie Hydienne avaient sûrement vendus des armes/équipements à l'armée tibrine qui visiblement s'apparentait plus à une milice.

Enfin, Evea haussa les épaules en constatant ses divagations. Entre temps Alysanne avait proposée leurs aide au nouveau sénateur, la pantoranne adressa un sourire et un hochement de tête pour signifier qu'il pouvait compter sur elle. L'humaine conclue son discours avec une question rhétorique qui ne manqua pas de faire réfléchir l'autochtone.

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La société stratifiée de Tibrin, 3500 ans plus tard adhérera aux Séparatistes de Dooku.

- Merci infiniment Mesdames pour ces informations qui me seront précieuses. Sur ceux je vous souhaite une agréable nuit, je m'en vais méditer vos paroles. Il se leva et s'inclina profondément.

Evea fit de même, lui rendant sa respectueuse politesse. Avant de quitter la pièce, l'Ishi Tib leur adressa un regard confiant. Evea compris dans ses yeux qu'il allait faire un meilleur sénateur qu'il n'y paraissait, et probablement un allié futur.

La pantoranne pivota vers son amie pour lui adresser un grand sourire amical, son regard se posa ensuite sur le paysage que son amie observait en peinture. Au moins ils avaient bon goût en terme d'art sur cette planète !

Shasa Trode avait opiné de la tête et prit note des remarques et conseils que sa désormais collègue Sénatrice venait de lui prodiguer. Plongeant son regard aqueux dans les yeux étoilés de la Primadonna, il tenait à la remercier, puis il se tourna vers Evea, la saluant également d’un geste de la tête.

- Merci infiniment Mesdames pour ces informations qui me seront précieuses. Sur ce, je vous souhaite une agréable nuit, je m’en vais méditer sur vos paroles.

Il avait baisé les mains des deux femmes, avant de disparaître dans un silence sépulcral. Alysanne rejoignit son amie devant le feu qui continuait doucement de crépiter dans le foyer de la cheminée. Son regard se perdit un moment dans les flammes ardentes avant de se poser sur la Pantoranne. La Ralltiirienne esquissa un sourire. 

- Tu sais Evea, j’aime travaillé avec toi. Il faut dire que j’ai passé une si grande partie de ma carrière à bosser entourée d’hommes prêts à tout pour m’avoir dans leur lit. J’apprécie réellement notre collaboration qui stimule mon cerveau, ce cerveau que beaucoup s’amusent à dénigrer. En entrant en politique, je m’attendais forcément aux critiques mais quand même… Enfin bref, quoi qu'il en soit, je suis vraiment heureuse d’avoir trouvé une collègue et une amie avec qui je peux œuvrer pour la République. 

Elle lui attrapa la main d’un geste affectif avant de la relâcher, lui indiquant de la tête le couloir. 

- Je ne sais pas pour toi, mais la fatigue me rattrape, et j’étouffe dans cette robe ! Allons nous coucher, ne traînons pas plus longtemps dans ce palais. Dépêchons avant que l’on nous attrape et jette dans les geôles de la milice locale. 

La Sénatrice avait laissé échapper un petit rire avant de s’extirper du salon, déambulant à présent paisiblement dans les couloirs royaux. Les deux femmes avaient continué à bavarder jusqu’à arriver à l’endroit où leurs chemins allaient désormais se séparer. Alysanne étreignit la Pantoranne avant de l’abandonner afin de rejoindre sa suite. 

De retour dans ses appartements, Alysanne s'était rapidement débarrassée de sa robe et installée devant sa glace. Un feu crépitait dans la cheminée et des bougies parfumées exhalaient une senteur de cannelle. Un air de piano s'échappait de la minichaîne placée sur la commode en acajou. Une fois démaquillé, son visage accusait d’une fatigue certaine, et des rides jalonnaient sa peau. Le concealer, la poudre matifiante, le fond de teint, l’highlighter et le bronzer effacés par les cotons imbibés d’eau démaquillante, le visage qui se reflétait dès lors dans le miroir n’était plus qu’un triste vestige de la jeunesse évaporée de la Primadonna. 

Malgré tous les artifices que s’efforçait Alysanne d’appliquer à son visage, son teint continuait à se gâter, et de petites rides soucieuses sinuaient toujours plus l'arc de son front. Son regard perdait peu à peu sa lumière et sa chaleur. Il lui avait fallu ce miroir solitaire dans ce Palais pour que l'occasion lui soit de nouveau offerte de constater les dégâts d'années d'excès. Son mouvement de surprise réprimé, elle respira l'odeur de cire qui s'échappait de la bougie placée sur la coiffeuse et souffla la flamme. Les yeux clos, elle se releva et se dirigea vers  sa penderie. Elle enfila délicatement un pyjama en soie rose et un caraco blanc avant de s’approcher cette fois-ci de sa table de nuit, sasisissant son sac à main. Alysanne plongea sa main dans son sac et serra entre ses doigts une poche plastique. Son regard dénué d'expression reflétait le vide sidéral. Ses yeux semblaient presque se détacher de son visage. Mécaniquement, elle posa la petite poche sur la table de nuit et plongea aussitôt son nez dans la poudre blanche. Alors qu'elle avait la tête penchée en avant, une mèche de sa chevelure ruisselante et dorée ramassa et s'accrocha sur quelques résidus de cocaïne pure. 

Elle pensait toujours que ces cendres blanchâtres lui permettaient de se détourner, ne serait-ce qu'un bref moment, de ses vieux démons, de ces fantômes gris qui se cognaient dans les recoins de son crâne fracassé. Quand il était au plus bas, son moral la traînait jusqu'aux rives de l'angoisse où sa jeunesse évanouie lui explosait en pleine gueule. Ce n'était à chaque fois qu'un mauvais moment à passer, alors elle sniffait à plein nez des rasades de coke pour s'éloigner un peu. C'était sa dose, le prix à payer pour un retour à la vie, respirer à plein poumon l'engeance. S’étalant de tout son être sur le lit baldaquin, elle ferma les yeux, se laissant porter par la magie de la drogue. Silencieuse, elle attendait que le spectre du sommeil vienne l’embrasser. 

Alysanne s'était rapprochée d'Evea, restant silencieuse un instant avant de poser son regard sur elle et de lui adresser la parole pour lui faire une confession qui pris la pantoranne au dépourvu, ce qui se lu forcément sur son visage. Evea tentait de comprendre ce que son amie lui expliquer, la Fleur Bleue avait aussi eue de grandes appréhension à entrer en politique mais à n'en pas douter bien moins virulentes que celles qui tourmentaient son amie !

Par la Force ! Qu'est-ce que ça lui faisait du bien ce qu'elle lui disait, mais en même temps de la peine pour ce qu'Alysanne ressentirai sans elle dans ce corps de métier sans vergogne. Il était important de noter qu'Evea était animée par une profonde empathie, de telles déclarations d'amitiés auraient pue la faire chavirer si Alysanne n'avait pas vite changée de sujet. Lorsqu'elle lui avait saisie les mains, Evea avait serrée de la même poigne afin de lui signifier la réciprocité de ses dires.

Le duo s'extirpa du salon où la chaleur commençait à se faire ressentir de trop. Elles discutèrent encore un moment sur le chemin du retour, principalement de quelques anecdotes de leur passé. Sur le chemin les deux femmes croisèrent à trois reprises des soldats vêtus de rouge armés de fusils lasers. Par habitude courtoise, Evea les saluaient tous d'un signe de tête lorsqu'ils se croisaient, aucun de lui rendit son bonsoir.

Finalement, au grand regret de la pantoranne, la Primadonna (HRP : c'est la première fois que je t'appelle ainsi dans un de mes posts) la quitta et elles retournèrent dans leur suite respective.

Une fois la porte passée, la sénatrice resta immobile devant la baie vitrée, observant chaque détails du paysage marin. Les petits îlots se multipliant au milieu des rides formés par l'ondulation des vagues. Au loin la forte pollution lumineuse de la capitale se laisser apercevoir à l'horizon, mais le ciel étant dégagé, la voute céleste était parfaitement observable contrairement à Coruscant où aucune lueur astrale n'était distinguable. Cela faisait du bien, d'autant plus que Tibrin n'était qu'à deux parsecs de Pantora, les constellations étaient sensiblement les même que sur son monde natal. Comment ne pas en être émue ?

La jeune humanoïde se détourna de ce silencieux spectacle pour aller s'installer au bureau faisant face au mur droit de la chambre. Un miroir y était apposé. Elle s'observa un moment droit dans les yeux. Après un soupir elle retira finalement la sobre robe blanche qui lui allait si bien et enfila une tenue plus légère communément appelée une robe de chambre.

Une fois assise sur le lit, beaucoup trop grand pour un si petit être comme elle, Evea saisie le datapad qu'elle avait emportée dans ses affaires. Elle y travailla jusqu'à tard dans la nuit.

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Tibrin, un petit paradis exotique.

Les deux jours qui suivirent, les deux sénatrices avaient eues l'occasion de discuter plus amplement avec Shasa Trode bien qu'ils ne se retrouvèrent plus en privée. Il les avait accompagné lors de leurs quelques visites à la capitale de quelques bâtiments administratifs, ce qui permis à Evea Ekway de mieux saisir le fonctionnement subtil d'un tel gouvernement encore inconnu pour elle. Le second jour elles avaient pu également visiter le Musée planétaire de Tibrin, de nombreuses pièces d'art séduisirent la pantoranne, décidément Tibrin s'en sortait bien au niveau culturel, plus que ce qu'elle ne le croyait.

Cependant elle appris que l'art était réservé à une certaine élite sociale, ainsi les musées étaient interdits à une grande partie de la population, restant réservés aux aristocrates et aux nombreux touristes de la bordure extérieure. Principalement des marchands et exploitants étrangers, des chefs d'entreprise désirant passer quelques jours les pieds/pattes/tentacules dans l'eau paradisiaque. C'était sensiblement la même chose pour la plupart des loisirs, même si de nombreux investissements avaient été réalisés au confort optimal de la population, ce qui était louable.

Mais pour citer un grand penseur qu'avait étudiée Evea : "Installez une dictature et le peuple ne manquera pas de se soulever sous peu. Mais donnez un toit et de la nourriture à votre population, et tant que ces biens ne leurs seront pas retirés, votre régime ne tombera pas."

Evea et Alysanne avaient eu un emploi du temps plus que chargé sur Tibrin. Éminentes représentantes de la République Galactique et de son organe législatif, elles furent sollicitées de tout côté. Alternant entre les rencontres diplomatiques avec des puissants de Tibrin et les bains de foule, leurs journées les fatiguaient, et éreintées à la fin de celles-ci, elles appréciaient toujours leur lit douillet le soir venu. 

La Sénatrice Méridan était bien trop souvent considérée comme une femme distante des problématiques sociales, comme se détachant de la réalité. Les manières de la Primadonna et tous ses excès étaient à vrai dire inhérents à sa condition de Ralltiirienne, c’était bien dans ce luxe et cette opulence qu’elle était née, et avait  évolué. Elle n’avait pas bâti sa richesse et sa popularité sur les malheurs du bas peuple, et ne cherchait à ce titre pas à les enfoncer davantage. Au contraire, Alysanne était parfaitement consciente de l’immense chance qu’elle avait eu et qu’elle avait encore de vivre la vie qu’elle menait. Car malgré tout son maquillage, toute sa richesse et son apparente superficialité, Alysanne n’en restait pas moins une humaine dont le cœur battant était atteint par les tragédies et les inégalités. Parcourant les rues de la capitale planétaire aux côtés de son amie, Alysanne avait été accablée par la pauvreté, observant d’un regard attristé l’état dans lequel était cette population, force était de constater, plus que délaissée et oubliée de son propre gouvernement. Là était l’horreur de la dictature, cette tyrannie sans la moindre légitimité populaire ne se souciait pas un seul instant de ses administrés. La souveraineté nationale n’était même pas une notion connue de l’administration Ishi Tib, qui préférait volontiers se fondre dans un absolutisme écoeurant. 

Si l’exécutif tibrin n’était pas soucieux de l’état de son peuple, si personne ne daignait lui porter le moindre soupçon d’attention, c’était donc à la République Galactique de le faire. Alysanne se réjouissait de l’adhésion de Tibrin à la cause républicaine, car même si aux yeux du leader Ishi Tib il ne s’agissait que d’une manoeuvre économique, pour Alysanne, c’était autoriser la République à venir fourrer son nez dans les affaires planétaires de ce monde prisonnier. Contrairement à ses puissances voisines, la République se voulait la consécration de la liberté et de la démocratie, et quoiqu’en disait Tibrin, il lui faudrait rapidement se mettre au pas. 

La Primadonna avait échangé plusieurs regards avec Evea, ainsi qu’à Shasa Trode qu’il les avait accompagnées durant leur “état des lieux”. Les regards suffisaient, et c’était sur le visage honteux de l’Ishi Tib que la Ralltiirienne avait lu toute sa culpabilité. En saluant les habitants de la capitale, les yeux des citoyens se braquaient tour à tour sur Evea puis sur Alysanne. Comme criant à l’aide, leurs yeux traduisaient l’espoir d’une libération que pouvait leur apporter la République. 

Pendant leur journée de repos, Alysanne s’était affranchie du Palais marin pour rejoindre la ville basse. S'incrustant dans un marché couvert, elle avait provoqué la sensation de l’année, et chacun poussait de l’épaule pour venir à sa rencontre. Par chance, plusieurs maîtrisaient le basic, et ces derniers firent office de traducteurs à la Sénatrice qui s’intéressa à chaque petit commerce et aux familles qui les tenaient. Sa robe émeraude taillée sur-mesure par un haut-couturier alderaanien valait plusieurs milliers de crédits, mais Alysanne ne se soucia que très peu de sa traîne qu’elle laissait balader dans la boue et les excréments qui jonchaient sur le sol poussiéreux. Sa curiosité se porta ensuite sur un orphelinat piteux, celui-ci était bien trop petit pour le nombre d’enfants Ishi Tib qu’il tentait d’abriter. Crasseux, les bambins s’étaient précipités vers la Ralltiirienne. Étreignant ses jambes fuselées et levant leur tête en direction de la femme de pouvoir : ils l’imploraient. 

Aly n’avait jamais eu d’enfant, mais davantage par fatalité que par choix. Mariée à l’aube de ses vingts ans à un vieux multimilliardaire coruscanti, elle n’avait jamais éprouvé un quelconque amour pour le riche homme, multipliant au contraire les infidélités et les histoires d’un soir pour trouver le réconfort des peaux brûlantes de ses amants. A la mort de celui-ci, Alysanne hérita d’une fortune colossale, point à partir duquel elle traça son chemin en solitaire. Bien que menant une vie sexuelle des plus mouvementées, la vie relationnelle de la Primadonna n’était en rien enviable. Elle pourrait certes adopter, et s’épanouir avec son enfant sans l’aide d’un ou d’une partenaire, mais trop effrayée à l’idée de se lancer dans cette aventure sans soutien, Alysanne s’y résignait.

Elle discuta avec les enfants, qui, pendus à ses lèvres maquillées, ne devaient pas comprendre un seul fin mot qui s’échappait de ses lippes. Alysanne aurait aimé mettre un terme à leur malheur. On l’attendait déjà ailleurs, alors dans sa précipitation, la Sénatrice dégoupilla son chéquier et présenta aux gérants de l’orphelinat une somme dont la seule vue manqua de faire s’évanouir les Ishi Tibs. Disparaissant sans un moindre bruit, laissant l’espoir renaître dans l’institution, Alysanne avait quitté les lieux.

Le reste du voyage s’était déroulé sans accrocs, ce qui ne signifiait pas pour autant qu’il en fut spécialement agréable. Evea et Alysanne avaient entre autres eu la chance d’être conviées à une virée en mer, mais alors que les deux femmes s’attendaient à contempler les miracles de la nature et les folies de l’océan, ce fut des stations de forage off shore dépassant de la cime marine qui se présentèrent à leur regard. Les structures pourrissaient le paysage et anéantissaient toute poésie. 

Lorsque les deux femmes quittèrent Tibrin, elles ne manquèrent pas de relever la situation en partie déplorable qui régnait sur la planète républicaine. Face à ce régime anti démocratique qui écrasait sa population agonisante et qui détruisait à coup d’excès d’égoïsme son environnement, les amies ne comptaient pas rester de marbre. Le retour fut donc d’une tranquillité exquise : les Sénatrices savaient qu’elles devaient se reposer, car une fois de retour au Sénat, elles auraient du pain sur la planche.