La Main de la Force
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ANIMATION ESTIVALE - COOL SUMMER ICE

LA PÊCHE MIRACULEUSE D’AFYR MATIF



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Doruuma, ses plages ensoleillées, ses palmiers, ses océans à la couleur turquoise… ce monde avait tout d’un petit coin de paradis loin de la guerre. Monde privé et neutre, derrière ce décor d’holocarte de vacances se dissimulait toutefois une certaine forme de criminalité en col blanc. Certes, Doruuma tirait ses revenus du tourisme de luxe mais aussi d’autres formes de services moins visibles au premier regard. Devenu un paradis fiscal, il attirait les investissements non déclarés de nombreux systèmes, notamment bothan, neutres, affiliés aux hutts mais aussi de la République. Bien entendu, certains individus moins recommandables trempant dans des activités illégales profitaient du statut de paradis fiscal de cette lune afin de pouvoir mettre en sécurité le revenu de leurs business juteux…

On pourrait s’attendre à ce que ce soient les criminels qui fassent la loi sur ce monde comme c’est le cas sur Nar’Shaddaa par exemple, mais c’était sans compter sur la présence d’une milice locale entrainée et bien formée qui servait principalement de force de maintien de l’ordre sur place, mais dotée d’armes perfectionnées et de véhicules suffisamment sophistiqués pour représenter une force militaire d’ampleur planétaire. Aesthetics Summer Dream’s, la société qui avait réalisé le caprice de s’approprier cette lune à terraformer avait dépensé sans compter pour attirer le client mais aussi pour assurer leur sécurité et celles de leurs biens. Le chaos n’était pas source de profits intéressants, du moins… pas quand il n’était pas sous contrôle. Cela dit il aurait été compliqué de croire qu’il y a encore 112 ans, cette lune était juste un caillou gelé. Composée de nombreux atolls et d’un gigantesque océan, le climat était plutôt tropical et agréable attirant de nombreux touristes.

Alysanne Méridan sénatrice de son état avait gagné le ticket verdoyant lui offrant un séjour de rêve sur l’atoll d’Isla S’orna, un archipel de plusieurs îles localisées sur l’équateur de la planète tout comme le Grand Inquisiteur Darth Khorog. Chacun des deux vinrent depuis les capitales républicaines et impériales respectives. Isla S’orna était un atoll urbanisé de façon modérée et surtout orienté sur les activités nautiques et sportives de façon générale autour d’une grande ville appelée Kos Anteles. Milieu de sport et d’art, plusieurs centrales énergétiques fournissaient environ à elles seules 47% de l’énergie aux autres archipels. L’archipel était aussi l’endroit ou la pêche avait lieu de façon massive et plutôt bien desservi en termes de routes pour speeder terrestres, et avait deux grandes lignes de trains magnétiques reliant les archipels. Au cours de leur voyage, ils avaient chacun reçu un message de la part d’un petit anzellan dénommé Afyr Matif.

Ce dernier avait pu obtenir l’identité de ces deux gagnants et demanda leur aide : étant accroc à l’aéroquatic-surf, Afyr Matif organisait chaque été une grande compétition rassemblant les meilleurs surfeurs de la galaxie. L’un des participants avait été porté disparu au cours de l’épreuve du jour, sa dépouille avait été retrouvée le surlendemain sur la plage. Il avait vraisemblablement été déchiqueté par un monstre sous-marin inconnu. Les autorités locales avaient accepté que la compétition soit suspendue pendant une semaine maximum, le temps pour Afyr Matif de rassembler une équipe pour tenter de traquer eux-mêmes le monstre. Passé ce délai, la compétition serait purement et simplement annulée. L’azellan avait fait recruter également deux personnalités supplémentaires : Jemy Crezel un mon calamari océanographe et Ron’Ald Scharzi, un humain réputé pour être un chasseur efficace et impitoyable ayant déjà un beau palmarès.

Si les deux gagnants du grand concours qu’étaient Darth Khorog et Alysanne Méridan souhaitaient aider Afyr Matif, ce dernier leur assurerait plusieurs récompenses intéressantes en jouant de ses relations sur Doruuma. Si les deux gagnants acceptaient cet accord ils devaient se rendre vers l’entrée Ouest du spatioport d’Isla S’orna. Afyr les y attendrait avec les deux autres personnalités qu’il avait recrutées.

Vers la sortie se trouvaient un jeune mon calamari maigrichon qui devait avoir environ vingt ans à peine et portait des lunettes à la monture épaisse. Il était vêtu de façon assez raffinée mais en même temps négligée, trop occupé à consulter ses données, Jemy Crezel ne fit même pas attention aux deux personnes avant qu’elles n’approchent suffisamment. Il avait de nombreuses valises à roulette qu’il tenait fermement en main. Ron’Ald Scharzi quant à lui était un humain mesurant à vue de nez 1m95 pour environ 110 kilogrammes de muscle il avait un sac sur son épaule et une valise imposante mais qu’il pouvait porter sans souci apparemment. La mâchoire carrée, le teint blanc, ses cheveux étaient coiffés en brosse et il portait une chemise à fleurs et un short avec des sandales.
Colosse de muscles peu aimable de prime à bord, il surveillait le draethos et l’humaine qui s’approchaient d’eux de loin. Et entre les deux se trouvait le fameux Afyr Matif : 34 centimètres de haut pour sans doute quelques grammes à peine. Il poussa un cri de satisfaction et enthousiaste en voyant le duo improbable arriver vers eux.

- HA ! Enfin vous voilà ! Salut ! Je suis Afyr Matif ! J’espère que vous avez fait bon voyage et que vous avez réfléchi à mon offre hein ? Vous allez l’accepter je présume ?

Afyr Matif était convaincu que la sénatrice Méridan et que le Sith allaient accepter son offre et semblait visiblement faire pas mal d’efforts pour ne pas sautiller de joie et modérer sa voix pour ne pas crier davantage. Ron’Ald était plutôt détendu, tandis que le mon calamari était quelques peu anxieux.

Alysanne Méridan
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Le paysage était idyllique : une brise tiède agitant les blés mûrs, le clapotis des vagues sur une plage de sable fin, un ciel éclatant parsemé de quelques nuages cotonneux d'un blanc pur. 

Ces vacances tombaient à point nommé. Il était pour la Sénatrice fort profitable de fuir un instant les maux et les contraintes de la vie de diplomate. Alysanne se sentait libre, ivre de joie, de soleil et de mer. La planète lui rappelait inlassablement son chez-soi. Comme Ralltiir, Doruuma était un bout de paradis - fiscal - baigné de soleil. Les températures y étaient tout de même nettement moins agressives, et ici non pas de déserts, mais bien des forêts tropicales humides exposant fièrement leur végétation spectaculaire et démesurée. 

Comme le soleil commençait à la brûler, elle se leva et enfila un caftan de soie par-dessus son maillot de bain. Elle en aimait tant le contact doux contre sa peau lisse et mate. Les contemplations de la mer enivraient son âme. Le flot se mourait en douces ondulations dans les criques de sable blond. Alysanne s'avança afin de tremper ses pieds manucurés dans la mer azure frisée d'écume. Le vent des embruns lui baignait le visage. Depuis son arrivée sur la planète, la Sénatrice multipliait les journées à la plage. Le vent du large chaud et salin berçait alors ses rêves, et les coquillages blancs chantaient sous le ressac de la plage. 

Sentir le soleil caresser sa peau, le sable blanc crisser sous ses pieds nus. Plonger dans les eaux chaudes, boire du champagne en compagnie d'un bel homme, l'embrasser au clair de lune, dans une nuit veloutée et mouvementée : ces vacances étaient divines et ne faisaient que commencer. Les gens y étaient si détendus, et d’une avenance inégalable. Incessamment invitée à partager des cocktails, la Ralltiirienne répétait les dates et les romances. D’ailleurs, pas plus tard que l’avant-veille, tandis que notre Diva vivait sa meilleure vie à l’occasion d’une soirée arrosée dans un gogo bar, Alysanne reçut un appel d’un vrai gentleman. Ne prêtant à vrai dire qu’une oreille distraite à son interlocuteur, Alysanne n’avait, semblait-il, pas tout retenu de l’invitation. De peu dont elle se souvenait, il était question de surfeurs, d’une virée en mer, et de quatre autres hommes. Nul besoin de préciser qu’elle fut aussitôt partante. 

Alysanne fit finalement volte-face, tournant alors le dos à l'étendue d'eau. Il était grand temps pour elle de rejoindre le point de rendez-vous, où cette aventure marine promettait de débuter. Ses lunettes de soleil sur le nez, elle parcourut une trentaine de mètres au milieu des palmiers qui ondulaient sous la brise pour rejoindre la ville. 

La Sénatrice regagna alors le brouhaha de la foule où l'on entendait toutes les langues possibles, sans s'arrêter nulle part. Elle rejetait tout cela loin d'elle, semblable au nageur qui fend les vagues. Elle avançait, comme sous l'emprise d'un charme, vers le port, appelée. Elle ne savait pas où ni par qui.

Puis elle les trouva. 

Où étaient les beaux gosses en maillot de bain ? 

Alors qu’elle hésitait très fortement à engager la rencontre, la Ralltiirienne sursauta et manqua de lâcher un hurlement lorsqu’elle fut rejointe par surprise par un Draethos. C’en était trop, ses rêves les plus fantasques s’évanouissaient. Elle comptait s’extirper de ce guet-apens mais son regard croisa celui d’un humain, juché aux côtés des autres. Ses vêtements, au style certes douteux, recouvraient un corps avec discipline, et soulignaient sa silhouette martiale. Sa chemise florale ajustée sur ses épaules faisait ressortir ses puissants pectoraux, ses bras larges et son énorme cou. Quant à son short, il était serré et moulait ses hanches fines, et ne manquait pas de mettre en valeur la générosité de son, à n’en pas douter, plus bel atout. 

Ainsi soudainement animée d’un pic d’intérêt, la belle Sénatrice s’empressa de se rapprocher. Elle était vêtue d'une petite robe blanche à motifs printaniers qui soulignait sa silhouette élancée. De fines mèches de cheveux dorés, qui retombaient du chignon improvisé qu'elle avait noué au sommet de son crâne, venaient balayer le haut de son caftan. Arrivant à la hauteur du groupe, elle replaça d'un geste machinal une mèche derrière l'oreille, découvrant une nuque parfaite. Elle afficha un sourire espiègle et prit la parole. 

- Je dois avouer que je ne m’attendais certainement pas à une telle diversité pour notre petite virée en mer. Après tout, ça ne fera que rajouter du piment à cette sortie ! Alysanne balaya du regard la petite assemblée. Les individus n’avaient pas tout à fait l’archétype des fêtards qui aiment s’amuser à bord d’un yacht. Pour le moment, sa seule interrogation était d’identifier lequel de ces inattendus personnages était Afyr Matif. La réponse s’imposa d’elle-même lorsque le petit Azellan fit un pas en avant pour lui répondre. 

- HA ! Enfin vous voilà ! Salut ! Je suis Afyr Matif ! J’espère que vous avez fait bon voyage et que vous avez réfléchi à mon offre hein ? Vous allez l’accepter je présume ? 

- Oh, trève de bavardage ! Evidemment que j’accepte votre invitation, autrement, je ne serai pas là ! Bon, qu’est-ce qu’on attend pour embarquer ?!

Darth Khorog
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Le paysage était horrible, cauchemardesque. Ce petit vent timide, les vagues faiblardes et le sable fin totalement insipide. Mais le pire, c’était ce ciel éclatant parsemé de nuage d’un blanc écœurant.

Le Seigneur Sith Darth Khorog, seigneur de Korriban et Grand Prêtre de la Purification n’était pas un habitué des congés, vacances et autres termes pour utilisés pour désigner cette ignoble oisiveté qui était généralement celle des impurs et autres blasphémateurs. Le Seigneur Sith n’était pas non plus le genre à aimer les planètes paradisiaques. Bien que depuis l’épisode sur Vaynaï quelque chose au fond de lui le perturbait à ce propos, le Sith n’avait jamais aimé les planètes qui offraient des climats propices à la fénéantise, à la complaisance et au repos. Le seul repos qui soit valable aux yeux du Sith, c’était celui de la mort. On pourrait se demander ce qu’un tel énergumène fait sur Doruuma … et bien c’est à cause de l’un des disciples de Khorog, Darth Venum. Celui-ci, un zeltron oisif et fidèle à lui-même, avait cru de bon goût de faire participer son maître à un concours ou quelque soit le nom que porte ce genre de chose. Il avait été surpris de gagner et plus encore de voir le Seigneur Bekhaar lui obliger de participer. Qui était-il pour oser contredire la parole du Cardinal Noir. Mais face à l’ampleur de l’horreur qui s’offrait à lui, il était désormais convaincu d’une chose … c’était une punition. Pourquoi donc devrait-il venir ici autrement ?!

Le draethos était venu avec le beau et très séduisant zeltron qui lui passait son temps quelque part entre les jeunes hommes et femmes à s’amuser. Bien qu’il affirmât être en réalité sur la piste de quelque hypothétiques traître à l’Empire … billevesées que tout cela. Darth Khorog refusait de quitter sa tenue de Grand Inquisiteur, il n’allait pas se mettre à poil comme le reste des impurs sur cette plage tout de même ! Et pourtant …. Avant de disparaître, Darth Verum avait cru bon de cacher les vêtements de son maître et les avaient remplacés par des strings pour homme, des slips de bains et des shorts de bain, tee shirt sexy et serviette de plage « Ynnitach lover ». Quelle mauvaise blague … Il n’eut pas le choix et s’équipa, tel un touriste. Il n’osa pas se regarder dans le miroir et sortit pour se rendre sur son lieu de rendez-vous. Plus vite ce serait régler et plus vite il pourrait rentrer sur Korriban.

Il ne savait pas ce qui était le plus perturbant … le fait d’être habillé comme un mannequin alien ou bien l’étrange sentiment qui naissait en lui en observant les vacanciers. Alors qu’il marchait sur la plage, vêtu seulement d’un short de bain et d’une paire de tong, le draethos se surprit à admirer les fessiers de certains surfeurs et surfeuses particulièrement sexy. La musculature de l’un d’entre eux le fit s’arrêter net sans qu’il ne s’en rendre compte. Au point qu’un homme derrière lui manqua de lui rentrer dedans. De si beaux morceaux de viandes … peut-être allait il rester un peu plus longtemps finalement.

Finalement, le draethos parvint sur le lieu de rendez-vous. Le mon calamari semblait totalement absent et l’humain sexy portait un short de bain trop petit pour lui. La musculature de l’humain était agréable à observer. Le seigneur Sith n’avait rien à lui envier, de prime abord le corps de l’humain était imberbe de toute cicatrices et autres marques corporelles. Alors que le draethos lui en était recouvert des pieds à la tête quasiment. Enfin une jeune femme fit son apparition. Elle fut horrifié en contemplant le seigneur Sith, ce qui signifiait qu’elle ignorait qui il était, puis sa fascination sexuelle pour l’humain au short trop petit … chose qui sembla ne pas la déranger d’ailleurs, au contraire.
Le petit être sautait presque de joie. A sa question, le seigneur Sith grommela un « oui » peu audible et pas très convaincant. Lui-même ne savait pas quoi penser de toute cette histoire. Mais qu’est-ce qu’il faisait ici ? Il avait tout un territoire à pacifier et un Empire à purifier ! Il observa très furtivement la nouvelle venue ainsi que ses deux arguments qui le convainquirent de patienter un petit peu.
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- Parfait ! Allons pêcher cette créature !

S’écria le petit Azellan en sautillant visiblement enjoué à l’idée de voir les deux recrues qu’il avait sélectionnées prêtes à le suivre. Il commença à se gratter le bout de son petit nez et reprit la parole.

- Je vous présente Jemy Crezel, océanographe de son état et scientifique marin major de sa promotion. Ses connaissances seraient pratiques pour identifier la créature dont on a besoin, ses forces, ses faiblesses tout ça tout ça quoi !
- Enchanté de faire vos connaissances !

Avait répondu le Mon Calamari en inclinant la tête en signe de respect. Jemy Crezel avec ses lunettes était le prototype du scientifique passionné par son métier. Sa motivation principale à participer ici était la perspective de trouver un spécimen de créature encore jamais vu par le passé afin d’entrer dans l’histoire de la zoologie maritime. Oh il savait très bien que la créature responsable du meurtre de cet aéroquatic-surfeur finirait sur un tableau de chasse en trophée, mais déjà avoir un premier contact et rapport sur l’animal serait déjà un exploit quand on prenait en compte le fait que la planète était encore une boule de glace il y a moins de deux siècles. La majorité des espèces animales et végétales présentes venaient de mondes extérieurs à Doruuma, donc l’hypothèse qu’une créature soit native de ce monde constituait tout un domaine de créatures marines nombreuses à étudier : une vie ne serait pas suffisante pour le mon calamari pour recenser tout ce que cet océan gigantesque pouvait receler comme mystères ! Afyr Matif ensuite tendit son petit bras gauche pour désigner le colosse humain à la coupe en brosse qui avait un visage impassible pour le moment mais se détendit quelques peu au fur et à mesure.

- Et voici Ron’Ald Sharzi, le célèbre chasseur surnommé «Le Predator » par les plus grands documentaires holographiques galactiques. Vous saviez qu’il avait chassé un rancor ?
- Avec de la préparation, le bon matériel, des connaissances pointues sur l’animal et une bonne dose de sang froid, chasser du rancor est une chose facile, je n’ai pas de mérite à tirer. Ravi de vous rencontrer sénatrice, inquisiteur.

Détendu, il inclina également la tête légèrement, fixant la sénatrice comme s’il la passait au scanner avant de détailler l’accoutrement du draethos. A dire vrai, les trois compagnons de route de nos héros ne s’étaient visiblement pas attendus à voir un Seigneur Sith vêtu de la sorte, cela dit leur relative décontraction indiquait qu’ils le trouvaient moins menaçant et plus accommodant. Ron’Ald Sharzi avait dans le début de quarantaine et était réputé pour être un chasseur de gibier réputé. Fauves, bêtes féroces, ailées ou aquatiques, il avait déjà chassé un paquet de bêtes et de créatures diverses et très dangereuses pour le commun des mortels et s’en était toujours tiré, même si dans certaines interviews il avait annoncé avoir failli passer de vie à trépas à de nombreuses reprises part ses blessures ou à cause de la créature ayant essayé d’en faire son repas. Afyr Matiff reprit.

- On va d’abord passer par chez moi pour chercher de quoi appâter notre proie. On ira ensuite au port de pêche ou j’ai loué un waterspeeder pour une semaine. Ça devrait être amplement suffisant. Mon speeder n’est pas loin.

Afyr guida la troupe hétéroclite jusqu’au parking extérieur ou attendait un speeder à roues assez massif. Ce genre de véhicule était utilisé par l’armée de la République il y a environ cent-ans afin de déplacer des groupes de six personnes sur des terrains accidentés. Robuste, inconfortable mais durable, le motif camouflage du speeder avait été remplacé par une couleur orange pastel, et plusieurs planches d’aéroquatico-surf de tailles diverses étaient alignées et attachées sur les ailes gauches et droite du landspeeder. Le véhicule n’avait pas de toit non plus, visiblement démonté par Afyr Matiff qui avait conservé les barres de fer qui devaient permettre de fixer une bâche en guise de toit les jours de pluie, chose qui n’arrivait jamais.

- Allez-y, montez à bord les amis ! Attachez vos ceintures, la suspension est un peu rigide par contre.

Afyr Matif grimpa au poste de pilotage qui avait été aménagé avec des ficelles et un siège surélevé au maximum pour s’adapter à sa corpulance. Ron’Ald s’installa à côté d’Alysanne Méridan tandis que le Draethos était invité à s’asseoir à l’avant à côté d’Afyr Matif. Jemy Crezel s’installa à l’arrière à côté des bagages alors que le moteur un peu bruyant du speeder avança depuis le parking.

- Vous savez tous nager au fait hein ?
Alysanne Méridan
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Pêcher ? Alysanne n’avait jamais eu l’occasion de s’essayer à la pêche, mais les fanatiques de cet art s’avéraient être nombreux dans la Galaxie, et l’activité encore inconnue à la Sénatrice refermait un amusement certain pour la jeune novice qu’elle représentait. Elle se voyait d’ores et déjà peiner à remonter une grosse prise, et se réjouir à l’idée d’être épaulée par le beau Ron’Ald. 

Les yeux de la Sénatrice ne purent se détacher du bel étalon tandis que son collègue Mon Calamari se présentait. Elle accueillit généreusement le regard de l’humain lorsque vint son tour de se présenter et que celui-ci s’avisa de la fixer. Toutefois, si l’individu possédait une attraction incontestable, il pouvait également se révéler d’un ennui appuyé. Fier de sa situation, l’homme parlait arrogamment de sa préparation, de ses connaissances pointues, de son matériel et, évidemment, de son talent. Ron’Ald prenait la chasse aux poissons un poil trop au sérieux, et cette autolâtrie de son métier titillait quelque peu Alysanne. Peut-être cherchait-il uniquement à briller aux yeux de la Sénatrice, et on le comprendrait, la femme en imposait. Il était vrai que lorsque les femmes se mettaient à jongler avec le pouvoir, le savoir et l'argent, elles faisaient parfois exploser la libido masculine. Mais Ron’Ald pouvait se rassurer, la puissance d’Alysanne ne le déviriliserait pas. Un homme pouvait briller dans toutes les strates politico-socio-professionnelles, souvent réservées au sexe fort, sans se métamorphoser en dragon assoiffé de pouvoir. Et puis à vrai dire, dans le domaine de la pêche, Alysanne perdait toute cette présumé puissance, se résumant à l'incompétente de service. 

- Vous avez tous l’air d’être sacrément chevronnés, j’espère quand même pouvoir me rendre utile. Alysanne se mordit la lèvre supérieure et jeta un regard discret à son acolyte impérial. Il aurait été bien difficile de trouver plus touriste. Il avait l’air quelque peu perdu et pas très impliqué dans l’aventure proposée par l’Azellan. 

Au bout du compte, tout le monde se mit à suivre le petit alien jusqu’à un speeder. Alysanne brûlait d’impatience de s’aventurer en mer, mais pour le moment, elle devait attendre. Elle s'installa dans le véhicule qui se mit à flotter au-dessus des pavés.

Le véhicule longea les plages, et Alysanne sortit de son sac un petit flacon de crème solaire irisée. Elle créma sensuellement son derme bronze de l’écran solaire, et le tendit poliment à ses nouveaux collègues. 

- Quelqu’un souhaite s’en enduire ? Vous savez, les rayons sont vicieux, ils marqueront votre peau. Même une vraie Ralltiirienne comme moi ne sort jamais sans protection, il faut vraiment préserver sa carnation, ça serait con de se tanner le cuir plus ratatiné qu’une pomme oubliée au four. Alysanne se pencha notamment vers l’avant en direction du Draethos dont le nom lui était encore inconnu. Nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous présenter, mais je peux vous dire que vous devriez vous en appliquer, quelle belle peau laiteuse au passage, mais ça sous-entend aussi plus de risques pris.  

Le Mon Calamari installé à l’arrière du véhicule volant se manifesta alors, levant son bras en l’air et l’agitant pour capter l’attention de la Sénatrice. 

- Je veux bien l’avoir moi madame Méridan ! Vous avez raison, si nous parvenons à survivre à ce monstre marin, ça serait idiot d’être achevé par une insolation. 

Alysanne fit volte-face en direction de l’alien, à n’en pas douter le plus intellectuel de la bande. A choisir, elle aurait bien préféré passer ses douces mains sur les corps de l’Humain ou du Draethos pour les crémer, mais le Mon Calamari semblait s’intéresser le plus aux avisés conseils de la politicienne, ce qui la flatta. 

- Sage décision Jemy ! Mais tu peux m’appeler Alysanne, nous tutoyer aiderait à nous rapprocher pendant ces vacances vous ne pensez pas ? dit-elle en se tournant vers le reste du groupe qui restait toujours silencieux. 

La troupe était plutôt silencieuse, et formait une escouade des plus étranges. Au poste de conducteur on retrouverait le mignon du groupe, l’Azellan qui était à l’origine même de la rencontre de tous ces personnages. A sa droite était assis le mystérieux Draethos, ténébreux et imposant. La bavarde du groupe était incontestablement Alysanne, l’unique touche féminine au sein de ce boys band. Ron’Ald n’était qu’un tas de muscle quand Jemy n’était qu’un amas de cellules grises. Au bout d’un moment Aly sembla comprendre la raison de ce calme collectif. Ils contemplaient la mer avec un air plus ou moins séduit, et elle les comprenait bien. Comment ne pas s'émerveiller devant ce paysage, ces effets de lumière, le jeu des vagues, ces couleurs si troublantes, presque irréelles ? La voix fluette de l’Azellan brisa ce repos. 

- Vous savez tous nager au fait, hein ? 

Alysanne laissa échapper un léger gloussement, visiblement amusée par l’interrogation du conducteur.

- Evidemment ! Du moins j’espère… Elle dirigea un regard inquiet vers les autres occupants du véhicule. Ne comptez pas sur moi pour nager à votre rescousse, surtout Ron’Ald et vous monsieur le Draethos, ce n’est pas à moi de vous soulever et aucune chance que j’arrive à vous ramener, excepté pour toi Afyr, toi je pourrais aisément te sauver. Elle laissa échapper un autre gloussement. Je plaisante, je ne voulais pas être condescendante, mais n’empêche j’ai raison. 

Aly se laissa retomber dans le fond de son fauteuil et sortit un bras du véhicule, se laissant enchanter par la vitesse. Le véhicule filait, et Alysanne s’amusait, les cheveux au vent et le sourire aux lèvres.

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