Invité
Anonymous

INFILTRATION JUVENILE

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]




Glissant d’un bâtiment à l’autre, se faufilant entre les passants tout en prenant soin de garder son manteau long à capuche sur la tête, la petite fouine se fait discrète. Elle zigzague sans chercher à attirer l’attention, et se rapproche doucement de son objectif. Pour l’instant, personne ne le recherche ici, même si le Palais doit encore être en pleine ébullition ! Sa disparition est certainement remarquée désormais, au moins par Bar’al Malloch, et la garde ne tardera pas à fouiller tout le bâtiment pour lui remettre la main dessus. A lire cette description, on pourrait croire que le petit animal est un prisonnier devant de s’échapper de sa geôle !

Mais il n’en est rien. Car toute fouine qu’il est, le petit n’est pas un animal. Et ce n’est d’ailleurs pas un adulte, mais bel et bien un enfant. Ce n’est d’ailleurs pas n’importe quel mioche, mais bien la progéniture royale de la famille régnante de la planète. Bref, vous l’avez compris, Ethan n’est pas n’importe qui et pourtant, cela l’amuse de s’échapper de cette cage dorée pour explorer le monde extérieur, faisant fi de son statut princier et même de sa valeur marchande, comme dirait certains Marginaux sur Discord ! Mais ce n’est pas là les seules personnes dont il ne prend pas l’avis en compte ! Car en se décidant à s’aventurer ainsi, au milieu de tous et sans la moindre protection, le garçon va volontairement à l’encontre des recommandations de sa préceptrice, de ses plus proches conseils, et de sa mère elle-même ! Autant dire que s’il fait n’importe quoi, il risque bien la volée de bois vert ! Mais il n’y a aucune raison qu’un marmot royal se mette en danger, en particulier dans un territoire qu’il connaît ! Enfin … sauf s’il se rend au Temple Jedi !!

Approchant de l’immense édifice qui s’élance vers le ciel comme pour happer la Force émanant des étoiles, le bambin ralentit le rythme et maintient sa marche slalomée entre les passants au fur et à mesure que ses pas le guident vers son objectif. Il sait bien qu’il ne devrait pas être ici, et qu’il lui a été recommandé à plusieurs reprises de ne pas s’aventurer dans cet endroit. Pourtant, le mystère est trop grand ! Il veut en savoir plus, il veut comprendre ! Rien de plus normal, pour un enfant de neuf ans.
On lui a fait comprendre que ce bâtiment est comme une ambassade : c’est une autorité à part entière, qui ne dépend pas de la planète. Il trône ici depuis des générations, symbole d’un glorieux passé que personne ne connaît. Pourtant, l’atmosphère qui afflue de ce lieu semble lugubre. Dernièrement, les discussions dans les couloirs du Palais concernant ce lieu l’associent au doute, à l’inquiétude, et à la crainte ; voire même au rejet ! Les êtres vivants dans ce lieu reclus et pourtant si proche de la civilisation semblent être des magiciens ou des sorciers ; des apprentis et des maîtres, sans qu’ils ne soient artisans ou forgerons. Tissant des relations si étroites et particulières entre membres de cette même communauté qu’ils en excluent tout ce qui en est extérieur ! Un mystère se noyant dans le mystère de gens mystérieux ayant des pratiques mystérieuses … . Un véritable conte de fée pour un enfant !!

Bien qu’au cœur de la ville, la structure magistrale se détache du décor urbain par une place où trônent fièrement les statues d’illustres inconnus encapuchonnés. Passant de l’une à l’autre à l’instar d’un Splinter Cell, invisible à tous grâce à un vêtement trop grand, une obscurité nocturne absente et une équipement qui se résume à absolument que dalle, Ethan fils de Darinson se retrouve au pied d’un escalier monumental sensé l’amener jusqu’aux lourdes portes du Temple. Gravissant les marches quatre à quatre, le voilà désormais plaqué contre le mur, comme un voleur. Il ne voit personne, n’entend rien, mais reste toujours alerte ; comme si le monstre caché sous son lit l’avait suivi pour le surprendre ici ! Pourquoi un tel monument pour si peu d’activités ? Pourquoi tant de secrets et d’apparat à la fois ? Les questions se bousculent tellement dans la tête du jeune homme que ses neurones frisent le carambolage à haute vitesse !

Décidant de manœuvrer pour rester « inaperçu » le plus longtemps possible, le petit prince fait le choix de contourner l’imposante structure pour essayer de trouver une autre entrée que celle officielle. En se glissant dans le bâtiment, sans doute pourra-t-il observer les lieux et ses habitants, et mieux comprendre cette étrange culture … .

Spoiler:
Glurba Lugliiamo
Glurba Lugliiamo
Messages : 954
Eclats Kyber : 0
Dans les jardins du Temple, en ce début d'après-midi avant la reprise des cours, Glurba attendait le retour de Meynissa et Tirotiib, deux camarades qui avaient participé à des exercices avec lui pendant les trois cours du matin. La première était une Humaine de seize ans, issue d'une planète reculée de la République, couverte de jungles et d'océans, dans une region à la culture technophobe où les populations adoptaient un mode de vie tribal. La seconde était une Rodienne de dix-sept ans née dans les bas-quartiers de Coruscant, contrôlée positive aux midichloriens à l'âge de cinq ans, âge où elle devint orpheline en perdant son père dans un règlement de compte de guerre de gangs, alors qu'elle n'avait déjà aucun souvenir de sa mère, morte trop tôt dans un accident professionnel.

Aux yeux de Meynissa, Glurba représentait une figure rassurante : le Hutt l'avait aidée à s'intégrer aux us et coutume de la “civilisation” et à l'usage de la technologie moderne. Aux yeux de Tirotiib, Glurba représentait une figure parternelle de substitution. Deux positions qui seyaient bien à Glurba, qui en tirait orgueil tout en saisissant l'opportunité d'élever eux Padawans prometteuses vers de plus hauts sommets. Il y avait tant de Padawans au Temple Jedi que Glurba avait, un jour ou l'autre, temporairement ou sur la durée, pris sous son aile, et qu'il serait ravi d'avoir comme apprentis s'il venait à être promu Chevalier de l'Ordre – ce qui, il en était convaincu, ne saurait tarder.

Meynissa et Tirotiib revenaient du marché d'Iziz : l'un des cours de l'après-midi nécessitait certaines fournitures, et les Padawans mineurs qui avaient besoin d'aller s'en procurer étaient allés au marché d'Iziz en groupe sous la supervision d'un Chevalier. Pendant tout ce temps, Glurba avait paressé à la cafeteria du Temple, bavardant avec quelques autres Padawans, rêvant d'un bon massage pour se donner la force d'affronter un cours dans l'après-midi qui s'annonçait bigrement ennuyeux. Hélas, personne n'était disposé à masser le Hutt. Alors, plutôt que d'attendre Meynissa et Tirotiib devant un verre à cocktail vide avec un air abattu, Glurba avait voulu prendre un peu l'air. Il entendit la voix de Meynissa se signaler au loin ; il tourna la tête vers ses deux camarades du jour et les laissa approcher.

GLURBA – Alors, ce marché ?
TIROTIIB – Pffff, obligé de suivre la cadence du groupe, on avait l'impression d'être en colonie, c'était rasoir. J'aurais aimé aller où je voulais, le marché a l'air stylé...

Glurba ricana.

GLURBA – Le marché existera toujours quand tu auras ta majorité. C'est dans deux mois, c'est ça ?
TIROTIIB – Ouais. Oh, tiens, en revenant, on est passées au Temple ranger nos affaires, et là j'ai vu un type chelou raser les murs.
GLURBA – Un type chelou ?
TIROTIIB – Ouais, enfin un Humain, il a... j'sais pas moi... dix piges à tout casser...

Ah, donc ce « type chelou » était un enfant, en fait.

TIROTIIB – … et c'est pas un Padawan. Il croyait que personne ne le voyait, mais bon, franchement, il est pas au point niveau discrétion !
GLURBA – Il est où ? Devant les portes ?
TIROTIIB – Ouais, enfin, je crois qu'il était en train de les contourner. On dirait qu'il essaie d'écouter ou de regarder à l'intérieur du Temple. Chelou, j'te dis ! Enfin bon, là, on doit y aller, on a des trucs à faire, on se retrouve au cours ?
GLURBA – Oui, à tout de suite. Je vais aller parler à ce « type chelou ».

Glurba était intrigué. Qu'est-ce qu'un garçon de dix ans non Padawan pouvait bien faire seul aux abords du Temple ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir. Le Hutt rampa jusqu'aux portes, se faisant de toute façon distancer par Meynissa et Tirotiib qui ne faisaient plus attention à lui, avançant à leur rythme. Une fois devant les portes, Glurba ne vit pas tout de suite l'intrus. Il commença à contourner sur le côté jusqu'à enfin voir la petite silhouette. Ses vêtements n'avaient rien d'une bure d'initié, encore moins de Padawan. Même Glurba, avait sa demi-bure souillée de bave et de mucus, indiquait pourtant clairement son affiliation au Temple Jedi. Mais ce garçon avait non seulement un comportement suspect, mais aussi des vêtements suspects. Quand bien même ce serait un initié qui aurait voulu enlever son uniforme pour une raison quelconque, d'où sortait-il une tenue pareille ? Car clairement, il ne venait pas des bas-quartiers de Coruscant, lui ! Glurba rampa vers lui jusqu'à être à portée de lui adresser la parole :

GLURBA – Excuse-moi, tu cherches quelque chose, peut-être ? On peut te renseigner ?

Façon polie de lui demander ce qu'il foutait là sans prendre de ton accusateur d'emblée. Et puis, bon, difficile d'imaginer un espion de cet âge. Quant à imaginer que c'était un envoyé des Siths... Bref, avant de partir dans des hypothèses ridicules, autant amorcer le dialogue pour se faire une idée.
Invité
Anonymous


Ayant longé les murs un petit moment, Ethan doit accepter l’évidence : il ne trouve pour l’instant aucun moyen d’entrer dans ces lieux mystérieux, si ce n’est en affrontant l’épaisse porte qui se dresse sur son chemin. N’étant pas certain de ce qu’il trouvera derrière, il se décide à emprunter la prudence. Après tout, bien qu’étant conscient de sa situation sociale, le petit prince n’y accorde que peu d’intérêt ou d’attention dans ce genre de situation. Il est trop intrigué, sa curiosité trop à vif, pour que cela le freine dans ses actions. Continuant sur son avancée à pas de loup, il maintient son attitude de détective en espérant se faufiler par l’un ou l’autre trou.

Bien évidemment, sa discrétion absolue et sa petite taille qui font de lui un assassin idéal le rendent invisible aux yeux de tous !! Raison pour laquelle la voix grave qui l’interpelle dans son dos le fait bondir jusqu’au plafond qui n’existe pas ! Au sommet du Temple, dirons-nous, donc ? Quoi qu’il en soit, le garçon fait volte-face, et reste sur ses gardes. Il a voulu pénétrer ces lieux sans se faire remarquer, mais maintenant que quelqu’un l’a repéré, la donne change du tout au tout ! Il faut savoir si ces individus sont dangereux, opposés à la République et surtout à la famille royale ! Si ce nouvel intriguant le percevra comme un ennemi, un nuisible ou seulement comme un intrus à évacuer … . Tout devient hautement stratégique et d’un importance capitale dans la petite tête du pré-adolescent se faisant trop de films même à son âge.
Ne cherchant dans un premier temps qu’à se laisser les moyens de réfléchir, la première réponse vint de façon chevrotante, sans pour autant se noyer dans la peur.

» Heu je ! je … je me suis perdu et j’étais intrigué par le bâtiment … j’ignore où je suis …

Une fois la réponse débitée, les yeux de la figure princière se penchèrent sur celui qui venait de le repérer. Sans doute un homme mystique, capable de voir à travers les pierres et de repérer l’imperceptible ! Comment en serait-il autrement ! C’était certainement quelqu’un de puissant et d’influent, maîtrisant de nombreux tours et ne se laissant jamais prendre par surprise … ou alors c’était un énorme lézard, à l’allure étrange mais dont la silhouette ne symbolisait en rien la grâce, la discrétion et le savoir ! La vue de cette étrange bête de l’Espace serait un véritable choc … si le jeune Kira-Darinson ne connaissait pas déjà cette race, qu’il avait entraperçu dans plusieurs ouvrages.

» Hoooo !! Tu es un Hutt ?!?

Tout d’un coup, tout disparaît : le respect, le vouvoiement éventuel, la crainte de l’inconnu … . Tout s’envole pour céder la place à ce vice viscéral et vivifiant d’une volonté de vérifier et de valider tout ce qui est vu et lu dans les ouvrages volumineux venant de toute la Galaxie. Les pupilles du gamin scintillent alors que son attention se porte sur chaque trait de la créature qui s’est adressée à lui. Tout d’un coup, son identité et son rapport avec ce lieu n’a plus aucune importance. Il vient d’une autre planète !! Il en sait donc certainement beaucoup sur le « monde extérieur », hors de cette cage dorée dans laquelle virevolte notre petit oiseau privilégié.
Bien naturellement, la bienséance ne tient plus, et c’est avec une excitation sans limite ni politesse qu’Ethan porte toute son attention et toutes ses questions sur le malheureux venu l’intercepter.

» Tu viens de Boz Pity ? ou plutôt de Klatooine non ? Ca fait loin d’ici ! Remarque, peut-être pas … . Mais en tout cas, c’est génial ! Ca fait longtemps que tu es sur Ondéron ? Tu es affilié au Cartel des Hutt, alors ??

Oui, c’est une possibilité … et si l’envie lui en prend, il peut te vendre aux enchères les plus sombres de la Bordure Extérieure, espèce de chair à bantha ! Alors prends un peu conscience de la situation dans laquelle tu es !

Spoiler:
Glurba Lugliiamo
Glurba Lugliiamo
Messages : 954
Eclats Kyber : 0
ETHAN – Euh je ! je... je me suis perdu et j’étais intrigué par le bâtiment... J’ignore où je suis...

Glurba fixa le jeune adolescent d'une mine dubitative, en même temps amusé et perplexe. Non, clairement, il n'était pas la peine pour l'adolescent Humain d'essayer de le prendre pour un idiot, il n'était pas perdu ni simplement intrigué par le bâtiment. S'il avait été simplement perdu et intrigué par le bâtiment, il n'aurait pas rasé les murs, la furtivité n'aurait pas été nécessaire dans son esprit. De plus, personne n'arrivait jusqu'au Temple Jedi en étant simplement perdu. Glurba n'était pas plus méfiant que ça simplement parce que son interlocuteur avait à peine dix ans ; clairement, si ça avait été un adulte, le dialogue aurait pris une autre tournure.

Généralement, les Hutts n'inspiraient rien de bien positif comme réactions. A l'évocation ou à la vue de cette race, les humanoïdes les plus répandus dans la galaxie pouvaient éprouver du dégoût, trouvant aux Hutts un physique hideux – Glurba en particulier suintant continuellement de mucus et échappant par la bouche une bave verdâtre épaisse – quand ce n'était pas l'odeur qui les dérangeait ; si la réaction n'était pas physique, alors elle dépendait du préjugé, ainsi cela pouvait aller du mépris à la crainte. Mais une réaction qu'un Hutt n'obtenait presque jamais, c'est l'émerveillement. Et pourtant, c'est la réaction que Glurba obtint de la part de son interlocuteur Humain d'à peine dix ans : le gamin fut émerveillé de se trouver face à un Hutt. Glurba fut à la fois surpris et flatté, et ceux qui le connaissaient bien, savaient que la flatterie était le meilleur moyen de l'amadouer et de faire ce que l'on voulait de lui. Et encore, pour le coup, la réaction de l'enfant semblait spontanée et sincère.

L'enfant tutoya Glurba mais cela ne semblait pas provenir d'un manque d'éducation : au premier coup d'œil il était facile pour Glurba d'estimer que cet enfant était issu d'une haute classe sociale, ses parents devaient donc avoir les moyens de lui offrir la meilleure éducation possible. Ce n'était là qu'un préjugé et évidemment plusieurs choses pouvaient la contredire, mais partant de là, en tout cas, le tutoiement ne pouvait pas de prime abord être interprété comme un défaut de langage, seulement comme une petite maladresse due à la surprise et, donc, à l'émerveillement. L'enfant, après avoir détaillé du regard le Hutt de la tête à la queue, le mitrailla de questions : venait-il de Boz Pity ? de Klatooine ? cela faisait-il longtemps qu'il se trouvait sur Onderon ? était-il affilié au Cartel des Hutts ?
Et au milieu de ces questions, une exclamation : « C'est génial ! ».
Glurba ricana, attendri. Eh oui, pour une fois que quelqu'un trouvait génial de rencontrer un Hutt en personne ! Le Hutt écarta les bras comme pour se laisser observer et lança un défi :

GLURBA – Eh bien écoute, je ne crois pas un instant que tu sois perdu, tu as plutôt tout l'air de quelqu'un qui voulait observer cet édifice sans se faire remarquer. Nous allons donc voir si tu es perspicace. A toi de deviner d'où je viens et ce que je fais ici !
Invité
Anonymous

Une rencontre aussi improbable tient du providentiel pour le petit prince ; qui a bien conscience de vivre dans un univers galactique ! mais qui ne s’imagine pas un instant pouvoir tomber aussi aisément sur des races venues d’autres planètes. Parmi toutes celles qu’il a pu croiser lors de ses nombreux voyages vers Coruscant avec sa famille, celle des Hutt était indéniablement celle qu’il avait le moins croisé. Leur appartenance au « milieu » et aux activités lucratives et boarder-line expliquant facilement que deux entités aussi opposés ne rentrer presque jamais en collision. Mais ici, il fallut que la situation soit tout autre. Et se faisant maintenant face à face, le garçon ne tient pas à manquer cette opportunité.

Il a déjà abordé la question du Cartel lors de ses cours de géographique et de sciences politiques galactiques. Les Hutt sont comme une dynastie, à ceci près qu’ils opèrent dans l’antimonde et qu’ils s’abreuvent avant tout de la pauvreté et du malheur ambiant. C’est une sorte de monarchie sans couronne, régnant sur un territoire sans valeur et sur des gens sans fidélité. Un système fonctionnant de façon diamétralement opposé à la monarchie ondéronienne ! Mais c’est justement là ce qui en fait un système fascinant. Car si une monarchie s’installe grâce à un ensemble de valeurs, de symboles et de figures charismatiques portant les plus hautes responsabilités, un Cartel comme celui des Hutt ne se crée et ne se renforce que par la force des faits et des hommes qui y prennent part ! Quand on le regarde de près, qui pourrait croire qu’une limace immense, baveuse et lente serait capable d’imposer sa volonté à des milliers d’individus ?!
De façon tout à fait sincère, Ethan respecte ce type de personnage ; car cela représente un mode de vie, et même une philosophie de la vie qui se construit et évolue sans cesse. A l’inverse du mode de vie dans lequel lui s’enfonce par ennui et attente d’un peu de nouveauté … .

Pourtant, le profil qui lui fait face est nécessairement différent ! En raison des caractéristiques pré-citées, les Hutt restent naturellement dans l’ombre, et évitent d’attirer l’attention. Ici, nous sommes sur Ondéron : une planète-phare de la République, dont la Reine a été il y a encore peu de temps la Chancelière en titre. Il serait difficile de croire que le ver de l’Espace soit ici de façon aussi provocante tout en revendiquant son appartenance à un monde reclus et illégal.
La question qui est donc posé au petit singe est donc un piège ! Ou tout du moins une énigme … . A laquelle il lui est difficile de répondre, étant donné son jeune âge. Mais il doit bien se risquer sur quelques hypothèses.

» C’est difficile comme question ! Plus d’une vingtaine de planètes font partie de l’espace de contrôle des Hutt ! Savoir d’où tu viens ne peut pas se deviner comme ça … . Par contre, ta présence ici, je dirais … du tourisme ?

Une réponse à la portée de la logique d’un enfant de dix ans, quoi … . Dans le même temps, cette réponse est-elle totalement dénuée de réflexion ? Le gamin ne s’arrête pas là.

» Ondéron est une planète affiliée à la République, certainement son plus grand soutien ! Et le Cartel des Hutt n’est pas vraiment rattaché à la République … . Si tu es ici, c’est certainement que tu n’appartiens pas vraiment au Cartel ? Ou plutôt que tu vis en marge de tes origines ?

C’est une tentative de réponse bien risquée ! Après tout, s’il est bien un Hutt et toujours attaché à sa phratrie, il peut tout à fait tenter d’enlever le merdeux pour en obtenir une compensation non négligeable ! Pour peu qu’il sache de qui il s’agit … . Mais avec sa tête de linotte et son innocence juvénile, le petit d’homme ne prend pas vraiment ce genre de facteur en compte. Ou plutôt disons qu’il pense être dans le vrai.
Sans attendre de savoir s’il a eu juste, le Kira-Darinson n’en oublie pas la première remarque qui lui a été faite. En soi, inutile de cacher ses véritables intentions. Mais au-delà de cela, cette rencontre sonne comme une aventure épique pour lui ! Il lui prend l’envie d’y rajouter un peu de piquant !

» C’est vrai que je ne connais pas l’endroit … mais je le vois tous les jours de chez moi ! Et des rumeurs circulent ! Il paraît qu’on y enlève des enfants, et qu’on y fait de la magie ! Je veux juste vérifier ça par moi-même …

Tout ça alors que tu es à peine plus haut que trois pommes ! Tu doutes vraiment de rien, mon gars !

Glurba Lugliiamo
Glurba Lugliiamo
Messages : 954
Eclats Kyber : 0
Glurba bomba imperceptiblement le torse avec un sourire fier en laissant le gamin Humain le détailler du regard à la recherche d'indices, même s'il avait plutôt l'air de fouiller dans son esprit une raison rationnelle et évidente à la présence d'un Hutt ici juste à côté du Temple Jedi. Pourtant, il suffisait d'observer la tenue de Glurba pour comprendre que la bonne réponse ne se trouvait pas dans les livres d'école : il était un Hutt Jedi. Enfin, Padawan tout du moins. Le gamin Humain allait-il avoir cette présence d'esprit ?

ETHAN – C’est difficile comme question ! Plus d’une vingtaine de planètes font partie de l’espace de contrôle des Hutts ! Savoir d’où tu viens ne peut pas se deviner comme ça...

Pour le coup, il avait raison. Glurba devait bien admettre qu'il avait été vache de mettre au défi l'enfant de deviner d'où il venait. Reconnaître à sa tunique son affiliation au Temple Jedi était une chose, mais deviner ses origines en était une tout autre... Surtout pour un gamin Humain d'à peine dix ans ! Glurba jugerait qu'il aurait juste s'il devinait simplement qu'il n'était pas né ici, qu'il venait de l'Espace Hutt mais avait été “recruté” chez les Jedis. Ca restait vague et possible à deviner. Et le gamin était déjà sur la bonne piste, puisqu'il imaginait Glurba venir de l'Espace Hutt. Pour le reste...

ETHAN – Par contre, ta présence ici, je dirais... du tourisme ?

Glurba eut un petit éclat de rire. Comme s'il avait l'air d'un touriste ! Mais ça venait d'un enfant, c'était mignon comme réponse. Est-ce que Glurba pouvait vraiment attendre mieux de son interlocuteur ?

ETHAN – Ondéron est une planète affiliée à la République, certainement son plus grand soutien ! Et le Cartel des Hutts n’est pas vraiment rattaché à la République... Si tu es ici, c’est certainement que tu n’appartiens pas vraiment au Cartel ? Ou plutôt que tu vis en marge de tes origines ?

Ca cogitait dans cette petite tête... Glurba sourit, une façon d'encourager le petit à réfléchir sur cette voie. En vrai, il pouvait déjà lui donner un bon point, même s'il n'avait répondu qu'à la première partie du défi : d'où Glurba venait. Il n'avait pas encore deviné ce qu'il faisait ici.

ETHAN – C’est vrai que je ne connais pas l’endroit... mais je le vois tous les jours de chez moi ! Et des rumeurs circulent ! Il paraît qu’on y enlève des enfants, et qu’on y fait de la magie ! Je veux juste vérifier ça par moi-même...

Comme Glurba l'avait supposé, l'enfant n'habitait pas loin, il n'avait pas fait un long trajet seul : depuis chez lui, il pouvait voir les alentours du Temple Jedi. Il habitait donc à Iziz. Et en hauteur dans la ville, pour avoir la vue dégagée. Dans les hauts-quartiers de la ville, vu ses vêtements et son langage. Si l'on ignorait le tutoiement, ce garçon Humain s'exprimait vraiment très bien, presque comme un adulte, ce qui était notable pour un gamin de dix ans. Glurba se fit soudain l'hypothèse que cet enfant soit issu de la grande noblesse d'Iziz, proche de la souveraineté. Ca paraissait énorme, mais dans le doute, il allait falloir prendre des pincettes pour donner bonne image.
Quant aux rumeurs d'enlèvements d'enfants, Glurba fut attristé, justement, que les Jedis eussent cette image. Comment cette rumeur avait été fondée, c'était évident. Seulement, la réalité était simplement plus complexe.

GLURBA – Tu dois être un garçon très courageux pour venir ici alors qu'on raconte que les enfants sont enlevés !

Le gamin Humain n'allait pas avancer plus loin dans le défi. Il était temps de dévoiler les bonnes réponses :

GLURBA – Tu as raison, je viens de l'Espace Hutt, je suis né au sein du Cartel.

D'un kajidic mineur, mais c'était un détail inutile.

GLURBA – Plus précisément je suis né sur Nal Hutta, la planète-capitale de l'Espace Hutt. Mais ma famille a eu des ennuis et j'ai dû en être séparé. Tu connais la planète Nazzri ? J'y ai vécu plusieurs années, avec un Nazzar pour père adoptif. Et enfin, je suis arrivé ici. Pour savoir pourquoi, il te suffisait d'observer comment je suis habillé : je fais parti de ceux qui vivent là-dedans.

dit-il en montrant du doigt le Temple.

GLURBA – Et en observant comment toi, tu es habillé, et comment tu t'exprimes, et puisque tu m'as dit que tu vois l'endroit depuis chez toi, je déduis que tu appartiens à la noblesse d'Iziz, peut-être même es-tu proche de la Famille Royale. Et tu t'approches d'ici malgré ce que tu as entendu ? Et si je voulais t'enlever, mmmh ?

Glurba avait flatté l'enfant sur son courage, mais il fallait tout de même lui faire réaliser son imprudence surtout.
Invité
Anonymous


La rencontre avec ce Hutt devient particulièrement intéressante et captivante pour le jeunot qui ne décroche pas son regard de la limace géante. Pour lui, pouvoir rencontrer une espèce extraplanétaire est une opportunité en or ! Sa passion pour l’immensité galactique et ses peuples ne trouve de limites que dans les faibles moyens qui sont à sa disposition pour satisfaire son appétit de connaissances à ce sujet. Il a toujours souhaité de rendre sur d’autres planètes, découvrir de nouvelles races et leurs cultures. Son premier voyage sur Coruscant avait presque fait surtout ses yeux de ses orbites sous le coup de l’excitation et de la stupéfaction ! Mais hélas son statut princier, bien que non héritier, est rapidement entré en conflit avec ses désirs d’aventures et de découvertes.

Que l’Espace vienne à lui, jusqu’à ce qu’il atteigne la majorité et l’autonomie qui va avec, est donc une bonne nouvelle. Le garçon pourra ainsi enrichir ses connaissances, notamment ses expériences au contact d’autres Races. Rencontrer un Hutt ne serait sans doute pas du goût de sa mère, mais il n’irait pas cracher sur cette opportunité !
Apparemment, ses suppositions ne sont pas toutes justes, sans pour autant tomber très loin. Bon, le tourisme, c’est pas ça … . Mais dans le même temps, peut-on vraiment espérer autre chose de la façon d’un enfant si jeune ? Le reste démontre effectivement que le petit Prince dispose d’une éducation réservée à l’élite lui permettant déjà de faire usage de son muscle cérébral de façon réfléchie. Il n’en est pas pour autant un petit génie, et reste dans les capacités de réflexion de base dues à toute personne de son âge !

En revanche, la petite nouvelle sur les « origines », ou plutôt sur la résidence du grand lézard est des plus déconcertante pour Ethan. Alors qu’il espérait en apprendre davantage de façon discrète, le voilà mis dos au mur (de façon littérale !) et face aux faits, alors que c’est résident même des lieux qui vient l’intercepter ! La donne change une nouvelle fois : comment percevoir cet individu, désormais ? Il n’est pas un gardien ou un surveillant ; mais c’est un Hutt qui plus est éloigné des siens ; mais il reste un personnage du lieu mystérieux ! et à ce titre, cela ne peut qu’attiser davantage la curiosité de notre jeune protégé !

Mais cette curiosité n’a pas le temps de mûrir. Car les propos qui suivent semblent changer du tout au tout. Se lançant dans l’analyse de son interlocuteur, la limace monstrueuse et pourtant vêtue émet une suggestion sur l’identité de l’insolent miniature. Et il ne tape pas loin ! Deviner par ses tics de langage et son allure qu’il vient d’une partie de la noblesse n’est effectivement pas taper au hasard. Par ailleurs, il démontre ainsi ce trait caractéristique des Hutt : pas beaucoup de légalité, mais une grande intelligence – assez pour échapper aux pires tracas administratifs et judiciaires.
Le petit commentaire qui arrive en bout de piste montre finalement à quel point la situation peut tourner court en une fraction de seconde. En rappelant ses origines et les siennes, l’étranger laisse clairement entrevoir qu’une telle sortie, sans le moindre accompagnement, est une lourde erreur ; qui plus est sur un lieu étranger ! Se laissant aller à cette réflexion, comme si elle était plus fictive qu’envisageable, le Kira-Darinson reste une seconde ou deux songeur. Voilà donc ce que voulait dire Bar’al Malloch, son précepteur ! Il est vrai que le monde est grand et plein de surprises, mais ces surprises ne sont pas nécessairement bonnes, et toutes les espèces vivant dans cette galaxie ne sont pas des enfants de chœur !

Pourtant, la réaction qui s’en suit est la plus puérile qui soit !

» Non, je ne pense pas que tu m’enlèverais ! Tu as dit que tu ne faisais pas partie du Cartel, pas vrai ?

Le tout dit avec un grand sourire plein d’innocence ! De quoi faire craquer les parents … un pédophile aussi, remarque ! Le gamin ne pense pas à mal en vérité ! Mais il se sent plutôt à l’aise et ne ressent aucun dégoût ni aucune crainte face à la masse visqueuse qui fait certainement le quintuple de son poids ! C’est bien la preuve que le petit Prince ne réalise pas sa position sociale.

» Et si tu faisais ça, ma mère brûlerait la galaxie toute entière pour me retrouver.

Cette phrase-là, prononcée sur un ton monocorde et pleine d’assurance, brise pleinement le petit visage d’ange présentée auparavant. Ne dérobant pas son regard face à son interlocuteur, Ethan démontre en un instant qu’il a parfaitement compris quelle est sa place. Et qui plus est la place qu’il occupe dans le cœur de sa mère. Bien que n’étant pas héritier direct, il a conscience de ne pas être n’importe qui. Et sa fougue princière, un brin insouciante, ne semble à cet instant pas connaître de limites. Un petit sourire narquois naîtrait sur ses lèvres qu’on ne serait pas vraiment surpris ! Mais « fougueux » ne signifie pas « arrogant » ou « méprisant » ; juste « boule d’énergie à la DBZ ».

Ne restant pas sur cette accroche, le garçon croise les doigts dans le dos et se penche légèrement sur le côté, comme pour mieux observer celui qu’il identifie comme « un habitant de l’inconnu ». Il a dit vivre dans ces lieux reculés, mais peut-être est-il un menteur ? S’il ne l’est pas, il peut alors lui apporter des réponses ! Soulevant quelques propositions, Ethan espère bien comprendre davantage pourquoi ce lieu si particulier et à la réputation si occulte dispose d’un statut particulier.

» Et du coup, puisque tu vis ici … de quoi il s’agit exactement … ? Un accueil pour les reclus ou les étrangers ? Ou encore un centre d’accueil et de protection offert par Ondéron et la République ?

Toutes les hypothèses sont possibles !

Glurba Lugliiamo
Glurba Lugliiamo
Messages : 954
Eclats Kyber : 0
Glurba réussit à faire réfléchir l'enfant, l'idée étant de lui faire prendre conscience de son imprudence. Et pourtant, c'est avec un sourire naïf que le petit garnement se trouva bien malin de répondre :

ETHAN – Non, je ne pense pas que tu m'enlèverais ! Tu as dit que tu ne faisais pas partie du Cartel, pas vrai ?

Seulement, il oubliait que si Glurba en était venu à lui faire prendre conscience de ce risque, ce n'est pas à cause de sa nature de Hutt, mais bien à cause de la rumeur que l'enfant lui-même avait voulu vérifier au sujet du Temple Jedi !

GLURBA – Non mais je fais partie d'un lieu dont tu as entendu qu'on y enlevait les enfants curieux de ton âge !

Si Glurba avait voulu enlever cet enfant, il l'aurait déjà fait sans chercher à l'en avertir... sauf plaisir sadique de voir la peur dans les yeux de sa victime sans défense en lui annonçant quel allait être son sort. Le Temple Jedi avait triste réputation et pourtant cela n'avait pas empêché cet enfant curieux de vouloir s'en approcher malgré le danger supposé. Et même en rencontrant un Hutt membre de ce sinistre bâtiment, l'enfant n'éprouvait ni crainte ni même dégoût devant la limace suintante de mucus gluant et dégoulinante de morve et de bave verdâtre nauséabonde. C'était d'ailleurs peut-être l'un des faits les plus étonnants : comment Glurba pouvait-il ne pas écœurer cet enfant Humain plus habitué certainement à cotoyer d'autres gens bien-nés de son espèce où les sécrétions d'un simple petit escargot devaient déjà représenter une abjection de la Nature ?

ETHAN – Et si tu faisais ça, ma mère brûlerait la galaxie toute entière pour me retrouver.

Glurba ricana : même si la menace était sûrement réelle compte tenu de l'origine sociale de cet enfant et des moyens que devaient pouvoir déployer ses parents pour le retrouver en cas d'enlèvement, il s'agissait de lui montrer que cela ne serait pas suffisamment pris au sérieux si les intentions avaient été vraiment mauvaises envers sa personne. L'on avait déjà vu des gosses de nobles se faire enlever, contre des rançons ou autre. Il était normal qu'à son âge, l'interlocuteur de Glurba ne fût pas vraiment conscient de ce danger et eût confiance en les capacités de ses parents pour le sauver rapidement s'il lui arrivait malheur.

Au lieu de s'inquiéter, l'enfant continua d'observer le Hutt sous toutes les coutures, et encore une fois, Glurba bomba instinctivement le torse, fier de servir de modèle et d'être ainsi admiré par ces yeux d'enfants pétillants d'étoiles, comme s'il était la plus belle chose que ceux-ci n'avaient pas vu depuis des lustres.

ETHAN – Et du coup, puisque tu vis ici... de quoi il s'agit exactement... ? Un accueil pour les reclus ou les étrangers ? Ou encore un centre d'accueil et de protection offert par Onderon et la République ?

Que faire ? Dire la vérité ? Mentir ? Ou répondre évasivement ? L'enfant n'était assurément pas un ennemi, quelqu'un qui pourrait servir d'espion aux Impériaux. Pour autant, Glurba n'avait pas envie de répondre franchement, par précaution, par principe ou par réflexe. Raconter n'importe quoi à cet enfant n'aurait aucun sens, en revanche, ne dire qu'une demi-vérité en avait déjà plus. En grandissant, l'enfant finirait par découvrir peut-être le fin mot de l'histoire. En voyant les habits de Glurba, il n'avait pas pensé aux Jedis, et il n'avait pas deviné la présence d'un sabre-laser sous les plis de la bure souillée de mucus. Autant donc ne pas lui parler des Jedis, Glurba ne savait pas encore si cet enfant savait ce que c'était et quelle image il en avait.

GLURBA – C'est une sorte d'école, pour des gens particulier. C'est peut-être pour ça que tu as entendu parler de magie...

Une façon de faire réfléchir l'enfant, ou du moins, à ce stade, de lui faire travailler son imagination. Il avait l'air suffisamment curieux pour remettre en doute les rumeurs et vouloir en vérifier la véracité. Glurba voulut l'encourager à se faire en effet sa propre opinion sans se laisser manipuler par les rumeurs :

GLURBA – Dis-moi : tu en penses quoi, toi, de ces histoires d'enlèvements d'enfants ?
Invité
Anonymous

Ne se laissant pas impressionner, le gigantesque Hutt apporte quelques éléments de réponse à la curiosité maladive du gamin. Ce dernier n’en est pas à sa première rencontre avec une race alien – avec un Hutt, toutefois, si ! – et il est prêt à dégainer quantité de questions et de remarques sur ce qu’il voit, ce qu’il comprend, et ce qu’il pense. Néanmoins, la première affirmation qui lui est faite le laisse muet ! Une école ?? Ses yeux quittent ainsi son interlocuteur et se reportent sur l’immense bâtisse qui se dresse fièrement face à lui. Ses yeux plein d’étoiles se chargent soudainement de nuages songeurs, et sa mine réjouie dégage une forme de nostalgie, sans qu’aucune larme ou forme de tristesse n’en décolle. C’est en vérité un sourire de plénitude qui se dégage de son visage.

» Une école, hein ? … Ca doit être super … J’aime beaucoup apprendre avec Bar’al Malloch, mais je reste seul malgré tout …

De fait, le Petit Prince apprend, découvre et grandit seul dans cet immense palais qui fait son quotidien. Sa grande sœur n’est plus là depuis un moment ; son père non plus. Sa mère a bien trop de responsabilités en tant que reine d’Ondéron pour pouvoir s’occuper de lui régulièrement – ce qui ne peut lui être reproché. En fin de compte, seule sa préceptrice Bar’al Malloch fait office de compagnie au jeune garçon dans cette immensité de richesse et de pouvoir. Choses auxquelles il ne ressent aucun attrait, mais qu’il ne peut quitter si librement.

» J’aimerais bien intégrer cette école … mais ce sera probablement pas possible …

Pouvoir apprendre avec de nouvelles personnes, entouré d’inconnus et de connaissances insondées, pouvoir partager … . Le rêve à l’état brut d’un enfant qui désire étancher sa soif de savoirs dans un univers qui en contient bien trop pour sa petite tête ! Avoir conscience de l’existence de cette école rappelle à Ethan qu’il est un cas particulier et qu’il ne pourra jamais intégrer cette communauté lambda de gens lambda au destin lambda. Un gouffre impossible à combler les sépare, et aucune passerelle ne peut être établie pour permettre la traversée.
Mais le doute et la suspicion ne tardent pas à revenir au galop ! Car plusieurs éléments du discours de la limace massive lui reviennent à l’esprit : « gens particuliers » ? La « magie » serait bien réelle ? Soit c’est une école de cirque, soit il y a anguille sous roche ! En tout cas, ce lieu, bien que son identité soit désormais révélée, reste bien mystérieux dans ses objectifs et ses pratiques ! Qu’ont ces individus de particulier ? De quelle magie s’agit-il ? Est-ce pour cela que les gens alentours se méfient de cet endroit ?

Le Hutt semble, d’une façon ou d’une autre, affecté par cette histoire d’enlèvement d’enfants. Sa question sonne comme l’appréhension d’une grande déception. Sans doute les gens ici sont-ils effectivement des reclus, des gens cherchant à se grandir et à se découvrir pour obtenir une nouvelle chance dans cet univers sans fin ?
La première réponse du Kira-Darinson rappelle d’abord qu’il n’est qu’un enfant : froid, direct, d’une honnêteté implacable.

» Je pense … que les gens se méfient de cette ‘école’ … . Et quand ils voient un Hutt présent sur les lieux, leurs soupçons se confirment.

De la méchanceté innocente à l’état pur ! On ne peut pas vraiment en vouloir à un enfant qui, méconnaissant les usages du monde, des formules et de la langue de bois, se contente de faire un constat sec et tranché, sans chercher à réfléchir plus loin. C’est ce qui caractérise l’innocence de l’enfance ; jusqu’à ce qu’elle soit brisée.
Pour autant, le garçon reporte son regard pétillant vers son interlocuteur extraondérien, et lui offre un grand sourire !

» Mais tu es là ! … Et je ne suis toujours pas kidnappé ! Alors je suppose qu’une partie de cette histoire est fausse, non ?

Une autre particularité de l’honnêteté infantile. Ce qui est méchant un instant plus tôt devient en une fraction de seconde d’une gentillesse sans limites, toujours en se basant sur cette même observation simpliste des faits et des circonstances.

» Quel genre de magie apprenez-vous ici ? C’est pour ça que les gens se méfient ? Il suffirait peut-être de vous ouvrir davantage aux autres pour qu’ils vous acceptent, non ?

Spoiler:
Glurba Lugliiamo
Glurba Lugliiamo
Messages : 954
Eclats Kyber : 0
En parlant d'une école, Glurba sentit qu'il venait de nourrir l'imagination de l'enfant. Celui-ci porta le regard sur l'édifice et resta un instant muet, tout à ses rêves qu'il finit par verbaliser : il avait envie d'intégrer cette école, même s'il aimait quand même apprendre avec Bar'al Malloch. Qui était Bar'al Malloch ? Un professeur, peut-être même un précepteur particulier compte tenu du fait que cet enfant semblait issu d'une famille noble. L'enfant restait tout de même lucide, affirmant lui-même qu'intégrer cette école ne lui serait pas possible, bien qu'il ne pensât probablement pas à la même raison que Glurba. Si cet enfant avait été sensitif à la Force, les portes du Temple Jedi lui auraient été ouvertes, et seule l'opposition de sa famille aurait pu l'en tenir écarté, contournant la loi républicaine en la matière grâce à une certaine influence et quelques pots-de-vin ; mais s'il avait tenu à apprendre ici, l'enfant aurait été le bienvenu. Sauf qu'il n'était pas sensitif, et là était la plus importante barrière. Glurba n'était toutefois pas le plus doué pour percevoir la sensitivité à la Force d'une personne, sachant que même quelqu'un d'entraîné pouvait passer à côté. Sauf preuve du contraire, Glurba partait du principe que son interlocuteur n'était pas sensitif. Inutile de sous-entendre la possibilité qu'il le soit et qu'il puisse entrer dans cette « école ».

Il lui avait demandé son opinion sur les rumeurs d'enlèvements d'enfants, désirant savoir ce que cet enfant un peu trop curieux pensait au fond de lui, tout en essayant de le pousser à développer sa lucidité et son esprit critique, afin qu'il ne suive pas aveuglément n'importe quelle rumeur.

ETHAN – Je pense... que les gens se méfient de cette “école”... Et quand ils voient un Hutt présent sur les lieux, leurs soupçons se confirment.

Cette phrase avait une part de racisme, mais ce n'était pas le genre qui atteignait Glurba. Il était fier de son espèce, et cultivait sa différence en s'enorgueillant autant que possible de ce qu'il considérait comme des avantages physiques sur les autres espèces les plus communes ; c'est pourquoi il ne supportait pas le moindre soupçon de défaut lié à la morphologie ou à la physiologie des Hutts – allant jusqu'à nier qu'il se déplaçait avec lenteur ou que son mucus pouvait le handicaper dans certaines conditions. En revanche, la réputation des Hutts était simplement liée à un rôle social, peut-être aussi au fait que leur apparence était disgracieuse auprès des espèces communes, mais tout cela n'était que psychologique. Faire allusion à la mauvaise réputation des Hutts n'était pas une insulte pour Glurba qui était beaucoup plus irrité quand on suggérait simplement que son mucus pouvait le ralentir ou que ça pouvait poser problème d'être incapable de sauter.

Ainsi, alors que l'on put s'imaginer qu'il s'offusquerait d'une marque de racisme, Glurba ricana. Il faut dire aussi que non seulement cette phrase sortait de la bouche d'un enfant qui ne pensait certainement pas à mal mais ne faisait qu'énoncer sans tact une vérité, mais de plus, Glurba était assez ravi de constater l'intelligence de son jeune interlocuteur.

ETHAN – Mais tu es là !... Et je ne suis toujours pas kidnappé ! Alors je suppose qu'une partie de cette histoire est fausse, non ?
GLURBA – Très bonne réflexion, garçon !

Le Hutt affichait un bon sourire, dégoulinant et putride, certes, mais doux et engageant.

ETHAN – Quel genre de magie apprenez-vous ici ? C'est pour ça que les gens se méfient ? Il suffirait peut-être de vous ouvrir davantage aux autres pour qu'ils vous acceptent, non ?

Essayer d'expliquer à cet enfant que ce n'était pas vraiment de la magie, ce serait commencer à aller trop loin. Il fallait se mettre au niveau de l'interlocuteur : “magie”, ça faisait sens dans l'esprit d'un enfant, et si Glurba essayait d'être plus précis que ça, il se heurterait à de l'incompréhension. Cette ingénuité était assez mignonne, autant la préserver pour le moment. Cet enfant semblait de toute façon suffisamment curieux et intelligent pour comprendre suffisamment tôt qu'il ne s'agissait pas vraiment de magie.

GLURBA – Pour beaucoup de gens, cette école n'a rien à leur apprendre. C'est comme si j'allais dans une école de danse acrobatique, alors que je n'ai pas de jambes ! Je n'y apprendrais rien, tu vois ? Là, c'est pareil, sauf qu'il y a très peu de gens qui peuvent apprendre. Et ce qu'on y apprend peut être dangereux si c'est mal utilisé, alors tu vois, il faut faire attention à qui on l'apprend et ne pas laisser les portes ouvertes à tout le monde.

Glurba commençait à parler de choses inquiétantes, aussi compensa-t-il en conservant toujours son large sourire, faisant pétiller ses yeux globuleux, paraissant à la fois sympathique et rassurant.

GLURBA – Et puis, c'est normal que les gens se méfient : tu découvriras bien vite, garçon, que les gens ont tendance à se méfier de ce qu'ils ne comprennent pas. Sauf quand ils sont curieux comme toi, héhé !

Le Hutt se rapprocha d'un demi-mètre et tendit la main vers l'épaule de l'enfant.

GLURBA – Bon, ta famille va finir par s'inquiéter, je pense qu'il faudrait te raccompagner chez toi pour rassurer tes parents. Comment tu t'appelles au fait ? Moi, c'est Glurba.
Invité
Anonymous

L’épais interlocuteur de notre jeune garçon prend le temps d’entendre l’enfant, de le comprendre et de lui offrir une nouvelle lecture des choses. Sa comparaison, un peu osée – comme de se moquer d’un handicapé, à la différence qu’il prenait alors ce rôle dans ce cas précis – a le mérite de faire mouche, et ne peut trouver que l’approbation d’Ethan. Il est vrai que certains secteurs d’activité restent réservés, à l’élite ou à des personnalités particulières. Au même titre qu’un prince peut recevoir une éducation princière, des êtres doués de facultés spéciales méritent également une prise en charge spécifique ! En cela, la poitrine du garçon se remplit d’une fierté d’enfant : c’est certainement sa môman à lui qui a pensé à tout ça ! Et grâce à elle et à sa famille, ce lieu peut prospérer et offrir une nouvelle voie à de nombreuses jeunes personnes.

Le lézard géant, sans doute un peu repoussant de prime abord sans pour autant sembler dangereux, est plus que sympathique désormais. Et ce malgré ses origines troubles et ses secrets actuels ! Son attitude est cordiale et il traite la petite fouine comme un véritable individu à part entière – et pas seulement comme un morveux méritant de retrouver sa nourrice sur le champ. De plus, le fait qu’il ignorât totalement l’identité complète du gamin plaît à ce dernier, qui peut ainsi jouir, pour la première fois sans doute, d’une relation qui n’est pas entachée de cérémonial ni d’attentions particulières et souvent hypocrites. Aux yeux du marmot, c’est une nouvelle relation qui peut apporter du nouveau dans son quotidien ; un peu de cette fraîcheur qui lui manque et dont il a cruellement besoin. Qui sait … peut-être même un ami ?

La « main » de l’extraondérien se pose sur son épaule, un visage embelli d’un sourire sans trop de bave et se permettant une question simple et pleine de bonne volonté. Répondant à ce sourire par la même, la petite patouche frêle de la figure princière vient à la rencontre de cette patte sur son épaule comme pour souder ce geste, symbole d’une amitié nouvelle.

» Enchanté, Glurba ! Je m’appelle Ethan ! Et si ma mère me retrouve, elle risque de me botter les fesses !!

Le petit rire accompagnant cette déclaration rappelle toute l’innocence de cet enfant qui sort si peu, et est la plupart du temps sous bonne garde. Garde qu’il s’emploie à semer quotidiennement ! Indubitablement, la punition royale ne tardera pas à tomber ! Mais en cet instant précis, rien ne peut le ramener à cette réalité. Cette rencontre est une véritable bénédiction, et s’il doit prendre ce risque pour en profiter, il le renouvellera encore et encore ! Rien ne pourra l’en empêcher !

» Jeune Prince !

Sauf peut-être ça … .
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Arrivant prestement, et sans ménagement, l’immense figure de la Nautolan, sur sa teinte rosée, se dresse en peu de temps entre le jeune héritier et le Jedi qui l’accostait un peu plus tôt. Bien que cette race alien se caractérise par sa douceur et ses traits fins, ces derniers soulignent clairement une forte inquiétude voire même quelques marques de rejet. Ce ne sont pas des choses faciles à remarquer sur cette espèce de la planète Glee Anselm ; mais pour le jeune Kira-Darinson qui l’a observé pendant plusieurs années, ces choses-là se décortiquent peu à peu. Sans doute l’objectif de sa préceptrice est-il de le préserver face à cet inconnu qu’elle n’identifie pas encore clairement. Mais les mots qui s’ensuivent font nettement comprendre que le problème est tout autre.

» Recule, Jedi. Le Temple a beau être une entité indépendante, vous restez toujours des étrangers ici.
» Bar’al Malloch ! C’est un ami ! Il ne me fait rien de mal ! Et il s’appelle Glurba !
» Jeune Prince, vous êtes encore trop jeune pour comprendre les relations entre les différences races et factions de cette galaxie et ses subtilités ; aussi vous vous en remettrez à moi pour l’instant ! Et à l’heure actuelle, les Jedi ne figurent pas parmi nos alliés …
» Mais c’est quoi un « Jet d’aïl » ?!


La discussion crée une grande confusion dans l’esprit du Petit Prince, qui ne cerne pas pourquoi celui qui l’a traité avec intérêt et bienveillance doit maintenant être soupçonné par celle qui l’encadre et l’accompagne tous les jours. C’est comme si deux univers entrainent en collision, sans la moindre possibilité de création. Pour l’enfant, c’est un choc immédiat et d’une violence rare pour le gamin de dix ans, qui ne sait tout d’un coup plus sur qui reposer. Il faudrait un miracle – ou une sérieuse explication pour qu’il puisse retrouver un équilibre dans tout cela !!

Luke Kayan
Luke Kayan
Messages : 3119
Eclats Kyber : 0
La colère et l'incertitude brouillonnes avaient guidé Luke jusqu'à l'entrée du Temple. Il avait hésité, était revenu sur ses pas avant de trouver le bon chemin, guidé, sur le dernier tronçon par la voix d'une femme. S'il intervint trop tard pour entendre le premier "jeune prince", le second n'échappa guère aux oreilles exercés du Hapien qui avait poussé la lourde porte. Ni ça, ni les paroles agressives de l'inconnue. Sur le pas de leur porte ? Elle avait un sacré culot... Ou une excellente raison.

- Bonjour. -Indiqua le blond en inclinant légèrement la tête vers l'origine des bruits. Ses yeux ne se calaient pas encore dans ceux de son interlocutrice, car la situation était encore trop imprécise. Malgré son air impassible, Luke était sur ses gardes, ne saisissant pas la teneur de la scène qui se produisait ici.- Je suis le Chevalier Kayan. Que puis-je pour vous ?

Essayant de gagner du temps, le concerné sonda la zone. D'abord via la Force. Il perçut une Aura, sans doute croisée dans les couloirs mais pas assez proche pour qu'il l'ait mémorisée. L'odeur en revanche le prit au nez. Le cerveau du jeune homme navigua sur ses souvenirs, vagues il fallait le reconnaître. Le croisement des données finit toutefois par lui offrir les clés. Cette effluve désagréable, beaucoup trop particulière pour être oubliée sans qu'il ne l'identifie pleinement... C'était celle du seul Hutt Jedi. Glurba était déjà ici lorsque Luke était arrivé, d'ailleurs il avait alimenté quelques conversations parmi les Padawans de sa génération. Pas tant que ça non plus car ceux qui insistaient, généralement désagréables étaient vite rabroués par les autres, éduqués au sein d'un Ordre prônant la tolérance. Difficile donc, au-delà d'une curiosité naturelle, de pousser sans aller vers un racisme même implicite. Luke avait été marqué par la présence olfactive de son camarade, là où le reste des apprentis avait logiquement repéré la limace à vue. Les commentaires quant à son physique, quoique limités, avaient filtré, surtout quand il fallait passer après lui pour s'exercer. Une Hapienne à la langue bien fourchue avait souligné combien la diversité l'étonnait. Il n'y avait qu'à voir la différence radicale entre un repoussant Hutt et une magnifique Hapienne, tous deux hélas pour l'un des deux, présent dans la même classe. La jeune fille venait d'arriver, le professeur lui avait donc "pardonné" l'offense et seulement sermonné -durement- lui rappelant qu'elle n'était plus sur sa planète où les plus beaux spécimens, surtout féminins étaient privilégiés. Jusqu'à ce qu'elle ridiculise aussi ce mâle inutile de sa race, présent dans la classe. Autrement dit Luke mais ça c'était une autre histoire.

Le Jedi avait donc en face de lui, le plus vieil apprenti de l'Histoire du Temple, une non -sensitive en colère et... ? Jusque là cachée par son silence et l'aura des deux adultes, une petite présence se signifia bientôt au Consulaire. Les mots "jeune prince" frappèrent aussitôt Luke. On utilisait bien le mot "princesse" pour parler gentiment à une fillette, mais prince ? Se pouvait-il ? Peu au fait des surnoms affectifs qu'aimaient s'offrir les citoyens, le blond hésita, littéralement coupé dans tout élan. Heureusement la phase qui lui parut interminable n'avait en réalité tardé que quelques fractions de secondes. Bien qu'il n'avait pas tout saisi de la scène, certains éléments semblaient assez concrets pour que le Jedi s'exprime calmement mais fermement.

- Madame, vous êtes à l'entrée du Temple Jedi. Il y a forcément des... Jedis à l'intérieur. Si vous ne voulez pas avoir affaire à nous, et c'est votre droit, je suis curieux de savoir ce qui vous a emmené littéralement nous faire des reproches sur le pas de notre porte.


L'art de la diplomatie bien ancré dans la tête du jeune homme lui avait permis de retenir un ton cynique, car même si ça n'était pas dans ses habitudes, luke avait eu envie de l'utiliser. Il avait beau être un pacifiste convaincu à la patience proverbiale, il n'appréciait pas de se faire insulter juste devant sa "demeure". Pire encore, c'était un des membres de sa communauté qui l'était, en l'occurrence Glurba. Et le gosse ? Qui était-il ? Son fils ? Un prince de surnom ou véritable ? L'affaire verserait alors dans l'absurde.

- Que se passe-t-il donc ? C'est un lieu assez peu commun pour une balade, encore moins public d'ailleurs.

Cette fois, le jeune Jedi s'était directement tourné vers Glurba. Il n'avait pas osé l'appeler Padawan. C'était beaucoup trop étrange de réduire un élève de plus de 40 ans à ce titre, bien que l'Ordre avait une raison de ne pas le faire passer au rang supérieur (Luke pariait sur l'espérance de vie de l'espèce, si longue qu'un enfant devait attendre des siècles avant d'atteindre une certaine maturité), mais non... Il ne pouvait pas se résoudre à parler à un être de 50 ans son aîné de cette façon. Sans connaître la nature de la discorde avec la femme, le Hapien ne voulait pas non plus risquer de décrédibiliser le Hutt ou de déclencher une vraie déferlante haineuse de la part de l'inconnue. Elle se retenait peut-être en pensant son interlocuteur chevalier. Lui en tout cas restait affable, courtois mais aussi intransigeant. Si les civils n'avaient pas la permission de se balader dans ces lieux, ce n'était pas seulement par souci de garder la propriété privée, mais aussi pour la sécurité de ces derniers.

- Tout ceci en évitant de nous offrir en spectacle devant un jeune. Reprenons dans l'ordre, qui êtes-vous ?

Le Chevalier avait du mal à évaluer l'âge de la petite présence, apparemment pas plus sensitive que son éventuelle mère- d'ailleurs selon son expression mignonette en d'autres circonstances, il ignorait même ce qu'était un Jedi. Luke s'était occupé des Padawans mais il n'avait pas la fibre paternelle. Gentil, patient oui mais maladroit et parfois inadapté dans sa pédagogie. Probablement trop guindé pour eux. Le fossé était encore plus grand avec les gamins civils. On voyait bienqu'il était gentil, qu'il aimait les protéger mais leur parler ? Indisciplinés et très en retard sur des Padawans qui apprenaient déjà les bases du droit, ces gosses le déroutaient. Jamais un apprenti n'aurait monté les marches d'un lieu interdit (ou pas d'ailleurs) sans autorisation de son maître comme ça semblait être le cas ici. Et il se serait encore moins immiscé dans la conversation, si gentiment cela soit-il fait.

Karm savait bien mieux gagner le coeur des bouts d'chous.

Quoiqu'il en soit, Luke imaginait donc une escapade du gosse qui avait buté sur les marches ou que Glurba aurait abordé mais personne ne passait pas ici. De fait, les civils n'étaient pas spécialement invités à sillonner la zone sans une excellente raison et il y avait toujours cette improbable histoire de jeune prince. Ne rien y voir en plus de débarquer sur le tard n'était pas franchement pratique. Pour l'instant Luke n'avait comme indice que la présence d'un adulte Jedi, non sensitive et d'un enfant mâle, probablement très jeune. Il eut confirmation à travers la Force, laquelle lui permettait de sentir des émotions pêles-mêles et assez immatures pour en conclure à un cerveau encore peu formé.

Les Jedis sont simplement les gens qui travaillent et vivent ici. Ils ont un métier semblable à celui de la police. Il ne se passe rien de grave, nous avons simplement un petit malentendu... Mais il va vite se régler dans le calme et en dialoguant.

Expliqua rapidement quoique chaleureusement le Hapien à la petite âme effrayée. Il ne s'était guère plus attardé, craignant l'explosion de l'adulte qui hurlerait au mensonge et s'il trouvait important de ne pas ignorer le gosse, Luke n'avait pas le temps de jouer les babysitters, davantage attentif au danger éventuel : la mère ou qui qu'elle soit. Enfin, il ne voulait pas intervenir dans son éducation si ce n'était pour se défendre sur les marches de sa demeure. Ce n'était pas lui qui allait argumenter avec un gamin longuement pour influencer son opinion contre l'avis de la grande personne qui l'accompagnait et détestait les Jedis.

C'est donc sérieux et tranquille que le Chevalier attendait les réponses. Il avait néanmoins esquissé un pas vers le Hutt et semblait plutôt "regarder" bien que ce soit vague, dans la direction de la femme. Signe léger mais réel qu'il soutenait plutôt le Padawan que l'étrangère. En tout cas il mourrait d'envie d'éclaircir le mystère de l'identité du "jeune prince" et la raison de leur présence. Sur Ondéron il n'y avait que deux princes et cette femme en colère n'était pas Émalia. Luke l'avait assez entendu parler pour juger que ce n'était pas son timbre de voix.
Glurba Lugliiamo
Glurba Lugliiamo
Messages : 954
Eclats Kyber : 0
Quand la main gluante se posa sur son épaule, non seulement l'enfant n'eut aucun geste de dégoût ou même de recul, contrairement à ce que bien d'autres enfants auraient fait à sa place, mais il vient même appuyer cette main avec la sienne, sans appréhension du contact avec cette peau suintante de mucus. Son visage faisait apparaître une certaine joie après la fascination du début de rencontre. Oui, il avait été fasciné par le Hutt, et maintenant qu'ils avaient commencé à discuter, il était en plus heureux par la tournure du dialogue. Glurba avait choisi de ne pas réprimander l'enfant pour sa curiosité mais d'avoir une approche plus pédagogue et conviviale. C'était dans son caractère, et ce n'était pas pour rien s'il avait déjà joué le rôle de grand frère pour plusieurs Padawans depuis les quelques décennies qu'il était lui-même intégré au Temple. Fâcher un enfant qui ne pensait rien faire de mal n'était à ses convictions pas une bonne méthode. Son jeune interlocuteur se présenta sobrement sous le nom d'Ethan, ajoutant juste qu'il aurait droit à une fessée si sa mère le retrouvait.

Juste eut-il dit cela, que quelqu'un d'autre que sa mère vint le chercher. Du moins, ce n'était pas sa génitrice, puisqu'il s'agissait là d'une Nautolane, tandis qu'Ethan était un Humain. La femme avait la peau rouge légèrement rosée, teinte qui se retrouvait aussi sur ses tentacules, à l'exception d'une grande partie de son visage, des lèvres au front, où sa peau se contrastait d'un blanc net donnant l'impression qu'elle portait un masque.

Nautolane – Jeune Prince !

Prince ?! Vraiment ? Etait-ce là un surnom affectueux ? Partant des premières suppositions de Glurba, il y avait de quoi douter. Ethan appartenait à la noblesse, c'était chose presque certaine. Alors, s'il se faisait appeler “Prince”, était-il possible que...
Glurba resta interdit pendant un instant, dans une forme de confusion face à ce qui était pourtant une évidence à laquelle il ne pouvait pas croire tout de suite en raison de son caractère tout à fait improbable. La Nautolane, elle, venait d'accourir, elle avait dû être affolée en cherchant le « jeune Prince » partout.

Nautolane – Recule, Jedi. Le Temple a beau être une entité indépendante, vous restez toujours des étrangers ici.

Ah, elle lui rentrait dans le lard comme ça ! Ils se trouvaient à côté des escaliers montant aux portes du Temple, et elle demandait au Jedi de s'en aller comme s'il n'avait rien à faire ici. Pensez, un Jedi à côté du Temple Jedi, quelle absurdité ! Glurba ne voulut pas relever oralement l'affront mais y répondit tacitement en n'esquissant pas le moindre mouvement de recul. Ethan prit la parole et tout devint clair : cette Nautolane était Bar'al Malloch. Ethan avait déjà prononcé ce nom en disant qu'il aurait aimé apprendre auprès d'elle. Glurba assuma donc qu'il s'agissait de l'une de ses préceptrices. Ethan eut la réaction d'un enfant : il défendit Glurba en le présentant comme un ami, ne comprenant pas le rejet de la dénommée Malloch. Mais cette dernière enfonça le clou :

BAR'AL – Jeune Prince, vous êtes encore trop jeune pour comprendre les relations entre les différences races et factions de cette galaxie et ses subtilités ; aussi vous vous en remettrez à moi pour l'instant ! Et à l'heure actuelle, les Jedis ne figurent pas parmi nos alliés...

Cette idiote ne fit que semer la confusion chez Ethan puisqu'il ne savait même pas ce qu'était un Jedi, et Glurba ne le lui avait pas appris. Comment réagir dans cette situation ? Remettre Bar'al à sa place ou la contredire devant Ethan serait pour le moins malvenu. Glurba n'avait pas à lui apprendre comment éduquer Ethan.
Il réfléchissait à une façon convenable de rassurer le « jeune Prince » sans attiser l'ire de Madame Malloch, quand une autre personne fit irruption dans la conversation, et Glurba y trouva un soutien bienvenu : le Chevalier Kayan.
Le Hutt se rappela momentanément le jour où il avait secouru la vie du Chevalier Hapien aveugle sur Dubrillion, le trouvant sonné sous des décombres dans un bâtiment prêt à s'effondrer. Qui sait ce qu'il se serait passé sans l'intervention de Glurba ce jour-là, peut-être que Luke Kayan n'aurait plus été de ce monde. Ce souvenir tendait toutefois à raviver quelque peu la frustration de Glurba de ne pas avoir pu accéder au rang de Chevalier grâce au Tournoi des Trois Cristaux. On lui avait signifié que ses choix, ses paroles et son comportement pendant les épreuves avaient révélé un attachement encore trop forts à son éducation hutt. On osait encore douter du sentiment d'appartenance de Glurba à l'Ordre Jedi. Certes, ce n'était pas tout à fait faux d'estimer que Glurba avait encore une partie de son esprit lié à ses racines et à l'Espace Hutt ; mais il aurait voulu aussi rappeler à tous les Maîtres de l'Ordre sa propension à soutenir les autres Padawans plus jeunes, à se dévouer à la cause jedi, et puis il avait secouru un Chevalier sur Dubrillion ! Tout cela ne comptait-il donc pas ?

Bon, ce n'était pas le moment de penser à tout cela. Glurba eut de toute façon l'esprit accaparé par l'intervention du Chevalier Kayan. Ce dernier semblait aborder la conversation avec neutralité et courtoisie dans un premier temps, mais l'on pouvait sentir dans ses mots un sous-texte se dessinant un peu mieux à chaque phrase : il reprochait à Madame Malloch son attitude culottée, soulignant que les querelles entre la noblesse ondéronienne et l'Ordre Jedi n'avaient pas à être exposées devant un enfant. Il se tourna vers Glurba pour lui demander une explication sur la situation, sans l'appeler par son nom ni par son titre de Padawan, une façon peut-être de ne pas se montrer supérieur sous les yeux de l'intruse.

GLURBA – Ce garçon a été aperçu aux abords du Temple, et je dialoguais sereinement avec lui au moment de l'arrivée de Madame Malloch.

D'ailleurs, le Chevalier Kayan s'était présenté et Glurba connaissait déjà le nom de ses interlocuteurs mais ce n'était pas réciproque.

GLURBA – Je me présente : Glurba Lugliiamo, pour vous servir.

Quelle belle formule de politesse hypocrite !
Voyons comment les choses allaient tourner...
Invité
Anonymous

La situation s’est considérablement tendue avec l’arrivée de Bar’al Malloch. L’extraondérienne en charge de la petite figure princière ne fait finalement que son travail ; après avoir recherché le jeune Ethan dans tout le bâtiment royal, elle a arpenté les rues en espérant voir sa petite frimousse se balader çà et là, innocemment et insouciant comme à son habitude des obligations et des limites dues à son statut. Mais ne l’ayant pas repéré aux endroits habituels, c’est une conversation de la veille qui avait fait tressaillir la Nautolane, la poussant à galoper jusqu’à l’immense bâtisse républicaine. Craignant tout du long une rencontre que l’impétuosité du jeune Prince pourrait faire mal tourner, c’est dans ce contexte bien précis qu’elle a entraperçu de loin la scène qui se déroulait et s’est décidée à intervenir. De façon brusque, certes ! Mais au vue des relations entre la couronne et le Temple Jedi, rien ne laisser envisager une entente cordiale en cette période troublée.

La présence d’un Hutt a naturellement fait ressortir un tempérament chaud, qui ne se voit guère sur ce visage à la peau vermeille. Mais l’attitude et les mots de la préceptrice indiquent clairement qu’elle se trouve sur ses gardes. Alors, lorsqu’elle entend soudainement la voix d’un autre individu se joignant à la fête, ses sens s’affolent. Ils sont clairement en terrain neutre – voire adverse – et bientôt l’avantage du nombre aura disparu ; à supposer qu’il demeure encore quand son partenaire fait à peine plus d’un mètre vingt ! Portant son regard vers l’arrière, elle identifie rapidement celui qui vient à leur rencontre : celui-là n’est pas un étranger, car il a été plusieurs fois en contact avec la figure royale de la planète. Son visage et notamment ses yeux sont plus que suffisants pour faire une réputation à ce Chevalier Jedi qui se présente sous le nom de Kayan. S’il est connu, sans doute n’est-il pas à voir comme un ennemi ?

Et pourtant, la réaction de Bar’al Malloch est trop immédiate. Elle a déjà porté sa main vers son dos, où se trouve un petit blaster ; à n’utiliser qu’en cas d’extrême urgence ! Elle ne compte pas le sortir, mais l’avoir en main lui donne déjà plus confiance, et lui permet d’envoyer un message clair, y compris à l’aveugle se trouvant face à elle. Dans sa tête, rien ne compte plus que la sécurité du garnement. Pour l’avoir mise dans une telle posture, il aura droit à un sacré remontage de bretelles !

» Bar’al Malloch ! Arrête ! C’est moi qui te le demande !

Le petit bonhomme s’est placé entre le nouvel arrivant et son éducatrice. Écartant les bras, il a bien conscience qu’il n’a aucun pouvoir dans un monde d’adulte, et que son statut n’a aucune forme d’influence sur les décisions que pourrait prendre celle en charge de sa formation et de sa sécurité. On dirait un nain tentant d’écarter deux montagnes à mains nues ! Le décor est somme toute assez risible … . Pourtant le regard de la petite pousse, mêlant colère embarrassée et petite larme de peur que la situation ne dégénère davantage, persuade la femelle Nautolane à adopter une posture plus détendue, plus neutre … avec une main dans le dos.

» Jeune Prince, je suis chargée de votre éducation et de votre sécurité. Vous devez comprendre que je dois tout faire pour remplir cette mission.
» Je sais, Bar’al Malloch ! J’ai fait une bêtise … Mais Glurba n’est pas méchant ! Et le monsieur s’est présenté sans méchanceté, non ?
» … Navré, mon Prince. Je ne voulais pas faire à mal.

La main froide de l’alien vient caresser la frimousse du p’tit mousse, afin de le calmer. Désormais, la femme à la peau rosée et tachetée adopte une allure plus naturelle, moins crispée. Sa poigne sur son blaster se détend et laisse là l’arme sans avoir à en faire usage. Son regard vide et cosmique se porte sur le Chevalier, puis sur le Padawan. Semblant hésiter un instant, elle conçoit désormais que jouer la chose plus pacifiquement est la meilleure solution. D’autant plus lorsque les autres ont l’air de jouer le jeu. Plaçant une main sur sa poitrine, se penchant légèrement en avant, elle s’incline en retour des salutations données.

» Mes excuses … . Bar’al Malloch, attachée au Palais royal d’Ondéron.

Ayant retrouvé le sourire, le petit Darinson prend la main de sa préceptrice, et jette un sourire soulagé à celui qui l’a si bien accueilli jusqu’à maintenant. Il est encore bien trop jeune pour comprendre pleinement ce qui vient de se passer, mais pour lui, le Hutt Glurba représente toujours le mystère de ce lieu, et l’immensité de la galaxie. C’est un personnage original, qu’il pourrait presque considérer comme …un ami ? En revanche, c’est le nouvel arrivant qui reçoit toute son attention.

» Je suis Ethan, Kira-Darinson, fils d’Emalia Kira, reine d’Ondéron. Je suis venu ici pour me balader. Désolé si je n’avais pas le droit …

Le gamin énonce sans ombre son identité et révèle ainsi qui il est réellement. Que cela ait une incidence sur la suite ou non, il n’en a pas conscience. En attendant, son regard d’inquisiteur surexcité se pose désormais sur le visage un peu pâle de celui qui s’est joint à la fête. Il serait urgent qu’il apprenne un peu la retenue attendue lors d’une rencontre comme celle-ci.

» Chevalier Kira, vous êtes quoi ici ? Vous combattez des dragons ?? … Et pourquoi vous me regardez pas ?

Ha ! Et aussi la politesse et un minimum de tact, semble-t-il ! …

Luke Kayan
Luke Kayan
Messages : 3119
Eclats Kyber : 0
Silencieux et presque immobile si ce n'était quelques mèches blondes balayées par de petits coups de vent, Luke écouta les uns et les autres. Il remercia Glurba dune légère onde de Force soulagée. Le Hutt avait choisi de conserver son calme face à une genre d'extrémiste civile plutôt perturbante. L'ambiance était déjà à couper au sabre-laser, s'il avait été un brin plus impatient, sans doute cette Malloch aurait-elle bondit.

Le Hapien s'était d'ailleurs raidi en sentant la femme s'énerver. La tension monta d'un cran à nouveau tandis que la Force l'avertissait d'un potentiel danger. Incroyable mais vrai, l'intervention du gamin avait évité une probable attaque. À mains nues ou avec une arme, la perception du Chevalier n'allait pas jusqu'à l'avertir de ce genre de détail, ceci dit, il avait bien deviné l'intention, réelle. Cette folle ne semblait pas être une imposteur puisque le garçon la reconnaissait formellement mais elle était dangereuse. Et dire qu'elle appartenait bien au Palais Royal. Luke retint sa surprise avec beaucoup de peine. Si ses mains n'avaient pas attrapé son sabre-laser, il avait concentré la Force autour d'eux, près à riposter, persuadé que l'inconnue n'aurait pas douté à sortir son arme. Son soudain changement aux simples dires d'un enfant -si mature semblait-il être- n'avait pas rendu sa confiance au Jedi. Avantage pour Glurba et lui, Ba'Ral ne pouvait pas voir que le Chevalier était sur ses gardes -et peut-être la limace aussi.-. Ses mains étaient bien en évidence, il semblait impassible, mais autour de lui, la Force était prête à les défendre.

Le petit garçon affirma son rang, Luke repassa ses cours d'Histoire dans sa tête, ou du moins les informations qui avaient défilé sur ses dix dernières années. Il se rappela vaguement que l'une d'elles parlait de la naissance de l'héritière de la Couronne, d'ailleurs venue visiter le Temple avec sa mère. À l'époque, les relations entre la reine d'Ondéron et ses hôtes permanents étaient plus courtoises, ou plus hypocrites. Aujourd'hui, elles étaient assez hypocrites pour qu'une imbécile de Préceptrice risque l'incident diplomatique -et physique !- au seuil du Temple. Quoiqu'il en soi, pour revenir à l'enfant, un mâle donc, il devait être le second ou le troisième de la Reine. Luke eut un doute, le dernier était-il trop jeune ? Quel âge avaient ses bambins. Décidément, il s'était trop laissé aller côté politique. Ou ragots, ce devait être ça. Un manque flagrant de lecture magazine People. S'il connaissait Emalia, appréciant son intégrité et son implication, Luke n'en savait guère plus sur sa vie personnelle. Maître L'Orii lui avait conseillé d'en apprendre plus sur ses interlocuteurs politiques en s'intéressant à leur famille, aurait-il dû ?

- Madame Malloch, ravi de faire votre connaissance.

À son tour, par hasard juste après qu'elle se soit inclinée, Luke salua de la même manière la concernée. Pour une personne extérieure il était très courtois, visiblement loin d'être rancunier, mais pour une autre, entraînée et Sensible à la Force comme Glurba, le Hapien était encore vraiment sur ses gardes. Autre détail léger mais pour qui le connaissait bien, son visage, sa voix n'exprimaient aucune chaleur. Sans être froid, il était entièrement détaché. Karm et Saï auraient deviné, eux, qu'il n'avait plus aucune considération pour cette femme. Avoir mis en danger deux fois l'enfant- d'abord en le perdant puis en menaçant l'Ordre directement devant lui.- ainsi que la fragile paix reliant les deux "institutions" d'Ondéron avaient retiré toute l'estime que Luke aurait pu avoir pour la Togruta. Sa politesse était uniquement diplomatique.

Par chance, Ethan semblait ne pas avoir grandi dans la haine aveugle de l'autre ou des Jedis dans ce cas concret, et ce malgré la déplorable influence de Bar'al. Il fit cependant preuve d'une indélicatesse doublée d'une innocence propre aux enfants civils... Ou aux plus jeunes en tout cas. Quel âge avait Ethan ? Assez pour venir au Temple seul mais pas suffisamment pour savoir se comporter ? Vraiment, ces bambins sans inhibitions déroutaient Luke. Par chance, ils ne le vexaient pas du tout, du moins Ethan et il répondit sans difficultés.

- Ce qui est fait est fait, et il n'y a pas eu de mal. Des dragons ? Hum... - Il repensa à Bar'al Malloch crachant son venin comme un dragon aurait projeté des flammes- En quelques sortes. - Un sourire amusé se glissa sur les lèvres du Chevalier. - Mais pas seulement, comme je vous l'ai expliqué, nous sommes un genre de... Police, mon collègue et moi. -Encore une fois, le bon sens et la gêne mêlées face à un aîné centenaire lui ayant sauvé la vie empêchait Luke de révéler le rang de Glurba. Être Padawan n'était pas une honte, Luke s'était pleinement satisfait de ce rang, mais face à Malloch, autant ne montrer aucun signe d'infériorité (ce qu'elle prendrait pour en tout cas).- Quant au fait que je ne vous regarde pas, pardonnez mon impolitesse apparente, c'est involontaire. Je suis aveugle, je ne vois plus autrement dit.

Il se tourna ensuite vers Bar'al, cherchant l'avis silencieux de Glurba la concernant. Il n'avait aucune confiance en cette femme impulsive, mais il ne fallait pas non plus la brusquer. Une autre attaque y compris juste verbale devant l'enfant serait déplorable, en plus d'être dangereux.

- Je connais votre mère - Son regard glissa vers l'endroit où se trouvait à peu près le regard cosmique de la Togruta. Ironiquement, c'était celui, voyant, de la femme qui paraissait le plus vide.- Je serais absolument ravi de lui parler, c'était d'ailleurs prévu d'ici peu de temps. Que diriez-vous que je vous raccompagne ? Je pourrais vous raconter la fascinante histoire de Glurba quand il m'a sauvé la vie. Oui. Sauvé.


Luke n'avait absolument aucun complexe à reconnaître ce qui s'était passé, même s'il s'agissait de se ternir. Après tout, il avait réellement été blessé, évanoui, aux mains de la mort lorsque le Hutt l'avait récupéré dans les décombres. Certes, impossible de ce fait de savoir comment cela s'était produit, mais il pouvait toujours enjoliver un peu. C'était l'histoire la plus "passionnante" qu'il avait trouvé à raconter le concernant pour captiver le gosse. D'un côté, c'était sa façon de récompenser ce dernier pour sa maturité autrement plus développée que l'adulte qui l'accompagnait, de l'autre c'était un brin manipulateur de sa part. En bon Consulaire, Luke avait saisi que du duo, c'était le gosse qui faisait la "loi" et influençait Bar'al (heureusement d'ailleurs). Elle devrait donc plier à sa volonté, d'autant qu'elle avait échoué dans sa fameuse mission. En lui retirant de l'importance pour s'adresser directement à Ethan, le Hapien espérait obtenir facilement l'autorisation de rencontrer Emalia. Ce n'était pas prévu en réalité, mais mieux ne valait pas courir le risque de laisser Malloch raconter les faits à sa manière. Luke espérait que Glurba comprenne l'intérêt et travaille Bar'al de son côté. S'il pouvait même la maintenir au Temple.
Glurba Lugliiamo
Glurba Lugliiamo
Messages : 954
Eclats Kyber : 0
La curiosité innocente d'Ethan se heurtait à la défiance autoritaire et froide de sa préceptrice – ou de celle qu'il désirait avoir pour préceptrice, leur relation exacte n'étant pas encore très claire dans l'esprit de Glurba. La dénommée Malloch commit le geste de trop, inexplicable dans une situation où Glurba s'était présenté poliment sans esquisser le moindre mouvement d'agressivité : elle porta la main dans son dos où se trouvait rangé un blaster. Le geste n'était pas suffisamment rapide pour indiquer une réelle intention de se servir de l'arme, et en effet, la Nautolan ne tira même pas le blaster hors de son holster, mais peu importe : cela restait des plus déplacés, et assez impardonnable. Glurba déplaça imperceptiblement une main près du manche de son sabre-laser. Le Hutt se savait morphologiquement incapable d'esquiver un tir de blaster sauf visant la tête ou le haut de la poitrine éventuellement, en revanche il palliait cette vulnérabilité avec son style de combat défensif. Il se tenait donc prêt à un éventuel accès de tension ; si combat il devait y avoir, le Jedi gluant n'en serait pas l'initiateur. Il allait s'en tenir à la diplomatie tant que possible malgré l'injure absolue de Bar'al Malloch ; et il était certain que Luke Kayan n'en pensait pas moins, il pouvait sentir sa crispation dans la Force.

Et tout ça devant les yeux d'un enfant qui ne comprenait rien à la situation... Vraiment, quelle piètre préceptrice cette dénommée Malloch devait constituer ! Comment Ethan pouvait-il souhaiter apprendre auprès d'elle ? L'enfant semblait départi de l'agressivité et de la xénophobie de cette adulte, et il n'avait donc rien de bon à apprendre d'elle. Si seulement il pouvait être préservé tel qu'il était, et respecter les Jedis et les Hutts, plutôt que de commettre un geste déplacé à la moindre rencontre. Seulement, il n'était pas du rôle de Glurba de l'éduquer, il avait déjà fort à faire à prendre sous son aile les autres Padawans du Temple, bien plus jeunes que lui.

Ethan s'interposa et parvint à refroidir les ardeurs de l'adulte. Bar'al présenta ses excuses mais difficile d'avaler ça alors qu'elle avait été à un lekku de créer un incident diplomatique majeur sur la planète, en tant qu'attachée au Palais Royal d'Ondéron. Luke Kayan feignit de prendre les choses avec beaucoup de sérénité, mais Glurba savait qu'en son esprit il n'en était rien. Quelle façade ! Glurba n'avait rien à lui apprendre ! A sa place, il aurait toutefois été d'humeur à remettre diplomatiquement Bar'al Malloch à sa place en lui faisant prendre conscience de la gravité de son comportement, mais maintenant que les choses s'étaient détendues, il savait que c'est lui qui serait en tort s'il venait à remettre de l'huile sur le feu. Il dut donc tenir sa langue, ce qu'il savait heureusement très bien faire.

Quant à Ethan, ce dernier décida de dévoiler son identité complète : il était bien le fils de la Reine d'Ondéron Emalia Kira. C'est une malheureuse balade qui l'avait rapproché de si près du Temple Jedi. Glurba restait convaincu toutefois qu'il y avait autre chose : cette balade n'était pas si innocente. Soit Ethan avait quelques projets d'observer le Temple Jedi de très près, soit il ne se sentait pas très bien au palais royal et vivait le syndrome de la prison dorée. Avec l'innocence d'un enfant, il demanda au Chevalier Kayan pourquoi ce dernier ne le regardait pas, ne devinant pas sa cécité. Ah, les enfants...

Luke Kayan commença à accaparer Ethan, et Glurba dut ravaler une certaine frustration, car il aurait justement aimé pouvoir échanger un peu avec l'enfant ; cependant, il ne voulait pas laisser Bar'al Malloch en roue libre. Cette dernière se prenait déjà un soufflet par un Chevalier Jedi qui accordait plus d'importance au fils de la Reine malgré son âge immature plutôt qu'à elle, censée représenter l'autorité. Glurba craignait qu'elle ne sorte de ses gonds encore une fois et empêche tout dialogue.

GLURBA – Etiez-vous vraiment prête à tirer sur un Jedi ?

La question était volontairement cash : ainsi Glurba s'assurait que Bar'al Malloch allait tenir à lui répondre, ou qu'au moins la surprise la distrairait de ce qui se jouait entre Luke Kayan et Ethan.

GLURBA – J'imagine que vous trouver face à un Hutt a dû vous rendre encore plus méfiante et agressive. Avez-vous rencontré beaucoup de Hutts dans votre vie ? Et de Jedis ?

Même si Bar'al Malloch avait déjà rencontré un Hutt, il n'était certainement pas aussi gluant et baveux que Glurba. Cela avait dû contribuer à son comportement si agressif, répugnée à l'idée qu'Ethan s'approche d'une Limace suintante de substance particulièrement gluante, et à la bouche dégoulinante de bave verdâtre, épaisse et fétide. Sans même parler de la morve s'écoulant de ses profondes et larges narines. Tout pour écœurer.
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn