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CE QU'IL EST POSSIBLE DE FAIRE - OU PAS !

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]




» Jeune Prince !



Tu peux courir, aucune chance qu’il s’arrête ! Zigzaguant entre les membres du personnel, s’aidant des piliers du palais pour tourner plus vite et continuer sa cavalcade, le jeune homme ne s’encombre pas des détails ni des rappels à l’ordre ! C’est décidé cette fois-ci : il échappera aux maths !!

La semaine d’une figure princière semble interminable lorsqu’il s’agit de travailler, de réviser et d’apprendre. Connaître le monde extérieur alors qu’on n’y met jamais réellement les pieds, apprendre les coutumes de cultures que l’on ne croisera pas, découvrir des langues étrangères parfois imprononçables et qui ne serviront à rien. Tout cela peut déjà paraître barbant ; mais ça ne l’est pas ! car une situation ou une occasion pourrait rendre ce savoir utile ! Mais les maths ?! Et puis quoi encore ?!
Il est déjà pénible pour un enfant de suivre un agenda scolaire chargé ; celui d’un jeune titulaire de titre planétaire l’est encore plus. Mais quand on s’appelle Ethan, qu’on est un tir de canon à ions fils d’un électron libre et d’une bombe à proton, autant vous dire que le mélange est des plus explosifs ! Parfois sage comme une image, tout cela ne fait que dissimuler, plutôt naïvement, un tempérament compulsif qui tient à voir les choses de ses propres yeux plutôt que de les imaginer à partir d’un livre.

Bien évidemment, la Nautolan qui sert de gardienne et de préceptrice est consciente de tout cela ! Elle accompagne le gamin depuis sa plus tendre enfance, y compris lors des allers-retours à Coruscant. Bar’al Malloch pensait sans doute que malgré son jeune âge, son statut social et la situation présente de sa famille pourrait le raisonner et le pousser à faire preuve de sérieux. … Il semble cependant que la leçon à ce sujet n’a pas été pleinement comprise. Voilà pourquoi elle se retrouve à lui courir après, non sans agacement – bien que la couleur de sa peau ne lui permette pas de faire ressortir les rougeurs attendues de la colère.

De son côté, le petit macaque continue son avancée. Il ne sait pas vraiment où il court, ni s’il peut vraiment en réchapper. Mais l’objectif reste louable, et tous les moyens bons pour y parvenir ; oui, on devient rapidement un corsaire de l’Espace ou un renégat avide de liberté lorsqu’on est enfermé quotidiennement dans le protocole. Glissant le long d’une rambarde pour accélérer le mouvement, le petit prince à la recherche de sa rose ne s’arrête pas. Il ne connaît pas très bien le monde extérieur, bien qu’il s’y soit rendu à plusieurs reprises. Mais il peut en revanche très facilement se planquer dans ce palais immense ! Et la géante qui lui colle aux basques ne pourra pas le suivre dans les recoins les plus petits de cette demeure somptueuse. Encore un petit effort et il échappera à son contrôle et à sa surveillance pour le reste de la journée !

Bifurquant dans un son crissant de cire sur un sol en marbre, ses petits pas tonnent timidement dans cette immense galerie qu’il traverse d’une traite. Direction, l’escalier principal qui le mènera à l’étage inférieur. De là, la porte extérieure, et la liberté ! Pour une après-midi de découverte et d’imagination comme seul un gamin de son âge peut en profiter ! Au loin, la voix épaisse mais douce de son surveillant continue de ricocher contre les murs, mais se fait de plus en plus faible ! Notre jeune vagabond est un esclave bientôt libre ! Un voleur échappant à la police ! Un rebelle se tirant des pattes de l’Empire !

» OUCH !

Cela n’empêche pas son nez de rencontrer une surface dure au détour d’une colonne, le faisant tomber en arrière, ses mains se rabattant sur son naseau comme pour retenir la douleur et l’empêcher de résonner. Il connaît pourtant très bien le palais et n’a pu se heurter à aucun élément du décor ! Quelqu’un a mis une nouvelle statue ou quoi ?! Quelle idée de mettre quelque chose d’aussi lourd, d’aussi encombrant, d’aussi …
Ha ! Fausse alerte … . En relevant les yeux, les prunelles de notre petit garçon croisent celles – dures comme une pierre froide – d’un garde royal. L’armoire à glace observe le gamin à travers son attirail comme si un chaton inoffensif venait de se frotter à lui. En soi, Ethan eut préféré la statue ! Car il sait deux choses : de une, sa cavalcade endiablée vient de prendre fin : on s’échappe pas à un garde de la famille royale d’Ondéron. De deux, le garde royal ne se balade jamais seul dans le Palais. Et s’il se trouve là, c’est que …
Spoiler:
Emalia Kira
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- Sa Majesté la

Le garde, vêtu de son imposante armure d’apparat, s’interrompit sous la surprise, en se penchant vers ses pieds d’où venait visiblement une menace terrible : un BAMBIN ROYAL, et d’une sorte reconnue pour être source intarissable d’ennuis. En temps normal, le garde n’y aurait prêté attention, mais c’était toujours gênant de marcher sur de la progéniture royale quand la royauté en question était juste derrière vous et que vous étiez censé annoncer son entrée. Pris de doute, le garde resta coi et coula un regard interrogateur à sa Majesté, qui avait déjà deviné ce qui avait interrompu leur petite procession à la sortie de ce couloir.

- MONSIEUR ETHAN KIRA-DARINSON.

Quand votre propre mère vous appelle par vos prénom et nom complets, ça ne sent généralement pas très bon. Mais lorsque votre mère est Emalia Kira en personne, farouche opposante et folle meurtrière militaire – enfin, selon les médias pro-FLR – ça sent doublement mauvais.

La Reine avait les bras croisés sur la poitrine, le regard sévère au-dessus de son ample robe pourpre et brodée de fils d’or. Son chignon accentuait ses traits exigeants, et ses yeux étrécis par le soupçon dardaient sur le gamin qu’elle surplombait une menace silencieuse. Probablement à base de privation de dessert ou de sortie. Ou des deux.
Juste derrière elle, l’austère Jakos Torfing, Responsable administratif et financier de Sa Majesté, regarda lui aussi l’enfant mais de l’air vide et creux de celui qui pense à autre chose. Avec sa mallette plus épaisse que lui, il aurait pu se faufiler entre la Reine et l’armoire à glace, mais ce n’était pas très convenable de fausser ainsi compagnie à la souveraine au caractère bien trempé.

Soudain, des pas assortis d’une respiration essoufflée se joignirent bruyamment à la scène avec la grâce d’un bantha affolé.

- Jeune Prince… Votre Majesté ! Je suis terriblement navré, c’est que le Prince Ethan a quelques difficultés de concentration lorsqu’il s’agit des mathématiques et bien sûr nous allons travailler là-dessus mais…

Emalia balaya d’un geste de la main les explications du précepteur. Le pauvre faisait ce qu’il pouvait. Ethan avait toujours été moins sage que Mylésia pour ses professeurs, alors même que chacun d’eux se souvenait des crises (cuisantes) de la princesse lorsqu’il s’agissait de réviser les cours d’histoire et de politique galactiques. Le professeur s’était penché pour ramasser le gamin qui était déjà de toute façon en train de se remettre sur pieds tout seul.

- Laissez tomber, monsieur Keering. Si Monsieur Kira-Darinson ne veut pas étudier avec ses professeurs aujourd’hui… Il étudiera donc avec sa mère en personne.

La sentence était tombée comme un couperet, au soulagement du professeur et à la déception du garde et de Jakos Torfing qui s’imaginaient tous deux devoir troquer leurs armes et leurs documents contre des vaisseaux en plastique. Mais tous affichaient bien sûr un air affable qui ne trahissait rien de leur tracas.
Emalia, elle, s’accroupit pour arranger la tunique débraillée de son fils, et en profiter pour essuyer le coin de sa joue maculé d’une discrète tâche marron – un reste de ChokoDriblis du petit déjeuner certainement. Déjà, son ton et son regard s’étaient adoucis.

- Une telle attitude n’est pas convenable pour un Prince, dit-elle tout en soupirant.

Ce garçon lui causait des soucis. Emalia n’avait guère le temps de s’occuper de ses enfants, et les problèmes qu’Ondéron rencontrait cette année lui faisait perdre vite patience avec eux. Elle se sentait coupable de ne pas avoir le temps d’avoir de l’attention pour le Prince, qui passait la plupart de ses journées avec des adultes ennuyeux. Quelque part, elle le comprenait. De l’autre, elle ne cessait de se répéter que la vie princière ne pouvait être aussi désinvolte que la vie d'un enfant lambda : quand on était un membre d’une famille royale, on devait très tôt apprendre ses devoirs liés à son rôle.

- Vous allez vous excuser auprès de votre professeur, et ensuite, vous viendrez avec moi dans la salle de projection, où nous travaillerons un peu l’astrographie. Et ne prenez pas cet air rebelle, compris ? ajouta-t-elle en levant un doigt devant ses yeux.

Cet air rebelle, pourtant, c’était ce qui la faisait fondre. Les yeux d’Ethan, cette moue et ce menton volontaires lui rappelaient Jake. Le nez rebelle, c’était plutôt le sien. Elle avait beau dire que l’enfant était trop agité et trop passionné, au fond, il ne fallait pas se voiler la face : les worrmps ne font pas des wyrms, et Jake et Emalia n’étaient vraiment pas des modèles de patience et d’obéissance aux forces qui les dominaient.

- Hum, votre Majesté ? osa Torfing alors que les secondes s’égrenaient, Emalia étant perdue dans la contemplation de sa progéniture et le questionnement sur ce que l’avenir lui réservait. Puis-je me retirer ? Le CBI nous a envoyé une nouvelle version du dossier qu’il convient d’étudier au plus tôt afin de…
- Faites donc, Jakos, approuva-t-elle en se relevant.

Au passage, elle renvoya également le garde et le professeur d’un nouveau geste léger, de ceux qui ont l’habitude de commander le personnel. Les trois messieurs se retirèrent, non sans avoir au préalable effectué les courbettes nécessaires. Emalia eut la bonne idée d’attraper la main de son fils avant que celui-ci ne décidât de retenter une course folle dans le palais. Ses talons ne lui auraient pas permis de suivre.

- Ethan, Ethan, Ethan, répéta Emalia lorsqu’ils se furent suffisamment éloignés pour parler seul à seul sans être entendus d’oreilles indiscrètes. Cela fait la troisième fois depuis le début du mois. Ce n’est pas sérieux. Le pauvre Keering a les nerfs fragiles. Et si je recevais une personnalité importante, hein ? Vous vous étaleriez devant nous comme une carpette ? Ne préfèreriez-vous pas être un petit garçon modèle que les visiteurs admireraient ? Je vous ai déjà dit que vous représentiez la famille royale autant que votre sœur Mylésia et moi-même et…

Et le sermon continua. C’était loin d’être le premier. Emalia se demandait si répéter les mêmes choses allait finir par avoir la moindre influence sur le comportement dissipé du petit garçon. Mais elle n’avait pas encore trouvé la technique pour en faire une jolie poupée bien sage.

- … si vous continuez ainsi, je vous envoie faire un stage chez les Jedi : ils se lèvent à l’aube, ils travaillent toute la journée même très jeunes, et ils dorment sur des paillasses inconfortables ! Leurs maîtres sont très sévères ! Et ils n’ont pas droit aux ChokoDriblis au petit déjeuner.
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L’interception n’est pas volontaire, mais elle coupe bel et bien le gamin dans sa folle course. Son élan désormais interrompu, le voilà piégé entre les griffes de la Sainte Mère, qui ne compte pas laisser cette occasion s’échapper. Oui, « occasion » est bien le second prénom d’Ethan dans la situation présente … . Alors que le vieux Keering arrive enfin, avec facilement deux trains de retard, ce dernier se confond en excuse auprès de la personne royale. Il souligne les difficultés motrices qu’éprouve le jeune prince à rester immobile tout en observant des théorèmes assommants sur des livres tout aussi barbant. Le précepteur n’a vraiment pas la vie facile avec ce bambin qui ne connaît aucun frein ni aucune limite à sa fougue. Se relevant doucement, brièvement aidé par le personnage indiqué, le petit Ethan fait une moue discrète et laisse échapper un jugement qui n’est relevé heureusement par personne … .

» De toute façon, j’aime pas Keering … je préfère Bar’al Mallock …

Mais ce n’est pas le genre de commentaire que l’enfant s’amuse à faire à voix haute. Tout d’abord parce qu’il a conscience que ce n’est pas le genre de commentaire poli à faire, et ensuite parce qu’il sait qu’il n’échappera pas à la royale fessée s’il se permet de telles remarques devant sa propre mère ! L’éducation est un étendard que la mère Emalia brandit fièrement ; sauf que le drap agité dans tous les sens est son fils, et lui en a souvent ras le bol ! Passons ces considérations : ce n’est rien de plus qu’un enfant souhaitant plus de liberté et des ailes allant avec si possible, après tout … .
D’ailleurs, devant les attentes de sa maman, que personne n’oserait contrarier en ces temps troublés, le petit bonhomme s’exécute. Ses talons effectuent un pivot, et la petite tête brune se retrouve face à son honorable tuteur qui l’observe d’un regard hautain et méchant – en tout cas dans l’imaginaire d’Ethan.

» Je suis désolé d’être parti ainsi, monsieur Keering …

« Au moins, ça te fait faire du sport, vieux crouton ! Et t’en auras besoin quand je m’enfuirai plus vite encore ! » Là encore, quoi de plus rassurant que de savoir que sa génitrice ne peut lire dans ses pensées !! Là, ce serait la torgnole galactique, à n’en point douter ! Dans les faits, savoir que la leçon continuera avec sa mère n’a rien de vraiment rassurant … . Ces séances peuvent être passionnantes ; ou plus assommantes que toutes les autres réunies ! Le flux de paroles est souvent condensé, et le degré de sophistication est rarement à la portée d’un simple enfant. Pourtant, ces cours ont un élément prenant dans la mesure où ils intègrent souvent des éléments de l’actualité et de la galaxie, chose dont notre gamin raffole !
En peu de temps, les lieux sont évacués par les « étrangers », ne laissant sur place que le petit cercle familial. Ethan connaît assez mal l’entourage professionnel de sa daronne. Il a déjà aperçu Torfing de loin, sans vraiment chercher à discuter avec lui. D’ailleurs, la tête qu’il a tiré en voyant l’enfant montre bien qu’il n’est pas un grand fan des petits cochons tout rose courant dans tous les sens … . Peu importe, les enfants ne peuvent pas plaire à tout le monde.

Maintenant que le marmot est isolé avec sa mère, le sermon n’est pas loin. Ce dernier tombe comme une prière contre le désespoir d’une mère qui espérait sans doute avec une deuxième fille qui fonctionne au végétal, et non pas une petite pile électrique fonctionnant exclusivement au solaire. Certes, l’image que la famille royale renvoie est importante ! mais ce ne sont pas des considérations très prenantes pour un enfant qui rêve avant tout de l’Espace et du monde extérieur. Savoir que des délégations étrangères pourraient venir en visite donnerait plus l’envie de courir à leur rencontre pour ce bout de chou piqué d’une curiosité maladive, plutôt que de faire les révérences avec la bonne amplitude du buste et des salutations saupoudrées de miel et de langage politique. Un univers encore méconnu pour Ethan, mais qu’il se devait d’apprendre et de connaître.

Alors que le sermon prenait la dimension d’un verset biblique, le regard du garçon se perd à la fenêtre et retrouve ce lieu qu’il a visité il y a peu. L’immense bâtisse, école de magiciens se faisant appelés « Jedi », trône fièrement dans le paysage, comme un animal bombant le torse parce qu’il est sur son propre territoire. Rien ne semble s’opposer à cette affirmation, si ce n’est la gloire et la splendeur du palais royal qui rivalise avec cette structure géante. Les deux édifices se toisent, se testent, jouent avec les ombres en fonction de la trajectoire des soleils … . L’incarnation architecturale de deux puissances pour l’heure incapables d’œuvrer de concert.
D’ailleurs, c’est la mention de leur nom par sa mère Emalia qui ramène le bambin à la réalité. Certes, il ne tient pas à être privé de son petit déjeuner préféré ! mais la curiosité l’emporte. Au point qu’il ne manque pas de laisser s’échapper de précieuses informations !

» Justement, Mère ! Que sont les Jedis ? J’ai rencontré un Hutt, nommé Glurba, qui m’a dit qu’ils n’étaient pas des magiciens et-

Oups !! Le fait de mentionner cela dévoile tout à coup le fait qu’il n’a pas obéi aux consignes et s’est rendu sur place pour découvrir tout cela, et ce malgré la surveillance de sa préceptrice Bar’al Mallock ! La rencontre avait été éphémère et même agitée, mais s’était conclue sur une bonne note. Malgré cela, l’enfant avait alors bien noté les rivalités et relations compliquées qui pouvaient exister entre l’autorité de la planète et cette étrange institution étrangère. Gêné d’avoir révélé son secret, il espère maintenant pouvoir au moins comprendre le pourquoi de cette situation.

» Qu’est ce qui peut expliquer qu’ils vivent ainsi, éloignés des autres ? Et pourquoi sur notre planète ?

Emalia Kira
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- Un Hutt, eurk.

La souveraine n’avait pu empêcher une moue de dégoût. Décidément, ils acceptaient n’importe qui chez ces Jedi.

- Je vous ai déjà dit de ne pas parler à des inconnus, Ethan !

Emalia emportait le bambin dans un salon aux meubles cossus. Les murs étaient tapissés par des bibliothèques impeccablement entretenues. Les vieux ouvrages et cellules électroniques s’alignaient pour former une cage de connaissances qu’Emalia avait fort peu fréquenté durant son enfance – sauf aux heures d’étude obligatoire dont elle ne gardait pas un bon souvenir. Au centre de la pièce trônait une table recouverte d’un grand drap blanc, que l’on retirait rarement.

Emalia lâcha son fils seulement lorsqu’elle eût refermé la porte. Tout en réfléchissant, ayant laissé la question du jeune Ethan en suspens, la souveraine alla tirer les rideaux épais devant les fenêtres, plongeant la pièce dans une obscurité relative. Elle alla ensuite tirer sur le drap qui recouvrait le meuble central. Le tissu glissa au sol pour dévoiler une table de métal d’un genre un peu particulier : des boutons électroniques apparaissaient sur le rebord et en son centre, une boule translucide trônait comme une pierre précieuse. Emalia fit courir sur le panneau de commande ses doigts blancs et fins.

- Viens par là, dit-elle doucement à Ethan, tandis que la sphère s’illuminait d’une lueur bleutée qui projeta des ombres mystérieuses dans toute la pièce.

Emalia ne tutoyait son fils que dans des instants rares. Quand ils étaient seuls, et qu’elle le prenait dans ses bras les soirs où il avait du chagrin. Ou quand elle avait quelque chose d’important à lui dire. Le reste du temps, l’enfant savait qu’ils se vouvoyaient. C’était comme cela dans une famille royale, mais il y avait des instants où la règle était assouplie.
Alors que le bambin s’approchait, probablement curieux, Emalia tira un fauteuil près d’elle. Pas pour s’asseoir, mais pour que le bambin, après lui avoir soigneusement retiré ses bottines, pût monter pour être suffisamment en hauteur.
Il était encore si petit. Elle n’était pas sûre de pouvoir trouver les bons mots pour lui expliquer ce qui se passait en ce moment. Pourtant, il le fallait. Elle avait déjà trop repoussé cette échéance. Elle le serra contre lui, tandis qu’une image d’un bleu translucide se formait sous leurs yeux : une planète et une lune apparaissaient, tournoyant comme un tandem millénaire.

- Tu reconnais cette planète ? C’est la nôtre. Ondéron. Et cette lune, elle s’appelle…

Dxun. C’était le B-A-BA, Ethan savait parfaitement cela. Il s’agissait surtout de le garder attentif.

- Notre planète est très sauvage. Dangereuse. Le peuple d’Ondéron s’est battu pendant très longtemps pour y survivre. Il y a très longtemps… Ton ancêtre, Galia Kira, a voulu établir un régime paisible pour son peuple. Des Jedi sont venus l’aider à combattre les méchants. Galia a pu devenir Reine d’Ondéron grâce à eux. En échange, elle leur a proposé d’établir sur son territoire un Temple, s’ils en avaient besoin.

C’était une bien vieille histoire, mais c’était là que leur lien avec les Jedi avait commencé.

- Les Jedi sont des êtres particuliers. Ils ont des pouvoirs que les autres n’ont pas. Comme tous ceux qui ont des pouvoirs particuliers, ils présentent un danger à leur manière, et tu dois apprendre à le reconnaître, et à t’en protéger. Cela ne signifie pas que tu doives les craindre, bien au contraire. Il y a bien peu de choses dans cette galaxie qu’il faut craindre, Ethan. Et les Jedi sont, dans cet univers, de biens meilleurs compagnons que des ennemis féroces. Mais notre confiance doit rester difficile à gagner ; car c’est ce qui nous protège.

Et en ce moment, une grande partie de cette vaste galaxie était contre eux.
Emalia pianota un bref instant sur l’appareil. L’image zooma sur une zone de la planète. Le palais d’Iziz, où ils se trouvaient en ce moment, était représenté au cœur de la ville. Dans la jungle, à quelques kilomètres, les tours du Temple Jedi apparaissaient elle aussi.

- Mais c’était il y a très, très longtemps. Des centaines, et des centaines d’années. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et depuis, nos liens se sont distendus. Les Jedi sont peu à peu devenus des voisins qui ont été la cible d’attaques extérieures. Et les conflits ont commencé : quand j’étais jeune, bien avant ta naissance, les Jedi m’ont accusée d’être impliquée dans un assaut à l’encontre de leur Temple. C’était faux. Quelques années plus tard, un Chevalier Jedi est devenu Chancelier de la République. Ce Jedi a donné à des Sith – des méchants utilisateurs des mêmes pouvoirs que les Jedi – le droit de prendre possession d’Ondéron et de son peuple dans trente années.

C’était une histoire très simplifiée. Emalia passait sous silence que si les Jedi l’avaient soupçonnée, c’était en partie parce qu’elle n’était pas tendre avec eux. Néanmoins, elle n’était pas à l’origine de l’assaut des Sith. A l’époque, on parlait très peu des Sith ; il n’y avait pas encore d’Empire et elle ne concevait que les Jedi puissent être une cible si évidente pour des individus comme eux. Mais pour Ethan, il fallait garder le fil de l’histoire le plus simple possible, pour qu’il le comprît.
Elle réajusta l’image. Celle-ci tournoya en s’éloignant, donnant aux deux êtres l’un contre l’autre un léger vertige. Soudain, on voyait la galaxie entière.

- Ondéron n’est qu’une planète parmi des milliers d’autres dans la Galaxie. Elle n’était pas la seule à être victime de ce don. Alors, maman est partie en guerre. Elle a rejoint le centre de la galaxie.

De son doigt, elle indiqua Coruscant, dans le Noyau de la galaxie.

- Pendant des années, toute ton enfance en réalité, je me suis battue pour qu’on m’y donne le pouvoir. Puis, quand cela a été fait, j’ai été combattre l’ennemi avec tous les gens que j’ai pu rassembler, pour attaquer l’Empire Sith.

Celui-ci était délimité par une zone orangée sur la carte en trois dimensions.

- Tu vois toutes ces planètes ? Ce sont tout ce que les Sith ont pris aux peuples. Tous ces peuples ne sont plus libres ; c’est ce qu’Ondéron aurait dû devenir : une planète esclave d’un gouvernement très méchant. Qui fait beaucoup de mal aux gens, et qui prend leurs terres de force, au nom d’une religion qui fait des gens comme les Jedi, les gens qui ont leur pouvoir, des maîtres absolus.

Elle prit une inspiration. Il fallait qu’Ethan comprît pourquoi, maintenant qu’il serait en âge de consulter par lui-même les médias galactiques, sa mère était tant critiquée.

- J’ai fait la guerre. La guerre, Ethan, c’est quand des millions de gens s’affrontent. Il y a beaucoup de gens qui meurent. Mais je l’ai fait pour sauver ma planète. L’Empire a renoncé à Ondéron car j’ai gagné des batailles. J’ai protégé mon peuple. Mais l’Empire n’a pas fini, vois-tu, c’est comme une grosse créature qui a toujours faim. Elle veut toujours manger d’autres peuples, même si elle a renoncé à Ondéron.

La souveraine baissa son regard sur Ethan. Sa petite tête brune était immobile, les yeux de l’enfant illuminés des couleurs de la carte qui s’étendait devant lui. Il était difficile de savoir ce qui se passait dans cette petite tête. Ce devait être compliqué de tout assimiler.

Elle se baissa soudain pour être à sa hauteur, posant ses deux mains autour de ses bras pour s’assurer d’avoir son attention.

- Maman est très critiquée par plein de gens, qui pensent que l’Empire Sith n’est pas si méchant. Ils se trompent. Maman a décidé de se battre pour libérer d’autres peuples qu’Ondéron. Ne t’inquiète pas quand ils diront des méchancetés : c’est parce qu’ils ont peur. Mais dans la famille Kira, on ne craint rien d’autre que ce qui mérite d’être craint. On ne craint pas les Jedi, on ne craint pas les ragots, on ne craint pas les intimidations. On ne craint qu’une seule chose : de ne plus être capable de se battre pour repousser l’ennemi.

Et pour l'instant, on n'avait pas encore réussi à l'empêcher de se battre.

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Suivant sa mère de ses petits pas, Ethan garde le silence. Le fait d’avoir révélé son passage furtif au Temple Jedi pourrait bien lui valoir une punition, et il en a parfaitement conscience ! Raison pour laquelle la jouer doux comme un agneau sera désormais la mission numéro un qu’il s’attribuera pour les prochaines minutes. Ou les prochaines heures, voire journées si sa punition est sévère ! Mais sa maman n’est pas réputée pour être une tortionnaire de marmots … . Je crois … .

Ayant emboîté le pas de façon mécanique, sans s’interroger sur la destination, Ethan fait finalement son entrée dans une salle immense dont il connaît certes l’existence mais qu’il ne visite que très rarement. Il s’agit de l’une des bibliothèques privées du Palais, uniquement accessible à un nombre restreint et privilégié d’individus. Lui-même y est déjà venu une fois avec Bar’al Mallock, en simple visite. Très rapidement, il lui était apparu que cette science, ces connaissances, lui étaient pour l’heure inaccessibles. Et sous le regard bienveillante et attendri de sa mentor, le petit bonhomme avait poussé un soupir de déception, reconnaissant ici les limites de ses capacités actuelles. Cette visite remontait à maintenant près de trois ans. Serait-il capable, désormais, d’aborder certains de ces ouvrages, et d’en comprendre le contenu mystérieux ? Quoi qu’il en soit, les mécanismes de verrouillage démontrent bien que ces savoirs ne sont pour l’instant pas à sa portée physique. N’est-il pas triste de savoir que seule la poussière a un accès universel à toute forme d’apprentissage ? Pour un garçon qui se désintéresse totalement des mathématiques mais qui reste passionné par la géographie galactique et son histoire, c’est une injustice qu’il faudra un jour faire voler en éclats !

S’étant perdu dans ses pensées et son admiration rêveuse pour ces lieux magiques, le neune Kira-Darinson est ramené au présent par l’appel de sa mère, qui vient de dévoiler une bien curieuse table. Ne quittant pas l’objet du regard, le petit garçon suit automatiquement les indications que lui donne sa génitrice. Il s’assoit, après avoir retiré ses petits souliers, et attend de voir la suite. L’embrassade que lui octroie sa mère est une véritable surprise ! mais qu’il accueille avec grand plaisir. Ce genre d’intimité est finalement très rare dans la vie de souverains, qui se doivent de faire preuve d’une neutralité et d’une inflexibilité absolue.

Activant la carte holographique incrustée dans la table des sciences, la Reine rapproche le petit couple princier d’un lieu bien connu à leurs yeux et à leur cœur. L’interrogeant par pure formalité, elle n’a pas le temps de finir sa première phrase.

» Dxun !!

L’enfant aborde un immense sourire ! Vas-y, Maman ! Tu peux m’interroger sur ce que tu veux en géographie galactique, je saurais ! Il va sans dire que, pour ce qui est de travailler sur ce qui fait son émerveillement, le garçon n’a plus de limites sur ce sujet. Cela lui vaut certainement le sourire de sa mère, qui continue sur ses explications.
Focalisant son attention sur l’histoire de la planète, associée à biographie familiale, Emalia arrive finalement au sujet sensible : l’identité des Jedi et la raison de leur présence. Pendant une fraction de seconde, le petit fait preuve de sa surprise. Il ne serait donc pas puni ? Et plus encore, il va pouvoir comprendre ce fameux mystère ? Ses yeux se teintent d’un éclat cosmique étoilé pendant que ses joues rosies par la joie ne cachent plus son intérêt grandissant pour ce sujet. Peu à peu, les informations arrivent … . Nombreuses ! Sans doute trop nombreuses pour un gamin de neuf ans. Pourtant, il ne décroche pas et essaye de faire quelques raccourcis : son ancêtre a voulu s’installer sur Ondéron, et les Jedi l’ont aidé. C’est donc des gentils ! Se remémorant le Hutt, Ethan est soulagé de voir que sa confiance n’était alors pas infondée.

Mais le récit devient plus ténu, plus aléatoire. La confiance entre la famille royale et cette institution dotée de « pouvoirs » ne sont pas en bons termes … . La question naturelle qui serait sortie de la bouche de l’enfant serait « pourquoi ?! » ; mais elle est inutile, car bientôt, non seulement ces mêmes Jedi font preuve d’une grande animosité envers l’autorité royale, mais en plus l’un d’eux, pour des raisons obscures, vend cette même planète à des gens pas sympas qui veulent faire des habitants d’Ondéron des esclaves !

En un instant, cette image frappe l’esprit du jeune Ethan, qui tremble à cette idée. Par ses connaissances sur le système galactique, il a une bonne visualisation de ce que peut être l’esclavage. Et il réalise le danger que ces êtres représentent pour ce à quoi il tient et pour ceux qu’il aime. Cette stupeur et l’anxiété qui en naît ne font qu’animer chez lui un profond désir de résister à cette seule idée !

» Les Jedi … les Siths …

Pour l’instant, son cerveau n’en est encore qu’à l’enregistrement des informations. La chose n’est pas facile ; on ne peut oublier de prendre en compte l’âge du grimlinz à peine haut comme trois pommes, qui est plus en âge de s’amuser et de faire des bêtises que d’apprendre ce genre de tensions géopolitiques secouant régulièrement la galaxie fort fort lointaine.
Par une nouvelle commande, la Reine indique un nouvel emplacement que le jeune homme reconnaît aussitôt !

» Ha !! La Planète-Ville !

Pour ce petit curieux, Coruscant est l’équivalent d’un sanctuaire sans fin dont il est impossible d’explorer toutes les pièces. De nombreuses fois a-t-il déjà torturé psychologiquement ses gardes et ses mentors en cherchant à échapper à leur vigilance pour s’élancer sur une planète où l’habitant lambda ne retrouve pas son quartier une fois sur trois. Mais pour lui, dont la fougue ne connaît aucune limite, ce ne serait que prolonger le jeu à une vie entière ! Pourquoi s’en priver. Il interrogerait bien sa mère pour savoir quand ils y retourneront, mais il comprend que ce n’est pas le sujet le plus important.
L’immensité de l’Espace et de ses structures politiques s’offrent désormais à lui ; et malgré le caractère éminemment adulte de la conversation, Ethan parvient à classer les informations les plus importantes, même si le traitement de l’information se fait malgré tout de façon naïve. Lorsque sa mère le prend entre ses mains et le fixe du regard, ce dernier noie ses prunelles dans les siennes pour recevoir cet enseignement vital qu’elle lui transmet. Sa voix émerge de façon fluette, mais sans cacher une détermination qu’on ne pourrait pas soupçonner chez un enfant de neuf ans.

» Les Kira ne craignent personne ! Et si tu as fait la guerre, c’est pour la gagner Maman ! Et tu l’as gagné. Un jour, moi aussi je ferai la guerre et je libèrerai tous les esclaves des Sith et des Jedi !

Visiblement, il n’a pas tout compris. Mais quelque chose de clair passe désormais fluide comme de l’eau dans la mentalité du garçon : Sith, Jedi, galaxie, politique … tout cela ne peut représenter qu’un potentiel danger dont il faut savoir se méfier. Sans rejeter ce monde et plonger dans la paranoïa, c’est avant tout avec recul et réflexion qu’il faut aborder cet univers sans frontières.
Mais pourtant … cette journée si particulière … et cette rencontre …

» Mais Maman … dois-je ne plus revoir ce Glurba, ce Hutt Jedi qui a été bon avec moi ? Dois-je le rejeter ? Et le Chevalier aveugle aussi ? Si c’est toi qui me le dis, je le ferai. Pour Ondéron ! …

Pour un bambin ne connaissant presque personne en ville et même sur cette planète, cette rencontre était une opportunité comme nulle autre. Mais il saisit désormais qu’il vit à cheval sur deux mondes, ou tout du moins sur deux lectures qui ne peuvent pleinement coexister. Désormais, le petit Prince fait son entrée dans le monde adulte … .
Emalia Kira
Emalia Kira
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Emalia avait laissé échapper un rire cristallin. Les deux silhouettes royales se teintaient des lueurs bleues et oranges que générait la carte en trois dimensions au-dessus de cette table étrange, qui n’avait jamais trop intéressé la grande sœur d’Ethan. Il était étonnant de voir l’enthousiasme du prince, pour la souveraine qui elle non plus, à cet âge, n’avait pas été passionnée par cette grande pièce rarement fréquentée. Emalia gratifia l’enfant d’un geste taquin, ébouriffant ses cheveux sombres.
 
- Bon, je vois que tu as compris l’essentiel ! fit-elle lorsque son rire se fut tari.
 
Evidemment, on ne pouvait en demander trop à un enfant de son âge. Elle avait peut-être déjà été trop dans les détails. Ce n’était pas grave. Au fil des années, elle recommencerait, et peu à peu Ethan comprendrait certainement les subtilités qu’aujourd’hui, il était trop jeune pour saisir. Elle émit un bref soupir, ses yeux calculateurs un instant noyés de tendresse se reportant sur la carte, où les contours de ce satané Empire se dessinait toujours.
 
- Tu peux revoir les Jedi, décida-t-elle finalement avec un pincement des lèvres.
 
C’aurait été idiot de l’en empêcher. Autant qu’il se fît une opinion par lui-même. Après tout, les padawans étaient des enfants comme les autres, du moins le croyait-elle. C’était plutôt les Jedi adultes qu’elle ne voulait pas qu’Ethan fréquente de trop. Et justement… Ce Hutt, quel âge avait-il ? Et ce Chevalier aveugle, serait-ce… Luke Kayan ?
 
- Cependant, le Temple est loin dans la jungle, dangereuse. Je ne veux pas que tu ailles au Temple et surtout pas seul. Si tu veux, tu peux faire venir tes amis Jedi ici, jouer dans le jardin.
 
Comme pour illustrer ses propos, elle désigna d’un bref mouvement de sa main libre les hautes fenêtres que masquaient des rideaux épais afin de garder la pénombre de la pièce, propice à la visualisation de la carte. Mais de l’autre côté, il y avait en effet ce jardin que tous deux connaissaient déjà : de longues allées entretenues, une terrasse encadrée de verdure, et même un petit labyrinthe au cœur duquel une volière immense abritait des oiseaux exotiques, dont le chant perçait les vitres du palais pour en décorer les fresques sonores.
Emalia leva un doigt en plissant les yeux.
 
- MAIS. Règle numéro 1 : ne laisse pas les Jedi te dire quoi penser sur la politique, et encore moins sur ta famille et qui tu es. Règle numéro 2 : pas de Hutt sur les tapis du palais !!
 
Qui sait quel genre de germe leur bave immonde pourrait laisser dans la maison ?! Sans compter l’horrible trace que le passage d’un Hutt laisserait pour les autres visiteurs. Elle avait déjà accueilli un Hutt au palais, une fois. Ce Hutt était si gros qu’heureusement, il ne se déplaçait plus que sur un chariot antigravité, ce qui avait protégé à peu près les sols, mais rien que l’idée du mucus laissé sur les verres qu’avait saisi Ragda Rejliidic avait failli la faire tourner de l’œil.
 
Emalia s’accroupit, pour faire en sorte que son visage soit à hauteur de celui d’Ethan. Parfois, quand elle le regardait de si près, elle croyait voir dans son regard l’insolence de Jake, mais aussi la bouche déterminée de sa grand-mère, Auria. Elle lui sourit.
 
- Je suis sûre que tu feras un excellent Prince, Ethan. Cependant, je dois te dire une chose.
 
La souveraine s’humecta les lèvres. Elle ne parlait que rarement si sérieusement à son fils. Mais considérant l’absence de son père, et ses propres projets, il lui semblait que c’était important qu’il sache.
 
- Maman va peut-être faire un long voyage, pendant lequel des gens diront du mal d’elle. Si soudain tu ne me vois plus, sache que je ne t’ai pas abandonné. Parfois, la guerre… Parfois la guerre sépare les gens. Ça ne veut pas dire qu’ils ne s’aiment plus. Tu comprends ? Je penserai toujours à toi et à ta grande sœur. Et si jamais je dois m’en aller… Mylésia aura besoin de toi pour défendre notre famille. Et il faudra vous battre jusqu’à ce que je revienne.
 
Elle sourit de nouveau, puis se redressa brusquement pour cacher les larmes qui avaient soudain rempli ses yeux.
 
- Bon ! fit-elle, soudain guillerette. Et si tu me parlais un peu des planètes que tu voudrais visiter ? On ne sait jamais, je vais peut-être aller sur l’une d’entre elles prochainement…
 
Emalia se détacha de son fils pour faire le tour de la table, pensivement, croisant les bras sur sa poitrine.
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