Maxence Darkan
Maxence Darkan
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Et glou ! Et glou ! Et glou ! Et.... Oh ! HOLÉ !

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


Lentement, ses yeux s'ouvraient, un peu injectés de sang, fatigués, très fatigués, elle observait le plafond de la salle, un plafond peint d'un gris laid qui s'effritait sur les coins, découvrant un métal d'un gris d'autant plus laid, initialement conçu ainsi. Qui -au nom du ciel- se permettrait de peindre un plafond gris en gris, c'est con. Con et moche. Il y avait aussi ce néon cassé qui pendait depuis sa place initiale, l'armature, brisée depuis peu, grinçait très légèrement avec les va et vient de ce dernier. Putain qu'elle est immonde cette chambre. Chambre, oui, elle le devina grâce à la douillette couverture qui la couvrait, toujours dans le principe de rendre l'endroit triste, les draps bleuâtres qui ne s'accordaient avec rien satisfaisait l'esprit critique sur le bon goût de Maxence qui, malgré de vieux relents d'alcool émanant de sa bouche, s'éveillait comme un papillon héroïnomane hors de sa chrysalide de merde.

Le problème, du moins -tout de suite les grands mots-, il y avait quelqu'un à côté d'elle, sur le coup, elle ne prêta pas attention à son visage, elle était de dos, des courbes féminines pour sûr. Soulevant le drap, son soutien gorge manquait, mais pas sa culotte, sa partenaire de lit, elle, possédait la joyeuse chance d'être complètement à poil. Un rapide balayage de la salle, des commodes -moche, on ne change pas une équipe qui gagne-, de guillerettes photos de famille projetaient en hologramme les embellissaient, mais très peu pour elle de faire attention aux visages. Au moins, pas d'orgie, de mecs et femmes nus sur le sol ou de mauvaise surprise à être accroché par des menottes au lit. Soft, restons : Soft.

-Argh... Ma tête.

Oh oui, sa tête, parlons-en. Alors qu'elle se dirigeait vers la salle de bain à deux pas du lit, enjambant les fringues, sa tête résonnait comme un silo foutrement vide sur lequel on tirait au fusil à pompe... non... au bazooka. En se levant, le sang redescendit à une vitesse folle, ne laissant que la petite et desséchée noix qui lui servait de cerveau. Un mal de chien, un point sur la gauche du front qui vous fait vous dire que des fois c'est mieux de mourir.

-Oargogogo.

"Il me faut un cachet pour la tête"... en gros. Une glace ! Fantastique, de quoi s'admirer un instant. Elle était pâlichonne, pas de quoi s'inquiéter. Pas de vomi dans les cheveux, juste les pointes brûlées, pas de grosses balafres sur le corps, juste un ou deux hématomes par ci par là. Elle jeta un œil au tatouage qui ornait son cou, cette nuit là, elle n'avait pas fait l'erreur de s'en refaire un. Les bonnes nouvelles s'enchaînaient, peut-être, cette fois, personne n'essaierait de la tuer et le reste de la journée se passerait à la perfection.

Dans l'armoire à pharmacie, des cachets traînaient, ceux qu'elle cherchait, planqués au fond, lui brisa les muscles, rien que de tendre ses bras pour les attraper. Elle en goba un... ou deux, trois peut-être, du moment qu'elle oubliait cette horreur qui lui fracassait le crâne. La glorieuse découverte de plusieurs brosses à dents dans un pot lui égaillait un peu plus sa misérable existence, elle prit l'une des plus neuves avant de s'arranger l'haleine. Pendant les mouvements de va et vient, elle se tourna vers les creux de ses coudes. S'il n'y avait pas de points rouges, elle n'avait pas franchi le cape durant la nuit. "Pas aujourd'hui", pensa-t-elle parmi les tambours de la caboche.

Après un rapide tour sur le trône dont il était si dur de se lever, elle se décida à sortir de la salle de bain. Son regard se porta tout d'abord sur la grande baie vitrée coupée en deux parties, elle s'y intéressa en premier car l'une d'elle était salement brisée. De l'autre côté, derrière le minuscule balcon, on pouvait voir les appartements avec quatre ou cinq occupants par la fenêtre qui, pour certains ne prêtèrent pas attention et continuaient de s'éveiller, leur boisson chaude à la main et une cigarette dans l'autre, pour le reste Maxence -topless- expliquait cette mystérieuse érection matinale. Pas de quoi la presser de se rhabiller, vous savez, les gens qui la voient nue, il en existe une chiée.

-Salut. Lança-t-elle à la jeune femme qui devait s'être réveillée pendant son tour aux toilettes. Bien dormi ?

Elle ramassa son soutien-gorge et un T-shirt visiblement pas à elle. En fait, sur le sol, il y avait un peu plus que des vêtements : de l'alcool, des jetons de casino, des paquets de bonbons vides, un datapad, son briquet et ses clopes qu'elle ramassa. Sobrement, elle alluma une, le plaisir d'une cigarette de lendemain de soirée, juste après s'être brossé les dents, dé-gueu-lasse. Elle les jeta ensuite au côté de la rouquine -au cas ou- avant de s'asseoir près d'elle, en face de la vitre brisée.

-J'me souviens de rien. Genre... rien du tout.

La blondinette hocha la tête un peu perdue, elle se tourna vers sa nouvelle partenaire. Une rousse, mignonne, pas forcement gaulée comme une bête de sexe... maintenant, elle s'en rendait compte, elles ne l'avaient peut-être jamais fait, les chances restaient faibles, mais elles étaient là. Dans tous les cas, elle ne faisait pas partie des choix prioritaires qu'elle aurait entrepris en temps normal, passons plutôt ça sur les multiples substances qui troublaient la vision.

-Moi c'est Max et toi belle gueule ?
Jezaïl
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C’est une odeur douceâtre, légèrement sucrée, un brin exotique et appétissante qui tira Jezaïl de son sommeil, lui titillant les narines tandis que son estomac sortait de sa torpeur pour lui dire qu’elle ne l’avait visiblement pas rempli depuis longtemps. Elle ouvrit péniblement les yeux malgré l’impression que ses cils étaient devenus des bandes de velcro et elle étira son bras en l’air avant de le laisser retomber. Ce qui n’est pas une bonne idée quand celui-ci est entièrement métallique. Le bruit évoqua celui d’un caillou lancé contre une gourde à moitié pleine suivi d’un juron rendu incompréhensible par la voix éraillée de celle qui l’avait lancé.
Définitivement réveillée, Jezaïl décolla tant bien que mal la tête du tas informe de mousse de polymères qu’on aurait pu appeler un oreiller, en étant sympa. Son regard fut tout de suite capté par l’étrange objet, d’apparence végétal, qui trônait sur la table de nuit à côté d’elle. La partie principale était nettement plus grande que sa main et recouverte de ce qui ressemblait à des écailles de couleur orange et une touffe de feuilles grasses surplombait le tout. Elle le saisit à la base des feuilles et le souleva légèrement, comme pour le soupeser. Elle se redressa en position assise sur le bord de sa couchette tout en examinant cette curieuse chose à la provenance inconnue et qui, à l’odeur, était comestible. Cela dit elle trouvait aussi l’odeur du fluide de refroidissement exquise mais elle était pratiquement sûre qu’en boire serait une grave erreur.

Ce n’est que quand une voix féminine et inconnue l’interrompit dans ses réflexion qu’elle prit enfin conscience de son environnement et qu’elle jeta un œil autour d’elle pour constater qu’elle n’était pas dans sa couchette à bord du Vespide mais dans une chambre miteuse, assise au bord d’un lit qu’elle n’avait apparemment pas occupée seule, à en juger par la forme encore moulée dans le matelas et l’apparition blonde qui fouillait dans le bordel étalé au sol pour y récupérer une cigarette.

« Comme si j’m’étais pris 20G dans la tronche. » répondit-elle tout en suivant du regard sa… conquête ? Conquérante ? Partenaire d’une nuit ? Hôte ? Invitée ? Collègue esclave après leur enlèvement par un gang de proxénètes ? Elle baissa les yeux sur le fruit qui reposait toujours dans sa main et se dit que ça ne ressemblait pas aux manières des proxénètes qu’elle avait eu le douteux plaisir de côtoyer. Et puis la vitre brisée ça collait pas vraiment avec l’idée d’être retenue prisonnière, quand bien même au vu du bruit qui provenait de l’extérieur il devait y avoir une chiée d’étages avant l’inéluctable arrivée s’il lui prenait l’envie de sauter.

« Moi non plus. C’est dommage d’ailleurs. » dit-elle tandis que son regard glissait le long du corps de gymnaste de celle avec qui elle avait partagé – au moins – un lit. « On est sur quel planète ? »

Question légitime, ça lui était déjà arrivée de voyager sans s’en souvenir, encore plus depuis qu’elle partageait son vaisseau avec Volann. Bah tiens, Volann, peut-être qu’il en saurait plus justement, généralement quand elle se réveillait avec une haleine à assommer un bantha il était impliqué. Il fallait juste qu’elle remette la main sur son communicateur. Elle se leva donc avec cette idée en tête mais le mouvement dut desserrer quelque chose du côté de son bas-ventre. Elle se crispa en réflexe pour ne pas ouvrir les vannes et bondit en direction de la salle de bain pour s’y enfermer à son tour, se contentant de lâcher un :

« J’dois aller pisser ! J’m’appelle Jez’. » sur une note beaucoup trop haut-perchée en guise d’explication à la blonde.

Une fois installée et déjà plus détendue, elle se rendit compte qu’elle avait toujours le fruit dans la main et haussa les épaules. Elle ressortit de la salle de bain avec un air plus vif, elle en avait profité pour faire un brin de toilettes et s’inspecter rapidement : quelques ecchymoses bénignes, ce qui ressemblait à des restes de dessins au feutre sur la poitrine , un gros bleu qui s’étalait sur toute sa cuisse droite et quelques marques de griffures dans le bas du dos et sur le haut des fesses. Marques qu’elle ne put s’empêcher de mettre sous le nez de Max’ en se cambrant un peu et en lui lançant, taquine :

« Tu devrais te couper les ongles, tu laisses des traces où tu passes. »

Suivi d’un clin d’œil amusé, avant qu’elle ne commence à fouiller au sol pour trouver son communicateur. L’habitude de farfouiller dans ce genre de bordel lui permit de mettre la main dessus rapidement, sous un genre de manteau brun à capuche beaucoup trop grand. Elle se releva avec un air triomphal.

« Je passe un coup de fil et je reviens t’aider à démêler tout ça. »

Elle enjamba prudemment le cadre de la fenêtre explosée pour sortir sur le balcon. Elle alluma son communicateur et retrouva la fréquence de Volann enregistrée puis elle lança l’appel. Elle attendit plusieurs minutes à faire les cents-pas sur le minuscule balcon, tantôt frissonnante lorsqu’un courant d’air venait l’enserrer, tantôt à l’aise quand c’était la bouffée de chaleur d’un moteur de speeder ou d’une aération d’usine qui l’enveloppait comme une couette. Finalement elle se résigna : il devait avoir éteint son communicateur personnel. Mais s’il était rentré sur le Vespide pour dormir elle pouvait essayer d’appeler directement le vaisseau, elle avait réglé la sonnerie pour qu’elle puisse l’entendre même quand elle trafiquait les moteurs à la cale !
Elle entra donc la nouvelle fréquence et s’apprêtait à attendre quand elle remarqua, sur un balcon en contrebas, en vis-à-vis, un homme au physique particulièrement repoussant qui faisait des mouvements lubriques à son intention. Elle leva un majeur dans sa direction et voulut joindre le geste au… geste et lui lancer l’étrange fruit qu’elle avait toujours avec elle. Le projectile métallique fendit l’air en direction du crétin et explosa dans un grésillement électrique contre le mur un mètre au-dessus de lui.
Jezaïl baissa les yeux sur la main qui tenait toujours le fruit et, comprenant son erreur bien trop tard, laissa tomber la tête en arrière pour adresser un râle d’agonie aux cieux obscurcis de pollution où se mêlaient des millions de véhicules, tandis que l’abruti en face se retenait à la rambarde de son balcon pour se pas s’écrouler au sol de rire. Elle rentra, dépitée, à l’intérieur de l’appartement.

« J’ai encore explosé un communicateur ! » geignit-elle en se laissant glisser à genoux au milieu du bordel. « Et puis c’est quoi d’ailleurs tout ça ? » s’énerva-t-elle en attrapant à pleine main – celle qui n’était pas occupée par un fruit – un paquet de vêtements qui traînaient : « Y a beaucoup trop de vêtement ici ! Pourquoi ? »

D’autant plus qu’elle commençait à remarquer qu’elle n’apercevait aucun des siens.

« Et puis j’ai faim, merde. »
Maxence Darkan
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-Coruscante... à vue d’œil.

La circulation, les buildings toujours plus haut et la mixité aux fenêtres, on ne pouvait pas se tromper. Alors que la dénommée Jez' partait faire sa petite commission, Maxence, toujours assise sur le lit ne trouvait pas la force de mettre les habits ramassés plus tôt. Elle cherchait à savoir comment tout c'était passé. Ce retrouver dans une position de black-out complet n'arrivait que très peu. La blondinette en avait fait de ces soirées avec des bouts manquant, pourtant certaines briques apparaissaient et lui permettaient de situer le contenu de la soirée, comme la fois où, après être tombée, elle pleura comme une enfant en bas-âge. Là, rien. Le retour des toilettes fut... intéressant.

-T'as de la chance, elle pointa son postérieur, je fais ça que quand je prends mon pied.

Elle eut une considération mitigée de la longueur de ses ongles, pas bien longs, visiblement suffisant pour le souvenir de cette -torride- nuit. Sur le balcon, elle observait la rouquine tenter de passer son appel, elle vivait mieux le lendemain que Maxence, son mal de crâne continuait, mais il se dissipait au fur et à mesure que ses pensées défilaient. La situation la frustrait un peu, en voyant son bras mécanisé, sa dégaine détendue et sa crinière rousse, les souvenirs n'auraient vraiment pas été de trop.

Le long de ses courbes, elle rafistolait le tout début de l'histoire. Comment eut-elle l'idée d'aller sur Coruscante ? Une mission ? Non, une transaction, un truc rapide qui n'avait pas duré plus qu'une mâtiné... pour ses flingues sûrement, une remise en forme. Et l'après-midi dans tout ça ? Quelque chose poussa à un moment ou un autre la mercenaire à s'immiscer dans une soirée pour... bah faire la fête ! Rien, pas un souvenir, pas un endroit, QUE-DALLE.

Ce n'est qu'avec ce magnifique lancé de comlink qu'elle reprit place dans l'instant présent. Sacrée phénomène Jez'. Elle souleva une intéressante question sur le nombre de fringues conséquent qui jonchaient le sol. Une, parmi les nombreuses qui s'accumuleront au fur et à mesure. Maxence se leva, posant une main sur la tête de la femme -principalement car elle titubait encore un peu- pour avoir la sensation, juste minime de savoir ce qu'avait vécu son "elle bourrée".

-T'inquiète. Éos ? Tu peux aider la demoiselle. Silence. Éos ? Malaise. Oh merde.

Elle se jeta corps et âme dans le tas de vêtements, elle les balançait dans tout les sens. "Il est où ?" répétait-elle paniquée. Sans lui pas de vaisseau, pas de souvenirs, ni d'enregistrements.

-Putain, fait chier ! À quatre pattes, la tête vers le bas, elle prit du temps à ce redresser. J'suppose que t'as pas vu de bracelet avec une IA un peu conne et premier degré ? Soupire. Aller, on va bouffer.

Elle abandonna les vêtements qu'elle devait initialement mettre pour se diriger vers la sortie de la chambre. Un petit couloir en suivi, sur les côtés un nombre inconsidérément stupide de rangements en tout genre, tous vides. Une nouvelle porte et les voilà dans une salle commune qui faisait office de cuisine, salon et salle à manger. Un bordel monstre. De l'alcool, des paquets de toute sorte de nourriture, des restes inconnus de... trucs. Dans un des coins, près de la table basse une sorte de fortification en carton. Toujours personne du moins. Elle se dirigea vers les placards, le frigo, resté ouvert toute la soirée était vide. "Éos ?" Pas de réponse. Dans ses dit-placards, elle en sortit des boîtes de biscuits qu'elle lança à sa partenaire. Le plan de travail était remplit de restes de drogues en tout genre, sans compter les immanquables bouteilles -pas forcement vide- d'alcools.

-Ok. Elle se tourna, les fesses sur le bord du plan, elle terminait sa cigarette en même temps. 'Faut qu'je retrouve mon bracelet, absolument. T'as vraiment aucun souvenirs ?

-Plus profond ! Une Zeltron complètement déchirée et à poil -Maxence commençait à faire tâche avec sa culotte- jaillit soudainement du fort en carton. Sur son visage, son rouge à lèvre -bleu- barbouillait le côté droit de sa bouche. Tien, salut mes beautés. Elle vassillait en se levant, finalement, elle s'approcha de la rouquine, lui caressant les hanches pour s'arrêter aux côtés de la blondinette et lui prendre la clope des lèvres. Alors ? Vous l'avez expérimenté ? C'était dément pas vrai ? En tout cas, toi et ta prothèse, vous faisiez de vrais miracles... et toi, elle se colla à Maxence, toi t'es plutôt douée.

-Ouais, je sais. Un petit rictus de fierté décorait son visage. Par contre... On s'souvient de rien.

-Quoi ? Non ?! J'peux pas le croire ! Le casino ? Notre petite fin de soirée à trois, quand je vous ai prise sur la table basse à deux ?! Rien du tout ?! Même quand vous vous êtes terminées à deux en utilisant la technique du levier-poignet ?

-La technique du levier poi ?... Je crois que j'ai compris pourquoi je t'ai griffé le dos. Le clin d’œil renvoyé, elle se tourna vers la Zeltron qui admirait la rousse nue en se frottant à Max. T'as parlé d'un casino, tu sais ce qui c'est passé ?

-Bah, c'était juste avant de terminer ici, alors que je passais une soirée avec mon mec je...

-Ton mec ?

-Hé, on est en 21,575, les couples ouverts ? Tu connais ? Donc, qui débarquent, défoncées comme pas deux ? Maxence et Jezail ! Singea-t-elle. 'fin, toi t'es sortie des chiottes en t'essuyant le bord des lèvres avec le videur... je suppose qu'il faut ce qu'il faut pour rentrer dans un tel état.

-Oh non... pas ce genre de nuit...

-Pis vous m'avez fait prendre un truc... donc... bah... Je sais plus... Mais on a baisé ! Ça j'm'en souviens !

-Quel casino ?

-La Tatahoya, je crois pas qu'il soit loin d'ici... 'fin je sais plus, on est chez qui ?

Des bruits détournèrent l'attention du groupe vers l'entrée de l'appartement. Un homme, suivi de sa femme et de son petit garçon rentraient chargés de bagages. À la vue des femmes nues, tous se figèrent.

-Chez eux ?
Jezaïl
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« Coruscant ? Ça explique des choses. Je me fais toujours chier pour venir donc je compense en soirée. »

Ses missions sur Coruscant étaient presque toujours un mélange bien particulier de difficulté et d’ennui. Tout ça tenait à cause de la situation de la planète, qui voyait des centaines de millions de vaisseaux transiter chaque jour. Autant dire que les contrôles étaient automatisés et que les douaniers n’avaient pas le temps de faire du zèle. Mais comme c’était aussi la planète-cœur de la République, les scanners étaient d’excellente facture. Tout l’art de ce genre de contrat consistait à bien planquer tout ce qu’il fallait dans le vaisseau pour que ça ne ressorte pas face aux différents rayons – le plomb était le meilleur ami du contrebandier – puis attendre, bien tranquillement, sans faire la moindre vague, que les douaniers fassent mécaniquement passé votre dossier. Une torture pour quelqu’un comme elle, d’ailleurs c’était presque toujours Volann qui se chargeait de cette partie.
Il y avait eu une fois, une cargaison impossible à camoufler, payée rubis sur l’ongle, elle avait du quitter la file au dernier moment et échapper aux speeders des douanes en plongeant dans les entrailles. Deux mois à patienter pour se faire oublier et tenter de se barrer, puis elle n’avait plus mis les pieds sur la planète pendant un an, pour ne pas tenter sa chance. Mais cette fois là, ça avait été vraiment quelque chose de dingue !
Retour à sa soirée manquante. Et au bracelet qui ne l’était pas moins.

« Ça me dis rien. Comme ce truc d’ailleurs... » elle sortit du tas de vêtement une veste de faux-cuir à la couleur verte criarde qui était nettement trop grande pour appartenir à aucune d’entre elles : « Mais j’aime bien, je vais le garder. »

Elle se leva pour suivre Maxence, la veste négligemment jetée sur son épaule et d’autres vêtements à la main qu’elle s’amusait à inspecter. Elle laissa tout tomber – sauf le fruit – quand sa blonde compagne lui lança un paquet de biscuit dont elle s’empressa de sortir la précieuse nourriture pour satisfaire la faim qui lui tenaillait l’estomac.
C’est à ce moment là que déboula dans leur scène déjà surréaliste et bien assez évocatrice une zeltron complètement nue qui ne tarda pas à expliciter le contenu des dernières heures de leur nuit, confirmant tous les doutes qu’elle pouvaient avoir. Jezaïl voulut la remercier du compliment qui lui était adressé mais elle n’émit qu’un grognement indistinct à cause des miettes qui remplissaient sa bouche. La technique du levier-poignet la laissait un peu songeuse et elle était occupée à conceptualiser la chose dans son esprit tout en regrettant de ne pas s’en souvenir quand les occupants habituels des lieux débarquèrent.
Elle venait d’enfourner un nouveau biscuit et elle avala difficilement le tout au milieu du silence tendu qui s’était installé, où personne ne savait vraiment comment réagir. Puis elle hurla :

« Y a une bombe ! Courrez ! »

Elle attrapa d’un geste les vêtements qu’elle avait laissés tomber au sol et poussa les deux autres femmes vers la sortie, ce qui résulta rapidement en un imbroglio d’honnêtes citoyens outrés et de fêtardes encore alcoolisées dans la petite entrée de l’appartement avant que les secondes ne parviennent à s’extraire et à se précipiter vers la première porte de sortie venue : l’ascenseur resté ouvert. Elle s’y engouffrèrent en trébuchant à moitié, s’écrasant les unes contre les autres au fond de la petite boîte de métal. En se retournant vers le couloir, elles pouvaient voir le père de famille qui les regardaient, un peu effrayé, depuis le pas de sa porte. Jezaïl appuya sur le bouton du rez-de-chaussée. Il y eut un moment d’immobilité, tandis que des voisins ouvraient leur porte pour chercher l’origine de ce raffut. Jezaïl appuya à nouveau sur le bouton du rez-de-chaussée et les portes se fermèrent enfin, lentement.

Quand la cabine commença à descendre, se fut comme si un poids était retombé et elles lâchèrent un soupir collectif.

« Pardon, j’ai paniqué.
- Ah je t’assure que si !
- Hein ?
- Ah non désolé, j’ai mal compris.
- Bon, faut qu’on comprenne ce qu’on a foutu hier, qu’on retrouve le bracelet de Max et que je sache pourquoi j’ai ce machin ! » Elle désigna du menton le fruit qu’elle avait emporté avec elle sans réfléchir. La zeltron le jaugea de l’œil :
« Mais pourquoi tu te le trimbales ?
-Je sais pas. Sinon j’ai attrapé ce que j’ai pu comme vêtement, ça peut servir. »

Quand les portes de l’ascenseur s’ouvrirent de nouveau, Jezaïl portait le T-shirt d’un groupe de musique presque underground, juste assez grand pour pouvoir lui éviter une arrestation, sur lequel elle avait décidé d’enfiler la fameuse veste tape à l’oeil. Maxence et leur nouvelle amie n’était pas vraiment mieux logées en terme de bon goût et elles ne s’attardèrent pas dans l’immeuble : mieux valait s’éloigner tant que ceux dont elles avaient occupés l’appartement étaient encore abasourdis.
Il leur fallut un peu de temps pour trouver un plan, qu’elles se repèrent et que la zeltron leur indique où se trouvait le casino, assez proche, tandis que Jezaïl constatait avec dépit que le hangar où elle avait – normalement – laissé le Vespide se trouvait à au moins deux heures de trajet.

« Bon bah autant aller voir au Tatahoya s’ils n’ont pas ton bracelet, Max’. Après tout on a rien à perdre, c’est pas comme si un trio de gonzesses pouvait avoir fait de gros dégâts. »

On pouvait voir à son visage qu’elle n’était absolument pas convaincue elle-même par ce qu’elle racontait, mais faute de meilleur plan elles se dirigèrent vers le casino. Le quartier était loin d’être infâme, le genre classe moyenne bien portante, et les trois jeunes femmes détonnaient du reste des passants avec leurs tenues improvisées. Mais Jezaïl s’en moquait bien, le seul truc qui la gênait c’était le courant d’air insistant entre ses cuisses qui lui donnait la chair de poule à chaque fois qu’il se faisait trop prononcé.
Le Tatahoya allait bien avec le quartier, une façade propre, pas exubérante, pour ceux qui peuvent s’offrir le plaisir de se sentir privilégiés pendant une soirée. Pas son genre d’endroit favori, mais elle n’avait probablement pas eu toute sa tête quand elle y était venue. Jezaïl jeta un regard à l’heure : plus d’une heure avant la mi-journée, l’établissement devait encore dormir de la soirée et se préparer doucement à accueillir les quelques clients qui chercheraient un cadre un peu luxueux et décadent pour un déjeuner d’affaire ou en famille.
Il y avait toutefois un homme à l’accueil, qui semblait occupé à vérifier des registres derrière son comptoir. Elles décidèrent d’entrer. Il ne fallut pas longtemps après qu’elles aient poussé la porte pour que l’homme relèvent les yeux, se préparant à accueillir des clients et, son regard passant rapidement de l’une à l’autre, les reconnaisse et ne s’exclame : « Vous ! » avant de quitter le comptoir pour venir dans leur direction.

« Et merde... »
Maxence Darkan
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Dans la précipitation Maxence n'avait pas réussi à saisir convenablement des vêtements, courant à moitié nue dans les couloirs d'un immeuble inconnu avec des femmes toutes aussi inconnues et nues. Dans l'ascenseur, elle laissa échapper un petit rire en s'habillant, loin d'être une adepte de la mode de base, là rien allait. Un T-shirt bleu délavé bien trop ample aux vagues allures de robe d'une sous-marque imprononçable. La seule à posséder un vrai froc était la Zeltron du haut de son Jogging trop grand qu'elle remontait toutes les cinq secondes et un sweat-shirt entre ouvert offrant une vue plongeante sur ses atouts féminins.

Maxence, en chemin, lorgnait l'étrange truc que Jezail voulait absolument garder. Qu'est-ce qu'elle pouvait foutre de ce machin ? Fallait-il croquer dedans pour en connaître la nature ? Vu la tronche du truc, personnellement, la blondinette n'y toucherait même pas avec un bâton. Puis, quand elle comprit que la populace trouvait amusant de se retournait en gloussant sur cette bande improvisée, elle se rappela de la merde dans laquelle elles nageaient paisiblement.

En arrivant au casino, c'est sans trop de surprise qu'un homme bedonnant, chauve, l'air grave les remarqua en s'en approchant. Son visage bouffi rougit durant les quelques pas qui les séparait.

-Du calme l'ami, on est juste là pour...

-À l'intérieur, maintenant.

Il les poussa en groupe dans l'enceinte même du casino. La mercenaire s'attendait à un truc dans le genre trou béant dans la façade, prostitués•ées refusant de sortir tant qu'elles/ils n'eurent pas été payés•ées ou juste un bordel monstre comme dans l'appartement, mais rien de tout ça, tout était nickel chrome, rien à redire. Sauf que le petit gros ne s'arrêta pas dans la salle principale, il continua de les pousser jusque dans une arrière-salle réservée aux employés. Il leur fit ensuite signe de rester dedans alors qu'il passait une autre porte latérale. Maxence, se tourna vers les compagnes d'infortunes, ne sachant trop quoi en pensait, elle l'exprima par une moue grimaçante sans réelle signification. Toutes les pistes étaient bonnes à prendre.

L'instant d'après, un trio d'hommes en smoking blanc et noir, old-style, débarqua, tous arborant ce petit rictus face au look des femmes. L'un d'eux s'assit à une table, un regard fusillant chacune d'elles.

-C'est qui elle ? Il pointa la Zeltron. Genre... t'es qui ?

-Moi ?

-Oui toi.

-Bah, je suis moi. Vous me voyez nan ?

-Arrrh... Il passa sa main contre son visage. Ton prénom.

-Oh, oui, mon prénom. Lie. En fait c'est Lilly, mais ça viens d'une histoire intéressante : C'est un mec quand j'avais quatorze ans... non... quinze ans ? Ouais quinze ans. Donc, un garçon terriblement sexy, avec des petits yeux noisettes, 'fin bref, j'vous passe les détails. Il est venu à l'improviste chez moi et il...

-Ah la ferme. Tout l'monde s'en fout putain. C'est un bon point de marqué. Je sans que vous allez vite me faire chier alors je vais aller droit au bute. Le fric ? Vous l'avez ?

-Le fric? Oui... évidemment, le fric. Quel fric ?

-Tu vois je l'savais. J'l'ai vu venir et t'as pas voulu m'écouter. Dit-il en se retournant vers un de ses associés qui restait stoïque. Bon, écoutez moi bien. C'est l'histoire d'un dealeur qui s'pointe à une soirée de petits bourgeois en haut d'une tour, avec de la place, des filles, des mecs, de l'alcool et une incroyable vue, parfait pour renflouer la caisse, il tombe sur deux attardées qui lui assurent d'avoir la somme suffisante pour payer le sac entier. Les deux pétasses se tirent, réapparaissent dans le casino de mon frère et foutent un joyeux petit bordel avant d'se barrer une nouvelle fois.

-Et nous dans tout ça ?

-C'est vous les deux pétasses ! Il tapa son poing si violemment sur la table que le salle en trembla. J'ai du régler le compte du dealeur en question j'aimerai ne pas faire la même chose avec vous.

-Quand vous dites « régler le compte » ?

-Compte... en banque ?

-Je pense, lança-t-il à Jezail, que je vais te péter ton bras fonctionnel, juste pour l'exemple. Ensuite vous irez chercher mon fric.

Les yeux de la blondinette s'écarquillèrent à l'approche des deux hommes de main. Par réflexe, elle balança son pied droit dans les roustons du premier avant de faire valdinguer la table sur le boss. L'action devenait tendu et l'homme aux couilles en bouillis semblait légèrement... agacé ? Énervé ? Furax, ouais furax. Le deuxième homme s'approcha lentement, les poings levé, ses guignoles n'avait même pas une arme pour les arrêter... peut-être que si en fait, mais il n'aurait jamais eu leur précieux argent.

-Bagarre ? Bagarre.
Jezaïl
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« Hey mais non ! J’en ai besoin. »

Elle avait déjà fait plus convaincant comme protestation, elle devait le reconnaître, mais elle était occupé à essayer de recoller les morceaux. Apparemment elles avaient contractés une méchante dette pour un sac de drogues. Bon, c’était une situation presque normal pour elle finalement, ça lui arrivait souvent ce genre d’embrouilles sur la marchandise. Mais d’habitude, elle avait au moins une vague idée d’où elle pouvait bien avoir égaré la dite marchandise.

« Vous pourriez pas nous dire, genre combien on vous doit avant de nous casser des trucs ? Je suis sûr y a moyen de s’arranger... »

C’était un peu tard pour ça puisque Max venait d’envoyer son pied dans les noix du plus proche des hommes de main. Pas vraiment une bonne base pour des discussions apaisées.

« Mais moi je sais pas faire la bagarre... »

Pourquoi savoir donner des coups de poings quand on pouvait balancer vingt-huit grammes d’explosifs concentrés sur un quidam pour le réduire à l’état de hachis ? Sauf que là, elle n’avait qu’un vieux T-shirt, une veste d’un vert douteux aux yeux de n’importe qui sauf elle et un fruit d’origine inconnu.
Le malabar qui n’avait pas servi à Max à faire une omelette fut sur elle avant qu’elle n’ai vraiment eu le temps de réagir et l’attrapa par le bras. Elle se tortilla pour essayer de se dégager et il lui colla un revers de gifle qui la sonna. Elle sentit le goût cuivré dans sa bouche, signe qu’il lui avait éclaté une lèvre. Le crâne qui résonnait encore du choc, son regard incertain tomba sur l’extrémité de son implant crânien, qui se balançait au rythme de ses tentatives de se libérer. Sans prendre le temps de réfléchir elle l’attrapa d’une main et cingla en direction du visage de son agresseur.
L’implant n’était pas particulièrement lourd ou fait pour infliger de quelconque dégâts, mais il était entièrement en métal et n’importe quelle corde en métal avec suffisamment d’amplitude avait tendance à laisser une belle marque là où elle frappait un être humain lambda. Surpris, le gros bras la lâcha et elle tomba à la renverse, s’éclatant au sol. Quand elle releva le visage dans sa direction elle vit la longue traînée rouge en travers de son visage, qui avait manqué de peu un œil, et n’eut pas besoin qu’on lui explique qu’il était très très énervé.
Mais le choc dans l’implant qui était, d’une manière qu’elle ne s’expliquait pas, relié à certaines zones de son cerveau fit remonter un genre de courant électrique et elle sentit comme une décharge à l’arrière du crâne et les muscles de son visage se tordre de manière bizarre. Le résultat devait être particulièrement moche parce que le type en face eut un instant d’arrêt qu’elle mit à profit pour lui balancer un coup de talon dans le tibia, avant d’essayer de se carapater à quatre pattes.

Elle avisa un petit bar dans un coin de la pièce et alla se cacher derrière. Elle était en train de chercher une idée quand elle accrocha des yeux la machine à glace. Un sourire naquit sur son visage tandis qu’elle attrapait l’objet, en faisait sauter le capot protecteur et, après avoir débranché quelques fils de gestes expert, en sortit le bloc de refroidissement pour commencer à en bidouiller les réglages, retirant tous les bidules de sécurité et verrouillant les circuits à pression maximum. Elle avait presque fini quand on lui attrapa les pieds pour la traîner au sol et elle se retrouva sur le dos, complètement dominée par le type à qui elle avait refait le portrait façon art moderne. Elle avait l’appareil entre les mains, qui commençait à vibrer de façon suspecte, et le lança à la figure du lourdaud :

« Cadeau ! »

Pris au dépourvu, il rattrapa l’engin et le tint à bout de bras, ne comprenant pas ce dont il s’agissait. Jezaïl hurla de tous ses poumons :

« Les filles, bouchez-vous les oreilles ! »

Elle se replia aussitôt en boule, les mains sur les oreilles, la tête entre les bras, les yeux bien fermé, dans une position de sécurité que tous ceux qui jouaient avec les explosifs connaissaient rapidement – à moins qu’ils n’apprécient les menues désagréments que constituaient la surdité ou la cécité, voir les deux. Une seconde plus tard, la bonbonne de gaz refroidissant atteint sa pression limite et explosa. Ce n’était pas une explosion réellement dangereuse, à part pour les mains de celui qui la tenait, lesquelles auraient besoin de beaucoup de repos. En revanche, la détonation était stridente et suffisamment forte pour exploser un tympan non protégé, surtout dans une pièce fermée de petite taille comme celle dans laquelle ils se trouvaient, où elle pouvait rebondir plusieurs fois sur les murs.
Jezaïl elle-même, aussi bien calfeutrée qu’elle avait pu, eu l’impression que le bruit fit plusieurs fois le tour de son crâne avant de disparaître, et encore pas tout à fait : elle allait avoir des acouphènes pendant des jours après un truc comme ça.

Jezaïl sortit la tête de son abri pour jeter un œil prudent. L’explosion avait littéralement assommé son agresseur qui se tenait les oreilles de ses mains en sang. Il avait le regard vide et perdu, comme s’il ne savait pas ce qu’il faisait là. Elle n’était pas sûre que son regard n’avait pas été touché, vu que la bonbonne lui avait explosé pratiquement au visage. Elle se releva en le gardant à l’œil mais il ne broncha pas.

« C’ÉTAIT QUOI CE BORDEL ? »

La contrebandière sursauta lorsque Lie lui hurla dessus, sans s’en rendre compte. Elle n’avait pas le temps de s’en occuper tout de suite, se contenta de lui faire signe de la main pour baisser le ton avant de regarder en direction de là où se tenait celui qui les avait menacé, la dernière fois qu’elle l’avait vu. Il était toujours là, appuyé d’une main sur la table, l’autre se tenant l’oreille droite. Il avait visiblement eu un meilleur réflexe que ses hommes de main et s’était jeté au sol, vu l’état de son costume.

« Tu t’en sors Max’ ? »

Demanda-t-elle en jetant un œil à la blondinette, constatant rapidement que c’était le cas. Puis elle se tourna à nouveau vers l’homme à qui elles devaient, apparemment, un gros paquet de fric.

« Vous arrivez à m’entendre quand je parle ?
- D’une oreille, je vous remercie pour ça. » grogna-t-il.
« Je vais pas m’excuser alors que vous vouliez me casser le bras. »

La remarque outrée tira un semblant de sourire au mafieux, au regard dépourvu d’humour toutefois. Jezaïl essaya de prendre un air méchant, largement désamorcé par sa tenue. D’autant plus qu’elle carrait les épaules ce qui faisait légèrement remonter le t-shirt, découvrant ce qui était supposé ne pas l’être. La situation était toutefois un peu trop tendue pour que quiconque s’en soucie.

« Bon, on vous doit combien ?
- Qu’est-ce qui vous fait croire que je vais vous laisser sortir d’ici sur vos deux jambes ?
- Vous avez vraiment envie de savoir combien d’autres trucs je peux transformer en bombes improvisés ? »

On avait du mal à considérer Jezaïl comme menaçante, en revanche elle avait cette lueur de folie dans le regard dès qu’elle parlait d’explosifs qui faisait qu’on la prenait beaucoup plus au sérieux dans ce genre de cas.

« Six mille crédits. »

Jezaïl eut l’impression qu’un poids lui tomba sur le ventre. C’était une putain de somme ! Elle s’efforça de ne pas avoir l’air aussi impressionnée qu’elle l’était, sans aucun succès.

« Si on vous rembourse dans les quarante-huit heures, vous nous effacez l’ardoise ? »

Le mec en face sembla réfléchir, sans doute à estimer ce qui était le plus coûteux entre les rumeurs qui allaient courir sur sa magnanimité et les dégâts que pouvaient encore faire les deux excitées en face de lui, surtout alors qu’il était beaucoup plus directement exposé qu’il ne l’appréciait.

« C’est d’accord, mais on compte à partir du moment où vous avez acheté la drogue. Ce qui vous laisse encore… trente-six heures, et je suis sympa. Maintenant barrez-vous, et si vous m’avez pas rendu mon fric à temps, je vous fais charcuter au point qu’un arkanien ne saurait pas dans quel sens vous remonter.
- IL A DIT QUOI ? »


La théâtralité de la menace explosa en vol avec l’intervention inopinée de Lie. Jezaïl se retint de rire mais l’air constipé que prit aussitôt le visage de leur débiteur balaya cette maigre résistance et elle éclata. Pas totalement inconsciente, elle se dirigea néanmoins vers la sortie en se tenant les côtes et en traînant la zeltronne avec elle et Max. Elle ne parvint à se reprendre qu’après qu’elles soient sorties du casino, avec finalement peu de réponses. Elle respira lentement, pour bien reprendre le contrôle, avant de s’adresser à Max d’une voix où perçait une inquiétude bien légitime :

« Bon, on fait quoi ? Je sais pas toi mais j’ai pas six mille crédits en poche et je connais pas tant de moyens d’en gagner autant en aussi peu de temps. »

Quant aux quelques idées qu’elle avait en tête elles impliquaient une bonne dose d’illégalité, d’explosifs, de violence et de probables rencontres musclées avec des gens au moins aussi dangereux que ceux qu’elles venaient de quitter.

« En plus de ça on a pas retrouvé ton bracelet, ou le reste de nos affaires d’ailleurs. On peut essayer de trouver cette soirée dans une tour où on aurait ‘acheté’ la drogue.
- JE T’ENTENDS PAS JEZ’, PARLE PLUS FORT !
- Ah oui et faut qu’on s’occupe de Lie aussi avant qu’elle nous file un deuxième mal de crâne. »
Maxence Darkan
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-Comment ça tu sais pas faire la bagarre ?!

Lança-t-elle indignée avant de se prendre une patate de forain dans la pommette. Le bougre en face d'elle tapait fort, mais voilà, il existe un endroit particulier dans la galaxie, le « Pit & Balle », un petit bar un peu pourri avec des gens bien sympas de temps et temps, et des fois moins sympas, mais pour la plupart, ils restaient dans leur coin en se bourrant la gueule, attendant inlassablement que quelque chose se passe. Ce bar, il se trouvait sur Nar Shaddaa, Maxence le fréquentait de temps en temps et là-bas, on la surnommait « Cap'taine Phalanges » pour une raison simple, le gérant vendait ces petits shots d'alcool frelaté -sûrement pas légal- qu'il appelait « les Phalanges ». Par une belle soirée, la blondinette s'était enfilée cinq de ses petits coquins d'une traite, cul sec, sans respiration entre chaque avant de frapper son voisin de tabouret droit dans le bidou, si fort que la marque de son point était restée sur sa peau -et qu'il avait vomi... mais c'est une autre histoire-.

Tout ça pour dire qu'elle ne maîtrisait pas aussi bien l'art du poing que celui des blasters, mais qu'elle tapait comme une sauvageonne quand il s'agissait d'animer un peu une journée. En se redressant, elle stoppa le coup suivant de ses avants-bras puis, d'un violent crochet, lui fracassa la mâchoire. Déséquilibré, elle se rua sur lui envoyant son poing encore et encore, alors que son autre main le maintenait à la gorge. Bon, j'ai possiblement dit qu'elle frappait comme une sauvageonne... le problème principal était qu'elle n'avait pas vraiment la dégaine d'une boxeuse professionnelle et qu'un gros gaillard comme celui sur lequel elle s'épuisait pouvait subir ses attaques sans trop rechigner.

Il la saisit par les épaules pour lui donner un coup de boule mal calculé qui termina droit dans les lèvres de la blondinette, pas besoin de rajoutait qu'il venait de lui ouvrir en plus de la foutre sacrement en rogne. Après tout elle s'était dit qu'on ne changeait pas une équipe qui gagne, alors un nouveau coup de pied dans les valseuses, puis elle lui attrapa le front avant de lui cogner contre le mur derrière. Et bon dieu qu'elle lui cogna sa pauvre tête. Lie, de son côté, qui se contentait de s'égosiller à chaque coup que prenait Maxence avait enfin son moment de briller quand elle lui présenta l'homme à peine conscient pour le terminer. Elle lui mit une petite gifle.

-C'était quoi ça ?!

-Je sais pas, j'ai paniqué !

-Bah si du coup.

-Les filles, bouchez-vous les oreilles !

La blondinette avait compris très vite en jetant un œil à l'homme avec le bidule bien trop bizarre pour être un simple « Bop-it » de contrefaçon des bas-fonds. Elle lâcha le bougre en se bouchant les oreilles, mais Lie... Ouuuh, Lie cette belle idiote, elle restait bouche bée face à l'action. Dans son infinie bonté, Maxence se jeta sur elle, se couvrant une oreille, l'autre tenait la Zeltronne, mais ne put lui sauver les tympans. Le bruit lui fracassa le crâne, secoua ses entrailles et lui donna l'espace d'un court instant l'envie de vivre mille ans en enfer plutôt que d'entendre un millième de millième de seconde plus cette horrible chose.

Évidemment, Lie avait perdu une bonne partie de son ouïe, la mercenaire aussi en fait, sa tentative de sauvetage expresse lui valut de perdre quasiment complètement la fonctionnalité de son oreille droite. Maxence lança son pousse dans les airs et cracha le sang qui s'engouffrait dans sa bouche sur le corps inconscient du mafieux. Son cerveau résonnait, mais cette explosion venait bien de Jezaïl qui s'improvisait des grenades assourdissantes à base de coton tige et de boule de gomme, décidément une journée pleine de surprise, les voilà avec une dette de six milles crédits, pas étonnant qu'elles ne se souviennent de rien si la cargaison valait tout ça... le plus étonnant restait de se dire qu'aucune n'en était morte.

Elles se dirigèrent vers la sortie, éclatant de rire, saupoudré par l'incompréhension totale de Lie, complètement paumé... et sourde. Le truc, c'est qu'il avait toujours une partie de la mafia de Coruscant au cul et qu'elles n'avaient que trente-six heures pour trouver comment se faire six milles crédits.

-J'sais pas si j'ai la somme sur mon compte... mais j'pense pas après une telle soirée. Et puis Lie... j'suis pas médecin, en espérant que ça guérisse avec le temps.

Elle avait pas mal enchaîné les missions et les crédits lui coulaient dans le gosier comme -insérer une comparaison, j'en ai pas trouvé-, pourtant, la blondinette étant du genre à se reposer largement sur ses lauriers, elle dépensait sans compter dans des soirées ou juste pour réparer son tas de ferraille qui se montrait être un vrai gouffre à crédit... avec les clopes, d'ailleurs elle s'en grillerait bien une, là, maintenant, tout de suite, pas de chance, elle les avait oubliées dans l'appartement des inconnus.

-Bon on a d'la chance, trouver une tour sur Coruscant c'est facile... Elle avait retrouvé son ton fatigué de lendemain de soirée avec une pointe de sang sur les dents qu'elle s'empressa de cracher, même le sarcasme devenait difficile. J'suppose que l'temps c'est d'l'argent, alors en route mauvaise troupe, ça d'vrait pas être si dur de rencontrer les restes de notre passage.

Marcher à l'aveuglette ne fonctionnerait pas avec un temps aussi limité que trente-six heures, mais ne vous en faites pas, elle avait plus d'un tour dans son sac. Lie prit d'abord le bras de Jezaïl pour ensuite se mettre aux côté de Maxence et faire de même, les voilà donc bras dessus-dessous à moitié à poil dans les rues de Coruscant à la recherche du moindre indice possible. En avançant dans une rue avec de la circulation, Maxence tira le groupe pour s'engouffrer sans prévenir dans un parking sous terrain, complètement vide d'être vivant, mais pas de speeders. Comme elle le disait si bien : le temps c'est de l'argent, alors elles avaient intérêt d'aller vite, mais pas d'utiliser un speeder qui leur appartenait.

-TU FAIS QUOI ?

Sa voix résonna dans tout le sous terrain, heureusement positionnée sur la droite pour le plaisir de son oreille encore fonctionnel, la blondinette ne daigna pas répondre, sachant pertinemment qu'elle n'entendrait pas dans tous les cas. Mais c'était sans compter sur l'apparition surprise d'un magnifique speeder décapotable, un modèle qui lui permettait de ne pas briser de quelconques vitres et bidouiller les files assez rapidement pour que l'alarme n'attire pas trop de monde. En trottinant comme une enfant à Noël en voyant les cadeaux sous le sapin, elle bondit par-dessus la portière avant de se pencher sous le volant. C'est une gamine des bas-fonds, vous croyez quoi ? Qu'elle a travaillé en tant que serveuse dans une cantina moisie ? ... Oh, attendez.

Le véhicule décolla du sol sans même avoir fait un bruit, ce truc était vieux comme le monde n'avait même pas un système de sécurité intégré et sentait le vieux whisky, mais il marchait, tout ce dont elles avaient besoin au final. Elle cala une première fois avant de comprendre comment ce bidule fonctionnait. Une fois la troupe à l'intérieur, il fallait trouver une grande tour avec une belle vue, des femmes et des hommes, des bourges qui plus est. Pas mince affaire, mais le challenge ne pouvait pas être refusé. En regardant dans la boite à gants, il n'y avait rien, pas étonnant dans une décapotable. Il en avait dans le ventre et il ne leur fallut pas beaucoup de temps avant d'arriver dans la circulation supérieure à chercher une grande tour à l'œil nu. En se fiant à ce qui semblait être le point duquel elles s'étaient réveillées, Maxence scrutait les tours alentours qui pouvaient posséder un signe distinctif de leur fête.

-C'EST UNE BITE ?

S'écria Lie à l'arrière du véhicule un pointant une très grosse verge tagué en rouge sur une gigantesque véranda trônant en haut d'une tour.

-Tien, ça m'dit quelque chose...

Le speeder bifurqua pour faire un tout droit dessus, en s'approchant, elle remarqua que certaines des vitres étaient brisées et que le tag venait de l'intérieur, pas le temps de se garer en bas et de faire trois cents étages en ascenseur, elle maintenut le véhicule en marche au-dessus du vide, très proche -pour éviter les suicides surprises- avant de sauter à l'intérieur. Tout était sens dessus dessous, un bordel monstre, des bouteilles dans tous les coins, de jeunes dévergondés au sol, dans le fameux coma d'après soirée.

-Woh putain, Jez, Max, le bad trip absolu... Un jeune Twi'lek émergea d'une salle du fond de la pièce, il avait les yeux rouges et une sale tronche, sans compter son ton désespérément mou. J'vous croyez mortes toutes les deux.
Jezaïl
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« Bah je pensais l’emmener à un médecin, mais on a sûrement pas le temps. »

Jezaïl haussa les épaules, elles allaient devoir supporter les hurlements involontaires de Lie encore un moment. Elle suivit Max jusqu’au parking où elles s’emparèrent d’un speeder. Elle était encore trop groggy de sa soirée pour râler que c’était à elle de conduire et se contenta de scruter les environs. Mais ce fut la zeltronne qui trouva le signe tant attendu : un phallus orgueilleux, visible par le tout-Coruscant, trônait au sommet d’une tour.
Jezaïl eut un hochement de tête appréciateur du stationnement improvisé de la blonde mercenaire puis aida une Lie de moins en moins rassurée par ses fréquentations à passer du speeder en lévitation au sol stable de la tour. Elle arriva derrière Max’ tandis qu’un twi’lek défoncé leur disait qu’il les croyait mortes.

« On me le dit souvent. »

A vrai dire la plupart de ceux qui avaient eu l’occasion de la voir manipuler des explosifs était souvent étonnés de la recroiser en un seul morceau, partant du principe qu’il était plus probable qu’elle ait finit par se faire sauter toute seule. Parfois, elle était la plus étonnée des deux.

« Par contre on se rappelle pas bien ce qu’il s’est passé donc… pourquoi tu nous croyais mortes au juste ?
- Bah, c’est vous qu’avez fait ce trou quoi. »

Il désigna d’un geste le trou dans la véranda. Autour d’eux leur arrivée tirait quelques grognements ensommeillés et Lie, qui en avait sans doute marre de ne rien entendre, faisait le tour de la pièce, se servant dans les restes de bouteilles d’alcools bien trop chers et faisait parfois un commentaire en hurlant, ce qui ne manquait pas de rappeler à tout le monde leur mal de crâne. Jezaïl regarda un moment la fenêtre, puis Max et son propre corps, constatant l’absence des blessures qui auraient du être là après avoir traversé un truc pareil.

« On est tombé à travers ?
- Ouais. Fin pas vraiment. Vous avez foncé dedans sur une des moto-speed de collection de mon daron. Puis après bah vous êtes un peu tombées quoi.
- Attends ! »

Jezaïl venait de se rappeler d’un truc, une discussion avec Volann la veille – ou un peu plus tôt, difficile à dire dans son état. Elle prit un peu de temps pour rassembler difficilement ses souvenirs, se frottant le front, avant de taper dans ses mains et de pointer le twi’lek de ses index :

« T’es Ceryn ! Le pote de Volann dont le père était champion de course ?
- Ben... ouais. Et toi t’es la copine de Volann. Et toi » il désigna Max’ « t’es sa copine à elle. Et du coup la copine de Volann aussi je suppose… je sais pas en fait. M’en fous. Et elle ? » geste de la main en direction de Lie qui revenait vers eux avec plusieurs bouteilles de liqueurs de luxe dans les bras, à demi-consommées : « C’est ta copine du coup ? » Question posée à Max’.
« Mais pourquoi on a sauté par la fenêtre sur une speed de collection ? »

Jezaïl ignora royalement les interrogations relationnelles du twi’lek. Elle se rappelait de Volann qui s’était amusé à la faire saliver en lui parlant d’une de ses connaissances et de la collection de moto-speed qu’il avait chez lui. Il lui promettait de la présenter dès qu’ils devaient venir sur Coruscant mais ne le faisait jamais. Mais si elle connaissait ce type par Volann, où était-il ?

« Bah j’ai pas tout compris, j’étais déjà torché quand j’ai reçu un message de Volann pour me dire que vous vouliez m’emprunter un véhicule pour un genre de paris, mais vous étiez allumées alors c’est partis en n’importe quoi. A un moment on a voulu inaugurer la moto donc on a brisé une bouteille dessus et vous avez démarrés. Par là. »

Un vague geste de la main en direction de la véranda brisée. Jezaïl se frotta le menton. Elle reprit :

« Et on avait pas un sac ou quelque chose avec nous ?
- Ah ben si ! C’est le plus chiant ça, vous avez acheté tout le stock de mon dealer, du coup j’ai pas mon fix habituel pour me réveiller. J’essaie de le joindre depuis que j’ai émergé, vous savez pas où il est par hasard ? »

Jezaïl échangea un regard avec Max’ et décida simplement de ne pas répondre. Elle alla observer le paysage par la fenêtre, jetant un œil en bas, sur les quartiers chics de Coruscant. Elle réfléchit un instant, faisant négligemment tourner le fruit inconnu dans sa main. Puis elle se retourna vers Max’ :

« A mon avis deux tarés comme nous sur une bécane pareille qui font du rappel sur un immeuble, ça n’est pas passé inaperçu. On pourra peut-être suivre notre trace. A moins que tu n’ai une autre idée ? »
Maxence Darkan
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-Ah, toi aussi on t'le dit souvent ?

Comme quoi, elles avaient tant en commun ces deux là. Elle le connaissait ce fameux Tw'lek, fils d'un ancien pilote de course. Une vraie aubaine de tomber sur ce gars là, les moto-speeders bourré c'est un petit plaisir coupable dont il ne faut pas se cacher. Ce Ceryn éclaircissait un peu cette histoire, en avançant dans une direction étrange, Jezaïl l'avait donc amené ici pour faire des folies, une femme de goût avec de bons contactes.

-Euh... Fit-elle à la question du Twi'lek en regardant la Zeltronne se servir dans les alcools, finalement, quand leur regard se croisèrent, elle acquiesça. En quelque sorte, ouais.

-QUOI ?

Sur se sentimentalisme à couper le souffle, Maxence se dirigea vers Lie pour l'aider à sa tâche. La blondinette n'avait pas vraiment d'amis, par choix plus que contrainte, les amis c'est chiant se disait-elle, trop d'attention, trop de messages à envoyer pour prendre des nouvelles, les plans cul c'est mieux, un message, une nuit et bonne journée demain. Elle considéra chacune des bouteilles que Lie tenait avec une moue qui trahissait une certaine réflexion sur le choix de ses dernières. Elle pointa une bouteille, l'attrapa avant de la reposer sur la table, après une intense excitation de ses neurones, elle en attrapa deux autres pour les placer dans ses bras et en retirer une autre. Satisfaite, elle leva son pouce en lui souriant pour retourner aux côtés de la rouquine, toujours penchée sur la question du pourquoi du comment.

Elle haussa les épaules, elle n'avait pas plus d'idée que sa partenaire pour le coup, mais elle se poser une question cruciale sur leur fête, une question qui pouvait très bien chambouler le la suite de l'histoire en un point encore inimaginable.

-Qui conduisait ? Il pointa rapidement Jezaïl. Merde ! Laissa-t-elle échapper entre ses dents. J'suppose que c'est moi qu'avait le sac à l'arrière du véhicule ? Il hocha la tête avant de commencer à s'en allant en comprenant qu'il ne l'aurait pas, son fix. Ok, une dernière question. T'as des frocs pour nous ? Il jeta un œil dans la salle.

-Vous avez qu'à en piquer aux autres… m'en branle de toute façon.

Il l'avait dit, pourquoi Maxence se priverait ? Sans plus attendre elle se dirigea vers une autre Twi'lek ivre mort d'à peu près sa taille et sa corpulence pour lui prendre son pantalon. Un jean noir simple. Elle se dirigea ensuite vers les fringues abandonner par les couples fraîchement créés dans la soirée partis précipitamment dans les toilettes, en même temps étrangement pour en sortir un nouveau T-shirt plus ajusté. Elle laissa libre choix à la rouquine de rester à poil, parce que premièrement, elle aimait bien ça et deuxièmement, elle n'était pas là pour une séance de relooking, mais pour trouver près de six-milles crédits de drogues. Avec autant de came, il y avait des chances qu'elles ne l'aient pas consommé en entier, juste abandonné dans un coin, elles pourraient sûrement retrouver le reste et compléter le manque avec ce qu'il y avait dans un des comptes en banque des deux gugusses.

En regardant la Zeltronne l'air ahuri sur ses bouteilles en se posant sûrement une question existentielle sur la vie, la mort et par quelle bouteille commencer, l'idée de la foutre à l'hosto trottait sauvagement dans sa tête. À quoi bon ? Autant continuer de se faire tripoter par une inconnue sourde plutôt que de se retrouver à deux pour jouer aux enquêteurs.

-Ok, en route pour… euh… l'endroit où on a sûrement atterri. Ceyrin était déjà parti. Bon, j'conduis.

De retour dans la défonce-mobile, Lie distribuait des gorgés de liqueurs plus ou moins bonnes, histoire de réveiller tout le monde. Combattre le mal par le mal, qu'on appelle ça. En se référant à « vous êtes un peu tombées quoi », le speeder fit une douce descente vers le sol pour chercher un bolide encastré dans un mur, un truc genre quoi.

-Comment t'as fait pour faire exploser un truc dans l'casino ? Tu la fabriqué en passant ? Comme ça ?

Fit-elle pour discuter en cherchant un signe de leur passage sous drogue. Les rues plus bas étaient foutrement calmes avec peu de piétons, mais c'était sans compter sur la réunion de badauds autour d'un point presque caché. Elle arrêta le speeder en plein milieu de la rue avant d'aller jeter un œil en compagnie des deux autres femmes. En poussant quelques passants, elle venait d'arriver près d'une moto-jet encastré dans un pilonne normalement utilisé pour l'éclairage. Un jeune garçon se tourna précipitamment vers la blondinette.

-C'est vous !

-Quoi ?

-La vidéo sur l'holonet, c'est vous ! Il sortit son datapad pour lui présenter la scène. C'est incroyable ce que vous avez fait !

Elle se voyait derrière Jezaïl sur le véhicule à foncer dans les airs et virevolter dans tous les coins, traçant parmi les noctambules de la rue avant d'esquiver une grand-mère de peu et s'écraser droit dans ce fameux poteau. Elle échangea un regard malicieux avec Jezaïl. La rouquine semblait s'être étalée sur le guidon tandis que Maxence se tordait de rire au sol plus loin, juste après avoir été propulsée. Elle avait toujours le sac et Éos au poignet. Le grand final fut un roulage de pelle rapide entre les deux avant de se mettre à courir en criant « Tous au Dingue-ling-dong », poursuivies par des citoyens en colère. La vidéo avait près d'un million de vues en une nuit... ce qui n'était pas énorme par rapport au nombre d'habitant dans la galaxie, mais tout de même.

-J'suis un grand fan, m'dame ! Lança-t-il à Jezaïl. J'peux avoir un autographe ?

Alors qu'il commençait à harceler la rouquine de question sur la conduite, Maxence se pencha sur la moto en buvant un coup offert par Lie. Il n'y avait pas grand chose à dire, un petit bijou de mécanique complètement foutu en l'air par l'alcool, la taule froissée collait à certains endroits pour preuve. Finalement, elle s'écarta, balaya l'adolescent d'un revers de main et se planta devant la rouquine.

-Je sais c'que c'est le Dingue-ling-dong, c'est un club de strip-tease pour femmes à un bon kilomètre d'ici. J'y suis déjà aller… pour affaire. J'peux nous y emmener. Tu veux qu'on y aille a pieds et qu'on profite du bordel qu'on à foutu, ou tu veux faire au plus vite ?

L'établissement avait du fermer il y a de ça quelques heures, mais elles pouvaient très bien trouver un moyen d'entrer, subtilement, ou non.
Jezaïl
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Jezaïl piqua un mini-short qui traînait, presque à sa taille, qu’elle serra à la ceinture en utilisant des fils électriques piqués dans leur véhicule volé et qui ne remplissait aucune fonction essentielle – qui avait besoin de distributeurs de produit lave-vitre ? Elle finissait d’attacher le vêtement tandis que Lie s’amusait à essayer de la peloter quand Max’ posa la question sur la bombe.

« Oh ouais, j’ai improvisé un petit truc sur le coup. Les trucs de refroidissement ça fonctionne toujours à base d’un gaz assez efficace pour tout ce qui est absorption d’énergie. Normalement il relâche la pression dans un circuit prévu pour ça mais en le forçant à tourner en rond et avec un max de pression on arrive assez vite à une surcharge et… BOUM !
Un peu comme moi quand tu faisais ton trucs avec les doigts là. »


Un souvenir qui lui revenait de leur nuit et la fit frissonner de plaisir, ce qui ne manqua pas de faire réagir la zeltronne également, naturellement empathe.
Elles finirent par atterrirent dans la rue non loin d’un attroupement qui dissimulait la moto-speed encastrée dans un pylône. Cette vision manqua tirer une larme à la contrebandière, un tel petit bijou détruit de la sorte… pour une fois elle se sentit coupable de ses actes. Elle passa un doigt sur la carrosserie emboutie, pensive, et murmura quelques mots :

« Je suis vraiment conne quand même... »

L’intervention d’un adolescent la tira de ses pensées.

« Ah, ouais, merci. Je signe sur quoi ? »

Il lui posa quelques questions auquel elle répondit, amusée par l’enthousiasme du gamin, avant que Max’ ne revienne lui expliquer qu’elle connaissait le Dingue-ling-dong. Un sourire idiot lui fendit le visage à la mention de l’activité du club.

« Autant y aller rapidement, on pourra toujours revenir à pied si on trouve tout ce qu’on veux là-bas. Juste, laisse moi vingt secondes. »

Elle attrapa par le col le gamin avant qu’il ne s’éloigne :

« Hey, si tu restes ici pour dire que cette moto m’appartient et indiquer aux services d’entretien de l’amener au Vespide, dans ce hangar » elle lui griffonna le numéro du hangar où elle était garé – si elle n’avait pas bougé pendant la nuit bien sûr – à côté de l’autographe. « Je te donnerais deux-trois conseils et je pourrais même te dédicacer ta mob si tu veux. Petit tuning maison pour toi, de quoi rendre jaloux tous tes potes.
- Sûr, trop bien, je bougerais pas.
- T’es un ange. Ah et, à tout hasard, tu saurais pas ce que c’est ce truc ? » Elle leva le fruit inconnu qu’elle transportait toujours avec elle.
« Non.
- Tant pis. A plus tard ! »

Elle sauta dans le speeder à côté de Max’ qui avait remis le contact et accepta une gorgée de la bouteille que trimballait Lie. Elle ne savait pas de quel mélange il s’agissait mais il était bien trop fort pour elle dans ces circonstances et elle passa la majorité de leur trajet à tousser, jusqu’à ce que la mercenaire les dépose à l’arrière du club, fermé comme prévu. Une persistante odeur de vomi et d’alcool demeurait dans la ruelle apparemment déserte. Aucun bruit ne venait de la porte du club quand l’artificière s’en approcha. Elle jeta un coup d’œil au système de verrouillage et hocha la tête, satisfaite.

« Verrouillage magnétique de base, je vais nous ouvrir ça en deux temps trois... » elle passa la main à sa ceinture, constatant son absence, de même que celle de tout outil : « Ah merde c’est vrai que je suis à poil. Bon, y a peut-être un couteau qui traîne là-dedans. »

Elle revint fouiller la boîte à gant du speeder et, coup de chance, y trouva un canif usé. Revenant vers la porte elle passa ses doigts métalliques sur l’encadrure, tapotant doucement et tâtant jusqu’à trouver ce qu’elle cherchait. Elle glissa le canif dans l’interstice entre deux plaques et fit doucement jouer celui-ci pour déloger l’une suffisamment pour la faire sauter avec un effet de levier qui manqua péter en deux la lame. Plusieurs fils se trouvaient dessous et, après avoir pris le temps d’examiner les branchements, elle en coupa un puis un deuxième. Au deuxième un léger chuintement se fit entendre venant de la porte et Jezaïl l’ouvrit en grand d’un geste du bras, peinant un peu à la déplacer alors que le système d’ouverture était hors-service.

« Normalement j’ai aussi viré l’alarme, on devrait pas avoir de problèmes. Ah et Lie ? » Elle claqua des doigts devant la zeltronne pour avoir son attention puis posa un index devant ses lèvres, pour lui faire comprendre qu’elle devait la fermer.

A l’intérieur, après avoir traversé un couloir qui ne devait servir qu’aux employés du club, elles arrivèrent dans la salle principale. Plongée dans l’obscurité, on y distinguait les scènes sur lesquelles se produisaient les artistes. Quelques vêtements abandonnés témoignaient de l’activité du lieu, le tout n’avait été que sommairement rangé. Il y avait une forte odeur de transpiration et de parfum bon marché dans l’atmosphère, masquant presque celle de l’alcool. Le tout lui fila une petite nausée mais elle ravala ce qui lui remontait la gorge en commençant à fouiller.

« Dis voir, t’entends pas comme un bruit ? »

En effet, il y en avait un. Un bip régulier. Ou plutôt, cela ressemblait à quelqu’un qui imitait le bip d’une machine. Mais un quelqu’un avec une voix vachement robotique. Le bruit venait d’un canapé en demi-cercle autour d’une scène privée dans un coin du club. L’endroit était de loin le plus en bordel, plusieurs coussins avaient été retiré du canapé et des cadavres de bouteilles jonchaient encore le sol, comme si l’on avait pas osé s’en approcher.
Maxence Darkan
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Pendant que Jezaïl s'occupait du verrou magnétique, Maxence, les sourcils froncés, se mordillait la lèvre, pensive. Qu'avait-elle donc fait avec ses doigts ?... Chaque jour elle s'étonnait un peu plus de ses prouesses au lit, surtout sous l'effet de l'alcool et de toutes sortes de trucs pas légaux dans le sang. Une fois le tout déverrouillé, la blondinette lui lança un petit sourire surpris, elle avait décidément de très belles compétences cachées dans le domaine de l'illégalité. Lie, comprenant qu'elle devait être muette comme une tombe, s'agrippa au bras de Maxence, espérant ne pas les perdre en chemin dans la grande salle sombre. Ses yeux s'écarquillèrent, elle le reconnaissait, ce petit malin d'Éos avait plus d'un tour dans son sac. Elle prit Lie, la posa près de Jezaïl toujours pour éviter qu'elle fasse des bêtises ou qu'elle se perde, puis elle trottina vers cette fameuse salle privée.

Il était là, entre deux coussins, à réciter le bien connu théorème du bip, de son inventeur « Bip-bip ». Plongeant sa main, elle en ressortit un bracelet emmitouflé dans une culotte. La blondinette le serra dans ses bras comme un doudou... du moins, elle retira la culotte, puis elle le serra dans ses bras. Finalement, elle le regarda droit dans l'écran, il avait fini son récital.

-Maxence, cela fait désormais cinq heures, quarante-huit minutes et dix neuf secondes que je prononce « bip » chaque seconde. Ce qui fait vingt mille, huit-cent quatre-vingt dix neuf « bip » prononcés jusqu'à votre arrivée.

-Oh, toi aussi tu m'as manqué mon grand.

Elle enfila ensuite le bracelet, prit la culotte à deux mains pour la coller de chaque côté de ses hanches, mais la taille ne correspondait pas vraiment. Elle se dirigea ensuite vers Jezaïl, répéta l'action, un hochement de tête approbateur lui échappa avant de lui mettre la culotte dans la poche.

-T'as perdu un truc. Dis, Éos... fit-elle alors que Lie venait tout juste de récupérer le sous-vêtement de la poche de la rouquine pour le mettre dans la sienne, tu pourrais nous dire c'qu'y s'est passé.

-J'ai vu des choses. Elle ne put qu'acquiescer. Vous avez fait des choses.

Alors qu'il faisait tout son possible pour ne pas s'autodétruire en animant sa base de données, la blondinette jeta un dernier coup d'œil dans le bordel qu'elles avaient mis. Il y avait aussi un soutien-gorge imbibé d'alcool, le sien, qu'elle ne toucherait pas, même avec un bâton et des paquets de bonbons, le tout mélangé aux bouteilles, fantastique. Pas de sac, mais avant de pouvoir dire quoi que ce soit, ou même reprendre la conversation sur le pourquoi du comment de l'histoire, un homme bien habillé, peut-être un gérant, alluma les lumières. Tout le monde se figea, il les considéra, les pointa du doigt et cria.

-Vous ! Vous ! Vous ! Répétait-il en s'approchant avec un regard qui criait : « je vais briser chacun de vos putains d'os ». Bande de petites... hé ! Revenez ici ! J'appelle les flics !

Maxence prit les deux femmes par les bras pour les tirer à l'extérieur et les accompagner au speeder, poursuivi par l'homme. Elle poussa Lie à l'arrière du véhicule, força Jezaïl à s'asseoir passager et saut aux commandes. Au moment où elle alluma le moteur, il s'accrocha à la portière, puis au bras de la blondinette qui commençait tout juste à s'envoler. C'était trop tard, le véhicule venait de s'engager dans une montée dangereuse. Maxence, prise de la panique de l'instant frappa la main de l'homme à multiple reprise. Le speeder commença à tourner sur lui-même. Puis, sorti de nulle part, une bouteille s'explosa sur le crâne du supposé gérant, le laissant chuter de près de cinq mètres. Lie venait de l'assommer sans vergogne.

-Putain d'sa mère... Elle échangea un regard avec la Zeltronne, puis Jezaïl, avant de retourner sur l'homme inconscient un peu plus bas. On ferait mieux d'se tirer.

Pas de quoi s'inquiéter, il n'était pas mort, peut-être, supposément. Espérons-le. La blondinette mit plein gaz pour s'éloigner au plus vite de cette scène qui impliquerait bientôt les autorités compétentes et quelques ambulanciers. Au moins, elle avait récupéré Éos, ça c'était un énorme pas en avant. Un paquet de districts plus loin, le speeder s'arrêta dans une ruelle peu fréquentée.

-Ok Éos, qu'est-ce qu'on a fait hier soir ? Faut qu'on sache tout dans les détailles parce qu'on doit un paquet d'tunes à un mafieux qu'à pas l'air hyper cool, tu vois.

-Sûrement une glorieuse conséquence du sac que vous aviez promis de rembourser. Et bien je n'ai pas grand chose à ajouter pour ma part. Je pourrais vous conter vos aventures dans ce club de strip tease et les nombreux hommes qui vous ont fait l'honneur de trémousser leur fessier musclé devant vos visage, mais je commence à manquer de batterie.

-Putain, sans déconner, on est dans la merde là, on a fait quoi ?

-Vous vous êtes rencontrées dans un bar, en compagnie d'un charmant homme. Après avoir enfilé des verres, puis des shots, vous vous êtes éclipsées alors qu'il était aux toilettes. Puis vînt une tournée des bars, menant à d'innombrables rejets, les graffitis obscènes sur la façade d'une école primaire, très mal taguées, si vous voulez mon avis, s'en suivi une longue discussion philosophique avec une sans abri, une pause dans une ruelle pour faire des choses que je ne pensais même pas imaginables, suivi du vol d'une épi...

-Abrège bordel, on a compris. La fête de bourges en haut d'la tour avec le dealer et son sac.

-Effectivement, une excellente idée de la part de Jezaïl. Vous lui avez pris le sac, lui promettant de rembourser avant d'agiter la soirée à base de concours de boisson, terminant par une envolée en motojet. Vous avez décidées de prendre encore plus de bon temps au Dingue-ling-dong. Après y être restées une bonne heure, vous avez mentionné plusieurs lieux. La musique de la boite était forte et mes capteurs n'ont pas su décrypter convenablement vos paroles. Un endroit abandonné mentionné par Jezaïl, une cantina aux syllabes répétées, mentionnée par vous-même et enfin, un cinéma, conseillé par un danseur pour, je cite : « se terminer tranquillement ». Malgré tout, j'ai une question : qui est la charmante jeune femme qui vous accompagne ?

-J'te présente Lie, une « copine » de fin d'soirée. Elle se tourna vers la rouquine. J'crois qu'j'parlais du Baobao, c'est une cantina où j'ai bossé, mais c'est super loin d'ici, ça m'étonnerait qu'on y soit allé. Mais j'ai une autre question. C'est quoi l'truc que j'ai fait avec mes doigts ?
Jezaïl
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« Bah c’est rien cinq mètres, et puis c’est un costaud. »

Lâcha Jez’ en se penchant par-dessus la carlingue pour regarder le corps inanimé de celui-ci qui avait, un de plus, voulu leur faire du mal pour leurs conneries de la veille. Les gens étaient décidément bien rancuniers. Elle hésita à récupérer sa culotte dans la poche de Lie mais se dit que la zeltronne pouvait bien la garder si ça l’amusait, elle n’était de toutes façons pas très encline à l’enfiler avant de l’avoir mise à nettoyer au moins trois fois. Elle se demanda toutefois brièvement comment elle avait pu perdre son sous-vêtement aussi tôt dans la soirée, puisqu’apparemment elles avaient encore vagabondé un moment après le club de strip-tease.
La question de Max’ prit Jez’ totalement au dépourvu qui la regarda avec la bouche légèrement béate, les yeux dans le vague pendant un instant avant de se reprendre :

« Oui bah euh, je m’en souviens pas très bien en fait mais t’avais fais comme ça tu vois et... »

S’ensuivirent dix minutes d’explications confuses, de bafouillements, de gestes des doigts tantôt équivoques tantôt incompréhensibles, de montée de rouge aux joues et de gestes pour faire comprendre à Lie, complètement échauffée par ses sens empathes en plus du spectacle, que ce n’était pas le moment. Finalement Jez’ s’arrêta et se concentra sur la route, les joues écarlates bien qu’il était difficile de savoir pour quelle raison exactement.

« Et sinon… je connais qu’un seul endroit abandonné sur Corsucant où je suis susceptible d’aller en pleine soirée de ce genre. »

Il lui était revenu à l’esprit pendant qu’elle expliquait et maintenant qu’elle y pensait c’était évident. Elle avait même du avoir cette idée avant de se rendre chez l’aristo, mais elle avait planté la moto-speed sur le chemin comme une conne. Ça semblait tellement logique !

« Par contre va falloir que tu me laisses piloter. Allez, bouge de là ! Ou restes-y remarque, ça me va aussi. »

Sans attendre que la blonde ne puisse réagir Jez’ s’était levé de son siège et, tandis que le speeder filait au milieu des autres véhicules, vint tout naturellement s’installer derrière le volant en s’asseyant sur les genoux de Max’. De toutes façons avec leur taille XS, elles étaient encore loin d’être serrées.
Elle guida leur engin sur les voies qui s’enfonçaient à l’intérieur de l’architecture planétaire, passant rapidement sous le niveau du premier plancher et continuant à s’enfoncer. Niveau après niveau l’atmosphère se faisait plus étouffante tandis que les rues perdaient de leur superbes pour n’être plus qu’un alignement de taudis digne des pires coins de Nar Shadda. Elle étaient arrivé à un niveau que l’on pouvait tout juste qualifier d’habité quand Jez’ stoppa leur descente pour les engager dans les corridors mal éclairés et délabrés.

« En fait c’est un ancien complexe industriel tellement vieux que les autorités n’osent plus s’en approcher. Les rumeurs disent qu’il y aurait encore des produits toxiques méga-dangereux dedans mais je pense pas : si c’était le cas, quelqu’un les aurait retrouvés et revendus depuis un bail...
Ah merde j’étais sûre que l’entrée était par ici pourtant ! »


Elle jura en donnant un grand coup de volant pour faire demi-tour face à un corridor bouché par ce qui avait probablement été, en des temps lointains, un effondrement meurtrier.

« C’est un peu chiant à trouver comment y aller, surtout que nous on vient d’en haut et qu’ils ont condamnés la plupart des accès mais j’ai pas vraiment envie de passer par en-bas vu comment on est fringuées et mal équipées. »

Si elle se fit la réflexion qu’elles seraient toujours fringuées pareil et pas plus équipées une fois sur place, où que soit l’endroit où les emmenait la rouquine, cela ne l’arrêta pas. A un moment elle se dressa sur son siège – Max’, donc, si vous avez suivis – et pointa du doigt un boyau qui s’enfonçait de biais dans une paroi non loin. Il n’y avait aucune lumière à l’intérieur, et donc aucun moyen pour les deux jeunes femmes de savoir où cela les menait, mais les hologrammes des forces de sécurité de Coruscant qui en barrait l’accès étaient, eux, immanquables.

« Bon par contre ça va secouer pas mal alors va falloir bien accrocher sa ceinture. Compris Lie ? »

Elle se retourna vers la zeltronne qui la regardait avec des grands yeux, essaya de lui expliquer par geste avant de comprendre que ça ne servait à rien. Elle décida donc de l’attacher elle-même et la poussa gentiment au fond de son siège. Puis elle entreprit de passer la ceinture de sécurité comme un genre de harnais, penchée sur l’épaule de Max’ pour réussir à atteindre Lie. Une fois sa mission accomplie elle revint s’asseoir sur la mercenaire et entreprit de les attacher toutes les deux.
Si jusque là le fait de se servir de Max’ comme siège ne lui avait pas fait grand-chose, désormais harnachées ensemble, la sentant collé à son dos, son souffle chaud dans sa nuque et son bras négligemment passé autour d’elle, ce n’était plus exactement pareil. Un grand sourire illumina son visage.

« Accrochez-vous ! »

Elle enfonça la pédale d’accélération et le véhicule bondit à travers les hologrammes de sécurité, déclenchant une alarme suffisamment stridente pour que même Lie l’entende. Trois petits droïdes de poursuite sortirent de leur caisson blindé et se mirent à leur poursuite tandis qu’elles s’enfonçaient dans les tunnels.
Jezaïl poussait le véhicule à son maximum malgré l’étroitesse et l’imprévisibilité du terrain qui l’obligeait à des manœuvres d’esquive à la dernière seconde. Régulièrement un morceau de béton ou un tuyau de métal raclait leur carrosserie, provoquant une pluie d’étincelles et elles manquèrent s’écraser au fond d’un quasi cul-de-sac avant que la rouquine ne parvienne tout juste à négocier un virage dans une faille qui les obligea à baisser la tête pour ne pas finir à l’hôpital.

A un croisement, alors qu’elles avaient prises un peu d’avance sur les droïdes, Jezaïl aperçut du coin de l’œil une faille suffisamment grande. Braquant le véhicule dans un tête-à-queue qui parvint tout juste à l’arrêter à temps, elle les fit glisser à l’intérieur et coupa toutes les lumières, en faisant signe aux deux autres de se taire. Elles n’eurent à attendre que quelques minutes pour apercevoir depuis leur cachette les droïdes filer à travers le dédale et les entendre s’éloigner.

« Bon on va attendre un peu, normalement ils remontent rapidement dès qu’ils ont perdus leur cible. »

Chuchota-t-elle tout en se blottissant un peu plus contre Max et en ramenant à elle sa tresse et son implant crânien – avec une grande précaution pour que celui-ci ne tinte pas contre le béton – que leur position tête en bas faisaient sans cela traîner au sol.
Finalement, au bout d’une dizaine de minutes qui parurent vite très longues, l’un des droïdes repassa devant leur position à toute vitesse. Estimant que cela signifiait qu’ils regagnaient leur base – ou, au moins, que quelqu’un d’autre les avaient attiré plus haut – Jezaïl fit redémarrer doucement leur engin, se glissa hors de la faille et reprit leur route en restant la plus discrète possible malgré la tentation de mettre les gaz.

Après quelques errements de plus, le petit groupe finit par débarquer dans ce qui avait du être, longtemps auparavant, une place, ou peut-être l’intérieur d’une immense usine. De titanesques machineries antiques, presque incompréhensibles à cause de leur âge mais pour quelques unes encore fonctionnelles apparemment, achevaient de rouiller au milieu de leurs confrères plus modestes qui avaient été soigneusement dépouillées au cours des siècles d’abandon.
Mais ce qui attirait rapidement le regard c’était les constructions de bric et de broc récentes dans un coin, qui formaient comme un petit village avec la distance. Mais aussi celles accrochés aux murs et aux machines à travers un peu tout l’espace qui ressemblaient furieusement à des gradins. Une fois ceux-ci remarqués, l’œil ne pouvait manquer les aménagements au sol ou sur les anciennes rampes industrielles : glissières, poteau de marquage, obstacles peu naturels… ainsi que les bolides de toutes sortes qui animaient les lieux de leur bourdonnement sonore que le néophyte avait pu croire venir des machineries antédiluviennes.

« Bienvenue au plus grand circuit de course illégale de tout Coruscant. Allons aux garages, si on est passé par ici c’est là-bas qu’on a du aller. » dit Jezaïl, la voix pétillante de plaisir, tout en inclinant le speeder vers la concentration de structure de fortune.
Maxence Darkan
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-Atten... je... euh...

Il faisait soudainement très chaud du côté de Maxence. Comme quoi, c'était dans les moments les plus troublés qu'elle arrivait à se surprendre sur... certains points... des points familiers dans les souvenirs. En plus d'une Jezaïl sur elle pour la maintenir à température de Tatoo II, par réflexe -du moins, « réflexe »- elle se permit de glisser ses mains le long de ses courbes, on ne sait jamais, un mauvais virage est si vite arrivé, mais heureusement, la blondinette était là. Ne la remerciez pas, ou juste un peu. Maxence resta plutôt silencieuse durant les explications et, cette petite balade de speeder en général, premièrement parce qu'elle essayait toujours de faire baisser sa température interne d'au moins cinq degrés, sans quoi elle allait se foutre à poil sur l'instant pour se jeter sur Lie et embarquer la rouquine dans le tas et secondement parce qu'elles se trouvaient dans un endroit de Coruscant où elle n'était jamais allée... sobre.

Elle ne brisa le silence que lors de cette course poursuite de haute volé, lancé par la rouquine qui pouvait sentir les bras de Maxence se resserrer autour de sa taille en lançant quelques éclats de voix, emportait par l'excitation, puis, plus rien, la tête à l'envers. En reprenant le chemin vers cet endroit qui semblait vraiment émerveiller Jezaïl, la blondinette comprit assez vite pourquoi, à son tour, ses yeux s'illuminèrent d'étincelles tandis que le véhicule se rapprochait des baraquements pour se garer dans un simili-allée. Tout autour, des gens mal habillés, malpolis, des droïdes marchant à peine droit, des parieurs criant dans tous les coins et des pilotes exténués, ou victorieux bombant le torse. C'était comme le district pourri où elle avait grandi, mais en pire, le vrai bonheur quoi.

La blondinette, enfin libérée de Jezaïl sur ses genoux, put s'extirper du speeder pour regarder aux alentours. Toujours plus de baraquements, toujours plus de personnes, des spectateurs de courses descendu voir les coulisses de la scène, des méconos amateurs en train de crier leurs ordres aux droïdes qui les accompagnaient, Maxence pétillait tout simplement de l'intérieur, si bien qu'elle en suivit d'un geste chevaleresque pour prendre la Zeltronne par le bras, puis la rouquine, afin de marcher fièrement dans ce paradis mécanique.

-Putain, c'est trop bien. Continua-t-elle en s'extasiant sur ce qui l'entourait. Éos rappelle-moi d'retourner à cet endroit un d'ces jours. Tu m'étonnes qu'on est allé là... Regarde-moi ce paradis. Fit-elle à Lie qui la regardait avec de gros yeux sans même piger un mot. T'as tout c'qui faut pour combler un Coruscanti, de l'illégalité, des bagnoles, des gens qui puent et des droïdes faciles à voler. Ce à quoi la Zeltronne répondit par un signe de tête vaguement affirmatif en glissant une main sur sa fesse. Exactement, Lie. Exactement.

La main de la blondinette s'apprêtait à compléter la chaîne en passant par Jezaïl, mais quelque chose l'interrompit dans le mouvement. Son œil avisé repéra un délicieux, fantastique et gracieux bolide rentré négligemment dans un garage en ruine. Bon, il n'était pas de première jeunesse et sûrement pas légalement acquis, vu l'endroit dans lequel elles se trouvaient et la pauvreté ambiante, pas besoin d'être inspecteur de police pour savoir d'où pouvait réellement venir cet engin. Maxence s'approcha lentement avant de caresser la carrosserie légèrement cabossée. Le speeder venait droit d'un crache assez ressent. Elle se retourna vers les deux femmes.

-C'est un IRS-2500, une variante d'un speeder de ville, repensé pour la course, c'est une putain d'antiquité, ce truc doit valoir une branlée d'tunes. Quoi ? Lie pointait frénétiquement quelque chose derrière elle. Y' a un en truc derrière moi, c'est ça ? Elle n'entendait pas, mais appuyait son geste de plus en plus violemment. Bon d'accord.

Demi tour, puis, mains en l'air, un vieil humain barbu avec une gueule qui devait sûrement avoir vécu de jours plus glorieux la braquait directement avec un fusil blaster à dispersion laser. Elle s'écarta de quelques pas, la bouche entre ouverte en espérant pouvoir en placer une avant de se faire descendre, mais il préféra balancer le canon de son arme entre les trois visages qui lui faisaient face en grognant méchamment.

-C'est mon véhicule. Tirez-vous.

-Ah, mais tout à fait, y' a aucun doute la dessus, on fait qu'regarder. C'est une super caisse que vous avez là. Il ne mouveta d'un putain de poil. On est pas là pour causer des ennuies. En fait, on cherche deux femmes, genre... la vingtaine, qui nous ressemble, elle et moi. « Elle » étant Jezaïl. Elles sont sûrement passé dans l'coin hier soir, complètement bourrées et p't'être bien avec une envie d'faire la course ou des idées folles comme ça.

Moment de silence un peu gênant. Il pointa la suite du chemin de son fusil.

-Continuez par là, puis prenez la première à gauche, la troisième à droite, montez les escaliers, allez tout droit, descendez, puis encore à droite avant de remonter les escaliers de gauche, vous trouverez mama Druamo. Maintenant tirez-vous. Et qu'j'vous revois plus.

-Pigé ! Merci bien mon brave. Elles s'écartèrent. J'ai rien retenu.

-Moi, si.

C'était donc sous les instructions minutieuse de son IA portable qu'elles purent se diriger convenablement dans les fausses rues des baraquements. Ce n'était qu'un amas de tout et de rien, entassé les un sur les autres, certain, littéralement au-dessus, comme le garage de mama Druamo, surplombant depuis sa hauteur les autres, collé à une vieille machinerie, bien plus petite que celles précédemment vues. La bâtisse arborait des LED clignotantes, écrivant vaguement les mots « Doe Mama D ». Elle ouvrit la porte pour rentrer dans un lieu très peu éclairé, quelques lumières vacillantes, un gros véhicule au milieu et une sorte de bureau où se trouvait une femme d'une cinquantaine d'années en train de fumer un truc bizarre. Un œil clairement cybernétique, une extravagante et bruyante prothèse de bras qui semblait cliqueter à chaque mouvement, elle s'enfonça dans son siège en les voyant.

-Tien-tien-tien... nous y revoilà. Sa voix fatiguée ne disait rien de bon à la blondinette. Les deux filles en ramène une troisième. Je dois dire une chose en vous revoyant ici et maintenant. Fit-elle, l'air grave en se levant pour s'approcher. Vous deux. Elle les prit soudainement dans ses bras. Vous m'avez déjà manqué en si peu de temps ! Sans vous la course d'hier aurait été un fiasco.

-Merci... Elle essayait de respirer malgré l'étreinte. Mais... on était complètement bourrées et défoncées, on s'souvient de rien.

-Oh, mais je sais très bien. Vous étiez complètement à l'ouest, d'ailleurs la rouquine à failli se faire écraser et toi tu t'es battu avec un droïde de maintement... et pourtant vous avez fait de vrais petits miracles sur nos véhicules.

-Cool. Bah, on a plein d'questions à vous poser du coup.
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Jezaïl n’était pas assez souvent venu dans le coin pour être considérée comme une habituée mais le vieux débris qui les braquait était un phénomène local dont elle avait déjà entendu parler à sa dernière visite – enfin, avant-dernière en comptant celle de la nuit précédente. A sa connaissance il n’avait presque jamais vraiment tiré sur personne aussi n’était-elle pas trop inquiète et se contenta de laisser Maxence leur trouver la direction à suivre.
Elles y seraient arrivé très vite, grâce aux conseils avisés d’Eos, le bracelet rigolo de la mercenaire, si Jezaïl n’avait pas été aussi étourdie que têtue quand il s’agissait de décider de la direction à prendre. Aussi le petit groupe perdit bien dix ou quinze secondes sur chaque intersection ou peu s’en fallait. Une fois elle réussit même à les égarer dans un cul-de-sac. Finalement elles arrivèrent au garage de Mama Druamo :

« Ah, on y est enfin !
- En suivant exactement les instructions que j’avais enregistrées.
- Il me semble qu’on a tourné dans l’autre sens au niveau de la distillerie.
- Non. J’ai indiqué qu’il fallait prendre la passerelle à gauche, vous avez dis que vous vous souveniez qu’il fallait prendre l’escalier à droite, puis vous êtes allé sur la passerelle de gauche.
- Oh. »

Face à cette démonstration, la rouquine se replia dans une bouderie ridicule, qui ne dura pas longtemps, interrompue par l’embrassade de la supposée mécanicienne. Apparemment elles avaient aidé à réparer des véhicules, probablement des pods de courses. Assez incroyable qu’elle ai été capable de faire quelque chose d’aussi technique tout en étant trop perchée pour s’en rappeler. Finalement la femme les libéra et une fois revenue au sol Jezaïl se massa l’épaule.

« Par contre… on a fais quoi au juste avec vos véhicules ?
- Bah vous nous avez remis un char en état de marche alors qu’on avait abandonné l’idée de trouver un transformateur antigrav compatible. Ce machin était une antiquité faut dire, le genre de modèle de quand mon arrière-grand-mère était pilote de course ! Et toi t’as juste sortis une pièce compatible de ta poche, comme si c’était normal.
- Ouais, ça me ressemble assez faut dire. Et à tout hasard, on y a gagné quelque chose…
- Je vous ai filé de la monnaie pour aller vous amuser quand vous êtes reparties, mais vu votre état j’ai préféré pas vous donner trop de thunes que vous alliez forcément perdre, je vous en dois encore un peu. Mais on discutera de tout ça après votre course. »

Regard rapide à Maxence.

« Notre course ?
- Ah ouais, vous vous souvenez de vraiment rien ! Après la course d’hier que vous nous avez sauvé vous avez rejoint la fête avec les pilotes et mécanos. C’est là que la petite blonde a voulu se battre avec un droïde. Vous aviez un gros sac avec vous, bourré de truc pour se liquéfier le cerveau de toutes les façons possibles et vous distribuiez ça comme des bonbons. A un moment, j’ai pas vraiment écouté pourquoi, vous avez décidé de le mettre en jeu comme pari sur votre victoire à la course du lendemain.
A vrai dire tout le monde était persuadé qu’on allait jamais vous revoir mais les gars l’ont joué réglo : le sac est toujours là et la course commence dans moins d’une heure. Vous venez choisir votre bolide ? »


Nouvel échange de regard, plus prolongé, avant que l’artificière ne hausse théâtralement les épaules en même temps qu’un grand sourire se peignait sur son visage.


Elles étaient désormais harnachées dans un des fameux ‘chars’ comme les appelait Mama Druamo : un genre de pod-racer mais aux réacteurs moins disproportionnés et venant plutôt par quatre. L’autre différence consistait dans la présence d’un copilote derrière le pilote, bien que le terme ‘artilleur’ était plus approprié pour décrire sa fonction. Si les bolides n’étaient pas eux-même armés, le copilote était fortement enjoint à emporter tout ce qu’il pouvait de létal avec lui.
Elles s’étaient assez naturellement réparties les rôles : Jezaïl enfilait ses lunettes de conduite et vérifiait les différents voyants d’alimentation tout en faisant chauffer les propulseurs tandis que derrière elle Maxence se préparait avec ce qu’elle avait pu trouver pour servir de copilote. Autour d’elles s’alignaient les autres concurrents, aux espèces diverses dans la plus pure tradition coruscantii, avec des candidats aussi surprenants que des ughnauts ou un sullustéen. Un couple de coureurs zabrak rappela Kane et Olya à Jezaïl qui se surprit à un soupir triste. Il fallait qu’elle se débrouille pour rendre visite à sa vieille amie à l’occasion.

« Hey Max’ ? » Elle tourna la tête vers sa coéquipière et continua quand elle fut certaine d’avoir son attention : « Je me dis que si je t’avais pas rencontré je serais pas en train de participer à une course mortelle pour récupérer un sac de drogue qui fera – si on a de la chance – qu’on va pas se faire découper par un baron du crime un peu ronchon qu’on ai passé la nuit à écumer les établissements du coin et à conduire des bolides comme des tarés avant de finir en orgie dans l’appartement de gens que je ne connais pas du tout, le tout en s’envoyant une quantité de sa drogue suffisante pour nous foutre en orbite alors qu’on lui avait pas payé. » Elle laissa quelques secondes de silence planer avant de conclure : « Bref, fais gaffe, si ça continue comme ça je vais finir par tomber amoureuse. »

Sur cette déclaration elle enclencha et fit ronfler les propulseurs, les yeux rivés sur la piste devant elles, tandis que le compte à rebours commençait.
Maxence Darkan
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-Tu m'prêtes ton flingue ?

-J't'ai dit qu'j'voulais plus t're... BONK.

Elle venait de lui fracasser la tête contre le capot de l'IRS-2500. Elle caressa le speeder en s'excusant poliment, pauvre engin, il ne méritait pas un tel traitement. Elle était bien là pour son fusil à dispersion laser qu'il avait gentiment braquet sans appuyer sur la gâchette, heureusement. Elle fouilla ensuite dans ses affaires, parce que pourquoi pas, après tout, pour en sortir un blaster un peu naze et un couteau tout aussi naze, mais si elle n'avait pas ses armes, il lui fallait au moins quelque chose pour compenser. Pistolet à l'arrière de son pantalon, fusil en bandoulière et couteau en main, elle était paraît pour cette course délirante.

Rien de mieux pour un lendemain de soirée que de faire une course en tuant tous ceux se positionnant sur votre passage. Heureusement, le plus dur était passé, c'est-à-dire, mettre Lie dans l'estrade sur la ligne de départ en lui faisant comprendre de ne pas bouger tant que la course n'était pas terminée. Harnachée à l'arrière du véhicule, elle inspecta ses armes, coupée par Jezaïl, elle figea ses yeux dans les siens en hochant la tête.

-Va falloir me mettre la bague au doigt gueule d'ange, c'est que l'échauffement.

Le compte à rebours commença, elle fit cliqueter violemment son arme pour la mettre en charge. Les cheveux attachés, elle passa sa main dans un coin gras du véhicule, badigeonnant le bout de ses doigts dans la graisse noirs pour maquiller ses pommettes de deux traits noirs profonds. Utilité ? Aucune, c'est juste cool. Elle était prête à se foutre sur la gueule et elle balayait les autres concurrent d'un regard inquisiteur, arme en main, elle se demandait qui elle exploserait en premier. À la fin du décompte, une alarme rougit et tous les moteurs explosèrent dans un fracas pour se propulser dans la course. La blondinette dut s'accrocher bien en place face à une conduite musclée de la part de Jezaïl : pas à dire, elle maîtrisait les bolides à la perfection.

Le fusil en main, accroupit, l'artilleuse en cheffe ne tirait pas, comme tous les autres, ils semblaient attendre que les places se profilent dans l'intérêt de maintenir leur puissance de feu pour la suite. Il y eut cette étrange moment de flottement ou personne ne menaçait qui que ce soit, bercée par les rugissements de moteur, la rouquine plaçant son véhicule tendue sur la ligne de virage, une ligne de char se forma. Croisant le regard du pilote qui leur collait au cul, il n'avait drôlement pas l'air courtois. Un autre virage, des places s'échangèrent, des visages se crispèrent, une grimace de frustration se dessina sur le la tête de Maxence qui s'impatientait de la gâchette, la caressant de l'index, elle se répétait : Pas maintenant, pas maintenant... pas maintenant.

Les véhicules s'engagèrent dans une large, très large ligne droite. Tout le monde se séparait pour prendre une sorte de distance de sécurité. Maintenant ? Franchement, elle s'en branlait, elle se redressa, en joue sur le speeder de droite, tous les artilleurs firent soudainement de même et les premiers tirs s'échangèrent. Les lasers fusaient dans tous les sens, sauf dans le peloton arrière où les pilotes se concentraient sur la récupération de places. Maxence et Jezaïl dans le peloton supérieur, il s'agissait du plus gros foutre bordel jamais vu dans une course illégale.

La blondinette appuya sur la gâchette. Les tirs dispersés de son fusil témoignaient du recule qu'elle se prenait dans la gueule. La manufacture de l'arme était vraiment à chier, mais elle s'en tenait déjà à ça pour un début. Quelques bouts de carlingue cramés, la peinture ne s'en remettrait jamais, mais les secousses de la route et les esquives soudaines n'offraient pas un environnement agréable pour tuer des gens, ou simplement les toucher.

Elle tourna la tête, le danger ne venait plus de la droite qui commençait à dépasser le duo, mais désormais de l'arrière. Braquant le conducteur, la vitre se brisa au premier tir, mais l'artilleur lui rappela l'ennemi principal dans l'affaire. Elle tambourina la gâchette, fracassant le toit du bolide sans toucher le tireur jusqu'à ce que son arme surchauffe. Une branlée d'insultes lui échappa en se rendant compte qu'elle était à sa merci. Maxence improvisa, attrapant le blaster en attendant que refroidisse sa force de frappe principale, elle s'abaissa pour se faire plus petite et tapa sur le côté de leur véhicule. L'autre bras tendu, elle maintenait un tir de sommation.

-Ralenti ! Cria-t-elle par dessus le bruit de moteur. Pose pas d'question et ralenti !

Le char pila à moitié et l'autre véhicule leur rentra dedans avant de piler à son tour pour gagner une plus grande distance. Ce mouvement venait de leur faire perdre deux places d'autres concurrents plus discrets, mais au moins, Maxence n'était pas morte. Sans pour autant crier victoire trop vite, le fusil avait partiellement refroidie et, sans hésiter, elle le brandit une nouvelle fois. Un premier tire s'évapora dans le vide face à un homme sous couverture, le deuxième fit de même, puis elle se rendit compte d'une chose : son canon se baissa, cracha ses lasers pour abattre le conducteur sur le coup.

Le speeder tourna violemment sur le côté, l'artilleur toujours en vie, se demandant ce qu'il se passait, les systèmes antigrav ne supportèrent pas cette manœuvre inattendue et propulsa le char dans une vrille spectaculaire, s'écrasant par la suite sur le sol.

-Youhouuuu ! Putain d'sa race on l'a échappé belle ! Continue gueule d'ange, tu gères !

Son regard se tourna à l'avant, le peloton de première place était un vrai carnage, tout le monde s'entre déchirait. Les yeux de la blondinette s'écarquillèrent alors qu'une explosion illumina tous les concurrents alentours, balançant un véhicule dans les airs avec ses passagers, elle ne savait pas qui, ni où, mais l'un d'eux devait avoir une arme de monstre.

-Jez !... Fais moi confiance ! Fonce !
Jezaïl
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« Qu’est-ce qu’on s’éclaaaaaaaaaaate ! »

Jezaïl hurlait sa joie de toute la puissance de ses poumons, ses paroles aussitôt emportées par le vent. Elle jeta un coup d’œil en arrière pour contempler leur concurrent s’écraser au sol avant que le vacarme devant elle ne la ramène à la piste brusquement, des étoiles pleins les yeux en contemplant le panache de fumée qui s’élevait en l’air. Un sourire dément illumina son visage tandis que des cendres et de petits débris retombaient en pluie autour d’elles et que Max’ lui demandait d’accélérer.

« Oh oui, ne t’inquiètes pas pour ça. »

Elle écrasa les commandes et leur véhicule bondit en avant pour rattraper les places perdues. Leur chance se profila sous la forme d’une série de virage entre d’immenses conduites de… quelque chose sans doute. Tentant le tout pour le tout, Jezaïl prit tous les raccourcis possibles, glissant entre les piliers d’acier aussi épais que les arbres de Kashyyyk tandis que retentissaient périodiquement le rugissement du blaster dans son dos.
Un virage si serré qu’elle fit jaillir une pluie d’étincelles contre la surface du pilier lui permit de se glisser juste devant un concurrent qui pila pour éviter le choc et, dans cet environnement dense, provoqua un carambolage qui mit un autre véhicule hors-course après qu’il se soit encastré dans un pilier. Maxence et Jezaïl bondissaient de nouveau à l’air ‘libre’, sur une longue route dégagée à l’exception des fréquents nids-de-poule qu’avaient provoqués divers accidents et chutes depuis les sommets de cette caverne de métal.
Elles avaient largement rattraper le char responsable de l’explosion précédente, un engin imposant dont les concepteurs avaient vraisemblablement estimé qu’une course se gagnait facilement s’il n’y avait plus d’adversaires. L’artilleur – dans son cas elle se refusait à parler de copilote – épaula un lance-missile qu’elle regarda avec des yeux envieux avant de se rendre compte qu’il était braqué sur leur véhicule. Sa bouche se plissa en un rictus de défi, un peu moqueur. Le tireur prit quelques secondes pour ajuster son tir, attendit qu’elles soient lancées dans une ligne droite et pressa la gâchette. Le missile s’élança avec un sifflement assourdissant, fonçant droit vers leur fragile bolide. Jezaïl entendais Maxence lui dire quelque chose mais elle n’y prêta pas attention, concentrée. Elle laissa le projectile avaler presque toute la distance qui les séparaient, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une demi-douzaine de mètres à vue de nez et elle coupa aussitôt tous les propulseurs sauf celui de gauche qu’elle poussa encore plus loin. Le véhicule partit aussitôt en vrille, décalant de quelques mètres qui lui permirent d’éviter le choc, le missile les frôlant pour aller se perdre loin en arrière et envoyer un autre char s’écraser dans un fossé en voulant l’éviter.
Celui de Maxence et Jezaïl ne fit pas plus d’un tour avant que sa pilote n’en reprenne les rênes d’une brusque accélération qui la relança dans la course, la faisant toujours plus gagner de terrain sur le porteur de lance-missile.

« Max’ ! Empêche le de viser, je vais nous rapprocher assez pour qu’il puisse plus tirer. »

Ce qu’elle fit, slalomant entre les crevasses, sautant par-dessus quand elle pouvait se le permettre d’une brève impulsion des réacteurs, elle avalait la distance qui les séparaient de leur objectif tandis que la blonde mercenaire faisait pleuvoir les tirs de blasters pour couvrir leur avance. Finalement, ils se retrouvèrent au coude-à-coude, si bien que Jezaïl pouvait jeter un regard au conducteur du mastodonte, qui lui en retourna un mauvais avant de se déporter brusquement sur elle.
Elle l’évita en freinant pour glisser derrière lui et revenir à sa hauteur de l’autre côté tandis qu’il s’efforçait de maîtriser les ballottements de son véhicule après avoir percuté un débris d’acier acéré qui dépassait du sol – et auraient probablement suffit à couper en deux le véhicule des deux femmes. Totalement insouciante face au danger, la rouquine tira la langue à son concurrent avant de reporter son attention sur la course, tandis que dans son dos elle entendait des échanges de coups de feu. Visiblement l’artilleur n’avait pas été assez bête pour ne venir qu’avec un lance-missile. Tant pis, Maxence allait devoir réussir à s’en occuper.

Devant eux s’étendaient la dernière ligne droite, presque entièrement dégagée et un seul adversaire se démarquait, trop loin devant pour qu’elle puisse les rattraper avec ses seuls propulseurs. Elle jeta un coup d’œil à son voisin, y lut l’envie de la fracasser contre le décor, regarda le flanc de leurs véhicules et sut ce qu’elle allait faire. Elle tourna la tête vers l’arrière, vers Max’ :

« J’ai besoin qu’à trois tu tires sur notre propulseur droit. Et ne pose pas de questions ! »

Elle braqua le volant vers la droite et vint frapper contre la carrosserie du mastodonte, dont le pilote lui jeta un regard d’incompréhension avant d’afficher un sourire mauvais tandis qu’il rentrait dans son jeu et la repoussa sans effort. Il y eut un bruit de tôle froissé et Jezaïl fronça les sourcils : ce n’était pas encore suffisant. Elle revint à l’attaque et cette fois le regard de l’autre était excédé. Le mastodonte les frappa de nouveau, plus lourdement, la tôle plia encore un peu plus et cette fois, elle le sentit, c’était bon. Pour s’en assurer elle leva très légèrement les mains du volant. Parfait.

« Tiens-toi prête... »

Elle poussa de toute la puissance qu’elle avait à disposition, réussissant à faire dévier le cap de son adversaire avec lequel elle était littéralement collé désormais. A chaque fois il redressait, la repoussant un peu plus que nécessaire. Elle devait l’énerver plus encore. Elle continua son petit jeu. La ligne d’arrivée se rapprochait, les premiers y étaient presque désormais… Elle le sentit une micro-seconde avant qu’il ne braque : elle avait atteint le point de rupture et son adversaire voulait désormais l’envoyer dans le décor. Au moment où il allait reporter tout son poids contre elle, elle inversa les poussée de ses réacteurs. Le mastodonte ne percuta rien et partit en spirale avec le véhicule de Jezaïl. La tôle grinça tandis que les deux véhicules partaient en dérapage complet dans un étrange ballet, leur inertie les emportant toujours plus vite dans une danse que seul Jezaïl semblait vaguement maîtriser, l’autre conducteur totalement impuissant à reprendre le contrôle de son poids lourd. La rouquine gardait le regard fixé sur la ligne d’arrivée dès qu’elle le pouvait et guettait le bon moment.

« Un... » hurla-t-elle suffisamment fort pour se faire entendre malgré le bruit du métal qui commençait à plier : « Deux… Trois ! »

Une détonation de blaster et elles furent libérés comme un caillou dans une fronde, jaillissant droit vers la ligne d’arrivée, dépassant leurs adversaires et environnants et gagnant du terrain à toute vitesse sur ceux en tête. La pilote tentait de contrôler le véhicule mais les propulseurs étaient désormais dans un tel état qu’elle ne pouvait guère faire plus que les pousser à fond et espérer. Elles fonçaient droit sur leur dernier concurrent en lice, dont l’artilleur commença à leur tirer dessus au fusil blaster. Une rafale transperça le véhicule à la gauche de Jezaïl mais ne provoqua pas de dommages, ou en tout cas rien qui ne ralentit sa fulgurante course. Ils allaient se percuter d’ici une petite seconde.

« Accroche-toi Max’ ! »

Puisant dans les dernières ressources de son engin, la rouquine redirigea tout ce qu’il restait d’énergie vers les propulseurs avant pour faire décoller le nez de leur appareil et, au lieu de leur rentrer dedans s’en servir comme d’un tremplin, les écrasant au sol au passage. Le char s’envola, désormais totalement hors de contrôle – de toutes façons le propulseur droit, déjà chancelant après la manœuvre précédente, venait de les quitter pour aller vivre une intense mais courte existence de fusée avant de s’encastrer dans une machinerie de la taille d’un petit immeuble – avant de retomber lourdement au sol, rebondissant par deux fois dans un grand vacarme, se retournant sur lui-même et s’immobilisant finalement une vingtaine de mètres derrière la ligne d’arrivée.

Après quelques secondes de totale immobilité, Jezaïl rampa hors de son habitacle pour se laisser tomber, le dos contre la surface froide de l’acier, les yeux fermés, les épaules secouées de petits rires, tremblante, luisante de sueur. Elle mit un certain temps à se calmer et finit par lâcher un long soupir d’extase, suivit d’un petit cri de douleur qui lui échappa comme un hoquet.

« Aïe ! Je crois que je me suis cassé une côte… Ça va Max’ ? »
Maxence Darkan
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-Jez. Jez ? Jez ?!

Elle s'était vue morte deux ou trois fois à l'approche de la roquette, frappant sur la carrosserie pour réveiller sa pilote, la suite fut bien pire dans l'idée. Asséner de tirs l'artilleur était une chose, se rapprocher de lui en était une autre. Le fusil de Maxence surchauffa très vite, se repliant sur une arme bien plus équilibrée, le blaster, il y eu un long échange de tir, bercé par les deux véhicules s'entrechoquant encore et encore, empêchant chacun d'eux de mettre une balle correct. Une première frôlant le visage de la blondinette, la deuxième caressa durement sa cuisse, c'en était trop. Elle se dressa, attendit que le véhicule se stabilise dans la répétition des manœuvres qui semblaient avoir un paterne et, soudainement, elle appuya sur la gâchette. Un geste salvateur qui coûta un trou dans le thorax de son adversaire.

Puis se fut au tour du propulseur droit. Pas de questions. Se disait-elle. Elle doit savoir ce qu'elle fait, c'est une as du volant, sans aucun doute. De toute façon, elle m'a pas posé de questions quand je lui ai demandé de pilé, elle l'a fait, tout c'est bien passé, c'est cool, tout va bien. Je vais juste tirer dans l'un de nos moyens de propulsion alors qu'on est lancé à fond la caisse dans une course mortelle sur une bagnole pourrie. Qu'est-ce qu'il pourrait nous arriver de mal ? Elle irait pas jusqu'à nous envoyer à cette vitesse dans les airs pour nous faire écraser en première place. L'instant d'après, Maxence tira, le véhicule prit de la vitesse alors qu'elle s'engouffra à l'intérieur pour s'éviter tout problème de crash. Puis il s'envola, le tout pour s'écraser en première place sur la ligne d'arrivée.

La silhouette de la blondinette roula sur le sol pour lever les yeux vers le ciel. Elle avait pris un coup à l'arcade, un filé de sang s'en échappant, ce n'était pas le pire. Sur son flanc, ces vêtements s'étaient en partie déchirés pour laisser apparaître de la peau éraflé salement. Sa tête tournait, lié au même acouphène qui lui brisait le tympan depuis l'explosion, elle prit énormément de temps à comprendre où elle se trouvait. Puis elle eut un sursaut en touchant chacun de ses membres, bras, mains, jambes, tête.

-Oh... j'suis entière. J'suis entière ? Paniquée, elle se toucha la poitrine. J'suis entière. YoUhOuuUUu !

Il y eut un grand silence, les spectateurs étaient encore bouche bée face au spectacle que venait d'offrir les deux petites nouvelles du circuit. Les derniers participants -plus ou moins- vivant terminèrent la course en évitant l'épave et ses propriétaires parce que, supposément, ce qu'il se passait pendant la course, restait pendant la course. Maxence se leva, boitant, une main sur son flanc, elle aida sa Jezaïl à se redresser, aussi doucement que possible, c'est-à-dire pas doucement du tout. L'enlaçant, elle lui roula une pelle devant toute la foule qui, pris par l'émotion, acclama les vainqueurs... une honte que ce mot n'ait pas de féminin soit dit en passant.

-T'es la meilleure pilote que j'ai jamais rencontré.

Termina-t-elle en passant sa main sur sa joue. Un échange de regard intense plus loin, porté par les côtes brisées, le sang s'échappant des plaies fraîchement ouvertes et l'odeur de l'huile chaude coulant sur la taule froissée, elles saluèrent la foule.

Quatre personnes biens habillées rentrèrent sur le terrain pour accompagner les deux femmes sur une scène qui surplombait les spectateurs, un endroit où elles purent apprécier d'autant plus les gens crier toute sorte de choses, les acclamant de plus belle. Un homme s'approcha sur la scène, micro en main, il était ravi d'accueillir les femmes en ce lieu glorieux.

-Mesdames et messieurs et hermaphrodites !... Il s'écarta du micro pour se pencher vers les deux partenaires. Vos prénoms, vite.

-Max et Jez.

-Max et Jez ! Encore plus de cris. Victorieuses de cette deux-cent cinquante-quatrième course de char, faites place aux prix ! On leur tendit une grosse mallette. Mesdames et messieurs et hermaphrodites !... Jax et Mez ! Termina-t-il. Maintenant place à la course suivante.

Les « employés » firent dégager rapidement la rouquine et la blondinette de la scène. Elles furent une nouvelle fois accueillies avec des applaudissements, cette fois venant des pilotes et des mécanos. La fameuse fête d'après course. On les dirigea vers une grande table où l'alcool était servi dans tous les coins. Prise d'une soudaine curiosité, Maxence posa la mallette sur la table pour l'entrouvrirent. Une vision presque surréaliste, elle compta les rangé de crédits puis les colonnes.

-Trois milles crédits ?! J'ai risqué ma vie pour trois milles crédits ? Oh, putain... Scusez-moi ? On a parier un sac avec un mec hier, quelqu'un sait d'qui y' s'agit ?

-Moi. Fit une voix Baryton qui sépara la foule en deux pour laisser en sortir un Besalisk. Alors les petites femmes sûres d'elles ont réussi. Voyez-vous cela. Sans tricher et en offrant du spectacle. Voilà qui a de quoi me faire regretter... de n'pas avoir cru en vous ! S'exclama-t-il en sortant le sac de son large dos. Ça c'est ce que vous avez parié, et maintenant, ma part.

On lui amena un autre sac qu'il leur glissa délicatement. Maxence jeta un œil dans la marchandise qu'elles convoitaient en premier lieu, il manquait un peu plus de deux tiers des drogues. Elle grimaça un instant, le prix de la course ne suffirait pas, en espérant que l'argent de mama Druamo compléterait. À l'ouverture du second sac, le Besalisk posa sa main dessus pour l'empêcher de le montrer à tout le monde en se penchant vers elle.

-Feux d'artifices, fabrication Corellienne, interdits sur Coruscant, amusez-vous bien.

Il s'en alla en ricanant un bon coup. La blondinette arqua un sourcil en regardant l'heure sur son bracelet, elles n'en manquaient pas.

-On a un peu d'temps si tu... Lie. Elle est où Lie ?
Jezaïl
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Jezaïl se laissa relever par Max’, presque sans crier à cause de la douleur, avant de s’abandonner totalement à l’étreinte de la mercenaire quand leurs lèvres se rencontrèrent. Plus encore, complètement excitée, elle se colla à elle et ses mains commencèrent à se glisser sous le t-shirt de sa compagne. Seul le vacarme de la foule de spectateurs lui rappela où elles étaient et l’empêcha de dévorer de baiser Max’ toute entière. Ce n’était que partie remise et elle se redressa autant que possible pour saluer la foule, une main posé sur ses côtes à l’endroit d’où irradiait la douleur.

Parmi les débuts de la fête, il y avait un petit atelier « bandages et pansements » pour éviter que les blessés ne saignent sur la piste de danse ou ne perdent un bout dans le punch. Un infirmier dont la seule qualification devait résider dans l’espèce de blouse qu’il portait lui fit un épais bandage autour du torse pour maintenir ses côtes à peu près correctement. D’après lui elles n’étaient pas vraiment cassés, juste fêlées et un peu de traviole, ils les avaient donc remis bien en place d’un geste brusque qui avait été si douloureux que la rouquine n’avait pu émettre le moindre son avant de les immobiliser autant que possible.
Elle revint auprès de Max’ tandis que le besalisk s’éloignait après leur avoir remis le sac de drogue et ses petits cadeaux sur lesquels l’artificière se jeta sans tenir compte des recommandations qu’on leur avait faites. Elle poussa une série de gloussement en constatant l’étendue des joujous entre ses mains et posa un baiser sur les lèvres de Max’ quand celle-ci se pencha pour voir également de quoi il en retournait.

« Ah oui, merde, c’est vrai qu’on a pas vu Lie depuis un moment... »

Mais si elle devait être honnête, là, tout de suite, elle s’en foutait, bouillante d’un désir qu’elle devait réprimer depuis la fin de la course, ses pensées uniquement occupées par des images de Max’ dans lesquelles celle-ci ne portait pas beaucoup de vêtement. Aussi leur recherche fut particulièrement laborieuse puisque Jezaïl essayait de profiter de chaque arrêt pour assaillir de caresses et de baisers sa comparse, cherchant à l’entraîner dans un coin sombre où elle pourrait satisfaire à loisir ses envies, et il convenait de dire que la mercenaire ne mettait pas plus de cœur que ça à repousser les avances.
Mais bon gré mal gré elles interrogèrent les spectateurs de leur course pour savoir s’ils avaient vu une zeltronne canon se baladant dans ce qu’on pouvait à peine appeler une tenue tout en hurlant à cause de sa surdité et s’ils se souvenaient de ce qu’elle avait fait. Nul besoin de préciser que ceux qui l’avaient aperçus, généralement, s’en souvenaient. Elles apprirent donc qu’apparemment elle avait été approché par un humain qui avait essayé de discuter avec elle et avait fini par l’entraîner à l’écart.
Max’ et Jezaïl réussirent à remonter leur trace jusqu’à un endroit plus ou moins aménagé pour servir de parking, assez à l’écart. Tandis qu’elles approchaient de l’endroit, elles entendirent un genre de cri, répercuté et distordu par les parois métalliques des bâtiments de fortune autour d’elles, dans lequel elles reconnurent rapidement la voie de Lie. Se précipitant dans le parking – enfin c’est ce que fis Max’ tandis que Jezaïl s’arrêtait de courir au bout de deux mètres à cause de ses côtes – elles se stoppèrent à l’entrée de celui-ci devant le spectacle qu’offrait la zeltronne, nue, chevauchant quelqu’un qu’elles n’arrivaient pas bien à voir sur la banquette arrière d’un speeder et visiblement en train de prendre son pied, désormais que les échos ne déformaient plus les cris de plaisir qu’elle laissait échapper. Jezaïl s’appuya sur un véhicule pour soulager ses douleurs, sans parvenir tout à fait à décrocher son regard de Lie.

« Finalement on s’inquiétait pour rien tu vois… » Au moment où elle disait ça le partenaire de Lie se redressa pour venir embrasser la zeltronne : « Volann ! »

A la mention de son nom l’intéressé se retourna en direction des deux femmes et leur adressa un grand sourire.

« Jez’ ! Max’ ! Déjà fini votre course ?
- Ça fait au moins trois quart d’heure !
- Vraiment ? C’est dingue comme le temps passe vite par ici. »

Les deux amants se séparaient et remettaient vaguement de l’ordre dans leur apparence tandis que Max’ et Jezaïl approchaient du véhicule, probablement celui que Volann avaient utilisé pour venir ici. Ce fut le bracelet de la mercenaire qui rompit le premier ce court silence.

« Ravi de vous revoir, Monsieur Volann.
- Moi de même Eos, elles ne t’ont pas trop maltraités au cours de la soirée ?
- Mes routines de respect envers ma propriétaire et d’honnêteté m’interdisent de répondre à cette question.
- Stop ! Qu’est-ce que tu fous là bordel ?
- Ben un dépanneur accompagné d’un gamin est venu rapporter les ruines d’une moto-speed au Vespide. Donc déjà ça m’a réveillé et puis je me suis dis que ça voulait dire que vous deux l’étiez aussi. J’ai essayé de t’appeler, tu répondais pas. » Jezaïl se plongea dans l’inspection de ses pieds. « Ok je vois. Ensuite j’ai commencé à passer des coups de fils et il m’a pas fallut longtemps pour tomber sur quelqu’un du coin qui vous a aperçus. Je suis venu, je suis allé dans les gradins quand j’ai compris que une course venait de démarrer, je suis tombé sur ta fantastique nouvelle amie et la suite se passe de commentaires je suppose.
Au fait comme je ne suis pas sûr que tu te souviennes de moi, Volann, son partenaire dans le crime, enchanté ! »
ajouta-t-il en tendant la main à Max’ : « Je me suis dis que tu aurais probablement envie de récupérer ça, tu les avais oublié au bar où vous m’avez planté. »

Il se pencha par-dessus le siège avant, fouilla au pied de celui-ci avant d’en revenir en tenant dans la main un ceinturon sur lequel était accroché deux holsters. Il s’en fallut de peu que Max’ ne lui arrache la main en récupérant ses précieux compagnons et, la laissant à ses retrouvailles, Jezaïl entreprit de conter à Volann leurs récentes déconvenues.

« Hum, c’est pas terrible ça. A la description, je crois que j’ai entendu parler de ce type. Des rumeurs qui me sont venues aux oreilles, ses menaces ne sont certainement pas lancées à la légère. Un truc qui pourrait peut-être vous intéresser, j’y pense, c’est qu’il a eu récemment des ennuis avec une bande des bas-fonds. Ça c’est finis avec quelques types sur le carreau et pas de façon vraiment prestigieuse pour votre nouvel ami. Je me dis, du coup, qu’une petite opération de revanche apaiserait sans doute ses humeurs. Enfin c’est comme vous le sentez. »

Jezaïl regarda Max’, puis le sac obtenu en cadeau qu’elle avait toujours à la main, puis à nouveau Max’ avec de grandes yeux de chaton.

« Dis oui s’t’plaît ! »
Maxence Darkan
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Elle ressentait quelque chose de bizarre en compagnie de la rouquine... comme... du désir, mais elle n'arrivait pas trop à savoir de où cette sensation pouvait sortir. Elle se convînt que les nombreux baisés, les mains glissant discrètement sous les vêtements qui ne lui appartenaient pas, des fois en passant ses paumes sur les parties abîmées de son corps, forçant la blondinette à grimacer légèrement. Bon, pour être honnête avec elle-même, si elles ne cherchaient pas Lie en plus de chercher un moyen de payer des dettes dont elle ne se souvenait pas, elle se serait contentée d'emmener Jezaïl dans un coin plus discret que les autres pour en finir.

Elles firent leur petit bout de chemin dans un parking où la zeltronne se foutait joyeusement en l'air avec l'homme dont on leur avait parlé. Était-ce les charmes de l'homme en question ou les phéromones de Lie ? Aucune idée, il fallait voir quel genre de type il s'agissait : Volann. Maintenant elle comprenait pourquoi Lie avait craqué. Les beaux gosses moustachus font toujours leur effet. C'était le pote de Jezaïl qui rencontrait désormais Maxence pour la deuxième fois.

-Volann ! Mais oui ! Elle lui serra la main. Aucune idée d'qui t'es.

Admit-elle avant de récupérer ses blasters et les embrasser comme des enfants oubliés à la dernière station service. La mercenaire les aimait tellement qu'elle ne vit pas le temps des explications de sa partenaire passer en les bichonnant. Ces petits bébés. Par contre, la proposition de Volann lui fit hausser un sourcil et, face aux yeux angélique de la rouquine, elle soupira.

-J'sais pas, on a de l'argent, la drogue, des feux d'artifice, on vient d'échapper d'peu à la mort, mon corps me fait mal, ma tête aussi et t'as p't'être des côtes pétées... évidemment quj'vais dire oui. Alors Sexy Volann, la bande de p'tits malins qui cherchent la merde, t'as une description, un nom, ou un lieux en particulier à nous filer pour les retrouver ?

-Ouais, je dois avoir ça quelque part, laisse-moi une seconde. Il fouilla dans ses affaires pour en sortir un datapad. Les Pixies, c'est le nom. Attends. Voilà, regarde ça.

Il lui fila le datapad avec simplement ce que les informations locales avaient su à ce propos. Pas grand chose. Tourné à la manière du : « Une bagarre de bar à mal tourné », près de dix morts abandonnés sur place.

-T'as pas... quelque chose de plus précis ?

-Je sais où se trouve leur petit QG principal, un entrepôt désaffecté derrière un magasin de peluche. Le magasin leur appartient aussi, c'est un drôle de moyen de faire du blanchissement d'argent, mais ça à l'air de bien fonctionner. Montre-moi ton bracelet. Elle lui tendit ledit bracelet et il se mit à le manier comme s'il le connaissait déjà, il avait dû bien faire connaissance avec Eos. Là, t'as l'endroit. Vous comptez aller régler l'affaire maintenant ?

-On a pas trop l'choix... et pis, ce genre d'opération, c'est mon rayon. La mercenaire dégaina ses blasters pour les faire tourner autour de ses doigts et frimer comme pas deux. Y' nous faut un speeder par contre.

La blondinette fixa Volann un instant, avant de caresser les courbe du véhicule dans lequel il se trouvait avec Lie de ses iris bleutées tandis que les armes continuaient de tournoyer autour de ses index,.

-Sérieusement ?

-Bah... on manque de temps... tu sais, après faut qu'on trouve un autre véhicule... sale affaire. On t'le rendra.

Il soupira en remontant sa braguette avant de sortir avec sa compagne qui semblait s'être trouver un nouveau tuteur à qui s'accrocher... du moins, le temps qu'ils se terminent. La blondinette se mit à la place conducteur, Jezaïl à côté, son avant bras se posa sur la portière alors qu'elle se tournait une dernière fois vers le beau moustachu.

-Occupe toi bien de Lie... 'fin continue de bien t'occuper d'elle. En passant, avant qu'on y aille, t'as une clope ?

-Pour toi ? Il en sortit une comme par magie. Toujours... et pour les autres aussi.

-Maintenant j'ai du mal à comprendre comment on a pu te plan... elle lança un regard furtif à sa partenaire d'infortune, nan, si en fait, j'comprends complètement pourquoi j't'ai planté. Aller, à tout'.

Le speeder qui s'envola. En fait, Jezaïl s'était contentée de faire compliqué quand on pouvait faire simple, parce qu'il existait visiblement un chemin bien plus facile pour quitter l'immense bâtiment... après, les autorités n'avaient peut-être pas le même intérêt pour les gens qui sortaient que les gens qui rentraient, supposément. Une main sur le volant, l'autre sur la boite de vitesse, étrangement, celle sur la boite de vitesse glissa inconsciemment jusqu'aux jambes de la rouquine pour remonter le long d'une de ses cuisses.

À croire que toutes ces folles aventures qu'elles étaient en train d'expérimenter en seulement une journée valait la peine de fêter ça avec une deuxième soirée après coup. Cependant, pas le temps de penser au futur lointain, il était temps de voir le moment présent, parce qu'elles venaient d'arriver à destination.

Le véhicule s'arrêta devant le magasin de peluche avec l'entrepôt qui se trouvait juste derrière, il était lié par intérêt du groupe qui voulait sûrement un lieu plus vaste où s'installer. Maxence lança un regard de l'autre côté de la rue, l'entrée du magasin était gardée par deux gros gorilles qui ne les laisseraient sûrement pas rentrer avec des armes.

-Tu sais t'servir d'un flingue ? Si c'est pas l'cas, tu vas apprendre. Elle lui prêta un de ses blasters. Là, gâchette, là, pour éjecter le chargeur, t'as quinze balles. Elle n'avait pas plus qu'un chargeur par arme pour le coup. Ça c'est la sécurité, mais on s'en fout, elle est jamais activée. Maintenant, voilà c'que j'te propose.

Elle attrapa le sac plein de feux d'artifice posé sur la banquette arrière pour le mettre sur ses genoux.

-On entre en beauté.
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Jezaïl sauta de joie avant de laisser échapper un cri de douleur quand Max’ accepta d’aller faire péter un repaire de gangs. Une belle explosion, voilà ce qui lui manquait pour rendre cette journée parfaite. Ok, il y avait eu le type au lance-roquette de la course mais ce n’était pas elle qui avait fait explosé les trucs donc ça ne comptait pas vraiment. Elles abandonnèrent donc Lie entre les mains de Volann. D’accord, ça pouvait sembler un peu vache après l’avoir entraîné dans tout ça mais il allait mieux s’occuper d’elle que les deux folles l’avaient fait depuis le début : déjà, il aurait probablement le temps et l’idée de l’emmener voir un docteur.

« Si tu vas plus haut je te saute dessus, tant pis pour ce qu’il y a devant nous ! »

Lança Jezaïl à la blonde en sentant la main de celle-ci se balader du côté de sa cuisse. Et elle semblait réellement capable de le faire. Quelqu’en fut la raison, Max’ ne tenta pas le diable et elles arrivèrent à destination sans incident notable. Jezaïl pouffa en apercevant ces deux mastodontes devant la porte d’un magasin dont la vitrine arborait un lapin géant jaune citron, avant que Max’ ne lui fourre un flingue dans les mains. Elle le tourna en tout sens pour en jauger les réglages, se retenant de trifouiller dedans, elle avait bien vu à quel point Max’ tenait à ses joujoux.
Les feux d’artifices par contre, ce n’était pas la même.

« Je suis toute chose quand tu dis des trucs comme ça… encore plus que d’habitude. »

Elle attrapa l’une des fusées les plus grosses et en dévissa la tête pour exposer le mécanisme explosif de l’engin. C’était une fusée pour faire de jolis cercles de couleur dans le ciel et la cartouche explosive centrale était entourée de petites billes qui s’enflammaient lorsque projetées à haute vitesse. La détonation était suffisante pour assommer quelqu’un et sans doute lui péter quelques os fragile lorsque l’on était qu’à quelques mètres, mais pour de vrai dégâts il fallait ajouter quelques petits trucs. Le plus simple, avec ce qu’elles avaient sous la main, c’était davantage de billes. Elle attrapa donc une autre fusée similaire et commença à la démonter pour en récupérer les projectiles.

« Tu peux donner le change, qu’ils ne se doutent pas de quelque chose pendant que je finis ça ? »

Demanda-t-elle en désignant les deux brutes pas très loin et qui risquaient de se poser des questions à force. Pas besoin de le répéter, les baisers et les caresses plurent sur Jezaïl qui eut bien du mal à rester suffisamment concentrée sur sa tâche. Quelques billes finirent au sol, à rouler sous les fauteuils du speeder, mais elle s’en occuperait plus tard. Finalement la fusée fut prête, bourrée de tout ce que l’artificière avait pu trouver pour en faire une roquette à fragmentation improvisée. Elle avait réglé la distance avant explosion après avoir estimé celle qui les séparait du magasin de quelques coups d’œils par-dessus l’épaule de Max’. Elle attrapa un pied de lancement inclinable.

« Donnes moi quelque secondes de diversion, tu veux bien ? »

Elle l’embrassa dans le cou et laissa traîner une main sur les hanches de Max’ avant d’ouvrir sa portière et de se glisser au dehors du véhicule, en essayant de se faire suffisamment petite pour ne pas dépasser. Moins facile que cela aurait pu à cause de sa crête. Elle s’allongea presque au sol, se glissa légèrement sous le speeder et commença à installer son engin explosif. Le pied n’était pas vraiment prévu pour un décollage quasiment à l’horizontale comme ça mais elle parvint à un résultat satisfaisant. Elle orienta rapidement tout le dispositif et, dès que ce fut calé, elle enclencha la minuterie qu’elle avait réglée sur quelques secondes avant allumage.
Elle se dégagea de sous le véhicule et bondit sur ses pieds. Avisant Max’, elle lui attrapa le poignet pour l’entraîner avec elle tandis qu’elle se jetait sur la banquette arrière en criant : « Au sol ! ». Elle n’avaient pas encore atterri sur les coussins qu’elle sentait l’arrière du véhicule se soulever à l’allumage de la roquette. Un nuage de fumée et de poussière les enveloppa tandis que le bruit strident de la fusée se fit entendre pendant une ou deux secondes. Jezaïl se tassa autant que possible au fond de l’habitacle, le visage enfoui dans le cou de Max’ et les mains sur les oreilles de celle-ci, en espérant qu’elle aurait le réflexe de faire pareil avec elle.

L’explosion fut puissante, encore plus qu’elle ne l’avait prévue. L’onde de choc souffla la fumée comme un morveux ses bougies d’anniversaire et le véhicule glissa sur deux mètres, percutant le mur du bâtiment au pied duquel il était garé. Des dizaines de petits impacts, comme une pluie de grêle, se firent entendre tandis que les billes frappaient leur abri, les murs ou les vitres des environs. Ainsi que, bien sûr, les deux gangers qui gardaient la porte et dont les râles de douleur – ainsi que ceux de quelques passants malchanceux, sans doute – brisèrent le silence qui s’installa après coup.
Maxence Darkan
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Tripoter ? Elle savait faire. Elle était plutôt douée d'ailleurs... encore plus avec de l'alcool dans le sang... jusqu'à une certaine limite, après elle fait pitié. Bref, ce moment dura un instant qui lui parut toujours trop court, mais elle aimait faire monter la pression entre deux courses poursuites et une course de la mort... et assaut d'un gang dangereux... la belle vie. Le problème, c'était bien qu'elle ne savait pas trop comment gagner du temps, alors elle se pencha sur la radio pour l'allumer qui diffusa une musique romantique un peu kitch qui se prêtait étrangement bien à la situation : poser une bombe sous le speeder. La blondinette resta comme ça, sans trop savoir quoi faire, baissant son siège pour être dans une position mi-allongée, espérant ne pas se faire remarquer comme ça.

Puis Jezaïl lui attrapa le poignet pour la tirer à l'arrière. Elle allait lui faire remarquer que ce n'était peut-être pas tout à fait le moment pour se lancer, jusqu'à comprendre ce qui l'attendait. Elle la serra contre elle, ses paumes plaquées contre les oreilles de sa partenaire. Elle ferma les yeux tellement fort qu'elle en venait à croire que cela atténuerait le choc. Mais non.

Recouvertes de débris en tout genre, elles se redressèrent péniblement. Le véhicule s'était enfoncé dans la vitrine du magasin, entre deux bouts de verre, il y avait une belle peluche. Maxence crut un instant que le bras de la rouquine n'était plus accroché à son corps. Soulagement, ce n'était que le bras d'un très gros dragon Krayt tout mignon. Sa main passa dans ses cheveux, la blondinette prit un peu de temps à comprendre où elles se trouvaient.

-J'crois qu'on lui rendra pas, tout compte fait, son speeder.

En dehors du véhicule, dans le magasin, elle tapota ses vêtements pour retirer la poussière en considérant le bras d'un des deux gardes qui dépassait de sous la carlingue. Le vendeur, qui n'était pas un membre du gang, juste un type de la quarantaine embarqué dans tout ça, sortit de derrière sont comptoir en marmonnant quelques prières dans une langue inconnue. Il se dirigea vers la sortie, les mains sur la tête pour courir loin du danger. La blondinette aida la rouquine à se sortir du foutoir. C'était vide. Pas de client. Personne.

Elle fit quelques pas dans les rayons, bercée par la musique kitch qui, on ne sait comment, continuait de tourner dans l'autoradio. Maxence écarquilla les yeux. Elle se jeta sur sa partenaire alors que la porte de l'arrière boutique s'ouvrit sur un trio de malfrat, arme lever. Derrière les peluches, la mercenaire rampa pour se trouver un meilleur angle de tir. Elle roula pour terminer allongée sur le dos, le blaster braqué. Un laser toucha la jambe d'un type qui tomba sur le genou pour s'en prendre une seconde dans la tête.

Alors que le feu ennemi se redirigea sur la blondinette qui s'était glissée derrière un rayon en train de fondre sous le coup des lasers, Jezaïl attira l'attention sur elle. Elle en toucha un à l'épaule. Il s'écroula. La frimousse rousse disparut derrière une pile de peluche qui se faisait pulvériser. Une pluie de coton s'abattit dans tout le magasin. La blondinette bondit de nulle part pour sauter sur le dernier, roulant au sol avec lui pour terminer au-dessus, elle écrasa le manche de son arme dans l'arcade de son adversaire avant de lui tirer une balle dans la tête tout en détournant le regard pour éviter la giclée de cerveau carbonisé dans les yeux.

-Ah... merde... c'est vraiment dégueux. Elle essuya son avant-bras tâché d'un revers de la main. La suite, j'ai pas envie qu'ils nous filent entre les pattes. Tu t'en sors ?

La crête s'échappa du tas de peluche : elle allait bien. En passant au-dessus du cadavre, elle acheva l'agonisant sans le regarder pour passer en arrière boutique. Le gang cachait bien son jeu. À part le jeu de carte oublié et l'odeur de cigarette qui ne contenait pas que du tabac, tout avait un air d'échoppe pour gosse. Elle défonça la porte arrière en direction de l'entrepôt pour tomber nez à nez avec deux types. Elle tira dans le genou du premier, se colla à lui pour s'en servir de bouclier et aligner d'une myriade de balle le second. En s'écartant, même finalité que les derniers : balle dans la tête.

En face, la grande porte de l'entrepôt s'ouvrit. Une dizaine de types s'en échappèrent pour leur courir dessus. Ils n'étaient pas tous très bien armés. Maxence roula derrière un camion de chargement en remplaçant son chargeur. Les munitions étaient limités. Si Jezaïl était bien meilleure pilote qu'elle, Maxence, elle semblait beaucoup plus à l'aise à l'action directe avec les armes. De sous le véhicule, une grenade roula pour arriver à ses pieds. Elle l'attrapa, un tour de passe-passe plus loin, elle la jeta dans son dos en direction de sa partenaire.

-Lance !

La rouquine réagit à la perfection. Malgré le temps de réaction réduit, elle renvoya la grenade sur un groupe de trois, caché derrière des caisses. Une pluie d'épice s'abattit sur la rue entre le magasin et l'entrepôt. La blondinette inspira un grand coup avant de sortir de son couvert. Elle courait à une vitesse hallucinante, son blaster tendu, les lasers fusaient autant sur les ennemis qu'autour d'elle. Le temps semblait tourner au ralenti. Ses actions fluides, construites, son corps se tordait avec une grace guerrière incomparable. À sec, elle lança son arme dans le visage d'une femme pour attraper un blaster sur le sol et terminer le travail. En abattant le dernier, Maxence balaya son regard sanguin dans tous les sens, en recherche de cible avant de comprendre que tout le monde était mort. Elle renifla bruyamment en prenant une posture plus casuelle.

-Bah voilà, du coup. Prête pour la suite ?

Fit-elle en ramassant son blaster et quelques chargeurs sur les cadavres qui, en toute objectivité, n'en auraient plus besoin désormais. Il ne restait plus qu'à nettoyer l'intérieur. Elle s'arrêta, juste avant de se lancer dans l'inconnu, pour se retourner vers le camion. Ses yeux fixèrent le deux tonnes. Puis Jezaïl. Puis le deux tonnes. Puis Jezaïl.

-T'arriverais à l'démarrer ?
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Jezaïl émergea de derrière les cartons où elle s’était jetée après avoir balancé la grenade, couverte d’épice et de rembourrage de peluches. Elle essaya de s’en épousseter et éternua bruyamment. Puis elle posa sur Max’ un regard dont les pupilles commençaient à se dilater anormalement :

« T’en as de bonnes. Laisse-moi dix secondes à tout casser ! »

Elle s’approcha camion et en ouvrit le compartiment moteur – franchement elle trouvait ça plus simple que les fils sous le volant. Aussitôt une bonne odeur de carburant et de métal brûlé lui agressa les narines et les dégâts qu’avaient fait les projectiles de plasma lui sautèrent aux yeux : réservoir percé, transmission faussée et tout un tas de connectiques divers brisées. Le véhicule avait essuyé plus que sa part de tirs perdus.

« Ok disons vingt secondes. »

Elle retourna dans l’arrière-boutique où il lui semblait avoir aperçu une boîte à outil. Tout juste le nécessaire de base pour entretenir sa plomberie mais ça ferait l’affaire. Elle s’affaira dans le moteur, colmatant les brèches évidentes et rebranchant ce qui avait besoin de l’être – et, parce qu’on ne se refaisait pas, elle dilata un peu l’arrivée de carburant dans le moteur. Enfin elle démarra l’engin qui éructa un peu avant de se stabiliser, les réparations de fortune laissant fuiter quelques gouttes au petit bonheur la chance tandis que plusieurs câbles électriques grésillaient de manière inquiétante. Elle ne sembla pas s’en soucier le moins et referma sèchement le compartiment.

« C’est bon, en voiture ! »

Elle grimpa à la place du conducteur et laissa Max’ s’installer à son côté si l’envie lui prenait. Puis elle mit le véhicule en position, face à la porte que les gangers avaient jugé bon de refermer, et commença à faire chauffer le moteur dans le vide. Quand celui-ci fut au maximum elle guetta à l’oreille le moment d’une reprise du cycle, le meilleur pour enclencher les vitesses. Elle avait le doit au-dessus du bouton et elle l’écrasa avec violence dès qu’elle perçut le changement de régime.
Le véhicule fut brutalement poussée en avant comme une bête impatiente et rugissante et s’élança en direction de la porte. La distance fut avalé en moins d’une seconde et le choc fut brutal. Un instant Jezaïl pensa que la porte allait tenir avant que la fine cloison de métal ne cède.

Elles atterrirent au milieu d’un hangar où plusieurs caisses de contrebande diverses étaient entreposées, pulvérisant une ou deux d’entre elles avant d’avoir compris ce qu’il se passait. Il y avait des hommes et femmes un peu partout autour d’eux, d’espèces variées. Pour reprendre le contrôle du véhicule la rouquine commença à freiner mais se rendit rapidement compte que le choc avait dut détruire une partie des commandes. Avant qu’elles ne se retrouvent à percuter le mur du fond – qui avait l’air beaucoup plus solide que la porte – elle braqua le volant et dès qu’elle sentit le camion commencer à tourner enclencha le frein à main. Le crissement retentit dans tout l’entrepôt, faisant vibrer la structure métallique, tandis que le véhicule partait en dérapage sur le côté, fauchant d’autres caisses, quelques malfrats et surtout dévastant la rangée de poteau qui soutenait la passerelle sur leur côté gauche.
Finalement le véhicule s’encastra dans deux colonnes porteuses qui plièrent sous le choc. Jezaïl fut ballottée sous le choc, sa tête allant heurter la vitre pour y laisser une belle trace de sang et elle peina à reprendre ses esprits. Quand elle y parvint elle vit une rodienne lui braquer un fusil blaster dessus depuis l’autre passerelle qu’elles n’avaient pas défoncé. Sa main se porta par réflexe à la poignée pour abaisser le siège qui, par chance, était bien présente et le dossier s’abaissa si vite, l’entraînant avec elle, qu’elle faillit lâcher une galette. Mais l’instant d’après une pluie de projectiles ionisé traversait l’habitacle à l’endroit où elle se trouvait une minute avant, lui passant au-dessus d’assez près pour qu’elle puisse en sentir la chaleur.
Quand l’enfer s’arrêta elle releva la poignée qu’elle n’avait pas lâché, fut projeté à la verticale et braqua son blaster dans le même mouvement sur la silhouette face à elle qui ne réagit pas à temps pour éviter la douzaine de tir dont au moins un tiers parvint à toucher sa cible. Quand la rodienne s’effondra Jezaïl s’empressa de se débarrasser de sa ceinture de sécurité et d’ouvrir sa portière pour se jeter en dehors de l’habitacle, qui devenait petit à petit un piège.

Elle laissa échapper un cri quand elle posa son pied gauche au sol et que la douleur la traversa de part en part, manquant de peu complètement s’écraser au sol mais se rattrapant de justesse au véhicule. Elle se laissa glisser plus qu’elle ne marcha pour s’abriter derrière la colonne à moitié enfoncé dans l’avant de l’engin et jeta un œil sur le reste de l’entrepôt, prudemment.
Maxence Darkan
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-En voiture !

Quelle idée. Elle se surprenait. Son inventivité n'avait d'égale que sa capacité à tout foutre en l'air. L'instant d'après, la blondinette se retrouva à observer, lentement, sa main se lever du tableau de bord pour venir se poser sur son front douloureux. Elle grogna en haussant les sourcils. Les tirs la réveillèrent. Aussi rapidement qu'elle put, elle ouvrit sa portière pour tomber depuis la hauteur de son siège sur le sol. En se redressant, un coup de pied dans les côtes l'en empêcha. Par instinct, elle se retourna en dégainant son arme. Un laser traversa le visage d'un homme qui s'écroula ensuite sur elle, déversant sa cervelle carbonisée sur elle. Un air dégoûté, elle le repoussa en se relevant.

-Oh, pourquoi c'est sur moi qu'ces trucs immondes arrivent ?...

À peine eut-elle le temps de se remettre de ses émotions que d'autres lasers s'écrasèrent, juste à côté d'elle. Roulade, petit bond, glissade, elle venait de terminer derrière l'une des dernières caisses intactes du hangar. Sa tête se leva, son bras suivit, elle aligna les trois gugusses qui tentèrent de la prendre à revers depuis la passerelle au-dessus. Ils étaient encore nombreux et Jezaïl... Jezaïl manquait à l'appelle. 

Ce qu'il y avait d'exceptionnel avec Maxence, c'était bien que malgré la douleur que son corps entier pouvait ressentir, elle continuait de se battre. Et c'était bien pour ça qu'elle trouvait encore le moyen de se redresser pour canarder ses adversaires. Elle brillait, les armes en main, passant de couvert en couvert, évitant les balles de peu pour les renvoyer aussitôt, dans le mille.

En glissant à un nouveau couvert, elle se retrouva nez à nez avec un des petits malins qui l'attendaient, barre en fer en main. Léger mouvement de recule. Esquive soudaine, elle tourna autour de lui, pointant son arme sur une femme qui pensait profiter d'une bonne situation avant de regretter son acre. Elle tourna sur elle-même en baissant la tête pour éviter la barre de peu, un laser traversa la salle pour se loger dans la gorge d'un mafieux. En se retournant vers l'homme à la barre, elle lui lança son blaster au visage, se cambrant complètement en arrière, rattrapant son corps à bout de mains pour saisir un nouveau blaster, elle descendit ce qui sembla être la dernière personne armée.

Ils n'étaient plus que deux, en face à face. La mercenaire se permit une petite seconde pendant laquelle crâner avant de désarmer son opposant d'un tir bien placé dans son arme. Clin d'œil, haussant d'épaule faussement innocent.

-T'auras essayé. Elle le braqua avec grâce avant d'appuyer sur une détente qui ne relâcha rien. Oups. Vide.

Chargée sur l'instant, elle bondit sur le côté pour s'éviter un placage violent. Vînt ensuite le moment où elle comprit la rage du type qui essayait visiblement de lui arracher le visage. Un premier coup de poing s'écrasa sur son visage et, étonnamment, elle resta de marbre.

-Même pas mal. Puis un second. Ok, là j'ai mal. Hé ! Attends ! Ce mec voyait rouge, il hurlait comme un chien devant une porte d'entrée. J'suis sûre qu'on peut discuter !

Non. C'était une partie du chat et de la souris qui s'enclencha, avec une blondinette qui courait dans tous les sens. Terminant pas plonger sur le sol, tête la première, ventre comme luge, pour saisir le blaster précédemment jeté. En se retournant, elle lui tira une balle dans le ventre, une autre dans le genou. Il grognait, il criait... il était d'un bruyant... Quand Maxence se releva, elle passa sa main sur tout son corps pour tâter tous les endroits douloureux : il y en avait beaucoup.

-Putain, mais c'est bon oh !... Il venait de se mettre à ramper en direction d'un blaster non loin. C'est terminé, abandonne, nan ? Vraiment pas ? Et il continuait de grogner et cracher toujours le besoin de vaincre. Fait chier.

Elle ramassa la barre de fer, s'approchant une dernière fois, relevant son arme, elle prit un élan, la barre fusa à une vitesse folle pour s'écraser dans le visage de la victime dont les dents s'enfoncèrent dans sa propre bouche. L'arme en était si fortement enfoncée dans sa boite crânienne que Maxence n'osa même pas la retirer de sa nouvelle place.

-Merde... j'me surprends des fois... 'fin bref, Jez ? Jez ?

Elle se tourna donc sans attendre vers le camion pour retrouver la rouquine qui, finalement, n'avait pas bougé de sa place, encore suffisamment consciente pour admirer la magnifique blonde pleine de sang qui venait lui porter secours, mais pas assez pour... faire du tango, par exemple. Maxence passa le bras de son équipière autour de sa nuque, l'accompagnant sur ses jambes des siennes, ses doigts passèrent furtivement sur son front pour repousser sa mèche rousse de ses yeux.

-J'espère que t'es pas trop du genre à t'attacher... parce que tu viens d'vivre qu'une infime partie d'mon quotidien. Aller, vient là. Elle la bascula pour la porter, un bras sous les genoux, un autre dans le dos, son visage contre son buste. Reste en vie, tu veux ? On s'trouve une caisse, on règle nos merdes et j'te trouve un médecin... mais avant j'ai la tête qui tourne et grave envie d'vomir. Elle soupira un grand coup pour se mettre à marcher au milieu de son champ de morts. Le sens des priorités.
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