Grendo S'orn
Grendo S'orn
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Quelques heures après la séance du Sénat visant à présenter le Pacte Socio-Libéral (loi Ozmac)

Coruscant - Sénat - Bureau du Chancelier Grendo S'orn

Du haut de son perchoir qui n'était guère plus qu'un cercle de métal précieux couronné d'un générateur de champ de stase, le Pylat albinos du Chancelier nommé Piaf surplombait la quasi totalité des grattes ciels de la capitale. Le regard dévisageant presque chaque individu osant entrer dans le bureau ne donnait guère envie de s'approcher de l'animal qu'on soupçonnait carnivore selon les dires du neimoidien. S'orn aimait les Pylats comme la plupart des membres de son espèce. A ceci près qu'il pouvait lui se vanter de disposer d'une volière impressionnante au sein même du Palais Royal de Koto-Si. Rien ne lui faisait plus plaisir que d'observer ses magnifiques oiseaux, signe d'une grande richesse au sein de sa communauté.

- Répètes après moi Piaf, "Grendo S'orn est le plus grand et le plus puissant Dirigeant de toute la Galaxie".

Et le Pylat s'exécuta répétant chaque mot que le neimoidien venait de prononcer. S'orn ne cacha pas une certaine fierté tant il avait peiné à apprendre cette simple phrase à son animal domestique favoris. Bien qu'ils soient très proche de la famille des perroquets, les Pylats n'étaient pourtant pas très bavards et leur capacité d'imitation bien moindre que celle d'autres volatiles. Apprendre à parler à un tel oiseau relevait d'un véritable défi que le politicien avait chaque jour relevé.

- Monsieur le Chancelier, Sly Keto souhaite s'entretenir avec vous. Dois-je la faire entrer ?

- Faites la entrer. aboya-t-il en direction de la porte tandis qu'il reportait son attention à l'oiseau. S'orn aimait recevoir la visite de sa fidèle comparse tant cette dernière était beaucoup plus active que lui sur le terrain. Elle était ses yeux et ses oreilles là où il ne pouvait pas être présent et s'estimait bien chanceux d'avoir une telle alliée à ses côtés. S'il devait énumérer ses meilleurs décisions politique, sa collaboration avec l'Umbarane serait probablement placée en tête de liste.

- Entrez je vous en prie. Puis-je vous servir un verre ? Vin blanc comme d'habitude je présume ? à son élection, S'orn avait exigé qu'on rénove rapidement le bureau de la Chancellerie. Il n'était pas question de laisser un seul souvenir de l'ère Kira ni des législatures antérieures. Grendo était un visionnaire mais il s'estimait surtout tel un roi bâtisseur, celui qui allait redessiner la galaxie comme jamais personne auparavant. Commencer par réorganiser son bureau s'avérait une nécessité. L'une de ces exigences consistait à l'installation d'un mini-bar contenant les meilleurs spiritueux de la galaxie. On pouvait y découvrir rhums, liqueurs, whisky, brandy et autre vins locaux estimé à plusieurs milliers de crédits. Les grands de ce monde ne se contentait pas de la petite piquette des bas-fonds, une question de palais plus développé que les autres sans doute.

Contrairement aux rencontres officielles qu'il préférait avoir à son bureau, S'orn proposa à sa Vice-Chancelière qu'ils s'installent dans le petit salon annexe muni de trois luxueux sofas, d'une majestueuse bibliothèque rempli d'ouvrages inestimables, le tout dans une ambiance tamisée. L'endroit parfait pour comploter à l'abri des regards indiscrets.

Tout en savourant un délicieux Cortyg Brandy, le neimoidien posa son royal popotin dans l'un des canapés et invita sa Vice-Chancelière à en faire autant.

- Un peu de répit ne nous fera pas de mal. Surtout après cette réforme concernant l'économie de notre Etat que nous avons réussi à faire passer aujourd'hui. Une nouvelle victoire pour le camps libéral. il était tout simplement satisfait de la tournure des événements, lui qui avait connu les affres des Gouvernements socialistes précédents, voilà qu'aujourd'hui le libéralisme voguait sur un long fleuve tranquille. Pour autant le neimoidien n'ignorait pas que ses opposants s'organisaient dans l'ombre en vue de s'allier contre le Front Libéral Républicain mais il avait plus d'un tour dans sa manche pour imposer de gré ou de force sa domination sur le Sénat et plus globalement sur la République toute entière.

- Le dernier scrutin a le mérite de nous avoir permis de définir qui sont nos véritables opposants. Nous savions que tôt ou tard ils feraient surface. D'ailleurs, qu'avez-vous pensé de cette dernière séance dame Keto ? Pensez-vous que nous devrions nous méfier d'une délégation en particulier ? Ou au contraire, nous rapprocher d'une autre ?

Le neimoidien avait bien quelques noms en tête mais il tenait à être sûr que ses impressions soient bonnes avant de prendre une quelconque décision.

- Dans tous les cas mieux vaut assurer nos arrières si nous devions perdre le contrôle de la situation.
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La séance au Sénat était terminée et pour l’heure tout se déroulait comme prévu. La souveraine d’Umbara avait fait un détour par le bureau du sénateur Detchi puis envoyé un message par son biais à une interlocutrice d’importance avant de se décider à aller à la rencontre du Chancelier. Après avoir patienté quelques minutes, elle pénétra dans le bureau du chancelier, laissant ses gardes et ses suivantes à l’extérieur du bureau pour pouvoir converser en toute tranquillité avec celui qui l’avait propulsée du rang de reine d’un système mineur à celui de numéro deux de la République. Lorsqu’elle entra elle observa un instant le neimoidien âgé face à elle avant que son attention se pose sur l’animal présent dans le bureau du chancelier, un pylat au plumage blanc. Elle s’exclama alors.

- Rebonjour Grendo. Oh c’est un bien bel oiseau que vous avez là !

L’oiseau semblait soudainement s’être crispé lorsque Sly Keto était entrée dans le bureau, ce qui n’empêcha pas cette dernière d’avancer dans sa direction. Le pylat albinos semblait être particulièrement craintif et se recroquevilla en poussant des petits cris stridents quand la vice-chancelière s’en approcha. Tournant le dos au chancelier S’orn, Darth Oracci plissa les yeux d’un air menaçant, prenant un air sombre et suspicieux à l’égard de l’oiseau. Avait-il percé à jour la vraie nature de la vice-chancelière ? L’umbarane se retourna et reprit un sourire charmeur sur son visage tandis qu’elle répondait avec douceur et amusement à la question du neimoidien qui lui demandait ce qu’elle désirait boire afin de célébrer cette nouvelle victoire politique.

- Mon cher Grendo, vous savez comment me parler ! Bien volontiers mais… à l’unique condition que vous m’accompagniez.

Elle suivit d’un pas lent et gracieux le neimoidien jusque dans le salon annexe tamisé pour le plus grand plaisir de l’umbarane qui s’assit sur l’un des sofas dans une pose un peu lascive après s’être emparée d’un verre de vin blanc d’Alderaan tendu par S’orn. Avant de tremper ses lèvres dans cet alcool, elle tint à trinquer avec son partenaire particulier en politique en s’exclamant à nouveau d’une voix des plus enjouées mais toujours savamment maîtrisée.

- A notre glorieux projet !

Les verres tintèrent l’un contre l’autre et Sly s’empressa de goûter ce vin qu’elle affectionnait tant. Un trait apparu assez récemment chez l’umbarane d’ailleurs et qui n’échapperait pas à l’œil avisé du neimoidien sans doute. Elle l’écouta tandis qu’elle descendit une première gorgée puis répondit.

- Certes. Votre plan a permis d’identifier dans quel camp se trouve certaines délégations bien trop prudentes jusqu’à présent. Ils sont tous tombés dans le panneau…

Fit-elle satisfaite, Grendo S’orn voulait voir si sa vice-chancelière avait la même analyse du rapport de force au sein de la Grande Rotonde. C’était flatteur en soit que le chancelier veuille connaître son opinion et Sly fut satisfaite de voir que ses paroles étaient entendues et ses conseils parfois réclamés par le neimoidien qui par-dessus tout souhaitait avoir un coup d’avance sur l’ensemble des éventuelles menaces qui pesaient au dessus de sa tête. Anticiper, était la clef du succès dans plusieurs domaines, et celui qui savait prédire les mouvements de son ennemi se donnait toutes les chances de parvenir à préparer le terrain à son avantage. L’umbarane avait consacré une partie de la première année de son mandat à paraitre effacée au sénat pour ne pas occulter les prestations publiques de S’orn, préférant faire un travail de terrain plus en accord avec ses compétences. C’est avec une voix pensive qu’elle commença à s’exprimer, en organisant mentalement son argumentaire d’après ses souvenirs de la séance ainsi que les rapports de Nyss Detchi sur ses observations.

- Je ne suis que trop d’accord avec vous chancelier. Commençons par l’opposition et quelques conseils pour juguler celle-ci. Eh bien nous avons enfin la riposte de notre chère Kira aux sanctions de son procès. Le jeune Kira-Tessin, un enfant envoyé à la guerre pour prendre les balles à la place de sa vieille tante aigrie, cela ne vous rappelle pas Dubrillion ? Ha-ha-ha… jamais eu le courage de se salir les mains celle-là, et encore moins d’assumer le purin qu’elle laisse dans son sillage…

Elle n’avait pu s’empêcher de ricaner d’un air des plus hautains et méprisable en repensant à la situation mais plus encore à son trait d’humour. L’idée de voir Ondéron trainée dans la boue l’amusait beaucoup et témoignait de quelque chose de plus profond qu’une simple rivalité politique. Darth Oracci ne pouvait s’empêcher d’apprécier l’ironie de la situation pour celle qui avait osé défier le trône impérial et la suprématie des Sith. Restait désormais à achever l’ennemi au sol après lui avoir fait miroiter un faux espoir de triomphe : la victoire n’en serait que plus savoureuse. Sly Keto toussa un peu et prit une gorgée de vin supplémentaire pour reprendre la parole d’une voix légère et amusée.

- Dommage qu’elle n’ait jamais eu la lucidité de savoir quand s’arrêter. Il est évident que cet enfant n’est qu’un pantin articulé aux fils reliés à la main de la reine Kira. Il n’a pas les épaules pour la fonction et je crains vraiment qu’on retrouvera un jour ce garçon pendu à cause de la charge de travail et la pression subie par sa fonction… Du moins c’est l’opinion de ce cher Detchi qui m’a transmis ses rapports. Il ne sera cependant pas une menace je pense, il porte fièrement le nom Kira qui est un vrai repoussoir aux ambitions d’autres sénateurs qui refuseront d’associer leur nom au patronyme de la chancelière déchue. Pour l’heure il n’est que la figure de proue de l’Alliance contre l’Oppression qui n’a pas le vent en poupe. Laissons-le aboyer mais surveillons-le toutefois qu’il ne sorte pas trop du bac à sable…

L’umbarane se redressa un peu plus dans son sofa pour reprendre plus de sérieux et poursuivre son argumentation venait désormais le tour de la nouvellement nommée sénatrice Tchiiki Ranya qui avait attiré l’attention sur elle et se posait peut-être comme nouvelle épine dans le pied de la chancellerie à l’avenir si elle venait à s’attirer un soutien plus massif autour de sa personne…

- La terminologue… ou plutôt sénatrice Tchïiki Ranya de Chandrilla… je pense que je ne vous apprendrais rien en la qualifiant de collectiviste ? Encore une qui fait passer l’égalité avant tout, quitte à faire fi des différences culturelles et raciales au sein de la République et à piétiner la liberté de tous. A l’instar de Kira qui qualifie nos politiques de trop centrées sur le Noyau, elle fait primer l’idéologie sur la réalité. Encore une qui considère que toucher un seul crédit fait de vous un odieux capitaliste dévoreur de miséreux. Sa seule solution… se résume à instaurer les mêmes lois régissant Coruscant à toute la République. Quelle ironie… mais je présume que le goût pour la dictature et les partis uniques est inscrit dans l’ADN de leurs idéologies collectivistes. Néanmoins je ne serai pas surpris que ses idéaux en fasse une alliée de l’UGSS si sa propension à la théâtralité et sa méticulosité en matière de sémantique leur plait.

Humano centrées ? Vraiment ? Avec un neimoidien et une umbarane à la tête d’un gouvernement des plus hétéroclites en terme d’espèces, il fallait être un crétin fini pour oser qualifier la politique de S’orn de la sorte. Elle fit un mouvement de la main comme pour chasser un insecte invisible la dérangeant puis Sly porta le vin à ses lèvres non sans prendre le temps de donner son opinion sur la façon de gérer cette nuisance que la togruta pouvait hypothétiquement représenter : la convaincre serait une perte de temps. Et cette denrée était de toutes la plus précieuse que le duo avait à sa disposition. Dans trois ans le mandat de S’orn prendrait fin s’il n’employait pas astucieusement son temps de chancelier à assurer succès et un nouveau vote en sa faveur. Sly l’appuierait de son mieux tant que cela lui serait profitable pour ses projets afin d’assurer sa réélection. Elle poursuivit avec légèreté.

- Inutile d’envisager de se rapprocher d’elle, à ses yeux nous incarnons un Mal plus dangereux que l’Empire Sith. Le mieux à faire est de décrédibiliser ses discours en les attaquant sur les failles béantes qu’elle ouvre elle-même, la faire passer pour une dangereuse populiste aux tendances dictatoriales à l’égard des classes moyennes et mondes périphériques me semble la meilleure option. A sa décharge, elle a été l’une des rares à saluer les efforts de modification que nous avons opéré. Peut-être que modifier quelques lois de façon superficielle pourraient à long terme, dé-radicaliser son discours.

Le cas d’Alderaan devenait délicat à gérer et était celui sur lequel Sly avait le plus de mal à se positionner, elle avança cependant son opinion sans toucher à son verre de vin et d’un ton hésitant.

- J’ignore ce qu’il adviendra de la sénatrice Cyriandar compte tenu de l’opposition claire et affirmée qu’elle a affiché à l’égard du vice roi Ulgo-Frethrac que j’ai rencontré personnellement. Je doute que ce dernier ait apprécié son intervention même si elle a été mesurée en marquant son refus de certaines dispositions spécifiques. Je pense qu’elle recherche le consensus avant tout et est ouverte à la négociation : clairement je ne la vois pas être dans l’opposition bête et méchante comme le rejeton Kira, ou la sénatrice Ranya. Elle s’est abstenue de voter au final.

Concernant Cadezia, la situation était plus facile à appréhender, aussi Sly Keto but une nouvelle gorgée de vin, en repensant à l’échange qu’elle avait eu avec Nyss Detchi avant d’aller dans le bureau du chancelier S’orn. Terminant de savourer son breuvage elle reprit la parole en présentant son analyse en fronçant un peu ses sourcils d’un air perplexe tout en y ajoutant le cas de Ralltiir à sa démonstration politique.

- La sénatrice Ashford de Cadezia propose une approche plus constructive comme la sénatrice Cyriandar : les questions de santé publique sont un point sensible pour elle visiblement ce qui peut se comprendre. Je ne la pense pas farouchement opposée à notre gouvernement tant que nous contrebalançons nos propositions par un minimum de garanties. J’ignore la position des dirigeants de Cadezia, mais le sénateur Detchi la qualifie de directe, sans doute quelqu’un en lien avec des groupes paramilitaires, elle pourrait nous être utile dans nos mesures visant à nous attirer la sympathie de l’armée de la République et des forces de l’ordre. A l’instar d’Alderaan je pense que Cadezia n’est pas fermée à toutes nos propositions car après tout ils ont voté ce pacte avec nous une fois les modifications effectuées. J’ai trouvé la sénatrice Méridan assez réservée et inexistante au cours de ce débat. J’ai ouï dire que Ralltiir est plutôt un monde libéral sur le plan économique et son lien avec la finance. Peut-être pourrait-elle être une alliée de circonstance, mais nous devrions lui donner davantage l’occasion de s’exprimer pour avoir une vision plus claire du personnage. Cette femme est des plus extravagantes cependant, aussi la voir silencieuse a quelques peu surpris le sénateur Detchi et moi-même qui a eu la chance de la rencontrer au MuNa Gala de Rhinnal. Elle a de l’ambition cependant, ça c’est certain. Mais son refus total du projet de loi est assez incompréhensible… sauf si elle a son propre agenda politique. Nous pourrons sans doute tenter un rapprochement, et je travaille déjà sur cette piste à titre personnel.

Très personnellement même compte tenu de ce qui avait pu s’y passer, mais Sly était prête à donner de sa personne pour arriver à ses fins si la séduction était plus efficace que l’intimidation ou la négociation, alors l’umbarane ne se priverait pas d’utiliser cet outil s’il permettait de servir les intérêts de cette dernière ainsi que de S’orn au passage. Elle se pencha en avant, regardant son verre vide en grimaçant pour aborder désormais le cas des soutiens éventuels à employer judicieusement pour que la chancellerie avance ses pions efficacement dans la grande rotonde. Metellos avait été fidèle au F.L.R. et Tanaab avait déjà voté par deux fois favorablement aux projets de loi présentés par le gouvernement. Avec prudence, Sly Keto s’avança sur ce terrain en choisissant habilement ses mots.

- Venons à nos appuis : je pense que la délégation de Metellos étant membre du F.L.R. appuiera tous nos projets en dépit de quelques réserves et demandes d’éclaircissements occasionnels sur certains points de détails n’est-ce pas ? Vous l’avez remarqué sans doute. Quant à Tanaab, ce monde a déjà voté à deux reprises en notre faveur, mais je pense qu’il est trop tôt pour envisager un rapprochement, car ce système n’est membre d’aucun parti actuellement. Après deux votes supplémentaires en notre faveur, je me chargerai de leur faire une proposition de rallier le Rassemblement Patriote…

Marquant une pause, la reine d’Umbara attendit patiemment qu’on lui resserve un verre tout en apportant son opinion sur Kuat, Alsakan et Agamar qui avaient été curieusement muets au long de cette séance qui n’aurait pas déplu au sénateur Qademanda, ce dernier aurait-il approuvé cette loi ? Ou au contraire aurait-il sauté sur l’occasion de se faire des alliés en attaquant celle-ci ? La question restait en suspens. Aussi l’umbarane livra son analyse ne manière franche et directe.

- J’ai trouvé étonnant que Kuat, Alsakan et Agamar ne s’expriment pas davantage sur cette question par le biais de leurs représentants et demeurent muets comme des carpes. Sans doute sont-ils un peu sonnés par nos succès et jouent la carte de la prudence quitte à passer sous le radar, laissant à des personnalités plus flamboyantes et téméraires éprouver nos défenses pour évaluer leur champ d’action contre nous.

La Vice-Chancelière croisa les bras et soupira quelques peu avant de s’adosser dans le sofa confortable. Elle inspira puis décida de poser à son tour, les mêmes questions au chancelier S’orn.

- Mais je me suis déjà assez entendue parler, Je pense que nous avons la même opinion non ?

Curieuse de savoir ou le chancelier allait en venir, le neimoidien avait toute son attention.
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Tapi dans l'ombre du salon privé, S'orn écoutait sans sourciller l'analyse hautement qualitative de sa Vice-Chancelière. Nul doute, le neimoidien avait de la chance d'avoir une femme de cet acabit à ses côtés. D'apparence plus douce et moins brute de décoffrage que l'actuel Chancelier, Keto complétait à merveille ce duo diabolique à la tête de la République. Un duo sur le point de façonner la Galaxie à leur image.

- Votre analyse est très juste Dame Keto. Et si ce n'est quelques rares hurleurs disséminés au sein de la Rotonde, je ne vois aucun réel adversaire capable d'arrêter le rouleau compresseur libéral. Les temps ont changés c'est indéniable. Il est loin le temps où la gauche caviar pouvait se permettre de faire passer des lois anti-patronat sans craindre une vraie riposte de notre camp. Je pense que nous pouvons affirmer sans trop nous tromper que nous sommes à deux doigts de contrôler le Sénat et la plupart de ses électeurs. dit-il affichant un sourire malsain, le visage enfui à travers un nuage de fumée et un cigare au bord des lèvres.

- Face au Front Libéral Républicain travaillant de concert avec le Rassemblement Patriote, les autres partis politique ne font guère le poids. Chaque jour nos deux mouvements comptent davantage d'adhérents, n'en déplaise à nos détracteurs qui auraient préférés voir nos têtes sur des piques plutôt qu'au sommet de l'Etat ... S'orn ne cachait rien du mépris qu'il éprouvait à l'égard de ses opposants politique. Des ennemis qu'il gardait à présent sous son contrôle grâce au Bureau d'Investigation Sénatorial (BIS). Depuis sa fondation, déjà quelques politiciens avaient été mis aux arrêts pour suspicion de corruption ...

- Au diable ces infâmes conservateurs responsables de la léthargie de notre politique actuelle, nous avons eu l'audace d'impulser un élan pro réformiste qui n'est pas prêt de s'interrompre. Et ce n'est pas cette misérable Kira par l'intermédiaire de son toutou de neveu ou cette Togruta animée par le partage des richesses et la redistribution des surplus financiers qui m'empêcheront d'accomplir ma volonté. et tandis qu'il lâchait son venin sans aucun filtre, ses ongles griffes s'enfonçaient toujours plus dans les accoudoirs ... je n'ose imaginer ce que deviendrait la République avec de tels énergumènes à la tête de notre pauvre Etat. Une ruine, la banqueroute totale de notre trésorerie et l'endettement excessif sur plusieurs générations. Non la République a cruellement besoin de personnes intelligentes et censées comme vous et moi. Des gens qui ont une vision sur le long terme, qui ont un projet solide et qui n'hésitent pas à faire ce qui doit être fait ... que ça plaise ou non.

Son verre de Cortyg Brandy à moitié vide à présent posé sur la table basse, le neimoidien s'acharnait à finir son cigare.

- Mais nous aurions tort de nous reposer sur nos lauriers, le parcours est encore long et semé d'embuches sans compter qu'il nous reste la question impériale à trancher le plus tôt possible. Je viens d'ailleurs de recevoir le rapport de Madame la Secrétaire d'Etat Anthana par rapport aux négociations de paix. dit-il en le donnant à sa Vice-Chancelière Un accord sur le fil du rasoir mais un accord tout de même. Il ne nous reste qu'à le présenter au Sénat afin de le faire ratifier et cette guerre contre l'Empire sera bel et bien derrière nous. croyait-il au moins à ses paroles ? La guerre impérialo-républicaine était-elle vraiment sur le point de s'achever comme n'arrêtaient pas de le relayer la plupart des médias du Noyau ?

- Il parait évident que le Seigneur Khorog est bien plus ouvert aux négociations que la plupart de ses prédécesseurs. Un fait étonnant lorsqu'on sait qu'il fait partie des membres les plus éminents du Clergé Sith. J'ai cru comprendre selon les rapports de nos services secrets qu'ils étaient de véritables fanatiques, le saviez-vous ? S'orn avait passé des nuits entière à lire des dossiers complets sur l'Empire, dossiers pour la plupart incomplets tant les informations étaient difficile à obtenir sur cette région de la galaxie. Un régime autoritaire quasi imperméable qui traquait traîtres et autre espion.

- Une nouvelle séance est prévue demain matin. Séance durant laquelle je compte moi-même proposer ce nouveau traité de paix devant le Sénat. Aussitôt le traité ratifié l'Empire retirera ses vaisseaux de Columex. De même pour nous en orbite d'Arda. L'échange de prisonniers s'effectuera d'ici deux semaines sur Ossus en présence des autorités locales, j'ai déjà fais mandé nos services compétents pour établir une liste de noms à transmettre à notre ennemi. Quoi qu'il en soit, les Jedi doivent à tout prix se tenir à distance de cet échange, le Seigneur Khorog a été très clair là dessus. Leur présence mettrait en péril toutes ces négociations ...
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Le neimoidien semblait ravi de voir que l’umbarane était sur la même longueur d’onde que lui. Une aubaine pour Sly Keto qui regardait son verre vide entre ses doigts avec une certaine frustration. Le chancelier semblait s’agiter, jubiler presque comme s’il tenait enfin sa longue et désirée vengeance contre ce système qu’il haïssait. L’umbarane resta silencieuse, appréciant le torrent d’émotions que déversait S’orn devant lui. Derrière le masque de Sly Keto, Darth Oracci appréciait le voir déverser son fiel sans aucune retenue. Oui, si la Force l’avait désigné comme un de ses enfants, il aurait été un Sith particulièrement dangereux et retord après avoir survécu aux épreuves des initiés.

- En effet, nous avons fait qu’accomplir le plus aisé. Comme je vous l’ai dis lors de notre entrevue à l’opéra, le plus dur reste à venir.

Répondit-elle non sans une once d’impatience, attendant d’être resservie. Sa gorge asséchée par la vapeur de sa cigarette électronique qu’elle utilisait devant le Chancelier S’orn, se donnant un côté de femme fatale en agissant de la sorte. S’il était la poigne de fer de ce gouvernement, Sly avait choisi d’être le gant de velours l’enveloppant, un rôle dont elle s’accommodait très bien tant il la mettait en position d’intermédiaire entre le neimoidien et le reste de la classe politique. Elle le laissa parler jusqu’au moment ou il évoqua les inquisiteurs Sith.

- Ce n’est guère étonnant, les instances religieuses adorent disposer d’une armée de zélotes prêts à tout sacrifier pour le bien du culte. Si ce seigneur Khorog se montre coopératif, alors sur le plan politique nous avons un avantage indéniable sur nos adversaires. Il est vrai que ce Sith semble être un minimum lucide quant à la situation actuelle : Arda était un couteau sous la gorge de l’Empire, et nous avons besoin de Columex. Les impériaux ne s’attendaient pas à cette offensive et ont préféré jouer la carte de la prudence. Vous avez une idée éventuelle pour faire ratifier ce traité efficacement ?

Darth Khorog… Darth Oracci en gardait un mauvais souvenir : une personne instable, trop lente et étroite d’esprit pour comprendre que la foi seule ne garantissait aucunement la victoire, incapable d’entrevoir des méthodes plus subtiles, moins coûteuses et plus efficaces pour atteindre leurs objectifs. Les inquisiteurs avaient leur utilité, mais aussi leurs défauts. Pour le moment, le seigneur Sith avait su se montrer plus intelligent que l’umbarane l’avait soupçonné de prime à bord. La promotion accordée par l’impératrice Ha’mi l’avait sans doute responsabilisé davantage et calmé quelques frustrations, un petit cadeau pour le rendre plus accommodant se disait Sly Keto. Quand vint le sujet des Jedi, l’umbarane fut ravie : elle attendait une ouverture pour présenter son projet, mais le neimoidien avait offert ici une belle opportunité de l’amener sur ce terrain.

- Je vous rejoins là-dessus, les Jedi ne doivent en aucun cas interférer avec l’échange de prisonniers. Ce devrait-être une chose aisée je pense, ils n’apprécieraient pas de porter sur leurs épaules, la responsabilité d’une dégradation des relations avec l’Empire Sith… et auquel cas il serait facile pour nous aussi de leur faire porter le chapeau et de mettre en place des mesures de rétorsion à leur égard. Cela fait trop longtemps que cet ordre de séniles en robes prétendument apolitique interfère trop avec la politique républicaine…

Sly semblait les prendre de haut avec un mépris clairement affiché à leur encontre. Elle ne les aimait pas plus que le chancelier S’orn, notamment à cause de leur fâcheuse tendance à fourrer leur nez partout, convaincus d’être les seuls détenteurs de la Vérité Unique et Absolue. Ces porte-étendards de la vertu et de la morale devaient être mis au pas, et la Dame Sith avait d’ores et déjà un plan pour cela. Il lui avait fallu du temps pour l’élaborer, mais enfin il prenait forme en intégrant des améliorations par rapport au projet initial. L’heure était venue d’initier cette phase de son Grand Plan.

- Leurs pouvoirs les rendent cependant dangereux pour votre règne. Bien qu’ils soient peu probables qu’ils envisagent un coup d’état, cette éventualité n’est pas à exclure. Je pense que nous devrions parer à toute menace en nous assurant une bonne police d’assurance vous ne pensez pas ?

Avait ajouté l’umbarane confortablement assise dans son fauteuil, croisant les jambes suffisamment pour révéler ses mollets, ses genoux et ses chaussures. Sa question était purement réthorique mais visait avant tout à le laisser amener le sujet, à s’interroger sur la façon de s’y prendre afin de pouvoir apporter à ses éventuelles questions le projet que Darth Oracci portait avec elle.
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Tandis qu'il écoutait attentivement Sly Keto, S'orn tourna son regard en direction d'un coin sombre du petit salon privé. Là, un droïde serviteur s'activa instantanément et s'approcha des deux convives d'un pas claudiquant. L'automate resservit un verre à la Vice-Chancelière puis à son maître à ses côtés avant de re-disparaître aussi discrètement qu'il était arrivé.

- Pour être tout à fait franc avec vous, je pense que nous n'aurons aucune difficulté à faire ratifier ce traité de paix par le Sénat tant cette assemblée n'est qu'un ramassis de pacifistes utopiques en tout genre ... au fil des années, et bien qu'il considérait l'hémicycle comme son terrain de jeu favoris, S'orn méprisait le Sénat. A ses yeux il ne s'agissait rien de plus que des charognards qui n'attendaient que le moment opportun pour dévorer leur proie. Et aujourd'hui, lui et son Gouvernement représentaient un buffet garni de très haute qualité.

- C'est d'ailleurs un exploit que le Sénat ai décidé d'entrer en guerre après l'incursion illégale de la Chancelière Kira. Enfin un exploit ... au final ce n'était plus qu'une formalité, nous étions déjà en guerre, que le Sénat le veuille ou non le sang avait déjà coulé. le neimoidien se souvint de cette séance, l'une des plus importantes de toute sa carrière après le remaniement ministériel d'Emalia Kira quelques mois plus tôt. Jamais S'orn n'avait vu le Sénat se déchirer à ce point, certains systèmes se risquant même à déclarer vouloir se séparer de la république si ils n'obtenaient pas gain de cause.

- Quelle douce ironie ... dire que j'ai tant lutté pour convaincre cette assemblée d'entrer en guerre contre l'Empire, me voilà occupé de prôner la paix ... j'imagine que la boucle est désormais bouclée. dit-il en buvant une gorgée de son verre à nouveau plein avant de se rallumer un nouveau cigare.

- Oh mais ne vous fourvoyez pas Dame Keto. J'étais réellement pour la Guerre et bien que je sois favorable à un arrêt des hostilités aujourd'hui je reste quelque peu sceptique quant aux vraies motivations de l'Empire Sith. Nous serions bien crédules de croire en une véritable paix avec un ennemi qui cherche à nous détruire depuis des millénaires ... néanmoins cette paix aura le mérite de nous servir. Qu'elle soit factice ou non, la Constitution ne peut-être modifiée qu'en période de Paix ... Des lois que nous nous chargerons vous et moi de façonner à notre image.

Le Chancelier S'orn avait ses propres projets. Des plans qu'il manigançait depuis bien des années et qu'il parvenait enfin concrétiser du haut de son trône. Malheureusement, tôt ou tard son mandat toucherait à sa fin mais le neimoidien ne se voyait pas remettre son pouvoir en jeu sur une vulgaire élection, pas tant qu'il n'était pas sûr d'être en tête des sondages. Il vivait dans la peur perpétuelle qu'on lui arrache son pouvoir si durement obtenu. Devant chaque jour faire face à de nouvelles trahisons, des complots, des coups de poignard dans le dos ... il avait aussi pensé à un éventuel coup d'état orchestré par l'Ordre Jedi.

- Bien que je ne sois pas peu fier de les avoir cantonné au sein d'un seul et unique Ministère, je ne serais pas mécontent de les voir un jour quitter définitivement la Rotonde. Cet Ordre ésotérique n'a guère sa place dans l'hémicycle ... leurs pouvoirs mentaux sont beaucoup trop puissants que pour garder ces énergumènes en robes aux côtés de civils sans aucun moyen de se défendre. Mais ils restent appréciés par certains Sénateurs c'est un fait ... à croire qu'ils les déifient comme si ils étaient nos futurs sauveurs, absurde ! à nouveau un nuage de fumée. Je dois d'ailleurs rencontrer le Grand Maître Saï Don la semaine prochaine au sujet de ... dissensions au sein de l'Ordre. Probablement suite à la nomination de Maître Marja au sein de notre Gouvernement. Quoi qu'il en soit, l'Ordre doit se positionner vis-à-vis de la République. Ce flou quant à leur allégeance m'est insupportable. Mais il est clair que je ne serais pas contre une bonne police d'assurance juste au cas ou. Vous semblez avoir une idée intéressante à m'exposer ...
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Tendant immédiatement son verre quand le droïde s’approcha de la vice-chancelière pour la resservir. Sans un mot, elle fut satisfaite de voir son verre être de nouveau plein, et après une gorgée et un ricanement mélodieux et dansant, elle s’exprima de nouveau sur l’ironie du sort concernant Grendo S’orn qui avait si ardemment désiré la guerre par le passé qu’il avait besoin désormais de la paix pour avancer ses prochains pions sur l’échiquier géant de la politique républicaine.

- S’opposer publiquement à la paix… une stratégie dangereuse pour une carrière politique centrée sur la vertu plutôt que le pragmatisme. Autant le traité d’Arnor était suffisamment mauvais pour s’y opposer sans prendre de risques, autant le notre est plus solide. Ceux qui s’opposent à ce traité seront vus comme des va t’en guerre… Oh j’apprécie cette ironie tout autant que vous tant elle me rappelle certaines tragédies des théâtres umbarans.

Le cynisme des umbarans faisait souvent en sorte que les protagonistes de leurs pièces de théâtres se retrouvaient bien vite esclaves ou victimes d’un sort qu’ils avaient contribué à mettre en place. Ce n’était pas en soit l’idéal pour se remonter le moral, du moins, c’était le point de vue de nombreuses autres espèces, mais pour les natifs d’Umbara, cela était une forme d’avertissement à se méfier de son propre hubris. Une manière habile de décourager les plus faibles mentalement de convoiter le pouvoir par l’assassinat, chantage, et autres méthodes communément admises sur Umbara. La Reine Keto préféra toutefois rassurer son allié sur ses capacités analytiques d’une voix douce.

- Je ne me fourvoie aucunement sur la situation S’orn, je suis tout aussi lucide que vous sur le contexte dans lequel nous gouvernons. Soyez assuré que nous naviguons sur le même vaisseau et avec le même cap. Notre souplesse sera notre meilleur outil : champions de la paix un jour, seigneurs de guerre le surlendemain. Tant que nous aurons des éléments pour guider l’opinion publique et des sénateurs… nous avancerons bien.

Sly Keto était optimiste et souriait naturellement, amusée de la situation. Quelle ironie de constater que son allié le plus important et capital pour ses projets n’était pas un Sith, mais bel et bien un neimoidien. Pas n’importe lequel : le chancelier suprême en personne. En cet instant, quelques peu grisée par le succès de son infiltration et de l’avancée se des desseins, l’umbarane se laissait doucement convaincre de célébrer son triomphe avant qu’il se soit produit. Cette idée était si plaisante, plus tentatrice que la plus radieuse et jolie des twi’leks de la galaxie, mais surtout pouvait se révéler être un piège des plus retords… La réponse du chancelier ravissait Sly Keto qui but une nouvelle gorgée de vin tout en préparant la meilleure manière d’amener son idée dans le débat. Sa voix reprit d’un ton sérieux et commercial afin de vendre son projet.

- Que diriez-vous si je vous disais que la République devrait se doter de son propre ordre d’utilisateurs de la Force et armés de sabre laser ? Dans notre stratégie d’indépendance de l’Ordre Jedi que vous jugez non fiable tout autant que moi, je pense que ce projet d’apparence farfelu et de longue haleine est pourtant notre meilleure option pour que la République puisse disposer de sa propre garantie pour sauvegarder ses institutions et ses valeurs de ces dogmatiques alliés trop encombrants et hypocrites. Nous devons faire comme avec la loi Scalia : leur retirer le monopole de la Force .Nous devons opérer une double division : créer un schisme au sein de leur Ordre pour nous assurer de régner comme nous l’entendons, et séparer l’Ordre de la République : accueillons à bras ouverts ceux qui ont encore à cœur leur serment de défendre et protéger la République, et rejetons les défiants et ceux qui pensent davantage à l’Ordre qu’au bien commun des citoyens républicains.

Elle marqua une courte pause pour que Grendo puisse avoir une chance de deviner son projet.

- Vous voyez ou je veux en venir je pense désormais S’orn… Je pense avoir la personne adéquate pour mener ce nouvel ordre de chevaliers de la République…

La vice-chancelière décroisa les jambes en se levant de son fauteuil, contourna la table basse et se mit aux côtés du chancelier S’orn d’une démarche gracieuse. Elle déposa sa main gauche sur son épaule droite, lui montra le panorama offert sur Coruscant. Sly tendit le bras comme si elle offrait Coruscant, la République, la galaxie toute entière au neimoidien avant de reprendre la parole d’un ton tentateur et d’une voix envoutante. Qui oserait refuser une offre pareille ?

- Imaginez des Jedi soumis à la discipline et rigueur militaire. Imaginez des utilisateurs de la Force sous contrat avec la République comme nos militaires, mais ayant prêté serment envers le Sénat et le Chancelier ? Officiellement ils pourraient remplacer l’ancienne Garde Licteur, mais à terme, occuper des fonctions et remplir des missions plus étendues si… disons… la situation venait à l’exiger… L’important est d’y aller par étapes, et lentement. Comme on dit sur Umbara « L’air marin est un acide efficace et d’autant plus sournois qu’on y prête aucune attention. Quand la falaise s’effondre après son érosion, il est déjà trop tard. ». Un ordre d’utilisateurs de la Force loyaux et fidèles capables d’assurer votre protection contre les Jedi, mais aussi les Sith, voici ce que je vous propose.

Si cette opportunité de posséder sa propre milice d’utilisateurs de la Force ne le séduisait pas, Sly Keto ne savait pas ce qui serait susceptible de plaire au Chancelier… Oh il y aurait bien des manières de se retourner et de trouver d’autres options, mais celle proposée était la plus adéquate à son avis.

- Si vous le désirez, je peux vous faire rencontrer cette personne pouvant incarner le visage de cette vision du futur que je vous propose… Elle ignore encore ce projet, mais ensemble, nous pourrions la convaincre d’accepter. Mais nous devrons maintenir le secret le plus absolu pour l’instant sur ces chevaliers de la République, lorsque le moment viendra, nous nous révélerons : ce sera le crachat suprême que vous pourrez faire au Conseil Jedi, ainsi qu’un moyen de tenir en respect l’Empire Sith et ses zélés d’inquisiteurs à l’écart de la République.

L’umbarane avait audacieusement tout préparé, restait à voir si Grendo S’orn mordrait à l’hameçon ou non. Elle retira son bras de l’épaule du neimoidia et recula d’un pas en croisant les bras. Ce fameux contact était déjà présent dans la salle d’attente, restait juste un mot pour que cet architecte puisse faire son entrée sur la scène politique et concevoir la clef du problème Jedi.
Grendo S'orn
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Ce fut une réelle surprise que de sentir la main douce et délicate de sa vice-chancelière se poser sur son épaule. Un contact physique auquel le neimoidien n'était pas habitué mais qu'il se contenta d'apprécier tout en s'imaginant devenir un jour le Maître incontesté d'un Ordre de Chevaliers de la République. En tant que Chancelier Suprême et cible prioritaire de nombreux groupuscules du Noyau à la Bordure, l'idée de pouvoir bénéficier d'une protection rapprochée de sensitifs capable de rivaliser avec un sith ou un jedi n'était pas sans lui déplaire. Sans compter que Sly Keto lui offrait l'opportunité de faire coup double, doter la République de combattants d'élite bien supérieurs aux autres militaires, mais de se débarrasser définitivement des jedi en semant la discorde dans leurs rangs. Diviser pour mieux régner, telle était sa devise.

- Un projet plus qu'ambitieux Vice-Chancelière mais comment nous assurer de l'indéfectible loyauté de ces Chevaliers de la République ? Ni vous ni moi n'êtes sensibles à la force et le moindre complot risque de nous coûter la vie. La mort, voilà ce que le neimoidien redoutait le plus, se voir terrasser brutalement par un sensitif sans compter le fait que l'Etat se retrouverait aux mains de ses pires ennemis. Pour l'heure, S'orn se gardait bien de donner sa décision finale, préférant prendre le temps de réfléchir à haute voix sur les potentielles conséquences d'un tel plan.

- Mais en admettant qu'une soumission absolue aux lois et aux valeurs républicaines soit envisageable, nous serions tenu pour responsables de cet ultime schisme de l'Ordre millénaire par une partie de l'opinion publique qui tient encore en très haute estime les jedi. véritable affront pour le Haut-Conseil Jedi, S'orn était parfaitement conscient qu'en se lançant sur cette voie il fallait agir avec prudence et dans une préparation minutieuse. Se mettre à dos les plus vieux alliés de la République ne devait se faire qu'en étant sûr de l'intérêt de la manoeuvre. L'idée lui plaisait c'était un fait, mais il ne serait pas le Chancelier qui ordonnerait la destruction de l'Ordre Jedi sur un simple coup de tête ou pour assouvir son aversion envers ces fanatiques religieux. A moins d'un subterfuge ... une sorte d'élément déclencheur qui nous donnerait toute légitimité pour agir ... pensif, la perfide vipère au sommet de la République venait d'avoir une idée de génie. Pousser les jedi à commettre l'irréparable. Et si les jedi s'invitaient à l'échange de prisonniers entre la République et l'Empire sur Ossus ? Selon le Traité d'Ossus nos deux Factions se sont engagées à procéder à cet échange sans la présence de l'Ordre Jedi. Je pourrais toujours toucher deux mots de manière officieuse lors de mon entretien avec le Grand Maître Don pour qu'il envoi des jedi sur Ossus afin de surveiller discrètement cet échange. Parallèlement nous pourrions laisser fuiter quelques informations du côté impérial sur l'intention de l'Ordre de saboter cette transaction. Je ne doute guère que l'Inquisition ne manquera pas d'envoyer des sith traquer les jedi présents sur place. De notre côté, nous déclinerons publiquement toute responsabilité dans cette affaire, plaçant la République en victime une fois de plus des agissements malsains de l'Ordre Jedi. un casus belli monté de toute pièce par des manigances et autres manipulations dont-il était si friand. Nous aurons alors tout le loisir de nous débarrasser définitivement des ces fanatiques, offrant aux plus loyaux d'entre eux l'opportunité de rejoindre nos rangs, et aux autres un exil immédiat en dehors de nos frontières ...

Une milice privée de sensitifs sous ses ordres, l'idée faisait peu à peu son chemin dans l'esprit du neimoidien. Bien que paranoïaque et redoutant toujours une éventuelle trahison, S'orn se voyait bien profiter de l'intérêt stratégique que pouvait offrir ces nouveaux combattants d'élite à ses côtés. La Garde Praetorienne avait réussit à dissuader pas mal de complots à son encontre au cours de cette année, le Bureau d'Investigation Sénatorial (BIS) de son côté avait purgé une partie du Sénat des défiants qui y rôdaient depuis bien trop longtemps. La naissance d'une nouvelle garde rapprochée ne pouvait que lui être profitable. Encore fallait-il trouver la bonne personne pour mener à bien ce projet.

- Faites la entrer. répondit-il avec hâte à Sly Keto, le regard fixé sur la porte, impatient de découvrir de qui il s'agissait.
Alysha Myy’Lano
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Une semaine plus tôt, • Dans une navette à destination de Nar Kaaga.


L’éclat verdâtre va à la rencontre du rouge puissant. Les contacts sont brutaux, les flammes naissent et s’écoulent, pluies d’étincelles sur les dalles froides. Sur le fond de ma rétine, les éclats s’inscrivent et peinent à disparaître. Je trouve encore ma respiration, mais les assauts déferlent, implacables, orage titanesque qui s’abat. Une nouvelle charge, déstabilisée, je me laisse tomber en arrière, l’éclat vermeil illumine mes cieux, je me relève et pivote dans le même mouvement. Essoufflée, j’ai retrouvé ma garde. Une perle, fruit de la peine, quitte les sommets pour dévaler le long de mon visage. Elle me regarde, fixement, je bande mon corps pour faire face au prochain assaut. Alors que je le pense venir, soudain, elle désactive son arme, et sur un ton où je crois déceler de l’agacement, elle tue le silence. L’événement est suffisamment rare pour qu’il me déroute.

« Tu n’es pas dedans, tu ne te donnes pas. J’ai l’impression d’affronter un fantôme. Pourquoi avoir fait le chemin depuis la capitale, finalement, pour me décevoir ? »

Elle est cruelle. J’ai trouvé dans cette froide animosité des charmes étonnants, pourtant. A mon tour, je laisse se dissiper l’énergie de mon arme. Ma respiration s’est calmée. Je récupère rapidement. :: Peut-être ne suis-je pas venue que pour que nous nous battions, effectivement. :: – Alors pourquoi restes-tu ? N’as-tu déjà pas eu ce que tu attendais. Des souvenirs fugaces de la veille. La violence ardente de nos échanges. Deux souffles saccadés. :: Ai-je à ce point fautée pour qu’une telle colère me réponde ? :: – Arrête ton char, He’Thu, et tes airs de noble dame. Tu sais que j’ai horreur des circonvolutions. Dis ce que tu as à dire. Dis ce qui t’amène. Qu’on en finisse et que je cesse de perdre mon temps. » Des élégances incompréhensibles. Ai-je le cœur à céder aux insensibilités ? Mais j’ai peu de gens de confiance, du moins en respecté-je peux suffisamment pour ressentir le besoin de leur avis.

:: Ma Dame souhaite que j’intègre la garde rapprochée du Chancelier S’orn. J’avais besoin de l’encouragement d’une amie pour une tâche à l’idée de laquelle je frémis. :: – Alors tu as fait la route pour rien. Une Sith n’a pas besoin d’une tape dans le dos pour trouver son courage. Elle a confiance en sa puissance, elle sait la force qui guide son arme, elle sait combien elle a ciselé son esprit au pouvoir. Si tu as peur, alors fuis. Une beauté sombre. La colère gonfle en moi. Elle voit les sombres nuages s’accumuler à l’horizon. Soudain, ce sont mes foudres qui s’abattent. Plus tard, ses doigts s’entremêleront aux miens, encore.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

La porte s’ouvre. Je sens sa présence, depuis longtemps, dans le bureau, tandis que je me tiens discrètement dans l’antichambre. Je porte la tenue des suivantes de la reine. Je suis ici à peine plus tangible qu’une ombre. Je m’avance, la capuche cache mon visage. Ma Dame m’invite à m’asseoir, je salue d’une révérence toute convenable son éminence puis obéis.

« Je vous présente Alysha Myy’Lano, pupille du trône d’Umbara, membre de ma garde personnelle et, bien que je sois la seule à le savoir, dépositaire d’un pouvoir étonnant. Je me porte garante de sa loyauté et, par devers moi, de son talent. Je me tiens droite, d’un geste de la main, je fais glisser ma capuche, dévoilant mon visage. Un léger sourire courtois, voilà tout. J’aurais aussi bien pu être de cire. Mes lèvres ne remuent pas, pourtant, distinctement, le chancelier peut entendre ma voix, en lui. :: J’ignore ce que l’on attend de moi, Monsieur le Chancelier, mais j’ai à cœur de servir la République et, puisque vous en êtes le garant, votre personne. Mon pouvoir sera le vôtre, pourvu que vous en ressentiez le besoin. ::
Grendo S'orn
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Si il y avait bien une chose à laquelle S'orn ne s'était jamais habitué malgré une riche carrière faite de rencontres de cultures et d'espèces aussi diverses que variées, c'était de tenir compagnie à un individu sensible à la Force. Jedi, Sith, qu'ils soient sorciers de l'obscur ou magiciens du côté lumineux, le neimoidien ne faisait aucune distinction au point d'avoir développé une véritable aversion envers ces individus. Un sentiment d'infériorité mêlée à de la crainte, la peur d'être manipulé par un ennemi aux pouvoirs bien supérieurs aux siens. Lui qui manipulait les mots comme personne était une vraie andouille lorsqu'il s'agissait de se défendre par les armes préférant soit fuir, soit payer quelqu'un d'autre pour se battre à sa place.

- Ravi de vous rencontrer Alysha Myy’Lano. Ainsi donc vous faites partie de la garde personnelle de ma Vice-Chancelière. Je ne doute pas que si elle a pris la peine de nous rassembler aujourd'hui c'est que vos talents valent un minimum le détour.

Tandis qu'il abordait la question de ses talents, Grendo S'orn se laissait aller à imaginer l'usage de tels pouvoirs sur certains membres du Sénat. Manipuler l'esprit de politiciens appartenant à l'opposition les faisant voter en faveur de réformes libérales plongeant petit à petit la République dans une dictature du patronat, faire pression sur ses plus farouches rivaux en les menaçant d'envoyer sa nouvelle alliée à leurs trousses, ... et si il réussissait à développer pareille entreprise à grande échelle. D'abord une garde rapprochée, ensuite une milice privée, puis une armée ... peut-être bien qu'il réussirait à mettre en place ce que lui et Sly Keto surnommaient déjà "les Chevaliers de la République". Un projet ambitieux mais si profitable si tenté qu'ils parviennent à le développer intelligemment.

- Je vais être franc avec vous, je n'ai pas pour habitude de côtoyer des individus sensibles à la Force. N'y voyez rien de personnel, mon expérience avec les membres de l'Ordre Jedi y est probablement pour quelque chose. Leur attitude à s'immiscer dans les affaires politique de l'Etat, à troubler l'ordre publique et à fouiner dans les affaires de la République ont finit par agacer la classe politique d'aujourd'hui. Au point que la dernière poche d'influence jedi au Sénat, le Mouvement Loyaliste Pro Arnor s'est dissous par la pression populaire. Je ne me lasse pas de voir chaque jour davantage l'Ordre millénaire perdre de son prestige d'antan. Mais ne nous voilons pas la face, les membres du Conseil sont fourbes et certains n'hésiteront pas à envoyer l'un des leurs pour se débarrasser de leur plus farouche rival dans cette pièce. lui évidemment. Que ce soit le Conseil Jedi ou ailleurs, S'orn avait nombre d'ennemis à travers la galaxie. Une telle ascension aussi fulgurante soit-elle ne pouvait s'être faite sans écraser quelques rivaux bien revanchards au passage.

- Serez-vous capable de vous battre contre un jedi si la situation l'exige ? Je ne suis pas encore prêt à déclarer la guerre à l'Ordre Jedi mais si la survie de la République en dépendait, acceptez-vous de défendre la Démocratie au péril de votre vie ? demanda-t-il à la jeune femme, la fixant de son regard vitreux. Montrez moi ce talent dont la Vice-Chancelière Keto faisait tant d'éloges ... il ne voulait rien de plus qu'une présentation de ses pouvoirs, l'occasion de voir de ses propres yeux de quoi était capable la sensitive à l'avenir.
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L’hostilité que nourrit le Chancelier à l’égard des Jedis est viscérale. Il semble les détester aussi bien que les craindre. D’ailleurs, est-ce peut-être puisqu’il les craint qu’il se trouve à les détester ? Comment ne pas honnir celui qui d’un claquement de doigt peut vous briser la nuque et ne vous laisse en vie que par une bonté toute de façade, jubilant en fait de constater, toujours plus, l’ascendant qui est le sien. Les Jedis, se drapant dans l’hypocrisie, ne se présentent pas en seigneurs parmi les mortels… Ils se contentent de se conduire comme tels et voudraient être célébrés pour leur esprit chevaleresque, enfermant le faible dans le pire des esclavages, celui qu’il devrait lui-même célébrer. En cela, le Jedi est sûrement plus sombre que le Sith. Persuadé que rejeter son privilège suffit à le faire disparaître, sûr qu’une déclaration d’humilité suffit à se rapprocher de la terre et de l’humble alors même que ses ailes magnifiques lui permettent de tutoyer les étoiles.

:: J’ai été formé aux Arts Jedis, je ne les crains pas et même, je puis me cacher de la plupart d’entre eux quand ils ne peuvent se cacher de moi. Vous noterez également que je connais les subtilités de l’esprit, Monsieur le Chancelier, quoique vous sembliez ne pas encore l’avoir tout à fait réalisé. :: Je lui souris de toutes mes belles dents blanches, pour attirer son regard sur mes lèvres, lesquelles n’ont toujours pas remuer pour émettre le moindre son. Le Chancelier est profondément nerveux et mal à l’aise, il n’y a nullement besoin de fouiller son esprit pour le sentir. Le sujet ne lui plaît guère et lorsque soudain, il réalise ce que je cherche à lui dire, c’est une peur bien palpable qui l’envahit. « Mais… Il secoue la tête, légèrement perturbé, sur le seuil de la panique, qu’est-ce que … ?! Sortez immédiatement de mon esprit ! » J’ai trouvé l’effet recherché, peut-être avec trop de talent, ceci, et je m’attache aussitôt à rassurer mon interlocuteur. :: N'ayez crainte, à ce niveau de contact, je ne peux rien percevoir que vous ne rendiez volontairement intelligible. Détendez-vous, un esprit fort comme le vôtre ne saurait se laisser pénétrer sans le réaliser. Vous vous sentiriez alors exposé, certainement des maux de tête, vous sauriez que quelqu'un fouille. Non, je ne fais que vous parlez car… Je tente alors d’articuler une conversation. Ce n’est guère qu’un souffle atone qui parvient à jaillir de ma gorge, l’absence absolu de cordes vocales ne permettant pas de faire vibrer l’air à l’exemple du Chancelier. La démonstration est accablante, il m’est parfaitement impossible de m’exprimer de façon conventionnelle. … Vous comprenez ? Si je vous voulais du mal, Chancelier, je ne vous aurais pas signaler ma présence. Au contraire, je vous apprendrais à résister à ce type d'intrusion maligne. Pouvons-nous poursuivre ? :: Mon ton est apaisant, ma posture, mon regard, ceux d’une enfant obéissante et disciplinée. Je lui laisse le choix d’interrompre l’entrevue, de céder à ses propres peurs ou de saisir une opportunité. Je le laisse sciemment dans la position de puissance qui le réconforte, il n’a pas perdu le contrôle. Finalement, après un temps, il répond. « Mmmh… intéressant ... La peur l’a quitté, mais il reste loin de se montrer tout à fait à l’aise, encore. Très pratique lorsqu'il s'agit de soutirer des informations à un interlocuteur peu enclin à dévoiler quoi que ce soit. Il entrevoit les possibilités et son sourire se fait prédateur. Mais ... pouvez-vous contrôler leur esprit ? » Je souris assez spontanément, je dois l’avouer. Qu’il est étrange de voir ainsi confirmé la voie que je me suis choisie, presque bénie par les autorités de la République. :: Si vous me demandez d'y travailler, je m'emploierai à découvrir ces secrets. De fait, la réponse peut être "bientôt", pourvu que vous me l'ordonniez. :: Je pense l’avoir rassuré, il sourit à son tour. « Je commence à comprendre pourquoi la Reine Keto vous a conseillé à moi. Il laisse le temps reprendre un peu sa place dans nos échanges, se caresse le menton, pensif. Quant à votre maitrise du sabre laser ? Serez-vous capable d'éliminer la menace lorsqu'elle se dressera devant moi ? »

Je vais chercher dans mon dos mon arme et, la plaçant horizontalement sous le regard du Chancelier, j’en active l’une et l’autre lame. Je laisse, un temps, les deux lames viridiennes bourdonner, puis, d’un geste élégant du poignet, mon arme, dans mon dos, regagne son fourreau, virevoltant. On penserait que je l’ai simplement fait disparaître. « Impressionnant ! » Mon spectacle semble avoir plu. Le regard sûr, je réponds, :: Merci, Chancelier. Mais me demandez-vous de me dresser seule face à tous vos ennemis, Chancelier ? :: « Seule non, si notre projet voit le jour vous serez loin d'être seule dans cette entreprise. De nouveau, ce sourire de Fixaran. Né d’un sang supérieur, élevé parmi les Sith, cet homme aurait dévoré le monde. Néanmoins je préfère vous prévenir, un homme tel que moi dispose de bon nombre d'ennemis, et si certains le clament haut et fort, d'autres préfèrent comploter dans l'ombre pour me destituer. Ce sont eux les plus dangereux ! Des traîtres qui ne demandent qu'à être débusqué avant d'être envoyé à la potence. Si seulement nous pouvions mettre la main dessus ... et faire quelques exemples pour ramener l'Ordre dans nos rangs. Elle m’a demandé de témoigner ma dévotion, je l’offre sans condition, :: Vous dicterez les lois de la République, et nous en serons l'instrument, puisque je n'irai pas seule. Décrétez et nous frapperons pour vous, Chancelier. Par ailleurs... N'oubliez pas, j'ai été aux côtés de la Reine d'Umbara durant des années ; notre planète a fait du complot un art subtil et délicat. :: « Excellent, Il ferme les yeux, jubile, se délecte de l’enivrant constat de son propre pouvoir. Il se tourne ensuite du côté de la Reine, et avec un sourire mêlé d’un calme terrifiant, il constate. Avec les Lames Républicaines sous notre coupe, nul ne s'opposera à nous. » J’ajoute, en marquant ma déférence d’une inclination de la tête. :: Ce sera alors un honneur, Chancelier, de me tenir à vos côtés. ::

Fin
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