Viqi Donos
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Galdur l’avait rejoint et avait débuté la traque à partir du simple comlink du Pantoran. L’environnement ne se prêtait pas à lui faciliter la tâche, mais il ne rechigna pas à se lancer dans une tentative. Néanmoins, Viqi devait reconnaître qu’elle était mal à l’aise aux côtés de cette créature écailleuse. Il n’était pas méchant, il pouvait même avoir l’air sympathique. Mais c’était plus fort qu’elle, une sensation viscérale qui allait avec de mauvais souvenirs dans lesquels intervenait un représentant de cette race reptilienne.

Son compagnon de fortune, qui débutait sa recherchait, lui tendit une dague. Il s’agissait de l’arme du crime précédent, peut-être même des deux crimes. Du sang séché se trouvait dessus. Mais ce fut la décoration de l’arme qui retint son attention, argument qui fut également souligné par le Trandoshan. La jeune femme la manipula entre ses doigts, elle la regarda sous toutes ses coutures. La forme, le style, les matériaux utilisés.


- Hum…Je vois…une arme équilibrée…douce au toucher. Sûrement une dague utilisée lors de cérémonies. Au vu de son usure, je dirais…Non, en fait j’y connais rien. Le seul truc que j’puisse te dire c’est que ça coupe et si tu le plantes dans le corps de quelqu’un, ça lui fait mal.

Il s’agissait-là d’une bonne synthèse des connaissances de Viqi en arme blanche. La lame ne lui disait, elle ne reconnaissait pas un quelconque motif ou autre. Rien qui pouvait aider à traquer la ou les assassins. Elle continuait de trifouiller la dague tout en jetant un œil sur le Trandoshan qui semblait avoir une piste. Lui aussi aimait toucher aux différents objets présents, cela devait être un moyen inné pour s’activer intellectuellement. Ce fut un placard qui attira l’attention de Galdur qui…

- Oh putain ! Mais c’est dégueulasse !

Viqi fut surprise, elle ne s’était pas attendue à voir son compagnon Trandoshan – d’ailleurs, il était surprenant de trouver les mots « compagnon » et « Trandoshan » dans une même pensée – à utiliser sa langue de cette manière afin de lécher une partie de l’armoire. Mais l’horreur ne s’arrêta pas là ! La créature demande le couteau que la jeune femme tenait toujours en main, objet qu’elle n’hésita pas à se débarrasser. Sans aucune hésitation, Galdur sortit de nouveau sa langue et lécha la lame de la dague.

- Non, sérieux ! Faut arrêter là. Sinon préviens avant la prochaine fois, parce là…

L’ancienne Jedi ne termina pas sa phrase, elle n’avait pas les mots pour ça. De toute façon, elle était certaine d’avoir été comprise. Elle en avait vu des choses dans cette galaxie, mais le coup du « j’utilise ma langue pour traquer mon ennemi » était complètement inédit. Une pensée malsaine lui traversa l’esprit. Était-il possible que le Trandoshan aimait ça ? Prenait-il plaisir à donner des coups de langue à tout va afin de ressentir des sensations précises, au-delà du simple pistage ? Plus tôt, il avait dit que son truc était la jungle et non pas les endroits confinés. Cela voulait-il dire qu’il…
Elle ne préféra pas terminer sa pensée. D’une part ses pensées l’amenaient sur un terrain bien trop sale pour elle, puis d’autre part l’astuce de lécher tout ce qu’il y avait à portée de main semblait fonctionner. Galdur tira le panneau métallique et ouvrit un passage dans les conduites techniques du vaisseau. L’endroit était restreint, ils ne pouvaient pas passer à deux côte à côte, il était nécessaire de passer l’un après l’autre. Alors qu’il tentait de contacter le Jedi – le seul vrai Jedi du trio d’ailleurs – par comlink, Viqi en profita pour pénétrer dans la coursive technique.


- …J’crois que ça va nous emmener dans la gueule du loup...
- J’espère surtout qu’on puisse tomber sur un louveteau. Seul de préférence.

La jeune femme jeta un œil des deux côtés de la galerie. Le couloir semblait interminable d’un côté et encore plus long de l’autre. Aux premiers abords, il n’y avait aucun indice, rien qui lui permettait d’orienter la suite de la traque. De plus, ces lumières rouges étaient malaisantes. N’auraient-elles pas dû être d’une autre couleur ? Quelque chose de plus rassurant et qui n’assombrissait pas encore plus l’endroit. Puis l’autre Jedi qui ne répondait toujours pas.

- Mais qu’est-ce qu’il fout l'autre ? À tous les coups, il a dû s’arrêter pour…

Viqi n’eut pas le temps de finir sa phrase. Un bruit énorme traversa les canalisations de la coursive de l’amont vers l’aval. La lumière rouge clignota soudainement. Le sol vibra avec un ronronnement sonore comme si une bête se trouvait cachée, tapi au fond des coursives techniques. Puis d’un coup…plus rien. La seconde d’après elle fut propulsée en avant sur plusieurs mètres. Elle retomba lourdement sur le sol métallique, bien plus loin que le point d’entrée que Galdur avait créé. Le vaisseau venait de réaliser son saut en hyperespace. Cela finit, les diodes rouges s’éteignirent afin de laisser place à une lumière plus traditionnelle. La couleur rouge…elle comprenait mieux maintenant.

Allongée sur le sol, elle se retourna difficilement sur le dos. La réception avait été difficile et particulièrement désagréable. Il ne s’agissait pas d’une expérience qu’elle espérait renouvelée de sitôt. Elle ferma les yeux et respira tranquillement, elle voulait marquer une pause le temps que la douleur puisse passer. Sa respiration ralentit et elle sentit…il y avait des personnes près d’elle. Des techniciens qui se trouvaient dans une pièce pas très loin. Elle sentait la vie autour d’elle. Elle appréciait cette sensation, cela sembla la soulager, du moins elle ne s’attarda plus sur la douleur physique. Son esprit continua de vagabonder plus loin. Plus elle s’éloignait, plus il y avait de la vie. Puis quelque chose sembla l’attirer, plutôt la gêner. Une sensation désagréable, malfaisante. Quelqu’un qui prenait plaisir à faire du mal, il y avait de la souffrance, de la colère, de la haine. Non, ce n’était pas un être du côté obscur, mais son aura reflétait sa personnalité. Et il y avait…

Elle ouvrit les yeux. Elle sentait des mains sur elle, on venait de la secouer très légèrement. Il s’agissait de Galdur qui tentait de la faire émerger en douceur. Le visage de son compagnon se tenait au-dessus d’elle – à une distance raisonnable, bien évidemment.


- Je sais ce que tu as en tête…mais ne pense même pas à me léchouiller le visage.

Elle lui sourit suite à cette remarque. Il était vrai qu’elle n’aimait pas les Trandoshans, mais il fallait admettre que ce représentant de cette race était plutôt sympathique, suffisamment du moins pour lui faire oublier tout sentiment d’antipathie envers lui. Galdur aida Viqi à se redresser et lui indiqua une direction au niveau des coursives.

- Là-bas…il faut continuer par là-bas. C’est…

Comment pouvait-elle l’expliquer ? Elle n’en était pas totalement sûre. Cette connexion impromptue avec la Force était totalement singulière, elle n’était pas certaine de ce qu’elle avait ressenti. Elle doutait de la piste à suivre. Ce genre d’utilisation de son don ne lui était plus aussi familier qu’à l’époque où elle appartenait encore à l’Ordre.

- Disons que c’est une intuition. Faut se rapprocher de l’aval du vaisseau. Vers les machines…je crois.

Afin de montrer une assurance qu’elle ne possédait pas, elle ouvrit la marche dans la direction indiquée.
Galdur
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Et voilà que l’enfer même venait de se déchaîner à bord, dans un grand fracas, si bien que même les lumières d’urgence des conduits de technicien se mirent à clignoter. Galdur eut le réflexe de s’accrocher dans l’entre-ouverture du conduit, ce ne fut pas le cas de sa camarade Jedi, qu’il vit simplement disparaître vers le fin fond du couloir, suivit d’un gros bruit métallique. Ouch. Ça allait laisser des traces demain matin ! Il finit par s’élancer en direction de l’accidentée en évitant lui-même de se fracasser les dents sur le sol.

« Ooooooh ! Merde alors ! Eh ! M’zelle ! Ca va ? J’crois qu’j’ai entendu vos os se péter d’ici ! Sacrée chute haha ! Laissez moi d’vinez, vous avec la face tellement plate que si on vous fout des roulettes, c’est un skateboard maintenant, nan ? Eh… M’zelle ? Eh oh ? Vous m’entendez ?! »

Il finit par la rejoindre plus loin avant de la secouer un peu. Oh mince, elle s’était vraiment prise un sale coup . Eh… Qu’était-il censé faire ? C’était la première fois qu’il se retrouvait dans ce genre de situations et il n’avait pas vraiment d’expérience dans le domaine médical… Il fallait espérer que cela n’aurait pas attiré en plus des indésirables dans leur direction… Faute de pouvoir faire mieux, il entreprit de faire ce qu’il savait faire : Secouer les choses comme des pruniers !

« Allez… Allez… Hop ! Hop ! Hop ! On ouvre les yeux… Et on reste avec moi… On a encore une mission à accomplir, wanka ! »

Galdur répéta l’opération quelque temps, envisageant un instant de lui préparer un « debout-les-morts », jusqu’à ce qu’elle ne finisse par reprendre connaissance, ouvrir les yeux et enfin se mettre à respirer à peu près normalement. Le trandoshan rajusta ses lunettes et esquissa un sourire en l’entendant se plaindre.

« Yo. Pas d’soucis m’dame. Si j’avais voulu être intime, j’aurais apporté un escabeau pliant et une boîte à clou. Allez hop ! Laissez-moi vous r’lever ! »

Après l’avoir soulevée et aidée à se remettre en place, elle lui pointa une direction… Encore une de ces intuitions de Jedi sans doute. Galdur en avait vu assez pour savoir qu’elles étaient souvent correctes, mais dirigeaient aussi vers des paquets d’emmerdes. Ce qui l’arrangeait bien, car c’était son boulot de gérer ce genre de trucs. Il haussa donc les épaules et prit les devants en avançant dans le conduit technique, se faisant aussi petit que possible pour esquiver les buses électriques et conduits énergétiques qui traînaient ici et là…

« Bon. J’passe devant. Avec le mal de tête, vaut mieux que ce soit moi qui éclaire l’chemin… Restez pas trop loin quand même... »

Il s’élança donc en premier, la tête baissée et alerte à ce qui pourrait se passer. Et c’est justement après un petit bout de chemin dans ces conduits étroits et mal éclairés que quelque chose attira son oreille… Oui… Très clairement, il y avait quelque chose qui approchait devant… Ou alors… C’était les voix dans sa tête qui recommençaient ? Où pouvait être passé Karm d’ailleurs… Capturé lui aussi ? Disparu ? Aucunes nouvelles depuis un moment, mais il trouverait sans doute le chemin...

« Ooh… Attendez eh… j’crois que… J’crois que la déesse me parle... »

Le trandoshan tendit l’oreille, à la recherche de la moindre parole qu’il pouvait reconnaître… Oui… Il l’entendait maintenant, à ne pas en doute… C’était… C’était ça ! Cela parlait, cela lui parlait… Des sons de plus en plus précis… Jusqu’à ce qu’il en vienne à l’immédiate réalisation…

« Oh la vache ! La gardienne parle en Rodien ! »

À peine eut-il le temps de finir sa phrase qu’un tir de blaster lui frôla la figure pour aller se planter dans un conduit dans une pluie d’étincelle. Galdur se mit à couvert immédiatement dans un angle mort. Ce n’était pas la gardienne, c’était probablement un des complices de ce qui se passait ici. Peut-être avait-il entendu leur arrivée où était simplement en chemin pour vérifier certaines choses… Quoiqu’il en soit, cet imbécile les avaient repérés et s’il continuait de tirer comme ça, il y avait de bonnes chances qu’il provoque une détonation qui ferait partir la zone en fumée, ou déclencherait une fuite qui condamnerait la section du vaisseau.

« Arrête de tirer tocard ! T’vas tout faire péter ou bien nous faire enfermer sans modules de survie ! Soit pas con ! »

On ne lui répondit que par une poignée d’insultes baragouinées en rodien. Galdur se risqua à jeter un œil discret… Au fond du couloir, dans l’obscurité. Il pouvait deviner très légèrement la forme dans la pénombre de l’adversaire qui les bloquaient ici, mais il était probablement caché derrière un obstacle, une buse, ou quelque chose du genre. Même ses yeux n’arrivaient pas à le voir correctement, la chaleur ambiante parasitant sa vision infrarouge. S’ils tentaient de sortir, ils allaient s’en prendre une, et le type n’avait pas l’air décidé à partir. Galdur soupira et regarda sa camarade, elle aussi dans un angle mort. Les deux étaient coincés dans le couloir avec un tireur patient.

« … Bon … Évitez de vous montrer et n’agitez pas de foutu sabre laser ici ! Les conduits pourraient-nous éclater à la tronche. J’vais essayer de m’en occuper... Oy… Si ma Tatanka était là… Elle nous aurait facilement sortie d’ici… » Gargouilla-t-il.

Pas question de manier un sabre laser ici. Avec les buses de carburants dans le coin, une simple égratignure, et ils allaient faire flamber les prix. En lieu et place d’une arme à feu, Galdur tira de l’intérieur de sa veste les morceaux de sa sarbacane qu’il assembla, sous le tonnerre de menaces du rodien plus loin dans le couloir. Une fois l’arme assemblée, il y glissa un petit dard à l’intérieur. Restait à réussir à mettre dedans maintenant… Et il avait une petite idée…

« Pssst. Jedi ? A vous d’me rendre la pareille maintenant… Attrapez ça… Quand j’vous fais signe, vous tendez l’bras et vous agitez ça pour attirer son attention… Ok ? »

Galdur jeta vers la Jedi… Une cantine de soupe. Elle connaît le ragoût favori du trandoshan. Et bien que cela lui faisait du mal de s’en séparer, il n’avait pas de meilleur plan pour l’occasion… Se munissant d’un petit miroir de poche caché dans l’une des bourses de son paquetage de Ranger, il plaça ce dernier en contrebas du mur derrière lequel il était caché, lui donnant une légère vision vers la pénombre lointaine…

« … Ok… Maintenant ! »

Il attendit que la Jedi ne tende le bras dans le couloir pour agiter la cantine, alors qu’il épiait son miroir. Une détonation, un éclair rouge, et soudainement, la timbale de soupe qui éclata, répandant son contenu froid au sol et éclaboussant les murs et les deux. Il avait vu l’emplacement précis du flash du tir de blaster. C’était tout ce dont il avait besoin ! Il glissa la sarbacane à sa bouche, avant de rouler sur le sol hors de la couverture et, dans un petit « schomp » à peine audible, souffla et projeta le dard.

« Gniah ! »


Un petit cri qui venait de s’échapper au loin, suivit du bruit de quelqu’un qui chutait. Dans le mille ! Quittant définitivement sa couverture et avançant vers le fond du couloir avec prudence. Les lumières rouges suffisaient à peine à perturber les ténèbres… Mais il finit par retrouver le tireur plus loin. C’était bel et bien un rodien, et il était désormais allongé sur le dos, les quatre fers en l’air, un fusil blaster à ses cotés,  alors qu’il semblait frappé de spasme et crachait régulièrement de la salive. Le dard s’était planté en plein au niveau de la jugulaire. Quelle chance pour lui, quelle poisse pour l’autre.

« Venin de vipère arboricole, héhé… De sales bêtes qui vous bouffent les pieds et vous injectent un paralysant. Le truc marrant, c’est qu’si la personne r’çoit pas d’anti-venin dans les huit minutes qui suivent l’injection, ça commence à attaquer l’cerveau. »

Il vit le rodien tenter de tendre le bras vers le fusil blaster sur le côté, mais Galdur s’empressa de l’éloigner d’un bon coup de pied. Le trandoshan fouilla dans son sac et en sortit ce qui ressemblait à un injecteur médical. Il se tourna vers Viqi, essuyant la soupe sur son visage.

« Qu’est-ce qu’on fait ? J’lui donne le remède ou bien vous voulez faire des trucs avec lui avant ? Moi, je propose de l’assommer et de le ligoter. Avec ce venin, il n’pourra pas causer avant deux trois heures dans tout les cas. » dit-il à haute voix. « Z’inquiétez pas… j’vais pas le laisser crever ici... » marmonna-t-il.

Galdur ne tuait pas. C’était probablement la dernière chose qu’il faisait en réalité, et il était probablement un des rangers qui possédait le plus faible compte de tués à son actif. En réalité, est-ce qu’il avait déjà tué quelqu’un depuis son service ? Il ne s’en souvenait pas vraiment… En attendant que la Jedi prenne sa décision, il s’avança pour aller inspecter le couloir plus loin… Une autre plaque suspecte ? Pas de doute… C’était sans doute la sortie…

« Pssst ! J’crois qu’on n’est pas du tout loin de leur repère… Le conduit s’arrête ici… Ca doit v’loir dire qu’on est très proches... »
Il sortit son comlink.
« Yo ! Maître Force bleue ! Karm ? Z’êtes dans notre coin ? Ca fait un moment qu’on a pas de vos nouvelles… Z’allez bien ? J’ai parié trois crédits sur vous, alors ça m’ferait chier d’les perdre. »

Karm Torr
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Du coup, c’est quand vous voulez.
Faites pas le malin !
Non mais c’que j’en dis, c’est qu’on a d’autres choses à foutre, alors autant y aller maintenant, v’voyez ?
Puisque c’est comme ça…
Par contre.
Mais ça suffit ! Quoi, encore ?
Ben c’est vachement comme qui dirait explosif, là, tout autour de nous, alors visez bien puis surtout espérer que je vous renvoie pas ça en plus face ou dans le décor, parce que sinon ça vous pète à la figure et vous finissez déchiquetée.

L’assassine se sentait décidément d’humeur fort peu assassine. Elle en était encore toute à sa réflexion, les yeux fixés sur les mains du Jedi, qu’elle jugeait dangereusement proches du sabre à sa ceinture, quand le bruit de tirs de blaster monta depuis le fin fond des coursives techniques.

Bordel, mais qu’est-ce que c’est encore que ça ?
Probablement vos collègues qui affrontent les autres Jedis.
Mes… Les autres…

Karm fronça les sourcils.

V’z’avez pas de collègues ?
Y a d’autres Jedis ?
Ouais.
Non.
Ben si, puisque j’vous dis que si.
Je veux dire : non, j’ai pas d’autres collègues.
Hmm…
Comme vous dites…, murmura la femme au blaster, de moins en moins enthousiasmée par son futur professionnel immédiat.

Il y eut un moment de silence et d’intense réflexion, puis elle recula de deux pas.

J’ai pas signé pour les missions suicide, moi, qu’il se débrouille.
Qui se débrouille ?
Vous verre bien. Essayez pas d’me suivre.

Et puis brusquement, elle lui tourna le dos et partit en courant. Karm hésita un instant à la courser, mais l’idée que Viqi et Galdur pussent être en danger de leur côté le convainquit de s’élancer à toutes jambes dans la direction inverse, en s’orientant à moitié au son du blaster et à moitié aux sensations confuses qui lui venaient de la Force. Un bref moment après que le Rodien eut commencé son bad trip au venin de vipère, Karm déboula avec une grâce approximative dans une galerie métallique qui embaumait le ragoût.

C’est moi, déclara-t-il, histoire de souligner un peu les évidences. Désolé, j’ai été retenu par une assassine qui m’a pas assassiné.

Le Jedi s’approcha du Rodien à terre.

Et qu’avait l’air un peu surprise d’apprendre qu’elle avait des potes dans les parages, en entendant les tirs de blaster.

En conséquence de quoi, Karm entreprit de faire méthodiquement les poches du Rodien. Un paquet de chewing gum, un holoprojecteur bon marché du genre qu’on achetait dans les stations spatiales relais pour les sauts en hyperespace de la Bordure et qui contenait tout un calendrier coquin de Rodiennes avec des attitudes voluptueuses, quelques jetons de casino, un chargeur de blaster déchargé et un datapad.

Le Gardien tira le datapad pour pianoter sur son écran.

Ah, j’crois qu’on a un suspect.

Il tendit l’appareil pour que ses deux acolytes pussent aussi se pencher sur l’image d’un homme d’une cinquantaine d’années, les cheveux d’un blond presque blanc, tirés en arrière. Elle illustrait un avis de recherche avec une prime pour sa capture et quelques détails utiles sur ses crimes.

Sardok Avik Rakan, Karm commença à lire à haute voix, évadé de la prison Rédemption XXXIV sur Coruscant, il y a quinze jours, où il était incarcéré après avoir été reconnu coupable de douze meurtres, de faux et d’usage de faux, de trafic de stupéfiants, de fraude fiscale et d’abus de confiance. Bla bla bla… Rakan était jusqu’à son arrestation il y a deux ans le chef d’une secte apocalyptique, les Adventistes de l’Aurore, centrée sur le culte de la mort. Les archives de l’enquête sont disponibles sur la dropbox suivante, bla bla bla… Son réseau d’adepte est aujourd’hui démantelé, mais l’individu reste dangereux, à cause de ses tendances psychopathiques et mégalomaniaques, de ses délires messianiques et bla bla bla… ressources financières non recouvrées par la police, etc.

Le Jedi tendit le datapad à qui voudrait en refaire la lecture.

J’imagine que Pou-H’aro a contribué à son arrestation. Les détectives privés sont souvent engagés par les proches de quelqu’un qui se retrouve dans une secte, pas vrai ?

L’ironie de sa déclaration lui échappait entièrement, mais il était certain que pour une bonne partie de la Galaxie, l’Ordre auquel il appartenait, avec sa prétention aux pouvoirs magiques, ses principes rigoristes de chasteté et de pauvreté, l’autoritarisme de son conseil à tendance gérontocrate et les enfants qu’il armait pour les former au combat, n’en était pas moins une secte que les illuminés rakaniens.

Bref… Voyons voir.

Et pour enfoncer le clou, Karm entreprit de fermer les yeux, de poser un genou au sol, une main par terre et de se plonger dans la Force. Il avait passé assez de temps en compagnie de Pou-H’aro pour être à peu près certain de le détecter, puisque l’homme était sans doute tout près. Petit à petit, toutes ses capacités furent dédiées à cette tâche unique et les environs se reconstituèrent dans son esprit, comme des tourbillons de courants d’air plutôt que comme une architecture solide. Tout était vague, indistinct, flou, sauf la vie — celle du Rodien, celle de Galdur, celle de Viqi plus encore, à cause de sa présence dans la Force, et plus loin, une ombre impossible à discerner. Enfin, à côté d’elle, Pou-H’aro.

Le Jedi se redressa lentement, après s’être laissé parcourir par un long frisson, et déclara :

La deuxième à gauche, puis on descend encore d’un pont et on devrait arriver dans un genre de soute. Pou-H’aro et quelqu’un d’autre, peut-être Rakan, mais j’suis pas sûr. En tout cas quelqu’un animé de mauvaises intentions.

D’autant plus mauvaises que, face à Pou-H’aro, Rakan, resté sans nouvelle de son assassine, commençait à se montrer de plus en plus nerveux.
Viqi Donos
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Les choses s’étaient déroulées rapidement entre l’attaque du Rodien et sa maîtrise – dont le sort l’indifférait au plus haut point, elle répondit à Galdur suite à sa question sur ce qu’il devait faire par un vague haussement d’épaules – suivit de l’arrivée de Karm qui s’occupa de fouiller les poches de la créature au sol. De nouveaux éléments venaient d’être découverts qui menaient sur la piste du ravisseur de Pou-H’aro et sur sa localisation dont ils se rapprochaient. Malgré tous ces événements, quelque chose tracassa la jeune femme. Pire, quelque chose la tourmenta, quelque chose qui la faisait souffrir et dont elle n’osait pas aborder le sujet…

Quelques heures plus tôt, Viqi s’était habillée comme jamais. Elle avait préparé son séjour à bord de ce paquebot casino en apprenant les bases de l’art occulte du maquillage tout en choisissant un ensemble vestimentaire chic, élégant et la mettant à son avantage, sans pour autant être vulgaire. Ce devait être un séjour parfait mélangeant les rires, l’alcool, les jeux de hasard et une transaction classique, mais quelque peu illégale. Elle s’était imaginée faire tourner la tête de certains et, surtout, de certaines. Quelques heures plus tôt, Viqi était élégante, sublime même.

Là, maintenant, c’était différent.
Sa tenue était imprégnée de sang séché d’un type qui s’était fait égorgé en plein milieu d’une salle de jeux devant une assistance aveugle.
Sa tenue commençait à sentir la transpiration à force de courir dans toutes les coursives, de l’amont à l’aval, d’un paquebot spatial qu’elle trouvait désormais bien trop grand à son goût.
Sa tenue était déchirée à certains endroits à force d’être maltraitée par un robot de sécurité piraté ou encore d’être envoyée à l’autre bout d’une coursive de maintenance lors d’un passage en hyperespace non prévu. Elle pouvait sentir les hématomes qui se formaient suite à sa chute, elle allait bientôt avoir la même couleur de peau que le Pantoran dont elle cherchait à sauver la vie.
Elle pouvait désormais ajouter à cette trop longue liste des traces d’un ragoût répugnant et gras, dont l’odeur était bien trop offensive aux narines de la jeune femme. Cette substance écœurante lui collait au corps.

Viqi n’osa pas demander le petit miroir du Trandoshan afin de voir son reflet dessus. Elle avait déjà un piètre avis sur son physique, elle imaginait déjà le carnage que cela devait être. Un maquillage dégoulinant sous la sueur et un désastre capillaire avec des cheveux en vrac. Elle le savait, elle ne ressemblait plus à rien.

Tant d’efforts pour rien !

Elle hésitait entre la fameuse position latérale de sécurité dans un coin sombre de la coursive de maintenance, là où personne ne pouvait la trouver, afin de se morfondre sur son sort, ou bien passer ses nerfs sur le premier truc qui lui venait sous la main. Le premier truc en question était le Rodien qui était allongé sur le sol dans un état second suite à l’ingestion de venin que Galdur lui avait offert à son insu. Pas de chance pour elle…elle était observée par ses deux compagnons et elle se voyait mal se défouler sur cette créature inoffensive. Elle se promit de trouver une autre occasion pour se passer les nerfs.


- Alors, allons-y, lâcha-t-elle suite aux indications que Karm venait de fournir, qu’on en finisse pour de bon avec ce Rakan.

Le petit groupe se mit donc en marche. Ils suivirent la coursive puis prirent la deuxième à gauche. Après une dizaine de mètres, ils empruntèrent un escalier leur permettant d’atteindre un nouveau couloir sur le pont inférieur. Après quelques mètres, ils atteignirent une large porte. Cette dernière était verrouillée, ce qui n’avait rien de surprenant puisqu’ils se rapprochaient enfin de leur cible. L’objectif ne devait pas tant être de les arrêter, mais plus de les ralentir. Il restait néanmoins à savoir s’il s’agissait d’une manœuvre de Rakan afin de permettre sa fuite ou, pire, de mettre à exécution un plan dont lui seul connaissait les tenants et aboutissants.

- On va pas trop avoir le choix, il va nous falloir découper cette porte si on veut passer, lâcha-t-elle en regardant dans la direction de Karm.

Il était le seul, avec elle, à posséder un sabre laser pour réaliser cette opération. Sauf si le Trandoshan possédait un chalumeau dans une poche magique, dans l’immédiat il allait devoir se contenter d’observer. De toute manière, l’action ne dura pas longtemps, à l’aide des deux lames l’accès fut rapidement ouvert.

- Une sorte de soute…tu as juste oublié de préciser qu’elle a la taille d’un gratte-ciel de Coruscant.

Viqi, comme à son habitude, avait une certaine tendance à exagérer la situation. Devant le trio se trouvait la fameuse soute en question qui n’était rien d’autre la zone de stockage des marchandises du vaisseau. Sauf que sur un vaisseau comme sur celui-ci, dont le trajet aurait dû être bien plus long que celui qui se déroulait actuellement, le stockage de marchandises demandait un environnement conséquent. La salle était immense, longue, large. Elle manquait de décoration et affichait le côté brut des matériaux utilisés pour sa conception. Il y avait de nombreux conteneurs en duracier, ils étaient empilés les uns sur les autres suivant des rangées spécifiques, formant ainsi des « couloirs » entre eux. L’endroit était quelque peu sombre à cause d’un manque de lumière flagrant, cela s’expliquait par le fait que rare étaient les personnes à venir s’aventurer dans ce lieu et qu’il n’était pas nécessaire de l’équiper avec un système d’éclairage important.

Cet endroit n’était pas uniquement que le coin où l’entreposait les rations du vaisseau, mais également les affaires de certains clients. Certains conteneurs étaient spécifiques avec un système de verrouillage différent de ceux estampillés avec le logo de la compagnie du Rising Sun.


- C’est p’tet comme ça qu’il est monté à bord, en se payant un conteneur qu’il a fait grimper à bord avec lui dedans.

À la vue de la clientèle qui était présente à bord de ce vaisseau paquebot – sa présence à elle et celle de son patron en était un parfait exemple – il n’était plus à prouver que la sécurité avait été fortement négligée et qu’il suffisait d’un peu d’argent pour acheter le silence de ceux qui étaient censés vérifier le contenu des conteneurs. En repensant au datapad que le Jedi avait trouvé plus tôt, il était fait mention de ressources financières encore en libre circulation. Ceci expliquait sûrement cela.

Suite à l’ouverture de la porte, un bruit sourd et important se faisait entendre de manière perpétuelle. Un brouhaha avec une résonance métallique. Cela donnait l’impression qu’un objet en acier faisait un aller-retour sans fin contre les parois de la coque. Alors que Viqi s’était engagée dans les couloirs de conteneurs, elle pouvait apercevoir l’aval de la soute qui se trouvait juxtaposée à la salle des machines d’où émanait le bruit infernal des moteurs.


- Avançons, il n’est plus très loin.

La jeune femme marchait sans hésitation, elle suivait son instinct, mais surtout cette sensation qu’elle avait au fond d’elle depuis sa chute. Cette sensation – qui n’était rien d’autre que la Force – qui la menait en direction de cette présence malfaisante. Ce ne fut qu’après quelques pas qu’elle s’arrêta. L’odeur infâme de ragoût froid qu’elle trimbalait avec elle pouvait se sentir à plusieurs dizaines de mètres autour d’elle, cela fut l’élément déclencheur de sa méfiance. Karm était tombé sur une assassine qui avait préféré s’en aller plutôt que d’affronter des Jedi. Avec Galdur, ils avaient rencontré un Rodien qui devait servir de protecteur avant de se retrouver allongé sur le sol dans le pire bad trip de la galaxie. Mais tout cela semblait bien trop facile. Après tout, cet endroit était parfait pour réaliser une embuscade.

- Attendez une minute. Est-ce que c’est moi ou bien ce plan de retrouvaille au milieu de cette soute sent vraiment mauvais ?
Galdur
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Se délester d’une charge d’anti-venin était toujours un moment d’intérêt pour Galdur. D’autres de sa race ou dans la galaxie auraient probablement laisser ce pauvre rodien à son sort, sans plus de procès. Mais le trandoshan n’était pas un tueur. Il n’y avait pas d’intérêt ou de fierté à tirer de la mort d’un adversaire déjà vaincu. C’est avec précaution et attention qu’il administra donc la charge, soulevant légèrement la nuque du bandit pour assurer que la circulation sanguine ne soit pas coupée et le positionnant de manière bien droite. Un poil trop attentionné pour quelqu’un qui venait d’injecter le corps étranger meurtrier.

 « Tu r’mercieras quand tu seras en taule au lieu d’être au cimetière… gnah… Allez hop. C’est plié. » marmonna-t-il pour lui même.

Tout de même, il avait pris le soin d’attacher le prisonnier. Pas besoin qu’il revienne par il ne savait quel miracle les embêter plus loin, même si c’était peu probable. Ce poison ne déconnait pas. Une fois sa tâche effectuée, il s’empressa de rejoindre les autres dans leur marche à suivre. Une porte découpée, une grande soute, pas de doute : ils étaient dans le repère de l’ennemi, et s’ils n’agissaient pas rapidement, le détective allait se faire sauter la bouteille par l’autre fêlé. Problème, en plus d’un otage sur les bras, ils n’avaient pas non plus de pistes quant aux eux qu’ils devaient retrouver. Les objectifs se croisant, la priorité, pour l’instant, était de réussir à tirer l’autre enquêteur de cette passe difficile. Le GPS de force de Karm étant sur la voie, s’ils débarquaient comme ça, sans précautions, les bandits auraient tôt fait d’exécuter l’otage.

 « Peut-être un piège, mais pire : Si on se contente d’avancer et de les trouver, je crois que l’aut’ détective va avoir un trou plus gros que mon poing dans la face. Faut qu’on arrive à ruser… Et à pas s’faire voir, au possib’. »

Le trandoshan s’intéressa aux différents conteneurs qui se trouvaient dans la soute. Peut-être que l’un d’entre eux contiendrait quelque chose d’utile ? Impossible d’ouvrir une grande partie d’entre eux cependant, bien évidemment. Il se contenta donc de fouiller les environs … Jusqu’à ce qu’une odeur… Intéressante lui vienne aux narines…

 « Oh mais… sniff… sniff… Vous sentez ça ? Psst… Par ici... »

Suivant l’odeur et zigzagant dans les conteneurs, il finit par trouver l’origine de l’étrange fumet. C’était une cage, assez large, et visiblement bien peu rembourrée… Glissant un œil devant les barreaux, Galdur perçu la silhouette, au fond du conteneur, d’un animal. La pauvre bête avait répandue excréments et urine, faute d’avoir un endroit où faire ses besoins. Probablement une bestiole destinée à être vendue sur un marché noir. Le trandoshan s’abaissa pour l’inspecter.

 « Regardez… C’est un kybuck de Woolwarricca, de Kashyyyk… Il a l’air juvénil… Et dans une sacrée merde… »

Il se pressa vers la cage avant de tendre une main. Au fond du conteneur, l’animal se redressa et se mit instinctivement en position défensive, les cornes devant et frottant le sol du sabot. Galdur grommela un peu avant de fouiller dans sa veste… Il en tira… Une carotte qu’il jeta au fond de la cage. Le kybuck s’abaissa un instant pour la renifler, sans quitter des yeux le trandoshan. Après quelques instants d’hésitation, il finit par la croquer.

 « Filez moi un coup de main et ouvrez c’te cage… Pas question de laisser c’te bestiole en cage… En plus, elle pourrait nous être utile pour faire diversion... »

... Et ils pourraient aussi peut-être s'en servir comme monture, comme bélier pour fracasser un ou deux bandits, ou d'autres choses encore. Dans tout les cas, le trandoshan se refusait à abandonner la pauvre bête dans sa prison de fer.

Karm Torr
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Trop facile ?


Karm considéra les ténèbres impénétrables qui leur faisaient face.


P’têt bien, ouais…


Au fond, les points de comparaison lui manquaient presque entièrement : c’était bien la première fois qu’il se retrouvait à traquer un psychopathe évadé de prison pour sauver la peau d’un détective excentrique mais sympathique. Peut-être que Rakan était imprudent parce qu’il était fou ? Peut-être que dans la précipitation, il n’avait pas bien mûri son plan et s’était adjoint des associés peu fidèles ? Ou bien il les attendait en effet avec une bombe accrochée aux tétons, prêt à se faire sauter, et les moteurs avec, pour pulvériser le paquebot dans une mortelle et glorieuse apothéose.


On d’vrait p…


Mais le Jedi fut interrompu par les instincts de traqueur du Trandoshan, qu’il fallut bien suivre dans le labyrinthe des conteneurs. Quelques secondes plus tard, Karm tendait à son tour la main à travers les barreaux et se concentrait sur la Force, sur la présence de l’animal apeuré, pour apaiser son esprit. Petit à petit, le kybuck s’approcha de lui, jusqu’à venir frotter son museau contre ses doigts.


Tout bas, dans sa langue maternelle, le Chevalier murmura :


Oli ne take no.

Comme s’il l’avait parfaitement compris, l’animal rebroussa chemin pour se presser contre le côté opposé des barreaux et ferma les yeux. Ce fut le moment que Karm choisit pour activer l’un de ses shotos. Il avait apaisé par la Force le kybuck pour qu’il ne fût pas trop impressionné par son travail de découpe. De seconde en seconde, son influence sur la créature allait croissant, moitié à cause de l’expérience de l’Ark-Ni dans le domaine de la nature, moitié parce que sa présence bienveillante, dans le Côté Lumineux de la Force, rassurait la pauvre bête.


La serrure magnétique de la cage découpée, Galdur put en tirer la large bête et le kybuck vint aussitôt se coller contre le Chevalier Jedi. Karm, occupé à lui caresser l’encolure, regarda tour à tour l’humaine et le Trandoshan, avant de lâcher en guise d’explication :


Ben ouais, ma spécialité, à la base, c’est l’exploration. Les cailloux, la mousse, les animaux, quoi. Pas…


Les mots lui manquaient pour décrire cette épopée dans laquelle il s’était trouvé embarqué à son corps défendant et, à la place, il fit au Trandoshan :


Vas-y, aide-moi à vérifier qu’il est pas blessé.


Pas une seule seconde Karm n’avait l’impression de perdre son temps : si un Ranger et un membre de l’ExploCorps trouvaient un animal sauvage sur un paquebot-casino, et qui plus est un animal de Kashyyyk, l’une des planètes dont il était lui-même le plus familier, c’était nécessairement que la Force tentait de leur faire comprendre quelque chose.


Le kybuk était relativement indemne, mais mal nourri et rendu craintif par sa captivité. S’en servir comme d’une arme au combat était manifestement exclu, mais l’animal semblait décidé à talonner Karm d’aussi près que possible, tout en reniflant d’un air faussement dégagé les poches de Galdur, pour le cas où la manne carottière eût été inépuisable.


Bon, tout ceci, ça résout pas notre problème de piège potentiellement genre mortel tendu par un esprit machiavélique, remarqua en grattant son nouvel ami derrière l’oreille (c’est-à-dire le kybuk, non Galdur, dont le crâne était de toute façon beaucoup trop haut pour ça). Du coup, j’propose qu’on passe par là-haut.


Karm désigna les conduits de ventilation dans les hauteurs plus ou moins impossibles à discerner de la soute. Pour appuyer sa proposition, le Jedi murmura quelques mots incompréhensibles à son kybuk, lequel poussa une sorte de soupir résigné, et entreprit d’escalader une pile de conteneurs avec une agilité saisissante. Quelques mètres plus haut, il rallumait son sabre pour éclairer les conduits en question.


Et se rendre à une cruelle évidence.


Ouais, bon, OK, ça va, j’ai compris, je passe par là-haut.


Le système d’aération était ordinairement entretenu par des droïdes et les conduits étaient trop étroits pour le massif Trandoshan, et même pour Viqi, plus grande que le Chevalier. Karm pouvait à peine espérer s’y faufiler à force de contorsion.


OK. J’y vais, je m’infiltre, je lui tombe dessus par surprise pour l’empêcher de buter Pou-H’aro direct, vous, vous débarquez tout de suite après, pour parer à toute éventualité. Et s’il y a un piège, ben… euh… on improvisera, quoi.


Sa participation aux opérations des forces spéciales pendant les guerres entre la République et l’Empire lui avaient appris une triste vérité : la seule manière de désamorcer certains pièges étaient de s’y laisser tomber, faute d’avoir les moyens d’en deviner la nature. Fort de ce principe à demi-suicidaire, l’Ark-Ni qui prenait décidément goût au travail de découpe industriel ressortit son sabre pour se ménager une ouverture dans le système de ventilation, avant de disparaître avec bien de la souplesse dans le conduit.


La progression était pénible, mais on ne lui confiait pas pour rien certaines missions spéléologiques de l’ExploCorps. Toute sa souplesse d’acrobate lui servit à progresser dans l’atmosphère glaciale de l’air qui pulsait dans le conduit, dirigé constamment vers les moteurs pour en éviter la surchauffe. Le froid le mordait jusqu’aux os et le contact du métal contre sa peau en était presque douloureux, mais il était bien obligé de faire abstraction.


En bas, le kybuk avait entrepris de guider Viqi et Galdur, le museau levé dans l’obscurité, comme s’il suivait à la trace la présence de l’Ark-Ni dans le plafond. Bientôt, des voix déformés par la soufflerie commencèrent à venir à Karm, sans qu’il pût comprendre un traître mot de leur conversation. Il croyait reconnaître les inflexions de Pou-H’aro, et ce fut l’encouragement dont il avait besoin pour se traîner juste au-dessus du local technique où Rakan séquestrait le célèbre détective.


L’oreille collée à contrecoeur contre le métal, Karm tenta de comprendre ce qui se disait.


… rdez bien à mettre vos menaces à ex…
… tience, Pou-H’aro, patience. Quand nous…


Tant pis pour ses talents d’espion. Karm pressa son sabre contre le métal et activa la lame. En quelques secondes, il avait découpé le métal. Assez de temps pour que Rakan active un programme sur son datapad et que, dans le dos de Galdur et Viqi, du conteneur qu’en effet le forçat évadé avait utilisé pour s’introduire à bord, sortent deux droïdes assassins.
Viqi Donos
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- Attendez, vous voulez vraiment aider cette bête ?

La remarque de Galdur était ferme, il était résolu à venir en aide à ce…comment appelait-il ça ? Un Kybuck, une créature qui provenait de Kashyyyk – des mots et des noms qui permettaient d’utiliser aisément la lettre « Y » dans les jeux sociétés basés sur les jeux de lettres. La jeune femme n’en avait jamais vu. D’ailleurs, elle ne connaissait même pas l’existence de ces créatures avant sa découverte à l’instant. Il s’agissait d’une créature bipède au pelage marron. Une sorte de mélange entre un cheval à deux pattes, une tête de bouc pas content et un tronc avec des petits bras comme ceux…sur le coup, elle n’avait pas de point de comparaison. Les bras étaient si courts et si minces, qu’elle ne voyait pas l’utilité de ces membres. La bête aurait pu être manchot, cela n’aurait rien changé.

Viqi se tourna vers Karm. Si le Trandoshan était résigné à sauver la bête, peut-être en était-il différemment de la part du Chevalier Jedi.


- On ne va pas vraiment aider cette bête ?

En guise de réponse, l’Ark-Ni tendit sa main à l’intérieur de la cage afin de caresser le museau du Kybuck.

- OK…on va aider cette bête.

Viqi resta à l’écart, collée contre un conteneur, les bras croisés et la mine lasse, alors que le duo s’occupait d’ouvrir la cage afin de libérer la créature. Voilà qu’ils faisaient des papouilles à la bête qui était heureuse d’acquérir cette nouvelle liberté afin de vérifier qu’elle n’avait pas été maltraitée. Elle jugea cette action comme une perte de temps. Après tout, ils jouaient contre la montre pour sauver la vie du Pantoran, chaque seconde était précieuse. On pouvait bien évidemment entrer dans le débat philosophique pour déterminer si une vie animale était aussi précieuse qu’une vie dite intelligente, mais il ne s’agissait pas du bon moment pour ça. Néanmoins, alors que Galdur et Karm s’occupaient de l’état de santé du Kybuck, Viqi s’écarta légèrement afin de retrouver le numéro du conteneur en question. Elle releva le numéro et contacta son hackeur.

- Eh, Djaloo, tu me reçois ?
- Toujours là pour te rendre service.
- J’ai un numéro de conteneur sous les yeux…ainsi que sa cargaison. Je te le transmets. Tu serais capable de me retrouver le propriétaire, pour quelle destination il était prévu ainsi que tout ce que tu peux obtenir d’intéressant ?
- Bien sûr, je te dis ça de suite.
- Non inutile, pour le moment. Mais garde-moi ça sous le coude, s’il te plaît. Disons que…ça pourra peut-être rendre service à une connaissance ou deux.

Sur ces dernières paroles, elle jeta un rapide coup d’œil sur ses deux compagnons. Même si initialement elle n’était pas partante pour ce sauvetage de dernière minute, elle ne pouvait plus revenir en arrière. Autant réaliser une action qui pouvait être utile à tous.

Elle se rapprocha du duo – ou trio, elle n’était pas sûre si elle devait compter la créature comme étant un nouveau membre à part entière de la bande – alors qu’ils terminaient leur auscultation du Kybuck. Cela fut suivi du plan du Jedi qui consistait à passer par les conduits de ventilation afin de prendre leur ennemi à revers. Il s’avéra que les conduits étaient bien trop étroits pour pouvoir faire passer tout le monde. Seul Karm se porta volontaire d’office. Après tout, il s’agissait de son idée et il était le seul à avoir la taille requise pour pouvoir y pénétrer. De plus, Viqi n’avait certainement pas l’intention d’y pénétrer.

Le Trandoshan et l’Humaine se mirent donc à suivre le Jedi qui se faufilait à travers les conduits. Plus précisément, ils suivaient le Kybuck qui suivait le Jedi à l’aide de son odorat. Elle se demanda si ce genre de comportement était typique de tous les nouveaux Jedis ou bien s’agissait-il de lui uniquement. Ou bien était-ce elle qui avait oublié ce que c’était exactement d’en être un. Alors qu’ils continuaient de suivre la créature, la Jedi Grise en profita pour faire la conversation à son partenaire.


- Alors, comme ça tu fais dans les animaux ? Entre les aquariums de la salle, l’utilisation de l’anguille tout à l’heure et maintenant tu viens au secours du Kybuck, j’ai l’impression que t’es un peu l’ami des bêtes. Je me trompe ? Parce qu’au juste t’es quoi ? J’ai bien compris que tu ne faisais pas parti de l’équipage. Alors, ton boulot, ton vrai boulot, c’est quoi ? T’es une sorte d’aventurier de l’espace qui cherche à sauver des espèces en voie d’extinction ? C’est assez surprenant…Non, pas tant que ça, tu serais pas le premier dans ton genre. Disons que…sans vouloir être méchante ou autre, surtout le prend pas pour toi personnellement, mais…c’est que…pfff, je sais pas comment le dire. J’aime pas les Trandoshans.

Aussitôt les mots venaient-ils de sortir de sa bouche, qu’elle comprit l’erreur qu’elle réalisait à ce moment-là. Non pas qu’elle avait peur d’une potentielle réaction violente de Galdur, ce dernier avait démontré à plusieurs reprises qu’il n’était pas du genre à s’emporter si facilement, même s’il pouvait être maladroit d’une manière assez brusque. Elle savait que ses mots pouvaient blesser et, contrairement aux apparences, elle ne cherchait pas à le blesser. Et se tourna vers lui afin d’argumenter ses propos. Elle ne s’était pas rendu compte de son geste, mais par réflexe sa main s’était posée sur son avant-bras à lui. Geste tout à fait amical et au caractère pacifique.

- Attends, c’est pas ce que je voulais dire. C’est juste que les Trandoshans n’ont pas la réputation d’être doux et je n’ai pas que des bons souvenirs avec eux. Donc quand je vois ce que tu fais, je trouve ça cool. Ouais, j’étais pas pour, mais malgré tout je trouve ça tout à fait louable. C’est vrai que certaines créatures méritent plus de vivre que certains êtres qui se disent intelligents. Mais je m’égare. Ce que je voulais dire de base c’est que tu es doux comme Trandoshan.

Était-ce une impression ou bien s’enfonçait-elle un peu plus au fur et à mesure qu’elle parlait ? Elle venait de toucher le fond. Son expression faciale était largement visible et montrait l’embarras dans lequel elle se retrouvait. Elle détourna le regard de Galdur, n’osant plus le regarder en face.

- Pardonne-moi, je dis vraiment n’importe quoi. Je crois que c’est les nerfs, parfois j’aime bien évacuer, mais je le fais pas forcément de la bonne manière. Oublions-ça et concentrons-nous sur la mission. Tiens, regarde…je crois que nous y sommes.

Le Kybuck venait de s’arrêter devant la porte de ce qui semblait être un local technique. Viqi dégaina son sabre laser, mais sans l’allumer pour autant, elle se prépara tout simplement. Ils s’approchèrent délicatement et des voix se faisaient entendre depuis l’autre côté de la porte, mais elles n’étaient pas assez fortes pour être compréhensibles.

Viqi regarda Galdur. Elle baissa l’intensité de sa voix afin de ne pas trahir leur présence. Elle espérait que Karm savait être aussi discret qu’eux.


- Je te propose qu’on compte jusqu’à trois puis on débarque dans la pièce.

Elle inspira lentement et expira en douceur. Elle se prépara mentalement à devoir agir rapidement.

- Un…deux…Tro…C’est quoi ce bordel ?!

Derrière eux, les portes du conteneur s’ouvrirent afin de laisser apparaître deux droïdes assassins qui se dirigèrent vers eux. Ainsi, c’était donc ça le piège ! Sans plus attendre, Viqi réalisa une roulade en direction des robots tueurs et activa sa lame. Ils étaient assez proches l’un de l’autre pour qu’elle puisse, en un seul coup de lame en diagonale, couper les deux robots. Il n’y avait rien eu de plus simple.

- Piège en carton !

Elle se tourna vers Galdur avec un sourire satisfait.

- Bon, bah, je crois que nous sommes tranquilles désormais. Et regarde-moi la lâcheté de cette créature !

Le Kybuck avait pris ses jambes à son cou. La créature était d’un naturel peureux, son séjour en cage n’avait rien arrangé. Mais il fallait reconnaître que la bête courrait très vite et pouvait réaliser des changements de direction brusques avec une grande aisance.

- Je te préviens, je ne vais pas à sa poursuite, je préfère attendre ici que…

Un bruit étrange se fit entendre, il provenait de l’intérieur du conteneur qui venait de s’ouvrir et dont on ne pouvait pas distinguer le fond à cause d’un manque de lumière trop important. Deux points lumineux s’allumèrent. Puis d’autres encore. En moins d’une dizaine de secondes, plusieurs points lumineux étaient apparus au fond du conteneur, le tout accompagné par un bruit métallique.

- Après réflexion, on va la chercher à deux. Cours !

Au fond du conteneur, il y avait bien plus que deux droïdes assassins. Viqi, qui tenait un minimum à sa vie, ne désirait pas faire un face-à-face contre eux, pas de cette manière. Ils allaient devoir changer de tactique.
Galdur
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Galdur était un peu soulagé. Les autres avaient accepté de l’aider, même si avec réticence pour la demoiselle. Il n’était pas vraiment étonné du comportement de l’animal cependant. À l’image des varactyls, ces bestioles étaient connues de la galaxie pour leur sensibilité à la force et leur capacité à entrer en connexion avec ceux qui y étaient liés. Le trandosha apporta son aide dès qu’on lui réclama de l’aide pour vérifier la santé de l’animal. Même s’il n’y avait aucune séquelle physique apparente, Galdur n’était pas dupe : cet animal avait été si pauvrement traité qu’il garderait sans doute une certaine crainte pour le restant de ces jours. Cela ne ferait pas une bonne monture. Ce Kybuck méritait bien de trouver de verts patûrages pour y écouler le restant de ces jours.

Il avait aussi visiblement quelques problèmes de poil et Galdur avait identifié une carence alimentaire. Les cornes de l’animal pelaient un peu, signe qu’il n’était pas nourri comme il faut. Probablement le strict minimum avec des restes ou tout ce qu’on pouvait lui donner sous la main.

 « Il va bien physiquement, mais il a été négligé assez longtemps pour qu’il n’soit jamais capable d’être une monture. L’aurait aussi bien besoin d’un peu de fourrage… Uuh… Salauds. J’n’arrive pas à croire qu’il existe dans la galaxie des gens assez suffisants d’eux même pour capturer c’bêtes et les garder pour leurs zoos personnels… Si ça tenait qu’à moi, j’ferais pendre les braconniers. »

Galdur avait passé une grande partie de son existence et son service au sein des Rangers dans la lutte contre le braconnage. Le marché intergalactique était très friand des produits animaliers, que ce soit pour la médecine locale, les superstitions, ou bien simplement le magnat local prit d’un égo-trip qui voulait se payer des oiseaux exotiques pour sa chambre. Cela faisait partie des choses qui répugnaient le trandoshan. Elles étaient assez rares, mais celle-ci était la pire de toutes.

 « Aye. Allez mon p’tit gars, montre nous la voie. La Force t’guide dans ces conduits de métal. »

Le trandoshan entreprit de suivre le kybuck une fois Karm disparut. Le plan était bon, cela allait les conduire tout droit vers les deux individus et allait leur donner une chance. En chemin, Galdur fut quelques peu… Étonné de voir sa compagne de route s’intéresser à lui. Ce n’était pas vraiment souvent qu’on l’abordait de telle façon ou que l’on s’intéressait à ce qu’il faisait ou pensait. Il s’arrêta lorsqu’un contact physique fut établi et regarda Viqi de ses yeux dissimulés sous ses verres teintés.

… Il n’y avait pas de mal. Galdur soupira.

 « … C’est un sujet difficile… Qui m’touche personnellement. Pour les animaux… Comment expliquer. J’imagine que des yeux d’reste de la galaxie, c’est facile de s’rendre dans une boutique et d’acheter à manger comme ça… Sur Dosha… C’est différent. Sur Dosha, vous devez chasser pour survivre. Vous passez du temps avec les animaux, vous les pistez, vous les poursuivez, et vous les attrapez… Ça forge des personnalités… Voyez… Quand vous chassez un animal, et que vous l’préparez… Vous apprenez à le respecter. Parce que c’t’animal à donner sa vie pour vous permettre de vous nourrir, et d’continuer vot’ chemin. Ou bien de prendre sa peau pour tenir l’hiver … Traitez les bestiaux qui vous entourent avec respect. Ils vivent et meurent pour qu’vous puissiez pérenniser votre existence. Chasser des proies, ça vous fait voir la vie autrement j’imagine... Vous apprenez à respecter le sacrifice de c’que beaucoup voient juste comme des « bêtes » sans intérêts. »

Il y avait autre chose derrière cela. Qui était liée à la culture de la Grande Chasse et de la Gardienne Jaggannath. C’était une conception de vie assez compliquée à expliquer ainsi, en particulier pour ceux qui n’y étaient pas initiés…

 « … Que puis-je dire… Les membres de mon peuple ne possèdent pas tous la même définition de ce que nous appelons la Grande Chasse. Depuis ces dernières années… Nos racines se perdent. N’z’avons été en mesure de nous moderniser et d’aller bien plus loin qu’on n’aurait jamais pût penser y arriver, mais à quel prix ? Les jeunes oublient les leçons des steppes et des dunes, ainsi que l’regard de la Déesse Jaggannath. Res Luk Ra'auf. Quel intérêt l’brave qui a conquis le rancor possède à s’attaquer aux dewbacks ? Les braves savent que c’est dans l’adversité et la quête d’plus grand défi que la Déesse enrichit les siens, pas dans l’attaque du faible ou du démuni. La voie du Chasseur et de la Déesse est une voie semée d’embûche, mais aussi une quête personnelle d’épreuves et d’réflexions. Les Grands Chasseurs sont ceux qui savent identifier leurs cibles, et qui font face à celles-ci avec honneur, résolution et détermination ! La mort de l’insignifiant n’est qu’une perte de temps qui, pour chaque vie inutile prise, prive la galaxie d’un potentiel opposant qui, un jour, sera peut-être assez grand pour qu’la Déesse lui accorde attention, et offre un duel au sommet pour les braves. »

Galdur se trimballait avec un grand nombre de grigris sur lui, mais chacun de ces objets semblait renvoyer à une étape précise de ce qu’il appelait la voie du Chasseur. Il y avait des plumes en colliers, des dents en bracelets, un petit bijou fait avec un os d’animal… Le trandoshan n’était plus tout jeune, et avait du vécu désormais.

 « P’rfois, sauver des vies est la voie qui apporte le plus de points dans la Grande Chasse. Parce qu’il est bien souvent plus dur de préserver que de détruire. Si un jour vous êtes vaincus, soyez fier d’pouvoir vous relever. Entraînez-vous, devenez meilleurs. Et si la Déesse est avec vous : Peut-être arriv’rez vous à faire la différence. Mais… Cela me déchire malgré tout le coeur quand j’entends tout ce que l’on peut dire sur nous, T’doshoks. Étrangement… L’histoire ne mentionne jamais ces chefs de guerre Wookies qui ont vendus leur propre peuples aux esclavagistes pour un peu de pouvoir… Pas plus que l’on ne parle du blocus orchestré par Kashyyyk sur notre planète pour affamer notre peuple… Il existe encore de la vertu, chez les nôtres… Même si la galaxie aime prétendre le contraire. »

Sur ces paroles données, qui mine de rien, libérait Galdur d’un poids assez conséquent qu’il avait sur l’esprit, il s’abaissa, répondant à la mise en place de Viqi. Le trandoshan se sentait plus léger et plus concentré, maintenant qu’il avait pu s’exprimer sur le sujet… C’était la première fois qu’il le faisait depuis… Des années.

La situation manqua de tourner au vinaigre lors que deux droïdes firent leur apparition, surgissant d’un conteneur. Fort heureusement, quelques moulinets de sabres de la part de la Jedi et la menace n’était plus.

 « Des boîtes de conserves… Je hais ces droïdes… uuh… Au moins, ils ne sont plus une menace… et- »

Les diodes des autres droïdes s’allumèrent dans le reste du conteneur. Galdur grommela un peu et remonta son pantalon.

Oh.

Se ruant vers les portes du conteneur, il s’empressa de les refermer alors qu’une pluie de blaster vint tambouriner sur ces dernières. Un tir frolâ méchamment la figure du trandoshan et vint faire sauter l’une des petites cornes écailleuses sur le sommet de sa tête. Les tirs continuaient, et bientôt, Galdur sentit frapper contre la surface métallique. Il sa plaqua de toute ses forces sur les portes qui vibraient et résonnaient alors que les droïdes frappaient et tentaient de s’échapper… Pour une fois, les muscles de Galdur furent mit à rude épreuve, il appuya tout son poids de façon à maintenir ces portes fermées et glissa sa paire de bolas en chalon au niveau des poignées d’ouvertures de façon à aider au maintient de fermeture… Le chalon n’était pas du beskar, mais c’était tout de même rudement solide… Cela devrait le soulager un peu, alors qu’il pressait tout son corps sur la surface des portes pour les maintenir closes…

 « Mpgpph… Ils doivent être forcément commandés par quelque chose… Gniaah… Je vais essayer de les retenir ici… Rejoins Karm et faites quelques choses pour sortir le détective de c’te merde .. Et faites vite ! Je ne vais pas pouvoir les occuper très longtemps ! »

Galdur savait que c’était une option particulièrement dangereuse… Mais c’était la meilleure solution qu’il avait. Ce flot de droïdes risquait de massacrer tout le monde à bord du vaisseau… Lui… Il allait devoir improviser car il ne pourrait tenir ces robots éternellement… Il frappa du pied en grommelant.

 « Allez ! File ! Allez me désactiver ces trucs avant qu’ils n’aient ma peau ! »

Karm Torr
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Mwahahahahaha…
Ah ouais, fit Karm.
… ahahahaha !
Rire machiavélique et tout, on assume à fond le cliché.
Ah, monsieur Torr, vous tombez, littéralement, d’ailleurs, très bien. Je vous présente Sardok Avik Rakan…
Seigneur de la Dernière Aurore !
Ouais, ouais, j’ai lu la bio.
Monsieur Rakan et moi avons des différends de longue date.
Sans blague.

Des tirs de blaster retentirent derrière eux.

Tes amis sont déjà morts, Jedi !
Ben non.
Si ! Dans d’atroces souffrances ! Mwahaha…
Non mais non, coupa Karm. J’les sens encore en vie. La Force, tout ça, vous savez…?
Ah.

Les Jedis étaient décidément des gens bien contrariants.

Ce n’est qu’une question de temps, argua l’apocalyptique gourou.
Ouais ben à propos de temps, vous filez votre blaster ou on se tape la causette comme ça jusqu’à Coruscant ?

À la place, Rakan pressa sur la détente, mais le Gardien, rompu à l’art délicat du Shien, dévia promptement le tir vers la cloison. Il aurait voulu le renvoyer droit sur Rakan, mais l’homme s’était interposé entre lui et Pou-H’aro et il aurait suffi d’une manœuvre d’évitement soudain pour que le tir n’atteigne le détective en pleine face.

Alors que les tirs se déversaient désormais contre le sabre laser virevoltant à toute vitesse de l’Ark-Ni, ce détail n’échappa pas à l’esprit perspicace de Pou-H’aro qui, malgré sa corpulence et les liens qui le retenaient, entreprit dans le dos de Rakan d’énergique contorsion pour se soustraire à la ligne des mires d’une éventuelle contre-attaque. Dès que le Pantoran fut suffisamment éloigné, Karm cessa de se contenter de dévier les tirs, pour les rediriger droit sur son adversaire.

Les premiers lui brûlèrent les épaules et les avant-bras, avant qu’il ne fût atteint au ventre. La douleur lui fit lâcher son arme.

Vite, dans sa poche, s’exclama le détective qui décidément ne perdait pas son sang-froid, il a son datapad.

Karm se précipita sur le forçat évadé qui se traînait au sol pour tenter de récupérer son blaster, lui asséna un violent coup de pommeau derrière la nuque avant de poser son sabre pour lui faire les poches. Comme il supposait que Viqi et Galdur étaient en train d’affronter des sbires en chair et en os, le rôle du datapad dans toute cette histoire lui échappait, mais il y avait un tel sentiment d’urgence dans la voix du Pantoran qu’il s’en remettait à lui.

Il tirait à peine l’appareil de la poche de sa victime quand Viqi fit irruption à son tour dans le local technique. Sans vraiment réfléchir, Karm lui lança le datapad, avec l’instinct qu’elle saurait mieux que lui quoi en faire.

Essayez les mots de passe suivant, dit Pou-H’aro à l’humaine. Aurore. Septime. Mesnie. Viride.

Le temps n’avait pas effacé les souvenirs du détective, qui se remémorait les grands concepts du culte apocalyptique dirigé par Rakan. Sa dernière suggestion, une fois épelée, s’avéra la bonne et les droïdes retrouvèrent leur apathie originelle, au moment où l’immense paquebot quittait l’hyperespace, à une bonne distance de Coruscant, pour entreprendre des manœuvres d’approche que ses dimensions colossales rendaient évidemment compliquées.

Le kybuck avait profité pour sa part de la fin des combats pour se faufiler à son tour dans le local technique et venir se coller contre le Jedi qui l’avait domestiqué, alors que celui-ci tranchait précautionneusement avec son sabre les menottes magnétiques de Pou-H’aro. Peu disposé à s’apitoyer sur son sort, le détective était déjà sur pied et, tout en se massant les poignets, il déclara :

Bien. Nous pouvons s’attendre à ce que Rakan ait eu quelques complices pour faciliter ses opérations et…
Y avait une mercenaire assassine, expliqua Karm, qu’est partie sans demander son reste. Faudrait lui remettre la main dessus. On a croisé un chasseur de primes, aussi.
C’est juste, remarqua le détective en considérant Rakan. Il doit y avoir une jolie somme sur sa tête, pour qui l’attrapera.

Karm considéra tour à tour Viqi et Pou-H’aro.

Ben allez-y, hein, vous privez pas, collecter des primes, c’est pas vraiment mon fonds de commerce.

D’ailleurs, l’Ark-Ni s’éclipsa du local technique, pour laisser Viqi et Pou-H’aro à d’éventuelles négociations. Talonné par son fidèle kybuck, il rejoignit Galdur près du conteneur.

T’sais à quoi je pense ?

(Abstraction faite d’une longue nuit de sommeil.)

Qu’la personne qui transbahute un kybuck d’un bout à l’autre de la Galaxie est probablement le genre de personnes qui irait acheter des œufs rares sur le marché noir.

Tout en parlant, il rouvrait précautionneusement les portes du conteneur, pour s’y glisser et relever les numéros de série des droïdes assassins. La police de Coruscant ferait sans doute son travail à merveille, pour enquêter sur les moyens employés par Rakan pour monter sa petite opération, mais Karm préférait que l’Ordre bénéficie aussi et directement de ce genre d’informations.

Si on arrive à mettre la main sur le propriétaire de la cage, y a pas mal de chances qu’on mette aussi la main sur nos œufs.

La Bothane, elle, avait probablement disparu dans la nature après avoir réalisé sa vente, mais au moins la mission ne serait pas un échec complet.
Viqi Donos
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Malgré la maladresse de Viqi – la communication n’était pas son point fort et elle le démontrait une nouvelle fois – auprès de Galdur, ce dernier ne se vexa pas. Bien au contraire. Il se confia auprès de la jeune femme et lui expliqua ses véritables motivations. De la manière dont le Trandoshan parlait, cela semblait être un sujet personnel assez sensible. Étonnamment, cela ne la dérangea pas, au contraire. Habituellement, il était vrai que la jeune femme n’était pas du genre à tendre son épaule pour jouer l’oreille attentive. Mais dans ce cas précis, c’était différent. Peut-être que cette différence résidait dans le fait qu’ils vivaient quelque chose en commun. Il lui parla de sa planète, la manière d’y vivre et d’y grandir, la nécessité de respecter des animaux prêts à se sacrifier pour la survie de leurs maître. Il lui parla également de la croyance de son peuple, de la manière dont elle se perdait alors qu’elle semblait offrir une manière de vivre qui était beaucoup plus digne que ce que faisaient certains Trandoshans en jouant les mercenaires à bas prix. Mais surtout, il lui parla de la relation conflictuelle entre les Wookies et Trandoshans, de ce que l’Histoire et la connaissance populaire ne mentionnait pas. Viqi trouva ce dernier point fort intéressant, avoir une autre vérité, celle de celui qui pouvait être perçu comme l’agresseur.

Ils n’eurent pas la possibilité de continuer la conversation suite à l’intervention des droïdes assassins, mais les paroles de Galdur restèrent dans la mémoire de la jeune femme. Alors que les droïdes s’activèrent les uns après les autres et que Viqi souhaita préférer la fuite face à cette petite armada, son compagnon reptilien fit à l’ennemi et referma les portes du conteneur juste à temps.

- Mais…Mais t’es dingue !

Les créatures métalliques faisaient un boucan d’enfer, elles cherchaient à moyen de quitter le conteneur afin de détruire leur adversaire et bien plus. Mais Galdur résista, il garda les portes fermées à l’aide de sa paire de bolas et de sa force physique. Il était impressionnant de voir un Trandoshan en action quand celui-ci ne cherchait pas à vous nuire. Viqi se sentit idiote face à cette scène, elle se tenait là sans rien faire, sans savoir comment apporter son aide. Elle ne finit par réagir qu’après les propos de son compagnon et elle pénétra rapidement dans le local technique où se trouvait Karm.

L’essentiel de l’action était terminé. Au sol gisait un corps, inerte, qui devait être celui de Rakan et à côté duquel se tenait le Chevalier Jedi. Le Pantoran était assis, pas très loin d’eux, sur une chaise, les mains menottées. La jeune femme n’eut pas le temps de dire le moindre mot qu’on lui balança un datapad, l’objet de sa venue. Bien évidemment, l’accès aux données était verrouillée. Fort heureusement, Pou-H’aro énuméra quelques solutions potentielles de mots de passe. La dernière fut la bonne et il ne fallut pas plus qu’une poignée de secondes pour permettre de désactiver les droïdes présents dans le conteneur.
La traque était finie. C’était une sensation bizarre, elle s’était attendue à autre chose. Mais les choses étaient ainsi faites. Tout se termina dans un local technique.

Le Pantoran finit par parler d’une prime non négligeable concernant la capture de Rakan. Karm ne s’intéressa pas à cette conclusion financière et décida de quitter la pièce, laissant Pou-H’aro et Viqi seuls. La jeune femme se pencha sur le corps inerte et prit le temps de la réflexion. Elle n’était pas du genre à cracher sur quelques crédits, cela était un moyen pour elle de s’offrir quelques petits plaisirs. Mais cela ne l’intéressa pas.
Elle attrapa son comlink et contacta le chef de la sécurité du paquebot.

- Rutuk, vous me recevez ? Pourriez-vous nous envoyer quelques-uns de vos hommes ? On tient enfin notre homme.

La jeune femme détailla les informations au chef de la sécurité concernant leur position, mais également l’état de santé de leur coupable. Elle lui signala également la présence du mercenaire dans les conduits de sécurité, cela aurait été dommage de l’oublier. D’ici une dizaine de minutes, plusieurs hommes de la sécurité du paquebot allaient débarquer, il était préférable de ne pas rester dans les parages. Mais il lui restait une dernière chose à faire.

- Djaloo ? Toujours là ? Tu es en mesure de me transmettre les données demandées ?
- Je te transfère ça de suite.

Viqi lui indiqua le datapad qu’elle tenait en main afin d’obtenir les informations dessus. Une fois obtenue, elle se dirigea vers la sortie du local technique. Néanmoins, le Pantoran l’interpella.

- Vous ne restez pas ?
- Nan, sans façon. C’est pas mon genre. Vous n’aurez qu’à dire que le chef de sécurité Rutuk vous a épaulé dans l’enquête.

La Jedi Grise fit un clin d’œil à son interlocuteur avant de le laisser seul dans le local technique. Il n’allait pas le rester longtemps. Elle se dirigea en direction de Galdur et Karm qui semblaient tenir une conversation importante, comme si pour eux tout n’était pas terminé.

- Désolé de vous interrompre les tourtereaux, mais j’ai un petit quelque chose pour vous.

Elle tendit le datapad en direction du duo.

- Il s’agit de l’appareil de Rakan, mais j’y ai téléchargé certaines données que j’ai pu obtenir concernant le propriétaire du conteneur où nous avons trouvé nos frêle ami, raconta-t-elle en regardant le Kybuck. Vous y trouverez son nom, numéro de chambre et tout ce qu’il faut pour lui faire passer l’envie de recommencer ce genre de choses.

Viqi tendit sa main, délicatement, vers la créature afin de la caresser. Mais cette dernière prit peur et recula avant de se cacher derrière Karm. Elle avait choisi son allié préféré. La jeune femme fut légèrement déçue, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. C’était de bonne guerre.
Elle reporta son regard principalement en direction de Galdur.

- Vois ça comme un p’tit cadeau de ma part. Tu pourras lui faire comprendre ce que sont les notions de respect et d’honneur. Je pense que vous allez pouvoir l’intercepter facilement à l’atterrissage avec la police locale.

Il s’agissait pour elle d’un moyen de lui faire comprendre qu’elle avait compris – dû moins, qu’elle pensait avoir compris – les propos qu’il lui avait adressés concernant la Grande Chasse et les notions ce que cela impliquait. Suite à ça, il n’y avait rien d’autre à ajouter. Le Pantoran était sauvé, son agresseur était capturé, dans le feu de l’action ils avaient libéré un Kybuck. Il s’agissait d’une conclusion positive dans l’ensemble. Désormais, elle n’avait plus de raisons de rester en compagnie de l’Ark-Ni et du Trandoshan.

- Messieurs, si vous n’avez plus besoin de mes services, il est temps pour moi de m’en aller et de vous laisser vous occuper de la partie administrative.

Que pouvait-elle faire ou dire de plus ? Rien. Ou plutôt, elle ne savait pas quoi ajouter. Les aurevoirs, les remerciements, le fait de dire que c’était chouette, toutes ces petits mots ce n’était pas son truc. De toute façon, d’ici quelques heures ils auraient complètement oublié son existence. Après tout, ce n’était pas comme si elle allait avoir l’occasion de les recroiser tous les deux. Elle les regarda une dernière fois en silence puis elle décida de tourner les talons et de s’éloigner d’eux tranquillement.
Galdur
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Galdur employa tout ce qu’il avait pour empêcher les clankers de sortir de leur boîte, comme s’il s’agissait là de diables enfermés. Fort heureusement, ce genre de conteneur était prévu pour absorber les chocs, et en l’absence de la possibilité d’acquisition d’une cible, les droïdes ne pouvaient sans doute pas utiliser leurs systèmes de visée. Le moment parût durer une éternité alors que le trandoshan s’efforça d’arrêter les assauts répétés sur les portes qui semblèrent cognèrent de plus en plus fort.

 « Oh non les clankers… C’est hors de question… Gniaah ! »

Il plaqua son épaule une énième fois alors qu’un bras dépassa d’une très légère entre-ouverture, un bras mécanique qui s’empressa de tenter de maintenir l’ouverture. Uh oh. Ca c’était pas bon. Le trandoshan tenta de frapper à de multiples reprises ce membre embêtant, sans grand succès. D’autant plus que ce bras fut bientôt renforcés par d’autres. Le cable des bolas se brisa, et les portes s’ouvrirent soudainement en grand. Projetant Galdur en arrière et au sol. Se redressant à l’aide de ses coudes, il observa ainsi cette armée de droïde qui lui faisait face et grimaça. Il se releva doucement, avant d’ouvrir grand les bras.

 « Si c’est comme ça que ça doit f’nir… Allez-y, clankers ! J’pas peur de c’qui m’attend plus loin ! »

Le trandoshan sembla attendre de longs instants que l’on veuille bien le fusiller sur place, mais aucune munition ne fut tirée. Il haussa un sourcil et se décala doucement sur le côté. Aucune réaction de la part des droïdes. En réalité, il pût même se permettre d’agiter la main devant eux sans que cela ne provoque guère plus de péripéties. Le trandoshan se laissa mollement tomber au sol en soufflant grandement. Pfouh… C’était chaud, mais ces droïdes étaient désactivés. Probablement la Gardienne qui venait de lui sauver la mise en laissant les autres désactiver ces engins. Toujours, il savait que la foi était récompensée.

 « M’rci m’dame. J’continuerais dans c’te voie, comme convenu... »

Il finit par être tiré de ses pensées lorsque des naseaux vinrent lui renifler la figure. Le kybuck ? Il releva la tête, observant le faciès du Jedi pairé dans sa mission. Oh… Ouais, il avait réussi. Bien entendu… Jamais il en avait douté.

 « Sacré nom d’couilles de bira-bira ! C’est une rûde bonne réflexion ça ! On va l’rattraper et lui tordre le cou, le remettre en place, lui mettre des menottes et le mettre en taule pour ça ! »

Le trandoshan se remit en position debout avant de s’épousseter. Il alla risquer de caresser un peu le kybuck qui alla instantanément renifler dans la veste de Galdur, fourrant son museau de dedans et retirant une carotte de sa poche interne. Le trandoshan grimaça mais ne protesta pas. Si c’était le prix pour que la bestiole soit pas trop craintive… Il pouvait bien se le permettre.
Il tourna la tête pour observer Viqi qui débarquait aussi dans le coin et s’empressa de ramasser le datapad qu’elle venait de tendre. Oh oh ! Regardez que voilà ! Le listing total du client de cette caisse. Voilà qui allait arranger sacrément leur business.

 « Oh oh ! Ca me plaît ! Rien d’tel qu’une justice expédiée un peu dans les dents pour faire passer l’envie aux gens de faire ce genre de trucs… Mais en douceur, bien entendu, hein. Sur Trandoshan, on l’aurait attaché sur le toit d’la baraque des anciens pour l’exposer en attendant qu’il plaide ses crimes ! Mais comme on est ent’ gens civilsés, j’crois qu’une petite arrestation s’ra pas mal non plus... »

Il passa le datapad au Jedi et contempla la femme qui semblait désormais tracer son chemin, quitter les lieux et eux avec par la même occasion. Galdur haussa les épaules mais appela cependant alors qu’elle s’éloignait.

 « Eh ! S’t’as besoin d’mes compétences ou d’quelque chose un jour, c’est sur Ondéron, caserne des Rangers, barquement 3 ! D’mande Galdur, ils sauront qui je suis ! »

C’était la moindre des choses qu’il pouvait faire. Peut-être que cette opération n’allait pas se terminer si mal que cela finalement. Il regarda le Jedi restant et hocha la tête dans sa direction.

 « Et bien j’crois que not’ aventure touche à sa fin. On va passer quelques salades de phalanges à un braconnier avant d’rentrer au Temple ? J’ai bien envie d’aller interroger un peu not’ voleur d’oeufs et de kybuck… Oh et… Ben hésite pas à déposer l’dit kybuck à mon écurie au temple. J’suis pas un expert dans c’te race, mais je pense avoir ce qu’il faut pour le panser et le faire pâturer. L’as bien mérité. »

Karm Torr
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Tel un héros de western viril et mélancolique, la virilité et la mélancolie en moins, Karm se contenta d’un hochement de tête pudique et sobre pour saluer Viqi, sans se répandre en effusions. Il n’en avait pas appris beaucoup sur cette femme mystérieuse et même s’il la soupçonnait d’avoir eu affaire dans le passé à l’Ordre Jedi, il n’irait probablement pas non plus fouiller dans les Archives pour mettre un vrai nom sur ce visage-là. Forcer les secrets des autres, ce n’était pas vraiment son style.

Ouais, on va lui mettre la main dessus, dit finalement le Jedi, en relevant les yeux du datapad, pour jeter un regard en coin aux plus enthousiastes de Trandoshan. Avec douceur et délicatesse, qui sont mes deuxièmes prénoms.

Dixit celui qui venait de jouer du sabre.

AH. Vous êtes… vous êtes… vous êtes…
Faut respirer profondément et par le nez.

Rutuk, qui avait déboulé avec trois de ses hommes, mit les mains sur ses genoux et se pencha en avant, le temps de reprendre son souffle. Ce n’était pas tous les jours qu’il cavalait dans le vaisseau pour appréhender des criminels.

Vous êtes là, conclut-il, quand il fut enfin en mesure de faire cette importante et cruciale communication.
Ouais mais on s’en va, répondit Karm en agitant le datapad, comme si c’était censé expliquer quelque chose.
Mais… mais…

Le Jedi tapota l’avant-bras du chef de la sécurité avec bienveillance.

V’z’inquiétez pas, Pou-H’aro vous expliquera.

Puis il fit un petit signe au détective, qui était en train de donner des instructions aux hommes de Rutuk, de toute évidence bien plus habitué qu’eux à gérer les scènes de crime. Sous sa grandiloquence et ses airs de petit bonhomme rebondi, le Pantoran était décidément d’un sang-froid et d’un professionnalisme inébranlable.

J’pense pas qu’on retrouvera notre voleuse, déplora Karm, alors que Galdur et lui remontaient les coursives du vaisseau, pour se rendre à la chambre dont Viqi était mystérieusement parvenue à leur indiquer le numéro. Avec toute cette agitation, elle a dû conclure sa transition rapidement et se fondre dans la masse. Mais si au moins on récupère les os…

Il s’interrompit quand le vaste paquebot frémit, en sortant de l’hyperespace, puis pressa le bouton du turbolift.

… ce sera pas perdu.

Les manœuvres d’approche des stations orbitales de déchargement de Coruscant, qui accueillaient les navires les plus imposants, ceux qui étaient incapables d’atterrir dans les astroports à cause de leurs dimensions, prendraient un bon quart d’heure. Karm profita tout de même de leur arrivée dans l’espace ordinaire pour envoyer un message aux Sentinelles en poste sur la ville-monde, pour qu’elles viennent les récupérer à leur arrivée.

N’empêche, dit-il, alors que les étages défilaient à toute vitesse sur le cadran de l’ascenseur et que le kybuck les fixait, comme hypnotisé, toi et moi, faudra qu’on se fasse une virée dans un endroit normal pour compenser tout ça. Genre la jungle, quoi.

Chacun sa normalité.

Les portes de l’ascenseur se rouvrirent, mais le kybuck observa les couloirs tapissés de rouge qui s’offraient à lui avec beaucoup de circonspection. Karm claqua la langue et la bête n’en accourut pas moins pour trottiner à ses côtés. Le Jedi lui gratta l’arrière du crâne en guise de réconfort, mais ce fut une bonne cinquantaine de numéros avant celui de la cabine qu’il se tourna vers lui, s’accroupit et murmura quelque chose à son oreille, dans sa langue incompréhensible.

À travers la Force, il avait recommencé à agir sur l’esprit de l’animal. Que celui-ci serait traumatisé en revoyant l’homme qui l’avait trimballé dans un conteneur lui paraissait évident et il ne comptait pas l’exposer de la sorte. Hors de question également de le laisser en arrière. Petit à petit, les pensées simples du kybuck s’embrumèrent, ses paupières s’alourdirent et il replia les pattes, pour s’installer confortablement sur la moquette et s’endormir.

Un sourire attendri se dessina sur le visage d’ordinaire si peu expressif du Jedi, puis il murmura :

Traînons pas.

Ce fut donc à grands pas — pour un Ark-Ni — qu’il gagna la cabine en question, avant de laisser Galdur y tambouriner.

Non mais qu’est-ce que c’est que ce tintamarre, se plaignit le Koorivar richement vêtu sur qui la porte s’ouvrit, une fois assez tambourinée.
Salut, répliqua sobrement Karm. On vient vous arrêter.
Et ma corne, c’est du tooka peut-être ?
Ouais, bon, écoutez, ça a été une longue journée… ‘Fin, trois ou quatre longues heures, quoi. J’suis pas d’humeur à composer avec votre innocence effarouchée. On a récupéré le kybuck, on vient récupérer les œufs et vous verrez le reste avec la police de Coruscant.

Qui n’était pas très clémente avec les trafiquants d’espèces exotiques. Il y eut un éclair d’inquiétude dans le regard du Koorivar, qu’il s’empressa de dissimuler, pour continuer à interpréter le rôle du respectable passager qu’on dérangeait à tort.

Je ne comprends rien à ce que vous racontez, vous parlez wookie, ma parole !
Ben écoutez, y a un genre de langue des signes wookie que mon pote ici pourrait employer, si vous continuez à nous courir sur le haricot…
Et qui êtes-vous pour me menacer, mademoiselle ?
Un Jedi.
Ah oui, fit sarcastiquement le Koorivar ?

Puis il baissa les yeux vers la collection de sabres lasers à la ceinture de Karm.

Ah oui, répéta-t-il, mais cette fois-ci très prudemment.
Hé ouais…

Silence.
Retour réflexif sur des choix de vie malheureux.

Du coup, les œufs… ?
Viqi Donos
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Alors qu’elle s’éloigna de ses compagnons de fortune, elle fit un petit geste de la main, le pouce en l’air, à la suite des propos de Galdur. Un moyen comme un autre de lui faire comprendre qu’elle l’avait entendu et qu’elle le remerciait. À quelques mètres de son point de départ, elle croisa Rutuk, le chef de la sécurité du paquebot casino, et le salua simplement par un signe de tête. Elle ne prit pas la peine de s’arrêter, il allait pouvoir demander plus d’informations au Jedi et au Ranger Ondéronien.

Bientôt elle quitta la zone de stockage du vaisseau et elle remonta les niveaux afin de rejoindre sa chambre. En chemin, elle sentit la sortie du vaisseau de l’hyperespace. Ils allaient enfin atteindre Coruscant, point de départ et d’arrivée de leur séjour qui aura été bien plus court que prévue. Le débarquement n’allait plus tarder à se faire et à la vue de la situation rencontrée, il était certain que les gens allaient se précipiter pour sortir rapidement de ce paquebot stellaire infernale. Cela lui laissait largement le temps de prendre une douche et de se changer.
À peine venait-elle de rejoindre sa cabine qu’elle se dirigea vers la salle de douche. Elle retira toutes ses affaires qu’elle mit en boule et qu’elle jeta dans un coin de la pièce. Ensanglantés, déchirés, nauséabonds. Il n’était pas question de les garder pour plus tard. Sa douche fut rapide, mais ô combien profitable. Il s’agissait de sa récompense après les terribles évènements. Elle prit le temps de se sécher et de se changer. Plus question de s’habiller selon la dernière mode, elle préféra récupérer ses vieux habits ainsi que sa vieille bure défraichie et toute rapiécée. Sensation bizarre. L’idée de changer son style vestimentaire lui traversa l’esprit, il était accompagné d’un sourire jovial sur son visage à la pensée de ce qu’elle pourrait porter. Mais sa morosité habituelle reprit le dessus, soulignant au passage la futilité de ce besoin superficiel. Compte tenu de sa manière de vivre, cela ne servait à rien. Son sourire finit par disparaître pour laisser place à un visage dur, vide d’expression.

Sa nouvelle tenue enfilée, elle décida de quitter sa cabine. Elle sortit de la salle de douche…

- Content de te revoir, ma grande.
- OH ! Put…Par la Force, merde ! Mais préviens avant d’entrer !

Assis tranquillement sur le bord du lit se tenait Bar’An. Le lit faisait face à la porte de la salle de douche, cela avait été une énorme surprise de voir apparaître, sorti de nulle part, l’Aqualish face à elle dès l’ouverture de la porte. Elle n’avait pas communiqué avec lui sur le chemin retour. À vrai dire, elle n’avait pas pensé à lui, ni à sa mission initiale, ses pensées avaient principalement été absorbées par les évènements qu’elle avait vécus plus tôt.

- Djaloo a toujours les accès au système, il m’a prévenu que tu revenais dans ta chambre. Ayant vu l’état de ta tenue, je me suis permis de venir afin de t’apporter quelque chose de plus…saillant.

Bar’An fit un signe de la main afin de montrer la grande robe noire qui était déposée sur le lit. Il s’agissait d’une robe chic et longue qui mélangeait de la dentelle et des volants, le tout dans l’un des tissus les plus chers de la galaxie. Viqi était tentée de l’essayer, mais elle hocha de la tête de manière négative.

- Pas de robe, j’ai été claire sur ce point. Puis, nous sommes arrivés désormais, inutile de me fournir une tenue pour me rendre respectable.

La jeune femme marqua un temps de pause avant de lâcher un petit soupir.

- Désolée, je t’ai fait faux bond et j’ai complètement négligée la mission initiale. Mais il était essentiel d’enquêter, je voulais être certaine que tu ne sois pas la prochaine cible de ces meurtres.
- Mais quand tu as découvert le motif réel, tu as quand même continué à aider tes nouveaux amis alors que tu aurais pu t’arrêter là et me rejoindre.
- C’est que…Enfin, tu vois…Arf, oui, j’aurais pu le faire. J’aurais dû le faire. Mais…
- L’adrénaline. Se retrouver dans le feu de l’action. Se plonger dans l’inconnu.
- Il y a de ça, en effet.
- Mais surtout l’envie de bien faire.

Les dernières paroles de Bar’an, bien que prononçaient sans aucune animosité comme le reste de ses propos, se révélèrent être pour Viqi comme un tir de blaster en pleine poitrine. Car il s’agissait de la vérité et cela lui faisait mal de le découvrir, de se l’avouer, de cette manière.
Confuse, la tête baissée, elle se rapprocha de l’Aqualish avant de s’asseoir près de lui. Elle ne savait pas quoi dire pour lui répondre. Elle ne pouvait pas, elle ne le voulait surtout pas, se lancer dans un discours afin de plaider sa défense et mentir sur ce qu’elle avait réellement ressenti. Cela était inutile. Elle n’allait pas simplement répondre de manière positive, son silence le faisait déjà pour elle. Fort heureusement, ce fut son patron qui prit la parole le premier.

- Ne t’en fait pas, je ne t’en veux pas. Après tout, tu es une Jedi.

Outch ! Le coup était bas. Viqi se mordit les lèvres afin de ne pas répondre sèchement à cette remarque qui ressemblait plus à une pique glissée tout en douceur. Une réponse sous forme de passif-agressif.

- Bar’An…Je ne peux que m’excuser pour cet échec.
- Oh, mais je n’ai jamais parlé d’échec. Bon, je ne vais pas parler de réussite non plus, mais disons que je n’aurais pas tout perdu.
- Que veux-tu dire ?
- Disons que ton intervention dans cette affaire inopportune aura l’avantage de nous avoir fourni un atout non négligeable.
- Les accès au serveur…

Cela fit « tilt » dans l’esprit de la jeune femme. Elle avait donné les accès à Djaloo afin de faciliter la traque du ravisseur de Pou-H’aro, le Rodien avait pu pénétrer à l’intérieur du système et réaliser les actions que la Jedi Grise lui avait demandé. Mais à aucun moment elle n’avait pensé à Bar’An qui devait sûrement écouter la conversation et qui était au courant de tout ce qui se passait. L’Aqualish avait parfaitement pu utiliser Djaloo de son côté afin de réaliser ses méfaits.

- Alors, ça veut dire que tu as pu récupérer ta marchandise ?
- Hélas, non. Notre contact s’est retrouvé avec la gorge tranchée, sûrement par son employeuse qui a préféré ne pas laisser de trace et qui a dû profiter des meurtres pour camoufler le sien. Un de plus ou un de moins, personne n’ira voir plus loin. Nan, disons que j’ai pu rentabiliser en piquant dans la caisse.
- Le coffre du paquebot ?
- Non, non, non ! Beaucoup plus simple. Entre l’alerte incendie et le meurtre, il y a eu une cohue monstre. Les tables de jeux ont été verrouillées. Sauf que nous sommes revenus un peu plus tard…
- Au moment où il n’y avait plus personne. Le système de vidéosurveillance n’enregistrait rien, la sécurité était concentrée sur les meurtres et l’enquête que nous menions. Djaloo, une fois dans le système, a pu te déverrouiller les accès à la salle des jeux et aux tables.
- Tout à fait. On a pu tout récupérer : les jetons de casinos, les crédits et les objets de valeur abandonnés. On a même pris le temps de se servir au bar !

L’Aqualish lâcha un petit rire à la fin de sa phrase – il s’agissait plus d’un bruit particulier provoqué par une anatomie propre à cette race non humaine, mais qui était l’équivalent du rire chez les humains – tout en se levant du lit.

- Retiens une chose, ma grande. Dans toute situation, il y a toujours moyen de trouver du positif et d’en sortir gagnant. Pas vainqueur, mais pas perdant.

Bar’An se dirigea vers la sortie de la chambre. Ainsi toute cette histoire se finissait bien, même pour les « gentils » truands. Car cela était un vol, pur et simple. Une infraction aux lois de la République Galactique. Même si Viqi se donnait un code moral – qui changeait au gré des jours et de son humeur –, elle n’oubliait pas qu’elle évoluait dans un milieu criminel et qu’elle faisait partie de cette bande de truands. Mais le patron de Viqi n’avait pas eu besoin de recourir à la force physique ou autre. Ce n’était pas son style, ni sa manière d’agir. C’était pour cette raison qu’elle le qualifiait de « gentil » truand.

- Au fait, Bar’An, une dernière question.

L’Aqualish s’arrêta devant la porte de la cabine et se retourna vers Viqi.

- En temps normal, je ne pose pas ce genre de question, mais pour le coup je suis assez curieuse. La marchandise que nous devions récupérer, il s’agissait de quoi ?
- D’œufs appartenant à une espèce reptilienne rare d’Ondéron. La vendeuse a pu les récupérer récemment en les dérobant à une université de Coruscant.

La réponse était inattendue et cela se vit sur le visage de la Jedi Grise dont l’expression se figea. Depuis le temps qu’elle le connaissait, elle était certaine que Bar’An n’était pas versé dans le recel d’animaux exotiques ou rares, il était surtout attiré par l’art. Il s’agissait d’une première. Elle repensa au Kybuck qu’ils avaient libérés plus tôt et à la joie que l’animal avait pu ressentir. Elle sentit un goût amer au fond de sa gorge alors que sa réflexion la porta jusqu’à s’imaginer être complice de cette transaction et d’être à l’origine de la maltraitance d’animaux.

- Mais je te rassure, cette transaction n’est que reportée. Elle finira par avoir lieu, à un autre moment, dans un autre endroit. Et j’espère que tu m’y assisteras également.

La dernière phrase de l’Aqualish se termina sur un long silence qui laissait planer le doute sur le sous-tendu potentiel qui se cachait derrière. Une demande ? Une menace ? Viqi n’arrivait pas le déterminer. Elle soutint le regard de Bar’An avant que celui-ci ne quitta la chambre, laissant la jeune femme seule dans ses réflexions. Pour elle, il était un « gentil » truand, mais il restait un truand et il ne suivait que ses propres règles pour satisfaire ses propres désirs.
La Jedi Grise finit par porter son attention sur la robe que son employeur lui avait apportée. Elle était belle, elle était tentante. Elle hésita durant un instant à se changer une nouvelle fois afin de pouvoir la porter. Mais elle abandonna cette idée, cette fois-ci non pas par morosité, et préféra garder sa vieille bure.

Quelques minutes plus tard, elle quitta la cabine à son tour avant de rejoindre la sortie du paquebot.
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