An'ya Qelis
An'ya Qelis
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- Aujourd'hui, une nouvelle Sentinelle vous accompagnera.


- Me surveillera, corrigea sèchement An'ya.


- Allons, nous en avons déjà parlé. La présence des Sentinelles est nécessaire. Même si je pense que si vous n'aviez pas violenté Yulpi Bepads, le Conseil aurait sans doute levé cette précaution, dit Maitre Botarn en se lissant la barbe de sa main droite.

La tatouée jeta un regard noir au quadragénaire. Elle n'avait pas besoin qu'on lui tourne le couteau dans la plaie. En faussant compagnie à sa surveillante du moment (afin d'en savoir plus sur la présence du Gungan), elle avait fait la pire erreur de sa vie au Temple... Ça et le fait qu'elle ait menacé Yulpi avec un couteau sous la gorge pour le faire parler... Ça et le fait qu'elle l'ait obligé à se défendre avec un pouvoir du Côté Obscur... Ça et le fait qu'elle lui ait volé son sabre laser pour le soumettre...

Bon. Au moins ici elle avait le droit à une seconde chance. Sur Dromung Kass, la sanction aurait été autrement plus sévère.
Tout bien réfléchis, la doctrine des Jedis amenait un climat paisible entre les différentes personnes de la communauté. Les conflits étaient réglés en bonne intelligence, par le dialogue notamment, sans vengeance ou autre. Mais l'ancienne impériale n'était pas complètement convaincue. Que ferait les Jedis face à l'empire Sith, baignant ses adeptes dès leur plus tendre enfance dans le violence et la loi du plus fort, éliminant ainsi les maillons faibles afin de ne garder que les meilleurs, l'élite, la crème de la crème... La vérité était qu'An'ya pensait que les Siths gagneraient cette guerre galactique. Après tout, le Code le plus belliqueux était celui des Siths.
Mais pour l'heure, An'ya préférait être chez les Jedis, dans ce Clan d'initiés guidé par Maitre Botard, avec aussi des projets au MedCorps sur lesquels elle aidait. L'ancienne Sith avait toutefois du mal à digérer le fait qu'elle soit à nouveau en bas de l'échelle. Elle qui avait acquis un Pouvoir Obscur au point de devenir Darth Misanthra, elle redevenait An'ya Qelis par la force des choses, avançant maladroitement et avec hésitation sur le début du chemin vers la Lumière. Que pouvait-elle avoir en commun avec cette nouvelle surveillante, hein?

- Je suis sûr que vous vous entendrez bien avec H'phedia Kith'Araquia
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]. Je compte sur vous pour l'aider dans sa mission, bien sûr, dit le maître d'un ton entendu.

Sa mission était "d'accompagner" An'ya. Pour cette dernière, cela voulait dire "avoir un oeil sur une ancienne Sith potentiellement dangereuse". Mais d'après le Conseil, cela voulait dire "guider dans les préceptes et le fonctionnement du Temple". Ainsi cette
H'phedia Kith'truc "accompagnerait" An'ya aux installations du Med Corps attenantes au Temple, à la bibliothèque pour des recherches, à sa séance de tortur... euh, d'Apaisement de l'Obscur, etc. selon le planning de l'ancienne impériale. Elle aurait préféré être seule, plutôt que d'être surveillée constamment par une Sentinelle.

- Voilà qu'elle arrive justement.

Qelis et Botarn se levèrent de leur chaise de bureau. Bureau où ils se tenaient face à face lors de leur conversation. Le Maître avait une vue sur la porte d' entrée -qui coulissait dans un chuintement caractéristique- contrairement à la jeune femme qui, elle, lui tournait le dos. L'homme souriait en guise de bienvenue à la nouvelle venue (velue?) tandis que l'ancienne Sith commençait à se retourner pour voir la tête de sa nouvelle "nounou".

- Du moment qu'elle n'est pas aussi bavarde que ZitAAAAAAAAH !!!

Une araignée géante.

- Une araignée géante, constata l'ancienne impériale les yeux encore ronds de surprise.

Jamais, elle n'avait vu une telle chose.

- Mais c'est génial! Lâcha-t-elle avec des yeux pétillants d'intérêt.

Cette fois ci, c'est maitre Botard qui regarda An'ya avec des yeux ronds de surprise, un peu comme s'il venait de voir une araignée géante sans s'y attendre. Pour une fois qu'An'ya était contente de quelque chose...
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C'était sans doute une erreur, comme Yulpi avait été une erreur, une erreur qu'elle était sur le point de répéter. Mais si on voulait qu'un problème soit résolu il fallait s'y confronter et non pas faire comme s'il n'existait pas. An'ya Qelis. La nouvelle erreur d'un vieux problème. Tout comme Yulpi, elle était une ancienne Sith, à l'inverse de Yulpi, qu'on laissait plus ou moins libre de ses mouvements, elle était surveillée nuit et jour par plusieurs sentinelles qui se relayaient. La différence pouvait s'expliquer par le fait que l'humaine était une sith plus accomplie que le Gungan, ce dernier n'étant qu'un apprenti avec un rapport plus que personnel avec le concept. Et elle parlait d'expérience, même maintenant elle n'avait pas réussi à déterminer si l'ex-sith était à ce point innocent ou complètement à la masse. Ou bien était-ce là un trait propre à son espèce, elle n'avait pas vraiment d'élément de comparaison.

Incidemment une altercation entre les deux s'était produite, altercation qui était en grande partie à l'origine de sa ponctuelle affectation. Elle avait lu le rapport, Qelis était parvenu fausser compagnie à ses surveillants, s'était promenée dans le Temple la nuit et avait fini par croiser la route du Gungan. Volontairement ou par accident ? Ce n'était pas clair. Ce qui était clair, c'était que cela avait abouti avec Bepade utilisant un pouvoir du côté obscur et Qe'lis avec le sabre laser du gungan à la main, chose qui lui était interdite... Les sabres lasers en général, pas uniquement celui de Yulpi. Évidemment, utiliser le côté obscur en plein cœur du Temple Jedi eut tôt fait d'ameuter les fameux jedi et les sanctions commencèrent à pleuvoir. En l'occurrence le dispositif de surveillance autour de l'ex-sith s'en retrouva renforcé, ce qui impliqua le renfort ponctuel d'autres sentinelles pour éviter de laisser des trous dans les rotations, trous qui avaient permis l'escapade de Qe'lis.  

La mission de la jeune araignée était assez simple sur le papier, ne pas lâcher l'ancienne sith d'une semelle pendant toute la durée de sa routine journalière. Restait à savoir si Qe'lis comptait lui faciliter la tâche, ou la compliquer. Mais même cela restait secondaire par rapport à son véritable objectif, répéter l'expérience « Yulpi » à nouveau, se confronter une nouvelle fois à un autre sith sur le repentir et... et... Elle n'était pas sûr de la suite... Que voulait-elle tirer de tout ça ? Obtenir des témoignages de comment c'était de vivre sous l'empire ? Essayer de l'aider à marcher dans la lumière ? Ou bien de voir combien de temps elle pourrait se retenir de la tuer ? Toujours est-il qu'elle ne répéterait pas l'erreur de Yulpi, elle ne lui sauterait pas directement dessus, elle attendrait le bon moment pour aborder la chose. D'ici là elle resterait le plus professionnel possible.

La porte devant elle coulissa, révélant le bureau où se tenait Qe'lis, dos tourné, et Maître Botarn, qui supervisait le clan d'initiés auquel l'ex-sith avait été incorporé. Ce dernier l'accueillit d'un sourire et elle lui répondit d'une inclinaison de son corps, l'équivalent pour elle d'un salut. Quand l'ex-sith daigna enfin se tourner vers elle, la jeune araignée s'était attendue à diverses sortes d'émotions, avec sans doute de la surprise quant à son apparence exotique, mais certainement pas un tel... émerveillement. Qu'une sith, même sur le repentir, soit en telle extase devant sa forme lui rappelait de mauvais souvenirs, de très mauvais souvenirs. Cela commençait bien.

« Eh bien... Voilà qui est des plus inattendus... Espérons que cet enthousiasme tienne la distance... »

Elle s'approcha alors pour avoir une meilleure vue de celle avec qui elle allait passer la journée.
L'aura qui émanait d'elle était différente de celle de Yulpi, ce malgré sa jovialité apparente. Ajoutons à cela les tatouages qui ornaient son visage, définitivement de facture sith, et il était clair qu'elle avait été immergée plus profondément dans le côté obscur que le Gungan. Quels crimes avait-elle bien pu commettre ? Combien de sang y avait-il sur ses mains ? Elle n'avait pas eu le temps, ou la présence d'esprit, de se poser ses questions pour Yulpi, une autre erreur qu'elle ne comptait pas répéter. Mais était-ce vraiment important qu'elle se les pose ? Oui, car même les morts méritaient la justice.

« Salutations... Je suis le chevalier H'phedia Kith'Araquia... Ce sera moi qui vous accompagnerais pour la journée... »
An'ya Qelis
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- Moi c'est An'ya Qelis. Mais ça vous le savez déjà, pas vrai? Venez. Il faut absolument que je vous montre quelque chose.

La jeune femme entraina la Sentinelle à huit pattes vers une porte qui menait à la salle commune du Clan. Un espace intimiste, bordé d' étagères rempli de livres où les Initiés pouvait étudier tranquillement quelques textes philosophiques sur les fondements du Code Jedi, ou alors un traité sur une quelconque forme de combat au sabre laser. Il y avait aussi des tables d'holo-échecs
, bordée de fauteuils confortables invitant aussi à la méditation... ou à la procrastination.


- Non, attendez! Je n'ai pas prévenu les enfants de la présence du Chevalier Kith'Araquia au sein de nos locaux! Voulu intervenir Maître Botard.

Trop tard. La pièce était occupée par plusieurs enfants. Ces derniers levèrent les yeux de leur occupation pour les écarquiller en voyant le monstre arachnide qui suivait l'ancienne S
ith. Panique à bord. Certains crièrent tandis que d'autres se jetèrent derrière les fauteuils.
An'ya, quant à elle, devant cette scène, se mit à ricaner tellement elle trouva ces enfants pathétiques. À aucun moment, elle les consola ou les rassura. Non, juste cette phrase:



- Je vous aie déjà dit de voir au delà des apparences, idiots. 


Puis, sans plus se préoccuper des mioches -après tout, elle n'avait pas fait venir H'phedia pour perdre du temps avec ces avortons- elle se dirigea vers sa chambre, laissant le soin à d'autres de s'occuper des morveux.

Une fois de nouvelles portes passée, l'arachide put rejoindre l'humaine dans un semblant de calme.
Effectivement, il s'agissait d'une chambre. A moins que ce ne soit une serre botanique ? Un lit, un bureau et un meuble pour faire sa toilette surmonter miroir indiquait bien l
a fonction d'origine de cette pièce. Le tout était spartiate. Mais plusieurs plantes luxuriantes grimpaient le long du mur, encadrant d'ailleurs l'unique porte coulissante. Plusieurs toiles d'araignée parcourait certaines branches.


- Attention de ne pas marcher sur le serpent. 


Quelque chose rampa entre les huit pattes de son invitée.


- Ne vous inquiétez pas, il n'a plus de venin. 


La jeune humaine s'approcha d'un coin de la salle, sembla chercher sous des feuilles.


- Ah, te voila ma belle...


Alors An'ya et "sa belle" se tournèrent à nouveau en direction du Chevalier H'phedia Kith'Araquia. Il s'agissait d'une araignée grosse comme la tête d'An'ya. Une belle bête, venimeuse en plus.


- Elle aussi n'a plus de venin. Pas d'inquiétude.

An'ya avait toujours eu une fascination pour ces créatures au venin mortel. Une fascination qui était née lors de ses visites à son fournisseur de poison, sur Dromund
Kaas. Ici, au Temple, elle avait eu la chance de pouvoir s'investir au MedCorps, d'où elle avait l'autorisation d'extraire des spécimens qui n'avaient plus d'utilité médicale. En effet, ces animaux avaient, sembla-t-il, un effet apaisant pour l'ancienne Sith.


- Je me suis toujours demandée comment elle percevait le monde qui l'entourait, quelles sensations elle éprouvait lorsqu'elle... attaquait une proie ou autre, par exemple.

Il s'agissait ici d'une question déguisée. Pour une fois, An'ya pouvait avoir une vrai discussion intelligible avec une araignée! Du moins, une créature qui semblait en avoir les caractéristiques. D'ailleurs, à quelle race avait-elle affaire? La traiter comme un animal serait dans doute réducteur.

- Je n'avais jamais vu de Chevalier Jedi à huit pattes. De quel... peuple venez-vous? Demanda-t-elle sur un ton qui ne se voulait pas insultant.
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Une fois les présentations faites, Qelis voulait qu'elle la suive, une chose à lui montrer apparemment. La Sentinelle s'exécuta, plus parce qu'elle était chargée de ne pas lâcher l'ancienne sith d'une semelle que par simple curiosité.

C'est là qu'ils firent irruptions dans la salle commune du clan de Qelis, provoquant une vague de terreur chez les tout-jeunes et de ricanements pour l'ancienne Sith. H'phedia claqua sèchement ses crochets, l'équivalent pour elle d'une moue désapprobatrice. Cela la navrait toujours que son apparence effraye les autres, mais qu'on l'utilise à dessein pour une mauvaise plaisanterie, cela avait le don de l'irriter fortement. Sans compter l'attitude de Qelis, bien peu concerner de la frayeur qu'elle avait indirectement provoquée, amusé même. Typiquement Sith, complètement auto-centrer. La jeune araignée s'abstint cependant d'une remarque cinglante, se contentant de transmettre une vague apaisante dans la Force pour calmer l'anxiété des tout-jeunes, consciente que cela n'avait, en fin de compte, pas été prémédité et ne désirant pas se montrer hostile d'entrée-de-jeu. Cela était cependant révélateur de la personnalité de l'ancienne sith, décidément bien aux antipodes de celle de Yulpi.

C'est dans la chambre de Qelis que la sentinelle se retrouva, similaire à tant d'autres dont le Temple disposait, si ce n'est la présence d'un certain nombre de plantes... et d'animaux. À peine entrée qu'un serpent rampa sous elle, quelques instants plus tard l'ancienne sith qui mit sous le nez, façon de parler, une araignée de très belle taille, pour une humaine. Pour H'phedia un nouveau-né Araquia devait faire à peu près cette taille, et on l'aurait considéré chétif. Qelis semblait avoir une affinité avec la nature et les animaux, en particulier ceux venimeux, même si les spécimens présents avaient été privé de leur venin, une mesure de sécurité des plus sensés.

« Si par inquiétude vous voulez parler de ma sécurité... Je suis née dans une jungle... et c'est aussi dans une jungle qu'une partie de ma formation a eu lieu... Pour moi c'est de la nourriture... Pas une menace... S'il s'agit de la crainte que vous empoisonniez la moitié du Temple... D'autres on visiblement eut cette réflexion avant moi et on prit des mesures préventives... Il n'y a donc nulle crainte à avoir... »

À mieux y regarder, l'affinité que l'ancienne sith semblait avoir avec les arachnides expliquait sa réaction quand elle avait vu la Sentinelle pour la première fois. Et cela se confirma par son incapacité à déguiser convenablement sa curiosité, cela lui rappelait tellement la petite Kalen qu'elle avait rencontré un peu plus tôt.

« Je suis une Araquia... Mon espèce... et moi-même... sommes natif de Kirtania... Un monde actuellement dans les frontières de l'Empire... Mais je le pense suffisamment insignifiant pour ne pas avoir attiré sur lui des attentions trop déplaisantes...

« Pour en revenir à votre interrogation à peine voilée... Elle est très similaire à celle que m'avait posé une jeune novice quelque temps auparavant... Je vous répondrais ce que je lui est répondue... Que ce serait comme vous demandez à vous ce que ça fait de ne voir qu'avec deux yeux ou comment vous faites pour ne marcher qu'avec deux pattes sans tomber... Vous pourriez me le décrire... Tout comme je pourrais moi vous le décrire... Mais ce ne serait que des informations factuelles... Cette « sensation » que vous cherchez... Elle née de la comparaison... Mais n'ayant connu que nos formes respectives... Les mots ne suffiraient pas... Quant à ce que je ressens quand « j'attaque » comme vous dites... Je suis une Jedi... J'ai été entraînée à ne pas laisser le ressentit se mêler à mes actions... Surtout pendant une mission...

« Mais je sais aussi que cela ne suffira pas à vous satisfaire... alors... Je peux voir quasiment tout autour de moi sans avoir besoin de bouger... Mes pattes peuvent sentir les vibrations dans le sol et mes poils dans l'air... Toutes ces perceptions je peux les amplifier avec la Force... Je suis difficile à surprendre et il est encore plus difficile de m'échapper...

« Mais assez parlé de moi... À votre tour... »


Essayons cette fois-ci d'éviter le fiasco de Yulpi et de limiter les sous-entendus passifs-agressifs.

« Je vois que vous avez une certaine passion pour la nature... ou pour les animaux venimeux du moins... Ce qui explique votre investissement dans le MedCorps... Comment cela se passe-t-il là-bas d'ailleurs... et au Temple en général ?... Comment vous sentez-vous depuis votre arrivée ici ? »
An'ya Qelis
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Dans les paroles du Chevalier Araignée, trois éléments retinrent l'attention d'An'ya. Trois choses déplaisantes. Cela faisait beaucoup à la fois et indiquait clairement que la Sentinelle n'était pas là pour se faire une nouvelle amie, mais pour s'assurer qu'An'ya ne refasse pas de bêtise.

D'abord cette remarque sur le fait qu'elle n'était pas inquiète qu' An'ya empoisonne la moitié du Temple car d'autres avaient eut le présence d'esprit de prendre des mesures de sécurité. An'ya n'était pas dupe. Évidemment que les Jedis ne prendraient pas le risque de lui mettre du poison à disposition! Car elle avait coopérer avec les services de renseignements en leur disant la nature de ses anciennes missions. Elle avait été honnête sur ce coup là. Et puis, ce Chevalier à huit pattes la pensait-elle stupide au point de saboter sa deuxième vie? An'ya resta interdite, ne sachant comment réagir à cette remarque aux allures de sarcasme.

Puis, H'phedia la compara à une enfant. An'ya se senti rabaissée. Évidement qu'elle était toute excitée de parler avec une arachnide! Elle adore les araignées! A un tel point que son habituel subtilité s'était effacé par des questions à peine déguisées. Cette fois-ci, elle eut la présence d'esprit de rétorquer :

- Je sais tout ça. Il faudrait que je me transforme en araignée pour avoir de vrais réponses à mes questions. Mais je suis curieuse quand même.

Sa voix trahissait un certain embarra mêlée d'agacement. Toutefois, elle essaya de garder une certaine neutralité dans la Force afin de faire bonne figure. Jusqu'au troisième élément.

En plus de répondre à ses questions. Son interlocutrice donna certaines précisions sur sa manière de percevoir son environnement. Notamment, qu'elle avait les yeux partout et qu'il était difficile de la surprendre ou de lui échapper... Si ÇA ce n'était pas une menace déguisée, c'était au moins un message on ne peut plus clair! An'ya parlait très bien ce genre de langue. Elle ne put s'empêcher de déglutir. Puis un sentiment de tristesse teintée de colère lui fit répondre:

- Très bien. Ça a le mérite d'être clair. Je pense que ma parole ne vaut pas grand chose pour vous mais je vous le dit quand même: je ne compte pas vous fausser compagnie et encore moins empoisonner qui que ce soit. Je... Je suis votre prisonnière. Finit-elle par dire en rivant ses yeux au sol, un air de déception sur le visage.

En réalité, An'ya voulait voir si la culpabilité marchait sur la Sentinelle.

Cette dernière dévia la conversation sur l'ancienne Sith, lui demandant comment se passait son travail au MedCorps, son intégration au Temple et comment elle se sentait.
La tatouée sauta sur l'occasion pour frapper.

- Jugée. Je me sens jugée. Je crois avoir lu quelque part que lorsque les gens vous collaient une étiquette, vous vous conformiez à cette étiquette. Du coup, je me demandais... dans le cas où mon intégration échouerait, quelle serait la part de responsabilité de ceux qui me jugent ?


An'ya n'avait pas hésité dans le choix de ses mots. Elle faisait allusion aux précédentes remarques de son interlocutrice, qui avait démontrer une certaine intelligence. H'phedia ne passerait donc pas à côté de son accusation "à peine déguisée".

Et puisque la Sentinelle la comparait à une enfant et bien cette même Sentinelle subirait une attitude typiquement puérile: An'ya allait tester les limites du Chevalier et rechercher ses failles.
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H'phedia n'avait pas un sens de l'humour très développé, le fait qu'elle ne soit pas physiquement capable de rire jouant un rôle non négligeable à cela. Les quelques tentatives de sa part passaient allègrement la frontière du pince-sans-rire pour finir en plein dans le sarcasme froid. Son absence de visage et des formateurs au parler acerbe achevait le travail. Si bien que même lorsqu'elle tentait d'être légère, les gens le prenaient mal, on la comparait même parfois à une bibliothécaire pète-sec.

D'abord l'ancienne sith sembla assez mal prendre le fait que la jeune araignée invoque la relativité des points de vue, ou qu'elle évoque Kalen Aurion, elle n'était pas sure. Dans tous les cas elle ne pensait pas à mal, en fait elle s'excusait de ne pas pouvoir répondre à ses interrogations aussi bien qu'elle le voudrait. Puis, quand elle donna quand même quelques détails, Qelis prit à nouveau la mouche, cette fois-ci l'accusant de proférer des menaces voilées à son égard. Ça c'était quand même assez fort de caf, elle répond à la jeune femme comme elle le demande, en lui décrivant ce que s'était d'être elle et voilà le résultat. Par la Force, que les sith pouvaient être susceptibles, et prompt à retourner la moindre de vos paroles contre vous. Logique dans un sens pour des manipulateurs carburant à la colère.

La sentinelle claqua une nouvelle fois des crochets, l'équivalent d'un « tss ». Elle voyait ce que Qelis essayait de faire, elle voulait la culpabiliser, la faire se sentir mal pour ses manières grossières, pour qu'ensuite elle prenne la jeune femme en pitié. Mais ça ne marcherait pas. Car avec Yulpi elle avait sentit que l'emportement du Gungan était légitime, sans compter qu'elle reconnaissait
que son attitude avait été déplorable. Mais là, même si les émotions de l'ancienne sith semblaient évidentes, elle sentait qu'il y avait quelque chose d'autre sous la surface, une intention.

« Ne me voyez pas comme votre geôlière... Plus comme votre gardienne et votre guide... Il s'agit moins de protéger les autres de vous que de vous protéger de vous-même... »

Ce qui était vrai en un sens, la plupart des Sith ne se rendaient pas compte qu'ils se faisaient autant de mal à eux-mêmes qu'ils en faisaient aux autres, et ceux qui en étaient conscients semblaient aimer ça. Ce faisant, en maintenant Qelis sous surveillance, l'on assurait qu'elle ne succombe pas à la tentation de retomber dans ses anciens penchants.

D'ailleurs, c'était justement parce qu'elle avait échappé à leur surveillance qu'elle avait fini par se retrouver à se battre avec quelqu'un d'autre et à utiliser le côté obscur, et qu'elle se retrouvait de ce fait face à l'Araquia à présent.

« De plus... Je me permets de vous rappeler que ma présence n'aurait pas été nécessaire si vous ne vous étiez pas éclipsé au beau milieu de la nuit... pour ensuite aller vous battre avec un autre initié... en utilisant le Côté Obscur... Nos actions ont des conséquences... toujours... Et aujourd'hui... je serais votre conséquence... »

Ensuite, quand la sentinelle lui demanda comme cela se passait pour elle, la jeune femme lui répondit simplement qu'elle se sentait jugée en permanence. H'phedia fut partagée entre compatir et lui rappeler, une fois de plus, qu'il y avait quelques raisons à cet état de fait. Mais là encore l'ancienne sith en profita pour retourner cette interrogation sincère contre elle et en faire un débat sur le jugement des autres.

La jeune araignée aurait pu mordre à l'hameçon et se lancer dans un long débat sur le sujet, mais elle voyait à nouveau où Qelis voulait en venir.

« La part suffisante pour justifier de votre échec je suppose »

Cette fois-ci elle n'avait pas cherché à être aimable. Elle s'était un peu renseignée avant de venir, elle le faisait toujours. An'ya Qelis avait été longuement interrogée à son arrivée au Temple, à propos de son passé et de ses capacités. La sentinelle avait eu accès aux comptes rendus, elle savait donc que l'ancienne sith avait l'habitude de rejeter sur les autres la responsabilité de la moindre de ses vilenies. Ici encore elle recommençait, mais la sentinelle n'entrerait pas dans son jeu.

« J'ai lu les rapports vous concernant... Vos conversations avec les Ombres... Votre propension à rejeter la faute sur les autres... À les utiliser comme justifications pour vous dédouaner de tout... Cela ne vous fera aucun bien... Nous avons tous un monstre emprisonné au plus profond de nous... Les Sith nous apprennent à le laisser sortir... Nous... les Jedi... à le mettre en cage... et à s'assurer qu'il y reste... Il est vrai que votre environnement a eu un rôle non négligeable dans ce que vous êtes aujourd'hui... Mais cela ne change pas le fait que ce monstre est bien là en vous... Et tant que vous refuserez de reconnaître son existence... Vous ne pourrez pas le mâter et vous ne ferez donc pas le moindre progrès...

« Être un jedi ce n'est pas faire comme si l'obscurité n'existait pas... C'est briller malgré elle... à cause d'elle... en réponse à elle... C'est une partie de ce que nous essayons d'accomplir ici... avec vous comme avec les autres... L'on vous entraîne à faire face à votre propre monstruosité... à la comprendre... à accepter qu'elle fasse partie de nous sans pour autant la laisser diriger vos vies... ou laisser d'autres l'exploiter à leur propre fin... Dissocier ce qui peut être détruit... extirpé... de ce qui devra demeurer avec vous jusque dans la tombe... Les ténèbres de l'ombre... La lame de la plaie... pour ne laisser qu'une cicatrice... C'est ce qui vous attendra au bout du chemin... Si vous tenez jusque-là... »


H'phedia marqua une pause, elle aurait simplement pu s'arrêter là, mais elle avait encore quelque chose à ajouter, plus en raccord dans un sens avec ce que Qelis avait dit.

« Je peux concevoir que tout ceci soit difficile pour vous... que vous en souffriez même... Mais ça n'a jamais été censé être facile... La voie du Jedi est celle de la difficulté... du Sacrifice... Il ne s'agit pas de gagner à chaque fois... mais de continuer même lorsque l'on a perdu... D'être la dernière lumière quand tout le reste a sombré dans l'obscurité... De se battre à chaque instant pour maintenir la galaxie en un seul morceau alors même que son seul désir est de sombrer dans l'abîme... C'est pour cela que nous mettons nos émotions en retrait... car sans cela le poids d'un tel fardeau nous écraserait... »

La sentinelle se rapprocha alors de Qelis, rivant ses six grands yeux noirs dans les siens.

« Ne pensez pas que cette situation est plus facile pour moi qu'elle ne l'est pour vous... Mais c'est pour cela que je suis là dans cette pièce avec vous... parce que justement... cela m'est difficile... Si j'avais choisi la facilité... vous... et Yulpi Bepads pour faire bonne mesure... seriez déjà morts... Mais à la place je suis là... à vous surveiller certes... mais aussi à vous guider quand le besoin s'en fera sentir... »

Et avec cela la jeune araignée redevint silencieuse. Elle qui voulait commencer en douceur, c'était bien parti. Étant donné que Yulpi avait pris la mouche pour beaucoup moins que ça, il semblait évident que la jeune humaine n'allait pas être particulièrement ravie.
An'ya Qelis
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- Oui, je sais que vous êtes là pour me guider, soupira l'ancienne impériale.
Quand à me protéger de moi-même... An'ya ne savait que trop l'exactitude des propos du Chevalier. Elle n'arriva pas à finir sa phrase, noyant la fin dans un court rire nerveux, pour finalement dire: Je suis assez grande pour ne pas me faire du mal.

Mensonge. Pur mensonge. Plus dans l'intention de ne pas dévoiler une faiblesse que dans celle de nuire à sa Sentinelle.

En tout cas, l'arachnide n'était pas dupe, elle s'était renseignée sur la jeune femme et semblait plus maline qu'elle n'y paraissait. Elle voyait clair dans le jeu d'An'ya. Il faudrait donc utiliser une autre ruse, plus subtile, pour la manipuler.

- Quoi? Je rejette la faute sur les autres? C'est ce qu'ont écrit les Ombres sur moi? Tsss. Ils ont interpréter mes propos et...

La femme de mauvaise foi s'arrêta là. Elle était en train de rejeter la faute sur d'autres, confirmant les paroles d'H'phedia. An'ya se massa les sinus, se détestant d'avoir donné raison à son interlocutrice.

- Bon. Vous devez savoir que j'ai assumé mes torts concernant Yulpi Belpads, non? Je précise toutefois que c'est lui qui a usé du Côté Obscur. Pas moi. Lui, a-t-il une surveillance accrue? Non. Il participe même au Tournois des Trois Cristaux. Pourtant, je pense qu'il a plus de potentiel pour être Sith que moi.

An'ya était jalouse. Il y a un an à peine, si elle avait pu causer du tort à Yulpi, elle l'aurait fait. Bien sûr, au Temple, elle évitait ce genre d'action, qui s'avèrerait au final contre-productif pour son intégration.

A ce propos, la Sentinelle ne se laissa pas piégée par le débat insidieux sur la part de responsabilité de l'éventuel échec de cette intégration. Décidément! Comment allait faire l'ancienne sith pour la mener par le bout des crochets, celle là?

Mais avant de pouvoir élaborer un plan machiavélique, une chose la frappa en plein cœur dans le discourt de la créature. "Nous avons tous un monstre emprisonné au plus profond de nous... ". Les paroles de l'Araquia firent écho à la conversation entre la tatouée et le Chevalier Karm Torr. Pour An'ya Qelis, son monstre avait un nom : Darth Misanthra. Elle écouta avec attention ce qu'avait à dire la Chevalier, de sa voix saccadée.
Puis elle prit la parole:

- Je... Je... Je ne nie pas le Côté Obscur en moi, le monstre comme vous dites. Ici, au Temple, je fais l'effort de le combattre... Et de cheminer sur autre Voie. Vous verrez aujourd'hui une de mes séances d'apaisement.

L'espace d'un bref instant, An'ya fut émue, déstabilisée, touchée. Peut être même qu'elle laissa filtrer quelque chose dans la Force, malgré elle. Une sorte de tristesse.

Ensuite, H'phedia lui parla de la Voie des Jedi, difficile et pleine de sacrifice. Échouer mais continuer d'y croire, enfermer le monstre en elle, continuer même si l'on a perdu, avoir la force d'âme pour accepter cette cicatrice... An'ya serait-elle à la hauteur? Elle en doutait.
La sentinelle se rapprocha, lui expliquant que c'était difficile pour elle aussi.

An'ya dégluti avant de répondre. Elle n'avait plus totalement envie de jouer mesquinement avec son interlocutrice et se permit même de se dévoiler un peu.

- Et bien... Si la Voie tortueuse et violente des Siths était facile, je ne serai pas là non plus, croyez-moi. Nous nous serions peut être croisés en tant qu'ennemis. Faire sortir le monstre n'est pas chose aisée, vous savez.

Elle détourna le regard, pour ensuite ramener son araignée de compagnie vers le verdure, afin de la laisser joyeusement gambader entre les feuilles.

- Va, ma belle.
Puis, se tournant vers la Jedi, de manière soudaine et brutale: Pourquoi c'est difficile pour vous d'être là? Qu'avez-vous à craindre de moi?

Ce n'était pas un manque de tact. An'ya cherchait encore une brèche chez son interlocutrice par laquelle s'engouffrer. Après tout, c'était l'arachnide qui avait amené le sujet. Pourtant, au fond d'elle, sans doute à cause de la tristesse citée plus tôt, An'ya n'était plus vraiment sûre de vouloir faire du tort à H'phedia. Cela dépendra de la suite des évènements, se dit-elle.
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Pendant un temps An'ya continua sa mauvaise foi évidente, mais il devint vite clair que la mécanique s'était grippée. Elle tenta de faire dévier le sujet une nouvelle fois, sur Yulpi ce coup-ci, ah, Yulpi, elle n'avait rencontré le Gungan qu'une fois, un entretien qui avait été au final fort bref et fort désastreux. Elle s'était attendue à trouver un équivalant à la jeune humaine, ce qu'elle trouva à la place fut... autre chose. Il avait beaucoup à dire sur cet olibrius, mais était-ce vraiment le moment pour ça ?

Avant qu'elle n'ait pu formuler une réponse à cela, elle remarqua un changement d'attitude chez l'ex-sith. Sa façade de manipulatrice impénitente s'était fracturée, révélant un aperçu d'une tout autre personne. La jeune araignée y vit une sorte de tristesse, du remords, mais aussi du désespoir. Elle pensait comprendre, An'ya détestait ce qu'elle était, ce qu'elle avait fait, mais, dans le même temps, elle ne se sentait pas capable de repousser l'obscurité en elle, elle avait peur d'échouer et se retranchait derrière un personnage familier.

« C'est mieux ainsi vous savez... Quand vous laissez tomber le masque... Que vous laissez les autres voir ce que vous ressentez vraiment... Ce n'est pas une faiblesse ici...

« Yulpi Bepads est un cas particulier... Vous comparer tous les deux n'aurait pas beaucoup de sens... Pourtant... Si vous voulez savoir pourquoi on lui fait plus confiance qu'à vous... C'est parce que lui ne se réfugie pas derrière une façade... Il expose pleinement ce qu'il est aux autre... Même si cela peut être très agaçant... cela le rend aussi plus facile à cerner... l'on sait de quoi il fait... Ce faisant le Conseil a pu estimer que le Côté Obscur avait eu moins d'emprise sur lui que sur vous... le rendant Padawanable... Ce n'est pas un mot... De plus... le tournoi sera justement un bon moyen d'évaluer ses progrès... »


La jeune humaine laissa alors échapper un peu plus de son vrai elle, révélant qu'une partie d'elle avait toujours résisté aux enseignements des Sith. Cela ne surprenait guère la jeune araignée, si An'ya avait été la Sith modèle, elle ne serait effectivement pas ici aujourd'hui.

« Cette partie de vous... Celle qui refuse de s’abandonner à l'obscurité... Ils ont du vous dire que c'était une faiblesse... qu'il fallait vous en débarrasser coûte que coûte... C'est faux... Ce n'est pas votre faiblesse... c'est votre force... et avec notre aide... elle pourra reprendre le dessus... »

Alors que l'ex-sith remettait son araignée de compagnie à sa place, H'phedia commença à passer en revue la suite du programme, d'abord il y aurait les installations du med corps où elle mettait ses compétences en matière de venins et autres poisons au service de la bonne cause, puis à la bibliothèque pour quelques recherches plus théoriques et, finalement, la chose que An'ya devait redouter le plus, la séance d’apaisement de l'Obscur.

C'est alors que la jeune humaine se retourna brutalement pour lui asséner deux questions tout aussi brutales : « Pourquoi c'est difficile pour vous d'être là? Qu'avez-vous à craindre de moi? »

La Sentinelle ne broncha pas, elle se contenta de faire osciller son corps de gauche à droite, sa façon à elle de hocher la tête, avant de répondre avec patience et sans animosité.

« Ce n'est pas vous que je crains... Ce serait trop facile si ce n'était que cela... C'est moi-même que je redoute... Le monstre à l'intérieur qui veut tuer tous les Sith... sans pitié ou distinction... sans leur accorder une chance de rédemption... seulement une lame en plein cœur... mais cela n'est pas la Voie des Jedis... Et c'est pour cela que je suis là... à vous aider... et non à vous condamner... parce que je me refuse à écouter ce que mon ombre me murmure... malgré à quel point ce serait facile de le faire...

« Ne pensez pas que ce que je vous ai dit avant je l'ai simplement pioché dans un holocron... ou que je n'ai faits que répéter ce que mon maître m'a dit... Je parle d'expérience... »
An'ya Qelis
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Cette Sentinelle était-elle à ce point clairvoyante? En même pas quelques dizaines de minutes, elle avait cerné An'ya, décryptant le vrai du faux. Même avec un dossier complet sur son profil, l'ancienne Sith restait une manipulatrice, entraînée à dissimuler ses intentions, et même aguerrie à cacher ses états d'âme dans la Force. Cette H'phedia n'avait rien à voir avec les trois autres Sentinelles qu'elle se coltinait habituellement. C'était le niveau au dessus.

- Une faiblesse là-bas, une force ici. Comment savoir le vrai du faux ? Je ne devrais pas dire ça mais... c'est sans doute une question de point de vue. C'est pour ça que je mets Maitre Botard devant les contradictions du Code Jedi et de ce que représentent les Siths dans la doctrine Jedi. Je veux comprendre. Encore beaucoup de choses m'échappent dans cet enseignement.

An'ya avait fait la promesse à Maître Hildegarde de faire ce qu'elle pouvait pour emprunter le chemin Lumineux de la Force, car elle lui avait ouvert une porte. Celle du Temple mais aussi celle de cette fameuse voie.
Elle restait toutefois méfiante et pensait que, sur le long terme, la doctrine Jedi c'était bien gentil mais elle ne pouvait pas prendre le dessus sur les principes Sith, veux qui l'avaient bercé toute son enfance. Sans parler de son attirance pour le Côté Obscur depuis qu'elle avait croqué à pleine dent dedans...
Tout bien réfléchis, An'ya pouvait-elle être "padawanable" dans cet état, avec ce "monstre" faisait partie intégrante d'elle-même?
Pourtant, l'individu en face d'elle parlait aussi de cette part d'ombre à l'intérieur qui le composait.

- Avant d'aller au MedCorps, j'ai une question pour vous. Vous qui dites avoir de l'expérience sur ce sujet... Dans cette guerre -parce que j'ai du mal à imaginer un empire Sith faire subitement la paix- qui va l'emporter? C'est une guerre qui déchire la Galaxie mais, visiblement, c'est aussi un combat intérieur pour certains Sith et certains Jedi.

An'ya faisait allusion à la dualité qui affectait d'une manière ou d'une autre les deux interlocutrices.

- Qui va l'emporter? La Lumière qui protège la vie, bienveillante, qui offre une seconde chance aux ennemis, qui accepte une diversité de points de vue, dans une République qui l'exclue de plus en plus ou l'Ombre, qui s'étend toujours et encore dans une politique combattive, éliminant les maillons faibles, avançant dans une seule et unique direction ?

Qelis avait fait fort. Ce n'était pas dans son habitude d'énoncer ce genre de discours avec, en prime, de l'éloquence.

- L'Ombre, c'est la facilité, oui. Qui s'embêterait à faire un détour alors qu'il existe un chemin plus simple?

La tatouée n'essayait pas de convaincre l'arachnide. Elle désirait obtenir des arguments tangibles qui tenaient la route. Car elle en avait besoin pour lutter. Car elle en avait besoin pour tenir sa promesse.
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An'ya Qelis semblait être devenue une tout autre personne maintenant qu'elle avait laissé tomber son masque de Sith revêche. La vraie An'ya se tenait face à la jeune araignée telle qu'était réellement, avec tous ses doutes et ses questions, et c'était mieux ainsi... et pas seulement parce que ça la rendait beaucoup moins irritante.

« Force... Faiblesse... De nombreuses choses se cachent derrière ces mots... De nombreux points de vue aussi il est vrai... Vous n'avez pas à avoir honte de votre désir de compréhension... C'est même assez sain... L’obéissance aveugle n'apporte jamais rien de bon... surtout envers quelque chose dont on ne comprend ni les tenants ni les aboutissements... Vous n'êtes pas la seule à vous interroger... Des maîtres Jedi dédie leur vie entière à réfléchir à ses questions... Vous savez... L'ordre n'est pas aussi rigide que certains voudraient bien le penser... S'il n'y a pas de réponse toute faite c'est justement parce que chacun d'entre nous à sa propre interprétation de la chose... »

Force et Faiblesse, des mots qui voulaient dire tout et son contraire en fonction du point de vue, en cela An'ya avait bien raison. La Sorcière elle-même le reconnaissait et préférait le terme de Limite, mais jamais la sentinelle ne se laisserait aller à lui emprunter, sa « sagesse » n'était qu'un poison après tout... pire, un virus.

« Vous avez déjà eu l'occasion de rencontrer Maître Karm Torr il me semble... Vous serez d'accord avec moi qu'il n'est pas tout à fait l'image que l'on se ferait d'un Jedi... pourtant son dévouement à l'Ordre ne saurait être remis en question... »

Elle n'avait rencontré l'Ak-ni qu'une fois personnellement, mais cela lui avait suffi pour se rendre compte de son anticonformisme qui avait fait sa réputation. Malgré, ou peut-être grâce à cela, il était l'un des chevaliers les plus en vue de l'Ordre, l'on disait même qu'une future enclave à Dantoine allait bientôt être ouverte et qu'il en serait le responsable.

Vint alors la nouvelle question d'An'ya, qui une fois encore représentait la somme de ses incertitudes, de ses craintes. La peur était plus que jamais présente en elle, la peur de perdre le combat contre elle-même, la peur d'être trop endommagé pour être sauvée, la peur que les Sith disaient vrai et que la lumière était trop faible pour lui venir en aide. La peur était dangereuse, c'était la première vers le Côté Obscur après tout, mais H'phedia ne pouvait lui en vouloir pour la ressentir, c'était inévitable au vu de son vécu. La vaincre faisait partie de son voyage vers la lumière.

« Je n'ai pas la prétention d'être une experte en géo-politique... pas plus qu'une prophète... La Certitude peut être un poison... si je sais que je vais gagner... ou perdre... alors quel intérêt de faire le moindre effort ? C'est le chemin de l'arrogance... du désespoir... de l'apathie... Il y aura-t-il une nouvelle guerre ? Probablement... Qui va la gagner ? La seule chose qui est certaine c'est que je me battrais jusqu'à la fin... »

Une réponse sans en être une penserait certains, mais la Sentinelle savait qu'il ne fallait jamais sous-estimer les Sith. Espérait-elle que la république et les Jedi l'emportent ? Bien sûr, mais ce n'était pas de l'espérance que voulait l'ex-Sith. Si la guerre éclatait la jeune araignée se battrait comme si chaque jour était le dernier, mais ce n'était pas la vraie question d'An'ya et cette dernière ne s'en était pas cachée.

« Mais j'ai bien compris que ce n'était pas l'échelle galactique qui vous préoccupait réellement... Sur un plan plus personnel... L'Ombre est comme une lame... très douée pour se frayer un chemin... mais tout ce qu'elle laisse dans son sillage c'est une plaie béante... Elle n'est Rien... rien qu'une absence... un trou en chaque chose... et que peut-on bâtir avec des trous si ce n'est le néant ?

« L'ombre n'est pas la facilité... c'est l'illusion de la facilité... c'est cette voix qui vous attire dans le noir en vous promettant tout ce que vous avez toujours désiré s'y trouve... mais vous n'y trouver rien que l'obscurité... et quand vous interroger les ténèbres la voix vous dit juste que c'est un peu plus loin... qu'il vous faut juste avancer... Puis... un jour vous entendez une voix derrière vous... qui demande à l'obscurité ce que vous-même vous lui avez demandé autrefois... et quand l'Ombre répond... c'est avec votre voix... »


Ce n'était pas la première fois que Sith et Jedi s'opposait, ni la dernière assurément. Si le Côté Obscur était si fort, pourquoi n'avait-il pas déjà gagné depuis si longtemps ? La vérité était que dans sa force résidait sa propre faiblesse, il vous détruisait autant qu'il détruisait les autres. La trahison, les querelles de pouvoir, la folie... Une fois sur deux les Sith se sabordaient eux-mêmes, la République et les Jedi n'avaient alors plus qu'à infliger le coup de grâce. En un sens ils étaient leur pire ennemi.

« Le Côté Obscur ne tient jamais ses promesses... ou alors d'une façon si dénaturée qu'il vous ferait regretter qu'il ne se soit simplement pas dérobé... »

La question d'An'ya ayant été répondue, une réponse qu'elle espérait satisfaisante, il était grand temps de commencer le programme de la journée. La Sentinelle, ayant l'habitude de manœuvrer son corps massif dans des zones qui l'était moins, prit soin de faire marche arrière hors de la chambre de l'ex-sith avant de faire demi-tour, évitant de renverser tout ce qui s'y trouvait, un spectacle fréquent quand elle était plus jeune.

« Il est temps pour nous d'aller au Med-Corp à présent... suivez-moi. »

Alors qu'ils se mettaient en route, la Sentinelle se sentit obligée de rajouter quelque chose.


« Vous savez, même si nous faisons tout notre possible pour vous aider à reprendre le contrôle de votre vie... à libérer votre destinée du Côté Obscur... cela ne veut pas dire que vous avez l'obligation de devenir une Jedi... cela ne veut pas dire non plus que nous vous pousserons à la porte... simplement que le choix sera vôtre... »
An'ya Qelis
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An'ya écoutait attentivement l'araignée géante. Elle aurait préféré une réponse toute faite, en réalité. Un peu comme, il y en avait dans l'empire. Devant les réponses du Chevalier, sa recherche de Vérité semblait veine. Il n'y avait pas de Vérité, seulement une multitude de points de vue. Et celui d'An'ya se parsemait de jugements de valeur.

Une réponse simple, pitier! An'ya n'allait pas vouer sa vie à cette quête utopique, quand même? Quoique...

A l'énoncé du nom de Karm, la tatouée valida d'un mouvement de tête. Un léger sourire en coin pointait même sur ce visage marqué de la doctrine sith. Bien sûr qu'elle connaissait Karm. Elle l'adorait, même!

- Je connais Karm, oui.

Tiens, elle l'appelait par son prénom? En même temps, difficile de l'appeler "Chevalier", vu son manque de manières.
(Sacré Karm!)

Pour le reste, An'ya n'était pas complètement d'accord. Elle ne put s'empêcher de défendre les valeurs de son monde natal.

- C'est facile de comparer le Côté Obscur avec le néant. Certains se perdent en voulant le dompter, c'est vrai, mais d'autre en tirent une puissance incommensurable. Je l'ai vu de mes propres yeux.


Puis elle marqua un temps d'arrêt, sembla réfléchir, avant de continuer :

- Et puis, pour reprendre votre idée de la lame, son but n'est pas de créer des trous mais de la douleur. Ce qui ne tue pas rend plus fort. Les Siths sont endurcis par les épreuves qui leur sont imposées. Ici, au Temple, je me demande comment vont faire ces enfants contre les adeptes de la Force Obscur. Dit-elle en jetant un œil vers la salle commune où se trouvaient les autres Initiés.

"Le Côté Obscur ne tient jamais ses promesses..." An'ya aurait aimé confronté cette Sentinelle à Darth Oracci, qui lui avait enseigné exactement l'inverse. La grande dame, lui avait prouvé par le passé la puissance de la face sombre de la Force. Sa leçon fut des plus mémorables et aujourd'hui encore elle gardait les traces indélébiles de cette expérience ancrée dans sa jeunesse. Une expérience qui la sauva de ses pairs de l'Académie Sith.

Les deux sensitives se mirent ensuite en route pour le MedCorps, sous l'impulsion de l'arachnide. D'ailleurs, An'ya trouva étrange de suivre la personne qui était sensée la surveiller.
Avant cela, An'ya attrapa son sac en bandoulière, entassa dedans à la va-vite quelques objets en vrac dont elle avait besoin pour cette journée : un livre sur les serpents, de la terre dans un flacon, son DataPad, etcétéra. La tatouée était connue pour être une sacrée bordélique.

A peine parti en direction des laboratoires, le Chevalier Jedi parla de l'avenir de l'ancienne sith. Cette dernière répondit sur un ton sarcastique:

- Vraiment ? Vous pensez que le Conseil laisserait partir une ancienne adepte du Côté Obscur? Et si je replonge et que je fais des victimes, il s'en voudra de m'avoir laissé le choix, vous croyez?

Les Jedis allaient-ils prendre un tel risque? An'ya en doutait.

Enfin, ils arrivèrent aux installations du MedCorps. Après le passage d'une grande porte coulissante dont An'ya avait l'accès, les dix pattes en voyage arrivèrent au cœur d'une énorme serre-laboratoire, divisée en plusieurs climats par des tunnels de vitres.
Ici, on cultivait, on élevait et on étudiait de nombreuses espèces venues de toute la Galaxie grâce à l'ExploCorps - dont faisait partit Karm - afin de trouver des remèdes et autres soins.

A droite quelques serpents du désert de Tatooine, à gauche plusieurs araignées des glaces de Hoth, sans compter les variétés de plantes et de champignons endémiques à certaines planètes utilisées dans la médecine du Temple.
Plusieurs personnes, utilisant la Force pour communier avec la faune et la flore, levèrent les yeux ou les tentacules de leur travail pour regarder la Sith et l'arachnide passer. Visiblement, l'attraction du jour était le Chevalier H'phedia Kith'Araquia.
An'ya ne leur adressa même pas un regard ou une politesse et appuya sur un bouton qui ouvrit une porte faite d'armature en métal et de panneaux de verre. Derrière, une rangée de marches s'enfonçaient dans le sol pour guider les deux individus en vadrouille dans un ensemble de pièces aux murs blancs - visiblement des labos - éclairée par une lumière blanche artificielle.

- An'ya, c'est vous?

Un humain (ou presque, vu le nombre d'implants gadgets qui le définissaient), petit et bedonnant avec une grosse paire de lunettes technologiques, n'avait pas levé la tête des éprouvettes qu'il maniait sur une table jonchée de toutes sortes de choses utiles pour un chercheur en botanique. Contre les murs, des sortes de caisses transparentes enfermaient quelques spécimens dans un mini écosystème. Des terrarium, quoi. En face, une porte sécurisée avec un digicode, sur lequel An'ya posa un regard appuyé avant de fouiller dans sa besace.

- J'ai trouvé le livre que vous m'aviez demandé, Crewwon. La prochaine fois, vous ne voulez pas y aller vous même? Il n'était même pas classé à la bibliothèque. Ça m'a prit des plombes... Se plaignit la tatouée en soupirant.

- Ah! Bien, bien. Posez-le sur la table, je vous prie.


Crewwon semblait complètement absorbé par ses recherches, utilisant une loupe biomécanique intégrée à son œil gauche, ne remarquant même pas la particularité de la Sentinelle accompagnant l'ancienne sith. Cette dernière, visiblement habituée aux lieux, entreprit de nourrir les différentes bestioles, à coup de:

- Alors ma grande, toujours malade ? Tiens, voilà un petit remontant.

Ou de:

- Eh! Salut toi! Comment vas-tu?

Et, par moment, un coup d’œil en direction de la porte verrouillée. Mais ce qui était flagrant dans cette drôle de scène, c'était l'attitude presque aimable de la jeune femme envers les bêtes, alors qu'elle ne faisait que ronchonner à propos des demandes de son homologue humain, envers qui elle n'avait même pas daignez faire la moindre politesse. Mais cela ne semblait pas gêné son interlocuteur, qui continuait d'utiliser An'ya comme des mains supplémentaires et ne réagissait pas aux remarques de la tatouée. Drôle de binôme, en somme.

A un moment, toutefois, la monotonie de cette routine fut vase cassée par l'interpellation d'An'ya par le médecin chercheur.

- Ah, oh ! Bien, bien.... An'ya, je vais introduire le produit de nos recherches avec le composé que vous avez extrait du spécimen AR-422. Observez bien.

Puis, cette fois ci l'autre œil zoomant à la manière d'un microscope, le cyborg tendit la main sur sa droite dans le but de chercher l'éprouvette contenant le fameux produit.

- Ah.... mais où est passé cette éprouvette... dit-il après avoir tâtonné en vain.

An'ya, quant à elle, observait de près une éprouvette, sans doute celle que cherchait le chercheur (qui portait bien son nom, chercheur). Il fallait dire que H'phedia avait sans doute remarqué la fâcheuse habitude de la jeune femme à prendre le matériel sans demander et de redéposer là où bon lui semblait. Idem pour les pages d'un livre, voir même certains animaux, certes pas les plus venimeux mais quand même...
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Il y a du pouvoir dans le néant, dans ces abysses plus noirs que les pires de nos cauchemars.

Voilà ce que la sorcière lui avait dit.

« La question n'est pas sur l'existence de cette puissance... mais les sacrifices nécessaires pour l'obtenir... et ce qu'on en fait ensuite. »

Mais utiliser le néant c'est faire partie de lui, c'est le servir, d'une manière ou d'une autre, que l'on le veuille ou non. Quel était l’intérêt d'une « puissance incommensurable » si elle ne servait qu'à propager la mort et la souffrance ? Si c'était tout ce qu'elle avait à offrir, alors autant s'en passer.

Elle aurait pu lui dire tout cela, mais elle craignait de paraître trop pontifiante, il valait mieux, à son sens, que An'ya arrive à ces conclusions par elle-même, en suivant son propre raisonnement.

« Les Jedi eux aussi ont leurs épreuves à surmonter pour en sortir grandi... elles prennent simplement une forme différente de celles des Sith. »

De cela, elle parlait d'expérience.

Ceci marqua la conclusion de leur conversation et le trajet vers les quartiers du Medcorps se déroula dans un silence poli... ou presque.

« À un moment... Je crois qu'un minimum de confiance sera nécessaire... »

Cette phrase énigmatique signifiait-elle que la jeune femme devait avoir confiance en elle-même ou bien que c'était au Conseil Jedi d'avoir confiance en elle ? Les deux peut-être.

Arrivés à destination ils passèrent par un vaste défilé de vivariums et de chercheurs. Il fallait bien le dire, l'installation était impressionnante et il semblait que c'était réciproque. Cela ne la surprenait pas, étant membre d'une espèce exotique qui ne s'était pas particulièrement répandue dans la galaxie, elle avait déjà reçu la visite de plusieurs membres du medcorps qui avaient souhaité étudier sa physiologie. Et c'était sans compter sur sa longue année de convalescence pour récupérer des sévices que lui avait infligés la sorcière.

Les corps de services étaient pour la sentinelle la preuve que, contrairement à l'image que beaucoup s'en faisaient, la mission des Jedi ne se résumait pas à jouer la police et les diplomates. À travers les différentes branches de l'Ordre ils étaient des explorateurs, des chercheurs, des médecins, des agriculteurs même. Ensemble, ils œuvraient pour tenter de rendre la galaxie meilleure. Les corps offraient aussi une chance aux padawan qui avaient échoué aux épreuves de faire tout de même partie de l'Ordre, de contribuer à leur propre niveau.

An'ya semblait définitivement dans son élément ici, elle se mit instantanément au travail sans rechigner le moins du monde. Le chercheur présent, un certain Crewwon, ne semblait pas dérangé outre mesure par l'attitude cavalière de l'humaine, pas plus d'ailleurs que par l'apparence de la Sentinelle, l'habitude sans doute, ou alors il était vraiment pris dans ses recherches.

N'ayant aucune compétence dans le domaine, elle se cantonna à son rôle de surveillante. Pour éviter de les déranger dans leur travail, elle monta au plafond, ce qui eut l'avantage de lui offrir une vue d'ensemble du laboratoire. C'est ainsi qu'elle résolut l'affaire de l'éprouvette disparue.

« Je pense que c'est An'ya qui a votre éprouvette. »

Le chercheur releva la tête pour la première fois afin de savoir pourquoi il entendait une voix d'au-dessus de lui. Il dévisagea un moment l'araignée géante accrochée au plafond, son œil zooma sur elle, puis, après un hochement d'épaule, retourna à son expérience.

La jeune araignée continua d'observer An'ya pendant qu'elle travaillait, notant sa manière très personnelle d'organiser son espace de travail, mais aussi le cœur certain qu'elle y mettait.

« Vous avez vraiment une affinité avec la vie animale. » lui-dit elle.
An'ya Qelis
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L'éprouvette retrouvée, le scientifique commença à manipuler les différents éléments dans le but de montrer l'aboutissement de plusieurs mois de travail à sa jeune collègue. An'ya observait avec intérêt... quand son regard se chargea d'interrogation. Elle le verbalisa avant que Crewwon ne finalisa son mouvement:

- Attendez. Il manque l'essentiel, non?

Le cyborg se figea un instant, repassant mentalement en revu les différents éléments nécessaires à leur "potion".

- Oh, oui, oui. En effet, tu as l'esprit vif, An'ya. Je suis tellement le nez dans mes différentes mélanges que j'en ai oublié le composant principal.

Celui même qui intéressait An'ya. Son regard glissa brièvement à nouveau vers la porte au digicode. Pour qui savait regarder, on pouvait lire dans ses yeux un intérêt plus que prononcé.

Le chercheur s'y dirigeait justement, vers cette fameuse porte. Une fois devant l'écran qui permettait d'ouvrir la serrure, il avait l'air embêté par la présence de l'ancienne Sith.

- Excuse-moi, tu sais bien que j'ai un protocole de sécurité à appliquer. Oui, oui, tu peux te retourner s'il te plait?

Que cachait cette porte? Des produits dangereux ou des recherches bien gardés, allez savoir! An'ya brûlait d'envie d'aller fouiller là dedans. Une lueur de cupidité se reflétait dans son regard. Depuis le temps qu'elle vivait au Temple, elle avait repéré les zones "sensibles" dont l'accès lui était interdit. Et la salle derrière cette porte en faisait parti !
D'habitude, Edwgag Crewwon préparait tout à l'avance, sans avoir besoin d'ouvrir cette zone en présence de l'ancienne impériale. Après tout, les substances les plus toxiques se stockaient à cette endroit du MedCorps. Pour des raisons de sécurité, il était évident que le présence des Sentinelles ici était plus que nécessaire, ne serait-ce pour éviter qu'un débutant ne déclenche une catastrophe.

An'ya se retourna.

- La confiance règne, lâcha-t-elle avec mauvaise humeur. (Etait-ce une manière de répondre à la phrase énigmatique de H'phedia ?) Puis, de manière beaucoup moins audible: De toute manière, je le connais, ton code.

A ce moment là, elle n'avait pas vraiment fait attention à l'emplacement de sa surveillante au plafond. Avait-elle entendue?
Quant au code, elle l'avait découvert en observant les habitudes du scientifique, notamment le fait qu'il ne se lavait pas souvent les mains et laissait certaines matières grasses sur le clavier du digicode. La suite était simple: Comparer les matières que manipulait le cyborg avec celles du digicode en fonction des jours. Un jeu d'enfant pour l'ancienne assassin.
Il ne lui restait plus qu'à attendre le bon moment, une diversion, quelque chose... pour pouvoir s'introduire dans la salle sécurisée.

- Nous y voilà, oui, oui. Dit l'homme aux implants, après avoir soigneusement refermé la porte.

Suite à quoi, il injecta le nouveau produit - une sorte de gaz noir épais et lourd - dans le mélange. Et...

Rien ne se produisit.

Les trois individus observaient en silence, telles des statues.

- Super impressionnant, Crewwon, vraiment bravo. Lâcha la tatouée avec une grande ironie dans la voix.

- Hum... Je m'en doutait. Il manque encore un végétal particulier. Je crois que je vais devoir vous ré-envoyer voir Maître Lopaki sur H'Ratth... Il me semble que le Chevalier Torr doit s'y rendre prochainement, justement.

An'ya souffla, ne cachant pas sa déception quant au résultat. Ses yeux se posèrent sur les chiffres numériques de l'horloge accrochée au mur.

- Bon. J'ai autre chose à faire que d'observer des échecs inutiles.
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L'affaire de l'éprouvette perdue étant résolue, l'expérience pouvait donc se poursuivre, excepter que quelqu'un avait oublié l'ingrédient principal. H'phedia se demanda si ce Crewwon était du genre tête en l'air ou bien si cela avait été un test déguisé de sa part.

Dans tous les cas, la sentinelle ne put que remarquer l’intérêt certain que An'ya vouait au coffre dans lequel étaient stockés les produits dangereux. Mais était-il né d'une simple curiosité rebelle ou de quelque chose de plus sinistre ?

« La curiosité n'est pas une mauvaise chose en soi... An'ya... mais parfois elle peut faire plus de mal que de bien... Je ne pense pas qu'il y est quoique ce soit dans ce coffre qui puisse vous être utile dans un futur proche. »

Cette petite remarque faite, elle laissa l'expérience se poursuivre, elle n'avait d'ailleurs toujours aucune idée de quoi il s'agissait exactement, à part qu'il était question de mélanger divers produits. Malheureusement, les résultats ne furent pas au rendez-vous, la faute à un autre ingrédient manquant, un qui ne se trouvait dans un coffre cette fois-ci.

La sentinelle sentit la déception d'An'ya et tenta de la réconforter à sa façon.

« Ne soyez pas si déçu... Il y a autant à apprendre de nos échecs que de nos succès... En l'occurrence... nous savons maintenant qu'il manque un ingrédient. »

Bon, ce n'était pas une de ses meilleures, ça c'est sûr. Dans tous les cas, le temps n'attendait pas et le reste de son emploi du temps l'appelait, l'échec de l'expérience annonçant commodément qu'il était temps de passer à l'activité suivante, à savoir la Bibliothèque.

Le trajet jusqu'à cette dernière s'annonçait des plus tranquilles, jusqu'à ce que quelqu'un lui rentre dedans. Le projectile vivant en question était un sephi d'un âge avancé, les bras encombrés de datapads et qui marchait les yeux rivés sur ces précieuses possessions tout en marmonnant dans sa barbe. Malheureusement pour lui, le corps de l'Araquia était massif, si bien qu'elle-même ressentit à peine le choc, tandis que la frêle silhouette fut projetée au sol, son chargement éparpillé aux quatre vents.

H'phedia se précipita pour aider l'homme à se relever.

« Vous allez bien ? » dit-elle.

Le Sephi ne semblait même pas s'être rendu compte qu'il était tombé.

« Hein ? Oh... Oui, oui, très bien merci. »

Il se releva avec plus de souplesse que l'on ne l'aurait cru et commença d’ores et déjà à rassembler sa collection éparpillée.

« Rafen Soris » lâcha-t-il soudainement. « Maître Rafen Soris, en charge de la conservation du patrimoine historique de l'Ordre. Et vous êtes ? »

« Sentinelle H'phedia Kith'Araquia... Je supervise les activités de l'Initié Qelis pour la journée. »

Le Sephi tourna la tête vers An'ya, semblant s’apercevoir de son existence pour la première fois.

« Ah, oui, c'est bien, c'est très bien. »

Son regard revint sur la sentinelle qu'il scruta longuement, comme s'il l'évaluait mentalement. À plusieurs reprises il sembla qu'il voulait dire quelque chose avant de se raviser.

« Je... Je dois y aller, j'ai une réunion avec le conseil qui m'attend. » finit-il par dire, avant de s'éclipser en toute hâte, sa pile de datapads reconstituée dans les bras.

Cette curieuse rencontre terminée, le binôme arriva à la bibliothèque sans de nouveaux incidents. H'phedia laissa An'ya s'installer tout en prenant une position d'observation en retrait pour ne pas la gêner. La jeune araignée remarqua alors que plusieurs des personnes présentes lancèrent des regards en coin à l'humaine, mais aucun ne sembla vouloir tenter quelque chose quand ils avisèrent de la présence de la sentinelle.
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Mince! La Sentinelle aux pattes velues avait donc tout entendu! Elle avait l'ouïe fine, la prudence était de mise. An'ya se figea telle une statue de cire, ne savant pas quelle excuse répondre. L'idée farfelue de ne plus bouger jusqu'à se faire oublier fit son chemin dans le cerveau tordu de l'ancienne sith. Finalement, elle décida de limiter les pots cassés en se justifiant. A voix basse, bien sûre, pour éviter que le scientifique ne l'entende.

- Hm... C'est juste que les poisons les plus intéressants sont là dedans. Je me demande quels sortes de produits il y a, la dedans... Dit-elle en se mordillant la lèvre inférieure. Mais ce n'est pas pour faire de mal, hein? C'est juste pour savoir!

Soudainement, An'ya se demanda si H'phedia était venimeuse! Comment cette question ne lui était pas venue avant? Un sourire fasciné commençait à émerger sur le visage tatoué, accompagné d'une pointe d'intérêt dans le regard. Mais avant qu'elle ne puisse aborder le sujet, l'arachnide tenta de la consoler sur l'expérience échouée.

- Ce que je vois surtout, c'est que je vais devoir me taper un voyage à l'autre bout de la Galaxie sur je-ne-sais-quelle planète pour trouver cet ingrédient. Je ne vois pas comment ça pourrait être pire...

Ça pourrait être pire avec une attaque des Siths sur ladite planète.

- Bref. Allons-y.

La Bibliothèque du Temple restait fidèle à elle même. Grande, spacieuse, rythmée de ses hauts rayons remplis de livres et de datapads, habitée par les mêmes studieux padawans, baignée de son habituelle lueur bleutée, accessible par la même grande porte et...

Plaf!

... perturbée par un Sephi ne regardant pas où il allait. An'ya ne l'aida même pas à se relever. Déjà, le Chevalier Kith'Araquia s'en chargeait donc pas la peine d'intervenir et, ensuite, ce Rafen Soris n'avait qu'à regarder devant lui. Bien fait pour lui!

An'ya allait détourner son attention de cet imbécile maladroit quand ce dernier eut une attitude des plus étranges. Elle observa et analysa. Le regard de Soris sur H'phedia n'était pas dû à l'aspect arachnide de son interlocutrice. Non. Il hésitait à parler mais quelque chose le retint. Ou quelqu'un.
Finalement, il détala avec sa pile de datapads en prétextant un rendez vous avec le Conseil.

An'ya plissa les yeux, d'un air mauvais. Se pourrait-il que son rendez vous ait justement un lien avec elle ? Tout s'expliquerait...
Mais alors ? Ces datapads contiendraient des informations sur elle ! Sans doute des rapports !

Une chose n'avait pas échappé à l'ancienne espionne. Lors du choc, deux datapads étaient restés au sol, à moitié glissé sous une des premières étagères de la Bibliothèque. En effet, la collision s'était effectuée juste à côté de la porte d'entrée. Mais An'ya pouvait jurer que l'un des deux datapads était tombé de la créature à huit pattes. Se pouvait-il que Kith'Araquia ne l'ait pas remarqué? Il semblerait que non.
Un bref éclair de malice apparu dans le regard de la petite garce. Oui... Faire des recherches non loin de la cachette des deux objets, laisser tomber maladroitement quelques datapads de la Bibliothèque juste à côté, mettre innocemment la main dessus... Si sa Sentinelle arachnide ne lisait pas par dessus son épaule, elle pourrait supprimer simplement un ou deux paragraphes peu reluisant sur elle, puis déposer anonymement les deux datapads perdus dans les ouvrages à ranger. Il serait remis à leurs prioritaires à coup sûr puisque ces derniers allaient chercher l'objet manquant partout dans la Bibliothèque.
Le plan était machiavélique et peu risqué. An'ya le mit en application.

Quelques instants après, tandis que le Chevalier Kith'Araquia l'observait tranquillement en retrait, la tatouée ouvrit les objets de son délit.

Rien sur le datapad de Rafen Soris... An'ya s'était trompé sur son compte. L'attitude bizarre du Sephi devait avoir un lien uniquement avec H'phedia.

Quand au datapad de cette dernière...
Oui! Le rapport final de Maître Botard! Une note jointe indiquait qu'il avait chargé le Chevalier Kith'Araquia de le transmettre au Conseil. Cela voulait dire que Botard n'y reviendrait pas. An'ya dissimula sa joie dans la Force et garda son habituel visage peu expressif. Oh, Maitre Botard racontait comment Qelis avait mis en danger l'intégrité physique de deux initiés lors d'un entraînement au sabre qu'An'ya chapotait. C'est vrai que d'apprendre des techniques dangereuses à des gamins pouvaient avoir des conséquences fâcheuses. Ceux qui survivent deviennent plus fort, non?
Bon.
Hop, supprimé.

Et là? Les services de renseignement du Temple. Un rapport final également, à transmettre au Conseil. Le Chevalier Kith'Araquia avait donc aussi travaillé avec eux, ne serait ce pour se renseigner sur son compte. Cela expliquait pourquoi il avait cerné la tatouée aussi facilement. Que disait-il d'intéressant, ce rapport? Oh-oh! Ce paragraphe: "D'après les informations d'An'ya Qelis sur son voyage jusqu'à Onderon, nous pensons qu'elle aurait eut peut être le soutiens d'une personne ou d'un droïde. En tout cas, il est possible qu'elle fut accompagnée d'une aide à certains moments de son voyage. Le fait qu'elle ne la mentionne jamais peut indiquer qu'elle n'en a peut être pas connaissance."
An'ya voyait très bien de quoi il s'agissait.
Bon.
Hop, supprimé!

C'était chose faite. Bien sûr, les informations supprimées serait peut être recoupées plus tard. Mais combien de temps après? Il serait difficile pour le Conseil de revenir sur une décision, surtout si An'ya avait fait son trou au Temple entretemps. Et il serait autant difficile d'incriminer An'ya sur la disparition de ces deux paragraphes car cela pouvait être simplement une étourderie de la part de leurs auteurs - qui devraient faire appel à leur mémoire sur une affaire classée - soit dit en passant. Et surtout, il y avait peu de chance que cela refasse surface à moins d'une enquête approfondie.

An'ya fini ensuite son travail de recherche. Des plantes toxiques par-ci, des animaux vénéneux par-là, et leurs antidotes associés bien entendu. Tout ceci serait fort utile pour ses travaux avec Edwgag Crewwon et son futur voyage sur H'Ratth avec Karm.

Bien sûr, les regards en coin des quelques rats de bibliothèques présents n'avaient pas échappés à le vigilance de l'ancienne espionne.
En se levant pour quitter les lieux, An'ya s'approcha donc des Padawans (un peu plus jeunes qu'elle) qui l'observaient en coin depuis un moment.

- Vous faites des recherches sur le Côté Obscur?

Tout ce qu'il fallait éviter quand on débutait sur le chemin Lumineux de la Force. Les padawans s'échangèrent des regards inquiets.

- Nan parce que si vous avez besoin de tuyaux, je suis bien placé pour vous aider.

- N-non. Ç-ç-ça ira!

- Ah. J'ai cru que vous aviez besoin de mon aide, vu que vous me regardiez.

Plus personne n'osaient à présent l'observer. Le groupe de Padawans avaient le nez dans leurs lectures, sans même lever un œil vers elle.

An'ya, satisfaite, parti vers la fin de sa journée, toujours accompagnée de la Sentinelle. La suite fut brève et sans problème. Elles allèrent à la rencontre du Maître chargé de l'Apaisement de l'Obscur. Il s'entretint rapidement sur l'état mental d'An'ya avec cette dernière avant de déclarer que l'Apaisement n'était pas nécessaire aujourd'hui. Autant dire que la jeune femme fut ravie de l'apprendre. Un certain soulagement irradiait dans la Force.

Le soir tomba. H'phedia et An'ya se séparèrent devant la salle commune de son Clan. La porte coulissante disparu dans un chuintement pneumatique pour laisser apparaitre Maître Botard.

- Ah ! Vous voilà. Vous semblez assez heureuse de votre journée, Initiée Qelis.

An'ya le regarda d'un air blasé. Puis elle se tourna vers son accompagnatrice... Son accompagnatrice, avait-elle pensé ? Pas sa surveillante. Se pouvait-il que Maître Botard ait eut raison de sa mauvaise foi ? An'ya jeta un œil en biais au Maître. Ce dernier arborait un petit sourire en coin, du genre "je vous l'avais bien dit". An'ya leva alors les yeux au ciel, du genre "je déteste quand vous avez raison".

Alors Qelis se tourna donc vers le Chevalier Kith'Araquia.

- Bon, salut. Je ne vous sers pas la main parce que je ne saurais pas quelle patte attraper.

Sans autre forme de politesse, elle tourna les talons et se dirigea vers sa chambre. Maître Botard, quant à lui, remercia la Sentinelle, lui avouant sur le ton de la confidence qu'il croyait bien que ça s'était bien passé entre eux.

Se pouvait-il que les conseils de H'phedia Kith'Araquia puissent toucher An'ya Qelis ?
Allez savoir...
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H'phedia ne voulait pas paraître trop intrusive, aussi resta-t-elle à une certaine distance de An'ya, au lieu d'être penchée au-dessus de son épaule pour voir ce qu'elle consultait. Non pas qu'elle en eût besoin, tout d'abord parce qu'elle pouvait affiner sa vision pour pouvoir lire à distance, ensuite parce que rien de ce auquel l'humaine avait accès était vraiment sensible.

Sans grande surprise le contenu de son étude avait pour trait les plantes vénéneuses et autres animaux du même acabit, sans doute car elle avait une mission hors du temple de prévue, sous supervision, sur une planète sauvage, mais pas seulement. Il était clair depuis un moment déjà que l'initié avait une certaine affinité, une passion même, pour les domaines de la nature, et plus particulièrement tout ce qui pouvait produire du poison.
La sentinelle se demanda quelle partie de cette dernière était présente dès le départ, et laquelle était le fruit de la perversion des Sith. Elle avait lu les rapports, ils avaient essayé de faire d'elle une empoisonneuse, peut-être même avaient-ils réussi. Elle se demanda alors si, sa réhabilitation progressant, cet intérêt allait s'adoucir ou rester intact.

Si l'on exceptait ses propres réflexions intérieures, le séjour d'An'ya dans la bibliothèque fut des plus studieux. Quand il toucha à sa fin, l'humaine ne put cependant s'empêcher une ultime pique envers ceux qui étaient encore présents, la jeune araignée ne la releva pas cependant. Elle avait fini par comprendre que cette sorte d'humour à froid était à la fois une partie de la personnalité d'An'ya mais aussi un mécanisme de défense pour se protéger quand elle se sentait menacée, que la menace soit réelle ou non.

La journée touchait à sa fin et le temps était venu pour la dernière partie de l'emploi du temps, la séance de l’apaisement de l'Obscur. C'était, sans nul doute, l'activité la plus importante de la journée. L'infection du Côté Obscur n'était pas qu'un simple traumatisme psychologique, aussi les efforts pour ramener An'ya dans la lumière prenaient parfois une tournure littérale. Le but de ces séances était de purger l'humaine de la présence du Côté Obscur, de casser le cercle vicieux pour l’empêcher de rechuter. N'ayant aucune compétence en la matière, elle se contenterait d'un rôle d'observatrice, le déroulement de la séance offrant un excellent indicateur des progrès de l'ancienne Sith.

Sa surprise fut donc grande quand on lui annonça que l'humaine était exempté de sa séance du jour, An'ya elle aussi l'était, mais la sienne était mêlée à un profond sentiment de soulagement qui irradiait à travers la Force.

« Eh bien... Je pense que l'on peut voir ça comme un signe des plus encourageants. »

Et elle le pensait, si l'ancienne Sith n'avait plus besoin de ces séances, alors cela voulait dire que, malgré ses doutes et son attitude, elle avait fait des progrès conséquents, qu'elle était engagée pleinement sur le chemin de la rédemption.

Étant donné qu'il s'agissait de la dernière activité de la journée, et que celle-ci tirait déjà naturellement à sa fin, tout ce qu'il restait à faire à présent était de reconduire An'ya à ses quartiers, ceux du clan d'initiés dont elle faisait partie plus exactement.

Sur le chemin du retour, H'phedia se sentit obligée d'adresser la parole à l'humaine une dernière fois avant que leurs chemins ne se séparent, ne serait-ce que pour faire le bilan de ce qui avait été accompli.

« Il semblerait donc que vous ayez à me supporter un peu moins longtemps que prévu... Le premier contact a été peu rude... c'est vrai... mais au final tout c'est plutôt bien passé... J'ai pu voir que votre désir de retourner vers la lumière était sincère... que vous êtes travailleuse et discipliné... plus que vous ne le laissez paraître... soyez-donc assurée que le rapport que je ferais vous sera favorable. »

Vint alors le moment des séparations, rendus à l'entrée de la sale commune de son clan elles furent accueillies par Maître Botard. An'ya n'épilogua pas, ce n'était pas son genre, ce n'était pas tout à fait celui de la jeune araignée non plus.

« Au revoir... An'ya... Vous êtes en bonne voie... quoi que vous en pensiez... continuez de persévérer comme vous le faite déjà et vous parviendrez au bout du tunnel. »

Et sur ces mots, elle était partie. La sentinelle confirma au maître que, oui, en effet, cela c'était bien passé en l'humaine et elle. Et sur ces mots là, c'est elle qui s'en alla.

Elle se demanda si elle reverrait An'ya un jour, sans doute, si la Force le voulait bien. Elle se demanda ensuite si la discussion qu'elle avait eue avec elle avait eu le moindre impact, elle en avait définitivement eu un sur elle, en tout cas. Ça, plus celle avec Glurba, l'avait convaincu qu'elle devait toujours laisser sa chance aux autres, même si c'était un ennemi, même si c'était un Sith.

Tout en espérant de tout cœur que l'humaine finisse par trouver sa place parmi les Jedi, elle se prépara à aller rédiger son rapport au conseil.

Quelque temps plus tard on la solliciterait à nouveau, cette fois-ci pour retrouver un oiseau.
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