Lee Yeong
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Savoir reculer pour mieux avancer


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Le palais Royal de Taanab était devenu le terrain de sombres desseins. Mais cette nuit, bien des choses allaient basculer. En plein cœur des ténèbres, le prince héritier Lee Yeong, flanqué de ses deux gardes du corps et de son eunuque portant un bébé dans les bras, s’était rendu au Gangnyeongjeon, le pavillon réservé à la résidence principale du souverain de Taanab. Le prince avait enfin trouvé un moyen de faire tomber le Grand Conseiller Yi Bo-Gum et la reine In-Wa.

En effet Yi Bo-Gum avaient commis une erreur et Lee Yeong était bien décidé à exploiter cette faille. La reine In-Wa avait prétendu mettre au monde un fils, un prince que le Grand Conseiller allait se dépêcher de faire nommer « prince héritier » à la place de Yeong. Mais en réalité, le bébé mis au monde était une fille. Une « inutile » aux yeux de la reine In-Wa qui avait donc ordonné la mort de l’enfant. Mais l’un des hommes de Yeong, Kang Mu-seok avait intercepté le meurtrier et sauvé le précieux fardeaux que le malfrat s’apprêtait à jeter du haut des chutes Célestes.

Averti, Lee Yeong n’en revenait pas, l’identification du nourrisson ne faisait aucun doute, les frères Park avaient proposé un test ADN du bébé pour établir la corélation avec Lee Yeong. Mais ce dernier la refusa…cette fillette était son portrait craché, elle était bel et bien sa petite sœur. Voila donc comment, Lee Yeong s’était retrouvé devant son père, lui révélant ainsi la trahison de la reine In-Wa et du Grand Conseiller Yi Bo-Gum. Bien qu’étant un roi fantoche et souffrant, le roi Taejo, dans un moment de lucidité, voulu rendre justice.

Mais le prince avait été suivi, et la Garde Royale, fleuron de l’Armée Taanabienne annonça l’arrivée de Yi Bo-Gum devant le pavillon du roi. Il n’était pas seul, il était venu avec des soldats qui lui étaient fidèles. Leur nombre était largement supérieur à celui des gardes royaux. Le roi Taejo s’offusqua de la présence de son Grand Conseiller avec ses hommes en armes.

- Yi Bo-Gum ! Eotteohge gamhi! (Comment osez-vous !) Gundaewa hamkke gungjeon-e deul-eoga wangjog-eul wihyeobhabnida. (Vous entrez dans le palais avec une armée et vous menacez la famille royale.) Baesin-iya! (c’est de la trahison !)

Avec un sourire mauvais, Yi Bo-Gum avait alors répliqué :

- Peyha… joesonghamnida (majesté…pardonnez-moi) Mais je ne peux vous laisser détruire l’œuvre de toute une vie. Et puisque le prince héritier a découvert la vérité, je me vois dans l’obligation de vous tuer l’un et l’autre…ainsi que l’enfant…Puis il cria à ses soldats : geudeul-eul modu jug-yeo (Tuez-les tous !)

Aussitôt les soldats se précipitèrent, dans le seul but de tuer…exterminer tout ceux qui se dresseraient sur leur passage…y compris la famille royale. D’un seul geste, Yeong, Mu-seok et Byung-yeon avaient dégainé leurs sabres. Le Commandant de la garde royal, Kim Joon ordonna alors :

- Wang-gwa wangjaleul bohohasibsio! (Protégez le roi et le prince héritier)

Les gardes royaux se dressèrent devant le roi, prêt à le protéger de leurs corps. Le combat fut sans merci. Les gardes avaient beau se battre avec toute la rage qui les animaient, ils furent submergés par le trop grand nombre de soldats. Le prince et ses gardes du corps avaient beau faire démonstration de leur grande maîtrise des arts martiaux, il leur était impossible de vaincre. Une des lances des fantassins de Yi Bo-Gum atteignit le roi, le transperçant de part en part. Horrifié, Lee Yeong s’était précipité en hurlant :

- ANDWEA ! ABBA-MAMA (NON ! PERE !)

Le prince héritier avait cherché à mettre son père à l’abri, mais ce dernier lui ordonna de fuir de Taanab, et d’emporter avec lui l’enfant et le trésor royal. Il devait trouver des alliés puissants pour revenir sur Taanab et reprendre sa place sur le trône. C’est donc à contre cœur, et les yeux baignés de larmes que le prince Lee Yeong avait assisté au dernier souffle de son père qui mourut dans ses bras. Il avait jeté un regard tout autour de lui…De nombreux corps jonchaient le sol…Le Commandant Kim Joon avait perdu de nombreux hommes, mais malgré tout, il continuait le combat avec la poignée de garde qui lui restait.

Mu-seok était accouru, avec Byung-yeon pour obliger Lee Yeong à s’enfuir. Byung-yeon avait jeté un dernier regard à son père, le Commandant Kim. D’un geste de la tête Kim Joon fit signe à son fils de suivre le prince héritier. Comprenant la résolution de son père de combattre jusqu’à la mort pour couvrir leur fuite, Byung-Yeon serra les dents, répondit à son père d’un geste de la tête, et emboita le pas de Yeong, Mu-Seok et l’Eunuque Jang. Ils entrèrent dans le pavillon royal afin que Yeong s’empare d’une boite richement décore, posée sur le bureau de son père. Puis ils s’échappèrent par l’arrière du bâtiment.

Yi Bo-Gum savourait sa victoire alors qu’un officier faisait son rapport :

- Excellence, tous les Gardes Royaux présents ont été tués. Nous avons trouvé le corps du roi Taejo et du Commandant Kim, mais le Prince et ses hommes se sont enfuit en direction du spatioport du palais.

Yi Bo-Gum ordonna alors :

- Poursuivez-lez et tuez-les. Faites dire que le Prince Héritier, dans un accès de jalousie a fait tuer le Roi Taejo et que désormais il cherche à fuir. L’ordre fut aussitôt exécuté. Puis Yi Bo-Gum repris : faites tuer tous les gardes royaux qui restent…Je ne veux aucun survivant fidèle à Kim Joon, Taejo ou Yeong. Exterminez-lez tous !

L’officier se précipita avec ses hommes pour exécuter les demandes du Grand Conseiller. Ce dernier se mit soudainement à rire…Le roi mort, le prince héritier en fuite, le trône était désormais à lui…D’une certaine façon. Mais soudain, ses hommes lui signalèrent un rapport qui allait le faire déchanter :

- Excellence, le Prince Héritier s’est enfuit avec ses hommes à bord du Dragon Céleste…Le prince a été blessé, mais ils ont quitté la planète.

Dans un geste de colère, Y Bo-Gum siffla entre ses dents :

- Bandes d’incapables ! Envoyez une partie de la flotte d’Interception ! Dites au capitaine Yi Dong-sun de les intercepter et de les détruire ! Pas de survivants ! Puis il se tourna vers un de ses hommes et ordonna : faites réveiller ma fille, elle est désormais Reine-mère et le bébé est notre nouveau roi ! Que la trahison du prince héritier soit diffusée dans tout Taanab. Il nous faudra également réunir le Conseil le plus rapidement. Mais pour l’heure, nous devons tuer Yeong et la princesse qui vient de naître !

Et il s’éloigna en direction des appartements du roi pour vérifier quelque chose. Il lui avait semblé apercevoir Yeong y entrer...se pourrait-il que...? Il vit avec horreur que le trésor royal avait disparu du bureau du roi...Il eut beau fouiller, sa colère fut immense, il sortit au dehors en trombes et hurla:

- Le Prince a volé le sceau royal! IL ME LE FAUT!

Visiblement, Yi Bo-Gum n'en avait pas terminé avec le prince héritier. Sans le sceau, une partie du Conseil d'Etat allait lui mettre des batons dans les roues...à commencer par le Conseiller de Droite: Han Jeon-su.


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Li Mei se tenait debout, la main droite serrée sur la garde de son épée. Elle était crispée, tellement crispée que ses jointures commençaient à la faire souffrire. Aux côtés d’une quarantaine de ses pairs, les Gardes formaient un mur infranchissables devant le Gangnyeongjeon, le Pavillon Royal. En position de combat, jambe droite en avant, main droite sur le pommeau, le spectacle de la Garde en ordre de bataille derrière le commandant Kim Joon, ce dernier, main gauche sur le pommeau de son arme, main droite maintenant son casque contre sa hanche, fixait, impassible, de tout sa hauteur la troupe armée qui avançait à leur rencontre, le Conseiller  Yi Bo-Gum à leur tête.
 
Mei retenait son souffle, qui osait ainsi marcher en arme sur le Palais Royal. Elle eut un pincement au coeur en songeant à ses camarades. Si une force armée se présentait devant le Pavillon, alors l’enceinte du Palais devait déjà être prise. Mei ne put s’inquiéter davantage, tous ses sens et toutes ses compétences allait être rudement mis à l’épreuve.
 
Derrière le mur de corps et d’armures formé par la Garde Royale, Leurs Majestés le Roi Taejo et le Prince Héritier Lee Yeong, ce dernier, flanqué de ses deux gardes du corps arrivèrent, visiblement offusqués que le Grand Conseiller ait finalement osé se rendre jusqu’à ce point de non-retour.
 
- Yi Bo-Gum ! Eotteohge gamhi! (Comment osez-vous !) Gundaewa hamkke gungjeon-e deul-eoga wangjog-eul wihyeobhabnida. (Vous entrez dans le palais avec une armée et vous menacez la famille royale.) Baesin-iya! (c’est de la trahison !)
 
La voie du monarque était forte et pleine d’assurance, Li Mei ne l’avait que rarement entendu prendre une telle intonation. La situation devait être des plus critiques, les deux partis allaient assurément en venir à la confrontation. Mei fixait le visage de cloporte du Conseiller Yi Bo-Gum afficher un sourire mauvais.
 
 - Peyha… joesonghamnida (majesté…pardonnez-moi) Mais je ne peux vous laisser détruire l’œuvre de toute une vie. Et puisque le prince héritier a découvert la vérité, je me vois dans l’obligation de vous tuer l’un et l’autre…ainsi que l’enfant…Puis il cria à ses soldats : geudeul-eul modu jug-yeo (Tuez-les tous !)
 
Poussant un cri de rage, les traîtres à la solde du Clan Yi se jetèrent à l’assaut du Pavillon. 
D’une voix forte, autoritaire, qui ne laissait transparaître que dévouement et devoir, le Commandant Kim Joon donna ses ordres à ses hommes.

- Wang-gwa wangjaleul bohohasibsio! (Protégez le roi et le prince héritier)

D’un geste ample, il remit son casque, reculant de deux pas, prenant place au milieu de la ligne de front de ses hommes. Li Mei et les autres Gardes restèrent de marbre, sabre au fourreau, observant la charge des traîtres. Ces derniers n’étaient plus qu’à quelques mètres, puis trois … puis deux …
 
-Gibyeongdae ! (Sabre)

Aussitôt, quarante sabres furent dégainés, vifs comme l’éclair, la première ligne ennemie ne put rien faire, les premiers traîtres tombèrent, lorsque d’une fente, les Gardes taillèrent leurs armures de leurs sabres tranchants. Pivotant sur la jambe gauche, avant de frapper une nouvelle fois, de taille. La technique d’engagement si particulière de la Garde causa un véritable carnage dans les rangs des fidèles de Yi. Plus d’une quarantaine gisaient déjà au sol lorsque le premier Garde tomba, le cou transpercé d’une lance. Hélas, le combat était des plus inégal et passer le bénéfice de la première offensive, les traîtres se remirent bien vite en selle et contre-attaquèrent avec une ardeur redoublée. 
 
Mei trancha au travers de l’armure de son opposant, une gerbe écarlate jaillissant de la poitrine de son adversaire. Il tenta de pousser un cri de douleur, mais la preste lame de la jeune femme l’acheva, séparant sa tête du tronc d’un revers. Elle profita de cet instant de répit pour regarder autour d’elle. Déjà, de trop nombreux Gardes gisaient au sol, morts ou mourant. A cinq contre un, même le meilleur des combattants peut être amené à tomber. Du coin de l’oeil, Mei vit aussi le Prince Héritier et ses hommes se battrent, entourant le Roi. La mince ligne de défense formée par les Gardes Royaux s'effritait. Li Mei s’élança alors au secours de son Roi, rejoignant le dernier carré formé par le Commandant Kim Joon. Ce dernier lui adressa un signe de tête , visiblement heureux que cette dernière soit toujours en vie.
 
- ANDWEA ! ABBA-MAMA (NON ! PERE !)
 
Le sang de Li Mei se glaça. Un regard en arrière lui confirma le pire. Le Roi gisait au sol, transpercé d’une lance, le Prince à ses côtés. La Garde avait échoué. L’espace d’un instant, Mei pensa que le Commandant lui-même allait flancher, lorsque, arme baissée il observa la scène, croisant le regard de son fils, homme de confiance du Prince.

-Wangjaui bihaeng-eul boho ! (Protégez la fuite du Prince)
 
D’une voix, à l’unisson, les Gardes restant répondirent à l’ordre de leur Commandant. Prise d’une nouvelle fureur, la Garde frappa si durement les traîtres que ces derniers furent sur le point de céder. Petit à petit, le nombre de Gardes survivants s'amenuisait. Mei resta proche du Commandant, le défendant contre leurs assaillants, en tuant deux autres, toutefois, elle ne put voir le troisième. La jeune femme poussa un cri de douleur au moment ou la lance acérée pénétra ses chaires, au niveau de l’abdomen. Elle tomba à terre, fixant le visage satisfait de son adversaire qui s’apprêtait à l’achever. Du moins jusqu’au moment où sa tête se détacha de son corps. Kim se tenait là, tendant la main à la jeune Garde pour l’aider à se relever, ce qu’elle fit avec difficulté. Deux lances percèrent le torse du Commandant Kim. Avec le peu de force qu’il lui restait il abattit ses assaillants, avant de tomber à genoux. 
 
-Solyeong (Capitaine) … 
 
Mei lui prit la main, cherchant désespérément son kit de premier soin, bien qu’elle savait son commandant condamné. Ce dernier prit sa main à son tour, venant la poser avec douceur sur le pommeau de son épée. Crachant du sang, la voix tremblante, il parvint cependant à articuler quelques mots. Autour d’eux, les quelques Gardes restant tentaient de retenir les traîtres, eux aussi de moins en moins nombreux.
 
-Fuis … continue le combat … pour le Prince.
 
C’était un ordre … elle ne pouvait l’ignorer, bien qu’il lui en coûta d’abandonner ses pairs, Mei profita de la distraction du baroud d’honneur de la Garde pour s’enfuir. Elle rejoignit bien vite, sans être suivit l’un des nombreux passages secret du Palais censés être utilisés pour évacuer la Famille Royale en cas de besoin. Elle ricana devant l’utilité discutable de l’aménagement au vu de la situation actuelle. Quelques vêtements simples étaient gardés ici, afin de pouvoir cacher l’apparence des dignitaires évacués, le couloir secret débouchant dans un petit bosquet au milieu des champs entourant le Palais Royal.

Abandonnant là son armure qu’elle enleva avec difficulté, la blessure à son abdomen la faisant horriblement souffrir, elle la désinfecta rapidement avant de placer quelques agrafes. Douloureuse, mais heureusement non mortelle. Mei prit la douloureuse décision d’abandonner là son propre sabre, le rangeant derrière l’une des colonnes, espérant pouvoir un jour mériter l’honneur de pouvoir à nouveau le porter. Elle conserva celui du Commandant, bien décidé à le remettre à sa Majesté le Prince Lee Yeong. 
 
Haletante, elle entrepris de gagner la sortie du tunnel, juste à temps pour voir un vaisseau, le Dragon Céleste s'éloigner à toute vitesse vers le firmament.
 
-Pehya …
 
Mei courra aussi vite que sa blessure le lui permit dans le sens opposé au Palais. Elle était seule, elle ne savait pas sur qui elle pouvait compter. Si le Conseiller Yi Bo-Gum avait fomenté un tel coup d’état, les ramifications devaient être profondes, très profondes et son emprise sur les affaires du gouvernement presque totale. 
 
Li Mei grimaça, continuant son chemin à travers les ténèbres de la nuit.



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Yi Bo-Gum était furieux. Les choses ne s’étaient pas tout à fait déroulées comme il le souhaitait. Toutefois, il se ressaisit assez vite. Il fallait voir le bon côté des choses. Désormais le trône était libre et il était à lui ! D’une certaine façon. Il se résolut à gagner ses quartiers quand un officier l’interpela :

- Excellence, les gardes royaux sont tous morts.

Yi Bo-Gum afficha un sourire satisfait, voila qui était une bonne nouvelle. Il allait pouvoir mettre à leur place des hommes à lui, fidèles au Clan Yi et à leur tête un pantin obéissant…un de ses neveux peut-être ? Il ordonna :

- Très bien, que le corps du commandant Kim soit exposé à titre d’exemple, il sera un message de choix pour tous ceux qui chercheraient à me trahir, et un avertissement pour ceux qui échoueraient dans leurs fonctions. Que les autres gardes soient jetés dans un charnier…Apportez-moi l’épée du Commandant, elle est le symbole du rang et de la fonction à ce poste. Je la donnerai à un successeur digne de la porter.

Le lendemain Taanab s’éveilla en deuil. Les holonews du système taanabien ne parlaient plus que de cela : la trahison du prince Héritier, l’assassinat du roi Taejo par son propre fils, la fuite de ce dernier, et le déshonneur de la garde royale dont le commandant s’était parjuré avec un traitre. Cela annonçait également le couronnement du nouveau roi…C’était ainsi dans beaucoup de monarchie : « le roi est mort, vive le roi ». Mais le prince Lee Gun, désormais couronné comme le roi Gunjong n’était qu’un bébé tout juste né. La régence était donc obligatoire, jusqu’à la majorité de l’enfant, à savoir ses vingt ans. La reine-mère In-wa était toute désignée. Pour Yi Bo-Gum cela ne lui posait nul souci car il savait que sa fille ne ferait rien contre lui, elle serait une marionnette entre ses mains. Quant à Gunjong, il le façonnerait de telle façon à ce qu’il ne soit qu’un roi fantoche. Yi Bo-Gum le savait, il était à la fois le père de la Reine-mère, le grand-père du roi, et le plus puissant des conseillers d’Etat. Le réel détenteur du pouvoir royal du système de Taanab, c’était lui.

Mais les mauvaises nouvelles s’accumulaient. Un de ses officiers étaient venu lui annoncer que l’épée du Commandant Kim était introuvable. Fronçant les sourcils Yi Bo-Gum réfléchissait :

- Se pourrait-il qu’un des gardes royaux soit toujours en vie ? Cela ne pouvait être que cela…oui…Il entra alors dans une vive colère : relevez les identités des corps, et trouvé celui qui manque !

L’officier expliqua alors :

- C’est…c’est déjà fait Excellence…Il manque le corps du Garde Li Mei…

- Cette fille…Elle est décidément une source permanente d’ennuis ! Déjà que son entrée dans la Garde était une insulte à nos traditions. Sans l’intervention du prince héritier…Sale petite garce. Puis il se redressa et s’adressa à l’officier en rageant : qu’est-ce que vous attendez ! Hors d’ici idiot ! Je la trouverai, je l’aurai même si je dois bruler tout Pandath !

L’autre mauvaise nouvelle fut l’annonce de la défaite de son neveu, le Capitaine Yi Dong-sun à détruire le Dragon Céleste et ceux à son bord. Le capitaine de la flotte d’Intervention avait survécu, et alors que les nouveaux gardes choisis parmi des fidèles du clan Yi prêtaient leurs serments, il fut amené devant Yi Bo-Gum, et jeté aux pieds de son oncle. Ce dernier le toisait avec dégout, alors que nouveaux gardes royaux, agenouillés devant la Reine In-Wa, tenant Gunjong dans ses bras écoutaient le serment qu’ils prononçaient d’une seule voix :

" Et voici que débute ma garde. Je fais serment d’allégeance au Roi de Taanab, dans la paix comme la guerre. Je vivrai et mourrai à mon poste. Je voue mon existence et mon honneur à la famille Royale, à partir de cet instant, jusqu’à ce que mon seigneur me libère ou que la mort me prenne. "

Yi Bo-Gum s’approcha alors, et s’approchant d’un ratelier portant les sabres des gardes royaux, il entama une lente distribution à chacun de ses nouveaux « chiens », non sans préciser :

- La famille royale vous remercie, nous n’oublierons pas ce serment que vous venez de prononcer, et ne manquerons pas de vous récompenser selon vos actes…Il tendit une épée à un des hommes agenouillé devant sa fille en continuant à détailler : la fidélité par l’amour…Il vint vers un autre garde, avec un autre sabre qu’il lui tendit, la vaillance par l’honneur…Et il se tourna haineusement vers son neveux, toujours prosterné dans sa direction, et siffla entre ses dents : le parjure…par la vengeance.

Sans plus dire un mot, il termina la cérémonie, donnant son sabre à chacun des gardes présents. Il ne restait plus que le nouveau commandant. Yi Bo-Gum avait finalement choisit un jeune homme de la famille Hong, un ambitieux en qui le Grand Conseiller plaçait beaucoup d’espoir. Les forgerons taanabiens avaient passé des heures à forger une copie de l’arme que portait Kim Joon, et qui avait désormais disparue. Hors de question de perdre la face à cause d’une petite péronnelle…retrouver la voleuse et l’épée n’était qu’une question de temps se disait Yi Bo-Gum. Du moins il l’espérait. En cet instant, il regrettait que son propre fils ne soit plus de ce monde…Il aurait fait un magnifique commandant de la Garde Royal.

Puis il revint vers Yi Dong-sun et le somma de se redresser :

- Tu es un incapable. Je t’avais donné des instructions simples et claires. Tu devais intercepter le Dragon Céleste, ou le détruire. Et en plus de ton échec, tu as l’audace de présenter devant moi en vie ! Tu apportes le déshonneur sur notre famille. Tu salis notre clan !

- Sunbaenim, nal jug-yeojwo (mon oncle, tuez-mois je vous en prie).

Mis Yo Bo-Gum le regarda d’un air mauvais et un horrible rictus se dessina sur ses lèvres pincées.

- Te tuer ici et maintenant serait une délivrance pour toi. Un sort bien trop doux pour l’incapable que tu es. Tu iras pourrir dans le plus sombre et le plus lugubre de nos cachots, dans les entrailles du palais. Ta mort sera lente et douloureuse, tu seras rongé par la culpabilité et par les vermines qui t’assailliront. Ton nom sera rayé des arbres généalogiques, tu seras oublié de tous…à jamais !

Il fit un geste et les gardes se saisirent de Yi Dong-sun qui tentait de se justifier :

- Non ! Sunbaenim ! Je vous en prie ! J’ai fait tout ce que j’ai pu ! J’ai tenté une attaque suicide, mais les umbarans étaient trop nombreux, et mieux armés ! Sunbaenim ! Je vous en prie ! Tuez-moi ! Mais pas les cachots ! Mon oncle !

Mais Yi Bo-Gum n’écoutait plus. Cette démonstration était une parfaite illustration de sa cruauté sans borne, même à l’encontre d’un des membres de sa famille. Un avertissement de poids pour ces nouveaux gardes qui venaient tout juste de prendre leurs fonctions.

Ses ennuis ne s’étaient pas arrêtés là. Le prince héritiers s’était désormais acoquiné avec les umbarans. La reine In-Wa et lui eurent la surprise lors de leur holocommunication avec Sly Keto de constater que Lee Yeong avait survécut à ses blessures et qu’il ne comptait pas s’arrêter là. La guerre entre Umbara et Taanab était déclarée, et le Grand Conseiller avait demandé la réunion du Grand Conseil pour préparer la défense du système taanabien. Mais comme il le craignait, des bruits de couloirs avaient circulé, et étaient parvenus aux oreilles d’un de ses plus farouches opposants : le Conseiller de Droite Han Jeon-su. Ce dernier avait souligné que sans le seau royal, il était impossible de destituer Lee Yeong de son titre de prince héritier. Car, selon le Code de Loi, même s’il était un traitre, il était encore le seul et unique prince encore en vie. En tant que frère de l’actuel roi, il était toujours héritier du Royaume, du moins en attendant que Gunjong ne prenne une épouse et engendre un fils. Ce qui n’était pas pour maintenant. Lee Yeong était donc le seul candidat, en attendant la destitution officielle.

De plus Han Jeon-su avait émit l’idée que Lee Yeong ayant été déclaré souffrant et instable psychologiquement, il était possible de le déresponsabiliser de ses actes, lui évitant la mise à mort. Une chose que le Grand Conseiller ne voyait pas du tout d’un bon œil. Enfin, le Conseiller de Droite se dressa contre la déclaration de guerre face à Umbara. Il était devenu un élément perturbateur. Mais il était impossible de le répudier, même pour le Grand Conseiller, seul le roi avait ce pouvoir. Et encore une fois, sans le sceau royal…Il allait falloir un temps fou avant qu’une copie du sceau soit créée. Ce sceau était loin d’être une simple pièce d’orfèvrerie. Il était également une technologie, véritable clé d’activation pour toutes les ordonnances royales.

L’idéal, était de se débarrasser de Han Jeon-su par d’autres moyens. Comme faire appel aux Sal-injas, un ordre d’assassins qu’il venait tout juste de lâcher contre la reine Keto et le prince Yeong, sur les conseils de son maître : le Conseiller de Gauche Hon Dae-bang. Une victime de plus ne leur poserait pas de soucis, du moment qu’ils étaient payés. Il ordonna donc la discrète mise à mort du Conseiller de Droite Han Jeon-su, contactant de nouveau les assassins.

Le Clan Han possédait un pavillon un peu vieillot, au sein de Pandath. Il était à l’image de la famille qui l’habitait, désormais vétuste, et défraichie, autrefois puissante famille. Le Clan Han dirigeait la Province du Yuan, mais les dettes du Clan avait plongé ce dernier dans la tourmente. Han Jeon-su avait pris la succession de son père à la tête de la partie droite du Conseil, et en tant que gouverneur du Yuan. Mais il était un homme bon… et n’avait pas à cour de s’enrichir, mais bien de pourvoir au besoin du peuple. Il ne vivait donc pas dans le luxe, préférant utiliser ses biens au service des nécessiteux. Celui le rendait impopulaire dans les hautes sphères, mais lui assurait le soutien du peuple. Ce qui agaçait fortement Yi Bo-Gum. Raison de plus pour l’éliminer.

Le pavillon des Han ne serait pas un obstacle pour les Sal-injas qui attaquaient toujours quand la nuit était dépourvue de lune…aux heures les plus sombres, apportant mort et désolation.

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Plusieurs choix s’offraient à Li Mei. Aucun n’était vraiment le bon. Elle pouvait retourner chez ses parents, mais nul doute que l’absence de son cadavre serait vite remarqué par les suppôts du félon et que ce dernier enverrais des hommes chez elle. De plus, comment oserait-elle se présenter ainsi devant les siens. La jeune femme portait sur ses épaules le poids de l’échec de la Garde. Morte de peur pour les siens, c’est la mort dans l’âme que Mei dut se résoudre à une autre voie. 

À la somme de toute la honte et le déshonneur qui pesait sur elle, la jeune femme dut ajouté le vol. Sa blessure saignant toujours, Mei s’était introduite dans une maison, une simple maison de bois, comme il y en a des milliers dans les champs entourant la capitale, humble demeure d’une famille de paysans. Linge, eau, nourriture et une bouteille d’alcool local qu’elle utilisa comme désinfectant, avant de recoudre la plaie. La douleur était intense si bien que la jeune femme s’évanouit pour quelques heures. Fort heureusement, à cette heure ci, les gens étaient déjà au champs, à prendre soin des bêtes ou affûter leurs outils en prévision de leur journée de labeur. Li Mei se réveilla en sursaut, vers midi. Grognant de douleur, elle quitta rapidement la maison avant de se faire repérer. La culpabilité la submergea lorsque elle pensa à ce qu’elle venait de faire. Ces gens ne possédait pas grand chose et elle venait de leur voler une partie de leurs maigres possessions. Mei fit le serment de rendre à ces gens au centuple, le jour où elle le pourrait.
 
En arrivant sur la place d’un hameau, la jeune femme tomba sur un rassemblement, un crieur public. Ce dernier annonça haut et fort à la plèbe réunie à ses pieds la mort de Sa Majesté de la main de son propre fils, le Prince Lee Yeong, la fuite de ce dernier, ainsi que du parjure de la Garde Royale. Li Mei serra la mâchoire devant tant de mensonges. Une vague d’indignation courra à travers la foule, aussi la jeune femme trouva plus sage de s’éloigner, quittant la bourgade. 
 
Au moins une bonne nouvelle, le Prince était vivant et était parvenu à s’enfuir. Il ne faisait nul doute que ce dernier tenterait par tous les moyens de reprendre ce qui lui appartenait. Li Mei était peut-être la dernière survivante de la Garde, mais le devoir ne cesse que dans la mort. Et bien qu’elle savait cette dernière proche, car seule cette dernière pourrait laver le déshonneur et la honte, pour le moment, elle était bien en vie. Dissimulant ses armes sous ses vêtements, la jeune femme se joignit discrètement à un groupe d’éleveur qui menait leur troupeau sur la route de la capitale.
 
Entrer dans la cité était des plus facile, quelques gardes moroses jetaient quelques coups d’œils nonchalants aux passants. Mei gagna rapidement la place publique qui faisait face au Palais. Son cœur se serra, sa gorge se noua et une larme perla sur le bord de ses yeux. Exposé aux regards de tous, le corps du Commandant Kim était empalé, nu, portant autour du cou une pancarte en bois ou il était marqué “Traître”. Mei s’approcha, son émotion l’emportant sur la prudence. Toutefois, elle vit rapidement autour d’elle que le corps était étroitement surveillé. La mort dans l’âme, Mei murmura une prière pour son Commandant, recommandant son âme aux Dieux. Elle s’excusa profondément d’avoir à le laisser ainsi, totalement dépourvu des honneurs dus à son rang. Ainsi était le sort réservé à ceux qui s’opposaient au Grand Conseiller, Mei se figea d’un coup.
 
La jeune femme avait plusieurs fois monté la garde dans la Grande Salle du Conseil. Elle se souvenait très clairement que le Conseiller Han Jeon-su s’opposait fréquemment, si ce n’est systématiquement au Grand Conseiller. Maintenant que le Prince était en fuite et le Roi mort, il restait la plus haute autorité à se dresser contre le Clan Yi. Assurer la sécurité de cet homme pouvait assurément être utile au Prince lors de son retour. De plus il était un homme aimé du peuple, ce qui aiderait grandement à convaincre celui-ci de la félonie du Grand Conseiller. Et il était un ami de la famille. De plus Li Mei et sa famille était vassales du Clan Han … et ce dernier avait manœuvré pour que la jeune femme se retrouve là où elle était …


Li Mei avait établi sa surveillance depuis un petit grenier abandonné, dans une ruelle proche du Pavillon du Clan Han. Elle avait facilement put l’atteindre depuis les toits de la cité. De là, elle pouvait voir l’ensemble des jardins, l’entrée, ainsi que le toit du bâtiment. La jeune femme avait fait ce choix, car il était pratiquement certain que le Grand Conseiller ne se risquerait pas à se salir les mains. De toutes les solutions, la plus évidente était qu’il enverrait des hommes pour assassiner Han dans sa propre demeure et qu’il accuserait probablement des sympathisants du Prince.

Alors qu’elle réfléchissait, une lueur vacillante attira son attention. Il faisait nuit, cette lueur, faible, mais visible dans l’encadrement d’une fenêtre du pavillon vacilla, puis s’éteignit. Aucune doute n’était possible, la lueur était celle d’une torche, celle d’un des gardes du pavillon, qui venait de rencontrer la son destin.
 
La chambre du Conseiller Han donnait sur les jardins, qui donnaient eux-mêmes sur la muraille entourant la cité et les champs avoisinants. Han Jeon-su se tenait debout, en robe de chambre, fixant les jardins.
 
-Je savais bien que ce félon n’oserait jamais se salir les mains ou me confronter devant le Conseil. Qu’il emploi des Sal’injas ne me surprends guère. Des mercenaires sans foi ni loi, déshonorant les fonctions prestigieuses qu’ils occupaient autrefois. Je ne serais même pas surpris que vous ne le fassiez gratuitement. Votre respect des traditions et de l’honneur sont au moins aussi basses que celle de ce petit personnage grotesque.
 
Trois assassins se tenaient derrière le Conseiller. Par mépris, ce dernier leur tournait le dos, droit, fier, prêt à accueillir la mort les bras ouvert. Lorsque, soudain, le bruit d’une lame perçant la chair raisonnant sèchement dans le silence de la pièce sombre. Tout trois se retournèrent, le Conseiller et les deux tueurs pour voir le troisième, une lame fichée au travers de sa nuque, ressortant de sa bouche ouverte. Un gargouillement émanait difficilement de la gorge transpercé de l’assassin alors que la lame fut vivement retiré. Le sal’inja tomba à genoux, le regard vide, dévoilant derrière lui la silhouette encapuchonnée de sa meurtrière. Vive comme l’éclair, Mei lança l’une de ses lames double sur un autre assassin, qui, bien qu’il eut tenté de l’esquiver, ne fut pas assez prompt. La lame se ficha profondément dans son épaule droite, le faisant tomber à terre. Le troisième homme se précipita sur la jeune femme, engageant le combat avec elle. Li Mei était quelque peut déboussolée par le style de combat de son assaillant. Il utilisait une lame courte, légèrement courbé, mais aussi ses pieds. Parant une attaque de la jeune femme, il se servit du mur pour appuis afin d’envoyer à Li Mei un violent coup de pied à l’abdomen. La jeune femme poussa un cri de douleur, crachant un peu de sang alors qu’elle sentit sa blessure se rouvrir. Mei perdit l’équilibre, l’assassin lui asséna un puissant coup de taille qu’elle bloqua à la dernière seconde, mais fut désarmée. 
 
Son épée tomba à quelques mètres d’elle, essayant de la récupérer, elle esquiva un, deux coups, mais le troisième coup de pied du sal’inja la projeta contre le mur. Li Mei grimaça de douleur. La surprise du premier assaut lui avait permis de se débarrasser de deux de ses opposants, mais le troisième comptait bien achever la jeune femme. Sa dernière chance était l’épée du Commandant qu’elle portait dans le dos et qui ne la quittait plus depuis son départ du palais. Elle en était indigne, mais n’avait guère le choix présentement.
 
Li Mei se releva difficilement, s’emparant de la poignée de l’arme, elle la sortit de son fourreau, la levant face à son adversaire. La jeune femme chargea l’assassin d’un pas rapide en avant, effectuant une puissante attaque de taille, à l’horizontale. Dans un bruit métallique, le sabre du sal’inja se brisa net. Visiblement déstabilisé, il ne put rien faire contre la seconde attaque, verticale qui mordit son épaule gauche, tranchant à travers ses chairs comme du beurre, avant de ressortir au niveau des hanches, tranchant l’assassin en deux.

Mei souffla, elle-même surprise du tranchant incroyable de la lame. Le cri de mise en garde du Conseiller la fit pivoter, juste à temps pour esquiver l’attaque du dernier assassin, blessé. D’un revers elle trancha la main qui portait l’arme, avant de porter une attaque de taille au niveau de l’abdomen de l’homme vêtu de noir. Alors qu’il tombait à genoux derrière Mei, cette dernière l’exécuta simplement, frappant d'estoc, derrière elle, transperçant le cœur de l'assassin sans même lui accorder un regard.
 
Mei nettoya la lame sur la tunique d’un des sal’injas, s’inclinant devant l’arme qu’elle rangea ensuite à son fourreau. Elle reprit alors ses propres lames. Le Conseiller, au sol, fixait incrédule la jeune femme qui venait de le sauver. Encapuchonnée, il ne l’avait pas reconnu et Mei en était satisfaite ainsi. Elle s’agenouilla face à lui, avec le plus grand respect.

-Conseiller, je vous suggère de me suivre.


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Lee Yeong
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Il aurait dû s’en douter. Il était devenu gênant au sein du Conseil. Ses questions et ses remarques l’avait rendu impopulaire auprès des autres membres du gouvernement…même au cœur du parti de Droite, certains lui recommandaient d’être plus prudent. Mais il en avait assez, il n’était pas monté à l’une des plus hautes fonctions de ce monde pour le voir se faire détruire de l’intérieur.

Il se demandait ce qui avait changé…Pourquoi Yi Bo-Gum était devenu ainsi. Ils étaient pourtant amis lorsqu’ils étaient à l’Université autrefois. Deux érudits qui passaient leur temps à se questionner sur le monde…mais aussi sur la Galaxie tout entière, admirant les étoiles, épris de Sciences et d’Histoire. Mais sitôt les examens d’Etat passés, Han Jeon-su avait vu son ami se rapprocher de puissants personnages, comme le Hong Dae-Bang, autrefois Grand Conseiller, mais aussi le prince-guerrier Wang Tae…qui assassinat son frère, le roi Kojong, pour prendre sa place et devenir Taejo.

La quête de pouvoir pouvait devenir enivrante et le cœur des hommes était aisément corruptible. Han Jeon-su se disait que Yi Bo-Gum avait succombé à la peur de se voir perdre sa place. Il avait gouté au pouvoir des plus hautes sphères de la société taanabienne…il ne voyait plus sa vie autrement…

Le Conseiller de Droite soupira. Incapable de trouver le sommeil, il réfléchissait à un moyen d’aider le prince héritier qu’il avait du mal à croire coupable. Comment ce jeune homme, certes au caractère un peu particulier, avait-il pu aller aussi loin ? Et pourquoi la Garde Royale se serait-elle parjurée ? Son commandant avait toujours été un loyal serviteur de Taejo même lorsque la folie de ce dernier fut diagnostiquée…Protéger le roi et la famille royale était l’unique but de la garde royale qui n’avait jamais failli…Alors pourquoi maintenant. Han Jeon-su songeait que quelque chose lui échappait…Il manquait une pièce de ce puzzle, mais il ignorait laquelle…Son bon cœur l’empêchait d’imaginer le pire par Yi Bo-Gum… Et pourtant, cette soirée allait tout faire basculer.

La nuit était pourtant calme, il admirait les jardins de son pavillon…songeant qu’il ferait peut-être mieux de retourner à sa demeure de Yuan…Il y avait déjà envoyé ce qui restait de sa famille, la capitale n’était pas un endroit sûr. Et il craignait toujours qu’on se serve de son épouse et de son fils comme d’un moyen de pression à son encontre. Un grincement attira son attention…Mains dans le dos, il ne bougeait pas…il avait compris…Ainsi donc, son ancien ami avait décidé de le faire assassiner…Et il lui avait envoyé les pires crapules qui vivaient dans ce Système. Les Sal-injas…un ordre décadent…une secte perfide…des mercenaires shootés aux épices et autres drogues…On racontait que le Clan Hong, en charge des recherches scientifiques du Génie Agricole, avait mis au point une drogue pour améliorer les capacités de ceux qui la consommeraient afin de leur éviter toute peur de mourir et les rendre presque insensibles à la douleur. La rumeur courait que les Sal-Injas s’étaient emparés de cette drogue et en étaient de fervents consommateur. La réalité était toute autre…les Sal-injas n’avaient pas volé cette drogue, ils l’avaient acheté au Clan Hong sous la coupe de Yi Bo-Gum…Une autre trahison à leur actif.

-Je savais bien que ce félon n’oserait jamais se salir les mains ou me confronter devant le Conseil. Qu’il emploie des Sal’injas ne me surprends guère. Des mercenaires sans foi ni loi, déshonorant les fonctions prestigieuses qu’ils occupaient autrefois. Je ne serais même pas surpris que vous ne le fassiez gratuitement. Votre respect des traditions et de l’honneur sont au moins aussi basses que celle de ce petit personnage grotesque.

Sa voix était pleine de mépris, et il ne leur accorda même pas un regard. Il se doutait bien que tous ses gardes avaient tués ainsi que son eunuque et les quelques serviteurs qui demeuraient ici avec lui. Yi Bo-Gum avait donc tiré un trait sur leur amitié et avait choisi de le faire tuer…Qu’il en soit ainsi…Mais il se passa une chose à laquelle Jeon-su ne s’attendait pas. Quelqu’un s’interposa…L’un des assassins tomba mort d’un seul coup d’une dague. S’en suivit une lutte acharnée. Le Conseiller de droite, peu habitué à ce genre d’effusion de sang, ne put s’empêcher de vaciller, en reculant pour laisser le champ libre à son mystérieux sauveur, il buta contre un meuble et tomba au sol. Il fut le spectateur incapable d’agir de ce duel entre les Sal-injas et…une femme ? Elle masquait son visage mais ses vêtements trahissaient tout de même les courbes de son corps. Elle était agile et habile…et surtout très courageuse de se dresser ainsi face à ces meurtriers sans foi ni loi.

Il cherchait des indices de ses yeux acérés…essayant de deviner qui elle était. Il la vit dégainer une longue épée, mais dans la semi-obscurité, il lui fut impossible d’identifier ladite arme. Mais elle semblait être de bonne facture au vu de son tranchant. Il vit la femme la nettoyer et s’incliner devant l’épée avant de la remettre dans son fourreau d’un geste plus que précis. Puis elle s’approcha de lui et s’agenouilla devant lui. Son capuchon dissimulait toujours ses traits, mais sa voix lui confirma bien qu’il était en présence d’une femme. Elle l’enjoignit à la suivre…

S’il avait été résolu à accepter son destin de mourir, en martyr contre le Grand Conseiller, voir cette jeune personne se battre pour lui et occire ces assassins avait rallumé en lui la volonté de vivre. Mais plus que tout…il voulait désormais comprendre la vérité et montrer à Yi Bo-Gum que le pouvoir ne faisait pas tout. Le Conseiller de Droite se redressa…avoisinant la cinquantaine il n’avait jamais été un brillant guerrier, préférant aiguiser son esprit qu’une arme. Mais il semblait animé d’une énergie nouvelle. Avec une certaine admiration dans la voix il demanda à sa sauveuse :

- Qui êtes-vous ?

Puis il avisa les cadavres étendus au sol :

- J’imagine que le Grand Conseiller ne tardera pas à savoir que ses assassins ont échoué…Je suppose que, compte tenu du fait que vous m’ayez sauvé, je peux vous faire confiance. Quelle autre alternative ai-je de toute façon…

Il n’y avait pas de place au doute. Il fallait agir désormais. Il releva le menton et demanda :

- Partons, avant que d’autres ne viennent achever le travail de ceux-ci.


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Sa blessure la faisait souffrir. Une douleur lancinante lui brûlait le flanc. S’efforçant de paraître en pleine forme devant le Conseiller Han. Elle ignora sa question lorsqu'il lui demanda son nom. Il ne l'avait pas reconnu. Il valait mieux ainsi. 

Mei s'assura de sécuriser la pièce et de fouiller les corps des assassins. Évidemment, rien qui ne montre leur identité, rien non plus sur un quelconque commanditaire. Mais tous deux savaient pertinemment qui était ce dernier. Mei trouva une bourse remplie d'argent qu'elle ramassa, cela pourrait toujours être utile. 

Le Conseiller de Droite était sécurisé. Le plus difficile était maintenant de lui faire quitter la Cité au plus vite. D'ordinaire, les Sal'injas sont rapides en besogne et se reportent très rapidement à leur commanditaire. Hors s'ils ne revenait pas, cela voulais dire qu'ils avaient échoué. Ainsi le Grand Conseiller enverrait bientôt d'autres hommes à leur trousses.

Li Mei demanda au Conseiller Han de se changer rapidement, d'enfiler des vêtements de basse qualité, le plus sombre possible. Hors de la maison, elle lui demanda également de se salir le visage avec un peu de terre, puis, de la pointe de sa dague, elle entailla et déchira la robe du Conseiller, lui donnant l'apparence d'un pauvre citoyen lambda, trimant dur pour nourrir sa famille. Le déguisement était passable, si quelqu'un y regardait de trop prêt, il pourrait pour sûr reconnaître le Conseiller, toutefois, le temps pressait.

L'aube pointait dans la Cité encore endormie. Les premières lueurs du soleil rendaient plus facile le cheminement du groupe au travers des ruelles encore plongées dans la pénombre. Les rares gardes croisés ne posaient aucune question, pressé de finir leur ronde et de pouvoir prendre un peu de repos.

La blessure de Mei lui arracha un gémissement de douleur. Elle porta la main à son côté, celle-ci se rougit du sang qui en suintait. Hélas, cela n'échappa pas au Conseiller. Il s'inquiéta de l'état de la jeune femme, mais Mei lui fit comprendre que ce n'était guère le temps de s'en occuper. Le petit groupe parvint tant bien que mal aux portes. Malheureusement sous bonne garde. Mei s'appuya contre le mur d'une maison proche, observant le va et vient aux portes. Les gardes arrêtaient tout le monde, vérifiaient chaque charrette, chaque sacs. Un bruit de pas cadencé retentit alors derrière eux. Alors que Mei fit volte-face, tous deux furent saisis et rapidement apporter à l'intérieur de la maison. La jeune femme tenta de se débattre, la main de son assaillant plaquée sur la bouche, son second bras la maintenant fermement, l'homme était costaud, Li Mei ne pourrait jamais se défaire de son étreinte.

Un homme fixa Mei dans les yeux, puis amena son index à ses lèvres, lui intimant le silence. La patrouille passa, le bruit cadencé de leurs pas s'éloignant. L'homme relâcha alors son étreinte. Mei se tourna, face à elle, trois hommes, visiblement des fermiers ou des marchands. Elle réalisa alors que ces hommes venaient de leur sauver la mise. 

En silence, les trois hommes menèrent le petit groupe jusqu'à une sorte de vieux speeder conçu pour le transport agricole attendait. Toujours sans un mot, l'un des hommes donna une sorte de petit sac rond à Mei, un sac ressemblant curieusement à ... Mei compris aussitôt.

Sin Sao scrutait chacune des personnes qui se présentait aux portes afin de quitter la Cité. Ses hommes et lui avaient été avisé que de dangereux criminels tenteraient de fuir. Son attention fut retenue par un vieux speeder en ruine, conduit par trois hommes. Dont un avait une carrure des plus impressionnante. Sur la plateforme de chargement agricole à l'arrière, un vieil homme épongeait le front d'une femme portant une capuche. Sin Sao fit aussitôt stopper le véhicule. 


-Halte là. Qui ...

Le sergent se fit aussitôt interrompre par l'un des hommes qui hurlait.

-Ôte toi de la ! Ma fille est enceinte et très mal en point ! Nous l'amenons dans son village ! Pousse toi donc imbécile !

-Que signifie ce ...


-Tu ne me crois pas hein ! Tiens attrape cela ! 

L'homme cria, proche de l'hystérie alors qu'il ramassa un chiffon imbibé de sang qui avait été posé à côté des cuisses de la jeune femme. Le chiffon fit un magnifique vol plané pour venir s’aplatir au milieu du visage du garde. Ce dernier poussa un cri de surprise, écartant avec dégoût le linge ensanglanté. Le chiffon et la présence d'une femme saignant abondamment découragea les gardes, aussi laissèrent-ils le speeder passer. Après tout, la femme saignait et gémissait de douleur tandis que le vieux à ses côtés tentait tant bien que mal à atténuer son mal.

Le véhicule poursuivit donc sa route, à quelques centaines de mètres de la Cité, les trois hommes ricanèrent. Plus c'est gros, plus ça passe pensa Mei. Une vibration lui lança violemment sa blessure. Elle poussa un cri de douleur, cette dernière était insupportable. La jeune femme s'évanouit sous l'air frais du petit matin. La douleur et la fatigue, ainsi qu'un semblant de sécurité avaient eu raison d'elle.




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Lee Yeong
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L’inconnue avait demandé au Conseiller de se changer, afin d’avoir l’air moins… noble. Pas simple pour un homme de sa condition cela dit. Mais il se plia de bonne grâce, comprenant parfaitement les besoins d’un tel stratagème. Han Jeon-su grimaça quand il dut se salir le visage avec de la boue afin de rendre la chose encore plus convaincante. Il tâchait de se convaincre que c’était la meilleure chose à faire s’il voulait survivre et restaurer la véritable monarchie.

Ils se mirent en route dès potron-minet, croisant quelques gardes, mais ils ne furent pas inquiétés. Peut-être avaient-ils une chance de s’en seortir songea Han Jeon-su. Un gémissement attira son attention, il vit la femme qui l’avait sauvé se tenir le flanc…du sang…elle était blessée !

- Par les étoiles ! Vous perdez beaucoup de sang, il faut vous soigner !

Mais elle lui fit comprendre qu’ils n’avaient pas le temps pour cela. Ils devaient sortir de la ville. Mais les portes étaient lourdement gardées. Adossés à une maison, ils observaient le rituel des gardes qui fouillaient chaque speeder de transport, vérifiaient les identités de tout ceux qui souhaitaient entrer ou sortir…Sans doute l’alerte de l’échec des Sal-injas avait-elle été donnée. Yi Bo-Gum avait resserré la sécurité pour les empêcher de s’enfuir. Soudain le bruit caractéristique de l’approche d’une patrouille se fit entendre…Ils allaient être découverts ! Mais en un éclair, le Conseiller Han se sentit saisit, tout comme son inconnue, et ils furent entrainé à l’intérieur de la maison.

Si le Conseiller pensa sur le moment qu’ils allaient tout bonnement être mis à mort, il vit alors le visage d’un homme qui le fixait et d’un geste lui intima l’ordre de ne faire aucun bruit. Décidément…Il porta son attention sur la jeune femme blessée…il était réellement inquiet pour elle. Mais les hommes qui venaient de les sauver leur exposa un plan d’évasion. En un clin d’œil, celui-ci fut mis en place. Jamais cela ne fonctionnera songea le Conseiller de Droite. Et pourtant…faire croire que la jeune femme était enceinte et prête à accoucher…

Un doute affreux venait de le submerger cependant. Il avait pu voir le visage de la jeune femme…et il lui était étrangement familier. Il savait qu’il la connaissait…il pestait intérieurement sur les trous de mémoire qui pouvaient parfois le prendre…avec l’âge sa mémoire parfois lui faisait défaut. Lui qui autrefois pouvait se targuer d’avoir un esprit vif et espiègle. Pas le temps de chercher plus longtemps, la jeune femme semblait en réelle souffrance et fatigue et douleurs eurent raison de sa force…elle s’effondra, inconsciente.

- Il lui faut un médecin, de toute urgence.
S’exclama le Conseiller de Droite. L’un des hommes répondit alors :

- Ne vous inquiétez pas…nous l’emmenons voir le meilleur.

Jamais Han Jeon-su n’aurait songé à se cacher en pareil lieu…en plein cœur de l’Université Sungkyunkwan, centre de formation, d’études et de vie des Érudits de Taanab.


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Ce centre était immense, s’y cacher était finalement une bonne chose. Et les Érudits avaient dejà clairement montré leur opposition au gouvernement de Yi Bo-Gum par des marches et des manifestations officielles réprimées plus ou moins violemment. A présent une partie des Érudits avaient décidé d’agir dans l’ombre. Ils étaient à l’origine de l’intrusion informatique lors de la diffusion de la mise en place de la nouvelle monarchie et de la régence de la reine In-Wa sur la [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]….Ils avaient également fait parlé d’eux par des cas de sabotages ou de destructions de lieux stratégiques appartenant aux clans Yi et Hong. Mais ils manquaient de ressources, et tous les Érudits n’étaient pas formés à l’art du combat…affutant d’autres compétences plus intellectuelles. Dynamiser leurs rangs était désormais nécessaire.

La jeune femme fut conduite auprès de deux hommes que le conseiller Han connaissait très bien. Il ouvrit de grands yeux en les reconnaissant :

- Les jumeaux [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] et [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien].

Les deux hommes s’inclinèrent devant le Conseiller de Droite :

- Excellence, c’est un honneur…
- …et un plaisir…
- …de vous revoir…

Han Jeon-su sourit…les jumeaux Park avaient toujours été indissociables, ils faisaient tout ensemble, finissant les phrases l’un de l’autre. Ils avaient réussi ensemble le concours pour entrer au palais royal, l’un en tant que médecin royal, l’autre en tant que précepteur royal. Ils avaient finalement été « remercié » en raison de leur nette opposition à Yi Bo-Gum et ses partisans. Park Sung s’empressa d’examiner la jeune inconnue, tandis que Park Kung guida le conseiller Han vers une chambre et une salle d’eau, lui présentant une tenue traditionnelle d’Érudit afin de lui rendre une apparence plus…convenable.

La jeune blessée fut dépouillée de ses armes, et Park Sung entrepris d’examiner la plaie laissée par l’arme qui avait transpercé son côté. Il grimaça…elle n’avait pas pu se soigner plus tôt, la fièvre allait la gagner. L’ancien médecin royal s’affaira, désinfectant, vérifiant qu’aucun corps étranger n’était resté dans la plaie. Et finalement se décida à suturer la plaie pour forcer la cicatrisation et aider la jeune femme à guérir plus rapidement. Il lui prépara également une décoction qu’il lui fit boire par petite quantité afin de booster son système immunitaire et écarter tout risque d’infection.

Han Jeon-su se présenta revigoré devant lui afin de s’enquérir de l’état de la jeune femme.

- Comment va-t-elle ?

- Je dois faire baisser sa fièvre. Je ne peux l’emmener à l’aile médicale de l’université, sans quoi tout le monde saura qu’une femme est dans les lieux. J’ai fait ce que j’ai pu…Je vais l’aider à se remettre en pratiquant l’acupuncture.

Park Sung fit un signe à son frère pour qu’il l’assiste. Pendant ce temps, le Conseiller han fit l’inventaire des effets de la jeune femme qui reposaient dans la pièce à côté…Il repéra la vibrolame courte qu’elle avait utilisée précédemment pour le sauver. Son regard fut ensuite attiré par une épée somptueusement ouvragée…Il la saisit et écarquilla les yeux en reconnaissant sa faction…L’épée du Commande de la Garde Royale…Cette fille…Aussitôt il fit le lien…il n’y avait qu’une seule femme dans la Garde Royale, et elle y était entrée grâce à son intervention…La fille de son ami Li Wong de la Province Yuan. Ainsi donc cette jeune femme c’était elle ? Et elle venait de le sauver !

Il fut submergé de reconnaissance et voulut se rendre au chevet de la jeune femme mais les frères Park surgirent devant lui :

- Nous avons fait ce que nous pouvions…
- …Elle doit désormais se reposer…
- Venez Excellence, nous avons beaucoup de choses à nous dire…

Les trois hommes s’éloignèrent pour se rendre dans une pièce immense qui ressemblait à une ancienne bibliothèque. Des milliers d’ouvrages des temps anciens y étaient conservés. Han Jeon-Su était admiratif…Les jumeaux expliquèrent :

- Nous avons établis notre « quartier général » ici…
- Plus personne ne vient consulter les vieux livres et les antiques rouleaux…
- Ils ont tous été transcrit en version numériques dans la nouvelle bibliothèque de l’Université.
- Nous sommes donc tranquilles… Et puis…le Chef des Erudits nous soutient.

Le Conseiller Han fronça les sourcils :

- Le Conseiller [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] est au courant de…tout ceci ?

- Oui… mais il demeure discret…Nous avons pu intervenir pour vous sortir de la capital grâce à lui. Il ous a prévenu des sombres desseins de Yi Bo-Gum…

Jeon-sun croisa les bras et marmonna :

- J’ignorais que cet homme avait une âme. Il semble si…détaché de tout et plus épris de ses recherches scientifiques que du bien commun.

Les jumeaux se permirent une petite pique à l’attention du Conseiller de Droite :

- Excellence…il y a beaucoup de choses…
- …Que vous ignorez…A commencé par la soi-disant trahison du Prince Lee Yeong. Vous avez eu le courage de vous opposer à sa destitution…Mais sans savoir qu’il est innocent…

- La Loi est clair ! Il faut le sceau royal pour destituer un prince héritier ! Et Yi Bo-Gum refuse de nous montrer le sceau…

- Parce qu’il n’est plus en sa possession…

- Alors les rumeurs sont vraies ? Le prince a vraiment…volé le sceau ?

- Le prince a fait le nécessaire pour survivre ! Il est le véritable héritier du trône ! Et il doit reprendre ce qui lui appartient. Nous nous employons à l’aider de notre mieux, de l’intérieur.

La discussion se poursuivit ainsi, il y avait tant à expliquer pour remettre le Conseiller Han sur le chemin de la vérité. Ils devaient également réfléchir à leurs prochaines actions…Mais avant cela, Han Jeon-su était résolu à veiller sur Li Mei…en attendant qu’elle se réveille…Assis au chevet de la jeune femme, il avait fini par s’endormir…Mais il fut réveillé par un bruissement de soie…elle revenait à elle !

- Comment te sens-tu ? Demanda-t-il avec douceur…

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Li Mei courait à toute jambe. Droit devant elle, sans jamais se retourner, elle sentait l’haleine fétide des bêtes sur ses talons. Son point de côté la faisait souffrir le martyr, le souffle lui manquait. Autour d’elle, la campagne était en flamme. Maisons, cabanes, grange, toutes brûlaient, d’un rouge étincelant, torches de lumières se détachant de la nuit d’encre qui s’était abattu sur les environs de la capitale. Li Mei courait toujours, à travers champ, alors qu’elle approchait d’un village, cris et hurlements perçants déchirait le silence de la nuit alors seulement dérangé par le crépitement des innombrables brasiers rougeoyants.

Le bétail mort pourrissait, dévoré par des vers, mouches et autres parasites. Les rues étaient jonchées de cadavres. Tournant au coin d’une ruelle, Li Mei se prit les pieds dans une toile déchirée et tomba au sol. La douleur était insoutenable, elle tenta de se lever mais retomba immédiatement au sol. Des larmes de douleur perlant au coin des yeux, elle porta son regard sur sa jambe gauche. Le tibia brisé net avait transpercé ses chaires, l’os cassé, poisseux de sang émergeait de la blessure. Un mouvement non loin attira le regard de la jeune femme.
Les yeux livides, mélange de sang et de bave dégoulinant de sa gueule, l’animal était déjà dans un état avancé de putréfaction. S’arrêtant, il fixa de son regard mort la jeune femme. Deux autres molosse vinrent le rejoindre. Puis, à la vitesse de l’éclair les chiens se jetèrent sur Li Mei, qui tenta tant bien que mal de ramper pour se cacher. Inutile, elle leva la main devant elle pour se protéger, en vain, la mâchoire de l’animal se referma sur sa gorge. Li Mei poussa un hurlement.



Alors que quelques instants plus tôt le Conseiller de Droite se pencha vers la jeune pour s’inquiéter de son état de santé, cette dernière poussa un hurlement de terreur, se débattant contre un assaillant invisible. Li Mei était en nage, le corps couvert de sueur, les draps lui collaient à la peau, de même que ses longs et fins cheveux noirs. La fièvre la faisait délirer. La voie de la guérison était encore longue pour la jeune femme.

Quelques jours plus tard, Li Mei parvint enfin à se lever, sa blessure était encore douloureuse au toucher, mais la fièvre était tombé. Affamée, elle fut conduite à une salle du bâtiment dans lequel elle se trouvait, bien que de l’intérieur elle ne le reconnaisse pas. Trois hommes l’attendait. Le Conseiller de Droite et les jumeaux Park. Li Mei se mit à genoux, les remerciant d’avoir sauvé sa vie. Elle fut alors mise au courant de ce qu’il se tramait, bien que certains passages lui furent volontairement omis. Les Érudits décidèrent qu’il était temps de passer à l’action. Li Mei, de part son expérience, fut sollicité par ses derniers afin d’encadrer et de former de petits groupes de personnes qui savait que le temps était à l’action et non plus à la parole.

Pendant les semaines suivantes, la jeune femme forma ces hommes aux techniques de guérilla et de sabotage qu’elle avait elle même apprise au sein des forces armée Taanabienne. Destructions de ressources ou d’infrastructures stratégiques. Récupération de ressources ou d’information, en quelques semaines, des individus disparates devinrent de petits groupes de choc qui causèrent bien des soucis au gouvernement. Bien que la sauvegarde des vies taanabiennes était dans les priorités des Érudits, parfois il était inévitable.

Durant ces semaines aux côtés du Conseiller et des jumeaux Parks, Li Mei, qui était, depuis la fuite du Palais tombé dans une sorte de dépression avait trouvé là un nouveau moyen d’être utile. Bien que ses intentions demeurent strictement les mêmes qu’au moment de sa fuite, elle espérait que ses actions, qui devrait théoriquement faciliter le retour du Prince Lee Yeong, lui permettrait au moins de sauvegarder l’honneur de sa famille. Au diable le sien. Bien qu’elle savait le Conseiller ami de son père, la jeune femme avait demandé comme faveur personnelle de ne rien divulguer à ce dernier. Il valait mieux pour tous.

En plus d’entraîner les hommes, Mei passait le plus clair de son temps proche du Conseiller. Bien qu’elle le savait ici en sécurité, elle quittait rarement le vieil homme, son serment solennelle de le protéger en attendant le retour du Prince, serment passé à elle-même.


Quelques temps plus tard, Mei fut convoquée par les frères Parks et le Conseiller. La planète était attaquée. Taanab subissait de plein fouet l’assaut d’une puissance militaire étrangère. Bien entendu, les dissidents savaient depuis un moment maintenant que Taanab était en guerre avec un monde nommé Umbara. Mais de là à lancer un assaut à grande envergure. Les nouvelles étaient mauvaises. La flotte Taanabienne était décimée et des navettes de débarquement avaient été repérée, moteurs hurlants se diriger vers la capitale.

Les trois hommes mandatèrent Li Mei de prendre quelques hommes et de tenter d’établir le contact avec les forces étrangères. La jeune femme prit ses cinq meilleurs hommes, d’ancien militaires qui avaient eux aussi décidé de lutter contre le félon, convaincus par les Érudits et leur discours. Le petit groupe s’arma et s’équipa, embarquant à bord de deux speeder militaires de reconnaissance, dérobés durant un raid sur un avant poste quelques semaines auparavant et partirent dans la nuit tombante.


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