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Mee Keto fonçait à vivre allure sur sa moto-jet afin d'offrir à l'apprentie de sa mère une fenêtre d'ouverture exploitable afin de fuir.

- Docteur, montez avec moi et accrochez-vous ! Je fais diversion.

Il tira son pistolet blaster à répétition dans une seule de ses mains et tira une première salve en l’air avant de pointer son arme en direction de la horde infâme et de faire crier son arme.

- HEP PAR ICI !

Mee ne visait pas à faire des victimes, mais à capter leur attention. Laissant volontairement vrombir son moteur, restant immobile pour faire courir les Rakghoule jusqu’à une certaine distance avant de remettre soudainement les gaz et reprendre de la distance. Une fois la jeune He’Thu sur sa propre moto-jet, le mercenaire reprend la parole après avoir reçu les instructions.

- Reçu !

Profitant de leur vitesse, les deux moto-jet mirent rapidement de la distance avec le reste de la meute assoiffée de sang. Une fois arrivés sur le lieu de rendez-vous, à l’abri dans des ruines, Mee coupa le contact et prit la parole pour répondre tardivement à la proposition de plan de la kiffar, mettant en avant son expertise tactique ainsi que l’inventaire des ressources à leur disposition, un protocole standard qu’il suivait consciencieusement pour pouvoir obtenir une nouvelle base de travail.

- Leur nombre fait leur force, je n’ai pas la puissance de feu nécessaire pour les tenir à distance avec mon arsenal. A voir ce qu’on peut faire avec un appui aérien ainsi que les troupes à bord du vaisseau cela dit. En profitant de la hauteur et en multipliant les canons pointés, le tout avec un peu de patience ça me semble envisageable… Par contre pour en capturer une vivante… ça va être compliqué si on ne parvient pas à en isoler une. Vivante ou morte ça changera pas la nature du prélèvement docteur si ?

L’idée de se retrouver à nouveau confronté à une horde de Rakghoules terrorisait l’enfant Keto. Même si son visage demeurait impassible, sans doute qu’He’Thu ressentirait de l’appréhension à l’idée de retenter l’affaire d’aussi prêt. Il donna une nouvelle idée de plan sans être convaincu de ce qu’il disait.

- Cela dit s’ils ont terminé leur festin… on peut peut-être récupérer des échantillons sur les cadavres que l’on a déjà semés… Ils ne laisseront pas que des os quand même ?


Le temps semblait s’être suspendu pour le duo de Sith. Oracci et la Rakghoule Jedi se fixèrent dans un duel de volontés. Quelles pouvaient-être ses aptitudes ? Etait-il seulement encore capable de se battre avec un sabre laser ou bien n’était-ce qu’un outil qu’il utilisait pour renforcer son pouvoir ? Une autre question survint dans l’esprit de l’umbarane : pouvait-il encore utiliser la Force de manière active ? Là ou leur adversaire semblait déjà triomphant et s’approchait d’un pas lent, à la façon d’un primate apeuré et sur la défensive, Darth Oracci redressait son menton dans un signe de mépris à l’égard de cette créature sournoise et méconnue. La tension montait encore plus haut au fur et à mesure que les Sith voyaient les créatures surgir et répondre à l’appel de leur chef.

- Nous devrions prendre de la distance…

La pique laser de Ganys avait la pointe de sa lame dans la direction de plusieurs Rakghoules pour les dissuader d’approcher. Les deux Seigneurs Sith reculèrent lentement vers l’entrée qu’ils avaient empruntée pour éviter un encerclement. Darth Oracci reprit la parole pour donner ses directives.

- Occupez vous des Rakghoules, si j’élimine leur chef, ils prendront probablement la fuite…

Le chef en question semblait comprendre ce qu’ils disaient car rapidement il aboya un ordre et ses compères cherchèrent à couper la retraite des Sith. La situation dégénéra. Le Togruta invoqua la Force pour dégager un passage et c’est alors que le Padawan déchu fit un bond prodigieux en avant pour annoncer son assaut. Darth Oracci fléchit les genoux et s’élança pour éviter à son mentor de subir l’attaque au sabre laser. La lame verte croisa celle de la lame cramoisie et la Dame Sith était bien forcée d’admettre que son adversaire était plus fort qu’elle physiquement. Darth Ganys découpa à l’aide de sa pique trois Rakghoules portant assistance à leur maître avant de hurler.

- ON DOIT SORTIR !

L’umbarane plia sous la force de son opposant mais fit dévier lentement sa lame pour obtenir une ouverture et infliger une blessure au chef Rakghoule qui hurla. Elle n’eut cependant pas le loisir d’infliger un coup fatal car deux autres bondirent dans sa direction. Darth Oracci fit un bond en arrière, ramena sa lame devant elle et découpa les deux promptement avant de tourner les talons et prendre la poudre d’escampette. Il fallait retrouver un environnement plus restreint pour renverser l’avantage du nombre qu’avaient ces créatures de malheur. Le padawan déchu leur emboita le pas et réengagea le combat mais ce fut Darth Ganys cette fois-ci qui s’interposa, croisant le fer avec lui.

Levant sa main gauche, son ancienne apprentie déchaina les pouvoirs de la foudre sur deux autres Rakghoules qui comptaient attaquer sur les deux flancs le togruta. Le vieux Sith était d’une force plus équilibrée et recula après avoir envoyé son pied dans les côtes de la créature. Les deux Sith profitèrent de ce répit pour battre en retraite et tenter de les attirer dans un couloir plus étroit. Problème, d’autres bêtes affamées se trouvèrent de l’autre côté du couloir. N’ayant pas le temps de se retourner, le padawan déchu leva sa main droite et soudainement, Darth Ganys comme Darth Oracci furent catapultés au milieu du corridor… Cet acte répondait enfin à cette question : oui, il maîtrisait encore ses pouvoirs et savait se battre. Dans un cri victorieux, les créatures se jetèrent sur le tandem.
Torhyn Lokred
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Je regardais la progression de la jeune femme…ses pouvoirs et ses capacités lui donnaient un net avantage, je devais le reconnaître. Et même malgré ses formidables exploits, certaines rakghoules parvenaient à s’approcher d’un peu trop prêt et la frôlaient. Il fallait quelle demeure concentrée, la moindre griffure et s’en était fini d’He’thu Lhoss…Une idée qui n’était pas pour me déplaire cela dit car cela aurait le mérite de remettre cette péronnelle à sa place à savoir…à mes pieds. Je ne pus réprimer un sourire à cette idée, l’image était si jouissive…voir ce joli corps se tordre et se déchirer pour devenir autre chose. Elle qui voulait être belle à mes yeux…un bon moyen…

Mais le moment n’était pas à ce genre de réjouissances, et je devais rester attentif. Mee m’enjoignit à monter dans son dos après que la kiffar nous ait demandé de partir devant. Nous fîmes diversions pour lui permettre de parvenir jusqu’à sa moto-jet et le temps d’enfourcher la bécane. Les moteurs vrombissants nous catapultèrent en avant, Mee parvenait à piloter et à utiliser son arme en même temps, il était si brillant…

Malgré mon incompétence certaine, j’avais reçu une formation, formé par Mee en personne…Alors j’avais tout de même des bases. Aussi, je faisais de mon mieux pour, à mon tour, mettre à profit les nouvelles compétences acquises si durement pour le poussif que j’étais devenu. Nous étions sur cibles mouvantes, et ce n’était pas à cet exercice que j’avais le plus brillé, mais qu’importe, je parvenais à en toucher une partie. Mais à chaque fois qu’un de ces corps merveilleux s’effondrait, souvent dans un cri d’agoni, cela me déchirait le cœur.

Ma souffrance grandissait, révélant à mes yeux mon amour débordant pour ces animaux…Et en ma qualité de médecin, mon désir de m’occuper d’elles…de les choyer, de les bichonner…non de les tuer…Mon bras qui enserrait le jeune mercenaire fut le témoin de mon stress grandissant. La pression sur le jeune homme fut plus forte…ho je ne lui faisais certainement pas mal, mais je m’étais agrippé à lui tant ma douleur était forte…Dans mon malheur, le puissant corps du jeune homme contre lequel je me trouvais par la force des choses sur cette moto-jet, était une source de réconfort, d’une certaine façon.

De son côté He’Thu avait dégainé son sabre laser…la magnifique arme des êtres sensibles à la Force. Sa lame d’un vert acide et pâle était splendide à mes yeux. Allez savoir pourquoi cette couleur me plaisait. La vrombissante tranchait les corps de mes pauvres bébés sans la moindre difficulté…c’était à la fois intéressant, mais trop éprouvant pour moi. Cette affliction qui me pourfandait depuis le début de ce massacre enfonça les portes où mon mal sommeillait. Bientôt, ce qui n’était qu’une émotion douloureuse devint bien plus. Je sentais ma respiration se faire plus insistante, et la sensation d’un étau vint écraser ma cage thoracique.

Heureusement, nous parvînmes à prendre les Rakghoules de vitesse et nous pûmes nous mettre à l’abris. J’eux du mal à desserrer mon agrippante étreinte de Mee, je descendis de la moto-jet avec difficulté. J’avais tellement mal. Je tâchais de me maîtriser, tâchant de reprendre mon souffle. Je crus que ce fut chose faite. Et lorsque Mee me questionna sur possibilité d’utiliser un cadavre pour mes recherches je repondis sans trop de peine :

- Si nous ramenons un cadavre, je devrais agir le plus rapidement possible pour que le virus ne soit pas dégradé…mais…mais…je fus pris d’une violente crise de toux…c’est possible…kof kof kof !!A nouveau je repris mon souffle… et repris : j’ai…ce qu’il faut dans le vaisseau…pour…kof kof…agir et sécuriser le virus…Un cadavre…le plus…fr-frais possible serait…l’idéal…kof kof…

Cette fois je ne pouvais pas y échapper. Chacune de mes respirations mettait en feu mes poumons…la douleur fut si forte que je plaquais ma main contre ma poitrine…je tombais à genoux…je cherchais mon inhalateur dans ma poche et l’en extrayais…ma main tremblait et alors que je portais le précieux médicament à ma bouche, je pris une profonde inspiration et les particules salvatrices s’engouffrèrent dans mes bronches, libérant le passage pour l’oxygène. Je dus prendre une seconde dose…car les effets de faisaient désirer…Heureusement je retrouvais bientôt mes fonctions respiratoires. Mais je demeurais au sol…essayant de me calmer et de recouvrer la totalité de mes esprits.

Cette chasse m’avait plus ébranlé que je ne l’aurai cru, le stress et la douleur de les voir massacrées avaient déclenché cette crise…
Alysha Myy’Lano
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L’organique cédant le pas à la technique, nous sommes bientôt hors de leur portée. Sans rien ajouter, je reste dans le sillage de Mee Keto, lequel nous trouve sans mal un lieu à la fois assez distant mais tout de même suffisamment élevé pour que nous puissions nous défendre aisément en cas de problème.

« Leur nombre fait leur force, je n’ai pas la puissance de feu nécessaire pour les tenir à distance avec mon arsenal. A voir ce qu’on peut faire avec un appui aérien ainsi que les troupes à bord du vaisseau cela dit. En profitant de la hauteur et en multipliant les canons pointés, le tout avec un peu de patience ça me semble envisageable… Par contre pour en capturer une vivante… ça va être compliqué si on ne parvient pas à en isoler une. Vivante ou morte ça changera pas la nature du prélèvement docteur si ? Cela dit s’ils ont terminé leur festin… on peut peut-être récupérer des échantillons sur les cadavres que l’on a déjà semés… Ils ne laisseront pas que des os quand même ?

– Si nous ramenons un cadavre, je devrais agir le plus rapidement possible pour que le virus ne soit pas dégradé…mais…mais…je fus pris d’une violente crise de toux…c’est possible…kof kof kof !!A nouveau je repris mon souffle… et repris : j’ai…ce qu’il faut dans le vaisseau…pour…kof kof…agir et sécuriser le virus…Un cadavre…le plus…fr-frais possible serait…l’idéal…kof kof… »

Le docteur s’écroule. Je suis à ses côtés bien avant Mee. J’ai senti sa détresse, j’ai vu sa chute avant qu’elle n’advienne. Il respire avec peine, même son remède peine à lui faire retrouver son calme. Nous avions déjà eu l’occasion d’évoquer ses problèmes lors de notre première rencontre… Je n’avais pas imaginé, alors, que son infirmité pouvait nous léser sur le terrain. Je passe le bras autour de ses épaules, doucement, l’entoure de ma présence et lui murmure à l’esprit :

« Hey, Doc… Calmez-vous. Le péril est passé. Je suis désolée, j’aurais dû faire preuve de davantage de prudence. Vous sentez-vous capable de vous relever ? »

Il ne parle pas mais me fait comprendre qu’il se sent capable. Doucement, je l’aide à se relever et nous gagnons ensemble la motojet de Mee. Nous sommes deux à s’inquiéter à présent. Nous lui laissons le temps de récupérer puis je poursuis.

« Nous venons d’en apprendre trop et trop d’un coup pour nous relancer immédiatement dans cette poursuite. En outre, elles semblent bien intelligentes et bien plus organisées que ce à quoi nous nous attendions. Nous n’aurons plus l’avantage de la surprise, et peut-être sont-elles déjà en train de préparer… Quelque chose. La planète et grande, ce ne doit pas être la seule tribu de Rakgouls, de la planète, nous en trouverons d’autres sur lesquelles nous aurons de nouveau l’avantage de la surprise. Non ?

J’ai… Un mauvais pressentiment. Avons-nous des nouvelles de Dame Oracci ? »


Une tension, inexplicable. Je sens, dans mon corps, qu’une menace pèse. Ce sentiment, je le connais. Il ne m’est venu que récemment, à force de partager ces moments avec Elle. La mort n’est pas sur nous. La nuit lui court après, j’en suis sûre.
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Le jeune mercenaire croisa les bras et écouta la réponse du docteur Lokred assurer qu’il serait possible pour lui de ramener un cadavre mais qu’il faudrait agir rapidement. Une crise de toux s’empara de lui et Mee eut d’abord un geste de recul avant de se rapprocher et de l’observer afin de voir s’il devait agir pour le soulager ou s’abstenir et laisser au lorrdien une chance de se calmer lui-même de ce côté-là. Une fois apaisé et après avoir laissé He’Thu prendre les choses en main combiné au traitement de Torhyn, Mee Keto reprit la parole pour répondre à l’apprentie de sa mère.

- Vous les pensez capable de se coordonner sur de grandes distances ? Je ne dis pas qu’ils ne sont pas dangereux et pas intelligents, mais cette dernière demeure limitée cependant. Le gros avantage qu’ils ont, c’est qu’on est sur leur territoire. Leur force vient du nombre et de leur organisation pour chasser. On à l’avantage de la vitesse cela dit…

Le jeune homme en dépit de son air assuré demeurait inquiet quant à cette situation et un peu incertain quant à la marche à suivre. Sa solution aurait été d’aller au vaisseau pour s’armer davantage et réclamer des renforts ainsi qu’un appui aérien pour liquider une tribu entière de ces créatures. Il pivota vers le médecin et lui fit part de son analyse tactique sur la situation, tout en incluant He’Thu Lhoss sur son sabre laser. Le mercenaire reprit la parole sur le même ton.

- Je pense que nous devrions essayer de récupérer des échantillons sur les cadavres, quitte à tenter d’en emporter un corps entier, ou même des morceaux du corps. Votre sabre laser cautérise bien les chairs et le sang, donc partant de là on limite tout risque d’infection. On pourra peut-être pas rapporter un cadavre, mais sans doute avez-vous de quoi collecter et conserver des échantillons plus petits non ?

Mee était des plus informés sur les applications, forces et faiblesses d’un sabre laser. De prime à bord c’était intéressant, mais peu étonnant vu qu’il avait été élevé par Darth Ganys ainsi que sa mère quand celle-ci repassait sur Kohlma. Il pensait également que profiter de l’effet de surprise était la meilleure option à suivre si l’on voulait obtenir rapidement les échantillons de Rakghoule. Soudainement la jeune femme semblait quelques peu anxieuse, et Mee haussa un sourcil et reprit.

- Les seigneurs Oracci et Ganys s’en sortiront, mais nous devrions leur faire notre premier rapport avant de repartir à la chasse. On devrait tenter notre chance de la surprise sur une autre tribu…

L’enfant de la Dame Sith s’éloigna de quelques pas pour enfiler son casque et se servir de son comlink intégré. Passé quelques secondes, il pesta quelque chose en umbarese et revint.

- Dame Oracci est injoignable, le seigneur Ganys non plus. Je tente le vaisseau.

Mee restait intrigué mais pas paniqué pour le moment, juste anxieux tandis qu’il s’éloignait un peu et observait le paysage de nature sauvage qui s’étendait sous ses yeux. Il y avait un côté rassurant de voir l’environnement reprendre ses droits sur la civilisation, mais ce n’était qu’une façade : la pollution présente sur Taris était encore présente. Mee savait que plusieurs siècles seraient encore nécessaires pour purger cette planète de ces éléments chimiques. Il écouta la réponse de la part du vaisseau après avoir pris contact avec les officiers de communication présents à bord. La nouvelle n’était pas bonne, et Mee était rassuré d’avoir son casque sur son visage : ni He’Thu, ni Torhyn ne pourraient voir l’inquiétude grandir sur son visage à l’annonce de ces nouvelles. Sa gorge se serra puis il interrompit la communication et fit volteface pour revenir vers les deux autres membres du trio.

- Je viens d’avoir le vaisseau… pas de nouvelles de la part de Dame Oracci, ni de Ganys. Ils vont me transmettre leur dernière position connue de part la position de leurs motojets. Elles sont équipées de balises. Ça nous prendra un peu plus d’une heure pour les rejoindre…
Torhyn Lokred
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La souffrance était atroce…tout ma cage thoracique me faisait mal…Ce n’était pas que mes poumons, mon cœur également saignait. Ces si belles et merveilleuses créatures, massacrées…Pas étonnant qu’il m’ait fallut une double dose. Ce fut He’Thu qui s’approcha de moi pour me venir en aide et s’acquitter de mon sort…à une vitesse qui me surpris d’ailleurs. Son bras passé autour de mes épaules, elle se voulait réconfortante. J’aurai préféré que ce soit Mee…Dans ma tourmente je l’avais vu avoir un geste de recul face à mon état, avant de se décider à s’approcher. Cela me fit un drôle d’effet. Je pris ce premier geste qu’il venait d’avoir comme une réactivité instinctive qui trahissait ses véritables « sentiments » pour moi.

Et la réalité me sauta à la gorge subitement…Qu’étais-je pour lui ? J’avais espéré être un ami…à défaut d’autre chose de plus…intime. Mais à présent il était clair qu’il se méfiait toujours de moi…j’étais celui qui avait sciemment transformé deux être humains en Rakghoules. Et d’après ce que je venais de voir, il ne les portait pas dans son cœur…ce n’étaient que des monstres pour lui. Face à cette constatation ma peine n’en était que plus grande…

Mais allez savoir pourquoi, malgré tout cela, je parvins à me remettre debout. Je me sentais comme « porté » par une force invisible…Etait-ce He’Thu ? Je ne saurai le dire. Elle avait murmuré dans ma tête des mots pour me ramener à la situation. Je m’étais laissé guidé jusqu’aux moto-jets, écoutant leurs estimations sur la marche à suivre. Je réfléchissais en même temps…J’étais dans le flou total…Tout ce que nous pensions savoir…rien…non rien ne nous laissait envisager avec certitude la suite des évènements.

D’une voix encore un peu cassée j’exposais mes constatations suite à ce que j’avais pu observer :

- Nous avons vu pour l’heure qu’il y avait plusieurs « catégories » …Nous en avons vu deux…et je sais qu’il en existe une troisième… Je songeais naturellement à cette Rakghoule à la peau rouge que j’avais vu dans mon laboratoire sur Lorrd. Je repris mon souffle…et poursuivis : je pense que vous avez toutes les deux raisons. Cette Rakghoule bipède semble être plus intelligente, d’où sa position d’Alpha dans le groupe. Mais il n’y en avait qu’une. Sans doute sont-elles moins nombreuses que les autres plus communes et répondant à des instincts bien plus basiques à savoir, se défendre et se nourrir. Pas de risque qu’elles nous pourchassent, à moins que nous ne retournions sur leur territoire…

Je m’adressais plus précisément à Mee suite aux questions de prélèvements :

- J’ai tout ce qu’il faut pour prélever et conserver des échantillons viables, sans risque de détériorer la souche du Virus Rakghoule d’un point de vue génétique. Et oui… des morceaux de leurs cadavres peuvent faire l’affaire…Même si une Rakghoule entière serait préférable. Mais…une fois que j’aurai synthétisé le virus, nous aurons autant de Rakghoules que nous souhaitons…

Un sourire s’était affiché sur mes lèvres alors que je prononçais ces derniers mots…Oui…je n’avais aucun scrupule à contaminer des gens pour faire avancer la science car l’avenir appartenait aux audacieux. Et de l’audace j’en avait à revendre.

He’Thu manifesta subitement son inquiétude pour le Seigneur Oracci, et par extension le Seigneur Ganys qui se trouvait avec elle. Je ne savais pourquoi mais cette appréhension chez cette fille qui possédait le pouvoir de la Force ne me disais rien qui vaille. Si elle en venait à sentir un danger pour deux Seigneurs Siths il y avait de quoi s’inquiéter pour eux…Du moins c’était ce qui me traversa l’esprit sur l’instant. Instinctivement, j’avais tourné la tête vers Mee…Il se voulait rassurant, émettant l’idée que nous devrions trouver un autre groupe de Rakghoules. Ce que je validai d’un signe de tête.

Néanmoins, remettant son casque, il tenta de contacter sa mère et son « père » de substitution – même si je me demandais quel père pouvait bien être Darth Ganys. Rien…aucune réponse…Il se décida à contacter le vaisseau…Je le regardais s’éloigner un peu…Je baissais la tête avec un soupire et reportai mon attention sur He’Thu. D’une voix que je voulais adoucie, je lui demandais :

- Comment allez-vous ? Je…ne suis pas très au fait des choses de la Force. Mais quand vous êtes partie pour vous approcher des Rakghoules, vous avez…disparue. C’était la Force n’est-ce pas ? Et cet Alpha…il vous a…désignée. Comme s’il vous avait …sentie…Comment est-ce possible ?

Je me sentais ignorant, et cela avait le don de m’agacer. Mais mon esprit avait besoin de réponse, immédiatement. Mes yeux céruléens examinaient He’Thu, comme pour vérifier qu’elle ne portait aucune blessure qui nous aurait échappé. Mee revint vers nous exposant une situation qui devenait préoccupante. Aucune nouvelle de Darth Oracci et de Darth Ganys. Cette fois j’étais inquiet. Que leur était-il arrivé ? Si arrivait quelque chose au Seigneur Oracci qui financerait mes recherches ? Qui me protégerait ? Quant au Seigneur Ganys, nos conversations me manqueraient cruellement. Il était doté d’un esprit vif et pragmatique qui me plaisait grandement.

Mee parla de la dernière position des motojets des deux siths et qu’il nous faudrait un peu plus d’une heure pour les rejoindre. Je me surpris à dire :

- Alors ne perdons pas de temps…


*mort...*

J'étais dejà sur la motojet quand je fronçais les sourcils...J'avais cru entendre quelque chose...une voix caverneuse...Mais sans doute était-ce la fatigue.


Alysha Myy’Lano
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Le jeune jouvenceau évalue à son tour la situation mais, à mon goût, il semble considérer la chose comme bien simple qu’elle ne m’apparaît. Déjà, il feint d’ignorer que nous avons failli perdre le Doc’ sur ce coup, qui se remet encore difficilement de sa crise. Qu’est-ce que cela allait donner une fois de nouveau exposer à un tel stress ? Et à la fois, peut-on raisonnablement imaginé qu’un seul d’entre-nous prenne le risque d’attirer l’attention de toute une meute tandis que l’autre prendrait soin de l’infirme ? L’estime que j’ai pour le beau scientifique en prend un sérieux coup. Je peux pardonner la faiblesse de ses poumons, il n’est pas un des Grands, mais la faire peser ainsi sur l’ensemble du groupe ? Ne pouvait-il pas se contenter de jolies images s’il est à ce point dépasser par les situations d’action ? Ses observations auraient-elles étaient à ce point différente s’il s’était contenté d’une liaison distante ?

Je me garde de lui faire remarquer et continue de faire preuve de tendresse et de calme avec lui. Me montrer d’acier ne ferait qu’augmenter le stress, augmenter sa tension c’est menacer la réussite de notre mission.

Je foudroie littéralement le jeune soldat du regard lorsque celui-ci cherche à me rassurer comme une enfant. Il oublie son statut et le mien. Si j’affirme qu’Elle court un danger, sa condescendance paternaliste ne pourra à elle seule réussir à tordre cette réalité : Elle est en danger. Heureusement pour lui, malgré son assurance, il en vient tout de même, par un détour bienvenu, à contacter le vaisseau tandis que le Docteur, qui a retrouvé une partie de son souffle, s’inquiète de mon état : cela ne manque pas de sourire en coin.

« Vous vous inquiétez réellement pour moi, Docteur, dans l’état dans lequel vous êtes ? Prenez avant tout soin de vous, vous vous inquiéterez de moi plus tard. Le ton n’est pas agressif, un brin amusé simplement. Oui, c’était la Force. Elle peut… Jouer avec la lumière et tromper l’œil inaverti. Quant à cet Alpha, il disposait lui-même d’un semblant de pouvoir, c’est ainsi qu’il a perçu que j’effleurais son esprit. J’espérais, en touchant sa pensée, comprendre la façon dont il guidait la meute, dont elle était régie. Au lieu de ça, je lui ai révélé ma présence et il a aussitôt donné la chasse. Du reste, j’ignore tout à fait comment cela est possible. Je n’y aurais certainement pas cru moi-même si je n’y avais pas assisté. »

Soudain, le fils prodigue revient vers nous. Lorsqu’il annonce son tort, aussitôt, la colère s’élève en moi et je ne peux m’empêcher de gronder dans son esprit.

« Ne doutez plus de moi, vous savez que le Pouvoir que je partage avec votre Mère est au-delà de votre compréhension. Allons, à présent, nous avons déjà perdu du temps, du fait de votre manque de foi et de discernement. »

Et tout en lui lançant cette remarque cinglante comme un coup de fouet dans l’esprit, j’enfourche mon propre véhicule, fais apparaître sur l’holo-guide les dernières coordonnées connues et fais rugir les moteurs. J’alimente ma colère, et par elle, je puise de nouveau dans la Force. Plus le sentiment se lève en moi, plus fort est mon pouvoir, plus certain est mon sentiment. Sans même plus regarder aux indications, je sais où Elle est et m’y rends au plus vite. Qu’importe ce que je vais trouver là-bas, je ne le laisserai pas porter la griffe sur elle de mon vivant.
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- A vos ordres…

Répondit en serrant les dents le jeune major Keto tout en ne baissant pas les yeux devant la kiffar. Il savait que son propre sang lui garantissait un statut particulier au sein du groupe. Un avantage que le jeune umbaran n’aimait pas utiliser en situation normale, mais qu’il préférait faire valoir face à He’thu. Mee avait déjà essayé de s’entrainer au combat en situation presque réelle face à Ganys, et en dépit de sa jeunesse et du fait que le togruta avait vieilli, le jeune soldat n’avait jamais pu infliger un coup de poing ou de bâton au seigneur Sith durant ces sessions de formation. Effectivement, les mystères de la Force lui échappaient, cependant il savait que la kiffar était loin d’égaler la puissance de sa mère ou du seigneur Ganys. Peut-être serait-ce plus facile de la soumettre en entrainement ?

De surcroit pour avoir grandi aux côtés d’un utilisateur de la Force comme le géant togruta, il avait su observer et réussir à parfois exploiter les limites de leurs pouvoirs de perception empathique ou télépathiques et ainsi cacher ses intentions. Les Sith se voyaient comme des Dieux, mais Mee savait que leurs pouvoirs avaient des limites… Pour les vaincre, il fallait jouer avec leurs limites, les amener sur un terrain contrôlé et se montrer plus malin qu’eux. Bien entendu, disposer d’armes assez peu conventionnelles avait de quoi faire peser la balance en sa faveur. La jeune kiffar se voyait déjà en unique héritière de Darth Oracci, mais Mee avait l’avantage d’être issu de sa chair et d’être de son sang là ou He’thu n’avait été qu’adoptée. Il était sorti de ses entrailles, et ça aucun talent ou prédisposition dans la Force ne pourrait remplacer ce fait, ce lien qui unissait l’enfant à sa mère. Même si Darth Oracci avait été une mère assez absente, il s’estimait être toujours le mieux placé pour la comprendre et savoir ce qu’elle voulait. Mee était plus jeune qu’elle, il pivota vers le docteur. Ses décisions n’étaient pas prises à la légères, il savait prendre des risques et si le lorrdien était suffisamment confiant pour venir sur le terrain, c’est parce que le jeune major savait qu’il se sentait capable de faire ce choix en toute connaissance de cause.

Alors qu’He’thu partit devant, et commença à enfourcher sa moto-jet, Mee regarda silencieusement le médecin derrière son masque, puis fit le chiffre trois avec ses doigts, il serra ensuite le poing, puis fit un cinq avec ses doigts, un trois à nouveau puis un deux avant de tapoter de son index droit l’oreillette de son casque. C’était clairement une fréquence différente de comlink qu’ils établiraient entre eux deux seulement pour communiquer à l’abri des oreilles indiscrètes de la kiffar. Il monta sur la moto-jet et attendit que Ryden s’installe derrière lui pour allumer les gaz, il laissait une vingtaine de secondes d’avances à l’apprentie afin qu’elle ouvre la voie. Après tout il disposait toujours des coordonnées fournies par l’équipage du vaisseau, il saurait la retrouver. Attendant que le docteur soit sur la même fréquence il l’entendit arriver sur le canal crypté sécurisé et commença à s’exprimer tout en fixant la kiffar filer à pleine vitesse devant elle. Le ton de sa voix trahissait son agacement :

- Non mais… elle ne va pas s’imaginer non plus qu’on va se fier à ses aptitudes après qu’elle ait révélé notre position aux rakghoules de tout à l’heure quand même ? Non car bon, si c’est pour se faire courser à chaque fois qu’elle utilise ses pouvoirs, autant de débrouiller à deux.

Plus loin Darth Oracci et Darth Ganys se relevèrent rapidement après avoir été projetés par la goule sensible à la Force. Quatre Rakghoules bondirent sur le duo. Les deux Sith réagirent de façon simultanée sans se concerter : des éclairs filèrent de leurs doigts pour griller les quatre assaillants. Concentrés, les deux Sith combattirent un groupe de cinq autres adversaires qui venaient dans leurs dos, coordonnés l’ancien maître et l’ancienne apprentie se connaissaient suffisamment pour agir de concert de manière efficace. Mais plus les secondes s’écoulaient, plus le nombre de Rakghoules devenait de plus en plus conséquent. Le chef Rakghoule, sabre laser à la main envoyait ses troupes sur les deux Sith qui reculèrent. Ils conjuguèrent leurs pouvoirs et envoyèrent une répulsion de Force pour créer de l’espace et se replier dans les tréfonds de la gare. La mort aux trousses, les deux Seigneurs Sith couraient s’enfonçant au cœur du bâtiment pour arriver dans une impasse à première vue. Piégés, ils devaient s’enfermer ici : tenter une sortie semblait compromise dans l’immédiat même si l’étroitesse du couloir jouerait en leur faveur, la fatigue commençait à se faire sentir et leur nombre ne faisait que s’accentuer… La pression se faisait ressentir, et aucune porte ne pourrait les séparer.

- Enterrons-nous ici jusqu’à ce que nous trouvions une solution…

Darth Ganys et Darth Oracci tendirent leurs mains sur le plafond du couloir et au prix de quelques secondes d’efforts intenses, firent s’écrouler plusieurs gros morceaux de permabéton et de pierre pour obstruer le couloir. Piégés dans cette salle sombre, seule la lumière de leurs sabres laser leur apportait un peu de lumière… Restait à inspecter la pièce dans laquelle ils se trouvaient désormais…
Torhyn Lokred
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La situation ne me plaisait pas. J’avais flanché et cela ne faisait qu’attiser mes émotions en ce moment négatives. Tout à la recherche de mon souffle, j’avais posé mes yeux céruléens sur He’Thu. Elle était douce et tendre à mon encontre, réconfortante plus que je ne l’aurai voulu. Sa présence me rassurait, et me réconfortait. De quoi m’agacer plus encore sur mon état altéré. Mais je ne fis nulle remarque sur la chose, je devais montrer que j’étais capable de me ressaisir et surtout d’être utile !

Je partageais mon inquiétude à la Kiffar sur son état suite à l’attaque des Rakghoules. Mais elle me ramena à ma propre réalité, me rappelant que c’était moi, en cet instant, qui souffrais et crachais mes poumons. La peste soi de mon état de santé dégradé. J’avais l’impression d’être faible, que c’était dégradant. Cependant je faisais tout pour me reprendre rapidement. Je sentais le brasier dans mes poumons doucement s’apaiser. La douleur physique s’atténuait, ne restait plu que ma rage d’avoir un corps devenu si sensible.

- Kof…N’ayez crainte. Je suis…plus apte qu’il n’y parait. Kof !

Certes je me voilais légèrement la face, mais le médecin c’était moi. Et je savais que ma motivation était suffisante pour récupérer rapidement, malgré la peine que je ressentais pour moults raisons. J’écoutais avec attention la jeune femme éclairer ma lanterne au sujet de l’utilisation de la Force dans le cas présent et comment elle avait « révélé » sa présence à la créature qui nous avait pris en chasse avec la horde.

Cette découverte était incroyable à mes yeux, et surtout annonciatrice de bien d’autres surprises.

- Vous êtes en train de me dire que cet Alpha a des « restes » de sa vie passée ?

Immédiatement j’entrevoyais de nouvelles perspectives particulièrement passionnantes. J’avais raison…ces merveilleuses créations avaient bien plus de potentiel qu’il n’y paraissait, et elles étaient plus que de simples « monstruosités ». Mes yeux brillèrent d’une lueur nouvelle alors qu’un sourire s’esquissa sur mon visage las.

Avec le retour de Mee et la nouvelle qu’il nous apporta, je devinais sur le visage de la demoiselle une forme de colère. Je ne peux entendre ce qu’elle lui dit dans son esprit, mais vu la tête du jeune mercenaire, je ne doutais pas de la nature de ses propos. Chacun son tour de subir la colère d’He’Thu…quoi que lui au moins ne s’était pas retrouvé suspendus dans les airs, obligé à se soumettre face à ce pouvoir propre aux « sensibles ».

Tandis que j’essayais de me convaincre que la fatigue me faisait entendre des voix, He’Thu enfourcha sa motojet et fit rugir son moteur. Mee s’approcha de moi, et je le vis alors utiliser ses mains pour « dessiner des sons » sans que l’apprentie de Darth Oracci ne s’en rende compte. Habitué aux sabirs silencieux en tant que Lorrdien, je compris ce code comme étant une autre fréquence sur nos comlinks.

La kiffar prit un peu d’avance, je réglais la fréquence indiquée par Mee, et je m’installais contre lui…Mais j’étais trop préoccupé par les récents évènements pour songer profiter du « confort » de ma situation. La voix de l’umbaran s’éleva dans mon comlink, il semblait particulièrement désappointé…confirmant ce que je pensais sur les propos d’He’Thu dans la tête du séduisant jeune homme. Je soupirai…nous quereller en cet instant ne nous servirait pas. Nous étions trois fortes têtes – quoique j’avais pris le parti de suivre les ordres. Je luis répondis avec douceur :

- Méfiez-vous Major, cette jeune demoiselle a déjà fait forte démonstration de sa capacité à se laisser emporter par ses émotions. (J’en savais quelque chose). Je marquais un temps et rebondis sur la suite : C’est un fait…même si cette mégarde de sa part me permet de confirmer des soupçons que je nourrissais sur ces créatures.

*Pauvre sot…tu es si loin du compte…*

Cette fois je n’avais pas rêvé…à nouveau cette voix. Ce n’était pas celle de Mee, ni celle d’He’Thu. D’où pouvait bien provenir cette voix qui semblait surgir d’outre-tombe.

- Je…

Demander à Mee s’il avait entendu quelque chose était inutile. Quelque chose me disait que j’étais le seul à entendre cette voix. Etais-je en train de devenir fou ?

*Fou…non…pas encore…*

Un frisson me parcourut l’échine. Ça lisait en moi ? Non…vraiment, ce devait être le fruit de mon imagination. Une illusion créée par mon psychique suite à ma crise et au traumatisme de la situation que je venais de vivre. Ce devais être cela. Je devais me concentrer sur la mission. Nous devions retrouver les Seigneurs Oracci et Ganys.

- Si certaines Rakghoules ont conservé des bribes d'intelligence, elles peuvent être bien plus dangereuses et imprévisibles que prévu...

Je commençais sérieusement à craindre pour la vie de ma "bienfaitrice" et de son ancien maître.


Alysha Myy’Lano
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Le vent cingle mon corps et je sens la lame de ses fouets même à travers de ma combinaison. Le temps lutte efficacement contre ma hargne et je finis par décolérer, sans perdre toutefois mes certitudes. Je prends un peu de recul. Ma Dame n’a pas besoin d’une Apprentie versatile et incapable de saisir les situations avec la fraîcheur d’âme qu’elles exigeaient. La colère viendra, plus tard, dans les feux du combat. Là, alors que le moteur vibre entre mes cuisses et transmet à tout mon corps la fièvre de son ingénierie, elle n’était qu’une perte de temps et de discernement. S’ils sont en danger, c’est que la situation ne peut être que critique. Si elle est critique, alors me jeter aveuglément dans une mêlée furieuse et sauvage de créatures qui m’ont déjà prise de court n’est rien d’autres que la signature de mon propre arrêt de mort, sinon le leur.

Nous nous rapprochons, rapidement. De nouveau, je déploie mon esprit et prends les devant d’une conversation en tête à têtes. « Je me suis emportée sous le coup de l’inquiétude. C’était indigne. De vous, de moi, Mee. » Je suis honnête, à ma façon. Je ne m’abaisse pas à demander un pardon que je n’attends pas de leur part, mais à l’exemple de ma Dame, il me faut m’apprendre à ne pas attiser les animosités mais à considérer les desiderata, nouer les alliances autours de solides intérêts communs et tisser les gratitudes. Me comporter en princesse capricieuse, qui plus est sans royaume ; j’ai honte. Je suis mieux que ça. – Les scanners ont détecté une masse terrible de vies en surface alentours du lieu des communications et je sens, en moi, la présence d’une masse au moins aussi grouillante sous terre. Nous ne pourrons pas nous tailler un chemin et il nous faut rapidement trouver le moyen de leur venir en aide. »

Je ralentis doucement la vitesse de mon engin. Pour les laisser gagner ma hauteur. Autour de nous, les ruines de ce que je pense être un ancien site industriel. Des cheminées, doigts morts brisés tendus laborieusement de la terre vers le ciel, des structures tubulaires, anciennes veines dont le sang toxique parvient encore à suinter, formant des lacs putrides en contrebas. L’environnement, la faune, tout nous est hostile. Sur nos écrans, le vaisseau, après un énième survol, nous fait parvenir ses derniers scans. Nous sommes encore à quelques « rues » de ce qui semble être une ancienne gare. L’activité s’y concentre, je sens ma Dame piégée là. Nous finissons par nous arrêter tout à fait. Suffisamment loin pour que le bruit des moteurs ne puisse attirer les foudres des créatures vers nous, suffisamment près pour que sitôt notre décision prise nous soyons au plus près du lieu où notre action doit porter. Je me présente face aux deux hommes qui viennent tout juste d’arrêter leur propre véhicule. La situation exige notre union, certes, mais je garde en tête que même en ces instants, désormais, il me faut me montrer maître de mon visage et de mon image. C’est une idée étrange qui me vient à l’esprit : alors devenue Sith ce n’est qu’aujourd’hui que je réalise l’importance des leçons d’Infant. Vieille Fallanassi, irréductible folle, est-ce là ta façon de trouver une bien étrange victoire ? De savourer, dans la mort, le délicat parfait de la vengeance. Un art délicat que celui d’avoir raison même mort.
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Visiblement de l’autre côté de la salle dans laquelle ils s’étaient enfermés se trouvait un brin de lumière naturelle. La pénombre ne gênait pas l’umbarane qui voyait aussi bien dans cette noirceur qu’en plein jour, voire même mieux. L’endroit dans lequel les deux Sith s’étaient retrouvés était un vieux dépôt qui avait du servir à entreposer différentes machines diverses et ressources classiques comme des serveurs et du matériel électrique en surplus. Aucune issue directe, cependant il y avait une petite grille dans un coin au sommet d’un mur, dissimulée derrière une épaisse toile d’araignée. Darth Ganys ne l’avait pas aperçue, son acuité visuelle étant moins bonne que celle de son ancien disciple. La Dame Sith reprit la parole à voix basse en montrant la grille de la pointe de son sabre.

- Cette petite grille est trop étroite pour vous et moi, mais elle doit déboucher quelque part.

Elle s’avança et d’un geste brusque déchira la toile épaisse sans propriétaire depuis plusieurs décennies. Darth Oracci balaya avec son bras la toile pour la détruire et s’approcher de la grille. Elle se tendit sur la pointe des pieds pour voir que le mur devait faire environ 50 centimètres de largeur et donnait sur une autre salle. L’umbarane se retourna vers son ancien maître.

- Elle donne sur une autre salle… Découper ce mur au sabre laser va nous prendre du temps.
- Eh bien nous en avons devant nous… Autant commencer maintenant.

Darth Ganys plaça sa pique laser perpendiculairement au mur et laissa sa lame mordre à travers celui-ci, Darth Oracci fit de même, le mur était solide et épais, le découper allait prendre du temps même avec un sabre laser. L’umbarane inspira un grand coup et se concentra pour commencer très lentement à descendre, centimètre par centimètre la sortie que se taillaient les deux Sith. La découpe serait longue et exigeante physiquement, resterait ensuite à déplacer le morceau de béton sans attirer l’attention des autres Rakghoules, ce qui ne serait pas une mince affaire…

- Ah ça je ne vous le fais pas dire Doc, elles sont déjà taillées pour la chasse et le combat mais si elles ont des restes de leur intelligence… la menace que ces créatures représente est encore plus grande et insoupçonnée du coup.

Avait répondu Mee Keto dans la liaison radio avec Tohryn sur leur fréquence à eux deux. Il était concentré sur sa conduite et semblait avoir pris en considération les paroles du lorrdien à l’égard d’He’thu Lhoss, puisqu’il donnait l’impression de s’être un peu tempéré. Il reprit.

- Fort heureusement, elles restent sensibles aux dégâts de nos armes. C’est déjà ça. On a de quoi les tenir à distance et les surpasser côté vitesse, mais on ne tiendra pas éternellement non plus si la situation venait à durer trop longtemps.

D’ordinaire nonchalant Mee semblait soudainement se montrer plus inquiet et sérieux. Bien plus prudent que lorsqu’il avait du aborder cette mission de prime à bord. Il s’inquiétait pour sa mère, c’était évident, mais Torhyn percevrait sans doute que ces créatures, ces Rakghoules terrifiaient le jeune homme. Pas au point d’être tétanisé par la peur, mais suffisamment pour les prendre au sérieux depuis leur petite altercation et la disparition de sa mère ainsi que de Darth Ganys. Que ferait-il si jamais le pire leur était arrivé ? Tohryn ne pouvait pas vraiment le prévoir : soit il se laisserait consumé par la rage et se lancerait dans une croisade suicidaire pour éliminer les Rakghoules de Taris jusqu’à la dernière, ou alors il prendrait probablement la fuite loin de cet enfer en ruines d’un temps révolu.
Arrivés à proximité de leur destination, il écouta He’thu lui parler à nouveau dans sa tête. Ce n’était pas des excuses mais le jeune homme les considéra comme telles.

- Je comprends. J’étais inquiet également.

Fit-il simplement mentalement pour être entendu de la jeune femme seulement. Quelques minutes plus tard, Mee fit décélérer sa moto-jet de la même façon qu’He’Thu pour que le moteur n’attire pas leur attention. Se rapprochant d’He’thu, il désactiva le moteur de sa moto-jet et repris son arme en main en inspectant les lieux et les relevés des scanners. Heureusement que le jeune homme avait son casque sur sa tête, car autrement, Tohryn comme He’thu auraient pu constater l’effroi figeant son visage lorsque ses yeux tombèrent sur le nombre de ces créatures présentes.

- Ils sont clairement trop nombreux. C’est un nid.... Y aller en frontal serait une mauvaise idée…

Il se reprit quelques peu et observa la situation ainsi que les relevés, il devait se montrer en soldat et montrer ce qu’il avait appris. Son cerveau analysa rapidement la situation : l’ennemi était en surnombre. Darth Ganys lui avait souvent enseigné que dans ces configurations, la ruse et des moyens employés intelligemment pouvaient permettre de bouleverser un rapport de force.

- Faisons l’inventaire de ce que nous avons. Le vaisseau dispose de quelques soldats armés qui depuis les airs pourraient nous fournir un appui aérien qui ne serait pas de refus, combinez à cela son armement cela pourrait ré-équilibrer la balance. Nous vous avons vous He’Thu, vos connaissances et vos rudiments de formation, deux moto-jet et moi avec mon fusil…

Mee reprenait confiance en lui, il appliquait ce qu’il avait appris : faire le point sur les ressources à sa disposition était primordial pour ensuite évaluer la situation et prendre la décision optimale sur le plan tactique pour accomplir la mission. Il avait définitivement un plan. Il se tourna vers He’thu et le docteur pour prendre la parole en relevant la tête des données qu’il consultait.

- Voici nos options : avec le vaisseau et ma moto-jet, je peux probablement faire une diversion assez bruyante pour devenir la nouvelle cible de ces créatures. Une fois que j’aurais attiré assez de Rakghoules, He’thu vous entrez en jeu : vous devriez avoir davantage de facilités pour vous faufiler et atteindre Darth Oracci. On a l’avantage de la vitesse, utilisons le pour emmener les rakghoules le plus loin possible d’ici, décrire une demi-boucle et revenir vous récupérer en vitesse sur le toit de la gare avec le vaisseau.

Il pivota spécifiquement vers le lorrdien pour avancer une opinion le concernant, le ton de sa voix était clair, précis et sérieux avec une pointe de fermeté afin d’appuyer son argumentaire d’arguments logiques. Sans doute que le médecin n’apprécierait pas, mais tant pis.

- Docteur, même si je vous ai formé au mieux, je pense que vous devriez regagner le vaisseau. Même si ce plan m’apparait comme étant le plus efficace et possible, vous courrez un grand risque. Compte tenu de vos connaissances sur ces créatures, vous êtes un élément précieux du projet de Darth Oracci : sans vous il lui sera impossible de trouver un autre expert pour synthétiser le vaccin. A moins que quelqu’un ait un autre plan ?

Déclara le jeune major en fixant ses deux compagnons d’infortune. Quoiqu’il en soit, se jeter tête baissée dans la mêlée ne mènerait le trio qu’à la mort. Mee n’était pas contre une idée meilleure que la sienne, pour peu qu’elle tienne la route.

Torhyn Lokred
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Nous étions en route pour rejoindre les Siths. Je sentais la tension de Mee, il avait fini par tempérer quelque peu son humeur. Mais suite à ma remarque, il était évident que ces formidables animaux étaient plus imprévisibles que nous ne le pensions. Si elles avaient gardé des traces de leurs vies passées en tête cela changeait la donner sur mes recherches. Nous n’étions définitivement pas face à de simples créatures…Elles étaient plus dangereuses que prévu.

Mee avait raison, elles pouvaient être tuer, mais leur nombre leur donnait un net avantage. Je sentais que cette constatation avait tendu le jeune homme dont j’enlaçais la taille pour me maintenir sur la moto-jet qui filait dans le sillage de celle d’He’Thu. La jeune femme avait finalement ralenti, et nous nous arrêtâmes devant notre destination. L’endroit était lugubre. Le danger était partout, grouillant et prêt à nous foncer dessus dès la moindre occasion.

Les scans envoyés par le vaisseau n’étaient pas engageants, révélant à notre connaissance l’étendue de la menace qui nous cernait de toute part. Je ne pus réprimer un frisson qui vint électriser ma colonne vertébrale. Ne pas avoir peur dans une telle situation était de l’inconscience. Je l’étais peut-être un tantinet…résultat de la curiosité dévorante de mon esprit scientifique…Mais pas au point de ne pas être conscient du danger.

Mon regard passa de Mee à He’Thu alors que Mee exposait nos options ainsi que les meilleures stratégies pour nous en sortir. Un sentiment désagréable m’avait envahi en écoutant le jeune mercenaire. L’inutilité de par mon état fragile, mais aussi mon manque de pratique dans l’art du combat. J’étais un scientifique, un intellectuel, pas un gros bras, c’était une évidence. Une émotion qui s’accentua lorsque son verdict me concernant tomba. Il valait mieux que je ne joue pas aux héros. Ce n’était nullement mon intention. Mais…retourner au vaisseau ?!

*Tu es obsolète…inutile Lorrdien ! *

Cette voix…toujours dans ma tête. A la fois disgracieuse et impérieuse, et ces mots…revêches et amers. Je secouais la tête, fronçant les sourcils… Non…Mee venait de le dire, les connaissances c’était moi qui les avais, j’étais un expert, et sans aucun doute un des seuls spécialistes sur cette pandémie. Le seul cherchant à l’exploiter sans aucun doute. J’étais si proche du but, je ne pouvais pas me mettre en danger plus que nécessaire. Sans oublier que ma présence risquait de les gêner, et dans leur volonté de me protéger, Mee et He’Thu pourraient être en péril. Allez savoir pourquoi mais laisser Mee seul avec He’Thu ne me plaisait pas. Comme si je pouvais le protéger…plutôt lui apporter les premiers soins en cas de besoin.

Je soupirais…je devais être raisonnable. Avec douceur je répondis alors à mes deux comparses :

- Très bien…Je vous écouterai. Mais je veux que nous restions en contact. Même si je ne suis pas un combattant, je suis médecin, je dois pouvoir vous aider si jamais l’un d’entre vous est blessé, ou pire…infecté. Votre plan semble tenir la route Major…Soyez prudents…tous les deux !

Je les regardais tour à tour…Je n’avais aucune affection particulière pour He’thu, c’était une manipulatrice dangereuse…mais cette diablesse était l’apprentie de Darth Oracci, et elle avait pris le parti de m’aider pour le moment. Quant à Mee…était-il besoin de justifier mon inquiétude à son propos.

Prendre de la hauteur allait aussi me permettre de prendre du recul face à ces splendides créatures qui occupaient une si grande partie de ma vie. Qui sait, je pourrais découvrir d’autres éléments qui m’auraient échappés.
Alysha Myy’Lano
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Le jeune homme renoue avec son assurance et prend les choses en main. Les laisser guider, parfois. Il expose son plan, intime au Docteur l’ordre de trouver refuge dans les airs, se propose, jeune animal sacrificiel, pour s’exposer aux griffes et aux crocs. Vas, vas. Cours les collines et cavale dans les champs de ruines. Entraîne à ta suite les hordes de nos ennemis, pourvu qu’Elle te survive. D’esprit à esprit, je lui fais entendre mon assentiment : « Nous ferons ainsi. Je ramènerai votre Mère et votre Mentor, ou je mourrai en essayant. ».

Nous entrons chacun dans notre rôle. Loin, au-dessus de nous, nous apercevons notre vaisseau et, petit à petit, se dessine une navette. Bientôt, le Docteur nous quitte. Je ne saisis pas le regard qu’il m’adresse, je crois comprendre davantage celui qu’il pose sur l’homme à côté de moi. Alors que la navette s’élève, un bruit de détonation, loin, dans les cieux. Des traits verts viennent des cieux, de si loin qu’ils semblent à peine se mouvoir mais je sais la célérité de cette mort qui s’abat. Drôle d’illusion. Soudain, une tour, à quelques kilomètres, s’effondre. D’autres tirs. L’artificiel supplée la nature dans son œuvre de destruction. Sur le terrain, les monstres fabuleux s’inquiètent. Ils ne savent que penser. Mee m’adresse un regard, enfile son casque, file. La diversion se poursuit. Quelle comédie.

Il est temps que j’entre, à mon tour, sur scène. Nous sommes à présent suffisamment proches l’Une de l’autre pour que je puisse remonter le fil. Je me plonge dans l’ombre, invoque les puissances obscures, disparaît dans la Force. Je me fonds dans les ombres portées des murs effondrés. La cacophonie semble avoir fait son office. La voie s’ouvre, les multitudes se divisent. Ils restent si nombreux. Il n’est plus questions pour moi d’effleurer leur esprit, de goûter à leur férocité. Déjà, si proche d’elles, je sens leur colère, leur haine, la violence qui les habitent. Nous la partageons. Les lieux sont vastes et grouillent de vie. Pourtant, il semble que la nouvelle, d’une façon ou d’une autre, se répande. Il n’est pas question de la réponse instinctive et sauvage d’une créature à un stimulus, ici, les tirs ne sont déjà plus que des vibrations et les hurlements mécaniques ne parviennent même pas à franchir la fureur des gorges et des hurlements. Non, si la meute s’active, c’est qu’un ordre est donné. Les légions se dispersent, en partie. Certaines attendront que la nourriture, ici, sortent, les autres iront comprendre ce qu’il se passe au-dehors. Je danse parmi les créatures, tout mon esprit tourné vers lui-même, tendu à un seul exercice. Je ne ferai pas deux fois la même erreur. Je dois aller dans l’ombre. Je dois être l’ombre.

J’atteins bientôt le seuil. Je sais qu’au-delà, Elle respire. Je ne peux la rejoindre, une masse grouille, griffe et grogne ; s’active autour des gravats pour parvenir à rejoindre la chair. Un colosse rouge dirige leur colère. Je ne m’en approche pas. Je tends mon esprit vers Elle et nous échangeons. Elle me guide, me montre. Je sais où aller. Sans un bruit, je m’écarte de la horde et gagne une pièce mitoyenne, étrangement calme. Là, les ténèbres sont percées par la pointe de deux lames. La travée est presque percée mais je ne suis pas seule. Un bruit ? La lumière ? Quelque chose l’a attiré là et la créature renifle, inspecte. Je n’ai d’autres choix que de bondir, quitter l’ombre, mêler à leurs lumières, la mienne. Sa tête roule. Je réalise, après coup, qu’elle était sur le point d’hurler sa trouvaille.

Bientôt, le mur cède. Nous sommes trois pour le saisir et, à travers la Force, le déplacer dans un silence saturé de grognements. Soudain, je réalise que peut-être, de la même façon que l’autre géant a su saisir ma présence lorsque j’avais tenté d’accéder à son esprit, peut-être à l’instant, l’autre géant sent-il l’opération que nous sommes en train de mener. Je savoure d’autant plus la vie que nous sommes terriblement près de la perdre. La puissance, le danger m’enivre. Bientôt, ils m’auront rejointe, bientôt, nous aurons à traverser la masse grouillante des monstres.
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- On vous tiendra informés docteur. Préparez votre matériel au cas où les choses tourneraient mal.

Répondit Mee lorsque le médecin demanda à rester en contact avec le reste du groupe. Il hocha la tête en signe de respect envers He’thu et la salua brièvement alors qu’il enfourcha sa moto-jet. Il était prêt à partir et s’éloigna quelques peu de l’apprentie de sa mère. Une fois le médecin à bord et le vaisseau décollant de la surface de Taris, il commença à tirer plusieurs détonations de son pistolet blaster en hurlant à tue-tête pour faire un maximum de bruit. Cela dura environ cinq bonnes minutes avant que rapidement de nombreuses Rakghoules sortent de leurs terriers pour se ruer en masse vers lui. La peur saisit son cœur l’espace d’un instant en voyant qu’elles cherchaient à l’encercler et même si le jeune homme eut envie de tirer à plusieurs reprises pour en tuer certaines, mais Mee préféra prendre la fuite et ne pas attendre que le piège de ces créatures se referme sur lui. Profitant de la confortable vitesse de sa moto-jet, il passa entre les mailles du filet et s’éloigna.

Darth Oracci et Darth Ganys poursuivaient leur entreprise de découpe du mur qui constituait leur seul échappatoire. Percevant la présence d’He’thu non loin de sa position, l’umbarane fut quelques peu soulagée de la voir venir à son secours. Elle laissa sa propre empreinte dans la Force mener la jeune kiffar jusqu’à sa maîtresse et l’aider à se tirer de ce guêpier. Lorsque le mur fut enfin solidement découpé, les pouvoirs de Darth Ganys, de l’apprentie et de la maîtresse parviennent sans trop de difficulté à pousser l’immense bloc de permabéton silencieusement. Libérant l’umbarane de sa prison de pierre, elle félicita son apprentie à voix basse et en inclinant la tête.

- Bon travail… Nous n’avons pas encore pu collecter un échantillon mais nous l’aurons. Quel est ton plan ? Ou sont Mee et le docteur ?

L’agitation semblait avoir gagné les rakghoules qui bougeaient à l’intérieur du vieux bâtiment. La Sith et son ancien mentor devenu serviteur n’avaient pas entendu les coups de feu à l’extérieur compte tenu de leur position. Mais elle comprit rapidement ce qui se tramait après l’explication de la kiffar sur le plan mis en place. Darth Ganys se pencha sur la dépouille de la créature qu’avait tuée He’thu pour réaliser un prélèvement de son épiderme et de son sang pour analyse. Le médecin serait sans doute content de l’échantillon du togruta. Quittant la pièce annexe dans laquelle le trio s’était rassemblé, les Sith essayèrent de sortir du bâtiment en silence et sans se faire repérer, mais il semblait déjà trop tard. Le rakghoule armé d’un sabre laser avait senti l’utilisation de la Force et une trentaine de ses séides arrivait au coin du couloir. Il y eut une seconde de flottement avant qu’il brandisse son arme et hurle l’ordre d’attaquer à ses sbires.

- Vite vers les toits !

Pressa Darth Ganys mais Darth Oracci en avait véritablement assez de fuir. Elle tendit la main vers l’immense bloc de permabéton découpé, et invoqua la Force. La Dame Sith grimaça sous l’effort et ferma les yeux alors que son visage se crispait de plus en plus. He’Thu Lhoss et Darth Ganys firent jaillir leurs lames de leurs armes, prêts à encaisser la charge lorsqu’enfin le débris découpé lévita au dessus du sol. Darth Oracci aboya :

- Couchez-vous !

Le bloc de permabéton fila à toute allure depuis leur dos jusqu’en direction des Rakghoules qui s’élançaient vers leur direction. Elles stoppèrent leur charge en voyant l’objet foncer vers eux et même si certaines sur les côtés eurent le temps d’éviter une mort certaine, de nombreuses créatures furent écrasées lors de l’impact avec le morceau de mur épais qui glissa sur quelques mètres et renversa d’autres Rakghoules un peu en arrière. Alors que leur leader bondit par-dessus le morceau pour mener la charge, Darth Oracci la voix déformée par la colère rugit.

- On ne recule plus.

La lame de son sabre laser jaillit alors qu’elle approcha et s’élança dans la mêlée suivie par Darth Ganys, constatant que sa disciple avait pris appui sur le pan de mur pour s'élancer derrière les lignes ennemies, les prenant à revers. Darth Oracci en découpa plusieurs et le Togruta également jusqu’au moment ou le padawan devenu Rakghoule rejoignit le combat pour affronter l’umbarane, il courait dans sa direction, essayant de profiter d’un angle mort de la Sith pour l’ouvrir en deux…
Alysha Myy’Lano
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Ma Dame est délivrée, de même son ancien mentor. L’un et l’autre n’ont aucune marque de blessures. Nous savons tous ce que le contraire signifierait. Je m’exécute, dévoile immédiatement les plans conçus par la chair de sa chair. L’échange est bref, les conclusions évidentes : quoiqu’il arrive, nous devons sortir tant que la diversion que représente l’Umbaran fonctionne encore. Le Togruta se relève juste d’avoir puisé dans le corps de ma victime les informations pour lesquelles nous prenons tant de risques. Il faut fuir, à présent.

Alors que nous sortons de la pièce, l’impératif s’impose à nous avec d’autant plus de force. Une armée monstrueuse se dresse face à nous et je constate, non sans superbe, horreur et fascination mêlée, le capitaine de cette troupe. Un sabre dans sa main. L’éclat céruléen du faisceau sculpte sa peau laquelle, que je sais rougeâtre, perd sa couleur faute d’en être nourrie. L’antonimie frappante entre la noblesse de l’arme et la brutalité de son porteur se révèle. Et soudain, alors que ce tableau semble pouvoir durer mille ans, la fureur éclate; son bras se dresse, et la charge est sonnée d'un rugissement guttural, crapoteux dans ses borborismes. Même le langage semble être oxymorique à leur nature et pourtant, n’est-ce pas ce qu’il emploie ?

Dans ma main, la garde de mon arme. D’une caresse légère, une lame en jaillit. Je n’aurai guère le loisir, dans un espace si confiné, d’en déployer tous les ravages. La colère, la haine, le désir, aussi. J’invoque en moi tout l’essence du Côté Obscur et soudain, celui-ci m’embrase tout entière. Toute la planète semble répondre à cette noirceur, ou bien est-ce le désir de mort de ces magnifiques créatures qui trouve en moi un écho ? Soit. Si c’est la mort qu’elle désire, j’en serai l’ange, tandis que ma Dame vient d’en être le glas. Nous ne reculerons pas. Elle déploie son pouvoir, je bondis et retombe. Alors que l’énorme débris écrase mes adversaires, il me porte aussi sur leurs talons. Ainsi, jusqu’ici, je serai l’extension de Sa volonté. Avant de retomber, je danse. Mon bras s’étend, ce que la pierre n’écrase pas, je le fends. Alors qu’Elle libère le réel de Son emprise, la pierre retombe lourdement. J’entends sous moi le craquement des os broyés. Un plaisir mortuaire tressaille à travers tout mon corps. Je souris, me retourne, le pan, après avoir glissé quelques mètres, termine sa course, finalement, je dispose de tout l’espace souhaité pour abattre mon labeur.

Je bondis sur des créatures prises au dépourvu. Leur chef est trop loin devant, déjà deux géants pressent leur front. Derrière, comme une ombre, je m’invoque et disparais. Une griffe tente de me saisir, mais déjà elle ne pourfend que la brume et une lumière saisit la nuque qui la commande. Désordonnées, je profite de la surprise et de la débandade. J’allume, j’éteins, le viridien va et vient, le glauque tranche la chair livide. Les vapeurs carbonées de la vie brûlée m’exalte. Ma propre puissance m’enivre d’autant que je n’ignore et ne minore en rien le pouvoir que mon bras abat. Si je l’emporte sur leur superbe, c’est que je ne le suis pas moins.
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He’thu avait choisi d’attaquer les Rakghoules à revers. Une tactique qui semblait adéquate car ils ne seraient pas trop de trois pour venir à bout de la horde abominable qui leur faisait face. L’umbarane fondit sur ses proies, employant le Shii-Cho qu’elle avait considérablement pratiqué au long de sa carrière afin de se défaire rapidement d’ennemis plus nombreux qu’elle. Sa lame mordait les chairs, sectionnait les membres de ces créatures alors que la Dame Sith avançait de manière synchrone avec son ancien maître à la méthode de combat plus brutale avec sa pique laser. Il empalait les ennemis, profitant de son allonge pour balayer devant lui comme on chassait les feuilles mortes de sa devanture.

Darth Oracci progressait lentement, les créatures étaient coincés entre le marteau qu’était son apprentie et l’enclume représentée par les deux seigneurs Sith. Certains rescapés du morceau de permabéton envoyé venaient des côtés essayant de surprendre le togruta et l’umbarane. Même si leur tactique était intelligente, les réflexes affutés de l’ancien duo maître-apprenti eurent raison de la menace qu’ils pouvaient représenter. Mais vint un toute autre danger, la Dame Sith entendit le vrombissement d’une lame de sabre laser approcher de sa droite après un cri guttural… Le padawan déchu, changé en Rakghoule engagea le combat avec Darth Oracci en la chargeant. Darth Oracci interposa sa lame écarlate contre la verdoyante lame de la rakghoule. Les deux duellistes échangèrent plusieurs coups même si Darth Oracci se trouvait sur la défensive.

Le rakghoule avait l’avantage de la force physique sur l’umbarane et il semblait baser l’intégralité de sa stratégie sur cet atout. Mais rapidement il s’avéra que même s’il avait conservé quelques souvenirs de son ancienne vie, ses mouvements de sabre laser étaient plus des réflexes agités de manière répétitive et brutale qu’une véritable suite d’offensives faisant partie d’une stratégie. Darth Oracci recula d’un pas, deux, trois encaissant les chocs avec un Soresu basique afin d’économiser son énergie et repérer une faille chez son adversaire. Elle cessa de se défendre et effectua une feinte pour tenter une offensive destinée à déstabiliser son adversaire. Le rakghoule enragé mordit à l’hameçon et l’umbarane se jeta dans la brèche de sa défense pour que la pointe de sa lame l’ampute de son bras désarmé. La bête hurla à l’agonie et semblait reculer à son tour, mais Darth Oracci poursuivit son assaut, frappant trois coups contre la lame verte de son ennemi pour rouvrir sa garde et invoqua la Force pour le projeter contre le plafond. Il retomba au sol sur le ventre un peu sonné, et l’umbarane fit trois pas rapides vers lui, piétinant son corps et laissant trainer dans son sillage la lame de son sabre laser qui fendit sa tête jusqu’à son abdomen en deux.

Darth Ganys avait fait son œuvre et alors qu’il achevait ce qui semblait être le dernier rakghoule en le décapitant. Une bête blessée au sol griffa sa jambe, déchirant son pantalon noir et révélant sa jambe artificielle contre laquelle ses griffes grincèrent contre le duracier. Il écrasa la tête de la bête entre l’extrémité de son bâton et le sol, lui brisant la nuque sous l’impact mais ne vit que trop tard une dernière créature refermer ses crocs sur son avant-bras gauche. Le togruta hurla, sous le coup de la douleur alertant He’thu et Darth Oracci. La kiffa fut la plus rapide à rallier le Seigneur Sith et sa lame verte sectionna le bras entier de Darth Ganys jusqu’à l’épaule le libérant des crocs de la bête, dans la seconde qui suivit, l’umbarane élimina proprement la bête en l’empalant avant de la projeter contre le mur pour l’éloigner.

Le togruta ne saignait pas mais était gravement blessé, il fusilla du regard He’thu, ses yeux cernés d’une couleur mordorée étaient particulièrement menaçants tandis qu’il se redressa surplombant de tout son haut la jeune kiffar. Darth Oracci savait qu’il ne ferait rien sans son ordre, et elle déclara en ramassant le sabre laser de la Rakghoule pour qu’il ne soit pas repris par un autre de ses congénères.

- Enveloppez son bras dans un tissu épais et ramenons le au docteur pour analyse He’thu. Ganys, vous l’avez échappée belle. Rassurez-vous je m’assurerai que votre membre soit remplacé.

Le togruta s’apaisa quelques peu et récupéra son arme en observant la jeune femme s’exécuter. Sa maîtresse avait marqué un point ; il serait probablement déjà condamné par cette peste Rakghoule si son apprentie ne l’avait pas amputé de son bras. Après tout c’était lui qui s’était laissé surprendre, pas l’inverse, la perte de son bras n’était pas le fait de la jeune kiffar, mais de sa propre erreur de jugement. L’ensemble du groupe fila à vive allure en direction des toits ou les transmissions avec le reste des membres de la mission étaient plus claires, la diversion de Mee Keto avait déjà pris fin depuis de nombreuses minutes et le reste de la meute revenait vers l’ancienne gare... Là, le vaisseau ayant préalablement récupéré le major Keto survola la zone qui grouillait de rakghoules suivant une proie hors de portée de leurs griffes et leurs crocs. Darth Ganys sauta en premier dans la rampe déployée du transporteur furtif impérial, suivi par He’thu puis Darth Oracci.

Mee Keto et Ryden Thorlok les attendaient ici. Les échantillons de rakghoule furent récupérés par le docteur tout comme le bras amputé du togruta. Ryden prit en charge l’unique blessé de l’expédition tandis que le vaisseau quittait Taris vers d’autres horizons : Darth Oracci venait de récupérer le dernier élément manquant à son arme qui lui permettrait désormais de faire valoir ses intérêts aussi bien dans l’Empire que dans la République. Après quelques mots échangés avec l’ensemble de la troupe, elle s’exila seule dans ses quartiers ou elle prit une douche et décida enfin, de se reposer, le corps engourdi par la fatigue. Là Darth Oracci ferma les yeux dans sa couchette et dormit d’un sommeil sans songes…


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